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SPECIAL SENIORS
Le livre qui va vous apprendre
à sauver des vies
Sommaire
Introduction
LE VIEILLISSEMENT
Le vieillissement, « normal » ou pathologique
ANNEXES
Notez les informations à connaître
Page de copyright
Dans la même collection
Introduction
l’INSEE a recensé en France métropolitaine plus de 776 000 personnes
âgées de 90 ans ou plus au 1er janvier 2017. C’est un chiffre qui tend à
augmenter au cours des années à venir. Des solutions se mettent donc
en place pour assurer les soins de santé et la prise en charge spécialisée
de nos aînés. Et de plus en plus, on propose aux personnes âgées des
aides à domicile qui leur permettent de vivre chez elles le plus
longtemps possible.
Mais cela implique que les aidants, que ce soit la famille, des proches ou
des professionnels, maîtrisent le savoir-faire particulier que requièrent
les soins à la personne âgée.
Et pour faire face à tous les accidents de la vie courante auxquels ces
personnes sont particulièrement vulnérables, il faut avant tout suivre
une formation aux Premiers Secours Civiques de niveau 1, ou PSC1,
encadrée par des professionnels du secours. La formation de base dure
7 heures, et coûte en moyenne 60 euros. Elle est dispensée partout en
France par de nombreux organismes de secours, très faciles à trouver
sur Internet.
Il ne faut pas non plus oublier que les gestes de premiers secours ne se
substituent pas à l’intervention des équipes professionnelles. Les
gestes présentés dans ce manuel sont essentiels à la survie d’une
victime en potentielle détresse vitale, mais ils ne sont qu’un maillon dans
la chaîne des secours.
Quoi qu’il arrive, face à une victime en détresse, il est impératif de
contacter les secours au 18, au 15 ou au 112, de suivre à la lettre les
consignes données, de ne jamais interrompre un appel avec les secours,
et de tout mettre en œuvre pour faciliter l’arrivée et le travail des
équipes professionnelles.
LE VIEILLISSEMENT
Le vieillissement, « normal » ou
pathologique
Pour un aidant, la première étape de la prise en charge est de demander
à un médecin de procéder à l’évaluation de l’état de santé physique et
psychique de la personne âgée. Car au même âge, certaines personnes
peuvent garder vigueur et autonomie – bien souvent aidées en cela par
une hygiène de vie adaptée et la pratique régulière d’exercices –, quand
d’autres vont présenter des fragilités, voire des maladies organiques et
psychiatriques.
Le moment de la toilette
On constate souvent un refus plus ou moins direct de se laver, qui est
souvent lié au fait d’être nu devant un inconnu, à une désorientation dans
le temps ou à un trouble de la mémoire.
LES « MANIES »
Cacher, amasser, triturer, effilocher, plier… Ces manies incessantes sont
aussi en lien avec les pertes de mémoire. Il faut respecter les cachettes.
Elles ont du sens pour la personne démente. Le fait de les interdire
pourrait la mettre en colère, la rendre méfiante. L’aidant peut mettre à
l’abri les papiers et les objets de valeur mais laisser ceux qui servent de
repère, même si la personne ne sait plus s’en servir : clés, montre, sac,
etc.
LA TECHNIQUE DE LA P.L.S
La préparation
1. Faciliter la respiration en ouvrant col et chemise et retirer la
cravate s’il y en a une. Retirer aussi les lunettes si la victime en
porte.
Le retournement
La stabilisation
TECHNIQUE DE LA R.C.P
1) Les compressions thoraciques
La victime est allongée sur le dos, de préférence sur une
surface dure. Se placer à genoux à côté de la victime. Dénuder
le torse de la victime.
Placer le talon d’une main au centre de la poitrine, sur la moitié
inférieure du sternum. Placer l’autre main au-dessus de la
première, en entrecroisant les doigts.
Les bras sont tendus, parfaitement verticaux. Les coudes ne se
fléchissent pas, ils sont verrouillés. Réaliser 30 compressions
qui enfoncent le sternum de 5 à 6 cm. La fréquence est de 100 à
120 compressions par minute. Le temps de compression est
égal à celui du relâchement. Entre chaque compression, laisser
le thorax reprendre sa forme initiale, sans que les mains ne
quittent la poitrine.
2) Les insufflations
Il faut enchaîner avec 2 insufflations, pratiquées sur une durée de moins
de 6 secondes, selon la méthode décrite ci-dessous.
Basculer la tête de la victime en arrière. Pincer son nez entre le
pouce et l’index.
Entrouvrir la bouche de la victime avec la main placée sous le
menton, sans toutefois baisser le menton.
Inspirer, et appliquer sa bouche largement ouverte autour de la
bouche de la victime en appuyant fermement. Souffler jusqu’à
ce que la poitrine de la victime se soulève, ce qui prend 1
seconde environ.
Se redresser pour reprendre son souffle et vérifier que la
poitrine s’affaisse.
Insuffler une seconde fois.
UTILISER LE D.A.E
1. Enlever ou couper les vêtements au niveau de la poitrine de la
victime. Le thorax de la victime doit être séché et rasé. Il y a un
rasoir dans la mallette du D.A.E.
2. Déballer les électrodes de l’appareil. Les disposer sur le torse
de la victime comme indiqué sur le schéma. Brancher les
électrodes à l’appareil.
3. Lorsque le D.A.E l’indique, s’éloigner de la victime et s’assurer
que les personnes présentes restent à distance.
LA PLAIE SIMPLE
Se laver les mains à l’eau et au savon. Nettoyer la plaie en rinçant
abondamment à l’eau courante, en s’aidant d’une compresse si besoin
pour enlever les souillures. Désinfecter à l’aide d’un antiseptique sans
alcool, et protéger par un pansement.
Vérifier l’existence d’une vaccination antitétanique en cours de validité.
L’apparition dans les jours qui suivent de fièvre et/ou d’une zone chaude,
rouge, gonflée ou douloureuse doit faire consulter un médecin
immédiatement car il y a un risque d’infection.
LA PLAIE GRAVE
Installer sans délai la victime en position d’attente :
la victime est assise en présence d’une plaie au thorax,
la victime est allongée jambes en l’air fléchies en présence
d’une plaie de l’abdomen,
la victime est allongée yeux fermés et tête immobile en
présence d’une plaie à l’œil,
la victime est allongée dans tous les autres cas.
Protéger la victime de la chaleur, du froid ou des intempéries. Appeler
les secours et appliquer les consignes. Réconforter la victime en lui
parlant régulièrement et en lui expliquant ce qu’il se passe. Surveiller la
victime.
La brûlure
La première chose à faire est d’évaluer la gravité de la brûlure.
Une brûlure simple est une rougeur de la peau ou une cloque
dont la surface est inférieure à celle de la moitié de la paume de
la main de la victime.
Brûlure grave
Alerter les secours tout en poursuivant le refroidissement, et écouter les
consignes données. Après refroidissement, installer la victime en
position adaptée. En général c’est allongée, mais elle peut être assise en
cas de gêne respiratoire. Protéger la partie brûlée avec un linge propre
et surveiller continuellement.
Brûlure simple
Poursuivre le refroidissement jusqu’à disparition de la douleur. Ne pas
percer les cloques mais les protéger avec un pansement stérile.
Demander un avis médical en cas d’apparition dans les jours qui suivent
de fièvre, d’une zone chaude, rouge, gonflée ou douloureuse.
LES AFFECTIONS PLUS SPÉCIFIQUES
Les paralysies, l’aphasie (la personne ne
peut plus parler)
SYMPTÔMES
Une personne, après un léger malaise, perd subitement ses
mots, n’arrive plus à parler, ne voit plus ou ne sent plus une
partie de son corps.
Elle peut vomir, avoir très mal à la tête et même perdre
connaissance.
L’accident a pu débuter par des fourmillements, une
insensibilité dans un membre ou au contraire une
hypersensibilité, une impression de froid puis une paralysie
partielle.
Conduite à tenir
Si la victime est consciente, il ne faut pas la bouger. Il faut téléphoner
aux secours médicalisés et suivre leurs recommandations. Il faut
maintenir la tête de la victime dans l’axe du corps en se plaçant derrière
sa tête, une main de chaque côté, les coudes appuyés sur les cuisses
pour être bien stable (voir ici), la rassurer et surveiller très attentivement
les signes de vie (elle réagit et elle respire) en attendant les secours.
Si la victime est inconsciente mais respire, l’installer sur le côté en
Position Latérale de Sécurité.
Si la victime est inconsciente et ne respire pas, débuter immédiatement
une Réanimation Cardio-Pulmonaire.
Conduite à tenir
Ne pas déplacer la victime.
Alerter les secours et suivre leurs recommandations.
Maintenir la tête de la victime dans l’axe du corps en vous
plaçant derrière sa tête, une main de chaque côté, les coudes
appuyés sur les cuisses pour être bien stable jusqu’à l’arrivée
des secours.
Rassurer la victime.
Surveiller très attentivement les signes de vie (elle régit, elle
respire) en attendant les secours.
Conduite à tenir
Alerter les secours et suivre leurs recommandations.
Allonger la victime à l’ombre en surélevant la tête.
Dégrafer les vêtements.
Envelopper sa tête dans des serviettes mouillées.
Faire boire de petites quantités d’eau fraîche non gazeuse
fréquemment.
Surveiller attentivement si une perte de connaissance survient.
Si c’est le cas, installer la victime sur le côté en Position
Latérale de Sécurité.
L’hypothermie
Signes, symptômes
Hypothermie modérée : entre 35 et 32 °C. La personne est
lucide, elle frissonne. Ses extrémités et ses lèvres sont bleues,
son pouls et sa respiration sont rapides.
Hypothermie sévère : en dessous de 32 °C, les frissons ont
disparu et la personne est confuse et somnolente, elle a la chair
de poule. Ses extrémités sont bleues, les muscles sont
contractés et la respiration est irrégulière avec diminution de la
tension artérielle, de la fréquence cardiaque, et perte de
conscience.
Conduite à tenir
Téléphoner aux secours et suivre leurs recommandations.
Couvrir la personne avec des couvertures, donner une boisson
tiède plutôt que chaude.
Surveiller attentivement si une perte de connaissance survient.
Si c’est le cas, mettre la personne sur le côté en Position
Latérale de Sécurité.
L’hyperthermie
Signes, symptômes
Attention : une fièvre élevée d’apparition rapide accompagnée
de toux, de troubles digestifs et de troubles urinaires est le plus
souvent la conséquence d’un état infectieux. C’est le contexte
(canicule par exemple) qui peut orienter vers d’autres pistes.
Conduite à tenir
Contacter rapidement le médecin traitant, ou téléphoner à un
médecin d’urgence, au 15 (SAMU).
Hydrater rapidement la personne : brumisateur, serviette
fraîche, boisson en petites quantités.
Donner du paracétamol (jusqu’à 1 000 mg) en l’absence de
contre-indication connue, en attendant l’avis médical.
le gros mollet douloureux
Signes, symptômes
La cheville et le mollet augmentent de volume, sans qu’il existe
d’impossibilité de marcher.
Conduite à tenir
Consulter rapidement le médecin, ou téléphoner à un médecin
d’urgence au Centre 15 et suivre ses recommandations.
Mettre la personne au repos et l’hydrater en attendant le
médecin.
Éviter toute manipulation du membre douloureux.
ANNEXES
Les informations à connaître
Nom :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Âge :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Situation familiale :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresse :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Taille :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Poids :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Groupe sanguin :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Nom et Numéro du médecin traitant :. . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Nom et Numéro de la personne à contacter en cas
d’urgence :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Niveau d’autonomie :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Problèmes d’ordre psychique / de mémoire :. . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Problèmes de comportement :. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pathologies connues :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Allergies :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Traitements en cours :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Interventions chirurgicales :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Page de copyright
Illustrations : Lorenzo Timon
Textes : Jean-Pierre et Paule Chaspoul
Direction éditoriale : Elisabeth Pegeon
Édition : Julie Quillien
Direction artistique : Isabelle Mayer
Réalisation numérique : Fleurus Editions
ISBN papier : 9791027101832
ISBN numérique : 9791027102761
Dépôt légal : janvier 2018
© Vagnon-Fleurus éditions 2018
Site : www.vagnon.fr
Ce manuel se base sur les recommandations officielles relatives aux
premiers secours, éditées par le Ministère de l’Intérieur. Jean-Pierre
Chaspoul est pharmacien d’officine, impliqué dans le maintien à domicile
des personnes âgées. Paule Chaspoul est Instructeur national de
Secourisme et Infirmière DE ayant exercé comme responsable d’une
unité d’hôpital de jour Alzheimer.
Toutefois, ce livre ne se substitue en aucun cas à une formation aux
premiers secours de type PSC1, donnée par des formateurs
professionnels au sein d’un organisme agréé.
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