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Chapitre XIII
1 . P RE AM BUL E
e DEFINITIONS - RAPPELS
lx
On considère que si : - 0,40 ≤ ≤ 1 alors le panneau repose sur ses 4 cotés,
ly
lx
- 0,40 > alors le panneau porte selon la direction lx
ly
cas n°1 : cas n°2 :
x
2
x
2
1,00 m
x
y
x
y
Dans le cas n°1, l'évaluation des charges transmises aux poutres ne pose pas de difficulté. Elles sont proportionnelles à
la surface de plancher que supporte chaque poutre.
Dans le cas n°2, les calculs, on définit des charges uniformément réparties équivalentes :
- pv : produisant le même effort tranchant sur appui de la poutre de référence, que la charge apportée par la
dalle,
- pm : produisant le même moment fléchissant à mi-travée de la poutre de référence, que la charge apportée par
la dalle.
P1 P2
P3 P4
schéma réel
P3 P4
Mmax
schéma de calculs
P3 P4
Vmax Mmax
e METHODES DE CALCULS
Les poutres et les planchers BA sont généralement des éléments continus reposant sur plusieurs appuis donc
hyperstatiques. La première méthode qui se présente afin de déterminer les inconnues hyperstatiques, et donc les
sollicitations, est la méthode des 3 Moments (formule de Clapeyron). Cependant, l'emploi de cette méthode, bien
qu'autorisée par le BAEL, est discutable car :
• La détermination des inconnues hyperstatiques se fait en supposant le matériau homogène et en supposant que la
largeur de la table de compression reste constante dans une travée. Or, suivant le BAEL, le calcul des sections se
fait en matériau hétérogène, de sorte que le moment quadratique dépend du ferraillage. Puisque la table n'intervient
pas sur appuis, on peut admettre qu'elle se constitue, peu à peu, au fur et à mesure que l'on se rapproche des
moments positifs.
De plus, les conditions d'exécution par phase qui conduisent à réaliser certaines travées avant d'autres, font que les
caractéristiques du béton sont différentes.
• La recherche des courbes enveloppes des sollicitations par une méthode classique de calcul des structures
représente un travail non négligeable.
• D'autre part, en raison du comportement du Matériau Béton Armé, il y a une redistribution du moment fléchissant de
long des éléments fléchis. Par exemple, si on considère une poutre continue sur 3 appuis subissant une charge
uniformément répartie, à l'ELU l'acier des chapeaux (armatures supérieures sur appui) atteint sa limite élastique et
s'allonge sous chargement constant (1.35G+1.5Q). Il s'en suit une fissuration sur appui, entraînant une diminution du
moment quadratique et une rotation différentielle des 2 travées au droit de l'appui. La courbe de moment fléchissant
est donc décalée vers les moments positifs.
Mw Me
En travée : Mt = Mo − −
2 2
Mw + Me
d'où Mt + = Mo
2
Aussi, pour ces différentes raisons, des méthodes simplifiées validées par l'expérience sont généralement
employées. Ces méthodes sont :
- la méthode de Caquot [BAEL Annexe E.2],
- la méthode forfaitaire [BAEL Annexe E1].
• Dans le cas de poutres (ou de dalles) reposant sur des éléments BA, la portée correspond à la distance entre nus.
Remarque : Si le calcul est effectué en prenant la portée entre axes des appuis, on obtient une courbe de moments
au voisinage de l'appui comme ci-dessous.
Si la poutre est solidaire de son appui inférieur, on peut admettre un épanouissement des lignes de forces de
compression dans l'appui (pente 1/3) et, donc, une augmentation du bras de levier pour le calcul du moment sur
appui Ma. H. Thonnier a montré que pour les poutres courantes, les sections d'acier calculées au nu des appuis avec
M'a et M"a et une hauteur H sont plus importantes que la section d'acier calculée avec Ma et une hauteur
H1=H + a/6.
voir ci-dessus
Le domaine d'application est défini à l'article B.6.2,220
Pour une poutre continue sur (n) appuis la méthode des 3 moments aboutit à résoudre un système de (n-1) équations à
(n-1) inconnues qui sont les moments sur les appuis. La méthode de calcul proposée par Albert Caquot (17881-1976) part
du postulat que les moments sur appuis sont provoqués par les charges se trouvant sur les travées adjacentes à l'appui
considéré.
• Les moments aux nus des appuis sont calculés en tenant compte uniquement des charges appliquées sur les travées
voisines à gauche (w) et à droite (e).
• On détache de chaque coté des appuis des travées fictives de longueur l'w et l'e
- l'w ou l'e = 0.8xli pour les travées intermédiaires
- l'w ou l'e = li pour les travées de rives sans console
• Cas Courant :
• CAQUOT MINORE
Cette méthode s'applique aux poutres qui supportent des charges d'exploitation modérées, mais pour lesquelles la
méthode forfaitaire n'est pas applicable. La démarche de calcul est identique à la méthode de Caquot exposée ci-
dessous. La différence réside dans la possibilité de diminuer les moments sur appuis (donc d'augmenter les
moments en travée). Pour cela, on minore les charges permanentes pour calculer les moments sur appuis (et
uniquement lors de cette étape de calcul) d'un coefficient compris entre 1 et 1/3.
pw
pe
l'w l'e
e Démonstration
• Equation générale des 3 moments
bi .M i −1 + (c i + a i +1 ).M i + bi +1.M i +1 = w i' +1 − w i"
li
ai = 2.bi = c i =
3.E i .I i
• Application à l'appui Gi
l'w l' l' l' p .l '3 p .l '3
.M i −1 + w + e .M i + e .M i +1 = − w w − e e
6.EIw 3.EIw 3.EIe 3.EIe 24.EIw 24.EIe
Afin de tenir compte des différentes restrictions à appliquer une méthode de continuité classique, A. Caquot a remplacé
le coefficient 8 par 8.5, donc :
l'w l'e
'2 '2
pw .l Iw p .l Ie
Mi = − w
. − e . e
8.5 l'w l'e 8.5 l'w l'e
+ +
Iw Ie Iw Ie
• Remarques :
[a] Si I=Cte le long de la poutre, on obtient la formulation proposée dans l'annexe E2 du BAEL
pw .l'w3 + pe .l'e3
Mi = −
(
8.5 l'w + l'e )
[b] Si le chargement n'est pas appliqué sur la totalité d'une travée, on détermine les rotations de section des
extrémités et, à l'aide de l'équation des 3 moments et en respectant les hypothèses de Caquot, on en déduit la
formulation du moment sur appui.
[c] Si la charge supportée par les travées est uniformément variée, idem [b].
Pe
'
lw le'
e Démonstration
• Application à l'appui Gi
l'w l' l' l' P .a . l' − ae . 2l'e − ae
.M i −1 + w + e .M i + e .M i +1 = − e e e
( )( )
6.EIw 3.EIw 3.EIe 3.EIe 6.EIe .l'e
l'e2
Pe .
1 ae a a Ie
Mi = . .1 − 'e . 2 − 'e . '
2 l'e l
l e l w l'e
e
+
Iw Ie
Afin de tenir compte des différentes restrictions à appliquer une méthode de continuité classique, A. Caquot a remplacé
le coefficient 2 par 2.125 (8/8.5 = 2/2.125), donc :
l 'e2
Pe .
1 a a a Ie
Mi = . 'e . 1 − 'e . 2 − 'e . '
2.125 l e
le
l e l w l 'e
+
Iw Ie
l'e2
Pe .
1 a a
on pose ke = . e . 1 − 'e . 2 − ae donc Mi = ke .
Ie
2.125 l'e l l'e l'w l'e
e +
Iw Ie
• Remarques :
[a] Le coefficient ke peut se déterminer à l'aide de l'échelle fonctionnelle (BAEL Annexe E.2,2).
[b] La formulation est bien sur applicable pour la travée (w) en changeant les indices.
[c] Si plusieurs charges ponctuelles sont appliquées, on appliquera le principe de superposition.
[d] Si I=Cte le long de la poutre, on obtient la formulation proposée dans l'annexe E2 du BAEL
ke .Pe .l'e2
Mi =
l'w + l'e
[e] Afin de tenir de la présence de charges concentrées prés des appuis, c'est à dire dans la zone exclue par la
réduction de portée de 20% des travées intermédiaires, certain logiciels de calculs BA, adopte une formulation
différente pour ke.
4.80 m
Pe
0 1 2 3
Ce
'
lw le'
1
Mi = Ce . ( 1
. 3ae2 − 6ae .l'e + 2.l'e2 . ' )
. Iw
l' .I + l' .I
2.125 le w e e w
0 1 2 3
M1
travée 2 E.I 2 G2 travée 3 E.I 3
G1 G3
l2' l3'
e DEMONSTRATION
On détermine M1, le moment fléchissant sur l'appui n°1 provoqué par les charges appliquées sur la console.
• Application à l'appui G2
b2
M 2 = −M1.
(c2 + a3 )
l'2
6.EI2 1 l' .I
M 2 = −M1. donc M2 = − . ' 2 3' .M1
l'2 l'3 2 l 2 .I3 + l 3 .I2
+
3.EI2 3.EI3
Afin de tenir compte des différentes restrictions à appliquer une méthode de continuité classique, A. Caquot a remplacé
le coefficient 2 par 2,125 (8/8.5 = 2/2.125), donc :
1 l' .I
M2 = − . ' 2 3' .M1
2.125 l 2 .I3 + l 3 .I2
1 l'
M2 = − . ' 2 ' .M1
2.125 l 2 + l 3
[d] Dans le cas où la console est située à droite de la poutre (l'extrémité de la console droite est l'appui libre noté n) ,
on obtient :
'
ln-2 l'n-1 ln'
1 l'n −1.In − 2
Mn − 2 = − . ' .Mn −1
2.125 l n −1.In − 2 + l 'n − 2.In −1
1 l'
Si I=Cte le long de la poutre : M n − 2 = − . ' n −1 ' .M n −1
2.125 l n −1 + l n − 2
! L'effort tranchant et le moment fléchissant sont calculés en considérant les travées réelles (de portée l et non l').
La travée (i) est chargée. Soit θ(x) l'effort tranchant et µ(x) Moment fléchissant dans la travée isostatique associée. Par
superposition on obtient donc les équations des éléments de réduction dans la poutre hyperstatique :
(S)
M − Mi
Mi
V ( x ) = θ ( x ) + i −1
Mi-1 Li
travée i
Gi -1 Gi
li x x
M ( x ) = µ ( x ) + M i . + M i −1.1 −
Li Li
1.35G
Cas n°1
travée n°1 travée n°2 travée n°3
Mtmax Mtmax
Vmax (-) Vmax (+)
0 1 2 3
1.35G+1.50Q
1.35G 1.35G
Cas n°2
travée n°1 travée n°2 travée n°3
Mtmax
Cas n°3
travée n°1 travée n°2 travée n°3
Vmax (+) Vmax (-)
Mappmax Mappmax
0 1 2 3
G+1.50Q
G+1.50Q G+1.50Q
Cas n°4
travée n°1 travée n°2 travée n°3
Mtmin Mtmin
0 1 2 3
G+1.50Q G+1.50Q
G
Cas n°5
travée n°1 travée n°2 travée n°3
Mtmin
0 1 2 3
1.35G+1.50Q 1.35G+1.50Q
1.35G
Cas n°6
travée n°1 travée n°2 travée n°3
Vmax (-)
Mappmax
0 1 2 3
1.35G+1.50Q 1.35G+1.50Q
1.35G
Cas n°7
travée n°1 travée n°2 travée n°3
Vmax (+)
Mappmax
1 Mb − Ma
Xo = +
2 8Mo
1
X ' = Xo.1 −
Ma
1−
Mt
1 − Xo
X " = Xo +
Mb
1−
Mt
BAEL A.4.1.5
• en rive :
1.15 Vu max
- section d'armatures à ancrer au delà du nu d'appui : Ast ≥
fe
3.75 Vu max
- vérification de la bielle : a ≥
bo .fcj
- section d'armatures à ancrer au delà du nu d'appui, avec une valeur approchée du bras de levier Z =
0.9d :
Mu
Vu max −
Ast = 0.9d
fe
voir ci-dessus
Le domaine d'application est défini à l'article B.6.2,210
On exprime les moments maxi. en travées et sur appuis en fonction de Mo (moment dans la travée isostatique de
référence).
Mw + M e (1 + 0.3α )Mo
On doit avoir : Mt + ≥ max
2 1.05Mo
0 .6 Mo1
Moment sur Appui Ma ≥ M1 = max
0 .6 Mo2
0 .5Mo1 0 .4Mo 2
Moment sur Appui Ma ≥ M1 = max M2 = max
0 .5Mo2 0 .4Mo 3
e Effort Tranchant
Les valeurs de l'effort tranchant enveloppe peuvent être déterminées ou forfaitairement ou en tenant compte des
moments de continuité, avec Voi : effort tranchant dans la travée isostatique considérée.
poutre à 2 travées
• Méthode Graphique
⇒ Placer Mo à l/2
⇒ Reporter OMo = O'Mo, les droites O'E et O'W sont
tangentes à la parabole en E et W.
⇒ Placer un point m' quelconque.
⇒ WP' = P'm' = Wm'/2, en déduire le point P.
⇒ m'Q' = Q'E = m'E/2, en déduire Q'.
⇒ m est situé à l'intersection de la verticale en m'
avec PQ'.
⇒ Répéter cette construction pour un nouveau point
de la parabole.
⇒ Construire la symétrie par rapport à OO'
• Méthode Analytique
M1' M 2'
M1' = M1 + δ 1 M2' = M2 + δ 2 χ1 = χ2 =
pl 2
pl 2
L'abscisse des points de moments nuls est donné par :
l 8 .χ 1
X 01 = .[1 − 2.χ1 + 2.χ 2 ].1 ± 1 +
2 (1 − 2.χ1 + 2.χ 2 )2
BAEL E.1.3
1 l1 1 l1 1 l2 1 l2
lc ≥ . max l lc ≥ .max l lc ≥ .max l lc ≥ .max
4 2 4 2 5 3 5 l3
≥ lc ≥ lc ≥ lc ≥ lc
2 2 2 2
≥ h* ≥ h* ≥ h* ≥ h*
l1 l1 l2 l2 l3
≤ ≥ ≤ ≥ ≤
10 l1 10 10 l2 10 10 l3
• La moitié au moins de la section des armatures inférieures nécessaires en travée est prolongée jusqu'aux appuis.
• Dans tous les cas, les longueurs d'ancrage doivent être respectées.
• * Uniquement si ces barres sont munies de crochets d'ancrage.
On admet que le panneau ne porte que dans le sens lx . La dalle est assimilée à une poutre de un mètre de largeur. Les
sollicitations sont déterminées par la méthode de Caquot ou la méthode forfaitaire.
On adopte forfaitairement Ay ≥ 0.25Ax
BAEL A.8.2,1
Ax
ly
υ= 0 υ = 0.20
α µx µy µx µy
0.40 0.110 0.112 0.293
0.45 0.102 0.105 0.333
0.50 0.095 0.098 0.373
0.55 0.088 ≥ 0.250 0.092 0.420
0.60 0.081 0.305 0.086 0.476
0.65 0.0745 0.369 0.080 0.530
0.70 0.068 0.436 0.074 0.585
0.75 0.062 0.509 0.0685 0.643
0.80 0.056 0.595 0.063 0.710
0.85 0.051 0.685 0.058 0.778
0.90 0.046 0.778 0.053 0.846
0.95 0.041 0.887 0.048 0.923
1.00 0.037 1.000 0.044 1.000
υ = 0 pour le calcul des armatures υ = 0.2 pour le calcul des déformations
Max
Mwy + Mey
Max M
ax Mty + ≥ 1.25Moy sens ly (bande // à
Mtx
lx 2
M ty ly)
Mwx + Mex
Mtx + ≥ 1.25Mox sens lx (bande // à lx)
Max
ly 2
⇒ Les moments généralement adoptés en travées (Mt) et sur appui (Ma = Me ou Ma = Mw) sont à lire dans
l'une des 2 colonnes [1] ou [2] en fonction des conditions d'encastrement.
! Les moments sur appuis dans le sens ly atteignent des valeurs du même ordre que sur les grands cotés.
C'est à dire que les armatures y sont calculées pour 0.40Mox ou 0.50Mox (et non pour 0.40Moy ou 0.50Moy)
!! Si on adopte une valeur de 0.3Mo sur appui de rive, il s'assurer que celui ci puisse effectivement reprendre
ce moment d'encastrement.
!!! Si l'appui de rive ne peut pas reprendre de moment, il convient d'adopter [1] avec en travée de rive
Mt = 1.05Mox
Vx
pour α ≥ 0.40
1.00 m
lx 1
Vx = p. 2 . α
1.00 m
Vy
lx 1+
2
l
Vy = p. x ≤ Vx
3
ly
- la dalle est bétonnée sans reprise de - la surface reprise est rugueuse (indentations),
bétonnage, - les charges sont réparties, appliquées sans effets
- la contrainte tangentielle vérifie : dynamiques,
V f - si la contrainte normale éventuelle est une
τ u = u ≤ 0.07 cj
d γb compression,
- la contrainte tangentielle vérifie :
V
τ u = u ≤ 0.35MPa
d
4.3 CAS DES DALLES SUR 3 COTES SOUMISES A DES CHARGES UNIFORMEMENT REPARTIES
lx lx
ly ≥ ly ≤
2 2
bord libre
bord libre
lx
lx
ly
ly
Max
Max Max
Mtx2
Mtx1
Mtx1
lx
Max
Mtx2
M ty
M ty
Max
ly
0.25l x ly-0.25lx
0.5ly 0.5ly
pl 2x pl 2y l x 4
Mty = Mty = . −
24 4 l y 3
pl 2x
Mtx1 = pl 2y
36 Mtx1 =
9
pl 2x 18l y − 7l x
Mtx 2 = . pl 2y
8 18l y − 4.5l x
Mtx 2 =
4 .5