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Inventaire
Ecole Nationale Polytechnique
ÉDITIONS PLURALIS
Table des matières du tome 1
DEUXIEME PARTIE :
SYSTEMES A PLUSIEURS DEGRES DE LIBERTE 147 13 Etude de la réponse dynamique
11 Détermination des matrices caractérisant les propriétés 14 Pratique du calcul des vibrations
d'une structure 155
14.1 Remarques préliminaires, 213
11.1 Caractéristiques élastiques, 155 14.2 Méthode de Stodola, 214
Souplesse Détermination du mode fondamental
Rigidité Convergence
Autres notions fondamentales en calcul des structures Détermination du second mode
Eléments finis. Rigidité Détermination du troisième mode et des modes
11.2 Caractéristiques massiques, 164 suivants
Matrice des masses concentrées Détermination du dernier mode
Matrice de masse cohérente 14.3 Etude du flambage par itération matricielle, 227
11.3 Caractéristiques d’amortissement, 168 14.4 Méthode de Holzer, 230
11.4 Action des forces extérieures, 169 Principe de la méthode
Résultantes statiques Méthode des matrices de transfert
Forces cohérentes aux nœuds Méthode de Holzer-Myklestad
11.5 Rigidité géométrique, 170 14.5 Réduction du nombre de degrés de liberté, 239
Approximation linéaire Rappels
Rigidité géométrique cohérente Concentrations en masses discrètes
11.6 Choix du type de formulation, 175 Méthode de Rayleigh appliquée aux systèmes de coor
données discrètes
Méthode de Rayleigh-Ritz
12 Oscillations libres non amorties 179 14.6 Notions élémentaires d’itération matricielle, 247
Développement de la matrice dynamique selon ses
12.1 Détermination des fréquences propres de vibration, 179 éléments propres
12.2 Détermination des modes vibratoires, 181 Résolution itérative du problème d’éléments propres
Itération avec décalage 18 Vibrations libres non amorties
Itération de sous-espace
14.7 Forme symétrique de la matrice dynamique, 256
18.1 Flexion des poutres : cas élémentaire, 309
Matrice de masse diagonale
18.2 Flexion des poutres : prise en compte des effets des forces
Matrice de masse cohérente
axiales, 317
14.8 Etude des structures sans appuis, 259
18.3 Flexion des poutres : déformation d’effort tranchant et
inertie de rotation, 318
18.4 Flexion des poutres : orthogonalité des modes de vibra
15 Etude des systèmes non linéaires 265
tion, 320
18.5 Vibrations axiales libres, 322
15.1 Introduction, 265
18.6 Orthogonalité des modes de vibration axiale, 325
15.2 Equations incrémentales de l’équilibre, 267
15.3 Intégration pas à pas : méthode de l’accélération linéaire,
268
19 Etude de la réponse dynamique
15.4 Méthode inconditionnellement stable à accélération li
néaire, 269
19.1 Coordonnées normales, 327
15.5 Performances de la méthode 0 de Wilson, 272 19.2 Equations découplées en flexion sans amortissement, 330
19.3 Equations découplées en flexion avec amortissement, 334
19.4 Equations découplées du mouvement axial sans amortis
16 Formulation variationnelle des équations du mouvement 275 sement, 336
16.1 Coordonnées généralisées, 275
16.2 Equations de Lagrange, 276 20 La méthode de la rigidité directe dans les problèmes
16.3 Obtention des équations générales du mouvement, 283 dynamiques
16.4 Equations de contraintes et multiplicateurs de Lagrange,
287 20.1 Introduction, 343
20.2 Matrice dynamique de rigidité en flexion, 344
20.3 Rigidité dynamique : flexion et déplacements axiaux
rigides, 350
20.4 Matrice de rigidité dynamique des déformations axiales,353
20.5 Rigidité en flexion et en déformation axiale combinées,
TROISIEME PARTIE: 355
SYSTEMES A CARACTERISTIQUES REPARTIES 293 20.6 Effets des forces axiales sur la rigidité en flexion, 356
*K. Hohenemser & W. Prager, Dynamik der Stabwerke, Julius Springer, Berlin, 1933.
amener à considérer les problèmes particuliers que posent les chargements
dynamiques. Par ailleurs, il nous a toujours paru essentiel de nous attacher à
l’étude de la réponse dynamique transitoire, plutôt que de nous limiter à
celle des vibrations. Pour tirer le meilleur profit de l’étude de la dynamique
des structures, des connaissances solides en théorie statique des structures —y
compris les méthodes matricielles —sont nécessaires ; nous supposerons que le
lecteur possède ces connaissances.
L’évolution la plus importante qui se soit produite au cours de la consti Table des notations
tution de ce livre a sans doute été que l’ordinateur digital se soit imposé en
tant qu’outil standard en analyse des structures. Avant cette évolution, on
travaillait surtout avec des méthodes conçues pour la règle à calcul ou la
calculatrice de bureau. Ces méthodes restent à l’honneur ici, car les auteurs
sont convaincus de leur valeur pédagogique : lorsque l’on a parfaitement
compris un procédé de résolution à la main, il est en effet facile d’écrire ou
d’utiliser le programme correspondant, alors qu’il peut s’avérer impossible
d’utiliser un programme de manière efficace s’il ne représente pour l’utilisateur a distance
qu’une “boîte noire” dont il ne connaît pas le fonctionnement interne. On a ^OJ coefficients de Fourier ; constantes
cependant tenu compte du fait que pratiquement toute étude dynamique réelle A aire ; constante
exige un tel volume de calculs qu’il n’est raisonnable de la traiter que par constantes
l’ordinateur : les techniques de résolution sur lesquelles nous insistons ici sont A i, A 2
généralement celles qui peuvent être le plus facilement utilisées à l’ordinateur ; b distance ; nombre entier
elles sont également utilisables à la main. Notre objectif étant d’exposer les K K coefficients de Fourier ; constantes
fondements des méthodes, nous ne nous attarderons pas sur les techniques B constante
de programmation. c constante d’amortissement
[...] constante d’amortissement généralisé
c*
Nous avons incorporé au texte un grand nombre d’exemples avec leur
solution complète en raison de leur grande importance pédagogique. Nous Ce constante d’amortissement critique
avons également prévu un grand nombre de problèmes à la fin de la plupart Cn coefficients d’influence d’amortissement
des chapitres, car il est essentiel que l’élève utilise les méthodes par lui-même Cij coefficients de Fourier
pour vraiment les maîtriser : il faut toutefois tenir compte du fait que ces c» coefficients d’amortissement généralisés, modes normaux
analyses dynamiques sont notoirement longues à effectuer. Au rythme d’un D facteur d’amplification dynamique ; raideur d’une plaque
enseignement de trois heures hebdomadaires, la donnée de un à quatre pro D matrice dynamique k""1 m
blèmes par semaine nous semble convenir, selon les problèmes : ce livre en
propose donc bien plus qu’on ne pourrait normalement en résoudre. &U ^2 constantes
e déplacement axial
E module de Young
E matrice dynamique D-1
RAY W. CLOUGH
i—i
i___________ i
h)
valeur moyenne ; moyenne d’un ensemble
JOSEPH PENZIEN El raideur en flexion
f fréquence cyclique naturelle
h coefficients d’influence de souplesse
fl> fû9 /S forces d’inertie, d’amortissement et de rappel
9 accélération de la pesanteur
9i coordonnées de déplacements générales ; fonctions d’ondes
de contraintes
G module de glissement p{x1, X2.......-«J densité de probabilité multidimensionnelle
G, Gl9 G2 constantes PAO fonction excitatrice du même mode normal
h épaisseur d’une plaque ; hauteur d’un étage P(X),P(X,Y) fonctions de répartition
h(t) réponse à une impulsion unité Pr probabilité
H((û), H(iœ) réponse en fréquence complexe : lème coordonnée généralisée
Hz Hertz (unité de mesure des fréquences, en cycles par seconde) Qi lème fonction excitatrice généralisée
i nombre entier r rayon de gyration
/ impulsion ; moment d’inertie m facteur de réponse
I matrice identité RA*) fonction d’autocorrélation
j nombre entier * „ (* ) fonction de corrélation croisée
k, kt constantes de rappel (ressorts) s constante
k*9 k* constantes de rappel généralisées S„(to) Sx(ô>) fonctions densités spectrales
k(t) rigidité effective réponse spectrale en accélération
5a
kG rigidité géométrique réponse spectrale en déplacement
ku coefficients d’influence de rigidité réponse spectrale en pseudo-vitesse
1ctj coefficients d’influence de rigidité combinée SI intensité du spectre de réponse
k Gij coefficients d’influence de rigidité géométrique t,h temps ; instant
Kn rigidité généralisée du même mode normal h durée d’une impulsion
L longueur hj coefficients d’influence de transfert
<£ facteur d’excitation d’un séisme T période de vibration ; énergie cinétique
m masse ; nombre entier Tn période du niéme mode normal
m{ masse période du chargement
T,
coefficients d’influence de masse TR transmittance
m masse linéique u déplacement dans la direction x
m/ moment d’inertie massique en rotation U énergie de déformation
Mn masse généralisée du même mode normal v déplacement dans la direction^
w* masse généralisée v' déplacement total ^
SflT, 9TC/ moment interne à une section déplacement du sol
V, ’ V9*
n nombre entier ; constante »st déplacement statique
N charge axiale ; nombre d’incréments de temps ; nombre de V, Vf, K énergie potentielle
degrés de liberté V effort tranchant dans une section
Ncr charge axiale critique w déplacement dans la direction z
Jf force axiale variable dans le temps W travail ; poids
P>Po charge Kc travail de forces non conservatives
p chargement linéique travail d’une charge axiale N
p* chargement généralisé X coordonnée cartésienne
p cff chargement effectif X valeur moyenne de x
—7
p(x) densité de probabilité X moyenne quadratique de x
p(x,y) densité de probabilité bidimensionnelle x(t) processus aléatoire
p(x | y) densité de probabilité conditionnelle y coordonnée cartésienne
yU) processus aléatoire
Y„ déplacement généralisé du même mode normal
z coordonnée cartésienne
coordonnées généralisées
p rapport des fréquences
y poids surfacique
s décrément logarithmique ; variation ; résidu 1 Présentation générale
A incrément
4, déplacement statique
de la dynamique des structures
e déformation
C fonction du temps ; coefficient d’amortissement hystérésique
ÀG facteur de chargement axial
multiplicateur de Lagrange
K même valeur propre
0 angle de déphasage ; pente ; rotation 1-1 Objectif fondamental de la dynamique des structures
V facteur de ductilité
Le but principal de ce livre est de présenter des méthodes permettant
Vxy covariance l’étude des contraintes et des déplacements communiqués à une structure
V coefficient de Poisson donnée soumise à un chargement dynamique arbitraire. Dans un sens on peut
facteur d’amortissement considérer notre objectif comme la généralisation des méthodes classiques de
P module d’un vecteur ; masse volumique la théorie des structures —qui ne traitent en général que les charges statiques —
Pxy coefficient de corrélation pour permettre la prise en compte des charges dynamiques. Vu sous cet angle,
on voit qu’il est alors possible de considérer un chargement statique comme un
<7 contrainte simple cas particulier de chargement dynamique. Pour l’étude des structures
écart-type linéaires il est cependant plus pratique de séparer les composants statiques
ox2 variance et dynamiques du chargement appliqué, de calculer séparément la réponse à
T variable temps chaque type de charge, puis de superposer les deux composantes de la réponse
4>ij déplacement modal pour obtenir la réponse totale. Lorsqu’elles sont envisagées de cette manière,
les méthodes d’analyse statique et dynamique présentent des caractéristiques
4>n forme du même mode fondamentalement* différentes.
o matrice des modes Dans le contexte de cet ouvrage la signification du terme dynamique peut se
t , Ÿn fonction de déplacement généralisée définir simplement comme : variable dans le temps ; une charge dynamique est
vecteur déplacement généralisé donc une charge dont l’intensité, la direction ou le point d’application varient
(0,(0„ fréquence angulaire naturelle non amortie avec le temps. De même* la réponse de la structure à une charge dynamique -
œ D> 0)Dn fréquence angulaire naturelle amortie (pseudo-pulsation) c’est-à-dire les déplacements et les contraintes qui en résultent - est également
œ fréquence angulaire d’une fonction excitatrice harmonique variable dans le temps, donc dynamique elle aussi.
Deux approches fondamentalement différentes s’offrent à nous pour évaluer
la réponse d’une structure à des charges dynamiques : l’approche déterministe
et l’approche non déterministe. Le choix de la méthode à utiliser dans chaque
cas dépend du mode de définition du chargement. Si l’évolution du chargement
dans le temps est parfaitement connue - même si elle est oscillatoire ou très
irrégulière - nous dirons dans ce livre qu’il s’agit d'un chargement dynamique
donné ; le calcul de la réponse d’une structure donnée à un chargement dyna
mique donné sera un calcul déterministe. Si au contraire l’évolution dans le
temps n’est pas parfaitement connue mais peut être définie de manière
statistique, le chargement est dit chargement dynamique aléatoire ; l’étude
de la réponse d’une structure à un chargement dynamique aléatoire sera une
étude non déterministe. La quatrième partie* de ce livre est consacrée à une Machine
introduction aux méthodes d’analyse non déterministe. Un chapitre sur tournante
l’étude non déterministe de la réponse aux séismes a également été inclus dans un
bâtiment
dans la cinquième partie, qui traite de l’application des méthodes de la dyna
mique des structures au domaine du génie sismique.
En règle générale, c’est par leurs déplacements que l’on exprime la réponse
des structures aux charges dynamiques. Une analyse déterministe mène donc Hélice
à une histoire des déplacements de la structure dans le temps, histoire à l’arrière
constituant le pendant de celle du chargement donné ; les autres caractéris (b) d’un navire
tiques de la réponse déterministe d’une structure, telles que contraintes, défor
mations, efforts internes, etc., font généralement l’objet d’une seconde phase
de l’étude, phase s’appuyant sur les déplacements précédemment déterminés. Non périodique
Quant à l’analyse non déterministe, elle procure des informations statistiques
sur les déplacements résultant d’un chargement lui-même défini de manière Explosion
statistique. Dans ce dernier cas la variation des déplacements avec le temps □□ d'une bombe
(c) □□
n’est pas déterminée ; et les contraintes, efforts internes, etc., doivent donc être □ a
au voisinage
calculés de manière directe par une étude non déterministe indépendante, a □ d'un bâtimènt
et non à partir des résultats obtenus pour les déplacements.
Secousse
1.2 Types de chargements donnés sismique
sur un
id) château
Pratiquement n’importe quelle structure est susceptible de subir pendant
d’eau
sa durée de vie un chargement dynamique sous une forme ou une autre. D’un
point de vue analytique, on peut subdiviser les chargements donnés (déter
ministes) en deux grandes catégories : périodiques et non périodiques. La Histoire du chargement Exemple
Fig. 1.1 montre quelques formes types de chargements donnés, ainsi que des
exemples de situations où ils sont susceptibles d’apparaître. Fig. 1.1 Exemples de chargements dynamiques : (a) harmonique simple ; (b) périodique ;
Comme indiqué par les Figs. 1.1a et b, les chargements périodiques sont [c) impulsif ; id) de longue durée.
constitués de charges répétitives qui conservent la même évolution dans le
temps sur un grand nombre de cycles. Le chargement périodique le plus simple revanche, un chargement quelconque - de longue durée, comme peut en
est de forme sinusoïdale, Fig. 1.1a : on l’appelle harmonique simple ; ce genre provoquer une secousse sismique, ne peut être traité que par des méthodes
de chargement est caractéristique des efforts de balourd dans les machines d’analyse dynamique complètement générales.
tournantes. Les autres formes de chargements périodiques, par exemple ceux
qui proviennent des pressions hydrodynamiques engendrées par l’hélice à
l’arrière d’un navire ou des effets d’inertie des machines alternatives, sont 1.3 Caractéristiques essentielles d'un problème dynamique
souvent plus complexes. Mais une analyse de Fourier permet de représenter un
chargement périodique quelconque sous la forme d’une superposition d’harmo Un problème de dynamique des structures se distingue du problème statique
niques simples ; le calcul de la réponse à un chargement périodique quelconque correspondant par deux caractéristiques importantes. La première est, par
peut donc en principe se conduire selon une procédure générale unique. définition, la nature évolutive du problème dynamique dans le temps. Comme
Les chargements non périodiques sont soit des impulsions de courte durée, la charge et la réponse varient avec le temps, il est évident qu’un problème
soit des chargements de longue durée et de forme quelconque. Des chocs, des dynamique n’a pas qu’une solution, ce qui déjà le différencie d’un problème
explosions sont des sources courantes de chargements impulsifs ; pour ces statique ; il faut en effet déterminer une succession de solutions correspondant
efforts de courte durée on peut utiliser des formes d’analyse simplifiées. En à tous les instants qui présentent un intérêt dans l’histoire de la réponse. Une
étude dynamique sera donc plus complexe et moins rapide qu’une étude
* La quatrième et la cinquième partie forment la matière du tome II. statique.
La Fig. 1.2 illustre une distinction plus fondamentale encore entre les Mais si la masse de la poutre peut être considérée comme concentrée en un
problèmes statique et dynamique. Si une barre simple est soumise à une charge certain nombre de points séparés (ou discrets) comme le montre la Fig. 1.3, le
statique p — voir Fig. \2 a — le moment fléchissant,l’effort tranchant et la problème se trouve grandement simplifié car les forces d’inertie ne peuvent
déformée dépendent directement de la charge donnée et se calculent en alors apparaître en aucun autre point. Dans ce cas, il n’est nécessaire de définir
fonction de p à l’aide des principes bien établis de l’équilibre des forces. Mais les déplacements et les accélérations qu’en ces points.
si la charge p(t) est appliquée dynamiquement - voir Fig. 1.26 - les dépla Le nombre de composantes de déplacements à considérer pour pouvoir re
cements de la barre correspondent à des accélérations qui produisent des forces présenter les effets de toutes les forces d’inertie qui interviennent dans une
d’inertie opposées à ces mêmes accélérations. Les moments fléchissants et les structure peut être appelé nombre de degrés de liberté dynamiques de la struc
efforts tranchants de la barre considérée doivent équilibrer non seulement la ture. Si par exemple les déplacements du système de la Fig. 1.3 sont contraints
force extérieure appliquée, mais encore les forces d’inertie qui résultent des de sorte que les trois points massiques ne puissent se déplacer que dans des
accélérations de la barre. directions verticales, on dira qu’il s’agit d’un système à trois degrés de liberté.
Ces forces d’inertie, qui s’opposent de la sorte aux accélérations de la struc Si ces masses ne sont pas concentrées de manière ponctuelle mais ont une
ture, constituent la caractéristique distinctive la plus importante des problèmes inertie de rotation finie, il faudra également considérer les déplacements angu
de dynamique des structures. De manière générale, dans le cas où les forces laires des trois points et le système aura six degrés de liberté. Si de plus les dé
d’inertie représentent une part sensible de la charge totale équilibrée par les formations longitudinales de la poutre sont sensibles, des déplacements paral
forces élastiques internes de la structure, il faut tenir compte du caractère dy lèles à l’axe de la poutre en résulteront et le système aura neuf degrés de liberté.
namique du problème lors de sa résolution. Si en revanche les mouvements Si à présent la structure peut se déformer dans l’éspace à trois dimensions,
sont si lents que les forces d’inertie sont négligeables, le calcul pour un instant chaque masse présentera six degrés de liberté et le système entier en aura dix-
donné pourra s’effectuer par les procédés d’analyse statique bien que la charge huit. Si par contre les masses sont concentrées de maniéré ponctuelle et si
et la réponse varient dans le temps. l’inertie de rotation peut être négligée, le système tridimensionnel aura neuf
degrés de liberté. Après ces considérations, il est clair qu’un système dont la
masse est répartie de manière continue, comme en Fig. 1.2b, possède un
j* |P(0
nombre infini de degrés de liberté.
wwky////, X f î J, J-
Forces d’inertie '
77^77/ ^ / /W /
Fig. 1.3 Idéalisation d'une
<«> (b) poutre simple par concen
Fig. 1.2 Distinction fondamentale entre une charge statique et une charge dynamique : tration de la masse.
(a) chargement statique ; (b) chargement dynamique.
Déplacements généralisés
1.4 Méthodes de discrétisation L’idéalisation par concentration des masses procure un moyen simple pour
limiter le nombre de degrés de liberté à considérer dans l’étude des problèmes
Concentration des masses de dynamique des structures. Le procédé de concentration est particulièrement
Considérons le système dynamique de la Fig. 1.2Ô; il est évident que son efficace dans le traitement de systèmes pour lesquels une grande proportion de
étude est rendue considérablement plus complexe par le fait que des forces la masse totale est effectivement concentrée en quelques points. On peut alors
d’inertie sont produites par les déplacements de la structure, ces déplacements considérer la masse de la structure plus légère qui porte ces concentrations
étant eux-mêmes influencés par les intensités des mêmes forces d’inertie. Le comme également concentrée aux mêmes points ; la structure porteuse elle-
cercle vicieux ne peut être évité qu’en formulant le problème de manière di même sera considérée comme étant sans masse.
recte à l’aide d’équations différentielles. Comme de plus la masse de la poutre Dans certains cas cependant, la masse du système est répartie partout de
est répartie de manière continue, les déplacements et les accélérations doivent manière pratiquement uniforme ; on peut alors préférer une autre méthode
être définis en chaque point de son axe si on veut que les forces d’inertie soient pour limiter le nombre de degrés de liberté. Cette méthode est fondée sur
parfaitement définies. Il est dans ce cas nécessaire de formuler le problème à l’hypothèse selon laquelle la déformée, c’est-à-dire l’ensemble des flèches
l’aide d’équations aux dérivées partielles, car il faut alors prendre pour variables définissant la configuration de la structure après déplacement, peut être expri
indépendantes à la fois le temps et la variable de position le long de la barre. mée comme une cômbinaison linéaire de certains motifs de déplacements ;
ces motifs jouent alors le rôle de coordonnées dans lesquelles on exprime les arbitraire. En fait on peut utiliser n’importe quelle famille de motifs ÿ n(x)
déplacements de la structure. Un exemple immédiat de cette idée est la repré compatibles avec les conditions géométriques imposées par les appuis, et qui
sentation de la déformée d’une poutre simple en série trigonométrique. Cette préservent la continuité voulue des déplacements internes. Une expression
déformée peut s’exprimer comme la somme de contributions sinusoïdales généralisée pour les déplacements de toute structure unidimensionnelle peut
indépendantes qu’illustre la Fig. 1.4 ; sous une forme mathématique : donc s’écrire
v(x) = 2 Znil/n(x) (1-2)
«<*) = 2
n= 1
b« sin^L (m ) n
De manière générale, on peut représenter une déformée arbitraire compa Quel que soit l’ensemble des fonctions de déplacement utilisées ÿ n(x), la
tible avec les conditions d’appui par une série infinie construite sur la base de forme résultante de la structure dépend de leurs amplitudes Zn que l’on appel
ces composantes sinusoïdales. Les amplitudes relatives à chaque composante lera coordonnées généralisées. Le nombre de motifs utilisés représente le
peuvent être considérées comme les coordonnées du système, et les degrés de nombre de degrés de liberté considérés dans cette forme d’idéalisation. Pour un
liberté de la poutre réelle, qui sont en nombre infini, sont représentés par certain problème d’analyse dynamique décrit par un nombre fixe' de degrés de
l’infinité de termes que comprend la série. L’avantage de cette approche est que liberté, on parvient en général à une meilleure précision en utilisant cette
l’on peut parvenir à une bonne approximation de la forme réelle de la poutre méthode d’idéalisation par fonctions de déformée plutôt que la concentration
en se limitant à une série tronquée de composantes ; ainsi, pour une approxima des masses. Il faut cependant reconnaître qu’un plus grand volume de calculs
tion à trois degrés de liberté, on ne conservera que trois termes dans la série, et par degré de liberté est nécessaire lorsqu’on utilise ces coordonnées généra
ainsi de suite. lisées.
Il est possible de généraliser cette idée, car le choix pour cet exemple de
formes sinusoïdales comme motifs de déplacements possibles n’est qu’un choix Notion d'élément fini
Il existe une troisième méthode d’expression des déplacements d’une struc
ture donnée à l’aide d’un nombre fini de coordonnées discrètes de déplace
ments ; elle combine certaines caractéristiques des procédés de concentration
des masses et des coordonnées généralisées, et connaît à présent un grand
succès. Cette approche, qui constitue la base de la méthode générale d’analyse
des milieux continus par éléments finis, procure une idéalisation pratique et
sûre du système, et s’avère particulièrement recommandable pour des calculs
par ordinateur.
L’idéalisation du type “éléments finis” est applicable à des structures de
tous genres : structures en treillis, qui sont des assemblages d’éléments uni-
dimensionnels (poutres, colonnes, etc.) ; structures en état de contraintes
planes ou du type plaque ou coque, qui sont constituées d’éléments bidimen-
+ sionnels ; et les corps tridimensionnels de forme arbitraire. Pour simplifier, seuls
les éléments unidimensionnels seront envisagés dans la présente étude, mais la
généralisation de cette notion aux éléments bi- et tridimensionnels ne présente
pas de difficultés.
La première étape de l’idéalisation par éléments finis d’une structure quel
conque, par exemple la poutre représentée en Fig. 1.5, consiste à la diviser en
+
un certain nombre de segments, ou éléments. Leur taille est arbitraire; ils
peuvent être tous de la même taille ou être tous de tailles différentes. Les extré
mités des segments, qui sont également leurs points de jonction, sont appelées
points nodaux. Les déplacements de ces points nodaux sont alors pris pour
coordonnées généralisées de la structure.
Les déplacements de chaque point de la structure complète peuvent alors
être exprimés en fonction de ces coordonnées généralisées par l’intermédiaire
Fig. 1.4 Représentation de la déformée d'une poutre simple en série de
Fourier. d'un certain ensemble de fonctions de déplacement choisies, en utilisant une
sion suffisante, et le problème pourra donc être réduit à la détermination de
l’histoire dans le temps des seules composantes de déplacement choisies. Les
expressions mathématiques qui définissent les déplacements dynamiques sont
appelées équations du mouvement de la structure ; la résolution de ces équa
tions donne les histoires de déplacements recherchées.
La formulation des équations du mouvement d’un système dynamique peut
fort bien constituer la phase la plus importante (et parfois la plus difficile) de
toute l’étude. Dans ce livre, trois méthodes différentes seront utilisées pour
formuler ces équations ; chacune d’entre elles présente certains avantages pour
certaines classes de problèmes. Les paragraphes qui suivent présentent les no
tions élémentaires sur lesquelles se fonde chacune de ces méthodes.
finis.
Ecriture directe de l'équilibre dynamique par le principe de d'Alembert
expression du type de celle de PEq.(1.2). Dans ce cas les fonctions de dépla Les équations du mouvement d’un système dynamique quelconque sont des
cement sont appelées fonctions d'interpolation car elles définissent la déformée expressions de la deuxième loi de Newton, selon laquelle le taux d’accroisse
par interpolation entre les déplacements connus des noeuds. Par exemple, la ment de la quantité de mouvement d’une masse quelconque m est égal à la
Fig. 1.5 montre des fonctions d’interpolation relatives aux deux degrés de force qui lui est appliquée. Cette relation peut s’exprimer mathématiquement
liberté du point 3, qui produisent des déplacements latéraux dans le plan par l’équation différentielle
de la figure. On pourrait en principe prendre pour fonction d’interpolation
n’importe quelle courbe continue dans son intervalle et satisfaisant aux condi
tions géométriques de déplacement imposées par les déplacements des nœuds.
p(,)- i ( mf ) ( i ' 3)
Pour les éléments unidimensionnels, il est commode d’utiliser les déformées qui où p(0 est le vecteur de la force appliquée et v(r) est le vecteur position de la
proviendraient des mêmes déplacements nodaux dans une poutre uniforme masse m. Dans la plupart des problèmes de dynamique des structures, on peut
(ce sont les polynômes cubiques de Hermite, représentés en Fig. 1.5). supposer que la masse ne varie pas avec le temps, auquel cas l’équation précé
Comme les fonctions de déplacement utilisées par cette technique satisfont dente s’écrit
aux conditions du paragraphe précédent, il est clair que les coordonnées utili
sées dans la méthode des éléments finis ne sont jamais qu’une forme particu p (0 = = mH 0 0 -3 °)
lière de coordonnées généralisées. Les avantages sont les suivants : dt
1) On peut utiliser n’importe quel nombre de coordonnées généralisées : où les points représentent des dérivations par rapport au temps. Cette dernière
il suffît de diviser la structure en un nombre approprié de segments. équation, qui n’est autre que l’expression bien connue de l’égalité entre la
2) Les fonctions de déplacement choisies pour chaque segment peuvent force appliquée et le produit de la masse et de l’accélération communiquée,
être identiques et les calculs en sont alors simplifiés. peut également s’écrire
3) Les équations sur lesquelles débouche cette approche sont largement dé
couplées, car chaque déplacement nodal n’affecte que les éléments voisins ; p(0 - m \(t) = 0 (1-36)
le processus de résolution est donc grandement simplifié.
En général, la méthode des éléments finis constitue la méthode la plus où le second terme mÿ(t), appelé force d'inertie, s’oppose à l’accélération de
efficace pour exprimer les déplacements de configurations arbitraires de struc la masse. Cette loi, selon laquelle une masse produit une force d’inertie pro
tures au moyen d’un ensemble de coordonnées discrètes. portionnelle et opposée à son accélération, est connue sous le nom de principe
de d'Alembert. C’est un outil très pratique dans les problèmes de dynamique
des structures car il permet d’exprimer les équations d’un mouvement comme
1.5 Formulation des équations du mouvement les équations d’un équilibre dynamique. On peut considérer que la force p(0
résulte de nombreux types de forces agissant sur la masse : des efforts de
Comme il a été dit plus haut, l’objectif initial de l’étude dynamique déter contraintes élastiques internes s’opposant aux déplacements, des forces vis
ministe d’une structure est la détermination de l’histoire dans le temps des queuses s’opposant aux vitesses, et des charges extérieures définies de manière
déplacements d’une certaine structure soumise à un chargement donné et indépendante. Ainsi, si on introduit une force d’inertie s’opposant aux accélé
variable dans le temps. Dans la plupart des cas, une étude approchée ne fai rations, l’expression de l’équation du mouvement n’est que la simple expression
sant intervenir qu’un nombre limité de degrés de liberté procurera une préci de l’équilibre de toutes les forces agissant sur la masse. Dans de nombreux
problèmes simples, la manière la plus directe et la plus pratique pour formuler conservatives, prise pendant un intervalle de temps quelconque t x à f2, est iden
les équations du mouvement consiste à écrire directement ce genre d’expression tiquement nulle. L’application de ce principe mène directement aux équations
de l’équilibre. du mouvement de tout système donné. Le processus diffère de l’approche des
travaux virtuels en ce sens que les forces d’inertie et de rappel élastique n’inter
Principe des déplacements virtuels viennent pas explicitement ; au lieu de cela, ce sont les variations des termes
Si la structure est assez complexe, si elle comprend plusieurs points massiques d’énergie cinétique et des termes d’énergie potentielle qui sont utilisées. Cette
ou plusieurs corps de dimensions finies et qui sont liés entre eux, l’écriture di formulation présente donc l’avantage de ne faire intervenir que des grandeurs
recte de l’équilibre de toutes les forces agissant sur le système peut s’avérer énergétiques purement scalaires, alors que les forces et déplacements que l’on
difficile. Il est fréquent que les diverses forces qui interviennent puissent utilise dans l’étude des travaux virtuels pour représenter des effets correspon
sExprimer facilement en fonction des degrés de liberté de déplacement, mais dants sont tous de caractère vectoriel bien que les travaux eux-mêmes soient
les relations d’équilibre peuvent rester obscures. On peut dans ce cas aban des grandeurs scalaires.
donner l’écriture directe de l’équilibre, et formuler les équations du mouve Il faut signaler que le principe de Hamilton peut également s’appliquer aux
ment en utilisant le principe des déplacements virtuels. problèmes de statique. Dans ce cas, l’énergie cinétique T s’annule, et ce qui
Le principe des déplacements virtuels peut s’exprimer comme suit. Si un subsiste dans les intégrandes de FEq. (1.4) ne varie pas avec le temps : l’équa
système qui est en équilibre sous l’action d’un ensemble de forces est soumis tion se réduit donc à
à un déplacement virtuel, c’est-à-dire à un déplacement quelconque compa S(V - Wnc) = 0 (1-5)
tible avec les liaisons du système, alors le travail total effectué par les forces
est nul. Il est clair que le fait que le travail effectué lors d’un déplacement qui est le principe bien connu du minimum de l’énergie potentielle, très large
virtuel soit nul est équivalent à l’expression d’un équilibre. Nous voyons ment utilisé en théorie statique.
donc que les équations de la réponse d’un système dynamique peuvent s’établir
de la manière suivante : on relève d’abord toutes les forces agissant sur les Résumé
masses du système, y compris les forces d’inertie définies selon le principe de Nous avons montré que les équations du mouvement d’un système dyna
d’Alembert ; puis les équations du mouvement sont obtenues en considérant mique pouvaient se formuler par l’une quelconque de trois méthodes possibles.
des déplacements virtuels correspondant à chaque degré de liberté et en égalant La méthode la plus évidente consiste à écrire directement l’équilibre dyna
le travail effectué à zéro. Un avantage majeur de cette approche est que les mique de toutes les forces agissant sur le système, en tenant compte des effets
contributions au travail virtuel sont des grandeurs scalaires et peuvent s’addi- d’inertie à l’aide du principe de d’Alembert. Dans les systèmes plus complexes
tionner algébriquement, alors que les forces agissant sur la structure sont vecto cependant, en particulier pour ceux où la masse et les propriétés élastiques sont
rielles et ne peuvent être superposées que de manière vectorielle. réparties sur des régions finies, l’écriture directe de l’équilibre vectoriel peut
s'avérer difficile : des formulations par le travail et l’énergie, ne faisant inter
Principe de Hamilton venir que des grandeurs scalaires, peuvent alors s’avérer plus commodes. La
Une autre méthode permettant d’éviter les problèmes de détermination des plus directe parmi ces formulations se fonde sur le principe des déplacements
équations vectorielles de l’équilibre consiste à utiliser les grandeurs énergétiques virtuels : les fêrces agissant sur le système sont évaluées de manière explicite,
scalaires sous une forme variationnelle. Le principe variationnel le plus généra mais les équations du mouvement sont obtenues en considérant le travail
lement applicable est le principe de Hamilton, que l’on peut exprimer comme effectué lors de déplacements virtuels adéquats. L’autre formulation énergé
tique possible, qui est fondée sur le principe de Hamilton, n’utilise pas direc
P ô(T -
Jt i
V) dt + T ÔWncdt = 0 ' (1-4) tement les forces d’inerties ou conservatives agissant dans le système ; au lieu
Jri de cela, les effets de ces forces sont représentés par des variations de l’énergie
où T = énergie cinétique totale du système. cinétique et potentielle du système. Il faut bien voir que les trois procédés sont
V = énergie potentielle du système, comprenant à la fois l’énergie de absolument équivalents et mènent à des équations du mouvement qui sont
déformation et le potentiel de toutes les forces conservatives identiques. Le choix de la méthode à utiliser dans chaque cas reposera sur des
extérieures. questions de simplicité et de préférence personnelle ; de manière générale, il
Wnc = travail effectué par les forces non conservatives agissant sur le dépendra de la nature du système dynamique considéré.
système, c’est-à-dire l’amortissement et toutes les autres charges
extérieures arbitraires. 1.6 Organisation de ce cours
ô = variation subie pendant l’intervalle de temps considéré.
Le principe de Hamilton exprime que la somme de la variation d’énergie La première partie de ce cours sera consacrée principalement au traitement
cinétique et potentielle et de la variation du travail effectué parles forces non des systèmes ne comportant qu’un seul degré de liberté, c’est-à-dire des sys
tèmes pour lesquels le déplacement peut être représenté par une seule coor La théorie des probabilités constituant la base de l’analyse non déterministe,
donnée. Nous étudierons cette classe de problèmes de manière assez complète ses fondements seront présentés au Chapitre 22. Ils seront ensuite appliqués
pour deux raisons : (1) le comportement de nombreuses structures rencontrées à la caractérisation de processus aléatoires au Chapitre 23, et ceux-ci seront
dans la pratique peut être exprimé par l’intermédiaire d’une seule coordonnée, à leur tour utilisés pour étudier les vibrations aléatoires des systèmes linéaires
à un degré de liberté (au Chap. 24), et des systèmes à plusieurs degrés de liberté
avec un résultat final acceptable par résolution du problème à un seul degré
de liberté qui en découle ; (2) dans les structures linéaires de formes plus com (au Chap. 25).
plexes, la réponse totale peut être exprimée comme la somme des réponses Enfin, la cinquième partie traite d’applications de la dynamique des struc
d’un ensemble de systèmes à un seul degré de liberté. La technique de calcul tures à des problèmes de génie sismique. C’est dans ce genre d’applications
s’appliquant au cas d’un seul degré de liberté constitue ainsi la base d’une vaste pratiques que la dynamique des structures trouve son utilisation principale
majorité de techniques déterministes en dynamique des structures. en génie civil. Ses méthodes sont cependant aussi bien applicables à l’étude
La deuxième partie traite des systèmes non continus (discrets) présentant de structures chargées par des vents en génie civil, qu’à de nombreux problèmes
plus d’un degré de liberté, et dont le comportement peut s’exprimer à l’aide se présentant dans l’industrie aérospatiale, en construction navale, en cons
d’un nombre fini de coordonnées. Dans notre exposé consacré aux systèmes truction mécanique, et dans tous les cas où une structure se trouve soumise à
élastiques linéaires, nous présenterons des techniques de calcul des caracté des charges dynamiques.
ristiques de vibration ; puis nous exposerons la méthode de superposition des
modes, par laquelle la réponse totale est exprimée comme la somme de ré
ponses individuelles correspondant aux divers modes de vibration. Nous verrons
que le calcul de la réponse correspondant à chacun des modes utilise un cal
cul classique à un seul degré de liberté. La méthode de superposition n’est
cependant pas applicable aux systèmes non linéaires : nous présenterons une
technique d’intégration pas à pas servant à la résolution de ce genre de pro
blèmes.
Les systèmes dynamiques dont les propriétés sont réparties de manière
continue seront envisagés dans la troisième partie. Ces systèmes présentent
un nombre infini de degrés de liberté, et les équations de leurs mouvements
s’écrivent sous la forme d’équations aux dérivées partielles. Nous montrerons
cependant que la méthode de superposition des modes est là encore applicable,
et que des solutions acceptables peuvent être obtenues en considérant un
nombre fini de modes de vibration.
Les trois premières parties concernent des méthodes déterministes, qui pro
curent l’histoire de la réponse à un chargement dynamique quelconque donné.
La quatrième partie présente l’approche probabiliste de l’analyse dynamique,
en commençant par les bases de la théorie des probabilités ; cette partie traite
de l’étude des systèmes à un et à plusieurs degrés de liberté.
Il n’est souvent pas possible de définir l’excitation d’un système dynamique
de manière complète. Mais même dans ce cas on peut parfois caractériser cette
excitation de manière probabiliste, ce qui rend alors possible la prédiction de la
réponse par des méthodes également probabilistes. Les résultats obtenus pré
sentent autant —et souvent plus—d’intérêt que ceux qui sont calculés par des
moyens déterministes, en particulier si des hypothèses discutables doivent être
faites afin de rendre possible une étude déterministe. Par exemple, on ne peut
évidemment pas espérer prédire de manière déterministe et avec une précision
non illusoire la réponse dynamique future (1) d’avions volant dans des condi
tions atmosphériques perturbées, (2) de navires naviguant en mer agitée, (3) de
bâtiments soumis à une excitation sismique de forte amplitude, (4) de pièces
de missiles soumises à des bruits de niveau élevé, ou (5) de véhicules roulant
sur des routes de mauvaise qualité.
Première partie :
Systèmes
à un degré de liberté
L
Formulation des équations
du mouvement
-c f fû4
>p(t) >p(t)
- n ,n n n n r - fs«
k
?//////■
(a) (b)
Fig. 2.1 Système idéalisé à un degré de liberté : (a) composants élémentaires ; (b) forces
participant à l'équilibre.
/ d = ci) (2 -2 c)
[mû ôv — ci) ôv — kv ôv + p(t) ôv] dt = 0 (2-7)
Si on reporte les trois équations qui précèdent dans l’Eq. (2.1), on obtient
l’équation du mouvement de ce système à un degré de liberté comme étant Le premier terme de cette équation peut à présent être intégré par parties
mv -f cv + kv — p(t) (2-3) comme suit :
/V2 P*2
mv ôv dt = mv ôv — I mv ôv dt ( 2 - 8)
Application du principe des travaux virtuels Jri t! Jri
Il sera également instructif de mener à bien la formulation de cette même où on a utilisé l’égalité ôt> = d(hv)/dt. Mais comme l’une des hypothèses du
équation de mouvement par l’intermédiaire des travaux virtuels. Les forces principe de Hamilton est que la variation bv s’annule aux bornes d’intégration
agissant sur la masse sont analysées en Fig. 2.16. Si on communique à cette t 1 et t2) le premier terme obtenu est égal à zéro. Si on reporte alors la rela
masse un déplacement virtuel ôv (le seul déplacement compatible avec les tion (2.8) dans l’Eq. (2.7), le résultat peut s’écrire
contraintes présentes), ces forces fournissent chacune un certain travail. Le
travail total effectué par le système peut s’écrire [ —mv — ci) — kv + p(0] àv dt = 0 (2-9)
~ fi àv - f D ôv - f s ôv + p(t) ôv = 0 (2-4)
et comme la variation ôu ést arbitraire, il est clair que l’équation qui précède
où les signes négatifs s’expliquent par le fait que les forces agissent dans le ne peut en général être satisfaite que si l’expression entre crochets s’annule.
sens opposé à celui du déplacement virtuel. Reporter les Eqs. (2.2) dans On peut alors passer à la forme de l’Eq. (2.3).
l’Eq. (2.4) et simplifier par ô v mène alors à Cet exemple montre comment la même équation du mouvement peut être
obtenue par chacune des trois méthodes de base. Pour ce système il est évident
[ — mi) — cû — Art? -h /?(*)] àv = 0 (2-5) que l’on préférera exprimer directement l’équilibre dynamique.
2.3 Influence des forces de pesanteur
son équation n’est pas affectée par les forces de pesanteur. Pour cette raison,
les déplacements seront désormais comptés à partir de la position statique du
Considérons à présent le système représenté en Fig. 2.2a, qui correspond à
système, et les déplacements ainsi repérés constitueront la réponse dynamique.
celui de la Fig. 2Aa après une rotation de 90° (si bien que les forces de gravité
De cette manière, les flèches, contraintes, etc. totales seront obtenues en
agissent dans la direction du déplacement). Le système de forces agissant sur
ajoutant les valeurs statiques adéquates aux résultats de l’étude dynamique.
la masse est alors défini comme sur le schéma de la Fig. 22b, et si on utilise
les Eqs (2.2) l’expression de l’équilibre s’écrit :
mv + cv + kv = p(t) + W (2-10) 2.4 Influence d'une excitation d'appui
où W représente le poids du bloc rigide.
Si on exprime le déplacement total v comme la somme du déplacement Les contraintes et les déplacements dynamiques d’une structure peuvent
statique A^ (dû au poids W) et du déplacement dynamique complémentaire provenir non seulement d’un chargement variable dans le temps comme en
vyvoir la Fig. 2.2c : Fig. 2.1 et 2.2 mais encore de mouvements de ses points d’appui, ou points
d’ancrage. D’importants exemples de ce type d’excitation sont les mouvements
v = Ast + v (2-11) communiqués aux fondations d’un bâtiment par des secousses sismiques, ou
la force dans le ressort s’écrit les mouvements communiqués au bâti d’une machine par les vibrations du
bâtiment qui l’abrite. La Fig. 2.3 représente un modèle simplifié du problème
f s = kv = kAst + kv (2-12) que posent les excitations par séisme ; les déplacements horizontaux du sol
En reportant l’Eq. (2.12) dans l’Eq. (2.10), on obtient sont repérés par le déplacement vg de la base de la structure par rapport à l’axe
fixe de référence.
mv + cv + kAst + kv = p(t) + W (2-13) La poutre transversale de ce portique est supposée rigide ; ôn suppose égale
et comme k = W, on a finalement ment qu’elle contient toute la masse mobile de la structure. Les colonnes verti
cales sont supposées sans masse et inextensibles dans la direction verticale
mi) + cv + kv = p(t) (2-14) (axiale) ; la résistance opposée par les colonnes aux déplacements de la poutre
Si on dérive à présent l’Eq. (2.11) en remarquant que A^ est indépendant du est représentée pour chaque colonne par une constante de rappel élastique
k /2.La masse possède donc un seul degré de liberté v, qui provient de la possi
temps (et donc que v — v, etc.), l’Eq. (2.14) peut être mise sous la forme bilité de flexion des colonnes ; l’amortisseur visqueux de constante c oppose à
mv + cv + kv = p(t) (2-15) cette déformation une résistance proportionnelle à la vitesse du déplacement.
Comme le suggère la Fig. 23b, l’équilibre des forces de ce système s’écrit
En comparant les Eqs. (2.15) et (2.3), on constate que si le mouvement est
mesuré par rapport à la position d’équilibre statique du système dynamique, f, + fo + fs = 0 (2-16)
///////////////////s
'//jz
fs fo
fs fü
[s
1 U 2
fo ÙL
2
m fc i
m ri (b)
■W —i— Déplacement
iw
T. x —— s/ statique
P(t) p(t)
P(t)
(a) (b) (c) Fig.2.3 Influence d'une excitation d'appui sur l'équilibre d'un système à
un degré de liberté : (a) mouvement du système ; (b) forces participant à
Fig. 2.2 Influence de la pesanteur sur l'équilibre d'un système à un degré de liberté.
l'équilibre.
où les forces d’amortissement et de rappel élastique peuvent s’exprimer comme pour lesquels les déformations peuvent être continues dans l’ensemble de la
dans les Eqs. (2.2). Dans ce cas cependant, la force d’inertie est donnée par structure ou au sein de quelques-uns de leur composants. Dans les deux cas, on
contraint la structure à se comporter comme un système à un degré de liberté
f I = m i)t (2-17) par l’hypothèse suivant laquelle des déplacements d’une seule allure donnée
où v f représente le déplacement total de la masse par rapport à l’axe de peuvent se produire.
référence. En remplaçant par leur valeur dans l’Eq. (2.16) les forces d’inertie, Pour la classe de structures formées d’un assemblage de corps rigides et dont
d’amortissement et de rappel élastique, on obtient il est question dans ce paragraphe, il est fréquent que la limitation à une seule
allure de déplacement soit une conséquence de la configuration de l’assem
mv* + cv + kv = 0 (2-18) blage ; c’est-à-dire que les déplacements des corps rigides sont contraints par
Pour résoudre cette équation, il faut d’abord pouvoir exprimer toutes les forces des rotules, si bien qu’un seul type de déplacement est possible pour
en fonction d’une seule variable ; on peut le faire si on remarque que le dépla l’ensemble. Pour les structures à caractéristiques élastiques réparties considérées
au § 2.7, la réduction à cette forme permettant de n’avoir qu’un degré de
cement total de la masse est égal à la somme du mouvement du sol et du
liberté unique ne constituera qu’une hypothèse simplificatrice ; en réalité, des
déplacement dû aux déformations des colonnes, à savoir
caractéristiques élastiques réparties autorisent une variété infinie de dépla
v*=-v + vg (2-19) cements.
Pour formuler les équations du mouvement d’un assemblage de corps
Si on exprime la force d’inertie en fonction des deux composantes d’accélé
rigides, les forces élastiques créées par des déplacements correspondant à un
ration obtenues par dérivation de l’Eq.(2.19),et si on reporte dans l’Eq. (2.18),
on obtient
Barre uniforme
mv -f mvg + ci) + kv = 0 (2-20)
Tous les cas considérés jusqu’à présent étaient extrêmement simples, car
chacune des caractéristiques physiques —masse, amortissement et élasticité - Jo =m(iir->
était représentée par un composant isolé et unique. Mais l’étude de la plupart
des systèmes réels requiert l’utilisation d’idéalisations plus compliquées, même
pour les structures auxquelles nous nous intéressons à présent et qui sont celles
que l’on peut assimiler à des systèmes à un seul degré de liberté. Pour notre
propos il sera plus pratique de distinguer deux classes de systèmes généralisés K *K H
à un degré de liberté : (1) les assemblages de corps rigides dans lesquels les
déformations élastiques sont strictement limitées à des éléments ressorts
localisés, et (2) les systèmes possédant des caractéristiques élastiques réparties, Fig. 2.4 Masse et moment d'inertie massique de quelques corps rigides.
degré de liberté unique peuvent s’exprimer facilement en fonction de l’ampli Nous utiliserons ici la méthode des travaux virtuels ; signalons que le
tude du déplacement, car chaque élément élastique est un ressort discret principe de Hamilton serait tout aussi applicable.
soumis à une déformation donnée. De même les forces d’amortissement Pour la forme du déplacement susceptible de se produire dans cette
peuvent être exprimées en fonction des vitesses relatives des points d’accro structure à un degré de liberté (Fig. E2.2), la flèche Z (t) au niveau de
chage de chaque amortisseur. Mais en revanche la masse des corps rigides n’est
pas nécessairement concentrée, et les accélérations supposées produiront
généralement des forces d’inertie réparties. Le plus efficace pour notre étude
dynamique consistera cependant généralement à traiter les forces d’inertie
d’un corps rigide comme si la masse et le moment d’inertie massique étaient
concentrés au centre de masse. Les résultantes d’inertie ainsi obtenues sont
entièrement équivalentes aux forces d’inertie réparties dans la mesure où c’est
le comportement d’ensemble de l’assemblage qui est concerné. (Il est de même
souhaitable de représenter toutes les charges extérieures réparties agissant sur
les corps rigides par leurs résultantes.) On a regroupé en Fig. 2.4 les masses
Fig. E2.2 Déplacements d'un système à un degré de liberté et les
et les moments d’inertie massiques d’une barre prismatique et de diverses forces qui en résultent.
plaques uniformes.
EXEMPLE E2.1 Un exemple possible d’assemblage de corps rigides la rotule peut être prise pour variable de base, et tous les autres dépla
consiste en deux barres rigides liées par une rotule en B et portées par cements peuvent être exprimés en fonction de cette variable ; par
un pivot en A et un galet en C (voir Fig. E2.1). Une excitation dyna- exemple DD' = Z/4, E É = 3Z/4, FF* —'2Z/3, etc. Les forces agissant
sur le système (sauf la force axiale N sur laquelle nous reviendrons plus
tard) sont également représentées sur la figure. Chaque force résistante
peut être exprimée en fonction de Z ou de ses dérivées par rapport au
temps :
/ S1 = k ,(£ £ ') = fc,3/4Z(t)
f s2 = k2(GG') = k2l/ 3Z(t)
DD'^J = c,V4Z(<)
- simplification
et après • ,-r.2 40 3 (fl)
[(a™+ ~f + 4/9m2) ^ + (l6 + C2) ^ Fig. E2.3 Composantes de déplacement suivant la direction de la
force axiale.
+ (7 i« *i + Z(0 - 1#/3M ( o l m = 0
v v J (b)
et le travail virtuel effectué par la force axiale N est
Comme le déplacement virtuel ôZ est arbitraire le terme entre crochets
7 N7
doit s’annuler ; ainsi l’équation finale du mouvement devient ÔWN = ^- — ÔZ (d)
12 a
(4/ 3ma + 4/ 9m2)Z(t) + ^ + c^j Z(t) Si on fait intervenir l’Eq. (d) dans l’Eq. (a) et si on effectue quelques
opérations de simplification semblables à celles qui ont conduit à l’Eq.
+ ( 9/l6*. + j ) z ( t ) = 16A M (0 (c), on voit qu’un seul terme de l’équation du mouvement subit l’in
(c)
fluence de la force axiale : la rigidité généralisée. Si on inclut l’effet de la
force axiale sur ce système, la rigidité généralisée combinée k * se réduit à
On peut écrire cela sous la forme simplifiée
* • = * * - " = 7 . 6*1 + V 9* 2 - - p : - (e)
m*Z(t) + c*Z(t) + k*Z(t) = p*(t) (2-22) 12 a 12 a
fsb + fn ~ ft2 2 =
Vf = - f EI(x)[v"(x,t)Y dx (2-26)
2 Jo ~ Z Ô Z j L E l { x W ) 2 dx + N Z ÔZ ( f ) 2 dx'j dt = 0 (2-31)
où v" est la dérivée seconde d 2v/dx2. Après intégration des deux premiers termes par parties on trouve
J>'2
Pour calculer l’énergie potentielle de la force axiale (qui reste inchangée en
direction et en amplitude dans la réponse dynamique et donc est conservative), + k*Z - k*Z - p*ff(0 ] àZ dt =-- 0 (2-32)
il est nécessaire de calculer la composante verticale du mouvement du sommet
de la tour e(t). Par analogie avec l’obtention de l’Eq. (d) de l’Exemple E2.1, on ou
peut montrer que
m* = J m{x)\j/2 dx = masse généralisée
e(t) = ^
2 Jo
f[i/(x ,0 ]2 dx (2-27)
où le signe négatif apparaît parce que le potentiel de la force N est réduit par le PeffCO = —vg j* m(x)ij/ dx = charge effective généralisée
déplacement e(t). Remarquons au passage que si la force axiale N variait avec la
cote le long de la tour (en tenant par exemple compte du poids propre de la Mais comme la variation ÔZ est arbitraire, le terme entre crochets dans
structure), il ne serait nécessaire de modifier l’Eq. (2.28) que par l’inclusion de l’Eq.(2.32) doit s’annuler; l’équation du mouvement peut donc finalement
l’expression de la force axiale sous le signe d’intégration. s’écrire
Dans le système de la Fig. 2.5 il n’y a pas de charges dynamiques directe
ment appliquées, et on a négligé l’amortissement. En conséquence le principe m*Z(t) + Jc*Z(0 = p*ff(0 (2-34)
de Hamilton prend la forme où
£* = & * - (2-35)
J ' 2 Ô(T - V) dt = 0
est la rigidité généralisée combinée du système.
La charge critique de flambage peut se calculer par la même méthode que En tenant compte de la force axiale N, la rigidité géométrique généra
celle qui a été utilisée dans l’Exemple E2.1 : en posant la rigidité généralisée lisée de la tour est, par l’Eq. (2.33),
combinée égale à zéro ; ainsi :
JE* = k* - k* = JLE I { x W ) 2 dx - N cr J L m 2 dx = 0
et la combinaison avec l’Eq.(c) donne la rigidité généralisée combinée
d’où
JE* = k* - k* = (g)
£■ E I ( x W ) 2 dx G 32L3 8L yy)
N„ = --------------- (2-36)
')2 dx La charge critique de flambage que l’on obtient en annulant la rigidité
J> combine'e est donc, par l’Eq. (g),
Cette méthode de calcul approché, à un seul degré de liberté, de la charge .. n4EI 8L n2 E l
critique de flambage est appelée méthode de Rayleigh. La valeur déterminée
pour la charge critique dépend bien sûr de la fonction de déformée utilisée.
C’est la charge de flambage exacte pour une colonne uniforme encastrée
EXEMPLE E2.3 Passons à un exemple numérique de formulation des à sa base et chargée en son extrémité, car la fonction de déformée défi
équations du mouvement d’un système à un degré de liberté avec sou nie par l’Eq. (a) est la déformée de flambage exacte. Si on substitue
plesse répartie. Nous supposerons que la tour de la Fig. 2.5 a une raideur l’Eq. (/ï) dans l’E q .(/), on peut exprimer la rigidité géométrique de
de flexion uniforme et une masse uniformément répartie ; de plus l’allure manière simple comme
de la déformée en vibrations libres sera définie par
* = tS E IN _
\J/(x) = 1 — cos — (a) G 32L3 N cr °
2L
Par application des Eqs.(2.33), les masse et rigidité généralisées de la Si on l’utilise pour modifier l’Eq.(e), l’équation du mouvement tenant
tour sont compte des effets de la force axiale devient
On peut bien entendu essayer pour ÿ (x) toute autre allure satisfaisant
* j ; ( £ « g y * . g f? « aux conditions géométriques de frontière de la structure. Si par exemple
la forme des déplacements est supposée parabolique,
Si on suppose que la base de la tour est soumise à une excitation, la force
généralisée donnée par l’Eq. (2.33) est, en omettant le signe - , ce qui <K*) = 77 (k)
n’a pas ici d’importance pour la suite du raisonnement,
la rigidité généralisée est
p*ff(t) = Vg(t) | m\j/ dx = mvg(t) j* ^1 - cos dx
= 0364fnLvg(t) (d) ‘ — ■j
Si on néglige la force axiale, l’équation du mouvement donnée par l’Eq. et la rigidité géométrique généralisée devient
(2.34) est donc
où les sommations représentent l’effet des masses données des corps rigides, et c* = j* c(x)l>(x)]2 dx + 2 CjiAi2 (2-38)
\pj représente la rotation au point /. L’amortissement généralisé résultant de
La rigidité généralisée due à la fondation élastique, à la rigidité de flexion, et
aux ressorts locaux de la Fig. 2£ d est donnée par
Pour un cas plus général où la force axiale varierait en fonction de la position Fig. 2.7 Plaque bidimensionnelle traitée comme un système à un
le long de l’axe, l’expression serait degré de liberté.
k* = J L N (x)|>'(x)]2 dx (2-40a)
nel, à la différence que les intégrations sont alors effectuées sur la surface
Enfin, la force généralisée associée au chargement latéral et variable dans le entière. Par exemple, la masse généralisée serait donnée par
temps de la Fig. 2 .6 /est
m* = j* m(x,y)[>(x,y)]2 dA + £ (2-44)
p*(t) = J* pCM)<K*) dx + 2 Pd>i (2-41)
Les expressions correspondantes pour la rigidité généralisée et la forme généra
Attirons l’attention sur la nature vectorielle des grandeurs de force et de lisée d’une structure uniforme de type plaque sont
déplacement qui apparaissent dans cette dernière équation. Seules peuvent y
figurer des composantes de déplacement dans la direction des charges appli
quées, et leur sens dépend du sens des charges. Autrement dit, l’Eq. (2.41)
représente en réalité le travail effectué par les charges lors d’un déplacement
unité le long de la coordonnée généralisée Z(t). p* = J*^ p(x,y)i/'(x)y) dA + 2 Pi^i (2-46)
Ainsi qu’il a déjà été signalé à propos de l’Eq. (2.35), la rigidité généralisée
combinée k* est donnée par k* =k* — kfe .
Ces coordonnées généralisées s’appliquent de même et tout aussi bien à la OU D —Eh3/ 12(1 —u2) = raideur en flexion la plaque
réduction de systèmes bidimensionnels à un seul degré de liberté. Considérons P(x»y ) ~ chargement réparti sur la plaque
par exemple la dalle rectangulaire qui est représentée à la Fig. 2.7. Si les flèches v = coefficient de Poisson
de cette dalle sont supposées avoir l’allure représentée, et si l’amplitude du h = épaisseur de la plaque
déplacement central est prise pour coordonnée généralisée, alors les dépla On voit facilement que les mêmes techniques peuvent être appliquées sans
cements peuvent s’exprimer par difficulté à des systèmes tridimensionnels tels que des masses de terre ou de
béton ; avec cette fois une fonction de déplacement adéquate à trois dimen
w(x,y,t) = >j/(x,y)Z(t) (2-42) sions. Mais la difficulté du choix d’une allure appropriée s’accroît rapidement
avec le nombre de dimensions du système, et la confiance à accorder aux
Pour une dalle sur appuis simples, la fonction de déformée pourrait en toute résultats diminue en conséquence.
logique être de la forme
ÿ(x,y) = s in — sin ^ (2-43)
a b Problèmes
mais toute autre allure raisonnable compatible avec les conditions d’appui 2A Pour le système représenté en Fig. P2.1, déterminer les caractéristiques
pourrait être utilisée. physiques généralisées m*, c*, k * et le chargement généralisé p*(0,
Les caractéristiques généralisées de ce système peuvent alors se calculer par tous définis au moyen de la coordonnée de déplacement Z(f). Exprimer
des expressions équivalentes à celles présentées pour un élément unidimension- les résultats en fonction des caractéristiques et des cotes données.
2.4 Pour traiter la colonne de la Fig. P2.4 comme un système à un degré de
liberté, on définit sa déformée comme
Z(t) \L J \2 2L j
En dénotant la masse linéique (uniformément répartie) par m, la raideur
(uniforme) par El, et la charge linéique (uniformément répartie) par p (t),
calculer les caractéristiques physiques généralisées m* et k* et le charge
ment généralisé p* (t).
Fig. P2.4
2.5 (a) Si une charge N verticale et dirigée vers le bas est appliquée au som
met de la colonne du Prob. 2.4, calculer sa rigidité généralisée combi
née k * en utilisant la même fonction de déformée ÿ(x).
(b) Reprendre la partie (a) en supposant que la force axiale dans la co
lonne varie linéairement sur sa longueur comme N(x) = N ( 1 - x /L ) .
2.3 Reprendre l’énoncé du Prob. 2.1 pour la structure de la Fig. P2.3. (Indi 2.6 Supposons que la dalle uniforme de la Fig. 2.7 soit carrée, de côté a, et
cation : ce système n’a qu’un degré de liberté dynamique car les ressorts qu’elle soit sur appuis simples sur les quatre côtés.
dirigent complètement le mouvement relatif des deux barres rigides.) (a) Si sa masse par unité d’aire est y et sa raideur en flexion Z), déter
miner ses caractéristiques généralisées m* et k* en fonction de la
p (t) coordonnée Z (t) de déplacement au centre. Supposer que la fonc
Barre rigide et sans masse
tion de déplacement est
Barre uniforme rigide
(Masse totale .= m) ^ . n x . ny
^(x.y) = sin — sm —
a a
Z(t) V&M 1 (b) Le chargement extérieur (uniformément réparti) par unité d’aire
X est p(t). Déterminer le chargement généralisé p*(r) en prenant la
fonction de déplacement de la partie (a).
2.7 Le diamètre extérieur, la hauteur et les propriétés du matériau d’une
cheminée conique en béton sont représentés en Fig. P2.5. En supposant
Fig. P2.3
y 2.40 m
1TX
*00=1 ■cos 2L
t j Corps de cheminée en béton :
/ densité = 2 400 kg/m 3
Oscillations libres
/ £ = 2 x 1010 N/m 2
60 m f épaisseur de la paroi = 20 cm
m
m
-vOQQQr-
k Fig. 3.1 Système élémentaire
à un degré de liberté.
Cette réponse peut également s’écrire sous la forme d’un vecteur tournant :
K)
= exp ( 2nÇ — 1 (3-29)
û)Dr(0) * - ^ L .
t (m o
Vi - £2
La Fig. 3.6 représente un tracé de la réponse d’un système sous-amorti à Pour de faibles amortissements cette dernière équation peut s’approcher par
un déplacement initial non nul t>(0), mais une vitesse initiale nulle 0(0) = 0
(ce que l’on obtient en relâchant la masse à partir d’une position déplacée <5 i 2ni (3-32)
immobile). On peut remarquer que le système sous-amorti oscille de part et
la notation = signifiant “approximativement égal à”.
On peut alors développer l’Eq. (3.29) en série :
Problèmes
32 1}
A partir de ces expressions, calculer la période de vibration d’une tour
de béton de 60 m de haut, ayant un diamètre extérieur de 3.60 m et un
mur d’une épaisseur de 20 cm ; on peut supposer les caractéristiques
suivantes :
m = 5 300 kg/m
El = 6.81 x 1010 N. m2
3.2 En supposant que la tour du Prob. 3.1 porte une masse ponctuelle
supplémentaire de 200 t au sommet, déterminer la période de vibration
(en négligeant l’effet de rigidité géométrique).
Réponse à un chargement
harmonique
Solution homogène
Supposons à présent que le système de la Fig. 3.1 soit soumis à un char
gement harmonique p (t) d’amplitude p0 et de fréquence angulaire cô. L’équa
tion différentielle du mouvement devient
mv(t) + cv(t) + kv(t) = p 0 sin œt (4-1)
Etudions d’abord le cas du système non amorti, pour lequel cette équation
devient
mv(t) + kv(t) = p 0 sin œt (4-2)
Solution particulière
La solution générale fait également intervenir la solutiôn particulière,
c’est-â-dire la composante de la réponse qui dépend directement de la
fonction chargement. On peut considérer que la réponse au chargement harmo
nique est harmonique, en phase avec le chargement; ainsi :
vP(t) = G sin œt (4-4)
Ces deux relations doivent être satisfaites individuellement car les fonctions
sinus et cosinus ne s’annulent pas simultanément. En divisant par co2 on
obtient
G x( i - p2) - g 2( i m = &
k (4-18) Fig. 4.2 Représentation de l'oscillation en réponse permanente.
g 2( i - p2) + o & m = o
C 2 500
0.574
4.17 x 10~4
à 1/%/T, on trouve que la fréquence du pic de la réponse est :
Ppic = V l - 2? (4-26a)
et la valeur du pic est :
ce qui donne
Dm x = ----- (4-26i>)
k = 1.75 x 107 N/m m = 22 500 kg e
2*vi -
Pour de faibles amortissement il y a très peu de différence entre les valeurs
obtenues par les Eqs. (4.26Ô) et (4.25).
D’où la fréquence propre Pour une meilleure compréhension de la nature de la réponse résonante
d’une structure à un chargement harmonique, il est nécessaire de considérer
a =
= /I —
- = 27.S
27.9 rad/s l’équation générale de la réponse (4.20), dans laquelle interviennent à la fois
Vm le terme permanent et le terme transitoire. A la fréquence de résonance (fi = 1)
Pour déterminer le facteur d’amortissement, on peut déduire des Eqs cette équation devient :
(<z) et (4.22) deux expressions pour cos 0. En égalant ces deux équations
v(t) = e~i<ot(A sin œDt -h B cos coDt) - — —f œt (4-27)
on peut en tirer £ : k 2^
£ _ Po s*n ^ — Po sin 6
2fikp ccœp Supposons que le système soit au repos à l’instant initial (w(0) = 0 = w(0)).
Les constantes sont
Soit, en utilisant les résultats de la première expérience
2 500 x 0.259
A = — = £2 — *__ _ b = — — (4-28)
c = £cc ---------------------r = 1.96 x 105 N. s/m k 2o)D k 2V 1 - F k 2£
16 (2.06 x 10 ) L’équation (4.27) devient :
La seconde expérience donne le même résultat, à la précision de la règle à
calcul près. Le facteur d’amortissement est donc
_ U Ü 6 x I0 ^ 9 0 (0 = è T [* " * * ( t T - e Sin Û V + COS û V ) “ cos (4-29)
2k/o> 2 (1.75 x 10 En ce qui concerne l’amortissement, le terme en sinus de cette équation contri
buera très peu à l’amplitude de la réponse ; de plus la fréquence amortie est
4.3 Résonance presque égale à la fréquence non amortie. Ainsi le facteur de réponse dans ce
cas peut être approché par
La Fig. 4.4 montre qu’un pic de la réponse en oscillation permanente se
produit, pour les systèmes peu amortis, à un rapport des fréquences proche de R ( t) = - ^ = i - (e -*" ' - 1) cos (ot (4-30)
P o/k 2£
l’unité. Dans le cas où ce rapport est égal à l’unité, c’est-à-dire lorsque la
fréquence du chargement appliqué est égale à la fréquence naturelle de vibra Pour un amortissement nul, FEq. (4.29) devient indéterminée, mais si on
tion , il se produit le phénomène de résonance. Si on considère l’Eq. (4.13) applique la règle de L’Hospital on trouve la réponse résonante du système
il est évident que la réponse d’un système non amorti en état de résonance non amorti
tend vers l’infini. L’Eq. (4.24) met en évidence une propriété plus générale de R(t) = ViCsin œt — œt cos œt) (4-31)
la résonance (jS= 1) : le facteur d’amplification dynamique est inversement
proportionnel au facteur d’amortissement. Ce résultat est général : Les Eqs. (4.30) et (4.31) sont représentées graphiquement à la Fig. 4.6,
qui montre comment la réponse s’amplifie en cas de résonance, avec et sans
(4*25) amortissement ; dans les deux cas on voit clairement que la réponse s’amplifie
de manière progressive. Dans le système non amorti la réponse s’accroft de la
quantité 7r à chaque cycle. Ainsi la réponse du système peut dégénérer si on ne
modifie pas la fréquence ; il est clair sur l’autre schéma que la présence d’amor
tissement limite l’amplitude de la réponse résonante. Le nombre de cycles
nécessaires pour que la réponse résonante atteigne son amplitude maximum
dépend du facteur d’amortissement. Les courbes qui mettent en évidence la
croissance de l’enveloppe de la réponse (en pointillé sur la Fig. 4.6) corres
pondent à plusieurs valeurs de l’amortissement en fonction du nombre de
cycles de réponse (Fig. 4.7). On remarquera qu’un nombre de cycles très limité
suffit pour parvenir à la réponse maximum.
Facteur de réponse, R(t)
p = TM d (4-32)
k
où D est donné par l’Eq. (4.24) et est représenté graphiquement à la Fig. 4.4.
On voit sur cette figure que pour un facteur d’amortissement £ = 0.7 la valeur
Enveloppe du facteur de réponse
Fig. 4.7
Durée du chargement, wf
Taux de croissance de la réponse résonante à partir de l'état au repos. Fig. 4.8
1 en entrée)
Schéma de principe d'un sismographe.
de D est quasiment constante pour 0 < 0 < 0.6. D’après l’Eq. (4.32) il est donc instruments fragiles sont portés par une structure qui vibre de manière consé
clair que la réponse indiquée par Finstrument sera directement proportionnelle quente.
a l’amplitude de l’accélération extérieure pour des fréquences allant jusqu’à Le premier cas est illustré en Fig. 4.10. Une machine tournante produit une
environ 60 % de la fréquence naturelle de l’instrument. Ainsi ce type d’ins force verticale alternative p0 sin 631 due à un certain balourd. Si la machine est
trument, s’il est convenablement amorti, fera un bon accéléromètre pour des montée sur un support à un seul degré de liberté du type ressort-amortisseur,
fréquences relativement faibles ; son domaine d’application pourra être élargi son déplacement en régime permanent est donné par
en augmentant la raideur du ressort.
Considérons à présent la réponse du même instrument à un déplacement v(t) = — D sin (œt — 0) (4-34)
harmonique vg - vgQ sin côt. Dans ce cas l’accélération correspondante est k
v = — co vgQ sin cot et le chargement effectif est Peff (t) = m c o vg0 sin cet.
L amplitude de la réponse est alors, Eq. (4.21) : où D est défini par l’Eq. (4.24). Ainsi la force exercée sur la base par le ressort
est-elle
(4-33) f s = kv(t) = p 0D sin (œt - 0)
P =
La vitesse du mouvement par rapport à la base est
Un tracé de la réponse 02Z> est donné à la Fig. 4.9. Dans ce cas il est évident
que j32D est essentiellement constant pour des rapports des fréquences 0 > 1 si i)(t) = — Dœ cos (œt — 0)
le facteur d’amortissement est égal à £ = 0.5. Ainsi la réponse d’un instrument k
convenablement amorti à des mouvements de fréquence élevée est essentiel ce qui mène à la force d’amortissement
lement proportionnelle à l’amplitude du déplacement du support; il servira
donc à mesurer les déplacements lors de tels mouvements. Dans ce cas l’inter f D = cv(t) = C— — cos (œt — 0) = 2£pp0D cos (œt — 0)
valle d’utilisation de l’appareil pourra être élargi en réduisant sa fréquence k
naturelle, c’est-à-dire en diminuant la raideur du ressort ou en augmentant
la masse.
Q
«a
n
Q.
I W
a 1 2 Comme cette force présente un déphasage de 90° avec celle du ressort, il est
E
C Rapport des fréquences, 0 évident que l’amplitude de la force à la base f sera
Fig. 4.9 Réponse d'un sismographe à une excitation harmonique. /m .x = ( / s U * + = P o D V + W ï 1' 2
Bien que nous ne disposions pas de la place nécessaire pour traiter le sujet TR = £>Vl + (2ÇP)2 (4-35)
de l’isolation en vibration de manière exhaustive, remarquons que son principe Po
est très proche de celui des instruments de mesures sismiques. On peut dis
tinguer deux classes de problèmes d’isolation : une machine engendre des Un tracé de la transmittance en fonction du rapport des fréquences et du
forces périodiques susceptibles de détériorer la structure qui la porte, ou des facteur d’amortissement est donné en Fig. 4.11. Il est similaire à celui de la
de cette transmittance est identique à celle de l’Eq. (4.35). Ceci peut
U =o s’exprimer mathématiquement sous la forme
_h
EXEMPLE E4.2 Certaines flèches intempestives se produisent parfois "max= 3.0(1.642) = 4.93 cm
dans des tabliers de ponts en raison du fluage du béton : si le pont est S’il n’y avait pas d’amortissement dans la suspension ( | = 0), l’ampli
constitué d’une série de portées identiques, ces déformations feront tude serait
qu’une excitation harmonique sera communiquée par la chaussée aux t 1 4 3.0
véhicules qui l’emprunteront. Il faudra que le système de suspension de vm*x Vg0 l _ p 2 ~~ qYJ “ 27*3 cm
Fautomobüe limite les mouvements verticaux transmis aux occupants
du véhicule. ce qui se situe bien sûr au-delà des possibilités du ressort ; cela n’a donc
La Fig. E4.1 montre un modèle fortement idéalisé de ce système ; que peu de signification, mais on voit ainsi l’importante fonction des
la masse du véhicule est de 2 000 kg, et la rigidité du ressort a été déter amortisseurs dans la limitation des mouvements provenant des irrégu
minée par un essai montrant qu’une adjonction de 50 kg causait une larités de la chaussée.
flèche de 2.0 mm. Le profil du pont est représenté par une sinusoïde
de longueur d’onde 12m (portée de chaque travée) et une amplitude de EXEMPLE E4.3 Une machine alternative de masse 10 000 kg produit
3.0 cm. On veut déduire de ces données les mouvements verticaux du des forces harmoniques verticales d’une amplitude de 2 500 N à la
véhicule en régime permanent s’il se déplace à une vitesse de 72 km/h, vitesse de fonctionnement de 40 Hz. Afin de limiter les vibrations
en supposant un amortissement égal à 40 % de l’amortissement critique. induites dans le bâtiment où cette machine doit être installée, on prévoit
de la poser sur quatre ressorts : un en chaque coin de sa base rectangu
laire. On veut déterminer la rigidité des ressorts nécessaires pour limiter
m = 2 000 kg t
à 400 N la force harmonique totale transmise au bâtiment.
►Vitesse = 72 km/h La transmittance sera dans ce cas 400/2 500 = 0.16 ; d’où par l’Eq
Partie supérieure
du tablier (4.39)
^ = I/?2 - 1| = 6.25
et
fi* = 7.25 =
k
Fig. E4.1 Véhicule en mouvement sur un pont présentant des ondulations. La résolution donne la rigidité totale
eu2 m
La transmittance est donnée par l’Eq. (4.38), d’où l’amplitude du * ~~ï~25 = 8-71 x 10 N/m
mouvement vertical :
\2 “ 11/2 La rigidité de chacun des quatre ressorts est donc
> _ „ r i + (2 m 2 t
«m.» V> L(1 _ £2)2 + (2^)2 j k/4 = 2.18 x 107 N/m
La flèche statique provoquée par le poids de la machine sera construire la courbe de réponse en fréquence de la structure en appliquant des
chargements harmoniques pQ sin cot à des intervalles de fréquences encadrant la
A __ 9.81 X 10 = 1.13
--------------- f 1 r\ —3
-t s->
x 10 _
m= 1 iO
1.13 mm fréquence de résonance, et en traçant la courbe représentant les variations des
8.71 x 107 amplitudes des déplacements résultants en fonction des fréquences appliquées.
Une courbe type de réponse en fréquence pour une structure à amortissement
modéré est présentée à la Fig. 4.14.
4.6 Mesure de l'amortissement des systèmes à un degré de liberté
j_ p o = o r _ _ L _ _ r
y f ï 2<Ü ■ |_(1 - P2)2 + ( W j
Cette dernière expression est plus commode car la rigidité de la structure peut
être mesurée en utilisant essentiellement les mêmes dispositifs que ceux qui
servent à mesurer la déperdition d’énergie par cycle : il suffit de s’approcher des
conditions statiques en chargeant le système à vitesse très lente. Le diagramme
force statique-déplacement obtenu de cette manière aura la forme représentée
à la Fig. 4.16 si la structure obéit aux lois de l’élasticité linéaire, et la rigidité
Fig. 4.15 Energies d'amortissement réelle
et équivalente pour un cycle.
‘• • - O ( 4 - m )
ce qui montre une fois encore que l’amortissement visqueux est fonction de la
fréquence. ment a le signe des forces élastiques linéaires lorsque l’amplitude des déplace
ments croît, mais qu’elle change de sens lorsque l’amplitude des déplacements
Amortissement hystérésique décroît. La déperdition d’énergie hystérésique par cycle dans un tel mécanisme
Bien que la représentation par amortissement visqueux conduise à une est
forme simple pour les équations du mouvement des structures, les comporte WD = 2Çkp2 (4-52)
ments réels correspondent rarement exactement à ce modèle. Dans de nom
breux cas, le concept d’amortisseur visqueux équivalent défini en fonction de
la perte d’énergie par cycle fournit une approximation raisonnable des résultats Si la perte d’énergie hystérésique est représentée par un amortisseur vis
expérimentaux. Mais l’influence de la fréquence sur le mécanisme d’amortisse queux équivalent, le facteur d’amortissement visqueux équivalent sera donné
ment visqueux — caractéristique importante que nous avons soulignée ci- par l’Eq.(4.49). Autrement dit, l’Eq.(4.49) peut être utilisée pour exprimer
dessus - ne correspond pas aux résultats de certains essais réels, pour lesquels le facteur d’amortissement d’une structure quel que soit son mécanisme réel de
il semblerait que les forces d’amortissement soient complètement indépen déperdition d’énergie. Mais si l’on veut obtenir l’amortissement hystérésique
dantes de la fréquence à laquelle l’essai est effectué. spécifique correspondant à un essai donné, on peut toujours l’exprimer au
La notion d’amortissement hystérésique fournit un modèle mathématique moyen du facteur d’amortissement en reportant les Eqs. (4.52) et (4.48) dans
l’Eq. (4.49) comme suit :
qui conduit à cette propriété d’indépendance par rapport à la fréquence ; la
force d’amortissement qui le définit est en phase avec la vitesse, mais propor
tionnelle aux déplacements. Cette relation force-déplacement peut s’exprimer C= < (4-53)
par :
Il est donc clair que l’amortissement hystérésique est indépendant de la fré
f D = C*M ^ (4-51) quence à laquelle l’essai est effectué, ce qui s’oppose à la dépendance entre
M fréquence et facteur d’amortissement visqueux [Eq. (4.50)].
Problèmes Masse rigide m
Tp K O dt
Tp Je0
0 n = impair
r . 2nt 2nnt
_ 2 p0 sin — cos * Po 2
p j o T
ÂP T
Âp n — pair
. w 1 - n2
une série de chargements harmoniques de fréquences côn et d’amplitudes an et Po
bn . Pour un système à un degré de liberté, la composante permanente de la ré 2 ÇT' 12 - 2nt . 2nnt . n =
b„ = — p0 sin — s in ----- dt = 2
ponse produite par chaque terme en sinus de la série est donnée par une expres tJ o Tp T„
sion de la forme de l’Eq. (4.9) sans terme transitoire : 0 n >
d ’où
1
[Termes en sinus] vn(t) = — (5-3a)
k l - Pn m = — j 1 H- - sin œyt — 2/ 3 cos 2œl t
ou n \ 2
fi = ^ = — = nœ-i
CD CD - 2/l5 COS 4Ô3,f - 2j 3s COS ÔCÔjf - •• (a)
De même la réponse en régime permanent pour les termes en cosinus est où
donnée par : 2n
[Termes en cosinus] vH(t) = ~ :------— cos n œ ^ CO, =
(5-3 b)
k 1 - Pn2
où les coefficients et bn sont donnés par les formules des Eqs. (5.2). wm
Pour prendre en compte l’amortissement d’un système à un degré de liberté
(a) (b)
soumis à un chargement périodique, il suffit de substituer aux équations que
nous venons d’utiliser les expressions obtenues plus haut pour un système Fig. E5.1 Exemple pour l'étude de la réponse à un chargement périodique :
amorti soumis à une excitation harmonique : Eq.(4.20). Dans ce cas,la réponse (a) système à un degré de liberté ; (b) chargement périodique.
totale en régime permanent devient :
v(t) = H (œ ) exp (iœt) (5-9) La simplicité de la forme exponentielle apparaît clairement si on compare
l’Eq. (5.13) à l’expression trigonométrique équivalente, Eq. (5.4).
Problèmes vecteurs des forces de rappel élastique, d’amortissement et d’inertie en
régime permanent. Supposer que la structure a un amortissement de 15 %
5.1 Exprimer le chargement périodique de la Fig. P5.1 en série de Fourier. de l’amortissement critique et se trouve soumise au chargement harmo
Déterminer les coefficients an et bn au moyen des Eqs. (5.2) pour le nique p w(f) = an cos où côn = 6/5 co (c’est-à-dire que &n = 6/5).
chargement périodique donné par Construire le diagramme à l’instant pour lequel cônt = 7r/4.
p(t) = Po sin — / (0 < / < 2n)
Tp
p(t) = 0 (2n < t < 3tt>
Puis écrire le chargement sous la forme de l’Eq. (5.1).
Fig. P 5.3
5.5 Le chargement périodique de la Fig. P5.3 peut être exprimé par la série
00
p(f) = 2 é« *“ ô »r
»*1
OU
bn = - ^ ( - i y
nn
Tracer sur une période complète la réponse en régime permanent de la
structure delà Fig. E5.1tf,en ne conservant que les quatre premiers termes
5.2 Reprendre l’énoncé du Prob. 5.1 pour le chargement périodique de la de la série et en considérant des incréments de temps donnés par
Fig. P5.2. côj A t = 30°.
5.3 Reprendre l’énoncé du problème de l’Exemple E5.1, en supposant que la
structure est amortie à 10 % de l’amortissement critique.
5.4 Construire un diagramme complexe semblable à celui de la Fig. 4.3,
comportant à l’échelle le vecteur des charges appliquées, ainsi que les
Réponse à un chargement
par impulsion
' - C T + K+ 2 2 008 T
D’où le facteur d’amplification dynamique dans ce cas :
D = — ^-JT- (sin *j5n - 2/ 3 sin 6/ sn) = 1.77 On tire de ce résultat la solution générale, avec des constantes de vibration
1~ b libre calculées pour satisfaire aux conditions initiales (repos) :
P = ^mai = + M * .)]2 (6-9) On suppose des conditions initiales nulles ; on calcule les constantes de la
vibration libre et on obtient
Avec v (t) = p 0oj/k sin cot et oj = 2 n/T ceci devient
p0 /'sin œ t t \
v(t) = ( ----------- cos œ t ------- + 1 (6-12)
l c \ œ ti h J
2n Tm / 3 x 105
T = — = 2?r / — = 2tt / ----------- r = 0.082 s
co J k J 1.75 x 109
Rigidité latérale
totale
k = 1.75 x 109 N /m
1 Dans le cas de chargements de longue durée, par exemple t x/ T > 1, où i = t - t x . Or v ( tx) est suffisamment petit pour être négligé en pratique,
le facteur d’amplification dynamique dépend principalement de la vitesse et de plus v (tx) = At;. On peut donc utiliser l’expression approchée suivante :
à laquelle la force atteint sa valeur maximum. Un chargement en échelon
appliqué pendant un temps suffisamment long produit un facteur
v(ï) = - i - ( | p(t) dt \ sin coï (6-19)
d’amplification dynamique D = 2. Un accroissement très progressif de
™ co\Jo J
la force conduit à un facteur égal à l’unité.
2 Dans le cas de chargements de courte durée, par exemple t xjT < 1/4,
l’amplitude du déplacement maximum t>max dépend principalement de
la valeur de l’impulsion appliquée I = J ti p ( t ) d t et n’est que peu EXEMPLE E 63 Illustrons l’utilisation de cette formule approchée avec
la structure et le chargement impulsif décrits par la Fig. E6.2 Dans ce cas
influencée par sa forme. Le facteur d’amplification dynamique D, par
contre, dépend directement de la forme de la fonction chargement car œ = \/k /m = 3.14 rad/s et p (t) d t = 5 x 104 N.s. La réponse
il est proportionnel au rapport entre l’aire délimitée par la fonction est donc approximativement
chargement et l’amplitude maximum au pic de cette même fonction.
Ceci apparaît très bien sur la Fig. 6.6 si on s’intéresse à la réponse dans 5 x 10"
le domaine des petites périodes. L’amplitude vmax est donc la grandeur v(t) = sin cot
la plus significative permettant de mesurer la réponse. 106 (3.14)
m Av = j* [ p ( 0 — kv(t)~\ dt (6-16)
tp (f)
m Av = j 'p ( t) d t (6-17)
L’effort élastique maximum produit dans la structure est
Problèmes
P o lk
6.4 Le système à un seul degré de liberté de la Fig. 3.1, avec les caracté
ristiques k = 3.5 x 106 N/m et m = 700 t est soumis à une impulsion
triangulaire de la forme de la Fig. 6.5 avecp 0 = 7.5 x 104 N et t x = 0.15 T.
(a) En utilisant les spectres de choc de la Fig. 6 .6 , déterminer la force de
rappel maximale fsm&x (ressort).
(b) En utilisant l’Eq.(6.19), calculer approximativement le déplacement
et la force maxima pour le ressort ; comparer avec le résultat de la
partie (a).
6.5 Le château d ’eau de la Fig. P6 .I0 peut être traité comme une structure à
un seul degré de liberté ayant les caractéristiques suivantes : m = 700 t,
k = 7 x 106 N/m. A la suite d’une explosion, l’ouvrage est soumis à une
charge dynamique dont l’histoire est représentée en Fig. P6.1 b. Calculer
approximativement le moment de renversement maximum 0Tcoà la base
Réponse à une excitation
dynamique quelconque
d v ( t ) = É Ù J l sin c o ( t - t) (7 -1 )
mco
Dans cette expression exacte au sens mathématique,dv(t) est l’expression diffé
rentielle de la réponse à l’impulsion p (f) dr, pour t > r . Ce n ’est pas la varia
tion de v pendant la durée dt.
/
/
/ !
/ P(t )
^
/
/
/ 1
r 7 "*1 «•----- >dr
— £
--^ --y C -- (t - T)
Réponse dv(t)
Fig. 7.1 Détermination de l'intégrale de Duhamel (système non amorti).
OU
La fonction complète peut alors être considérée comme une succession
d’impulsions, chacune produisant une réponse du type exprimé dans l’équation v(t) = A (t) sin œt - B(t) cos œt (7-6)
précédente. En intégrant de 0 à t, on obtient donc la réponse de ce système
linéaire à l’instant t : 1 r
avec A (t) = ---- p(x) cos œx dx
mœ Jo
v(t) = — f p(x) sin œ(t - x) dx (7-2) (7-7)
mco Jo 1 ff
B(t) = ---- p(x) sin œx dx
expression généralement connue sous le nom d ’intégrale de Duhamel pour les mœ Jo
systèmes sans amortissement. On peut l’utiliser pour calculer la réponse d’un
système à un degré de liberté, non amorti, soumis à une excitation quelconque. Le calcul numérique de l’intéjrale de Duhamel requiert donc le calcul
Dans le cas d’une fonction de chargement entièrement quelconque, on aura numérique des intégrales À (t) et B (t). Considérons par exemple la première ;
bien sûr recours à une intégration numérique. la fonction à intégrer est décrite graphiquement en Fig. 7.2. Pour simplifier le
L’équation précédente (7.2) peut également s’écrire
KO - f p(x)h(t — x) dx (7-3)
L’Eq. (7.3) est appelée intégrale de convolution. Lorsque l’on calcule la réponse
d’une structure à un chargement arbitraire en utilisant l’équation ci-dessus, on
peut parler d’obtention de la réponse dans le domaine des temps. La fonc
tion h(t — r ) est généralement appelée réponse à une impulsion unité (définie
ici pour un système non amorti) car elle exprime la réponse du système à une
impulsion de valeur unité appliquée à l’instant t = r . p( r ) cos cor
= y{r)
Il a été supposé à l’Eq. (7.2) qu’à l’instant t — 0 le système était au repos.
Dans le cas contraire, si v(0) =£ 0 ou i>(0) 0, la solution générale comprend
des termes complémentaires de vibration libre. Dans le cas général :
Méthode de Simpson (f = 3) :
A A
Histoire du chargem ent
2 ( 0 = 2 (* ~ ^ T) + tP(! ~~ ^At) cos co(r — 2 à t )
3 3
+ 4p(t — At) cos co(t — At) -f p( 0 cos œt] (7-10c) Fig. E7.1 Château d'eau soumis à une explosion.
où - Ar) représente la valeur de la sommation effectuée pour l’instant La table E7.1 présente une résolution à la main portant sur les dix
précédent / — Ar. _ premiers intervalles de temps. A A et A B représentent la sommation de la
Le calcul du terme B(t) peut s’effectuer exactement de la même manière, colonne 7 (ou colonne 12) par groupes de trois termes comme indiqué
soit par les accolades. En colonne 17 on trouve le terme entre crochets de
l’Eq. (7.12), et les déplacements en colonne 18 ont été obtenus en
B (0 = — î t w (7-H ) multipliant la colonne 17 par G = Ar/mco£. Les forces figurant dans la
mœ C "
dernière colonne sont données p a r/ 5 = k v (t). Signalons que ces calculs
où (t) peut être calculé par des expressions identiques aux Eqs. (7.10) ont été effectués à la règle à calcul : les résultats finaux, qui comportent
mais avec des fonctions sinus au lieu des fonctions cosinus. La substitution des des différences de grands nombres, sont donc assez peu précis.
Comme l’action de l’explosion est Jerminee à la fin de ces dix incré
14.84
4.52
0.57
47.6
30.9
w ments de temps^les valeurs de A et B restent ensuite constantes ; si on
0
w
fO Cl Cl Cl les désigne par Â* et B *, les vibrations libres qui suivent le chargement
1 1 1 1 1
o o o O O sont données par [voir Eq. (7.6)].
0 X X x X X
r» rf o\ v(t) = Â* sin œt — B * cos œt
oH —i f* 00 O
H rt h N
o d d d -h
et l’amplitude du mouvement est umax = [(A*)2 + (B*)2]1!2.
11.4
90.4
L’intégrale de Duhamel aurait dans ce cas pu être aisément calculée de
296.8
0
618
953
JJw w
manière littérale, mais l’avantage de la procédure numérique est qu’elle
X
peut s’appliquer à une histoire de chargement quelconque, même si les
344.2
309.6
22.0
147.8
ç.gg charges ont été déterminées par expérimentation et ne peuvent s’expri
69
Z
M mer de manière analytique.
552.9 641.0
33.4
178.8 238.2
963.0 1022
851.4 928
0
7.3 Réponse d'un système avec amortissement
23.0
0
O.
VO La détermination de l’équation avec intégrale de Duhamel pour la réponse
(N
<0 4->
je c O 00 ~ «O NO d’un système amorti à un chargement dynamique quelconque est pratiquement
irî oô la même que dans le cas d’un système sans amortissement ; dans ce cas cependant,
OE
s § <1 la vibration libre initiée par l’impulsion élémentaire p (r) d r décroît exponen-
B
3 vo^oovoqtnooNO
(10) x
(11)
(12)
(0 o o^^dfodorjvo^o
'0 ro (3.26), on obtient
’w n
(II)
1
1
1
1
4
4
4
4
4
III
L m (ü D J
3 f'"
çr lu o\^<SNO«o«ninoo\ où la décroissance exponentielle commence dès que le chargement est appliqué,
'fc d> 0 ci^vi<nr^QONdoôo
EiT c’est-à-dire à l’instant t = t . En intégrant sur la durée totale du chargement on
cÆ obtient
113.3
422.4
818.6
994.8
1025.8
0
®
■S ’O 3 s $ 6 ©no oôrnt*"oô t""© on voit que la réponse d’un système amorti à une impulsion unité est donnée
par A
Mult.
o mœD
o
x _ «n_ »
qo\~*oo~*q'oqri «n m «n Pour calculer numériquement la réponse du système amorti, l’Eq. (7.14)
© Onvd ci rn" *-<*oô oô rf tj-’ © peut être écrite sous une forme analogue à l’Eq. (7.6) :
OOM _
n^ÆVONrtCl©^ m v(t) = A (t) sin œDt — B(t) cos œDt (7-16)
h
8
Ooomonm(SO\Noni*o
©ONON^oor^'O'^tcon©
^© dddddd© © © où dans ce cas
1 fr e*™
sin c o t
<noN fnvot^oot^m
NOt^OOO\at^o\
(3)
19.32
96.60
57.96
38.64
77.28
57.96
77.28
m cûojo eiM .
H^
0.000
0.010
0.030
0.020
0.040
0.050
0.005
0.015
0.045
0.025
0.035
Ces intégrales peuvent être calculées par un procédé de sommation équivalent à qui représentent l’effet de l’amortissement, ont été combinés avec les
celui qui a été utilisé précédemment mais tenant compte de la décroissance multiplicateurs de la méthode de Simpson pour raison de commodité. Le
exponentielle. La première intégrale est donnée par facteur exp ( - £ c o 2 A r) agit sur la valeur existante de l’intégrale A
(ou B) et sur la première partie du nouvel incrément ; celles-ci sont donc
.4(0 = — \ y (0 (7-18) additionnées entre elles dans la colonne 7 (ou 12) avant multiplication
mcoD C ^
par le facteur de décroissance. Ainsi les trois termes qui constituent le
où les sommations peuvent être exprimées pour les différents procédés consi nouvel A (t) sont ceux de la colonne 8 (/L- 2 A r ) plus la colonne
dérés précédemment comme suit : 8 (t - Ar) plus la colonne 5 (t). De même,
Simple sommation (f = 1) :
B (t) = col. 13 (t - 2At) + col. 13 (t - Ar) + col.lO ( 0
2 (0 = (* - At) + p(f - At) cos œD(t - At)1 exP ( - t œ At) Comme la suite de l’analyse est dans ce cas complètement équivalente
1 L1 J (7-19 a) à celle d’un système non amorti, l’amortissement ne conduit qu’à un
léger accroissement du volume des calculs.
Méthode des trapèzes (f = 2) : La Fig. E7.2 présente un tracé des histoires des forces de rappel élas
tique dans les cas avec et sans amortissement ; les calculs ont été
2 ( 0 = J^2 (* ~ At) + P(f ~ At) cos œD(t ~ Ar)J exp (-{ co Ai) effectués sur ordinateur, pour 46 intervalles de temps. On voit ici que
l’amortissement a peu d’effet pendant la première partie de la réponse,
+ p(t) cos coDt (7-19b) mais provoque une réduction sensible de la réponse maximum, avec
une persistance à la réduction par la suite.
Méthode de Simpson (f = 3) :
2 ( 0 = J^2 (* “ 2At) + P(f ~ 2At^ cos œD^ ~ 2Ax)] exp (-{ c o 2At) 100 ,
+ 4p(t — At) cos œD(t — At) exp ( —{co Ai) + p(t) cos œDt (7-19c) 80
Le terme B (t) est donné par des expressions similaires faisant intervenir des 60
fonctions sinus.
f s , kN
La précision de la solution à laquelle il faut s’attendre de la part de ces 40
procédés numériques dépend bien sûr de la durée de l’intervalle Ar. En général,
20
il doit être choisi suffisamment court à la fois pour que la fonction chargement
mO c
C ®
a ç
3 .-
.g tr >°
-s I Üi
ei "1 a
t- x
w o •
Ta>
J s> <u
3CG/-N
II
H *~ Fig. 7.3 Chargement arbitraire à représenter en série de Fourier.
eo<
^ 3
LU ^ A
u»
"si
to O. pleins. Mais on voit bien que les chargements répétitifs fictifs peuvent en fait
H üj
» XO
bj)rfr être, éliminés en allongeant la période du chargement jusqu’à l’infini. Il est donc
rT <u
C i/) nécessaire de reformuler l’expression de la série de Fourier de sorte qu’elle
«£ s’étende sur un intervalle de temps infini. Dans ce but récrivons les Eqs. (5.6)
c*.
a>O et (5.7) sous une forme légèrement modifiée, en utilisant une notation définie
3 II comme suit :
£2 ^m
1 ______ Aco
%s
« o
Sa
x> <u
v»
$) 3
>J
e •u'>
c^
P !
Avec ces nouvelles notations, les Eqs. (5.6) et (5.7) deviennent liser la fonction de réponse en fréquence complexe pour une structure à un
_ oo
degré de liberté, donnée par l’Eq. (5.11).
ko = 2 c(£0") exP ( K O (7-2°) EXEMPLE E7.3 Considérons l’impulsion rectangulaire de la Fig. 6.4 :
p ( t) = p 0 dans l’intervalle 0 < t < t x, chargement nul partout ailleurs.
rt=Tp/2 La transformée de Fourier [Eq. (7.23)] de cette fonction est
c(ùj„) = Tpcn = I K O exP ( - i u j ) dt (7-21)
J t = - T r l 2
0
Les deux intégrales qui précèdent sont connues sous le nom de formules de
réciprocité de Fourier parce que la fonction du temps peut se déduire de la
fonction de la fréquence et vice-versa par des procédés équivalents. Une condi tf(0 = ^ [i - (c « + - j J L = = sin
tion nécessaire pour l’existence de la transformée de Fourier est que l’inté
grale
Po
IXOI dt k
j:
soit finie.
Par analogie avec l’expression de Fourier de l’Eq. (7.20), l’intégrale de
sin coDt l —
^si cos œ
Fourier de FEq. (7.22) peut être interprétée comme la représentation d’un 0à)
chargement quelconque sous la forme d’une somme infinie de composantes v T -^ 1 5
harmoniques, où ( 1/2 7r) c (co) définit l’amplitude par unité de 03 de la compo
sante de charge de fréquence cJ. La multiplication par la fonction de réponse + sin coD(t — t ^
en fréquence complexe H(co) donne donc l’amplitude par unité de ôô de la Vi
composante de réponse à la fréquence co. La réponse totale peut donc être
obtenue en sommant ces composantes de réponse sur l’intervalle de fréquence _ e ^cos œDÎi + ..J.„..^ sjn
entier. L’expression mathématique de cette idée conduit à l’équation de base
de l’étude de la réponse sur l’ensemble du domaine des fréquences :
X COS CoD
Or(t — ^)|> t > 11
v(t) = — j H(œ)c(œ) exp (iœ t) dœ (7-24)
2n J 5==_ «
ce qui est équivalent aux résultats obtenus précédemment par l’étude
Pour appliquer cette méthode, il est nécessaire de calculer les composantes sur l’ensemble du domaine temps [Eqs. (6.7b) et (6 .8)], à la différence
harmoniques c(cô) du chargement donné au moyen de l’Eq. (7.23), et d ’uti- de la prise en compte de l'amortissement.
7.5 Etude numérique dans le domaine des fréquences supposent l’hypothèse d’un chargement périodique. Pour minimiser les erreurs
relatives à l’étude de charges non périodiques, la période de la charge peut être
L’application littérale de l’analyse en fréquences, illustrée par l’exemple étendue par l’adjonction d’un bon intervalle de charge nulle dans la période
précédent, se limite aux cas pour lesquels les transformées de Fourier des T ; l’histoire du chargement qui en résultera ressemblera alors à celle de la
fonctions de chargement sont connues ; et même dans ce cas le calcul des Fig. 7.3.
intégrales qui en résultent peut s’avérer long et fastidieux. Il convient donc
de rendre la méthode plus commode d’accès en la formulant de manière Utilisation de la transformée rapide de Fourier
numérique. Cette formulation numérique sera composée de deux phases : Le calcul des sommes qui figurent dans les deux équations de transformée
(1) obtention d’expressions de transformées discrètes de Fourier correspondant discrète de Fourier est grandement simplifié par le fait que les fonctions
aux expressions intégrales des Eqs. (7.22) et (7.23), et (2) mise au point d’une exponentielles présentes sont harmoniques et s’étendent sur un intervalle
technique numérique efficace permettant de calculer les transformées discrètes de N 2. Seules des valeurs discrètes de m et n apparaissent dans les exponen
de Fourier. tielles, et on peut tire^ profit de la duplication de valeurs qui se produit lors
de la formation des sommes. Il conviendrait à ce stade d’entrer dans les détails
Transformées discrètes de Fourier de la programmation ; nous pourrions envisager de manière plus complète la
La première étape de l’obtention des expressions dans leur version discré- formulation optimale d’une analyse par transformée discrète de Fourier, mais
tisée consiste à supposer que le chargement est périodique de période Tp . cela dépasse le cadre de ce bref résumé. Il sera cependant utile de lever quelque
Cela constituera une approximation dans le cas d’un chargement tout à fait peu le voile recouvrant les bases de la technique de la transformée rapide de
quelconque ; mais c’est nécessaire pour remplacer l’intégrale sur intervalle Fourier. Ce procédé relativement récent, qui intéresse les calculs par ordi
de temps infini, Eq. (7.23), par une somme finie. Le choix de la période de nateur, est si efficace et si puissant qu’il a fait de l’étude par le domaine des
chargement sert également à définir la fréquence la plus basse qui peut être fréquences une méthode numérique capable de concurrencer les méthodes
considérée dans l’analyse ; ainsi, traditionnelles sur le domaine temps ; elle est donc en train de révolutionner
le domaine de la dynamique des structures.
~ 1 = Aco
œ A- = —
271 L’une quelconque des transformées discrètes de Fourier peut être repré
sentée par
La période du chargement est alors divisée en N incréments de temps égaux
A t , et la charge est définie pour les instants tm = m A t. Le terme exponentiel Bm = *2 Anw r (7-27)
dans l’Eq. (7.20) peut alors s’écrire 11= 0
où WM = e2*1'*1 (7-28)
exp (iœntm) = exp (inAœ m At) = exp ^2ni
Le calcul de la somme sera le plus efficace si le nombre N d’incréments de
L’Eq. (7.20) prend donc la forme discrète
temps qui divisent la période de chargement Tp est une puissance M de 2,
c’est-à-dire,
N = 2m
POm) = f f ^ C^Bn) CXP(27U (725'>
Dans ce cas les entiers m et n peuvent être exprimés sous forme binaire comme*
où la fréquence la plus élevée à considérer a été arbitrairement choisie égale à
(N - \)A Ü .
L’expression discrète correspondante de la fonction amplitude c ( côw) peut m = m0 + 2ml + 4m2 + • • • + 2M~ 1mAf_ 1 (7-29)
être obtenue en substituant simplement la somme d’une série finie de termes
n = «o + 2nt + 4n2 + • ** + 2
discrets à l’intégrale de l’Eq. (7.21), d’où le résultat suivant :
c(cô„) = At 2 p(‘m) exp f —2ni (7-26) où les valeurs des coefficients m • et n* sont soit 0 soit 1. Avec cette notation
m= 0 y / l’Eq. (7.27) peut s’écrire
Les Eqs. (7.25) et (7.26) sont les transformées discrètes de Fourier qui corres
B(m) = 2 2 2 * “ 2 A(n)W]$mo+2mi+*m2+" ' )(no+2ni+" ' )
pondent aux transformées continues des Eqs. (7.22) et (7.23). Lorsqu’on «o=o m - o bî»o * m -i" 0 tn ia \
utilise les transformées discrètes, il est important de se rappeler qu’elles
i i0 rteponse a une excitation dynamique quelconque / Chap. 7
\
L’avantage de la notation binaire sera illustré par le cas très simple où la Problèmes
période de chargement est divisée en huit incréments de temps, c’est-à-dire
av ec# = 8 et M = 3. Dans ce cas l’Eq. (7.30) devient 7.1 Le système non amorti à un degré de liberté de la Fig. ? l.la est soumis
î î î au chargement de forme sinusoïdale représenté en Fig. P7.1 b. Déter
B(m ) = 2 2 2 W8(mo+2m' +4m2)(no+2n,+4B2> (7-31) miner l’histoire de la force de rappel f s(t) pour l’intervalle de temps
no — 0 n i = 0 «2 = 0 0 < t < 0.6 s par calcul numérique de l’intégrale de Duhamel avec
Ar = 0.1 s et en utilisant
Mais le terme exponentiel peut s’écrire (a) Simple sommation (f = 1)
(b) Méthode des trapèzes (f = 2)
\Y ^ mn — | y 88 ( » i» 2 + 2m2«2 + » » 2 » i)^ M -B 2 m o ^ 82 iii(2 m i + m o )p ^ n o (4 m 2 + 2 m i+ » n o ) (c) Méthode de Simpson (f = 3)
Comparer ces résultats avec ceux obtenus par l’Eq. (6 .1) calculée avec les
De plus le premier facteur du second membre est égal à l’unité car mêmes incréments de temps Ar = 0.1 s.
Ce procédé est particulièrement efficace parce que les résultats d’une étape
sont immédiatement utilisés dans l’étape suivante, minimisant ainsi la mémoire
nécessaire, et aussi parce que l’exponentielle prend une valeur unité dans le
premier terme de chaque somme. Des économies supplémentaires proviennent
de la nature harmonique de l’exponentielle, ce qui donne = — Ws4, (a) (b)
Wbl = — Ws5, W82 = — Wg6, etc. Les économies de calcul qui résultent de Fig. P7.2 Portique simple et histoire du chargement.
cette formulation deviennent énormes lorsque l’intervalle de temps est divisé
en un grand nombre d’incréments ; si par exemple N = 1 024, l’algorithme 7.2 Résoudre l’Exemple E7.1 en utilisant la méthode des trapèzes.
de la transformée rapide de Fourier ne nécessite que 0,5 % environ du volume 7.3 Résoudre l’Exemple E7.2 en utilisant la méthode des trapèzes.
des calculs nécessaires au calcul direct de l’Eq. (7.27). 7.4 La structure à un degré de liberté de la Fig. P7.2æ est soumise par suite
d ’une explosion à l’histoire de chargement représentée en Fig. P7.26.
Déterminer l’histoire des déplacements dans l’intervalle de temps 0 < t <
0.72 s par calcul numérique de l’intégrale de Duhamel, en utilisant
la méthode de Simpson avec Ar = 0.12 s.
Détermination de la réponse
d'une structure
en cas de non-linéarité
(8-6b)
At>(0 = KO A t + v(t) ^
2
+ At>(0 ^
6 m - fi ^ ~ + A^ ~ ~ T e^~ \
+ k(t) Av(t) = Ap(t)
Enfin, on transfère dans le second membre tous les termes associés aux condi
tions initiales connues, ce qui donne
fc(t) Av(t) = Ap(t) (8-8)
OÙ
On notera que l’Eq.(8 .8) est équivalente à l’expression d’un équilibre incré
mental statique ; on peut en tirer le déplacement incrémental en divisant la
charge incrémentale par la rigidité. Le comportement dynamique est pris en
compte en faisant intervenir les effets d’inertie et d’amortissement dans les
termes de charge effective et de rigidité. Après avoir tiré de l’Eq.(8 .8) l’incré
ment de déplacement, on reporte sa valeur dans l’Eq.(8.7Z>) pour obtenir la
vitesse incrémentale. Les conditions initiales relatives à l’intervalle suivant
proviennent alors de l’addition de ces valeurs incrémentales à la vitesse et au
déplacement initiaux précédents.
Ce procédé numérique comporte les deux approximations importantes
suivantes : ( 1) l’accélération varie linéairement, et (2) les caractéristiques
d ’amortissement et de rigidité restent constantes sur tout l’incrément de temps.
En général aucune de ces suppositions n ’est rigoureusement vérifiée, mais les
erreurs restent faibles si cet incrément reste de courte durée. En général des
erreurs se produiront donc dans l’équation d’équilibre incrémental, et ces
erreurs sont susceptibles de s’accumuler avec le temps ; cette accumulation
doit être évitée en imposant la condition d’équilibre global à chaque étape
du calcul. Cela peut se faire de manière commode en exprimant les accélé
Fig. 8.2 Mouvement d'un système à accélération linéaire rations au début de l’incrément de temps en fonction de la charge externe
lors d'un incrément de temps. totale, moins les forces totales d’amortissement et de rappel élastique.
8.4 Récapitulation de la méthode d’appréhender convenablement les aspects dynamiques importants du charge
ment peut être déterminé sans difficulté.
Pour chaque incrément de temps : Ainsi, si l’histoire du chargement est relativement simple le choix de l’inter
1 Les valeurs initiales de la vitesse et du déplacement i)(Y) et v(t) sont valle de temps dépendra essentiellement de la période de vibration de la
connues, soit comme les valeurs à la fin de l’incrément précédent, soit structure. La méthode par accélération linéaire est seulement conditionnel
comme les conditions initiales du problème. lement stable, et donnera une solution divergente si l’incrément de temps est
2 A partir de ces valeurs et des propriétés non linéaires connues de la plus grand qu’environ la moitié de la période de vibration. Soulignons
structure, on détermine l’amortissement c {t) et la rigidité k (t) pour cet cependant que l’incrément doit être considérablement plus court que cela si
intervalle, ainsi que les valeurs actuelles des forces d’amortissement on veut obtenir une précision raisonnable, et que l’instabilité ne peut donc pas
f D{t) et élastiques/^(f) à l’aide par exemple des Figs. 8.1c et d. représenter un véritable problème. En général un rapport incrément-période
3 L’accélération initiale est donné par A t/T inférieur ou égal à 1/10 permet d’obtenir des résultats dignes de
confiance. S’il subsiste le moindre doute sur la solution obtenue, un second
calcul peut être effectué avec un incrément moitié ; et si la réponse ne change
m = Ijx o - u o -/s (o ] (8-io)
m pas de manière sensible, on peut alors admettre que les erreurs imputables à
l’intégration numérique sont négligeables.
qui n’est rien d’autre qu’une modification de l’équation de l’équilibre EXEMPLE E8.1 Nous effectuerons ici une résolution à la main par la
pour l’instant t. méthode pas à pas à accélération linéaire que nous venons de décrire.
4 L’incrément de charge effective A p (t) et la rigidité effective Tc(t) Nous prendrons pour exemple le portique élastoplastique à un degré de
sont calculés par les Eqs. (8.9). liberté de la Fig. E8.1, avec un incrément de temps de 0.1 s ; cette durée
5 L’incrément de déplacement est donné par l’Eq. (8.8), et l’incrément est trop importante pour une bonne précision, mais conviendra bien à
de vitesse par l’Eq. (8.7b). notre simple but illustratif.
6 Enfin, la vitesse et le déplacement à la fin de l’incrément sont tirés de
v(t + A t) = 6(0 + Aû(0
11^
v(t + Àt) = v(t) + Av(t)
Lorsque l’étape 6 a été effectuée, les calculs pour cet incrément de temps sont
terminés et le processus entier peut être repris pour l’intervalle de temps
suivant. On le répète autant de fois qu’on le désire et l’histoire complète de la
réponse peut ainsi être déterminée pour n ’importe quel système à un degré de
liberté présentant n ’importe quelles caractéristiques non linéaires. Les systèmes
linéaires peuvent également être traités de cette manière : les caractéristiques
d’amortissement et de rigidité restent alors constantes, de sorte que les opé
rations deviennent un peu plus simples.
Comme dans toute intégration numérique, la précision de cette méthode pas
à pas dépendra de la durée de l’incrément de temps A t. Trois facteurs essentiels
doivent être considérés lors du choix de cette durée : ( 1) la rapidité de
variation du chargement appliqué p (t), (2) la complexité des caractéristiques
non linéaires d’amortissement et de rigidité, et (3) la période T de vibration de
la structure. L’incrément de temps doit être assez court pour permettre une
bonne représentation de toutes ces grandeurs, la dernière étant relative au
comportement du système en vibrations libres. En général la variation des carac
téristiques du matériau ne constitue pas un facteur critique ; si une modifi
cation sensible et soudaine prend place, comme dans le cas de la plastification
d ’un ressort élastoplastique, un incrément de temps subdivisé spécial peut
traiter cet effet avec précision. De même, un incrément de temps permettant
Fig. E8.1 Portique élastoplastique et son chargement dynamique.
oo m vo t* r - t'' Tt L’amortissement est supposé constant, la non-linéarité provient donc
« o 0 ^ f f ^ r - < 7\ o o > o o < o
E P q - H q p p o o q q o
o o o o o o o o o o
exclusivement de la modification de rigidité accompagnant la plastifi
« x
vO
cation. La rigidité effective peut s’exprimer [voir Eq. (8.9a)] comme
io n >o r't
OO v©
M f l h O \ ' 0 0 \ONO''t k(t) = k(t) H-----~-~t m -f — c = 13 200 + k (t)
o
O
»
■
— o
0 0 0 0 0 0 0 0 0
d d d d d d d o d
(0.1)2 0.1
>o >o io «•> où k ( t) est soit 1 000 kN/m soit zéro, selon que le portique est élastique
oov£>C'icor~-«r~-om
mr-OOvor^oooNr~-
— vo -rf n o
ou en cours de plastification. Le chargement incrémental effectif est
o d d d d d d d o d
donné par [voir Eq. (8.9&)]
oo - h ^ r~ roosio
r ir 'f't o o o in o ' — ' t o
Au
( 16)
'rorfr*-)
30
o d d d d d d d o d Ap(t) = Ap(t) 4- ^ 4* 3c^ v 4- ^3m 4- v =
vo r - O r - on O — >o
VO ZJ' —' r-~ OO ro
— O o oo m Tt / i m m o
E ~ rr o — — _ — O O — — ~
<3 C w
p
d
p o
o d
p p p p
d d d d
p p p
d d d Ap (t) + 1 3 20 y + 62 v
13 200 +
o o o o o o o o o o
o o o o o o o o o o
( 13)
( 14)
N N M M M N fN C-l C-l fS
L’incrément de vitesse donné par l’Eq. (8.1b) devient
k
++
O O O O O O O O O O
O O O o o o o
Av = 30Ai; — 3v — 0.05v
o o o o o o o
( 10)
VO O VO —1 —<
rl M M
(N VO
—i — -h raffinement n’a pas été utilisé ici. La rigidité initiale a été affectée à
ao l’incrément entier, introduisant probablement des erreurs sensibles lors
iqvo«/-)O OiOi/OvnO OO
5- S des transitions de phases.
fN [C JQ La réponse élastoplastique dynamique calculée en table E8.1 est
<7)
lOVO/lOONOOO'O 'Oi
0 0 - ' 0 0 ; 0; ^ m ( N
tracée en Fig. E8.2, avec la réponse en phase plastique en pointillé. On
(8)
v
O H H d d d d d d d
è
i l i i i i
a tracé à titre de comparaison la réponse élastique linéaire obtenue par
E
<3
i • ^
n-
r t
m «o *o
w p v o ^ r ^ x ^ o o
«o un calcul pas à pas analogue avec k = 14200 et f s = 1 000 v dans tous
a■>> 0 - *
«N
—* «' r> H O OC T \ i / ' > t ~ - V O
CM —* -H _ les calculs. L’effet de la plastification est clair : la flèche permanente
-+< D T
(la configuration au voisinage de laquelle se produisent les vibrations
a r-j
H VI « lO «O
H r t p ' O i o n o o N p
libres subséquentes du système non linéaire) s’élève à environ 3.72 cm.
00 o < N v o o o v o m o c r» * o * n
UJ
s
On a également indiqué le déplacement statique p /k , c’est-à-dire, la
a> C
4>
4— flèche qui se serait produite dans la structure élastique s’il n ’y avait pas
!» r ^ r o p p p p r ~ - —<oo
o - H r i d o d d t n d S
ao>
S •—< co co m c~> ■—> eu d’effets d’amortissement et d’inertie.
o
R)
lO UO «"> «O V) >o a
r~~ r - r~ 10 <N t~~ cm
< N o o o T * - o \ r - i / - ) 0 </->«o T3
> o > n O ' O 0 0 O < 7s m < N r ~
1= §
o d d d d d o d d d d
l i i i l Problèmes
V) «o «o
«o r - r - r - >o w>
m ^ ^ o o v h o o ( N ^ o
E 5 <—i Cl -h O r-~ —1 O 4 «C
p p p p p p p p p p 8.1 Déterminer la réponse élastique linéaire du Prob. 7.4 par intégration pas
o d d d d d o d d d d
z: ~
à pas, en utilisant la méthode de l’accélération linéaire.
M (N O > 0 O > 0 «0 >0 O > 0 O O O
r-i m ri — —
cL w
q « r 1 r n ^ ^ ' 0 ^ 0 0 (J ;q
:• 8 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 --
8.4 Reprendre le Prob. 8.1 en remplaçant l’amortisseur visqueux par un
système d’amortissement hystérésique qui procure une force d’amortis
sement donnée par l’Eq. (4.51), où Çk = 800 N/m, c’est-à-dire
fjj — 800 iv | —
Ii)|
Temps
Fig. E8.2 Comparaison des réponses élastoplastique et élastique
(portique de la Fig. E8.1).
V z W = ' 1l2invo2co2
d’où, en utilisant l’Eq. (9.5) et en prenant pour l’amplitude sa valeur maxi
d’où mum :
2 k
c tr = — = V2Zo2 £ E I(x )[r(x )V dx (9-7)
m
L’énergie cinétique de la masse qui n ’est pas répartie de manière uniforme est Considérons une première approximation parabolique de la fonction de
donnée par : déplacement : \p(x) = (x/L )(x/L - 1) d ’où «//"(;c) = 2/L2 et
vm„ = W E I £ ( 1 J d x = V2Zo2 ^
T = ï J m('x ^ 2 dx (9-8>
D’autre part
La valeur maximum est obtenue en utilisant l’expression de la vitesse fournie
par l’Eq. (9.5) après dérivation par rapport au temps : Tmax = V2Z02®2™J o [ f ( f - * )] dx= ^
ce qui conduit à
^max = V z V *»2 J m(x)0 (x)]2 dx (9-9)
ft)2 = ---- Î f î î ---- =
(1/û)2) r m„ mL4
Soit finalement :
Si on avait considéré une forme sinusoïdale \l/(x) = sin (7rx/Z,), les
calculs auraient conduit à :
f £/(x)[^"(x)l2 dx
co2 = J ° — __________ (9-10) 2 £/tü4/2L3 4 El
GT = ---------------- = 7C — -
J m (x)[^(x)]2 dx m L \2 mL
Cette seconde valeur est très sensiblement inférieure à la première : la
Notons que le numérateur n’est autre que la rigidité généralisée k* relative à seconde fonction de déplacement constitue donc une meilleure approxi
cette fonction de déplacement supposée, voir Eq. (2.39), tandis que le dénomi mation du mode fondamental vrai de vibration du système. (En fait la
solution vraie est effectivement sinusoïdale pour ce système.) La
nateur est la masse généralisée m* correspondante, voir Eq. (2.37). La méthode
première approximation ne conduit pas à de bons résultats (elle diffère
de Rayleigh conduit donc directement à la forme généralisée de l’Eq. (9.1) ;
il fallait s’y attendre car elle utilise la notion de coordonnée généralisée qui du résultat d’environ 20 %) bien qu’elle satisfasse aux conditions aux
réduit de la même manière le système original à un système à un seul degré de limites. Elle n’est néanmoins pas réaliste, car l’hypothèse d’un dépla
cement parabolique conduit à un moment fléchissant uniforme le long de
liberté.
la poutre, et cela ne peut convenir aux conditions d’appui simple aux
extrémités.
9.3 Choix d'une fonction de déplacement Le problème revient à présent à celui du choix raisonnable d’une fonction
de déplacement. On peut utiliser les déplacements obtenus lors de la vibration
La précision de la méthode de Rayleigh dépend essentiellement de la libre du système, et qui sont la conséquence des forces d’inertie : ces forces
fonction de déplacement ip(x) que l’on choisit pour représenter le mode d’inertie (produit d’une masse par une accélération) sont proportionnelles à
fondamental. Toute fonction qui satisfait aux conditions aux limites géomé la masse répartie et à l’amplitude du déplacement. La fonction de déplacement
triques de la structure convient en principe. Mais toute fonction de dépla juste ÿ c(x) est donc la déformée que l’on obtiendrait avec un chargement
cement ne représentant pas le mode de vibration vrai nécessite des liaisons p c (x) proportionnel à m (x) ÿ c (x). Il n’est bien sûr pas possible de deviner
externes permettant le maintien de l’équilibre. Ces liaisons externes raidissent la forme exacte ÿ c (x) : la déformée calculée à partir d’un chargement
le système, augmentent ainsi son énergie de déformation et par voie de consé p (x )= m (x) i// (x) (comme le montre la Fig. 9.3 où i// (x) constitue une appro
quence conduisent à une valeur de co plus élevée que la valeur vraie. Ainsi, la ximation raisonnable de la vraie déformée) conduira néanmoins à une très
fonction de déplacement correspondant au mode vrai conduit à la fréquence la bonne approximation.
plus basse que l’on puisse obtenir par la méthode de Rayleigh : si donc on En général, une telle détermination de la fonction de déplacement conduit
effectue plusieurs essais avec des fonctions de déplacement différentes, celle à plus de calculs qu’il n’est vraiment nécessaire. La méthode de Rayleigh
qui donne la fréquence la plus basse est toujours la plus proche de la solution procurera de bons résultats sans avoir à définir la fonction de déplacement de
vraie. manière aussi raffinée. On considère en général que le chargement inertiel
p (x ) (voir la Fig. 9.3) est tout simplement le poids de la poutre, c’est-à-dire
EXEMPLE E9.1 Reprenons l’exemple de la poutre prismatique de la p (x ) = m (x ) g (où m (x ) est la répartition de masse et g l’accélération de la
Fig. 9.2, de masse m par unité de longueur et de rigidité constante. pesanteur). La déformée vd (x) est alors évaluée comme la flèche due à ce
■Charge d’ineitie _ p(x) = m(x)g
p(x) = m(x)g
approchée : p(x ) = m(x) fi(x) où i//(x) est une déformée supposée
r r - r T T t
7ZW7? -------
p{x ) = m(x)g p{x) = m(x)g
(c)
L’énergie cinétique est donnée par l’Eq. (9.9) où \p(x) = vd (x)jZ0 est la Fig 9.4 Déformées supposées correspondant à des charges pesantes.
fonction de déplacement calculée à partir du poids propre. D’où
qui est de procurer rapidement une bonne approximation de la fréquence de
f m(x)iKx) dx f m(x)v/.x) dx vibration d’une structure. On peut dire que pratiquement n’importe quelle
fonction de déformation raisonnable conduit à des résultats utilisables.
0,2 * f - S 2----------------- -- = 0 -fT -------------------- (9‘12)
° Jo m^x^ ( x^ 2 dx J 0 m(x)[y<i(x)]2 dx EXEMPLE E9.2 Considérons une poutre en console portant un poids
en son milieu (Fig. E9.1).
Cette équation est couramment utilisée pour l’étude approche'e de n ’importe Avec une force appliquée à l’extrémité libre de la poutre pour approcher
quel type de système. Notons que l’amplitude de référence Z0 doit figurer dans la forme du mode fondamental de vibration, la déformée qui en résulte
l’expression si la fonction de déplacement \p (x) est choisie sans dimension : est :
elle n’y figure pas si on utilise les de'formées dues au poids propre. p Ü 3x 2L - x 3 _
i;(x) = = Z0^(x)
Le chargement p ( x ) utilisé pour calculer la déformée vd (x) due au poids 3E l 2L3
propre dans l’Eq. (9.12), n ’est en fait vraiment dû à la gravité que si le mode
fondamental de vibration du système agit dans la direction verticale. Dans le Poids = W
cas d’une structure comme la poutre verticale schématisée en Fig. 9.4a, la ^ __________ .
direction principale de vibration est horizontale ; on considère dans ce cas que Poutre prismatique
E l = raideur
l’accélération de la pesanteur agit horizontalement. Dans le cas de la structure m = masse linéique
L t
de la Fig. 9.4Z>, la forme adéquate tenant compte de la symétrie peut s’obtenir h------ -i------ - 2 \
en appliquant un chargement vertical. Le mode fondamental de vibration de ce
type de structure sera cependant généralement un mode horizontal. Dans ce
Déformée supposée
cas, pour obtenir une approximation de la fonction de déplacement on appli
quera les forces de gravité latéralement. Dans le cas d’une poutre à deux
travées (Fig. 9.4c), les deux travées se déplaceront latéralement dans des sens
opposés. Dans ce cas, les forces de gravité seront donc appliquées dans des
sens opposés. Si l’on appliquait les forces dans le même sens on obtiendrait une
v(x) = ZQ [
fréquence de vibration beaucoup plus élevée.
Il ne faut pas consacrer trop de temps à la détermination des fonctions de Fig. E9.1 Méthode de Rayleigh appliquée à la détermination
déplacement car la méthode de Rayleigh perdrait alors son attrait principal, de la fréquence de vibration d'une poutre.
D’où l’énergie potentielle maximum Méthode R qo
L’expression de la fréquence par la méthode de Rayleigh standard est appelée
Knax = '/iP Z à = \ ^ Z 02 Méthode Rqo et correspond à l’équation
2 JLd
où Z0 est le déplacement de l’extrémité de la poutre sous la force p. P EI(x)(il/"i0))2 dx
L’énergie cinétique maximum est séparée en deux parties : celle due °>2 = J7 r — ---------------- (9‘16)
à la poutre elle-même et celle due à la masse posée sur la poutre : I m ( x W 0))2 dx
Pour la poutre :
Une meilleure approximation de co peut cependant être obtenue en cal
culant l’énergie potentielle à partir du travail utilisé par les forces d’inertie pour
T’max = y | o ™V2 dx = ™ (O2Z 02 £ O (X )]2 dx = Û> % 2 déformer la structure, ces forces d’inertie étant associées à la déformée consi
dérée. La force d’inertie répartie est donnée à l’instant de déplacement maxi
mum par p° (x)
Pour la masse : p (0)(x) = cû2m(x)v{0) = Z 0(0)û>2aw(x)^(0) (9-17)
et la déformée produite par ce chargement devient :
La méthode exposée ci-dessus permet d’obtenir des fonctions de dépla O)2 7 (1) CL
cement à partir des charges d’inertie ; elle peut être systématisée pour conduire *0 I m(x)iA(oy 1} dx
à une version améliorée de la méthode de Rayleigh. La méthode standard
demande le choix arbitraire d’une fonction de déplacement satisfaisant aux Cette expression est souvent préférée à la précédente car elle évite la dérivation.
conditions aux limites géométriques de la structure. Caractérisons par l’indice En général les courbures ÿ"(x) associées aux fonctions de déplacement seront
supérieur zéro la fonction de déplacement initialement choisie : beaucoup moins proches de la solution vraie que les déformées elles-mêmes :
v<°Xx,t) = ^ (0)(x)Z0(0) sin œt (9-13) une expression telle que l’Eq. (9.20), qui n ’utilise pas de dérivées, sera donc
plus précise.
Les énergies potentielle et cinétique maximum sont donc : Une approximation encore meilleure peut être obtenue sans effort supplé
1 fL /d 2i;(0>\2 7 <°>2 CL mentaire considérable en calculant l’énergie cinétique à partir de la déformée
Knax = - j o E I(x) / — J dx = I E I ( x ) ( r (0))2 dx (9-14) calculée i / 1* au lieu de v^°\ Le résultat est alors :
Tmu = - j
1 CL
m(x)(v<0>)2 dx =
7 <°>2
<o2 J
CL
m(x)(^ <0))2 dx (9-15)
Tmn = \ f
2 Jo
m(x)(û(1))2 dx = 1j 2co6(Z (l))2 j* m(x)(^ (1))2 dx
Jo
(9-21)
Méthode R u m = 200 t
ZZ^ / Z Z VjW) = î.o
En égalant cette dernière expression à celle de l’Eq.(9.19), on obtient la fré
quence par une méthode encore améliorée (dite méthode R u ) : k = 120 000 kN/m
300 t
co2
7 f(0) m (x)^(0V (1) dx
**o Jo ._____________ (9-22)
17 TT / / ,/
240 000 kN/m
v2«» = 1.0
7 (i) 400 t
J m(x)(^(1))2dx 77 r / / / : v3<°> = 1.0
360 000 kN/m
On pourrait encore améliorer la méthode en poursuivant le processus, c’est-à- /
dire en utilisant les forces d’inertie associées à pour calculer la nouvelle
fonction de déplacement Comme on le montrera plus tard, ce processus (a) (b)
poursuivi à l’infini conduirait au mode exact de vibration, donc à la fréquence
vraie recherchée. Il n ’est pas nécessaire dans la pratique d ’aller au-delà de la
méthode de Rayleigh représentée par l’Eq/9.22)._On notera également que Charges
les coordonnées d’amplitude généralisées Z 0^ et Z 0^ dans les Eqs.(9.20) et d ’inertie = cj2m/vI<°> Flèches calculées
(9.22) sont arbitraires et peuvent être fixées égales à l’unité si les fonctions de 200 u> Cj2 = Z 0(1)( 1 .0 ) cü2
déplacement \/K°) et sont définies en conséquence. On laisse cependant (Effort = 200 w )
les coordonnées généralisées dans l’équation afin de montrer que l’amplitude tranchant
relative de et de v^ est un facteur important dans le calcul de la fré ~ 300 cü2 k (1,- ^ | é « ï -Zo(1)(0.733)w*
quence. (Effort _ 2.
tranchant 40 )
EXEMPLE E9.3 Considérons le bâtiment à trois étages de la Fig. E9.2a
La masse de la structure est supposée concentrée aux étages. Les co 400 cü2 ’ü) =3T5Ô“ 2 =Z0(1)(0.40)co2
lonnes sont sans masse. Les planchers sont infiniment rigides : les co _ 4.5u>
Kc 1 800
lonnes agissent à chaque étage comme des ressorts latéraux dont les coef
ficients de rigidité sont connus.
M E T H O D E S T A N D A R D R00 Choisissons délibérément une fonction (c)
de déplacement éloignée de la réalité afin de mieux mettre en évidence Fig. E9.2 Détermination des fréquences d'une structure par la méthode de Rayleigh :
les améliorations successives apportées par la méthode. Cette fonction de (a) modèle ; (b) déformée supposée ; (c) flèches obtenues avec les forces d'inertie corres
déplacement consiste en des déplacements égaux pour tous les étages pondant à la déformée initiale.
(voir Fig. E9.2b). Ainsi :
y ° > = »2<o> = ^(0) = 1.0 = Z 0(0W 0) M E T H O D E A M E L I O R E E Rqj II est clair que l’hypothèse d’une rigidité
parfaite de la structure au-dessus du premier étage est peu raisonnable, et
où ^.<°> = Z 0(0) = 1.0 conduit à une surestimation grossière de la fréquence de vibration de la
L’énergie cinétique maximum est donc structure. Si on utilise à présent les forces d’inertie associées à cette dé
formée initiale pour déterminer une fonction de déplacement améliorée,
Tj&l = V2 2 mi(»i(0))2 = 1/ 2û>2'Zo(0)2 2 m# i (0))2 = 7 2œ2(9°0) on obtiendra par la méthode R0i de bien meilleurs résultats.
Les chargements inertiels et les déformées qu’ils produisent sont re
L’énergie potentielle maximum est fonction de la déformation d’étage à
présentés à la Fig. E9.2c. Les déplacements peuvent être calculés facile
étage Au,-, et est donnée par
ment car le déplacement Ai;/ de chaque étage est donné par l’effort
tranchant à chaque étage divisé par la rigidité correspondante : l’énergie
v™ = Va 2 fci(At>i(0))2 = V2Zo(0)22 k ,{ A ^ 0))2 = V 2O 6OOOO) potentielle maximum correspondant à ce nouveau déplacement v W est
donc :
On obtient ainsi
C02 = -60 000 = 400 O) = 20 rad/s v™ = Va 2 Pi ° y i) = Y Z o(l) 2 m ù W P = y Z 0(1)(580)
900
En égalant cette expression à celle de l’énergie cinétique déjà obtenue il 9.2 (a) Déterminer la période de vibration du portique de la Fig. P9.2, en
vient : supposant que la poutre transversale est rigide et que la forme dé
l 900 720 000 900 fléchie des colonnes est la même que celle due à une charge latérale
Cû2 — — -= 248 w = 15.73 rad/s
Z0(1) 580 4 500 580 p agissant sur cette poutre : v(x) = p(2L 3 — 3L 2x + x 3)/\2 E I ;
ce qui constitue déjà une grande amélioration par rapport à la méthode (b) Quelle fraction du poids total des colonnes, supposée concentrée au
niveau de la poutre, donnera la même période de vibration que celle
Roo.
qui a été calculée en partie (a) ?
METHODE AMELIOREE Rn On obtient un résultat meilleur encore
en utilisant la fonction de déplacement améliorée pour calculer
l’énergie cinétique et l’énergie potentielle. On obtient pour le maximum
de l’énergie cinétique
«a - j w 2 - y fë ^ Y »24.8)
En écrivant l’égalité de cette expression et de celle de l’énergie potentielle
améliorée, on obtient :
l 580 720 000 580
üû = —77T-------- = ---------------------= 2 1 8 cj = 14.76 rad/s
z 0(1) 424.8 4 500 424.8
9.3 Le bâtiment de la Fig. P9.3 a sa masse entière concentrée dans les poutres
ce qui est très proche de la solution exacte coi = 14.5 rad/s. horizontales rigides. Avec les propriétés de masse et de rigidité données
La méthode Rn conduit au même résultat que ce que donnerait et en supposant une forme initiale linéaire (voir figure), calculer la
l’Eq.(9.12), où les déformées seraient déterminées à partir du déplace période de vibration par :
ment produit par des forces de gravité latérales. Ceci est dû au fait que {a) la méthode de Rayleigh R 00
les forces d ’inertie associées à des déplacements égaux à tous les étages (b) la méthode de Rayleigh R 0l
sont équivalentes à des forces de gravité latérales. Par ailleurs, si on avait (c) la méthode de Rayleigh R t x
fait une estimation plus raisonnable de la déformée dès le début, la mé
thode R n aurait conduit à un résultat encore meilleur que celui de VOï-lw* m l - 400 t
l’Eq.(9.12).
*1 = 80 000 kN/m
m 2 = 400 t
Problèmes k 2 = 160 000 kN/m
„3(0)S 1 m 3 = 400 t
9.1 Calculer par la méthode de Rayleigh la période de vibration d’une poutre
k 3 = 240 000 kN/m
prismatique portant une masse centrale m x, voir Fig. P9.1. Pour la forme
de déplacement ici supposée, utiliser la flèche produite par une charge
Fig. P9.3 Bâtiment à trois étages.
centrale p , c’est-à-dire u(x) = p x(3 L 2 - 4 x 2)/48£7 ( x ^ "j)* Consi-
9.4 Reprendre le Prob. 9.3 avec les propriétés suivantes : m 1 = 200 t,
dérer les cas : (a) m 1 — 0, et (b ) m l = 3rhL. m 2 = 400 t, m 3 = 6 0 0 1 et = k 2 = k 3 = 160 000 kN/m.
(rn =n*388©
' linéique
Déformée supposée
Fig. P9.1
Deuxième partie :
Systèmes
usieurs degrés de liberté
10 Formulation des équations
du mouvement des systèmes
à plusieurs degrés de liberté
Nous avons vu dans la première partie que toute structure pouvait être re
présentée sous forme d’un système à un degré de liberté, et que sa réponse à
une excitation dynamique pouvait alors être exprimée par une équation diffé
rentielle unique. Si les caractéristiques mécaniques du système sont telles
qu’une coordonnée unique suffît effectivement à exprimer son mouvement
et qu’aucun autre mouvement n ’est possible, alors le système est un système
à un degré de liberté et la résolution de l’équation en question conduit à la
réponse dynamique exacte. Si par contre la structure possède plus d’un mode
de déplacement mais qu’on la représente toujours par un modèle à un degré
de liberté, la résolution de cette équation unique ne conduira qu’à une repré
sentation approchée du comportement dynamique exact.
La qualité du résultat obtenu avec un modèle à un degré de liberté dépend
principalement de la géométrie du chargement et de ses variations dans le
temps, ainsi que des caractéristiques de masse et de rigidité de la structure. Si
les propriétés mécaniques de la structure conduisent celle-ci à se déformer
plus facilement suivant le mode de déformation supposé lors de la modélisa
tion, et si le chargement est tel qu’il excite plus particulièrement ce même
mode, on peut prévoir qu’un tel modèle à un degré de liberté permettra une
bonne approximation. Un des plus grands désavantages du modèle à un degré
de liberté réside dans la difficulté de vérifier les résultats obtenus.
En général pourtant, la réponse dynamique d’une structure ne pourra pas
être exprimée de manière précise par un modèle à un seul degré de liberté.
L’expression de la réponse faisant intervenir aussi bien l’historique du dépla
cement que son amplitude, le comportement résultant ne peut être représenté
qu’à l’aide de plusieurs coordonnées de déplacement : c’est-à-dire que le sys
tème doit comporter plusieurs degrés de liberté. Comme nous l’avons vu au
Chapitre l , les degrés de liberté d’un système discret peuvent être choisis parmi
les amplitudes de déplacement de la structure en certains de ses points. Ils
peuvent également être définis par un système de coordonnées généralisées
représentant les amplitudes d’un certain ensemble de modes de déplacements. la force d’amortissement fDi et la force élastique .fo. Le système des équations
C’est la première méthode que nous utiliserons ici : elle englobe l’idéalisation de l’équilibre s’écrit donc :
de la structure par éléments finis ou par masses concentrées. L’utilisation des
coordonnées généralisées sera envisagée à la fin de la deuxième partie (§ 16.2). f n + / d i + f si = Pi(t)
Nous utiliserons comme exemple représentatif de système à plusieurs degrés f i l + fo 2 + f s 2 = P2(t) (10-1)
de liberté la poutre sur deux appuis simples représentée en Fig. 10.1. (Cette f l 3 + /D 3 + fs 3 = P 3 (0
structure permet en effet une visualisation particulièrement simple des gran
deurs mécaniques.)
Soit, sous forme matricielle :
fj + î D + i s = P(t) ( 10-2)
Il a été observé dans la première partie que les forces axiales, ainsi que
bf représente le taux d’accroissement (vitesse) de la coordonnée de déplace tout autre type de chargement tendant à provoquer le flambage d’une structure,
ment i, et les coefficients cif sont appelés coefficients d'influence d'amortis pouvaient avoir un effet sensible sur la rigidité de cette dernière. Des effets
sement : analogues se manifestent dans les systèmes à plusieurs degrés de liberté ; la
force correspondant à la coordonnée i composante de force qui agit parallèlement à l’axe des barres avant défor
et provoquée par une vitesse unité ( 10-8) mation mène à des composantes de charge supplémentaires agissant dans la
suivant la coordonnée y direction (et dans le sens) des déplacements nodaux, et qui seront notées
îG. En incluant ces forces dans la formulation, l’expression de l’équilibre
L’Eq.(10.7) peut s’écrire dynamique, Eq. (10.2), devient
t D = cv (10-9) */ + + f5 - fG = P(0 (10-14)
où c est la matrice d'amortissement (relative aux degrés de liberté choisis) et
v est le vecteur vitesse. où le signe négatif provient du fait que les forces i G contribuent à la défor
De même les forces d’inertie peuvent s’exprimer au moyen de coefficients mation.
d’influence appelés coefficients d'influence de masse m liant les accélérations Ces forces induites par les charges axiales dépendent également des dépla
de chaque degré de liberté à la résultante correspondante des forces d’inertie. cements de la structure et peuvent s’exprimer à l’aide de coefficients
Ainsi : d’influence, appelés coefficients d'influence de rigidité géométrique :
fil « 1 1 m i2 « 1 3 * •• m u ** m iN
fl2 m 2l m 22 m 23 • • m 2i • ■ m 2N
[70.1 ^Cl2 kGt} ” kGu ■ kG,„
(10-10) / g2 *C21 kG22 ka23 ,• ’ • kGu ■ kG1N
(10-15)
fit M il m i2 « Î 3 * • • m n • • * %
/ g1 kGn kGt2 kGn •’ kG„ •• kG,N
üj. est l’accélération de la coordonnée de déplacement i et les coefficients
d’influence de masse m/7*sont définis comme : où les coefficients d’influence de rigidité géométrique kG.. ont la définition
suivante : 9
!
force correspondant à la coordonnée i
causée par une accélération unité ( 10-11)
de la coordonnée / ' force correspondant à la coordonnée i
due à un déplacement unité de la coordonnée
(10-16)
Sous forme concise l’Eq.(10.10) s’écrit : / et provenant des composantes axiales
des forces agissant sur la structure
f, = mv (10-12)
La matrice des coefficients d ’influence de masse m s’appelle la matrice de L’Eq. (10.15) peut également s’écrire
masse de la structure et v est le vecteur accélération ; tous deux sont relatifs fG = kGv (10-17)
aux degrés de liberté choisis.
Il est à présent possible d’exprimer l’équilibre dynamique global de la où k G est appelée matrice de rigidité géométrique de la structure.
structure sous la forme L’équation d’équilibre dynamique de la structure devient donc
mv + cv + kv = p(0 (10-13) mv + cv -f kv — kcv = p(/) (10-18)
La rigidité élastique et la rigidité géométrique étant toutes deux multipliées par
le vecteur déplacement, l’effet de rigidité combinée peut être exprimé par un
seul symbole et l’Eq. (10.8) peut s’écrire
mv + cv + Ev = p(f) (10-19)
où i l Détermination des matrices
E = k - K (10-20) caractérisant les propriétés
est appelée matrice de rigidité combinée et englobe à la fois les effets élastiques d'une structure
et géométriques. Les propriétés dynamiques de la structure sont parfaitement
définies par les quatre matrices de coefficients d’influence de l’Eq. (10.18), et
le chargement dynamique est parfaitement défini par le vecteur des charges.
Le calcul des matrices des caractéristiques physiques et celui du vecteur des
charges extérieures seront envisagés au prochain chapitre. Le vecteur des
charges effectives résultant d’une excitation d’appui éventuelle sera considéré
au Chapitre 27 en liaison avec l’étude de la réponse aux séismes.
Souplesse
La définition d’un coefficient d’influence de souplesse est la suivante :
Nous illustrons cette idée au moyen de la poutre sur deux appuis simples de la
Fig. 11.1. On aurait également pu choisir des degrés de liberté de rotation,
ou de translation dans le sens horizontal, auxquels cas il eût été nécessaire
d’utiliser les chargements unités correspondants (en rotation et en translation
horizontale) pour définir tous les coefficients d’influence. Dans le présent
exposé nous nous limiterons au cas des charges et déplacements verticaux.
préférera déterminer d’abord la matrice de souplesse et l’inverser pour obtenir (11.12) : Wab = Wba ; soit encore :
la matrice de rigidité. P«r Vf, = Pir v„ (11-13)
Cette équation est l’expression de la loi de Betti : le travail effectué par un
Loi de Betti On peut obtenir une propriété très importante en considérant
le travail effectué par deux ensembles de charges appliqués deux fois dans ensemble de forces dans le déplacement dû à un second ensemble de forces est
des ordres différents et en comparant les travaux effectués. Considérons égal au travail du second ensemble de forces dans le déplacement dû au premier
par exemple les deux systèmes de chargement et les déplacements corres système.
pondants représentés en Fig. 11.3. Si on écrit l’Eq. (11.4) pour les deux ensembles de forces et de dépla
cements et qu’on la reporte dans chaque membre de l ’Eq. (1 1.13), on obtient :
Systèm e Systèm e
de charges a: de charges b :
p /ïp » = p /fp *
nVia v3«
k = kT (11-15)
Eléments finis. Rigidité
~~v2b
En principe, les coefficients de souplesse ou de rigidité associés à un ensemble
Fig. 11.3 Deux systèmes de charges indépendants
et les flèches correspondantes. de déplacements nodaux quelconques peuvent s’obtenir par application directe
de leurs définitions. La notion d'éléments finis procure fréquemment le moyen
Cas 1 : si le système de charges a est appliqué le premier, suivi par le système le plus pratique de calculer les caractéristiques élastiques d’une structure. La
b , le travail effectué sera le suivant : structure est alors modélisée par un système d’éléments séparés, qui ne sont
rattachés qu’à un nombre fini de nœuds. Les caractéristiques de la structure
Chargement a : WM = l/ 2 = V zP/v. entière sont déterminées par une superposition adéquate des caractéristiques
Chargement b : Wbb + Wab = l/ 2? b \ + p /v t individuelles de chaque élément fini.
Le problème se réduit alors au calcul de la rigidité d’un élément géné
Total : Wt = W„ + Wbb + Wab = V îP /v , + i/ 2pbryb + p /v „ rique. Considérons par exemple la poutre à inertie variable de la Fig. 11.4. Un
(11-11)
Notons que le travail effectué par le système a pendant l’application du
système b n’est pas multiplié par 1/2, car ce chargement conserve sa valeur
maximale durant la totalité des déplacements vb .
Cas 2 : appliquons maintenant les chargements dans l’ordre inverse ; nous
obtenons :
Chargement b : Whh = 1/ 2VbTyb
Chargement a : Waa + Wba = V2p / v fl + p / v a
Total : W2 = Wbb + Wm + Wba = l/ 2Ï>bTyb + + p /v a
( 11-12)
La déformation de la structure est indépendante de l’ordre de chargement,
et par conséquent Wx = W2 ; d’où, par comparaison des Eqs. (11.11) et Fig. 11 A Déformées dues à des déplacements unitaires
à l'extrémité gauche d'une poutre.
élément de ce type est assemblé à la structure complète par l’intermédiaire de ôv(x) = i (x)6vl
ses deux extrémités. Ici, seuls les déplacements en translation et en rotation
de chaque noeud sont considérés : chaque nœud possède donc deux degrés de
liberté. La Fig. 11.4 montre la déformée obtenue par application d’un
déplacement unité de chaque type à l’extrémité gauche de l’élément, tandis
que les trois autres degrés de liberté sont fixés. Ces fonctions de déplacement v3 se,
pourraient être n’importe quelle fonction satisfaisant aux conditions de conti Fig. 11 S Poutre soumise à une rotation réelle
et une translation virtuelle d'un nœud.
nuité internes et nodales. On prend généralement les déformées obtenues pour
une poutre prismatique soumise aux mêmes déplacements nodaux : ce sont
effectué par les forces extérieures au travail des forces intérieures (WE = Wj)
des polynômes de Hermite de 3e degré, qui peuvent s’écrire
on obtient :
WB = SvaPa = Svx k 13 (11-18)
Remarquons que rotations et translations représentent toutes des degrés de La symétrie de la matrice de rigidité est évidente d’après cette expression ;
liberté nodaux vi . donc fcç = k#. Remarquons son équivalence avec le terme correspondant de
Par définition les coefficients de rigidité de l’élément sont égaux aux forces l’Eq. (2.39) aans le cas où i = /.
nodales dues à des déplacements nodaux unités. Ces forces peuvent être déter Dans le cas particulier d’une poutre de section et d’inertie constantes, la
minées par le principe des déplacements virtuels, décrit au § 2.5. Considérons matrice de rigidité déduite de l’Eq. (11.21) avec les fonctions d’interpolation
par exemple le coefficient de rigidité k l3 pour la poutre de la Fig. 11.4, définies aux Eqs. (11.16) apparaft dans l’équation matricielle suivante :
c’est-à-dire la force verticale qui naît à l’extrémité a pour une rotation unité
de la poutre au même point. ' 6 -6 3L 3L "
Considérons un déplacement virtuel vertical en ce point, en appliquant
fs i ’ » i‘
fs2 _ 2E[ - 6 6 — 3L -3 L ”2
( 11-22)
également la rotation unité comme le montre la Fig. 11.5. En égalant le travail
fs3 L3 3L -3 L 21} 1} ”3
.fs 4. 3L -3 L L2 21} -»4.
Dans cette expression les déplacements nodaux sont définis par le vecteur
v de l’Eq. (11.17æ), et îs est le vecteur des forces nodales correspondantes.
Ces coefficients de rigidité sont les valeurs littérales exactes dans le cas parti
culier d’une poutre prismatique sans effet d’effort tranchant, caries fonctions
d’interpolation apparaissant dans l’Eq. (11.21) correspondent dans ce cas aux
déformées vraies. Pour une poutre non prismatique, l’utilisation de l’E q .(ll.2 2 )
ne fournit qu’une approximation de la rigidité vraie ; on peut néanmoins
obtenir de très bons résultats si on découpe cette même poutre en un nombre
suffisamment grand d’éléments, chaque élément étant considéré comme
prismatique. *21 = 7 T<3L) *31 = ^ ( 3 i)
Une fois les caractéristiques de chaque élément déterminées, on peut alors les
combiner pour former l’ensemble de la structure, en additionnant tout simple kn = (6 )(2 )
ment les rigidités d’éléments de manière adéquate : cette méthode s’appelle la
méthode de rigidité directe. En fait, un coefficient quelconque k* relatif à Jv, = 1
l’ensemble de la structure peut s’obtenir par simple addition des coefficients de
rigidité des éléments concourant aux nœuds considérés. Ainsi, si les éléments
m, n et p concourent tous trois au nœud i de la structure complète, le coef
ficient de rigidité globale de la structure en ce nœud sera
*22 =?r ( 2 i J) + ?11^ !(2)(2L)2 k lÿ = i^ (2 l 2)
ku = icuim) +' k ti(n) + k u(p) (11-23) LL L3 (2LŸ (2L)3 T.3
m 0a m 2c ” *ik
0- 0 —H- -e 0- -0 b
0 - -0 0 —*7--- ©
ma
” >2b
m 2 ôv(x)= ÿ i ( x ) 8 v 1
’m l 0 0 ••• 0 ••• 0
Si la poutre est soumise à une accélération angulaire unité en son extré
0 m2 0 •* • 0 ••• 0
mité gauche, on aura v3 = 0a = 1, et le long de la poutre
0 0 m3 ••• 0 ••• 0
m = (11-24)
ü(x) = \j/3(x)t>3 (11-25)
0 0 0 mi 0
expression que l’on peut obtenir en prenant la dérivée seconde de l’Eq. (11.17).
0 0 0 0 mN D’après le principe de d’Alembert, les forces d’inertie qui s’opposent au
mouvement sont :
Le nombre de termes diagonaux de cette matrice est égal au nombre de degrés
de liberté. Les m^ extra-diagonaux sont nuls car une accélération appliquée à fj(x) = m(x)S(x) = m(x)ij/3(x)v3 (11-26)
un nœud où est concentrée une masse ne produit de force d’inertie qu'en ce
même point. La force d’inertie au point i due à une accélération unité du même Les coefficients d’influence de masse correspondant à cette accélération
point i est évidemment égale à la masse (x 1) concentrée en ce point; le sont définis comme les forces engendrées aux nœuds par la même accélé
coefficient d ’influence de masse est donc m ü = m v ration; elles peuvent être déterminées à partir des forces d’inertie réparties
de FEq. (11.26) d’après le principe des déplacements virtuels. Par exemple la pour deux raisons : (l) la matrice de masse d’un système à masses concentrées
force verticale de gauche peut être calculée en considérant un déplacement aux noeuds est diagonale, alors que la matrice de masse cohérente possède des
virtuel et en égalant le travail de la force nodale extérieure pa à celui des termes extra-diagonaux non nuls (ce qui correspond à un couplage massique) ;
forces d’inertie réparties fj(x ). Soit : (2) on peut éliminer les degrés de liberté de rotation d’un système à masses
concentrées par condensation statique, mais on doit considérer tous les degrés
de liberté d’un système à masses cohérentes.
PaàVc
-r fj(x ) ôv(x) dx
EXEMPLE El 1.2 Considérons la structure de la Fig. El 1.1, qui est
En exprimant ce déplacement virtuel intérieur au moyen de la fonction d’inter reprise à la Fig. El 1.2a. On concentrera la masse de la moitié de chaque
polation choisie et en utilisant l’Eq. (11.26), on obtient finalement : segment au noeud correspondant (Fig. E11.2&). La somme des quatre
contributions au niveau de la poutre horizontale est affectée au degré
de liberté transversal m xl ; aucune masse n’est affectée aux autres degrés
m 13
-r m(x)\l/x(x)^3(x) dx (11-27)
m u = 4mL
Notons que dans l’Eq. (11.27) le coefficient d’influence de masse représente \.5mL l.SmL
o-
la force d’inertie s’opposant à l’accélération, ce qui est numériquement égal Q.SmL
à la force extérieure qui produirait l’accélération.
Cette même équation s’écrit sous forme générale
Wy
r m(x)\l*lx)il/j(x) dx
mu =^§-(lU.)
<*>0.5mL
(b)
à 0.5mL
expression dans laquelle représente un amortissement visqueux réparti le Forces cohérentes aux nœuds
long de l’élément. Uns fois déterminés les coefficients d’amortissement de
Cette seconde méthode fait appel à la notion d’éléments finis et au principe
chaque élément, on pourrajt les assembler de la même manière que la rigidité
des déplacements virtuels de la même manière que pour les rigidités et les
et la masse, et obtenir ^ nsi les caractéristiques d’amortissement de l’ensemble masses cohérentes : on obtient alors les forces nodales cohérentes. Considérons
de la structure. En pratique cependant, il est très difficile de déterminer la
i nouveau la poutre utilisée à propos de la matrice de masse cohérente ; elle
fonction c(x) (ou toute autre propriété spécifique d’amortissement) : c’est est à présent soumise à un ensemble de forces dynamiques extérieures, voir
pourquoi on préfère er* général exprimer l’amortissement sous la forme d’un Fig. 11.8. Si on applique un déplacement virtuel ôvi comme sur la figure, et
pourcentage d’amortiss^ment critique, pourcentage obtenu par des essais sur que l’on égale les travaux des forces intérieures et des forces extérieures, on
maquettes, plutôt q u ^ Xpücitement par une matrice d’amortissement c. Si
peut en déduire la force généralisée correspondant à i>i :
on veut obtenir une tt^trice d’amortissement explicite on l’exprimera géné
ralement à partir des Pourcentages d’amortissement critique comme nous le
montrerons plus loin. P i(0 = | p(x,fW i(x) dx (11-31)
L’expression de la force généralisée est donc calculs fondés sur le principe de superposition ne seraient plus valables pour
un système devenu ainsi non linéaire.)
Pi(0 = J p(x,t)\j/t{x) dx (11-32) On peut en général envisager deux niveaux d’approximation, qui sont plus
ou moins en parallèle avec ce qui a été dit sur les matrices de masse et les
vecteurs de forces. L’approximation la plus simple se déduit du modèle phy
La force généralisée p 3 correspondant à v3 = 0a est un moment extérieur sique illustré en Fig. 11.9, où il est supposé que toutes les forces axiales agissent
appliqué au point a. Le sens positif des forces généralisées est le même que le sur un système auxiliaire formé de barres articulées entre elles. Les articula
sens positif des axes. Notons l’équivalence des Eqs.(l 1.32) et (2.41). tions correspondent aux degrés de liberté transversaux, et sont liées à la poutre
Pour que les forces généralisées méritent vraiment le nom de cohérentes, principale de manière à transmettre les efforts transversaux mais pas les compo
elles doivent être calculées avec les mêmes fonctions d’interpolation \pi(x), santes axiales des forces.
utilisées pour définir la rigidité. Si on utilise une interpolation linéaire S ystèm e auxiliaire de liaison
W *) = 1 - 7 M x) = - (11-33)
L L
on obtient par l’Eq.( 11.32) les forces résultantes statiques, ce qui constitue
la procédure la plus simple.
Dans certains cas la fonction de chargement peut prendre la forme parti
culière
P (x,t) = x(*X (0 (11-34)
Approximation linéaire
La propriété de rigidité géométrique est liée à la tendance d’une structure
à flamber lorsque ses éléments sont chargés de manière axiale. Elle dépend
donc non seulement de la géométrie mais encore du chargement appliqué au
système. Dans ce qui suit nous considérerons que le système de forces qui
conduit au flambage reste constant pendant le chargement dynamique : il ré
sulte donc d’un système de chargement statique indépendant du système dyna
mique, et on ne le suppose affecté que de manière négligeable par la réponse
dynamique de la structure. (Si le système de charges responsable du flambage
variait dans le temps de manière sensible, la rigidité varierait également et les
dépendent de la valeur de la composante axiale de la force dans le segment N iy
ainsi que de l’orientation du segment. Elles sont considérées positives lors
qu’elles agissent dans le sens des déplacements positifs du système principal.
Sous forme matricielle, ces forces s’expriment ainsi :
M = 1 ~r Vi
(11-35)
U J h L-1 1. LVJ.
En combinant des expressions de ce type pour l’ensemble de tous les seg
ments, les forces transversales dues aux forces axiales peuvent s’écrire, pour
la poutre de la Fig. 11.9 :
/ gi
Fig. 11.11 Poutre chargée axialement : rotation réelle
et translation virtuelle en un nœud.
/g 2 V2
-r &x (11-41) rigidité élastique est formulée par la méthode des éléments finis ou par toute
13
autre méthode où interviennent des degrés de liberté de rotation. Si le calcul
des autres caractéristiques a été fait en négligeant ces degrés de liberté, il est
Soit plus généralement : nécessaire de les exclure également de la matrice de rigidité avant d’écrire les
équations du mouvement.
kGij = J N d x (11-42)
Le processus permettant d’éliminer certains degrés de liberté de la matrice
de rigidité s’appelle condensation statique. Supposons que l’on ait séparé les
La matrice de ces coefficients est évidemment symétrique et = ko ^. degrés de liberté de rotation de ceux de translation, de sorte que l’on puisse
Si on utilise les fonctions d’interpolation de Hermite, Eqs. (11.16), le résultat écrire l’équation d’équilibre
est appelé matrice de rigidité géométrique cohérente. Et dans le cas particulier
où la force axiale est constante le long de l’élément la matrice de rigidité géo
métrique cohérente s’écrit Ê a [::]-£]-[«]
/ g1 36 -3 6 3L 3L où l’indice t correspond aux translations et l’indice 0 aux rotations. Si aucune
/ g2 N -36 36 -3 L -3 L v2 composante de rotation n’agit sur la structure, il est évident que les forces élas
(11-43)
/ g3 30L 3L —3L 4L2 —L2 tiques de rotation doivent également disparaître, c’est-à-dire que = 0. Si
_ / g4_ 3L —3L -L 2 4L2 _”4_ cette condition est introduite dans l’Eq.( 11.44) il est possible d’exprimer les
rotations en fonction des translations :
Si en revanche on utilise des fonctions d’interpolation linéaires [Eq. (11.33)]
y$ = "”^00 (11-45)
dans l’Eq. (11.42) et si la force axiale est constante, la rigidité géométrique est
la même que celle trouvée précédemment dans l’Eq. ( 11.35). Soit en reportant dans l’Eq. (11.44) :
On assemblera les rigidités géométriques de chaque élément pour obtenir la
rigidité géométrique de l’ensemble de la structure de la même manière que la (^ff = f St
rigidité élastique, et la matrice résultante aura une configuration analogue Posons k fv* = fs, (11-46)
quant aux termes non nuls. La matrice de rigidité géométrique cohérente
avec k r = k „ — k f0k00_ 1k 0r (11-47)
concerne donc les degrés de liberté de rotation ainsi que ceux de translation ;
l’approximation linéaire [Eq. (11.35)] ne concerne que les translations. L’une k t est la rigidité élastique associée aux composantes de translation. L’utili
et l’autre s’expriment à l’aide de l’Eq.( 11.37). sation de cette matrice s’accorde bien avec les expressions des autres carac-
téristiques élémentaires de la structure ; autrement dit, il s’agit là du type de En utilisant PEq.(l 1.34a), exprimer la variation dans le temps de la
matrice de rigidité illustrée par la Fig. 11.2. composante de charge cohérente P2W av©c la fonction de déformée
de l’Eq.(11.16).
EXEMPLE El 1.3 Considérons l’exemple El 1.1, dont nous désirons 11.4 En utilisant l’Eq.( 11.42) calculer le coefficient de rigidité géométrique
éliminer les deux degrés de liberté de rotation. La matrice de rigidité cohérente k G24 pour une poutre ayant la répartition de force axiale
condensée qui en résultera ne contiendra alors plus que des coefficients suivante : N(x) = N 0(2 — x/L). Utiliser les fonctions de déformée
associés à des degrés de liberté de translation : elle pourra donc être de l’Eq.(l 1.16) et calculer l’intégrale par la méthode de Simpson en
utilisée conjointement avec la matrice de masse concentrée déterminée utilisant Ajc = L/4.
à l’exemple El 1.2. 11.5 Le portique plan de la Fig. P l l . l est composé de poutres prisma
La sous-matrice de rigidité de l’exemple El 1.1 correspondant aux tiques. Assembler la matrice de rigidité rapportée aux trois degrés de
degrés de liberté de rotation est : liberté indiqués, en calculant les coefficients de rigidité des éléments
_ 2EI r 61} 2L2“ au moyen de l’Eq.(l 1.22).
H =— T3 n
** “ L3 j_2L2 6L2 " L?J Ll 3j p{x,t)=p${t)
w = 32EI
- ^[_r—31 _ii
3J r 2m
t 3
TA\
El
En utilisant cette expression dans l’Eq.( 11.45) on exprime les degrés de
liberté de rotation en fonction des termes de translation par : p(t)=pLÇ(t) r m
1- Eh'l ////////
rv i l r 3 - n 2e i r3 L i 3 rn
UJ 3 2 E l[ -l 3J I? |_ 3 L JVl ~ Sl Li J 1’1
La matrice de rigidité condensée rapportée aux composantes de transla
tion est donnée par FEq.( 11.47), soit
_3_
8L 3L
2EI 39 2
3L]
L3 4 Fig. P11.1 Portique plan.
8L
11.6 Assembler la matrice de masse de la structure du Prob. 11.5 en calculant
les coefficients de masse de chaque élément au moyen de l’Eq. (11.29).
11.7 Assembler le vecteur des forces de la structure du Prob. 11.5, en cal
Problèmes culant les charges aux nœuds de chaque élément au moyen de l’Eq.
(11.32).
11.1 Avec les polynômes de Hermite, Eqs. (11.16), pour fonctions de défor 11.8 Pour un portique plan de la même conception que celui du Prob. 11.5,
mée calculer par l’Eq.( 11.21) le coefficient de rigidité k 23 pour mais ayant des cotes et des caractéristiques physiques différentes, les ma
une poutre ayant la rigidité en flexion suivante : EI(x) = EI0(l + x/L). trices de rigidité et de masse concentrée s’écrivent
11.2 En utilisant l’Eq.(l 1.28), calculer le coefficient de masse cohérente " 20 -1 0 L - 5L ’ "30 0 0“
m 2 3 pour une poutre présentant la distribution massique suivante : -1 0 L 15L2 8L2 m = mL 0 0 0
m(x) = m{ 1 + x/L ). Prendre les fonctions de déformée de l’Eq.(l 1.16) - 5L 8L2 12L2 0 0 0
et calculer l’intégrale par la méthode de Simpson en divisant la poutre
en quatre segments égaux. (0) Par condensation statique, éliminer de la matrice de rigidité les
11.3 La charge répartie appliquée à une poutre s’écrit deux degrés de liberté de rotation.
(b) En utilisant la matrice de rigidité condensée, écrire l’équation du
mouvement rapportée à un seul degré de liberté (vibrations libres
non amorties).
Oscillations libres non amorties
mv + kv = 0 (12-1)
• qui doit être vérifiée quel que soit t , donc pour toutes les valeurs de la fonction
sinus ; donc :
[k — co2m]f = 0 (12-4)
On peut montrer par la règle de Cramer que la solution de ce système d’équa étage et en calculant les forces résultantes (voir figure). On suppose les
tions simultanées est de la forme planchers très rigides, et les forces à chaque étage peuvent être facilement
0 déterminées par simple addition des coefficients de rigidité latéraux.
? = (12-5) Les matrices de masse et de rigidité de cette structure sont donc :
llk arm II
"1.0 0 0' 1 -1 0‘
Une solution non triviale n’est donc possible que si m = 200 t 0 1.5 0 k = 120 000 kN/m -1 3 -2
0 0 2.0 0 -2 5
||k — a)2m|| = 0 (12-6)
Cette équation est appelée Yéquation aux fréquences du système. En déve d’où
loppant ce déterminant on obtient une équation polynomiale de degré N en 1- B -1 0
( o r ) pour un système à N degrés de liberté. Les N solutions (coj2, co22, co32 . . . , k - (o 2m =120 000 kN/m -1 3 - 1.52? -2
cüyy2) sont les carrés des fréquences des N modes de vibration possibles. Le (a)
mode correspondant à la fréquence la plus basse est appelé le premier mode, 0 -2 5-25
le second mode correspond à la fréquence suivante, etc. En mettant ces fré
quences sous forme matricielle on forme le vecteur des fréquences co : avec
600
û>i Les fréquences de la structure sont donc données par l’équation du
co2 troisième degré suivante, ofbtenue en annulant le déterminant de la
O) = (12-7) matrice :
B 3 - 5.5B 2 + 7.5B - 2 = 0
1
if
où l’on a utilisé le partitionnement en correspondance avec les amplitudes -0JV1 0N2 * 0JVN-
inconnues. L’expression précédente peut s’écrire
La détermination des fréquences et modes vibratoires d’une structure se
[en i f f i r i i ro- ( 12-1 la)
réduit donc au problème du calcul des valeurs et vecteurs propres d’une
matrice. Les fréquences propres de vibration du système sont les racines carrées
[ês? ë & J L v I Lo. des valeurs propres, et les modes vibratoires correspondent aux vecteurs
D’où propres. Le Chapitre 14 considérera brièvement la réduction de l’équation du
( 12- 12) mouvement en vibrations libres à la forme d’un problème d’éléments propres
Èoi(B) + % 00(n% n = 0 standard.
et
eu (n) + É jo^ o. = 0 (12-13) EXEMPLE El 2.2 En considérant les deuxième et troisième lignes de la
matrice obtenue à l’exemple précédent (E l2.1), nous obtenons
L’Eq. (12.12) peut être résolue simultane'ment pour obtenir les amplitudes de
déplacement : ~2 T T _11
= -(Ë o o (n)r , Ëo1<n) (12-14)
[_03J L -2 5 - 2 B n] [ Oj
Par contre l’Eq. (12.13) est surabondante : cela correspond au fait que l’Eq. Les modes vibratoires peuvent être déterminés par utilisation des valeurs
(12.8) est identiquement satisfaite. Le fait que le vecteur déplacement obtenu de B n calculées précédemment. En inversant et en multipliant on obtient
à partir de l’Eq. (12.14) doive satisfaire à l’équation surabondante (12.13) les trois modes du système :
procure un moyen de vérifier la précision de la solution trouvée. Notons qu’il Mode 1 :
n ’est pas toujours souhaitable de prendre le premier élément du vecteur dépla
cement égal à l’unité. La précision numérique sera meilleure si on fait corres
pondre le déplacement unité à la composante qui a la plus grande amplitude
de déplacement ; on peut de toute manière toujours intervertir les lignes et
les colonnes de la matrice
Les amplitudes de déplacement obtenues pour le vecteur v0M, complétées
de la composante d’amplitude unité, constituent le vecteur déplacement
associé au même mode de vibration. Ce vecteur est généralement normalisé
en divisant toutes les composantes par une composante de référence (géné-
Mode 2 : élastiques d’une structure par sa matrice de souplesse. L’Eq. (12.4) peut être
aisément formulée dans sa forme de souplesse en multipliant par (l/a>2)f ,
B2 = 1.61
où la matrice de souplesse ï est l’inverse de la matrice de rigidité k. Le résultat
_ [0.585 -2 1 g ( 2 ) ______ 1 _ [1.780 2 ] s’écrit
■^oo
L -2 1.780J 00 2.959 L 2 0.585J ^ I - fin j * = 0 (12-17)
U 22I = _ _ J _ r 1.7801 = _ ro .ô o n
L032J 2.959 |_2.000j [_0.676J où I représente une matrice identité d’ordre N. Comme auparavant, cet
ensemble d’équations homogènes ne peut admettre une solution non nulle
Mode 3 : que si le déterminant de la matrice carrée s’annule ; l’équation aux fréquences
est dans ce cas
B 3 = 3.54
Il^ I - fin I =0 (12-18)
f<(3) _ f-2 .3 1 -2 1 H?(3h-i 1 f —2.08 21 II® Il
E~ - L -2 - 2.08J ^ - 6 h L 2 - 2 .31J Le calcul des racines de cette équation s’effectue comme pour l’Eq. (12.6) ;
r</>23~\ 1 (~-2 .0 8 1 = r -2 .5 7 1 de même pour le mode correspondant à chaque fréquence. La seule différence
U 33J 0.81 L 2.00J l2.47J est que les racines de FEq. (12.18) représentent les carrés des inverses des
fréquences, et non les carrés des fréquences.
On a pris pour chacun de ces modes un déplacement unité de la masse. Le produit matriciel ïm de l’Eq. (12.18) n ’est en général pas symétrique,
Ces modes sont représentés à la Fig. El 2.2. bien que les matrices de masse et de souplesse le soient toutes deux. Pour une
résolution du problème d’éléments propres par ordinateur, il peut s’avérer
1.000 1.000 1.00 souhaitable de conserver la symétrie de la matrice : des techniques permettant
d’obtenir une forme symétrique pour l’équation aux valeurs propres des
souplesses seront présentées au Chapitre 14.
Vibrations libres
Les modes et les fréquences de vibration d’une structure soumise à une
force axiale constante peuvent être calculés de la même manière que pour un
système sans force axiale. Dans ce cas la rigidité géométrique doit être incluse
dans les équations du mouvement ; l’Eq. (12.1) prend la forme
mv + kv — kGv = mv + £v = 0 (12-19)
et l’équation aux fréquences devient
cjj = 14.5 rad/s co-, =31. 1 co3 = 46.1
\\l - œ2m\\ - 0 (12-20)
Fifl. E12.2 Modes de vibration de la structure en Fig. E l 2.1. Dans le calcul des modes et des fréquences, il n’est nécessaire que de substituer
la rigidité combinée k à la rigidité élastique k ; les autres calculs se conforment
à la description précédente. Pour toute condition de chargement axial donnée,
12.3 Formulation par les souplesses la matrice de rigidité géométrique (et donc la rigidité combinée) peut être
calculée de manière numérique. L’effet d’un système de forces axiales de
L’optique de l’étude des vibrations que nous venons d’envisager était celle compression est de réduire la rigidité effective de la structure ; les fréquences
d ’une formulation des équations du mouvement par matrice de rigidité. Dans de vibration sont donc réduites; de plus,les modes sont généralement modifiés
de nombreux cas il peut s’avérer plus pratique d’exprimer les caractéristiques par les charges axiales.
Charge critique où <jû est la fréquence de la charge appliquée. Les équations de l’équilibre
Si la fréquence de vibration est nulle, les forces d’inertie de l’Eq. (12.19) (sans amortissement) deviennent, voir Eq. (10.18) :
s’annulent et les équations d’équilibre deviennent mv -f kv - kGv = p0 sin œt (12-27)
kv - k'Gv = 0 (12-21) La réponse en régime permanent aura alors lieu à la fréquence de la charge
L’existence dans ce cas d’un vecteur non nul pour les déplacements constitue appliquée,
la condition de flambage statique ; autrement dit, une définition possible du y(t) = f sin œt (12-28a)
flambage est que la fréquence de vibration s’annule. Afin de calculer le et les accélérations deviennent
chargement critique de flambage de la structure, il sera commode d’exprimer
la rigidité géométrique en fonction d’un chargement de référence et d’un y(t) = —œ2$ sin œt (12-286)
facteur XG :
L’utilisation des Eqs. (12.28) dans l’Eq. (12.27) donne, après division par
kG= AGk G0 (12-22) sin côt :
où les coefficients de rigidité géométrique sont donnés par -c ô 2nrf + k f - M = Po (12-29)
Mode “m”
O t f . = (on2î mTm\„
d ’où
C k t. = 0 ■ con * wn (12-37)
Ces deux conditions montrent que les vecteurs représentant les modes vibra
toires sont orthogonaux “par rapport” à la matrice de rigidité et “par rapport”
à la matrice de masse.
En général, les conditions d’orthogonalité s’expriment de manière commode
avec les vecteurs-modes de vibration normalisés 4>n plutôt qu’avec les vecteurs
d’amplitude arbitraire. Ces conditions d’orthogonalité sont évidemment
valables lorsque les vecteurs vm et vn sont multipliés par un scalaire non nul :
elles peuvent donc aussi s’écrire
= 0 m # n (12-38a)
^ mTk0„ = 0 m ±n (12-386)
i
Fig. 12.1 Modes de vibration et les forces d'inertie ^/3n Les conditions d’orthogonalité ne s'appliquent pas à deux modes ayant même
qui en découlent.
fréquence propre.
Les équations du mouvement d’un système en vibrations libres, Eq. (12.4)
peuvent s’écrire Autres relations
k*, = œn2m \ (12-33) Une famille complète de relations d’orthogonalité peut se déduire de l’Eq.
(12.33) par multiplications successives. Pour obtenir des résultats faisant
où le second membre représente le vecteur des forces d’inertie - f7 et le Intervenir les vecteurs représentant les modes, il est commode de diviser les
premier membre représente les forces élastiques de rappel fs . On peut consi diUX membres de l’Eq. (12.33) par une amplitude de référence, ce qui donne
dérer que dans la vibration libre interviennent des déplacements dus à des l'expression équivalente
forces d’inertie que l’on considère comme des forces appliquées, comme
l’illustre la Fig. 12.1. Ainsi les deux modes représentés sur la figure représentent- (12-39)
ils les déformees correspondant à deux systèmes différents de forces appli En prémultipliant par on obtient
quées. La loi de Betti peut donc être appliquée comme suit :
0n,Tkm -1 k^„ = œn2(f>mTk<f>n
- fi.rt. - -f 'tmTf m
d’où, par l’Eq. (12.38Z>) :
En utilisant l’expression des forces d’inertie, Eq. (12.33), on obtient :
= 0 (12-40)
Û>»2V™ *» = <On\Tm*m (12-34)
La prémultiplication de l’Eq. (12.39) p ar^ mr km_1 km -1 mène à
où on a appliqué les règles classiques de la transposition matricielle, et
remarqué que la matrice m est symétrique. Comme,les deux membres sont des ^«.^km- ‘km - 1k^„ = (on2<t>mTk m ~ 1k<l>n
d’où, en utilisant l’Eq. (12.40) : On peut le faire en calculant le facteur scalaire
^ mTk m " 1km “ 1k 0 JI = 0 (12-41) V “ V = fàn (12-46)
En procédant de la même manière, on peut obtenir un nombre quelconque de où v„ représente une amplitude modale arbitraire, et en calculant les modes
relations d’orthogonalité du même type. normalisés comme suit :
On peut obtenir la première relation d’une seconde série en prémultipliant
0» = ? A ~ 1/2 (12-47)
l’Eq. ( 12.39) par (l/con2) (f>mTm î , ce qui donne
Il est facile de vérifier ce résultat par simple substitution.
Une conséquence de ce type de normalisation, avec les relations d’ortho
— i 4>mTm4>n '= (j>mTmîm<j>„
(0n gonalité modale relatives à la matrice de masse, Eq. (12.38a), est que
Barre rigide
(m = masse linéique) IL
12.4 Une dalle rectangulaire rigide est portée par trois colonnes (Fig. P I2.2). Fig. P12.3
(à) Calculer les matrices de masse et de rigidité de ce système en
fonction de m, E l et L, en considérant les trois coordonnées de
déplacement représentées. (Note : Appliquer un déplacement unité
ou une accélération unité pour chaque coordonnée et calculer les
forces à l’équilibre.)
(b) Calculer les fréquences et les modes de ce système en normalisant
les modes de manière que soit v2, soit v3, égale l’unité.
12.5 Reprendre le Prob. 12.4 en utilisant la rotation et la translation (parallèle
et perpendiculaire à l’axe de symétrie) du centre de masse comme coor
données de déplacement.
Etude de la réponse dynamique
Formation des équations Dans les équations qui précèdent, on a supposé que la transformation en
coordonnées principales permettait de découpler les forces d’amortissement de
Examinons les conditions sous lesquelles la transformation en coordonnées la même manière qu’elle découple les forces d’inertie et de rappel élastique. Les
principales permet de découpler les équations du mouvement amorti. Ces équa modes du système amorti seront alors les mêmes que les modes du système
tions (10.13) sont : sans amortissement. Il convient à présent d’étudier les conditions sous les
mv 4- cv + kv = p (0 quelles ce découplage aura effectivement lieu, c’est-à-dire de déterminer la
forme de la matrice d’amortissement à laquelle FEq.(13.13) s’applique.
En utilisant l’expression en coordonnées principales de FEq. (13.2) et ses Rayleigh a montré qu’une matrice d’amortissement de la forme
dérivées par rapport au temps et en multipliant à gauche par la transposée du
même vecteur modal </>nT, on obtient c = a0m + atk (13-16)
*„TmOŸ + 4>nTc<bŸ + </>/k«»Y = 4>nTm (13-12) où #o et ai sont des coefficients arbitraires, satisfera à la condition d’orthogo
nalité (13.13). On peut pour le démontrer appliquer l’opération d’orthogona-
On sait que les conditions d’orthogonalité Uté aux deux membres de FEq. (13.16) ; on voit ainsi qu’une matrice d’amor
tissement proportionnelle aux matrices de masse et/ou de rigidité satisfait
4>J™4>n = 0 bien à la condition d’orthogonalité (13.13) ; la matrice d’amortissement
, T , J. n m / n
peut également être constituée d’une combinaison de ces matrices [(12.42)].
En général la matrice orthogonale d’amortissement aura la forme suivante :
permettent d’annuler tous les termes, sauf celui qui correspond au même mode,
dans les matrices de masse et de rigidité de FEq.(13.12). On pourra simplifier C= m^ [m ^ k ]6= ^cb ( i 3. 17)
de la même manière les termes d’amortissement si on suppose qu’une condition b b
d’orthogonalité semblable s’applique à la matrice d’amortissement ; ce qui OÙ on peut utiliser autant de termes qu’on le désire.
revient à dire que l’on suppose que L’amortissement de Rayleigh, Eq.( 13.16), est obtenu comme cas particulier
4>mT*4>n = 0 m / n (13-13) de FEq.(13.17). Mais plus on conservé de termes dans une expression comme
celle de FEq. (13.17), meilleure sera la maîtrise que l’on aura des facteurs
Dans ce cas, on peut e'crire l’Eq. (13.12) comme d’amortissement modaux résultant de la matrice d’amortissement; il est pos
sible, avec une matrice d’amortissement de ce type, de déterminer les coeffi
MnŸn + CnŸn + KnY„ = Pn(0 (13-14a) cients d’influence d’amortissement nécessaires pour obtenir un système dé
ou encore couplé dont les facteurs d’amortissement sont spécifiés à l’avance pour un
Ÿn + 2Çnco X + (on2Yn = (13-141.) certain nombre de modes. Pour le mode n9 l’amortissement généralisé est
donné par FEq.( 13.15):
où
Cn = 4>nT^ n = 2(nC0„Mn
Mn = 4>nTm</>n Cn = = 2ÇnmnMn
Mais si c est fourni par l’Eq.(13.17), la contribution du terme b de la série à
Kn = 4>/k*n = < M n p n{t) = 4>M t) (13‘15) l’amortissement généralisé est
Les masses, rigidités et chargements généralisés exprimés en coordonnées prin c nb = t / e t # , = ab<f>nTm [m -i k']b<f>n (13-18)
cipales sont identiques que le système soit amorti ou non [Eq.(l3.l0)]. L’amor En prenant l’Eq.( 12.39) k = con2m<pn et en la multipliant à gauche par
tissement généralisé du même mode fourni par FEq. (13.15) a une expression , on obtient :
semblable. Le dernier terme de cette équation représente une définition du
coefficient d’amortissement correspondant au même mode ; les autres
Au moyen d’opérations équivalentes on peut montrer que Une autre méthode encore permet de calculer la matrice d’amortissement
pour un ensemble donné d’amortissements modaux. Le principe du procédé
4>nTm lm -lkf4>, = <o„u Mn (13-20) peut s’expliquer en considérant la matrice diagonale complète des coefficients
et par conséquent que d’amortissement généralisés, obtenue en multipliant la matrice d’amortissement
c nb = abcon2bM„ (13-21) à droite et à gauche par la matrice des modes :
I = M -1M = [M ^ V J O - (13-30)
En général, la relation correspondante peut s’écrire sous la forme
i = 7 2Qa (13-25) Il en résulte que l’inverse de la matrice modale est
où Q représente une matrice carrée contenant diverses puissances des fré
«D 1 = M ^ m (13-31)
quences modales. L’Eq.( 13.25) peut être résolue pour les constantes a :
a - 2Q "1* (13-26) La matrice d’amortissement est alors obtenue en reportant l’Eq.( 13.31)
dans l’Eq.(13.28)
et la matrice d’amortissement peut finalement être obtenue à partir de l’Eq.
(13.17). c = [mOM" 1O r m] (13-32)
On peut remarquer sur l’Eq^O.23) ou (13.24) que lorsque la matrice
d’amortissement est proportionnelle à la masse (c = a 0m » donc b == 0)> Ie
facteur d’amortissement est inversement proportionnel à la fréquence de vi Comme cn = 2%nconMn, les éléments de la matrice diagonale obtenue en
bration : les modes d’ordres élevés seront alors très peu amortis. Par contre faisant le produit des trois matrices diagonales centrales de l’expression ci-
dessus sont donnés par
si l’amortissement est proportionnel à la rigidité (c = fljk et & = l),le coeffi
cient d’amortissement est directement proportionnel à la fréquence et les
modes les plus élevés seront alors très amortis.
et l’Eq.( 13.32) peut s’écrire sous la forme Coordonnées principales, même si la matrice d’amortissement ne satisfait pas
c = (13-34) AUX conditions d’orthogonalité. Dans ce cas la matrice d’amortissement géné
ralisé ne sera pas diagonale : les équations modales seront donc couplées par
où J représente la matrice diagonale des éléments Dans la pratique il est fol forces d’amortissement généralisées. Il en résulte que la réponse devra être
plus commode d’utiliser le fait que chaque facteur d’amortissement modal Obtenue en intégrant ces équations simultanément au lieu de le faire séparé
fournit une contribution indépendante à la matrice d’amortissement, à savoir ment. On pourra cependant intégrer pas à pas (Chap. 15) ; le plus adroit est
c„ = m0nÇ A r m (13-35) Mns aucun doute d’effectuer l’intégration pour quelques équations couplées
en coordonnées principales plutôt que le faire pour le système couplé original.
La matrice d’amortissement totale peut donc être obtenue comme la somme Un autre procédé consiste à résoudre le problème aux valeurs propres
des contributions modales complexes (qui apparaît lorsque la matrice d’amortissement a une forme quel
n r n conque), puis à obtenir un système d’équations découplées par une transfor
C = n2= l e» = m [_n=
21 m (13-36) mation en coordonnées modales amorties*. Le calcul des modes amortis
nécessite cependant beaucoup plus de calculs que ne le nécessite la recherche
des valeurs propres en l’absence d’amortissement : le problème est d’ordre 2N
En utilisant l’Eq .(13.33) on obtient pour un système à N degrés de liberté, parce qu’un cycle de déphasage doit
Itre calculé pour chaque mode en plus de l’amplitude relative. Pour cette
(13-37) raison l’utilisation des déformées modales non amorties est généralement plus
L»*1 n J efficace.
Dans cette équation, la contribution de chaque mode à la matrice d’amortisse
ment est proportionnelle au facteur d’amortissement modal : tout mode non
amorti ne contribuera donc pas à la matrice d’amortissement. Autrement dit, 13.4 Méthode de superposition des modes : récapitulation
seuls les modes spécifiquement considérés lors de la formation de la matrice
d’amortissement seront amortis ; les modes restants ne le seront pas. A la base de cette méthode se trouve la transformation en coordonnées
Il est bon de préciser dans quelles circonstances il peut être désirable d’expli principales qui permet de remplacer un système de N équations couplées par
citer les éléments d’une matrice d’amortissement, comme on l’a fait aux un système de N équations découplées. On peut ainsi calculer la réponse dyna
Eqs. (13.17) ou (13.37). On remarquera que les facteurs d’amortissement mique d’un système linéaire quelconque dont les déplacements sont exprimés
modaux constituent le moyen le plus efficace de calculer l’amortissement d’un par N coordonnées discrètes et dont l’amortissement est accessible sous la
système lorsqu’on utilise la méthode d’analyse par superposition des modes. forme de facteurs d’amortissement modaux. Le procédé peut être décomposé
comme suit :
C’est pourquoi la matrice d’amortissement sous forme explicite est nécessaire,
surtout si la réponse est obtenue par une autre méthode : par exemple par
intégration pas à pas pour un système non linéaire. P R E M IE R E E TA PE : E Q U A T IO N S DU M O U V E M E N T Pour la classe de
systèmes considérée les équations du mouvement s’écrivent, voir Eqs.( 10.13) :
Couplage de l'amortissemen t mv + cv 4- kv = p(f)
Dans ce qui précède on a insisté sur le fait que lorsque la matrice d’amortis
sement d’un système a une forme qui satisfait aux conditions d’orthogonalité DEU X IEM E E TA PE : D E T E R M IN A T IO N DES F R E Q U E N C E S ET MODES
des modes, la transformation dans les coordonnées modales non amorties P R O P R E S Pour des vibrations libres non amorties, l’équation matricielle
conduit à un système d’équations découplées. Comme la réponse du système d-dessus se réduit au problème de valeurs propres de l’Eq.(12.4) :
peut ensuite être obtenue en superposant les réponses données par les équa
tions de ces systèmes à un degré de liberté, un tel découplage représente un [k — co2m]v = 0
avantage majeur des coordonnées principales. On a également signalé plus haut
que ces coordonnées présentent un autre avantage d’égale importance : l’essen On peut ainsi déterminer la matrice modale O et le vecteur des fréquences cir
tiel de la réponse dynamique correspond souvent aux premiers modes, ce qui culaires t0.
signifie que l’on peut souvent obtenir une bonne approximation de la réponse,
même avec un nombre très réduit de coordonnées.
Si l’essentiel de la réponse dynamique est contenu dans un nombre limité
* Cf. la me'thode décrite au chapitre 9 de l’ouvrage de W.C. Hurty & M.F.
de premiers modes, il est alors avantageux d’effectuer la transformation en Rublmtein, Dynamics o f Structures, Prentice Hall, 1964.
Chaque
TR O IS IE M E E TA P E : MASSE E T C H A R G E M E N T G E N E R A L IS E S SEPTIEME ETAPE : REPONSE EN COORDONNEES GEOMETRIQUES
vecteur modal étant utilisé successivement, on calcule la masse et le chargement Une fois la réponse Yn(t) de chaque mode déterminée à partir des Eqs. (13.39)
généralisés relatifs à chaque mode, Eqs. (13.10) : •t/o u (13.40),les déplacements exprimés à l’aide des coordonnées géométriques
peuvent être obtenus par la transformation en coordonnées principales, Eq.
Mn = P„(t) = 0„rp(O , (13.2) :
v(0 = OY (0
Q U A T R IE M E E TA PE : E Q U A T IO N S D E C O U P L E E S DU M O UV EM ENT
L’équation du mouvement de chaque mode peut alors s’écrire de la manière L’Eq .(13.2) peut s’écrire sous forme développée
suivante, en combinant la masse et le chargement généralisés du mode avec
la fréquence angulaire propre (ou modale) con et la valeur donnée du facteur V(0 = ^ 1^1(0 + $ 2^2(0 + 0 3 ^ (0 + ***
d’amortissement modal Eq.(13.l4b) : ce qui représente simplement la superposition des contributions de chaque
mode, d’où le nom de la méthode. On remarquera que dans la plupart des cas
Y. + 2{ncottŸ„ +' <on2Yn = (13-38) les contributions des différents modes sont plus importantes pour les fré
quences basses, et tendent à décroître pour les fréquences plus hautes. Il en
résulte qu’il n’est généralement pas nécessaire d’inclure tous les modes de
vibration à fréquence élevée dans la superposition, Eq.(13.2) : la série peut
CIN QU IE M E E TA P E : R E P O N S E M O D A L E AU C H A R G E M E N T IMPOSE
être tronquée lorsque la réponse a été obtenue avec un degré de précision
L’étape précédente conduit à un système de N équations de mouvement indé
suffisant. On doit se rappeler que l’idéalisation mathématique d’un système
pendantes, correspondant chacune à un mode de vibration. Ces équations
complexe conduit à des résultats relativement peu précis pour les modes à
représentent autant de systèmes à un degré de liberté et se résolvent par toute
fréquence élevée : voilà une autre raison pour limiter le nombre de modes à
méthode convenant au type de chargement. L’expression générale de la ré
considérer dans un calcul de réponse dynamique.
ponse est donnée pour chaque mode par l’intégrale de Duhamel, Eq.(7.14) :
HUITIEME ETAPE : DETERMINATION DES FORCES ELASTIQUES
Yn(t) = — — f Pn(r)eT("eo"(,~t) sin eoDn(t - r) dx (13-39) LORS DE LA REPONSE La variation dans le temps des déplacements de la
M n(DDn Jo structure peut être considérée comme la mesure fondamentale de sa réponse à
un chargement dynamique. En général on peut calculer directement les autres
SIXIEME E T A P E : V IB R A T IO N S M O D A L ES L IB R E S L’intégrale de éléments de la réponse, tels que les contraintes ou les forces produites dans
Duhamel, Eq.(7.14) est applicable à un système qui est au repos à l’origine certaines parties de la structure, à partir des déplacements. Par exemple, les
des temps ( t = 0). Si les vitesses et déplacements initiaux ne sont pas nuls, forces élastiques f$ qui résistent à la déformation de la structure sont données
une réponse en vibrations libres doit être ajoutée pour chaque mode à directement par l’Eq.( 10.6) :
l’expression donnée par l’intégrale de Duhamel. L’expression la plus géné
fs(0 = kv(0 = k<DY(t) (13-43)
rale de la réponse en vibrations libres amorties est donnée pour chaque mode
par l’Eq.(3.26): Une autre expression des forces élastiques peut être utile dans le cas où les
fréquences et les modes du système ont été calculés à partir de l’équation aux
y„(f) = [*P + sin ctW + Y„(0) cos m ^ t] (13-40) valeurs propres exprimée sur la base des souplesses, Eq.(12.17). En développant
L <°Dn J l’Eq.( 13.43) pour les contributions modales, on obtient :
fs(f) = k <KFi(0 + k<t>2Y2(t) + k < t>M ) + ■■■
5^(0) et 1^,(0) représentent les déplacements et les vitesses initiaux pour
chaque mode. Ils peuvent être obtenus pour chaque mode de la manière Si on y introduit FEq.( 12.39), on obtient
suivante, à partir des déplacements initiaux imposés v(0) et des vitesses ini
tiales v(0) exprimés dans les coordonnées géométriques de départ, Eq.(13.5) : f5(/) = co^m0 1 ^ ( 0 + œ22m4>2Y2(t) + œ32m<£3Y3(0 + •••
1
O
'1.0 o
m = 200 0 1.5 0 t Les amplitudes des coordonnées modales initiales sont données par le
0 0 2.0 produit de cette matrice par la matrice des déplacements initiaux :
1 -1 0'
'0.5' 0.592"
Y(7 = 0) = M 'O ^ m 0.4 = -0.108 cm
k = 120 000 -1 3 - 2 kN/m
0.3 0.019
K)
1
5
0
r
"14.5' Les dérivées des coordonnées modales par rapport au temps sont obte
(O = 31.1 rad/s nues en multipliant cette matrice par la matrice des vitesses initiales :
46.1
'o" 4.83'
1.000 1.000 1.000 Ÿ(* = 0) = M - , O rm 9 = -3 .3 0
O = 0.644 - 0.601 -2.57 v 0 -1 .5 0
0.300 -0.676 2.47
La réponse en vibrations libres de chaque coordonnée modale en l’ab
sence d’amortissement est de la forme suivante :
On calcule d’abord les vibrations libres qui résulteraient des conditions
initiales arbitraires suivantes, en supposant que la structure n’a pas Yn(t) = sin cont + Yn(t = 0) cos cont
d’amortissement : 0>n
0.5 ro En utilisant les conditions initiales sur les coordonnées modales, calculées
y(t = 0) = 0.4 cm v(f = 0) = 9 cm/s ci-dessus, et les fréquences modales, on obtient alors :
0.3 0
~Yd» 0.332 sin a),f 0.592 cos (o^
Les amplitudes modales associées avec les déplacements initiaux sont r2(0 = —0.106 sin (o2t + —0.108 cos a>2t
données par des équations du type (13.5). Si on écrit le système complet n (o —0.033 sin (o3t 0.019 cos œ3t
sous forme matricielle on obtient :
Une fois ces résultats connus, le mouvement de chaque étage en vibra
Y(t = 0) = M -1O rmv(/ = 0) tion libre peut être déterminé à partir de la relation de superposition
v(f) =4>Y(t). Il est évident que le mouvement de chaque étage comprend
[qui pourrait aussi être déduit par combinaison des Eqs. (13.31 ) et (13.2)]. des contributions de chacune des fréquences naturelles de la structure.
EXEMPLE E l3.2 Calculons la réponse de la structure précédente à En reportant les Eqs. (b) à (d) dans l’Eq. (a) on obtient
une impulsion sinusoïdale simple créée par une explosion. Le chargement
peut être exprimé sous la forme suivante : 'ï i( 0 " (1.715)sin 14.5f
^ (0 = (-0 .3 1 9 ) sin 31.lr cm (e)
> i(0 ' '1' 7r 11 = 0.02 s
^3(0 (0.012) sin 46.lr
Pl(t) = 2 (2 500 kN) cos - t où tt
h <*<*1
.Ps( 0 . 2 2 2 On remarquera que le mouvement du dernier étage est tout simple
Pour ce chargement de faible durée, on peut supposer que la réponse de ment la somme des contributions modales de l’Eq.(e) car chaque mode a
chaque mode est une vibration libre dont l’amplitude est définie par une amplitude unité au sommet de la structure. Cependant, pour le
l’impulsion sinusoïdale représentée à la Fig. 6.6. Au début de la réponse second étage par exemple, il faut considérer le déplacement modal relatif ;
on peut négliger l’amortissement, et la réponse modale peut être expri l’expression de superposition des modes devient donc
mée par l’expression suivante : V2(0 = 2 4 > 2 n W )
= (1.105 cm) sin \4.St + (0.1925 cm) sin 31.11
Yn(t) = Dn ÿ sin œnt («)
Kn —(0.0325 cm) sin 46.11 ( /)
OU
Quant aux forces élastiques produites dans la structure par le charge
ment en question, elles sont données par l’Eq. (13.39) ; pour ce sys
Kn = Mnœn 2 500 kN tème à masses concentrées elles peuvent être calculées pour le deuxième
étage comme suit :
En utilisant les valeurs résumées à l’exemple E l3.1 on obtient fsliO = 2 m2«n2 Y„(t)<{>2n
= (695 kN) (sin 14.5r) + (560 kN) (sin 31.lr)
X ' ' 1.80 (14.5)2' 75 800" - (205 kN) (sin 46.U) (d)
k 2 = 200 2.455 (31.1)2 = 474000 kN/m (b)
23.10 (46.1)2 9 820 000_ Une comparaison des Eqs.(/) et (g), montre bien que la contribution des
k3
modes d’ordre supérieur est plus importante pour les forces que pour les
Pi "2 500* '7 220“ déplacements.
Pi 5 000 = -3 885 kN (c)
5 000_ _2 000 EXEMPLE E l3.3 Pour la structure de l’exemple E l2.1 on peut définir
_Pi_ explicitement une matrice d’amortissement de manière que les facteurs
d’amortissement du 1er et du 3ème mode soient égaux à 5 % de l’amor
h tissement critique. En supposant un amortissement de Rayleigh c = a0m
+ Æjk, Eq. (13.16),on peut calculer les facteurs de proportionnalité a0 et
TL ai à partir d’une relation de la forme générale (13.24) en utilisant les
«r "0.046"
Il = 002 a>2 = 0.099 données de l’exemple E 13.1 :
T2 2n _(03 0.147 1
14.5
Kl
h_ R i i - r°-o5i = i 14.5
Ta W " L oo5J 5' 1
46.1
Les facteurs modaux d’amplification dynamique sont pour ce cas de 46.1
charge (Fig. 6.6) donnés par
d’où
~d ; '0.18'
d 2 = 0.39 (d) M n - 10 n
d3 0.57 |_ a j L000l65J
Donc c = 1.10m + 0.00165 k, ou, si l’on remplace m et k par leurs (a) Trouver une expression du mouvement en régime permanent de la
valeurs respectives données à l’exemple E l3.1 : masse 1, en supposant que la structure n’est pas amortie.
(b) Calculer les déplacements de toutes les masses à l’instant de la
' 418 -1 9 8 01 réponse maximale et tracer la déformée à cet instant.
c= - 198 924 —396 kN. s/m 13.3 Reprendre la partie (a) du Prob. 13.2, en supposant que la structure a
0 - 396 1430 un amortissement de 10 % de l’amortissement critique pour chacun
des modes.
Calculons le facteur d’amortissement que cette matrice va donner 13.4 Les caractéristiques de masse et de rigidité d’un bâtiment de trois étages,
pour le deuxième mode. En considérant la deuxième équation de l’ex ainsi que ses modes et fréquences de vibration sans amortissement,
pression matricielle (13.24) où a_t = 0, on obtient : sont représentés en Fig. P13.2. La structure est mise en vibrations libres
en déplaçant les planchers comme suit : vx = 0.75 cm, v 2 = - 2 cm
et v 3 = 0.75 cm, puis en les libérant soudainement à l’instant t = 0.
- iljn 3U][«:] Déterminer la déformée à l’instant t = 2n/coi :
(a) En ne supposant aucun amortissement
En utilisant ensuite les valeurs de a0 et a{ trouvées précédemment, on (b) En supposant £ = 10 % pour chaque mode.
obtient
v m l = 400 t
= 0.0433 = 4.33%
m2 = 400 t k x = 120 000 kN/m
Ainsi, bien que seuls le premier et le troisième amortissements modaux
aient été spécifiés, on trouve pour le facteur d’amortissement du deuxième
mode une valeur raisonnable. k2 = 240 000 kN/m
m 3 = 400 t
v3
13.1 Une poutre en console portant trois masses concentrées égales est repré 1.000 1.000 1.00 11.62
sentée en Fig. P13.1 ; on a également indiqué ses modes non amortis <I>et <t>= 0.548 -1.522 -6.26 w = { 27.5 rad/s
ses fréquences de vibration œ. Trouver une expression de la réponse 0.198 -0.872 12.10 145.9 Fig. P13.2
p2(t) * 40 kN (échelon)
13.5 Le bâtiment du Prob. 13.4 est soumis à un chargement harmonique
appliqué à l’etage supérieur : p t (t) = 25 sin côt kN, où 03 = 1.1 . Cal
Vm m
culer l’amplitude en régime permanent du mouvement au niveau des
2L 21 1
Il L .
1 "i v l
’ l' trois planchers, et le déphasage B entre le vecteur des charges appliquées
et le vecteur des déplacements de chaque étage.
0.054 0.283 0.957 13.6 En supposant pour le bâtiment du Prob. 13.4(fl) un amortissement de
0.406 0.870 -0.281 Rayleigh, déterminer une matrice d’amortissement qui donnera des
0.913 -0.402 0.068 Fig. P13.1
facteurs d’amortissement de 5 et de 15 % pour le premier et le troisième
modes. Quel facteur d’amortissement cette matrice donnera-t-elle pour
dynamique de la masse 3 après qu’une charge en échelon de 40 kN ait le second mode ?
été appliquée à la masse 2 ; on tient compte des trois modes et on néglige 13.7 Reprendre le Prob. 13.6, en obtenant la matrice d’amortissement au
l’amortissement. Tracer l’histoire de la réponse (t) pendant l’intervalle moyen de l’Eq.(13.37).
0 < t < T 1.
13.2 On considère à présent la poutre du Prob. 13.1, mais la charge est cette
fois permanente et harmonique, appliquée à la masse 2 :
p 2(t) = 15 sin côrkN, où 03 = 3/4 col .
Pratique du calcul des vibrations
Vi(s) et peuvent être calculés jusqu’à n’importe quel nombre de Le procédé itératif de l’Eq. (14.5) peut être présenté sous la forme
décimales. Lorsque le procédé a convergé de façon satisfaisante, la fréquence du tableau ci-dessous. Le choix initial relativement mauvais du vecteur
vraie est obtenue en écrivant l’égalité des déplacements en une position v/°) a été fait volontairement, dans le but d’illustrer la bonne conver
quelconque (de préférence la position où le déplacement est maximum) : gence du procédé.
D v /01
“11 7.5 A T
(14-12)
5 7.5 4 1
3 600
2 3 4 1
Lorsque le mode de vibration vrai a été déterminé il n’y a plus lieu d’utiliser
le procédé de moyenne pondérée (14.10) pour améliorer la solution. Yl ▼i<2) v/*’ Vli»i Viw
/
22.5 1.00 18.1 1.00 17.26 1.00 17.08 1.000 17.04
EXEMPLE E14.1 Nous allons utiliser la méthode de Stodola pour cal 16.5 0.73 12.1 0.67 11.26 0.65 11.08 0.646 11.04
culer le premier mode et la première fréquence du portique à trois étages ,9 0.40 5.8 0.31 5.25 0.30 5.15 0.301 5.14
de la Fig. E l2.1 (reprise en Fig. E14.1). Bien que la matrice de souplesse
ml = 200 t Définition finale du mode
La fréquence obtenue n’est donc pas satisfaisante avec un seul cycle, Déformée supposée Vj<°>
en raison du mauvais choix du vecteur initial. Une très bonne approxi
mation peut cependant être obtenue après le premier cycle en utilisant
le procédé de la moyenne pondérée (14.10) :
'1'
[22.5 24.75 18.00] 1 (3 600)
1 _ 65.25(3 600)
cai 2 -—
w
'22.5' 1077 Forces d ’inertie résu ltan tes//0)
[22.5 24.75 18.00] 16.5
9.0
/ (0) // (0)
Cette première approximation est identique à celle obtenue par la v /n JI2l r/3,(0)Î
méthode de Rayleigh améliorée Rn appliquée à l’exemple E9.3.
Convergence
La convergence de la méthode de Stodola vers le premier mode découle du
Déformée calculée
fait que le processus met essentiellement enjeu le calcul des forces d’inertie qui
correspondent à la déformée modale supposée, puis calcule les déplacements
correspondant à ces forces, pour finalement recalculer les forces d’inertie
correspondant à ces déplacements. Cette idée, que nous allons développer
mathématiquement, est illustrée à la Fig. 14.1.
La déformée initialement supposée peut être exprimée au moyen des
coordonnées principales, voir l’Eq. (13.2) :
Vl«» = OY<°> = 4- * 2Y2(0) + + 3Y3m + • • • (14-13) Forces d ’inertie résultantes
Il est évident d’après ces dernières inéquations que la contribution à la V2<°> = v2(0) - - i - nw2<0) s S 1V2<0) (14-28)
Mi
déformée de chaque mode d’ordre supérieur peut être rendue aussi faible
que l’on veut si on itère un nombre suffisant de fois. La contribution du La matrice de balayage permettant d’éliminer le premier mode est donnée par
premier mode représente donc la déformée résultante. Il résulte de tout cela
que le procédé doit converger vers le premier mode dans la mesure où la Si s i - j j - 4>i4>tr® (14-29)
Mi
contribution du premier mode à la déformée initiale v^0* n’est pas nulle.
L’Eq. (14.28) montre que cette matrice présente la propriété d’éliminer de tout
Détermination du second mode vecteur d’essai les composantes du premier mode, par simple produit.
La méthode de Stodola appliquée au second mode peut à présent être
Le procédé itératif de Stodola peut être utilisé pour calculer les modes formulée à l’aide de cette matrice de balayage; l’Eq. (14.4) peut s’écrire
d’ordre supérieur également. Si on développe l’Eq. (14.21) on obtient
L v2a> = Dv2(0) (14-30)
( £ ) ’• y,™ + * ( r r ♦ ♦, ( £ ) “ ♦ ■• • ^ t»22
ce qui exprime qu’une déformée d’essai pour le deuxième mode ne contenant
Il est clair que si Y /0* est nul, le procédé doit converger vers le second mode ; aucune composante du premier mode convergera vers le deuxième mode. En
si Y /0* et Y sont nuls il convergera vers le troisième mode, etc. Pour cal reportant l’Eq. (14.28) dans l’Eq. (14.30) on obtient
culer le second mode par itération matricielle, il suffit donc d’essayer une
déformée V2^ qui ne contienne aucune composante du premier mode. (Le v2(1) = DS1v2(0) s D2v2(0> (14-31)
tilde placé au-dessus d’un symbole indique une déformée qui ne contient co2
aucune contribution du premier mode.)
C’est la condition d’orthogonalité qui permet d’éliminer d’une déformée où D2 s DSi (14-32)
la composante du premier mode pour représenter le second mode. Faisons
6lt une nouvelle matrice dynamique, qui éliminera d’une déformée d’essai v2 ^
une hypothèse arbitraire sur la forme du deuxième mode, que nous exprimons toute composante du premier mode et convergera donc automatiquement vers
en fonction de ses composantes modales sous la forme suivante :
le deuxième mode. Lorsqu’on utilise D2, la détermination du second mode
v2<°> =• <DY(0> (14-24) ait entièrement équivalente à celle du premier mode envisagée précédemment.
La fréquence peut donc être calculée de façon approchée par une équation
La multiplication à gauche par <t>l Tm conduit à
équivalente à l’Eq. (14.10) :
+ 0 / m 0 2Y2(O) + • • • (14-25)
où le second membre se réduit à un terme de premier mode en raison des * (! ? T " " r (14-33)
v2v 'mv2
propriétés d’orthogonalité. L’Eq. (14.25) peut alors être résolue pour calculer
où f .( l ) =='
v2(1) - D2v2(0)
la composante du premier mode en v2*°* :
L’itération peut alors être poursuivie jusqu’au degré de convergence voulu. On
y W _ f e T (14-26) voit que dans cette méthode le premier mode doit être déterminé avant le
second. De plus le premier vecteur modal </>i doit être calculé avec une très
Si on élimine cette composante de la déformée initiale, on dit que le vecteur bonne précision afin de permettre le calcul d’une matrice de balayage SA
d’essai a été “épuré” : permettant d’obtenir des résultats satisfaisants pour le second mode. En général
v2(0) = v2(0) - 04-27) les coordonnées du deuxième vecteur modal auront un chiffre significatif de
moins que les coordonnées du premier.
EXEMPLE E14.2 Calculons le deuxième mode de la structure présentée Les déplacements ont été normalisés en divisant par le plus grand des
à l’exemple E14.1. Dans ce but la matrice de balayage sera mise sous une deux déplacements considérés en cours d’itération. Il en résulte que la
forme légèrement différente de celle de FEq.( 14.29), mieux adaptée aux valeur t;21 calculée lorsque \ r a convergé est supérieure à 1 : ce résultat
calculs manuels (surtout si un seul mode doit être “balayé”). La matrice a été normalisé une fois de plus dans la dernière colonne. La déformée
de balayage du premier mode s’écrit, sous la forme de l’Eq.(l4.154) : obtenue peut être comparée à celle trouvée précédemment à l’exemple
E l2.2 : la légère différence entre les deux résultats provient d’erreurs
d’arrondi.
S,
-[ La fréquence du deuxième mode, calculée à partir des résultats
D’après l’exemple E14.1, 4>i = [1.000 0.646 0.301] et m, est le obtenus au dernier cycle d’itération, est :
premier vecteur colonne de la matrice de masse: m / = 200 [1 0 0].
ta 2 = £32^ = _ — ------ = 958
Donc = 200. Quant à mr, il représente les colonnes restantes de 2 v32<4) (1/3 600)(3.76)
la matrice de masse
'0 0 Cette valeur est comparable à la valeur 966 trouvée à l’exemple E l2.1.
mr = 200 1.5 0
0 2.0 Détermination du troisième mode et des modes suivants
Ceci conduit à tf>iTmr = [0.969 0.602], La matrice de balayage du Il est à présent bien clair que le procédé de balayage peut épurer un vecteur
d’essai des contributions des deux premiers modes simultanément, ce qui aura
premier mode est donc
pour effet de faire converger la méthode de Stodola vers le troisième mode.
" -0.969 - 0.602 Ayant déterminé la déformée épurée du vecteur d’essai pour le troisième mode,
Sx = ' 1 0 par analogie avec l’Eq. (14.27) on aura
0 1
v3(0> = v3(0) - fa Y ™ - ^ 2y2(0) (14-34)
La matrice dynamique du second mode est
-3 .1 6 Si on utilise la condition d’orthogonalité de v3(0) a v e c ^ et (/>2 simultanément
-2.62
D2 = DS, = 1 2.66 0.99
on a :
f rmv3(0) = 0 = ^ 1r mv3(0) - M 171(0)
3 600 1.06 2.80
<j>2rmv3(0) = 0 = ^ 2Tinv3(0) ““ M 2Y2i0)
On poursuit l’itération correspondant au second mode et à la fré
quence correspondante en utilisant la matrice dynamique de la même Ce qui conduit aux expressions suivantes pour les amplitudes des deux premiers
manière qu’à l’exemple E l4.1. Il est évident ici que seul vrT = [u22 >'32] modes relatives au vecteur d’essai v3(°) :
doit être inclus dans le vecteur d’essai v2^°\ car le déplacement v12 de
l’étage supérieur est régi par la condition d’orthogonalité. Ce déplace y/o) = _ L ^ 1Tmv3(0) (14-35a)
Mi
ment n’a pas à être calculé avant que la solution obtenue pour vr ne
converge.
d2 \2 y2<°> = — 0 2rmv3(O) (14-356)
M2
1 -3 .1 6 -2 .6 2
2.66 0.99 3.65 0.95 3.52 Ces expressions sont équivalentes à l’Eq. (14.26). Si on reporte ces valeurs
3 600
1.06 2.80 3.86 1.00 3.81 dans l’Eq.( 14.34) on obtient
V y2(3) .<*>
— — — — -1 .4 6 1.00'
0.92 3.44 0.91 3.41 0.91 « -0 .6 2
1.00 3.77 1.00 3.76 1.00 - 0.68
‘ Définition
finale du mode
L’Eq.(14.36) montre que la matrice de balayage S2, qui élimine à la fois les Les propriétés dynamiques du système sont à présent contenues dans la matrice
composantes des deux premiers modes du vecteur v3^ , est obtenue en sous
trayant tout simplement un terme du deuxième mode de la matrice de balayage E = m_1k == D ' 1 (14-44)
du premier mode, soit
Si un vecteur d’essai est affecté au mode de vibration d’ordre le plus élevé N,
s 2 = Si - - i - 2rm (14-37) l’Eq. (14.43) devient
M2
a v V 1) = Ev*<°> (14-45)
L’opération de balayage s’exprime par :
v3«» = S2v3(0) (14-38) Cette équation est équivalente à l’Eq.(14.4). Par analogie avec les Eqs.(14.8) et
(14.10), on obtiendra des approximations de la fréquence du Même mode avec
il C1)
L’équation de Stodola pour la détermination du troisième mode peut = -pTôj (14-46a)
s’écrire, par analogie avec l’Eq. (14.31) : v kN
A - V“ 3) - LP°° - 1 EI
(a) (b) cr «n W 41.1(Wl2/6EI) WL2
Fig. E14.2 Etude du flambage d'une colonne sous son poids propre ^ (a) colonne uni que l’on a exprimé en fonction de la longueur totale L. On en déduit le
forme ; {b) modèle discrétisé.
poids critique par unité de longueur :
El El
Si on utilise l’approximation par de'placements linéaires [Eq. (11.36)], wcr = — = 1.315(6) = 7.89 = .
la rigidité géométrique de la colonne est donnée par c L/6 W L3 L3
—1
Principe de la méthode
Le principe de la méthode de Stodola est l’ajustement successif d’une défor
mée supposée jusqu’à la forme véritable du mode, puis le calcul de la fréquence
correspondante. La méthode de Holzer procède dans l’ordre inverse : la fré (a)
quence est ajustée successivement à partir d’une hypothèse initiale jusqu’à
Fig. 14.2 Méthode de Holzer pour un bâtiment : (a) structure donnée ; (b) forces et
obtention de la fréquence vraie ; la forme du mode est calculée simultanément. déplacements en un étage.
La méthode de Holzer convient le mieux à l’étude de structures reposant
le long d’un axe ; on appelle fréquemment ce type de système une structure en dépend que de la flèche totale à ce niveau en raison de la proportionnalité des
chaîne. Bien que la technique puisse être généralisée pour s’appliquer à d’autres forces d’inertie et des déplacements. Cette propriété rend possible le calcul
configurations plus complexes, seules des applications très élémentaires seront des forces et des déplacements dans la structure entière de manière progressive
envisagées ici puisque notre propos est de faire une démonstration des idées en partant d’une extrémité, à condition qu’une hypothèse soit faite sur la
fondamentales de la méthode plutôt que l’étude détaillée de ses applications. fréquence de vibration et sur la condition limite inconnue à l’extrémité de
Un exemple concret et simple sera le bâtiment représenté en Fig. 14.2. On départ. Si par exemple les calculs sont initiés au sommet du bâtiment de la
suppose que les dalles des planchers sont rigides : la flèche latérale provient Fig. 14.2, il est nécessaire de supposer une certaine amplitude du déplacement
donc de la flexion des colonnes seulement et aucune rotation ne se produit en vibration en ce point, mais l’effort tranchant est évidemment nul au-dessus
aux nœuds. Dans ce cas la rigidité d’un étage (force nécessaire pour provoquer de la dalle du sommet. L’amplitude du déplacement supposé est arbitraire car
un déplacement relatif unité entre les planchers) au niveau i est des vibrations libres peuvent se produire avec n’importe quelle amplitude.
La fréquence de vibration, elle, est définie, et si une hypothèse incorrecte sur
la fréquence est faite, la condition limite à l’autre extrémité de la structure ne
sera pas satisfaite. Pour l’exemple de la Fig. 14.2, si les calculs sont initiés au
sommet avec une fréquence incorrecte, le déplacement calculé ne sera pas nul
où / représente le moment d’inertie total de toutes les colonnes au niveau /,
à la base. En fait les calculs ne sont pas vraiment faux : ils résolvent seulement
et h est la hauteur d’un étage. Il est également supposé que toute la masse
un autre problème. La forme calculée est celle que l’on aurait si la base de la
est combinée au niveau des dalles des planchers et que le mouvement a lieu structure était mue à la fréquence supposée et avec l’amplitude calculée.
dans le plan de la figure. On peut déterminer la fréquence vraie en vibrations libres par tâtonnements,
Ce type de système est caractérisé par le fait que l’incrément de déplace
en ajustant l’hypothèse sur la fréquence jusqu’à satisfaire à la condition
ment dans tout étage i ne dépend que de l’effort tranchant total Vf à ce
limite. Dans la pratique, la détermination de la fréquence vraie se trouvera
niveau; en vibrations libres l’incrément d’effort tranchant à tout niveau ne
grandement simplifiée si on trace la valeur limite calculée en fonction de Essai I Essai II Essai III
( u 2 = 100) (cj2 = 200) (w2 = 209)
la fréquence supposée. Un tel tracé, relatif au bâtiment de la Fig. 14.2 avec m î - 200 t
v Av V // v Av V v Av V
un déplacement unité au sommet, est représenté en Fig. 14.3, accompagné // f,
de quelques déformées correspondant à certaines des fréquences supposées. 1.000 200 1.000 400 1.000 418
Ce procédé peut être utilisé pour calculer n’importe laquelle des fréquences k x = 120 000 kN/m
0.167 200 0.333 400 0.348 418
de vibration et la forme du mode correspondante. Il s’agit là d’un des avantages 300 t
2
principaux de la méthode de Holzer : il est possible de calculer n’importe quel 0.833 250 0.667 400 0.652 408
mode de vibration indépendamment de tous les autres. Dans le cas de notre 240 000 kN/m
bâtiment, le numéro du mode correspondant à chaque fréquence vraie est égal 0.187 450 0.333 800 0.344 826
400 t
au nombre de noeuds (points de déplacement nul) le long de l’axe, y compris / zy y 3
0.646 258 0.334 266 0.308
la base. 258
360 000 kN/m
0.197 708 0.296 1066 0.301 1084
Méthode de Holzer-Myklestad
L’étude d’un bâtiment élevé du type de ceux que nous avons considérés
jusqu’à présent est particulièrement simple avec la méthode de Holzer par
matrices de transfert, car il n’y a qu’un degré de liberté par nœud. La généra
lisation de cette méthode à l’étude de systèmes en flexion, qui ont deux
degrés de liberté par nœud, est due à Myklestad, et on appelle généralement
la méthode généralisée méthode de Holzer-Myklestad. La Fig. 14.5 présente
une idéalisation possible pour un système en flexion. La masse est supposée
concentrée en un certain nombre de points le long de l’axe, et les degrés de
liberté de la structure sont la translation latérale et la rotation de ces points.
(L’inertie des masses en rotation est le plus fréquemment négligée, mais on
peut l’inclure sans difficulté.) Les segments de poutre liant les masses concen
trées sont supposés sans masse et leur rigidité de flexion est supposée constante Fig. 14.6 Vecteurs d'état liés par des matrices de champs
et égale à EI. et ponctuelles (poutre).
L’étude de ce type de système s’effectue également très commodément
à l’aide d’opérations par matrices de transfert, et il est ici encore nécessaire de
considérer les deux types de matrices de transfert : matrices de champs et
matrices ponctuelles. Les forces et les déplacements qui constituent les vecteurs Les vecteurs d’état associés à la matrice du point / + 1 sont également
représentés ; la relation peut s’écrire
VB - 0 = tmVH + f„ = f„ - ^ * Cf. Matrix Methods in Elastomechanics par E.C. Pestel et F.A. Lcckie,
*ms McGraw-Hill Book Company, New York, 1963.
des déplacements. De plus, dans de nombreux cas l’objectif primordial de correspond aux coefficients de masse non nuls, et si on partitionne ainsi les
l’étude est le calcul des contraintes dans la structure : celui-ci demande une matrices de masse et de rigidité, l’Eq. (14.68) peut s’écrire
formulation plus détaillée du système qu’il n’est nécessaire pour l’expression
des déplacements mis en jeu lors de l’étude dynamique. Ces remarques suggè
rent (et l’expérience le confirme) qu’une étude dynamique pourra être [ï:: ïr] P :H [» »°J:] ^
accomplie le plus efficacement en mettant d’abord au point l’idéalisation On a supposé dans cette équation que la matrice de masse est diagonale,
nécessaire pour l’étude statique des contraintes, puis en réduisant ensuite le c’est-à-dire qu’elle correspond à un système de masses concentrées. On obtient
nombre de degrés de liberté avant de procéder à l’étude dynamique. l’équation réduite par application de la condensation statique :
Deux méthodes générales peuvent être utilisées pour réduire efficacement kt$t = co2mtt\ t (14-70)
le nombre de degrés de liberté dynamiques. La méthode la plus simple consiste
à émettre l’hypothèse que les forces d’inertie ne sont associées qu’à certains où kt représente la matrice de rigidité réduite, que l’on peut exprimer sous
degrés de liberté de l’idéalisation initiale ; les autres degrés de liberté ne seront une forme équivalente à celle de l’Eq. ( 11.47).
pas directement concernés par l’étude dynamique et pourront être “condensés” Bien que le procédé de condensation statique soit bien connu et
dans la formulation dynamique. L’autre méthode considère les déplacements fréquemment utilisé pour éliminer les degrés de liberté non essentiels des
de la structure combinés de manière supposée a priori : les motifs de dépla systèmes simples, il n’est pas toujours très efficace avec les grands systèmes.
cement choisis définissent les directions des coordonnées généralisées du Une solution souvent plus efficace consiste à formuler une matrice de souplesse
système. L’une ou l’autre de ces méthodes a donné naissance à de nombreuses réduite pour les degrés de liberté désirés : on peut l’obtenir en appliquant de
techniques, dont les caractéristiques essentielles sont exposées dans les para manière successive des chargements unités correspondant à chaque degré de
graphes qui suivent. liberté essentiel du système et en calculant les déplacements provoqués aux
degrés de liberté essentiels par chacun de ces chargements. L’assemblage des
Concentrations en masses discrètes coefficients de souplesse donne la matrice de souplesse réduite it qui est
l’inverse de kr Elle peut à son tour être inversée pour former l’équation
Pour les structures formées d’assemblages de poutres, il est courant de réduite des vibrations libres sous la forme de l’Eq. (14.70) ; il peut être préfé
réduire le nombre de degrés de liberté dynamiques en supposant les masses rable d’utiliser la formulation par souplesse équivalente à l’Eq. (14.1), qui
concentrées aux jonctions. Si on néglige l’inertie de rotation des masses s’écrit pour le système réduit :
concentrées, on réduit ainsi d’un tiers le nombre de degrés de liberté des
treillis plans, et de moitié dans le cas tridimensionnel. Si on néglige l’allon
gement des barres, ce qui revient à ne considérer qu’un nombre réduit de — %= (14-71)
degrés de liberté de translation, l’élimination des degrés de liberté dynamiques ÛT
de rotation sera beaucoup plus efficace ; lors du calcul dynamique d’ossatures Méthode de Ray/eigh appliquée aux systèmes de coordonnées discrètes
d’immeubles, par exemple, le nombre de degrés de liberté dynamiques est
fréquemment inférieur à 10 % du nombre des degrés de liberté utilisés dans La condensation statique est très efficace pour certains types de structures,
l’analyse statique. Dans certains systèmes on parvient à des réductions supplé mais son champ d’application et l’étenduê des réductions possibles sont limités.
mentaires en supposant les masses concentrées en quelques jonctions Les techniques de réduction reposant sur l’utilisation de coordonnées généra
seulement. La généralisation de cette idée est cependant beaucoup moins lisées sont, elles, applicables à n’importe quel type de système ; elles
sûre que la simple élimination des degrés de liberté de rotation (qui ne permettent en outre d’atteindre le degré de réduction désiré. L’essence de
contribuent que de manière très faible à l’énergie cinétique de la structure). toutes ces techniques est contenue dans la méthode de Rayleigh, ou sa
L’élimination des degrés de liberté non essentiels se fait généralement par le généralisation connue sous le nom de méthode de Rayleigh-Ritz.
procédé de‘condensation statique décrit au Chapitre 11, Eq. (11.47). Consi La méthode de Rayleigh, que nous avons déjà utilisée pour réduire un
dérons par exemple l’équation du mouvement en vibrations libres, Eq. (12.4), système de configuration arbitraire à un système à un degré de liberté, est
écrite sous la forme également applicable si les propriétés de la structure considérée sont exprimées
ktf = co2mv (14-68) par des matrices rapportées à des coordonnées discrètes. Pour appliquer la
méthode, il est nécessaire d’exprimer le déplacement de la structure en
où le vecteur de déplacement en vibration v représente tous les degrés de fonction d’une déformée supposée et d’une coordonnée généralisée..En
liberté. Si ces déplacements sont à présent décomposés en un sous-vecteur v0 notation matricielle, les déplacements supposés en vibrations libres peuvent
auquel aucune force d’inertie ne correspond, et en un sous-vecteur \ t qui l ’écrire [on comparera avec l’Eq. (9.5)] :
v(0 - ^ Z (0 « ^ Z 0 sin œt (14-72a)
est la déformée supposée et Z (£) est la coordonnée généralisée représentant la méthode de Rayleigh améliorée est identique à celle obtenue avec un seul
l’amplitude. Le vecteur vitesse en vibrations libres est alors cycle de la méthode de Stodola si on utilise la masse comme facteur de pondé
t(/) = \jf(oZ0 cos œt (14-726) ration dans le calcul de la moyenne.
La fréquence s’obtient alors en égalant les expressions des énergies potentielle Les amplitudes Z des coordonnées généralisées sont inconnues à ce stade. Pour
et cinétique maximales suivant le principe de Rayleigh, de façon que obtenir les meilleurs résultats avec un nombre restreint de coordonnées, chaque
vecteur ÿ n doit être choisi comme approximation du vecteur modal vrai corres
2 = & L = (1 4 -7 5 ) pondant <j>n. De nombreuses autres méthodes ont été proposées pour déter
m* miner les vecteurs d’essai : par exemple, le procédé de condensation statique
peut permettre de définir un ensemble de déformées destinées au procédé de
L’Eq. (14.75) n’est rien de plus que l’équivalent matriciel de l’Eq. (9.10). Ritz. Le fait d’égaler à zéro un ensemble de forces élastiques constitue une
La méthode de Rayleigh améliorée, Eqs. (9.20) ou (9.32), peut également contrainte qui rend possible l’expression de l’ensemble des déplacements cor
être présentée sous forme matricielle. Si on appelle le vecteur d’essai des respondants en fonction de tous les autres. Ce type de relation est donné par
déplacements l’Eq.( 11.45), ou, en utilisant la notation de l’Eq.( 14.69) :
v(0) = ^ Z (14-76)
= ~ k 00
alors les forces d’inertie mises en jeu pendant les vibrations libres seront, L’ensemble des composantes du vecteur déplacement peut ainsi s’exprimer en
Eq. (12.33) : fonction des degrés de liberté associés à une force non nulle, en introduisant
f, = a>2mv(0) = o?m^Z (14-77) simplement une matrice unité comme suit :
Les déplacements produits par ces forces d’inertie sont :
v(1) = ff/ = co2ïm ^Z (14-78)
Ils correspondent à une meilleure approximation du premier mode (Cf. la La deuxième matrice est visiblement équivalente aux déformées supposées
discussion de la méthode de Stodola) : si cette expression est utilisée dans la de l’Eq.( 14.80) ; le vecteur vf représente les coordonnées généralisées Z. On
méthode de Rayleigh, elle permettra une meilleure approximation que l’hypo peut utiliser autant de vecteurs d’essai qu’on le désire dans le procédé de Ritz ;
thèse initiale. En utilisant l’Eq.(14.78) dans les Eqs.(14.73) puis en égalant, on en général il est recommandé d’utiliser au moins s déformées initiales *¥ si on
obtient : veut obtenir s/2 modes et fréquences avec une approximation satisfaisante.
Les expressions des énergies cinétique et potentielle maximales du système
peuvent s’obtenir en reportant l’Eq. (14.80) dans les Eqs. (14.73), ce qui
- T^TTT <14-79> donne :
Tmax = l/2c)2Z T'¥Tm'¥Z (14-81 a)
C’est l’expression de la méthode de Rayleigh améliorée (méthode R u). En
comparant les Eqs.( 14.79) et (14.10), on voit que la fréquence obtenue par Vm. - V i Z ^ k 'F Z (14-816)
Si on égale ces expressions, on obtient la fréquence le système devient
, _ z Tf rk y z £çz) (k* — co2m*)Z = 0 (14-88)
Z TV Tm V Z m .Z ) ’ où Z représente chacun des vecteurs propres (valeurs relatives de Z) satisfaisant
à l’équation aux valeurs propres.
L’Eq.(14.82) ne constitue bien sûr pas une expression explicite de la fré On voit en comparant les Eqs.(14.88) et (12.4) que le procédé de Rayleigh-
quence de vibration : son numérateur et son dénominateur sont tous deux Ritz revient à réduire le système à N degrés de liberté représenté par les coor
fonctions des amplitudes Z des coordonnées généralisées, qui ne sont pas données géométriques v, à un système à s degrés de liberté, où s est le nombre
encore connues. On utilise pour calculer ces dernières le fait que la méthode de coordonnées généralisées Z et de déformées d’essai correspondantes. L’Eq.
de Rayleigh procure une limite supérieure de la fréquence de vibration : (14.80) est l’équation de transformation des coordonnées, et les Eqs.(l4.87)
autrement dit, toute déformée essayée conduit à une fréquence calculée définissent les matrices de masse et de rigidité généralisées (de dimensions
supérieure à la fréquence vraie. C’est ainsi que le meilleur choix de la déformée, s x s). Chaque élément de ces matrices est un coefficient de masse ou de rigi
c’est-à-dire le meilleur choix de Z, minimisera la fréquence. dité généralisée ; ainsi :
En dérivant l’expression de la fréquence par rapport à l’une quelconque des
coordonnées généralisées Zn et en égalant à zéro, on obtient kL = * mTt y n (14-89a)
m*mn = (14-89 b )
fto2 = m(a£/dZ„)— Z(dm/dZn) = Q (14-83)
dZn m2
En général les déformées d’essai ÿ n ne possèdent pas les propriétés d’ortho-
gonalité des modes vrais ; en particulier, les termes extraniiagonaux des ma
Mais, d’après l’Eq.( 14.82) k = co2m. Ainsi l’Eq .(14.83) conduit-elle à :
trices de masse et de rigidité généralisées ne sont en général pas nuls ; mais
un bon choix initial des déformées contribuera à rendre relativement faibles
§dZn
- ~ œ 2Ê
dZn = 0 (14-84) ces termes extra-diagonaux. Dans tous les cas, il sera beaucoup plus facile
d’obtenir la réponse dynamique pour le nombre réduit s de coordonnées que
Maintenant, à partir des définitions données à l’équation (14.82), pour les N équations originales.
L’Eq.(14.88) peut être résolue par n’importe quelle méthode standard
de calcul des valeurs propres, et en particulier par la résolution de l’équation
— = 2ZTVFrk'F — (Z) = 2ZTŸ Tk^„ (14-85a) caractéristique pour les systèmes n’ayant qu’un nombre restreint de coor
dZn dZn
données généralisées Z. Le vecteur des fréquences <o ainsi obtenues représente
et de la même manière une approximation des fréquences vraies des premiers modes de vibration,
la précision étant en général excellente pour les modes les plus bas(l <n <s/ 2) ;
~ = 2Zr'FTm^(, (14-85b) la précision est relativement moins bonne pour les modes les plus élevés.
Normalisons les vecteurs modaux Z n par division de leurs coordonnées par une
coordonnée de référence quelconque ; les vecteurs normalisés seront désignés
En reportant les Eqs. (14.85) dans l’Eq. (14.84), on obtient après transposition
par 4>zn> où l’indice Z indique qu’ils représentent les modes exprimés dans les
- coV /m 'F Z = 0 (14-86) coordonnées généralisées. L’ensemble complet des modes en coordonnées gé
néralisées peut être noté qui représente une matrice s x s.
Les coordonnées généralisées Z exprimées en fonction des amplitudes mo
Si on minimise successivement la fréquence par rapport à chacune des coor
données généralisées, on obtient une équation du type de l’Eq. (14.86) dales sont, par analogie avec l’Eq.(l3.2) :
pour chaque déformée ÿ n ; le système d’équations ainsi obtenu s’écrit Z = <DZY 04-90)
V r kŸZ - û)2'Fr m'FZ = 0 On peut remarquer que ces modes sont orthogonaux par rapport aux matrices
de rigidité et de masse généralisées :
En utilisant la notation
k* = (14-87a) ^zwmVzn = 0 /U û n
m # n (14-91)
m* = (14-876) 4>Zn = 0
En substituant FEq.( 14.90) dans l’Eq.( 14.80), on peut exprimer les coor quence, tandis que la répétition de l’amélioration de Ritz permet de calculer
données géométriques en fonction des coordonnées modales : simultanément l’ensemble réduit des modes et des fréquences. Cela conduit
à la méthode dite d'itération simultanée ou d’itération en sous-espace, sur
v = ¥ O zY (14-92) laquelle nous reviendrons un peu plus loin.
L’approximation des modes en coordonnées géométriques est donc fournie
par le produit des déformées d’essai et des modes en coordonnées généralisées :
O = yO z (14-93) 14.6 Notions élémentaires d'itération matricielle
Cette matrice est de dimensions N x s. En substituant les Eqs.(14.87) dans les Développement de la matrice dynamique selon ses éléments propres
Eqs.( 14.91) et en utilisant l’Eq.( 14.92) on voit que ces approximations des
Les méthodes de Stodola et de Vianello ne sont que des applications simples
déformées modales en coordonnées géométriques sont orthogonales par rap
d’une même méthode générale (itérative) pour les problèmes d’éléments
port aux matrices de masse et de rigidité rapportées aux coordonnées géomé
triques : elles peuvent donc être utilisées dans une étude dynamique standard propres. Bien qu’un traitement exhaustif de ce sujet dépasse le cadre de ce livre,
par superposition modale. nous envisagerons quelques-unes des notions élémentaires d’itération matri
Soulignons que l’amélioration déjà présentée pour la méthode de Rayleigh cielle dans le contexte de l’étude des vibrations. L’une des opérations fonda
est applicable à la méthode de Rayleigh-Ritz. Ainsi, par analogie avec l’Eq. mentales qui s’avérera utile est le développement d’une matrice en fonction
(14.79), les expressions améliorées des matrices de masse et de rigidité en de ses valeurs et vecteurs propres.
coordonnées généralisées sont données par : Dans ce but PEq.( 14.43) sera écrite sous la forme
Les vecteurs propres </>Ln sont fréquemment appelés vecteurs propres à gauche
Ÿ(1) = fm^°> (14-95)
deE et les (j>n vecteurs propres à droite.
alors on peut écrire les Eqs.( 14.94) sous la forme La propriété d’orthogonalité des vecteurs propres à gauche et à droite se dé
montre facilement en prémultipliant l’Eq.(14.97) parle vecteur propre fam :
k* = CF<1>)rm'F(0) ( 14. 96a)
m* = ('P<1))Tm'F(1) (14-966) 4>lJ*4n = ï l J t X (14-99)
Il n’est donc pas non plus nécessaire d’avoir une expression explicite de la On écrit l’Eq.( 14.98) pour le mode m et on postmultiplie par^„ :
souplesse : on doit simplement être en mesure de calculer les déplacements
correspondant à un chargement donné (qui dans ce cas est irfF*0*). 4>unT*4>n - (14-100)
Ce procédé d’amélioration de la méthode de Rayleigh-Ritz peut être consi
déré comme le premier cycle d’une résolution itérative, de la même manière que Soustraire l’Eq.(14.100) de l’Eq.(14.99) donne alors
la méthode de Rayleigh améliorée est équivalente à un seul cycle de la méthode
de Stodola. Mais cette dernière ne permet d’obtenir qu’un seul mode et sa fré 0 = (An — hatàuJQ*
qui représente la propriété d’orthogonalité condition de normalisation supplémentaire. Si par exemple l’Eq.( 14.103) est
prémultipliée par<I>r m (noter que E = m-1k), elle devient
= 0. (A» / A,) (14-101)
O rkO = O rmOA (14-108)
Si les vecteurs propres sont normalisés pour satisfaire à la condition Si les vecteurs propres à droite sont normalisés de sorte que
4 LnT4>n = 1 (ce qui ne fixe pas l’amplitude de </>Ln ou </>n séparément mais 0 Tm ^ = I (14-109)
seulement leur produit), et si les matrices carrées de tous les vecteurs propres
à droite et à gauche sont désignées par O et <DL, il est alors évident que on voit en comparant la transposée de l’Eq.( 14.102a) et les Eqs.( 14.109) et
(14.108) que
o /é = I (14-102a)
O l = mO = k $ A -1 (14-110)
La transposée des vecteurs propres à gauche est donc l’inverse des vecteurs
propres à droite
0 Lr = « r 1 (14-1026) Résolution itérative du problème d'éléments propres
L’Eq.(14.107) constitue une base permettant d’exposer la méthode générale
Le développement de E peut à présent se démontrer en écrivant l’expression d’itération matricielle dite des puissances, qui permet le calcul des valeurs
du problème d’éléments propres de l’Eq.( 14.97) pour l’ensemble complet des et vecteurs propres de la matrice dynamique E. Pour effectuer ce qu’on appelle
vecteurs et des valeurs propres : Y analyse directe, une hypothèse doit être faite sur la forme du mode le plus
élevé, c’est-à-dire de fréquence la plus élevée, qui sera désigné par Ce
EO = 4>A (14-103) vecteur d’essai peut être exprimé sur la base des modes vrais :
où À est la matrice diagonale des valeurs propres. Si on prémultiplie l’Eq. V0) = i (14-111)
(14.103) par <bLT et si on utilise l’Eq.(14.102ô), on parvient à l’expression 11=1
suivante pour les valeurs propres : [voir Eq.( 14.13)]. Le processus itératif est initié en calculant un vecteur amé
lioré v/v*1) en deux étapes. D’abord une forme améliorée est obtenue par la
O /E O = A (14-104) multiplication matricielle
f*{1) = Ev„<°>
On peut encore exprimer E en fonction des valeurs et vecteurs propres en pré-
multipliant l’Eq.( 14.104) par O , en postmultipliant le résultat p a r0 ^ r et en puis son amplitude est normalisée en divisant par le terme le plus grand
utilisant 14^.(14.1026) :
E = <DAO/ (14-105) T C» = V ü - = (14-112)
max (vN(1)) max (EvN(0))
Ce résultat peut s’exprimer comme la somme des contributions modales : De même, le résultat du cycle itératif suivant est donné par
N
E = 2 K<t>n4>LnT (14-105fl) v (2 ) = Ev*(1) = EV 0) (14-113)
N max (Ev„(1)) max (E2vw(0))
A présent le carré de la matrice E est
et après s cycles
E2 = = 0 A 2O lt (14-106) T?SV (0)
y <*> = ------- (14-114)
et par multiplication répétée, la sième puissance de E est max (E‘V 0))
l<5ml < <5m+i < 5m+2 • • • et \Sm\ < -<5m_i < - ô m. 2 ■• • Si on prémultiplie par m- 1 , le résultat sera identique à l’Eq. (14.124) car
E = m- 1 k. Mais si m et k sont toutes deux des matrices à bande étroite
(comme c’est fréquemment le cas avec les idéalisations par éléments finis), un
Il est donc clair que les deux sommations de l’Eq. (14.126) deviendront
volume de calculs probablement plus limité sera nécessaire si l’itération est
négligeables après un nombre suffisant d’itérations, et la forme de mode
calculée converge vers effectuée directement avec l’Eq. (14.130). (Mais la matrice produit E = m-1 k
sera pleine même si m et k sont deux matrices bandes.)
Vm( l)------- ------------------------- - K (14-127) L’itération reposant sur l’Eq. (14.130) est initiée en prenant un vecteur
max (ôm <f>mYm) max d’essai \ n^ et en le multipliant par la matrice de masse pour obtenir le vecteur
produit wn^ = iïlvw^ . La forme itérative de l’Eq. (14.130) devient ainsi
On voit que l’itération inverse avec décalage des valeurs propres converge vers
le mode dont la fréquence est la plus proche de la valeur du déplacement ; par Êvn(1> = mvn(0> = ww(0) (14-131)
exemple, il convergera vers le second mode dans le cas de la Fig. 14.7. Par OÙ k = k - /i m est la matrice de rigidité après décalage. Enfin, cette équation
analogie avec l’Eq. (14.121) on peut voir que la valeur propre résiduelle relative Mt résolue pour donner le vecteur modal amélioré ; par analogie avec l’Eq.
à ce mode est donnée par le terme maximum du vecteur propre calculé avant
(14.118), le résultat peut s’exprimer comme
normalisation :
ô 1 v d) = — K ^w" ■— (14-132)
m m ax(v£+1)) max (£ 1wn(0))
La véritable valeur propre est obtenue en additionnant le déplacement La résolution de l’Eq. (14.132) doit exploiter pleinement la configuration en
1 bande de k (qui aura la même largeur de bande que k dans des circonstances
max (v£+1)) (14-128) normales). Au lieu d’effectuer une inversion directe de k, la solution sera
obtenue plus efficacement avec une décomposition de Choleski : la matrice qui est équivalent à l’Eq. (14.133) écrite pour des vecteurs multiples et sans
de rigidité décalée est décomposée sous la forme décalage. Les déformées améliorées non normalisées sont obtenues en résolvant
l’Eq. ( 14.136) :
£ = LLT (14-133)
y (1) = k _1w(0) (14-137)
où L est une matrice triangulaire inférieure. La résolution donnant le vecteur
amélioré mais non décalé s’effectue alors en 2 étapes : et comme expliqué plus haut, il sera plus efficace d’utiliser la décomposition de
1 Calculer le yn^ de l’équation Lyn^ = (réduction) Choleski de k [Eq. (14.131)] plutôt que son inverse lors de la résolution.
Avant de pouvoir utiliser les déformées améliorées de l’Eq. (14.137) dans
2 Calculer le vw(1^ de l’équation LT\ n^ = y j® (substitution) une nouvelle itération, il faut les modifier de deux manières : les normaliser
Chacune de ces deux équations est facilement soluble en raison de la forme afin de préserver des ordres de grandeur raisonnables dans les calculs, et les
triangulaire de L. orthogonaliser afin que chaque vecteur converge vers un mode différent (plutôt
Comme l’itération inverse de l’Eq. (14.132) nécessite une multiplication que tous vers le mode le plus bas). Ces opérations peuvent se faire de diverses
matricielle supplémentaire à chaque itération [par rapport à l’Eq. manières; il sera commode de les effectuer toutes les deux à la fois par un
(14.118)] lors du calcul de ww = mvw, cette version de la méthode sera calcul d’éléments propres de Ritz : les matrices de rigidité et de masse en
avantageuse seulement si la matrice de rigidité k présente une bande très coordonnées généralisées et relatives à la première itération se calculent comme
étroite : dans ce cas seulement l’efficacité de la résolution compensera l’opé suit, voir Eqs. (14.87) :
ration matricielle supplémentaire.
kî = = ïp(1):rm¥ (())
14.7 Forme symétrique de la matrice dynamique qui est de la forme de l’Eq. (14.143) avec B = m ~ ^ 2km . La résolution de
ce problème symétrique d’éléments propres mène donc directement aux
Dans ce qui précède, l’équation des vibrations libres fréquences de l’équation originale (14.142) ; les vecteurs propres yn de ce
nouveau système doivent être transformés pour obtenir les modes de vibration
=• m<t>nXn (14-142)
à l’aide de l’Eq. (14.144).
a été transformée par prémultiplication par m-1 pour obtenir le problème 11 est évident que cette technique de transformation ne peut s’appliquer si
d’éléments propres [Eq. (14.97)] même un seul des éléments de masse diagonaux est nul. Il est donc nécessaire
d’éliminer ces degrés de liberté par condensation statique, Eq. (14.70), avant
E<f>n = d’effectuer la transformation vers la forme symétrique standard.
et un certain nombre de techniques de résolution ont été considérées. On peut
cependant remarquer que la matrice E = m - 1 k est asymétrique, bien que m Matrice de masse cohérente
et k soient toutes deux symétriques, et ce problème ne peut donc pas être Deux méthodes de transformation s’offrent à nous dans le cas où la matrice
résolu par les méthodes courantes les plus efficaces, qui ne s’appliquent qu’aux de masse est en bande au lieu d’être diagonale. La plus sûre des deux repose
problèmes d’éléments propres symétriques (par exemple la méthode de sur le calcul des valeurs propres vn et vecteurs propres tn de la matrice à
Householder). Pour cette raison il serait désirable de pouvoir transformer le partir de l’équation
problème d’éléments propres général de l’Eq. (14.142) en la forme symé
trique standard = twvw
By„ = y„A„ (14-143)
Les vecteurs propres de cette matrice symétrique satisfont aux conditions
La transformation de la forme générale sous la forme standard peut d’orthogonalité tm TXn = 0 (si m # ri) ; s’ils sont également normalisés de
s’effectuer par manipulation de la matrice de masse, et le type de la transfor
manière que tnT tn = 1, l’ensemble complet des vecteurs propres T est ortho 14.8 Etude des structures sans appuis
normal :
Les structures dépourvues d’appuis extérieurs ou seulement partiellement
TrT = I * Tr = T -1 appuyées posent un problème particulier car la matrice de rigidité est singu
lière et les fréquences de vibration correspondant aux mouvements de
[Cette expression correspond à l’Eq. (14.102æ) ; remarquer que les vecteurs corps rigide sont nulles. La résolution de l’équation caractéristique et d’autres
propres à gauche et à droite sont identiques dans le cas d’une matrice méthodes mathématiques formelles peuvent traiter directement un système
symétrique.] Enfin, la matrice de masse peut être exprimée en fonction de ces dynamique dont la matrice de rigidité est singulière ; mais il est évident que
vecteurs propres et de l’ensemble de valeurs propres v, par analogie avec l’Eq. la méthode de Stodola —ou toute autre méthode utilisant directement l’inverse
(14.105) : de la rigidité — ne peut être appliquée sans modification. Nous exposons à
présent trois des méthodes les plus simples permettant de tourner la difficulté.
m = TvTT (14-146) La manière la plus directe de traiter une structure sans appuis est de la
modifier en ajoutant de petits ressorts de rappel fictifs aux degrés de liberté
En vertu de l’Eq. (14.146) on voit clairement que la matrice de transfor non appuyés. Il faut d’abord déterminer un ensemble minimum de contraintes
mation est Tv1/2 ; la transformation de l’Eq. (14.142) s’effectue donc en permettant d’empêcher tout mouvement de corps rigide. Puis si on place un
exprimant ses vecteurs propres comme ressort entre la structure et le sol le long de chacun de ces degrés de liberté,
la singularité de la matrice de rigidité disparaîtra. On représente ces ressorts
<j,n = T v '1/2y„ (14-147) en ajoutant des termes aux éléments diagonaux de la matrice de rigidité qui
correspondent à ces degrés de liberté. Si les rigidités de rappel ainsi ajoutées
En reportant dans l’Eq. (14.142) et en prémultipliant par v~1/7T'r on obtient sont très faibles par rapport aux coefficients originaux de la matrice de
alors rigidité, elles auront un effet négligeable sur les modes de vibration et leurs
fréquences ; on trouvera ainsi un ensemble supplémentaire de modes de corps
(v“ 1/2TrkTv“ 1/2)y„ = ynA„ (14-148) rigide, qui aura des fréquences bien plus basses que les autres modes de
déformation. Le programme d’ordinateur peut introduire automatiquement
où l’Eq. (14.146) a servi à simplifier le second membre. L’Eq. (14.148) est de ces rigidités de rappel si le problème d’éléments propres est résolu par itération
la forme de l’Eq. (14.143) avec B = v “ 1/2Tt KTv“ 1/2; la résolution de ce inverse. Si les équations de rigidité sont résolues par décomposition de
problème symétrique d’éléments propres donne donc directement les fréquen Choleski ou de Gauss, toute singularité mène à un zéro diagonal et arrête la
ces de vibration recherchées, et les modes de vibration s’obtiennent à partir des décomposition ; mais on peut écrire le programme de manière que chaque zéro
vecteurs propres yn par l’Eq. (14.147). diagonal soit remplacé par un petit nombre qui représente le ressort ; de cette
Comme cette transformation requiert la résolution d’un problème manière les singularités se trouvent éliminées et le processus de décomposition
d’éléments propres préliminaire de l’ordre du problème propre original, il peut être mené à bien.
apparaît que l’utilisation d’une technique de calcul de vibrations fondée sur la Un effet semblable peut être obtenu.au moyen d’un décalage de valeurs
résolution du problème symétrique, Eq. (14.143), sera relativement coûteuse propres. Comme
si la matrice de masse n’est pas diagonale. Il est possible de parvenir à une [k - im]+H= ônm</>n (14-130)
transformation plus simple en effectuant une décomposition de Choleski de la
matrice de masse, à savoir il est évident que la matrice de rigidité décalée k = k —iim sera en général
m = LLr non singulière, même si k est singulière. Si la matrice de masse est diagonale,
l’introduction d’un décalage négatif provoque l’addition d’une quantité positive
où L est la matrice triangulaire inférieure - voir la décomposition de k dans aux éléments diagonaux de la matrice de rigidité : cela revient donc à lier un
l’Eq. (14.133). On peut alors effectuer la transformation comme il a été dit ressort à chaque degré de liberté. La principale différence entre cette technique
ci-dessus où (Lr )-1 prend la place de Tv-1^2 dans l’Eq. (14.147), ou de et la méthode physique suggérée en premier lieu est qu’un “ressort” est associé
m ^1/2 dans l’Eq. (14.144). Mais dans de nombreux cas réels le problème à chacun des coefficients de masse, et pas seulement à un ensemble minimum.
d’éléments propres résultant de la transformation de Choleski est très sensible, La méthode du décalage a l’avantage de ne pas modifier les modes, et de
et difficile à résoudre avec précision. Pour cette raison, la décomposition de prendre en compte l’effet des fréquences de manière exacte.
l’Eq. (14.146) est préférable dans la plupart des cas, bien qu’elle soit plus Ces deux méthodes sont bien adaptées à la résolution par ordinateur des
chère. systèmes complexes et de grande taille. Avec un ordinateur moderne les calculs
seront effectués avec un nombre de chiffres significatifs suffisant pour permet On peut enfin exprimer le vecteur complet des déplacements en fonction de
tre aux raideurs des ressorts artificiels d’être de plusieurs ordres de grandeur vr de la manière suivante :
plus faibles que les coefficients de rigidité originaux; les contraintes artificielles
n’auront alors pas d’effet sensible sur les résultats en déformation et en
vibration ; mais si les calculs doivent se faire à la main, avec un nombre plus 1^ Tm] V' (14-154)
modeste de chiffres significatifs et moins de degrés de liberté, il pourra être ou encore
préférable d’utiliser une méthode différente. Il s’agira essentiellement d’une
méthode de transformation de Ritz, où les déformées supposées sont choisies v = Srvr (14-155)
pour satisfaire aux conditions de corps rigide de l’équilibre dynamique. On où Sr est la matrice rectangulaire de transformation de l’Eq.(14.154).
partitionne l’ensemble complet des degrés de liberté v en regroupant l’ensemble On peut à présent rapporter le problème d’éléments propres directement
qui correspond au système d’appuis minimum vs ; ceux qui restent sont notés aux degrés de liberté indépendants \ r, en utilisant Sr comme une transforma
vr ; ainsi : tion de Ritz standard. Autrement dit, on calcule les masse et rigidité généra
lisées par
(14-149)
m* = SrTmSP et k? = S /k S P
On peut définir pour la structure un système d’allures de déplacements de et on résout alors le problème d’éléments propres d’ordre réduit
corps rigide. Pour une structure de l’espace non appuyée, ces allures seront
des translations et des rotations par rapport à chacun des axes perpendi
culaires ; si la structure est partiellement appuyée, certains de ces motifs kr*fr = o)2m*i>r (14-156)
disparaîtront. L’ensemble des motifs de corps rigide relatifs à une structure pour obtenir les modes vr et leurs fréquences. Les degrés de liberté vs peuvent
donnée seront désignés par^s, où le nombre de colonnes correspond au nombre alors se calculer avec l’Eq.(14.153).
d’éléments de vr Remarquons enfin à propos de cette méthode que les contraintes d’équilibre
La relation entre vs et les degrés de liberté restants est donnée par la de l’Eq.(14.151) peuvent être interprétées comme une condition d’orthogona-
condition suivant laquelle les forces d’inertie agissant lors des vibrations libres lité entre les modes de déformation en vibration et les modes de déplacement
sont en équilibre dynamique. Ces forces d’inertie peuvent s’exprimer par rigide 4>s. On peut avec la même optique considérer la matrice de transformation
Sr de l’Eq.(14.155) comme une matrice de balayage qui élimine les compo
/ / = co2mv
santes rigides des déplacements vr. En fait, l’expression de l’Eq.(14.154) peut
mener à la déduction d’une matrice de balayage permettant la détermination
En partitionnant la matrice de masse pour qu’elle corresponde à l’Eq. (14.149), des modes d’ordre supérieur d’une structure stable complètement appuyée. A
on obtient ces fins 4>s représentera les m déformées de vibration qui ont déjà été calculées
pour les modes d’ordre inférieur, et v, représentera les m premiers éléments du
f, = (o2[ms mr] | y | (14-150) vecteur complet des déplacements, v. Pour une résolution à la main, ce type
de matrice de balayage peut être préférable à celui qui provient de l’Eq.( 14.42),
Si ces forces d’inertie sont en équilibre, elles n’effectueront aucun travail lors car l’ordre des matrices se trouve réduit du nombre de composantes modales
d’un déplacement de corps rigide; en considérant tous les mouvements de balayées. Mais l’inversion manuelle de devient rapidement inextricable
corps rigide, on obtient : si plus de quatre ou cinq modes sont à calculer.
De manière générale une réduction de l’ordre du problème sous la forme
W t, = mr] | y ] = 0 (14-151) de l’Eq. (14.154) ne vaudra la peine que si le nombre total de degrés de liberté
est faible (de sorte que la réduction soit sensible). Dans l’étude de grands
systèmes la réduction du nombre d’équations a peu d’impact, et le système
que l’on peut écrire comme transformé [Eq. (14.156)] requiert en fait souvent plus de calculs car les
+ .Tm jr. + <t>sTmr\ r = 0 (14-152) propriétés de bande de k et de m sont perdues dans la transformation. Pour
cette raison, on préfère en général les deux premières méthodes dont il a été
La résolution de cette équation donne les déplacements d’appuis suivants : question ici lorsqu’il s’agit d’écrire un programme d’ordinateur de grande
capacité.
v. = - t t / m j - » rv. (14-153)
Problèmes 14.12 Le portique à quatre étages de la Fig. P14.2 a la même masse concentrée
m dans chaque poutre rigide, et la même rigidité d’étage à étage k dans
14.1 Calculer la forme et la fréquence du mode fondamental de vibration les colonnes de chaque étage. En utilisant les fonctions de déformée
relatif au bâtiment du Prob.93 par utilisation de la méthode de Stodola linéaire et quadratique données i//,* comme coordonnées généralisées,
(itération matricielle). La matrice de souplesse peut être obtenue à partir déterminer la forme et la fréquence des deux premiers modes de vibra
de la rigidité d’effort tranchant relative à chaque étage, soit par inversion tion par la méthode de Rayleigh-Ritz, Eq.( 14.88).
de la matrice de rigidité, soit par application d’une charge unité successi
vement à chaque étage, puis calcul des déplacements résultants à chaque
étage.
14.2 Calculer la forme et la fréquence du mode le plus élevé relatif au bâti
ment du Prob. 14.1, par itération matricielle.
14.3 Reprendre le Prob. 14.1 avec les caractéristiques du Prob. 9.4. 1.00 1.00
14.4 Reprendre le Prob. 14.2 avec les caractéristiques du Prob. 9.5. 0.75 0.56
14.5 Calculer la forme et la fréquence du second mode relatif au bâtiment du 0.50 0.25
Prob. 13.4, par itération matricielle. Pour former la matrice de balayage 0.25 0.06
du premier mode SÏ9 utiliser la forme donnée du premier mode^x et
l’Eq .(14.154).
14.6 Reprendre le Prob. 14.5 en utilisant l’expression de la matrice de balayage
777ÿy77777777777777777/ Fig. P14.2 Bâtiment élevé.
de l’Eq.(14.29).
14.7 Reprendre le Prob. 14.5en utilisant l’itération inverse avec décalages, en
suivant l’Eq.(14.125) et la discussion qui la suit. On pourra utiliser un 14.13 Reprendre le Prob. 14.12 en utilisant les expressions “améliorées” de
décalage ju = 98 % (cj2)2; pourco2 se reporter au Prob. 13.4. l’Eq.( 14.96) pour définir les caractéristiques de masse et de rigidité en
14.8 La Fig. P14.1 représente une poutre avec trois masses concentrées, ainsi coordonnées généralisées.
que ses matrices de souplesse et de rigidité. Par itération matricielle
(méthode de Vianello), déterminer la force axiale Ncr qui provoquera
le flambage de cette poutre. Utiliser l’approximation linéaire, Eq.( 11.36),
pour exprimer la rigidité géométrique de la poutre.
=^=
“8 7 —8~ “ 92 -8 8 (~
243 E l
f= 7 8 —10 ; k = -8 8 128 24
486 E l 84 L 3
-8 -1 0 24 -6 24 15
15.1 Introduction
Dans ce qui précède on a supposé que les structures étaient linéaires, c’est-à-
dire que leurs forces dynamiques résistantes étaient liées aux vecteurs d’accélé
ration, de vitesse ou de déplacement par des coefficients d’influence linéaires.
Il a ainsi été possible de calculer des allures et des fréquences de modes de vi
bration, et de rapporter la réponse à des coordonnées modales. Cette méthode
a le très grand avantage de donner souvent une estimation satisfaisante de la
réponse dynamique avec seulement quelques modes de vibration, même pour
des systèmes ayant des centaines de degrés de liberté, et de réduire ainsi le
volume des calculs de manière sensible.
Cependant, ainsi que nous l’avons signalé à propos des systèmes à un degré
de liberté, il existe de nombreux cas où les caractéristiques physiques ne
peuvent pas être assimilées à des constantes lors de la réponse dynamique. Les
coefficients d’influence de rigidité peuvent subir l’effet de la plastification des
matériaux, ou de modifications sensibles des forces axiales dans les éléments de
la structure (provoquant une évolution des coefficients de rigidité géomé
trique). Il est encore possible que les coefficients, soit de masse, soit d’amor
tissement, subissent une évolution lors de la réponse dynamique. Toute évo
lution de ce type modifiera les caractéristiques des vibrations du système (et
en fait la notion même de vibrations libres n’est plus applicable à un système
non linéaire), et le découplage des équations du mouvement à l’aide des coor
données principales n’est pas possible.
La seule méthode applicable de manière générale à l’étude des systèmes
non linéaires quelconques est l’intégration numérique pas à pas des équations
couplées du mouvement. Ce procédé peut en effet être adapté au cas de sys
tèmes à plusieurs degrés de liberté (voir l’étude des systèmes non linéaires à
un degré de liberté décrite au Chapitre 8). L’historique de la réponse est divisé
en courts incréments de temps égaux entre eux, et la réponse dans chaque
incrément est calculée pour un système linéaire ayant les caractéristiques du
début de l’intervalle. A la fin de l’intervalle les caractéristiques sont modifiées
conformément à l’état de déformation et de contrainte à cet instant ; l’étude
pales, malgré le fait que les équations deviendront couplées dès qu’une non-
non linéaire est donc effectuée par une suite d’études de systèmes linéaires linéarité sensible apparaîtra dans la réponse. Ce traitement d’un système avec
successifs. couplage par rigidité des équations en coordonnées principales est équivalent
Comme nous l’avons dit au Chapitre 8, la méthode d’intégration pas à pas à la méthode suggérée plus tôt à propos de l’étude des systèmes dont la ma
s’applique également aux structures linéaires, auquel cas les calculs sont gran trice d’amortissement est telle qu’elle introduit un couplage en coordonnées
dement simplifiés parce qu’il n’est pas nécessaire de modifier les caractéris
principales.
tiques de la structure à chaque fois. Dans certains cas il peut être avantageux
d’utiliser cette intégration directe plutôt que la superposition des modes, car
elle ne requiert pas le calcul des allures et des fréquences des modes de vibra 15.2 Equations incrémentales de l'équilibre
tion. En général, l’intégration directe pas à pas tend à être des plus utiles dans
le calcul de la réponse des structures complexes à des charges impulsives L’équation exprimant l’équilibre des incréments de force qui se produisent
de courte durée (qui tendent à exciter de nombreux modes de vibration), à lors d’un incrément de temps At peut être obtenue sous la forme d’un équi
condition que l’histoire de la réponse recherchée soit de durée relativement valent matriciel de l’équation incrémentale du mouvement d’un système à un
courte. degré de liberté, Eq.(8.2). Si on effectue la différence entre les équations
Il existe une difficulté potentielle dans l’intégration pas à pas de la réponse d’équilibre définies pour les instants t et t + At on trouve l’équation incré
des systèmes à plusieurs degrés de liberté : la matrice d’amortissement c doit mentale de l’équilibre :
être définie explicitement, et non en fonction de facteurs d’amortissement
modaux. Il est très difficile de déterminer tous les coefficients d’influence Af,(f) + AfD(f) + Afs(0 = Ap(/) (15-1)
d’amortissement. En général, le procédé de calcul le plus efficace consiste à
estimer les valeurs des facteurs d’amortissement modaux des modes jugés
Par analogie avec l’Eq.(8.3), les incréments de force peuvent s’exprimer comme
importants, et à calculer ensuite une matrice d’amortissement orthogonale
de la manière indiquée au Chapitre 13. Af,(f) = f ,(f + A/) - f,(0 = m Av(f)
Cependant on peut considérer que le fait que la matrice d’amortissement soit
définie explicitement et non par des rapports d’amortissement modaux accroît AfD(f) = fD(t + Af) - ffl(f) = c(f) Av(?)
la généralité de la méthode pas à pas par rapport à la superposition des modes. Afs(f) = fs(f + Af) - fs(f) = k(f) Av(f)
Il n’est pas nécessaire de découpler les réponses modales; la matrice d’amortis
sement ne doit donc pas nécessairement satisfaire aux conditions d’orthogona- Ap(0 = p (f + Af) - p(f)
lité modale. On peut utiliser n’importe quel ensemble de coefficients d’amortis où on a supposé que la masse m est constante dans le temps.
sement dans les calculs, et ils peuvent représenter des amortissements Les éléments des matrices incrémentales d’amortissement et de rigidité
entièrement différents dans différentes parties de la structure. Dans l’étude de c(f) et k(f) sont des coefficients d’influence c/;-(f) et k ^ t) définis pour un
la réponse sismique d’un bâtiment par exemple, il peut être désirable d’utiliser certain incrément de temps ; des représentations de ces coefficients appa
pour les fondations des coefficients représentant un facteur d’amortissement raissent en Fig. 15.1. Comme dans le cas des coefficients relatifs à un seul degré
élevé, tout en choisissant pour la superstructure des coefficients représentant
un facteur d’amortissement bien plus bas.
Enfin, on peut remarquer que la transformation en coordonnées principales
peut être utile même à l’étude de systèmes non linéaires. Les modes de vibra
tions libres sans amortissement serviront à découpler les équations du mouve
ment seulement dans la mesure où la matrice de rigidité reste inchangée par
rapport à l’état pour lequel l’étude des vibrations a été faite. Dès que la rigidité
change, pour cause de plastification par exemple, la transformation des
coordonnées principales introduira des termes extra-diagonaux dans la matrice
de rigidité généralisée, qui provoqueront un couplage des équations modales de
réponse. Cependant, si les mécanismes non linéaires de déformation de la struc
ture ne provoquent pas de modifications majeures dans ses motifs de déplace
ment, on pourra toujours exprimer la réponse dynamique de manière efficace
en fonction des modes non amortis originaux. Ainsi, il vaudra souvent la peine
de calculer la réponse d’une structure complète par intégration directe pas à F»9. 15.1 Définition des coefficients d'influence non linéaires : (a) amortissement
visqueux non linéaire c;y ; ib) rigidité non linéaire £;y.
pas d’un ensemble limité d’équations de mouvement en coordonnées princi
de liberté, il est commode d’utiliser la tangente initiale plutôt que la sécante L’Eq.(15.5) a la forme d’une équation statique^tandard de rigidité écrite
pour mesure de l’amortissement ou de la rigidité, afin d’éviter d’itérer à chaque pour le vecteur déplacement incrémental Av(f) où k(f) et Ap(f) peuvent être
étape de la résolution. Les coefficients d’influence sont donc donnés par interprétés comme la matrice de rigidité dynamique effective et comme l’incré
ment de charge effective. Le calcul s’effectue en calculant k(f) à partir des
caractéristiques de masse, d’amortissement et de rigidité définies pour les condi
w -(t). < i5 - 3 )
tions existant au début de l’incrément de temps, et en calculant A"p(f) à partir
des vecteurs de vitesse et d’accélération au début de l’incrément, ainsi que de
Si on reporte les Eqs. (15.2) dans l’Eq. (15.1), l’équation incrémentale du l'incrément de charge spécifié pendant le pas. L’incrément de déplacement
mouvement devient
Ay(t) est alors calculé en résolvant l’Eq.(15.5) par n’importe quelle méthode
mAv(f) + c(/) Av(r) + k(f) Av(f) = Ap(f) (15-4) standard de résolution d’équations statiques. La décomposition de Gauss ou
de Choleski est fréquemment utilisée dans ce but dans les programmes d’ordi
Les expressions des forces incrémentales, premier membre de l’Eq. (15.4), nateurs ; il faut noter que les valeurs évolutives de k(f) et c(f) rendent indis
ne sont que des approximations en raison de l’utilisation des valeurs tangentes pensable une décomposition pour chaque incrément de temps, ce qui nécessite
initiales pour c(f) et k(f). Mais on pourra éviter l’accumulation d’erreurs qui un volume de calculs sensible dans le cas de grands systèmes d’équations. De
risque d’en découler si on calcule l’accélération relative au début de chaque nombreuses techniques existent qui permettent de simplifier cette partie des
incrément de temps sur la base de l’équilibre total des forces à cet instant, calculs, mais de telles considérations sont au-delà du propos de notre exposé.
comme dans le cas d’un système à un degré de liberté. Une fois l’incrément de déplacement Av(f) déterminé, l’incrément de vitesse
se calcule à partir d’une expression analogue à l’Eq.(8.7&) :
, sr„, dv - dv
+ — ÜQn ~ t — ~z àq2 - (16-4)
VQn VQl UQl2
fîV \
— --— ôqN + Qi ôqt -f Q2 ôq2 -f • • • -f QN SqN J dt = 0
)
Les coordonnées x l9 y t , x 2 et y 2 ne sont pas indépendantes et ne peuvent
donc pas être considérées comme des coordonnées généralisées. En intégrant par parties les termes de l’Eq. (16.4) qui dépendent de la vitesse :
Supposons à présent que l’on choisisse les angles Qx et 02 pour définir les
positions des masses ml et m2. Il est clair que l’une quelconque de ces coor
données peut être modifiée tout en maintenant l’autre constante; on voit
donc qu’elles sont complètement indépendantes et constituent donc un
système possible de coordonnées généralisées. Le premier terme du second membre est nul pour toutes les coordonnées
puisque àqi(t1) = àqi(t2) = 0 est la condition de base sur les variations. En
reportant l’Eq. (16.5) dans l’Eq. (16.4) :
16.2 Equations de Lagrange
En comparant l’Eq. (c) et l’Eq. (16.3c) il est clair que F * . E16.2 Assemblage de barres rigides à deux degrés de liberté, avec ressorts et des
amortisseurs angulaires.
EXEMPLE E l6.3 Trois barres rigides uniformes de longueur L et de L’énergie potentielle des ressorts et de la force axiale N est donc
masse m sont articulées aux points 1 et 2, Fig. E l6.2, et sont portées
par un roulement au point 3 et une rotule au point 0. Des ressorts F - [ i (4*. + « - f ] „« + [ i <*, + - £ ]
élastiques et des amortisseurs visqueux de rotation sont liés aux barres
qui concourent aux points 1 et 2 ; les caractéristiques de ces éléments
sont définies par les constantes k x, cv k2 et c2. Une charge axiale ♦ + (.)
constante N agit au point 3. Si ce système est excité par le chargement
latéral p x(t) et par petit mouvement vertical t>0( 0 au droit de l’appui
de l’extrémité 0, les équations qui régissent les petits déplacements Le travail virtuel des forces non conservatives est
peuvent se déduire directement des équations de Lagrange comme suit. SW„C = '/iPiiOiàqi + Ôq2) - cl61 s e i - c2ô2 ôd2
L’énergie cinétique des trois barres est
T = — (3£(>2 + 2^i2 + 2q 22 + 4v0ç[i 4- 2v0q2 + qi4i) (a) ou encore
6
Le mouvement de l’extrémité 3 vers la gauche, dû au déplacement àWHC = [ f " (24i ~ 4 i) + g (24* - 4i)J SQx
vertical du nœud, est
+ [^ 2 + Û ~ ^ ~ ï ? ^ 2 ~ Ô q2
d’où les forces généralisées L’équation (/) donne deux valeurs pour Ncr, qui correspondent au
premier et au second des modes de flambage. Les géométries des deux
Q i - j - ^ Q 4 i - 4 i ) + % (2 4 a - 4 ù modes se déterminent en substituant ces deux charges critiques
(g) séparément dans l’une ou l’autre des Eqs. (fc) et en résolvant pour obtenir
l’une des coordonnées en fonction de l’autre.
Q z = 1 2 + l (2 < h ~ 4 l ) ~ 7 ? ( 2 * 2 ~ 4 l )
La substitution des Eqs. (a), (e) et (g) dans les Eqs. (16.7) donne les deux 16.3 Obtention des équations générales du mouvement
équations suivantes, qui permettent de calculer la réponse dynamique :
Les trois exemples qui précèdent montrent avec évidence que les énergies
Cinétique et potentielle des systèmes linéaires courants soumis à des oscillations
de faibles amplitudes peuvent s’exprimer sous forme quadratique :
N N
+ (4fcx + k2) - qt (h)
t
. r 1 /i , ai \ 2N l p< m ..
+ [ j j f e + 4 W - T J , ! - ^ - T „0 K I ) +! i - a ....N <16-10)
Si on reporte les Eqs. (16.8) et (16.9) dans les Eqs. (16.10), les équations
En annulant les accélérations et les vitesses et en éliminant les sources de Lagrange deviennent, sous forme matricielle :
d’excitation p x(f) et v0(t), les Eqs. (h) et (i) se réduisent aux conditions
mq + kq = Q (16-11)
d’équilibre statique
qui sont analogues aux équations en^ coordonnées discrètes formulées plus
[ £ (4 K + k2) - y ] «1 + ( - 4 - 4fc2) + | J q2 = 0 tôt par le travail virtuel. Il faut cependant se rappeler que toutes les forces
0‘) non conservatives, y compris les forces d'amortissement, sont ici contenues
dans les fonctions excitatrices généralisées Qv Q2, . . . , QN.
[ è (_4fei " Aki) + f] qi +[ h (ki + 4kz) ~ t] qi =0 Considérons à présent le problème de la discrétisation, c’est-à-dire de
l’approximation des systèmes à nombre infini de degrés de liberté par un
Une solution non triviale des Eqs. (j) n’est possible que si la structure nombre fini de coordonnées. Par exemple, les flèches latérales v(x,t) d’un
flambe sous l’action de la force axiale N ; ceci se produit lorsque le élément de flexion peuvent être approchées par
déterminant de la matrice des coefficients est nul, c’est-à-dire lorsque
v(x,l) = q J M J x ) + q2(tW 2(x) + • • • + qN(t)4>N(x) (16-12)
N
j-2 (4k, + k2) - 2N 12 ( - 4 ^ 4/c2) + où les qi (/ = 1, 2, . . ., N) sont des coordonnées généralisées et les
= 0 \jjt(i = 1, 2, . . ., N) sont des fonctions de déformée adimensionnelles
1 N 1 2N (*)
supposées, qui satisfont aux conditions de frontière géométriques relatives à
_ ( _ 4kl - 4k2) + | ^ ± ( k 1 + 4k2) - ± 2
cet élément.
Si m(x) est la masse linéique de l’élément, l’énergie cinétique où on néglige
Le développement du déterminant et la résolution donnent les effets de l’inertie de rotation peut s’exprimer comme
3 1
- fe2> ± (13fc!2 - 1 1 8 ^ + 13fc22) (/) m(x)v(x,t)2 dx (16-13)
12 Ü
La substitution de l’Eq. (16.12) dans l’Eq. (16.13) donne l’Eq. (16.8) : Si les forces non conservatives extérieures sont supposées limitées à un charge
N N ment transversal réparti p(x, t), le travail virtuel fourni par ces forces est égal à
ou
T=\ 2 2 miMj
^ j=
j =i1 i=
i=i1 •SW^.ext = J p(x,t) ôv(x,t) dx (16-20)
™u = j* m(x)4'i(x)'l'j(x) dx (16-14) En reportant l’Eq. (16.12) dans les Eqs (16.19) et (16.20) et en additionnant
on obtient
L’énergie de déformation en flexion est donnée par N / 1 N \
àW nc ttotal = .2^ (16-21)
EI(x)[v"(x,t)Y dx (16-15) où
7*P
En reportant l’Eq. (16.12) dans l’Eq. (16.15) on obtient p(x,t)*l/i(x) dx (16-22)
j N N
v = - 2 2 kijqiqj (i6-9)
avec
i i=i
■J
= csI(x)M(xW'j(x)dx (16-23)
v(x, t)
Sfm = ^ S 9i + ^ S g 2 + -.. + ^LÔgc = 0
dg i og 2 ogc p(x,t)=pÇ(t)
Si chaque S/j (i = 1 , 2 , . . . , wz) est à présent multiplié par une fonction
inconnue du temps X/(0 et que le produit est intégré de t x à t 2 [en supposant
que les Eqs.(16.3) restent valables si on les exprime avec les coordonnées gx,
N
?2 »• • • >ffcl» a*ors en aj°utant chacune des intégrales ci-dessus à l’équation va m, E l
riationnelle de Hamilton, Eq.(16.2), on obtient l’équation suivante : WÆ
m W/
-L-
n v r - ^ v - - - + ô - Fig. E16.4 Illustration
J.. l é i L dt \ d3i) d9i d9i ' (16-29) de l'utilisation des mul
tiplicateurs de Lagrange.
+ ^ f ± + a Æ + ••• +
8gi 8gt
Xmfï]ôg\dt
8g J J
=0
Comme les variations Sg,. (i = 1, 2, . . . , c) sont toutes arbitraires, chaque tivement basses, on supposera que les déplacements de la poutre peuvent
terme entre crochets de l’Eq .(16.29) est nécessairement nul : s’exprimer comme
L - d— + d— - 0
dt\8gj 8gt ôgt ' (16-30) V(x,t) = 0 j(O sin ^ + g2(t) sin ^ (a)
+ X1 f . + X2 d^ + --- + ^ ^ = 0 i — 1 , 2 ........c
dgt dgt ogm L’expression dans les coordonnées et g2 des énergies cinétique et
potentielle et du travail virtuel effectué par le chargement extérieur
Cette équation est une forme modifiée des équations de Lagrange, qui per mène à
mettra l’utilisation des coordonnées gx, g2,. . . , gc . Cette obtention des
Eqs.( 16.30) peut sembler triviale au premier abord en raison de ces intégrales
nulles qui ont été ajoutées à l’équation de Hamilton; mais si chaque (i = 1,
2,. . . , m) est égal à zéro, les termes donnés au second membre des Eqs.( 16.28)
ne sont en revanche pas nuls. Les fonctions de temps \ ( i = 1 , 2 , . . . , m) sont
appelées multiplicateurs de Lagrange.
Si on définit un terme d’énergie potentielle réduite par
V = V(gu g2i . . . , gc) — (Alt/i -h A2/ 2 4* • • • 4- Xmf m) (16-31)
les Eqs.( 16.30) peuvent s’écrire
d ( dT\ ÔT ^ ÔV n ._ « ~
—(— — + — = Qi i — 1, 2 , . . . , c (16-32)
dt y ô g j dgt dgt
où interviennent les fonctions inconnues du temps gx,g2, .. . , gc, Ai, X2, . . . ,
\ m. Comme nous avons c + m fonctions inconnues du temps, c + m équations
sont nécessaires pour leur résolution. Ces équations comprennent les c équa
tions de Lagrange modifiées [Eqs.( 16.32)] et les m équations de contraintes
[Eqs.( 16.27)].
En effectuant les intégrales des Eqs.(£) à (d) : 16.2 En appliquant les équations de Lagrange et en prévoyant de grands dé
placements, déterminer les équations du mouvement du système repré
T - ^ i ê S + â t 2) (e) senté en Fig. PI6.1. Quelles sont les équations linéarisées du mouvement
4 pour des oscillations de faible amplitude ?
V = I4If
TT + 16g^ ~ ~7T
4L <9 * + 4 9 ^
Ci = 0 ,2 = 0 (h)
n
A l’extrémité encastrée la solution doit satisfaire à la condition de
contrainte
f l ( f f l > 0 2 ) = ffl + 2 ff2 = 0 ( j) 16.3 Reprendre l’énoncé du Prob. 16.1 pour le système du Prob. 2.2.
La substitution des Eqs.(/) et (t) dans les Eqs.(16.31) mène ainsi au 16.4 Reprendre l’énoncé du Prob. 16.1 pour le système du Prob. 2.3.
16.5 Déterminer les équations du mouvement de la poutre prismatique en
potentiel réduit
console représentée en Fig. PI6.2 si la déformée est approchée par
Problèmes
17.1 Introduction
(a)
ristiques physiques le long des axes mais pour les résolutions subséquentes de (+
ces équations nous supposerons que les caractéristiques sont constantes. En
V . -'-"dx
dX
raison de la limitation sévère des cas considérés, le principal but de cet exposé
n ’est que de donner un aperçu des notions générales de la formulation par
équations aux dérivées partielles, et non de donner un outil destiné à d’impor
ci h
V + d^ d x ( b)
- dx
tantes applications pratiques.
Fig. 17.1 Poutre soumise à un chargement dynamique : (a) caractéristiques de la poutre
et coordonnées ; (b) efforts agissant sur un tronçon élémentaire.
17.2 Flexion des poutres : cas élémentaire
quç l’on reconnaît comme la relation standard entre l’effort tranchant et le
Le premier cas à considérer est celui de la poutre rectiligne de longueur L chargement transversal, où apparaît à présent la force d ’inertie de la poutre en
à section variable de la Fig. 17.la. Les caractéristiques physiques principales accélération.
de cette poutre sont supposées être la raideur de flexion EI(x) et la masse La seconde relation d’équilibre s’obtient en sommant les moments comme
linéique m(x) qui peuvent varier toutes deux de manière arbitraire en fonction suit :
de la position x sur l’axe. Le chargement transversal p ( x , t ) varie arbitrai + V dx - \ J t + ^ dx\ = 0 (17-4)
rement avec la position et le temps, et la réponse en déplacement transversal
v(x,t) est une fonction de ces mêmes variables. Les conditions d’appui aux
extrémités sont arbitraires ; elles sont représentées ici comme des appuis où on a vu que la force latérale répartie ne contribue au moment qu’au second
simples à fins d’illustration. ordre. Tout cela se simplifie pour donner directement la relation statique
L’équation du mouvement de ce système simple est facilement déterminée standard entre effort tranchant et moment
si on considère l’équilibre des forces qui agissent sur le segment élémentaire
représenté à la Fig. 17.1Z>. La sommation de toutes les forces verticales mène M = v (17-5)
à la première relation d’équilibre dynamique dx
Aucune force d’inertie ne contribue ici à l’équilibre des moments. En dérivant
V + pdx - + - ^ d* j —f d x = 0 (17-1) par rapport à x et en reportant dans l’Eq. (17.3) on obtient (après quelques
manipulations) :
d2J t Ô2V (M
où f t dx représente l’effort d’inertie réparti transversal et est donné par le _ + (17-6)
produit de la masse élémentaire et de l’accélération locale :
**2 Enfin, l’utilisation de l’éq u a tio n .^ =EId 2v/bx 2 (relation entre moment et
fi dx = m dx (17-2) courbure, élémentaire en théorie des poutres) mène à l’équation aux dérivées
ôt partielles de ce mouvement de flexion :
L’Eq. (17.7) - o u (17.10) - est applicable à la grande majorité des cas. Mais
ces équations négligent deux phénomènes qui peuvent avoir une influence
appréciable sur la réponse dynamique si le rapport d ’élancement de la poutre
est relativement faible : il s’agit des déformations dues aux efforts tranchants et
de la résistance inertielle à l’accélération en rotation des sections droites de la
poutre. Les composantes de la flèche relatives à chacun de ces effets appa
raissent en Fig. 173 b . L’inertie de rotation provient de la rotation de la section
(a)
droite a à partir de sa position originale. S’il n ’y avait pas de déformation
d ’effort tranchant, les sections droites resteraient normales à la déformée et
a serait égal à la pente de la déformée. Mais si on tient compte de ces déforma
tions, la déformation de la poutre est bien plus compliquée. En supposant en
première approximation que la section droite reste plane, la déformation
d ’effort tranchant se représente par un terme j3 qui réduit la pente de la défor
mée, comme le montre le schéma.
Nous considérons à présent l’équilibre des forces agissant sur l’élément de
poutre, Fig. 17.3c (les forces axiales sont négligées pour raison de simplicité) ;
on notera que l’équilibre vertical n ’est pas affecté par l’inertie de rotation et se
trouve toujours représenté par l’Eq. (17.3). Mais l’inertie de rotation par unité
de longueur rnf contribue directement à la relation d’équilibre des moments
comme suit :
J i + *0 dx H- mj dx Jï + — dx\ = 0 (17-11)
dx J
L’inertie de rotation est donnée par le produit du moment d’inertie massique
( b) de la section et de l’accélération angulaire
Fig. 17.2 Poutre soumise à un effort axial statique : (a) déformée due au chargement ;
(b) efforts agissant sur un tronçon élémentaire.
où p est la masse volumique (p = m/A) et I est le mcment d’inertie de la
section; ainsi : _ -2
__ / cra 25 «
m, = m ------ - = mr — - (17-12)
1 A dt d t2 K '
où r 2 = I/A est le rayon de giration de la section. En reportant dans
l’Eq. (17.11) et en simplifiant :
ÔM ^ . 2 d2<x
— = V + m r2 — (17-13)
dx d t2
Dans le but d’exprimer les équations d’équilibre (17.3) et (17.13) en
fonction des déplacements de la poutre, nous utiliserons à présent les
équations de la théorie élémentaire des poutres entre effort tranchant et défor
mation, et entre moment et courbure. L’effort tranchant agissant sur la section
droite est lié à la rotation de la déformée 0 comme suit :
*0 = k'AGp
où k9A représente l’aire réduite de cisaillement de la seclion. (Rappelons que
k' = 5/6 dans le cas d’une section rectangulaire.) En dérivant et en reportant
dans la relation de l’équilibre vertical (17.3), on obtient
j - {k'AGp) = p - m p 2 (17-3a)
dx d tz
l ( E , l ï ) g <17-13. ,
Ot+h*dx
dx
On peut à présent utiliser la relation cinématique entre les divers angles de
rotation, qui est donnée par
f, j r Sv
t - * ' ! *
(voir Fig. \1 3 b ) dans les deux équations de l’équilibre pour obtenir
d_
(C )
dx
Fig. 1 7 3 Effets de l'effort tranchant et de l'inertie de rotation : (a) flèche dynamique ;
(b, déformations d'un tronçon élémentaire ; (c) efforts agissant sur un tronçon
élémentaire.
v(x, t)
Enfin, l’angle de rotation a peut être calculé à partir de la première de ces
équations d’équilibre et reporté dans la seconde, laissant le déplacement
transversal v pour seule variable. Dans le but de simplifier les expressions qui
en résultent, nous supposerons maintenant que les caractéristiques physiques
de la poutre ne varient pas sur sa longueur. Dans ce cas, la résolution de
l’Eq. (17.14a) mène à t
= ^ + (17-15)
dx dx k'AG \ et )
@2 (/ —d 2v \ mïïïi.2
r 2 pdi (/ _ d^2,.
2v \ _ ,n
( p - m —- I -------------- - (p - m — ) = 0 (17-16)
k'AG dx V dt2) k’AG dt \ d t 2) °D
Cette équation indique les termes qui correspondent à la formulation élémen Fig. 17 j4 Amortissements visqueux d'une poutre.
taire d’une part et aux effets de déformation d’effort tranchant et d’inertie
de rotation d’autre part. (hypothèse de Navier), on montre aisément qu’il en découle le moment d’amor
tissement suivant :
17.5 Flexion des poutres : amortissement visqueux
d3v (17-18)
2>(x) y dA = csI(x)
Dans les formulations précédentes on n ’a prêté aucune considération aux ■ J** dx 2 dt
mécanismes qui absorbent de l’énergie lors de la réponse dynamique. Deux
types d’amortissement visqueux (fonction de la vitesse) peuvent être incorporés
Incluons alors ce moment dans l’équation d’équilibre (17.5) et reportons dans
sans difficulté dans la formulation. Ces types, que montre la Fig. 17.4,
l’Eq. (17.17) ; cela mène à l’équation différentielle du mouvement amorti
comprennent une résistance visqueuse au déplacement transversal de la poutre
et une résistance visqueuse à la déformation du matériau constitutif de la
poutre. Si on représente la résistance à la vitesse transversale par c(x), la force i l f £ ; £ ï + c, , 4 ! L ' \ + m ^ + 4 - P (17-19)
d’amortissement correspondante est f D(x) = c(x) dv/dt, et ce terme contri dx2 V dx 2 dx 2 d t) dt2 dt
buera à l’équation d’équilibre transversal [Eq. (17.3)] avec le résultat suivant :
dv d2v
v v dv
vv
— = ^p - m —-
— — - cc — (17-17) 17.6 Flexion des poutres : excitations d'appuis généralisées
dx dt1 dt
L’Eq. (17.19) représente le mouvement d’un segment de poutre quelconque
De même, si on représente la résistance à la vitesse de déformation par cs,
dont les caractéristiques de masse, de rigidité et d’amortissement varient de
la contrainte d’amortissement est oD = cs defdt\ où e est l’allongement local.
manière arbitraire sur sa longueur, et qui est soumis à un chargement extérieur
Si on suppose que les déformations varient linéairement sur la section
p ( x ,t ) dont les variations selon la position et le temps sont arbitraires. Une
autre forme d ’excitation est d’une grande importance dans la pratique: il
s’agit d ’un historique de déplacements imposé au niveau des appuis. Prenons-en
pour exemple l’effet d’un séisme sur une structure appuyée sur le sol ; de
nombreux autres exemples existent, en particulier parmi les structures qui
subissent des vibrations mécaniques.
Il existe une méthode commode et d’application générale pour tenir compte
de l’excitation des appuis dans une structure à caractéristiques réparties du
type poutre : il s’agit de l’équivalent en milieu continu de la formulation qui
sera présentée dans le chapitre sur la détermination de la réponse aux séismes,
pour les systèmes à coordonnées discrètes (§ 27.4). Pour des raisons de
commodité, nous présentons ici le cas d’un milieu continu unidimensionnel. Fifl. 17.5 Déplacement pseudo-statique dû aux mouvements dss frontières de la poutre.
L’étape fondamentale de la formulation est l’expression du déplacement total
de la poutre v l comme la somme du déplacement qui serait provoqué par un indices appropriés pour chaque mouvement d’appui, la lèche pseudo-statique
mouvement d’appui appliqué de manière statique (le déplacement pseudo peut s’écrire
statique vs) plus le déplacement supplémentaire dû aux effets dynamiques
(inertie et amortissement visqueux) ; ainsi if(x,t) = (Pi(x) <5,(0 + (p2(x) ô 2(t) + <p3(x) S3 f) + <pA{x) <54(0
Les diverses forces du premier membre de l’Eq. (17.19) sont toutes fonction A x ,t) = 2 <pr(x) Ôr(t) (17-23)
du déplacement total ; donc, au vu de l’Eq. (17.20), l’Eq. (17.19) devient r—1
représente le chargement effectif appliqué au segment de poutre par les exci Pttf = - 2 m<Pr(x) $r(0 (17-24a)
r= 1
tations d’appui.
Le déplacement pseudo-statique vs, qui est à l’origine du chargement
Cette équation montre qu’il existe une contribution de chacune des accéléra
effectif, est défini comme le déplacement statique du segment de poutre qui
tions d’appui données au chargement effectif. Dans le cas courant d’une poutre
résulterait de tout déplacement imposé à ses appuis. Les déplacements d’appui
en console soumise à un simple mouvement transversal à sa base, comme c’est
possibles pour le segment de poutre sont les déplacements transversaux et les
le cas lors d’un séisme, le déplacement pseudo-statique est <Pi(x) = l , e t aucun
rotations des deux extrémités, comme le montre la Fig. 17.5. Les déformées
autre déplacement n ’est spécifié sur la frontière ; dans ce cas important PEq.
produites en appliquant une valeur unité pour chacun de ces mouvements
(17.24 æ) devient donc
d’appui peuvent se calculer par les méthodes standard du calcul statique des
déformées. Si les allures des déplacements sont désignées par <pr(x), avec les
Dans certains cas cependant, en particulier dans l’étude des effets des séismes où u est le déplacement axial. Notons que représente la force axiale, variable
sur les systèmes de canalisations, des mouvements d’appuis différents doivent dans le temps, qui correspond aux déformations axiaes variables ; il ne faut
être envisagés pour de nombreux points, et une relation générale comme donc pas confondre avec la force axiale indépendamment spécifiée N de l’Eq.
l’Eq. (17.24a) doit être utilisée. (17.10).
L’Eq. (17.25) s’écrit donc
//“ « § (17-26) 17.1 Par l’utilisation du principe de Hamilton, Eq. (16.2), déterminer l’équa
dt2 tion différentielle du mouvement et les conditions aux limites du pro
blème de la poutre prismatique en console chargée comme le montre la
Fig. P17.1. Les flèches sont petites, et on négligera les effets de l’effort
AE(x), m(x)
- x,u tranchant et de l’inertie de rotation.
///)///
[«•— dx
(a)
Fig. P 17.1
+ ÜL e = 0 (18-2)
El
On peut pour résoudre cette équation difficile choisir de limiter le champ des
investigations aux solutions possibles qui présentent la forme dite séparable
suivante :
v(x9t) = <Kx)Y(t) (18-3)
Autrement dit, on suppose que la vibration libre présente un motif <p(x) tou
jours identique à lui-même, et dont l’amplitude varie avec le temps selon Y(t).
En reportant dans l’Eq. (18.2) on obtient
4>iv(x)Y(t) + £ M x ) Ÿ ( t ) = 0
El
et en divisant par 0(x) Y{t) on parvient à la séparation souhaitée : Et en exprimant ces fonctions exponentielles sous leurs formes trigonomé-
triques et hyperboliques :
Æ ) + Ï Ï W , 0 (HM) (/)(x) = A t sin ax + A 2 cos ax + A 3 sinh ax + A 4 ;osh ax (18-10)
<j>{x) E l Y(t) V '
Comme le premier terme de l’Eq. (18.4) n ’est fonction que de x et le second Les quatre constantes A n définissent la forme et l’amplilude des vibrations ;
terme de t , l ’équation ne peut être satisfaite pour des x et des t arbitraires que il faut les calculer en considérant les conditions aux limies aux extrémités.
si chacun des termes est une constante ; soit On définira deux conditions sur le déplacement, la pente, le moment ou l’effort
tranchant en chaque extrémité. On peut alors les utiliser pour exprimer trois
& } = c = - ^ ^ des quatre constantes en fonction de la quatrième, et on obtiendra une
<t>(x) E l Y(t) équation (dite équation aux fréquences) permettant de calciler le paramètre de
fréquence a . La quatrième constante ne peut pas être explicitée dans un calcul
On obtient ainsi deux équations différentielles ordinaires. En posant C = a 4 on de vibration libre ; elle définit l’amplitude du mouvement, qui dépend des
peut écrire conditions initiales - voit l’Eq. (18.8).
<£iv(x) - a4(j>(x) = 0 (18-5a)
EXEMPLE E l8.1 Poutre simple Les quatre conditions aux limites rela
ÿ (f) H- (o2 Y(t) = 0 (18-56) tives à la poutre représentée en Fig. El8.1a peuvent s’î'crire :
où les constantes A et B dépendent des conditions initiales de vitesse et de 0) = y^-sift-O + A 2 cos 0 + ^ 3 -siôlrO + A 4 cosh 0 = 0 (la)
déplacement - voir l’Eq. (3.11) ; c’est-à-dire, B = Y(0) et A = Ÿ(0)/oj) ; en
0"(O) = a 2( - A 1SHtO - A 2 cos 0 + A s *itâr0 + ^ 4 cosh0) = 0 (2a)
reportant dans l’Eq. (18.7) on obtient
En x = 0 m = o (1)
<f>\0) = 0 (2)
« 1 = 4 * ? /$
En jc = L J ( = EI<f>"(L) = 0 (3)
02tx) = sin
V = EI<j>"’(L) = 0 (4)
coi = 9 • V » '
><«*)
03(x ) = sin —r-
El, m = constantes
(b)
Fig. E18.1 Etude de la vibration d'une poutre : (a) caractéristiques de la poutre ; (b) les
trois premiers modes de vibration.
(a)
d’où
aL = nn n = 0, 1, 2 , . . . , c»
a,2 = (4.694)2 y / =74
La fréquence est donc accessible avec a —mt/L où, par définition,
1
co^2m
a* =
~ËT
co3 = (7.855) V ^4
Le résultat final est donc obtenu à partir de con2 = (nn/L) 4El/ni,
c’est-à-dire (b)
— cosh2 aL — cos2 aL — 2cos aL cosh aL où J représente le moment massique d’inertie à l’extrémité de la poutre,
d’où et m x est la valeur de la masse concentrée.
1 4- cos aL cosh aL = 0 (»
La résolution de cette équation transcendante donne alors les valeurs 10U)
de aL qui représentent les fréquences de vibration de la poutre.
On peut utiliser l’une ou l’autre des équations de l’expression matri | El, m = constantes
cielle (a) pour exprimer le coefficient A 2 en fonction de A ± ; en utilisant =Om,y
la première :
A sin aL 4- sinh aL A
— ---------- ^—------- ;— r A x (c) (a)
cos aL 4- cosh aL
Avec les relations provenant des deux premières conditions aux limites, ,3^A
.ytf=E/0'U> + «WVMj
on peut alors exprimer l’Eq. (18.10) en fonction du premier coefficient
seulement
007 co20 (L)J
KD
</)(x) = | sin ax — sinh ax H— -—- r
— A x £sir a^_ (cosh ax — cos (b)
cos aL + cosh aL
Fifl. E18.3 Poutre en console avec une masse concentrée en son extrémité : (a) carac
(d) téristiques de la poutre ; (/>) efforts agissant sur l'extrémité libre.
La Fig. E18.4tf représente un portique constitué de deux segments L’équilibre de l’effort tranchant au sommet de la colonne avec la force
prismatiques possédant des caractéristiques différentes. En raison de la d ’inertie provenant du mouvement latéral de la poutre (Fig. E l 8.45)
discontinuité entre les deux segments, il faut appliquer l’expression donne la huitième condition :
(18.10) séparément à chaque segment et le problème nécessite donc
un total de huit coefficients. Il doit leur correspondre huit conditions EnXj = L, : E l i f f î L J + m2L2© V i£ i ) = 0 (8)
aux limites. Deux conditions proviennent de l ’appui de la colonne.
Les huit conditions permettent alors d’obtenir huit équations en
En x x = 0 <f>i(0) = 0 (D fonction de huit coefficients (quatre pour chaque segment), et l’annu
lation du déterminant de la matrice carrée 8 x 8 qui en résulte donne
01(0) = 0 (2) l’équation aux fréquences du système. Notons cependant que la
résolution de ce problème apparemment simple mène à des calculs non
En supposant l’absence de déformations axiales, on a de même négligeables si on s’y prend de cette manière. Nous verrons plus tard des
procédés plus pratiques applicables aux poutres et portiques simples.
En x 2 = 0 * 2(0) = o (3)
En x 2 = L 2 $ 2( ^ 2) = 0 (4) 18.2 Flexion des poutres : prise en compte des effets des forces axiales
05(La) = = 0 (5) Les forces axiales qui agissent sur un élément en flexion peuvent avoir une
El
influence très sensible sur son comportement vibratoire, influence se traduisant
généralement par des modifications de la fréquence et de la géométrie des
La continuité de la pente et l’équilibre des moments à la jonction des modes. Si on considère les vibrations libres d’une barre prismatique,
deux éléments donnent l’équation du mouvement qui prend en compte l’effet d’une force axiale N
qui est uniforme le long de l’élément et ne varie pas avec le temps, devient,
par l’Eq. (17.10):
En = Lv x2 = 0 V riL J = 4>'2(0) (6)
Eli<f>ï(Li) = Elrfÿfi) (7) E ,j ? +Në m
ôê+ m0 <18-n )
Par séparation des variables et en supposant une solution de la forme de
02(*2) l’Eq. (18.3) on finit par obtenir
-i E l^ jx ) N M i) ^ = c (18-12)
El 2, m 2 =?>—~
w /// X2 4>(x) <p(x) . Y(t)
EIX, m x d’où les deux équations indépendantes
comme Et avec les fonctions de déformée des modes, représentées à la Fig. 18.1 :
[(= )’£ ]
YmY„co„2 f <j>m(x)m(x)<t>n(x) dx = YmYn<om2 f 4>„(x)m(x)<l>m(x) dx
Jo Jo
Il est évident que cette grandeur est négligeable devant le terme précédent de que l’on peut encore écrire
l’Eq. (18.22) ; c’est-à-dire que (con2 - cO J 4>m(x)<p„(x)m(x) dx = 0 (18-25)
a4r 2
Enfin, si leurs fréquences sont distinctes les deux modes doivent satisfaire à la
car m r/L est petit devant 1. condition d’orthogonalité
qui correspond à l’Eq. (12.38a). Si les deux fréquences sont égales la condition
entre crochets dans l’Eq. (18.23) devient d’orthogonalité ne s’applique pas, mais le cas se présente rarement.
„2 2
1 n il Il existe une seconde condition d’orthogonalité, qui fait cette fois intervenir
1 - ll' 2z n2n2 —— (1 + 3)J = 1
onn v la rigidité comme fonction de pondération. Dans le cas d’une poutre
4a 800 2 400
quelconque, l’équation des vibrations libres-s’écrit
Le changement de fréquence dû à l’effort tranchant et à l’inertie de
rotation est donc
5 [ “ W 0 ] +mWS - ° ( 1 8 ‘2 7 )
Mode 1 2 3 4 5
dont les trois quarts sont dus à la déformation d’effort tranchant. Cet J n(x) = (f>n(x)Yn
exemple montre bien la croissance liée aux numéros des modes.
-L--------------- H
18.4 Flexion des poutres : orthogonalité des modes de vibration
T ^ » iX) = (x)y" ^ /,„(*) - o>nim(xXt>n(x)Yn
Les modes de vibration des poutres à caractéristiques réparties possèdent
des propriétés d’orthogonalité équivalentes à celles définies précédemment Force d’inertie
dans le cas des systèmes discrets ; elles se démontrent de la même manière,
En écrivant le wième mode comme Supposons que la réponse soit de la forme
v„(x,t) = 4>„{x)Y„ sin (û„t u(x,t) = ÿ (* )Y (0 (18-31)
le second terme de l’Eq. (18.27) devient On pourra donc séparer l’Eq. (18.30) en deux équations différentielles ordi
naires
ô2v m m = E4m
m (x)— = —m(x)con2(j>„(x)Yn sin œ„t _ _ c
Y(t) ÿ(x)
ou encore
L’Eq. (18.27) mène donc à ÿ ( 0 + co2 Y(t) = 0 (18-32)
£ $"(x) + b 2$(x) = 0 (18-33)
Yn [e J (x ) « Ynœn2m(x)<l>n (18-27a)
dx ou
(18-34)
Il est donc clair que le terme d’inertie m (x )ÿ n de l’Eq. (18.26) peut se m AE AE
remplacer par une expression équivalente du chargement latéral en fonction
de la raideur en flexion : L’Eq. (18.32) est la même que l’Eq. (18.5fl), et sa solution est harmonique
simple. L’Eq. (18.33) est du même type que l’Eq. (1832) et admet une
solution de la même forme ; on aura
Û>,
$(x) = Bv sin bx -f- B 2 cos bx (18-35)
avec le résultat final suivant :
où les coefficients B x et B 2 déterminent la géométrie du mode de vibration.
Les conditions aux limites permettent d’exprimer l’un des coefficients en
f * - w ë [ £' w ^ > * = ° < i 8 -2 8 ) fonction de l’autre et on parvient ainsi à une équation permettant de déter
miner le paramètre de fréquence b.
Une forme symétrique plus pratique s’obtient en intégrant l’Eq. (18.28) par
parties deux fois, ce qui donne EXEMPLE E l8.5 Barre encastrée La barre de la Fig. El8.5a vibre
axialement. Les deux conditions aux limites sont :
4>mV„ m n
0 En * = 0 : ÿ(0) = 0 (1)
Les deux premiers termes de l’Eq. (18.29) représentent le travail fourni par les En x = L : r f(L ) = AE<f>'(L) = 0 (2)
efforts tranchants d’extrémités du mode n agissant sur les déplacements aux
extrémités du mode m, et le travail fourni par les moments aux extrémités du L’Eq. (18.35) et la première équation donnent
mode n sur les rotations correspondantes du mode m. Dans les conditions Bx sin (0) + B 2 cos (0) = 0
standard d’appui par encastrement, par rotule, ou de mouvement libre, ces
termes seront nuls. Mais ils apporteront une contribution non nulle à l’équation d’où
d’orthogonalité dans le cas d’appuis élastiques ou de masse concentrée à une B2 = 0
extrémité ; il faut donc traiter séparément chaque cas particulier.
Faisons B 2 = 0 dans l’Eq. (18.35) et prenons sa dérivée première ;
avec la deuxième condition aux limites on obtient
18.5 Vibrations axiales libres
AEBxb cos bL = 0
Dans le cas d’une barre prismatique, l’équation d’un mouvement axial $
[Eq. (17.28)] devient La solution triviale B l = 0 étant exclue, on voit que l’équation aux
fréquences s’écrit
_ d2u „ J ô2u
cos bL = 0
18.6 Orthogonalité des modes de vibration axiale
AE, m = constantes De la même manière que dans le cas des vibrations ei flexion, et par utili
L sation de la loi de Betti :
(a)
J $m(x)<l>n(x)m(x) dx = 0 (18-36)
r ^ fx [£y4wi t ] dx=o ° s ‘3 8 )
Problèmes
d’où
“
U T = —-------1 71
18.1 Déterminer la fréquence fondamentale de la poutre en console avec une
oL
masse concentrée en son extrémité que montre la Fig. E l8.3. On prendra
m l = 2 mL et un moment d’inertie / = 0. Tracer le mode par points
La forme de la barre en vibration est donc distants de L/5.
18.2 Déterminer la fréquence fondamentale du portique de la Fig. E l8.4 si
t o = sin n * les deux barres sont de caractéristiques identiques L, El et m. Tracer
2 L le mode par points distants de L/4.
(où l’amplitude B x est arbitraire), et la fréquence de vibration est 18.3 Déterminer la fréquence fondamentale de flexion de la poutre repré
sentée en Fig. P18.1. Tracer le mode par points distants de L/5.
bn EA 2n - 1 EA Remarquons que la fréquence la plus basse de cette structure instable est
con = (b)
m 2 71V mL2 égale à zéro : la fréquence que nous recherchons est donc la fréquence
non nulle la plus basse.
La Fig. E18.5& montre les formes et les fréquences des trois premiers
modes de vibration.
m, El = constantes
Fig. P18.1
18.5 Une poutre en béton armé de section 0.2 m par 0.45 m est posée sur
deux appuis simples distants de 8 m. En choisissant pour le matériau un
module de 2 x 10 N/m et une masse volumique de 2 400 kg/m3,
déterminer la fréquence de ses cinq premiers modes de vibration :
(a) en négligeant les effets de l’effort tranchant et de l’inertie de
rotation,
(b) en en tenant compte, Eq. (18.23). 19.1 Coordonnées normales
On prendra E/k9G = 3.
18.6 Déterminer la fréquence fondamentale des vibrations axiales de la La méthode de superposition des modes appliquée à un système à carac
structure représentée en Fig. E18.3. On prendra pour la masse concentrée téristiques réparties est entièrement équivalente à la méthode utilisée pour
m l — 2mL. L’aire de la section droite de la poutre sera notée A. Tracer un système à coordonnées discrètes ; car dans les deux cas les amplitudes des
le mode par points distants de L/5. composantes modales de la réponse sont utilisées comme coordonnées géné
18.7 Considérons la colonne de la Fig. PI 8.3. ralisées pour définir la réponse de la structure. On dispose en principe d’un
(à) Déterminer les quatre conditions aux limites nécessaires pour nombre infini de ces coordonnées dans le cas d’un système réparti puisqu’il
calculer les constantes lors de l’obtention de l’équation aux fré présente un nombre infini de modes de vibration, mais dans la pratique seuls
quences axiales. les modes qui comptent vraiment doivent être pris en compte. La forme du
(b) Ecrire l’équation transcendante des fréquences axiales, et déterminer problème revient donc à celle d’un système discret, avec un nombre limité
la fréquence la plus basse et le mode correspondant. Tracer le mode
de coordonnées modales (normales).
par points distants de L/3, en normalisant à une amplitude unité
L’opération essentielle de l’étude par superposition des modes est la
pour l’extrémité libre.
transformation à partir des coordonnées géométriques de déplacement vers
les coordonnées que représentent les amplitudes modales (ou normales). Dans
le cas d’un milieu continu unidimensionnel, on peut exprimer cette transfor
2m mation comme
2AE
v(x,t) = 2 0<(x) yi(O (19-1)
i= 1
qui signifie simplement que l’on peut construire n’importe quelle forme de
AE déplacement admissible en superposant les modes de la structure avec des
amplitudes adéquates. Ce principe est illustré en Fig. 19.1, où l’on voit une
déformée quelconque décomposée en une somme de composantes modales.
On peut déterminer les composantes modales de n’importe quelle forme
donnée par application des conditions d’orthogonalité ; le plus commode est
généralement d’utiliser la forme où intervient la masse, Eq. (18.26). La contri-
- Vitesse initiale au point
Chute de contact
d>l ( x) Yl (t) ■ H
El, m = constantes TTzfoz
-L-
supposons que l’on initie les vibrations libres de cette poutre en soulevant
\WS7/ l’extrémité droite du rouleau et en la lâchant, d’où un pivotement autour
de la rotule de gauche. Si la poutre se déplace sans déformation lors de sa
chute, la vitesse à l’instant du contact t = 0 varie linéairement le long de
la poutre, la vitesse à l’extrémité étant vt . Les vitesses à l’instant t = 0
sont données par
EXEMPLE E19.1 On peut utiliser l’Eq. (19.2) pour déterminer les t(0 ) =
nn
amplitudes modales correspondant aux conditions initiales d’un
problème de vibrations libres, voir Eq. ( 18.8). Etant donné le déplacement et avec l’Eq. (18.8) la vibration modale est donnée par
v(x,Q) et la vitesse v ( x , 0) à l’instant t = 0, l’amplitude modale corres
pondante Yn(0) et la vitesse Yn(0) s’obtiennent directement à partir y„(0 = ± sin cont
de l’Eq. (19.2). Considérons par exemple le système en Fig. E19.1, et nnco„
Enfin, si on utilise l’Eq. (19.1) on obtient le mouvement de la poutre en On peut établir la relation entre les deux premières intégrales de cette équation
vibrations libres : en multipliant l’Eq. (18.27a) par <S>n(x) et en intégrant, d’où
oo ( 2v \
v(x,t) = 2 &.(*) ± ----sin J 4>n(x) ^ ( eI dx = (ûn2 J* 4>n2m(x) dx (19-4)
n= i \ nnco„ J
2 i>t ( 1 . nx . * 1 . 2 nx . \ On remarquera que l’intégrale du second membre est la masse généralisée de
= —- ( — sin — sin c o ^ -------- s in ------sin co2t + *• • J
n ycOi L 2 cû2 L J la poutre correspondant au mode </>n(x), voir l’Eq. (2.33). Si on note cette
masse Mn, soit
Remarquons que dans cette étude on a supposé que l’extrémité droite de M n = j* 4>«2(x)m(x) dx (19-5)
la poutre restait en contact avec l’appui après le contact initial (pas de
rebond).
on peut écrire l’Eq. (19.3) sous la forme abrégée
M„Ÿn(t) + œn2M„Yn(t) = Pn(t) (19-6)
19.2 Equations découplées en flexion sans amortissement
OÙ
CL ,
Les deux conditions d’orthogonalité permettent à présent de découpler les n(.x)p(x,t) dx (19. 7)
équations du mouvement de notre système à caractéristiques réparties, de la
même manière que dans le cas discret. Notons que les conditions (18.26) et est la charge généralisée correspondant au mode <l>n(x).
(18.28) ou (18.29) s’appliquent à une poutre quelconque : le découplage On peut écrire une équation semblable à l’Eq. (19.6) pour chacun des
s’applique donc à une poutre quelconque. Avec l’utilisation de l’Eq. (19.1) modes de la structure, en utilisant les Eqs. (19.5) et (19.7) pour calculer la
dans l’Eq. (17.7), que revoici : masse et la charge généralisées convenables. Remarquons que ces expressions
sont les équivalents en milieu continu des expressions matricielles obtenues
Ü précédemment avec les systèmes discrets. Soulignons également qu’elles sont
dx2 applicables aux poutres quelconques si on peut déterminer la forme de leurs
on obtient modes. Si la réponse dynamique est provoquée par un mouvement des appuis,
le chargement effectif qui agit sur la structure est donné par l’Eq. (17.24#).
La charge en coordonnées normales provenant de chacune des contributions
I, +î h [“ ^ a ir] m ■ jKx’>) des accélérations d’appui à ce chargement effectif s’écrit alors
| Ÿjt) £ m (x )U x )U x ) dx + f Yt(t ) £ <t>n(x) £ - 2 ( E l ^ dx et la charge totale effective en coordonnées normales provenant de l’excitation
des appuis est la somme des contributions de toutes les accélérations des divers
appuis.
= J $n(x)P(X,t) dx
EXEMPLE E l9.2 Déterminons la réponse dynamique de la structure
représentée en Fig. E l9.2.
Si on applique les conditions (18.26) et (18.28) aux deux premiers termes, il
est évident que tous les termes s’annulent sauf le «ième d’où ETAPE 1 : CALCUL DES MODES ET DES FREQUENCES. On reporte l’Eq.
(18.10) dans l’ensemble des équations des conditions aux limites. On
ŸJt) J m(x)<t>n2(x) dx + y„(0 j* 4>n(x) ( e I d~ ^ rj àx trouvera les résultats à l’exemple E l 8.1 :
... . nnx
<t>n(x) = sin —
= j* <t>n(x)p(x,t) dx (19-3)
\ Pi t ) Mais comme cûn = ri ir E I/rriL, cela s’écrit
, V 2P0Ü (1 — COS COit » . 7CX 1 cos cM . 37TX
El, m = constantes u(x,f) = ------ ( --------------- -- sin ------------ -------- - s in ----
n El V 1 L 81 L
1 — COS C05f . 57CX
-4---------------------L. sin ------
625 L - • )
(a) qui représente la solution complète. On remarquera que le terme «4 du
dénominateur rend négligeable la contribution des modes d’ordre élevé.
p(t) Si on s’intéresse au point médian du chargement, on fait x = L/2 et
on obtient
Po
/L \ _ 2P0Ü / l — COS ODit 1 — cos œ3t 1 — cos co5 f . A
Fig. E19.2 Exemple pour la dé
termination d'une réponse dyna ” \2 ’ / tt4£ / V ”1 81 625 /
mique : (a) définition géomé
trique ; (à) chargement échelon En ce qui concerne la flèche statique, il suffit d’annuler cosco^ pour
(b) appliqué au centre. obtenir
3
ETAPE 2 : CALCUL DE LA MASSE ET DU CHARGEMENT GENERALISES. p 0l-
Avec les Eqs. (19.5) et (19.7) on trouve .,
/statique
— ____ 48E l
Mn = f <j)n2(x)m(x) dx = m f sin2 dx = On voit ici que la contribution du premier mode est supérieure à 98 % de
Jo Jo L 2 la flèche totale. On voit également qu’il est possible d’utiliser la super
position des modes pour obtenir la solution d’un problème statique,
(x)p(x,t) dx = P 0<t>n{x = L/2) = <xnP 0 puisqu’un chargement statique n ’est qu’un cas partitulier de chargement
n = 1, 5 , 9 , . . . dynamique ; ce n’est cependant que très rarement avantageux.
n = 3, 7, 1 1, . . . ETAPE 5 : DETERMINATION DES MOMENTS DYNAMIQUES. Une fois les
n = pair déplacements dynamiques de la structure déterminés en un certain
ETAPE 3 : RESOLUTION DE L ’EQUATION DE LA REPONSE EN COORDON
instant, on peut trouver les efforts internes qui agissent dans la structure
NEES NORMALES. Il s’agit très exactement de la même équation que
en appliquant les équations forces-déplacements. Dans le cas d’un
précédemment dans le cas discret : élément de poutre, les moments internes sont proportionnels aux
courbures ; en prenant les dérivées secondes du déplacement on obtient
M X + < M nYn = P„ ainsi
L’expression intégrale de Duhamel donne
1 •*<*,») - “ % - 2
n= 1
iH ë ? '-
"
«* "■'>(x- i r )' si" f
Yn(t) = P„(x) sin con(t - t) dx
Mn(OnJ
que l’on peut développer sous la forme
D’où y„ = f Sin o)n(i - x) dx = (i _ cos ^ - 2P0L / l — cos co.î . nx 1 — cos œ3t . 3nx
mLcon Jo mLco„ .# (*,0 ( ------ — L s,„ — ----------^ sin —
M „ ÿ „ (0 + 2 Ÿi(t) |
3
exactement le même genre d’opérations dans toutes les stri normales implique
e
t».
1
:tures.
d’où EXEMPLE E l9.3 La réponse dynamique d’une
œn -Û>m‘ un chargement axial présente certaines caract^arre prismatique à
1 1 (19-13) intéresseront plus loin. Considérons la colonne de ristiques qui nous
— ——
COn2 ~ (O j to„
---
û>m . H l’effet de l’échelon P0, par la méthode de supei- E l9 3 Etudions
(comparer avec l’exemple de la Fig. E19.2). position des modes
Le calcul de a 0 et a x à partir de cette équation mène aux facteurs d’amortis
sement recherchés correspondant aux fréquences com et con, et donne une ETAPE 1 : MODES ET FREQUENCE (voir l’exemple E
relation entre facteur d’amortissement et fréquence de la forme représentée par
la courbe (combinée) de la Fig. 19.2. 2 n — 1 nx ^.5) •
L’étude de la réponse dynamique à un chargement quelconque par les $ n(x) = sin
2 L
équations (19.12) est alors strictement équivalente à l’utilisation de la méthode n = 1, 2
de superposition des modes dans le cas d’un système discret. Le fait que le 2n - 1
co. = ----------- n
EA
± iL ...,oo
_
système soit réparti n’apparaît de manière explicite que dans la transformation 2 V fnÛ
finale permettant de revenir à des coordonnées normales, Eq. (19.1).
ETAPE 2 : MASSE ET CHARGEMENT GENERALISES :
J $ n(x)pu(x,t) dx 2Po (
mLœ^ \
1 — COS (Dit . 7TX , 1 — C
= --- ^ ( ------ ---- - sin--- h -----
1 2L os co2t . 3nx
------— s in ----
En substituant la force d’inertie au terme de force de rappel élastique [à partir 1 — cos œP 2L
de l’Eq. (18.37)] et en utilisant les expressions standard des masse et charge 25" A . 5nx , \
généralisées - s in ---- + • • • J
8P 0 L ^ Y, x 1 — cos œnt . 2n — ] /
M„ = j* m(x)ÿ„2(x) dx P„ = = —^ — > ( ± ) ------------- J- s in --------
$n(x)P«(x,t) dx n 2 AE b4 j L (2" - 1) 2 lnxj (
p( t ) = p 0 Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4
(0 < c t x < L ) (Z, < c t 2 < 2L) (2L < ct $< 3L) (3 L < c t 4 < 4 L )
,P (0
AE, m = constantes t
'o
T
Déplacement
x, u
i (b)
(a)
Fig. E19.3 Colonne soumise à un chargement en son extrémité : (a) configuration
géométrique ; (b) chargement échelon.
J^(x,t) = EA —
dx
8P0L v * T 1 — cos tort — 1 n cq^ 2n — 1 nx~\
~ n4 i L " (2n - x)2 2 ^ cos 2 Fig. E19<4 Réponse de la colonne à un échelon de force.
Problèmes
20.1 Introduction
viy + — v = 0 1 1 “
El — 0x =0 0 0
L L L L A1
On peut exprimer les déplacements des extrémités sous la forme h = s c S C A2
—(t>x=L (20-7)
L L L L L L
vt = v i0 sin œt (20-1)
vk ~ 0 i =O —a 0 —a 0
où vi0 représente Yamplitude du déplacement de frontière vh qui varie de ma _ —ac as - aC -a S _
_ “ 0x =L_
nière harmonique à la fréquence appliquée co ; les déplacements en tout point
du tronçon sont donc de la forme ou
.s = sin aL S = sinh aL
v(x 9t) = <t>(x) sin œt (20-2)
c = cos aL C = cosh aL
On peut encore écrire l’Eq. (20.7) comme OU
sC — cS . S —s ,
a = ------------ A a = -------- a
V = Wtf (20-8)
L’Eq. (17.8) représente une expression des forces aux nœuds en fonction
des constantes A t de l’Eq. (18.10), ou (20.5). Les forces aux nœuds seront p = — à2 p = (20-15)
ensuite exprimées en fonction de ces mêmes constantes, après quoi on peut
obtenir la matrice de rigidité en fonction des déplacements aux nœuds (par sC + cS „3
T - — 5 - x
élimination des constantes). Les forces nodales aux deux extrémités du seg
ment de poutre peuvent s’écrire au moyen des deux dernières expressions
de l’Eq. (20.6) comme suit : avec d = 1 — cC A = aL
Le calcul de ces expressions dans le cas statique, où X = 0, mène aux
’ SfL " i valeurs suivantes pour les coefficients de rigidité :
SjL - lv^ l
= El Vo = 7o = 12 pQ = = 6 a0 = â0 = 4
<t>U 0
. Si _ .-Ï U l- (20-9) ce qui, au facteur El/L près, est l’ensemble des coefficients de rigidité statique
d’une poutre prismatique. Pour toute autre valeur de la fréquence, on peut
’ —aL 0 aL 0 _ d-i calculer la valeur correspondante de X, et obtenir la valeur résultante des
acL —asL -aC L -a S L a2
= E la 2 coefficients de rigidité avec les Eq$. (20.15). Les Figs. 20.2æ et 20.2b repré
0 -1 0 1 a3 sentent un tracé de la variation de ces coefficients avec le paramètre X*. Il est
s c -S -C -A4.
ou, sous forme abrégée,
S = Ut] (20-10)
Il est évident que les constantes t\ peuvent être calculées en fonction des
déplacements aux nœuds par inversion de l’Eq. (20.8) :
tj = W *v (20-11)
Et en reportant dans l’Eq. (20.10), on parvient à
J s = UWV (20-12)
Le produit matriciel central de l’Eq. (20.12) représente la rigidité dynamique
du segment de poutre, par définition, car il exprime les forces aux noeuds en
fonction des déplacements correspondants ; soit
k (a) = U W "1 (20-13)
où il ne faut pas oublier que la rigidité est une fonction du paramètre de fré
quence a puisque U et W dépendent tous deux de a.
Après avoir effectué l’inversion et la multiplication, l’Eq. (20.12) s’écrit
El
~StL~ y -ÿ - p - r L
X \
SjL (a)
_ EI - j , y P p V
A (20-14)
(b)
Fig. E20.1 Portique soumis à des déplacements transversaux seulement. La contribution de l’élément c à la rigidité est négative pour cette
fréquence ; c’est-à-dire que cet élément tend à accroître la rotation au
lieu de la réduire. Mais comme les rigidités positives des deux autres
La rigidité de l’assemblage en ce noeud est la somme des rigidités des
éléments sont plus importantes que cette contribution négative, c’est
éléments qui y concourent :
une résistance que l’assemblage complet offre au moment appliqué.
k tl = (lcn)a + (kn)b + (kkk)c Comme cette structure n ’a qu’un seul déplacement nodal, la relation
entre le moment appliqué et le déplacement qui en résulte est une
^ (a) simple équation scalaire que l’on peut écrire comme
L L 1.5L M — k 11 vl
On peut calculer le coefficient de rigidité de chaque élément. La où vx représente la rotation du nœud. La résolution permet alors
fréquence du moment appliqué y figure ; par exemple : d’obtenir
cosh aL sin aL — cos aL sinh aL > p. •*«L • ~ ^
1 — cos aL cosh aL J
Les calculs auraient été absolument semblables pour une structure ayant étaient à considérer. Mais si la structure est telle que des déplacements parallèles
N degrés de liberté, si ce n ’est que M et v auraient été des vecteurs à N aux axes des éléments sont possibles, il faut incorporer ce degré de liberté
éléments, et k une matrice de rigidité carrée et symétrique d’ordre N. supplémentaire dans l’équation de rigidité dynamique. En théorie classique
Si l’objectif de ce problème avait été de déterminer les fréquences des structures composées d’assemblages de poutres, on iuppose généralement
naturelles de la structure, les calculs auraient été effectués selon un que les déformations axiales des éléments sont très fables par rapport aux
procédé itératif car les rigidités des éléments dépendent de la fréquence déformations de flexion, et on les néglige. Mais il arrive souvent qu’une poutre
inconnue. La base physique de l’analyse en fréquence est très simple : puisse subir des déplacements parallèles à son axe même si on néglige les
à la fréquence naturelle, aucune force appliquée n’est nécessaire pour déformations axiales, en raison de déplacements des nœuds provoqués par
entretenir les mouvements ; c’est-à-dire que dans cet exemple, une la flexion des éléments qui la supportent. La Fig. 20.3 illustre les déplacements
rotation vx pourrait se produire avec une force harmonique appliquée et les forces qui correspondent à cette situation. Comme les déformations
réduite à une amplitude nulle. Cela revient à dire que la rigidité dyna axiales sont négligées, la valeur de la composante axiale du déplacement est la
mique totale de la structure s’annule à la fréquence naturelle ; ainsi, même tout le long de l’élément et on peut la définir en n’importe quel point.
dans notre exemple la fréquence naturelle correspond au paramètre On l’a ici indiquée au point médian pour bien montrer qu’elle ne correspond
fréquentiel pour lequel la rigidité négative de l’élément c compense exac pas exclusivement à l’une ou à l’autre extrémité.
tement la rigidité positive des éléments a et b. Après quelques essais Si on néglige l’influence de la force axiale sur la rigidité en flexion (ce qui
on parvient au résultat suivant : si cô2 = (2.89)4 (EI0/m 0L*) (soit est le plus souvent légitime), le déplacement axial de la poutre n ’a aucun effet
aLa = 2.89, aLb = 3.66 et aLc = 434), la rigidité totale du noeud est sur les équations entre les déplacements transversaux et les forces. De même,
les déplacements transversaux n’ont pas d’effet sur la composante axiale
FI
kn = [1(3.23) + 16/ 25(1.44) - 2/ 3(5.80)] = 0 Sw. Pour tenir compte des déplacements axiaux dans la matrice de rigidité
de la poutre, il suffit donc d’inclure un seul terme supplémentaire, qui
La fréquence naturelle fondamentale est donc représente la relation entre la force axiale et le déplacement. Les déformations
axiales de la poutre étant négligées, ce terme de force axiale représente l’effet
(O = (2.89)2 / - ^ (é) d ’inertie afférent aux accélérations axiales de corps rigide, soit
V m0l7 Sw — Fj = —ïnLœ2w (20-16)
Il existe un nombre infini de fréquences plus élevées qui mènent
également à une rigidité de rotation nulle en ce nœud; elles corres où m est la masse linéique et —cô2w est l’accélération axiale. En incorporant
pondent à des configurations présentant des noeuds d’amplitude en ce terme supplémentaire dans la matrice dë rigidité dynamique de la poutre,
divers points des trois éléments. on obtient pour l’Eq. (20.14) la forme développée suivante :
Si la structure possédait plus d’un degré de liberté, on déterminerait
h
ses fréquences naturelles à l’aide d’un procédé d’essence semblable ;
L
mais cette fois le critère serait l’annulation du déterminant de la matrice ’ S(L ' y -ÿ -P -P 0"
de rigidité. Comme chaque élément de la matrice de rigidité dépend de
la fréquence, l’expression du déterminant en dépend également ; il suffit
SjL -ÿ y ' P P 0
_ EI
de le rendre nul en jouant sur la fréquence. sk L -P P a â 0 (20-17)
Un dernier commentaire sur cette méthode : elle ne permettra de
déterminer que les fréquences des seuls modes de vibration où intervient
s, -P P â a . 0
au moins l’un des degrés de liberté aux nœuds. Tout mode n’ayant .S WL_ 0 0 0 0 - A 4_
aucun déplacement nodal sera exclu de l’analyse. Si par exemple les
trois éléments de la structure en Fig. E20.1 avaient des caractéristiques
relatives adéquates, il pourrait exister des modes de vibration corres où on a utilisé la relation X4 = (aL)4 = cô2 (mL 4/EÏ). Ce terme s’annule dans
pondant pour chaque élément à un encastrement de chaque extrémité : les conditions de la statique ; mais il peut représenter une contribution majeure
ces modes n’apparaîtraient pas lors de l’annulation de la rigidité en aux efforts dynamiques en vibrations libres ou forcées.
rotation du nœud central.
EXEMPLE E20.2 L’expression de rigidité de l’Eq. (20.17) rend
20.3 Rigidité dynamique : flexion et déplacements axiaux rigides possible l’étude par rigidité directe dynamique de toute structure plane
Lors de l’obtention de l’Eq. (20.14) et dans son application à l’exemple du genre poutre en treillis ou portique, en prenant en compte tous
E20.1, il a été supposé implicitement que seuls les déplacements transversaux les types de déplacements aux nœuds mais en négligeant les déformations
Si s t Les éléments ky de notre exemple sont
• EIq , x 2EIq
*11 = (oc« + at) = - y 2 a
* 12 = y 2 «b = y 2 â = k21
j EI 0 / , \ 2JE/q
Fig. 20 3 Forces et déplacements d'une poutre en présence d'un mouvement axial rigide.
*22 = (a» + “ c) - —jr2 a
axiales des éléments. Considérons par exemple le portique de la *23 = ^ (% & - Pc) = *32
Fig. E20.2a. Pour simplifier on a pris trois segments identiques. Les trois
degrés de liberté sont représentés en Fig. E20.2&.
On obtient la rigidité du portique en sommant convenablement les
*33 = [ 5A ( 5A )y fl + 3A ( 3A)V«, + ?« - V] = K25A ) r - ^
Nous avons dit au § 19.4 que la réponse dynamique d ’une barre prismatique
à un chargement axial appliqué brusquement était d’une forme très simple ; on
peut l’interpréter comme la propagation d ’une onde de contraintes et de défor
mations sur sa longueur. Nous avons obtenu ce résultat à l’aide d’une méthode
de superposition des modes qui ne tenait pas compte de la simplicité du phéno
mène; en fait, il a fallu superposer un nombre très grand de réponses mo
dales pour obtenir une approximation raisonnablement proche du phénomène
de propagation d ’onde. On peut déterminer l’équation du mouvement axial
d’une barre prismatique sous une forme différente, non fondée sur la sépara
tion des variables, mais qui explicite directement la notion de propagation
d’onde.
Pour y parvenir écrivons l’équation du mouvement de la barre prismatique
[Eq. (18.30)] comme
ü - cV = 0 (21-1)
ou = /lé = li (21-2)
V m V p
est solution de l’Eq. (21.1), avec pour f x et f 2 des fonctions arbitraires des pa
ramètres x — et et x 4- et. Cette expression représente une paire d ’ondes se
propageant respectivement dans les sens positif et négatif le long de la barre
(Fig. 21.1). Dans cette figure on a fixé arbitrairement le temps à t = 0 et on a
représenté les deux ondes comme des fonctions de x seul. Les formes spéci
fiques f x et f 2 représentées sur le schéma peuvent provenir par exemple de
Instant t = 0 Si on désigne les fonctions E bfxlbx et E bf2/bx par g et g 2 cela s écrit
a(x,t) = g t (x - et) + g 2(x + et) (21-4b)
/i(* ) f 7(x)
La Fig. 213 illustre la relation entre une onde de déplacements arbitraire et
l’onde de contraintes qui lui correspond ; on voit que l ’onle de contraintes se
propage à la même célérité en conservant une forme idertique à elle-même.
Fig. 21.1 Ondes de déplacement axial se propageant le long d'une barre.
c,. I I . = 5050m/s
V f V 7 850
La contrainte à l’origine engendrée par l’impact est
Le comportement dynamique de la barre peut également s’exprimer sur la
ff°(0 = - ^ = -(1 .5 x 108 N/m2) sin ^
base de sa distribution de contraintes plutôt que sur la base de ses déplace
ments. Avec o = Es et e = bu/bx, l’onde de contraintes est donnée par
mais avec l’E q .(21.46) appliquée à l’origine et en ne considérant que
a(x,t) = E ^ = E^ (x - et) + E & (x + et) (21-4a) l’onde qui progresse dans le sens positif,
ffo(0 = ^ l ( ~ Cs0
m Pour t t = 0.005 s on obtient
Impulsion sinusoïdale
a{xy0.005) = (— 1.5 x 108 N/m2) sin n ^1 “
T /
T
que l’on a tracé à la Fig. E21.1 b .
De même pour le pieu de béton
(o)
et ce dernier résultat est représenté en Fig. E21.1 c .
12 N/mm
21.2 Prise en compte des conditions aux limites
r
14.5 m
barre ; plus précisément, la forme de l’onde qui progresse au sein de la barre est
régentée par les exigences de l’équilibre et de la compatibilité aux limites.
1
Par exemple, la forme de l’onde de déplacements de la Fig. 21.2a a pu être
produite par la loi de déplacement u(0 , 0 = f x (— ct) au point x = 0, comme
le montre la Fig. 21.4.
Si l’extrémité droite x = L de la barre est libre (Fig. 21.2), cela impose à
tout instant une condition de contrainte nulle en ce point. Cette condition
W/M peut être satisfaite par une seconde onde de contraintes se propageant cette
fois vers la gauche, qui annule la contrainte à l’extrémité en raison de sa super
(*>) (c) position avec l’onde incidente. Sous forme mathématique et avec l’aide de
l’Eq. (21.4a):
Fig. E21.1 Propagation d'une onde de contraintes : (a) caractéristiques de deux struc
tures et de leur chargement; ib) contraintes dans la colonne d'acier à l'instant f = 0.005 s;
(c) contraintes dans la colonne de béton à l'instant t = 0.005 s. ax=L = 0 = E — (L — ct) + E — (L + ct)
ôx dx
Il est donc évident que la dérivée bu/bx de l’onde réfléchie est égale à l’opposée
de l’onde incidente en ce point extrémité et à tout instant. On peut en voir une
illustration en Fig. 21.5a avec les ondes de déplacements et en Fig. 21.5b avec Contraintes * ,( * - « ) F J 2(x + Ct)
les ondes de contraintes correspondantes. ---- ^
__________ __________
t *
w>
W
\\''î
i -v
Fig. 21.6 Réflexion des ondes de déplacements et de contraintes à l'extrémité encastrée.
= 0 = /i( L - ct) + f 2(L + ct) L’autre cas limite se produit lorsque la barre repose sur une boue très
meuble, auquel cas il n’y a pratiquement aucune résistance à sa progres
sion et on doit tenir compte d’une contrainte nulle à l’extrémité. Dans
et on peut donc exprimer l’onde réfléchie en fonction de l’onde incidente
ce cas l’onde réfléchie doit être en traction, et la contrainte globale dans
comme
la barre est donnée par la différence entre les composantes en traction et
/ 2(L + ct) = - / i ( L - ct) (21-6) en compression. A l’instant t 3 où l’onde a parcouru 38.4 m, la distri
bution des contraintes est comme indiqué en Fig. E21.26. La contrainte
totale est en traction à partir d’une hauteur de 8.4 m et la traction
On voit donc que dans ce cas les ondes de déplacements ont des signes opposés ;
la plus importante se situe à 6 m du sommet. Cela montre comment
et par analogie avec le cas précédent on peut prévoir que les ondes de con des contraintes de traction se prodùiront dans une barre lors du martèle
traintes incidente et réfléchie sont de même signe, comme le montre la Fig. ment si le matériau qui reçoit la barre n ’offre que peu de résistance ;on
21.6. En satisfaisant à la condition de déplacement nul, l’onde réfléchie pro voit également qu’une rupture ou une fissure due à ces contraintes peut
voque donc un doublement de la contrainte à l’extrémité encastrée de la barre.
onde incidente il y aura génération d ’ondes réfléchies et réfractées aux points
de discontinuité.
Considérons par exemple la jonction entre les barres 1 ei 2 de la Fig. 21.7.
La figure indique les caractéristiques des barres et la célérité des ondes qui s’y
propagent. L’onde ua qui se propage dans le sens positif et pirvient au point de
jonction génère une onde réfléchie ub qui se déplace dans le sens négatif le long
de la barre 1, ainsi qu’une onde réfractée uc qui poursuit sa progression dans
la barre 2.
m2 ~Pl^i
(a)
Déplacement : ux = u2 ua + ub = uc (21-7a)
Force : = J ^2 J^a + ^ T b = j r e (21-7b)
(b) — + — .= — (21-8) \
dt dt Ôt
Fig. E21.2 Contraintes è l'instant f3 = 0.0133 s (colonne en béton de la Fig. E21.1) :
(a) extrémité encastrée à x = L ; (b) extrémité libre è x = L.
Mais on peut écrire i’onde incidente sous la forme
se produire assez loin du sommet. Il est bien entendu que le comporte "a = /« (* ~ Ct) = f a( 0
ment spécifique dépendra dans chaque cas particulier de la résistance du
béton et de la durée de l’impact. où f est une variable plus commode que t. Les dérivées de ua peuvent à présent
s’écrire
21.3 Barre présentant des discontinuités
Les réflexions d ’ondes étudiées plus haut peuvent être considérées comme
des cas particuliers des phénomènes de réflexion et de réfraction qui se pro
duisent au niveau de toute discontinuité. Les conditions d ’équilibre et de
compatibilité qui concernent tout point de la barre montrent que pour toute
En raisonnant de la même manière pour les ondes réfléchie et réfractée on En reportant dans l’Eq. (21.13) et en intégrant on parvieni à
obtient
A XE X __ A XE X a —1
^ = + Cl ^ (21-96) -------ub — ua —
dt ôx cx cx a + 1
d ’où
= —c2 ^ (21-9c)
a* Mt)= - U aa ^+ 4 1 (21 4 5 )
Le signe positif dans l’Eq. (21.96) est dû au sens de propagation de l’onde De même avec l’Eq. (21.14) :
réfléchie.
En reportant les Eqs. (21.9) dans l’Eq. (21.8) on a A 2E 2 uc -_ _ ± i^El uu0 a_ 2+«_l
C2
d’où
uc = ua — (21-16)
a + 1
mais les déformations (d u jb x = ea, etc.) peuvent s’exprimer en fonction des
forces qui agissent dans les barres : sa = a J E = J f j A ^ E x, etc.; on peut donc On voit que a dépend du caractère de la discontinuité, et détermine les
écrire la condition de compatibilité de l’Eq.(21.10) en fonction des ondes de amplitudes relatives des ondes réfléchie et réfractée. Si les caractéristiques des
forces deux barres adjacentes sont identiques, ou telles que a est égal à l’unité, il n ’y a
Cl + -A r ni discontinuité ni onde réfléchie. Si la rigidité s’accroît lorsque l’on passe à la
A^Ei A yE i A 2E 2 barre 2, la valeur de a croît et l’onde de forces réfléchie est du même signe que
l’onde incidente ; dans le cas contraire la valeur de a passe sous l’unité et l’onde
ou plus simplement de forces réfléchie est du signe opposé à celui de l’onde incidente. On voit à
j r c = u (jr a - j r b) (21-11) présent qu’il est possible de considérer les conditions d’extrémité encastrée et
d’extrémité libre du § 21.2 comme des cas limites d’une discontinuité, pour
lesquels a prend une valeur respectivement infinie ou nulle. La table 21.1
ou»' a = — —2^2
^1 A —- = / —? 2 2 /(_ . . A .
(21-12) résume les diverses possibilités.
c2 A 1E 1 V m lE 1A 1
Enfin cette condition de compatibilité [Eq. (21.11)] peut être reportée dans Table 21.1 Comportement des ondes en présence de diverses discontinuités.
la condition d’équilibre des forces [Eq. (21.76)] pour exprimer les ondes
réfractée et réfléchie en fonction de l’onde incidente Onde de
Ondes de forces déplacements
JTu + JTh ~ a(JTa - j r b)
d’où = lâiëliUl
Cas AiEJhi W
fl + ub = uc
jrb = jra (2 i.i3 )
oc + 1 Pas de discontinuité 1 0 1 1 0 1
Extrémité encastrée 00 1 2 1 -1 0
et en vertu de l’Eq. (21.11), Extrémité libre 0 -1 0 1 1 2
A 2E 2 _ m 2 _ 2 2 i î i -i i
(2 i-i4) A 1E l fhi
a + 1 A 2E 2 _ m 2 _ j
i -i i i i î
Les deux dernières équations représentent les relations entre les ondes de AiEi rhi
forces incidente, réfléchie et réfractée au niveau de la discontinuité. On peut
déterminer des relations semblables pour les ondes de déplacements si on voit
que
EXEMPLE E21.3 Considérons la barre homogène représentée à la
s - A E * i = ±éE *L Fig. E21.3ûl Cette barre présente des discontinuités dans l’aire de sa sec
ÔX C Ôt
tion droite. A chaque discontinuité on a A 2/A x = 1/2, donc m 2l m \ ~
Barre prismatique par morceaux, matériau homogène. 21.4 Ondes de contraintes lors de l'enfoncement d'un pieu
P - 3 600N
A = 4 cm A = 2 cm >4 = 1 cm ; Dans l’exemple E21.1 on a supposé que la force communiquée à la barre
= 1 par la masse avait une forme sinusoïdale ; on peut facilement montrer que
1 .2 0 m - -1 .2 0 m - + 1.20 m -
l’impulsion en question sera bien de cette nature si la masse est très légère par
P rapport au poids de la barre, car la masse se comportera alors comme un sys
Chargement en échelon tème à un degré de liberté sur un support rigide. Mais dans la pratique le pilon
3 600 N est plus lourd, et provoque une réponse en déplacement de la part de la barre.
La nature de l’impulsion est alors plus compliquée mais on peut toujours la
déterminer de manière relativement simple.
(û) Supposons que le pilon se réduise à une masse rigide m , et l’amortisseur
entre barre et pilon sera représenté par un ressort sans masse k . La raideur
axiale de la barre est A E , avec une célérité de propagation d’ondes c . Comme
le montre la Fig. 21.80 , on notera par Z le déplacement du pilon à partir de son
3 600
point d’impact avec l’amortisseur, et par u 0 le déplacement de l’extrémité supé
0.60 m
t - rieure de la barre. L’équilibre des forces agissant sur le pilon à l’instant de
c (m /s) l’impact peut s’écrire comme
3 600 i i të;
3 600 J T c^ W + f,
2 400 2 400 1.80 m
et avec W = mg et f j ~ ~ mZ :
c (m/s)
JTe = m {g - 2) (21-17)
3 600 ... ..........i_ _ __ _____ ______i En faisant intervenir la continuité des déplacements :
3 600
3.00 m
2 400 2 400 t — z = «o + — (21- 18a)
1 600 1 600 c (m/s) k
3 600 et après deux dérivations
3 600 3 200
------------ 1 Z = «0 + (21-186)
2 133 2 133 4.20m K
1 600 1 600
c (m/s
3 600
J:
Vitesse
Vu
ib) Marteau*----- ►
Poids W = mg j W = mg
Fig. E21.3 Réflexion et réfraction d'une force aux discontinuités d'une barre : (a) défi
nition de la barre et du chargement ; (b) distribution des forces en divers instants.
Amortisseur
Htisseur i r —i—
igidité k --- J
de rigidité [z ---- f ! = - m Z
et enfin ct = 1/2. C’est le dernier cas de la table 21.1, qui nous donne
pour chaque discontinuité Tün
Pieu-
JTç AE tAc
3 jVa 3 m = Ap
_ /ÂF
Soumettons l’extrémité gauche à une force constante de 3 600 N.
Lorsque l’onde aura parcouru 0.60 m, 1.80 m, 3.00 m et 4,20 m, les Cb)
répartitions de forces seront celles qui sont représentées en Fig. E21.36.
On peut en déduire les distributions de contraintes en divisant par les (a )
aires. Signalons en terminant que ce raisonnement suppose que les Fig. 21.8 Etude de la force de contact lors de l'enfoncement d'un pieu (a) schéma de
segments sont reliés par des disques rigides. définition ; {b) équilibre des forces au niveau du imarteau.
En reportant dans l’Eq. (21.17) on obtient alors ou, avec wn = 0 à t = 0
V„ = ^ £ (21-25)
J fe = m - ü0 - (21-19) k
Enfin, on élimine J fc grâce à l’Eq. (21.20) pour obtenir
Avec une expression comme FEq. (21.9c), on peut à présent écrire la force Jfc
en fonction du mouvement du sommet, comme suit : V
v h -— é ------
Ë vv OJ .
j, % c k
d ou
jV c = - a cA = —AEec = - A E ^ = — ^2 (21-20)
ÔX C ôt
? o ,- o = V k % = V>2c° t (2 1-26)
En reportant dans l’Eq. (21.19) et en réarrangeant on parvient donc à
En utilisant les conditions initiales des Eqs. (21.^4) et (21.26) dans
m A E ... .. AE .
-------u 0 + mu 0 + — uQ = mg l’Eq. (21.23) on obtient :
k c c
ou, en notant par la vitesse de l’extrémité de la barre et en simplifiant : At = 0: V0 = 0 = IA ( 0) + B( 1)] B = 0 (1)
Marteau : m = 857 kg * _ ck _ 1 I km
~~ 2coAE ~~ 2 V mAE
^ Amortisseur: 3.38 x 10 8 N/m
Pieu en béton ,n 0 On voit que £ diminue avec une barre plus massive et plus rigide par
^ = 2 x 10 N/m ) ^ = 5 X 109N rapport au pilon. Dans le cas limite d’un bloc rigide impossible à
, 4 = 0.25 m 2 .• /Br= 2 900 m/s mouvoir, £ s’annule et le système pilon-amortisseur se réduit à un simple
3 I
p = 2 400 kg/m ' p système à un degré de liberté. L’onde de force axiale qui correspond à ce
£ = 30 m
Av = — h AV = — h (21-31)
Effort sur la section, KN dx dx
Fig. E21.4 Etude de la force de contact sur le pieu ; (a) caractéristiques du pieu et du du R _ h3
matériel d'enfoncement ; (b ) onde de force è l'instant t = 0.00507 s. dx ~ 12IJEJ
On peut donc déterminer l’influence d ’une discontinuité sur la propagation
— — Av d’une onde d’effort tranchant le long d’un bâtiment élevé : il suffira d’utiliser
ce facteur dans des équations équivalentes aux Eqs. (21.13) à (21.16).
Effort tranchant *0
Problèmes
XEÏ
k* ^ 21.1 La Fig. P21.1 représente une barre prismatique en béton reposant sur une
(b) base rigide. Cette barre est soumise à une impulsion rectangulaire de
durée 0.010 s.
{à) Tracer les distributions des forces axiales et des déplacements à
l’instant t = 0.015 s.
V+AV (Z?) Même chose à l’instant t — 0.023 s.
*U I p«)
PO)
(c)
(a)
Fig. 21.9 Modélisation d'un bâtiment élevé â l'aide d'une poutre sensible è l'effort
.A = 0.10 m2
tranchant ; (a) segment de bâtiment ; (à) relation force-déplacement pour un étage ; (c) 60 m E = 2 x 10 10 N /m 2 1 50 0 kN
équilibre d'un étage. c = 3 000 m/s _JL
et en reportant la seconde dans l’Eq. (21.30) —0.010s
dV ,
m/v = — h (21-33)
dx Fig. P21.1
T
Rapport de fréquence, 54
Rapport de réponse, 55 Transformée de Fourier, 116,117
Rayleigh : Transmittance, 65
amortissement, 199 Travail virtuel, 18
méthode :
améliorée, 140-142
charge critique de flambage, 32 V
choix de la déformée, 136
coordonnées discrètes, 241 Valeurs propres, 185
détermination approchée de la - résolution par itérations, 249
fréquence, 135,136 procédés d'économie, 239
principe, 133 variationnelle, Formulation, 275
Rayleigh-Ritz, Méthode de, 243 Vectetir :
Régime permanent, 54 d’état, 2 3 4 ,2 3 5 ,2 3 7
Réponse : des fréquences, 180
en fréquence complexe, 85 propre, 247
en régime permanent, 54 Vianello, Méthode de, 227
non linéaire, 121,265 Vibrations, voir Oscillations
transitoire, 54
Résonance, 60, 74
Rigidité : W
coefficient d’influence, 151, 156
directe, méthode de, 162 Wilson, Méthode de, 270, 272