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Les méthodes et techniques utilisées

Dans cette partie, il s’agira de présenter les méthodes et techniques utilisées pour
l’identification, l’analyse/prédiction et l’évaluation de l’importance des impacts induits par le
projet. Les méthodes et outils utilisés dans la présente analyse sont les matrices d’impact et
une grille de référence pour évaluer l’importance des impacts.
1. Les matrices d’impact
Les matrices d’impact intègrent les composantes de l’environnement et les activités d’un
projet en un tableau d’interactions de façon, notamment, à déterminer des liens de cause à
effet. L’élaboration de la première matrice revient à Léopold et al. (1971). Ces auteurs
proposent une démarche de CIES comportant l’utilisation d’une matrice pour l’évaluation de
projets.

La matrice sert en premier lieu à reconnaître les activités du projet et les composantes du
milieu qui peuvent en ressentir les effets. Les interactions qu’on détermine ainsi donnent lieu
à une matrice réduite. Il reste ensuite à quantifier chacune de ces interactions en fonction de
la grandeur et de l’importance des impacts85.
De manière plus précise, le type de matrice utilisée ici est la matrice descriptive.
2. La matrice descriptive
Pour ce type de matrice descriptive, à chaque intersection de la matrice, une appréciation est
portée sur l’impact de l’action sur une composante particulière de l’environnement86. Exemple
: typologie de l’effet - appréciation : négatif.
3. La grille d’analyse
Cette grille se présente sous forme de tableau à trois (3) entrées indiquant la durée, la portée
et l’intensité des impacts considérés. L’importance des impacts est déterminée selon la
combinaison de ces trois (3) entrées et aboutit à un résultat à trois (3) possibilités
(importance mineure, importance moyenne, importance majeure).
Les incertitudes et insuffisances des connaissances
L’incertitude des connaissances est un problème omniprésent, à tous les stades du CIES,
mais particulièrement important en ce qui concerne la prévision des impacts. Quand les
relations de cause à effet sont connues et comprises, même imparfaitement, on peut prévoir
les impacts (ou au moins, les décrire). Il n’en demeure pas moins que, certains impacts sont
ignorés jusqu’au moment où ils se produisent. Les sources d’incertitude dans la prévision des
impacts sont, notamment :
l’incertitude scientifique – compréhension limitée d’un écosystème (ou d’une communauté) et des
processus de changement ;
l’incertitude des données – limites liées au fait que les informations ne sont pas
complètes ou pas comparables ou aux lacunes des techniques de mesure et ;
l’incertitude politique – absence ou manque de clarté des objectifs, des normes ou
lignes directrices concernant la gestion des risques et des impacts.
Parmi les différentes approches qui permettent de traiter l’incertitude dans la prévision des
impacts, on peut citer :
réaliser les prévisions sur la base d’hypothèses hautes et d’hypothèses basses pour
montrer l’étendue de l’incertitude ;
indiquer les limites de la fiabilité des prévisions des impacts ;
procéder à une analyse de sensibilité pour déterminer les effets de changements
mineurs sur l’ampleur des impacts.
La relation entre l’ampleur et la gravité de l’impact n’est pas forcément linéaire. Des
changements peu importants de l’ampleur de l’impact peuvent entraîner des réductions ou
augmentations plus importantes que prévues de la gravité des changements
environnementaux. S’il y a lieu, il faut évaluer les effets de changements peu importants de
l’ampleur de l’impact (par exemple moins de 10 %) sur l’environnement, notamment si les
ressources affectées sont particulièrement importantes ou précieuses. Il s’agit d’une analyse
de sensibilité87.
S’agissant du projet de la PAMCI, les sources d’incertitude scientifique sont relatives à
l’absence ou la non-actualisation des bases de données scientifiques.
Les sources d’incertitude des données sont les suivantes :
- la quantification de la pollution par les gaz d’échappement des camions et engins ;
- la quantification de la pollution due au déversement accidentel d’huile de moteur et de carburant.
Pour pallier les lacunes des données dans la réalisation de l’étude, certaines solutions sont
envisagées telles que :
- l’analyse des constats d’impacts environnementaux similaires précédents ;
- la consultation des projets du même type que celui de la ATINKOU ;
- les retours d’expériences disponibles (nationaux et internationaux) ;
- l’utilisation de normes nationales et internationales (pour la quantification des gaz
d’échappement et du niveau de bruit) ;
- la consultation d’experts internationaux et la mise à disposition de
ressources matérielles.
Pour traiter ces incertitudes, l’approche mise en œuvre est la comparaison avec les données
d’étude de structure de référence (INERIS, Banque mondiale, OMS, Agence canadienne de
l’environnement).

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