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PATRIARCAT GREC ORTHODOXE DÕALEXANDRIE

ARCHEVÊCHÉ DÕAFRIQUE CENTRALE


CENTRE DE MISSION ORTHODOXE
KOLWEZI CONGO

« GRAND, ES-TU, SEIGNEUR, ET


ADMIRABLES SONT TES ŒUVRES »

PAR LE MOINE DAMASKINOS GRIGORIATIS

HISTOIRES VRAIES DE LA MISSION EN


AFRIQUE
Association Missionnaire “Saint Cosmas d’Aitolie”.
Thessalonique
GRECE
1998
2

PATRIARCAT GREC ORTHODOXE DÕALEXANDRIE


ARCHEVÊCHÉ DÕAFRIQUE CENTRALE
CENTRE DE MISSION ORTHODOXE
KOLWEZI CONGO

« GRAND, ES-TU, SEIGNEUR, ET


ADMIRABLES SONT TES ŒUVRES »

PAR LE MOINE DAMASKINOS GRIGORIATIS

HISTOIRES VRAIES DE LA MISSION EN


AFRIQUE
Association Missionnaire “Saint Cosmas d’Aitolie”.
Thessalonique
GRECE
1998
3

Copyright:
A/ Monastère de Saint-Grégoire, Mont Athos.
B/ Association Missionnaire “Saint Cosmas
d’Aitolie”.

Ce livre est disponible aux bureaux de l’Association


Missionnaire, 30 Rue Konstantinoupoleos, 564 29 Stavroupoli,
Thessalonique. Tél. : (031) 606.920 et 602.602, ainsi que dans
les librairies chrétiennes.

Tout bénéfice qui en sera tiré sera versé, jusqu’à la dernière


drachme, au profit du soutien à la Mission Orthodoxe en
Afrique et en Asie.
4

Monastère Saint-Grégoire, Mont Athos.

Procession dans la ville de Kolwezi, Congo. Le Père


Mélétios de Grégoriou en compagnie de prêtres
Orthodoxes indigènes.
5
Le Père Cosmas de Grégoriou, Hiéromoine.

Enfants de l’École Catéchétique de Kolwezi entourant


la tombe du P. Cosmas.

PROLOGUE DE L’ASSOCIATION
MISSIONNAIRE
6

La joie spirituelle et l’émotion avec lesquelles les amis de la


Mission Orthodoxe Extérieure de Grèce et de l’étranger ont
accueilli le premier livre de l’Association : « Le Missionnaire du
Congo: Père Cosmas de Grégoriou », nous a encouragé à
progresser vers l’édition d’un second livre ayant pour thème le
service des Missionnaires Orthodoxes sur le Continent Noir et
combien de miracles sont accomplis par leur intermédiaire par la
Grâce de Dieu.

Ce livre porte le titre: Ç Grand es-Tu, Seigneur, et tes œuvres


sont admirables ! È et comme sous-titre : Ç Histoires vraies de
la Mission en Afrique È. Ces histoires sont en effet véridiques et
dignes d'admiration, car notre Dieu est grand et admirable! Sans
cette seconde vérité, ces faits merveilleux ne pourraient pas
être. Sans la présence évidente et si vivante du Dieu trinitaire,
sans les paroles du Seigneur : "Voici que Je suis avec vous
jusqu'à la fin du monde" (Matthieu 28,20), l'œuvre de la
Mission serait écrasée sous le poids des pierres à moulin : les
passions et les faiblesses humaines d'une part, et les manœuvres
du diable (Ephésiens 6,11) d'autre part.

Ce livre est un témoignage direct d'expériences spirituelles, écrit


avec un saint zèle et une grande diligence par le Père
Damascène, Moine de Grégoriou. L'auteur est un témoin
oculaire et un auditeur direct de l'œuvre missionnaire, du fait
qu'il travaille depuis des années comme missionnaire dans la
Station Missionnaire de Kolwezi au Congo.

L'ouvrage est divisé en quatre chapitres. Dans le premier


Chapitre sont présentés des événements distincts mais très
caractéristiques de la vie laborieuse et de la mort en martyr du
feu Révérend Père Cosmas. Une vie offerte en holocauste pour
ses frères les hommes et pour Dieu. Dans son cas la sollicitude
du missionnaire pour les hommes dépasse le cadre étroit des
7
frères dans la foi, pour embrasser tout homme dans le besoin.
L'enfant noyé dans le lac, les passants fatigués, les passagers
fourbus de la voiture, les pauvres paysans, les affamés, les
malades, les lépreux, les prisonniers, et tant, tant d'autresÉ Une
vie entière consacrée à la charité, et qui continue ses bienfaits
même après la mort.

Dans le second Chapitre sont recensés quelques événements


impressionnants concernant la magie, les œuvres de Satan et des
sorciers, ses collaborateurs. Il est ainsi montré à l'évidence que
l'Afrique est effectivement sous l'empire des démons et se
trouve terrifiée par les sorciers. La seule force qui peut les
affronter et en triompher est l'église du Christ et les
Missionnaires Orthodoxes. Il convient de rappeler ici ce que le
Père Cosmas avait dit autrefois à ce sujet : Ç En Afrique j'ai
réalisé combien est vrai l'Evangile du Christ! Tout ce qui y est
écrit à propos de la possession des démons, je l'ai vu sur place.
Mais le Dieu vrai et vivant est plus fort que Satan et que tous
ses suppôts. È

Enfin, dans les troisième et quatrième Chapitres, sont


rapportées des actions miraculeuses et des signes accomplies
par les saints de Dieu, grâce auxquels nos frères indigènes ont
pu être soutenus dans les premiers pas de leur vie chrétienne.
Par l'intermédiaire d'événements concrets est ainsi donnée une
image vivante de la Mission Orthodoxe dans la Station de
Kolwezi aujourd'hui : De ses problèmes, de ses incidents, de
son infrastructure économique et technique, du personnel
ouvrier, de ses cadres spirituels, et des moyens par lesquels on
peut lui venir en aide.

Avant de terminer, nous voudrions remercier du fond du cœur le


Révérend Archimandrite Georges Kapsanis, Higoumène du
Monastère de Saint-Grégoire au Mont Athos, pour avoir donné
à notre Association son autorisation de publier ce nouveau livre.
8
Nous remercions également tous ceux qui avec zèle ont œuvré
pour sa présentation aussi parfaite que possible et sa diffusion.

A l'intention des lecteurs de ce livre, nous voudrions


recommander une bonne disposition et l'invocation de
l'assistance divine. Si quelque texte nous suscitent des
difficultés, demandons-nous si cela ne provient pas de l'esprit de
curiosité critique que le "monde " et notre époque ont hérité, et
d'un manque de formation spirituelle qui nous permettrait de
pénétrer dans la profondeur d'événements de nature spirituelle,
afin d'y saisir la vérité de l'intérieur.

Avec l'espérance que ce second livre de notre Association


contribuera au profit spirituel du peuple de Dieu, nous
adressons à tous l'assurance de notre amour dans le Seigneur et
nos prières fraternelles.

Le Conseil d'Administration
9

INTRODUCTION

Dans le cadre de sa divine Économie, Dieu a appelé pendant


des siècles et appelle encore aujourdÕhui ses serviteurs dévoués
et fidèles pour semer la Bonne Nouvelle de sa Parole évangé-
lique dans des pays où les gens ne connaissent pas encore les
enseignements de Salut de lÕÉglise Orthodoxe.
Je pense que lÕAfrique et lÕAsie en comparaison dÕautres
continents sont en retard en ce qui concerne la réception de la
Parole de Dieu. Les causes de ce retard sont multiples et nous
ne pouvons pas les énumérer dans ce livre.
Mais ces dernières années, on assiste à un réveil de la Mission
Orthodoxe, pour la très grande joie de tous les fidèles. Des per-
sonnes, le plus souvent indépendantes, venues de Grèce ou
dÕautres pays, ont entrepris de transmettre la Bonne Nouvelle
du Salut à dÕautres peuples de la terre.
Dans ce livre, nous nous efforcerons de présenter quelques unes
des œuvres miraculeuses contemporaines de la Mission
Orthodoxe, accomplies au Centre de Mission de Kolwezi
Congo par les missionnaires Orthodoxes.
La personnalité du premier missionnaire, le Révérend Père
Chrysostome, est bien connue. A lÕâge dÕenviron 60 ans, il a
laissé son service pastoral dans sa patrie, la Grèce, pour venir en
Afrique Centrale et Orientale en 1960. Sans organisation préala-
ble, sans collaborateurs ni aide officielle de lÕÉglise, il y a
accompli son œuvre missionnaire dans des conditions très diffi-
ciles pendant douze ans.
Il a séjourné et travaillé dÕabord au Kenya, en Ouganda et en
Tanzanie, et il est arrivé finalement au Congo, plus exactement
à Kolwezi, au mois dÕaoût 1972.
Il est resté à Kolwezi pendant trois mois et a enseigné environ
cent personnes quÕil a ensuite baptisées. Conformément aux
renseignements que mÕa donné un vieillard grec de Kolwezi, le
10
Père Chrysostome avait élu domicile chez un Grec et avait
transformé une pièce de cette maison dÕhabitation en une petite
église.
Un groupe de Congolais, de Kananga, dans la Région du Kasaï
occidental, qui avait appris que la véritable Église du Christ est
lÕÉglise Orthodoxe, vinrent le trouver pour lui demander de se
rendre aussi dans leur ville. Le Père Chrysostome alla effective-
ment à Kananga en octobre 1972. Il y travailla seulement deux
mois environ et finalement, cÕest là quÕil à achevé sa vie ter-
restre en fin décembre 1972 et a été enterré à Kananga.
Après sa mort, deux nouveaux missionnaires sont venus conti-
nuer lÕœuvre laissée par le Révérend Père Chrysostome: à
Kananga, le Révérend Père Chariton Pnevmatikakis, et à
Kolwezi, le Révérend Père Archimandrite Amphilochios
Tsoukos. Ce deuxième missionnaire provenait de lÕîle de
Patmos en Grèce et était le fils spirituel du Révérend Père
Amphilochios Makris. Il a travaillé à Kolwezi pendant cinq ans.
En été 1977, il est rentré en Grèce et cette œuvre a été alors
continuée par le Hiéromoine Séraphim Parcharidis pendant deux
ans. En août 1978, celui-ci a dû quitter la mission avec une
grave blessure, suite aux troubles survenus à Kolwezi cette
année-là. Sept Grecs avaient trouvé la mort dans ces événe-
ments.
Au mois de novembre 1978, le Révérend Père Cosmas
(Aslanidis) a quitté le Monastère Saint-Grégoire du Mont
Athos, avec la bénédiction de son Higoumène, le Révérend Père
Georges, pour venir à la mission de Kolwezi. Il a travaillé à
Kolwezi jusquÕen 1989. La volonté de Dieu était quÕil vive
jusquÕà cette année-là seulement, car il est mort soudainement
dans un tragique accident de voiture, à lÕâge de 47 ans.
Quarante jours après, le Monastère Saint-Grégoire a envoyé à
Kolwezi, suite à la prière instante du Métropolite dÕAfrique
Centrale Mgr Timothée, le Révérend Père Mélétios Hiéromoine
pour lui succéder. Ce dernier continue jusquÕaujourdÕhui les
11
œuvres de ses anciens frères, assisté de la bénédiction et de la
puissance de Dieu.
Dans les pages qui suivent, je vais mÕefforcer de présenter aux
amis de la Mission Orthodoxe les signes miraculeux, ainsi que
lÕhistoire de la mission du temps du Père Cosmas et de son
successeur actuel. JÕai pensé quÕil était nécessaire de mettre
par écrit et de faire échapper à lÕoubli, ces différents faits cons-
tituant lÕhistoire moderne de notre mission, pour la gloire de
notre Dieu et le profit spirituel de ceux qui liront et de ceux qui
aideront au financement de nos travaux.
12

Village en briques de la province de Shaba au Congo.


13

CHAPITRE UN
HISTOIRE DE LA VIE DU FEU RÉVÉREND
PÈRE COSMAS

1. Comment le Révérend Père a sauvé un enfant de la noyade dans


un lac.
Le Père Cosmas mÕa raconté, lors dÕune visite dans notre
Monastère, son ÒplongeonÓ dans le lac qui se trouve près de
la ferme de notre Mission de Kolwezi, pour sauver un enfant
qui sÕy était noyé et dont le corps était dans le fond du lac.
CÕétait dans lÕaprès-midi. Comme le Père Cosmas passait près
du lac, il vit un grand rassemblement de gens en larmes. Ayant
appris la raison, il leur demanda de se calmer: ÒNe pleurez pas.
Je vais plonger pour le tirer de làÓ, leur dit-il. Il sÕest alors
éloigné un peu, a enlevé sa soutane et est resté en pantalon. On
lui montra lÕendroit où lÕenfant alors quÕil pêchait, avait
glissé et sÕétait noyé. Il a alors plongé dans lÕeau à trois repri-
ses, à une profondeur dÕenviron dix mètres. A la troisième fois,
il a tiré lÕenfant de lÕeau. Les larmes de la foule se changèrent
alors en chants et danses indescriptibles pour manifester leur
reconnaissance. Et le Père Cosmas ajoutait: ÒLorsque je servais
dans la Marine grecque, jÕétais plongeur sous-marin. Et je ne
mÕattendais pas à ce que, vingt ans plus tard, je pourrais ainsi
utiliser ce que jÕavais appris à la Marine.Ó

2. LÕaide procurée par le Révérend Père Cosmas sur les routes.


Le Révérend Père Cosmas avait la ferme conviction que Dieu
lÕavait envoyé en Afrique non seulement comme missionnaire
Orthodoxe, mais comme un homme dÕamour, qui devait se
14
sacrifier pour tous les hommes, sans distinction de race, de
nationalité, de couleur de peau ni de religion.
Partout où il est passait, sÕil constatait que les gens avaient
besoin de lui, il nÕexaminait pas sÕils étaient Orthodoxes et ne
demandait jamais de quelle religion ils étaient, mais il les aidait
tous selon leur besoin.
Comme jÕai pu le relever dans les notes de son Journal, en
cours de route, il sÕarrêtait fréquemment pour tirer dans les
pentes raides, collines ou montagnes au moyen de son câble, les
chariots poussés par les pauvres villageois africains.
LorsquÕil trouvait un camion arrêté, il demandait toujours
quelle était la panne et, enfilant sa côté de travail, il se glissait
sous le véhicule pour le réparer. En cas de panne sèche, il ren-
trait vite à la Mission et les ravitaillait en carburant.
Un jour de pluie, alors que le Père Cosmas sÕétait rendu avec
son père, Papa Dimitri, dans la forêt qui sÕétend à proximité du
lac Lualaba, pour y examiner les coupes de bois et payer les
ouvriers, il rencontra sur la route deux pécheurs chargés de
poissons, et une fois son travail achevé, il sÕarrêta pour les
prendre à bord. Quand ils arrivèrent en ville, ceux-ci craignaient
de descendre de peur que les militaires ne leur ravissent les
poissons. Le Père Cosmas les amena alors à 5 km en dehors de
la ville et les laissa devant leurs cabanes.
Une autre fois, alors quÕil se trouvait avec son père à
Lubumbashi, ils passèrent près dÕun homme gisant à terre dans
la rue. Son père, Papa Dimitri, lui dit de passer sans sÕarrêter.
Ils continuèrent donc, mais, après un moment, le Père Cosmas
sÕarrêta brusquement et retourna en arrière. Ð ÒQue se passe-
t-il? Pourquoi retournes-tu ?Ó lui demanda son père. Ð ÒCet
homme est affamé, dit-il, donnons-lui quelque chose à manger,
pour quÕil puisse tenir sur ses jambes.Ó Ils le relevèrent, alors
quÕil tremblait, et lui donnèrent de lÕargent pour aller manger
dans un restaurant.
CÕest alors quÕil a répliqué à Papa Dimitri que Dieu lÕavait
amené en ce lieu pour tout le monde et non seulement pour les
15
fidèles orthodoxes. Et de telle scène se renouvelaient presque
chaque jour.
Quand il nÕavait pas de charge, il prenait à bord de son véhi-
cule tous les piétons quÕil rencontrait, qui avaient franchi de
longues distances à pied avec leurs colis de légumes sur la tête,
et les amenait à Kolwezi gratuitement. En chemin, il leur
demandait souvent de chanter, et il prenait plaisir à écouter
leurs chants avec leurs belles voix.

3. Voyages sur les routes marécageuses.


Pendant la saison des pluies, qui dure six mois, le Père Cosmas
évitait dÕentreprendre des voyages. Mais lorsquÕil y avait une
urgence, il ne reculait devant aucun danger ou empêchement
naturel. Pendant cette saison les routes inondées se transfor-
ment souvent en rivières et son véhicule sÕembourbait facile-
ment. Dans ce cas, il liait son véhicule à un arbre par un tire-fort
et de cette façon il pouvait le sortir de la boue. DÕautres fois, il
trouvait beaucoup de sable sur la route et le véhicule sÕensa-
blait. Le courageux missionnaire avait toujours avec lui des
outils et des tôles spéciales munies de trous, pour permettre aux
roues dÕÒaccrocherÓ et au véhicule de sortir ainsi du sable.

4. Les fêtes des paroisses.


Pendant les onze ans quÕil passa au Congo, le Père Cosmas a
baptisé environ 15.000 Africains et a fondé à peu près 55
paroisses. Pour commémorer la fête du saint Patron de chaque
paroisse, il offrait deux sacs de farine de maïs (pour la prépara-
tion du foufou=bukari à lÕafricaine qui remplace le pain) et un
porc. Quand il le pouvait, il se rendait en personne à ces fêtes. Il
bénissait la nourriture et mangeait aussi de ce bukari, ce qui fai-
sait la joie des Africains qui étaient très contents de voir un
Européen partager leur repas.
16
5. Possédé par un démon.
Un de ses premiers catéchiste NÉ, se rappelant sa vie dÕautre-
fois, était allé consulté un féticheur. Mais Dieu Ami des hom-
mes, qui veut le salut de sa créature, permit alors que le caté-
chiste soit possédé du démon. Il resta ainsi pendant deux jours,
donnant aux autres frères une leçon sur les conséquences du
retour à la vie ancienne et sur le mal que provoque la fréquenta-
tion des sorciers et féticheurs. Mais ce fut aussi lÕoccasion de
leur faire voir combien grande est la puissance de Dieu dans ce
domaine, car, dès que le Révérend Père Cosmas lut sur lui la
prière dÕexorcisme, le démon est sorti de lui.

6. Le respect des autorités locales envers le Père Cosmas.


Le Révérend Père Cosmas était le seul missionnaire de Kolwezi
qui ouvrait ses bras à tous les hommes, et en plus de son assis-
tance à tous sans discrimination, il a surtout entretenu des rela-
tions amicales avec les autorités locales de lÕÉtat. CÕest ainsi
quÕà chaque fête de Pâques et de Noël, il leur donnait un porc
de sa ferme comme cadeau. Cela leur permettait de célébrer ces
fêtes avec plus de solennité, et le Révérend Père gagnait leur
amour et leur sympathie pour le bien de la mission. De cette
façon, chaque fois quÕun problème se présentait, parmi les
chrétiens ou pour lui-même, les représentants de lÕÉtat trou-
vaient par gratitude pour le Révérend Père Cosmas une solution
appropriée.

7. LÕamour du Révérend Père Cosmas envers les prisonniers.


Le Révérend Père Cosmas avait une sollicitude particulière
envers les prisonniers de Kolwezi et envers les infirmes, les
vieillards ainsi que les indigents divers.
Chaque mois il donnait de la nourriture, de la viande, aux pri-
sonniers ainsi quÕaux lépreux de Kanzenze, qui est un grand
village situé à 60 km de la ville de Kolwezi.
17
A la prison Centrale de Dilala (pour toute la sous-région de
Kolwezi) qui abrite en permanence plus de cent personnes dans
des conditions inhumaines, il avait fait fabriquer des lits en bois
pour les prisonniers, car ils dormaient à cette époque à même le
sol en ciment. Épris dÕamour pour eux à cause de leur mau-
vaise situation, il leur avait aussi offert des fûts quÕil avait peint
à lÕintérieur pour y conserver de lÕeau potable, et des gobelets
en plastique. Et au moins une fois par mois, il leur apportait de
la nourriture: du bukari, de la viande, des légumes, des haricots
et il leur procurait aussi parfois des médicaments.
Cette œuvre philanthropique sÕétendait aussi aux hôpitaux et
hospices de lépreux et de vieillards, car il faut noter que lÕÉtat
nÕy distribue de la nourriture que deux fois par semaine (bukari
et légumes à lÕeau). Cette aide continue aujourdÕhui par le
canal du Révérend Père Mélétios.

8. Les traduction du Centre de Mission.


Lorsque le Révérend Père Cosmas quitta son monastère, à
lÕâge de 37 ans, pour venir à Kolwezi, il nÕavait pas songé aux
difficultés quÕil pourrait rencontrer. Dieu lui avait caché les dif-
ficultés et avait répandu en son cœur lÕamour envers ses frères
païens, et il brûlait de zèle pour leur transmettre lÕÉvangile. Il
constata rapidement que sans livres, sans écoles, sans dispensai-
res, pharmacies et églises, il ne pouvait rien faire.
Il a tout dÕabord pris un bloc-notes et a écrit une phrase en
swahili: ÒQuÕest ce que cÕest?Ó et à partir de cette phrase, il
a commencé à étudier les langues africaines, notamment le
swahili.
En posant chaque jours des questions aux Africains et en notant
leur réponses sur un bloc, après peu de mois, il put commencer
à parler assez bien leur langue, et il a entrepris de traduire les
livres de lÕÉglise.
Avec lÕaide des chrétiens locaux il a traduit les Vêpres (Office
du soir), lÕOrthros (Office du matin), les Complies (prière
18
avant le coucher), lÕOffice de préparation à la Sainte
Communion, les Grandes Complies (Apodipnon), lÕoffice de
Pâques, lÕoffice de la Petite Bénédiction des Eaux (Agiasmos),
lÕoffice des funérailles, du Baptême, du Mariage, le Grand
Canon de Saint André de Crète et la Liturgie des Présanctifiés
(Proghiasménie), ainsi que dÕautres hymnes liturgiques divers.
Le Monastère de Simonos Petra au Mont Athos a également
procuré une aide notable pour la formation du clergé indigène,
par lÕentremise du Hiéromoine Père Timothée, qui est origi-
naire du Zimbabwé et connaît le swahili. Il a rédigé en swahili
des sermons pour les fêtes du Seigneur, de la Mère de Dieu et
des saints, et les a envoyés à la Mission de Kolwezi.
Les travaux de traduction ont été poursuivis par les successeurs
du Révérend Père Cosmas, qui à ce jour ont préparé les livres
suivants: - La Divine Liturgie (Kristo) en Grec et en dialecte
local swahili. - LÕÉvangéliaire (Evangelio) et le Livre des Épî-
tres (Apostolo) - Le Paraclitique pour les huit tons musicaux. -
Le Synaxaire de tous les saints de lÕannée. - La Liturgie de
Saint-Basile a été traduite du français, et on prépare maintenant
les offices de la Grande Semaine (Ibada ya Juma Mkubwa).
Suivront, le Triode, le Pentecostaire et, Dieu aidant, les Ménées
(Minea).

9. Les écoles de la Mission Orthodoxe de Kolwezi.


Le Révérend Père Cosmas a travaillé beaucoup pendant dix ans
pour lÕorganisation de différents travaux de la Mission et avant
son accident il avait commencé la fondation de lÕécole primaire
ÒLumière du ChristÓ. Très souvent les gens se demandent pour
quelles raisons les missions construisent des écoles. Quel profit
lÕÉglise tire-t-elle de ces écoles ? ou en dÕautres termes quel
intérêt ces écoles présentent-elles pour lÕÉglise, étant donné
que le programme suivi est celui de lÕÉtat et que les enfants qui
fréquentent ces écoles viennent aussi dÕautres confessions
chrétiennes? Nous pouvons répondre sincèrement et en connais-
19
sance de cause, car nous avons vécu longtemps en Afrique et
nous connaissons bien la situation actuelle.
La Mission Orthodoxe a commencé un peu tard, en 1972, ses
activités apostoliques. Avant cette date, dÕautres prêtres avait
servi la communauté grecque en répandant aussi la foi aux indi-
gènes; mais il nÕy eut pas avant 1972-73 des missionnaires
ayant pour seul apostolat lÕévangélisation des Africains au
Congo.
Avant les Orthodoxes, les Catholiques Romains avaient travaillé
comme colons et comme missionnaires en même temps. Ils ont
construit avec zèle des écoles, des hôpitaux, des dispensaires et
dÕautres œuvres sociales. Ils ont organisé pendant 130 ans cin-
quante diocèses sur toute lÕétendue de la République du
Congo. Quant aux Protestants, ils ont commencé leurs activités
entre 1920 et 1930, et ils ont également travaillé avec le même
zèle.
Nous avons été frappés de constater que tous les autres
missionnaires ont eu une influence religieuse sur les Africains,
dÕabord par lÕenseignement et lÕadministration des soins
médicaux, et ensuite seulement par la religion.
La Mission Orthodoxe a suivi également cette procédure en
imitant lÕexpérience des autres missionnaires et tenant compte
de la situation socio-économique du Congo pour gagner les
âmes.
Pour la Mission Orthodoxe le problème était encore plus aigu,
car dans cette région les enfants Orthodoxes sont refusés dans
les écoles dÕautres confessions, et pire encore, il leur est même
interdit de jouer devant les portes dÕautres écoles.
CÕest pour cette raison que le Révérend Père Cosmas a fondé
lÕécole primaire ÒLumière du ChristÓ. Le fonctionnement de
cette école a commencé au cours de lÕannée scolaire 1990-
1991 avec 250 garçons.
En raison des frais scolaires, on donna la priorité aux enfants
orthodoxes, puis on compléta les places par dÕautres enfants.
Pour assurer la continuité de la scolarité, le remplaçant du Père
20
Cosmas, poussé par les parents orthodoxes, a aussi fondé une
école secondaire: ÒlÕInstitut Technique Agricole Lumière du
ChristÓ, afin de répondre aux nombreuses demandes de nos
fidèles.
En ce qui concerne les écoles de lÕintérieur, il est vrai que les
villages sont dans un grand besoin de scolarisation de leurs
enfants. Là où il y a beaucoup de chrétiens, ils construisent eux-
mêmes leurs écoles en briques et les couvrent de paille, et en
guise de bancs ils utilisent des traverses de chemin de fer ou des
planches grossières. Ils paient eux-mêmes les enseignants avec
leurs revenus infimes, et demande à la Mission dÕassurer
lÕadministration et de leur donner les fournitures de bureau.
Il faut préciser quÕaprès les pillages de septembre 1991, lÕÉtat
Congolais a arrêté de payer les salaires des enseignants des éco-
les publiques, car il nÕy a pas dÕargent. Depuis ce temps-là les
parents se privent parfois de leur pain quotidien pour payer eux-
mêmes les enseignants pour lÕéducation de leurs enfants.
La Mission Orthodoxe, quant à elle, paie ses enseignants avec
les dons des Chrétiens de Kilkis et de Giannitsa en Grèce. Les
enfants ont seulement à payer quelques frais dÕinscription, avec
cet argent on peut acheter des fournitures de bureau et réparer
les bâtiments. CÕest ainsi quÕau Congo, lÕéducation est pro-
curée gratuitement, dans la mesure du possible, comme fruit de
la solidarité chrétienne et de la tradition culturelle grecque.
Pendant six ans, la direction de lÕécole primaire a été confiée à
Madame Efterpie Maftas-Ilias, née au Pirée en Grèce, et direc-
trice de Lycée en retraite. Grâce à son zèle ardent, son expé-
rience pédagogique et son sens de lÕorganisation, elle a dirigé
nos écoles qui sont devenues des modèles pour les autres
établissements scolaires de Kolwezi.
Après son départ, elle a été remplacée par le Révérend Père
Théophile Katang à lÕécole primaire et par le chrétien fidèle
Georges Ngoy wa Kasongo Mutenekwa à lÕécole secondaire
ÒLumière du ChristÓ.
21
10. La mort soudaine du Révérend Père Cosmas.
DÕun point de vue humain, la mort du Révérend Père Cosmas
a laissé un grand vide dans la Mission Orthodoxe de Kolwezi.
Nous lÕavons cependant acceptée comme venant de la volonté
de Dieu, qui se soucie dÕabord de procurer le salut des âmes et
seulement ensuite de réaliser les œuvres ecclésiastiques.
LÕévénement se déroula de la manière suivante: A la fin du
mois de janvier 1989, le Révérend Père Cosmas était parti avec
le Congolais Moïse, qui connaît bien le grec, et Kalenga à
Lubumbashi, pour divers travaux et besoins liturgiques de la
communauté hellénique de Lubumbashi. Il prit le chemin du
retour vers Kolwezi, le 27 de ce mois.
Il était 8h du soir lorsquÕils parvinrent près du village de
Sofumwango à 55 km sur la route Lubumbashi-Likasi. A ce
moment, surgit venant en sens inverse, un vieux camion, chargé
de sacs de poissons salés et transportant trente-quatre hommes
qui venaient de Bukama, à 600 km de là, et se rendaient à
Lubumbashi avec leurs produits. La benne de ce camion dépas-
sait dÕun mètre environ de part et dÕautre. Il croisa à toute
vitesse la Land-Rover conduite par le Père Cosmas lui-même, et
en arracha le côté gauche. DÕaprès ce que mÕa raconté notre
catéchiste, le Père Cosmas est mort sur le coup. Il avait une
petite blessure sur la joue gauche.
A 2h du matin, son corps fut transporté dans la voiture de Mr
Hampos à Lubumbashi et déposé au réfrigérateur. Ce qui
étonna les médecins et les infirmières de lÕhôpital, cÕest que la
plaie qui était en dessous de lÕœil saignait encore. Trois heures
avant lÕaccident, il y avait eu un signe miraculeux. Un commer-
çant congolais était passé à cet endroit, et il avait vu un prêtre
portant la barbe et vêtu de blanc qui montait au ciel. Il sÕétait
arrêté et avait fait part de cette vision aux habitants de
Sofumwango. Tout le monde sÕen était étonné. Effectivement,
trois heures après cette vision miraculeuse, les gens se sont ren-
dus compte que le prêtre qui était monté au ciel était évidem-
ment bien le Père Cosmas.
22

11. Le lieu de pèlerinage du Père Cosmas.


A lÕendroit où le Père Cosmas a subi cet accident, qui a plongé
dans le deuil non seulement les Orthodoxes du Congo, mais
aussi un grand nombre des autorités militaires et
administratives, la Mission Orthodoxe a construit un petit pros-
kynitaire circulaire et métallique, dans lequel brûle une veilleuse
devant une icône de la Mère de Dieu. CÕest peut-être le seul
proskynitaire de ce genre qui existe au Congo et il a été difficile
dÕobtenir lÕautorisation de la part des autorités. Pour tous les
chrétiens Orthodoxes du Sud Congo ce lieu restera pour tou-
jours une station où ils sÕarrêteront pour y faire leur signe de
Croix, pour y prier et se souvenir des œuvres apostoliques et de
la figure de leur Père spirituel Cosmas, quÕils considèrent
comme la Lumière de leur vie.
Le responsable qui allume chaque soir cette lampe est le caté-
chiste qui a ouvert en cet endroit une paroisse de notre Église,
la paroisse Saint-Jacques, et tous les villageois sont catéchumè-
nes de lÕÉglise Orthodoxe.
Toute personne qui passe par là est curieuse de savoir pourquoi
il y a de la lumière et comprend ainsi comment les Orthodoxes
honorent et respectent après leur mort ceux qui se sont sacrifiés
pour leur salut, et cela reste pour eux comme un témoignage de
leur mission.

12. La déclaration du Père Cosmas après sa mort.


Quarante jours après sa mort le Père Cosmas est apparu en
songe à Michel, ancien catéchiste qui travaille à la menuiserie de
la Mission, et lui a dit: ÒMichel, appelles le Père Mélétios et
dis-lui dÕaller à lÕendroit où jÕai trouvé la mort. Là il trouvera
dans les herbes et dans la poussière une bouteille de Saint
Myron que je gardais avec moi pour les baptêmes, et mon épi-
gonation (c.a.d. la pièce de tissu carrée que le prêtre habilité à
23
enseigner porte à son côté) ainsi quÕune lancette pour la
Proscomidie. Le Père Mélétios et Michel ainsi que dÕautres frè-
res se sont rendus sur les lieux et ont effectivement trouvé tous
ces objets. La lancette se trouve actuellement au Monastère
Saint-Grégoire à la Sainte-Montagne.

13. Le Père Cosmas réclame la remise de la bouteille.


Le lendemain de lÕaccident du Père Cosmas, un Congolais des
environs était parti fouiller sur la place dÕaccident pour voir
sÕil trouverait quelque chose et évidemment il avait trouvé le
Saint Myron. Croyant que cÕétait de lÕhuile végétale, il lÕavait
pris chez lui pour frire des poissons. La nuit suivante le Père
Cosmas lui est apparu dans son sommeil et lui dit dÕun ton
sévère de remettre la bouteille à lÕendroit où il lÕavait trouvée
sous peine de subir une grave punition. Effectivement, quelque
jours après lÕhomme alla remettre la bouteille au Père Mélétios.

14. La poursuite de lÕenseignement du catéchisme.


Pendant que le Père Cosmas vivait, il y avait parmi les catéchu-
mènes un officier militaire. Ce dernier, découragé par la mort du
Père Cosmas avait jugé bon de cesser de suivre le catéchisme.
Le Père Cosmas lui est apparu une nuit et lui dit amicalement:
Ò Pourquoi as-tu arrêté le catéchisme? Continue et sois bap-
tiséÓ. Mais lui, par négligence ou à cause de sa trop grande tri-
stesse, nÕest pas retourné suivre le catéchisme.

15. Les enfants de lÕinternat nous ont raconté ce qui suitÉ


Un jour, jÕavait demandé aux enfants de lÕinternat de me
raconter quelque chose de miraculeux concernant leur Père spi-
rituel. Ils mÕont dit quÕun jour, au moment de célébrer les
Complies (Apodipnon), ils étaient passés près de sa tombe et
avaient entendu le bruit de lÕencensoir, comme quand le prêtre
24
encense dans lÕéglise. Et dÕautres jours, ils ont entendu le son
dÕune clochette près de sa tombe.

16. Des prêtres congolais nous ont dit ceci. . .


Le dernier soir de notre Séminaire Théologique, le 28 août
1991, tous les prêtres, catéchistes et enseignants, nous sommes
allés à 20 heures dans lÕéglise pour célébrer les Complies. Les
prêtres se trouvaient devant nous et les catéchistes derrière (et
lÕauteur de ce livre se trouvait également derrière avec
dÕautres collaborateurs). Arrivés tout près de la tombe du Père
Cosmas, les prêtres se sont exclamés dans lÕétonnement: Ò
Que sont ces lumières?Ó En effet, ils ont vu de leurs propres
yeux, des rayons lumineux en forme dÕarc-en-ciel qui allaient
jusque très haut au-dessus des arbres. JÕai demandé à trois ou
quatre prêtres, et tous mÕont assuré quÕils avaient vu la même
chose.

17. Le professeur Séraphim Ilunga a témoigné ce qui suit.


a) Notre fidèle Séraphim Ilunga, professeur de lÕécole secon-
daire à Kamina, mÕa dit ceci: ÒDeux ans après la mort du Père
Cosmas, en 1991, jÕétais malade. Je suis parti à Kaniama pen-
dant un an. Un jour il mÕest apparu et mÕa dit: Ôje vois ta
souffrance et je suis venu te guérirÕ. Je croyais me trouver
devant lÕéglise Saint-Georges de Kolwezi. Le Père Cosmas
mÕa appelé: ÒSéraphim!Ó et mÕa demandé dÕenlever ma che-
mise. Et une saleté, comme de lÕeau souillée, est alors sortie de
ma poitrine. Je me suis réveillé et voici que jÕétais en bonne
santé. JÕai dit cela à mon épouse Témélina et, depuis ce jour-là,
je nÕai éprouvé aucune maladie.Ó
b) Quand le Père Cosmas fit son dernier voyage à Lubumbashi,
il avait salué pour la dernière fois Séraphim, qui était alors étu-
diant à Lubumbashi, et lui donna 1000 Congos. Avec cet argent
il a acheté un livre, quÕil garde aujourdÕhui. Ils ont assisté à sa
25
dernière Liturgie. Le Père Cosmas était doux et exprimait son
repentir en pleurant beaucoup. Il demanda alors aux Grecs pré-
sents de se repentir et il leur annonça quÕil allait mourir.
Séraphim continuait en disant: ÒQuand jÕai appris sa mort,
jÕai beaucoup pleuréÓ. En février 1989, je lÕai vu en songe et
je lui ai demandé: ÒPère Cosmas, êtes-vous mort?Ó ÑÒNon, je
ne suis pas mort, mais maintenant je suis ressuscité. Regardez
dans ma tombe, je suis ressuscitéÓ. Dans mon rêve, a poursuivi
Séraphim, jÕai ouvert la tombe et je lÕai vu vivant dans la
tombe.
c) Séraphim mÕa dit encore: ÒEn août 1989, ma femme a mis
au monde. Après 40 jours, je réfléchissais à quel nom donner à
mon enfant (un garçon). La nuit, le Père Cosmas est venu et
mÕa dit: ÒIl portera le nom de Saint Cosmas dÕAitolieÓ.
26

L’église de Sainte-Anastasie la Pharmacolytria au


village de Tshialla, à 10 km de Kolwezi.

L’église Saint-Jean à Likasi.


27

L’église Saint-Nectaire à l’emplacement du dispensaire


de la Mission de Kolwezi.

Les enfants du Catéchisme présentent leur fête à


l’extérieur de l’église de Saint-Dimitrios du village de
Tshiamondende.
28

Heure de la catéchèse par le P. Mélétios à la Mission


de Kolwezi.

Les baptêmes des petits enfants ont une grande grâce.


29

Les mains levées les catéchumènes “adhèrent au


Christ”.

Le Père Barnabas et le prêtre indigène, P. Augustin,


sanctifient les eaux du fleuve Loualaba, où vont avoir
lieu les baptêmes.
30

Mariages en groupe dans l’église Saint-Georges de


Kolwezi.

Mariages en groupe dans l’église de paille.


31

Nos frères nouvellement illuminés communient au


“Corps et au Sang du Christ”.

Procession du clergé et du peuple autour de l’église


Saint-Thomas de Kazembe.

CHAPITRE DEUX
HISTOIRES DE SORCELLERIE
(FÉTICHISME)
32
1. Il y a un autre sorcierÉ
Quand le Père Cosmas était encore en vie, lorsquÕil était venu
un jour dans notre monastère pour se reposer, il mÕa raconté
lÕévénement suivant:
Dans un village où se trouve une de nos paroisses orthodoxes, il
avait réussi, grâce au soutien du commissaire de Kolwezi, à
faire élire comme chef du village un de nos fidèles. CÕest un
fait que, partout en Afrique, quantité de personnes pratiquent la
sorcellerie, quelque soit leur rang social. Chaque chef de village
est le premier responsable de son entité administrative pour tout
ce qui concerne la vie des habitants: il sÕoccupe de lÕadminis-
tration, des soins médicaux, des écoles et de toutes questions
ethniques, religieuses ou morales. A cet effet, tous les villageois
vont chez lui pour trouver de lÕaide dans tous les domaines, y
compris la religion.
Ce fidèle orthodoxe, élu chef du village, alors quÕil était affligé
par un problème, sÕétait souvenu du sorcier en chef du grand
village voisin et était allé lui rendre visite pour lui demander de
lÕaide. Mais ce sorcier lui avait répondu de manière caractéris-
tique: ÒJe ne peux pas tÕaider car il y a un autre sorcier qui
me dépasse en puissance, cÕest celui qui tÕa baptisé (il parlait
du Père Cosmas). Je ne peux rien faire contre lui, voire même
lÕapprocher. Va donc chez lui pour trouver de lÕaide, il est
plus grand que moiÊ!Ó Telle fut la confession du sorcier.

2. Un enfant victime de la sorcellerie.


Le Père Cosmas avait écrit à son ami, Mr Constantinos: ÒJÕai
été en visite dans nos paroisses, avant dÕentrer à Likasi,
presque à 15 km de la ville, la route était bloquée par un grand
attroupement et je me suis arrêté. Plus de 500 personnes allaient
et venaient en tremblant de frayeur.
Après un temps, quatre Congolais sont apparus en sueur, tenant
le cercueil dÕun enfant, et derrière eux suivaient la foule
effrayée et poussant des gémissements. Tout le monde marchait
33
rapidement en notre direction, lorsque soudain une puissance
invisible les repoussa tous violemment à droite, de manière à les
écarter hors de la route qui menait au cimetière. Les gens qui
transportaient le cercueil ont tenté de continuer leur chemin
ailleurs, et cette puissance invisible les a fait tournoyer deux ou
trois sur le même endroit fois sans que le cercueil ne tombe,
comme sÕil était cloué à leurs épaules. Finalement cette puis-
sance satanique les a ramenés vers les maisons qui étaient au
bord de la rivière, puis vers la vallée et sur la route, et ainsi de
suite continuellement.
JÕai demandé à trois personnes différentes, ils mÕont dit que
cÕétait de la magie, de la sorcellerie. JÕai demandé des explica-
tions à notre chauffeur et ce dernier mÕa répondu ceci: ÒPère,
depuis mon enfance jÕavais entendu parler de cette magie, mais
je ne lÕavais pas encore vue, maintenant que je lÕai vue et je
crois que cÕest vrai. Voici le problème: le père de lÕenfant
avait consulté le sorcier afin de découvrir qui avait jeté un sort
sur son enfant pour le faire mourir. Le diable nÕa pas laissé les
gens amener cet enfant librement au cimetière jusquÕà ce quÕil
les amène chez lÕhomme qui avait tué lÕenfant. Lorsque cet
homme mourra, à ce moment-là ils seront libres dÕamener
lÕenfant au cimetière.Ó
Le Père Cosmas demanda au chauffeur: Ò Pourquoi les gens
qui tiennent le cercueil en titubant à gauche et à droite ne lais-
sent-ils pas tomber le cercueil?Ó Ð ÒIls ne peuvent pas le lais-
ser, car il est comme collé à leurs épaules. Et de toutes maniè-
res, ils veulent aussi aider le père à trouver le responsable de la
mort de son enfant. Une autre fois, ils ont laissé le cercueil, et
ce dernier est allé de lui-même jusquÕà la demeure de ceux qui
avaient été les auteurs du sortilège.Ó
Je voulais lire une prière pour que Satan puisse laisser les gens
partir, mais le catéchiste qui était avec moi, me lÕa défendu en
disant: ÒSi vous lisez la prière, la force du sortilège va sÕarrê-
ter et le père de lÕenfant, avec sa famille, vont se précipiter sur
34
nous, car ils ont payé de lÕargent pour que le responsable de la
mort soit découvert.Ó.
Je me trouvais donc devant un cercle vicieux démoniaque. Les
gens commençaient à sÕemporter à cause de cette peur, et ils
nous ont ainsi ouvert le passage, et nous sommes partis.
Après quelques jours, je suis passé dans ce village. Je voulais
connaître la suite de cette histoire, car jÕavais vu de mes pro-
pres yeux la force du diable, comment il avait fait souffrir les
gens.
LÕaffaire sÕétait ainsi conclue: Après avoir fait bien des tours,
ce cercueil sÕétait finalement échappé dans lÕair et avait frappé
une femme à la tête, et cette femme en était morte sur le coup.
Le sorcier et dÕautres personnes en avaient conclu que cÕétait
elle qui avait tué lÕenfant. Les deux corps étaient restés à
lÕabandon, lÕun sur lÕautre, pendant trois jours, et cÕest avec
lÕintervention de lÕarmée quÕon les porta finalement au cime-
tière.

3. Enfants victimes de la magie.


Le Père Cosmas continuait ainsi sa lettre: ÒAvant hier,
Dimanche des Rameaux, je me trouvais à Likasi, et à 200 m de
notre église, on a découvert dans les herbes un garçon de 12
ans, mort. On lui avait retiré tout son sang avec une seringue
pour diverses pratiques de sorcellerie.
CÕest ainsi quÕon trouve régulièrement des cadavres dont on a
extrait le cœur pour que les sorciers puissent faire leurs maléfi-
ces. Cela a surtout lieu avec des petits enfants. Ils sont attrapés
et amenés en brousse et, on leur arrache le cœur alors quÕils
sont encore vivants.
Un de nos prêtres congolais, qui était dÕabord militaire, mÕa
dit quÕil avait vu une femme au cachot à la BSRS et cette der-
nière a dit à ce prêtre RÉ quÕelle était venue de Kananga au
Kasaï Occidental à destination de Lubumbashi avec son avion
personnel, et avait atterri à Fungurume (à 200 km de
35
Lubumbashi) faute de carburant. Et quel était son avionÊ?
CÕétait une tige de maïs quÕelle sÕétait liée sous le ventre,
avec deux plumes de poule, bien attachées à gauche et à droite.
Le carburant en question était du sang dÕun bébé que le sorcier
avait mis à lÕaide dÕune seringue dans la tige de maïs qui avait
eu ainsi la force de sÕenvoler, pour transporter de nuit ses pas-
sagers à des fins obscures.
Telle est la situation en Afrique, mon cher Constantin. CÕest un
fait que la magie est bien vivante en Afrique, avec de terrifiants
résultats, et la plupart de nos chrétiens redoutent encore les sor-
ciers.Ó

4. La découverte des fétiches dans un bar en mai 1991.


Cette histoire que nous allons raconter est terrible. Elle révèle la
puissance du Satan et nous enseigne par la même la force et le
pouvoir de nos prêtres orthodoxes.
Le Père PhÉ de Fungurume nous a raconté que son fils avait
voulu avoir recours aux fétiches pour sÕenrichir sans peine. Il
est fidèle orthodoxe et son nom est MÉ Il était marié et tenait
un bar à Kando, à 50Êkm de Kolwezi, où il vendait de la bière.
Ses clients étaient surtout des travailleurs de la Gécamines.
Un jour, un féticheur est venu dans son village. Voyant la mai-
son de MÉ. bien arrangée, il a demandé lÕautorisation dÕy
entrer et lui a dit: ÒJe suis féticheur et je peux vous donner des
fétiches qui vous amèneront des clients qui vous feront gagner
beaucoup dÕargent en peu de tempsÓ.
Et il commença à faire ses tours de prestidigitation devant un
grand nombre de personnes. Il prit un papier, quÕil avait aupa-
ravant mis dans sa bouche, et après avoir craché sur ce papier et
lÕavoir froissé, ce papier se transforma en un serpent. Et puis
ce serpent redevint du papier qui se transforma de nouveau en
dÕautres objets et animaux. Les gens qui lÕavaient vu présen-
ter ces numéros étaient dans lÕadmiration et croyaient avoir
devant eux un ÒdieuÓ.
36
Notre fidèle MÉ lui dit: Ò Je suis Chrétien orthodoxe et je ne
sais pas si ce que tu me proposes vient de Dieu ou du diable. Je
vais dÕabord demander à mon épouse et je te répondrai
aprèsÓ. Sa femme lui dit que puisque jusque-là la vente de la
bière ne leur avait pas beaucoup rapporté, il valait mieux accep-
ter la proposition du sorcier. Son mari avait le cœur gros à ce
propos et sÕy refusait, mais à la fin il céda à la pression de sa
femme qui nÕétait pas orthodoxe et qui lui disait: ÒPrenons les
fétiches et tu verras, la joie viendra chez nousÓ.
Ils ont donc appelé le féticheur pour les aider. Ce dernier mit
dans deux bouteilles pleines dÕeau les gris-gris, et lÕeau prit la
couleur de lÕorangeade. Il recouvrit lÕune des bouteilles avec
un mouchoir de tête de femme et alla lÕenterrer dans la cour de
la maison. Et il dit aux deux époux: ÒCette bouteille symbolise
une femme qui est morte dans le passé et qui va attirer des gens
pour vous acheter de la bière au barÓ. Dans lÕautre bouteille, il
mit la photos de notre fidèle MÉ et creusa un trou derrière la
porte dans la maison, où il enterra la bouteille. Le sorcier fit
ensuite un petit trou sur la main droite des deux époux et
lÕenduisit dÕun produit magique, et il jeta le reste sur le toit de
la maison. Il prit ensuite quatre racines dÕarbre et les plaça aux
quatre coins de la maison. Enfin, il leur dit ceci: Ò Ces racines
que vous voyez et les fétiches mis sur le toit vous protégeront
contre toute tentative dÕun sorcier pour vous nuire. Il ne
pourra pas entrer dans votre maison, et même la foudre ne
pourra pas sÕy abattre. Et maintenant beaucoup de clients vont
venir au bar et vous allez gagner beaucoup dÕargent.Ó MÉ lui
demanda ce quÕil lui devait. Il lui répondit quÕil voulait de
lÕargent. Ð ÒCombien?Ó demanda MÉ ÐÒ Je vais rester trois
jours dans votre maison, et avant de la quitter, vous me donne-
rez ce que je vous demanderaiÓ répondit le féticheur.
En travaillant au bar, MÉ a gagné 500.000 zaïres le premier
jour. Et les jours suivants il gagna le même montant, si bien
quÕen trois jours il avait gagné 1.500.000 zaïres.
37
Le sorcier lui dit alors: Ò Je pars, donne moi tout ce que vous
avez gagné pendant ces trois derniers jours. Il a pris lÕargent et
avant de partir il lui a dit: ÒFais attention. Ne va pas coucher
avec une autre femme que la tienne, et ne touche pas un cada-
vre, même si ton frère mourrait, il ne faut pas le toucher. Garde-
toi loin du corps dÕun mort.Ó Et sur ces mots, il prit lÕargent
et partit. MÉ a attendu les clients les jours suivants, mais en
vain. Personne nÕest venu a son bar. Le malheur sÕest abattu
sur sa maison, car plus rien nÕallait et il nÕy avait même pas à
manger.
Un jour, il alla dans son champ et recueillit du manioc dans un
sac quÕil alla vendre à Kolwezi. Avec lÕargent gagné en ven-
dant le sac de manioc, il a acheté un sac de maïs. Cette nuit-là,
succombant à la tentation de Satan, il a couché avec une autre
femme, quÕil avait violentée. Il a ensuite bu du Lutuku,
lÕalcool local, et sÕest beaucoup enivré. Puis il a mangé une
plante, le diamba (hashish), qui lui a fait perdre lÕesprit.
Devenu fou, il ne savait plus ce quÕil faisait. Il passait ses nuits
dehors. Les soldats lÕont arrêté et lÕont frappé, et les enfants
lui jetaient de la boue dans la rue. Il se traînait dans les avenues
de la ville de Kolwezi, en criant, et dérangeait tout le monde. Il
se présenta à la Mission Catholique, mais il fut jeté dehors avec
des coups.
Son père, le Père PhÉ, informé que son fils était devenu fou et
se promenait partout à Kolwezi, est venu nous raconter cette
triste histoire à la Mission Orthodoxe et il envoya trois de ses
enfants pour lÕattraper et pour le ligoter afin de lÕamener dans
son village de Kisote.
LorsquÕon lÕamena ligoté à la maison, MÉ a dit à son père:
ÒPapa, quand mes frères mÕont attrapé, jÕai vu une violente
lumière, comme un éclair. Je crois que je ne vais pas mourir.Ó
Le Père PhÉ lui demanda la raison de son état et son fils lui
révéla toute lÕhistoire. On lÕa amené à lÕéglise, il sÕest
confessé et aussitôt quÕon lui a lu les exorcismes de Saint
Basile, lÕesprit impur sÕest enfui, et MÉ est sorti de lÕéglise
38
tout à fait apaisé. Il a dit alors à son père: ÒAllons à la maison,
pour y enlever les fétiches quÕy a mis le sorcier.Ó
Le Père PhÉ a pris la bénédiction du Père Supérieur de la
Mission et est parti à Kando avec son fils. Arrivé sur les lieux, le
Père PhÉ a lu lÕOffice de la Petite Bénédiction des Eaux
(Agiasmos), puis il a enlevé les bouteilles et les racines et a béni
finalement la maison en la sanctifiant avec le signe de la Croix.
Il a enlevé la photo de son fils qui était dans une des bouteilles,
a enlevé le fichu qui recouvrait lÕautre, a marqué du signe de la
Croix les produits magiques et les a versés à terre.
Lorsque le Père PhÉ a déversé le contenu de la bouteille où se
trouvaient les fétiches des cris rauques se firent entendre dÕune
façon étonnante. Il a aussi aspergé dÕeau bénite toute la maison
ainsi que les endroits où avaient été placés des gris-gris et il en
fit boire à son fils. Son fils lui a confessa alors: ÒJe voulais tra-
vailler en conformité à la volonté de Dieu, mais le diable mÕa
trompé. Je ne retomberai plus dans la même faute et je resterai
fidèle à notre ÉgliseÓ.
Après avoir achevé cette œuvre apostolique, le Père PhÉ est
rentré en paix à la mission et nous avons glorifié Dieu quand il
nous a raconté cette histoire. Partout où il va maintenant, il
porte témoignage de la grandeur de Dieu en racontant cet évé-
nement pour confirmer dans la foi les Chrétiens de ses sept
paroisses.

5. Le prêtre Orthodoxe est un feu pour le sorcier.


Je suis prêtre à la Mission Orthodoxe de Kolwezi depuis
presque dix ans. Maintenant je travaille à la paroisse Saint-
André, à la paroisse Saint-Thomas, ainsi quÕà la paroisse
Sainte-Paraskevie. Cette histoire que je vais raconter sÕest pas-
sée au mois dÕaoût 1990 dans la cité de Kolwezi.
Le responsable de notre Mission, le Père Mélétios, avait reçu
lÕinvitation de deux familles chrétiennes de se rendre chez eux
pour régler un problème de sorcellerie. Le Père supérieur mÕa
39
envoyé moi en tant que Congolais et parce que je connais mieux
les problèmes de mes compatriotes. Un garçon de 13 ans de la
tribu Luba- Shaba était sorcier depuis lÕâge de 7 ans. CÕétait
son grand-père qui lÕavait initié dans le domaine de la magie
noire. Ce garçon demeurait chez son oncle paternel, car ses
parents lÕavaient chassé du toit paternel. Il y avait juste à côté
de la maison de lÕoncle de ce garçon une famille orthodoxe.
Cet enfant sorcier avait trouvé dans cette ville une femme sor-
cière qui lui avait dit: ÒTu seras mon mari et mon maître en sor-
cellerieÓ. Un jour cette femme sorcière envoya lÕenfant et lui
dit: ÒVa chercher de la nourriture: c.a.d. quÕil lui fallait tuer un
homme pour la fête de Noël et du Nouvel An (1 er janvier).
Comme ÔnourritureÕ, lÕenfant sorcier avait trouvé son oncle
dans sa maison, il avait pris en secret son sous-vêtement (cale-
çon) et lÕavait apporté à la sorcière. Il est allé ensuite chez les
chrétiens orthodoxes et avait donné à un enfant de cette famille
un nyanya (aubergine) et à lÕautre un poisson. Ces deux
enfants ont mangé car il étaient affamés, mais ils ont ressenti un
goût bizarre, comme sÕils mangeaient de la chair humaine crue.
Quand lÕun des enfants eu mangé ce nyanya, il perdit aussitôt
son esprit.
LÕoncle de ce garçon sorcier est un chrétien protestant de la
communauté de Basantu. Il prit lÕenfant et lÕamena dans leur
communauté. Ils commencèrent à prier et lÕenfant fit sortir de
sa bouche une corde à trois nœuds. Il voulait tuer trois person-
nes au moyen de cette corde. Le pasteur demanda à lÕenfant
sorcier la signification de cette corde. Il dit quÕun des nœuds
était pour son oncle de que les deux autres étaient pour les deux
enfants dÕune certaine famille. Puis il dit: ÒAllons dans la mai-
son de ces chrétiens orthodoxes. Ils ont demandé la permission
dÕentrer. Dans chacune des chambres où dormaient les enfants,
il y avait sous le lit une grosse racine, quÕils arrachèrent, car
elles étaient destinées à provoquer une influence démoniaque
mortelle aux enfants lorsquÕils seraient allé se coucher le soir.
Puis ils rentrèrent chez son oncle.
40
Les parents orthodoxes ont jugé bon cependant dÕappeler un
prêtre orthodoxe. CÕest ainsi que, sur ordre du Père Mélétios,
je me suis rendu chez eux. JÕai fais venir lÕenfant sorcier et
nous nous sommes assis pour parler. JÕai dÕabord demandé à
son oncle: ÐÒConnais-tu le problème de ton neveu?Ó ÐÒOui,
je sais quÕil est sorcierÓ me dit-il. Et jÕai demandé aussi à
lÕenfant: ÐÊÒEs-tu sorcier?Ó Ð ÒOui, je suis sorcierÓ.
ÐÊÒDonnes-moi tes instruments de sorcellerieÓ. LÕenfant a
répondu: Ð ÒJe ne peux pas vous les donner, car une certaine
femme en sera fâchée et elle va me tuerÓ. Je lui ai dit: ÐÒNon,
elle ne te tuera pas; si tu crois au vrai Dieu, tu ne mourras pasÓ.
Ces mains étaient liées, je les ai ouvertes et je lui ai dit: ÒNotre
Dieu tÕaime et tÕaideraÓ.
LÕenfant mÕa répondu: ÐÊÒNous faisons nos cérémonies
dans les cimetière en pleine nuitÓ. ÐÊÒComment as-tu com-
mencé, et comment prenez-vous dÕautres personnes dans vos
maléfices?Ó ÐÒNous prenons le sous-vêtement ou un fil dÕun
vêtement de la personne que nous voulons ensorceler, que nous
voulons faire mourir ou que nous voulons amener dans notre
groupe.Ó
Ð ÒSi tu touches le vêtement de quelquÕun tu peux lÕensorce-
ler, as-tu dit?Ó ÐÊÒOui, cÕest très facile.Ó Ð ÒEt si tu prenais
un fil ou touchais mon vêtement, tu pourrais donc mÕensorce-
ler?Ó ÐÊÒNon, non, non pas vous! Il y a du feu sur vous et si
je mÕapproche de vous ça va me brûlerÓ. JÕai alors demandé à
ses parents: ÐÊÒVotre enfant est-il sorcier?Ó Ð ÊOui, il lÕest
depuis lÕâge de 7 ans.Ó ÐÊÒIl faut lÕaider à quitter la sorcel-
lerie, car il aura beaucoup de difficultés dans sa vie. Si
aujourdÕhui il est entré chez des chrétiens orthodoxes, il est
possible quÕil entre demain ailleurs et après-demain il sera en
prison. Et vous paierez de lÕargent à lÕÉtat et aux personnes
auxquelles il aura porter préjudice.Ó
Finalement, jÕai convoqué tous les chrétiens orthodoxes qui se
trouvaient là, jÕai inscrit leurs noms et jÕai célébré lÕOffice de
la Petite Bénédiction des Eaux (Agiasmos), puis jÕai lu les priè-
41
res dÕexorcisme de Saint Basile, et jÕai oint les deux enfants
avec le myron de la Mère de Dieu de Malévie que les Pères de
la Mission mÕavaient donné. Tout le monde était content et a
glorifié Dieu à cet effet. Depuis lors ces enfants nÕont souffert
dÕaucun problème diabolique. Ils vont à lÕéglise, se confessent
et communient. Il faut noter que dès quÕil rentra chez lui, cet
enfant sorcier a perdu complètement la raison.
Cette histoire a été racontée à lÕauteur de ce livre par le Père
Jacques Banza Kafutakanya.

6. Je ne peux pas faire ma prière.


Une autre fois le Père Jacques était parti dans son village au
Lualaba. Il y avait rencontré un ancien ami qui est aujourdÕhui
sorcier. Ils ont parlé ensemble de Dieu et le Père Jacques pro-
posa à ce sorcier de venir à lÕéglise pour voir comment on fait
la prière du soir (Vêpres). Son ami se rendit à notre église et,
assis très loin, il observait tout avec attention.
A la fin le sorcier dit à son ami: Ð ÒDÕaprès ce que jÕai pu
remarquer, nous avons nous tous deux un même et un seul
Dieu. LÕencens que tu mets sur lÕAutel, moi je le mets aussi,
et comme tu fais des prières jÕen fais aussi, il nÕy a donc
aucune différence entre nousÓ. Le Père Jacques lui répliqua: Ð
ÒTrès bien, allons donc maintenant dans ton ÒégliseÓ. Mais ce
dernier refusa catégoriquement en disant: ÐÊÒNÕy viens pas
car, je ne peux pas faire ma prière si tu es présent. Et aupara-
vant, quand tu me disais que tu allais prier de loin, alors je ne
pouvais rien faire. Et à combien plus forte raison, si tu viens
chez moi!
On peut conclure de cette histoire que les serviteurs de Satan se
trouvent complètement démunis devant la puissance de Dieu.
42
7. Une jeune fille congolaise qui se préparait à être baptisée est
tombée sans connaissance.
LÕÉglise a opté de procéder aux baptêmes de ses catéchumè-
nes dans les villages surtout pendant la saison sèche, de mai
jusquÕau mois dÕOctobre. Ainsi le Père Mélétios était parti
baptiser les catéchumènes à Fungurume, puis il sÕétait rendu au
village de Tenke. Lorsque le Père faisait lÕexorcisme avant le
baptême, une jeune fille est tombée à terre sans connaissance.
LÕesprit de Satan essayait de lÕéprouver, car elle voulait quit-
ter son culte pour embrasser la foi toute lumineuse de notre
Église Orthodoxe. Après un instant, elle est revenue à elle et a
été baptisée avec les autres, et cÕest ainsi que cette enfant a
donné au diable un coup de fouet par la célébration de son bap-
tême.

8. Un jeune garçon sorcier a remis ses objets magiques au prêtre.


Au cours du mois de septembre 1994, nous sommes partis de
Kolwezi pour célébrer des baptêmes dans les villages de Kasaji,
à presque 350 km de Kolwezi. Notre premier arrêt fut à
Mwenye-Kula, où se trouve lÕéglise Orthodoxe Sainte-
Catherine. Je voudrais souligner ici un fait qui mÕa ému.
Le soir, tous les catéchumènes se sont confessés. Parmi eux un
garçon de 16 ans est venu remettre ses objets magiques au Père
Cosmas de Kawayongo. Et le lendemain, plein de joie et de
décision, il a été baptisé sous le nom dÕAugustin. Le culte et la
vie des ténèbres étaient désormais finis pour lui. ÒTout est plein
de lumière!Ó

9. Une leçon donnée à un missionnaire protestant.


Au mois dÕaoût 1994, tout Kolwezi sÕest trouvé bouleversé
par des annonces publiques à travers toute la ville, des affiches
et des panneaux annonçant que ÒJésusÓ allait venir guérir tous
les malades, les infirmes, les boiteux, les aveugles de la région.
43
Des milliers de dollars avaient été dépensés pour préparer la
réception dÕun missionnaire pentecôtiste, venu dÕAfrique du
Sud pour guérir les malades du Congo. Même accueil et festivi-
tés lui avaient été réservés aussi à Lubumbashi, où beaucoup de
personnes malades lÕavaient suivi avec espoir dÕêtre guéries.
Le début de la prédication et des guérison de ce nouveau
ÒMessieÓ coïncidait avec le début des Offices de Paraclisis à la
Mère de Dieu, que les Orthodoxes ont coutume de célébrer
pendant le mois dÕaoût. Le Révérend Père Supérieur,
lÕArchimandrite Mélétios, avait mis en garde dÕavance nos
Chrétiens Orthodoxes de la venue de ce pseudo-messie et il
avait défendu à nos fidèles dÕy aller, même par curiosité. Il
avait seulement autorisé deux ou trois Chrétiens dÕaller écouter
ce quÕil dirait pour en informer le responsable de la Mission
Orthodoxe.
Chaque soir ce ÒmessieÓ prêchait en anglais et deux autres
personnes traduisaient en swahili avec une voix tonitruante,
pour que les gens viennent en masse se faire guérir. Pendant ce
temps le Père Mélétios se trouvait dans notre église de Saint-
Georges, éloignée dÕà peine 100Êm de leur assemblée, pour
célébrer la Paraclisis à la Mère de Dieu, pour y prêcher et faire
prier tout le peuple à genoux avec le chapelet (komboskini). Les
deux assemblées rivalisaient à qui allait lÕemporter.
Le résultat est apparu le dernier jour, un dimanche soir, de la
bouche même de ce Pentecôtiste présomptueux et faiseur de
faux-miracles. Il confessa: ÒJe suis allé dans de nombreuses
villes et pays. Partout ma prédication se terminait avec succès,
mais, ici à Kolwezi, jÕai trouvé pour la première fois un échec.
Je suis ici depuis tant de jours et je nÕai pu faire aucune Ôgué-
risonÕ. Je me demande pourquoi? Je pense quÕune autre force
se trouve ici dans votre ville de Kolwezi et cette force ne mÕa
pas laissé vous ÔguérirÕ. Je pars avec beaucoup dÕamertume
et je ne pourrai pas revenir ici dans votre ville.Ó
Ce miracle du Christ et de la Mère de Dieu a été confirmé par la
confession de lÕennemi de la Vérité. La nouvelle a été commu-
44
niquée le dimanche suivant à nos fidèles, qui rendirent gloire à
Dieu et fêtèrent cet événement avec des chants.
45

Visite de Monseigneur Timothée, Métropolite


d’Afrique Centrale, à l’École “Lumière des Nations”.

Bénédiction des eaux au début de la nouvelle année


scolaire.
46

Manifeste est l’amour du P. Pantéléimon envers les


enfants de l’école.

Les élèves du Collège suivent des leçons d’agriculture.


47

La chorale des enfants de la Mission pendant l’office


divin dans l’église Saint-Georges de Kolwezi.

Le P. Grégoire avec les élèves qui forment l’équipe de


football du Collège.
48

Le fonctionnement de la bibliothèque de prêt aide


beaucoup l’action spirituelle de la Mission.

L’École Primaire à Luankoko.


49

L’École Primaire provisoire à Gargazembe.

Démonstrations de gymnastique par les enfants de


l’École Primaire.

Le 9 octobre 1994, on charge dans le C-130, un


tracteur, des machines agricoles, des médicaments et
autres produits, pour les transporter au Congo.
50

A Lubumbashi au Congo, on décharge l’aide


humanitaire pour la transporter en container à
Kolwezi.

De grandes quantités de médicaments, envoyées de


Grèce, sont déposées dans les réserves de la Mission.
51

Les aliments pour enfants riches en vitamines soulagent


dans un large mesure les petits enfants qui souffre de la
malnutrition.
52

La pêche en pirogues sur le fleuve Loualaba.


53

CHAPITRE TROIS
SIGNES ET MIRACLES DE NOS SAINTS

1. Nous voulons lÕApolytikion de Saint Patapios.


Un soir, un couple de pieux Congolais sÕest présenté au bâti-
ment de notre Mission. Je les connaissais très bien, car ils sui-
vent assidûment les Offices liturgiques et les enseignements de
notre catéchisme. Ces derniers mÕont dit:
Ð Père, voulez-vous nous donner lÕApolytikion et le
Kontakion de Saint Patapios?
Ð Pourquoi, et comment connaissez-vous Saint Patapios?
Ils mÕont répondu de cette façon: Ð ÒPendant cette période
nous avons beaucoup de contrariétés dans notre maison. Nous
avons fait beaucoup de prières la nuit pour recevoir lÕaide de
Dieu.Ó Le mari a ajouté: Ð ÒUne nuit jÕai vu en songe cette
vision. JÕai vu que je tenais fortement une corde et que je mar-
chais sans toucher le sol jusquÕà une de nos églises et ma
femme marchait également de la même manière à ma suite. A ce
moment, un moine est sorti de lÕéglise et nous a dit: ÔNe
soyez pas tristes à cause de vos problèmes. Prenez cet évangile
et ce chapelet (komboskini): lisez, priez et invoquez mon nom,
et je vous aiderai. Je suis Saint Patapios.Ó
Ils croyaient que cÕest un cadeau réel quÕils avaient reçu.
LÕévangile était ouvert à lÕÉvangile selon Saint Jean. Et moi
jÕai traduit ces chants en lÕhonneur de Saint Patapios en
swahili avec lÕaide dÕun Congolais, et nous leur avons donné
avec lÕicône du saint.
NB: Saint Patapios est mort vers fin du 6ème siècle et son corps a
été découvert dans une grotte, dans le Péloponnèse, en 1911. Il
est fêté le 8 décembre.
54
2. Va dans cette église.É
Un matin du mois mai 1994, un Congolais est arrivé dans notre
Mission, il était âgé de plus ou moins 50 ans. Je lÕai reçu et il
mÕa dit son problème. Il paraissait inquiet et troublé et mÕa dit
ceci: ÐÒMon Père, je travaille à la Gécamines. JÕai eu une
grave maladie. Comme les médecins ne pouvaient pas mÕaider,
jÕai demandé à Dieu dÕavoir pitié de moi.Ó Je lui ai demandé à
quelle Église il appartenait?
Ð ÒJe suis Catholique romain, mÕa-t-il répondu. Une nuit, jÕai
vu en rêve plusieurs prêtres comme vous avec des habits res-
plendissants, qui célébraient la Liturgie dans une église sembla-
ble à la vôtre. Un des prêtres sÕest approché et mÕa dit: ÔDieu
a entendu ta prière, mais pour obtenir ton salut, il faut venir
dans notre Église. Car cÕest la seule vraie Église. Je ne connais
ni vous, ni le nom de votre Église. Mais je suis venu près de
vous car jÕai vu dans mon rêve les prêtres comme vous, avec la
barbe et les soutanes noirs comme vous. JÕai demandé à
dÕautres personnes qui mÕont dit que seuls les prêtres ortho-
doxes sont semblables aux prêtres de mon rêve, et ils mÕont
également dit où se trouve votre église. Ó
Je lui ai conseillé et lui ai donné un livre, et lui ai proposé de
venir chaque dimanche dans notre église pour suivre le
catéchisme. Depuis ce temps il est devenu un membre fidèle de
notre Église, et il nÕest pas mort de la maladie dont il souffrait
terriblement.

3. Cette Église est la vraie Église.


Au mois de mars 1991, le Père supérieur du Centre de Mission
Orthodoxe de Kolwezi, lÕArchimandrite Mélétios, était parti
pour Likasi célébrer lÕOffice de commémoration des Quarante
Jours après le décès dÕune femme grecque appelée Sophie. Un
soir, il marchait dans la rue qui mène vers lÕéglise Saint-Jean-
Prodromos, derrière lui suivait une dame congolaise. Elle sÕest
approchée de lui et a demandé de lÕexcuser, puis lui a raconté
55
ceci: ÒMon Père, moi je suis chrétienne de lÕÉglise Catholique
Romaine. Chaque jour, je demande à Dieu de me guider pour
mon salut. Une nuit jÕai eu un songe. JÕai vu un prêtre vêtu
comme vous, il avait la barbe et son visage semblait très lumi-
neux. Il mÕa approchée et mÕa parlé en swahili, chose qui
mÕa étonnée, car cÕétait la première fois que je le voyais. Il
mÕa montré une église et mÕa dit: ÒPuisque tu demandes en
pleurant de trouver le salut, tiens, voici la vraie Église où tu
pourras le trouver. Va dans cette église et le prêtre te dira ce
que tu dois faire pour être baptisée ( il sÕagissait du Père
Augustin).
Le Père Mélétios lÕa écoutée avec intérêt jusquÕà ce quÕils
arrivent à lÕéglise de Saint-Jean-Prodromos. La femme sÕest
alors écriée: ÒLa voici lÕéglise que jÕai vue dans mon rêve!Ó
et elle a commencé à pleurer de joie et dÕémotion.

4. Pour quelle direction préparez-vous vos bagagesÉ?


Dans notre Mission il y a un internat de plus ou moins 30 à 50
garçons. Leur surveillant était un jeune garçon, Georges, un
enseignant qui avait été baptisé dans notre Église une année
auparavant. Son exemple de vie était bon, il était poli et obéis-
sant, et nous pensions quÕil aurait pu devenir prêtre plus tard.
Au mois de novembre et décembre 1990, il a commencé à
accepter des mauvaises pensées qui planaient dans sa tête
comme des nuages, car la Mission avait engagé un nouveau sur-
veillant grec, auquel Georges devait obéir. Comme il avait
refusé dÕobéir à ce nouveau surveillant, Georges était tout tri-
ste et avait préparé ses affaires, en les entassant dans trois car-
tons, pour partir ailleurs. Mais il se demandait comment il allait
sortir. Un soir, il mÕa approché et mÕa dit: ÒPère, jÕai apprêté
mes affaires pour partir, mais aujourdÕhui vers 5 heures du
matin, un vieux prêtre blanc mÕest apparu et il mÕa regardé
avec un œil sévère et mÕa demandé en swahili: ÔPour quelle
destination as-tu préparé ces colis?Õ Je lÕai regardé avec peur,
56
sans rien dire. Cependant, lui a continué à dire: ÔFais attention,
si tu quitte lÕÉglise Orthodoxe, tu verras comment les mauvai-
ses actions vont te suivre dans toute ta vie.Õ Il mÕa dit cela et
a disparu.Ó Le soir, nous sommes allés à lÕéglise Saint-
Georges pour la prière. Après la prière, nous avons baisé les
icônes des saints, et Georges mÕa dit en tremblant: ÒVoilà,
mon Père, cÕest ce saint là qui mÕest apparu en songe!Ó Il
sÕagissait de Saint Nectaire, mort en novembre 1920, évêque
du Diocèse la Pentapole en Égypte: un grand saint de notre
temps qui accomplit beaucoup de miracles.
Ce garçon ne sÕest cependant pas soumis à ce que le saint lui
avait recommandé. Le 15 janvier 1991, il a volé le véhicule de la
Mission, a pris ses affaires avec lui et sÕest rendu à Lubumbashi
tout triste. Une semaine après, les Grecs de Likasi lÕont attrapé
à la gare alors quÕil sÕapprêtait à faire expédier le véhicule par
voie ferrée après avoir rempli toutes les formalités. Il comptait
prendre la direction du nord de lÕAfrique et continuer
jusquÕen Europe.
Après sa chute Georges est retourné dans son ancienne
ÒÉgliseÓ et il a beaucoup souffert. Et tout ce que lui avait pré-
dit Saint Nectaire sÕest réalisé.

5. La Colombe et lÕétincelle.
Parmi les clercs et les membres de notre Mission de Kolwezi, il
y a un diacre nommé LÉ. Il se distingue par sa grande obéis-
sance, par son humilité et son amour du travail.
Un jour, je lÕai approché et lui ai demandé: ÒPère, comment
es-tu devenu orthodoxe?Ó Ð ÒJe suis resté sans baptême
jusquÕen 1983. JÕai entendu parlé des Méthodistes et je me
suis dÕabord adressé à eux. JÕai suivi leurs enseignements,
mais lorsquÕils mÕont proposé de recevoir leur baptême, jÕai
senti que mon âme sÕy opposait. Je suis ensuite allé chez les
Pentecôtistes, mais jÕen suis parti pour la même raison. Mon
âme ne pouvait trouver la paix nulle part.
57
Un jour en passant près de lÕéglise Orthodoxe, mes pensées
mÕont poussé à y entrer. CÕétait la toute première fois que
jÕai senti la paix et la joie intérieure. Une voix intérieure mÕa
dit que je me trouvais dans la vraie Église que je cherchais. JÕai
demandé le prêtre, qui était alors le Père Cosmas. JÕai suivi le
catéchisme et, après un an, jÕai été baptisé avec dÕautres frè-
res. Lorsque je suis sorti du fond baptismal, jÕai vu une
colombe voltigeant au-dessus de la tête des nouveaux baptisés,
et dÕautres frères lÕont vu également. Le Père Cosmas nous a
expliqué que cÕétait le symbole de la descente du Saint-Esprit
sur nous, comme il est descendu lors du Baptême du Christ
dans le Jourdain.
Ð Comment es-tu devenu diacre Père LÉ ?
Ð Le Père Cosmas mÕa présenté à notre Archevêque Timothée
pour être ordonné. Je me rappelle ceci: Lorsque jÕai incliné la
tête sur lÕautel et que lÕévêque a mis sa main sur ma tête en
lisant la prière dÕordination, jÕai sentis dans mon cœur comme
sÕil y avait un feu ardent comme un cierge allumé ou à la
manière du feu de cuisine allumé avec des charbons ardents. Je
ressentais alors une telle joie que jÕai demandé au Christ de ne
pas laisser ce feu sÕéteindre en moi. Cependant, après un
temps, ce feu sÕest affaibli. Mais une voix intérieure mÕa laissé
entendre en me tranquillisant un peu que ce feu ne sÕéteindrait
pas complètement et quÕil demeurera toujours comme une étin-
celle. Et cÕest cette étincelle que je ressens toujours, parfois
elle sÕamenuise dÕautres fois elle sÕintensifie.

6. Je ne partirai pas dÕici tant que tu ne mÕauras pas guérie.


Comme nous le savons, cÕest au moyen de la foi que le fidèle
peut recevoir la grâce de Dieu. Ce grand don de Dieu com-
mence à apparaître aux jeunes croyants orthodoxes du Congo.
LÕhistoire que je vais vous raconter sÕest passée au début de
1994.
58
La femme du diacre Lazare souffrait dÕhypertension. Nous
étions tous dans la crainte, car la tension avait atteint 28TA, et
cÕétait pour nous un miracle de constater quÕelle était encore
en vie. Nous lÕavons amenée à Lubumbashi, dans un hôpital
moderne et bien équipé de lÕÉglise Catholique Romaine, le
ÒDom BoscoÓ. Les docteurs lÕont examinée et à lÕaide de
médicaments ils ont réussi à faire baisser sa tension. La situation
sÕétait un peu calmée. Mais quand nous sommes rentrés à
Kolwezi, la tension a été encore une fois très haute. A ce
moment-là, Madame Maria, nous a dit: ÒJÕirai à Saint Nectaire
Ð cÕest lÕéglise qui se trouve à côté du dispensaire de notre
MissionÐ et je ne quitterai pas cette église tant quÕil ne
mÕaura pas guérie.Ó La femme a pris dans sa main une petite
icône du saint, quÕelle avait demandée à son mari, et elle se tint
debout devant la grande icône de Saint Nectaire, qui se trouve
sur lÕiconostase de lÕéglise, en priant. Son mari, le diacre
Lazare, se tenait à ses côtés avec la même foi. Ils ont prié ainsi
pendant toute la nuit. Au matin sa santé était complètement
revenue. Saint Nectaire avait fait un miracle. Depuis ce jour
cette femme travaille durement aux champs, comme auparavant,
sans aucun problème de santé. Gloire à notre Dieu et à Ses
saints pour leurs miracles!

7. Trinitafilia est ressuscitée.


Un soir du mois de mai 1994, je me suis rendu au village de
Musonoï, à environ 4Êkm de Kolwezi. Nous avons là une
paroisse des deux Saints Théodores, avec une très belle église
qui a été construite par le Père Cosmas. JÕai rencontré le caté-
chiste Siméon et nous avons parlé des questions concernant leur
paroisse. Je lui ai demandé de me dire si les Saints Théodores
les aident ou pas. Il mÕa répondu: ÒOui, ils nous aident beau-
coup, Père. Voyez cette jeune fille qui est là. Cet enfant était
morte et les saints lÕont ressuscitée. Pendant que nous parlions
cette fillette jouait avec dÕautres filles sur le terrain de lÕéglise.
59
Ð ÒComment est-elle ressuscitée? Je voudrais savoir celaÓ lui
ai-je dit. Ð ÒCÕétait un soir, cette fille jouait avec dÕautres
enfants au dehors de lÕéglise. Elle a eu soif à cause de la cha-
leur, et elle est partie chez elle. En dehors de la maison et tout
près de celle-ci, il y avait un fût de 200 litres à moitié plein
dÕeau. LÕenfant a grimpé sur le fût et a puisé de lÕeau avec
ses mains pour boire, mais elle a perdu lÕéquilibre et est tom-
bée dans ce tonneau, et elle est morte noyée. Pendant ce temps,
les autres enfants lÕattendaient mais ils ne lÕont pas revue.
Après quelques instants, sa mère est arrivée venant des champs.
Les autres enfants lui ont dit quÕils ne savaient pas où se trou-
vait leur amie. Sa mère sÕest mise alors à chercher lÕenfant en
pleurant. LorsquÕelle est allé puiser de lÕeau dans le fût, elle y
a trouvé lÕenfant déjà morte. Ses pleurs et ses lamentations
étaient indescriptibles. Moi, dit Siméon, je lui ai demandé
dÕêtre calme et dÕamener lÕenfant à lÕéglise. Si les deux
saints veulent, ils peuvent la ressusciter.
La maman a pris lÕenfant et est partie à lÕéglise. Quand elle est
arrivée devant la porte de lÕéglise, lÕenfant à commencé à
vomir de lÕeau. Elle a ouvert les yeux et a demandé à sa mère:
ÔOù allons-nous?Õ
Les saints de Dieu avaient accompli leur miracle. Il est impossi-
ble de décrire la joie de tout le monde. Le lendemain nous avons
célébré la Divine Liturgie et avons glorifié les saints pour ce
miracle.Ó

8. Il a entendu les chants dÕune harmonieuse choraleÉ


Le catéchiste Siméon mÕa raconté une autre histoire miracu-
leuse. Une nuit, alors quÕil était presque à 21 heures, une
femme est passée tout près du sanctuaire de notre église. Elle a
soudain entendu un beau chant très doux qui sortait du sanc-
tuaire, mais elle nÕy a vu personne. Toute ébranlée, elle sÕest
précipitée en tremblant chez le catéchiste Isaac (qui est actuelle-
ment le prêtre de la paroisse).
60
Cette femme lui a rapporté ce quÕelle avait entendu et lui a
demandé de la suivre pour venir aussi écouter ce chant. Tous les
deux se sont placés à côté de la fenêtre du sanctuaire. Mais le
catéchiste Isaac nÕa rien entendu. Les deux Saints Théodores
nÕavaient donc permis dÕentendre ce chant angélique seule-
ment à cette femme.

9. Les deux Saints Théodores ont fait lÕopération.


ÒIci tout près, dit le catéchiste Siméon, vit un de nos fidèles
nommé Vlasios (Blaise). Il y a deux ans, il est tombé malade et
devait être opéré de lÕappendicite. Il y avait deux docteurs à la
Gécamines, un blanc et un Congolais. Nous connaissons les
deux docteurs et nous avons demandé à notre chrétien dÕaller
chez le docteur blanc à cause de son expérience et de ses
connaissances médicales.
Il a répondu: ÔNous irons dÕabord à lÕéglise demander lÕaide
de Dieu et nous verrons.Õ Il sÕest donc rendu à lÕéglise et
après il est parti se reposer chez lui. Le soir même, les deux
Saints Théodores lui sont apparus et ont dit: ÔNous ferons
lÕopération et demain tu seras guéri, ne tÕinquiète pas.Õ La
nuit, ils sont venus et lÕont mis sur un brancard dans un hôpital
et ont procédé à lÕopération. Ils lui ont ouvert le ventre, et
ensuite ils lÕont recousu convenablement. Après ils lui ont dit:
ÔMaintenant tu es en bonne santé.Õ
Le matin, en se réveillant, Vlasios a vu quÕil était opéré,
comme il lÕavait vu en vision. Il rendit grâce aux deux saints et
depuis ce jour-là, il suit les enseignements et les cérémonies de
notre Église.

10. Une femme idolâtreÉ


Les deux Saints Théodores ont fait un autre miracle en 1993
dans la paroisse de Mosonoï. Le catéchiste Siméon nous a
raconté ceci:
61
ÒAu printemps 1993, pendant les luttes tribales entre les
Katangais et les Kasaïens, ici à Musonoï, il y avait beaucoup de
troubles et un grand nombre de gens sont morts. Une femme
Kasaïenne idolâtre avait un enfant malade de malaria depuis
longtemps. Ses amis et ses parents lui disaient dÕaller au plus
vite chez le sorcier avant que lÕenfant ne trouve la mort. Il y
avait aussi lÕautre problème, de quitter la région pour gagner le
centre du Congo où vit sa tribu, car les Katangais chassaient les
Kasaïens, en se livrant aux pillages et en mettant le feu à leurs
maisons. Cette femme idolâtre a dit à ses parents: ÒJÕai appris
quÕil y a ici des Orthodoxes et que ceux qui demeurent dans
leur église font des miracles, et moi jÕirai là-basÓ. Elle faisait
allusion aux deux Saints Théodores. Elle a donc pris son enfant
qui était près de mourir dans ses bras et sÕest rendue au plus
vite à lÕéglise des Saints Théodores à Musonoï.
Avant dÕarriver à lÕentrée de lÕéglise, lÕenfant sÕest réveillé,
comme dÕun lourd sommeil, en bonne santé, et a demandé à
manger. Les saints avaient accompli leur miracle. La femme est
entrée à lÕéglise, elle a rendu grâce aux deux saints et a publié
dans la joie cette nouvelle à tout le monde.

11. Pas ici. . . il y a une Église.


A ce temps-là, pendant les luttes tribales, un autre événement
miraculeux a eu lieu. Un groupe de 28 soldats avec leur officier,
était parti de Kolwezi vers le village de Musonoï. Ils étaient
Katangais et voulaient aller battre les Kasaïens. Parmi les
Kasaïens poursuivis, il y avait beaucoup de Chrétiens
Orthodoxes de notre paroisse des Saints Théodores.
Lorsque le groupe de soldats est arrivé en galopant avec des
couperets à la main sur la route qui mène à notre église leur
chef a dit: ÒNon, pas ici, nous ne pouvons pas passer. Il y a une
égliseÓ. Ils sont retournés en arrière et sont allés par un autre
chemin pourchasser les Kasaïens. Les Saints Théodores avaient
62
fait un nouveau miracle et ont sauvé nos Chrétiens Kasaïens qui
vivaient à côté de leur église.
Il faut noter que sur cette route, avant notre église, il y a aussi
deux ou trois autres ÒéglisesÓ de communautés protestantes, et
que les soldats dont il est question ici, y étaient passés sans
empêchement en faisant de nombreuses victimes.

12. Un élève de lÕinternat de notre Mission nous a racontéÉ


Dans lÕinternat de notre Mission, il y a quelques enfants. Un
enfant, appelé Joseph, né à Musonoï et appartenant à la paroisse
des Saints Théodores, mÕa raconté cette histoire miraculeuse
concernant les saints de son église.
ÒQuand jÕétais petit enfant, mÕa-t-il dit, je souffrais de terri-
bles maux de ventre. Une nuit les Saints Théodores me sont
apparus et mÕont dit: ÒNe tÕattristes pas. Nous allons te soi-
gner.Ó Et le matin les signes de ma maladie avaient complète-
ment disparu.
Une autre fois, je jouais avec dÕautres enfants en dehors du ter-
rain de notre église. Pendant ce temps, les catéchistes et les
fidèles lisait lÕOffice des Vêpres dans lÕéglise. Moi, je jouais
dehors, insouciant, sans avoir lÕidée dÕentrer dans lÕéglise
pour prier avec les autres. La nuit, les Saints Théodores me sont
apparus et mÕont grondé sévèrement: ÔQuand on célèbre les
Offices dans lÕéglise il faut y aller comme font les autres chré-
tiens, pour prier. Si tu continues à jouer à cette heure-là, nous te
punirons.Õ Je nÕai pas pris attention à leurs paroles et je conti-
nuais à jouer comme par le passé. La deuxième fois, ils me sont
apparus en songe et mÕont demandé avec colère: ÔPourquoi
nÕas-tu pas écouté notre conseil?Õ
Je ne leur ai pas répondu, et ils ont commencé à me frapper
avec un fouet. Le matin en me réveillant jÕavais mal sur tout le
corps. Mais à cause de ma négligence et de ma jeunesse, jÕai
continué à jouer aux heures des Offices. JÕai alors reçu une
63
deuxième correction violente des saints, et depuis jÕai changé
mon comportement.

13. Vol à la paroisse Saints-Théodores.


En 1982, des voleurs ont pénétré dans lÕéglise et ont volé les
icônes, les veilleuses (candiles) et dÕautres objets. Ils ont jeté le
tout en brousse et après une année, les enfants qui jouaient les
ont découverts et ont appelé le Père Cosmas qui les a récupérés.
Il nÕy avait pas subit de dégâts malgré les pluies, la chaleur, les
insectes, etc. pendant toute une année.

14. Un conseil spirituel.


En 1987, un fidèle de Musonoï a été honoré de la vision des
Saints Théodores, parce quÕil aime ces saints et priait beau-
coup en les invoquant. Il a vu les Saints Théodores devant lui
dans sa maison. Ils étaient irradiant de beaucoup de Lumière et
lui ont dit de transmettre aux autres fidèles ces conseils: ÒNe
buvez pas de vin pour vous enivrer, ne gardez pas rancune à
quelquÕun, ne commettez pas dÕadultère. Que ceux qui ne
sont pas orthodoxes nÕentrent pas à lÕégliseÓ. Ce fidèle a reçu
la bénédiction du Père Cosmas pour prendre lÕicône des saints
dans sa maison.

15. Une menace angélique.


En 1989, une femme chrétienne était sortie de lÕéglise pour
rentrer à la cité Gécamines à Musonoï. Un autre jour, elle a
voulu aller de nouveau à lÕéglise. Cette fois-ci, elle a vu un des
Saints Théodores debout devant la porte de lÕéglise avec un
glaive à la main. Elle a eu peur. Le saint lÕa réprimandée, car
elle avait négligé les conseils spirituels du Père Cosmas. Cette
femme sÕest repentie et le saint lÕa laissée partir. Cette femme
64
vit à présent à Musonoï. Elle est la mère de lÕenfant ressuscité
par les Saints Théodores.

16. Une punition spirituelle.


Un travailleur de la Gécamines à Musonoï a bu une potion chez
un féticheur et sÕest rendu à notre église pour tuer un chrétien.
LorsquÕil est arrivé à la porte de lÕéglise il a vu un colonel de
lÕarmée avec une sabre (épée) à la main. CÕétait saint
Théodore. Il a feint de le tuer et lÕhomme est tombé à demi
mort par terre. Après un temps il sÕest relevé de son coma et
est rentré chez lui. Il est tombé malade et est resté à lÕhôpital
pendant huit mois. CÕest cet homme qui a raconté ceci à notre
catéchiste Siméon.

17. Les deux cavaliers protecteurs,


Deux chefs religieux de la communauté protestante appelée
ÒPostoloÓ(Apôtres) sont entrés sur le terrain de notre église
des Saints-Théodores et ils ont vu soudain deux cavaliers, mon-
tés sur des chevaux blanc et roux, qui tournaient autour de
lÕéglise pour la garder, et les protestants se sont enfuis. Ce
miracle avait déjà été vu par dÕautres Chrétiens.

18. Nos saints sont présents en toutes circonstances.


Quand nos chantres dorment dans lÕéglise, ils entendent pen-
dant la nuit des bruits de chevaux entrant dans lÕéglise. Ils
entrent dans le sanctuaire puis disparaissent. Ceci se passe sur-
tout la nuit avant et la nuit après la fête annuelle des Saints
Théodores. La veille, les gens, chrétiens et non chrétiens, peu-
vent entendre le chant: ÒAghios, Aghios, AghiosÉÓ (Saint,
Saint, SaintÉ). Ils demandent à cet effet à nos fidèles
Orthodoxes: ÒQue se passe-t-il la nuit dans votre église?Ó
Lorsque un fidèle fait sa prière dans lÕéglise la nuit, il peut sou-
65
vent sentir que quelquÕun vient lui caresser les épaules. Chaque
année, le jour de la fête anniversaire des Saints Théodores, il
pleut beaucoup, en signe de bénédiction.

19. Sauvé de la bouche du gouffre.


Un jour, un chrétien orthodoxe de Musonoï, chauffeur à la
Gécamines, faisait des manœuvres avec sa benne. Le véhicule
allait tomber dans un ravin mais saint Théodore lÕa saisi à la
ceinture et lÕa jeté en-dehors du camion. Ces compagnons ont
cru que leur collègue était mort, mais ils ont trouvé seulement le
véhicule dans le fond de la carrière. Le chauffeur était resté à la
surface et les appelait avec une très grande joie. Tout le monde
était étonné de la puissance des Saints Théodores.

20. Sauvée par lÕun des Saints Théodore.


Une jeune fille de notre Église, Agapie, avait été longtemps
malade avant dÕêtre reçue comme catéchumène. LorsquÕelle a
été reçue dans notre Église, le catéchiste Siméon et elle ont prié
avec foi et ardeur. Quand ils sont entrés dans lÕéglise des
Saints-Théodores, lÕenfant a vomi pendant 30 minutes et était
devenue très faible. En dormant pour se reposer, elle a vu un
des saints Théodore et ce dernier lui a dit: ÒMets-toi debout, ta
maladie est terminée.Ó Elle sÕest mise debout et était bien por-
tante. Elle a 18 ans et depuis lors elle nÕa jamais été à lÕhôpital
et nÕa pas eu dÕautres maladies.

21. Guérison par lÕhuile de la veilleuse.


Un garçon appelé Dimitrios, avait été ensorcelé par les enfants
sorciers. Il avait beaucoup de boutons sur le corps et à la tête,
et toute sa peau ressemblait à la peau dÕun crapaud. Ses
parents lÕont amené à lÕhôpital, mais en vain. Finalement ils
sont allés à lÕéglise des Saints-Théodores. Ils ont enduit tout le
66
corps de lÕenfant avec de lÕhuile de la veilleuse (candile) des
Saints Théodores, et les saints lÕont guéri. Il a maintenant 17
ans, et nÕest plus retombé malade.

22. Apparition du Père Cosmas aux enfants.


Le 27 janvier de chaque année, date commémorative de sa
mort, le Père Cosmas apparaît aux enfants de Musonoï seule-
ment âgés dÕenviron 6 à 7 ans. Ce nÕest quÕen 1996 quÕil
nÕest pas apparu aux enfants et ces derniers étaient très tristes.

23. Guéri par le Père Cosmas.


Un garçon appelé Stamatios était malade. Son Père a vu en
songe, une nuit le Père Cosmas qui lui a dit: ÒAllons chez
vousÓ. Ils sont partis ensemble et le Père Cosmas a dit: ÒNe
pleure pas, à partir de maintenant ton enfant sera bien portantÓ.
Cet enfant a 10 ans et nÕa jamais été malade depuis.

24. Signes de Naissance.


Une femme avait mis au monde cinq enfants et, ensuite, elle
nÕavait plus mis au monde pendant à peu près dix à douze ans.
Elle a dépensé beaucoup dÕargent dans les hôpitaux, mais sans
résultat. Elle a consulté des guérisseurs traditionnels, mais en
vain. Enfin elle sÕest approchée de lÕÉglise et sÕest confiée à
lÕintercession de nos saints. Ils ont eu compassion dÕelle et,
peu après, cette dernière a mis au monde un garçon quÕon
appela Siméon. CÕétait en 1989, et cet enfant vit aujourdÕhui.

25. Mort tragique.


Notre catéchiste Nicodème de Mwadingusha mÕa raconté que
lorsquÕil a été baptisé, en 1980, après une année, il a été dési-
gné en qualité de catéchiste. Mais à cette époque il y avait des
troubles et des mésententes dans lÕéglise.
67
ÒPremièrement, raconte-t-il, jÕavais vu en rêve que, pendant
que jÕétais dans le sanctuaire avec le Père Jacques, un long ser-
pent à deux têtes tentait de lÕavaler. JÕai soudain entendu une
voix, semblable à la voix dÕun chrétien, appelé PÉ, qui
mÕappelait: ÔNicodème, viens aider votre Père Jacques!Õ A ce
moment-là, jÕai eu peur et je me suis réveillé.
Le lendemain ma femme est tombée malade. Après trois jours,
jÕai eu encore une vision, jÕai vu la Mère de Dieu, avec une
figure comme celle quÕelle a sur son icône de lÕéglise Saint-
André de Lualaba. La Mère de Dieu a commencé à creuser la
tombe devant la porte de ma maison. Je suis arrivé tout près
dÕelle et je lui ai demandé de me donner la bêche pour que je
creuse moi aussi. Lorsque je me suis réveillé, je nÕai rien dit de
tout cela à ma femme. Pendant ce temps la maladie sÕétait
aggravée et les membres du Comité de lÕéglise ont amené mon
épouse à Kolwezi, à la Mission chez le Père Cosmas. Elle sÕest
confessée et moi également. CÕétait un samedi, je suis rentré au
Lualaba pour lÕOffice du dimanche. Ma femme était restée à
Kolwezi. Pendant la nuit, elle est morte. Le lendemain beaucoup
de prêtres sont venus déposer la dépouille mortelle au Lualaba.

26. Les inscriptions grecques.


Cette histoire miraculeuse mÕa été racontée par notre caté-
chiste de la paroisse de la Nativité de Notre Seigneur Jésus-
Christ à Lubumbashi, Eskilos Lumbu Malubani.
ÒJÕai été baptisé, mÕa dit Eskilos, le 5 novembre 1983 dans la
paroisse Saint-Stéphane (Étienne), jÕai contracté le mariage en
date du 5 avril 1983 avec ma femme Kiriakie. En 1990, ma
femme a fui le toit conjugal, pour aller à Luena chez ses
parents. Elle devait voyager par train. LorsquÕelle est arrivée à
Lubudi-Gare, un miracle sÕest produit. Des inscriptions en lan-
gue grecque sont apparues sur sa main droite. Arrivée à Luena
ses parents étaient beaucoup étonnés de la voir et ont amené
leur enfant à la paroisse de Luena. Fort heureusement, ils y ont
68
trouvé le prêtre congolais Agathonikos. Lorsque le prêtre a vu
ces inscriptions, la femme sÕest confessée à lui. Elle a tout dit
au prêtre, en commençant par comment elle avait pris la fuite.
Le prêtre a dit alors à mes beaux-parents de tout faire pour
ramener leur fille au plus vite chez son mari: ÔÔVotre enfant, a
dit le prêtre, a eu lÕidée de divorcer, et pour cette raison elle a
beaucoup attristé Dieu.Õ Les parents de la fille ont eu peur et
ont demandé pardon au Père Agathonikos. Ils ont renvoyé ma
femme sans tarder chez moi à Lubumbashi. Depuis le jour de ce
miracle, nous vivons sans anicroches. JÕai vu de mes yeux ces
écritures lorsque ma femme est rentrée à Lubumbashi. Deux
jours après son arrivée, ces inscriptions ont disparuÓ.

27. Circulation illicite. . .


ÒUn jour, nous a raconté notre catéchiste Ilias (Élie) Mukuna
Kayombo de la paroisse Saint-Dimitrios, ma femme Ékaterinie
(Catherine) a été arrêtée dans la carrière de la Gécamines.
Comme ma femme a lÕhabitude dÕaller vendre les légumes
verts (sombe, lenga-lengaÉ) au marché de Musonoï, elle passe,
comme tout le monde, dans la carrière de la Gécamines, car il y
a une route qui arrive jusquÕà Musonoï. Tous les habitants de
Tshamundende passent par là pour aller à Musonoï. Le 25
octobre 1988, veille de la fête de Saint Dimitrios, ma femme a
été arrêtée sur cette route par les gardes industriels de la
Gécamines, avec dÕautres passants, et ils ont été amenés au tri-
bunal. Elle nÕavait dérobé aucune matière précieuse de la
Gécamines pour mériter cette arrestation. Ils les ont seulement
arrêtés pour circulation illicite dans les installations de la
société. Je suis parti voir lÕArchimandrite Cosmas Grigoriatis
et ce dernier mÕa donné de lÕargent pour payer au Parquet
lÕamende et, aussitôt après le versement de ce montant, mon
épouse a été relâchée.
Une autre fois, le 25 octobre 1990, ma femme a été arrêtée de
nouveau pour circulation illicite sur cette route, où tout le
69
monde passe sans problème pour aller vendre ses marchandises
au marché de Musonoï. JÕai encore payé une amende au tribu-
nal, et ma femme a été relâchée. CÕest une chose étonnante que
cette arrestation de mon épouse soit advenue à la même date de
la fête de Saint Dimitrios sur une voie publiqueÓ

28. Que lÕenfant meurt dans lÕéglise.


Un jour, a raconté le catéchiste Ilias, mon enfant était grave-
ment malade. La nuit, à une heure du matin, il a manifesté cer-
tains signes qui témoignaient, pour nous ses parents, quÕil allait
bientôt mourir.
Lorsque jÕai constaté cela, jÕai dit à ma femme Ekaterinie
dÕaller avec lÕenfant dans lÕéglise pour quÕil puisse y mourir,
au lieu de mourir dans notre maison. Nous avons tous deux
quitté la maison dans la tristesse et nous sommes entrés dans
lÕéglise. Nous nous sommes agenouillés devant lÕicône de
Saint Dimitrios avec lÕenfant et nous avons commencé à prier
en commençant par le ÒJe crois en un Seul DieuÉÓ et le ÒAie
pitié de nous SeigneurÉÓ.
Nous avons aussi enduit lÕenfant dÕhuile de la veilleuse (can-
dile) de Saint Dimitrios. Et peu après, nous avons remarqué que
lÕenfant redevenait normal, malgré tous les signes désespérant
constatés antérieurement, et quÕil respirait convenablement.
Depuis ce temps-là, lÕenfant est guéri

29. Un coup de foudre.


Le catéchiste Ilias mÕa raconté une autre histoire vécue dans sa
paroisse Saint-Dimitrios de Tshamundende. ÒEn 1987, lorsque
lÕArchimandrite Cosmas et le Père Kyrillos étaient encore à
Kolwezi, il avait beaucoup plu et la foudre sÕest abattu sur
notre église. Nous avions vu de grands éclairs dans tout le
village et avions entendu de terribles coups de tonnerre. Sans le
savoir, nous cherchions où cette fameuse foudre était tombée.
70
La pluie avait commencé à 15 heures. A 17 heures, comme
dÕhabitude, jÕallais à lÕéglise pour célébrer les Vêpres
(Esperinos). En entrant dans le sanctuaire, jÕai trouvé la vitre
de la fenêtre du centre du sanctuaire brisée, la croix était tom-
bée sur lÕautel et avait éteint dans sa chute la veilleuse (candile)
de la Sainte Table. Mais la foudre nÕavait pas fait dÕautres
dégâts dans lÕéglise.

30. La vision de trois femmes.


Dans notre paroisse Sainte-Anastasie, nous avons reçu les
témoignages suivants: Une femme chrétienne de cette paroisse,
maman Stavroula, a vu en rêve trois femmes, lÕune a dit
quÕelle sÕappelait Anastasie, lÕautre Ekaterinie (Catherine) et
la dernière Suzanne. ÒElle mÕont entretenu sur la manière de
faire la prièreÓ. Cette femme, Stavroula, a suivi les conseils en
priant pour que son mari cesse de fumer. Effectivement, depuis
ce temps-là, son mari ne fume plus.
Une femme catéchumène de Sainte-Anastasie a témoigné que
lorsquÕelle est entrée dans notre Église Orthodoxe, elle avait
entendu en rêve des chants chantés dans le sanctuaire de notre
église et quÕelle avait vu après, trois femmes: lÕune dÕelle se
tenait au milieu de lÕéglise et les deux autres à côté des chaises.
Celle qui était au milieu de lÕéglise a béni la femme catéchu-
mène et celle-ci sÕest alors réveillée et a constaté quÕelle était
dans son lit.

31. LÕépidémie de rougeole.


Nous sommes conscients que Sainte Anastasie nous a beaucoup
aidés dans plusieurs domaines, notamment au cours lÕépidémie
de rougeole qui a emporté la vie de nombreux enfants, entre
1980 et 1982, dans notre cité. Il fallait compter au moins deux à
cinq cadavres dÕenfants par jour. Mais Sainte Anastasie a fait
des miracles en protégeant tous nos enfants orthodoxes: bien
71
quÕils aient été aussi atteints par la rougeole, ils guérissaient
tous sans aucun problème contrairement aux enfants dÕautres
communautés religieuses de notre cité.
Les gens se demandaient pourquoi, les enfants orthodoxes
atteints de cette maladie ne mouraient pas alors que les autres
enfants mouraient très nombreux chaque jour. Incapables de
comprendre lÕintervention miraculeuse de SainteAnastasie, les
autres parents nous traitaient de sorciers et nous, nous avons
compris combien notre Église est forte et véritable.

32. Une protection miraculeuse.


Pendant les tensions politico-tribales entre les communautés
katangaise et kasaïenne, Saint Anastasie a protégé tous nos fidè-
les contre les attaques des militaires qui ont pillé les biens des
gens, en faisant de nombreuses victimes; mais personne parmi
nos fidèles nÕa connu ni la mort ni la perte de ses biens. A cette
occasion, nous avons pu encore constater que notre Église et
nos saints sont forts, car ils nous protègent en toutes circon-
stances.

33. Protégés contre le choléra.


Notre catéchiste de la paroisse des Douze-Apôtres à Luena
mÕa informé de ce qui sÕétait passé lors dÕune épidémie de
diarrhée et de vomissement dans notre village de Luena, qui
avait causé la mort de plusieurs personnes. Nous avons alors
organisé un jeûne de sept jours dans lÕéglise, avec nos femmes
et nos enfants. Nous ne buvions que de lÕeau bénite, que le
Père Jacques Banza nous avait donnée. Chaque matin, nous
buvions de cette eau bénite, puis nous nous prosternions devant
les icônes du Christ, de la Mère de Dieu et de tous les saints. En
conséquence, aucune personne de notre Église nÕest morte ou
nÕa été atteinte par cette épidémie, nous étions tous sauvés.
72
Tout le monde était étonné de ce miracle de nos Saints Douze
Apôtres, et les communautés protestantes, ainsi que lÕÉglise
Catholique Romaine, se sont demandes pourquoi les
Orthodoxes ne mouraient pas. CÕest parce que nous priions
avec le chapelet (komboskini) et nous adressions nos prières à la
Mère de Dieu.

34. Qui a allumé cette veilleuse?


Le jour de la fête de saint Éleuthérios, mÕa dit le catéchiste
Joseph, nous avons trouvé la veilleuse allumée devant son
icône, sans lÕintervention de personne. Nous nous sommes
tous étonnés et nous tremblions dÕune sainte peur.

35. Un prêtre orthodoxe à Luena.


Chaque année, quand on approche de la Grande Semaine de
Pâques, les enfants voient à lÕentrée du village un prêtre de la
Mission Orthodoxe, avec une soutane noir et la barbe, descen-
dre dÕun véhicule avec sa mallette diplomatique.

36. Miracle après le Baptême.


Notre catéchiste de Bukama, Abraham Nkule-Ngongo, nous a
raconté ce qui suit: Lors du Séminaire de lÕannée 1994 au mois
de juillet, alors que nous nous trouvions ici au Centre de
Mission Orthodoxe, ma fille, nommée Georgette Mpanga wa
Nkulu, est tombée gravement malade à Bukama. Sa mère ayant
vu la gravité de la maladie a commencé à regretter mon absence
de la maison. Elle sÕest dite en elle-même que le père de
lÕenfant étant allé au service de Dieu, elle nÕavait, quant à elle,
rien dÕautre à faire pour que lÕenfant guérisse, que de sÕaban-
donner à la volonté divine, en priant lÕEternel, le Dieu
dÕIsraël, qui se rend proche de tous ceux qui lÕinvoquent
dÕun cœur sincère.
73
Notre voisinage avait même découragé mon épouse, en croyant
que lÕenfant était sur le point de mourir et lui demandant de
lÕemmener au plus vite à lÕhôpital. Malgré son découragement
mon épouse est partie à lÕhôpital. Chemin faisant, elles passè-
rent devant un endroit où des enfant dansaient en écoutant de la
musique congolaise dÕune radiocassette. A lÕarrivée de mon
épouse à cet endroit, la radiocassette a soudain cesser de jouer
les disques congolais et a fait entendre le morceau swahili inti-
tulé: ÒNinaita Bwana, BwanauniokoweÓ, ce qui veut dire:
ÒJÕinvoque le Seigneur, Seigneur sauve-moiÓ.
Mon épouse et sa petite sœur, qui leur tenait compagnie, enten-
dirent ce chant et ma femme sÕest alors rendue compte quÕil
correspondait directement à sa prière, et une fois arrivée à
lÕhôpital, lÕenfant sÕest trouvée guérie.

37. Une guérison miraculeuse.


Moi-même, a poursuivi le catéchiste Abraham, le 11 décembre
1995, je souffrais sérieusement de malaria et de bronchite, et
jÕétais depuis deux semaines au lit, sans manger ni boire de
lÕeau. Pendant cette période jÕai eu un songe et jÕai vu un
homme, mort depuis 1993, venir à ma rencontre. Je voulais
mÕéchapper, mais lui venait tout droit pour me rencontrer. Je
me suis finalement décidé à le recevoir et je lui ai demandé:
ÒComment et pourquoi, viens-tu à la rencontre du serviteur de
Dieu, étant un fantôme?Ó Il me répliqua: ÒQuel serviteur de
Dieu, avec vos prêtres orthodoxes qui portent des soutanes noi-
res? Et moi je lui ai répondu que Dieu est au-dessus de tout et
lÕai repoussé avec le Signe de la Croix. Je lui ai dit quÕil était
maudit et quÕil mourrait pour la seconde fois; et une semaine
après jÕétais guéri.
NB. Tout ceci prouve bien quÕavec la Puissance Divine, nous
pouvons résister aux tentations sataniques et que notre Dieu fait
des miracles pour soutenir ses serviteurs.
74
38. Comment priez-vous, vous Orthodoxes?
En 1994, à la paroisse Saint-Achille, dans la localité de
Katanga, pendant la journée, dans la maison du sous-diacre
Akilas Lumeta, il y a eu un vol. Une pièce de vêtement toute
neuve et un peu dÕargent. Toute la famille était absente. Les
parents étaient aux champs, les deux enfants à lÕécole, et les
trois plus jeunes en train de jouer. Le voleur força la fenêtre et
fouilla dans toutes les trois chambres, ouvrant toutes les valises
et éparpillant par terre tous les habits. Au retour, le soir, les
pauvres chrétiens trouvèrent ce spectacle et constatèrent quÕon
leur avait emporté que ce que jÕai mentionné plus haut Ils en
informèrent les autres chrétiens et les voisins. Et la nuit, le sous-
diacre a lu la Paraclisis à la Sainte Mère de Dieu.
Ainsi beaucoup de gens apprirent lÕhistoire. Trois jours après,
la pièce de tissu a été découverte à Bungubungu, dans une loca-
lité située à 5 km de Katanga, où le voleur lÕavait vendue. On
le dénonça et il a été arrêté. Aux questions posées, il a déclaré
comment il avait commis le vol. Après avoir récupéré le vête-
ment, on le libéra car cÕétait un fils du village, et on lui par-
donna.
Le même mois, a poursuivi le Père Augustin Mwamba, chez un
catéchiste de lÕÉglise Catholique Romaine sÕest passé encore
un vol, là on a emporté tous les habits neufs de ce couple. Ayant
appris le miracle qui avait eu lieu chez notre sous-diacre, il est
venu demander comment prier Dieu pour quÕil retrouve les
biens volés. On lui a répondu quÕil fallait invoquer la très
Sainte Vierge Marie. Il rentra chez lui, fit tous ses efforts, on fit
des enquêtes, mais en vain. Sans suite jusquÕaujourdÕhui. Tout
le monde sÕest étonné que ce miracle nÕait eu lieu que pour les
Orthodoxes (racontée par le Père AÉ de Likasi).

39. Matthieu 6, 30-33.


Un jour de 1994, mÕa dit le Père AÉ MÉ de notre paroisse
Saint-Jean-Prodromos de Likasi, comme dÕhabitude après
75
lÕOrthros le prêtre orthodoxe labourait la terre derrière
lÕéglise mentionnée, avec son épouse et quelquefois avec ses
enfants, afin de rendre la parcelle productive,. Ce jour-là, il nÕy
avait plus rien à la maison comme nourriture! Pas même un
Likuta (zaïre) pour acheter la moindre chose. La famille ne
savait que faire pour se nourrir.
Alors quÕils étaient en train de travailler, soudain arriva un
Européen qui voulait voir le Père curé de la paroisse. Ce dernier
se présenta (le Père AÉ) et lÕétranger lui dit quÕil avait eu un
rêve, et quÕà son réveil il avait compris quÕil fallait donner une
aumône aux prêtres. Ainsi il remit une somme de 50Ê000 NZ à
ce pauvre clerc qui le remercia et loua la miséricorde et le
secours du Seigneur Jésus-Christ envers ses fidèles.
Le Père AÉ raconte également un cas de guérison après les
prières, dÕun prêtre orthodoxe à lÕhôpital. A la demande de
leurs parents deux bébés ont été guéris de la rougeole, qui
emporta pas mal dÕenfants en 1991 à Likasi.

40. Ils deviennent Chrétiens Orthodoxes eux aussiÉ


En 1976, mÕa dit le catéchiste Joseph Ngalamulume de la
paroisse de la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ, cÕétait
le début de ma carrière en qualité de catéchiste dans lÕÉglise
Orthodoxe. JÕavais reçu la charge de deux zones dÕaction: La
zone Kambemba et la zone de Ruashi. En ce temps-là, dans ces
deux zones, la plupart des catéchumènes venaient du fétichisme.
Dans mes enseignements, je leur disais quÕun vrai chrétien
orthodoxe doit jeûner et prier en tout temps, pour que le diable
ne puisse pas avoir dÕemprise sur lui.
La nuit de ce jour-là, jÕai vu en rêve un groupe dÕà peu près
cent personnes, avec leurs chefs à leur tête, venir vers moi pour
mÕattaquer. JÕai commencé à courir de lÕéglise de la ville vers
la zone de Ruashi. A mi-chemin de ma course, jÕai remarqué
que la troupe sÕapprochait de plus en plus de moi, jÕai redou-
76
blé de vitesse et ai commencé à les menacer en disant: ÒAllez-
vous en, diables, je nÕai rien nÕa voir avec vous!Ó
A ce moment-là, jÕai commencé à courir en lÕair comme un
avion, ils tendaient leurs mains, mais ne pouvaient pas me tou-
cher, car jÕétais à une hauteur dÕau moins un mètre au-dessus
de leur mains tendues. JÕai commencé à fulminer beaucoup
plus fort, ma femme a entendu comment je grondais, elle a eu
peur et mÕa réveillé.
Trois jours après cet événement, cÕétait le dimanche, ces gens
sont venus à lÕéglise, beaucoup dÕentre eux ont suivi le caté-
chisme pour être baptisés, car ils avaient compris quÕils ne
pouvaient rien contre notre Dieu.

41. La guérison de ma fille.


Le catéchiste Joseph Ngalamulume-Mayi mÕa raconté un autre
fait qui sÕest passé, toujours à Lubumbashi dans sa paroisse de
la Nativité de Notre Seigneur.
ÒMa fille était gravement malade à lÕhôpital, il nÕy avait pas
dÕespoir de survie. Je suis allé voir le prêtre à lÕéglise. Ce der-
nier mÕa dit quÕil était très occupé, cependant il mÕa donné la
Croix de Jésus-Christ et mÕa donné la bénédiction dÕutiliser
cette Croix. Je suis allé prier et faire tout ce que le Père
mÕavait dit.
Un jour plus tard, lÕenfant est sorti de lÕhôpital guérie. Dieu a
accompli beaucoup dÕautres miracles pour moi, ma femme,
mes enfants et ma mère, dans les maladies ou dans les épreuves
diverses suscitées par Satan. DÕautres visions, sont très diffici-
les à raconter, mais nous pouvons témoigner que Dieu est tout-
puissant et compatissant.Ó

42. LÕeau bénite.


Le catéchiste Gérasimos de la paroisse Saint-Charalampos de
Kambove, mÕa raconté cette histoire:
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ÒJe demeurais chez ma tante paternelle à Likasi. Un jour, jÕai
rêvé quÕun enfant de ma tante, une fille, avait pris de lÕeau
bénite dans ma mallette. Le matin, je suis parti vendre des habits
dÕoccasion (friperie) au marché. En rentrant à la maison, jÕai
trouvé les choses comme je les avais vues en rêve. La fille de
ma tante avait dérobé de lÕeau bénite de mon sac de voyage. Et
elle mÕa dit : ÔJe ne pouvais pas bien dormir dans la maison à
cause de la présence de lÕeau bénite, cÕest pour cette raison
que je lÕai prise pour la mettre chez maman.Õ
Avant ce miracle, cette petite fille mÕavait révélé quÕelle avait
avalé un fétiche pour ne pas être tourmentée par les sorciers. Et
je lui avais dit que mon Ô féticheÕ à moi nÕétait rien dÕautre
que cette eau bénite. Elle a ajouté que les prêtres Orthodoxes
bénissent cette eau dans les cimetières, raison pour laquelle
cette eau acquiert une force miraculeuse. Je lui ai répondu que
cette eau est bel et bien bénite, mais dans nos églises. Depuis ce
moment-là, malgré mes explications, elle craint même dÕentrer
dans sa maison.Ó

43. Un prêtre orthodoxe encense lÕéglise. . .


Notre catéchiste Panayotis de la paroisse Saint-Jean-le-
Théologien de Fungurume, mÕa raconté ce miracle qui sÕest
passé dans sa paroisse:
ÒDans notre paroisse il y avait une femme, lÕépouse du caté-
chiste Panayotis, Marie Mpunga. Elle avait mal au ventre. Elle a
beaucoup souffert de cette maladie et se demandait ce quÕelle
devait faire pour être guérie: ÔJe prie de toute les manières,
mais Dieu ne mÕécoute pas. JÕai été dans les hôpitaux mais en
vain. Comment mes amies prient-elles pour être exaucées par le
Seigneur?Õ Elle est partie voir le Père Photios pour lui confier
ses inquiétudes. Ce dernier lÕa encouragée à toujours prier
pour vaincre le diable qui nous tente toujours en vue dÕéprou-
ver notre foi. Le Père Photios lui a demandé de jeûner pendant
trois jours sans manger, en priant seulement. Elle a fait ce que le
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Père Photios lui avait demandée. Le quatrième jour, elle était
toujours malade et à 19 heures après les Vêpres (Espérinos),
elle est restée dans lÕéglise. Elle est allée devant lÕicône de la
Mère de Dieu et a dit: ÔComme vous aidez les autres femmes,
je vous demande de mÕaider également. Je souffre beaucoup à
cause de ma maladie, Chère Mère de DieuÕ. Sans avoir rien
senti de particulier, elle est allée ensuite à lÕicône de Jean le
Théologien et a prié de cette façon: ÔVous qui êtes vraiment le
saint Protecteur de cette église. Comment nous gardez-vous,
alors que moi je suis toujours malade? Priez pour moi et inter-
cédez auprès de Dieu pour quÕIl puisse mÕaider, moi péche-
resse, car je nÕai plus dÕendroit où je puisse trouver refuge.
CÕest pourquoi, jÕai recours à vous pour que vous puissiez
demander à Notre Seigneur Jésus-Christ quÕIl me guérisse.
JÕai beaucoup souffert.Õ A ces mots, elle commença à pleurer.
Elle voulait continuer à prier lorsquÕelle a entendu la porte de
lÕéglise sÕouvrir, et un prêtre est entré. Il sÕest dirigé tout
droit vers le sanctuaire a prit lÕencensoir, y a mis de lÕencens
et a commencé à encenser lÕéglise. Un parfum agréable a rem-
pli alors toute lÕéglise.
La femme a eu peur de cette apparition et a pris la fuite. Elle a
tout raconté au Père Panayotis. Ce dernier lui reprocha dÕavoir
pris la fuite, car il aurait fallu rester dans lÕéglise pour voir le
dénouement de ce miracle. Ils sont allés rapporter la chose au
Père Photios qui reprocha également à la femme dÕavoir fui
lÕéglise, car puisquÕun parfum agréable sÕy répandait, c’était
le signe de la présence de Dieu. Depuis cette vision, la femme
sÕest très bien sentie et elle acquis la ferme conviction que les
saints ont la force dÕintercéder pour nous auprès de Dieu.

44. Saint David marche dans la Tente.


Notre catéchiste de la paroisse Saint-Athanasios de
Musokatanda, mÕa relaté ce qui suit:
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ÒUn samedi, jÕai dit aux fidèles de ne pas aller à la chasse mais
de rester au village pour participer à la prière dominicale. Deux
frères nÕavaient pas obéi et sont partis à la chasse en brousse.
LorsquÕils sont arrivés ils ont monté une tente et y ont placé
lÕicône de Saint David. Pendant la nuit, lÕun dÕeux sÕest
réveillé pour faire ses besoins. A sa grande stupéfaction il a vu
Saint David en train de marcher dans la tente. Il a réveillé son
ami qui le vit aussi. Pris de peur, tous deux sont sortis de la
tente et ont passé la nuit dehors. Depuis ce jour-là, ils ont cessé
de désobéir à la volonté de Dieu.Ó

45. Une maison écroulée.


Notre prêtre Romanos mÕa raconté ce qui sÕétait passé en
1977 lorsquÕil était à Fungurume, au mois de novembre.
ÒIl y avait une très forte pluie et un vent très violent. JÕavais à
la maison deux enfants. LÕun était mon neveu et lÕautre était
mon beau-frère. Ils sÕappelaient respectivement MÉ KÉ et AÉ
IÉ A 8 heures du matin, les enfants ont eu peur de ces intempé-
ries et sont entrés dans la maison. Le vent fit sauter toutes les
tôles de la maison et les murs se sont écroulés sur les enfants
cachés dans la maison. Le lit métallique sur lequel ils étaient
endormis était endommagé, mais les enfants étaient vivants dans
ces ruines. Dieu a accompli ce miracle pour protéger mes
enfants.Ó Ceci sÕest passé dans notre paroisse Saint-Jean-le-
Théologien de Fungurume.

46. Le refus de présenter ses objets magiques.


Le Père Romanos mÕa raconté un autre fait qui a eu lieu dans
la paroisse Saint-Jean-le-Théologien de Fungurume:
ÒEn 1985, un catéchumène, appelé Sabachila, avait suivi le
catéchisme pour être baptisé, mais le Père Cosmas avait dit à
tous les catéchumènes quÕils devaient dÕabord amener leurs
objets magiques et amulettes avant dÕêtre baptisés. Il ne fallait
80
rien cacher. Sabachila a toutefois caché ses objets magiques et a
été baptisé.
Sept mois après le Baptême, il est venu à lÕéglise avec son atti-
rail de sorcellerie pour voir si Dieu était plus fort que sa magie.
Il est allé baiser lÕicône de Saint Jean le Théologien, mais il a
senti comme si un courant électrique le traversait, et il est
tombé malade sur place. CÕétait un dimanche. Personne
nÕétait informé de cette situation, car le malade avait honte de
raconter ce qui sÕétait passé.
Après la Liturgie, lorsquÕil est rentré chez lui, la maladie sÕest
aggravée et il a été transporté à lÕhôpital de la Gécamines à
Kakanda. Il est resté là-bas pendant six mois, mais sans guérir,
et la maladie continuait toujours à sÕaggraver. Un jour, un mer-
credi à 14 heures, il y avait un enseignement à lÕéglise. Le frère
Sabachila est venu lui-même tout doucement dans lÕéglise et a
demandé la parole. En présence des enfants, des femmes et de
plusieurs hommes, il a dit: ÔMon Père, je ne peux pas mourir
sans dévoiler la cause de ma maladie.Õ et il dit clairement com-
ment il avait attrapé cette maladie devant lÕicône de Saint Jean
le Théologien.
Je lui ai demandé de se confesser devant lÕicône de Saint Jean
le Théologien. Mais il a eu peur dÕaller encore devant lÕicône.
Le Père Cosmas est venu à Fungurume et lui a donné le même
conseil, mais il ne lÕa pas suivi.
Après quelques jours, le docteur grec Thanos est venu soigner
les Chrétiens. Sabachila est venu lui expliquer sa maladie. Le
Docteur lui a donné les mêmes conseils que les prêtres, et après
quelques jours Sabachila était décédé.

47. Une conversion miraculeuse.


Un samedi, mÕa dit notre catéchiste Basile (Vasilios) de Dilolo,
nous étions le soir dans lÕéglise de notre paroisse de Saint-
Antoine de Kambala, et nous disions la prière de saint Cyprien.
81
Dehors, une maman païenne était de passage et avait entendu
cette prière. Le lendemain, le dimanche, elle est venue à
lÕéglise et a demandé la parole au catéchiste pour un moment.
La parole lui fut accordée et elle a dit: ÒJÕétais malade depuis
trois mois et je saignais pendant tout ce temps. Je suis allée chez
les féticheurs et dans des hôpitaux, mais en vain. Je me suis
même adressée à des églises dÕautres confessions, et la maladie
nÕa pas cessé. Mais aujourdÕhui jÕai été guérie seulement en
entendant la prière de saint Cyprien dans lÕÉglise OrthodoxeÓ.
Après avoir été baptisés, son mari et elle ont fait un mariage
religieux. Son mari est le président du comité paroissial.

48. LÕéglise Saint-Antoine a été incendiée.


Notre catéchiste de la paroisse de Saint-Antoine de Kambala
mÕa raconté encore ce miracle survenu dans sa paroisse.
ÒEn 1985 le matin, nous avons trouvé lÕéglise brûlée car elle
était en paille. Nous ne savions pas dÕoù le feu était venu.
Nous avons alors aménagé lÕéglise pour la seconde fois. Mais
quand le catéchiste est venu sonner la cloche pour la prière
matinale (Orthros), il trouva lÕéglise brûlée et fit appel à tous
les chrétiens. En balayant pour enlever la cendre, ils ont trouvé
les intestins dÕune chèvre. Personne ne savait qui avait tué
cette chèvre. Mais le catéchiste Basile (Vasilios) demanda aux
chrétiens dÕaller chercher les matériaux de construction en
brousse afin de reconstruire lÕéglise pour la troisième fois. En
rentrant de la brousse, ils ont vu un chien sortant de la maison
de quelquÕun avec un morceau de viande dans sa gueule.
CÕétait le propriétaire de ce chien qui avait volé la chèvre dÕun
Chrétien orthodoxe de la paroisse et lÕavait abattue dans notre
église Saint-Antoine.
Le propriétaire de la chèvre a traduit le voleur en justice. On a
convoqué le catéchiste et les membres du comité paroissial pour
leur demander sÕils voulaient punir le voleur en lui faisant
payer les dommages causés. Ces derniers ont refusé de deman-
82
der au voleur de dédommager lÕéglise et ont dit aux juges que
le propriétaire de lÕéglise quÕil fallait dédommager était Dieu,
et non nous autres catéchistes et membres du comité paroissial.
Ce voleur est devenu fou deux semaines après lÕaudience.

49. Une intervention miraculeuse.


Le catéchiste Jean de la paroisse Saint-Jean-Chrysostome à
Kabundji mÕa raconté ce qui suit:
ÒEn 1989, jÕavais assisté au séminaire du Centre de Mission,
et après ce séminaire, je suis rentré chez-moi. JÕavais attrapée
une très forte diarrhée, tout le monde croyait dans le village que
jÕallais mourir. Pendant la nuit, alors que je dormais, jÕai eu un
rêve. JÕai vu un prêtre orthodoxe ressemblant au Père
Agathonikos qui était venu prier pour moi. Il a pris son épitra-
chilion, me lÕa posé sur la tête et a prié pour moi en mÕinfor-
mant que je serai guéri. Et effectivement je me suis trouvé guéri
à partir de ce moment-là.

50. Une visite miraculeuse.


Le catéchiste Jean mÕa encore raconté quÕun chrétien, nommé
Pantéléimon, était malade. La femme du catéchiste avait vu un
prêtre, ressemblant au Père Photios, qui se dirigeait vers la mai-
son du malade. Pendant ce temps, le catéchiste Jean était au
champ. A son retour, on lÕa informé que le prêtre était venu
chez Pantéléimon, et que sÕil voulait il pouvait aller le voir.
LorsquÕil est arrivé à la maison du malade, il a demandé si le
Père était venu à la maison. Le malade répondit que le Père
nÕétait pas venu mais quÕil avait senti à un moment donné
lÕodeur de lÕencens mis sur le feu et quÕil se sentait un peu
mieux. Après quelques jours, il était complètement guéri.
83
51. Un travail non béniÉ
Un dimanche, le catéchiste Jean était dans lÕéglise. Le prési-
dent du comité de la paroisse dit aux chrétiens: ÒJe ne voudrais
pas que nous priions aujourdÕhui, il vaut mieux que nous nous
mettions tous au travail pour mettre la paille sur la toiture de
notre égliseÓ.
Mais le catéchiste Jean lui a fait remarquer que cÕétait un jour
de prière et non de travail. Ce vieux, Makarios, sÕest beaucoup
fâché et a chassé tous les enfants et les femmes pour rester seu-
lement avec les hommes qui devaient exécuter le travail. Le
catéchiste est alors parti à vélo pour voir le Père Photios qui
habite dans un autre village, à 12 Km. Il a trouvé le prêtre au
moment des ÒEvlogitariaÓ pendant lÕOffice de lÕOrthros.
Il est entré dans le sanctuaire et lui a rapporté tout ce qui
sÕétait passé entre lui et le président du comité paroissial. Le
prêtre a dit que ce nÕétait pas bien dÕagir de cette façon, car
un tel travail, accompli le dimanche, nÕa pas de bénédiction.
Cette nuit-là il a plu abondamment et le vent a enlevé toute la
paille mise le matin sur le toit, sans en laisser une seule, à
lÕexception des bambous et des traverses de bois de la char-
pente.

52. Guéri uniquement par la prière.


Notre catéchiste Jean Kapila de la paroisse Saint-Athanase de
Musokatanda, mÕa également raconté ce miracle:
Ses cinq enfants avaient été contaminés par la rougeole. Leur
père sÕest alors tourné vers notre Seigneur Jésus-Christ, en le
priant avec ferveur. Et notre Seigneur a guéri tous les enfants.
Cette maladie était une épidémie dans toute la région du
Katanga, qui avait provoqué la mort de nombreux enfants.
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53. JÕai vu la Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu.
Dans le Monastère de Saint-Nectaire, où se trouve notre dis-
pensaire et un internat pour les jeunes filles, une grand-mère
grecque de 82 ans a été hospitalisée, la maman Christine. Elle
est restée là-bas, car il nÕy avait personne pour lÕaider à
lÕexception des Sœurs de notre Monastère. Elle était paralysée
des jambes et elle restait assise sans bouger sur son lit, et priait
avec le komboskini, demandant à Dieu de lui accorder de conti-
nuer à prier ainsi jusquÕà la fin de sa vie.
En automne 1994, elle nous a dit quÕelle avait vu la Mère de
Dieu: ÒJÕai vu Marie Mère de Dieu. Je lÕai reconnue. Je
savais qui elle était. Mille personnes la suivaient avec des cier-
ges allumés. Elle mÕa calmée, mÕa bénie et mÕa dit de mar-
cher.Ó Et réellement elle a demander à ses compagnes de
lÕaider à se mettre debout. Ces dernières lÕont aidé pour mar-
cher, car elle est aveugle depuis bientôt vingt ans. Elle a circulé
dans le jardin et a ensuite regagné son lit sans douleurs. Elle vit
actuellement à Lubumbashi auprès de ses enfants. Elle a 84 ans.
Elle reçoit beaucoup de frères avec joie et prie pour tout le
monde avec le komboskini, attendant avec patience la fin de sa
vie sans peur de la mort.

54. Trois saints ont retrouvé la radio volée.


Le 9 juillet 1995, notre secrétaire Cosmas avec toute se famille
est allé à lÕéglise comme dÕhabitude.
Ce dimanche-là, il nÕavait laissé personne dans sa maison, qui
se trouve à 4km de son église, malgré le risque des voleurs. A
son retour, la radio quÕun missionnaire lui avait donnée nÕétait
plus à sa place dans le buffet. Tout était en ordre dans la maison
sauf cette radio qui avait disparu. Il savait quel saint pouvait
lÕaider pour retrouver la radio perdue et il a dit à sa famille:
ÒFaisons chaque soir une prière aux Saints Cosme, Phanourios
et Mènas.Ó
85
Au bout de quatre jours, ces saints ont fait leur miracle. Le
matin, quand le secrétaire Cosmas a quitté sa maison pour aller
au travail, il a ouvert la barrière et a vu la radio parmi les fleurs.
Il a vérifié et a constaté que cÕétait bel et bien sa radio en bon
état. Dans sa joie, il a déclaré quÕen vérité la Foi Orthodoxe est
très forte et que les saints sont vraiment vivants pour nous venir
en aide dans tous nos besoins.

55. Le retour à lÕÉglise Orthodoxe dÕun nouveau Saül.


Un matin de janvier 1991, le Père Jacques est entré dans notre
parcelle avec un jeune Congolais. Ils mÕont salué avec amour
et le Père Jacques mÕa dit devant le garçon: ÒIl veut devenir
Orthodoxe. Je vous le donne, dites-lui ce que vous penserez.Ó
Au lieu de le bombarder de questions, jÕai alors demandé à ce
garçon de me raconter son histoire et comment il était arrivé
jusquÕà nous. Il était maigre, sérieux et calme, et était âgé de
moins de 30 ans.
ÒJe suis né à Lubumbashi, dit-il, en 1963. Je suis lÕenfant
unique de pieux Catholiques, et jÕai suivi la foi et les instruc-
tions de mes parents depuis mon jeune âge. Lorsque jÕai eu
environ 20 ans jÕai été influencé par les prédications aux allures
spirituelles des Pentecôtistes et je suis entré dans leur commu-
nauté. JÕaimais étudier lÕÉcriture Sainte, et je mÕy suis
adonné avec grand zèle. Je croyais que jÕavais trouvé la vraie
Église et que je devais mÕefforcer dÕaider les autres à faire
leur salut. Mes supérieurs étaient contents de moi et on mÕa
donné le titre de pasteur, puis celui dÕévangéliste pour la ville
de Lubumbashi et de ses environs. Je me suis consacré à la pré-
dication de la Parole de Dieu, non seulement avec zèle mais
dÕune façon vraiment fanatique. Je mÕestimais heureux, car
jÕétais supérieur aux autres et je pouvais les conduire où je
voulais avec mes interprétations de lÕÉcriture. Pendant deux
ans, je visitais les paroisses et dirigeait les pasteurs avec mes
sermons enflammés. Je nÕhésitais pas à parler avec nÕimporte
86
quelle personnalité officielle, et cÕest moi qui ai converti du
Catholicisme au Pentecôtisme le Gouverneur de Lubumbashi,
ainsi que dÕautres personnes.
Un jour, alors que je lisais le Nouveau Testament, jÕai constaté
que le Christ avait donné à ses disciples des enseignements et
des tâches que nous nÕobservions pas dans notre communauté.
Par exemple, le pouvoir de lier et de délier les péchés accordé
par le Seigneur aux Apôtres et à leurs successeurs (Jean 20, 22-
23), la communion au Corps et au Sang du Christ, le Baptême
et le sacerdoce des prêtres et des évêques dans la sainte Église.
Beaucoup de questions surgissaient alors dans mon cœur, car
mes prédications étaient dépourvues de tous ces commande-
ments du Seigneur. Je commençais à mÕinquiéter, et à me
demander si la religion que je suivais était la vraie ou une trom-
perie. Ces questions me tourmentaient tellement que je ne pou-
vais plus dormir. JÕai arrêté de prêcher et ai décidé de partir
sans rien dire à personne.
Je suis allé à Kolwezi, où jÕai loué une cabane de paille, et je
faisais un peu de commerce, juste assez pour assurer la nourri-
ture quotidienne. JÕavais interrompue toute pratique religieuse,
mais je priais ainsi: ÒMon Dieu, je sais que Tu as laissé une
seule Église sur la terre. Les Pentecôtistes et les autres mÕont
dit que lÕÉglise primitive a cessé dÕexister, mais comment
peut-on alors expliquer les paroles du Seigneur qui a dit que les
Òportes de lÕenfer ne pourront pas lÕemporter contre elleÓ
(Mat. 16, 18). Ton Église existe donc, et elle est une. Illumine-
moi, pour je puisse la connaître et que je la suive.Ó Je nÕai pas
cessé de prier ainsi, jours et nuits, pendant deux ans, mais sans
recevoir ni réponse ni assurance quelconque. Des pensées de
doute mÕassaillaient et des nuages de désespoir commençaient
à couvrir mon âme. Mais Dieu très bon, voyant ma détresse,
nÕa pas tardé à me montrer ce que je cherchais.
Une nuit, jÕai vu dans mon sommeil une personne inconnue,
vêtue de noir. CÕétait un prêtre européen qui portait une sou-
tane noire et une longue barbe blanche, son visage était paisible
87
et son regard plein dÕaffection. Il sÕest approché de moi et
mÕa dit en swahili: ÒJe suis Saint Nicolas. Si tu veux être
sauvé, entre dans mon ÉgliseÓ. Et, aussitôt après mÕavoir béni,
il a disparu.
Je me suis levé tout étonné et je me demandais qui était ce prê-
tre blanc qui connaissais le swahili et quelle était son Église?
Qui pouvait mÕamener dans cette Église? Je suis sorti et
demandais aux passants à quelle Église appartient Saint Nicolas.
Après pas mal de jours de vaines recherches, Dieu a envoyé son
émissaire: une chrétienne orthodoxe de la paroisse Saint-
Georges à Kolwezi qui avait entendu mes questions et mÕa
informé avec beaucoup de joie sur ce que je cherchais. Elle
mÕa emmené jusque chez le Père Jacques, qui demeure là, et le
Père Jacques mÕa amené aujourdÕhui à la MissionÓ.
Telle est la voie tortueuse qui a mené ce garçon jusquÕau lieu
du repos, jusquÕà la vraie Église, qui est notre Mère à tous.
ÒCombien grand est notre Dieu!Ó Il a suivi le catéchisme avec
patience jusquÕau jour de son baptême.
Il est aujourdÕhui très ferme contre les pasteurs protestants, et
il leur explique très bien comment il a été lui-même conduit à
lÕÉglise Orthodoxe par la main de Dieu.
Un mois après notre rencontre, ce jeune est venu me voir pour
me dire comment il progressait dans sa nouvelle vie et voici un
autre fait quÕil mÕa raconté: ÒUn soir, comme je lisais lÕÉpî-
tre de Saint Jacques, jÕai senti soudain une brise légère et fraî-
che mÕentourer. Elle est ensuite entrée en moi et a rempli tout
mon être de joie et de paix spirituelle. CÕétait la première fois
que je ressentais un tel sentiment sacré, et jÕai en même temps
entendu une voix qui disais: ÔLaisse toutes les hérésies des
autres communautés et suis sans hésitation lÕÉglise
OrthodoxeÕ. Je nÕai aucun doute, Père, que je me trouve
maintenant dans la vraie Église du Christ. Je loue Dieu du fait
que lÕÉglise Orthodoxe se trouve dans notre ville, si proche de
nous. Je vous remercie, vous les apôtres du Seigneur, dÕêtre
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venus dans notre pays. Priez pour moi afin que je vous suive
pour la gloire du Christ.Ó
LÕannée dernière il a était baptisé sous le nom de Nicolas. Il vit
actuellement à Lubumbashi et travaille pour Dieu au sein de
notre Église.

56. La double guérison dÕune fille anémique.


Au dispensaire de la Mission Orthodoxe situé à Kamanyola
dans notre Monastère Saint-Nectaire, auquel est adjoint un
internat pour les jeunes filles, une œuvre humanitaire considéra-
ble est accomplie. Je voudrais rapporter ici seulement un fait
miraculeux.
Une jeune fille, appelée Kalumbu, souffrait dÕune grave ané-
mie, nÕayant pas de vitamines ni de protéines suffisantes, et
était condamnée à mourir sous peu. Sa grande sœur, Kaliopie,
qui avait été baptisée depuis longtemps avec leur grand-mère,
sÕest chargée dÕannoncer cette nouvelle à sa jeune sœur qui
nÕétait pas encore baptisée. Kalumbu a alors demandé, comme
dernière volonté, à être baptisée.
Le Père Jacques et venu et lÕa baptisée comme elle le souhai-
tait, sous le nom dÕAnastasie. Le miracle est que sitôt baptisée,
Anastasie sÕest trouvée guérie corporellement et spirituelle-
ment. Elle sÕest levé de son lit et a demandé de la nourriture, et
après peu de jours elle est sortie du dispensaire. Depuis ce
temps, Kaliopie et Anastasie entretienne une étroite relation
avec le Monastère de Saint-Nectaire.

57. Miracle à Saint-Kyrikos.


Au mois de juillet 1996, jÕétais parti pour la paroisse Saint-
Kyrikos au village de Lwankoko, avant la fin de la récolte de
maïs. Parmi les femmes qui faisaient la récolte de maïs, il y avait
une maman, appelée Paraskevie, originaire de Kolwezi. Elle est
de grande taille, paisible et vraie chrétienne orthodoxe de notre
89
paroisse Saint-Georges. Elle est dotée dÕun caractère simple et
humble. Pendant toute une semaine, elle était gravement malade
dÕune angine à la gorge et, ne pouvant pas parler, elle sÕexpri-
mait seulement du bout des lèvres. Pendant sa maladie, elle a
prié lÕArchange Michel en lui demandant de lui venir en aide.
Un matin, le mardi 16 juillet, elle est venue me voir et nous
avons eu un entretien. JÕétais étonné de la voir parler alors que
la veille elle en était incapable à cause de sa gorge. Et je lui ai
demandé: ÒComment se fait-il que vous parlez maintenant?Ó
Elle mÕa répondu: ÒJe suis très bien aujourdÕhui, car ma
gorge sÕest ouverte et la maladie est partieÓ.
Et elle mÕa raconté comment elle avait vu pendant la nuit, un
saint blanc avec une barbe blanche, qui portait des habits blancs.
Ce dernier lui a demandé: ÒEs-tu malade?Ó
Ð Oui.
Ð A partir de maintenant, ta maladie est terminée. Va le dire au
Père Jacques.
Maman Paraskevie lui a répondu: ÒIci, il nÕy a pas de Père
Jacques, mais seulement le Père DamaskinosÓ.
Le saint a dit: Va lui dire de lire le premier Psaume de David
ainsi que la première Épître de Saint Paul aux Corinthiens, cha-
pitre 15, versets 1 à 2.Ó Et lÕArchange est parti.
Quand maman Paraskevie mÕa raconté tout ceci, je lui ai
demandé: ÒA quels saint faites-vous votre prière lorsque vous
êtes malade et pourquoi?Ó
Elle mÕa dit quÕelle invoque lÕArchange Michel: ÒCar en
1986, poursuit maman Paraskevie, jÕai mis au monde un gar-
çon qui a été baptisé avec le prénom de Pachomios. Cette
année-là mon garçon a été gravement malade et était près de
mourir. Une nuit une Dame blanche est arrivée auprès de moi et
mÕa dit: ÔAmène ton enfant à lÕArchange MichelÕ. JÕai
répondu que je ne connaissais pas cet Archange-là. Alors la
Dame mÕa dit: ÔRegarde-le. CÕest celui qui est debout là-bas,
va tout près de lui et dis-lui ton souciÕÓ. JÕy suis allée et je me
suis agenouillée devant lui. Je lui ai posé mon enfant dans ses
90
propres bras. Il a béni lÕenfant en le caressant et me lÕa remis
guéri.

58. Miracle vécu par une inconnue, pas un rêve mais une réalité.
ÒQue notre Dieu soit béni dans les siècles des siècles. Que
dirai-je de Lui? Dieu des merveilles et de toutes races. Ses mira-
cles sont si nombreux, que nul ne pourrait les compter.
QuÕil me soit permis, à moi lÕindigne, de rapporter ce prodige
vécu pour intensifier la vraie foi Orthodoxe dans les cœurs de
mes frères en Christ. Le lundi 17 juin 1996 à 17h, je suis tombée
dans le coma, suite au taux de sucre qui avait augmenté dans
mon organisme. Dans cet état, jÕai effectué un long et délicieux
voyage vers un monde meilleur, dans lequel règne le bonheur le
plus total et où tout est beau: La nature, les êtres vivants insai-
sissables et les habits somptueux, admirables. Là, les épines ne
piquent pas mais caressent. Le lion ne rugit pas mais sourit et,
tout être peut adresser ses louanges à son Dieu, son Roi, son
Maître et son Sauveur: le Seigneur Jésus-Christ. Le temps me
manque pour pouvoir narrer tout ce que jÕai vécu pendant mon
inconscience. Le mardi 18 juin à 18h, je suis revenue à la raison,
jÕai reconnu mon mari, les médecins et infirmiers qui mÕentou-
raient avec inquiétude. Mais moi, soulagée par ce que jÕavais
vu, jÕétais sans souci. JÕétais dans la joie et la paix du cœur.
La nuit du 18 au 19, je me suis réveillée du sommeil, je ne sais à
quelle heure, jÕai commencé à vivre une scène mystérieuse
dans la salle de réanimation où on mÕavait transportée le lende-
main de ma chute, donc le mardi 18 juin. Les trois petits micros
qui étaient là sur les tables se sont transformés en êtres humains.
Ils discutaient sûrement à mon sujet, car après un instant lÕun
dÕeux mÕa jeté une poudre noire et blanche qui mÕa
recouverte toute entière, à lÕexception des plantes de pieds et
des mains. JÕen ai pris une quantité que jÕai montrée à mon
mari le lendemain, quand il est venu me rendre visite.
91
Cet être monstrueux avait encore deux filets, dont lÕun lancé
sur le pavement avançait vers mon lit en rampant à grande
vitesse chaque fois que je prenais la parole pour raconter tout
ce que je voyais à lÕinfirmière de garde. Il a voulu jeter lÕautre
filet par dessus pour mieux me capturer. CÕest alors que je me
suis décidée dÕinvoquer le Nom du Seigneur et de demander le
téléphone à lÕinfirmière. Pendant ce temps les trois êtres diabo-
liques se moquaient de moi. Mais, jÕai eu le temps de télépho-
ner et de demander à mon mari de venir me rejoindre, ou sÕil
ne le pouvait pas de prier beaucoup pour moi car jÕétais sérieu-
sement menacée. Mon mari nÕest pas venu, car les visites sont
interdites sauf à 6h du matin et à 17h, mais il à fait des Òméta-
niesÓ(prosternations) à la maison.
Tout dÕun coup, il y eut un tremblement de terre. Toute la
pièce que je partageais avec les autres patients, tremblait; jÕai
vu alors la Sainte Vierge Marie accompagnée de deux autres
saints que je ne connais pas. Ils étaient vêtues de robes et de
voiles blancs et étaient en train de parler, à quelques pas de mon
lit. A ce moment-là, les créatures diaboliques confondues ont
été prises de panique.
Après jÕai vu le Christ avec sa couronne dÕépines un peu à
distance, mais en lÕair. Il mÕa sourit, et son Sang Précieux, qui
jaillissait de sa tête, a fleuri sur les murs, les plafond et les
rideaux. Chaque goutte de Sang sÕest divisée en deux. QuÕil
est beau et doux le Seigneur Dieu! JÕai vu ensuite notre Mère
céleste dans toute sa splendeur, qui me souriait.
Peu après, les êtres célestes mÕont réapparu, toujours les
mêmes mais cette fois-là, noirs comme nous, pauvres Africains.
QuÕils étaient beaux dans cette couleur méprisée par certains
hommes de cette terre!
Ensuite, jÕai vu un grand soleil, qui brillait dÕune douce
lumière, avancer vers moi. En observant bien jÕai vu le visage
du Christ au dedans de ce soleil, me souriant. JÕai vu encore un
visage dÕhomme barbu et aux cheveux blancs comme lÕon
représente Dieu le Père. Il me souriait aussi. Enfin, jÕai vu une
92
groupe nombreux de gens heureux parmi lesquels jÕai reconnu
le Père Cosmas qui montait au ciel vers la droite et qui sÕest
retourné vers moi uniquement pour me sourire. A ce moment-là,
je me suis écriée: ÔO! Père Cosmas!Õ Et le groupe à dit: ÔElle
a reconnu son Père!Õ
Après cette apparition, jÕai vu les êtres se fondre et redevenir
des micros. CÕétait le matin et les corbeaux croassaient comme
à leur habitude. Quand mon mari est arrivé je lui ai raconté
toute la scène que les hommes de sciences ne prennent pas au
sérieux, car ils ne comprennent pas. DÕailleurs ils nÕont pas
compris non plus comment je me suis trouvée alors guérie, alors
que mon état de santé était très critique.
Je suis restée en observation jusquÕau dimanche 23 juin à midi,
en me contentant dÕécouter des cantiques religieux, que les
autres personnes dans la salle ne pouvaient pas entendre, et que
jÕaccompagnais de la voix quand ils mÕétaient connues. Il me
suffisait aussi de fermer les yeux pour voir cet autre monde
céleste qui me plaisait tant et que les autres ne voyaient pas.
Quand je suis sortie de la réanimation, je suis allée directement
à la maison sans transiter par la clinique. Et le mardi 25 juin, le
24 étant jour férié, jÕétais en état de reprendre mon travail;
mais, Dieu merci, notre chef de service mÕa accordé quelques
jours de repos car jÕétais en convalescence. Que Dieu lui fasse
miséricorde.Ó
CONCLUSION: Les miracles procurent la joie dans les cœurs,
car ils font partie des grâces que Dieu accorde aux fidèles
orthodoxes. Mais il ne faut pas nous arrêter aux miracles. Nous
devons chercher sans relâche comment mettre en pratique la
Parole de Dieu dans nos vie, avec humilité et crainte de Dieu, et
ce jusquÕà la fin de nos jours. Que le Saint-Esprit nous guide
dans ce monde troublé, afin que nous puissions paraître aussi
dans la gloire du Seigneur, lorsquÕIl reviendra pour juger le
monde. Amen.
93
59. Miracle de Saint Nectaire et de Sainte Anastasie la Romaine
dans la maison du prêtre Lazare de la paroisse Saint-
Georges de Kolwezi.
LÕépouse de notre prêtre Lazare, maman Maria Ikosa, était
tombée malade dÕhypertension (Ta: 28) en 1991 et a été mira-
culeusement guérie par Saint Nectaire.
Cette maladie lui est revenue dans la nuit du 28 au 29 octobre
1996. Son corps en est même devenu tout raide. Le 29, son
mari, le prêtre Lazare, est venu me voir pour me donner lÕétat
de sa santé. JÕai envoyé les Pères faire une prière pour elle en
demandant lÕintercession de Saint Arsène de Cappadoce et de
Sainte Anastasie la Romaine, car cette date est le jour commé-
moratif de sa fête. Parmi les icônes quÕils ont prises avec eux
se trouvait lÕicône de cette sainte. Les envoyés ont fait ce qui
avait été demandé et sont rentrés chez eux. La nuit, la malade a
eu un songe: un évêque blanc, ressemblant à notre Archevêque
Timothée dÕAfrique Centrale, est apparu à ses côtés et a fait
une prière pour elle.
Par la suite, une jeune fille blanche, habillée comme du temps
des Apôtres est apparue. Elle a contrôlé la tension de la malade
et a dit: ÒJe ne peux pas te guérir sans la bénédiction de
lÕévêqueÓ. Quand elle à eu la bénédiction, elle lui a fait une
piqûre à lÕun de ses bras. LÕévêque a alors demandé à maman
Maria:
Ð ÒEs-tu guérie?Ó
Elle a répondu: Ð Oui.
Pour la seconde fois lÕévêque lui a demandé: Ð ÒEs-tu guérie?
Ó
Elle a répondu: Ð Oui.
Et lÕévêque lui a encore demandé: Ð ÒEs-tu guérie?Ó
Elle a répondu: Ð Oui.
Finalement lÕévêque lui a demandé: Ð ÒAu nom de qui as-tu
été guérie?Ó
Ð ÒAu nom de Jésus-ChristÓ, a-t-elle répondu.
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Comme lÕévêque voulait partir, maman Maria lÕa supplié de
rester encore un peu car elle voulait lui offrir à manger. Elle est
allée acheter un poulet, du riz et des pommes de terre quÕelle a
préparés.
Quand lÕévêque a dit quÕil voulait se reposer parce quÕil était
fatigué, le Père Lazare lui a signalé quÕil nÕavait pas
dÕendroit convenable à lui offrir pour dormir. Et lÕévêque lui a
répliqué quÕil allait passer la nuit dans le lit du prêtre.
Cette conversation a été suivie par le diacre Daniel et son
épouse, qui se trouvaient dehors et qui se sont étonnés de cet
entretien. Quand ils ont rejoint les autres dans la maison pour
voir ce qui se passait, lÕévêque leur a fait comprendre que rien
nÕest impossible, car la bénédiction de Dieu reposait sur la mai-
son du prêtre Lazare.
Le repas étant prêt, lÕarchevêque lÕa partagé avec toutes les
personnes présentes. Ensuite il leur a posé la question suivante:
ÒPourquoi nÕavez vous pas donné la Sainte Communion à
maman Maria?Ó Aucune réponse.
Quand il sÕest levé pour partir, maman Maria lui a demandé:
ÒMonseigneur que puis-je vous donner?Ó La sœur Thècle, qui
était présente, lui a dit: ÒDonnez-lui une icône de la Mère de
Dieu.Ó LÕévêque, tout émerveillé, a pris avec amour et joie
lÕicône en disant: ÒQue sa bénédiction soit avec vous tous.Ó
Puis il est parti.
NB. Nous pensons que : 1. Cet évêque était Saint Nectaire, car
il est mort évêque et quÕen plus la maison du Père Lazare se
trouve dans les environs de lÕéglise Saint-Nectaire. 2. Que la
jeune fille blanche était Sainte Anastasie la Romaine, car le 29
octobre est le jour de sa fête.

60. Va à lÕÉglise Orthodoxe. . .


Un jour, notre Supérieur, le Père Mélétios, a reçu un coup de
téléphone dÕun docteur, directeur de lÕHôpital-Maternité
95
dÕune communauté méthodiste, lui disant quÕil voulait venir
lui raconter un fait vécu en songe.
Avec accord de notre Supérieur, il est venu me voir et nous
avons pu parler ensemble. Il mÕa informé quÕil était chrétien
catholique et quÕà son grand étonnement, il avait eu à trois
reprises un songe, au cours duquel il avait entendu une voix
intérieure lui disant: ÒVa à lÕÉglise Orthodoxe qui est la vraie
ReligionÓ.
CÕétait la seule raison qui lÕavait poussé à venir auprès de
nous et il confirmait son souhait dÕentrer dans notre Église
Orthodoxe avec toute sa famille: son épouse et ses cinq enfants
avec un professeur.
Dès lors, ils ont été autorisés à assister à la Liturgie chaque
dimanche et à suivre le catéchisme. Ils regardent les films sur les
vies des saints à la Mission et ont reçu de moi les livres
dÕHistoire Sainte pour la fortification de leur foi. Nous leur
souhaitons de faire leur salut en Jésus-Christ Notre Seigneur.
Amen.
96

Les dames de l’Association de Charité de la Mission se


préparent à monter dans le camion qui va les mener à
la prison, pour y distribuer des vivres.

Distribution de nourritures aux détenus de la prison.


97

Les joies de l’existence ne sont cependant pas


absentes.

Ouvriers de la Mission en train de fabriquer du


charbon.
98

Le tracteur, qui a été envoyé de Grèce, est prêt pour


les semailles.

La grande étendue de terrain, qui appartient à la


Mission, couvre, grâce à ses bénédictions, les besoins
élémentaires de nos frères.
99

La récolte de maïs est abondante.

Le Loualaba, affluent du grand fleuve Congo, au


Congo.

CHAPITRE QUATRE
ÉVÉNEMENTS MISSIONNAIRES
100
1. Notre Foi Orthodoxe est arrivée au lointain Sandoa.
Depuis 1993, une nouvelle paroisse est en construction. Le
point important est de constater comment notre Foi est parve-
nue là-bas, dans la ville de Sandoa?
Cette année-là, la Mission avait envoyé un prêtre congolais, le
Père Romanos, pour y visiter sa famille. Quand les autres habi-
tants lÕont vu avec la soutane noire et la barbe, ils lui ont
demandé qui il était et à quelle Église il appartenait. Il leur a
répondu, et ceux-ci, poussés par le Saint-Esprit ont posé des
questions sur la Foi Orthodoxe qui a été apportée par Jésus-
Christ sur la terre.
Le premier qui sÕest montré intéressé était un employé de
banque, de religion protestante. Il sÕest renseigné et est allé à
Kolwezi pour y rencontrer le Père Mélétios et en apprendre
dÕavantage. Il a ensuite pris avec lui des livres de catéchisme,
des icônes et est rentré à Sandoa. Cet homme a aussitôt com-
mencé lÕœuvre missionnaire avec un zèle inhabituel. Il a attiré
environ 300 catéchumènes auxquels il a donné un enseignement
intensif, sur la base de ce quÕil lisait. Il a poursuivi le ministère
de la parole dans deux autres villages et a recommandé aux
catéchumènes de construire eux-mêmes leurs églises, de
manière provisoire comme cÕest lÕhabitude, avec des briques
et en les couvrant dÕherbes. Toutes ces œuvres ont été accom-
plies en lÕespace de deux ans. Le Père Supérieur de la Mission
de Kolwezi leur a rendu visite à deux reprises pour les aider
dans les débuts de leur vie spirituelle. Ils se sont préparés
convenablement, et en Octobre 1994, 250 catéchumènes ont été
baptisés dans trois paroisses.

2. Les tribulations de lÕœuvre apostolique.


Une semaine avant la fête de Noël de 1994, la Mission a envoyé
le Père Romanos à Sandoa, à environ 400km de Kolwezi, pour
y célébrer les fêtes de Noël à la Théophanie.
101
En cours de route, il est tombé gravement malade de malaria et
a passé la nuit chez le Père Cosmas, le prêtre du village de
Kawayongo. Le jour suivant ils ont continué difficilement le
chemin vers Sandoa. Ils y sont arrivés, mais il était impossible
au Père Romanos dÕaccomplir ses fonctions sacerdotales. Ils
nous ont envoyé un message demandant de leur envoyer au plus
vite un véhicule pour transporter le Père Romanos à Kolwezi
car son état de santé était très mauvais. La Mission a envoyé
lÕinfirmière, la Sœur Xénie, plus deux autres personnes, à
Sandoa. CÕétait la saison des pluies et il y avait beaucoup de
boue sur la route, qui était transformée en rivière. Ils sont arri-
vés au bout de 18 heures, au terme dÕincroyables difficultés, le
véhicule sÕétant embourbé à deux reprises. A Sandoa, les nou-
veaux chrétiens et les 200 autres catéchumènes qui avaient été
amenés à la foi par le zèle du catéchiste TÉ, les attendaient et
les ont reçus avec grande chaleur. Ils ont aidé le Père Romanos
et sont repartis aussitôt sans se reposer et sans même prendre
de la nourriture pour la route. CÕest ainsi que sÕest conclue
cette aventure dans la jungle du Zaïre.

3. Il vaut mieux être pauvre et Orthodoxe, que riche mais héré-


tique.
Au village de Luena, à 300 Km de Kolwezi, nous avons une
paroisse dédiée aux Douze-Apôtres. Le catéchiste de cette
paroisse est Joachim. JusquÕen 1993, il était enseignant à
lÕécole primaire méthodiste.
Les Méthodistes avaient fait des pressions sur lui pour quÕil
entre dans leur ÒÉgliseÓ, sous peine de perdre son emploi.
Mais Joachim, chrétien Orthodoxe assidu et convaincu, a
accepté de quitter son travail, avec toutes les conséquences qui
en suivraient pour sa famille, pour pouvoir garder sa Foi. Il a
abandonné cette école et a commencé à travailler dans la forêt
pour fabriquer du charbon de bois quÕil vend pour faire vivre
ses quatre enfants. Il a maintenant ouvert une école primaire
102
orthodoxe, où il a réuni des enfants de Foi Orthodoxe, et la
Mission leur viennent souvent en aide pour le fonctionnement
administratif.
Heureux es-tu Joachim! Jésus-Christ ne tÕabandonnera pas, car
tu es un pilier et un vrai confesseur de la Foi Orthodoxe, en
Afrique en général et au Zaïre en particulier.

4. Il vaut mieux être pauvre et Orthodoxe, que riche musulman.


Tous les catéchistes de la Mission Orthodoxe du Shaba sont à
peu près 150. La Mission ne les paie pas, mais les aide dans
leurs besoins matériels: par exemple des médicaments et autres
choses.
Le catéchiste de Fungurume avait eu lÕoccasion de devenir
riche. Des missionnaires musulmans lui avaient en effet proposé
de devenir un de leur ÒcatéchistesÓ avec un salaire de dix fois
supérieur à celui des prêtres orthodoxes. Mais lui, ferme dans sa
foi orthodoxe et avec lÕaide du Saint-Esprit, a repoussé cette
offre satanique. Il est resté catéchiste et travaille dans son
champ, en gardant fermement le trésor de la vraie Foi reçue du
Père Cosmas.
Heureux es-tu, toi aussi, Panayotis! La grâce du Christ ne te
laissera pas sans secours, car tu nÕa pas repoussé Dieu pour te
soumettre à Mammon!

5. Les objets sacrés sauvés dÕun incendie.


Au village de Tshipaya, là où se trouve une de nos paroisses,
notre catéchiste a subi un jour un grand malheur. Sa maison en
paille a été réduite en cendres, car il y avait allumé le feu pour la
chauffer et faire la cuisine. Tout ce quÕil avait a été détruit.
Mais dans la cendre, il a cependant trouvé quelques objets
intacts, et était tout surpris de voir comment ils avaient pu être
sauvés: Il sÕagissait du Nouveau Testament, dÕune croix en
bois et dÕun komboskini (chapelet) qui étaient restés intacts
103
dans lÕincendie. Dieu lui a ainsi procuré une grande consolation
dans son malheur, en sauvant ces objets sacrés de lÕincendie.
104

CHAPITRE CINQ
TÉMOIGNAGES DE BAPTÊMES

1. Maximos Bulungo
ÒAvant dÕentrer dans lÕeau, jÕavais très peur et honte devant
les personnes qui étaient tout autour du bassin baptismal. Mais
lorsque je suis monté sur les marches du fond baptismal, jÕai
senti que la peur et la honte mÕavait quitté.
Une fois dans lÕeau, lorsque le Père Supérieur a posé sa main
sur ma tête pour me plonger dans lÕeau, jÕai sentis comme si
un courant électrique passait dans mon corps, par la main du
prêtre, et me faisait plonger et remonter. Quand je suis sorti de
lÕeau, jÕétais très content et je me suis senti tout léger, dans
mon corps et dans mon cœur, comme quelquÕun qui vient de
déposer un fardeau quÕil avait sur sa tête.
Lorsque jÕai reçu le Corps et le Sang du Christ, jÕai senti une
chaleur dans tout mon corps et une voix intérieure mÕa dit que
mon âme avait reçu le Salut. Et puis, jÕai prononcé la prière:
ÒGloire à toi notre DieuÉÓ dans mon cœur et en lisant dans le
Livre de prières.Ó

2. Timothée Kakwata wa Kakwata le 10 juin 1996.


ÒAprès le Baptême, jÕai ressenti une très grande joie. Mon
cœur était tout léger en moi. JÕai senti que jÕétais devenu une
nouvelle créature dans la Vérité. JÕai senti que jÕétais devenu
un autre homme, et que jÕavais en moi un cœur plein dÕamour.
Depuis ce moment-là jÕaime beaucoup Dieu, car je connais
maintenant la Vérité. Je vous remercie.Ó
105
3. Grégoire Sahenga Hitshika le 23 juin 96.
ÒBaptisé en 1992 par le Père Mélétios, Supérieur de la Mission,
je remercie le Bon Dieu de mÕavoir mis sur cette bonne voie
quÕest lÕOrthodoxie: CÕest la voie de la vérité et la seule
Église qui garde la Tradition laissée par les Apôtres de Jésus-
Christ jusquÕà nos jours. Que le Bon Dieu soit loué!Ó

4. Mélétios Ngandu.
ÒCÕest après la confession que jÕai ressenti que quelque chose
avait quitté mon corps, et me suis senti plus léger. On aurait dit
que cÕétait déjà le Paradis pour moi, parce que mon visage
montrait déjà un changement dÕavoir quitté un monde, où lÕon
vivait avant sans savoir ce quÕon faisait, pour trouver un autre
monde, celui de la vie chrétienne. Voilà ce que jÕai ressenti le
jour de mon baptême.Ó

5. Damaskinos Kalenga Mwangal.


ÒAprès mon Baptême jÕai assisté à un changement, à une
manifestation du Saint-Esprit. Tout juste après la cérémonie du
Baptême une grande joie a rempli mon cœur, comparable à celle
dÕune personne libérée de prison, et cette joie a été suivie
dÕune légèreté de toute mon âme, de tout mon corps et de tout
mon esprit, quÕon peu comparer à celle ressentie par un
homme qui est débarrassé dÕune lourde charge qui pesait sur
lui, je me sentais débarrassé dÕune chose oppressante sur moi
et dans mon cœur. Depuis mon vrai baptême, je mène une vie
dirigée par lÕEsprit de Dieu, car je crains de pécher, contraire-
ment à ma vie païenne qui ne faisait pas de distinction entre le
bien et le mal.Ó
106
6. Christodoulos Mutshaila, le 23 juin 1996.
ÒJÕai été baptisé le 8 juin 1996. Lorsque je suis sorti de lÕeau,
je me suis senti très léger et jÕai ressenti après la force du
Saint-Esprit en moi, et jÕai cru à partir de ce moment-là que le
Saint-Esprit était bien venu en moi. Désormais, je suis guidé par
lui. Tout ce que je fais est guidé par Dieu. Maintenant je suis
devenu une créature nouvelle en Jésus-Christ, et jÕai acquis la
patience. Maintenant par la volonté de la Sainte Trinité, je prie
pour que mes frères, qui ne sont pas encore baptisés dans
lÕÉglise Orthodoxe, fassent à leur tour cette expérience. Je
rend grâce pour tout au nom de la Sainte Trinité. Gloire à Dieu.
Amen. Ó

7. Emmanuel Mazeze Mutelo.


ÒJe loue mon Dieu de mÕavoir aidé à connaître la vraie Église
chrétienne et la vraie Foi. Avant quÕon ne me baptise, je ne
marchais pas selon la Parole de Dieu. Quand jÕai commencé à
suivre lÕécole de catéchèse, jÕai commencé à changer petit à
petit. Avant jÕavais lÕhabitude de faire la masturbation, lÕenvie
dÕavoir des relation sexuelles avec les filles, jÕétais
orgueilleuxÉ et après, quand jÕavais envie de commettre un
acte mauvais, une voix intérieure me disait: ÒNon, ne fais par
ça, cÕest mauvaisÓ. Je suis heureux de ce que Dieu a fait dans
ma vie et je Le remercie. Gloire à Dieu!Ó

8. Despina Yav Kabey, le 17 juin 1996.


ÒAprès le Baptême, jÕai senti une très grande joie dans mon
cœur et quand je suis sortie de lÕeau, mon corps était devenu
tout léger. Mon beau-frère a vu que mon visage ressemblait à
celui dÕune petite fille, et il était très étonné de cela. Le
dimanche, un jour après le Baptême, une personne, qui nÕest
pas de notre Église, était très étonnée en me voyant et mÕa dit
que jÕavais changée et que jÕétais devenue une nouvelle créa-
107
ture. Et même la voix dans mon cœur se demandait dÕoù était
venu ce changement, mais je nÕai pas eu de réponse.
Le jour du Baptême, on mÕa photographiée avec ma famille,
quand jÕai regardé cette photo, jÕétais tout étonnée car mon
visage brillait. Je pense que cette lumière manifestait la présence
de Dieu dans mon corps.
Depuis ce jour jusquÕaujourdÕhui je suis toujours joyeuse.
Tout ceci constitue un témoignage de la présence de Dieu dans
mon cœur. Quand je suis allée communier, jÕai senti une très
grande joie, telle que je nÕen avais jamais ressentie auparavant
dans ma vie.Ó

9. Georges Ngoy wa Kasongo Mutenekwa.


ÒJÕai été baptisé le 7 janvier 1995. Je suis professeur
dÕanglais à lÕI T A ÒLumière du ChristÓ de Kolwezi. JÕai
reçu lÕenseignement spirituel de la vraie Église Orthodoxe,
dÕabord par lÕintermédiaire de la directrice, Madame Efterpie
Maftas-Ilias, puis par notre Archimandrite Mélétios, qui mÕa
appris que lÕhomme ne peut trouver le Salut quÕà lÕintérieur
de lÕÉglise du Christ et non en dehors de celle-ci, et enfin,
grâce aux différentes prédications entendues à lÕéglise.
Ce principe, que le Salut se trouve seulement à lÕintérieur de
lÕÉglise, je lÕavais déjà entendu quand jÕavais quitté lÕÉglise
Catholique Romaine. JÕétais entré chez les protestants. Un jour
un prêtre catholique avait dit aussi que personne ne peut obtenir
le salut de son âme sÕil reste protestant jusquÕà sa mort.
Ainsi jÕai décidé, comme Josué, dÕentrer dans la vraie Église
avec toute ma maison, pour servir Dieu au sein de lÕÉglise
Orthodoxe. JÕai même amené ma belle-sœur quÕon a baptisée,
sous le nom de Despina yav Kabey, avec le reste de ma famille.
Les enfants baptisés ce jour-là sont: Christine Kabamba 10 ans,
Irinie Maloba 8 ans, Nicolas Ilunga 6 ans, Jean Nshimba 3 ans.
Mon épouse Ngombe a été baptisée avec le prénom de
Myrianthie.
108
Après le Baptême, jÕai ressenti une très grande joie dans mon
cœur, tout mon corps était déchargé dÕune lourdeur et était
devenu très léger, et cette joie mÕa donné une paix intérieure
complète. Cette joie est indescriptible, et il mÕest impossible de
faire comprendre mes sentiments à dÕautres personnes.
JÕai senti comme un feu qui sÕétait allumé dans mon cœur par
amour de toujours aller à lÕéglise. Chaque fois, les chants et la
Liturgie me procurent une très grande joie dans le cœur. Dans
mon esprit, je vois nos Moines comme des Anges quand ils célè-
brent la Liturgie. Ceci est un peu de la grande joie que jÕai sen-
tie après mon Baptême.
Cette joie a été cependant pour moi une source de tentation de
la part du diable pour me faire tomber après le Baptême. Mais
Dieu me rend vainqueur à chaque instant jusquÕaujourdÕhui.
Cette joie que jÕai décrite, mÕétait inconnue quand jÕétais
dans dÕautres ÒÉglisesÓ avant de devenir Chrétien Orthodoxe.
109

EN GUISE DE CONCLUSION

Mes frères, il nous faut prier pour que Dieu donne la force à
tous ses serviteurs, de l’Intérieur et de l’Extérieur de notre
Pays. Il nous faut prier pour tous les Chrétiens Orthodoxes
néophytes de la terre, qui 2000 ans après le Christ, reçoivent le
message du Salut. Il nous faut proclamer partout l’idéal de la
Mission Extérieure, en rappelant aux autres hommes que le
Christ a aussi dÕautres brebis quÕil nous faut aider à entrer
elles aussi dans Son Bercail, lÕArche du Salut, qui est Son
Église.
110

TABLE DES MATIÈRES

PROLOGUE.........................................................6
INTRODUCTION................................................9
CHAPITRE UN
HISTOIRE DE LA VIE DU FEU RÉVÉREND
PÈRE COSMAS
1. Comment le Révérend Père a sauvé un enfant de la noyade
dans un
lac...............................................................................13
2. LÕaide procurée par le Révérend Père Cosmas sur les rou-
tes. ..................................................................................
..........13
3. 3. Voyages sur les routes marécageuses. ...........................15
4. Les fêtes des parois-
ses. ......................................................15
5. Possédé par un
démon. .......................................................16
6. Le respect des autorités locales envers le Père Cosmas......16
7. LÕamour du Révérend Père Cosmas envers les
prisonniers...............................................................................1
7.
8. Les traduction du Centre de Mission. ................................17
9. Les écoles de la Mission Orthodoxe de Kolwezi. .............19
10. La mort soudaine du Révérend Père Cosmas. .................21
11. Le lieu de pèlerinage du Père Cosmas. ............................22
12. La déclaration du Père Cosmas après sa mort. ................23
13. Le Père Cosmas réclame la remise de la bouteille. .........23
14. La poursuite de lÕenseignement du catéchisme. ..............24
15. Les enfants de lÕinternat nous ont raconté ce qui suitÉ..24
16. Des prêtres zaïrois nous ont dit ceci. . . ...........................24
111
17. Le professeur Séraphim Ilunga a témoigné ce qui suit. ...25

CHAPITRE DEUX
HISTOIRES DE SORCELLERIE
(FÉTICHISME)

1. Il y a un autre sor-
cier .........................................................32
2. Un enfant victime de la sorcellerie. ...................................33
3. Enfants victimes de la magie..............................................34
4. La découverte des fétiches dans un bar en mai 1991. .......35
5. Le prêtre Orthodoxe est un feu pour le sorcier. .................39
6. Je ne peux pas faire ma prière. ..........................................41
7. Une jeune fille zaïroise qui se préparait à être baptisée est
tombée sans connaissance. ...................................................42
8. Un jeune garçon sorcier a remis ses objets magiques au
prêtre. ....................................................................................4
2
9. Une leçon donnée à un missionnaire protestant. ..............43

CHAPITRE TROIS
SIGNES ET MIRACLES DE NOS SAINTS

1. Nous voulons lÕApolytikion de Saint Patapios. ................53


2. Va dans cette église.É.......................................................54
3. Cette Église est la vraie Église. .........................................54
4. Pour quelle direction préparez-vous vos bagages...............55
5. La Colombe et lÕétin-
celle....................................................56
112
6. Je ne partirai pas dÕici tant que tu ne mÕauras pas gué-
rie...57
7. Trinitafilia est ressuscitée. .................................................58
8. Il a entendu les chants dÕune harmonieuse choraleÉ ........60
9. Les deux Saints Théodores ont fait lÕopéra-
tion..................60
10. Une femme idolâtreÉ ...................................................61
11. Pas ici. . . il y a une Église. ............................................62
12. Un élève de lÕinternat de notre Mission nous a raconté..62
13. Vol à la paroisse Saints-Théodores.................................63
14. Un conseil spirituel. ........................................................63
15. Une menace angélique. ...................................................64
16. Une punition spirituelle. .................................................64
17. Les deux cavaliers protecteurs, .......................................64
18. Nos saints sont présents en toutes circonstances. ...........65
19. Sauvé de la bouche du gouffre. .......................................65
20. Sauvée par lÕun des Saints
Théodore. .............................65
21. Guérison par lÕhuile de la veilleuse. ...............................66
22. Apparition du Père Cosmas aux enfants..........................66
23. Guéri par le Père Cosmas. ...............................................66
24. Signes de Naissance. .......................................................67
25. Mort tragique. .................................................................67
26. Les inscriptions grecques. ...............................................68
27. Circulation illicite. . . ......................................................69
28. Que lÕenfant meurt dans
lÕéglise. ....................................69
29. Un coup de fou-
dre............................................................70
30. La vision de trois femmes. ..............................................71
31. LÕépidémie de rou-
geole....................................................71
32. Une protection miraculeuse.............................................72
33. Protégés contre le choléra. ..............................................72
34. Qui a allumé cette veilleuse?...........................................73
113
35. Un prêtre orthodoxe à
Luena. ..........................................73
36. Miracle après le
Baptême. ................................................73
37. Une guérison miracu-
leuse. ...............................................74
38. Comment priez-vous, vous Orthodoxes? .........................74
39. Matthieu 6, 30-
33. ...........................................................75
40. Ils deviennent Chrétiens Orthodoxes eux aussiÉ ............76
41. La guérison de ma
fille. ....................................................77
42. LÕeau
bénite. .....................................................................77
43. Un prêtre orthodoxe encense
lÕéglise. . . ..........................78
44. Saint David marche dans la Tente. .................................80
45. Une maison écroulée. .....................................................80
46. Le refus de présenter ses objets magiques. .....................81
47. Une conversion miraculeuse. ..........................................82
48. LÕéglise Saint-Antoine a été incendiée. ..........................82
49. Une intervention miraculeuse. ........................................83
50. Une visite miraculeuse.....................................................83
51. Un travail non béniÉ......................................................84
52. Guéri uniquement par la prière. ......................................84
53. JÕai vu la Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu. ...............85
54. Trois saints ont retrouvé la radio volée. .........................86
55. Le retour à lÕÉglise Orthodoxe dÕun nouveau
Saül. .......86
56. La double guérison dÕune fille anémique. ......................89
57. Miracle à Saint-Kyrikos. .................................................90
58. Miracle vécu par une inconnue, pas un rêve maisune
réalité. ..................................................................................9
1
114
59. Miracle de Saint Nectaire et de Sainte Anastasie la Romaine
dans la maison du prêtre Lazare de la paroisse Saint-Georges de
Kolwezi. .............................................................94
60. Va à lÕÉglise
Orthodoxe...................................................96

CHAPITRE QUATRE
ÉVÉNEMENTS MISSIONNAIRES

1. Notre Foi Orthodoxe est arrivée au lointain Sandoa. ......102


2. Les tribulations de lÕœuvre apostolique. .........................103
3. Il vaut mieux être pauvre et Orthodoxe, que riche mais héré-
tique. ...................................................................................
.....103
4. Il vaut mieux être pauvre et Orthodoxe, que riche musul-
man.......................................................................................10
4
5. Les objets sacrés sauvés dÕun incen-
die. ...........................104

CHAPITRE CINQ
TÉMOIGNAGES DE BAPTÊMES

1. Maximos Bulungo ..........................................................106


2. Timothée Kakwata wa Kakwata le 10 juin 1996. ...........106
3. Grégoire Sahenga Hitshika le 23 juin 96. .......................107
4. Mélétios Ngandu. ...........................................................107
5. Damaskinos Kalenga Mwangal. .....................................107
6. Christodoulos Mutshaila, le 23 juin 1996. .....................108
7. Emmanuel Mazeze Mutelo. ...........................................108
8. Despina Yav Kabey, le 17 juin 1996. .............................108
9. Georges Ngoy wa Kasongo Mutenekwa. ........................109

EN GUISE DE CONCLUSION..........................................111
115
TABLE DES MATIERES...................................................112

Le livre du Moine Damaskinos de Grégoriou


« Grand, es-Tu, Seigneur, et Admirables sont tes
œuvres »
Histoires vraies de la Mission en Afrique
a été mis au point par Mr Dimitrios Lappas,
Théologien de l’Université
La traduction française en a été revue par le P.
Makarios, hiéromoine de Simonos Petra.
116

Mise en page, illustrations, séparation des couleurs,


maquette de couverture : “EΛΠΙΔΑ”, Philyro
Thessalonique, tél. (031) 677.136, 677.026
Impression, reliure: “ΜΕΛΙΣΣΑ”, Asprovalta
Thessalonique, tél.: (0397) 23.313.
Pour le compte de l’Association Missionnaire
« SAINT COSMAS D’AITOLIE »

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