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O. R. S. +.O. M.

INSTITUTD’ENSEIGNEMENT ET,DE RECHERCHESTRQPlCALES


Adiopodoumk (Chte d’ivoire)

CARTE PEDOLOGlQUE DE LA COTE D‘IVUIRE


1-2.000.800

NOTICE EXPLICATIVE
Par

B. DABIN, N. L E N E U F et G. R I O U
pédalogues de 1’O.R.S.T.O.M.

PUBLIEE PAR LE SECRETARIATD‘ETAT A L’AGRICULTURE


DIRECTION DES S O 6
O. R. S. T. O. M.

iNSTlTUTD'ENSEIGNEMENTET DE RECHERCHESTROPICALES
Adiopodoumé (Côte d'Ivoire)

CARTE
PEDOLOGIQUE DE LA COTE D'IVOIRE
au 1-2.000.000

N O T I CE EX P L I C A T I V E

B. DABIN, N. LENEUF et G. R I O U
pédologues de I'O.R.S.T.0.M.

PUBLIEEPARLESECRETARIATD'ETAT A L'AGRICULTURE
DIRECTION DES SOLS

A B I D J A N

1 9 6 0
SOMMAIRE
Pages
-
...............................................................
INTRODUCTION 3

GEMERALITES .
A. - La classificationpédologique ............................................ 5
B. - Lesfacteurs d'évolution enCôte d'Ivoire .................................. 5

LES SOLS
I. - Les sols ferralliitiques :
- Morphologieghnérale .................................................. 7
-
Caracttres physico-chimiquesgénéraux .................................. 7
, A. -
Les sols ferrallitiques tr& Yessivés :
1. Sur granites e t schistes ............................................ 8
2 . Sur sables néogGnes .............................................. 8
3 . Sur charnockite(type
montagnard X ) ............................... G
Fertilité générale des sols ferrallitiques trLs lessivés . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
E. - Les sols ferrallitiques moyennement lessivés :
Fertilité générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II. - Les ierrisois :
- Morphologie générale . . . . . . ........................................... 13
- Caractères physico-chimiques ..........................................
. S

13
- Fertilite générale :
Ferrisols forestiers ................................................... 13
Ferrisols deszones de savane ........................................... 13

III. - Les sois ferrugineux tropicaux :


- Morphologiegénérale .................................................. 15
- Coractires physico-chimiquesgéngraux .................................. 15
- Répartition et principaux types de sols ferrugineux tropicaux ................ 15
- Sur granites ...................................................... 15
- Sur rochesschisteuses et volcariiques ................................ 15
- La limite ferrisols-sols ferrugineux tropicaux ................................ 15
- Fertilité générale des sols ferrugineux tropicaux et des sols de la zone de transition 18
IV. - Sols bruns tropicaux des régions humides :
- Morphologiegénérale .................................................. 19
- Caractères physico-chimiques .......................................... 19
- Répartition géographique ..................................... . . . . . . . . ., 19
- Fertilité générale ..................................................... 19
V. - Sols hydromorphes :
A. - Les sols hydrornopies minéraux .........'. .......................... 21
1. Sur dluvions fluviatiles :
Répartition g4ographique ................ I ........................ 21
Fertilite générale ................................................. 21 .
2 . Sur sables anciens du cordon littoral :
Morphologiegénérale ........................................... 22
Caractères physico-chimiques ....................................... 22
Répartition
gbgraphique ......................................... 29
B. - Les sols hydromorphes organiques :
Morphologie générale ........................................... 22
Caractères physico-chimiques' ...................................... 22
Répartition, géographique ........................................ 25
Fertilité générale ................................................ , 1
25

VI .. Sols peu 6volués ...................................................... 25


VI1. - Sols n+inéraux bruts ..................................................
25
BIBLIOGRAPHIE DES TRAVAUX PÉDOLOGIQUES DE L'0.R.S.T.O.M. E N CôTE D'IVOIRE '(1945.1960) .
1. Publications ... .,...................................................... 27
.
2 Rapports non publiés .................................................. 28
INTRODUCTION

Lesétudesde sols entreprises depuis 1945 dans Pour la rédaction de la carte, nousavonsutilisé
le domainetropicalafricainsousladirection de certains
travaux de prospection effectués parles
G. Aubert, chef du service des Sols de l’O.R.S.T.O.M., pédologues de 1’O.R.S.T.O.M. qui nousont précédé
ontpermis d’établir une classification générale des en
Côte d’Ivoire (J.-M.Brugière, A. Laplante,
sols tropicaux et subtropicaux des Etats de l’mrique G. Claisse, H . Moulinier, M.’ Schmit)ou qui ont
l noire d’expression française. Ce document,
dont
la
travaillé
temporairement avec
nous (F. Colmet-
dernière diffusion date de juin 1958 (Craccus,Braz-
Daage, Y. Berlier, R. Ochs, P . deLa Souchère).
zaville), a été utilisépourlamise au point d’une
Noustenons à rendre hommage à leursrecherches
classificationsynthétique applicable à l’ensemble de
l’Afrique au sud d u Sahara et destinée à la rkdaction sur le sol ivoirien.
de la carte pédologique de l’Afrique au 1/5.000.O0Oe
(MissionduService pédologique interafricain). Nous témoignerons une particulièregratitude à
M . G. Aubert,notrechefde discipline, notreguide
Cette dernièreclassification, dont la diffusion est fidèledans nos recherches de terrain et de labora-
touterécente(travauxdela IIIe Conférenceinter-
toire et que nous associons pleinement à la réalisa-
africainedes sols, nov. 1959), a été utilisée pour la
tion de ce travail.
présentation de lacartepédologique de laCôte
d’Ivoire au 1/2.000.O0Oe, afinde faciliter l’intégra-
tion éventuelle de nos travaux dans le contexte afri- Abidjan, le 15 mars 1960.
cain. Cependant nous mentionnerons dans la notice,
les termes homologués dela classificationfrançaise B. DABIN,N. LENEUFet G. RIOU.
de G. Aubert.
GENERALITIES Podzolisafion. - Processus de décomposition du complexe
argilo-humiquesousl’influenced’un humus grossier assurant
A. - LA
CLASSIFICATION
PEDOLOGIQUE. uneindividualisation d’hydroxydes defer et secondairement
d’alumine,ainsi queleurmigration e t leuraccumulationdans
La classificationdessols de la Côte d’Ivoire seraprésentée l’horizon illuvial avec les acideshumiques.
surunebasegénétique,elle faitintervenir un ensemble de
Uncertainnombredecritèresdéfinispar l’association de
facteursjouant unrôle primordialdans l’évolution du sol :
résultatsanalytiquespermettent de préciser les caractéristi-
en premier lieu le climat, puis la nature de la roche, la topo-
ques fondamentales des différents types de sols. Ce sont prin-
graphie, la végétation e t éventuellement l’action de l’homme.
cipalement :
Les classes suivantesont été définiespourl’ensemble de
- La comparaison destaux d’argile danslesdivers hori-
l’Afrique :
zons d’un même profil pourapprécierl’intensité du lessivage
A) Sols minérauxbruts ; mécanique ;
B) Sols peu évolués ; - Le rapportlimon/argilequi peut fourniruneindication
C) Sols calcimorphes ; valablesurlestade d’évolution du sol, dans une mêmeunité
lithologique ;
G) Sols brunstropicauxdes régions arides e t subarides;
H) Sols brunstropicauxdes régions humides; - LerapportC/Nqui définituncertainstade d’évolution ,
de lamatièreorganique;
I) Sols ferrugineuxtropicaux ;
J) Ferrisols ; - Le degré desaturationdu complexe absorbant, associé
aupH,quipermet d’apprécier l’intensité du lessivage chi
K) Sols ferrallitiques ;
mique ;
L) Solshalomorphes ;
M) Sols hydromorphes ;
- Le rapport moléculaire Si02/A1202 qui définit un
état chimiquedu sol en rapport avec les phénomènes de fer-
N) Solsorganiques nonhydromorphes. rallitisation ;
Lesrubriques A, B, H, I, J, K, M seront mentionnées - La nature minéralogique des argiles qui est une donnge
dans la carte pédologique de la Côte d’Ivoire. Nous définirons fondamentalepour définir les différentsstades de l’altération.
d’ailleurs dans chacuned’elles un certainnombrede divisions
suivantlanaturedela roche-mère, ou suivantlesmodalités
et l’intensité des processus fondamentaux de la phase pédogé- B. - LESFACTEURSD’EVOLUTION EN COTED‘IVOIRE.
nétique.
Paysde l’Ouest africain,laCôte d’Ivoire estsituéeentre
I1 nousa paru indispensable de donner quelquesdéfinitions les coordonnées suivantes : latitude4”30 à lO”30 nord, lon-
schématiques de ces processus : gitude 2“30 à 8’30 ouest. Elle est limitée au sud par les rivages
de l’océan Atlantique, à l’est parle Ghana, au nordparla
Ferrallitisation ou latéritisation. -Processus
d’hydrolyse
Haute-Volta et le Mali, à l’ouest par le Liberia et la Guinée.
et d’oxydation conduisant à une transformationcomplète des
minéraux silicates primairesdes roches en matériaux meubles Son substratum géologique est constituésurtout de forma-
constitués d’argile du groupekaolinique e t d’hydroxydes cris- tions d’origine plutonique (granites calco-alcalins, granito-
tallisés(gœthite e t gibbsite)aprèsélimination de la silice et gneiss,granodiorites,charnockites) , méfamorphique (schistes,
des bases. amphilobites, quartzites, micaschistes) e t volcanique (dolé-
rites)attribuées au Birrimien e t faisantpartiedubouclier
Ferruginisafion. - Individualisation e t oxydation dufer précambriende l’Afrique de l’Ouest (Roques).
par rapport au milieusilicateprimaire,permettantsa migra-
tion par lessivage, son accumulation par enrichissement relatif Les rochesgranitiques occupentune superficie importante
ou apport e t son induration sous forme de concrétions et de du territoire (environ les 2/3).Deux groupes principaux peu-
cuirasses. L e même processus pouvantjouerpourle manga- vent être distingués :
nèse e t probablement l’alumine (bauxitisation). - Lesgranitessyntectoniques qui se présententen mas-
sifsextrêmementvastescommelesgranites U baoulés B ; ce
Lessivage. - Processuscaractérisantune migrationd’élé-
sont des granites calco-alcalins avec des types variés (granites
ments en profondeursuivantdesmouvementsverticaux ou
à muscovite, granites Q deux micas, granites à amphilobe et
obliques et contribuant à la genèse d’un horizon éluvial ou les-
biotite,granodiorites) ;
sivé et d’unhorizon illuvialplus profond où s’accumulent les
produits de migration. - Lesgranites posfectoniques quiformentdepetits mas-
sifs circonscrits e t dont la naturepeutêtre calco-alcaline
Hydromorphie. - Processusdéveloppédans un milieu à
(granodiorite de Bondoukou,Aboisso)ou hyper-alcaline (petits
drainage insuffisant où règne une imbibition prolongée ou
massifs de Dabakala,Daloa).
permanenteassurant un ensemble de conditions réductrices
(gleyification).L’hydromorphie peut favoriser la constitution Les roches métomorphiques schisteuses occupent surtout le
d’argiles montmorillonitiques sur les rochesriches en éléments tiers sud-ouest de la Côte d’Ivoire; elles affleurent également
calco-magnésiens. dans une série de chaînes et petits massifs dont la tectonique

5
estorientée sud-sud-ouest-nord-nord-est (chaînes de Bondou- dômes granitiques ou des collinesd’origineschisteuse ou vol-
kou-Batié,M’Bahiakro-Tehini, Oumé-Fettekro,Yaouré,Grabo- canique quipeuvent dépasser 500 mètres. Le nord-ouest de
Issiaj
Bragué-Niallê).
Les roches se répartissent en deux Man,dontcertainssommetsdépassent 1.100 mètres,estla
&oupes : seule région (c montagneuse 2 ; elle a plus de rapports géogra-
phiquesaveclatectonique et les modalitésdu relief dela
- Schistes argileux,schistesarkosiques, arkosesmétamor- Haute-Guinée forestière qu’avec l’ensemble de la Côte d’Ivoire.
phiques et guartzites ; 9

Le réseauhydrographique est constitué de quelques


- cc Rochesvertes dérivantdesgabbros
2) et des dolérites
grandsfleuves(Cavally, Bandama,Sassandra, Comoë) etde
et comprenant des amphibolites e t des schistes amphiboliques.
leurs affluents parfois très importants comme le N’Zi, et d’un
Des orkoses, des grès et desconglomérats, affectés parun certain nombre de rivières littorales ou lagunaires (Bia, Agnébi)
faible métamorphisme général et des plissements modérés sont dont l’écoulement suit une direction générale nord-sud.
localisés en petits bassins, dont l’âge a été attribué au Tark-
waïen, terme final du Précambrien de l’Ouest africain. Le climatintertropicaldetypeguinéenforestierdansle
Sud, etdetype soudano-guinéendans le nord duterritoire
Unebordure sédimentairetertiaire(pointements paléocènes
conditionne larépartitiondes deux grandes zones de végéta-
d’Ebouenda et de Fresco, sables néogènes) s’étend de la région
tion : la for& et la savane.
Sassandra-Fresco
aux
frontières
duGhana sur une largeur
* maximum nord-sud de 35 kilom&tres, dansla régionsublit-
Le climatguinéenforestiercaractériseledomaine de la
torale dela basse Côte.
forêt dense ; il est défini par l’uniformité de sa température
Lessablesmarinsquaternaires e t actuelsconstituantlelit- (moyenne annuelle 26 à 27”), pardefortes chutes de pluies .
toral ont isolé un certainnombre de lagunes, face à la zone réparties sur un grand nombre de mois pluvieux, par un petit
sédimentairetertiaire. nombre de moissecs (moyennemensuelle de P < 50 mm.).

Le relief généralduterritoire est celuid’une pénéplaine L’intensitB e t larépartitiondespluiespermettentde défi-


dontl’altitudevariedunord au sud de 250-350 mètres à nir plusieursrégions pluviométriques (> 1.700 mm, 1.700 à
50-100 mètres. Elleest dominée detemps à autrepardes 1.300 mm., 1.300 à 1.100 mm.).

CôTE D‘IVOIRE
400
FERKESS~DOUGOU PLUVIOM6TRIE MOYENNE MENSUELLE
3001
200

MAN BOUAFFLC BOUAKÉ BONDOUKOU


BONDOUKOU

1 O0

F
c
5
O

- 400-
5
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TAï
- GAGNOA AGBOVILLE ABENGOUROU
--r 200-
100-
-p
0-1

TABOU n ABIDJAN SASSANDRA ABCBI!ss0

J
l z c € l L dm
l 2001

I A S O N D 1 F M A M l I A S O N D
DansleSud,leclimat guinéenforestiercomporte deux sedéfinit par l’uniformité de sa température(moyennean-
saisons despluiesdont la plusabondanteest centréesur les nuelle de 26 à 27”)etpar unepluviométrieannuelleabon-
mois de juin-juillet e t l’autre sur octobre-novembre. En direc- aante (plus de 1.700mm.) répartie sur onzemois en deux sai-’
tionnord, leclimat évolue progressivementversuneseule sonspluvieuses.
saison despluiessituéeapproximativementpendant les moi3
L’indice de drainage calculé de S. Héninsesitueentre’
d’août et septembre.Lespluiesrestent très abondantesdans
800 et 1.250 millimètres : le coefficient deMeyer (Qs) est
la régionnord-ouest de Man-Odienné (1.600 à 1.800mm.) e t
supérieur à 300.
sontrépartiessuruneseule saison largement étalée; dans la
région
nord-est
(Bouna-Bondoukou), les
pluies
sont
forte- La formationvégétale typeest laforêtdensehygrophile.
mentréduites (1.000 à 1.100mm.) enquantitéetréparties
Sous ces conditions climatiques,l’altération desminéraux
sur un petit nombre de mois (4 à 5). Le climat y est nette-
silicates et la décomposition de lamatièreorganiquesont
mentdetype soudanien et favorise l’installation dessavanes
particulièrement intenses.
arbustives. Quelques graphiques succincts donneront un aspect
de la répartition et de l’intensité despluiesdansles princi-
pauxpostes d’observationsmétéorologiques de Côte d’Ivoire. Morphologiegénérale.

Parmi les grandsgroupementsvégétaux de Côte d’Ivoire La


matière
organique
se décomposant très
rapidement,
décrits par de nombreuxbotanistes (Aubréville, Chevalier) e t l’horizon humifère est peu développé, e t surmonté d’une litière
enparticulierpar G. Mangenot, nousciterons : très mince de feuilles et de branchages reposant à la surface
du sol. Un lacis radiculaire très dense est incorporédans cet
- Les forêts à Uapaca ou forêts hygrophiles qui se subdi- horizon. I
visent en forêts à Mapaniasur sols argileux et en forêts à
Turraeanthus sur sols sablgux,
localisées dans
les régions L’horizon
lessivé
sous-jacent, épais de 50 centimètres à
Ouest et Est les plus humides de Côte d’Ivoire; 1 mètre,estdeteinte gris-beige ou brun-rouge, suivant la
richesse originelle de la roche-mère enéléments ferro-magné-
- Les forêts à Celtis ou forêts mésophiles qui couvrent les siens, de texture sableuse à sablo-argileuse.
régionsmoins pluvieuses dela zone centraledela basse et
moyenne Côte d’Ivoire ; Fréquemment, sous .cet horizonlessivé existe un horizon
graveleux; les éléments quartzeux qui le constituent sont plus
- Lesforêts claires et savanes dela zone préforestière ou moins émoussés et ferruginisés ; ils peuvent former un véri-
baoulée ; table lit de cailloux, de profondeur et d’épaisseur variables,

- Lessavanesarbustives soudaniennes dela zoneNord-


qui épouselesformestopographiquessuivantuneligne
tonnée(stone line des auteurs d’expressionanglaise).
fes-
Est du territoire.
Ceniveau graveleux surmonteun horizond’accumulation
Dansla basse Côte d’Ivoire, nous signalerons lessavanes
argileuse et ferrugineuse, rouge h brun-rouge avec des traînées
littorales et sublittorales, essentiellement graminéennes e t par-
diffuses jaunâtres, roses ou grises. Ladensitédes concrétions
fois associées à desrôniers;lesforêts marécageuses à Sym-
est parfoisconsidérable e t uneindurationgénéralisée peut se
phonia et à Raphiasur tourbières basses,enfin les groupe-
manifesterdans cet horizon sous certainesconditions (évolu-
mentsvégétaux de mangrove d’extension très réduite sur cer-
tion en cuirasse). En profondeur, la densitédesconcrétions
tainesbordures lagunaires.
diminue à mesure qu’apparaît l’argile tachetée, de teinte brun-
rouge,ocre-jaune, et gris-clair.

LES SOLS ’ Cet horizon parfoisextrêmementépaissurmonte la zone


d’altération de la roche, dont la structure apparaît de plus en
Lesdifférentes classes de sols serontdécritesdans l’ordre plus nettement vers la base. Des blocs de roche saine peuvent
suivant, en rapport avec leur extensiongéographique : subsister dans une masse de roche altérée blanchie e t friable.
Ce niveau profond est en fait, le siège de la phase d’altération
I. - Les sols ferrallitiques ; minérale dumatériauoriginel; il sedifférenciedeshorizons
II. - Les ferrisols ; supérieurs où ne se manifeste que la phase pédogénétique liée
III.- Les sols ferrugineux tropicaux; à des actions superficielles ; la profondeur de l’altération peut
être considérable e t dépasser 40 à 50 mètres.
IV. - Les sols brunstropicaux ‘des régions humides;
V. - Les sols hydromorphes ; .
Caractères physico-chimiques généraux.
VI. - Les sols peu évolués sur certains matériaux d’apport
récent ; Dans ces sols où la fraction limoneuse est réduite, la réserve
VII. - Les sols minérauxbruts. minéralealtérableestfaible ou inexistante. La fraction argi-
leuse de l’horizond’argile tachetéeestpresqueentièrement
constituée de kaolinitetypiquebien cristallisée. La gibbsite,
I. - LESSOLS FERRALLITIQUES. minéralpeustable, apparaît parfoisenforteproportiondans
lesfractions colloïdales despremiersstadesd’altération. A ce
Les sols ferrallitiquessont localisés dans la basse
Côte niveau, surcertaines rochesrichesen élémentsferromagné-
d’Ivoireforestière dont le climat a été identifiécomme gui- siens, la phase argileuse peut être de type mixte montmorillo-
néen forestier dans la classification de A. Aubréville. Ce climat nitique e t kaolinique.
Ces sols sont très acides (pH 4,5 à 6) ; la somme des base.; Lapluviométrie decette zone dépasse 2.000 millimètres B
échangeables estfaible,toujoursinférieure à 5 meq 70,elle l’est et atteint 1.700 millimètres à l’ouest. Alors que la région
estleplus souvent voisinedes moyennessuivantes : surface orientale est couverte par une
forét psammohygrophile, la
= 1,4 meq % ’ ; à 1 mètrede profondeur = 0,s meq 70.Le région occidentalesupporteuneforêt subhygrophile (ouest de
tauxdesaturationen bases du complexe absorbant,toujours 1’Agnébi). De nombreux îlots de savane graminéenne à rôniers
inférieur à 40 % oscille le plus souvent entre 15 e t 30. Toute- donnentune physionomie particulière à cette région (Dabou-
fois, il faut signalerquedesvaleurssupérieurespeuvent être Cosrou, Grand-Lahou) .
relevées dans certains sols sur roches basiques de la zonecen-
trale de Côte d’Ivoire. En surface,ces sols sontdeteinte gris-beige, très sableux
e t plus ou moins humifères.
Suivant l’intensité des phénomènes de ferrallitisation et de
lessivage,nousdistinguerons deux groupes : En profondeur, la couleur devient beige-jaunâtre, puis ocre-
jaune, parfois rougeâtre. Le taux d’argile augmente e t présente
a) Les sols ferrallitiques très lessivés; sonmaximum (18 à 25 %) entre 1 mètre e t 1,5 mètredans
b) Les sols ferrallifiques moyennement Iessiv6s. un horizon structural plus compact e t souventplushumide.
De légères marbrures grises peuvent être mises en évidence ii
A l’intérieur dupremier groupe, suivant le relief et la na-
ce niveau pendant les périodes très pluvieuses.
ture de la roche-mère,nousavons distingués les sous-groupes
suivants : A 2 ou 3 mètresde profondeur, les matériauxrestent très
1) Les sols ferrallitiques très lessivés sur
granites et homogènes sansfraction graveleuse,avec uneforteproportion
schistes ; de sablesgrossiers et un taux d’argile voisin de 15 à 20 TO.

2) Les sols ferrallitiques très lessivés sursablestertiaires ; La fractionargileuse est essentiellementconstituée de kao-
3) Les sols ferrallitiques très lessivés sur charnockite. linite et de goethite.

Les teneurs en bases échangeables sont extrêmement faible-.


A. - LESSOLSFERRALITIQUESTRESLESSIVES.
1) Sur granites et schistes. Le pH des divers horizons est acide, voisin de 5.

Ces sols sont reconnus lorsque la pluviométrie est supérieure I1 n’y apas de différencefondamentaleentre les sols de
à 1.700 millimètres, sous les différentstypes deforêt hygro- forêt e t les sols de savane; I’étudemorphologique ne permet
phile(forêt à Mapania ou forêt Q Turraeanfhus). d’apprécieraucunedifférenciation,
parcontre les résultats
analytiquesmontrent une évolutiondifférente de lamatière
Ils se répartissent en deux zones, l’une à l’ouest d’une ligne
organique superficielle en forêt e t en savane.
DuBkoué-Soubré-San-Pédro, l’autre à l’est d’uneligne Yaou-
Azaguié-Dabou, surlebirrimien schisteux e t les roches pluto- Différents types peuvent être identifiés dans ces sols ferral-
niques. litiques très lessivés sursables néogènes, suivantlateneur
Les propriétés chimiques de ces sols sont sensiblement celles superficielle enargile, la positiontopographique etla proxi-
que nousévoquions dans le paragraphe précédent. Le tableau mité de lasurface de bancsferrugineux (grès ou concrétions)
(1) citedesrésultats d’analyses mécaniques et chimiques de dont l’induration date d’une époque paléoclimatique.
quelques profils typiques. L’examen des chiffres citésmontre
que l’influence de la roche-mère se manifestesurtoutdansla
composition granulométrique du sol. La somme des
bases
3) Surcharnockite (type <c montagnard n).
échangeables (en meq % de terre fine) est toujours très faible.
Le massif montagneux de Man se rattache par sa tectonique,
I1 semble possible de conclure à une uniformisation des carac- e t l’allure de sonrelief à laGuinée forestière ; les princi-
téristiques chimiques de ces sols par suite des phénomènes de
pauxsommetsdépassent 1.100 mètres, les pentessonttrbs
lessivage et de ferrallitisation(principe de zonalité).
fortes. Le massif reçoitannuellementplusde 2.000 millimè-
La topographie conduit à la genèse de chaînes de sol., tresde pluie et ilest recouvert d’une forêttrèsdense à
(cafena) bien déterminées. Les sols rougesprofonds, plus 011 Parinaria,avec de nombreuxépiphytes, lichens et fougères
moinsconcrétionnés,se situentsur le plateau; sur les pentes arborescentes.
se trouvent des sols ocre jaune,très caillouteux, très lessivés
La roche est un granite .riche en élémentscalco-magnésiens
et souvent érodés ; enfin, dans les bas-fonds s’étendent de vas-
e t enparticulierenhypersthène,biotite e t hornblende ; mal-
tes zones donnant des sols grisâtres, parfoisfranchement
blancs, plus ou moinshydromorphes, caractérisés en profon-
grécertainesvariations de faciès, ce massif est d’une grande
homogénéité, e t en partie à l’origine de la différenciation de
deurpar desarènes grossières quartzeuses e t micacées dans
cette régionpédologique.L’érosion, quiesttrès violente sur
les zones granitiques, et par des sables fins et des limons dans
les pentesraides des montagnes, est un autrefacteurdedif-
les zones schisteuses.
férenciation de ces sols ferrallitiques ; elle entraîne la dispari-
tion d’une trancheplus ou moins épaisse de l’horizon supé-
2) Sur sables néogènes.
rieur du sol.
De Fresco à lafrontièreduGhana e t surunelargeurde
30 à 40 kilomètres au maximum, s’étale un recouvrement sédi- Nous présenteronsci-après la description et les principales
mentaire néogène constitué de sables plus ou moins argileux, caracteristiqueschimiques d’un sol ferrallitique de ce type,
avecintercalation de grèsferrugineux. auquel a été attribué le qualificatif de montagnard.

8
Morphologie. (typemoyen à 10 % d’argile en surface, 1,5 meqde bases,
pH = 5, N 0,06 à 0,l %>; les sols pluspauvresdonnent
Un horizon humifère brun foncé, à structuregrumeleuse e t
de mauvaises cultures. Cependantsiledéveloppement v$é-
à texture argilo-sableuse, épais de 4 à 8 centimètres constitue
tatif des plantes est satisfaisant, l’expérience a montré en par-
la partie superficielle du sol ; cet horizon tend à se réduire et
ticulier en ce qui concerne le palmier à huile, que l’on ne
même à disparaîtredans les zones de fortespentes. Par une
pouvaitobtenir de bons rendements qu’avec l’utilisation de
transition très progressive,l’horizonsous-jacent passe à une
fortesquantités d’engrais potassiques (les rendements ont pu
couleurbrun-rougemarbrée de tachesjaunâtre, unetexture
pu être multipliés par 7 grâce à l’emploi de cette fumure) ; la
plus argileuse, unestructurepolyédrique ; de nombreux frag-
richesse en phosphoredes sols s’est généralementmontrée
mentsde rochealtérée y sont encorereconnaissables (taches
satisfaisante, on a signalé par contre quelques carences magné-
jaunes) ; à la base du profil, ces fragments deviennent de plus
siennes. I1 semble qu’ence qui concernel’hévéa, les besoins
en plus denses, deteinte gris-clair avecdestaches violacées
de fumure minéralesoient, en plusimportantspeut-être, voi-
et la texture de la terre fine estplus limoneuse.L’épaisseur
sins de ceux du palmier à huile.
de cet horizon profond est très variable : 30 à 40 centimètres
à plusieurs mètres. Le cacaoyer et le caféier,malgréleurbonenracinement,
sontplussensibles que les culturesprécédentes au taux d’ar-
Par suitede I’épaisseur souventfaible de ces sols, ce qui
gile des sols, les horizons argileux sous-jacents doivent être
amène la roche-mèreassez proche de la surface, le pH e t la
aussi proches que possible de la surface du sol, pourobtenir
somme desbases échangeables sontsensiblementsupérieurs à
la moyenne des sols ferrallitiques très lessivés des autres
un
développement à peuprès correct. Maisen
ce
qui
concerne surtout le cacaoyer, lesrendementssont excessive-
régions : pH voisin de 6 , somme totale des bases échangeables
ment bas, dès que le pH est inférieur à 5,5 et letauxde
de 3 à 6 meq %. Lesteneursen acidephosphoriquetotal
bases inférieur à 2 meqpour 100 grammes, valeursdéjà su-
sont élevées (1 à 1 3 p. 1.000 de P205).
périeures à la moyennedes sables tertiaires.
Le rapportSi02/A1203 observédans cessols est toujours
trèsbas : valeursfréquemmentinférieures à 1 (0,5 à O,6) Quelques très raresplantationsdequalitémoyenne, pou-
dans le niveau le plus argileux. vant devenir assez bonnesavecutilisation d’engrais complet,
ont été observées dansdes sols atteignantexceptionnellement
Fertilité générale des sols ferrallitiques très lessivés. pH = 6 et 3 meq % de bases ; descaféières moyennes à
assez bonnes ont pu être obtenues grâce à une importante fer-
Le climat à pluviométrieforte e t bienrépartiepermeten
tilisation
organique e t minéralepermettantd’atteindredes
principe la culture de toutes les plantes tropicales des régions
niveauxchimiqueséquivalents, maisce ne sontpaslàdes
forestièreshumides : cacao,café, banane,palmier à huile, conditions optima d’exploitation.
hévéa, canne à sucre, ananas, manioc,maïs, etc., et en fait, on
observe la présence de toutes ces cultures aussi biendansla Le bananier, dont l’enracinement est superficiel, souffre
régiondes sablestertiairesquedanscelledesgranites et d’un manque d’eau évident sur les plateaux tertiaires, malgré
schistes ; néanmoins, il est aisé de remarquer qu’elles ne sont la fortepluviométrie, la pauvreté chimique du sol étantune
pastoutespratiquéesaveclemême succès. contre-indication supplémentairepourcettecultureexigeante.
C’est la nature du sol qui agit d’une facon considérable sur Différentes
plantes
annuelles (ananas, culturesvivrières)
la réussite de telle ou telle spéculation, lesfacteurs de ferti- peuvent être cultivéesavec succès sur les sablestertiaires à
lité étantdans l’ordre : lateneur superficielle en argile et condition de prévoirun assolementprotecteuravecplantes
limon, conditionnant la rétention d’eau etla richesse en de couverture, et une fertilisation organique et minérale conti-
humus; laprofondeur dusol; le PH e t lateneuren bases, nue ; en l’absence de cesprécautions,l’érosion amènerapi-
enfin les techniquesculturalestellesque la lutte anti-érosive dement la dégradation totale du sol ; les techniques tradition-
et l’utilisationd’engrais et d’amendements. nelles de culture,nullement conservatrices, doivent êtredans
Nous avons vuque les sols lessivés dansleurensemble ce domaine totalement réformées ; enfin, il semble que les cul-
étaientpauvresen bases e t fortement acides,ces deux carac- turesfourragèresréussissentbiensur ces sols, maislesani-
tèresvontlimiterconsidérablementlaculturedecertaine3 mauxpeuventsouffrirdecertaines carencesminérales.
plantesparticulièrement exigeantes, telles que le cacaoyer, le
Dansles sols sur granites,schistes,roches basiques de la
bananier, e t favoriser au contraire le développement de cul-
zone ferrallitique lessivée, la roche-mèrea une influencelimi-
turesadaptéesaux conditionsacidestellesque lepalmier à
téesur le taux de bases e t le pH, quirestent toujours très
huile ou l’hévéa ; dans le détail ce seront surtout des critères
faibles ; parcontre, les taux d’argile et d’humus de l’horizon
physiques quidéterminerontlaqualitédesplantations.
supérieur peuvent varier fortement, amenant parfois une meil-
Les sols sur sables néogènes sont très peu argileux en sur- leurefertilitéchimique et unerétention d’eau plus élevée.
face,ce qui accentue leurpauvreté chimique, maissurtout Inversement,uncaractèredéfavorablerésidedans l’existence
leur confère une rétention d’eau très faible, les plantes doivent - à faibleprofondeurd’importantslits de graviers dequartz
donc pouvoir atteindreles couchesargileuses profondes ; en ferruginisé et de concrétions gênant considérablement les cul-
revanche la profondeur, la structure très meuble e t l’.excellent tures à enracinement profond.
drainage de ces sols facilitent l’installation des plantes à
Avecl’utilisation de fortesquantités d’engrais e t d’amen-
enracinement profond.
dementsminéraux (Cao, MgO, etc.) et un paillageabondant,
Cesconditonsgénérales permettentlaréussitedescultures la culturebananièrepeut réussir et elle est assez répandue
de palmier à huile e t d’hévéa dans la grande majorité des cas dans certaines zones.

9
TABLEAU I

SOLS FERRALITIQUES TRES LESSIVES

PROFIL No W. 8 (TABOU) AYA 8 (AYAMÉ) W. 6 (PATA) Valeurs moyennes) BIA 3


~ ._. - ._

Roche-mère Granite à biotite Granodiorte Amphibolite Schistes Schistes argileux


- __
__ - -
- - -
- - -
- -
- -
-
ofondeur en cm.. . . . . . . . . . .
- - - /-
10100 180 1/60 O/ 110 3/50 )0/120 200 0/20 100 120
7 - - -
?fus > 2 mm.. . . . . . . . .. . . 43 i0,o $7 14 3,7 16,s .?3 I 1,5 0

rgile . ... .. .. .. .. . . . .. . . . 172 43 157 937 ;,7 67,O 7,o 30,5 i,2 O à 30 D à 51,3 8,O 4,7
mon ..................... 5 3 735 8s 536 5,6 7,2 5,7 10,7 47 5 à 13 . à 20 2,2 5,0
tble fin . . . .. .. .. . .. . . . . .. , 2,o .9,4 .4,8 .2,5 2,3 9,s W 2 1,9 124 4 à 39 1 à 22,f :5,2 8,6
ible grossier . . . . . . . . . . . . . . , 592 143 27,6 193 5,3 ?,O 11,l 590 33,s L, 1 4 à 47 G à 28 .8,3
Yatière organique . . . . . . . . . . , 3 %O 18 44
y0 ....................... 1,75 2,33 1,1 2,47
% a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0,13, 0,19 091 0,162
/N . .. . .. . . . . . . .., .. . .. . , 3J 1,7 ll,o i4,7
H ....................... 474 4J7 5,1 4s 43 $16 474 43 577 5,4

ases kchangeables :

Ca O ................... 0,79 0,52 0,63 0,51 1,44 0,80 0,50 0,52 0,511 0,53 0,80 0,65 4,24 0,96

Mg O '. . . . . . . . . . . . . . . . . . 0,29 0,06 0,lO 0,09 0,72 0,24 0,16 0,20 0,lO 0,12 0,35 0,25 2,05 0,18

K20 ................... 0,12 0,06 0,06 0,05 0,09 0,05 0,02 0,05 0,05 0,06 0,os 0,04 0,lO 0,02

Na2 O .................. 0,09 0,08 0,29 0,lO 0,OE 0,lO 0,08 0,14 0,11 0,12 0,lO 0,15 O 0,02

S ..................... 1,29 0,72 1,08 0,75 2,31 1,19 0,76 0,9 1 0,77 0,83 1,33 1,09 6,39 1,18

T ...................... 4,35 3,3E 2,63 2,2c .O,lC 5,71 4,88 5,lO 434 3,91 10,03 2,56

,cide phosphorique :

TotaI p. 1.000 . . . ... . . .. .. 0,s : 0,7f 0,8: 0,67 0,75 0,69 0,s 0,39:

Assimilable p. 1.000 . . . . . . 0,lf

- ---
- - -
- - - _.
-
- -
- -
- -
-
TABLEAU I I

SOLS FERRALITIQUES TRES LESSIVES


~ ~

PROFIL DABOU No 5 (savane) CFA (1) (forêt)


Roche-mère Sables néogènes Sablesnéogènes
.
. .
.
rofondeur en c m ....... Of 15 SO/ 60 9Ol100 140/150 200 0/10 50 100 150 200 0/15 15/60 120
.
.efus > ........
2 mm O O O O O O O O O O 570 12.O 8,3
rgile ................. 727 13.O 19.5 16.2 18.7 82 . 822 18.7 27. 7 27. 7 28. O 30. 7 46,7

imon ................. 1.7 292 1.7 290 120 2. 5 49 52 497 82 627 42


able fin .............. 30. 6 32. 5 29. 5 29. 5 32. 8 33. 5 32. O 22. 9 24. 1 22. 2 2 1.3 17.7 11,6
able
grossier .......... 52. 1 48. 8 453 49. 1 45. O 53.9 54. 5 50.9 42. 8 42. 4 36.O 39. 2 28,4

ratière
organique ...... ~4 1J 122 o.5 292
: y0 ................. o. 811 O. 73 O. 33. 1.32.

r 7. ................. O. 046 O. Of O. 085

!IN .................. 17.6 13.3 15.2


'H ................... 597 520 5.4 595 520 5. 7 538 523 429 4. 9 620 5. 7 526

;ases échangeables :

Ca O ................ O. 71 O. 31 o. 12 o.20 O. 25 O. 43 O. 16 O. 29 O. 34 422 1.88 1.10 O. 88


M g O ............... O. 46 O. 07 o.O 1 o.O 1 4 2O o. l! O. 24 O. 03 O. 04 o. 04 O. 76 O. 44 O. 26
K2 O ................ O. 04 o. O 1 traces traces traces o.OI < oz01 < o m o.O1 O. 03 o. 19 o. 12 o. 09
Na2 O .............. nd O. 03 o. O0 nd nd nd nd nd o.02 nd 411 O. 14 o. 11
S ................... O. 42 O. 13 4 21 O. 45 O. 7. O. 41 O. 33 O. 41 O. 29 2. 94 1.80 1.31
T ................... 3.32 2. 81 2. 20 2. O 0 1.97 3. 11 2. 39 2. 44 2. 80 2. 50 8. 74 6. 96 5. 85

'205Total p . 1.000 : 466

Assimilable p . 1.000 .. O. 131 O. 051 o. 2c o. 12( O. 081

.
c .
. .
. .
. .
.
Lescultures caféièresmoyennes sontassezrépandues sur Onobserve detrèsimportantes variationsd’un point à un
certains sols rouges profonds ; les cultures cacaoyères sont plus autre en fonction de la nature minéralogique de la roche-mère,
rares en sols de plateau en raison de la densité des gravillons de latopographie,des phénomènesd’érosion ou de colluvion-
et delatrop forteacidité ; elles nécessiteraient comme le nement;lefacteur sol joue doncunrôle primordialdans la
bananier une importante fertilisationminérale. L e palmier se répartition et la qualité des cultures.
rencontreégalementsur schistes e t granites,mais est moins
répandu quesur les sables tertiaires. L’hévéa pourrasans Les sols sableux quise rencontrent sur certainsgranites
doute s’étendre dans cesrégionsmais de préférence sur- les trèsquartzeux se rapprochentdes sols ferrallitiqueslessivés;
sols profonds peu gravillonnaires. L’utilisationdesengrais po- leur taux de bases est rarement inférieur à 2 meq et leur pH
tassiquesseraégalement nécessaire, e t les carencesphospha- estau minimum de 5 ; cesontcependant les sols les plus
téesserontplusfréquentesquedans les sols sursablester- pauvresaveccertains sols peu profonds sur dalle latéritique;
tiaires. Les culturesannuellessontmeilleuresdans les zones la grande majoritédes sols dont le taux superficield’argile
schisteuses et granitiques ; lasensibilité à l’érosion est moins variede L5 à 30 TO,avec 1,s à 4 70 dematièreorganique
forteque
sur sables tertiaires,
néanmoins les cultures
en totale, ont un pH égal ou supérieur à 5,5 et un taux de bases
bandesavecplantes de couvertureconstituentuneprécaution variantde 3 à 6 meq. Ces sols sur granite à biotite ou
obligatoiredans les sols depente moyenne. schistes portentlaplupart des cultures caféières dequalité
moyenne e t parfois assez bonne ; des cacaoyères de qualit6
Les sols sur charnockite de la région de Man présentent des moyenne se rencontrentdans les sols dont la teneuren gra-
caractéristiques générales assez voisines des autres sols lessivés villonsn’est pas trop élevée ; ou danscertains sols colluvion-
surgranites,mais leur position enaltitudefavorisecertaines naires de bas de pente (sols jaunes).
cultures de montagne comme lequinquina, le théier,etc. ; i!
faut en outre tenir compte des pentes particulièrement fortes Detrèsbonnesplantations caféières et cacaoyères se ren-
de ces sols. contrent dans des sols de faiblepente ou de plateau, assez
peu gravillonnaires, dont le taux de bases varie de 6 à 12 meq
B. - LESSOLSFERRALLITIQUES MOYENNEMENT LESSIVES. pour 100 grammes, le p H peutatteindre 6-6,5 et mêmepar-
fois 7 ; letaux d’azote variede 0,l à 0,2 % ; ces sols sont
Lescaractères morphologiques e t granulométriquesdes sols fréquents dans les zones où la roche en voie d’altération n’est
de certaines régions dontlapluviométriemoyenneannuelle pastrèsprofonde (1,5 à 2 mètres) ; dans les autres sols, il
est comprise entre 1.700 e t 1.300 millimètres, sur substratum faut atteindre 3 à 6 mètres pour trouver l’arène en décompo-
granitique et schisteux, sont les mèmes que ceuxdessols fer-
sition.
rallitiques très lessivés. Ils se différencient par un p H moins
acide ( 5 3 à 6,5), uneteneuren bases échangeablesplus éle- La teneur en gravillonsn’est pas un critère en valeur abso-
vée (5 à 8 meq %) et un coefficient de saturation nettement lue; au-délà de 60 à 70 9’0 en surfaceou à faible profondeur,
plus élevé (40 à 50 %) ; il en résulte une meilleure évolution elle est généralement prohibitive pour le cacaoyer ; néanmoins
de la matière organique qui se stabilise dans un horizon humi- on rencontre d’assezbonnes cultures caféières et même ca-
fèrecaractérisé et souvent plus profond;lerapport C/N est caoyères dans des sols possédant jusqu’à 50 70 de gravillons
en général voisin de 9 à 12 et présente moins de valeurs éle- en surface, à condition queletaus d’argile atteigne 30 à
vées (13 à 15) quedans les régions plushumides (pluviomé- 40 TOet que le taux de basasdépasse 6 meq YO (ce qui par
trie > 1.700 millimètres). rapport à la masse totale de sol représente 15 à 20 70 d’argile
La zone des sols ferrallitiquesmoyennement lessivés est et 3 meq de bases).
largementétaléedans la région forestièrecentrale, sur les
flancsnord-est e t nord-ouestdesdeuxzones ouest e t estde La détermination des propriétés physiques (&tention d’eau,
sols ferrallitiquestrès lessivés. perméabilité,
porosité) peut renseigner avec précision dans
chaquecas particulier sur la possibilitéd’utilisation des sols
Fertilitégénérale des sols ferrallitiquesmoyennement lessivés. gravillonnaires pour les cultures caféières et cacaoyères; indé-
Les
conditions
climatiques générales decette zone sont pendammentde leur actiondirecte sur lapénétration des
encore tr&s favorables à laplupart des culturestropicales des racines, les gravillonsdiminuent la masse active du sol et
régions humides, et l’onobserve les mêmesculturesque dans abaissent son pouvoir de rétention d’eau.
la zonedes sols ferrallitiquestrès lessivés ; cependant les sols
moyennement lessivés étant d’unerichessechimiquesensible- Les culturesbananières s’observentdans la zone des sols
ment plusélevée, les cultures exigeantes cGmme le cacaoyer ferrallitiques
moyennement lessivés
lorsque la
distance
an
et le caféier y sont plus répandues e t surtout plus productives port d’embarquement est inférieure à 200 kilomètres.
lorsque les techniquesculturalessont bonnes.
Les engraischimiques ont uneaction efficace sur les dif-
Les critères de fertilit6sont, comme dansla zoneprécé-
férentescultures,
leurequilibre est cependantdifférent de
dente : la richesse en argile e t enhumus de l’horizonsupé-
celuides engraisutilisésen sols très lessivés, les doses de
rieur ; la profondeur et la culture de cet horizon ; la proportion
potasse sontplusfaibles et les doses de phosphore plus éle-
variablede gravillons dans tout le profil ; lastructure et la
vées,l’azote estsouventtrès utile. Les amendements calco-
compacitédes couchesprofondes.
magnésiens sont à préconiserdans les sols les plus acides
Du point de vuechimique, le pH e t le taux de bases de la surtout en culture bananike, les techniques de paillage e t de
partie supérieure, ainsi que la richesse en éléments fertilisants lutteantitrosivesontidentiques i cellesdes sols tres lessivés
(P205 - K201 jouent unr& important dans la fertilité. sur granites et schistes.

12
II . - LESFERRISOLS. Fertilité générole.
. .

. ..
Les ferrisohcccupent la frangeseptentrionaledu massif - . .~‘Ferriiols.’farestiers : ..
forestierlorsquelapluviométrie moyenne annuelle est com- Surleplan agronomiquenousdevons distinguer les ferri-
prise entre 1.300 e t 1.500 millimètres. sols de la zone forestière e t les ferrisols de la zone de transi-
Ce sontdes solsmoinsprofonds que les sols ferrallitiques, tion ferrisols-sols ferrugineux. , .
bien que l’épaisseur de la roche altérée sous-jacente soit quel- Entre les isohyètes1.300 e t 1.500, on peutatteindrela
quefois considérable. limitedesculturescaféières e t surtout cacaoyères, lefacteur
essentiel étant,plusquelapluviométrietotale,larépartition
Morphologie.
decette pluviométrie et l’importance de la saisonsèche.
Un ferrisol typique serait ainsi décrit :
De cefait, les propriétés physiques des sols vontdevenir
O à 15-20 cm : rougeou brun-rouge; sableux à sablo-argileux les facteursdéterminants delarépartition descultures ; l’in-
sur granites, plusargileuxsur schistes ou sur roches suffisance despluiespouvant être compensée soit parune
basiques ; humifère, structure grumeleuse ou nuciforme ; rétention d’eau particulièrement élevée des sols, soitparune
position topographique en bas-fondavec unenappephréati-
15-20 à 50-80 cm : rouge ou rouge-foncé,plusargileux, sou- que à faible profondeur. Certainesvariétés de caféier étant
venttris graveleux(concrétionsferrugineuses et gra- plus résistantes à la sécheresse que le cacaoyer, les critères de
viers quartzem) ; fertilitéde$ ferrisols en culture caféière sont assezvoisins de
.,
50-80 à 200 cm : rouge-orangé, parfoistachetéocre-jaune; ceux des sols moyennement lessivés ; l’action des gravillons y
argileux, leplus
souvent
structure polyédrique.
Les estplus sensible, maiscefacteurest souirent compensé par
agrégatsprésententunrevêtement argileux luisant très une richesse chimiquenettement supkrieure de cessols.
caractéristique.Danscet bmizon subsistentdes frag- E n ce qui concerne le cacaoyer,dans la zone climatique
ments de micas(muscovite e t biotite) e t defeldspaths. limite, ou bien il se maintient en bas-fond dans des conditions
Sur les schistes, des éléments de roche altéréesont analogues à celles dela zone moyennement lessivée,ou bien
reconnaissables e t sont aussi recouverts d’un revête- il rer‘ontesur les pentes e t les plateaux e t danscecason
mentargileuxluisant. observe unnet décalage dans les critères defertilité ; la te-
Un horizond’argile tachetéepeut prendreune cer- neur en humus e t argile doit être élevée : 30 à 50 % d’argile
taine ampleur à ce niveau, mais il n’a jamaisunenet- + limon, 2,5 à 5 % dematère organiqueavec uneteneur
teté et une épaisseur comparable à celui des sols ferral- faible en gravillons, inférieure à 25 % saufs’ils’agit de frag-
litiques typiques ; ments de roches en décomposition. L e p H doit être a u moins
égal à 6,5 et le taux de bases supérieur à 6 meq.Au-dessous
Vers 2 mètres, apparaît la roche altérée massive dont la de ces valeurs il est difficile demaintenirdes cacaoyères en
structureest bien conservée. bonétat. L’ombrage est très important. La richesse chimique
est généralement suffisante dans la plupart des ferrisols; mais
Caractèresphysiques et chimiques. des teneurs élevées en gravillons à faible profondeur s’opposent
d’unefagon catégorique à la culture cacaoyèe.
Lagranulométrie de ces sols est assez étroitement liée à
lanaturedela roche-mère : textureplusargileusesur les On observe dans la zone des ferrisols de très bonnes cacaoyè-
rochesba3iques e t les granidiorites,alors quedansles sols res surdes sols de richesse exceptionnellement élevée, en par-
ferrallitiquestypiques, les horizonssuperficiels sontsouvent ticulier dessolsrouges argileux profonds sur rochesbasiques,
d’une texture très homogène. La proportion de limon est plus avecdes
taux de base en surface de 20 à 25 meq, un
abondantedans les ferrisols;lerapport limon-argile est fré- pH de 7, untaux d’azote de 0,3 % ’ ; cessols conviennent
quemmentsupérieur à 15 %. également très bienauxculturesbananières 1o:sque la plu-
viométrie n’est pas inférieure à 1.400-1.500 millirrlètres (région
Le pH est compris entre $5 e t 7 ensurface; il est plus
nord de Divo) ; danscertaines zoneslimites, la culture bana-
acide en profondeur e t varieentre 4,s e t 6. Lesteneursen
nière a pu prospérer grâce à l’irrigation, le potentiel chimique
bases
échangeables, très variablesen surface, sontsouvent
élevé des ferrisols permet alors d’obtenir d’excellentes récoltes
comprises entre 6 et 15 meq 3’% ; elles décroissentréguliè-
et de mainteniruneproductionélevéesansengraispendant
rement en profondeur pour atteindre des valeurs assez faibles
de nombreuses: années.
(2 à 3 meq , %). La ‘capacité d’échange est en général supé-
rieure à celle dessols ferrallitiques, e t letaux desaturation
varie entre 30 et 50 %.
Ferrissls des zones dt! sovone :
Ces’solssont voisins des ferrisols forestiers bien que moins
La fracticn argilouse estsurtout constituée de Iràolinite et
riches. en matière organique. Ce ’sont généralement d’excellents
d’hydroxydes de fer ( goethite) ; elle recèle fréquemment des
sols de culture; lesprincipalesspéculations étant le coton, le
argiles
micacées e t unpeu de gibbiste. Lerapport Sioz/
A1203 esttoujours voisin de 2. maïs,.l’igname ; la fertilité de ces sols dépendra de leur état
de conservation ou .de dégradation ; cettedégradation, due à
Un tableaurésumera les résultatsanalytiquesobtenussur l’érosion, peutêtreintenseavec le systèmedescultures an-
dcsferrisols issus de roches trèsdifférentes; nous y consta- nuelles sansfertilisation ni précautions anti-érosives ; ellese
tons qce lez caractères azonaux dus à la roche-mère sont manifeste par un appauvrissement superficiel en argile et hu-
m i c r *L!~ILL‘squcdans les sols ferrallitiquestypiques. mus, un lessivage desbases et par un accroissement du taux
TABLEAU I I I

FERRISOLS

PROFIL BAMORO HIRE gOUASSIKR0 1 TORTYA


DIVO No 11

Roche-mère Granite à biofife Granodiorite Schistes hphibolite

Profondeur .................... 0/20 100 0/20 40/50 D/100 150 1/20 100 W20 100 D/20 30/40 100 200
-

Refus 2 mm.. ................. - - O 26,O 11,2 19 25 O 42 O 63,l 03


Argile ........................ 23,7 40,2 26,s 31,s 44,O 52,O 45,2 4.55 2 1,2 42,O 34,O 42,2 59,s 49,s

26,O 12,7 6,5 520 9,o 13,O 22,8 19,s 13,5 17,2 16,2 13,O 827 2 1,7

Sable fin ..................... 20,6 14,9 44,l 29,2 24,8 19,3 12 14,8 56,s 32,5 37,6 28,9 15,9 23,9

Sable grossier ................. 21,7 31,7 19,0 37,7 18,3 10,3 10,4 14,l 623 72 99812,s 6,s 33
Matière organique ............. 533 220 2,4 198 4,3 1,2
c y0 ....................... 3,11 1,204 124 1,09 2,53: 0,715
N 70.. ..................... 0,29E 0,14( 0,155 0,084 0,331 0,095
C/N ....................... 10,4 82 9,03 12,9 736 725
pH ........................ 7,s 7,s 696 696 672 53 53 590 65 534 791 5s 598 5,6

Bases échangeables :

Ca O ....................... 22,5 494 $96 334 1,88 1,48 733 3,6 4,2 2,56 15,90 6,36 3,80 1,o
Mg O ..................... 8,24 1,15 1,96 0,56 2,04 1,04 270 2,64 1,56 532 1,68 2980 2,24

K2 O. ...................... 0,95 0,7 0,07 0,05 0,05 0,05 0,27 0,12 0,16 0,06 0,70 0,12 0206 0,03

Na2 O ..................... O 0,04 0,06 0,05 0,06 0,08 races 0,05 0,lO 0,09 0,11 0,11 OJ2 0,13

S .......................... 31,69 6,29 8,05 4,20 4,03 2,65 98 023 7,1 4,2 7 22,23 8,27 6,78 3,40

T ......................... 7,04 9,60 4,82 6,46 5,74 13,O 10,40 23,19 9,31

P2 0 5 Total p. 1.000 ........... 1,19 0,58 0,40( O, 1 0,341 0,95 0,489

- -
de gravillons; à la limite elle peut provoquer sur les plateaux leuse) où les minérauxaltérés dela roche-mère sontencore
l’affleurementd’horizonsindurés, et danslesbasdepente reconnaissables. La roche altérée massive apparaît
entre
l’accumulation de dépôts sableux peu fertiles ; sur les pentes, 1 mitre et 1,5 mètre.
I’érosion donne naissance a des solslessivés très gravillon-
naires; ilspossèdent 25 à 40 70 d’argile + limon, un taux Caractères physico-chimiquesgénéraux.
d’azote supérieur à 0,OS 70,un p H voisin de 6,5, un taux Ces sols dontlerapport limon-argile estplus élevé que
de bases échangeables supérieur à 6 meq 70. On observe dansles sols ferrallitiquesprésentent une réserveminérale
sur ces sols, avec des
traitementsantiparasitaires
appro-
variablesuivant l’importance etla naturedela phase arpi-
priés, desrendements en coton(Upland) atteignant 3 t/ha, leuse. Cette dernière est composée de kaolinite e t d’oxydes de
desrendements enmaïs
dépassant 2 t/ha,eten manioc fer pour plus de 50 70,le reste étant identifié dans le groupe
atteignant 60 t/ha. L e taux de phosphore joueun rôle
des argilesmicacées (illite) à pouvoird’échange de base PIUS
très
important;
doit
ilêtre généralementsupérieur à
élevé.
0,5 p. 1.000 de P205, total dans ce type de sol. L e maintien
delafertilitépeut s’obtenir parun assolement en bandes Le pH moyen de cessolsoscille entre 5,s e t 6,5 ; le taux
avecplantesde couverture,l’utilisation de fumierde ferme, de saturation en bases est toujours supérieur à 50 To.
ou un complément minéral équilibré (N-P-K). Les sols dégra-
Le rapport Si02/A1203 est égal ou supérieur à 2. La des-
déssontbeaucoupplus gravillonnaires, ils ont souvent moins
20 9’0 d’argile + limon, le taux d’azote est inférieur à ’
tructiondesilicates d’Ai est moinspoussée que dans les sols
ferrallitiques e t les ferrisols ; le quartz n’est pratiquement pas
0,6 ’70, le pH égal ou inférieur à 6, le taux de bases inférieur
attaqué.
à 3 meq et le taux de phosphore inférieur à 0,4 p. 1.000.
Répartition et principmx types de sols ferrugineux tropicaux.

III. - LES SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX. Dans la zone des sols ferrugineux tropicaux, leur répartition
fopographique est la suivante :
La zone des sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions - Sur les plateaux, sols deteinte rouge, ocre ou beige,
couvre le nord-est de la Côte d’Ivoire, au delà d’une ligne Bon- sableux à sablo-argileux, plus ou moins concrétionés vers 40 à
doukou-Dabakala-Kong. 50 centimètres ;

La pluviométrie decette région est évaluée à moins de


- Aux ruptures de pente, les phénomènes de cuirassement
sont particulièrement intenses ;
1.100 millimètres,avecdeux saisons fortementcontrastées,la
saison sèche peut atteindre et dépasser 6 mois ; au cours de - Sur les pentes, souvent faibles e t rectilignes, nous avons
cette saison l’étathygrométrique de l’air esttrèsbas (humi- des sols deteinteplus‘claire, tronqués par lesphénomènes
dité relative inférieure à 15-20 %). d’érosion en amont évolués sur dascolluvions meubles sableu-
Les savanesarbustivessont de type soudanien. ses à l’aval ;
- Une cuirasseferrugineuse denappemarque fréquem-
Morphologie générale. ment le contactavec lelit du marigot dethalweg ou du
fleuve.
Génétiquement, le sol ferrugineuxtropical se différencie
du sol ferrallitiqueparlefait qu’il ne s’y individualiseque En fonction delanature des roches, nous signalons les
des quantitéstrès réduites d’alumine libre,alorsqueles hy- types de sols suivants :
droxydes et oxydes de €er sdnt trèsabondants ; ces derniers
1) Surgranites.
ont d’ailleurs tendance à s’indurer en concrétions, cuirasses ou
carapaces jouant un rôle considérable dans l’aspect géomorpho- a) Sol ocrebeige & beige rosé :
logique des régions nord de la Côte d’Ivoire ; enfin, ce sont des
sols moinsprofonds que les sols ferrallitiques et les ferrisols. C’est le type le plus €réquent autour des affleurements gra-
nitiques (dalles, chaos de blocs) ; il se développesurlesarè-
L’horizonsuperficiel humifère estrelativementépais (10 à nesargileuses grossières actuelles ou récentesprovenantde
15 cm.), gris à gris-foncé, sableux à sablo-argileux. Sur roches l’altération de granites leucocrates (granites à muscovite), en
riches en éléments calco-magnésiens peut existerun horizon milieu bien drainé. Les phénomènes de concrétionnement y
supérieurdeteinteplus foncée et plus argileux, à structure sont toujours limités ; ils prennent parfois une certzine impor-
grumeleuse. tance en profondeur, lorsqu’il se produit un engorgement tem-
poraire de nappe.
Entre 15 à 40 centimètres environ, setrouveun horizon
deteinte claire, beige,beige-rosé ou jaunâtre, à texture sa- b) Sol rouge :
bleuse ou sablo-argileuse dont la structureest à tendance
polyédrique. Ce type de sol se différencie du précédent par une teneur
plusforte en argile, limon e t sable fin. La sommedes bases
Vers 40-50 centimètres, les teintes sont plus franches, beige, échangeables est assez élevée ; le taux de saturation est maxi-
ocre ou brun-rouge ; la texture est plus argileuse, la structure mum pour ce sol sur granites (granites à biotite). La tendance
assez compacte ; la densité des concrétions ferrugineuses peut au concrétionnement ferrugineux est plus
caractérisée
que
y être très Qev%e. Cet horizon correspond à la zone d’accumu- dans le sol beige, mais en milieubiendrainéce sol demeure
lationargileuse et ferrugineuse ; il passegraduellementen profond et porte de très beaux faciès de savanearborée.
profondeur à un matériau plus ou moins arénacé (arène argi- La sensibilité de cessols à I’érosion est considérable. De

15
TABLEAU IV

SOLS FERRUGINEUXTROPICAUX

PROFIL BOUNA N" 2 DABAKALA N" 40


_-
I BOUNA No 3 I VARALE N" 16

Roche-mère Granite à muscovite Granite à biotite et muscovite

Sol beige Sol rouge 101 rouge très concrétionne Sol très dégradé

'ronfondeur ..... 0/10 50 100 O / 10 50 100 0/10 50 100 0/10 50 100

!efus 2 mm ..... 177 313 399 10,l 23,8 16,6 17,2 438 54,2 0,4 0,4 O
sgile ........... 315 4,o 6,O 11,5 15,O 24,5 92 82 24,O 4 4,7 13,2

,imon .......... 5s 595 510 12,7 12,5 6,3 337 895 52 535 4,5
lable fin.. ....... 26,4 25,2 18,O 42,4 32,3 254 28,s 16,6 17,2 28,3 28,2 16,2

sable grossier. .... 63,O 64,5 69,7 30,2 38,4 37,6 53,2 69,l 46,9 62,9 64,2 65,3

datière
organique. 096 3s 134 02.5
:F ........... 0,34: 2,13 0,80( 0,32

I 7. ........... 0,011 0,102 0,06: 0,03


:/N ............ 18,2 20,s 12,7 10,6

'H ............. 736 697 6,6 6,1 633 625 6,35 6,5 695 6,6 695

échangeable
lases
en meq. L;"c :
Ca O......... 2,76 2,56 1,96 4,90 3,56 2,44 3,o 2,48 2,lO 1,50 0,3 0,50

Mg O ......... 0,58 0,40 0,56 2,58 1,20 1,20 1,50 1,42 1,86 0,44 O,16 0,30

K2 O ......... 0,06 0,05 0,07 0,32 0,13 0,oa 0,15 0,15 0,28 0,14 0,02 0,07

Na2 O.. . . . . . . . 0,11 0,lO 0,12 0,o 1 0,o 1 0,03 0,07 0,oa 0,08 0,03 0,05 0,03

S ............ 3,51 3,11 2,71 7,s1 4,90 3,75 4,72 4,13 4,32 2,11 0,53 0,90

T ............ 4,38 3,75 3,35 9,56 6,75 4,81 5,96 5,04 5,51 1,88

2 0 5 Total p. 1.000 0,2 15 0,177 0,25 0,279 0,380 0,28

I --
- W -
-
TABLEAU IV (suite)

SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX

PROFIL BONDOUKOU (N) N u 10

Roche-mère Schisfes arkosiques Schistes amphiboliques

501 rouge très quartzem Sol. rouge concrétionné Sol rouge peu profond

Profondeur ............... 20 100 0/10 so O 50 100

!-

Refus > 2 mm ........... 70. 3 57 2.5 4s.3 1 14.2 83


Argile ................... 396 9,s 13.2 14.O 2 '2 40.S 26. 2
Limon ................... 11.7 29. 2 10.2 S.5 29. 2 22. 5 12.7
Sable fin ................. 23. 6 23. 2 5.8 30 26. O 21. 3 10.5
Sable grossier ............. 20. 1 39. 5 18.6 47 16.O 11.7 45. 7
Matière organique ......... 290 221 421
c yo................... 1.17 1.25 2.4
N 70.................. o. 08 O. 085 o. 12
C/N ................... 14.G 14.7 20
pH .................... 5.8 598 69 7.4 65 62 624

Bases échangeables :

Ca O ................ ... 24 o. 7 493 320 15.80 12.70 9. 0


Mg O ............... ... 197 O. 45 2.3 o. 8 8.34 G. 64 O. 45

K2 O .............. ... 092 o. 11 O. 25 o. 22 O. 44 o. 10 o. 12


Na2 O .............. ... O. 03 O. 05 o. 02 o. O1 O. 04 O. 03 O. 04
S .................. ... 4.53 1.31 6. 87 4. 03 24.62 19.47 14.16
T .................. ... 5.9 1 2.4 1 S . 18 26. 58 16.32

P 2 0 5 Total p . 1.000. . ... O. 27 o. 98


.
Y
grandes zones de sols dégradés par les excès culturaux et les C V B baoulé(voir limites devégétation).Le passage entre
phénomènesd’érosion sont la règleautourdes villages, sou- le monde Qquatorial très humide et le monde tropical plus sec
ventsurplusieurskilomètres carrés.L’horizon supérieur hu- s’effectue dans toute cette zone qui a enregistre au maximum
mifèreadisparu, e t un net appauvrissementchimiquey est les oscillations climatiques dutertiaire et du quaternaire.
caractérisé.
Lesmodalités suivantes ont pu 6tre mises en évidence dans
la répartition des sols :
2) Sur rochesschisteuses e t volcaniques.
1) Les ferrisols sontfréquentssur le birrimien schisteux
Malgrélagrandevariabilitédu birrimien schisteux, nous
(schistesargileux e t micaschististes) ou sur granitesriches en
citerons cependant trois types de sols assez bien caractérisés :
Qéments ferro-magnésiens, en position de plateau (sols rouges)
et fréquemmentrecouverts devégétation forestière
comme
a) Sol beigeoubrunrouge sur arkoses ou schistes dans la région de Bouaké-BQoumi-Mankono.Ces lambeaux de
arkosiques : ferrisols sont de moins en moins étendus vers le nord ;
L’horizon humifère est fréquemmentdégradé etfait place 2) Des ferrisols plusparticuliers (faciès monfagnard, plus
à unevéritablenappede cailloux quartzeuxplus ou moins lessivi.) sonttréquentsdans les régionsaccidentées du nord-
ferruginisés, surune épaisseur de 10 à 20 centimètres. L’hori- ouest où la pluviométriemoyenneannuelleestforte (1.500 h
zon sousjacent est rouge, à texture argilo-limoneuse, mais sou- 1.800 millimètres).
vent riche en sable fin, avec de nombreusesconcrétions ferru-
gineuses e t des fragments dequartz filonien. La roche est à 3) Les sols ferrugineuxtropicauxsontinstallés de préfé-
faible profondeur (80 cm. à 1,5 m.). Au point de vue chimique, rence sur des granites leucocrates ou des schistesarkosiques ; r
ce type de sol est le pluspauvredusubstratum schisteux. ilsévoluentsoitdirectementsur les arènes argileusesissues
de la décomposition in situ de la roche, soit sur les colluvions
b) Soi rouge, sur schistes argileux ou micaschistes : sableusesaccumulées surlespentes e t lesbas de pente.Les
sols ferrugineux tropicauxsontdominantsdans le glacis gra-
Ce type de sol est le plus fréquent; il est peu profond et la nitiquequiflanquelalimitenord-ouestdelagrande zone
densitédesgraviers et concrétions y est très élevéedès 25 à schisteuse de l’est duterritoire,accusantd’autantplus le
30 centimètres. La textureest sablo-argileuse avecunefrac- contraste delalimite savane-forêt (sols ferrallitiques ou fer-
tion importante de limon et de sable fin ; le pH est voisin d e risols sur schistes en forêt - sols ferrugineuxtropicauxsur
laneutralité ; la richesse chimiquevarie de moyenne à forte granitesen savane).
(5 à 15 meq %). La disparition de l’horizon supérieurpar
érosion peut conduire à uneinduration généralisée du profil. Dans toute la zone de transition, les phénomènes de cuiras-
sementpeuventprendreuneimportance considérable lorsque
la couverturevégétalenaturelledisparaît. II en résulte une
c ) Sol brupl rouge sur schistesamphiboliques, amphi-
induration généralisée des * profils ou un gravillonnement très
bolifes e t dolérites :
dense. Dansles régions très peuplées (environs de Korhogo),
I1 se forme sur les termes les plusbasiquesdesroches du la Savane se reconstituedifficilementdans les jachères et est
birrimiensupérieur. Deteinte superficielle brun noir, par réduite à une couverture herbacée discontinue.
suite
de sa forte
teneur
matière
en organique,
il
présente en surfaceunetexture argileuse, unestructure gru- Fertilité génerale des sols ferrugineux tropicaux et des sols F

meleuse, e t une richessechimique considérable; en profon- de la zone de transition.


deur, la couleurdevientbrun rougefoncé, la texture plus
Dans ces sols on retrouve, du poinf de vue agronomique, les t
argileuse, la structurenettementpolyédrique ; lesconcrétions
caractéristiques générales que nousavons signaléespour les
ferrugineusessont depetite taille,arrondies e t vernissées e t
ferrisols de savane, surtout dans le cas des sols rouges sur gra-
souvent riches en oxydes de maganèse. Le taux debases échan-
nites ou schistes.
geables, très élevé dans l’horizon organique, decroît en profon-
deur (variation de 20 à 10 meq %). Les minéraux peu altérés, L’intensité de I’érosion,l’importance du
gravillonnement
hornblende surtout, y sont de plus en plus abondants. sont des facteurs essentiels déterminant la fertilité de ces sols.
Cetypede sol estuntermedetransitionaveclesterres En ce qui concerne les sols ocre-beige à beige-rosé, les cri-
brunes ou noires que nous citerons ci-après dans les sols bruns tères de fertilité pourront varier suivant que l’on sera dans la
fropicaux des rggions humides. zone soudanienne, ou dans la zone soudano-guinéenne de tran-
sition.
La limiteFerrisols-Solsferrugineuxtropicaux.
Dans la zone de transition les sols ocre-beige se rapprochent
Cettelimiteesttrès complexe ; il nous a paru indispen- desferrisols très dégradés,maisils ne sont généralementpas
sable de définir sur la carteunezone de transition où ces gravillonnaires, leur fertilité est souvent très basse, et ils sont
deux classes de sols sontreprésentées e t peuventdominer fort peu cultivés.
l’une SUT l’autrepour desraisonsdiverses : climat,relief,na-
Dansla zone soudanienne, lafaible pluviométrie,la lon-
ture de la roche-mère.
gueur de la saison sèche,imposentdes conditions culturales
Cette zone de transition couvre une large bande du territoire particuliires : plantes à cycle court, resistantes à la sécheresse;
sur les régions nord e t centre, e t s’étendassez loin au sud sorgho,coton, maïs, arachide,igname,restent les spéculations
dans le centre de la moyenne Côte d’Ivoire vers la pointe d u principales. Les taux
de
mati6re organique sonttoujours

18
assezbas, mais en saison des pluies l’activité biologique peut Morphologiegénérale.
être intense, et sous la dépendanceétroite du pH. Dans les
sols dont le taux d’azote total varie de 0,03 % à 0,045 %, la Ces sols sont souvent peu profonds (50 cm. à 1 m.) et pré-
fertilité est mauvaise à pH inférieur à 6, médiocre à p H 6, sententfréquemmentdes affleurements ou desfragmentsde
moyenne à p H 6,s’ bonne à pH 7. Le taux de bases dépend de roche sainedansleur horizonsuperficiel.
l’importance d e la fraction argileuse, néanmoins lafertilité Un horizonargilo-humifère brun foncé ou noir, à structure
est généralementmédiocre au-dessous de 3 meq ; le rapport grumeleuse typique, parfois B tendance polyédrique fine, épais
N total-P205 total ne doit pas être supérieur à 2. de 20 à 50 centimètres forme la couche superficielle d u sol.
Sous lesclimats secs, le taux d’argile agitfavorablement Un horizon de teinte plus claire, brun-jaune foncé, ou gris-
sur la fertilité,mais jusqu’à un certainoptimum ; au-delà le verdâtre, à structure nettement prismatique, ou grossièrement
point de flétrissement d u sol devient trop élevé e t concurrence polyédrique, formetransitionavec la zone d’altération de la
la plante pour l’alimentation en eau. roche(faciès de décomposition en boules). La présence de
Néanmoins, dans la zone des sols ferrugineux e t des sols de nodulescalcaires est fréquente dans l’ensemble du profil pour
transition, les terres brunes ou noires tropicales très argileuses, lesterresbrunes ou noires des régions de savanes ; dansles
situées
généralement en position basse, sont d’excellentes régionsforestières,cesnodules sont plus rares e t localisés au-
terres à coton, canne h sucre ou maïs. dessus de l’horizon d’altération de la roche.

Dans tous les sols de savane,qu’ils’agisse desferrisols ou


Caractères physico-chimiques.
des sols ferrugineux, le systèmetraditionnel d’exploitation est
la culture itinérante ;.trois ou quatreannées de culturessont Une forte teneur en argile caract6rise cek sols ; la fraction
suivies de douze à quinzeannées de jachère ou plus, suivant limon est également très importante. Dans les sols non dégra-
I’état de dégradation du sol; pendant la période de culture, la dés, les teneurs en matière organique sont fortes (4 à 5 %>;
minéralisation biologique et Pérosion détruisent la réserve d’hu- mais le rapport C/N peu élevé (8 à 9) en zone
fores-
mus évolué, ne laissantsubsister quelamatière organique tièretraduit unebonneminéralisation de l’azote.
brute, le petit stock de phosphore assimilable disparaît égale-
ment, on noteun abaissementsensible du p H ; après I’aban- Le pH est toujours voisin de la neutralité, quelquefois sup&
don du champ le sol reste soumis à I’érosion, la jachère arbus- rieur à 7. La somme des baseséchangeables est élevée (20 à
tive ne se reconstitue que lentement et est parcouruechaque 40 meq %) et le coefficient de saturation atteint des valeurs
année par les feux de brousse. maxima (85 à 98 %). Les fortes teneurs en Ca et M g sont une
descaractéristiquesessentielles de ces sols.
I1 devienturgent de remplacercettecultureitinérante par
un système d’assolement, protégeant le sol contre Pérosion LerapportSi02-Al203 calculé dans ces sols est toujours
(cultures en bandessuivantles courbes de niveauoumême supérieur à 2, e t souvent voisin de 3 e t 33. La fraction argi-
terrasses), desubstituer à la jachèrenaturelleuneplantede leuse est constituée en partie de kaolinite (30 à 50 %> et com-
couverture qui est enfouie comme engrais vert au lieud’être me nousl’avons vu auparavant d’illite et de montmorillonite.
consumée parlesfeuxde brousse.
Répartitiongéographique.
L’association agriculture-élevage avec apport de fumier per-
met de maintenir dans le sol un stockélevé de baseséchan- Ces sols brunstropicauxsont localisés en gisements intra-
geables et de phosphore assimilableassurantune
culture zona- surlesaffleurements de roches vertes(amphibolites)
semi-continue ; en l’absence de fumier, l’association des engrais et de dolérites, dans les chaînes métamorphiques birrimiennes,
chimiques avec les engrais verts doit être étudiée dans chaque à partir de la limite du sud des ferrisols en direction des ré
cas particulier. gionssoudaniennes.

Dans toute la zone des cultures annuelles les techniques de Lamajeurepartiede ces sols esteffectivement de teinte
conservation et de fertilisation du sol jouent un rôle plus im- brune ou brun-jaune; cependant dans les régions de Bondow
portant que la richesse du sol à l’origine, cette richesse déter- kou,Bouna, Fettekro,nousavonsidentifiédesterresnoires
minant,outre la vocationculturale, la nature et l’importance sur dolérites dont les caractéristiques physico-chimiques sont
des moyens à mettre .en ceuvre. voisines de celles des terres noires du Togo surdiorites et
gabbros.

, IV. - SOLS BRUNSTROPICAUX Dansla zone des sols ferrallitiques et en particulierdans


celle des sols ferrallitiques très lessivés où la pluviométrie est
DESREGIONSHUMIDES.
supérieure à 1.700 millimètres,nous n’avons pas reconnu de
Danscetterubriqueseront décriteslesterresbrunes ou terresbrunestypiques à évolutionmontmorillonitique carac-
noires formées sur dolérites et arnphibolites, en positon topo- térisée.
graphique deplateaux ou de pentes.L’évolution de ces sols
est conditionnée par une hydromorphie temporaire en relation Fertilité générale des sols bruns tropicaux des régions humides.
avec un développement important d’argiles de type illitique et
montmorillonitique lors de l’altération de ces roches basiques. Nous devonsdistinguer les sols forestiers qui se trouvent
dansla zone des ferrisols, et les sols de savanesitués à la
L’engorgement hydrique a lieu seulement en saison des limite ferrisols-solsferrugineux, ou dans la zone des sols fer-
pluies par suite de la forte capacité de rétention de ces sols. rugineux.

19
TABLEAU V

SOLS BRUNS TROPICAUX DES REGIONS HUMIDES


.
.
..
TERREERUNE U TERRENOIRE X
.
DIVON" Z . 2
30NDOUKOU N" 3 (savan
PROFIL DIVO N o 12 (forêt) (forêt)
Roche-mère Amphibolite Dolérite Dolérite

Profondeur ......................... O/lO


.
30/40 .
loo ! O/ 10

-l-
Soi60 01'30
...
.
70 150

Refus > 2 mm ...................... 1s 58.4 36.4 10.1 34.6 223 13,9 0,4

Argile .............................. 24.7 30.2 25.O 41.5 30.5 51.7 54,7 59,0
Limon ............................. 35.5 15.2 14.O 21.2 18.O 16.7 15,7 17,2

Sable fin ............................ 33.O 23.2 22.8 13.7 15.4 15.4 13,5 12,9

Sable grossier ........................ 979 27.1 28.5 8.4 26.8 7s 66 29.5

Matière organique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 494 11.5 123 4. 0

c y:. .............................. 2. 63 6.812 O.543 2. 38

N 7 6 .............................. O.36 O.805 O.079 O. 17

C/N ............................... 793 8.4 6.8 14

pH ................................ 7.6 72 7.6 8.O5 7.05 5. 7 5. 8 1 6.3

Bases ëchangeables :

Ca O ............................ 24.3 16.O 18.40 35.9 12. 10 22.5 29 30

Mg O ............................ 4.0 2.8 15.60 37


4 4.40 15.2 16 21
' K2 O ............................ o. 90 o. 1 o. 20 0s o. 20 O.13 o. 15 o. 12
Na2 O ............................ O.40 03 O. 70 o. 7 O.40 o. 2 1 O.46 O.53
............................... 29.60 19.20 34. 9040. 50 17.1 38.04 45.61 51.65
T ................................ 35.30 28.70 45. 2055. 903 1.3

P205 Total p . 1.000 ............... l.118 O.60 l.349 O.372 o.58 0.78

.
I
. .
. .
I -
A la limite de la zone forestière les terres brunes sur roches La fraction limon ( 2 à 20 p ) peut être très importante, sur-
basiques présentent des caractéristiquesagronomiques voisines tout dans les sols de terrassesrécentes ou dans de larges cu-
de celles des ferrisols elles sont d’une richesse chimique excep- vettes de sédimentation.
tionnelle aussi bienensurface qu’ex? profondeur;aupointde
La texture est par contre très grossière(sables e t graviers)
vue physique elles sont plus sèches en surface que les ferrisols
dans les sols alluviaux des vallées étroites e t des thalwegs.
rouges, et plus humides en profondeur ; elles conviennent sur-
toutau cacaoyer dont l’enracinement est profond; elles sont L’hydromorphie se caractérise en profondeur parun hori-
parfois trop sèches pour le bananier; elles se durcissent e t se zon tacheté gris, rouille et ocre-jaune(pseudo-gley), parfois
craquellent en surface. entièrement gris-bleuté (gley), innilieu réducteur où peuvent
s‘accumuler,s’oxyder e t s’indurer suivant les saisons, de fortes
E n zone de savane, les terres brunes ou noires sont souvent
proportions d’hydroxydes de fer et de manganèse sous forme de
situées en position basse ; elles sont très fertiles e t conviennent
concrétions ou de cuirasses de nappe.
parfaitement à descultures comme le coton, le maïs, la can-
ne à sucre, etc. ; ilest nécessaired’éviter leur engorgement, La richesse chimiquedesalluvionsest elle-même fonction
elles doivent être travaillées avec soin e t assez profondément. desformations pédologiquesenvironnantes, des roches domi-
nantesdans le bassin versant et des zones climatiques. Pour
unetexturecomparable, les sols sur alluvions des zones fer-
V. - LES SOLS HYDROMORPHES. rallitiques très lessivées sontchimiquementpluspauvres que
ceux des zones plusseptentrionales (sols ferrugineuxtropi-
Les sols hydromorphestypiques ont uneévolutiondomin& caux dominants). La fraction argileuse peut égalementpré-
par l’action de l’eau : maintiendans le profild’une nappe senter des variations zonalespour des alluvions profondes
phréatiquedont le niveauvarieverticalement a u cours de sans contact direct avec les roches du substratum : ainsi dans
l’année;engorgement pardes eauxextérieures d’une manière les régions très*humides du sud, la fraction argileuse des allu-
temporaire,
pour
un horizon ou l’ensemble du profil (G. vions eststrictementkaoliniquealors que dans les régions
Aubert, 1954). centrale e t nord, unecertaineteneurenillite e t même en
montmorrillonite peut y être identifiée.
Cet exc$sd’eau peut conduiresuivant lescas au U main-
tiendelamatière organique sous uneforme grossière OU L’évolutionsuperficielle dela matièreorganiquevarie sui-
assurer son évolution vers une forme particulière très foncée >a. vant la durée de la submersion par les eaux :
La présence de l’eau estliée !e plussouvent à des condi- ’ - C/N assez bas (10 à 14) dans les zones exondées
tions
topographiquesplanes ou basses, dans des zones à pendant unelongue période (terrassesfluviatilesanciennes) ;
écoulement difficile (fonds de vallées,dépressions lagunaires), - C/N élevé (14 à 20) dans les zones à submersion
à desfacilités de submersion par des eaux de crues (terrasses prolongée ou permanente.
alluviales), à unevariationduniveauphréatiquesuivant les
saisons dans un milieu pédologique trèsperméable (sables du Répartitiongéographique.
cordon littoral).
A l’exception de la zone lagunaire où ces sols sur alluvions
Suivant l’importance de l’accumulation organique, deux peuventprésenterunegrande extension(régions d’épandage
sous-classes de sols hydromorphes ontété distinguées : du Bandama, d e I’Agnébi, de la Comoë et de la Bia), ces sols
n’ont pu être figurés sur lacarte au 1/2.000.000. Ilsexistent
A) Lessolshydromorphesminéraux quicomprennent :
cependantdanstouslesfonds de vallées e t présententpar-
- Les sols sur alluvions des terrasses fluviales et des fonds fois des superficies importantessur les terrassesdesgrandes
de vallées,submergés périodiquement par les crues ; rivières.

- Les sols sur sables anciens du cordon littoral où les oscil- Fertilité générale des sols hydromorphesminéraux sur alluvions.
lations de la nappephréatiquecouvrent l’ensemble du profil
(podzols humo-ferrugineux de nappe). Les sols d’alluvions de fleuves ou de rivièressontplus ou
moins utilisablessuivantleurtexture,leur richesse chimique,
B) Les sols hydromorphes organiques : leurpossibilité d’irrigation ou de drainage.
Ils sontreprésentésdans les zones detourbières basses Dans toute la moitié nord de la Côte d’Ivoire la plupart des
d’origine forestière ou herbacée, dont l’hydromorphie est per- plaines inondables peuvent être utiliséespour lariziculture ?A
manente tout au long de l’année. condition que les sols soient de texture limoneuse ou argileuse,
suffisammentprofonds, e t présentent dessurfacessuffisantes
A. - LES SOLS HYDROMORPHESMINERAUX. pourpermetredesaménagements hydrauliques.
1) Sur alluvions fluviatiles.
1
Descultures noninondées,comme la canne à sucre ou le
Leurtextureestextrêmementvariablesuivant lanature coton peuventêtre envisagées à condition que les sols soient
des
alluvions, depuis
les
argiles
plastiques très compactes suffisammentriches et puissent être drainés ; certains sols
(70 à 80 % d‘éléments < 2 p ) jusqu’àdes sables grossier.; possédant un horizon imperméable à faibleprofondeur dû à
graveleux. Latextureestégalementtrèshétérogènesuivant l’accumulation du sodium échangeable (1 à 4 meq de Na) sont,
les caprices de lastratificationentrecroiséedesalluvions flu- difficilement drainables. Cesconditions dedrainage condition-
viatiles. Cependant, les terrasses d’une extension suffisante nent dgalement l’utilisation des terrasses alluviales des fleuves
présententdessédimentations assezrégulières et homogènes. ou rivières de basse Cbte d’Ivoire pour. les cultures de 13

21
banane e t du cacao (il s’agit des moyennes e t basses terrasses, Uneaccumulation d’acides humiques e t quelquefois defer
leshautesterrassesétantcomparablesaux sols enplacedu libreestidentifiéedans la couche d’alios.
point de w e agronomique).
Lalitièrevégétale d’humus brutprésenteunrapport C/N
Lorsque ces sols hydromorphessont suffisamment argileux, très élevé.
ilsprésententgénéralementune assez bonne fertilité,leur
R6partition géographique.
richessechimique étantfonctiondes formations géologiques
e t pédologiques environnantes. Ces sols sont limités à la zone intérieure du cordon littoral.
L’alios humique devient plus profond et moins épais à mesure
Les critères de fertilité, outre la possibilité de drainage, sont
que l’on se rapproche de la côte, suivant étroitement le niveau
parfoiscomparables à ceux des sols exondés, d’autres fois
supérieurdelanappephréatique ; l’alios disparaîtdans la
cependantlesconditionsd’hydromorphieontprovoqué l’accu-
zone des sables peu évolués récents et actuels.
mulation de matière organique, avec abaissement du pH vers
l’acidité. Lorsque letauxdebaseséchangeablesestsuffisant, Uncertinnombrede profils de sols observés surles col-
on peut observerdes sols trèsfertiles à pH 4,5 ou 5, si le luvions sableuses profondes de bas de pente, particulièrement
taux d’azote totaldépasse 0,3 e t que
rapport
le C/N en zonegranitique,présententune morphologie assezvoisine
ne
soit
pas
supérieur à 15, c’est-à-dire que la matière de cessolshydromorphes minérauxtrès lessivés à tendance
organiquesoit
suffisamment humifiée. Au-delà de 0,6 à podzolique.
0,8 % ’ d’azote total, il n’y aplusde liaisondirecte entre ce
facteur et la fertilité, la
rapport C/N dépasse souvent ‘- B) LES SOLS HYDROMORPHES ORGANIQUES.
20 e t atteint parfois 30, le p H descend à 4 et même plus bas,
Les conditions marécageuses permanentes existant dans cer-
onaboutitalors aux sols hydromorphes organiques.
taines zones alluviales de la basse Côte d’Ivoire ont contribué
à la genèse de sols constitués presqu’exclusivement de matière
2) Sur sablesanciens du cordon littoral. organiquesurplusieursmètres d’épaisseur.
Le milieu trèsperméableconstitu6par ces sables grossiers B’ien qu’ayant un processus deformationtrèsdifferentde
(95 à 98 70 de la terre totale), la forte pluviométrie (1.800 à celuidestourbières basses des régions tempérées, nous avons
2.000 mm.) la présence d’une nappe phréatique permanente à donné à ces sols le nom de fourbes forestières : elles résultent
faibleprofondeurdont leniveauestsusceptibled’atteindre d’une accumulation in situdematièreorganiqueissued’une
la surface du sol suivant les
fluctuations saisonnières
des végétation marécageuse forestièrede raphia et de syrnphonia
lagunes, favorisent un lessivage maximum de la zone de dépla- (espèces dominantes). L’humification de cette matière végétale
cement de la nappe e t assurent une évolution de type nette- estralentieparsuitedesondépôtdansunmilieuconstam-
ment podzolique (N. Leneuf, 1956). Ce sont
les podzols ment engorgéjusquJensurface. L’accumulation suruneforte
humo-ferrugineuxde la zone littorale intérieure. épaisseur est favorisée par un mouvement lent de subsidence
régnantdanscette région.
Morphologie générale.

Le podzol typique sous forêtseprésentedehauten bas Morphologie générale.


avecles horizons suivants : Lamatièreorganiquesuperficielle, associée à u n chevelu
- Unelitière d’humus brutdeteinte rougeâtre,épaisse
racinaire dense, est de teinte noirâtre
grumeleuse fine pourlespartiesles
et poss&deune structure
mieux décomposées.
de 5 à 8 centimères (A.O.) ;

- Un horizon sableuxlégèrementhumifère(matière orga-


Lamatièreorganiqueprofondeestbrune,parfoisbrun-
rougeâtre et destructure fibreuse grossière.
niquenoirâtrefinementgrenue)de 10 à 30 centimètresavec
de nombreusesracines (A.1) ; Des bancsd’argileplastiqueblanchâtre, ou d’argilegrise
riche en matière organique sont identifiés dans les zones tour-
- Un horizon sableux blanc, d’aspect cendreux, de 30 centi-
beuses ; leurprofondeur e t leurépaisseursontlescritères
mtitres à 1-1,2 mètres, particulaire (A.2) ;
essentielspourla classification des sols de ces régionsmaré-
- Un alioshumique ou ferro-humiquenoirâtredanssa geuses.
partie supérieure, brun-rougehe et de moins en moins conso-
lidé en profondeur (B) ; Caractères physico-chimiques.
La teneurenmatièreorganiqueesttoujourstrèsélevée :
- Dessablesquartzeux roux, d’origine marine (C) et une
40 à 75 70 delaterretotale sèche.
nappephréatiquevers 1,60 mètresenpériode sèche.
Le pH présentedesvaleurs basses (4 à 5)’parfoistrès
Caractères physico-chimiques. acides (3,5 à 4)’ enparticulier danslestourbièresissuesde
peuplements purs de raphias.
La texture de ces sols est très sableuse e t la fraction miné-
raleest presqu’exclussivement constituéedesables grossiers Lerapport C/N présente des valeursélevées,groupéesde
quatzeux. 16 à 25.

Laperméabilitéesttrèsélevée ; larichessechimiqueest La somme totale des bases échangeables (S) peut atteindre
pratiquement nulle ; les cations sont localisés strictement dans desvaleurs assez fortes,variantde 5 à 25 meq G (5 à
les horizons humiftires de surface. 8 meqle
plus
fréquemment).

22
TABLEAU VI

SOLS HYDROMORPHES MINERAUX

PROFIL BA. 30 (Bandama) AGNEBI PORT B O ~ T

Roche-mère Alluvions
fluviatiles Sableslittorauxanciens
--___
Profondeur ................ 0/5 10/20
-
40/60 100/12 0/10 LOO/11 5/20
-
100/12( 200/22( 5/10 150 200

?efus > 2 mm ............. 2 1 O O 0,8 O O O O O 7 O O O


Lgilei ..................... 15,2 173 32,2 40,2 27,7 2 13 32,O 52,O 49,O 38,O O 0,7 0,7' 03
imon ...................... 20,7 2 l,o 2 7,5 2 1,2 7,o 5,O 13,O 16,O 26,5 31,5 O 195 1,O 03
sable fin.. .................. 48,9 46,5 32,O 30,l 65,7 75,2 14,5 20,o 15,O 22,5 025 272 428 737
lable grossier. ............... 470 10,4 O O 2,7 12 033 O O O 10,3 94,O 85,O 88,5

Aatière organique. ........... 8 498 23,4 2,7 0,7 199 52,3 137 398
: 70 ...................... 496 2,83 13,60 1,61 30,3 l,o 1 2,23

qo ...................... 0,33 0,23 0,93 0,16 0,89 0,07 0,064

:/N ....................... 13,9 12,30 14,6 10,06 34 14,4 34,8

lumus 70 .................. 0,048 O, 15 1,86 0,06

)H ........................ 428 439 499 4,9 476 4,65 339 399 494 472 394 4,1 496 5

bases échangeables :

Ca O .................... 637 1,25 1,50 125 1,96 0,69 2,04 1,04 0,60 0,64 2,8 O,1 O O
Mg O .................... 1,31 0,25 0,74 2,08 0,71 0,08 2,96 0,54 0,84 2,20 3s 0,25 021 0,oa
K2 O ..................... 0,32 0,08 0,11 O, 13 0,17 0,05 0,56 O, 13 0,02 0,04 0,82 O O O
Na2 O.. .................. 0,11 0,08 O, 18 0,55 0,18 0,09 0,15 0,12 0,28 0,28 0,82 0,Ol 0,03 O
S ........................ 8,44 1,66 2,53 4$26 3,02 0,9 1 5,71 1,83 1,74 3,16 7,94 0,36 O, 13 0,08

T ....................... 13,87 4,65 7,04 9,s 1 11,93 3,12

P 2 0 5 Total p. 1.000.. ...... 0,717 0,290 0'350 0,31C 0,563 0,3 17 1,128 0,46 0,471 0,35( 0,37 0,07 O, 10 0,07
~- -
- -
-- - -
-
TABLEAU VI I

SOLS HYDROMORPHES ORGANIQUES

MARAIS D E L'AGNEBI (forèt) MARAIS


D'ASSAGNY (graminées)

PROFIL N" 10 (canal) N o l G (canal) Ass. 1


-___
Profondeur ......................... 0/20 80 100/120 0/20 100/120 200/220 0/10 50/60 100/120

Refus > ......................


2 mm O O O O O O O O O

Argile .............................. 77,s

Limon .............................. 14,7

Sable fin ............................ 0,1

Sable grossier. ....................... O

Matière organique .................... G1,O 66,s 75,s 68,6 69,7 59,4 51,9 4.53
35,41 38,59 43,71 39.82 40,48 34,48 30,ll 26,320
1.38 0,87 1,80 1,26 1,36 1,95 0,53 0,48
C/N ............................... 25,6 44,35 2 24,2 31,6 29,76 17,6 56,s 54.8
pH ................................. 33 4,05 4,66 492 4.7 4,7 4,3 4,3 5,6

Bases Schangeables :

Ca O ............................ 6,24 2,88 0,86 1,GO 2,ao 230 9,12 11,20 19.36

M g 0 ............................ 3,04 1,2 8 1,38 2,56 5,20 444 23,12 26,16 48,56

K2 O ............................ 0,60 0,08 0,05 0,32 0,44 0,40 1,36 024 0,02

l Na2 O

S
............................
................................
0,96

10,84
0,72

4,96
0,19

2,48
1,24

572
1,32

9,76
1,48

8.92
24,lO

57,70
2 1,50

59,lO
28,40

96,34

P205 Total p. 1.000 ................ 1,654 0,238 1,994 0,917 0,827


VI. - SOLS PEU EVBLWES.
NOUSclasserons dans cette
rubrique les sols du cordon.
Lamatièreorganiqueprofondeprésente un stade d’évolu- littoral formés sur sables marins récents ou actuels, e t couvrant
tionpeuavanch; 1s rapportC/N variepratiquemententre quelquescentaines de mètres de large le long de la côte.
20 e t 40. Le pH est toujours très acide : 3,5 à 43. Au
contact de certains bancs argileux riches en micas magnésiens, Ces sols sont caractérisés
essentiellement par
un léger
le pH peut présenter desvaleursélevées voisines de la neu- enrichissement superficiel organiquesur 25 à 30 centimètres,
tralité, ce quiest exceptionnel. e t une grande homogénéité du profil au point de vue textural
(sablegrossier), toutau moins dans les premiersmètres de
Danscertains cas la végétation peutêtre d’origine stric- sédiments.
tement graminéenne (marécages du canal d’nssagny) ; la tourbe La nappe phréatique peut être localisée entre 7 et 8 mètres.
prendunaspect fibreux très fin et acquiertquelques carac-
téristiquesparticulières (voir tableauanalytique). Le système racinaire des plantes, e t en particulier celui du
cocotierdescendassez profondément.

Répartition
géographique. Unetendance a u lessivage se marquedans cessols à me-
sure que l’on s’éloigne du rivage dans des zones moins élevées
Les tourbes foresfjèfes ou sols hydromorphes organiques topographiquement et où la nappe phréatique est plus proche
sontsurtoutlimités à la bordurelagunaire e t à certaines dela surface. Unetransitiontrès progressive conduitvers
zones deltaïquesétendues comme lesmaraisde l’Agnébi, où l’intérieur à des sols hydromorphes tels qu’ils ontétédécrits
nous trouvons les profils les plus typiques. précédemment (podzols humo-ferrugineux) .

Fertilité générale des sols hydromorphesorganiques. VI I . - SOLS MINERAUX BRUTS.


Les sols tourbeux d’origine forestière posent, pour leur Pour mémoire, nous citeronslesamoncellements de blocs
utilisation, le doubleproblème du drainage et de l’évolution de cuirasse ferrugineuse où cematériauconstitueenquelque
physico-chimique : lamatière organique est à l’état brut, sorteune roche-mère
secondaire sur laquelle la végétation
l’azote non utilisable, le p H est excessivement bas, les pro- devra se reconstituer et donner le départ à une nouvelle phase
priétés physiques sont très mauvaises. Le drainage, suivi pédogénétique qui conduira à une dislocation et à une dispa-
d’apports répétés d’amendementscalco-magnésiens e t d’engrais rition de la cuirasse. Ce phénomènedoit être considéré à
complet (N-P-K) provoqueplus ou moinsrapidement I’humi- I’échellegéologique.
fication delamatière organique, qui se manifesteparune
Les nappes caillouteuses
d‘origine granitique,
doléritique
amélioration considérable des propiétés
physiques, le pH
ou schisteuse de régions où affleure le socle peuventêtre
augmente,la richesse chimique s’accroît, et la culturebana-
considéréescomme des sols minérauxbruts ou des sols sque-
nièredevient possible et fournitmême d’excellents rende-
lettiques.
ments.On observe avec le tempsunabaissementdu niveau
du sol ; il faut éviter de laisser les tourbes se dessécher trop L’extension de cessols minérauxbruts est extrêmement
profondément et l’exploitant doitlimiter le drainage à 50/ limitéedans les régions tropicales et équatoriales de la Côte
60 centimètres. d’Ivoire.
SOLS TROPICAUX

Termes homologues de classification.


-

II---
A.
CLASSIFICATION S.P.I.

- Sols minéraux bruts :


(NOVEMBRE 1959)
-
I.
CLASSIFICATION
FRANCAISE

- Sols minéraux bruts :


G. AUBERT (JUIN 1958)

I. - Sur roches e t d6bris de roches :


= nonclimatiques : (+) sols bruts d'érosion
1. Roches cristallines ; (=) lithosols.
2.Cuirasses.

' B. - Sols .oeu &oIués :


if) sols brutsd'apport non hydromorphes
1 II. - Sols jeunes surmatériauxd'apportrécent :
(=) sablesmaritimes.
1 4. Sur sables côtiers.

I. - Sols ferrugineux fropicaux :


VII. - Sols à hydroxydes e t humus bien décomposé :
= sols ferrugineux tropicaux.

I J.

K.
- _nerrisols :

- Sols ferraIlitiques :
= sols ferrallitiques
(+) sols faiblement ferrallitiques.
(f) sols ferrallitiquestypiques ;
S.F. moyennement lessivés.
S.F. très lessivés. (+) sols ferrallitiques lessivés.

= sols ferrallitiques (f)humiferes (=) brunsévolués ;


(=) bruns jeunes et noirs.
H. - Sols bruns fropicaux des régions humides :

2. Sur roches cristallinesbasiques ; IX. - Sols hydromorphes :


= sols à hydromorphiepartielle de surface (f!soh
3. Sur déppbts alluvionnaires. noirs (=) hydromorphie due à des conditions pétro-
graphiques.

= sols Q hydromorphiepartieele de surface ou de pro-


fondeur :
M. - Sols hydromorphes : (+) S B pseudoley ;
(+) S gb.
1. - Sols hpdromorphesminéraux : = sols à hydromorphiede
profondeur et mouvement
oblique de lanappe :
S.H.M. sur alluvions ;
(=) pseudo-podzols de nappe.
S.H.M. sur sables côtiers anciens. = sols à hydromorphietotale :
(+) permanente ou (+) temporaire.
2. - Sols hydromorphes organiques. (=) (tourbes), (=) (S semi-tourbeux).

I. - Classe, = s'classe (f)groupe, (=) 5 groupe.


(Mise à jour au le’juin 1960.)

I. - DOCUMENTS PUBLIES. 1956

ARP, JANSE e t HULSBOS (W.-C.), a Influence


de
quelques
1948 plantes
de
couverture sur certaines
propriétés
physiques
du sol D,Agr.trop., no 6, 1956, p. 759-777.
AUBERT(G.), MANGENOT (G.) et MIÈGE (J.), a Les éléments
floristiques dela basseCôte d’Ivoire et leurrépartition 2 ,
C. R. soc. biogéographie fr., 1948, XXV, 214, p. 303. 1955

ARP, JANSE, HULSBOS (W.-C.) e t OCHS (R.), a Etudedes


1954 modifications physiques d’un sol de savane par !a culture
du palmier à huile 2 , Oléagineux, n o 5, mai 1955, p. 321-331.
AUBERT(G.) e t MOULINIER(H.), a Observations SUI quel-
quelscaractèresdes sols de cacaoyères en Côte d‘Ivoire )),
Agron. frop.,jui11.-août 1954, IX, 4, p. 428-437. 1951

(A.) et ROUGERIE(G.),
LAPLANTE E Etudeetcarte pédolo-
1956 gique de la région littorale à l’est de la Côte d’Ivoire D, Rev.
bof. appl.agric.trop.
AUBERTet LENEUF, a Sur l’origine dessavanes de la basse
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IMPRIMERIE
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Dépôt légal n" 1733
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OFFICE DE LA RECHERCHESCIENTIFIQUEETTECHNIQUEOUTRE-MER
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RÉPUBLIQUE DE CôTED’IVOIRE (Interprétations 1959)

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