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MEMO/10/502

Bruxelles, le 19 octobre 2010

Vice-présidente Viviane Reding, Commissaire UE en


charge de la justice, des droits fondamentaux et de
la citoyenneté, sur les récents développements
concernant le respect des droits de l'UE dans le cas
de la situation des Roms en France
"La situation des Roms en France durant l'été passé a suscité de vives
préoccupations. C'est pourquoi la Commission européenne, et moi-même, avons
suivi de très près les développements au cours de ces derniers mois.
Le 29 septembre, le Collège des 27 commissaires a clairement dit que les garanties
procédurales devraient être respectées à chaque fois que le droit à la libre circulation
des citoyens de l'Union européenne est limité par les autorités publiques. Les
garanties procédurales, telles qu'elles figurent dans la Directive européenne sur la
libre circulation de 2004, servent à protéger les citoyens de l'Union européenne
contre des décisions arbitraires, discriminatoires ou disproportionnées.
La Commission a donc demandé au gouvernement français d'inclure ces garanties
procédurales dans la législation française, et d'adopter rapidement cette législation.
Le Collège des 27 commissaires avait donné jusqu'au 15 octobre à la France pour
répondre à ses préoccupations. La Commission avait en même temps préparé une
lettre de mise en demeure à envoyer à la France en cas de réponse non
satisfaisante.
Je suis heureuse de vous annoncer aujourd'hui que la France a répondu à
l'injonction de la Commission de manière positive, constructive et dans les délais
impartis.
Vendredi dernier, les autorités françaises nous ont fourni des documents détaillés.
Ces documents comprennent un projet de mesures législatives et un calendrier
crédible – allant jusqu'au début 2011 – pour introduire dans la législation française
les garanties procédurales requises par la Directive de l'Union européenne sur la
libre circulation.
La France a donc fait ce qui lui a été demandé par la Commission européenne.
Ce développement montre le bon fonctionnement de l'Union européenne en tant que
Communauté de droit.
Suite aux engagements officiels pris par la France vendredi dernier, la Commission
européenne suspend la procédure d'infraction décidée par le Collège des
commissaires le 29 septembre. La Commission européenne restera attentive et
veillera à ce que les engagements pris par la France soient entièrement appliqués,
dans l'intérêt du droit de l'Union européenne et des citoyens européens. Les services
de la Commission sont à la disposition des autorités françaises pour les aider afin
que la nouvelle législation soit mise en place rapidement et en pleine conformité
avec le droit de l'Union européenne.
De plus, la Commission continuera son travail en promouvant l'intégration
économique et sociale des Roms dans tous les Etats membres, qu'ils soient pays
d'origine ou pays d'accueil. Il faut maintenant aller au cœur de ce problème en
encourageant des efforts nationaux plus soutenus pour leur donner accès au
logement, à l'éducation, à la santé et au marché de travail, tout en éliminant la
pauvreté. Dans le contexte de la "Task Force Roms", établie par la Commission en
septembre dernier, nous examinerons comment les fonds européens peuvent aider
à renforcer des mesures nationales prises pour l'intégration des Roms. Sur cette
base, la Commission présentera un cadre européen pour des stratégies nationales
d'intégration des Roms en avril de l'année prochaine.
C'est maintenant aux décideurs politiques, au niveau national aussi bien qu'au
niveau européens, de montrer que l'engagement pour cette minorité européenne, la
plus importante en nombre, ne sera pas l'histoire de quelques jours. Nous devons
nous diriger maintenant vers des actions et des résultats concrets, sur la base de
nos valeurs européennes et du droit fondamental à la non discrimination".

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