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Traité l'Électricité
PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE JACQUES NEIRYNCK
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VOLUMEXII
ÉNERGIE
ÉLECTRIQUE
Michel Aguet
et Jean-Jacques Morf
XII
ÉNERGIE
ÉLECTRIQUE
TRAITÉ D'ÉLECTRICITÉ
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TRAITÉ D'ÉLECTRICITÉ
DE L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE FÉDÉRALE DE LAUSANNE
PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE JACQUES NEIRYNCK
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VOLUMEXII
ÉNERGIE
ÉLECTRIQUE
I INTRODUCTION A L'ÉLECTROTECHNIQUE
Il MATÉRIAUX DE L'ÉLECTROTECHNIQUE
I I I ÉLECTROMAGNÉTISME
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Deuxième édition
ISBN (série): 2-604-00002-4
ISBN (ce volume): 2-88074-052-5
© 1987, Presses polytechniques romandes
CH-1015 Lausanne
Imprimé en France
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INTRODUCTION
Le chapitre 7 est consacré aux techniques de coupure des courants et aux dis-
positifs de protection contre les surtensions.
Enfin le chapitre 8 traite du fonctionnement du système dans des circonstances
normales et en cas de perturbation.
Les tables de conversion, les valeurs usuelles, les normes, les bilans énergétiques et
exergétiques sont groupés dans le chapitre 9.
Faute de place, plusieurs problèmes importants concernant les systèmes de pro-
duction, de transport, de distribution et d'utilisation de l'énergie électrique n'ont pu
être qu'effleurés.
Conventions
Le Traité d'Electricité est composé de volumes (vol.) repérés par un chiffre ro-
main (vol. V). Chaque volume est partagé en chapitres (chap.) repérés par un nombre
arabe (chap. 2). Chaque chapitre est divisé en sections (sect.) repérées par deux nom-
bres arabes séparés par un point (sect. 2.3). Chaque section est divisée en paragraphes
(§) repérés par trois nombres arabes séparés par deux points (§ 2.3.11). Les références
internes stipulent le volume, le chapitre, la section ou le paragraphe du Traité auquel
on renvoie. Dans le cas de la référence à une partie du même volume, on omet le numé-
ro de celui-ci.
Les références bibliographiques sont numérotées continûment par volume et repé-
rées par un seul nombre arabe entre crochets; les pages concernées sont éventuellement
précisées entre parenthèses : [33] (pp. 12-15).
Un terme apparaît en italique maigre la première fois qu'il est défini dans le
texte. Un passage important est mis en évidence lorsqu'il est composé en italique gras.
Un paragraphe délicat ou compliqué est marqué par le signe • précédant son re-
père numérique. Un paragraphe qui n'est pas indispensable à la compréhension de ce
qui suit est marqué par le signe • précédant son repère numérique.
Les équations hors texte sont numérotées continûment par chapitre et repérées
par deux nombres arabes placés entre parenthèses et séparés par un point (3.14); une
équation est mise en évidence par son numéro imprimé en caractère gras. Les figures
et tableaux sont numérotés continûment par chapitre et repérés par deux nombres ara-
bes précédés de Fig. (Fig. 4.12) ou Tableau (Tableau 4.13).
Les notes sont groupées en fin de volume. Elles sont appelées par un seul chiffre
placé en exposant à la fin d'une phrase.
TABLE DES MATIÈRES
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INTRODUCTION ν
CHAPITRE 9 ANNEXES
9.1 Equivalences énergétiques, bilans 319
9.2 Rayons et distances : moyennes géométriques 325
9.3 Valeurs usuelles pour contrôle sommaire des
calculs 326
TABLK DKS MATIKRKS IX
BIBLIOGRAPHIE 335
1.1.1 Introduction
La Terre peut être considérée comme un corps noir ou gris approximativement
en équilibre thermique. D'une part elle émet dans l'Univers un rayonnement de l'ordre
de 180 000 000 GW, d'autre part elle reçoit du Soleil un flux d'énergie équivalent, de
sorte que la surface du Globe se maintient à une température plus ou moins constante
située entre 200 K et 350 K. Sans le rayonnement du Soleil, la surface du Globe tombe-
rait au voisinage de 40 K puisque seule l'activité nucléaire à l'intérieur de la Terre, esti-
mée à 35 000 GW, subsisterait. Une telle température excluerait toute vie.
Baignant dans ce flux d'énergie solaire, les techniciens de l'énergie se préoccupent
de capter, transformer, stocker, transporter, utiliser, en un mot de domestiquer des flux
d'énergie beaucoup plus modestes. En cette fin du 20e siècle, la totalité des flux d'énergie
domestiqués est de l'ordre de 10000 GW. Donc l'Homme vit dans un ensemble de flux
d'énergie naturels et artificiels infiniment complexe dont seule la partie artificielle relati-
vement infime semble le préoccuper. Le recours à l'électricité, vecteur d'énergie pure-
ment artificiel, ne constitue lui-même qu'une modeste part, soit un quinzième des flux
d'énergie domestiquée.
Dans la section 1.1 figurent les principales sources naturelles d'énergie dont on
peut tirer de l'énergie thermique, mécanique, puis électrique. On distinguera clairement
les sources inépuisables constamment renouvelées dont les limites sont exprimées en
termes de puissances, soit en GW, et les sources épuisables dont les réserves sont estimées
en termes d'énergies, donc en exajoules (10 18 J) ou pour des raisons de commodité en
terawattan (1 TWan « 31,6 EJ).
La section 1.2 est essentiellement consacrée à l'usage final de tous les flux d'éner-
gie domestiqués. A titre de repère un million d'habitants consomment sous cette der-
nière forme utile entre 0,1 et 20 GW (soit entre 3 et 600 PJ/an, suivant le pays).
La section 1.3 traite les vecteurs d'énergie reliant les sources naturelles aux der-
niers consommateurs d'énergie. Parmi ces vecteurs, l'électricité et l'hydrogène sont pro-
duits artificiellement à partir de sources primaires d'énergie.
Les sections 1.4 et 1.5 sont centrées sur l'énergie électrique et servent d'ouverture
aux chapitres suivants.
2 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
est réfléchi directement par les couches supérieures de l'atmosphère et deux tiers par-
viennent à la surface du Globe. Une partie infime, environ 1 % o , est absorbée par photo-
synthèse. Le reste est renvoyé dans l'Univers, par réflexion et par rayonnement en pro-
duisant au passage les phénomènes météorologiques (vents, évaporation, précipitations).
I
."j lithium
[ ~ deuterium
uranium 235
"2 pétrole
charbon
—
ι 1
10 b 10 9 10 12 l'o" TW�an
Fig. 1.1 Ressources naturelles épuisables : ι ι, estimation des énergies disponibles; ZZZ υ , valeurs
contestées.
0
charbon
°p 0 . [ \ consommation 1975
gaz naturel
° uranium 235
bois et tourbe
<» • marées
t c éolienne
ο ^] hydraulique
] solaire
LZI] géothermique
>r> O Ό O
O CO m OO
0\ ON ON ON
GW
10 3
10 6
Î0y
EJ/an
π—'—'—Γ —1 1 1 1 1 ι ι τ
ΙΟ�3 1 ΙΟ 3 ΙΟ6 ΙΟ9
Fig. 1.2 Ressources naturelles renouvelées : °, puissances moyennes effectivement utilisées aux
environs de 1975; I, consommation totale de 1905 à 1980; l l, estimation des puissances
exploitables.
4 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Pmec + 0 2 = Gl W (1.1)
Pmec<^Z^'Ùi W (1.2)
T1
On voit donc que la puissance thermique Q χ disponible ne peut pas être assimilée
à la puissance mécanique.
La technique actuelle permet d'atteindre Pmec = 1/3 Qi et Q2 = 2/3 Q1 mais il
faut alors choisir une température T2 si basse que le flux de chaleur Q2 n'est pratique-
ment plus utilisable et devient un rejet thermique.
Afin d'éviter des erreurs allant du simple au triple, il est essentiel de préciser
dans chaque cas si l'on parle de conversion en énergie thermique ou en énergie mécanique.
Les marées proviennent d'un phénomène plus complexe que le simple jeu des
attractions de la Lune et du Soleil. La masse d'eau de certains bassins marins entre en
résonance avec la fréquence de l'attraction lunaire environ 2 par jour, avec un harmo-
nique ou avec un sous-harmonique.
On a cherché à évaluer la puissance théorique maximale que l'on pourrait tirer
des marées, on l'estime à environ 60 GW [4]. Elle permettrait d'obtenir en moyenne
une puissance électrique de 6 à 9 GW [3]. Actuellement, les seules usines marémotrices
sont celles de la Rance (F) et de Kislaya (URSS), elles fournissent une puissance électri-
que moyenne totale inférieure au GW.
Le principe de fonctionnement est essentiellement basé sur le remplissage d'un
bassin à travers des turbines à marée montante et la vidange du bassin à travers les mêmes
turbines tournant en sens inverse à marée descendante. On peut utiliser les mêmes
groupes turbines-génératrices en fonctionnement inverse, soit en moteurs-pompes, et
accumuler ainsi de l'énergie sous forme hydraulique pendant les heures de faible consom-
mation d'énergie électrique.
La mer donne lieu à d'autres phénomènes. On peut utiliser la différence de tem-
pérature entre la surface et le fond, les vagues, la houle ou encore les courants marins.
Ces formes d'énergie tirées indirectement de celle du soleil semblent trop difficiles à ex-
ploiter pour présenter un intérêt économique réel.
1.1.10 Géothermie
Le centre du globe terrestre est le siège de phénomènes nucléaires radioactifs et
de fission [4]. Il produit un flux thermique qui traverse l'écorce terrestre. On estime ce
flux à 35 000 GW, ce qui semble à première vue énorme mais reste cinq mille fois
plus faible que la puissance solaire reçue par le Globe.
En moyenne cela représente 0,00 007 GW/km2, alors que le rayonnement solaire
peut atteindre 1 GW/km2 au sol, à l'équateur, à midi.
L'énergie géothermique n'est en fait intéressante qu'en certains points du Globe
où les conditions hydrogéologiques produisent une forte concentration de chaleur avec
production de vapeur sous pression.
Actuellement (1979) une dizaine de sites sont exploités. La puissance thermique
obtenue est de l'ordre de 10 GW, la puissance électrique moyenne qu'on en tire est de
l'ordre de 1 GW.
Cette forme d'énergie semble surtout appelée à des développements géographique-
ment localisés et souvent limités à des usages thermiques tels que le chauffage des lo-
caux et la production d'eau chaude. Seuls les gisements à température supérieure à
500 K sont utilisés pour produire de l'électricité.
6 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
dangers liés à la radioactivité produite. Il s'agit surtout des déchets radioactifs et des
divers rejets gazeux et liquides qui accompagnent le fonctionnement des centrales. Ces
dangers ont provoqué des réactions passionnées dès les années 70.
On distingue principalement les réacteurs à eau bouillante (BWR), les réacteurs à
eau sous pression (PWR), les réacteurs à gaz à haute température (HTGR) et les surgé-'
nérateurs qui, en plus de la production d'énergie, transforment de l'uranium 238 non
fissile en plutonium 239 fissile et du thorium 232 en uranium 233. Comme l'uranium
238 est 140 fois plus abondant que l'uranium 235, on mesure tout l'intérêt que présen-
tent les surgénérateurs.
cette réaction dans une installation qui permette à la fois de contrôler son déroulement,
de l'entretenir de façon continue ou répétée et finalement de transformer l'énergie dé-
gagée sous forme de chaleur et de rayonnement en une forme plus commode d'énergie.
La principale difficulté [4] consiste à confiner la réaction dans une enceinte capable de
supporter une température voisine de 108 K. Le confinement du plasma où la réaction
doit avoir lieu est assuré par des champs magnétiques très intenses, de l'ordre de
10 teslas.
Si l'on arrive à maîtriser cette forme d'énergie, les ressources énergétiques dont
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les combustibles classiques tels que charbon, lignite, tourbe, pétrole, gaz natu-
rel qui couvrent actuellement la plus grande partie de la production d'énergie
électrique dans le monde. Ces combustibles sont relativement faciles à trans-
porter. Ils sont tous aussi faciles à stocker (sauf le gaz);
les combustibles nucléaires tirés des minerais d'uranium et de thorium. Ils
sont très faciles à transporter et à stocker vu leur très faible encombrement,
mais ils impliquent la construction de grandes centrales de 0,1 à 1 GW;
l'énergie hydraulique qui couvre environ un quart de la production d'éner-
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gie électrique dans le Monde. Elle n'est disponible que dans certaines régions
privilégiées, elle peut être stockée par accumulation derrière un barrage, mais
elle n'est pas transportable à grande distance;
d'autres sources naturelles telles que le bois, les énergies géothermique et
éolienne, les marées, les gaz de fumier ne jouent et ne pourront jouer qu'un
rôle local;
le rayonnement solaire pourrait jouer un rôle important pour l'obtention
d'énergie domestiquée. Cependant l'étendue et le coût des capteurs solaires
et des systèmes de stockage indispensables en font pour le moment une des
sources d'énergie les plus coûteuses;
la fusion nucléaire, si on arrive à la maîtriser, pourrait constituer une source
d'énergie pratiquement illimitée en puissance et en durée. Elle impliquera
vraisemblablement des unités de production de plusieurs GW et des investis-
sements à l'échelle internationale.
1900 250GW
1915 500GW
selon loi du doublement en 15 ans
1930 1 000 G W (valeurs difficiles à vérifier)
1945 2 000 G W
1960 4 000 G W
1975 8 000 GW chiffre repère assez bien vérifiable
1990 16 000 G W
selon loi du doublement en 15 ans, aboutit
2005 32 000 G W nécessairement à une impossibilité.
2080 (1000 000 GW)
RÔLE DE L'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE 9
• le doublement tous les 15 ans aboutit à des absurdités évidentes (fig. 1.4);
en effet, cela signifierait que la puissance consommée par l'Humanité serait
multipliée par 1000 tous les 150 ans, par un million tous les 300 ans; en d'au-
tres termes, la consommation d'énergie en l'an 2200 dépasserait le flux total
d'énergie solaire interceptée par le Globe qui prendrait de ce fait une tempéra-
ture insupportable;
EJ/an {
2000 -
1500 -
1000 -
500 -
Usages thermiques à
toutes les températures env. 9 GW ou 280 PJ/an
Puissance mécanique moy. env. 2,1 GW ou 65 PJ/an
Procédés chimiques env. 0,44 GW ou 14 PJ/an
Lumière env. 0,03 GW ou 1 PJ/an
RÔLE DE L'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE 11
Q1 = Û2+Pméc W (1.3)
Pméc +Qs=Q* W (1.4)
Le deuxième principe de la thermodynamique, dit de l'irréversibilité, donne :
Pméc < ®A · Gi = Pi W (1.5)
Pméc > Θ* · Q4 = P4 W (1.6)
avec
QA=(T1�T2)IT1 1 (1.7)
®B = (T4�T3)IT4 1 (1.8)
12 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
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Fig. 1.7 Chaîne énergétique comprenant deux machines thermiques A et B. Les définitions sont
données au paragraphe 1.2.8.
1.2.8 Définitions
Dans la figure 1.7, les symboles littéraux ont la signification suivante :
• A est une machine thermique fonctionnant en moteur réel si Pméc < ®A*Q\
ou idéal ûPméc = ®A -Q1 =PX\
• B est une machine thermique semblable à A mais fonctionnant en pompe à
chaleur; une pompe à chaleur est une machine qui extrait de la chaleur d'un
milieu extérieur relativement froid pour l'injecter dans un milieu plus chaud;
elle est réelle si Pméc > <dB · Q4 et idéale si Pméc - Θβ · Q 4 = P 4 ;
• Q1 est le flux de chaleur reçu d'une source quelconque (géothermie, combus-
tible classique ou nucléaire) à la température absolue T1 ;
• Q2 est le flux des rejets thermiques de la machine A dans l'atmosphère ou
dans un fleuve appelés sources froides à la température T2. Les relations (1.3),
(1.5) et (1.7) donnent Q2 >Q\·Τ2/Τχ, il est donc exclu d'annuler ces rejets
thermiques, à moins de les utiliser comme source de chauffage à basse tempé-
rature ;
• Pméc e s t l a puissance mécanique transmise de la machine A vers la machine B;
si la distance est grande, on remplace cette liaison mécanique par une liaison
électrique comprenant une génératrice, une ligne et un moteur électrique. Dans
ce cas, on peut remplacer Pméc par P^i dans les équations (1.5) et (1.6) indé-
pendamment du fait que la génératrice et le moteur électriques soient idéals ou
réels;
• Q3 est le flux de chaleur tiré de la source froide, en général gratuite, à la tempé-
rature T 3 ; les relations (1.4), (1.6) et (1.8) donnent Q3 <Q^'T3/T4. Comme
RÔLE DE L'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE 13
T3 < Γ 4 , il est exclu d'extraire la totalité du flux de chaleur désiré Q4 d'un mi-
lieu dont la température T3 est inférieure à celle que l'on désire obtenir T4. Un
minimum^ de puissance mécanique est de toute façon nécessaire;
• Q4 est le flux de chaleur utile que l'on désire obtenir à la température absolue
T4 ; il peut être plus grand que Q1, mais il est limité par (1.9);
• ΘΑ et Θβ sont les facteurs de Carnot correspondant aux températures absolues
des sources chaudes et froides des machines thermiques A et B;
• PI = QAQI est la valeur exergétique du flux de chaleur Qx (à la température
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Cet exemple montre la multiplicité des valeurs qui peuvent être attribuées à une
source primaire d'énergie suivant le point de vue adopté. On part d'un débit d'un com-
bustible exprimé en kg/s dont on croît bien connaître le PCS ou le PCI (§ 9.1.4) et
on précise encore qu'on obtient le flux thermique de 100 kW à 1 000 K.
Le puriste exergéticien attribuera d'emblée une valeur de 72 kW à cette source,
le praticien lui attribuera la valeur de 40 kW pour tenir compte des techniques exis-
tantes, le thermicien dira qu'on doit lui attribuer la valeur de 90 kW qu'on pourrait en
tirer en l'affectant directement au chauffage du bâtiment après déduction de 10% de
pertes par la cheminée, ou mieux de 120 kW puisqu'on y arrive avec une bonne pompe
à chaleur ou encore de 365 kW en considérant la limite exergétique théorique corres-
pondant à T1 = 1 000 K, T2=T3= 280 K, T4 = 350 K.
Un choix doit être fait et clairement défini. Pour l'évaluation des combustibles
primaires on a, dans la règle, utilisé le PCI et on a admis une température de flamme in-
finie donc T1 = °° et Θ4 = 1. Pour l'utilisation finale de l'énergie, le facteur de Carnot
correspondant à la température réellement nécessaire à l'usage final et à la température
extérieure permet de définir l'exergie utile.
ge de locaux à 293 K, d'eau sanitaire à 323 K, etc.) ainsi que de la température exté-
rieure suivant la région, l'altitude et la période considérée. Les valeurs moyennes sont
calculées sur une année.
On remarquera les énormes pertes exergétiques (9,2 GW) provenant essentielle-
ment du chauffage au mazout, dont le rendement exergetique avoisine actuellement 4 %.
Ces pertes pourraient être réduites en combinant la production d'énergie électrique
avec un chauffage urbain et un emploi systématique de pompes à chaleur [6].
dis que la puissance exergétique utile P4 est une fonction quadratique de cet écart. En
effet d'après (1.6) (1.8) et (1.11) on obtient :
P4 = (KlT4)-(T4-T3)2 W (1.12)
Il en résulte que la puissance exergétique nécessaire pour climatiser un bâtiment
est toujours positive, que la température extérieure T3 soit inférieure à la température
T4 désirée (chauffage) ou qu'elle soit supérieure (réfrigération).
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• 1.2.13 Réfrigération
Lorsque la température extérieure T3 est supérieure à la température désirée T4,
Q4 et S4 deviennent simultanément négatifs, de sorte que P4 et a fortioriPméc restent
positifs selon (1.6). Cela correspond bien à la notion de service rendu. L'équation (1.4)
donne Q3 = Q4 - Pméc Comme dans le cas considéré Q4 est négatif et Pm^c positif,
il est évident que Q3 devient négatif. En valeur absolue IQ3I= IQ4I + \Pméc L il faut r e '
jeter dans l'air ambiant la somme de la chaleur extraite du local à refroidir et de la puis-
sance mécanique de la pompe à chaleur B fonctionnant en réfrigérateur (fig. 1.7).
En conclusion, la notion de puissance exergétique utile couvre correctement les
prestations de chauffage par temps froid et les prestations de réfrigération par temps
chaud.
1.2.14 Remarques
On retiendra finalement les deux remarques suivantes :
• les bilans énergétiques ordinaires ne tiennent compte que du premier prin-
cipe de la thermodynamique; ils sont relativement faciles à établir;
• les bilans énergétiques tiennent compte du premier et du second principe de
la thermodynamique; ils sont souvent difficiles à établir, mais rendent mieux
compte de la réalité.
charge
40
MW
30
décembre
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janvier
février
10
heure
de Vannée. Si l'on reporte les frais d'amortissement et l'intérêt des capitaux investis
sur l'unité d'énergie vendue, le prix de revient de cette unité est d'autant plus élevé que
la durée d'utilisation de la puissance installée est faible. Cette remarque vaut pour
toutes les formes d'énergie transportée et distribuée par des réseaux dépourvus de
moyens de stockage, comme on le verra dans la section 1.3.
1.2.20 Exemple
En partant des mêmes données que sous 1.2.18 on trouve une puissance moyen-
ne Pm = 200 000 MWh/an = 200 000 MWh/8 766 h = 22,8 MW. Le facteur d'utilisation
est donc de 22,8 MW/40 MW =0,57. On remarque qu'il y a identité entre plusieurs
formes d'écriture :
5 0 0 0 h „ 5 000h Ξ 0 ; 5 7 Ξ 5 7 %
1 an 8 766 h
1.2.21 Coût annuel d'un système destiné à satisfaire une demande énergétique,
rapporté à la puissance de pointe /
Lorsqu'on connaît ou qu'on a évalué la puissance de pointe P qui sera deman-
dée par un ensemble d'utilisateurs, on peut construire le système de production, de
transport et de distribution (PTD) nécessaire. On constate que le coût annuel d'un tel
système est en général composé d'un premier paquet de dépenses fixes Cf et d'un se-
cond paquet de dépenses proportionnelles à la consommation effective d'énergie Cp.
Le terme Cf comprend les intérêts et les amortissements fixés pour le capital in-
vesti, la création d'un fond de démantèlement, les salaires et l'entretien minimaux qui
ne dépendent pas de la consommation effective d'énergie, le tout en valeur rapportée
au kW installé.
Le terme Cp comprend le coût du combustible primaire utilisé et toutes les dé-
penses plus ou moins proportionnelles à l'énergie effectivement consommée, donc au
facteur d'utilisation F11 de la puissance installée (en général égale à la puissance de
pointe supputée). Le coût annuel Ca est donné par
Ca=Cf+Cp Fr/(an-kW) (1.15)
tarif à l'énergie
binôme
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Le terme Cp/DfU est à peu près constant (0,05 Fr/kWh dans la figure 1.10). Le
terme Cf/Df14 décroît selon une hyperbole en fonction de Df11, donc en fonction de la
quantité d'énergie effectivement consommée. Le terme Ca/DfU donne le prix de re-
vient moyen du kWh ou du GJ, ce prix de revient est dégressif par nature (fig. 1.11).
Fr
GJ
20 -
10 -
ι r π 1 1 1 1 1 Dfn
0 5000 h/an 8766 h/an
• Tarif binôme idéal: s'il y a plusieurs utilisateurs la facture idéale serait (1.18):
Fy1 = O1 · Psi + δι Wi Fr/an (1.18)
où Wt est l'énergie effectivement mesurée par un compteur pour l'utilisateur i et
Psi est la part de chaque utilisateur à la puissance totale au moment de la pointe
générale ou installée (donnée par une mesure simultanée ou une estimation).
• Tarifa l'énergie : lorsqu'on ne peut pas ou que l'on ne veut pas faire payer
une taxe proportionnelle à la puissance de raccordement ou de pointe, la fac-
ture prend la forme (1.21)
• Autres tarifs : on a imaginé encore des centaines d'autres tarifs tenant comp-
te de la saison, du moment de la journée, du coût des autres formes d'énergie
concurrentes et d'autres critères.
20 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
médiaire.
On peut relever deux cas extrêmes : l'électricité est exclusivement un vecteur
d'énergie que l'on peut facilement affecter à n'importe quel usage thermique, mécani-
que, électrochimique ou lumineux avec un rendement relativement élevé. On dit que
l'énergie électrique est l'une des formes "les plus nobles" de l'énergie intermédiaire.
Inversement, l'usage thermique, surtout à basse température, peut être satisfait
directement par n'importe quelle forme d'énergie primaire ou intermédiaire. C'est donc
le plus "vil" usage d'énergie.
Le tableau 1.12 ne présente pas toutes les filières imaginables pour passer des
sources d'énergie aux utilisateurs, il existe parallèlement plusieurs systèmes de trans-
port d'énergie que l'on peut caractériser par le vecteur d'énergie utilisé.
1.3.4 Exemples
On notera les équivalences suivantes :
• 1 kg charbon = 8 kWh thermiques = 29 MJ
• 1 kg charbon/heure = 8 kW thermiques
• 1 kg bois/heure = 4 kW thermiques
1.3.6 Exemples
On retiendra les équivalences suivantes :
• 1 kg pétrole s 10 à 12 kWh thermiques a 40 MJ
• 1 kg pétrole/h =11,5 kW thermiques
Tableau 1.12 Quelques formes intermédiaires d'énergie actuelles.
(U (U
(U
Sources primaires Formes d'énergie intermédiaires (vecteurs) σ� ST
'Ι
d'énergie
(U
'c
Cd
O Ile
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(U
JS *<u oc
ο cd
(U
Οβ
cd
ε (U
bC
cd
ν*
£Λ (U ΕΛ "ο
V(U
cd 3
C/5
combustibles
bois apprêtés • •
tourbe solides
lignite
charbon gaz de ville • • •
butane
combustibles • •
pétrole liquides
hydrogène • • •
ι—z n_ •
> I carburants |—
gaz naturel • • •
méthane O
G
énergie
énergie
barres d'uranium | — thermique
énergie électrique • • • •
énergie nucléaire mécanique
I
•
énergie solaire
•
énergie hydraulique •
énergie éolienne •
énergie géothermique chanffaee à distance •
énergie-des marées
22 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
1.3.8 Exemples
On peut citer :
• 1 kg gaz nat. = 10 à HkWh = 40 MJ
• 1 kg gaz nat./heure = 12 kW thermiques
• 1 kg hydrogène/heure = 34 kW thermiques
On retiendra que l'hydrogène ne se trouve pas à l'état naturel. Sa production exige
inévitablement plus d'énergie primaire qu'il n'en contient (1,5 fois plus en 1977).
3
P = Σ UiIi cos φί W (1.31)
I= 1
3
Q = Σ U1IiSm φι var (1.32)
/ = 1
2
5= FF + β
2
< I [/,/,· VA (1.33)
Wq = J Q àt varh (1.36)
^ = Ί Γ ^ ~ 1 0�37)
Σ P m a x
·= 1 '
QmaX
Fsimq = g
1 (1.38)
2� *£ max ι
I=I
RÔLE DE L'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE 27
1.4.11 Exemple
La figure 1.13 se rapporte à un groupe où P m a x = 4,5 kW alors que Σ P m a x / =7,5kW.
Le facteur de simultanéité vaut Fsimp = 4,5/7,5 = 0,6.
3 kW ,-! utilisateur 1
(chauffe-eau à accumulation)
!
Pmax 1 = 3 kW
' 6 12 18 ί 24 h
utilisateur 2
0,5 kW !
(éclairage)
I nj ΓΠ ! P m a x 2 = 0,5kW
4 kW I
l utilisateur 3
(cuisinière électrique)
/ W 3 = 4kW
!
4,5 kW
Seule l'énergie active est en relation directe avec la consommation d'énergie pri-
maire (§ 1.1.17). C'est au producteur d'énergie électrique qu'incombe le devoir de
constituer les réserves d'énergie primaire nécessaires pour satisfaire les désirs des utili-
sateurs qu'il dessert directement ou indirectement, compte tenu des pertes inhérentes
à l'ensemble du système de production, de transport et de distribution de l'énergie
électrique. Les plus grandes pertes d'énergie ont lieu dans les centrales thermiques de
production d'énergie électrique où elles atteignent le double de l'énergie électrique
produite à la sortie de l'usine.
1.4.14 Conséquences économiques d'une panne, valeur du kWh non livré : définition
Lors d'une panne du système on peut estimer la puissance qui aurait été transmi-
se à un utilisateur ou à un groupe d'utilisateurs s'il n'y avait pas eu de panne. En multi-
pliant cette puissance par la durée de la panne on obtient la notion d'énergie non livrée
ou de kWh non livrés.
En général cette panne engendre des inconvénients pouvant entraîner des man-
ques à gagner ou des travaux supplémentaires.
On peut estimer la valeur économique d'une telle panne en considérant le coût
des inconvénients précités. Cela peut représenter une somme de 10 à 100 Fr par kWh
non livré qui n'a aucune commune mesure avec le prix normal du kWh facturé aux
utilisateurs (5 à 50 centimes). Cette somme justifie les investissements engagés pour
les mesures de protection prises afin d'obtenir une fiabilité aussi grande que possible
de la distribution.
2.1 INTRODUCTION
Fig. 2.1 Pylône métallique, Fig. 2.2 Poteau en béton, Fig. 2.3 Poteau en bois,
ligne 220 kV en tonneau. ligne en nappe-voûte ligne 20 kV.
6OkV
Un câble tripolaire (fig. 2.5) est composé de trois conducteurs de phase isolés et
groupés sous une gaine métallique commune (vol. XXII).
CARACTÉRISTIQUES DES LIGNES 33
câble unipolaire —
bourrage thermoplastique —
fils de fer méplats galvanisés -
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Les câbles sont utilisés pour le transport de l'énergie électrique à l'intérieur des
localités, pour faire la liaison entre une ligne aérienne et un poste de couplage, et pour
la traversée de larges fleuves ou bras de mer. Dans ce dernier cas, il est préférable d'uti-
liser une tension et un courant continu (§ 1.5.1).
Fig. 2.6 Coupe d'une ligne composée d'un conducteur en cuivre avec retour par la terre.
2.1.10 Exemple
La figure 2.6 représente en coupe une ligne de transmission d'énergie électrique
avec retour par la terre. Les champs électrique E et d'induction B ont des orientations
privilégiées conformes aux remarques suivantes :
• dans le conducteur en cuivre le champ électrique E est uniquement axial parce
que la densité de courant / ne peut avoir ni composante tangentielle, ni com-
posante radiale en raison de la géométrie du conducteur;
CARACTÉRISTIQUES DES LIGNES 35
trois zones.
x\ X2
"BC = I E- d/ = u(x2)
(2.1)
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"CD j E- d/ * R CD*
"DA = \ E - àl = -U(X1)
D
Or le champ E dans cet espace ne dérive pas d'un potentiel, puisque le champ
d'induction B, créé par le courant alternatif i et éventuellement par d'autres courants
voisins, varie au cours du temps. Il en résulte que les tensions définies par (2.1) dépen-
dent du chemin choisi pour calculer l'intégrale. Dans l'exemple choisi, la tension uAB
a été définie le long d'un chemin situé dans l'épaisseur de la ligne de contact. Comme à
cet endroit E = p / , on peut démontrer que cette tension n'est autre que le produit de
la résistance de la ligne de contact entre A et B et du courant /.
La tension UCD e s t définie le long d'un chemin situé dans le rail. Or le courant de
retour par les rails et le sol se répartit d'une façon non uniforme, qui dépend beaucoup
de la fréquence (voir sect. 2.3), pour calculer UQD 3 faut connaître la résistivité ρ du
rail et la densité de courant / le long du chemin d'intégration choisi.
Les tensions uBC et uAD - - uDA définies le long d'un chemin situé dans un plan
perpendiculaire à la ligne, sont les seules tensions qui peuvent être assimilées à des diffé-
rences de potentiel, parce qu'un plan normal à la ligne n'est traversé par aucun vecteur
d'induction B dû aux courants de la ligne (§ III.8.2.2).
En considérant maintenant la somme des quatre tensions définies par (2.1) on
s'aperçoit qu'elle ne répondent pas au modèle de Kirchhoff. Le second lemme de
Kirchhoff (§ IV. 1.2.8) doit être remplacé par une nouvelle équation:
La puissance électrique transmise est égale au flux du vecteur Poynting. On peut ainsi
dire que cette puissance est transmise dans l'espace entre les conducteurs et non pas
dans les conducteurs. Une faible composante du vecteur Poynting entre dans le conduc-
teur et correspond à la puissance électrique transformée en chaleur par l'effet Joule.
2.2.1 Introduction
Pour rendre compte des effets produits par la résistivité des métaux, qui cons-
tituent les conducteurs d'une ligne électrique, et par la résistivité du sol, considéré
comme n-ième conducteur, on va introduire les notions de résistances rapportées à
l'unité de longueur ou résistances linéiques R'i,R'2 ···> R'n ·
Pour rendre compte des effets des flux d'induction magnétique circulant autour
et entre les conducteurs, voire à l'intérieur même des conducteurs, on introduit les
notions d'inductances linéiques propres et mutuelles. Une inductance est toujours le
quotient d'un flux, embrassé par un contour, par le courant qui en est la cause. Or on
peut définir plusieurs contours d'intégration en utilisant diverses fibres à l'intérieur de
l'épaisseur du conducteur. Cette difficulté oblige à calculer par approximations succes-
sives et à préciser chaque fois de quelles paires de conducteurs on parle en introduisant
des inductances linéiques du type M\i,M\^L\, ... .
Même dans le cas apparemment le plus simple d'une ligne constituée par un con-
ducteur cylindrique en cuivre avec retour du courant par le sol (fig. 2.6), la répartition
du courant de retour dans le sol est totalement différente suivant qu'il est continu, à
basse fréquence, à moyenne fréquence ou à haute fréquence. Or, il ne s'agit pas là
de phénomènes secondaires puisqu'en passant de OHz à 50 Hz, puis à 500 000Hz,
l'inductance propre linéique décroît de °° à 2mH/km, puis à l,5mH/km, alors
que la résistance linéique de cette ligne croît de 70ΐΐΐΩ/1αη à 113 πιΩ/km, puis à
36 000ηιΩ/1ατι(νοΐΓ § 2.3.12 à 2.3.21).
Il s'agit donc d'être précis dans les définitions de ces caractéristiques longitudina-
les et de garder présentes à l'esprit les limites de validité des diverses formules utilisées.
B (r) B{r)
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Fig. 2.8 Composante tangentielle de B conduc- Fig. 2.9 Composante tangentielle de B conduc-
teur plein. teur creux.
I 'z
ι χ + dx
\x
I I
1
Un
i
•
ι
»
I I
2 (—•/2
I
!
I
k Om
3 — • h (χ ) / 3 ( * + dx)A UIn
x
� " • I n = · �(M + 12 + ···)] ^
n
*3 — • A *
F- ^B
ι
I ∆Φ3π® ι
I . **—^�A<t>3n,3
U�
D
I
I Ax
I
I
l ΑΦ
3η,η P ° u r in < 0
µ� �I
χ χ 4� Ax
Fig. 2.11 Définition du flux élémentaire ∆Φ 3 „ embrassé par les conducteurs 3 et « sur la lon-
gueur ∆χ.
n
∆ Φ 3 Π ) 1 = Ax j µ0— àr = ∆ ι � In Ι — I ί, Wb (2.7)
rl3 2πτ 2π I r 1 3 /
2.2.6 Remarques
Les côtés AB et CD du contour d'intégration peuvent suivre différentes fibres
des conducteurs 3 et n. Il en résulte que le flux embrassé est au minimum donné par
l'intégrale de (rl3 + r33 ) à (rln - rnn ) et au maximum par l'intégrale de (r 13 - r 33 ) à
CARACTÉRISTIQUES DES LIGNES 41
(rin + rnn )> Ie A u x calculé selon l'expression (2.7) est donc une valeur moyenne de
tous les flux que l'on peut calculer pour chaque paire de fibres imaginables des conduc-
teurs 3 et n, il en est de même pour l'expression (2.8); la démonstration est faite aux
paragraphes 2.2.13 et 2.2.14.
Pour les lignes aériennes, les rayons des conducteurs peuvent être négligés vis-
à-vis des distances entre conducteurs, donc rH < rtj.
et
Les expressions de ∆Φ 3 „ 2 ∆Φ3ηη peuvent être déduites respectivement en
changeant l'indice 1 en indice 2 et en indice η dans (2.7).
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Le flux ∆Φ 3 „ ,· peut avoir le même signe ou un signe opposé au courant /,· sui-
vant la position relative du conducteur i qui détermine le signe du logarithme.
Le flux ∆ Φ 3 Π ) 3 a toujours le même signe que Z3, tandis que ∆Φ 3 „ „ a toujours
un signe opposé à In.
ou
R's = P 3 IS 3 Ω/m (2.11)
c
a
J E · d/ = u3n + — � Ax V (2.12)
B dx
D
J* E · d/ = �RnAXin V (2.13)
c
A
V (2.14)
ί Ε� al= �U3n
D
∆Φ 3 „ = X ∆ Φ 3 Μ Wb (2.15)
k = l
l
(n�l)w. n �1
matrice Z '
V/m (2.20)
où ρ = 3/31 est l'opérateur de dérivation par rapport au temps,
avec:
Μη = Μµ = — In H/m (2.21)
2ττ ^ij rnn
Mo
Mu
=
— In H/m (2.22)
Lu /*f/ rnn
12.2.10 Définitions
Dans (2.23) (R') est la matrice des résistances linéiques et (M') la matrice des induc-
tances propres et mutuelles linéiques. Les éléments de la diagonale Z'u =Ri+Rn +}ωΜ'α
constituent les impédances linéiques longitudinales propres, où M'a est Vinductance
propre linéique de la boucle constituée par le conducteur aller i et le conducteur de
retour commun n. Les éléments non-diagonaux Z\j -Rn + jcoJkf/y sont les impédances
CARACTÉRISTIQUES DES LIGNES 43
fibre S.
13 =-i4 = ib
® h =-/2='a
1
I - l a
Fig. 2.12 Définition géométrique de deux circuits voisins a et b; ry = distance entre une fibre du
conducteur i et une fibre du conducteur j .
Les sections des conducteurs Si, S2, S3 et S4 ont des formes quelconques et des
dimensions non négligeables par rapport aux distances r/;·. Chaque fibre élémentaire de
section dS est parcourue par un courant ai = J *àS où / est la densité de courant sup-
44 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
posée constante sur toute la surface. Chaque élément du circuit a couple son champ
avec chaque élément aller et retour du circuit b. Dans un élément US1 du conducteur 1
circule le courant ia US1IS1 et dans un élément dS 2 du conducteur 2 circule le cou-
rant -ia US2IS2.
L
ΛΦ«/=— dS, f �• = ^ � �^dS1(IiIr14�IiIr13)
2π S1 ^ r
2π S1
Wb (2.24)
tandis que la contribution de l'élément j du conducteur 2 au flux élémentaire entre
k et β est
4
µ0∆* �ia ^ dr �µ 0
∆χι 8
d Φ/c// = uS
d S22 f — = dS2(ln r 2 4 � I n r 2 3 )
2π S2 / r 2π S2
Wb (2.25)
On observe que l'expression de chacun de ces flux élémentaires se compose de deux
termes, l'un se rapportant aux distances r 13 et r 2 3 entre le circuit a et la section S 3 et
l'autre aux distances r 14 et r 2 4 entre le circuit a et la section S 4 .
Pour calculer le flux entre les fibres élémentaires k et β dû au circuit a complet,
il faut intégrer sur les surfaces S 1 et S 2 :
r dS2 \
+ J lnr23 Wb (2.26)
S2 ^2 /
� f f l n r a 4 ^ U f f l n r 2 3 ^ ^ ) Wb (2.27)
CARACTÉRISTIQUES DES LIGNES 45
où gin, gjn, gij sont des DMG, tandis que la signification de gnn est donnée au paragra-
phe 2.2.18. L'expression (2.31) est la même que l'expression (2.21) dans laquelle les
distances r/;· et le rayon rnn sont remplacés par gy et gnn.
Dans ce cas on a r 14 = r23, S1 = S3, S 2 = ^4 > donc ^ 1 4 = g23 = £34 = £12 >
r
i3 = >*33 = '"n e t I e RMG de S3 est g33 avec :
In ^ 4 4 = — J d £ 4 J In r 4 4 dS4 (2.34)
S
4 s4 \ S4 !
Une difficulté mathématique est liée au fait que In 0 = - °° ce qui exige de lever
une indétermination dans le calcul des expressions (2.33) et (2.34). L'inductance pro-
pre linéique du circuit b est alors :
Mo , £34
ML = — In H/m (2.35)
2π g33#44
ou en généralisant, l'inductance linéique propre de la boucle in de la figure 2.11 est
M g i n
JiA' ° 1 H/m (2.36)
Mn = —
2TT In gu gnn
expression analogue à (2.22) où l'on a remplacé la distance rin par la DMG g(n et les
rayons ru et rnn par les RMG gu et gnn.
Type gn = RMG
(8nd)1
8ll 8\\
G — tri/S /72/3
il -Zn a
£11
su
48 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
2.2.23 Application des RMG et des DMG au cas d'un câble triphasé symétrique
Une disposition particulière, mais intéressante, car elle est souvent rencontrée en
pratique, est constituée par un câble triphasé, le conducteur de retour étant la gaine en
plomb qui entoure le câble (fïg. 2.17). Les trois conducteurs en cuivre sont supposés
pleins.
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Dn=Di3=D23
On suppose que la gaine est mince par rapport à son diamètre {e < D) et que la
fréquence du courant est assez basse (par ex. 50 Hz) pour pouvoir négliger les effets
pelliculaire et de proximité dont il sera question plus loin (sect. 2.3). Si le système
triphasé est symétrique, on a:
I1 + Z2 + h = 0 (2.37)
donc
0 (2.38)
En utilisant (2.31), il est aisé de montrer que, dans le cas 2 du tableau 9.7, et les cas 1
et 4 du tableau 9.8, les inductances linéiques valent :
Mo , D
M12 = M 2 3 = M31 =
/ • ! / • ' ' — / — .
In . . - ' . —
In
' -
H/m (2.39)
2 Ή g\2Snn 2π 2 D12
indépendamment des autres, comme s'il n'existait aucun couplage entre elles. La matri-
ce des impédances linéiques Z' de (2.20) peut être réduite dans ce cas à sa diagonale
comme dans (2.43) :
R\+L\V
0
0
R2 + L2P 0
\ r
0 0 R; + v,f U
"
V/m (2.43)
teur i. Les facteurs kn et kt sont nuls si les conducteurs correspondants sont creux, ils
prennent la valeur 1 s'ils sont pleins ou encore une valeur comprise entre 0 et 1 si le
tube conducteur est d'épaisseur non négligeable, ou lorsqu'on veut tenir compte de
l'effet pelliculaire décrit dans la section 2.3.
L[ = *» ln m = υ» ( ln ^n + ι ) H/m (249)
2n gn 2π \ d 4 /
µ g l 2 M
τ' I ° ι \ ' JJI ^ CfH
Lx = — In — 7 H/m (2.50)
\2ÏÏ gnJ 1+ (R^/coM'y
où M' dans le terme de correction représente l'inductance linéique mutuelle cyclique
par phase entre conducteurs et gaines :
M' = — In -2- H/m (2.51)
2π >>i + rg2
et Rg est la résistance linéique de la gaine :
R^ = Ω/iii (2.52)
rr(rg2 � rgl ){rg2 + rgl )
CARACTÉRISTIQUES DES LIGNES 51
• 2.2.30 Matrice des impédances linéiques pour les lignes non transposées
Pour saisir l'avantage de la transposition des lignes aériennes (§ 2.1.6), nous allons
considérer le cas d'un système de courants triphasés symétriques. On suppose que le
conducteur de retour η est constitué par la terre représentée par un cylindre de très
grand rayon rnn. Comme :
h + h +Z3=O (2.53)
le courant de retour in est nul.
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4*2r
VX1 J7777777777777777777777777777777777777777,
Le diamètre de chaque conducteur supposé plein est 2r. Pour simplifier l'écriture
par l'utilisation du calcul complexe, on supposera les trois courants sinusoïdaux. La
démonstration est cependant valable aussi pour des courants de forme quelconque.
Dans le cas de la ligne non transposée (fig. 2.19), l'accroissement linéique de la
tension sur la phase 1 est d'après 2.20 :
-U\n = R[I1 +JCoATi1Z1 + )ωΜ\2Ι2 + JCoJIf13Z3 +K(I1 +I2 + Z 3 )
V/m (2.54)
Fig. 2.19 ligne triphasée non transposée. Fig. 2.20 Ligne triphasée transposée.
52 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
2 7Γ g\2gnn
2π £i3£™
et
£1« = gin = g3n = h + r„„, #„„ = r w „ exp (�1/4)
on trouve
Mo / 2D 1\ M0
�^1« = ^ i i l + ίω — In — + � Z 1 + jco — (In 2) Z 2
2π \ r 4/ 2π
V/m (2.59)
Pour la deuxième phase, comme M 2 2 = M' n et M 2 3 = M'12, on obtient:
Mo / # 1 \
-Win = ^ i 2+ jco — In - + - Z2 V/m (2.60)
2π \ r 4 /
tandis que pour la troisième phase le résultat est similaire à celui de la phase 1:
JUo / 2Z) 1 \ Lin
-Usn = R'ili + jco — In — + - i 3 + jco — ( l n 2 ) / 2
2π \ r 4 J 2π
V/m (2.61)
ce qui donne sous forme matricielle la relation (2.62), valable à condition que
i l +Ii +Ii = o.
• pour les lignes non transposées il existe un couplage entre les phases latérales et la
phase placée au milieu, couplage donné par le terme constant (]ωµ0/2π) In 2
typique pour une ligne en nappe;
• comme en général Djr > 2, les termes hors diagonale peuvent souvent être
négligés;
• si on impose des tensions symétriques, par exemple en imposant à chaque
extrémité de la ligne un système de tensions triphasé symétrique, ce sont alors
les courants qui ne le sont plus. Tout le calcul doit être repris à la base puisque
(2.53) n'est alors plus valable.
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U1n(O)-U1n(I)= - ^ i i l + jw — In — + - I i i + j c o - — (In 2) I2
3 2π \ r AI 2n
l Mo / D 1
+ � R[I1 + jco — In � 4� �
3 2π \ r 4
/ µ0/ 2D l\ µ0
+� * i i i + J < o — In — + � i t + jco — (In 2) / 3
2π \ r 4 / 2π
3
V (2.63)
= as
or I2 + i 3 ""ii ( P ^e retour par le neutre) ce qui donne, en divisant par /, une
valeur moyenne : 3
Mo / rï D 1\
-Um = R[Ii + jco — In + " ii V/m (2.64)
2π \ r 4/
En raison de la disposition globalement symétrique des autres phases, les accroissements
U2n et U'3n seront similaires à (2.64) où i?i, / 1 sont respectivement remplacés par
R 2 , 1 2 puis par R 3 , 1 3 , ce qui, sous forme matricielle, permet d'écrire :
-u\
•u\
V/m (2.65)
où L' a la même valeur pour les trois phases. On peut donc déduire que si les trois cou-
rants de ligne forment un système symétrique, les accroissements des tensions en forme-
ront aussi un. Par conséquent, si les tensions simples ou composées en début de ligne
forment un système symétrique, elles formeront aussi un système symétrique au bout
de la ligne.
-pnjdè L3 1
M+'2 I
r\n
rin M + W'∆ JC
Θ\ η
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If II
•in = h + *2 = *
r
nn
H=
Mo . . I ^ +In P i H/m (2.70)
2π
Mo
u 2π
1^1 � I n I ^
/•22 ''20
H/m (2.71)
Il est évident que si rn et r22 sont égaux, i j est plus grand que L2.
En général, on choisit les conducteurs du faisceau égaux, donc .Ri = R2 et
r
n = r 22 > m a i s l e s courants I1 et I 2 ne sont pas égaux. Dans le cas où les courants sont
sinusoïdaux, on obtient :
Z1 R2 + JCoL 2
(2.72)
I2 R[ + JCoZZ1
D'autre part :
I1 + 1 2 =1 A (2.73)
Pour co petit ( c o l ' < R') et avec Z?i = ^ 2 , on obtient par (2.72) et (2.73)
Io = - i (2.74)
donc le courant se répartit par moitié dans chacun des conducteurs du faisceau.
Pour ω élevé ( ω Ζ ' > R ' ) les relations (2.72) et (2.73) donnent :
/, = : / A (2.75)
L[
/, = (2.76)
Ll + Ll1
56 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
2.3.3 Exemple
Dans la figure 2.22 on a:
r = r = r
• U 22 nn= r
• rn = r2n = Ar
• rln=Sr
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2r
K®) (Jp \M
Ix+h=-L
Fig. 2.22 Disposition de l'exemple.
E · d/ = Φ A BCDA (2.78)
àt
58 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
qui est contradictoire avec l'hypothèse d'une densité de courant uniforme. En effet,
dans le conducteur E = ρ J et le calcul de la tension induite le long du contour fermé
donne :
qui doit être non nul en raison de (2.78), ce qui rend impossible l'hypothèse JAB = JDC.
On constate, par le calcul et par l'expérience, que la densité de courant JAB au
centre du conducteur central est plus faible en valeur efficace que la densité de courant
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JDC en surface (fig. 2.23). De plus, elle présente un certain retard de phase de sorte
qu'à l'instant où i = 0, la densité de courant en surface change de direction avant la
densité de courant en profondeur.
La mise en équation de ces phénomènes est traitée dans le volume IX. On se
contentera ici d'en donner quelques résultats fondamentaux.
δ = \/2ρΙµ0µτω m (2.79)
7
où ρ est la résistivité en Ωηι, µ 0 = 4 π · ΙΟ" H/m, µΓ est la perméabilité relative du
conducteur, ω la pulsation en rad/s et δ la profondeur de pénétration en m.
2.3.9 Remarque
On peut démontrer qu'à la profondeur δ, la valeur efficace de la densité de cou-
rant est réduite à J0Ie ( § III.6.2.2), où J0 est la valeur efficace de la densité de courant
à la surface du conducteur.
/ /
Fig. 2.25 Barres parallèles. Fig. 2.26 Conducteurs concen- Fig. 2.27 Conducteurs cylin-
triques. driques voisins.
• le calcul des DMG et des RMG traité en section 2.2 doit tenir compte des
effets de proximité et pelliculaire; les DMG diminuent et les RMG augmentent,
de sorte que les inductances mutuelles et propres linéiques diminuent lorsque
la fréquence augmente et tendent asymptotiquement vers des limites corres-
pondant à des conducteurs creux;
• en général, vu les distances entre conducteurs par rapport au diamètre, on peut
négliger l'effet de proximité pour les conducteurs de phase des lignes aériennes,
cette hypothèse n'est pas valable dans le sol;
• dans les câbles, le toronnage des conducteurs de phase annule l'effet de proxi-
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mité car la résistance transversale est plus élevée que la résistance longitudinale ;
• par contre, l'effet pelliculaire à 50 Hz ne peut pas être négligé pour tous les
conducteurs dont le rayon dépasse 10 mm; comme ordre de grandeur, on peut
dire que le rapport R^ /R_ défini au paragraphe 2.3.7 prend les valeurs sui-
vantes : 1,026 pour r = 10 mm, 1,324 pour r = 20 mm, 1,865 pour r = 30 mm
et 2,396 pour r = 40 mm [10];
• pour le conducteur terre, il est indispensable de tenir compte de l'effet de pro-
ximité et de Veffet pelliculaire [20].
I1 ^SK yik
ht
\î\.
N g/fc^N
) k
il \gik*
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> k*
Ô i*
Fig. 2.28 Conducteurs i et k et leurs images i* et k* dans le cas du sol parfaitement conducteur.
où hf est la hauteur de la ligne au dessus du sol (la valeur moyenne de A1- est égale à la
hauteur à mi-distance entre deux pylônes plus 1/3 de la flèche), gn le RMG du conduc-
teur i, gik* et gik les DMG entre les conducteurs i et k* (image de k) et respective-
ment i et k.
intégrale dont l'expression générale est valable tant pour le terme de correction de
l'impédance linéique propre que pour le terme de correction de l'impédance linéique
mutuelle [20] :
OO
2 pi;
A#(p,q)+jAX(p,q) = 4 ω / (y/ν + j � v ) e" cos(q*0 dv Ω (2.84)
y= ο
P sol- 300 Ω m
ρsol � 2 Ω m
r\\ = 10 mm
Pi = 20 n f i m
/[Hz]
L'[mH/km]
p = 300£2m
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P= 2 Ωιτι
C
> r u = 10 mm
10 iT ι
Î2m I
Pn
K« OHz = 6�KT7 ηιΩ/km (2.88)
π rn
Mo 1 1 (Tnn+hY
L' OHz � In 3,8 mH/km (2.89)
+� + � r r
ll nn 4 4
Les deux termes µ0/8π sont présents puisque les deux conducteurs sont pleins (cuivre
et terre). De plus h < rnn, l'inductance linéique L'0Hz ne dépend pas de h.
/Z= 10 m
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Pierre = 6 , 4 1 0 6 m
2�2
δ„ = = 100 m (2.91)
4π·10~ 7 ·2π·50
Il faut réduire fortement la section fictive du conducteur de retour dans le sol, en l'assi-
milant par exemple à un conducteur de 100 m de rayon. On obtient :
Pn
Krc50Hz 2 70 ιτιΩ/km (2.92)
nr
nn
La résistance du sol, qui était négligeable par rapport à celle du conducteur à 0 Hz,
devient du même ordre de grandeur à 50 Hz. Simultanément l'inductance linéique est
réduite à la valeur suivante :
Mo , (Tnn+ h)2 1 1
L
50Hz - ~ In 1 1— mH/km (2.93)
2π ru �rnn 4 4
Ici h n'est plus négligeable et Z/SOHZ croît avec h.
Pn 2
Kη 0,5 MHz = 33 000 ηιΩ/km (2.95)
5 �6/7 1�60
CARACTÉRISTIQUES DES LIGNES 65
conducteur réel I
\ /
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\
/
\ / y
Bi* \ ^ —
surface du sol
%—sr— ®
retour réel du = 1 m
courant en surface
sous le conducteur
h*= 10m
image symétrique du
conducteur pour le
calcul de B (y,z)
Fig. 2.32 Effet pelliculaire dans le conducteur de cuivre, effet de proximité et pelliculaire dans
le sol.
Tableau 2.33 Comparaison entre les valeurs obtenues par un calcul approximatif et
par un calcul à l'aide des formules de Carson.
2.4.1 Introduction
Dans les sections 2.2 et 2.3, on s'est occupé des phénomènes liés aux courants
dans les conducteurs et aux champs magnétiques que ces courants créent, ce qui a per-
mis de définir les caractéristiques longitudinales linéiques R ', M\ L\ X\ Z'. Lorsqu'il
n'y a pas de courant dans le sol, notamment pour le calcul des impédances cycliques
linéiques, on peut complètement ignorer la présence du sol, ce que l'on n'a pas le droit
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i ι
T
Ax
2.34, est constituée par la surface du cylindre et par les deux bases. La somme des
charges situées à l'intérieur du cylindre est (q 'Ax).
Le flux du vecteur D ne traverse que la surface latérale car le champ électrique
d'un axe chargé est radial. On obtient alors
ν (r) = � / E dr = —q In —r V (2.100)
ri 2ne rn
Cette intégrale n'est pas convergente pour r -> °°, ni pour rn -* O.
V/m (2.101)
β02πηΡ
E* V/m (2.102)
"02πη*Ρ
où e 0 = 8,85 pF/m est la constante électrique du vide.
68 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Ej = E+ E*
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Fig. 2.35 Champ électrique E, dû à deux axes parallèles avec charges opposées.
2.4.5 Champ électrique d'une ligne au voisinage du sol. Méthode des images
Soit un système de (n -1) conducteurs très longs soumis à des tensions électriques
continues ou à basse fréquence. On peut considérer que les n conducteurs sont chargés
chacun par une charge linéique q \ (l'indice de la charge correspond au numéro du con-
ducteur). Les (n - 1 ) conducteurs métalliques sont tendus parallèlement à la surface du
sol. Le n-ième conducteur est le sol. Il est considéré comme un conducteur parfait et
on peut le remplacer par les images -q\ des (n -1) conducteurs (fig. 2.36), sans modi-
fier le champ électrique au-dessus du sol.
CARACTÉRISTIQUES DES LIGNES 69
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Dans le plan de la coupe (fig. 2.36), qui n'est traversée par aucun flux d'induction
magnétique variable, les tensions dérivent d'un potentiel fixé par les charges situées à
la surface du sol et des conducteurs. Inversement, on peut dire que, pour faire apparaî-
tre les tensions entre conducteurs, il faut amener des charges à leur surface. Ces modifi-
cations de charges de surface engendrent à leur tour des courants capacitifs dans les
conducteurs. Voir paragraphe 2.4.15.
uPn = - Σ Qj In — V (2.106)
2Ή!0 /=1 Γ ; ·ρ
où ηΡ et r;·*p sont les distances entre le point P et respectivement les axes du conduc-
teur j et de son image j * .
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ukn = 1 — Σ Qj In — V (2.107)
2πε0 j=i rjk
où rjk et rj*k sont les distances entre l'axe géométrique du conducteur k et respective-
ment les axes du conducteur j et de son image j *. Pour le terme j = k, rk *k - 2 hk repré-
sente la distance entre le conducteur k et son image; hk est la hauteur de l'axe de ce
conducteur par rapport au sol, tandis que rkk est le rayon du conducteur k.
Les coefficients des charges q) dépendent uniquement des dimensions géométri-
ques des conducteurs, de leur disposition réciproque et des propriétés diélectriques du
milieu. Si l'on pose :
Yj
Kkj = In ^~ m/F (2.108)
2ne0 rjk
la tension ukn s'écrit :
n-\
"Kn = Σ KkjQj V (2.109)
/=i
Puisque rf*k = rk}* et rjk = rkj, on a Kjk =Kkj.
Les coefficients Kjk sont appelés coefficients de potentiel ou coefficients
d'influence.
2.4.9 Définition : matrice des coefficients de potentiel. Premier groupe des formules
de Maxwell
A partir de (2.109), on peut obtenir un système d'équations qui permet de cal-
culer les tensions U1n ... ukn ... W(«-i)« par rapport à la terre lorsqu'on connaît les
charges linéiques q\, ... qj,... qn_x des (n -1) conducteurs. Ce système d'équations
est connu sous le nom de premier groupe de formules de Maxwell (ne pas confondre
avec les équations de Maxwell traitées dans le volume III), et il s'écrit en notation
matricielle :
1
In \ /Kn K\2 --^1(W-I)
La matrice K est la matrice des coefficients de potentiel et c'est une matrice symétri-
que car Kjk = Kkj. Les tensions entre conducteurs sont :
u
ik = ujn -ukn V (2.111)
est utile de résoudre le système d'équations (2.110) par rapport aux charges. On peut
alors écrire :
(q') = (K)-1 (u) C/m (2.112)
En posant (CN') = (K)'1 on obtient en notation matricielle :
K
Qn�V ^^^(n�l)l CN(n_^2 ... C A ^ . j ) ( „ � i / ^"(π�1)«^
C/m (2.113)
Ce système d'équations constitue le deuxième groupe de formules de Maxwell et les
coefficients CN'jk, qui ont la dimension d'une capacité par unité de longueur, sont
appelés coefficients capacitifs ou capacités linéiques nodales. On a la formule d'inver-
sion :
(CN') = (K)-1 = - i — (A) T F/m (2.114)
det (A )
τ
où det (K) est le déterminant de la matrice (K) et (Α) la matrice transposée des co-
facteurs (mineur avec signe) de la matrice (K). La valeur des capacités linéiques nodales
peut être déterminée aussi par voie expérimentale ; une des méthodes est décrite dans [24].
ϊκ = u k n
\ CN'kf+ χ (�CN'ki)ukj C/m (2.116)
/=i /=i
j¥=k
72 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Si l'on pose :
n-l
=
C'kk Σ CN'kf = somme de la ligne k de la matrice CN' F/m (2.117)
j*k
C/m (2.120)
2.4.15 Liaison entre charges de surface et dérivée linéique du courant dans le conducteur
Pour le conducteur j (fig. 2.37), on a les relations suivantes :
3
(q'j djc) = ij- ( ij + — dx\ C/s (2.121)
bt
CARACTÉRISTIQUES DES LIGNES 73
d'où:
C/sm (2.122)
3i
I I
ι + + + + + + + + + + �f + + + + I
x d x
!
x + d* I
Fig. 2.37 Variation du courant le long du conducteur due aux charges superficielles.
6m 6m
0 38 mm
15 m
r
l*l — r l*2 — r l*3 — r2*2 — r2*3 — r3*3 — 20,7 m (2.124)
Les rayons des conducteurs valent :
ru = >22 = r33 a 0,0185 m (2.125)
A l'aide des relations (2.108) et (2.110) on trouve :
1
(2.126)
2πε 0
C 3i =1 pF/m
Hh- \
. 1 pF/m 1 pF/πΛ
1
Hh�HH
1 2 3
T T 1
, 9 pF/m t 9 pF/m | 9 pF/m
T" ~r
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I I I
I I I
η
Fig. 2.39 Capacités linéiques partielles. Fig. 2.40 Simplification en Y. Seulement si
Schéma complet. U^n + U2n + U^n = 0.
3 pF/m
•Γ—Ii��),
\
X X
3 pF/m
V 3 pF/m
2
Fig. 2.41 Simplification en ∆. Seulement si ulw + U2n + W3n = 0.
3.1 INTRODUCTION
3.1.1 Modèle général d'une ligne
La figure 3.1 donne l'ensemble des caractéristiques linéiques d'une ligne dont le
n-ième conducteur est le sol. On peut vérifier que ce modèle permet de retrouver les
équations longitudinales (2.20) et transversales (2.113) ou (2.120). Pour être encore
plus général, on aurait pu représenter des conductances partielles transversales G\j dx,
chaque fois en parallèle avec C[j dx. Pour plus de commodité on rappelle ici les deux
équations matricielles fondamentales:
absurde, dans certain cas même fallacieux, de calculer des phénomènes avec une trop
grande précision apparente, en partant de caractéristiques qui sont de toute façon mal
connues par nature comme on l'a vu dans la section 2.3.
circuit. Le fonctionnement en surcharge doit être limité dans le temps (chap. 7) pour
éviter réchauffement excessif des conducteurs (§ 5.10.7).
pour chaque composante. On doit s'assurer que dans toutes les relations, il y a propor-
tionalité entre causes et effets, sans quoi la méthode de superposition η 'est pas appli-
cable.
ses pour la fréquence industrielle sont inutilisables pour l'étude de la propagation des
ondes porteuses le long de la ligne et doivent être adaptés.
pagent le long des lignes, se réfléchissent et se réfractent aux endroits où deux lignes de
caractéristiques différentes sont reliées, où plusieurs lignes sont raccordées à un même
jeu de barres ou encore aux endroits où la ligne s'arrête. Le calcul de la propagation de
ces surtensions de manœuvre est important pour le choix des isolements nécessaires
(chap. 6). Le front des ondes de manœuvre est de l'ordre de 250 MS OU 75 km. L'étude
de ces phénomènes recourt au modèle à constantes réparties, semblable au schéma
équivalent de la figure 3.1, où les valeurs numériques sont choisies pour une fréquence
de l'ordre de 1 000 Hz. Le terme de surtension est justifié par le fait qu'il s'agit d'un
supplément de tension qui vient s'ajouter localement et temporairement à la tension
correspondant au fonctionnement normal décrit sous 3.1.5.
Ton peut alors étudier séparément pour chaque phase ou par simple itération cyclique.
Dans ce schéma ramené à une seule phase, il faut introduire des valeurs différen-
tes de celles qui correspondent à une vraie ligne monophasée, à savoir :
R' = R\ Ω/m (3.12)
L' = M'n - M23 = M'22-M'23 =M'33-M'23 H/m (3.13)
C — C 11 + 3 C23 = C22 + 3 C 2 3 = C33 + 3 C 2 3 F/m (3.14)
C= Cn + 3 C 2 3 = G22 + 3 C 2 3 = C 3 3 + 3 C 2 3 S/m (3.15)
u (x, t) est la tension entre le conducteur de phase considéré et le sol (tension simple);
i(x, t) est le courant dans le même conducteur de phase, tous deux mesurés à l'abscisse
χ et à l'instant t.
R'dx L'dx ι + — dx
dx
conducteur de phase
abscisse χ abscisse χ + dx
Fig. 3.2 Schéma équivalent d'un élément dx de la ligne rapporté à une seule phase.
3.2.2 Equations des télégraphistes dans le cas de la ligne triphasée symétrique fonc-
tionnant sous les conditions 3.2.1
La figure 3.2 permet d'écrire les équations suivantes:
bu 3
= R'i + — (L'i) V/m (3.16)
dx dt
82 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Cette équation est celle des télégraphistes déjà rencontrée dans le volume III au para-
graphe 8.4.2. Les équations 3.16 et 3.17 sont valables pour chaque phase d'une ligne
symétrique répondant aux conditions du paragraphe 3.2.1.
C'mono = Cn + 2^" C
" F/m (3.21)
+
<-23 Wl
2G73 G 11
C n 0 = C11+ S/m (3.22)
^23 + ^"11
En comparant les relations (3.12) à (3.15) aux relations (3.19) à (3.22), on cons-
tate que R mono > R ,L mono ^ L , C mono < C , Gmono < G .
On retrouve les équations d'une ligne bifilaire (§ III. 8.3.2) toutefois avec une
signification différente pour R\ L\ G' et C' étant donné les conditions du paragra-
phe 3.2.1.
En posant :
Z' =R' + ]U>L' Ω/m (3.25)
Y' = G ' + JOJC' S/m (3.26)
y = VFT' 1/m (3.27)
Zc = y/Z'/Y' Ω (3.28)
et en séparant les variables U et £ on obtient le système :
à2 U
y2 U V/m2 (3.29)
àx'
Up (x)~ Ur (x)
L(X) = ~P - ~rK - A (3.36)
Z.c
où les constantes Up (O) et Ur (Q) seront déterminées par les conditions aux limites. Si
84 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
celles-ci sont U(O) et 1(0) pour χ = 0, on obtient finalement à partir de (3.31), (3.32),
(3.35) et (3.36):
U(O) + ZcI(0) -yx
Up(x) = =-—^ e 1* V (3.37)
Ur(x) = e- V (3.38)
2
d'où
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Up (x)/Zc =Ip (x), on constate que l'on est en présence d'une onde progressive de ten-
sion et de courant qui se déplace dans le sens croissant de x. En effet, selon (3.31) et en
réintroduisant les valeurs instantanées, on a selon le paragraphe I. 8.3.1 :
up (x, t) = Re [y/2 e J " ' Up (x)] V (3.46)
Compte tenu de (3.31) et de (3.43), on obtient alors en valeurs instantanées réelles:
Up (x, t) = y/ϊϋρ (0) e _ a * cos(cor + ap � βχ) V (3.47)
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tenu de (3.31):
U(x) = Up (x) = Up (O) e-ï<*> V (3.56)
/(JC) = Up (x)IZc = Lp (0) e " ï W A (3.57)
Il en résulte cette singularité que le quotient U(x)/I(x) est égal à Zc quel que
soit x. Dans ce cas particulier, pour la génératrice connectée au début de la ligne infi-
nie, tout se passe comme si elle alimentait simplement trois impédances Zc en étoile,
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ou encore une ligne de longueur finie / terminée par trois impédances Zc en étoile
(voir charge adaptée au sens de la ligne, paragraphe IH. 8.5.2).
On peut aussi dire qu'en chargeant l'extrémité de la ligne par son impédance
caractéristique, on supprime l'onde réfléchie. Mais, si cela est la règle en téléphonie et
pour la transmission de signaux où l'on veut éviter des échos gênants, il n'y a pas de
raison d'user du même artifice lorsqu 'il s'agit de transmettre de l'énergie avec le mini-
mum de pertes. C'est pourquoi les lignes de transmission d'énergie électrique fonction-
nent pratiquement toujours avec onde progressive et onde rétrograde, de sorte que le
quotient U(x)/I(x) n'est plus égalàZc comme l'indiquent les relations (3.39) et
(3.40). Voir également les paragraphes 3.3.19, 3.3.20 et 3.3.22.
Le facteur S/I-JR'/GÛL' qui apparaît dans les deux expressions, est très voisin
de 1; il comporte une partie imaginaire négative qui vaut à peu près �Ζ?'/(2ωΖ/) tant
que£'<o;Z/(fïg.3.3).
Compte tenu de (3.44) et de (3.45), et dans l'hypothèse (3.73), on a:
7 7
β = Im(T) = CoVL C Re [Vl � ji?'/(coZ,')] rad/m (3.76)
7
α = ReCy) = ooVZTc Im [�Vl � J#'/(OJZ/)] néper/m (3.77)
Au vu de la figure 3.3, on constate que si:
R'KcoL') < 0,5 1 (3.78)
on peut calculer β et a à 3 % près en utilisant les relations simplifiées :
β s ω VZTc7 rad/m (3.79)
7
R' R' C
a a 0 — néper/m (3.80)
2ωΖ/ 2
L'
On peut également calculer les parties réelle et imaginaire de Zc :
î/Z 7
Rc = Re (Z c ) a l·— Ω (3.81)
I ' Im
/�2,0
�1,5
f �1,0
/�0,5
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Re
\ 0,5 1 • 1,5
\ 0,5 = Λ 7(£ω )
il.O
U,3 J �
,1,5
2,0
Q Z,J
j ' \3,0
fc^3,5
Λ)4,0
, η� \R'KUL')
Zc C0L Ω (3.87)
implique la présence de deux autres schémas similaires correspondant aux deux autres
phases de la ligne, mais non représentés. De plus, il est convenu que les dix conditions
du paragraphe 3.2.1 sont satisfaites, ce qui limite l'emploi du schéma en π. On notera
que le schéma représenté sans ses deux voisins, fait apparaître un courant dans le sol
qui, en réalité, est identiquement nul.
/(Q) ? /(/)
Ii ) t.
777777777777π7777777777777777777!σ777777777777/
L'équation (3.96) η 'est pas valable si sinh τ/ = 0 et cosh y l = � 1. Dans ce cas particu-
lier, on af d'après (3.41) et (3.42), U(I)=- U(O) et 1(1) = - 7 ( 0 ) .
MODÈLES DES LIGNES 91
L'équation (3.100) η 'est pas valable si l = λ/2 ; dans ce cas particulier U(I) =
� ^(O) et 1(1) = � /(0) selon (3.41) et (3.42).
3.2.18 Schéma équivalent d'une ligne de transport courte par rapport à la longueur
d'onde
Dans le cas où / < λ/10 on peut ne garder que le premier terme du développe-
ment en série du sinh (jl) et de la tanh (yl/2). On trouve, à partir de (3.95), (3.96),
(3.27) et (3.28) les valeurs des éléments du schéma équivalent :
Z = Zc jl = ΖΊ Ω (3.101)
1 γ/ Y'
Y= — • = � = — / S (3.102)
� Zc 2 2
Cette ligne courte peut être remplacée par un schéma en π à éléments concen-
trés tel que celui de la figure 3.5. Pour / = λ/10, les erreurs introduites sont inférieures
à 7 %, pour / = λ/20, inférieures à 2% et pour / = λ/30, inférieures à 1 %.
fi
Cl
. C7|
Uf
J0J
U(O) ^� ~T I
2
= tf(/)
ί
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Z = ]ZC
1(0) /(λ/4)
I I
I .7 1 .� ι I
c } C=
J(Q) —— Y ~ Y� ^ (λ/4)
I I
•
Fig. 3.6 Schéma en π d'une ligne en quart d'onde, sans pertes, / = λ/4, Z c = y/L'/C.
Ceci illustre le phénomène d'une ligne qui entre en résonance, à vide, lorsque sa
longueur est voisine du quart d'onde. Comme le calcul donne un courant infini, la résis-
tance linéique R' ne peut plus être négligée, ni la conductance G' 12 correspondant à
une tension U(I) très élevée provoquant à coup sûr un effet de couronne et très pro-
bablement des arcs entre conducteurs et la terre. Si l'on charge chaque phase de l'ex-
trémité de la ligne par une résistance R=Zc,on trouve
/(O) = U(O)IZ0 A (3.105)
j7r 2
U(I) = U(O) e" / V (3.106)
/(O = U(I)Iz0 A (3.107)
On retrouve les équations de la ligne de longueur infinie; il n'y a alors ni surten-
sion, ni surintensité.
En court-circuit: ί/(λ/4) = 0 et /(0) = 0; il n'y a aucun danger.
JZc
]Z
/(O) /(λ/4) c /(λ/2)
I
I
U(O) I ~}ZC �)ZC ; �)ZC �}ZC I ua/2)
iU(X/4)
1
Fig. 3.7 Schéma en deux π d'une ligne sans pertes, en demi�onde, / = λ/2, Zc = y/L'/C
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fîculté en subdivisant la ligne en deux tronçons de longueur λ/4, ce qui donne le schéma
en deux π de la figure 3.7.
On démontre facilement à l'aide de ce schéma en double π que la ligne en demi�
onde sans pertes a les propriétés suivantes :
• à vide /(λ/2) = 0; 7(0) = 0; /(λ/4) = U(O)I)Z c ; U(XH) = � U(O);
U(λ/4) = 0 de sorte que la tension présente un nœud au milieu de la ligne et
le courant un ventre;
• en court-circuit U(\j2) = 0;/(λ/2) = °°; U(X/4) = °°, on voit ainsi que, con-
trairement à la ligne en quart d'onde c'est le court-circuit qui présente le plus
grand danger pour une ligne en demi-onde;
• en chargeant l'extrémité de la ligne par trois impédances Zc = \JL'C' en étoile,
on trouve U(XIl) = - U(O) et/(λ/2) = �/(0).
V
^ - ^ — - " s �ω L'Cl 12 a � 2 — 1 (3.109)
ICZ(OI W/
Cette dernière relation montre que la chute de tension, au sens de la définition du
paragraphe 2.1.15, est négative pour une ligne à vide et qu'elle croît comme le carré de
la longueur pour les lignes où / < λ/10.
94 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Cl
jcol7-jcoC7C/(/)/2
U(O)
1
R'hfaC'lUinU
U(I)
Fig. 3.8 Diagramme complexe d'une ligne courte à vide.
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+ i/(0) U(O)
-1(1) = - ^ " SuIh(T/) = = - ^ (e+^-e~ll) A (3.111)
C C
Une étude de ces deux fonctions, pour 0 < / < λ, dans le cas particulier, où
R' = 0,2 ωΖ/ donne les résultats suivants, extraits de la figure 3.9:
• pour 0 < / < λ/4, la tension I U(I) I nécessaire décroît environ comme I U(O) I
cos (2π//λ); le courant � / ( / ) essentiellement capacitif croît environ comme
li/(0)/Z c lsin(27r//X);
• pour / = λ/4 la tension vaut U(I) = ]U(0)/6 en avance de π/2 par rapport à
U(0);le courant vaut - / ( / ) =}U(0)/Zc et il est pratiquement en phase avec
U(I)-,
• pour la génératrice placée en χ = λ/4, la ligne à vide en quart d'onde apparaît
comme une résistance valant à peu près Zc/6. La tension en bout de ligne
(x = 0) est six fois plus grande qu'au départ, ce qui correspond à un effet
Ferranti très marqué;
• pour λ / 4 < / < λ/2, la tension \ U(I)I croît environ comme li/(0) cos (2π//λ)I
mais cette fois elle est pratiquement en opposition de phase avec U(O); le cou-
rant décroît et se trouve cette fois en retard par rapport à la tension U(I). La
ligne à vide se comporte comme une charge inductive ;
• pour / = λ/2, on a à peu près U(I) = - 1,05 U(O), le courant - / ( / ) est de
nouveau en phase avec U(I) et vaut environ 0,3 I U (0)/Zc\. Pour la génératri-
ce, la ligne à vide en demi-onde apparaît comme une résistance valant 3,3 Zc\
• pour λ/2 < /< 3λ/4, la ligne apparaît de nouveau comme une charge capacitive;
• pour / = 3λ/4, U(I) = � j U(O)/2, l'effet Ferranti est de nouveau prononcé
puisque la tension au bout de la ligne à vide est double de celle qu'on mesure
aux bornes de la génératrice. Le courant est en phase avec U(I) et vaut envi-
ron 1,11 U(O)IZc I ;
• pour 3λ/4 < /< λ, la ligne apparaît de nouveau comme une charge inductive;
• pour / s λ, U(I) = 1,2 U(O) et � / ( / ) = 0,65 U(O)IZc, etc.
MODÈLES DES LIGNES 95
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Fig. 3.9 Diagramme complexe de la tension U(I) et du courant —1(1) nécessaires pour alimenter
une ligne à vide avec 12 //λ = 0,1,2,3,...,12,13. R' = 0,2ωΖ/, G ' = 0, a = 0,1 β.
D
LP © accèsp *Ϋ I,© accès q
»P/3Tt 1 s
lj\ "'i'Tt
&j �Lpq
Spq/3 Sap/3
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mesurés dans le premier conducteur de phase. Comme les capacités linéiques transver-
sales ne sont pas représentées sur le schéma de la figure 3.10, il est à noter que
Lpq "£Il"£~lqp'
Spq =Ppq +iQpq et Sqp =Pqp +iQqp sont les puissances complexes triphasées
entrant dans la ligne par ses deux extrémités (voir §4.1.2).
Up \ \ΰ«
Up = uq+z,i, V (3.120)
Lpq = L + ItUp/2 A (3.121)
Lq ρ = �Li + XtUql2 A (3.122)
Spq = 3 Upl*q VA (3.123)
Sqp = 3 Uq Lqp VA (3.124)
Fig. 3.12 Diagramme complexe des tensions et des courants pour Up donnée et Uq variable.
MODÈLES DES LIGNES 99
Sur la figure 3.12, la grandeur (- UqIZx) est représentée par le phaseur CD et le courant
/ / par le phaseur OD.
Vu le choix particulier des échelles des courants et des tensions, il est aisé de
démontrer que le triangle ABO est égal au triangle ODC et que le point D peut être im-
médiatement trouvé sur une seconde grille circulaire de centre C. Cette grille permet
de dessiner immédiatement le phaseur OD représentant le courant//. Si l'on prend des
échelles différentes pour Up et IXc on obtient deux grilles semblables.
Si l'on désire encore connaître les courants entrant dans la ligne, les relations (3.121)
et (3.122) permettent de construire les phaseurs OE pour J_pq et OG pour£ q p en ajou-
tant le courant capacitif correspondant aux deux admittances transversales du schéma
équivalent en π (fig. 3.11). Très souvent, ces courants capacitifs sont négligeables vis-
à-vis de I//1. Ils ne peuvent pas être négligés lorsque la ligne est longue ou lorsqu'elle
fonctionne avide.
W (3.134)
3Ug UD
= -QdP = �sin^/ sin(# p < 7 � ^ 1 ) + 3i/^f/2
Z1 Ut
var (3.135)
3Uq Up / π
Mut = — sin \ûpq + ψι cos φι
ωΖ,
Uq \ PH 2
Nm (3.138)
MODÈLES DES LIGNES 101
Son maximum a toujours lieu pour &pq = φχ comme pour Put. Par image, on dit que
ûpq est la torsion de l'arbre électrique constitué par la ligne. Dès que cette torsion
dépasse l'angle φι = arctg(coZ//#' )> le couple transmis commence à décroître.
Une ligne principalement résistive (R' > ωL' ) est incapable de transmettre une
puissance active Put ou un couple Mut sans chute de tension. En effet, la figure 3.15
montre que, pour Put > 0, il faut avoir Up> Uq�
Enfin, les dérivées dPut/d&pq et dMut/dûpq peuvent être positives, nulle ou
négatives. On peut démontrer que la dérivée positive à pour effet de maintenir les
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machines au synchronisme.
L'expression dPut/d&pq s'appelle puissance synchronisante et l'expression
dMut/d&pq couple synchronisant ([7] tome 2, § 3.2.2.1).
• Put
Qut-^Q
Up = 1,2 Uq
^Up=OS uq
3 UfIZ1
3 U^IZi(\-cos φι)
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•3 U^ co^tl Zi ff/
�3 Uq sin<p//Z/
Up = 0,8 i/^
• La limite de courant Imax adm n'est pas précise. Le courant tolérable pendant
une durée déterminée dépend de la température admissible pour le conducteur
et des conditions de refroidissement. Si les conducteurs sont froids, on peut
tolérer des courants élevés pendant quelques secondes. En conséquence, lors
de surintensité, il n'est pas nécessaire de mettre la ligne instantanément hors
service. Ceci peut être utile pour maintenir plusieurs machines au synchronis-
me entre elles.
de puissance réactive (§ 3.3.11), de sorte que les points E et D de la figure 3.12 sont
pratiquement confondus. Cela revient à négliger les effets capacitifs de la ligne.
Sur la figure 3.12, l'angle BOD entre Uq et Li — ~Lqp représente le déphasage
φηί. Le triangle rectangle BHA représente la chute de tension RiLi + ]XiLi = ZiLi- Le
petit côté BH est parallèle au phaseur OD qui représente//. Il en résulte que l'angle
ABO est donné par la relation :
ABO = π + <put � φι rad (3.141)
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L'angle ψι � arctan(GjZ//.R') est constant, l'angle φηί est choisi comme para-
mètre constant, ce qui indique que l'angle ABO est constant. Il en résulte que B se trou-
ve sur un cercle passant par A et O. La figure 3.16 met en évidence les lieux de B, extré-
mité du phaseur Uq, pour diverses valeurs de <ρΜί, à savoir (iput - φ{) = O, � π/6, � π/3,
� π/2, � 2π/3 et � 5π/6. On constate que, pour les charges capacitives telles que
Ψ ut < Ψι ~ π /2, la chute de tension efficace I Up I � I Uq I est négative. Une charge ca-
pacitive fait monter la tension en bout de ligne, c'est l'effet Ferranti (§ 3.2.22).
La valeur des puissances active et réactive peut être donné par
g
Put = 3 cos<pwi W (3.142)
Ά
U q { Z l I l )
= 3 sin^r var (3.143)
Zi
Sur la figure 3.12 le segment OB correspond à Uq et BA à Z1Li. La géométrie du
diagramme 3.16 montre que, pour obtenir une certaine puissance utile Sut =Put~>t]Qut
Comme on l'a vu dans (§ 3.3.12) pour obtenir en bout de ligne une puissance
utile Sut -Put + ]Qut s o u s u n e tension Up donnée en début de ligne, il existe en prin-
cipe deux solutions. La solution voisine du court-circuit n'est pas désirée parce qu'elle
conduit à des courants en ligne et des pertes par effet Joule prohibitifs. Si la solution
du problème est résolue par un ordinateur, on s'assurera que la puissance demandée
n'excède pas le maximum possible (§ 3.3.14), auquel cas il n'y a pas de solution. Une
fois le résultat obtenu, il faut vérifier que l'on soit en présence de la solution la plus
proche de la marche à vide.
- 5 π/6
/«if=/Ζ
Un 3Ul 1 (3.148)
Cette dernière relation permet de calculer rapidement la chute de tension en valeur
MODÈLES DES LIGNES 107
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Qut/3 uq
vl + vl
var (3.151)
Qligne = Qpq + Qqp = l^L'llf ~ 3coC/ �±—J�
On voit dans l'expression (3.150), que la puissance active perdue par la ligne est
,nécessairement positive, elle correspond aux pertes par effet Joule qui provoquent
réchauffement de la ligne.
Par contre, l'expression (3.151) montre que la puissance réactive absorbée par la
ligne est négative à vide (// = 0), nulle pour une certaine valeur de // (§ 3.3.19) et posi-
tive pour les valeurs élevées de //.
108 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
U nom
Ω (3.154)
I
On retrouve alors, pour la puissance transmise, l'expression (3.152); en d'autres termes,
pour que la puissance réactive consommée par les inductances longitudinales de la ligne
compense exactement la puissance réactive fournie par ses capacités transversales, il
suffît de la faire fonctionner à sa puissance naturelle.
• Les lignes qui fonctionnent à vide ou en dessous de leur puissance naturelle
sont productrices de puissance réactive. L'effet capacitif est prédominant.
• Les lignes qui fonctionnent en court-circuit ou en dessus de leur puissance
naturelle sont consommatrices de puissance réactive. L'effet inductif est prédo-
minant.
En règle générale, on fait fonctionner les câbles en dessous de leur puissance natu-
relle. Par contre, les lignes aériennes fonctionnent souvent en dessus de leur puissance
naturelle.
Cette méthode est utilisée pour exploiter les longues lignes au-dessus de leur puissance
naturelle.
MODÈLES DES LIGNES 109
S
Xtcompensé = j<0 ( ^ " ^ ) (3·156)
3.4.1 Introduction
La plupart du temps, les réseaux de transport et de distribution d'énergie électrique
travaillent dans des conditions proches d'une symétrie parfaite. En effet, les trois phases
des alternateurs sont, par construction, symétriques. Les impédances propres et mutuelles
des différentes phases des transformateurs et des lignes aériennes ou souterraines ont des
valeurs approximativement égales. Enfin, les charges sont aussi en général symétriques,
car il s'agit de moteurs asynchrones ou synchrones dont les trois phases sont équilibrées
et de consommateurs monophasés en basse tension qui sont à peu près également répartis
sur les trois phases.
Des cas de déséquilibre existent cependant en régime de fonctionnement normal,
telle la présence dans le réseau d'importants consommateurs monophasés (fours à arc,
chemin de fer monophasé).
En plus, des situations de déséquilibre apparaissent d'une manière accidentelle
dans les réseaux : courts-circuits ou ruptures accidentelles d'une phase d'alternateur ou
d'une phase de la ligne de transport.
On notera qu'une ligne non symétrique fait apparaître des tensions non symétri-
ques pour un système symétrique de courants et réciproquement. Si rien n'est symétrique,
il faut recourir aux équations complètes (§ 3.4.2). Si seul un élément n'est pas symétri-
que, la méthode des composantes symétriques peut présenter de l'intérêt (§ 3.4.3 à
3.4.10).
110 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
I "<?1
l
PQ2 R'i-l
K / M'n-l iqp2
ni 2'
JYYTL .I
Up\n ,Up 2 n � \ iM'23'l J_ / M
1
Pd 3 In RyI y y M 33 Ί iqp3
�Γ>Γ>Τ>Γ\�
I
UpZn HT�
Il \ R'n'l
t » ι
ï/n = - ( 1 / 1 + i / 2 + ï / 3 )
Fig. 3.19 Schéma équivalent d'une ligne courte à trois conducteurs de phase et retour par le sol n.
h - Hdi + îh
h =
hdi + ih (3.159)
h = hdi + ih
MODÈLES DES LIGNES 111
Il est évident que les courants et les tensions d'indice di répondent aux conditions
(3.3) et (3.4) du paragraphe 3.2.1, de sorte qu'en utilisant les valeurs cycliques de R' L' C'
et G ' définies par (3.12) à (3.15), les équations (3.16), (3.17) et (3.18) restent valables
pour les composantes de courant et de tension d'indice di.
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Par contre, pour les courants et les tensions d'indice h, le calcul doit être repris à
la base. La lecture du modèle de la figure 3.1, avec conducteur No 4 supprimé ou incor-
poré à n, selon le paragraphe 3.2.4, permet d'écrire les équations suivantes :
On retrouve un schéma équivalent similaire à celui de la figure 3.2, mais cette fois
avec de nouvelles valeurs de R', L\ C' et G\ à savoir:
Ix
h ^ lx
mono >R' Ω/m (3.167)
T' ^> T ' >L' H/m (3.168)
J^n ^ ^1 m o n o
F/m (3.169)
C n *\ C mono
<c
^7Zi ^ ^*mono <G' S/m (3.170)
T, J = - 1 a2 a · /2 A (3.178)
I2 \ = I a 2 a 1 ) · ( Li ) A (3.179)
2
v/3/ \a a l/ \/h/
MODÈLES DES LIGNES 113
Pour simplifier les notations, on introduit la matrice de transposition (T) définie par :
/1 1 IX
2
(Γ) = I a a 1 1 (3.180)
2
\a a l/
En notation matricielle, les équations (3.178) et (3.179) deviennent:
(léiH) = ( Z T - ( Z i 2 3 ) A (3.181)
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et
A
(Zm) = (I)-G**) (3-182)
Les mêmes relations existent pour les tensions :
(UdH) = (Ir1-(U123) V (3.183)
Wn3) = (I) -(UdIh) V (3.184)
Zu Zn Zn
I Zi1 Z^2Zi3 I
Z31 Z32 Z33
Z 123
où la matrice (Z 123) est définie selon le paragraphe 2.2.9. De même, on peut
écrire :
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A/m (3.189)
± 123
où la matrice (Z123) e s t déduite des capacités nodales linéiques (CN' ) du para-
graphe 2.4.10 multipliées par jco et, si c'est nécessaire, d'une matrice des conductances
nodales (G' ) dont les effets sont le plus souvent négligés.
En désignant par 123 les vecteurs et matrices rapportés aux trois phases du sys-
tème et par dih les vecteurs et matrices concernant la décomposition en trois systèmes
direct, inverse et homopolaire, les équations (3.183), (3.182) et (3.188) permettent
d'écrire :
i-U'dih) = ( Γ Γ 1 i�U'm) = ( Γ ) ' 1 (Z'113 H J ) ( W
Zdih
V/m (3.190)
1 1
(�I'**) = ( I ) " ("/m) = (J)" (Jm)(J)OSiI*)
Xdih
A/m (3.191)
Xd Xdi Xdh
I Tid Σι HH I
Xhd Xhi Xh
MODÈLES DES LIGNES 115
Ua = zd La
Ul = zl Li V/m (3.194)
UH = ZH LH
L'a = Xa Ua '
Ll = Xl Ui A/m (3.195)
LH = ΧΉ UH
du quart d'onde ou de la demi-onde. Pour les lignes courtes, (§ 3.3.5), on pose sim-
plement :
Zlh = Rn · / + jo>L'h · / Ω (3.200)
YtH =i<» Ck�I S (3.201)
En conclusion, on constate que des fonctionnements normaux ou anormaux en
régime non symétrique peuvent, dans la plupart des cas, être traités comme la super-
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CALCUL DE LA RÉPARTITION
DES PUISSANCES
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4.1 INTRODUCTION
4.1.1 Définition : réseau
Dans ce volume, le terme de réseau correspond à un ensemble de lignes triphasées
aériennes et souterraines et de transformateurs triphasés. Les bornes extrêmes des lignes
et des transformateurs sont connectées entre elles par des jeux de barres qui concréti-
sent les accès du réseau. Le réseau est donc exclusivement constitué par des éléments
passifs.
même, on dit que le réseau est bouclé; dans ce cas il suffît d'ouvrir un interrupteur
triphasé dans la boucle pour obtenir un réseau installé en boucle, mais exploité en radial
(boucle ouverte). Enfin, si les lignes forment plusieurs boucles, on dit que le réseau est
maillé.
On notera qu'en ajoutant les producteurs et les utilisateurs connectés à un réseau
radial on forme des mailles au sens de la théorie des circuits ( § IV. 1.2.4), mais le réseau,
dans le sens restrictif de ce chapitre, reste non maillé.
L'étude d'un réseau radial (sect. 4.5) est relativement simple, elle est souvent
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assimilée à l'étude d'une poutre encastrée à une extrémité et libre à l'autre (problème
statique). Dès qu'il y a une boucle ou des mailles, le problème se complique (sect. 4.6),
il peut être assimilé à la poutre à plusieurs appuis (nécessitant le recours aux méthodes
hyperstatiques).
choisi comme nœud bilan (§ 4.4.22). Il apparaît dans les calculs comme une source
de tension triphasée idéale, à valeur efficace et argument constants.
Dans les grands réseaux, il n'est pas possible de confier à un seul groupe géné-
rateur le rôle de chef d'orchestre, car il devrait couvrir à lui seul les variations de la
puissance totale dépassant la puissance maximale qu'il est capable de produire. Toute-
fois, pour les calculs rien n'empêche d'attribuer le rôle de chef d'orchestre à un nœud
bilan quelconque à condition de vérifier que le résultat obtenu reste compatible avec
les données du problème.
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• les transits de puissances actives et réactives dans les lignes et les transforma-
teurs,
• les deux variables manquantes de chaque nœud,
• les pertes actives et réactives dans les lignes et les transformateurs.
On verra que la nature des deux variables données à chaque nœud conduit à des mé-
thodes de résolution différentes. Le cas le plus simple est celui où toutes les tensions des
nœuds sont connues en module (Up connu pour ρ = 1 à N) et en phase (# p connu
pour p = l à N). La solution de ce cas est triviale. En effet, des tensions de nœuds on
tire immédiatement les courants de lignes par (3.120), (3.121) et (3.122) puis les puis-
sances injectées par chaque accès dans les lignes qui lui sont raccordées par (3.123), il
suffît alors d'en faire la somme, accès par accès et de changer le signe pour obtenir les
Sp, les Pp et les Qp pour chaque accès.
Dans la réalité, le problème ne se présente jamais sous cette forme triviale. En
général, aucun angle de phase ûp n'est connu (on peut en fixer un arbitrairement).
Pour certains nœuds on connaît P et Q. Dans certains cas il existe 2 (N -1) solutions
possibles à un problème donné dont seule une solution est pratiquement réalisable [34].
4.2.1 Introduction
Compte tenu de la complexité des réseaux d'énergie électrique et de la taille de
ceux-ci, on s'est rapidement rendu à l'évidence qu'il était indispensable de pouvoir
prévoir leurs différents comportements et qu'il était exclu d'effectuer toutes les études
à l'aide du simple calcul manuel. Pour des raisons technologiques, la première idée mise en
œuvre fut celle des simulations en grandeurs analogiques ou réduites d'où la naissance
de différents modèles analogiques. Grâce au développement des ordinateurs, on utilise
actuellement de plus en plus souvent le modèle numérique.
tension et des déphasages avec un modèle analogique comportant des résistances, des
sources de tension et de courant continues.
En effet, en posant G= 0, C' = 0, R' = 0, le schéma en π de la figure 3.11 se
simplifie à l'extrême (fig. 4.1).
χ = ω1 1
1PQ=1I ΐι > '
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Fig. 4.1 Simplification extrême du schéma en π d'une ligne aérienne à haute tension (R' < OJL' ).
Avec un tel dépouillement, la figure 3.18 voit le triangle BKH se réduire à un
point et donne la figure 4.2.
M
PutlWq
O Qut/3Uq
du réseau (ou injectées). Les écarts de tension continue mesurés donnent une image
des chutes de tension efficaces selon (4.4).
A titre d'exemple, si les grandeurs (X//3 U„ ) sont représentées par des résistan-
ces à raison de 1 Ω pour (1/(100 GVA)) et si on choisit de représenter les puissances
réactives par des courants continus à raison de 1 mA pour ( 1 Mvar), les chutes de tension
continue entre les nœuds du modèle représenteront les chutes de tension relatives à
raison de 1 V pour (1 % de Un).
Dans le deuxième cas, les courants tirés de chaque nœud du modèle (ou injectés)
représentent les puissances actives tirées de chaque nœud du réseau (ou injectées). Cette
fois les écarts de tension continue mesurés donnent une image des déphasages relatifs.
Dans l'exemple précité on obtiendrait 1 V pour un centième de radian.
Il va de soi que les approximations faites introduisent des erreurs systématiques.
Le bilan réactif n'est pas respecté, on trouve que la somme des puissances réactives de
tous les nœuds est nulle contrairement à l'équation (4.2).
4.2.4 Micro-réseau
Ce modèle est un véritable réseau à l'échelle réduite, avec ses charges, ses généra-
trices et ses régulateurs. Les turbines sont simulées par des moteurs à courant continu
munis de grands volants d'inertie. Il permet l'étude directe de certains régimes transi-
toires apparaissant dans les problèmes de stabilité, ainsi que celle du fonctionnement
des relais de protection [35]. Mais l'employer dans le cas de régimes normaux serait
un luxe superflu.
représentées par des équations liant des grandeurs de même nature. L'ordinateur ne
sert qu'à la résolution des équations auxquelles on aboutit.
On voit que, contrairement aux modèles analogiques qui exigent un matériel
spécialisé pour chaque genre de calcul, l'ordinateur peut traiter n'importe quel modèle
qui lui est fourni, pourvu que sa taille soit suffisante.
entre enroulements de phase d'un même niveau de tension. Ces couplages entre phases
jouent un rôle important en cas de régime non symétrique et lors de phénomènes
transitoires.
nœud ρ lpqr
ο »
(\/3)Spqr c=[>
JT
Fig. 4.3 Modèle idéalisé d'un transformateur à trois enroulements par phase pour le fonctionne-
ment symétrique direct.
On retiendra que les symboles utilisés dans la figure 4.3 représentent deux trans-
formateurs idéals à rapport de transformation complexe et non pas des inductances,
ni des enroulements. De même les bornes reliées à la terre ne correspondent à aucune
liaison à la terre lorsque les trois enroulements de phase du niveau correspondant sont
en triangle, ou en étoile sans point médian relié à la terre, ou en zig-zag sans point médian
relié à la terre. Ces mises à terre fictives ne servent qu'à définir plus clairement les ten-
sions simples des premières phases des niveaux de tension p, q et r. Si, dans la réalité,
aucune mise à la terre n'existe, le schéma pour un régime homopolaire doit être différent,
(sect. 5.4).
CALCUL DE LA RÉPARTITION DES PUISSANCES 125
Les relations que l'on peut lire sur le schéma de la figure 4.3 sont les suivantes :
Up = »pq Uq V (4.6)
Uq = Èqr Ur V (4.7)
Spqr+Sqrp+Srpq = 0 VA (4.8)
Cette dernière relation exprime simplement que le transformateur idéal n'est le
siège d'aucune perte de puissance active, ni réactive. Les relations (4.6), (4.7) et (4.8)
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Fig. 4.4 Schéma équivalent du transformateur à trois enroulements par phase pour le régime symé-
trique direct (pour Y^ voir § 4.3.8).
126 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
court-circuit qui jouent un rôle analogue aux impédances longitudinales des lignes
(§ 3.3.3). Pour le régime triphasé symétrique direct, le schéma équivalent de la figure
4.4 peut convenir.
On notera que selon la figure 4.4 les résistances Rp,Rq et Rr correspondent à
celles d'un enroulement de phase si le couplage est en Y ou en Z et au tiers de la résis-
tance d'un enroulement de phase lorsque le couplage est en ∆. Suivant la construction
du transformateur l'une des trois réactances Xp, Xq ou Xr peut être nulle ou même
négative (enroulement concentrique situé entre les deux autres).
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• une composante active résistive, représentant les pertes dans le fer par hysté-
rèse et courants de Foucault;
• une composante réactive inductive, représentant le courant magnétisant néces-
saire à créer le flux magnétique principal;
• une composante réactive capacitive, représentant l'effet capacitif de l'isolation.
Lorsque le transformateur comporte des enroulements à haute tension, cette
composante peut être plus grande que la composante inductive.
Dans un grand nombre de problèmes, le courant à vide peut être négligé ; on pose
alors Yf - 0. Par contre, il faut en tenir compte en cas de surtensions et de ferroréso-
nance [36].
électrique, ainsi que des lignes et des transformateurs ne faisant pas partie du sous-
réseau étudié. La figure 4.6 représente un ensemble de producteurs et de consomma-
teurs afférents au nœud p. On retiendra qu'une même machine (synchrone ou
asynchrone) peut fonctionner en moteur M ou en génératrice G suivant que la machine
mécanique, qui lui est couplée, est une pompe P ou une turbine T. Par convention,
dans les volumes X et XII, les groupes producteurs d'énergie électrique seront considé-
rés comme des charges négatives, alors que les consommateurs d'énergie électrique
seront considérés comme des charges positives. Par analogie, les effets capacitifs cons-
tituent des charges réactives négatives et les effets inductifs des charges réactives
positives.
Les quatre variables principales, Up, ΰρ,Ρρ et Qp, qui définissent l'ensemble des
charges afférentes à l'accès p, ne sont pas indépendantes. De plus, elles sont fonction
de la fréquence (régulateur des moteurs primaires) et du temps (offre et demande
d'énergie). Les quelques exemples qui suivent montrent qu'il n'est pas toujours aisé de
choisir la donnée correcte correspondant à un problème posé.
Dans cette section on se limite à l'étude de régimes symétriques stationnaires ou
quasi-stationnaires.
3
8
c
VO
SP
129
130 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
I ,p
g
Jη η
0 f
w -— 5
1
V-. /s '
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3
\ ^
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\ / 4 ^
I >Qg I' 2 ,
\
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N
v 7 /
'exe ~ ν >w /**c = 0
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10 ^ ^ /
Iexc moyen _ _ S ^ . f
� ^ / ^Jl ?
^ ^ ^ W moyen^, ^ "
Χχ
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� 'f
"^ �^
\
\
\ 9
/«^maximal >v
7^ c maximal ^ *^2^\
\
Fig. 4.9 Qg(f) pour Up=Upn ex Pg=0 Fig. 4.10 β^(£/ ρ ) pour / = / „ et Pg = 0 (§ 4.4.3
(§ 4.4.3). et 4.4.7).
réseau qui entraîne le groupe à la vitesse du synchronisme (Pg > 0). Les courbes 1 à 4
correspondent à diverses ouvertures (1/4, 2/4, 3/4, 4/4) de l'admission primaire.
La génératrice synchrone absorbe une puissance réactive Qg qui varie en fonction
du courant d'excitation (courbes 7, 8 et 9) ainsi que de la fréquence (fig. 4.9) et de la
tension (fig. 4.10). La courbe 7 correspond à un courant d'excitation nul et ne peut
être utilisée qu'avec Pg = 0; il s'agit d'un fonctionnement en inductance synchrone.
Suivant le mode d'excitation de l'alternateur, le courant d'excitation peut lui-même
varier en fonction de / et de Up, ce qui modifie l'allure des caractéristiques. La courbe
9 correspond au courant d'excitation maximal admissible.
• maintenir la puissance réactive Qg (ou Qm) à une valeur fixe quelle que soit
la tension Up, voir consigne 10;
• maintenir la tension Up à une valeur fixe quelle que soit la puissance réactive
Qg (ou Qm), voir consigne 12;
• imposer une certaine relation entre Up et Qg (ou Qm), par exemple les consi-
gnes 10,11, 12 et 13 de la figure 4.10;
• régler la tension ou la puissance réactive en un endroit éloigné de la machine
qu'ils commandent.
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avec une résistance, négligeable ou non (pertes cuivre). Dans ce cas, on peut approxi-
mativement admettre les relations suivantes pour les puissances active et réactive
consommées Pbi et Qbi :
//\(-2à0) / u \ + 2
P aP w <416)
" »°\7j k)
/ / \<-'àl> / U \+2
Α 3 <4 17)
' ΉΖ) k) ™ '
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Fig. 4.11 P c ( / ) p o u r Upn (§ 4.4.9,4.4.10, Fig. 4.12 Pc(Up) pour / „ (§ 4.4.9, 4.4.10,
4.4.11). 4.4.11).
Fig. 4.13 Qc{f) pour Upn (§ 4.4.9,4.4.10, Fig. 4.14 Qc (Up) pour fn (§ 4.4.9, 4.4.10,
4.4.11,4.4.13). 4.4.11,4.4.13).
CALCUL DE LA RÉPARTITION DES PUISSANCES 135
aux équations (4.16) et (4.17). Lorsqu'il est en charge normale, les relations suivantes
sont à peu près vérifiées :
2 4 (4 19)
^ MJ U "" ·
Ces relations correspondent aux courbes 23, 24, 25, 26, 27 et 31 des figures 4.13
et 4.14.
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var (4.21)
Qc
Jn
Fig. 4.15 Qc (/) pour Up = CZ1 ou CZ2, cas de Fig. 4.16 Qc (Up) pour /„, cas de la compen-
la compensation réactive (§ 4.4.14, 4.4.15). sation réactive (§ 4.4.14, 4.4.15).
CALCUL DE LA RÉPARTITION DES PUISSANCES 137
4.4.17 Charge d'une batterie d'accumulateurs par redresseurs statiques non réglés
Dans ce cas, une variation de fréquence n'a aucune influence sur la valeur
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moyenne du courant de charge et par conséquent sur la puissance active demandée par
le redresseur. Par contre, une faible augmentation de la tension efficace Up augmente
fortement le courant de charge et la puissance active. Si Up diminue au-dessous d'une
certaine valeur, le courant de charge s'annule et la puissance active tombe à zéro; en
aucun cas elle ne devient négative.
On notera que, dans ces deux dernières équations, les dérivées partielles par rap-
port à / e t à Up caractérisent les charges afférentes à l'accès ρ et non pas le réseau. Ces
quatre paramètres dPp/df, dPp/dUp, dQp/dfet dQp/dUp peuvent tous être positifs,
nuls ou négatifs suivant la nature des charges prépondérantes et des régulateurs éven-
tuels qui leurs sont associés.
4.4.21 Exemple
Le 12.12.1974 à 12 h. 20, on a expérimenté les conséquences du déclenchement
de la plus grande centrale de production du réseau d'Europe, située à Biblis en Allema-
gne. Vue depuis l'accès de Biblis, la puissance active demandée par l'ensemble des
charges du réseau d'Europe a passé brusquement de 1200 MW (avant le déclenchement)
à 0 MW (après le déclenchement), alors que la fréquence a passé de 50,05 Hz à 49,99 Hz
en 3 secondes.
On peut dire qu'à ce moment, l'énergie réglante de l'ensemble des charges (posi-
tives et négatives) du réseau d'Europe, à l'exclusion de la centrale de Biblis, était de
-1200 MW/(- 0,06 Hz) = 20 000 MW/Hz. Cette valeur élevée est due au grand nombre
de groupes producteurs dotés de régulateurs de turbine à faible statisme. A ce moment
de la journée, la consommation du réseau d'Europe (ensemble des charges positives)
était d'environ 120000 MW. On peut estimer que les variations des tensions lors du
déclenchement de la centrale de Biblis n'ont pratiquement pas eu d'influence sur les
puissances actives.
la fréquence fixe.
D'autres modèles peuvent être introduits lorsque les circonstances le justifient.
ù: 1
Le problème est de déterminer s'il est possible de satisfaire les demandes de puis-
sances actives et réactives prévues, compte tenu des contraintes de tensions, de puissan-
ces au nœud bilan et de courants dans les lignes. Si oui, on désire connaître les tensions,
les courants, les flux de puissance et les pertes.
4.5.6 Bifurcations
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Lorsque deux ou plusieurs sous-antennes partent d'un autre nœud que le nœud
bilan, comme par exemple la sous-antenne 2-3-4-5 et la sous-antenne 2-6, on traite
provisoirement le nœud commun (No 2 dans l'exemple) comme un nœud bilan. Il est
alors indispensable de procéder à la correction des phases du paragraphe 4.5.5 avant
de remonter au nœud bilan numéro 1.
4.5.7 Transformateurs
Un transformateur, comme celui situé entre les nœuds 3 et 4 peut être supprimé
du calcul à condition de remplacer toutes les valeurs situées d'un côté du transforma-
teur par leurs valeurs rapportées à l'autre côté, c'est-à-dire vues à travers le transformateur
idéal selon les règles énoncées au paragraphe 4.3.6. Dans le cas de la figure 4.17, on
peut remplacer le symbole du transformateur par son impédance de court-circuit
(triphasée directe) rapportée au côté du nœud 3. Dans ce cas £/4 sera remplacée par
w t/ 4 ; U5 par u U5 ; S 4 et S5 restent inchangées. L'impédance longitudinale directe
de la ligne 4-5 devient ( Z / 4 5 u Ù* ). Lorsque tous les transformateurs, reliant un
niveau de tension donné à un autre niveau de tension, sont du même groupe horaire,
on peut annuler l'argument de leur rapport de transformation sans fausser le résultat
du calcul. Finalement, pour le calcul en valeurs rapportées, le transformateur est assimi-
lé à une ligne dont l'impédance longitudinale est remplacée par l'impédance de court-
circuit du transformateur rapporté au niveau de tension retenu pour le calcul.
4.5.18 Commentaires
La méthode décrite dans la présente section peut conduire à une mauvaise
solution lorsque l'on admet au départ des différences de tensions complexes (§ 3.3.2)
dont le module est supérieur à la plus petite tension de nœud. On trouve alors une
solution à courants relativement élevés. Il convient dans ce cas de refaire l'essai avec une
tension de départ plus élevée, qui aboutit à une nouvelle solution à courants moins
élevés, meilleur que la précédente (voir § 3.3.13). Ce cas risque de se présenter pour des
charges élevées au bout de longues lignes telles que l'on en rencontre dans la traction.
une borne (N 4-1) et non plus comme un conducteur n, parce que, en régime symétri-
que, elle n'est parcourue par aucun courant. Dans ce cas, elle peut être considérée
comme équipotentielle. Il faut relever que ce multipôle ne représente qu'une phase du
réseau électrique. Les tensions CZ1 à UN sont les tensions simples des premières phases
aux accès, les courants Z1 à IN sont les courants tirés des premières phases de chaque
accès par les utilisateurs et les générateurs raccordés à ces accès.
Les figures 4.18 et 4.19 montrent un réseau à dix accès représenté par un schéma
unifilaire et par le multipôle correspondant.
Le multipôle ainsi défini peut être traité avec les méthodes classiques exposées
dans la section IV.5.5, moyennant l'inversion des signes des courants aux accès. Dans
ce multipôle, chaque ligne du réseau électrique est représentée par une impédance lon-
gitudinale Zlpq entre les nœuds ρ et q et deux demi�admittances transversales (Ytpql2)
selon les définitions du paragraphe 3.3.3. En groupant les admittances transversales cor-
respondant aux demi-lignes incidentes à un accès, le multipôle contient un nombre de
branches b = / + N + t où / est le nombre de lignes du réseau, TV le nombre d'accès et
t le nombre de transformateurs.
wi : 1
"Ί Γ
'r //50
Si0=O
U2A
Fig. 4.18 Réseau maillé à 10 accès. Schéma unifilaire. Il est convenu de choisir comme sens positif
des courants d'accès les courants sortant des nœuds; seul / 2 a été représenté.
CALCUL DE LA RÉPARTITION DES PUISSANCES 145
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N+l
Fig. 4.19 Multipôle représentant le réseau maillé (fîg. 4.18) pour une phase (TV= 10).
7 · - 7q 4- 7 Ω (4.30)
Yqt = 0 et I_rpq ~ 0, on obtient la figure 4.20. Dans cette figure, ùJg est le rapport de
transformation complexe du transformateur j pour le gradin g. Son impédance de court-
circuit, ZCCj est rapportée à l'enroulement fixe, (elle varie peu en fonction de la position
du gradin connecté et peut, en général, être considérée comme constante, sauf lors de
la mise en parallèle de transformateurs (voir vol. X).
ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Uz Uz/âjt Uk
Fig. 4.20 Schéma équivalent du transformateur j à deux enroulements par phase en régime
symétrique direct.
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V (4.31)
Il en résulte que dans la matrice d'incidence, la branche (kC) est représentée dans
la colonne correspondante par (- 1) à ligne du nœud k et par (+ u ~l ) à la ligne du nœud C.
La figure 4.21 donne les matrices d'incidences complète (Aa) et réduite (^4) corres-
pondant au multipôle de la figure 4.19 ou au réseau de la figure 4.18.
12 17 23 26 f, 45 50 68 78 89 h ι 2 3 4 5 6 7 8 9 10
-1 -1 |�1
+1 -1 -1 �1
+1 «Γ' �1 3
�1 �1 �1 4
+1 �1 �1 5
(Aa) = + ] �1 �1 6
+1 �1 �1 7
+1 +1 �1 �1 8
+1
+1
�A
�ι I
�1
�1
9
10
I + 1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 4�1 (N + 1)
Fig. 4.21 Matrices d'incidences du multipôle (fig. 4.19), à 10 accès et 11 noeuds. En supprimant
la ligne (N+ 1) on obtient la matrice d'incidence réduite (^4) selon § IV 4.2.4.
sont le plus souvent négligeables. Dans ce cas, la matrice des impédances de branches
(Zb) est diagonale.
La matrice des admittances de branches ( Yb) est définie par:
(Yb) = (ZbT* S (4.32)
On a déjà évoqué, dans le volume IV, les difficultés qui apparaissent lorsque ces
deux matrices ne sont pas diagonales (§ IV 4.5.1 et 4.5.2).
Pour les transformateurs, l'impédance de la branche (kfi) est l'impédance de
court-circuit Z c c rapportée au côté k.
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• 4.6.6 Remarques
On notera que dans le graphe contenu dans le multipôle de la figure 4.19, il est
avantageux de choisir comme arbre un buisson dont toutes les branches partent du
nœud (N + 1) qui représente le sol. Il y a donc N branches d'arbre dont les tensions
sont confondues avec les tensions aux accès et (/ + t) chaînons correspondant aux
lignes et aux transformateurs du réseau réel. Le courant dans un chaînon, représentant
une ligne, est le courant dans la première phase, au milieu de la ligne. Pour obtenir les
courants aux deux extrémités de la ligne, il faut encore ajouter ou soustraire le cou-
rant de la demi-capacité transversale suivant que l'on considère le début ou la fin de
la ligne.
Les courants à vide des transformateurs doivent être représentés, si nécessaire,
par une admittance transversale à ajouter à l'un des accès adjacent.
Le modèle de la figure 4.19 fait apparaître des courants non nuls dans la connexion
au nœud (N + 1); en réalité, le courant dans le sol est identiquement nul partout, puis-
que le système est triphasé symétrique.
4.6.7 Courants aux accès et matrice des admittances nodales aux accès
Pour obtenir les courants sortant des accès 1 à N (fig. 4.19), on prémultiplie le
vecteur des courants de branches par la matrice d'incidence réduite conjuguée. En
effet, le courant/ ί ; · quittant le nœud k devientItjlHj en aboutissant au nœud fi, selon
le modèle représentant le transformateur j (fig. 4.20). On obtient donc pour le vecteur
des courants sortant des accès
(D= +(AY (Lb) A (4.35)
148 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
• 4.6.8 Définitions
Le vecteur (Z) = (Zi 5 /2 — / N ) ' s e r a appelé par la suite vecteur des courants
éjectés des nœuds d'accès. La matrice (Y) est la matrice des admittances nodales aux
accès. Le vecteur (U) = (U19U2 ... UN)' est le vecteur des tensions aux accès.
Ces désignations sont différentes de celles du paragraphe IV 4.5.7 quoique l'on
ait les correspondances ( / ) = - / „ , (Y) = - Yn et (U) = V.
4.6.10 Discussion
L'ensemble des méthodes décrites dans les paragraphes 4.6.2 à 4.6.8 montre qu'en
disposant des caractéristiques du réseau à un moment donné, on peut définir la matrice
d'incidence (A), les matrices des impédances de branches (Z b ) et des admittances de
branches (Yb ), la matrice des admittances nodales aux accès (Y) et la matrice des im-
pédances nodales aux accès (Y)'1.
Dès lors l'équation (4.38) montre qu'à tout ensemble de tensions (U) donné
correspond un et un seul ensemble de courants (J ) et réciproquement. A première vue,
il semble que l'étude d'un réseau électrique ne devrait pas présenter de difficultés. En
réalité, des difficultés proviennent de plusieurs causes :
• l'étude d'un grand réseau électrique, comme celui d'Europe à 380 kV et 220 kV,
même fortement simplifiée, correspond à un multipôle comprenant plus de
300 nœuds et plus de 700 branches (fig. 4.22). Il est pratiquement impossible
de mettre en mémoire une matrice d'incidence (300 χ 700) ou une matrice
des impédances de branches (700 χ 700). Ces matrices sont très creuses, ce
qui permet d'utiliser d'autres méthodes;
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χ
3
W
ο
>
>
'3
ω
150 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
5.1 INTRODUCTION
En général, le défaut d'isolation est tel que la tension entre les deux conducteurs
à l'endroit du défaut est nulle ou pratiquement nulle. On parle alors de court-circuit
franc. Dans le cas contraire il faut tenir compte de l'éventuelle impédance du défaut,
qui peut être assimilée à une résistance de défaut (branche mouillée entre deux conduc-
teurs ou entre un conducteur et la terre, arc allongé le long d'une chaîne d'isolateurs).
Il arrive également que la nature du court-circuit change rapidement à cause des
mouvements désordonnés des conducteurs provoqués par la chute d'un arbre ou par
les forces électrodynamiques dues aux courants de court-circuit. On parle alors de
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défaut évolutif. C'est ainsi qu'en l'espace de quelques secondes on peut passer de PT
à PPT, PPPT, PPP et finalement à PP. Une évaluation correcte des phénomènes succes-
sifs lors d'un défaut évolutif est difficile.
prise de
terre b
ν/Λν/7/Λν/7^ΛνΛν^Λν^^^ sol
Fig. 5.1 Défaut PT.
Les trois équations du défaut PT en valeurs instantanées sont :
ucl=0 V (5.1)
ic2 = 0 A (5.2)
iC3 = 0 A (5.3)
CALCUL DES COURANTS DE COURT-CIRCUIT 153
Ud= 0 V (5.4)
La = 0 A (5.5)
LcS= 0 A (5.6)
Les trois équations du défaut PT en composantes symétriques sont selon (5.4),
(5.5), (5.6), (3.178) et (3.183)
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Ud + Ui + Uh = 0 ν (5.7)
A (5.8)
Ln =Ld A (5.9)
Les résistances Ra, Rb, Rc représentent les résistances de terre locales. Elles peu-
vent être négligées pour l'évaluation des courants de court- circuit, mais pas pour celle
des tensions qui apparaissent à la surface du sol et qui présentent des dangers (§ 5.1.4
et sect. 5.10). Par exemple si le défaut est un contournement d'isolateur sur un pylône,
Rc est la résistance de terre entre le pylône et la terre profonde.
jf 1C2 fî h3
Uc\ "cl Uc3
Π L Rc dcl+ k 3 )
Rc
77777777777777X777777777777/ 77777777777777.
Z777777777777777Z
Fig. 5.2 Défaut PP. Fig. 5.3 Défaut PPT.
icb\ haï
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effets. Il faut toutefois être certain que le court-circuit entre les phases 1 et 2 et entre
les phases 2 et 3 se soit produit au même instant. Dans le cas contraire il s'agit d'un
défaut évolutif qui doit être calculé par étape.
A
ic soi = ici + ici + iC3 ( 5 ·34)
et sa composante sinusoïdale peut être exprimée en valeur complexe :
le sol = la +la + / c 3 = 3/„ A (5.35)
puisque par définition la composante homopolaire est le tiers de la somme des trois
courants de phase, selon (3.178).
La valeur instantanée ic soi peut contenir une composante apériodique, des har-
moniques et des sous-harmoniques de la fréquence de base. Ce courant suit dans le sol
des chemins très différents suivant la nature des composantes considérées. Les compo-
santes continues, à basse fréquence et apériodiques à grande constante de temps (plu-
sieurs secondes) utilisent des chemins larges, profonds mais aussi courts que possible
entre le point d'injection, près de l'accès c (endroit du défaut), et les prises de terre des
accès sains, tels que a et b dans la figure 5.1.
Au contraire, en raison des effets de proximité (sect. 2.3), les composantes de
fréquence élevée et les composantes apériodiques à petite constante de temps (ns, MS,
ms) suivent des chemins étroits, peu profonds et relativement longs. Ces chemins sont
situés en surface du sol et suivent l'axe des lignes dont la composante homopolaire des
courants n'est pas nulle.
En conséquence, dès que les courants dans le sol ne sont pas négligeables, il faut
retenir les deux points suivants :
• la terre ne peut plus être assimilée à une sphère équipotentielle;
• lorsque les courants dans le sol sont alternatifs, le champ électrique à l'inté-
rieur de la terre ne dérive pas d'un potentiel; en conséquence, on ne peut pas
définir de différence de potentiel entre deux points de la terre.
On peut, par contre, toujours définir une tension entre deux points de la terre à
condition de préciser le chemin le long duquel on calcule la circulation du champ E = pJ.
Si l'on tient compte en outre de l'irrégularité de la résistivité du sol et des nom-
breuses canalisations qui le sillonnent au voisinage des lignes électriques en suivant des
tracés différents, on voit qu'il est difficile de savoir par quels chemins les courants de
sol se referment. Pour avoir une bonne appréciation des phénomènes on procède en
deux étapes :
• on calcule les courants de court-circuit et de défaut comme si la terre était
une sphère de résistivité nulle (approximation par excès);
• on imagine la répartition vraisemblable des cheminements du courant dans le
sol compte tenu des fréquences de chaque composante, des résistivités, des
effets de proximité (sect. 2.3) et des objets connus placés dans le sol.
156 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Ceci permet d'évaluer les tensions dans le sol (pouvant perturber les systèmes de
transmission d'information) et les tensions à la surface du sol (tensions de pas dange-
reuses § 5.10.15).
sion simple (U1 nom ) en régime sain nominal par le courant Icc du défaut PPPT, en
valeur efficace, pendant le court-circuit.
Pcc = 3UlnomIcc VA (5.36)
Le moment d'inertie des rotors des machines synchrones et des autres machines
qui leur sont couplées (turbines, moteurs primaires, pompes) est en général suffisam-
ment grand pour que l'on puisse admettre, en première approximation, que la vitesse
du rotor ne change pas pendant la première seconde d'un court-circuit. Il en résulte
que les moteurs synchrones voisins d'un court-circuit se comportent initialement
comme des génératrices et contribuent à accroître les courants dans le défaut. Toute-
fois après quelques secondes, la vitesse des moteurs diminue et celle des génératrices
augmente de sorte que l'écart de phase entre les tensions induites augmente de plus en
plus (vol. X).
pompe
Ui
160 ÉNERGIK ÉLECTRIQUE
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Fig. 5.7 Etat sain antérieur au court-circuit (voir aussi sect. X.7.5 et 7.6).
2^2I1
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2>/2/£
2s/2Iïc
Fig. 5.8 Allure des trois courants de court-circuit de la génératrice pour un défaut PPPT ou PPP
(comparer au § X.7.6.6 (fig. 7.78)).
sain. Après l'apparition du court-circuit triphasé franc, on voit que les composantes
sinusoïdales des trois courants ont initialement une amplitude y2UxIX"\ dans l'ex-
emple donné, cette amplitude est 6,7 fois plus élevée que celle du courant nominal.
On remarque que les courants J_gl et / m l qui existaient déjà avant le défaut
sont négligeables par rapport au courant de court-circuit (fig. 5.7). De plus, ces cou-
rants sont dans la plupart des cas déphasés par rapport à la valeur }UX /X" (dans le cas
étudié /^ 1 est en avance de 64° et / m l en retard de 116°).En négligeant ces courants
en regard de U1/X", l'erreur de l'amplitude du courant est inférieure à 10% de la
valeur cherchée.
On remarque aussi que, dans l'exemple/ m l et I_gl sont égaux, mais opposés. Il
en résulte que le courant dans le défaut donné par (5.41) n'est pas influencé par les
courants existant avant le défaut.
pies est maximale (ou minimale), la composante apériodique correspondante est nulle.
C'est le cas pour la phase 1 dont le courant de court-circuit est représenté au milieu de
la figure 5.8.
• les courants d'excitation des génératrices et des moteurs synchrones qui ont
fortement augmenté pendant les phénomènes subtransitoires et transitoires
prennent finalement des valeurs différentes de celles qui existaient avant le
défaut;
• même si l'on suppose que les courants d'excitation reprennent les valeurs du
régime sain, et que l'on connaît les modules des tensions Usgl et Usml
(fig. 5.7), l'accélération du rotor de la génératrice en court-circuit et la décé-
lération de celui du moteur amèneraient ces deux tensions en opposition de
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U\
Ud (directe)
L
Ub
(φ�^φ coordonnée directe
de défaut
—i�
de défaut
Uh
O coordonnée homopolaire
de défaut
Si ces conditions sont satisfaites, la coordonnée directe de tension ( U8, a2 U6, a CT5 )
ne produit que des écarts de tension et des écarts de courant directs dans le système
sain; la coordonnée inverse (£/,·, aCT/, a 2 Ç/z) n'engendre que des composantes inverses
de courant et de tension; enfin la coordonnée homopolaire (Uh,Uh,Uh ) n'engendre
que des composantes homopolaires de courant et de tension dans le système. Il existe
en plus des composantes apériodiques transitoires qui prennent naissance au moment
où le défaut apparaît.
Il s'agit maintenant de connaître le comportement des machines synchrones et de
tous les éléments du système soumis à une source de tension directe, inverse ou homo-
polaire.
on déduit des cinq dernières équations le premier courant £cl dans le défaut :
Loi= Ld +L+ Lh A (5.56)
-Lc = UsIZgS + U6IZmS = UsIZ6 A (5.57)
-Li =UilZgi+ UiI Z mi= UiIZi A (5.58)
-LH =UhIZgh + UhIZmh = Uh/Zh A (5.59)
Les courants I_c2 et / c 3 se déduisent des équations classiques.
Pour résoudre le système des quatre dernières équations, il faut l'associer aux
trois équations du défaut correspondant au type de court-circuit auquel on a à faire
(§ 5.1.3). A ce propos, il convient de souligner l'identité suivante :
Uj = U1+ U6 V (5.60)
Cette identité a pour but de dissocier la composante directe de tension Ud à l'en-
droit du défaut en une composante saine U1 et en une composante d'écart. La tension
U8 est donc un écart de composante directe due au défaut.
2
Ua = (a " I ) U1 = U2�U1 V (5.73)
Uc3 = ( a � I ) U i = U3�U1 V (5.74)
Les courants de court�circuit sont alors nuls, mais les tensions de phase 2 et 3
sont v 3 fois plus élevées qu'en régime sain.
5.2.16 Exercice
Le lecteur vérifiera par le calcul et par un diagramme complexe que pour
Z8 =Zi=Zh on obtient/ c 2 = U2/Z8,Ic3 = U3IZ8 et Ucl =UV
D'autre part pour Zh = °°, on retrouvera les mêmes courants de défaut/ c 2 e t
lc3 Î d a n s I e c a s PP (§ 5.2.14), mais pas les mêmes tensions.
c ue
Uh = -ZHIH V (5.96)
donc si_/ft est nul, Uh l'est aussi. (En présence d'enroulements en zig-zag, pour lesquels
Zh = 0, la réciproque n'est pas vraie). Le cas des harmoniques 3 fait exception ( § 5.2.20).
Cela étant admis, les deux courts-circuits triphasés symétriques donnent :
Ua = U = Un = 0 V (5.97)
Us = -Ui V (5.98)
d'où
Ld = -UsIZs = +UilL· A (5.99)
L =Lh=o A (5.100)
La = UJZs A (5.101)
ce qui vérifie les résultats des paragraphes 5.2.4, 5.2.6 et 5.2.7.
En subtransitoire et pour l'exemple donné (fig. 5.6) on pose :
HZ8 = -HXg-HX'^ S (5.102)
et on retrouve (5.42).
En transitoire on pose :
VZ8 =-jlX'g-ilX'm S (5.103)
et on retrouve (5.45), c.q.f.d.
168 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
où R est la résistance d'un enroulement de phase. En général cette résistance est négli-
geable en regard de la réactance subtransitoire X". Dans ce cas (fig. 5.6)
ZJ' = (1/2) Z ^ Ω (5.105)
et la présence du moteur synchrone double le courant de court-circuit fourni par la
génératrice (§ 5.2.4).
Après quelques périodes, pour les impédances transitoires, on a:
Z's = (1/2) Z j g = (l/2)(R+jX' g ) ~ jX'/2 Ω (5.106)
où X' est la réactance transitoire.
L'explication de la différence entre la réactance directe subtransitoire et transi-
toire est traitée dans le volume X. Il suffit de rappeler ici qu'en injectant subitement
une coordonnée directe de courant dans les enroulements statoriques d'une machine
tournant au synchronisme, on produit subitement une solénation (force magnéto-
motrice) tournant dans le même sens et à la même vitesse que le rotor. Dans le cas du
court-circuit, cette solénation est démagnétisante. Elle induit dans les pôles massifs du
rotor, dans la cage d'amortissement et dans l'enroulement d'excitation, des courants
qui tendent à augmenter le flux ou plutôt à retarder sa diminution (sur-excitation par
induction). Les courants induits dans les pôles massifs et dans la cage d'amortissement
sont plus vite amortis que le surcourant dans l'enroulement d'excitation, ce qui
explique l'inéquation
X" < X' Ω (5.107)
En effet, le flux engendré par les courants de court-circuit directs traversera plus
facilement le rotor lorsque les courants induits dans la cage d'amortissement et dans les
pôles auront été amortis.
Si l'on injecte une coordonnée inverse de courant, la solénation engendrée tourne
en sens opposé du rotor et engendre dans les pôles massifs, dans la cage et dans l'en-
roulement d'excitation des courants de fréquence 2 / qui ne sont pas amortis pendant
la durée du court-circuit. Cela correspond aux réactances inverses Xgi et Xm{.
Dans l'exemple traité, Γ impédance inverse (de court-circuit) de l'ensemble du
système (fig. 5.6) vu depuis le défaut est
Z 1 = (1/2)(R + }Xgi) ~ jXgi/2 Ω (5.108)
en général
Xt = X" Ω (5.109)
Lorsqu'on injecte une coordonnée homopolaire de courant dans les trois enrou-
lements du stator, la solénation (force magnétomotrice) engendrée est puisante,
CALCUL DES COURANTS DE COURT-CIRCUIT 169
stationnaire à 3p paires de pôles. Elle peut être décomposée en deux champs tournants
à 3 ρ paires de pôles tournant aux vitesses + //(3p) et -f/(3p). Ces deux champs tour-
nants engendrent des courants induits dans les diverses parties du rotor aux fréquences
2/et 4/. Le champ magnétique créé par la composante homopolaire de courant ne
peut pratiquement pas pénétrer dans le rotor. Il en résulte que les réactances homopo-
laires Xgh et Xmh des machines synchrones sont plus petites que les précédentes. D'où
les relations :
Xgh <X" = Xi<X'<Xd^Znom Ω (5.110)
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UbI
jeu de barres b
Nb spires/phase
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Nc spires/phase
jeu de barres c
défaut
§ 5.1.3
5.4.8 Exercices
Vérifier qu'un défaut symétrique PPP ou PPPT reste symétrique à travers n'im-
porte quel transformateur triphasé à couplage symétrique, et quel que soit le groupe
horaire.
Démontrer que, par permutation des numéros des barres b et/ou des barres c,
on peut passer du groupe horaire 3 à n'importe quel groupe horaire impair.
Etablir les modifications des équations des défauts PT, PP et PPT vus à travers
des transformateurs ayant d'autres couplages, par exemple Yz, Dz, etc.
et en aval du transformateur. D'autre part, une différence encore plus importante pro-
vient de ce qu'en régime homopolaire le transformateur triphasé ne se comporte plus
en transformateur, sauf pour un seul couplage rarement utilisé.
Le seul cas où l'effet de transformateur est maintenu en régime homopolaire
entre deux niveaux de tension ρ et q ne se présente que si les trois conditions suivantes
sont satisfaites :
• les enroulements de phase des deux niveaux de tension ρ et q sont montés en
étoile avec points médians connectés à la terre des deux côtés;
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Y
En étoile avec point médian relié à la terre, Effet de transformateur
enroulements q en Y avec point médian à entre ρ et q
la terre, enroulement r en Z (= court-circuit rapport de transformation
homopolaire en r), trois flux libres A
PQ
lement du sol se dirigent subitement vers le défaut en provoquant des courants de dé-
charge capacitive. Ces phénomènes donnent lieu à des ondes de tension et de courant,
à front raide, qui se propagent, se réfractent et se réfléchissent dans tout le réseau à la
vitesse de propagation d'onde (environ 300 m ^ s dans les lignes aériennes et 150 m/MS
dans les câbles).
La valeur initiale de ces courants de décharge est proportionnelle à la tension
instantanée juste avant le court-circuit et inversement proportionnelle à une impédance
caractéristique, qu'il faut définir de cas en cas, selon la configuration des conducteurs
et le type de court-circuit.
La fréquence propre du courant de décharge d'une ligne à vide raccordée à
l'accès c (endroit du défaut) est donné par:
fdéch = Vl(Al) Hz (5.156)
où ν est la vitesse de propagation d'onde et / la longueur de la ligne. Ces fréquences
sont de l'ordre de 102 à 10 4 Hz.
Les courants de décharges capacitives peuvent jouer un rôle important pour les
fusibles de protection des redresseurs à diodes ou à thyristors. En effet, ces fusibles
doivent couper les courants pendant le premier quart de la période qui suit un court-
circuit interne.
Par contre, ils sont rapidement amortis par les résistances linéiques élevées dues
à l'effet pelliculaire. Ainsi les courants de décharge sont pratiquement amortis au
moment où les contacts d'un disjoncteur de protection commencent à s'écarter.
est alors représentée par une seule impédance longitudinale directe, inverse ou homo-
polaire. Pour deux lignes situées sur les mêmes supports, ou suivant des tracés proches
et parallèles, il faut éventuellement tenir compte d'une impédance mutuelle homopo-
laire.
Les impédances longitudinales directe et inverse pour une ligne à construction
symétrique sont :
Zu = Zu = [R'i + }<o(M'n - M'a)] I Ω (5.157)
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côté m
nouveau / \
ί A / >
J * " ! �''''
.Ά y ι
J�,7 ! /
JCoCiZ1
/ Ux
^IgI ^T,
s IwI
V
/^a \sm\
l/
ι/
Fig. 5.13 Etat sain avec condensateurs, à comparer avec la figure 5.7.
à la présence des condensateurs. La tension synchrone Usgi a aussi été réduite, ce qui
réduit le courant d'excitation nécessaire et les pertes d'excitation (vol. X).
Au moment de l'apparition du défaut, les courants de court-circuit dans la gêné-
180 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
y/2 Ui
Rl
supplément subtransitoire
dû à la décharge du condensateur
y Xg XmJ
Xg Xm
R xC
Fig. 5.14 Modification du courant subtransitoire dans le défaut, dû à un condensateur statique voisin.
CALCUL DES COURANTS DE COURT-CIRCUIT 181
ges de court-circuit des valeurs aussi petites que possible afin de réduire les pertes par
effet Joule en régime sain.
Pour le calcul des courants de court-circuit transitoires, donc après quelques
périodes, les capacités des condensateurs ne jouent, en général, plus aucun rôle appré-
ciable.
5.7.1 Méthode
Pour calculer les courants de défaut et les courants de court-circuit provoqués
par un court-circuit triphasé franc au jeu de barres c, on remplace tout le système PTDU
par un ensemble d'impédances en série ou en parallèle vues depuis l'endroit du défaut,
en respectant les règles suivantes :
• les charges statiques et les redresseurs ne sont pas représentés (impédances
infinies);
• les génératrices synchrones et les moteurs synchrones sont représentés par
leurs impédances subtransitoires (ou transitoires) mises à la terre;
• les admittances cycliques transversales des lignes et des transformateurs
(§ 3.3.3 et 4.3.8) sont négligées;
CALCUL DES COURANTS DE COURT-CIRCUIT 183
5.7.2 Application
En prenant pour exemple un court-circuit triphasé franc sur le jeu de barres No 2
de la figure 4.17, on s'informe de l'emplacement des génératrices et des moteurs syn-
chrones.
S'il y en a, par exemple, un au jeu de barres 4, dont l'impédance subtransitoire
[transitoire] directe de court-circuit est Z4 [Z 4 ], un au jeu de barres 2 avec Z2 [Z^],
un au jeu de barres 8 avec Zg [Zg] et mille à dix mille en amont du transformateur
principal alimentant le jeu de barres 1 (réseau d'Europe), alors, le schéma équivalent
est donné par la figure 5.15. Les impédances Z / 1 2 , Z / 1 7 , Z/ 78 , Z /2 3 sont les impédan-
ces cycliques longitudinales des lignes correspondantes, Z 4 3 l'impédance de court-
circuit du transformateur en valeur rapportée au jeu de barres 4, Z1EU l'impédance
de court-circuit du transformateur principal rapportée au jeu de barres 1 et ZccEU/ù \ υ
l'impédance de court-circuit du réseau d'Europe vue à travers le transformateur prin-
cipal.
Z\EU ZccEu/ÙEU
Us=-Ui
sont négligeables en regard de Zn2, à condition que la ligne 12 soit assez longue. En
annulant certaines impédances on surévalue les courants de court-circuit (ce qui en-
traîne le choix de disjoncteurs surdimensionnés), mais on simplifie ainsi beaucoup
les calculs.
5.8.1 Méthode
Pour calculer les courants dans le défaut, on numérote les phases pour obtenir la
correspondance avec l'un des défauts types (fîg. 5.1 à 5.3).
On calcule l'impédance de court-circuit directe Z8 vue depuis l'endroit du défaut
(jeu de barres réel ou fictif) suivant la méthode exposée au paragraphe 5.7.1.
L'impédance de court-circuit inverse Z, peut être calculée de manière analogue
en remplaçant les impédances directes par les impédances inverses dans le schéma équi-
valent de court-circuit. En général, seules les impédances des machines tournantes sont
modifiées. A défaut de plus amples informations, on peut admettre que les impédances
inverses sont égales aux impédances subtransitoires. La source de tension U8 doit être
remplacée par Uf.
Pour l'impédance homopolaire Zh, le schéma équivalent est totalement modifié.
Deux cas extrêmes peuvent se présenter. Si, au voisinage immédiat du défaut, se trouve
un enroulement en zig-zag avec point médian relié à la barre de terre, l'impédance
homopolaire Zh est pratiquement nulle. Au contraire si aucun enroulement de tout le
niveau de tension concerné n'est mis à la terre (enroulements en triangle, en étoile ou
en zig-zag sans points médians reliés à la terre), l'impédance homopolaire Zn est prati-
quement infinie. Dans tous les cas, le système équivalent homopolaire vu depuis le dé-
faut s'arrête aux premiers transformateurs qui présentent une impédance homopolaire
nulle ou infinie selon le tableau 5.11.
Le calcul du courant dans le défaut est obtenu par (5.63), (5.81), (5.82), (5.93),
(5.94), suivant le type de court-circuit (§ 5.2.12 à 5.2.15).
On calcule les composantes U6, £/,· et Uh à l'endroit du défaut considéré, ce
qui permet d'évaluer toutes les tensions et tous les courants de court-circuit. On cons-
tate, dans beaucoup de cas, que la coordonnée homopolaire des courants de défaut suit
d'autres lignes et d'autres chemins que les coordonnées directes et inverses. Elle fait
apparaître des tensions à la surface du sol au voisinage des prises de terre et sous les
lignes à forte composante homopolaire de courant (§ 5.10.13 à 5.10.16).
5.8.2 Application
En reprenant l'exemple de la figure 4.17, mais cette fois avec un court-circuit
entre une phase et la terre du jeu de barres 2, on calcule l'impédance de court-circuit
directe Z 5 selon le schéma équivalent de la figure 5.15.
Pour Zh on utilise le même schéma, dans lequel on remplace Z2', Z4, Zg et
ZccEU par les impédances inverses Z 2 /, Z4i,Zsi et ZccEUi. En première approxima-
tion on peut prendre Z1- = Z8. De plus, il faut remplacer U8 par Uj.
Pour Zh, il est indispensable d'obtenir plus ample information. Supposons, par
exemple, que seul le jeu de barres 6 soit relié à un transformateur Z dont l'enroulement
CALCUL DES COURANTS DE COURT-CIRCUIT 185
primaire en zig-zag a son point médian directement relié à la prise de terre de la sous-
station 6. Dans ce cas, le schéma équivalent homopolaire, vu depuis le jeu de barres 2,
est donné par la figure 5.16 qui est totalement différente de la figure 5.15.
[R\ +JGJ(Af n + W 1 2 + ^ 3 1 ) ] / 2 6
Ί
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M Lh
Uh
O Q Rhz
T=
Les barres 2 et 6 représentent les premières phases des jeux de barres 2 et 6. Les
barres t2 et t6 représentent les prises de terre des sous-stations correspondantes, cha-
cune présentant une résistance Rt2 ou Rt6 par rapport à la terre profonde.
L'impédance homopolaire de la ligne 26 est donnée par le paragraphe 3.4.10. Si
elle est symétrique on obtient
La tension Ut2 peut être mesurée entre la borne de terre 12 et un piquet métalli-
que planté en terre à une distance suffisante de la prise de terre et de la ligne 26 (envi-
ron 100 m).
La tension Ut26 P e u t ^ t r e mesurée entre deux piquets de terre placés sous la ligne 26
et en suivant le tracé de la ligne où circulent les trois courants homopolaires.
La tension Ut6 se mesure d'une façon analogue à Un.
Ces tensions présentent des dangers pour les conducteurs métalliques situés au
voisinage des prises de terre ou sous les lignes à forte composante homopolaire. Des
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tensions de plusieurs centaines de volts peuvent apparaître entre une conduite de gaz
protégée par une gaine isolante et le sol ou entre un câble téléphonique et le sol, d'où
l'importance de connaître les courants et les tensions dans le sol.
Dans l'exemple traité, le courant qui pénètre dans le sol par la prise de terre 12
est donné par
Loi = HH = 3U1I(Z5 +Zt + Zh) A (5.170)
défauts PPPT, sauf en quelques nœuds où la basse impédance homopolaire des trans-
formateurs ( ΥΥ∆) rend l'impédance Zh résultante inférieure à Z 5 .
Les puissances de court-circuit (§ 5.1.5) ont les ordres de grandeur suivants:
• 5 à 35 GVA pour le niveau 380 kV;
• 2 à 13 GVA pour le niveau 220 kV.
5.9.3 Exemple
On reprend le réseau de la figure 4.18. En admettant les valeurs suivantes:
• tension nominale composée 20 kV pour les nœuds 1, 2, 3, 6 , 7 , 8 , 9 ;
• tension nominale composée 10 kV pour les nœuds 4, 5 et 10;
• transformateur principal Υ∆ 220 kV/20 kV de 50 MVA, tension de court�
circuit 8 %;
• aucun point médian relié à la terre (neutre flottant);
• puissance de court-circuit au jeu de barres 220 kV : 7 GVA.
On désire connaître le courant de court-circuit qu'un disjoncteur protégeant un
départ du jeu de barres 2 doit être capable de couper.
Comme le neutre est flottant, un défaut du type PT ne présente pas de grands
courants (Zh -°°). En admettant IZ 5 + Z,l > \ / 3 l Z 5 l , l e court-circuit triphasé symé-
trique présente le plus de danger.
L'impédance de court-circuit du réseau 220 kV vue du réseau à 20 kV vaut selon
(5.38):
(2OkV) 2
ZCCEU20 = J n ' = J 0,057 Ω (5.171)
7 GVA
Sur un réseau infiniment puissant, le transformateur de 50 MVA a une puissance de
court-circuit de 50 M VA/0,08 = 625 MVA, ce qui correspond à une impédance de
188 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
impédances par zéro ou par infini, tout en garantissant l'évaluation correcte des cou-
rants de court-circuit.
5.10.2 Exemple
La figure 5.17 indique les forces entre conducteurs d'une ligne à 220 kV à deux
ternes. Un court-circuit entre les phases 2 et 3 du terne de droite provoque un courant
de court-circuit de 40 kA (valeur efficace). Compte tenu d'une composante apériodi-
que, la première valeur de crête atteint 100 kA dans les deux faisceaux concernés, soit
50 kA par conducteur élémentaire. La distance entre conducteurs élémentaires d'un
faisceau est de 0,4 m et la distance entre phases 2 et 3 de 6 m.
On trouve une composante horizontale des forces tendant à rapprocher les deux
conducteurs élémentaires d'un faisceau. Cette force atteint 1 250 N/m en valeur de
CALCUL DES COURANTS DE COURT�CIRCUIT 189
OO OO
9I 9I "
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ι ;
0,4 m 6m
OO�"
terne gauche
Fig. 5.17 Forces électrodynamiques lors d'un court-circuit entre phases 2 et 3 du terne droit et
galops engendrés (g2 et #3).
crête. Une composante verticale de 330 N/m (165 N/m par conducteur élémentaire)
tend à écarter les faisceaux des phases 2 et 3 parcourues par le courant de court-circuit.
Cette force fait galoper la phase 2 vers le haut, ce qui risque de provoquer un contact
entre les phases 1 et 2 (voir défaut évolutif § 5.1.2).
∆0οο = K (5.177)
et Spa
Sy c
τ = —� s (5.178)
pa
La résistivité ρ et le pouvoir de refroidissement a augmentent avec la température
du conducteur. En première approximation, on peut négliger ces variations.
5.10.6 Définitions
La figure 5.18 donne une construction simple permettant de calculer la dérivée
ά(ΑΘ)/άί et son intégrale ∆0 (intégration par tangentes successives). De t 0 à t 1} passe
dans le conducteur le courant normal de valeur efficace / „ . Pendant ce temps, le con-
ducteur s'échauffe et tend à atteindre un echauffement relatif normal Ad00n (corres-
pondant au fonctionnement normal) avec la constante de temps thermique r.
De tx à t2 le courant est nul, la valeur asymptotique ∆0οο l'est aussi et le con-
ducteur tend à revenir à la température ambiante avec la même constante de temps r.
(Si l'on tient compte des variations de ρ et de α en fonction de la température ou de
réchauffement relatif ∆0, on peut démontrer et vérifier expérimentalement que la
constante de temps de refroidissement est, en général, plus petite que celle d'échauf-
fement).
Pour une ligne aérienne, la constante de temps thermique est de l'ordre de quel-
ques minutes. L'echauffement relatif normal admissible est inférieur à 50 K, ceci pour
éviter le recuit des conducteurs et leur déformation permanente.
CALCUL DES COURANTS DE COURT-CIRCUIT 191
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V i
Icc
l
n !
1
Pour les câbles, la constante de temps thermique est plus élevée et réchauffement
tolérable plus bas, pour éviter le ramollissement ou la carbonisation de l'isolant en con-
tact avec le conducteur.
J pi2dt<(Aeccmaxadm-Ae2)ycS2 J (5.180)
U
Dans les laboratoires d'essais en court-circuit, il est usuel de mesurer systémati-
quement l'intégrale de i2dt afin de pouvoir vérifier si l'appareil de coupure est capable
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5.10.9 Dangers
Lors de la deuxième panne de New York [38] des lignes surchargées sont devenues
rouges et se sont allongées au point de mettre en danger les personnes passant sous les
lignes. C'est un exemple de conception insuffisante de la sécurité.
passage du courant d'arc par zéro et se réamorcent à une tension relativement élevée
qui retombe à une faible valeur dès que le courant s'est rétabli.
La figure 5.19 donne l'allure de la tension et du courant dans un arc en série avec
un circuit inductif-résistif et une source de tension sinusoïdale. La figure 5.20 donne la
relation entre le courant d'arc et la tension d'arc pour un arc répétitif stabilisé.
a le plus besoin.
5.10.14 Approximations
D'une façon sommaire, on peut retenir les deux règles suivantes:
• sous une ligne parcourue par une coordonnée homopolaire de courant, le
champ Esol ne dérive pas d'un potentiel, aucune méthode rhéographique n'est
utilisable, il n'existe pas de surface, ni de lignes équipotentielles;
• au voisinage d'une prise de terre, mais loin de toute ligne électrique à forte
composante homopolaire, le champ dans le sol peut être considéré, en pre-
mière approximation, comme dérivant d'un potentiel; dans ce cas, on peut
utiliser des méthodes rhéographiques pour déterminer des surfaces équipoten-
tielles.
CALCUL DES COURANTS DE COURT-CIRCUIT 195
SURTENSIONS ET COORDINATION
DES ISOLEMENTS
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6.1 INTRODUCTION
6.1.1 But
Ce chapitre met en évidence et permet de résoudre les problèmes posés par la pré-
sence de surtensions dans les installations de production, de transport et de distribution
d'énergie électrique.
6.1.5 Gassification
Une classification des contraintes diélectriques subies par le matériel peut être
établie suivant divers critères tels que l'origine, la durée, la forme.
Les appareils constituant le réseau sont soumis à des contraintes de tension,
d'une part en permanence du fait de la tension de service et, d'autre part pendant des
durées courtes du fait de surtensions provoquées par diverses causes que l'on va passer
en revue. Ces différentes contraintes peuvent provoquer le claquage d'une isolation,
soit lentement, soit brutalement.
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L'isolation des appareils et matériels doit donc être conçue pour tenir l'une de ces
tensions efficaces les plus élevées pour le matériel prise dans la gamme normalisée par la
Commission Electrotechnique Internationale (CEI) (tab. 6.1).
Tableau 6.1 Classes des tensions efficaces normales recommandées par la CEI pour des
fréquences de service de 50 et 60 Hz [41].
Niveau Gamme Tension nominale Tension (composée) la plus
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— (45) (52)
Haute B 69 66 72,5
tension 115 110 123
(HT) 138 132 145
- (150) (170)
230 220 245
Ultra 1200 ( 5 )
haute
tension
(UHT)
Ces réseaux sont en général des réseaux à trois conducteurs. Les valeurs indiquées dési-
gnent la tension composée entre phases. Les valeurs indiquées entre parenthèses doivent
être considérées comme non préférentielles. Il est recommandé de ne pas utiliser ces
valeurs pour les nouveaux réseaux à établir à l'avenir.
(1) ces valeurs ne devraient pas être utilisées pour les réseaux de distribution publique;
(2) l'unification de ces valeurs est à l'étude;
(3) la valeur 550 kV est aussi utilisée;
(4) l'augmentation de cette valeur jusqu'à une limite de 800 kV est à l'étude;
(5) la normalisation au-delà de 765 kV est à l'étude.
Il faut tout faire pour les éviter. Les dispositions constructives appropriées sont citées
dans [108]. Ce type de surtensions ne sera pas envisagé par la suite dans ce volume.
II
100%
50% /-
Ter I
Th
-^ ^-j
durée du front : Tc
durée jusqu'à la mi-valeur : 7! = 2 500 ± 1500 µβ.
Fig. 6.2 Onde de choc de manœuvre 250/2500 MS.
Les ondes de choc de manœuvre peuvent être uniques ou répétitives, à des inter-
valles quelconques dans le temps. Elles sont dues à des manœuvres dans le réseau en-
traînant un phénomène de surtension transitoire amorti.
C'est la montée en tension (front de l'onde) durant 200 à 300 MS qui est la plus
dangereuse pour l'isolation. Les valeurs de crête de surtensions d'origine interne peu-
vent atteindre 4 fois la tension nominale.
Pour les appareils dont la tension nominale est inférieure à 220 kV, l'isolation
normale est généralement suffisante pour résister aux surtensions de manœuvre.
Dans les réseaux à plus haute tension, il est apparu nécessaire de prévoir des ap-
pareils protégeant l'isolation normale contre les surtensions de manœuvre.
Les causes des surtensions de manœuvre sont décrites dans la section 6.5.
u = Zn V (6.1)
ou :
L',
Ω (6.2)
Cr,
100%
6.2.2 Exemple
Le tableau 6.4 présente les quarts de longueurs d'ondes et les fronts d'ondes cor-
respondant à diverses formes d'ondes.
sinusoïde 5 0 0 0 MS 1500 km
50 Hz
sinusoïde 2 5 0 MS 75 km
IkHz
onde de choc 2 5 0 MS 75 km
250/2 500 MS
sinusoïde 0,25 MS 75 m
1 MHz
d2u b2u
= L'C V/m2 (6.3)
bx2 bt2
2 2
A/m2 (6.4)
bx bt
Pour décrire la nature des phénomènes observables, on se limite à l'étude d'une
propagation d'onde sur une ligne en admettant que le mode de propagation réponde
soit aux conditions du paragraphe 3.2.1, soit à celui du 3.2.3, soit à un mode homopo-
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laire(§ 5.5.3).
De plus, on admettra en première approximation que les effets de R ' et de G*
sont négligeables, ce qui est éloigné de la réalité, mais permet de décrire simplement
les phénomènes de propagation et de réflexion.
Les équations 6.3 et 6.4 admettent des solutions du type :
u (x,t) = up (x - vt) + ur {x + vt) V (6.5)
i (x,t) = ip (x - vt) + ir (x + vt) A (6.6)
où les indices ρ et r indiquent respectivement l'existence d'ondes progressives et rétro-
grades et où ν est la vitesse de propagation de l'onde (fîg. 6.5).
ligne
infiniment longu
ir = - urlZc ip = + UplZc
I
(X + Vt) = CtQ (X -Vt) = CtQ
Fig. 6.5
6.2.4 Vérification
Vérifions la validité de (6.5) en posant y = x-vtetz = x+vt
D'après (6.5) on peut écrire :
bu d un d ur
2 2
V/m2 (6.7)
bx dy ~d?
d2un d2ur
L'C' 2
L'C'v 2
2
+ L'C'v 2
À
V/m2 (6.8)
bt dy dz
Par identification avec (6.3), on a : L' C4 v2 = 1.
Ce qui implique que :
1
ν � y/Tu1 m/s (6.9)
On voit donc qu'en choisissant pour ν l'expression (6.9), (6.5) est bien une solu-
tion générale du système étudié.
SURTENSIONS 205
bu , bi ,
— = -L'— V/m (6.10)
bx bt
Or d'après l'expression de u(x,t) selon (6.5), on a :
bu àur dun
— = —+—E- V/m (6.11)
bx dz ày
et d'après l'expression de i(x,t) selon (6.6), on a :
. 3* , dL , àiD
-L'— = -L1V--+L'v-2· V/m (6.12)
bt dz ày
Par identification des expressions (6.11) et (6.12), quelles que soient les fonc-
tions, progressives ou rétrogrades, on peut déduire les relations suivantes entre les ten-
sions et les courants (progressifs et rétrogrades) :
ip = - ^ - +este A (6.13)
Lν
ir = ��γ� + este A (6.14)
Lν
6.2.7 Remarque
En général i Φ u/Zc, sauf si l'on est sûr qu'il n'existe aucune onde rétrograde, donc
qu'il n'y a aucune réflexion d'onde, ce qui est rarement le cas dans les réseaux électri-
ques de puissance.
206 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
conducteur
H ^ -
I "UA, O
R=OO
x=0
y////////////^^^^ é XA
sol
^A w(x,/o)ii
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\300m/Ms
incidence d'une onde
\ rétrograde
\
I I U (JC, O
, w (0,0
/
/ ^K . "UA,O
/ I^ ^ // -S
/ / ^ .
/ /
\ ( ι
I
/ I
I
:^
Î0 ^l t2 t3 t
Fig. 6.6 Cas de la ligne ouverte. Réflexion positive de Tonde de tension. Doublement de la tension
au point 0.
SURTENSIONS 207
x=0 χ = ΧΑ conducteur
R =O
Γ T
! u(xA,t)
I
^TVA^T^ZW^ sol
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Fig. 6.7 Cas de la ligne court-circuitée. Réflexion négative de l'onde de tension. Doublement du
courant au point 0.
208 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
ZJC LC
•f I
"(o,o
Fig. 6.8
SURTENSIONS 209
On notera que cette valeur est réelle et valable pour n'importe quelle forme d'on-
de parce qu'on a supposé une ligne sans pertes. Tenant compte de (6.18) et (6.25), on
obtient :
2-ur
U0 = V (6.27)
° 1+ZJR
ou par (6.26):
U0 = ( l + p r ) i * r ( 0 , f ) V (6.28)
Le facteur de réfraction ou de transmission de tension TR est défini par :
2
TR = 1 (6.29)
1 +ZJR
Ce facteur permet de calculer l'onde réfractée sur une autre ligne d'impédance caracté-
ristique R (§ 6.2.16).
JC = O
I(*,0
T
conducteur
R= Zc u(x, t)
à
v////k/////////////////////////^^^^
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U(XJ0) T
300m/Ms
u(x,ii) •
r*-*. ^U(X,t3)\
I
L.
"(0,0
tension u en bout de ligne
U = O)
to t\ t2
Fig. 6.9 Cas de la ligne terminée par son impédance caractéristique. Pas de réflexion. Destruction
de l'onde de tension.
«o
'ζζππτζππζζ^ ι sol
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+ U onde incidente
onde réfléchie par L
PPP5^ iFJ
vL/Zc=L/L' x= 0
avec
T = L/Zc
On voit que l'inductance L se comporte tout au début comme un circuit ouvert
(réflexion de tension positive) et finalement comme un court-circuit (réflexion de ten-
sion négative).
I
: I «o
vCZc = QC
onde rétrograde incidente
+ U\
ΓΓΓΓΠΓΠΤΙΤΓΠΤΓΓΓΓ^—
�Ui
x= 0
V V V V
Up\ • ur\ -^ x =0 **" up2 "^ u
r2 considérée comme
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Fig. 6.12
I'O = V ^ = —7 A (6.37)
Z
c2 **c\
En combinant (6.36) et (6.37) on obtient :
un = lC2llel '"Pi V
< 6 · 38 )
Dans ce cas les facteurs de réflexion pZc et de réfraction rZc de tension sont :
Pzc = ^ i ^ - 1 (6.40)
τ zc = — 1 (6.41)
^c2 + ^cl
La variation des facteurs de réflexion pZc et de réfraction rZc de tension en fonc-
tion du rapport des impédances caractéristiques, à la jonction de deux lignes, est repré-
sentée à la figure 6.13 [10, 46, 47].
à vide
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Z cil Z c
Fig. 6.13
6.3.3 Remarques
En théorie, il y a autant de valeurs particulières du facteur de défaut à la terre,
en un point donné, qu'il y a de configurations différentes possibles pour le réseau. Le
facteur déterminant au point considéré est la plus élevée des valeurs correspondant aux
différentes configurations du réseau qui peuvent se présenter en pratique.
Pour un ensemble de réseaux interconnectés, il peut être suffisant de retenir une
valeur unique du facteur de défaut à la terre, pour couvrir toutes les possibilités de si-
tuation du défaut dans l'ensemble des réseaux considérés.
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• de défaut à la terre sur un réseau à neutre relié à la terre par bobine d'extinc-
tion (sect. 6.4);
• d'arcs intermittents à la terre sur un réseau à neutre isolé et parfois sur un ré-
seau à neutre à la terre par bobine d'extinction [40].
ULs Uc
URs „ .
i
Λ
Θ
τ—
!»
Ls R
R s
II
C
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Fig.6.14
-luLs
u=\luLs-luc\
La figure 6.16 présente la forme des tensions et du courant dans le cas d'une fer-
rorésonance série.
Le phénomène de ferrorésonance doit être évité dans toute la mesure du possible
dans un réseau électrique ou dans une installation électrique.
Si malgré tout on ne peut l'éviter il faut introduire des composantes résistives
supplémentaires pour l'amortir.
SURTENSIONS 217
Fig.6.16
source triphasée
II
en étoile U2n
:
1Ί—*"
»
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ïmtÈ
"m/ ! D Rd
Le réseau est peu étendu, de sorte qu'on peut négliger les chutes de tension entre
source et charge. La résistivité du sol et des gaines métalliques des câbles est suffisam-
ment basse pour que l'on puisse négliger les tensions dans le sol. Aucune charge n'est
reliée à la terre.
6.4.6 Discussion
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Lorsque le point médian m n'est pas relié à la terre, Ymt est nul, dans ce cas le
courant du défaut PT est proportionnel à l'étendue du réseau, il prend naissance par le
fait que les tensions des trois phases par rapport au sol ne sont plus symétriques. On
peut vérifier que Umt n'est autre que la composante homopolaire des trois tensions en-
tre phase et sol.
En choisissant intelligemment des valeurs particulières de Ymt on peut obtenir di-
vers cas intéressants.
6.5.1 Introduction
En général, une manœuvre (fermeture, ouverture de disjoncteur, etc.) effectuée
dans un réseau d'énergie, modifie l'état du réseau en le faisant passer des conditions
existantes avant la manœuvre à celles qui existent après exécution de celle-ci. Il en
résulte des phénomènes transitoires. La tension à fréquence industrielle peut avoir, avant
et après la manœuvre, des valeurs différentes par suite de la modification de l'état du
réseau. L'amplitude totale de la surtension due à la manœuvre peut être décomposée
en deux parties, à savoir une composante transitoire superposée à une composante à
fréquence industrielle.
Les surtensions de manœuvre (§ 6.1.8) peuvent être assimilées à un choc de
manœuvre de forme normalisée, c'est-à-dire à une onde apériodique dont le front a
une durée de l'ordre de quelques centaines de microsecondes et la queue de l'ordre
de milliers de microsecondes (fîg. 6.2). Elles exercent des contraintes diélectriques sur
les différentes parties d'une isolation sensiblement dans la même proportion que les
tensions à fréquence industrielle, mais elles ne sont pas répétitives. En général, on ne
prend en considération que la valeur d'une seule crête de l'une ou de l'autre polarité.
220 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
G 2) < •——< • — - o ^ i y ° —
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L£ *o
Fig. 6.18 Disjoncteur avec résistance de fermeture Z?/et résistance d'ouverture R0.
I' k
K
st
2,5 -
2 -
1 -
JPlV;
f ^[ms]
Ο· • I •' *\ j
Î'iOms \ • J
�1 �
-;
analyseur transitoire
méthode numérique
Fig. 6.19
Tableau 6.20 Cas d'un défaut monophasé, suivi d'une ouverture monophasée
de la phase affectée, puis d'un réenclenchement monophasé de cette phase [51].
(1) Les distributions sont obtenues avec 500 enclenchements aléatoires (dispersion
des enclenchements des pôles 1,5 ms).
(2) Ces deux cas sont évidemment identiques car la charge de la phase en défaut
est nulle.
(3) Le neutre du réseau d'alimentation est supposé à la terre du poste (§ 6.1.12).
(4) Ces valeurs concernent la phase en défaut, les deux phases saines étant moins
contraintes.
Tableau 6.21 Cas d'un défaut monophasé, suivi d'une ouverture triphasée,
puis d'un réenclenchement triphasé [51].
qui est alternative à fréquence industrielle subsiste en régime permanent, l'autre qui
disparaît après un certain temps. Cette dernière composante de tension peut être oscil-
latoire (à une ou plusieurs fréquences) ou non oscillatoire (exponentielle) ou bien une
combinaison de celles-ci, selon les caractéristiques du circuit et de l'appareil de coupure.
Pour des appareils triphasés, la tension transitoire de rétablissement à prendre en
considération correspond au pôle du disjoncteur sur lequel l'arc s'éteint définitivement
en premier. En effet cette tension est généralement plus élevée que celles qui apparais-
sent sur les deux autres pôles, qui coupent le courant un quart de période plus tard.
Fig. 6.22
d'un seul coup lors du prochain passage par zéro du courant. On fait pour commencer
les hypothèses les plus simples possibles et l'on vérifie après calcul s'il y a lieu de tenir
compte d'un élément initialement négligé. Soit le circuit de la figure 6.23.
r=0 \
U~T<£4�
IL
�t�**
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Θ �ζ'�: C1
Cn
=4= C2
_L
Fig. 6.23 Coupure d'un courant résistif-inductif : D , disjoncteur; C 1 , Ci, capacités en parallèle
équivalentes contre terre respectivement en amont et en aval de D\ C 1 2 , capacité entre les contacts
du disjoncteur en parallèle avec les condensateurs pilotes (§6.5.13) s'ils existent;/?, L, composantes
de la charge.
RiL-L V (6.51)
At
L'équation de l'interrupteur peut être exprimée de trois façons :
• si les contacts sont fermés :
u =0 V (6.52)
• si les contacts sont en train de s'ouvrir et qu'un arc a pris naissance :
u = uarc (i) = Rarc ( / ) · / V (6.53)
• si les contacts sont ouverts et que l'arc s'est éteint (t > 0) :
1= 0 A (6.54)
Si l'arc s'est éteint, la tension u dans (6.51) prend le nom de tension transitoire
de rétablissement (TTR). C'est celle que l'on désire connaître.
Au début l'interrupteur est fermé : u = 0. Ensuite il s'ouvre, mais, à cause de l'in-
ductance L, le courant ne peut pas s'annuler instantanément puisque (6.51) fait appa-
226 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
raître une tension u = ± °°. A l'un des prochains passages par zéro du courant, l'arc
s'éteint définitivement.
On choisit cet instant comme origine du temps t. Toujours selon l'hypothèse
(6.49) on a pour t>0:
i = iL = 0 A (6.55)
àiL
— = 0 A/s (6.56)
dt
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L — + RiL=us�u V (6.60)
L
àt
d
is = ÎL + Ci — (µ$�ύ) A (6.61)
at
us = \TÏ Us sin (ωί + φ) V (6.62)
on pose :
u = up+ut V (6.64)
2
1�CO LC2 +JCURC2
Un = ζ Us V (6.65)
l-œ2L (C12 + C2) + jcoR (C12 + C 2 )
p
~
Comme C12 et C2 sont très petites, l'équation (6.65) devient :
Up = Us V (6.66)
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et par conséquent :
up = us V (6.67)
La tension ut correspond à une composante transitoire, elle-même solution
générale de l'équation sans second membre, avec les deux constantes d'intégration cor-
rectement choisies. Si :
4L
Z?2 < Ω2 (6.68)
C\2 + C2
la composante ut est alors sinusoïdale amortie :
ut = \/2Ute-t/T-sm(uj0t + a t) V (6.69)
La pulsation est :
1 R2
CO0-I/ r- 1/s (6.70)
' L (C12 +C2) 4L2 J
et la constante de temps :
IL
τ= — s (6.71)
R
Les constantes d'intégration Ut et at sont choisies en tenant compte du fait que
la tension u ne peut pas faire de saut à cause de C12 et de C2 et que le courant iL ne
peut pas faire de saut à cause de L. On trouve finalement :
Ut = U s V (6.72)
0Lt = φ�π. 1 (6.73)
Pour ce type de circuit, la valeur maximale est inférieure à 2 \/2Us ; cette valeur
est atteinte en un temps de l'ordre de π/ω 0 , de sorte que la VATR est toujours infé-
rieure à 2\/2U s Co0/π = 0,9 Us co 0 .
On étudie par la suite les cas inductif-résistif (§ 6.5.16), inductif pur (§ 6.5.17),
résistif (§ 6.5.19), capacitif (§ 6.5.20 et 6.5.21).
il Uj
enveloppe supérieure de u
enveloppe inférieure de u
Fig. 6.24
La TTR maximum Umax vaut 20,8 kV, sa fréquence propre vaut f0 = 25,9 kHz
et la VATR (§ 6.5.11) vaut:
Umax/tmax = UmaxK*l">o) = 1080V/MS
/o = Tr=T^ = = !/ s (6·75)
2-nyjL (C12 + C 2 )
La VATRL vaut :
2 V 2 U,
VATRL = = 4f0V2Us= 2y/2Usoj0/n V/s (6.76)
τ0η
Fig. 6.25
Elle est beaucoup plus faible que dans le cas d'une charge inductive. L'interrup-
teur est donc moins sollicité au déclenchement. Par contre, si un réamorçage a lieu avec
une charge capacitive, c'est-à-dire que la tension de réamorçage d'arc ne croît pas suf-
fisamment rapidement, le courant risque d'être si violent qu'il peut provoquer la fusion
du métal des contacts.
Lorsqu'il y a réamorçage de l'arc, la tension uc aux bornes des condensateurs est
brusquement ramenée à la tension us (t) (en fait us - uarc). Le courant qui passe est
alors très grand puisqu'il n'est limité pratiquement que par la résistance d'arc et de la
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4 1800 A = 18kV/100H
Umax
/<0 t> 0
Fig. 6.26
SURTENSIONS 231
Lorsque la charge est purement résistive, il n'y a pas de grandes difficultés à cou-
per le courant lors de son premier passage par zéro; dans ce cas la TTR passe de 0 à
\2US en un quart de période;la VATRR vaut 4fy/2Us.
Si la charge est inductive, la TTR a une composante transitoire de fréquence / 0
élevée. La TTR peut atteindre jusqu'à deux fois la tension de crête du réseau (charge
purement inductive); la VATRL vaut 4 / 0 \fl Us. Il y a en général plusieurs réamorçages
jusqu'à ce que les contacts soient suffisamment séparés.
Lorsque la charge est capacitive, la tension de rétablissement atteint le double de
la tension de crête du réseau en une demi-période, ce qui est relativement lent, la
VATRC vaut 4 / v 2 Us. Mais il faut éviter qu'il y ait réamorçage sinon des pointes de
courant très importantes risquent de détériorer les contacts du disjoncteur.
Il est donc indispensable de préciser la nature des courants qu'un appareil doit
être capable de couper et de tester l'appareil de coupure avec les types de charges
correspondantes.
Dans la gamme A, on doit aussi tenir compte des surtensions induites par des
coups de foudre proches. En outre, dans cette gamme de tension, les surtensions trans-
mises par les transformateurs d'un réseau à tension supérieure à un réseau à tension
inférieure doivent également être prises en considération [40]. Cette transmission de
surtension a essentiellement lieu par les effets capacitifs entre enroulements (vol. X
et XXII).
Le câble de garde (fig. 2.1) ou câble protecteur est destiné à réduire la probabi-
lité de chute de la foudre sur les conducteurs de phase. Sa position optimale est établie
au moyen du modèle électrogéométrique ([58] et volume XXII).
Le câble de garde joue également un rôle :
• dans l'abaissement du potentiel statique des conducteurs dû aux nuages orageux;
• dans l'amortissement des surtensions transitoires;
• dans l'atténuation des champs magnétiques perturbant les télétransmissions
(téléphone, télécommande, etc.) durant les courts-circuits (vol. XXII).
Fig. 6.27
SURTENSIONS 233
la plupart des coups de foudre naturels en plaine sont descendants, ils prennent nais-
sance dans l'atmosphère près des nuages et aboutissent presque n'importe où sur le sol.
ftf
400-10 3 10 7 à l O 8 33-10 3 1,7-106
J i2 d t e n A 2 · s
tj
di/dt en ICA/MS 2 10 -30 -100
La distribution des amplitudes des courants de foudre a été établie pour des
nuages dont la hauteur, par rapport au sol se situe dans la fourchette de 1 000 à 2 000 m.
(fig.6.30).
99,9%
λ
Λ
99%
90
v\ N ν
80
70
60
VX
50
coups de foudre \ NN
N coups de foudre
20 •X\ ,
\
>vV y~ positifs
10
\ s/
,
5
\ 3 ,
0
1 N \
N(2)
0,5
\
0.1
50 100 200
\ 1000 k A
Fig. 6.30 Distribution des amplitudes des courants de foudre [58] : (1) et (2), résultats obtenus au
Mt San Salvatore (Lugano, Suisse); (3), courbe récapitulative des données mondiales.
SURTENSIONS 235
1(MS)
1(MS)
Fig. 6.31 Courant de choc positif: 20% des Fig. 6.32 Courant de choc négatif: 80% des
cas (courant de foudre nuage-terre en zone cas (courant de foudre terre-nuage en zone
tempérée). tempérée).
Lieu d'observation NK
(jours orageux/année)
Cercle polaire 0,1
Europe centrale 11
Lausanne 32
USA 10...5O
Afrique centrale 150
Java 223
Kampala (Ouganda) 242
(vol. XXII):
• sa rigidité diélectriqueE'd (V/m) (tab. 6.34) [64, 65];
• sa résistivité ρ (Ω m) ou sa conductivité σ (S/m) pour son comportement sous
tension continue ou le facteur de pertes diélectriques tgô (-) pour son com-
portement en tension alternative [66];
• son taux de décharges partielles (tab. 6.34);
• sa permittivité absolue : e(F/m) ou relative er = e/e0 [66].
6.7.9 Méthode
Les méthodes utilisées pour évaluer les champs électriques en haute tension
seront décrites dans le volume XXII.
On utilise des méthodes analytiques, numériques, graphiques, rhéographiques
et par brin de paille.
238 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Rigidité diélectrique:
Propriété d'un isolant de s'opposer à la décharge disruptive; elle s'évalue par l'intensité du
champ électrique E^ ( V/m) susceptible d'amener la décharge disruptive.
Décharges partielles :
Décharges dont le trajet se développe sur une partie seulement de l'intervalle isolant séparant
des conducteurs.
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Décharge disruptive :
(vulg. claquage)
Ensemble des phénomènes accompagnant la perforation d'un isolant lorsque la tension entre
deux conducteurs séparés par cet isolant dépasse une certaine limite.
Contournement :
Décharge disruptive se produisant le long ( § 6.7.5 ) ou à proximité d'une surface d'un isolant solide,
placé dans un isolant liquide ou gazeux
Amorçage:
(d'une étincelle ou d'un arc)
Régime variable pendant lequel l'étincelle ou l'arc s'établit.
Arc :
Décharge disruptive lumineuse caractérisée par une grande densité de courant et un
faible champ électrique provoquant souvent la volatilisation partielle des électrodes.
6.8.1 Introduction
On parvient à la coordination des isolements (§ 6.1.3) en établissant les corréla-
tions nécessaires entre les conditions de tenue de l'isolation des matériels électriques et
les valeurs des surtensions auxquelles ces matériels peuvent être soumis en service,
compte tenu des caractéristiques des dispositifs de protection (éclateurs, parafoudres,
etc.).
240 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
6.8.2 Méthodes
Deux méthodes sont appliquées dans la pratique :
• la coordination conventionnelle des isolements (§6.8.3 à 6.8.6);
• la coordination probabilistique des isolements (§ 6.8.7 à 6.8.11).
La première méthode découlant de l'expérience pratique, fait appel à des facteurs
de sécurité très élevés, donc à des isolations surdimensionnées. Elles s'appliquent cou-
ramment aux gammes de tensions A et B (tab. 6.1).
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Par contre, pour la gamme de tension C où le coût des isolations devient propor-
tionnellement important par rapport au coût global du matériel, on aura avantage à
recourir aux méthodes probabilistiques se basant sur la statistique.
6.8.3 Concept
Dans une installation bien conçue, les isolements internes doivent être prescrits,
commandés, fabriqués et testés pour des surtensions nettement plus élevées que pour
les isolements externes.
En conséquence, il ne faut pas surdimensionner les chaînes d'isolateurs ou les
distances entre conducteurs d'une ligne aérienne. Des distances trop grandes entre con-
ducteurs aériens réduisent la probabilité d'un amorçage d'arc entre conducteurs, mais
augmentent le risque de perforation de l'isolement interne des machines et des appa-
reils raccordés à la ligne.
Pour coordonner grossièrement ces deux types d'isolement, on place des écla-
teurs dont on règle la distance à une valeur suffisamment basse pour que la tension
d'amorçage de l'éclateur soit inférieure en valeur absolue à la tension de perforation
du plus faible isolement interne. Cette coordination est toutefois difficile à réaliser
pour les motifs suivants :
• la tension de perforation du plus faible isolement interne est en général mal
connue. On peut toutefois admettre qu'elle est supérieure à la valeur prescrite
et testée, indépendante de la polarité et indépendante de la pression baromé-
trique;
• la tension disruptive d'un éclateur peut assez facilement être déterminée expé-
rimentalement, mais elle varie comme la densité de l'air et peut dépendre
beaucoup de la polarité de la surtension (du simple au triple pour un éclateur
pointe plaque, par exemple);
6.8.4 Limites
La difficulté de coordination des isolements provient essentiellement du dilemme
dû au choix de la distance d'éclatement. En choisissant une distance d'éclatement faible,
l'amorçage risque de se produire à la tension de service, ou lors d'une légère surtension
d'origine interne. Cet amorçage provoque des courts-circuits intempestifs qu'il faut éli-
miner chaque fois par une mise hors tension de l'installation. D'où des pannes de
courte durée, mais trop fréquentes.
On est donc amené à écarter suffisamment les éclateurs pour que la plus grande
surtension interne à fréquence de service considérée comme admissible ne provoque
pas l'amorçage de l'éclateur, même lorsque la pression barométrique est basse et ceci
SURTENSIONS 241
pour la plus faible des deux tensions disruptives. Malheureusement l'éclateur ainsi
réglé laisse passer des ondes de choc de polarité inverse beaucoup plus grande, surtout
par haute pression barométrique et tous les isolements internes (fig. 6.35) doivent être
conçus pour une tension d'essai encore plus élevée, ce qui devient très onéreux. C'est
pourquoi on a imaginé des parafoudres (chap. 7 ) qui constituent des points d'isolement
volontairement faibles.
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800
ligne aérienne (sèche)
ayant subi un choc
700 ayant subi plusieurs chocs
200
•>/2 Um
y/2 Un
100
{y/21 y/3) Un
100%
0%
Tension
dans les conditions
gamme A et B normales :
tension de service O gamme C
(tab.6.1)
Paramètres
caractéristiques
du réseau
(chap. 4)
©
J~r TT
I
Mise en œuvre
Calcul de moyens propres Calcul
des surtensions
temporaires
(§ 6.1.15 et 6.1.16)
© à réduire
les surtensions
de manœuvre
Θ des surtensions
de manœuvre
(sect. 6.5)
' ! I
-I
l l
Calcul de l'isolement
Choix de la tension
ι ι en ce qui concerne . Effets possibles de
nominale
du parafoudre Θ I L.
�4 les tensions de service protection des
(chap. 7) Θ et les surtensions
temporaires
parafoudres et
I éclateurs (chap. 7) I
-L
Calcul Niveau d'isolement Données Choix de la tension
des surtensions des lignes, sur les surtensions de tenue nominale
de foudre nombre de fils de foudre aux chocs de foudre
(sect. 6.6) de garde, éclateurs (§6.6.12) des appareils de la
aux entrées de ligne gamme C (§ 9.6.3)
Θ 10
Θ ©
Fig. 6.38 Organigramme de la conception et de la coordination de l'isolement (suite 1 à 12).
244 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Rd = f PAU) dU (6.83)
ο
Le risque de défaut Rd, pour une durée fixée, est représenté par la zone hachurée
de la figure 6.37. Ce risque est exprimé en nombre de défauts par poste de couplage et
par année.
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APPAREILLAGE DE PROTECTION
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7.1 INTRODUCTION
7.1.1 But
Ce chapitre traite de l'ensemble des moyens et des méthodes à mettre enjeu
pour protéger le matériel des réseaux électriques, les personnes, les animaux et les choses
[43] à l'instant et durant un défaut.
7.1.3 Causes
Les causes aptes à déclencher des défauts dans les réseaux sont nombreuses et
peuvent avoir pour origine :
• des phénomènes propres au réseau (par exemple rupture d'une colonne de sec-
tionneur, perforation d'une isolation interne de transformateur d'un poste par
fatigue diélectrique);
• des événements indépendants du réseau (par exemple, chute d'un arbre sur
une ligne ou rupture d'un poteau électrique à la suite d'un accident de voiture,
coup de foudre sur une ligne).
Seules les causes les plus fréquentes sont examinées dans la suite.
par 1
par de ι de
surcharge court-circuit manœuvre ' foudre
perforation d'une
isolation interne
!Mf
NON OUI
partie éliminée
du réseau
première tentative de
remise en service
après 1 s
OUI
déclenchement
NON
définitif et
signal de panne
7.2.1 Introduction
La coupure d'un courant n'est pas facile à réaliser et nécessite des appareils
d'autant plus complexes que l'intensité du courant à couper est élevée et que la tension
est élevée. Le coût des appareils de coupure est si élevé, qu'il s'avère opportun de sépa-
rer les appareils capables de couper les courants de court-circuit (disjoncteurs § 7.2.13
à 7.2.26 et fusibles, § 7.2.27 et 7.2.28), de ceux qui ne sont destinés qu'à couper les
courants normaux ou de faible intensité (interrupteurs, § 7.2.11).
Certains appareils simples, relativement bon marché et contrôlables à l'œil nu
sont uniquement destinés à modifier les liaisons entre divers systèmes en l'absence de
courant (sectionneurs, § 7.2.9 et 7.2.10).
Le principe de coupure d'un courant alternatif est fondamentalement différent
de celui d'un courant continu. Dans le premier cas, l'appareil attend le prochain passage
du courant par zéro et tente de le couper définitivement à partir de ce moment
(§7.2.2). Dans le second cas, c'est l'appareil lui-même qui doit amener le courant à zéro.
248 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
coupure arrive à couper le courant lors de son premier passage par zéro, il y aura donc
plusieurs réamorçages avant l'extinction définitive de l'arc (fig. 7.2).
3,6kV
l,53kA
y ν
Tension nominale : 3,6 kV u : tension de contact, puis ic : courant de commande de
Courant nominal : 1500 A tension d'arc, puis tension séparation des contacts
Pouvoir de coupure: 150 MVA de rétablissement i: courant coupé au 9ème passage
a : déplacement des contacts par zéro, soit après 90 ms
Fig. 7.2 Oscillogramme d'une coupure unipolaire d'un courant inductif de 1530 A sous 3,6 kV
(valeurs efficaces) effectuée à l'aide d'un disjoncteur magnétique (50 Hz).
'effmax w Φo/ * s s ^ % =o N^
U
* \ *" À
V ^* s* s ^ *'
U9Jf = O Uarc ^ O Uefi Φ Q
Rappelons que cette puissance est fictive puisqu'elle est le produit de deux gran-
deurs n'ayant pas lieu simultanément [70].
250 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Lorsque l'appareil est à trois pôles (triphasé), sa puissance de coupure est trois
fois plus grande.
ω = * + Τ Γ � Τ V (7.5)
Uarc\
Le signe de uarc est toujours le même que celui de iarc.
Les valeurs a et b, caractérisant le système, sont liées à la longueur de l'arc par:
a = a + yl V (7.6)
b =β+δ·/ V (7.7)
où / est la longueur de l'arc en mm;a,/3,γ et δ sont des coefficients empiriques à peu
près constants.
Pour un arc entre électrodes de cuivre, dans l'air à la pression atmosphérique, ces
coefficients ont les valeurs suivantes :
a = 30 V, β = 10 VA, y = 1 V/mm, δ = 3VA/mm
La résistance électrique au passage du courant dépend de la section du tube de
plasma (zone ionisée [72]), de sa longueur, de sa température, de sa pression et de sa
nature. Plus le courant est élevé, plus l'ionisation est forte, plus la volatilisation du
métal est intense (parc diminue) et plus la section (Sarc) du tube de plasma est forte.
Ces trois effets contribuent à réduire fortement la résistance au passage du courant.
7.2.7 Remarques
Selon la formule de Ayrton (7.5), la tension d'amorçage serait infinie pour iarc
nul, ce qui est évidemment faux; elle n'est valable qu'une fois le courant amorcé,
c'est-à-dire lorsque la tension a atteint la valeur d'amorçage et de réamorçage (§ 7.2.3).
La température des pièces de contact varie durant la période : elle est minimum
au moment de l'allumage et augmente ensuite puisque le courant échauffe le métal.
Puis elle diminue lorsque l'arc s'éteint, mais avec un retard. Au moment de l'extinction,
elle est donc plus élevée que lors de l'allumage, de plus la zone reste encore ionisée.
Ceci explique que la tension d'extinction de l'arc est plus faible que celle d'amorçage.
APPAREILLAGE DE PROTECTION 251
application
du
court-circuit
composante
apériodique
courant ,
composante alternative .
PHASEI \ / \i
tension tension de
rétablissement
tension appliquée
tension transitoire
de rétablissement
courant
tension transitoire
PHASE II de rétablissement
tension tension de
rétablissement
tension appliquée
courant
PHASE III
tension tension de
rétablissement
tension appliquée
tension transitoire
de rétablissement
Fig. 7.4 Oscillogramme type d'un court-circuit triphasé [70].
252 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Tableau 7.5
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MT HT
sectionneur de ligne S/ ~0 ~o
sectionneur de terre S, ~0 ~0
interrupteur I 0,6 2
disjoncteur D 60 60
fusible F ~ OO 40
afin d'éviter la soudure des contacts. En particulier, le temps de fermeture devra être
extrêmement rapide afin que l'arc n'ait pas le temps de faire fondre le métal. L'inter-
rupteur est un appareil de commande, contrairement aux disjoncteurs, aux coupe-
circuits à fusibles et aux sectionneurs, qui sont là pour la protection et la sécurité. La
réunion dans le même appareil des fonctions d'interrupteur et de sectionneur constitue
l'interrupteur-sectionneur parfois appelé sectionneur de charge.
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écran terminal
électrodes
support de l'écran
enveloppe isolante
écran de condensation
membrane flexible
tige mobile
10 kA. Pour augmenter le pouvoir de coupure au-delà de cette valeur, il est nécessaire
d'utiliser des géométries de contacts produisant un champ magnétique capable de souf-
fler l'arc.
Des essais ont montré que ces interrupteurs sont les dispositifs de coupure les
plus rapides et que leur fonctionnement est très sûr, pour autant qu'ils ne soient pas
appelés à couper des courants de court-circuit.
Pour couper des courants plus élevés, il faut recourir aux techniques des disjoncteurs.
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Fig. 7.9 Disjoncteur à faible volume d'huile; unité de coupure BBC F R - S E [781.
ment du gaz soutirent une telle quantité d'énergie à l'arc qu'il s'éteint au prochain
passage par zéro du courant.
Lorsque le disjoncteur est fermé, le contact est assuré par des doigts de contact
argentés, serrés par des ressorts, afin de permettre le passage du courant en limi-
tant réchauffement. Lorsqu'arrive l'ordre de déclenchement, un ressort armé entraîne
la tige mobile vers le bas par l'intermédiaire de l'arbre et de la bielle, qui lui communi-
quent une accélération élevée, de manière à augmenter aussi rapidement que possible
la distance entre les deux contacts. Le passage du courant à la tige est assuré par des
galets (ou couronne de contact) qui sont aussi chargés de la guider. Un arc s'établit
entre l'extrémité de la tige et le contact. L'énergie dissipée par cet arc vaporise l'huile
APPAREILLAGE DE PROTECTION 257
rôle de chambre de sectionnement, si bien que la tige de contact reste en position infé-
rieure tant que l'on ne réenclenche pas.
La quantité de gaz produite par unité de longueur d'arc croît avec le courant à
couper. Pour couper de petits courants, il faut allonger davantage l'arc. Si l'énergie
d'auto-soufflage ne suffit pas, une pompe d'injection d'huile peut entrer en action
(fig.7.10).
7.2.16 Avantages
L'arc dure environ 15 ms, alors que la durée totale de déclenchement est d'envi-
ron 65 ms.
Le disjoncteur à faible volume d'huile est en général meilleur marché et plus
silencieux qu'un disjoncteur pneumatique.
7.2.17 Inconvénients
Les contacts ainsi que les éléments de la chambre de coupure doivent être révisés
ou changés après trois à dix coupures de court-circuit, à cause de leur usure. Le niveau
d'huile doit être contrôlé et rétabli périodiquement afin de compenser les pertes par
dégagement de vapeur et par projection lors des coupures. Le contenu d'huile présente
des risques d'explosion et d'incendie, notamment si le disjoncteur est soumis à un
courant dépassant son pouvoir de coupure. Il ne convient pas pour les réseaux à très
haute tension ni pour des zones très froides (- 600C ).
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f^^y^
η
H
ο
a
15 14 3
(a) disjoncteur ouvert (b) fermeture (c) coupure de petits courants (d) coupure de courts-circuits
1 pompe d'injection d'huile 6 tige de contact mobile 10 bloc de soufflage 15 clapet d'aspiration d'huile
2 corps de pompe 7 corps de la chambre de 11 tulipe de contact 16 soupape de sûreté
3 chambre d'alimentation coupure 12 isolateur 17 clapet
de la pompe 8 trajet d'arc 13 chambre de détente 18 clapet de protection
4 tige du piston 9 canal de dégagement des gaz 19 soupape d'évent
5 piston de la pompe des gaz 14 séparateur d'huile
Fig. 7.10 Soufflage de l'arc dans un élément de coupure avec pompe d'injection d'huile [78].
APPAREILLAGE DE PROTECTION 259
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Comme contact, on utilise une tuyère double (fig. 7.13) plutôt qu'un contact
plein et une tuyère simple (fig. 7.12), où a représente l'arc aux premiers instants, et b
représente l'arc après quelques ms (allongé).
ZZZZZZZZZZZÇ$\
Fig. 7.12 Contact plein, tuyère simple. Fig. 7.13 Tuyère double.
Une tuyère double s'usera moins vite qu'un contact formé d'une tige pleine et
d'une tuyère simple. En effet, les filets d'air radiaux se rejoignent à l'extrémité du con-
tact plein. Donc, à cet endroit, l'air s'écoule à faible vitesse et il a peu d'efficacité pour
souffler l'arc. Une des racines (pied) de l'arc a tendance à venir se fixer en permanence
en ce point; la fusion et la vaporisation du métal s'en trouvent accélérées. D'autre part,
cette zone chaude constitue, après l'extinction de l'arc, une zone d'émission thermo-
ionique intense, c'est-à-dire un endroit où un arc pourrait facilement se réamorcer
(réamorçage thermique dû au plasma par opposition au réamorçage diélectrique dû
à la tension). C'est pour cela que ce type de contact tend à être remplacé par le contact
à tuyère double. De plus, la tuyère double présente la caractéristique intéressante, que
les deux racines de l'arc sont rejetées en arrière, dans le sens d'écoulement de l'air, ce
qui réduit l'usure des contacts.
260 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Pour améliorer la tension tenue entre contacts, on cherche à accroître leur écarte-
ment. L'écoulement d'air ne conserve alors plus sa pleine efficacité; d'autre part, l'arc
s'allonge et son énergie thermique plus grande est mal évacuée. Il existe donc, pour une
tuyère donnée, une ouverture optimale des contacts. On est aussi amené à augmenter
le diamètre de la tuyère, pour améliorer le courant coupé. Mais là aussi on s'aperçoit
qu'il existe un diamètre optimal au-delà duquel les performances de la chambre dimi-
nuent au lieu d'augmenter.
Plus le diamètre est grand, plus la dépense d'air comprimé est importante. La
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7.2.19 Avantages
En moyenne, pour une bonne coupure, la durée de l'arc est de 10 à 15 ms, tandis
que la durée totale de coupure est de 40 à 50 ms.
La tension nominale par chambre de coupure peut atteindre 80 kV (123 kV pour
certains types de disjoncteurs à très haute tension). Les chambres à air comprimé per-
mettent de résoudre tous les cas difficiles de coupure, en particulier celui sévère du
défaut en ligne [7 ]. Il convient bien aux très hautes tensions, dans des zones très froi-
des ou en moyenne tension, lors d'usages fréquents.
7.2.20 Inconvénients
Le disjoncteur à air comprimé possède quelques inconvénients comme :
• son prix qui est plus élevé que celui du disjoncteur à faible volume d'huile,
principalement à cause des installations secondaires nécessaires;
• son fonctionnement bruyant, malgré les dispositifs pour atténuer le bruit;
• son risque d'explosion en cas de manque de pression d'air, lors d'un court-
circuit.
Le maintien d'une réserve d'air comprimé pendant des mois, voire des années,
nécessite une surveillance permanente.
La densité du SF6 étant plus grande que celle de l'air, sa vitesse d'écoulement est
plus petite. Le réservoir doit être placé le plus près possible de la chambre de coupure
et le diamètre des tubulures doit être plus grand que pour l'air. La figure 7.14 présente
un schéma de fonctionnement de la chambre de coupure.
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" 3 ni U\
^ j % v > . 4 % N ^ τ 4^i>-î
' Il ' •~-ii-—"
ι ι c
\\cp
3ème chambre 2ème chambre
de coupure de coupure
capacités et résistances
auxiliaires
est essentiel d'être en mesure d'assurer que la tension à laquelle chaque élément est
soumis n'est pas supérieure à la tension à laquelle il a été essayé séparément en station.
Les avantages de la coupure multiple sont :
• une fabrication en série d'éléments unitaires normalisés;
• une souplesse d'utilisation des éléments en série, voire en parallèle;
• des facilités d'essais.
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7.2.25 Remarques
Il faut choisir un pouvoir de coupure supérieur au courant maximal prévisible.
Toutefois, s'il a un pouvoir de coupure trop élevé, le disjoncteur a tendance à arracher
le courant, donc à provoquer des surtensions de manœuvre (sect. 6.5) élevées qui peu-
vent entraîner des perforations des isolations.
Des surtensions apparaissent lors de la coupure de faibles courants inductifs,
mais elles restent, pour la plupart, inférieures aux tensions qui correspondent au niveau
d'isolement des installations et ne les dépassent que dans de très rares cas. Si l'on doit
limiter ces surtensions, on peut monter des résistances correctement dimensionnées en
parallèle avec les pôles du disjoncteur. On enclenche ces résistances peu avant la ferme-
ture du disjoncteur. On les déclenche un peu après l'ouverture du disjoncteur (§ 6.5.4).
(a)
(b)
Fig. 7.17 Coupe d'un fusible haute tension: (a) sain, (b) ayant fonctionné.
0,0001s
Tableau 7.19
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1
>6 ^nom 160A 3600 s 3600 s
2 Iη om 200A 100 s 500 s
$ *nom 500A 0,3 s 2s
10 Inom 1000 A 0,02 s 0,1s
20 inom 2 000A 0,003 s 0,02 s
* ν Inom 5 000 A 0,0004 s 0,002 s
100 Inom 10 000 A 0,0001 s 0,0005 s
fi2
- este este = 1 s este = 5 s
I2nom
A courant nominal égal et pour une même surintensité les fusibles retardés
fondent environ 5 fois plus tard que les fusibles rapides, ce qui permet de
réaliser une protection sélective.
D.T.C
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Fig. 7.20 Comparaison de coupure du courant de court-circuit par disjoncteur et par fusible.
t: L·.
^t GD ?�*
� � | / > | relais à maximum de courant
0 relais différentiel
Fig. 7.21 Partie de réseau en antenne, schéma fonctionnel unifilaire, relais de protection.
Tableau 7.22 Choix de l'appareillage de coupure en fonction des objectifs fixés.
Fonction Appareil § Aptitude à couper des courants Remarques
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ble naux charge circuit
Interconnexion de lignes, de jeux de sectionneur 7.2.9 * - - - élément de sécurité permettant de séparer visuellement des
barres et d'appareil à haute tension de ligne et portions de réseaux ou d'isoler des appareils pour des raisons
7.2.10 d'exploitation, d'entretien ou de réparation
Mise à la terre de lignes et d'appa- sectionneur 7.2.9 * - - - élément de sécurité pour le personnel d'entretien ou de
reils à haute tension de terre et réparation
7.2.10
Interconnexion de lignes, de jeux de disjoncteur 7.2.13 * * * * élément de sécurité permettant la coupure des courants de
barres et d'appareils en moyenne à court-circuit et de couplage permettant l'exploitation du
et haute tension 7.2.26 réseau
Protection de réseau basse et fusible 7.2.27 - - (*) * élément de sécurité à fonctionnement unique
moyenne tension à
7.2.30
Annulation du courant de court- bobine de 7.2.31 - - - limiter élément de sécurité permettant l'exploitation momentanée
circuit PT Petersen d'un réseau avec une phase à terre
Limitation des courants de court- réactance 7.2.32 limiter élément de sécurité permettant d'éviter l'augmentation des
circuit de limita- pouvoirs de coupure de disjoncteurs aval (industrie, etc.)
tion lors du renforcement de la puissance de court-circuit amont
(mise en parallèle de centrales) ou de jeux de barres
270 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Il est alors indispensable d'insérer en série dans l'une ou dans plusieurs des liaisons des
réactances inductives capables de limiter les éventuels courants de court-circuit à des
valeurs compatibles avec le pouvoir de coupure des disjoncteurs. Ces réactances peu-
vent être court-circuitées dès qu'un nouveau couplage modifié réduit la puissance de
court-circuit.
7.3.1 Introduction
La conception d'une protection efficace maintenant la plus grande disponibilité
possible d'un système PTDU, est un art qui ne s'acquiert qu'avec la pratique. On doit
tenir compte des incidents les plus fréquents qui se présentent et de leurs probabilités
(§ 7.3.2).
Certaines surintensités proviennent de faibles surcharges temporairement suppor-
tables, un simple signal d'alarme permet à l'homme d'intervenir pour réduire la charge
en temps utiles.
Des surintensités plus élevées apparaissent lors de modifications importantes dans
le système PTDU (perte d'une ligne d'interconnexion, d'un groupe de générateurs).
Dans de telles circonstances le personnel de surveillance doit être informé, il doit déci-
der et agir rapidement [82].
Enfin, en cas de court-circuit, des surintensités importantes apparaissent dans un
grand nombre de circuits à la fois. Les effets de tels courants sont connus (sect. 5.10),
L'objectif est clair, il s'agit d'éliminer le plus rapidement possible, la plus petite partie
possible du système PTDU.
Seul un ensemble de disjoncteurs et de fusibles (sect. 7.2) commandés par des re-
lais automatiques, (§ 7.3.3) correctement coordonnés, ou par un microprocesseur per-
APPAREILLAGE DE PROTECTION 271
et des trois tensions de tous les endroits importants du système (départs de lignes, arri-
vées de lignes, embranchements producteurs ou consommateurs, connexions primaires,
secondaires et tertiaires des transformateurs). Toutes ces mesures sont captées (trans-
formateurs de mesure, § 7.3.9), codées, transmises et reçues par l'organe central.
En fonction de toutes ces données, l'organe central calcule et localise l'emplace-
ment exact du défaut. Il en déduit le ou les disjoncteurs qui encadrent le défaut et leur
envoie un ordre de déclenchement immédiat.
La commande centralisée est applicable à une portion du système PTDU, dont
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l'étendue limitée permet de transmettre avec sécurité les télémesures et les télécomman-
des nécessaires.
Pour l'ensemble du réseau interconnecté d'Europe (fig. 4.22), une commande
centralisée serait trop coûteuse et exigerait vraisemblablement la mise à disposition
d'un système de télémesure et de télécommande uniquement pour récolter les informa-
tions et distribuer les ordres sur toute l'étendue de l'Europe. De plus, les retards de
transmission (jusqu'à 10 ms) feraient perdre un temps non négligeable pour éliminer
un défaut.
Fig. 7.24
Dans tous ces cas, le courant secondaire n'est plus une image correcte du courant
primaire. On constate une déformation due à la saturation. La composante continue ou
apériodique du courant primaire n'apparaît pas ou est fortement réduite au secondaire.
Le courant secondaire contient des harmoniques inexistants dans le courant primaire,
sa composante fondamentale est réduite et avancée.
Lors de la conception d'un système de protection, il faut s'assurer que de tels
phénomènes n'ont pas lieu au moment où l'on a précisément besoin d'une image correc-
te du courant primaire.
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7.4.1 Introduction
Les types de surtensions pouvant apparaître dans un réseau ont été étudiés aux
sections 6.3 à 6.6. Pour limiter ces surtensions en amplitude, en durée et en nombre,
on peut agir sur le phénomène origine en recourant à des dispositifs :
• limitant les surtensions (dans le cas de la foudre, en installant des lignes sur des
tracés réputés à l'abri des coups de foudre comme par exemple dans les vallées);
• détournant les effets de surtensions (dans le cas de la foudre, en recourant à
l'utilisation du câble de garde évitant que le coup de foudre ne tombe sur les
conducteurs de phase);
• supprimantles surtensions (dans le cas de la foudre, en protégeant un poste de
couplage par un paratonnerre).
On peut agir aussi sur la propagation du phénomène par l'intermédiaire :
• de Y amortissement naturel (sect. 6.2) dû aux pertes résistives longitudinales et
transversales, à l'effet de couronne, à la présence du câble de garde, aux
amorçages de chaînes d'isolateurs réduites;
• de Y amortissement artificiel obtenu par l'intervention d'éclateurs et de para-
foudres.
Ainsi, on arrive à éviter les interruptions de service dues à des amorçages
d'isolations externes régénérables et surtout d'éviter la perforation d'isolations
internes.
tension
disruptive
kV
2000
(pointe-plan)
1500
1000
manœuvre
foudre, pour
500 H=O
H/D (D = distance
d'éclatement en m)
0 1 2 3 4 5 6 7
Fig. 7.25 Tension disruptive de manœuvre et de foudre pour éclateur pointe-pointe à pointe-plan.
La tension d'amorçage (fig. 7.25) et le retard à l'amorçage (fig. 7.26) d'un écla-
teur (fig. 7.26) dépendent principalement de la distance entre électrodes, de la polarité
et de la raideur du front; ils sont influencés par la forme des électrodes ainsi que
par leur disposition et les distances relatives aux parties voisines sous tension et à
la terre [40].
Pour améliorer le fonctionnement des éclateurs soumis aux surtensions à front
raide et leur donner une caractéristique tension-temps d'amorçage plus plate, on modi-
Fig. 7.26 Influence de la raideur du front sur le retard à l'amorçage: r, retard à l'amorçage.
278 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
V////////////////A
2r
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Fig. 7.27 Eclateur de matérialisation à cornes de soufflage sur une chaîne d'isolateurs d'ancrage.
fie la configuration géométrique des électrodes pointe-pointe simples (par exemple grâce
à un choix judicieux des formes des électrodes et par aménagement d'une électrode auxi-
liaire centrale).
niveau des surtensions de coupure est relativement faible. Dans ce cas, on utilise de
préférence un éclateur séparé, installé à quelque distance de tout objet qui risque d'être
endommagé par l'arc (fig. 7.27); (lorsque l'éclateur est directement supporté par une
borne de traversée d'un appareil, on doit l'enlever pour effectuer l'essai diélectrique de
l'appareil, (fig. 7.28)).
L'écartement entre électrodes des éclateurs de protection est choisi de manière à
obtenir un niveau de protection nettement inférieur au niveau de tenue de l'objet à
protéger.
Fig. 7.29 Cornes d'amorçage (éclateur) et anneaux de garde (diminution de l'effet de couronne).
Le comportement de l'éclateur au choc est défini en onde normalisée, 1,2 MS/50 µϊ,
pour la polarité qui donne la tension d'amorçage la plus élevée (en général c'est la pola-
rité à pointe négative).
Le comportement de l'éclateur aux surtensions de manœuvre est caractérisé par
la valeur de la tension d'amorçage pour ces surtensions. Cette valeur est intermédiaire
entre la tension d'amorçage à fréquence industrielle et la tension d'amorçage au choc.
Dans les deux derniers cas on peut définir ou la tension d'amorçage 100% en coordina-
tion des isolements classique (§ 6.8.3 à 6.8.6), ou la tension d'amorçage 50% et l'écart
type en coordination des isolements probabilistique (§ 6.8.7 à 6.8.11).
Ces tensions d'amorçage sont vérifiées par des essais [40].
éclateur
atmosphère contrôlée
porcelaine
capot en métal
ND
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Fig. 7.31 Croquis expliquant le fonctionnement d'un élément de parafoudre avec éclateurs à souf-
flage magnétique et résistances non linéaires : (a) évolution des grandeurs électriques lors du processus
d'amorçage et d'extinction; (b) élément de parafoudre à l'état normal; (c) au moment du passage du
courant de décharge; (d) au moment du passage du courant de suite; (e) à l'état normal.
APPAREILLAGE DE PROTECTION 283
• contrairement aux éclateurs, il ne produit pas de front raide lors de son amor-
çage, grâce à la présence de la résistance non linéaire (fîg. 7.31);
• la résistance non linéaire placée en série avec l'éclateur limite le courant de
suite, qui est coupé lors du prochain passage par zéro de la tension.
avec une grande résistance et avec une petite capacité qui ont pour mission d'assurer
l'égalité des tensions sur tous les éclateurs (fig. 7.32).
résistance de
répartition de la tension
capacité
par rapport à la terre
Fig. 7.32 Schéma équivalent d'un parafoudre avec répartition imposée de la tension.
d= 1400 m
d=1200 m
d = 900 miT
parafoudre
d = 700mn
Fig. 7.33 Comparaison des tensions d'amorçage U d'un parafoudre et d'éclateurs de coordination
lors de l'application d'une tension croissant linéairement en fonction du temps (courbes tension-
temps de retard à l'amorçage).
Les valeurs normales des tensions nominales des parafoudres sont données en
kilovolts, valeur efficace. Pour les tensions nominales supérieures à 198 kV, les valeurs
nominales des parafoudres seront déterminées suivant les indications figurant sous [97].
APPAREILLAGE DE PROTECTION 285
deux [97].
lorsqu'une telle protection est nécessaire, et disposer des connexions aussi courtes que
possible entre les bornes du parafoudre, d'une part, le conducteur de phase et la gaine
du câble, d'autre part.
Dans le cas où les parafoudres sont placés près de l'appareil à protéger, les coeffi-
cients de sécurité suivants sont recommandés :
• pour le matériel de gamme A (tab. 6.1, chap. 6), on prend un coefficient de sé-
curité de l'ordre de 1,4 entre le niveau de tenue aux chocs de foudre de l'appa-
reil à protéger et le niveau de protection aux chocs du parafoudre;
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Tableau 7.35
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(D
P
!§
ο
(D
•a (D OO
O <D
S1 ^ B
a O
•si
O
as
(D O)
(D M
O 'S
(D O (D
+->
3 S3
O
O
S*
ss
ε .2 ο ο .52 CD ?2
Λ ο C O
(D a
O (D >»<o O υ SS
C C^(D on & ο.S W T 3
O O U
U
Surtensions Causes des surtensions
7.5 POSTESDECOUPLAGE
7.5.1 Introduction
Le matériel de protection contre les surintensités et les surtensions est en général
installé dans les postes de couplage et de transformation situés à l'intersection des lignes
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\ 1
π π π η 245 k\
\ \ barres
χ \
Φ ο circuit de mise en parallèle des barres
68 000
Γ S= # a] Ή~Γ •5B— -X
3 4 5
•=1
2 3 2 4
2<> �»�<S 14 000
2
2 ^ &Hlli âgxo>-
L.
(b) départ de ligne
*z=r
1 disjoncteur pneumatique, 245 kV, 4 parafoudre
2000 A, puissance de coupure 10 000 MVA 5 circuit bouchon et condensateur de
(pouvoir de coupure 23 000 A) couplage pour l'installation de télé-
2 sectionneur pantographe, 245 kV, 2000 A communication et de télécommande
3 transformateur de courant et de tension à onde porteuse
La figure 7.37 présente un poste de couplage extérieur à isolation à air avec l'ap-
pareillage de protection en place.
) L · ! vH
\
o ι 3
vH"
T
(b)
Tableau 7.39
courant de courte kA 63 63 63
durée, Is
8.1 INTRODUCTION
8.1.1 Objectifs
Les entreprises électriques chargées de livrer l'énergie électrique dans une région
donnée se fixent un certain nombre d'objectifs, par exemple :
• assurer en tout temps et en tout lieu la livraison des puissances actives et réac-
tives demandées par les utilisateurs, dans les limites des contrats;
• maintenir un taux de défaillance inférieur à 10 h par an;
• assurer une durée moyenne entre deux défaillances supérieure à 1000 h;
• garantir les tensions entre 95% et 105% de leurs valeurs nominales;
• garantir la fréquence entre 99% et 101 % de sa valeur nominale;
• éviter que les perturbations dues à un utilisateur ne se répercutent sur les
autres;
• assurer un coût minimum, compte tenu des contraintes précédentes.
8.1.2 Moyens
Les moyens à disposition sont une ou plusieurs centrales de production. Les
types les plus courants sont les centrales thermiques classiques (charbon, lignite,
pétrole, gaz naturel), les centrales nucléaires, les centrales hydrauliques au fil de l'eau
et à accumulation. L'Europe dispose également de centrales géothermiques (Larde-
rello, I) et d'une centrale marémotrice (Rance, F) dont le diagramme de production
suit des règles particulières.
Des usines de pompage permettent de remplir les bassins des usines à accumula-
tion pendant les périodes à faible demande. Le problème du stockage et de la modula-
tion des puissances de pompage et de turbinage est traité dans [99] au chapitre 6.
Les coûts liés à ces différents types de centrales doivent être clairement séparés :
• en coûts fixes (indépendants du fait que la centrale fonctionne ou non);
• en coûts horaires fixes de fonctionnement;
• en coûts horaires proportionnels à la puissance livrée par la centrale au réseau.
Lorsque la tension ne peut pas être maintenue dans les limites convenables, il est préfé-
rable de couper totalement l'alimentation électrique des utilisateurs concernés.
La garantie d'un faible taux de défaillance et d'une longue durée de fonctionne-
ment entre deux défaillances (MTBF), joue un rôle plus important que la minimisa-
tion du coût de production de l'énergie livrée. Pour une salle d'opération d'un hôpital,
le coût d'un kilowattheure non livré par suite d'une panne est sans commune mesure
avec le coût de production du même kilowattheure, s'il avait été livré. Pour tenir
compte de ce genre de contraintes, on a défini la valeur du kilowattheure non livré
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(§ 1A14).
8.1.4 Exemple
Une fabrique consommant 500 kW subit une panne de 30 minutes pendant les-
quelles 175 ouvriers sont au chômage. Le salaire de ces ouvriers pendant ces 30 minutes
correspond à 1750 francs. L'énergie non livrée correspond à 250 kWh. La valeur du
kilowattheure non livré se monte à 7 Fr/kWh n.l. Si l'on prévoit qu'une telle panne
risque de se produire vingt fois par année, amenant à un total de 5000 kWh non livrés
par an correspondant à 35000 Fr/an, on peut juger s'il est opportun ou non d'installer
un groupe de secours pour réduire la durée de ces pannes. Si le groupe ou le système
de secours nécessite un investissement supérieur à 350000 Fr (ce qui sera probablement
le cas pour un groupe de 500 kW), il sera plus économique d'y renoncer.
tisme fixé par la consigne est de 0,4% de 50 Hz (entre puissance nulle et pleine puis-
sance). Inversement on peut dire que la consigne statique attribue une certaine énergie
réglante (§ 4.4.20) au moteur primaire réglé. L'énergie réglante est proportionnelle à la
puissance maximale que le groupe peut produire et inversement proportionnelle au sta-
tisme de la consigne du régulateur primaire. Dans l'exemple choisi et pour Pmax = 100 MW
on obtiendrait une énergie réglante de 100 MW/0,2 Hz = 500 MW/Hz, mais le groupe
générateur avec son régulateur statique n'est capable d'assurer le réglage qu'entre
49,9 Hz et 50,1 Hz et à condition que la puissance qu'on lui demande soit comprise
entre 0 et 100 MW.
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toutes les masses en mouvement. Cette réserve cinétique est proportionnelle à la somme
des moments d'inertie rapportés à une paire de pôles et à la baisse de fréquence que l'on
est prêt à accepter lors d'une demande supplémentaire AP.
Si l'on admet comme acceptable une baisse de fréquence Afadm, donc une baisse
de pulsation Αωα(2ηΐ, la réserve cinétique totale est répartie comme suit (voir § 8.2.4):
JtG>0Aa>adm = ( ; / ρ 2 ) ω 0 ∆ ω ^ + / , ω 0 ∆ ω α ^ J (8.10)
et midi, a lieu au moment où le pays à heure avancée demande une puissance réduite
(12 à 13 h), (faible compensation de tous les autres inconvénients).
tent de l'autorité politique compétente une concession qui fixe les ressources naturelles
utilisables, la zone à desservir et Vobligfltion de satisfaire la demande de la zone attribuée.
Lorsque la demande croît de 7% par an, double en 10 ans et quadruple en 20 ans,
cette dernière obligation pose des problèmes ardus et souvent mal compris par le public.
Les responsables régionaux évaluent la demande probable de leur région à l'échelle
de la décennie, de l'année, de la semaine, du jour, éventuellement de l'heure suivante.
L'ensemble du système PTD doit être conçu d'une part pour être capable de
fournir la plus grande puissance qui risque d'être demandée par les utilisateurs, même
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si cette puissance de pointe ne sera demandée qu'une heure par jour et que quelques
jours par an.
D'autre part, les réserves d'énergie primaire doivent être suffisantes pour couvrir
la totalité de la demande en tout temps. Les responsables doivent donc garantir la puis-
sance de pointe (§ 1.4.9) et l'énergie totale demandée (§ 1.4.12).
8.4.4 Séparation des coûts liés aux puissances de pointe et des coûts marginaux
d'énergie
Comme pour toutes les formes d'énergie transportées et distribuées par des con-
duites, il convient de séparer clairement, d'une part, les frais liés aux investissements
nécessaires pour que le système PTD soit apte à fournir les puissances de pointe deman-
EXPLOITATION DU SYSTÈME PTDU 303
dées par chaque utilisateur et, d'autre part, les frais supplémentaires et marginaux liés à
la consommation d'énergie primaire nécessaire à la production d'énergie électrique à
une heure donnée. On retrouve les problèmes déjà évoqués aux paragraphes 1.2.15 à
1.2.23 à propos d'une autre forme d'énergie de réseau.
Les divers utilisateurs alimentés par le système PTD ne font pas tous simultané-
ment appel à la puissance de pointe (voir facteur de simultanéité § 1.4.10). Il est donc
difficile de répartir équitablement et correctement les frais d'investissements liés aux
puissances de pointe entre les derniers consommateurs d'énergie électrique. S'il est évi-
dent que le coût de la dernière ligne et du dernier transformateur qui alimentent un
consommateur et un seul, doivent être entièrement à la charge de ce consommateur
(sous forme d'une dépense unique ou d'une location proportionnelle à la puissance ins-
tallée), la part que ce consommateur doit prendre à l'ensemble des investissements du
système PTD commun aux consommateurs de son quartier, de sa région, de son pays
et finalement de tout le territoire interconnecté est difficile à déterminer. Pour certai-
nes prestations non prioritaires et faciles à interrompre, le consommateur peut s'enga-
ger à ne pas demander d'énergie électrique au moment de la pointe.
8.4.7 Exemple
Une fabrique fait appel à une puissance de 300 kW de jour et de 200 kW de nuit
pour sa production normale, qu'il est difficile d'interrompre. De plus, elle utilise un
procédé de fabrication non prioritaire nécessitant 800 kW, pouvant être réduit ou inter-
rompu sans inconvénient. La puissance de pointe de la ligne et du transformateur parti-
culiers alimentant cette fabrique est fixée à 1000 kW (200+800). Au moment de la
pointe régionale qui est de 5000 kW, la fabrique arrête le procédé de fabrication non
prioritaire, par convention avec le service électrique de la région.
Les facteurs de participation à la pointe sont de 1000 kW/1000 kW = 100% au
niveau de la dernière ligne et du dernier transformateur, de 300 kW/5 000 kW = 6% au
niveau de la région considérée. Il est correct de faire participer cette fabrique pour
1000 kW aux frais de puissance correspondant à la dernière ligne et au dernier trans-
formateur, alors qu'elle ne participera que pour 6% de 5000 kW, soit pour 300 kW aux
frais de puissance de l'ensemble de production et de transport qui assure la puissance
de pointe régionale.
304 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
La somme s'étend à toutes les machines synchrones (ou quasi synchrones) produc-
trices ou consommatrices du réseau interconnecté.
La disparition d'une production de 600 Mvar provoque une baisse des tensions
au jeu de barres de l'usine défaillante et aux jeux de barres les plus voisins. Cette baisse
des tensions n'est guère importante au delà d'un rayon de 300 km et ne modifie prati-
quement pas les puissances actives demandées par l'ensemble des consommateurs du
réseau d'Europe. Dans l'exemple choisi, le problème des nouvelles tensions et des nou-
velles puissances réactives circulant dans les lignes reste secondaire, il ne sera pas traité
ici. Par contre, il y a lieu de décrire ce qui se passe à la suite de la perte de 1200 MW.
On peut schématiser, en cinq étapes, la suite des phénomènes qui se succèdent
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terminé leur travail (environ 10 s après l'incident) dépendent exclusivement des consi-
gnes et du statisme affiché pour chaque régulateur. Chaque groupe participe proportion-
nellement à l'énergie réglante de sa consigne.
50,0Hz
49,975Hz
(-Pg)
Groupe Puissance Domaine de Statisme Puissance Réserve Puissance Participation Energie Nouvelle
nominale participation fournie tournante fournie effective réglante reserve
au réglage à 50,0 Hz à 50,0 Hz à 49,975 Hz au réglage à 50,0 Hz tournante
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à 49,975 Hz
MW Hz Hz MW MW MW MW MW/Hz MW
Chaque région est gérée par un organisme responsable (d'état ou privé) qui doit
modifier les consignes des régulateurs primaires pour rétablir les puissances échangées
entre régions voisines conformément au programme convenu, qui est aussi le plus éco-
nomique et le plus sûr pour l'ensemble des partenaires interconnectés.
Chaque région dispose pour ce faire d'un régulateur secondaire régional qui
mesure les quatre variables suivantes :
• excès de puissance active exportée APexp (§ 8.5.8)
• excès d'énergie exportée AWexp (§ 8.5.11)
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pris de l'avance ( ∆ / > O) ou du retard ( ∆ / < O) par rapport à l'heure légale. En admet-
tant qu'à l'instant tQ, toutes les horloges synchrones indiquaient l'heure légale exacte,
l'écart apparent est donné par (8.17)
ι ;
àtM = J Afdt s (8.17)
Jnom t
8.6.1 Introduction
On a déjà vu (§ 3.3.17) que la chute de tension entre le départ et l'arrivée d'une
ligne contient un terme proportionnel à la résistance longitudinale Ri et à la puissance
active transmise et un second terme proportionnel à la réactance longitudinale Xx = coLi
et à la puissance réactive transmise (voir (3.148)).
En haute tension, les lignes ont une réactance quatre à treize fois plus élevées que
la résistance. De même les impédances de court-circuit des transformateurs à haute ten-
sion et les impédances internes (synchrones) des génératrices sont beaucoup plus induc-
tives que résistives. Il en résulte que les chutes de tension dues aux échanges de puissan-
ces actives jouent un rôle secondaire; elles peuvent même être entièrement compensées
lorsqu'on fait passer les puissances réactives en sens opposé des puissances actives,
comme on l'a vu au paragraphe 3.3.11. On se limite, dans cette section, à rappeler quels
sont les consommateurs et les producteurs de puissance réactive (§ 8.6.2 et 8.6.3),
quels sont les effets des demandes de puissances réactives aux divers accès du réseau
(§ 8.6.4 à 8.6.10) et quels sont les moyens disponibles pour limiter ou éviter ces effets
(§8.6.11).
on n'examine que le cas des tensions et des courants sinusoïdaux, pour lesquels les rela-
tions (L 28) et (L 32) sont sans ambiguïté.
Pligne = f + — ~ W (8.19)
8
3U2q 3U2q
Cette dernière expression montre que l'on peut séparer les pertes actives en ligne
en une part proportionnelle au carré de la puissance active transitée et une part propor-
tionnelle au carré de la puissance réactive transitée. Ce supplément vaut (R'lQutlUqCOmp).
8.6.7 Commentaire
Si l'effet capacitif de la ligne n'est pas négligeable (câbles à haute tension ou ligne
à très haute tension de grande longueur), il faut incorporer la puissance réactive néga-
tive consommée par la demi-ligne aboutissant à l'accès q et remplacer Qut par
(Qut - 3œC'lul/2) dans l'expression (8.19).
(3.138) devient
3UpUa
Mut ~ — E - * sm(ûp - &Q) Nm (8.21)
dMut 3UpUa ,
= — * - * cos(ûp - û) Nm/rad (8.22)
bûpq ωΖ/
ol I i
Compensateur • reunion des avantages • très coûteux
statique à des condensateurs • fortes pertes actives
réactance shunts et des induc- dans le fer
réglable tances shunts
ANNEXES
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32,068-10 12 Wh/an
= 3,658-10 9 W = 3,658GW
8,766-10 3 h/an
320 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
6
être utilisées jusqu'au chevalheure L = 2,648 •10 J/CVh
6
31 décembre 1984 horsepower hour L = 2,685 •10 J/HPh
[104] calorie ]L = 4,187 J/cal
6
thermie L = 4,186 •10 J/thermie
British Thermal Unit ]L Ξ= 1,055 •103 J/BTU
tonne équivalent L s 29,3 •109 J/TEC
charbon
pour obtenir le flux d'énergie en P J par an, on peut multiplier la donnée par 1 = 3 600 s/h
Wh s
32,068-10 12 3 , 6 - 1 0 3 - = 115,445-10 15 J/an s 115,4PJ/an
an h
Afin d'éviter des erreurs grossières, il est bon de remplacer les préfixes usuels
par leur puissance de dix correspondante, [104] page 27, article 69. Par exemple
E = 1018 = exa, P = 1015 = péta, T = 1012 = téra,
6
G = 10 9 = giga, M = 10 = mega, K = 10 3 = kilo, etc.
Bois 8 à 16 MJ/kg
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Charbon 23 à 34 MJ/kg
Gaz naturel 33 à 47 MJ/kg
28 à 42 M J/m 3 à 0 0 C et 760 mm Hg
Pétrole 33 à 47 MJ/kg
Hydraulique 9,77 à 9,83 kJ/m4
Uranium 0,6 à 40 TJ/kg
Lithium 50 à 360 TJ/kg
Deutérium 50 à 340 TJ/kg
Hydrogène 120 à 142 MJ/kg
14,5-10 9 m 3 35-10 6 J an
3
an m 31,56-10 6 s
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page
lGW = 31,5PJ/an
s
3,35 GW
Bois 0,26 GW
i\ Import, élect. 0,75 GW E I
E
t
Nuclé. therm. Centr.
2,34GW nuclé.
0,25GW 0,44 GW Chimie
Centr.
therm.
Q!
2,03 GW Puissance mécanique
Pétrole brut Raffi-
7,85 GW neries
15,37GW
flux chaleur utile
8,99 GW Usages thermiques ο
10,3GW < 7,2GW c
Pétrole raffiné
8,64GW
pertesNTT
3,1GW >j
"^l 0,52 GW 1
Gaz naturel 0,47 GW fe_ " s Usines
à gaz
Charbon 0,45 GW i = I=T 0,69 GW
Fig. 9.5 Bilan énergétique suisse en 1974. Puissances moyennes (1 GW =31,56 PJ/an).
Niveau primaire Niveau utile
lGW = 31,5PJ/an |
i ^ 1,08 GW Exportation électrique
Hydraulique 3,94 GW
E 0,03 GW Lumière
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Bois 0,26 GW
Import, élect. 0,75 GW E
Fig. 9.6 Bilan en puissances exergetiques correspondant au bilan énergétique de la figure 9.5.
324 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
50% à 70%, alors que le rendement exergétique doit être évalué entre 2% et 7% sui-
vant l'installation considérée et la température extérieure.
Pour plus amples détails on renvoie aux paragraphes 1.2.7 à 1.2.14, ainsi qu'aux
articles [106] et [6].
1
ι: 2r gn = r � e x p ( � l / 4 ) = 0.7788 τ = 0.4394 VF
2
£ )
Γ
I
[
2r *n =
r
B�:
gn i�S/4 � r J rj + rj [3/4 + In (r./r, )]
3 2/�2 In =
[ r2 {r\�r\r
|<
4
J 2
gn = <z�exp(�3/2) = 0.22313 �a
5
a
t� g n
= 0.44705 �a
I�
e
6 S11 = 0.578Û
a
Tableau 9.8 DMG des configurations les plus usuelles de deux conducteurs.
,QZI 2r 8VL = r
Jhn \2 IMg1Jr2) =
In (rjr. l )
y '
(rjr,)2
\ -0,5
-1
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1 / d2\ / a2 \ d a
In- -1.5 H— Il 2
I n I l + 2 + 2— arctan —
2\ al \ d' a d
barres creuses
à 50 Hz
!
r 1 3± 1 1
µ S/km 300 *- 30 8 + - 2
à 50 Hz
que plus les distances entre conducteurs sont grandes et les diamètres des conducteurs
sont faibles, plus les inductances linéiques augmentent et les capacités linéiques
diminuent.
Par contre, la résistance linéique est réduite de cent fois (conducteur plein sans effet
pelliculaire) ou de dix fois (conducteur creux d'épaisseur constante ou à fort effet
pelliculaire).
Comme repères, on retient qu'aux environs de 600C, un conducteur d'un milli-
mètre carré de section présente une résistance linéique de 20 Ω/km (cuivre) ou 30 Ω/km
(aluminium). Des sections supérieures à 1000mm 2 sont exceptionnelles.
9.4.1 Niveaux d'isolement normalisés pour les trois gammes de tensions [107 ]
Pour les gammes de tensions A et B on part de l'idée que les surtensions de ma-
nœuvre sont sans autre supportables et ne nécessitent aucun essai particulier (tab. 9.10
et 9.11). A partir de 300 kV les deux types d'essais aux chocs de manœuvre et aux chocs
de foudre doivent être prévus (tab. 9.12).
Tableau 9.10 Niveaux d'isolement normalisés pour la gamme de tension A: IkV < Um < 52kV
Tension la plus élevée Tension nominale de tenue aux chocs de foudre Tension d'essai à la fréquence industrielle
pour le matériel, (valeur de crête) (valeur efficace)
um
(valeur efficace Contre terre et sur Sur les contacts Contre terre et sur Sur les contacts
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composée) les contacts ouverts du ouverts les contacts ouverts du ouverts
kV disjoncteur sous charge du sectionneur disjoncteur sous charge du sectionneur
kV kV kV kV
3,6 40 46 10 12
7,2 60 70 20 23
12 75 85 28 32
17,5 95 110 38 45
24 125 145 50 60
36 170 195 70 80
Tableau 9.11 Niveaux d'isolement normalisés pour la gamme de tension B : 52 kV < Um < 30OkV
Tension la plus élevée Tension nominale de tenue aux chocs de foudre Tension d'essai à la fréquence industrielle
pour le matériel (valeur de crête) (valeur efficace)
(valeur efficace (valeur de crête) Contre terre et !>ur Sur les contacts Contre terre et !sur Sur les contacts
composée) rr \ / 2 les contacts ouverts du ouverts les contacts ouverts du ouverts
m disjoncteur SOUÎj charge du sectionneur disjoncteur sous charge du sectionneur
Um V3 kV kV kV kV
kV kV
Tableau 9.12 Niveaux d'isolement normalisés pour la gamme de tension C: Um > 30OkV.
1
Tension la plus Base des valeurs Tension nominale de tenue Rapport entre les Tension
élevée pour le en pour un (p.u.) aux chocs de manœuvre tensions de tenue nominale de
matériel Um yjl (crête-phase-terre) aux chocs de foudre tenue aux chocs
(valeur efficace ^m ~τΞ et de manœuvre de foudre (crête
composée) p
(crête-phase-terre) '
kV p.u. kV
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kV kV
850
1300
525- -429
1425
1,32 ·
2,08- -1300- -1,19 1550
1,09 • >
1,38
765 • -625 2,28- -1425- -1,26 1800
1,16 >
1,47 2100
1,55 2400
Tableau 9.13 Niveaux d'isolement normalisés pour Um = 42OkV en Suisse.
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^m Ums/2/y/3 Contre terre et sur les Sur les contacts ouverts Contre Sur les contacts
(valeur (valeur contacts ouverts d'un d'un disjoncteur sous terre ouverts
efficace) de crête) disjoncteur sous charge charge et d'un d'un disjoncteur
et d'un sectionneur sectionneur pour ou d'un sectionneur
des performances
d'installation particulières
kV kV kV kV kV kV
0,175 10
0,280 10
0,500 10
0,660 10
3 25 13 15
4,5 37 17,5 20
6 50 22,6 26
7,5 62 27 31
9 75 32,5 38
10,5 87 38 44
12 100 43 50
15 125 54 62
18 150 65 75
21 175 76 88
24 200 87 100
27 225 97 112
1
10 000
2h.
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Temps 1
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10 100 1000 10 000 100 000 A
Intensités de fusion (A)
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— d'énergie, 28
— de puissance, 26 Jeux de barres, 95
Géothermie, 5
Groupe (s) générateur (s), Ligne(s)
producteur(s), 118, 293 — aériennes, 31
— (modèles des), 128 — avide, 78
- d e fuite, 237
Homopolaire — d'interconnection, 299
— (admittance linéique), 112 — électriques, 31
— (impédance de court-circuit), 169 — en court-circuit, 177
— (impédance linéique), 112 — en demi-onde, 92
— (réactance de court-circuit), 169 — en quart d'onde, 91
Hydrogène, 21 — (impédance caractéristique
d'une), 205
Image (méthode des), 6 1 , 68 — infinie, 85
Impédance(s) — (propagation sur), 203
— caractéristique cyclique — sans pertes, 85
complexe, 84, 89 — souterraine, 32
— caractéristique d'une ligne Longueur d'onde, 86
sans perte, 205 Longitudinale (s)
— cyclique longitudinale, 97 -(admittance), 97, 112
— cyclique transversale, 97 — (caractéristiques), 38
— de court-circuit du -(impédance), 97, 112
transformateur, 125
— de court-circuit du réseau, 156 Maillé (réseau), 118, 143
— directe (transitoire, subtransitoire) Marées, 5
de court-circuit, 158,168 Matrice des
— directe, inverse, homopolaire d'une — admittances des branches, 146
ligne, 177 — admittances nodales aux accès, 147
— homopolaire de court-circuit, 171 — capacités linéiques nodales, 71
— inverse de court-circuit, 168 — coefficients de potentiel, 71
— linéique cyclique complexe, 84 — composantes symétriques d'impé-
— mutuelles linéiques longitudinales, dance linéique longitudinale, 114
mutuelles entre paires de — composantes symétriques d'admit-
conducteurs, 43 tance linéique transversale, 114
— rapportées (vues à travers — impédance des branches, 146
un transformateur), 126 — impédances linéiques longitudinales
Inductance cyclique, équivalente par propres et mutuelles, 42
phase, industrielle linéique, 49 — inductances linéiques propres et
— synchrone (tournante), 135 mutuelles, 42
Injection de puissance réactive, 103 — résistances linéiques, 42
Installé en boucle (réseau), 118 — de transposition (T)3 113
344 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
(GN') S/m
nodales 77 3.1.1
G' S/m Conductance linéique transversale 80 3.2.1
Sxy, Sij m Distance moyenne géométrique 45 2.2.16
SXXiënn m Rayon moyen géométrique 45 2.2.18
êliël m Galop 189 5.10.2
H A/m Vecteur champ magnétique 37 2.1.18
hu hk m Hauteurs des conducteurs i et k
au-dessus du sol 62 2.3.16
h π/6 Groupe horaire du transformateur 172 5.4.3
h m Hauteur moyenne des pylônes 236 6.6.11
I A Courant en valeur efficace 24 1.4.2
i A Courant instantané 25 1.4.3
H A Valeur instantanée du courant dans
le conducteur de phase i 25 1.4.4
*Vi A Valeur instantanée du courant dans
le conducteur de référence η 39 2.2.4
Ip, Ir A Courant progressif, rétrograde en
valeurs efficaces complexes 83 3.2.5
Ipq A Courant entrant dans la ligne pq par
l'accès p, en valeur efficace complexe 96 3.3.1
Ii A Courant complexe au milieu de la ligne 96 3.3.1
Ile A Courant de court-circuit complexe 98 3.3.6
Id, Iu In A Courants direct, inverse, homopolaire
en valeurs efficaces complexes 112 3.4.5
J A/m 2 Densité de courant 33 2.1.9
k W/K Constante de déperdition thermique 14 1.2.12
k Nom donné à une fibre 44 2.2.14
Kn , Kj 1 Facteur exprimant l'épaisseur des
conducteurs 50 2.2.27
K
kj m/F Coefficients de potentiel ou
d'influence, élément de (K) 70 2.4.8
(K) m/F Matrice des coefficients de potentiel 70 2.4.9
K
pm 1 Facteur de pénétration magnétique 87 3.2.12
K 1 ( l + & / Z f + Z6/Zf) 166 5.2.15
kt 1 Facteur de défaut à la terre 199 6.1.12
kst 1 Facteur de surtension entre phase et
terre 199 6.1.13
K W/Hz Facteur d'énergie réglante du
régulateur régional r 311 8.5.10
L\ H/m Inductance linéique cyclique de la
phase i 50 2.2.28
C Nom donné à une fibre 44 2.2.14
GLOSSAIRE 349
conducteur 67 2.4.2
K Ω/m Résistance linéique du conducteur η 38 2.2.1
r m Distance entre axes des conducteurs
a ietj 39 2.2.4
m Rayon du conducteur i 39 2.2.4
RMG m Rayon moyen géométrique 45 2.2.1
m Rayon de la gaine conductrice 46 2.2.2
(R) Ω/m Matrice des résistances linéiques 42 2.2.1
r Nom donné à un nœud, à un accès,
à un jeu d'enroulements 124 4.3.3
s 1 Glissement 171 5.3.5
m 190 5.10/
2
S m
Section du conducteur
S=P + jQ W Puissance complexe 113, 3.4.6 :
296 8.2.3
S VA Puissance apparente 25 1.4.3
S W/m2 Vecteur de Poynting 37 2.1.1!
Si ™2 Section droite du conducteur i 43 2.2.1:
m
VA Puissance complexes triphasées
Spq, Sqp
entrant dans la ligne par les deux
extrémités ρ et q 96 3.3.1
J
qc
VA Puissance de court�circuit au nœud q 105 3.3.1Î
Sp=Pp�^iQp VA Puissance complexe sortant de l'accès ρ 117 4.1.2
T K Température absolue 4 1.1.6
T s Période 95 3.3.1
t 1 Nombre de transformateurs 144 4.6.2
Un V Tension pour le matériel 198 6.1.6-
6.1.11
Un Tension du point médian m 218 6.4.3-
en valeur complexe 6.4.5
U V Tension en valeur efficace 24 1.4.2
u V Tension instantanée 25 1.4.3
Uj V Valeur instantanée de la tension simple
de la phase i 25 1.4.4
Tension instantanée entre conducteur
i et j à l'endroit considéré 39 2.2.4
m
Imprimerie GAUTHIER-VILLARS, France
7460-87. Dépôt légal, Imprimeur, n° 3142
Dépôt légal : août 1987 Imprimé en France
Sources des illustrations et des tableaux
Fig. 7.7.
Gardy
Fig. 7.37, 9.15,9.16.
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