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Ce document n’est pas un cours à proprement parler. Son objectif est de récapituler l’essentiel et d’expliquer
un certain nombre de notions.
Tout multiple de i (produit de type b×i où b est un réel) est appelé imaginaire pur.
Le carré d’un imaginaire pur est un réel négatif : (b×i )² = – b² .
Une « racine carrée » d’un réel négatif est donc désignée par un imaginaire pur : −b2 = ±ib .
Ex : −25 = 5i ou − 5i , −49 = 7i ou − 7i , −3 = i 3 ou − i 3
nb : aucun imaginaire pur ne peut être déclaré positif ou négatif. Cette notion n’a tout simplement
pas de sens dans l’ensemble des nombres imaginaires.
1.1.3 Utilité
Les calculs avec les nombres complexes permettent :
D’écrire les solutions d’équations polynômiales
De simplifier certaines écritures, notamment trigonométriques
De résoudre certaines équations différentielles, de calculer certaines intégrales réelles
D’écrire sous forme de calculs des résultats et des fonctions géométriques
De simplifier les calculs traditionnels notamment en électricité, mécanique, automatisme, etc.
On munit l’ensemble des nombres complexes, noté ℂ , de deux « lois de composition internes », à
savoir ici une addition, notée +, et une multiplication, notée ×, définies comme suit :
( a1 , b1 ) + ( a2 , b2 ) = ( a1 + a2 , b1 + b2 ) et ( a1 , b1 ) × ( a2 , b2 ) = ( a1 a2 − b1b2 , a1b2 + b1 a2 )
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1.2.2 Légitimité et utilité de l’écriture z = a + ib
Supposons qu’on se permette d’écrire le complexe z = (a, b) sous la forme z = a + ib
(on se permet donc d’additionner des choux et des carottes).
a1 = a2
L’égalité a1 + ib1 = a2 + ib2 signifie, d’après la définition ci-dessus :
b1 = b2
L’addition donne : ( a1 + ib1 ) + ( a2 + ib2 ) = a1 + a2 + i ( b1 + b2 )
La multiplication donne :
z1 × z2 = ( a1 + ib1 )( a2 + ib2 ) = a1 a2 + a1ib2 + ib1 a2 + i2b1b2 = a1 a2 − b1b2 + i ( a1b2 + a2b1 )
Ceci vérifie également la définition mathématique du produit de deux complexes.
z
* son inverse est le nombre complexe : z −1 =
a + b2
2
Diviser par un complexe, c’est multiplier par son inverse. Nb : comme dans le corps des réels, le
complexe nul est l’unique élément qui ne possède pas d’inverse.
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Comme dans ℝ , les exposants sont des entiers positifs et n est le degré du polynôme P(z).
Par contre, la variable z est ici un nombre complexe, ainsi que les coefficients ak.
Conséquence immédiate :
Tout polynôme non constant à coefficients complexes est scindé, c’est à dire que tout polynôme de
degré n peut être écrit comme le produit d’un coefficient complexe par n facteurs polynomiaux de
degré 1 :
P(z) = anzn + an-1zn-1 + … + a2z2 + a1z + a0 = an (z – z1) (z – z2) … (z – zn)
Cela signifie que tout polynôme de degré n admet au moins une et au plus n racines distinctes dans
ℂ (parmi les racines z1, z2, … , zn, certaines peuvent éventuellement être égales).
1.3.3 Factorisation
Lorsqu’on connaît une racine z1 d’un polynôme P(z) de degré supérieur ou égal à 2, on peut souhaiter
factoriser ce dernier par (z – z1). Pour cela, il est possible d’utiliser la méthode d’identification.
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Opposé et conjugué :
− z = − ρ ( cos θ + i sin θ ) = ρ ( − cosθ − i sin θ ) = ρ ( cos (θ + π ) + i sin (θ + π ) )
Donc : |-z| = ρ = |z| et Arg(-z) = θ + π = Arg(z) + π
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a′ − a
Or MM′ =
b′ − b
z = ρ eiθ
Cette dernière notation permet de simplifier de nombreux calculs, notamment lorsqu’on doit
multiplier ou diviser deux nombres complexes. Elle permet également de démontrer l’immense
majorité des formules de trigonométrie.
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z2 z
ainsi : = 2
z1 z1
z2
et Arg = Arg ( z2 ) − Arg ( z1 )
z1
Exponentielle
z2 ρ2eiθ2 ρ2 i(θ2 −θ1 )
= iθ1
= e
z1 ρ1e ρ1
d’où les résultats obtenus avec la forme
trigonométrique
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Vectorielle
et
graphique
z2 − z1 représente le vecteur M1M2 OM2
ON =
OM1
(Ox, ON) = (Ox, OM ) − (Ox, OM )
2 1
= ( OM , OM )
1 2
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2
π π
i i θ +
Formons leur produit : iz = e × ρ e = ρ e
2 iθ 2
π
Le module de iz est égal à celui de z mais son argument est augmenté de . Ainsi le point image
2
π
M’(iz) se déduit du point M(z) par une rotation de centre O et d’angle de rotation .
2
Ex : Donner les coordonnées du point B, image de A(5 , 2) par rotation de centre O et d’angle 90°.
zB = i.zA = i ( 5 + 2i ) = −2 + 5i donc B = ( −2 , 5) .
z0 .z = eiθ0 × ρ eiθ = ρ e (
i θ + θ0 )
Soit un complexe z0 de module 1. En écriture exponentielle :
M’(z0z) se déduit du point M(z) par la rotation de centre O et d’angle θ0.
Ex : Donner les coordonnées de B, image de A(5 ; 2) par la rotation de centre O et d’angle 60°.
π
i π π 1 3
Il faut multiplier zA par le complexe e 3 = cos + i sin = + i :
3 3 2 2
1 3 5 5 3 5 5 3
zB = ( 5 + 2i ) + i = − 3 + i + 1 . Donc B = − 3 , + 1
2 2 2 2
2 2
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( ) = ρ n ( eiθ ) = ρ n einθ
n n
Grâce à la notation exponentielle, on voit que ρ eiθ
Additionnons puis soustrayons membre à membre ces deux expressions. Nous obtenons deux
expressions pour les fonctions trigonométriques usuelles, les deux formules d’Euler :