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I) LA DISTRIBUTION :
Le canal de distribution est une voie d'acheminement de biens et services entre le
producteur et le consommateur dont les réseaux de magasins ou les méthodes de vente
qui sont d'un même type. La commercialité de ces actes est acquise à condition qu'ils
soient réalisés dans un but spéculatif :
1-L'achat pour revendre des choses soit en nature soit après les avoir travaillés :
Actes de commerce les plus élémentaires, réalisés au quotidien par certains
commerçants (petits détaillants ou grandes surfaces) qui nécessitent 3 conditions
-Condition 1 : Il faut d'abord qu'il s'agisse d'un achat des biens meubles corporels
(marchandise), incorporels (droit de la propriété intellectuelle) ainsi que les
immeubles, c'est un acte de circulation et non de production. Ce qui exclu du droit
commercial les activités agricoles. En revanche, la jurisprudence considère la
transformation des produits agricoles en utilisant des machines modernes pour en
revendre constitue un acte de commerce. Ainsi les agriculteurs qui achètent en gros les
produits agricoles pour les revendre exercent le commerce car leur activité est basée
sur la spéculation.
-Condition 2 : Le marchand doit avoir l'intention de revendre et ne pas acquérir le
bien pour son propre usage. Critère intentionnel qui distingue le commerçant de
l'acheteur (le consommateur qui accomplit un acte civil).
-Condition 3 : La revente doit être faite dans un but spéculatif. Le commerce est une
activité qui a pour but de tirer un bénéfice. Le commerçant doit avoir l'intention de
revendre plus cher le produit qu'il achète.
2-La fourniture des biens et services :
Activité par laquelle le fournisseur s'engage à livrer, à durée déterminée, une quantité
de marchandise. La fourniture passe par la conclusion du contrat de distribution. La
fourniture peut avoir pour objet multiservices (distribution d'eau de gaz…). Par contre,
les activités d'enseignement privé, auto-école et aussi de conseil sont considérées
comme civiles, sont exercées par des personnes qui ont reçu un diplôme qui reconnaît
leurs métiers, qui a l'ordre d'une profession libérale réglementée.
3-Les ventes aux enchères publiques :
Les sociétés peuvent volontairement vendre leurs marchandises d'occasion ou neuves
par le biais des ventes aux enchères publiques.
II) L'INDUSTRIE :
1-Les industries de transformation:
Ces activités consistent à acheter des matières premières pour les transformer puis les
revendre en réalisant un profit. Nécessitant des structures matérielles et humaines
importantes à but spéculatif. De même l'activité artisanale a une dimension
économique modeste, possédant une main d'oeuvre réduite, une force motrice faible et
un savoir-faire propre à l'artisan inexistant dans le produit industriel.
2-Les industries extractives :
Elles se définissent par l'exploitation des ressources naturelles minérales -à l'état
solide, liquide ou gazeux- présentes dans le sol, sous-sol et sous-marin.
III) Les services :Des prestations contribuant à la satisfaction des besoins
individuels ou collectifs sans passer par le transfert d'un bien matériel
1-La location ou de sous-location de meubles :
La location est un acte juridique qui ne transfert pas la propriété du bien. Les
opérations de locations de meubles sont des activités commerciales par nature.
Le terme meuble englobe les machines, les outils, les véhicules,…Par contre, aucune
disposition ne traite la location immobilière. Certes elle a une importance économique
dans le domaine touristique et hôtelier. Cette dernière est une activité
COMMERCIALE non pas une activité CIVILE, il s'agit d'une entreprise qui a pour
but la location de meubles qui garnissent la chambre (lits, chaises,..).[Il faut distinguer
les locations qui prennent la forme des opérations particulières telles que le crédit ou
leasing bail.]
2-Le transport :
La qualité commerciale embrasse tout exercice professionnel de transport par une
personne physique ou morale. Il n'y a pas de différence entre le transport de personnes
ou de marchandise par air, mer, rail, voie routière ou fluviale, par extension le sont
aussi les entreprises de déménagement. Toute activité qui par nature relève du droit
civil n'est pas commerciale (auto-école, école de pilotage ou les écoles de voile sont
des activités d'enseignement).
3-Les activités intermédiaires :
La conclusion des contrats est facilitée par l'intervention d'intermédiaires
professionnels, dont l'entremise est déterminante en matière commerciale. L'alinéa 9 et
13 de l'Article 6 du code de commerce vise 3 catégories :
-Les courtiers : Leurs fonction est de rapprocher des personnes désirant contracter
sans être les représentants ni de l'une ou de l'autre. Présents dans de nombreux secteurs
: maritimes, assurances, publicités,…Leurs activités sont de qualité d'actes de
commerce (Article 405 du code de commerce), leurs renumérotation est due pour celui
qui l'a chargé de traiter l'affaire à défaut de convention, coutume ou d'usage contraire
(Article 418 du code de commerce).
-Les commissionnaires : Des mandataires qui effectuent des actes de commerce en
leur propre nom mais pour le compte du commettant dont ils ne révèlent pas son
identité (Article 442 du code de commerce). Un mandat régi par le droit commercial et
qui s'articule sur la représentation des intérêts commerciaux.
-Les agents d'affaires ou commerciaux : Assimilés à des intermédiaires, leurs
fonction est de gérer les affaires d'autrui, un mandat par lequel une personne, sans être
liés par un contrat de travail, ils s'engagent à négocier ou à conclure d'une façon
habituelle, des achats, des ventes,…pour autrui (commerçant). Ses actes sont
commerciaux qu'elle que soit la nature de l'opération d'ordre civile ou commerciale.
L'activité de service qui entraîne l'application de la commercialité.
4-Les activités financières ou d'assurance :
3 catégories distinguées par le code de commerce et la jurisprudence :
-Les opérations bancaires : Exercées par les banques et les établissements financiers
reviennent aux opérations de prêts d'argent, sur titre ou numéraires. Englobent le
change ordinaire de monnaie ou de devises de pays étrangers. Elles connaissent un
grand développement grâce à la multiplication des produits proposés et de la rivalité.
Ex : la bancassurance, crédit bail, …. Englobent aussi les opérations d'ouverture de
compte, service de caisse, la fourniture du crédit à la consommation,…
-L'achat ou la cession de valeurs cotées en bourse : Obéissent également au droit
commerciale, grâce à l'évolution du marché financier.
-Les opérations d'assurances terrestres, maritimes et aériens : Sont des activités
commerciales. Sont exclues les assurances mutualistes (de santé).
5-Les activités de communication :
De masse et d'information offertes par les nouvelles technologies informatiques et
électroniques qui bouleversent le cours de la vie économique actuelle de tout les pays.
Le code de commerce leur accorde une grande attention en décidant la commercialité
d'un grand nombre de leurs applications. L'édition en fait sujet dans ses diverses
formes et support de la poste et de la télécommunication. Une seule activité est de
taille (masse) est l'édition des journaux, à cela s'ajoute par extension et grâce à la
doctrine et la jurisprudence les autres activités sonores, visuelles et audiovisuelles
voire multimédias.
6-Les services de loisirs :
L'Article 6 du code de commerce confère aux organisations des spectacles publics
(pièces de théâtre, projection cinématographique, cirques,…). Les personnes qui
exposent leurs activités ou leurs créations ou leurs exploits en spectacle public
n'exercent pas d'activité commerciale. Cette activité rentre dans le cadre du droit
commercial car elle enrichit des entreprises. Cette activité sort du champ du droit
commercial si elle est à titre gratuit. En revanche, si elle est a but lucratif par le biais
d'une contrepartie du public pour les organisateurs l'activité est certes commerciale.
BONNE CHANCE