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Bureau d'études industrielles

"Energie Renouvelable et Environnement"


(BEIERE)
Etudes et Impacts de l'implantation du barrage de Charlas
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Projet
Gestion du niveau d'eau
Tristan Vandamme (N7), Augusto Dos Santos (N7)

Plan

1. Introduction
2. Site du barrage
2.1. Réalisation des courbes
2.2. Méthodologie
2.3. Méthode des moindres carrés
3. Fonctionnement théorique
3.1. Remplissage du barrage
3.2. Période d'utilisation du barrage
3.3. Définitions des seuils envisagés
3.4 Apports de la Nère en période sèche
3.5. Résultats
3.6. Observations
4. Conclusion
5. Contacts
6. Bibliographie
1. Introduction

Le rôle de notre binôme est d'essayer de prévoir quel sera le fonctionnement du barrage lors de sa mise en service.
Pour cela, nous étudierons plus spécifiquement sa période d'utilisation, qui correspond à peu près à la seconde
moitié de l'année. C'est durant cette période que le barrage remplira son rôle de soutien d'étiage à la Garonne.

Nous nous attacherons, dans un premier temps, à effectuer une première étude du site de Charlas. Une fois le
fonctionnement du barrage décrit, cette première étude nous permettra ensuite d'analyser plus précisément le
fonctionnement du barrage, en évaluant notamment les variations de débit et de hauteur d'eau.

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2. Site du barrage

Dans un premier temps, c'est le site même du barrage que nous avons étudié. Nous souhaitons d'abord construire la
courbe reliant le volume d'eau retenu par le barrage ainsi que les surfaces immergées en fonction de la hauteur
d'eau. En effet, celles-ci seront nécessaires, une fois les débits entrants et sortants connus, pour obtenir la hauteur
d'eau dans la retenue à partir du volume restant.

Figure 1 : Visualisation 3d de la retenue d'eau

2.1. Réalisation des courbes

Les courbes ont été réalisées à partir du MNT de la zone considérée. Sa localisation a été rendue possible grâce aux
données obtenues dans le dossier fourni par la CACG sur ce projet. Ainsi, nous avons pu obtenir la bathymétrie de
la zone, décomposée en mailles de 100 mètres de côté. Malgré la taille des mailles relativement grande, les
dimensions du domaine concerné (de l'ordre de plusieurs kilomètres), nous ont permis de réaliser nos courbes avec
ces données.

2.2. Méthodologie

La méthode employée pour calculer le volume d'eau dans la retenue est la méthode des rectangles. La démarche est
schématisée ci-dessous :
A partir d'un domaine décomposé en mailles, on définit une hauteur d'eau H. Ensuite, on calcule le volume d'eau à
la verticale de chaque maille en distinguant les cas où H>Z des autres. Le calcul du volume se fait ensuite en
sommant les volumes élémentaires :

Les résultats obtenus ont été les suivants :

Figure 2 : Volume d'eau en fonction de la hauteur d'eau


Figure 3 : Surface immergée en fonction de la hauteur d'eau

2.3. Méthode des moindres carrés

Pour pouvoir exploiter cette courbe, nous avons souhaité connaître une expression analytique approchée de cette
courbe. En effet, cela nous permettra, à partir des calculs de volume, de déterminer la hauteur d'eau correspondante.

Pour obtenir cette approximation, nous avons utilisé le logiciel Matlab, et notamment sa fonction "lsqcurvefit".
Etant donné la forme de la courbe, nous avons opté pour une approximation de la forme :

Grâce au logiciel Matlab, nous avons donc pu obtenir les 4 coefficients qui permettent d'approcher les calculs grâce
à la formule précédente.

a = 0,039
b = 2,67e-4
c = -19,6002
d = 1,7799
Figure 4 : Ajustement par la méthode des moindres carrés

On remarque que cette courbe donne des volumes négatifs pour des faibles hauteurs d'eau. Toutefois, nous nous
satisferons de cette approximation car les résultats sont corrects pour H>340m

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3. Fonctionnement théorique

3.1. Remplissage du barrage

Comme l'a précisé le binôme 2, le remplissage du barrage de Charlas ne peut être assuré ni par le système Neste
en amont, ni par le bassin versant de la Nère, dont les apports sont minimes par rapport au volume total de la
retenue d'eau. Ainsi, le remplissage devra être assuré par la Garonne, grâce à la construction d'un nouvel
adducteur. La construction de ce nouvel adducteur doit permettre d'obtenir un débit de remplissage de QR = 10,5
m3/s.

Figure 5 : Débits mensuels mesurés

Comme le montre le graphe ci-dessus, la Garonne connaît ses débits les plus importants durant la période Mars-
Juin, c'est à ce moment-là que ce nouvel adducteur peut être utilisé au maximum de ses capacités. Ainsi, avec un
débit de remplissage QR, le barrage peut être rempli en 121 jours, soit environ 4 mois. Sachant qu'il n'a pas été
tenu compte des apports antérieurs à Mars, on peut en effet penser que la Garonne puisse assurer le remplissage de
la retenue.
3.2. Période d'utilisation du barrage

Dans notre étude, nous considérerons, arbitrairement, que la période d'utilisation du barrage commence, chaque
année, le 1er Juillet. Cette date est fixée ainsi car c'est toujours vers cette date que commence la période sèche à
laquelle le barrage devient nécessaire.

Afin d'avoir une bonne estimation des variations de volume dans la retenue, le fonctionnement du barrage sera
étudié sur une période d'au moins 6 mois, c'est-à-dire sur la seconde partie de l'année.

Le fonctionnement du barrage peut être schématisé par le schéma simplifié ci-dessous.

Figure 6 : Fonctionnement du barrage

En période sèche, rien ne transite par l'adducteur.Les lâchers du barrage sont basés sur les mesures de débit de la
Garonne en aval, plus précisément à la station de mesure à Valentine. En effet, il est prévu que l'eau lâchée par le
barrage rejoigne la Garonne en ce point. Il faut d'abord fixer le débit minimal que l'on souhaite maintenir dans la
rivière à l'aval de la station. Ensuite, le fonctionnement du barrage doit être tel qu'il permette de compenser, en
temps réel, un éventuel déficit de débit dans la rivière.

NB :
Lors de notre entretien avec Mr Tardieu, nous avons appris qu'il existait 2 grandes méthodes pour la gestion des
barrages : une gestion technique, et une gestion stratégique. Nous avons essayé de nous renseigner à propos de
ces 2 méthodes, mais n'avons pu trouver de documentation assez détaillée pour pouvoir les exposer ici.

3.3. Définitions des seuils envisagés

Le seuil minimal envisagé au niveau de Valentine est de 25 m3/s, seuil correspondant au niveau de salubrité
nécessaire en aval. Le seuil de 35 m3/s correspond à celui à partir duquel les installations d'EDF en aval peuvent
fonctionner correctement. Un seuil intermédiaire a cependant été envisagé à 30 m3/s.

Comme nous l'avons dit précédemment, le fonctionnement du barrage sera directement fonction du débit de la
Garonne à la station Valentine. Voici, ci-dessous, les différents seuils envisagés, ainsi que le critère lié à ces seuils.

Débit à maintenir à
Scénario Observations
Valentine
A 25 m3/s Respect de la contrainte de salubrité à St Gaudens
Maintien du fonctionnement de 2 usines hydroélectriques, et du canal de St
B 35 m3/s Martory
C 30 m3/s Scénario intermédiaire entre B et C
3.4 Apports de la Nère en période sèche

Comme l'a précisé le binôme 2, les apports de bassin versant de la Nère sont négligeables. Nous avons toutefois
souhaité le vérifier lors de la période d'utilisation du barrage. Voici, ci-dessous, l'hydrogramme des apports du
bassin versant de la Nère pour la 2nde moitié de l'année 2001.

Figure 7 : Apports de la Nère (Juillet à Décembre 2001)

Apport journalier moyen : Q = 0,48 m3/s

Volume total apporté sur 6 mois : V = 7,6e6 m3, soit un peu moins de 7% du volume total.

Ces apports prennent en compte les contributions :

du bassin versant de la Nère.


du bassin versant du ruisseau de Sarmezan.
du canal St Martory.

Figure 8 : Variations sur 6 mois

Sur les graphes ci-dessus, on remarque que les apports de la Nère ne modifient pas l'évolution générale du niveau
d'eau dans la retenue. Toutefois, le volume apporté après une longue période n'est plus négligeable (7% du volume
total).
Ces apports provenant essentiellement des cours d'eau de la Nère et de Sarmezan, on peut considérer, pour notre
étude, qu'ils seront du même ordre de grandeur (Q = 0,48 m3/s) pour chaque année étudiée.

3.5. Résultats

A partir de la démarche présentée précédemment, nous avons donc calculé les volumes lâchés par le barrage au
cours des 15 dernières années.

Figure 9 : Volume minimal atteint dans la retenue

3.6. Observations

On remarque immédiatement que le seuil de 35 m3/s (scénario B) n'est pas réaliste. En effet, le volume d'eau
nécessaire pour soutenir un tel débit dans la Garonne dépasse souvent la capacité du barrage, notamment lors des
années sèches. Ce scénario ne peut être retenu car cela signifierait qu'il n'y aurait aucune garantie que la barrage
puisse soutenir ce débit chaque année. Or, le rôle du barrage est justement de pouvoir garantir un débit minimal
chaque année dans la Garonne.

En ce qui concerne les 2 autres scénarios, ils sont nettement plus envisageables car le barrage contient le volume
nécessaire pour pallier aux demandes. Notons toutefois un problème lors de l'année 2004, qui a été particulièrement
sèche pour lequel le barrage n'aurait pu assurer le maintien de ce débit minimal durant toute la période sèche pour
le scénario C. En revanche, les conditions du scénario A devraient être facilement remplies.
Figure 10 : Variation du niveau d'eau en fonction de l'année et du scénario

Les variations de niveau d'eau suivant les années sont évidemment plus importantes dans le cas du scénario C que
dans le cas du scénario A. Jusqu'à l'année 2004, le niveau d'eau n'était toutefois pas descendu sous les 355 m. En
revanche, durant les dernières années, les demandes ont été telles que le barrage aurait dû se vider quasiment
entièrement, provoquant ainsi des variations nettement plus importantes.

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4. Conclusion

Comme nous l'avons précisé précédemment, les résultats ont montré que le scénario B (35 m3/s) ne pouvait être
accepté comme possibilité de gestion de barrage. En effet, la capacité du barrage ne peut assurer un tel débit durant
les années sèches.

Les 2 autres scénarios peuvent être envisagés, mais le choix dépend de l'activité que l'on souhaite avoir en aval. En
effet, si l'objectif est de maintenir le débit de salubrité à St Gaudens sans autre préoccupation, le scénario A
correspond alors tout à fait aux attentes, et l'on se rend compte que le barrage a une capacité largement suffisante
pour remplir son rôle de soutien d'étiage.

En revanche, si les besoins économiques font que l'on souhaite maintenir une activité hydroélectrique en aval, il
peut être intéressant de maintenir un débit plus important. Le scénario C pourrait alors s'avérer intéressant. Nous
avons vu que lors des années exceptionnellement sèches (par ex : 2004), la capacité du barrage peut s'avérer
insuffisante. C'est pourquoi, dans les cas où des périodes sèches sont prévues, il peut être judicieux d'abaisser le
seuil à maintenir à Valentine de façon à pouvoir soutenir la Garonne sur toute l'année. Cette mesure serait à prendre
dans des cas exceptionnels, ce qui permettrait d'avoir des débits plus importants le reste du temps.

Toutefois, ces observations ne prennent en compte que la capacité du barrage. Nous souhaitons seulement préciser
que le scénario C entraîne des variations du niveau d'eau beaucoup plus importantes que le scénario A, notamment
durant les années sèches pendant lesquelles le barrage peut se vider quasi-totalement. Ceci peut évidemment avoir
des impacts significatifs au niveau écologique, c'est pourquoi nous émettons quelques réserves à propos de ce
scénario. Nous ne pouvons être plus précis sur ce point, une étude d'impact des variations du niveau d'eau n'ayant
pas été réalisée.

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5. Contacts
Mme Marie-Madeleine MAUBOURGUET, IMFT
Mr Henri TARDIEU, Directeur Général de la CACG (Compagnie d’Aménagement des Coteaux de
Gascogne).

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6. Bibliographie

« Barrage de Charlas : Etude de faisabilité », CACG, décembre 1989

Sites internet :

Banque nationale de données pour l'hydrométrie et l'hydrologie

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BEI ERE 2006 - ENSAT / ENSIACET / ENSEEIHT / "Département Hydraulique et Mécanique des Fluides"

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