Vous êtes sur la page 1sur 38

Transformations, transferts et

bilans de matière dans les


systèmes à hydrodynamique idéale

Alain GAUNAND – ENSMP/CEP


Enseignements Conception de procédés et Génie de la Réaction Chimique
ENSMP - ENSTA – Master GTESD ParisTech - 2005

Sommaire (1/2):

- Equation-bilan d’une réaction et sens spatio-temporel de la


« vitesse » de réaction
- Réacteurs à écoulement idéal
- Bilan « dynamique » de matière en mélange parfait
- Bilan « dynamique » de matière en écoulement piston
- Bilans « de conservation » et avancements
- Performances comparées des réacteurs idéaux
- Relation performances – dynamiques de réaction et du
réacteur sur la base de critères adimensionnels
Sommaire (2/2) :

- Systèmes stagnants à gradients diffusionnels


- Le feuillet de solide catalytique
- L’interface d’un gaz avec un liquide réactif
- Conclusion : dimensionnement des procédés : processus
dynamiques  systèmes/échelles  bilans  critères
adimensionnels  efficacités et rendement
- Exemple simplissime 1 : réacteur catalytique en nid d’abeille
- Exemple simplissime 2 : colonne à bulle pour absorption de gaz
- Annexes
- A. Réacteurs à écoulement idéal : variation de volume avec P, T et
la réaction
- B. Interface gaz-liquide avec gradient de réactif liquide
Equation-bilan d’une réaction
et sens spatio-temporel de la « vitesse » de réaction
Equation-bilan d’une réaction:  A
i
i i 0
i coefficient stoechiométrique de l'espèce Ai :
i <0 : réactif, i nul : inerte, i >0 : produit
Sens spatio-temporel de la « vitesse » de réaction r:
On n’observe une variation de composition avec le temps qu’en système
transitoire : essai de laboratoire, lot en production pharmaceutique
 « Rate of reaction » r =
- débit de transformation de la matière selon son équation-
bilan : ma sse ou mol par unité de temps : mol.s-1 ET
- spécifique rapporté à l’unité d’extensité où la
transformation se produit :
Réaction homogène : par unité de volume : mol.s-1.m-3
Réaction sur surface : mol.s-1.m-2 (ou /kg de catalyseur, si aS(m2/kg) Cte)
nR
 Débit de «production de i» : ri  i r ou, pour n R réactions : ri   ki rk
k 1
Réacteurs à écoulement idéal
Bilan «dynamique » de matière en mélange parfait:
L’état (P,T, composition) est le même dans toute la zone de mélange
 Le système sur lequel s’écrit le bilan = l’ensemble de la zone mélangée
Production = sortie nette + accumulation (mol/s de i)
Par les réactions : Débits molaires Fi de i Nombre de moles ni de i dans V : ni  CiS V
nR
riS  i rS ou : riS   ki rkS riS V  FiS  FiE 
dni
k 1 dt
Indice S  état identique dans et en sortie du système
Réacteur mélangé continu en régime permanent

riS V  FiS  FiE FiE V FiS

Réacteur mélangé semi-fermé


FiE
dn V
riV  FiE  i où :
dV
 Q (m3/s) en entrée
dt dt
Réacteur mélangé fermé (et à V constant) : celui de “cinétique”
dCi V
ri 
dt
Réacteurs à écoulement idéal

Bilan « dynamique » de matière en écoulement piston :


Ecoulement en tranches élémentaires sans échanges entre elles : l’état
(P,T, composition) une section normale à l’écoulement :
 Le système sur lequel s’écrit le bilan = une tranche élémentaire
Production = sortie nette + accumulation (mol/s de i)

Réacteur à écoulement piston en régime permanent:

ri dV  dFi

dV
Fi(V) Fi(V+dV)
FiE FiS
Réacteurs à écoulement idéal
Bilans « de conservation » et avancements
En système fermé : la réaction k fait évoluer les quantités des
actifs i en proportion de leurs coefficients stoechiométriques ki :
ni (t )  ni 0 n j (t )  n j 0
    n0 X (t ) (ni (t ))  (ni 0 )  n0  ki   ( X k )(t )
i j
Une seule réaction nR réactions de cinétiques indépendantes

conservation de la matière par la réaction k :


 son avancement généralisé Xk
n actifs
Normation par n0: nombre de moles d'actifs qui existerait à t, n 
en l'absence du développement de toute réaction chimique
0  ni0
i 1
En système ouvert en régime permanent : la réaction k transforme les débits
des actifs i en proportion de leurs coefficients stoechiométriques ki :
n actifs
Fi ( )  Fi 0 F j ( )  F j 0
i

j
   F0 X ( ) ( Fi ( ))  ( Fi 0 )  F0 (ki )  ( X k )( ) F0   Fi0
i 1
  = V/Q0 temps de passage - volume de système depuis
l’entrée/débit volumique dans l’état de référence P0 T0 Xk=0
Réacteurs à écoulement idéal
Bilans « de conservation » et avancements
Aussi : XA taux de conversion d’un réactif A –
surtout pertinent pour une réaction unique
n A (t )  n A0 1  X A (t )  F A ( )  F A0 1  X A ( ) 
Attention : les avancements ne peuvent être définis pour un
système ouvert en régime transitoire (Ex: démarrage d’unité)

 Système ouvert en régime permanent ou système fermé :


- Établir autant de bilans matière que de réactions :
fournit nR relations sur les avancements

 Système ouvert en régime transitoire :


- Établir autant de bilans matière que d’actifs !
Un bilan “dynamique” relie des processus dynamiques  nécessaire pour
dimensionner un appareil ; un bilan “de conservation”  traduit la
conservation de matière (Ex : par les réactions) , d’énergie, de qté de
mouvement
Réacteurs à écoulement idéal
Performances comparées des réacteurs idéaux

Bilan sur l’actif i + introduction des avancements 

n0 dX n0 d ( X k )
Système fermé mélangé : r  (rk )
V dt V dt

Equivalence t- τ : comme au cinéma !


Système ouvert en dX d(X k )
écoulement piston et C0 r C0  (rk )
d d
régime permanent :
En général réacteur piston plus performant
que réacteur mélangé permanent
Système mélangé ouvert
en régime permanent : rS   C 0 ( X S  X E ) (rkS )  C 0 (( X kS )  ( X kE ))

Une seule réaction nR réactions


F
C0  0 : somme des concentrations d’actifs dans l’état de référence
Q0
Réacteurs à écoulement idéal
Performances comparées des réacteurs idéaux
V X S dX ? V X  XE
 C0 S
P 
Q0
 C0 
X E r( X )
A 
Q0 rS
X=0 XMAX XS
30

7
25
6
20
5
kC0/r

15 4

kC0/(4r)
10 3

5
A 2

P 1
P
0
0
A
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
X
X

En général : r ↓ quand X ↑ Mais pour une réaction auto-


Ex : A  P - r=kCAn catalytique : r ↑ puis ↓ quand X ↑
Ex : A+B B+B – r=kCACB
réacteur piston plus performant que La meilleure performance : Réacteur
le réacteur mélangé permanent Agité au maximum de vitesse suivi
d’un Réacteur Piston
Application : Intensification du traitement biochimique d’eaux usées
Réacteurs à écoulement idéal
Relation performances – dynamiques de réaction et du
réacteur sur la base de critères adimensionnels
Position et processus
- Un réacteur = zone de transformation de volume V
- La transformation = une réaction supposée homogène de vitesse
r(mol.m-3.s-1) :
 A
i
i i 0 rk 
pj
Cj
j

par exemple : A  P avec r = kCAn ; A+νB  P avec r = kCACBp


- Réacteurs en régime permanent et avec un écoulement idéal :
parfaitement mélangé ou piston
1ère relation qui traduit le processus: bilan « dynamique » sur l’actif i
Production = sortie nette (mol/s de i)
Mélange parfait (RA) : i rS VT  FiS  FiE Ec. Piston (RP) : i rdv  dFi
Réacteurs à écoulement idéal
Critère de Damköhler Da  comparaison des 2 dynamiques
Transformation/transfert – Alimentation convective:
Normations : w=v/VT, X avancement (bilan de conservation); 0  P0,T0,X=0 :
Fi  Fi 0  i F0 X
dX r
 Mélange parfait (RA) : 0 S
F ( X  X E )  VT S Ec. Piston (RP) :
r 
dV F0
r0VT Débit.molaire .de." production .chimique".dans.les.conditions .de.référence( mol.s 1 )
Da  
F0 Débit.molaire .d ' actifs.dans.les.conditions .de.référence.(mol.s 1 )
Autre lecture de Da : avec : F0  Q0C 0   VT / Q0
 Temps .de. passage : caractéristique.de.l ' appareil .de.transforma tion / transfert
Da  
 r0 / C0  1 Temps .caractéristique.de.la.transforma tion

Da est aussi un nombre d’unités de transformation/transfert de l’appareil : NUT

rS dX r
 Mélange parfait (RA) : X S  X E  Da Ec. Piston (RP) :  Da
r0 dw r0
Réacteurs à écoulement idéal
Lien performance- dynamiques du processus et du réacteur

Efficacité η de l’opération de transformation/transfert :


ici rendement opératoire du réacteur
Débit.molaire.de.i.transformé. F  FiS  i F0
  iE  XS  XE 
Débit.molaire. max imal.de.i.transformable.depuis.l ' état.de.référence Fi 0 Fi 0

Exemple : avec A  P ; r=kCAp, A seul actif dans l’alimentation, dilué (sinon


Annexe A), situation isotherme, état de référence 0 à l’entrée du réacteur
p
kC A0VT p 1 Débit.molaire. max imal.de. A. pouvant.disparaître. par.réaction.en.conditions.de.référence
Da   kC A0  
Q0 C A0 Débit.molaire. max imal.deA..transformable.

p p
r  CA   F  F A  F A0 (1  X S )
    A  et :
r0  C A0   F A0 
dX
 RA : X S  Da1  X S  p RP :  Da1  X  p
dw
Ici :   XS
Réacteurs à écoulement idéal

Lien performance- dynamiques du processus et du réacteur


Avec de plus Ordre 1 : résolution analytique : Da  k

 RP  X S  1  e  Da
0.8

Da

Efficacité ou "rendement"
 RA  X S 
1  Da
0.6

η en R.A.
0.4 η en R.P.

0.2

0
0.01 0.1 1 10 100
Da

R. Piston (RP) plus performant que le R. en mélange parfait (RA)


pour une réaction ”classique”
Systèmes stagnants à gradients diffusionnels

Le feuillet de solide catalytique : position et processus


Un catalyseur = support solide (Ex Al2O3) + métaux actifs (Ex Cu Ni Pt)
- solide très poreux : porosité Cat jusqu’à 50%
- surface spécifique très grande aS – jusqu’à 200 m2.g-1 !
- réaction A P après adsorption sur sites catalytiques de la surface
interne développée

La situation examinée :

- rSurf.Int (mol.m-2.s-1) = kSCAn d’où (ρ kg/m3 solide vrai)


r (mol.(m 3 apparent ) 1.s 1 )  k S a S  1   Cat  C A
n  kC n
A

- couche de solide catalytique d’épaisseur L – typiquement 1-10 mm - sur


la paroi d’un réacteur : tubulaire, agité en régime permanent, agité fermé, etc…

- Pas de gradients thermiques (sinon joindre bilan thermique)


Systèmes stagnants à gradients diffusionnels

Le feuillet de solide catalytique : position et processus

Fluide réactif Feuillet Support du feuillet

CAS

0 L z

Le processus : A progresse par diffusion – coefficient de


diffusion effectif DEA (m2.s-1) et réagit : 2 dynamiques
Systèmes stagnants à gradients diffusionnels
Le feuillet de solide catalytique :
les relations qui traduisent le processus à la méso-échelle
 Le système sur lequel s’écrit le bilan de matière « dynamique » =
Une tranche élémentaire [z,z+dz[ dans l’épaisseur [0,L[ de la couche
Production = sortie nette (flux : mol.m-2.s-1 de A)
dC A
 rdz  dJ A JAflux diffusionnel : loi de Fick : J A   D EA
dz
 bilan « de conservation » inutile ici
 Conditions aux limites :

Critère de Thiele Θ  comparaison Réaction-Diffusion :



2 n
Normations : Z=z/L et d C A 2
 CA avec :
 dZ 2
C A  C A / C AS
rS vitesse pour les conditions de surface ; ici kCASn

2 
rS L 
Flux. max imal .en.absence.de. lim itation. par.diffusion.matière.ou.thermique mol.m  2 .s 1 
D EA
L
 C AS  0


Flux. max imal .de.diffusion. A mol.m  2 .s 1 
Systèmes stagnants à gradients diffusionnels
Le feuillet de solide catalytique : lien performances – dynamiques du processus

Efficacité ES de la couche catalytique


flux.de. A.entrant.dans.la.couche.catalytiqu e J vitesse.moyenne.dans.la.couche
ES   AS 
flux.de. A.qui.entrerait .dans.la.couche.sans.gradients. int ernes LrS vitesse. pour.l ' état.de.surface

Exemple : avec ordre 1 : r=kCA : résolution analytique


th
ES 

- Contrôle par la réaction de A : E S  1 ES 0.1


1
1 10

typiquement Θ < 0.3

Efficacité du catalyseur
- Contrôle par la diffusion de A : 1
ES 
typiquement Θ > 3 

NB : ES dépend de la géométrie 0.1

(feuillet, cylindres, sphères) Critère de Thiele


Θ
seulement dans la zone 0.3 < Θ < 3
Systèmes stagnants à gradients diffusionnels
Le feuillet de solide catalytique : lien performances – dynamiques du processus

1.2
CA/CAS
1
Thiele = 0.2
0.8 Thiele = 1.5
Thiele = 5
0.6

0.4

0.2
Z
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

Du régime « chimique » au régime « diffusionnel »


Systèmes stagnants à gradients diffusionnels
Le feuillet de solide catalytique : passage méso  macro-échelle du réacteur

 Système sur lequel s’écrit le bilan de « conservation »  de matière :

Si hypothèse d’écoulements idéaux :

Une tranche élémentaire [v,v+dv[ de réacteur à écoulement piston

ou l’ensemble VT de la zone en mélange parfait

 Connaître l’aire spécifique de surface apparente du catalyseur/unité


de volume (de fluide, de réacteur)

Application 2 :
Performances de réacteurs continus à enzymes immobilisées :
a) sur particules en suspension dans un mélangeur
b) sur les parois d’un réacteur à fibres creuses
ou les particules d’un lit fixe (cf exemple simplissime 1)
Systèmes stagnants à gradients diffusionnels
L’interface d’un gaz avec un liquide réactif :
position et processus

Une espèce gazeuse A est absorbée par un liquide contenant un réactif B ;


B ne peut passer sous forme gazeuse
(Ex 1: A = un gaz acide (CO2) ; B = une base (amine). Ex 2: A= O 2 ; B=bactéries)
- Interface gaz/liquide aGL (m2/m3 de mélange gaz-liquide) :
typiquement 100 - 2000 m-1 pour un réacteur mécaniquement agité gaz-liquide
- Hydrodynamique dans le liquide le long de l’interface : couche limite
stagnante d’épaisseur δL : typiquement 50-100µm; mélange parfait au-delà

- réaction A + mB  P après absorption de A


r ( mol .( m 3liquide) 1.s 1 )  kC C n
La situation examinée (permet une résolution analytique) A B :

- réacteur avec phases gazeuse et liquide : pour chacune , écoulement


tubulaire, ou agité en régime permanent, ou agité fermé, etc…

- Pas de gradients thermiques (sinon joindre bilan thermique)


Systèmes stagnants à gradients diffusionnels
L’interface d’un gaz avec un liquide réactif :
position et processus

Gaz Film Sein


interfacial du liquide

CAi

CBm

CAm

0 δL z

Le processus : 2 dynamiques : A et B progressent par diffusion –


coefficients de diffusion DA et DB (m2.s-1) et réagissent
Systèmes stagnants à gradients diffusionnels
L’interface d’un gaz avec un liquide réactif :
les relations qui traduisent le processus à la méso-échelle
 Le système sur lequel s’écrit le bilan de matière « dynamique » =
Une tranche élémentaire [z,z+dz[ dans l’épaisseur [0,δL[ de la couche
- Production = sortie nette (flux : mol.m-2.s-1 de A)
 rdz  dJ A JA flux diffusionnel : loi de Fick : J A  D A
dC A
dz
 Bilan de “conservation” par la stoechiométrie :
J A ( z )  J Ai J B ( z )  J Bi dC B
 où : J B   DB
dz
 Conditions aux limites : 1 m
C A ( z  0)  C Ai C A ( z   L )  C Am J B ( z  0)  J Bi  0 C B ( z   L )  C Bm

Critère de Hatta Ha  comparaison Réaction-Diffusion :


 1/ 2
Normations : Z=z/δL et : 2
d C A
n
  r
Ha   L  Max


 Ha 2 C A C B  D AC Ai 
 
C A  C A / C Ai C B  C B / C Bm dZ 2 n
rMax vitesse maximale possible : ici rMax  kC Ai C Bm

Ha 2 
rMax L 
Flux. max imal .en.absence.de. lim itations. par.diffusion.matière.ou.thermique mol.m  2 .s 1 
DA
L
 C Ai  0


Flux. max imal.de.diffusion. A mol.m  2 .s 1 
Systèmes stagnants à gradients diffusionnels
L’interface d’un gaz avec un liquide réactif : lien performances – dynamiques du processus

Facteur d’accélération ou d’intensification de l’absorption


E par le réactif liquide
flux.de. A. franchissant.l ' int erface. J Ai
E 
flux. max imal.de. A. par.diffusion.sans.réaction D AC Ai /  L

NB : la réaction augmente le flux par rapport à un flux physique limité par le


transfert : E >1 généralement. Son sens est à l’inverse de celui de l’efficacité ESCat
d’un catalyseur : la diffusion diminue le flux par rapport à un flux avec réaction
sans gradient de concentration : ESCat <1 généralement
 Exemple : Gradient de diffusion de B négligeable % celui de A : résolution
analytique (sinon voir Annexe B) _
_
sh Ha (1  Z )   C Am sh HaZ 
C A (Z ) 
sh Ha 
 _ 
 kC n 
1/ 2 DA Ha  C Am 
J Ai  C Ai 1  
 Bm  L thHa  chHa 
Ha   L  
 D A  
 
 _ 
Ha  C Am 
E 1  
thHa  chHa 
 
Systèmes stagnants à gradients diffusionnels
L’interface d’un gaz avec un liquide réactif : lien performances – dynamiques du processus

Facteur d’intensification E par le réactif liquide


Exemple : Gradient de diffusion de B négligeable % celui de A

100
Réaction rapide devant la diffusion de A :
typiquement Ha > 3 E  Ha
Réaction et diffusion de A comparables :
typiquement 0.3 < Ha < 3 Ha E 10

avec de plus : CAm<< CAi :


E
thHa
Réaction lente devant la diffusion de A :
typiquement Ha < 0.3
avec de plus : CAm<< CAi :
E 1 0.1
1
1 10 100
Ha
Systèmes stagnants à gradients diffusionnels
L’interface d’un gaz avec un liquide réactif : lien performances – dynamiques du processus

Exemple : Gradient de diffusion de B négligeable % celui de A

Ha < 0.3 : Réaction au-delà du film – zone de mélange,


avec élimination rapide de A - réaction, temps de
E 1
1

passage  choisir des réacteurs agités et des 0.9

colonnes à plateaux : volume liquide important :


0.8
0.7
Ha=0.2

« Régime de réaction lente dans le film » 0.6 Ha=2

CA/CAi
0.5 Ha=8

0.4
0.3
0.2

0.3 < Ha < 3 : Réaction dans et au-delà du film 0.1

choisir des colonnes à plateaux : volume


0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Z

liquide et aire gaz-liquide importants : Ha


“Régime de réaction intermédiaire” E
thHa
Ha > 3 : Réaction dans le film, au voisinage de la
surface  choisir des colonnes à ruissellement
sur garnissage : grande aire gaz-liquide, petit
E  Ha
volume liquide : “régime de réaction rapide”
(… devant la diffusion du gaz dissous)
Systèmes stagnants à gradients diffusionnels
L’interface d’un gaz avec un liquide réactif : passage méso macro-échelle du réacteur

 Système sur lequel s’écrit le bilan de « conservation »  de matière


Si hypothèse d’écoulements idéaux :
Une tranche élémentaire [v,v+dv[ de réacteur à écoulement piston
ou l’ensemble de la zone en mélange parfait
 Connaître l’aire spécifique de contact gaz-liquide/unité de volume
(de liquide ou de réacteur)
Q, CAS, CBS
Gaz Film Sein
Exemple : un réacteur agité ouvert gaz- interfacial du liquide
liquide = mélange parfait ouvert pour le gaz,
mélange parfait ouvert pour le liquide CAi
CBS

Application 3 : Performance d’absorbeurs CAS


continus de gaz acides par solution d’amine
ou de fermenteurs aérobies :
a) en mélangeur gaz-liquide 0 δL z
b) en colonne garnie Q, CAE=0, CBE
- Conclusion : dimensionnement des procédés : processus
dynamiques  systèmes/échelles  bilans  critères
adimensionnels  efficacités et rendement
Prévoir le volume ou le temps de séjour/passage d’un organe industriel de
transformation/transfert pour un rendement/efficacité donné/e
suppose de :

- Identifier les processus dynamiques : de transfert (Matière, Energie,


Quantité de Mouvement), de réaction

- Décider de la géométrie de l’organe et de son équivalent en termes


d’écoulements idéaux - mélange, piston, ou de leur combinaison

- Définir des systèmes – au besoin à plusieurs échelles : méso – Ex :


particules de catalyseur, film interfacial liquide ; macro – Ex :
éléments ou volume total du réacteur catalytique, du réacteur gaz-
liquide ; y établir les bilans (M, E, QM) reliant les dynamiques des
processus et celles de transport à leur frontière, et ceux de
conservation
- Conclusion : dimensionnement des procédés : processus
dynamiques  systèmes/échelles  bilans  critères
adimensionnels  efficacités et rendement

- Caractériser les compétitions/limitations entre ces dynamiques en


fonction des méso et macro–dimensions de l’organe  sens des
critères adimensionnels, ici de 2 types :
Θ, Ha : compétition réaction/diffusion,
Da : compétition transformation ou transfert/alimentation convective)

- Résoudre les bilans  Efficacités aux différentes échelles : à


l’échelle méso en fonction des dynamiques des processus et de sa
méso- dimension ; puis à l’échelle macro  « rendement de
l’organe », en fonction des efficacités aux échelles inférieures et de
sa macro- dimension

 choix de P,T, composition, méso et macro-dimensions pour le


rendement souhaité.
Exemple simplissime 1 : réacteur catalytique en nid d’abeille
- Processus dynamiques : diffusion
dans le catalyseur  DEA (m2.s-1) + Ici :
réaction de premier ordre dans le
catalyseur  cte k ; résistance de r (mol.(m 3 de.catalyseur ) 1.s 1 )  kC A
transfert en surface négligée ; A
espèce diluée

- Ecoulement : piston
1. Méso-échelle L : épaisseur de catalyseur (z profondeur depuis sa
surface)

- Gradient de concentration  bilan  rdz  dJ A


dynamique sur dz, module de Thiele

- Efficacité du catalyseur
flux.de. A.entrant.dans.la.couche.catalytique J ASurf th
E Surf    Ici indépendante de CAS
flux.de. A.qui.entrerait .dans.la.couche.sans.gradients. int ernes LrSurf 

- Flux interfacial local de A  J ASurf  E Surf LrSurf


Exemple simplissime 1 : réacteur catalytique en nid d’abeille
2. Macro-échelle H : hauteur du réacteur ou VT volume total (v
volume depuis l’entrée)
- Profil de concentration  bilan « de
conservation » sur tranche dV ; a
(m2 de surface apparente de 0  QdC A  J ASurf (V )adV
catalyseur/ m3 de réacteur)
ASurf 00 T J T aV
- module de Damköhler Da : compare Da  
les dynamiques de transformation/ QC A0  C A0 
 
transfert : pour CA0 (entrée - 0),  aJ ASurf 00 
 
sans limitation diffusionnelle dans
Ici: J ASurf 00  kC A0 L  Da  kaL T
le catalyseur (0),  pour ESurf = 1,
et d’alimentation convective w  V / VT  dC A   DaE
3. Efficacité/rendement du réacteur Surf C A
dw

Débit.molaire.de. A.transformé.
Débit.molaire. max imal.de. A.transformable.
C
  
 1  AS  1  exp  E Surf .Da  1  exp  kaL
C A0
th 

T 
 

NB : aL est encore la fraction volumique apparente de catalyseur dans le réacteur


Exemple simplissime 1 : réacteur catalytique en nid d’abeille
Application numérique :
Θ = 1 : contrôle ni par
k= 0.25 s-1 ; DEA = 10-6 m2.s-1
la diffusion de A,
L= 2 10-3 m ; a = 100 m-1 ni par sa réaction
(fraction volumique de 20%)
k(s-1) 0.25 Thiele 1.00E+00
DEA(m2/s) 1.00E-06 Esurf 7.62E-01 rendt Eta 3.17E-01
L(m) 0.002 Tau(s) 10
a(m-1) 100 Da 0.5
Effets diffusion/réaction sur le rendement d'un réacteur
catalytique
1
 
1/ 2 
k  0.9
ln(1   )  a T  kDEA 1 / 2 th  L  
  DEA   0.8
  0.7
Rendement

0.6

Pour cet exemple où 0.5


0.4
0.3<Θ<3, le rendement 0.3 k=0.25 s-1 ; DEA=10-6 m2/s

augmente davantage 0.2


0.1
k=0.25 s-1 ; DEA=10-5 m2/s
k=2.5 s-1 ; DEA=10-6 m2/s
avec k qu’avec DEA 0
0 10 20 30 40
temps de passage (s)
Exemple simplissime 2 : colonne à bulle pour absorption de gaz
- Processus dynamiques : diffusion du gaz dissous A
dans le film interfacial liquide stagnant  DA Ici :
(m2.s-1) + réaction de 2nd ordre avec le réactif
liquide B  cte k ; A dilué dans le débit gazeux ; r (mol.m  3 .s 1 )  kC AC B
pas de résistance de transfert en phase gazeuse ;
B diffuse très vite % A ; CAm<< CAi
- Ecoulements : ph. gaz: piston ; ph. liquide: p. agitée
1. Méso-échelle δL : épaisseur du film interfacial liquide (z profondeur
depuis sa surface)
- Gradient de concentration  bilan sur  rdz  dJ A Ha S 
L
 kD AC BS 1 / 2
tranche dz, avec Hatta pr sortie liq. DA

- Facteur d’intensification par le réactif liquide


 _ 
flux.de. A. franchissant.l ' int erface. J Ai HaS  C  HaS
E   1  Am 
flux. max imal.de. A. par.diffusion.sans.réaction D AC Ai /  L thHaS  chHaS  thHaS
 

- Flux interfacial local de A + loi de Henry p A  HC Ai  J Ai  E DA C AGH RT


Exemple simplissime 2 : colonne à bulle pour absorption de gaz
2. Macro-échelle H : hauteur du mélange gaz-liquide, ou VT
volume total de réacteur (V volume depuis l’entrée)
- Profil de pression partielle  bilan de Ici :
conservation de A en phase gaz sur
tranche de réacteur dV ; a (m2 de 0  dFA  J Ai (V )adV
surface gaz-liquide / m3 de réacteur)
J Ai 00 aVT  GT
DaG  
QG C AG 0  C AG 0 
- Module de Damköhler : compare la  
dynamique de transformation/  aJ Ai00 
transfert : pour CAG0 (entrée - 0), D A C AG 0 RT
sans intensification par la réaction J Ai00   DaG  D A RT a GT
L H L H
(0),  pour E = 1, et d’alimentation
convective dC AG
w  V / VT  dw
  DaG EC AG

C AGS  Ha S RT D A 
  1  X AS  exp  EDaG   exp  a GT  Et HaS ?
C AG 0  thHa S H  
Exemple simplissime 2 : colonne à bulle pour absorption de gaz

- Concentration CBm  bilan de Q L  C B 0  C BS  QG  C AG 0  C AGS 



conservation (stoechiométrie) m 1

mQG
 C BS  C B 0 
QL
C AG 0 X AS

3. Efficacité/rendement du réacteur : solution du système :

Débit.molaire.de. A.absorbé C  Ha S RT D A 
  1  AGS  X AS  1  exp  a GT 
Débit.molaire. max imal.de. A.absorbable C AG 0  thHaS H  
L
Ha S   kD AC BS 1 / 2
DA

mQG
C BS  C B 0  C AG 0 X AS
QL
Exemple simplissime 2 : colonne à bulle pour absorption de gaz
Application numérique : HaS = 6.96 : contrôle
K = 10 m3.mol-1.s-1 ;
par la diffusion de
DA = 2 10-9 m2.s-1
A : régime rapide
δL= 10-5 m ; a = 10 m-1
m 2 CAG0(mol/m3) 0.4 Hatta 6.96E+00
k(m3.mol-1.s-1) 1.00E+01 CB0(mol/m3) 100 ES 6.96E+00
DA(m2/s) 2.00E-09 CBS (mol/m3) 9.69E+01 DaG 7.14E-02
deltaL(m) 1.00E-05 VT(m3) 2 rendt Eta 3.91E-01
kLA(m/s) 2.00E-04 QG(m3/h) 10
a(m-1) 20 tauG(s)=VT/QG 720 CBS cal(mol/dm3)9.69E+01
T(K) 298 tauL(h) 2 fobj 0.00E+00
H(Pa.m3/mol) 1.00E+05 => QL(m3/h) 1

 kD AC BS 1 / 2 RT
Effets diffusion/réaction sur le rendement d'un absorbeur de gaz

ln(1   )   a GT 1

  kC 1 / 2  H 1 10 100
 
th   BS  
  DA 
  Rendement

Pour cet exemple où HaS>3,


d’où th(HaS)1, le k=100 m3/mol/s ; DA= 2E-9 m2/s
k=10 m3/mol/s ; DA= 2E-9 m2/s

rendement augmente de k=10 m3/mol/s ; DA= 4E-9 m2/s


k=10 m3/mol/s ; DA= 2E-8 m2/s

même façon avec k et DA


0.1
Temps de passage du Gaz VTréacteur/QG (min)
Annexe A : Réacteurs à écoulement idéal :
variation de volume avec P, T et la réaction
Lien performance- dynamiques du processus et du réacteur
Si le volume de la matière varie avec P, T, et la réaction  en régime
permanent, variation du débit volumique Q

p p p
r

k (T )  C A 
  
k (T )  Q0 
 
 FA 
  Où : Q  Q0  1  X 
r0 k (T0 )  C A0  k (T0 )  Q   F A0 
 facteur d’expansion physique,  facteur d’expansion chimique :
- phase diluée  =  = 1 ;
n ac
- phase condensée :  = 1 et   C0  i vmoli
i 1 P T
 0   j
- mélange de gaz parfaits : P T0 j

p p
k (TS )  1  X S  dX k (T )  1  X 
RA : X S  Da   RP :  Da  
k (T0 )   1  X S   dw k (T0 )   1  X  
Annexe B : Interface gaz-liquide avec gradient de réactif liquide
L’interface d’un gaz avec un liquide réactif : lien performances – dynamiques du processus

Cas où le gradient diffusionnel de B à l’interface n’est pas négligé % celui de A :


dynamique supplémentaire : diffusion de B
1. Résolution du bilan de conservation : _
_
E  (1  C Am )
J A ( z )  J Ai J B ( z )  J Bi
1

m
 C Bi  1 
Zd

Rapport Diffusions-Concentrations Zd :
DB 
 C Bm  0 
D C m L   flux. max imal.de. A. pour.controle. par.diffusion.de.B
Zd  B Bm  
mD AC Ai DA   flux. max imal.de. A. pour.controle. par.diffusion.de. A
 C Ai  0 
L  

2. Résolution du seul bilan dynamique sur A au voisinage de l’interface car :


DB  dC B 
J B ( Z  0)  
L

 dZ

 Z 0
0 Et seul nous intéresse le flux interfacial de A


d2CA
dZ 2
2
 n
 Ha C A C Bi  Solution analytique
Annexe B : Interface gaz-liquide avec gradient de réactif liquide
L’interface d’un gaz avec un liquide réactif : lien performances – dynamiques du processus

Facteur d’intensification E par le réactif liquide


_  _ 
 
_ sh Hai (1  Z )   C Am sh Hai Z  et J Ai  k LAC Ai
Hai
1 
C Am

C A (Z ) 
sh Hai  thHai  chHai 
 
D A coefficient de transfert de A Régime de “réaction instantanée” : la
k LA 
L en phase liquide (m/s) diffusion de B limite le processus
1000
est un critère de Ha E  1  Zd
_n/2 pour conditions

Intensification de l'absorption E E
ZD=5
Hai  Ha C Bi interfaciales
ZD=1
ZD=10 E  Ha

 n 
100 ZD=50
1 1/ 2 ZD=100
Ha  kD AC Bm Ha ZD=500

k LA E ZD=1000

thHa
Si de plus : CAm /CAi << 1 : 10

n/2 E 1
 E 1
Ha1  
Hai  Zd 
E  1
thHai   E 1n / 2  0.1 1 10 100 1000
th  Ha1    Ha
  Zd   Réaction de vitesse r= kCACB

Vous aimerez peut-être aussi