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I. Rappels anatomiques
A. Généralités
Avant le 4ème mois de dvpt, la moelle spinale (MS) du fœtus est
intégralement entourée par la colonne vertébrale (Col V). Lors de la
croissance du squelette jusqu’à l’âge adulte, la Col V continue son dvpt
et s’allonge + que la MS à la MS s’arrête au niv des vertèbres L6/L7 pour
les CN moyens et S1 pour les CT. Il y a dissociation des segments
médullaires et vertébraux.
Rappels (cf la fiche neuro du S7 pour + de détails) :
• Le nerf du 1er segment médullaire (C1) sort par le trou vertébral latéral
de C1 (crânialement à l’atlas).
• Les nerfs C2 à C7 sortent crânialement à la vertèbre correspondante.
• Le nerf C8 sort crânialement à la vertèbre T1.
• Les nerfs T1 à T13 et L1 à L7 sortent caudalement à la vertèbre correspondante (pour les Cr).
• La MS se termine par une queue de cheval = queue des racines nerveuses L7 – Cd5 dans le canal vertébral.
Vertèbres cervicales Vertèbres thoraciques Vertèbres lombaires Vertèbres sacrées Vertèbres caudales
ou coccygiennes
Cr : CN, CT 13 7 3
BV 6 5 Nombre très variable
CV 7 18 d’une espèce à
PC (chez tous les 14-15 6-7 4 l’autre et au sein
Homme mammifères) 12 5 5 d’une même espèce
LP 7 4
Segments médullaires
Il existe autant de segments médullaires (cervicaux, thoraciques, lombaires, sacrés et caudaux) que de vertèbres SAUF pour la
moelle spinale cervicale qui compte un segment supplémentaire entre l’os occipital et l’atlas ó 8 segments médullaires cervicaux.
La MS est entourée des méninges (= la pie-mère, l’arachnoïde et la dure-mère) et baigne dans le liquide cérébro-
spinal (LCS) qui se trouve entre l’arachnoïde et la pie-mère.
B. MNC et MNP
- Le MNC ne quitte pas le SNC (encéphale + MS), son corps cellulaire se situe dans le cortex ou éventuellement dans
la MS et se termine au contact des MNP. Il commande et régule le MNP par un effet inhibiteur. Il initie le mvmt
volontaire ; maintient un tonus musculaire et la posture dans l’espace ; aide à contrôler les muscles lisses donc à
maintenir les fonctions végétatives (SNA).
- Le noyau du MNP se situe dans la corne ventrale de la substance grise de la MS. Le nerf quitte le SNC pour aller au
niv d’un effecteur (muscles par ex). Il maintient le tonus musculaire ; a un effet trophique direct sur le muscle et
constitue la base efférente de l’arc réflexe.
Le SNC est divisé en 6 parties : L’encéphale / C1-C5 / C6-T2 / T3-L3 / L4-S2 / S3 -Cd5.
A retenir : pour qu’il y ait un mvmt, il faut un MNC qui donne l’ordre et un MNP qui l’exécute.
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MNC MNP
Motricité Parésie/paralysie Parésie/paralysie
Réflexes Normaux ou ↗ (hyperréflexie) Absents ou ↘ (hyporeflexie)
Tonus musculaire Normal à ↗ ↘
Atrophie musculaire Retardée et modérée Précoce et sévère
Démarche Hypermétrie en longueur Hypométrie
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B. Neurolocalisation
Si atteinte entre :
• C1-C5 (ou atteinte encéphale) : contient les MNC et voies sensitives des 4
membres. Une lésion de cette région peut provoquer une parésie de type MNC
4 membres (antérieurs + postérieurs). Ataxie proprioceptive possible des
antérieurs et postérieurs.
• C6-T2 (= intumescence cervico-thoracique) : la SB contient les voies sensitives
et MNC des membres postérieurs à parésie de type MNC postérieur. La SG
contient les corps cellulaires des MNP des membres antérieurs à parésie de
type MNP antérieur. Il y a des chances d’avoir une ataxie proprioceptive des
postérieurs (pas des antérieurs).
• T3-L3 : la SB contient les MNC influençant les membres postérieurs à parésie
de type MNC postérieur. Il y a des chances d’avoir une ataxie proprioceptive
des postérieurs (pas des antérieurs).
• L4-S2 (= intumescence lombo-sacrée) : Parésie de type MNP postérieur. Peu
de risques d’avoir une ataxie proprioceptive des postérieurs.
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Ø Syndrome queue de CV = atteinte du nerf pelvien (celui
qui va normalement contracter la vessie). On observe une
incontinence urinaire de la vessie de type MNP et
incontinence fécale avec un sphincter anal béant, tonus
anal ↘.
Ø Atteinte médullaire T3-L3 = MNC pelvien touché donc
vessie de type MNC et incontinence fécale avec
sphincter anal/tonus normal.
A. Vasculaire
• Hémorragies (rares) à troubles de la coagulation.
• Embolie fibrocartilagineuse (ischémie) à largage d’une partie du noyau pulpeux du disque intervertébral dans la
circulation sg entrainant une occlusion de la vascularisation médullaire à nécrose ischémique des territoires de la
moelle vascularisés par ce vaisseau. C’est fréq (CN>CT) :
- CN : Animaux adultes (médiane 5-6 ans) des grandes races voire races géantes principalement touchées dont
labrador et boxer. Apparition aiguë (<6h), non évolutive et douloureux au début, mais passé les premières
24h ce n’est plus douloureux. Elle est très svt asymétrique. Localisée le + svt entre L4-S3 voire C6-T2.
- CT : Européens touchés ++, sur anmx > 7ans. Possible dégradation 2 à 5 j après un épisode aigu.
Il n’y a aucun trt spécifique, uniquement un trt symptomatique. On propose du nursing et de la physiothérapie.
Il peut y avoir des récupérations (jusqu’à 84%) mais s’il n’y en a pas dans les 15 premiers j après l’accident à pronostic
sombre.
B. Traumatiques
Dans la maj des cas il s’agit d’hernies discales aiguës ou chroniques, compressives ou non (≠ types de hernies).
Les 1ères fibres touchées sont les fibres les + superficielles de la proprioception. Si symptômes : ataxie et troubles de
type MNC, on suspecte en 1ère hypothèse un phénomène compressif dont la hernie discale. La hernie est
DOULOUREUSE ++.
Causes – fréq : fractures, luxations des vertèbres ; compressions ; hémorragies.
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C. Inflammatoire
a. Infectieux (pas très fréq)
Atteintes virales à Maladie de Carré chez le CN, PIF chez le CT très svt associés à des symptômes nerveux.
Atteintes bactériennes à non spécifiques ou spécifiques (Erlichiose, Lyme).
Atteintes parasitaires à toxoplasmose et néosporose chez le CN et toxoplasmose chez le CT ; migration larvaire.
Atteintes fongiques à mycoses systémiques mais rares.
- Cas de la discospondylite :
Inflammation du disque intervertébral et des corps vertébraux adjacents, généralement associée à une infection bact.
Localisée en région lombo-sacrée ou thoraco-lombaire dans la majorité des cas.
Signes cliniques : Fièvre récurrente, signes nerveux, abattement, amaigrissement, DOULEUR ++.
Diagnostic : radio, IRM ou scanner.
b. Non infectieux
Exemple de cas : Kali, beagle de 3 ans avec hypométrie sur les 4 membres (fait des tous petits pas). Ne tombe pas,
cervicalgie très importante (douleur à la manipulation et nuque contractée), réactions posturales normales et réflexes
médullaires présents.
- Localisation à on pense à la région cervicale car on a une cervicalgie.
- Est-ce que ça explique l’hypométrie des 4 membres à oui car on a une douleur cervicale ou articulaire, pouvant
entrainer une hypométrie, qui est ici un signe de douleur intense et non une faiblesse musculaire ni un signe neuro.
- Type de structure pouvant être liée à une douleur cervicale ? Méningite ou myosite / hernie discale de stade 1 /
disco-spondylite.
- Origine de la méningite chez ce jeune CN ? inflammation, avec infection ou pas, mais chez le CN les méningites sont
svt purement inflammatoires.
à On suspecte en priorité une méningite aseptique suppurée = inflammation des méninges sans infection associée
avec présence de pus où il y a des neutrophiles ó inflammation pure, non infectieuse et douloureuse. Une méningite
n’est pas associée à des troubles neurologiques sauf si elle est très marquée et l’inflammation atteint la moelle. Elle
se retrouve sur les 3B (Boxer, Beagle, Bouviers) et les pointer, jeunes anmx ++. Dans le LCS : ↗ prot (=
hyperproteinorachie) et neutro ++. L’origine svt indéterminée (état dysimmunitaire).
La clinique peut se trouver sous 2 formes :
• Aiguë : anmx ont mal au cou, port de tête bas, marchent « sur des œufs » (hypométrie), cervicalgie, fièvre. Formes
sévères à myélite (atteinte proprioceptive, parésie, ataxie).
• Chronique : récidives ++.
Trt : corticoïdes forte dose puis ↘ sur plusieurs mois. Bon pronostic.
D. Anomalies congénitales / de dvpt
à Anmx jeunes ayant des signes neurologiques.
a. Instabilité atlanto-axiale / malformation atlanto-occipitale
= toutes les malformations osseuses de l’occiput, des ailes de l’atlas et de l’axis. Peuvent être associées à des
atteintes cervicales de type C1-C5, compressions médullaires ou méningées qui font mal. Petites races ++. Diagnostic à
l’IRM. Signes d’une compression médullaire C1-C5 = douleur cervicale, ataxie/parésie de type MNC 4 membres,
réactions posturales pouvant être anormales sur les 4 membres mais réflexes médullaires normaux sur les 4
membres.
c. Lésions kystiques
Les anmx peuvent naitre avec des kystes synoviaux. Il peut aussi y avoir des adhérences leptoméningées = les
méninges ne laissent plus passer normalement le LCS au niv de l’espace sous-arachnoïdien, il y a accumulation de liq
en amont (à comprime la MS en dessous) ce qui donne des lésions pseudo-kystiques.
d. Spina bifida/méningocoele
= mauvaise fusion de l’arc vertébral à absence de processus épineux à certains endroits (= Col V pas fermée). En
radio on voit la MS, les méninges, parfois le tube neural mal fermé. La MS et les méninges remontent vers la peau =
sinus dermique.
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e. Agénésie caudale (Chat Ile-de-Manx)
Les CT Ile-de-Manx n’ont pas de queue, associé à des malformations lombo-sacrées voire des déficits
neurologiques.
f. Syringo-hydromyélie (CKC)
Synringomyélie = cavitation dans le parenchyme
médullaire, on a une poche de liquide dans la MS. Svt associée
à une hydromyélie (= dilatation du canal central). Douloureux
++.
Chez le Cavalier King Charles (CKC), les syringomyélies
peuvent être associées à une malformation congénitale,
appelée syndrome de malformation occipitale caudale (SMOC). La malformation de l’occiput caudale a tendance à
titiller le cervelet qui peut être mal positionné à boite crânienne trop petite pour tout contenir à perturbation du
flux du LCS à syrinx (= poche liquidienne) se forment caudalement à l’occiput avec éventuellement dilatation du canal
central. C’est ce qu’on appelle syringo-hydromyélie. Elle peut donc être IIaire à une malformation congénitale (CKC
++) mais peut aussi être IIaire à une hernie discale ou anomalie médullaire quelconque.
Signes cliniques = prurit fantôme, frénétique, impression de paresthésie (fourmillements, engourdissement), anmx
tordus à cause de la douleur (scoliose). Anmx jeunes (< 3ans) ++.
E. Néoplasique
• Tumeurs extra-durales = en dehors du canal neural, touche ce qu’il y
a en dehors de la dure-mère à tumeurs osseuses (ostéosarcomes) ou
lymphosarcomes.
• Tumeurs intra-durales/extra-médullaires = à l’intérieur des
méninges mais hors de la moelle à méningiome.
• Tumeurs intra-médullaires = à l’intérieur de la moelle à gliome
(touche les cellules de soutien des cellules nerveuses). Symptômes
neurologiques.
Ces tumeurs ne sont pas très fréq.
F. Dégénérative
1) Regarder s’il y a ataxie ou parésie.
2) Réaliser les réactions posturales (brouette, sautillements, membres qui se croisent ?) à évaluer les déficits
proprioceptifs.
3) L’atteinte est-elle progressive ? Si oui à on peut éliminer l’hypothèse vasculaire. Inflammatoire possible par contre
(myélite par ex = anomalie très progressive), néoplasique ou dégénérative.
4) Atteinte MNC ou MNP ? Si ataxie associée, on suspecte fortement atteinte MNC (voies très proches dans la MS).
5) Réflexes à Si normaux = atteinte MNC.
La myélopathie dégénérative est typique d’une atteinte neurodégénérative progressive à nécrose axonale
progressive. Il y atteinte de certaines parties de la MS associé à des atteintes T3-L3 de type MNC des postérieurs/
ataxie proprioceptive. L’atteinte peut par la suite remonter et atteindre les antérieurs ou faire une atteinte de type
MNP postérieurs.
Diagnostic :
- Sur animal mort par histopathologie.
- Animal vivant : test génétique à 2 allèles SOD1 mutés ó anmx homozygotes à risque.
Se retrouve chez le CN adulte, en particulier le Berger Allemand ou le Welsh Corgi Pembroke mais de nbreuses
races sont porteuses de cette mutation !
L’RM est l’examen de choix quand on suspecte une atteinte médullaire et méningée.
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Ataxies du CN et du CT
I. Définitions
A. Ataxie
Motifs de consult que l’on peut entendre en lien avec une potentielle ataxie : « mon CT fait que tomber », « mon
CN s’emmêle les pattes », « mon CN est saoul », « il perd l’équilibre »… L’ataxie peut prendre ≠ formes mais répond
toujours à cette définition : Ataxie = syndrome caractérisé par des troubles de l’équilibre et/ou de la coordination
des mouvements.
/!\ L’ataxie n’est PAS UN DIAGNOSTIC mais un SIGNE CLINIQUE !
Équilibre = maintien de la tête et du corps en position correcte dans l’espace. Elle dépend de la proprioception
de l’animal.
Coordination = mise en action harmonieuse de plusieurs muscles ou groupes de muscles pour accomplir un acte
précis adapté à un but. Elle dépend principalement du cervelet qui intègre les infos qu’il reçoit pour une demande
d’action et permet d’initier un mouvement adapté à la situation.
→ Ainsi un animal ataxique a soit un trouble de la proprioception, càd de tout ce qui contrôle l’équilibre, soit
une atteinte du cervelet amenant à un trouble de la coordination, soit les 2. En bref : un défaut d’intégration des
infos proprioceptives et cérébelleuses.
B. Proprioception
C’est l’ensemble des récepteurs, voies (sensitives puis motrices) et centres nerveux (cortex ⬄ voie consciente ou
cervelet ⬄ voie non consciente) impliqués dans la perception de la position relative des parties du corps dans
l’espace. Initialement, les infos sensitives sont reçues par des récepteurs au niv des ≠ organes (muscles, tendons,
articulations) qui remontent ensuite par les voies de la proprioception et sont intégrées par des centres nerveux qui
envoient de nouveaux messages pour adapter le tonus musculaire et les mouvements. 2 types de proprioception :
• Proprioception spéciale associée au système vestibulaire : système composé des récepteurs vestibulaires situés
dans l’oreille interne et qui envoient des messages sensitifs vers les noyaux du nerf vestibulaire (nerf VIII) et vers
le cervelet. Permet la coordination de la position du corps et des yeux par rapport à la tête.
• Proprioception générale : permet l’équilibre du reste du corps en adaptant la position des pattes et du corps dans
l’espace. L’info proprioceptive part des récepteurs sensitifs au niv des muscles, articulations et tendons→ envoient
aux centres nerveux, via la moelle spinale, des infos qui renseignent sur les mouvements articulaires et la position
du corps et des membres dans l’espace. L’info transite par des faisceaux qui vont soit vers le cervelet ⬄ tractus
spino-cérébelleux soit vers le cerveau ⬄ faisceaux gracile et cunéiforme. Schéma à connaître :
L’info allant jusqu’au cerveau arrive finalement au cortex somesthésique qui adapte la position et les
mouvements de l’animal en envoyant des messages nerveux via les voies motrices : on parle de proprioception
générale consciente. Quand l’info s’arrête au niv du cervelet, on parle de proprioception générale inconsciente.
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L’ataxie peut venir d’une atteinte de toutes les étapes de la
proprioception, nous permettant de définir les 3 principales ataxies :
1) Ataxie vestibulaire : atteinte de la proprioception spéciale.
2) Ataxie cérébelleuse : coordination incorrecte à cause d’une atteinte du cervelet
ou voies spinocérébelleuses.
3) Ataxie proprioceptive : atteinte de la proprioception générale.
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Si l’animal vient avec une tête penchée, ataxie asymétrique, nystagmus et strabisme positionnel penser à
un SV. Une fois le SV identifié, déterminer si l’origine est centrale ou périphérique.
D. Examens complémentaires
Lors de suspicion de SV périphérique :
- Examen otoscopique
- Scanner : permet de voir les bulles tympaniques mais seule
l’IRM permet de voir s’il y a une atteinte de l’oreille interne.
- Myringotomie : perforation du tympan pour prélever le
contenu de la bulle tympanique→ analyse bact (infection ?).
Lors de suspicion de SV central :
- IRM
- Ponction et analyse de LCR
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III. Ataxie cérébelleuse
A. Définitions
Ataxie cérébelleuse = atteinte du cervelet ou du tractus spinocérébelleux.
Le cervelet est un centre de régulation complexe qui intervient dans la proprioception générale., il n’agit pas
directement sur l’initiation de l’activité motrice car il n’est pas équipé de MNC. Il intervient dans la coordination fine
et harmonieuse des mouvements réalisés dans un but précis. Il participe aussi à la proprioception spéciale en
inhibant le système vestibulaire ipsilatéral (SV central paradoxal) et la modulation du tonus musculaire. Il n’intervient
pas dans la vigilance. Dans la majorité des cas, l’ataxie cérébelleuse est symétrique, on a des tremblements
intentionnels (initiation de la marche, manger, courir…) et une hypermétrie. Autres signes d’atteinte cérébelleuse :
• Test des escaliers : le CN peut se déplacer presque normalement mais a du mal dans les escaliers.
• Le « head rebound phenomenon » : la tête a un mvmt de rebond quand on relâche après l’avoir étendue en arrière.
• Test des clignements à la menace : peut être négatif du côté de la lésion cérébelleuse.
B. Diagnostic différentiel
Les AVC arrivent surtout dans la zone cérébelleuse
chez le CN.
MEG = méningo-encéphalite granulomateuse.
L’ataxie cérébelleuse de l’American Staffordshire
Terrier est une maladie de surcharge (accumulation de
lipofuscine) → atteinte dégénérative.
Une abiotrophie est une dégénérescence (mort
prématurée des cellules) sans vraiment en connaître la
cause. Elle peut être néonatale, juvénile ou tardive.
Évolution irréversible, sans trt.
Annales :
● Ataxie cérébelleuse est classiquement :
o Dissymétrique et associée à des tremblements intentionnels et un nystagmus
o Symétrique et associée à une hypermétrie et des tremblements intentionnels
o Dissymétrique et associée à une marche ne cercle
o Symétrique et associée à un nystagmus et un port de tête penché
● Un CN présente un port de tête penché à droite et un nystagmus vertical, on suspecte :
o Atteinte corticale latéralisée à gauche
o Syndrome vestibulaire central droit
o Syndrome vestibulaire périphérique gauche (nystagmus horizontal ou rotatoire, paralysie faciale ou
syndrome CBH)
o Douleur cervicale
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Atteintes intracrâniennes
I. Fondamentaux
SNC = encéphale + moelle épinière. L’encéphale est composé du prosencéphale
(télencéphale + diencéphale) et du tronc cérébral (mésencéphale, métencéphale
(=pont) et myélencéphale (=moelle allongée)).
B. Atteinte du diencéphale
→ Mêmes symptômes que pour une atteinte corticale.
Diencéphale contient : l’hypophyse, l’hypothalamus, le thalamus, → responsables de la sécrétion d’hormones.
Conséquences = troubles comportementaux : Endocriniens, Alimentaire, Sexuel, Sommeil, Régulati° thermique.
Ex : animal qui ne mange pas (sans maladies systémiques associée), ne dort pas ; animal hypersexué ou non sexué.
NB : Pleurothonos = atteinte du diencéphale (Pleurothotonos gauche = chien tordu vers la gauche).
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« V » - Vasculaire
L’Accident vasculaire Cérébral (AVC) rencontré le + souvent → atteinte brutale. On peut avoir une
amélioration spontanée progressive ± rapide en f° de la sévérité de l’accident. Cf Graph.
AVC = déficit neurologique focal d’apparition aiguë voire suraiguë : quelques minutes, heures au
maximum qqs jours.
- L’AVC est non évolutif (pas de dégradat° progressive) et focal (lésion à 1 seul endroit).
- Touche majoritairement les individus vieillissants (apparition favorisée par une cause sous-jacente).
- Diagnostic possible suite à IRM (seul moyen de diagnostic précis) ou un scanner
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• 2 Types d’AVC
Accident ischémique Accident hémorragique
- Cause la + fréquente d’AVC → apparit° aiguë ou suraiguë - Survient suite à la rupture d’un vaisseau (fuite de
- Thrombose ou embolie d’un vaisseau qui va provoquer sang).
Définition
l’ischémie d’un territoire - Apparaît en quelques heures à quelques jours
- Manque de nutriment et d’irrigation des cellules de la zone. (évolutif) le temps que l’hémorragie se forme
- MRC (maladie rénale chronique) = (dû à une perte de prot - Un traumatisme (ainsi qu’une perturbation de la
coagulantes) coagulation)
- Dysendocrinies : Cushing, hypothyroïdie, diabète sucré. Ces - Une cause tumorale (pouvant perturber la
maladies peuvent être à l’origine d’une hyperviscosité du coagulation au niveau local ou systémique)
sang. Cushing → peut aussi engendrer des atteintes de la
- Maladies parasitaires comme
Causes coagulation.
l’angiostrongylose
- Hypercholestérolémie (car cause une hyperviscosité
- Une hypertension artérielle systémique ou une
sanguine) - rare chez le chien
hyperviscosité sanguine (tout ce qui peut
- Embole tumoral ou embole septique (= d’origine
infectieuse) perturber le flux sanguin dans les vaisseaux).
- Idiopathique (plus d'1 cas / 2)
« A » Anomalies congénitales
Affections présentes dès la naissance ou apparition au début de la vie de l’animal → aggravation
progressive avec SC qui peuvent varier au cours de la vie. Cf Graph.
➢ Le cas de l’hydrocéphalie obstructive (70% des anomalies congénitales)
= dilatation système ventriculaire cérébral par augmentation du LCR.
En condition physiologique, le LCS est aspiré par les villosités au niveau des espaces sous-
arachnoïdiens, mais chez certains animaux, l’aqueduc mésencéphalique ne se développe pas
normalement ce qui provoque une accumulat° de LCS en amont (il est dit « obstructif » car
quelque chose bouche le trajet).
➢ Prédispositions : rare chez le CT, et fréquent chez les petits CN (York, Chihuahua, brachycéphales).
/!\ Chez certains ind on peut avoir dilatation sans hydrocéphalie → Donc si un chihuahua a le crâne un peu
bombé, il ne faut pas directement conclure à l'hydrocéphalie, et savoir qu'on peut avoir une petite dilatation
non pathologique.
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➢ Pronostic sombre : dépend de la sévérité et de la quantité de cerveau restante (mais certains arrivent tout de
même à avoir une vie correcte)
TRT Médicamenteux : corticoïdes et oméprazole diminueraient la quantité de LCS produite (mais n’a pas été prouvé).
TRT Chirurgical : pose d’un shunt-ventriculo péritonéal→ le LCS se déverse ds la cavité péritonéale où il est pris en
charge. Opération peu complexe mais qui ne se pratique pas partout → nbreuses complications (valve qui se bouche,
s’infecte ou se déplace). Permet d’éviter que la dégradation du cerveau ne se poursuive.
« I » - Inflammatoires Cf Graph.
1. Atteinte intra-crânienne inflammatoire d’origine infectieuse
- Rare, mais il faut être sûr de pouvoir l’exclure afin de traiter avec des corticoïdes (qui entraîneraient une
immunosuppression non souhaitée et une aggravation dans le cas d’un agent infectieux).
- Svt des chiens jeunes venant des pays de l’Ouest
Agents étiologiques
Chien Chat
Viral Carré, (+ rare : Parvovirus, Hépatite de Rubarth, Rage, Aujeszky ) Coronavirus de la PIF, typhus, (FIV, FeLV)
Protozoair Néosporose, Toxoplasmose, (Leishmaniose) Toxoplasmose
es
Autres origines : bactérien (Streptococcus, Staphylococcus, Pasteurella). Rickettsiose (ehrlichiose). Mycosique (Cryptococcose)
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b) La MEN = méningoencéphalite nécrosante (ou leucoencéphalite nécrosante du York)
= encéphalite multifocale nécrosante. Les lésions sont inflammatoires, non suppurées, cavitaires et
nécrotiques (zones possiblement liquidiennes). → Atteinte du cerveau et de la moelle épinière.
Individus prédisposés : races petites à moyennes (Carlin et York pour lequel on Récap’
parle de leucoencéphalite nécrosante pour laquelle il n’y a pas atteinte des
méninges, parfois le chihuahua). Âge où survient la maladie : 4,5 ans [6 mois-12
ans]
- IRM = examen de choix pour le diagnostic (as usual)
- TRT : corticoïdes. Posologie 1 à 2 mg/kg/j pendant 2 à 4 semaines. Puis on peut réduire progressivement après
contrôle par imagerie / LCS toutes les 4 semaines. Si corticoïdes insuffisants →autres immunomodulateurs :
Azathioprine ou Ciclosporine
« N » - Néoplasies
= tumeurs secondaires ou primitives. (Les métastases n’étant pas très
fréquentes, on aura souvent des lésions focales, plus rarement multi-focales
primitives).
- Les tumeurs primaires sont uniques et viennent du cerveau lui-même.
- Les tumeurs secondaires sont nombreuses et liées à des métastases dans le cerveau → généralement focales.
- Les tumeurs peuvent aussi toucher les nerfs crâniens : le + souvent il
s’agit de schwanome du nerf trijumeau.
- On distingue les tumeurs intra-axiales qui touchent le tissu cérébral, des
tumeurs extra-axiales → enveloppes méningées et les parois osseuses.
Conclusion :
Il faut être fin observateur/ très attentif !
Il faut pouvoir : 1) Reconnaître : symptômes, modalités d'apparition et évolution 2) Localiser , 3) Établir le
diagnostic différentiel & HIÉRARCHISER : apparition et évolution des symptômes, épidémiologie, mode de vie de
l’animal, âge et race, neurolocalisation. Il faut de l’organisation pour arriver à un diagnostic différentiel hiérarchisé,
puis arriver à un examen complémentaire et aboutir à un pronostic. NB : cas cliniques pas fichés → voir cours.
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Les crises convulsives sont un motif de consultation ultra fréquent en clientèle ! On s’intéresse ici aux Cr domestiques.
B. Chronologie
- Des prodromes peuvent apparaître et éventuellement être détectés par le proprio
dans les qq h à qq jours précédant la crise → rares chez les Cr domestiques (bcp +
fréq chez les humains). - L’ictus correspond à la crise elle-même.
- La phase post-ictale a une durée variable mais dure le + svt qq minutes. L’animal
présentera des signes neuro en lien avec l’épuisement de son cerveau (sur-
stimulation cérébrale). Amaurose = perte complète de la vue, transitoire ou
définitive. Rq : Il est possible que plusieurs crises soient interrompues par de courtes
phases inter-ictales (= moments de calme entre 2 crises) non identifiées par le
proprio → poser des questions pour retracer la chronologie des ≠ évènements.
L’ictus se présentera très svt sous la forme d’une crise tonico-clonique ou « grand mal ». Les crises
myocloniques ressemblent à une électrocution. La modification du comportement passe par le léchage des babines,
un animal qui chasse les mouches ou qui a le tournis.
Signes d’une crise généralisée : Apparition soudaine et limitée dans le temps de mouvements incontrôlés (qq sec à
qq min). Si la crise dure plusieurs heures à plusieurs jours, il faut écarter l’hypothèse de crise convulsive. La conscience
est altérée voire absente.
Cas caractéristique d’une crise tonico-clonique : déjections et mictions sur le sol, pédalage, raideur, inconscience.
Après cette phase, on visualise la phase post-ictale où le CN se remet à marcher normalement.
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• Crise focale avec atteinte du comportement : Animaux apparaissent très anxieux, en proie à des peurs intenses
face à des éléments qui ne les effrayaient pas à la base (= peur paroxystique), attention envers le proprio.
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b. Épilepsie = crise convulsive d’origine intracrânienne
Épilepsie = répétition de crises convulsives d’origine intracrânienne avec au moins 2 crises séparées d’au moins 24h.
i. Épilepsie lésionnelle
Une lésion dans le prosencéphale est présente, pouvant être d’origine : Vasculaire, Inflammatoire/Infectieux,
Traumatique, Anomalie congénitale, Néoplasique, Dégénératif. Cf cours « atteintes intracrâniennes ».
/!\ un CN ayant une tumeur du tronc cérébral ne convulse pas !
C. Diagnostic
Pour identifier une crise convulsive, le top serait de faire un électroencéphalogramme. Sauf qu’il faudrait le faire
au moment de la crise → utilisation limitée en médecine véto. On demande donc aux proprios de filmer les animaux
en pleine crise. L’animal nous est présenté en clinique avec pour motif « épisode paroxystique » :
1) Obtenir une description détaillée du proprio : vidéos, circonstances… Pour être sûr qu’on est face à une crise
convulsive : des critères discriminants montrent l’atteinte du SNA (ptyalisme, défécation, miction). Une fois qu’on est
sûr qu’il s’agisse d’une crise convulsive → chercher l’origine !
2) S’intéresser à l’épidémio : âge, sexe, race…
3) Examen clinique complet
4) Examen neurologique complet, très consciencieux (référer si on ne maîtrise pas très bien).
5) Diagnostic différentiel : un Cavalier King Charles fera plutôt des syncopes qu’une crise convulsive.
V. Traitement anticonvulsivant
Le pronostic est bon si l’animal reçoit un trt, qui est dans 85-90 % des cas à vie. Cependant 1/3 des cas sont
réfractaires au trt… La rémission (càd pas de crises pdt au – 3 ans avec ou sans trt) est possible et existe chez 15% des
CN. Concernant la ↘ de l’espérance de vie, c’est controversé et les neurologues ne sont pas d’accord entre eux.
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A. Indications du traitement
Critères pour mettre en place le trt (même si cause indéterminée) :
- 2 crises ou + en 6 mois
- Status epilepticus ou crises groupées
- Phase post-ictale sévère (agressivité, amaurose ou durée > 24h)
- Aggravation de la fréquence, durée ou intensité des crises sur les 3 dernières crises
- Lésion cérébrale concomitante ou antérieure.
Le but du trt est de ↘ la fréq des crises tout en ayant le – d’effets secondaires possibles.
B. Molécules disponibles
En 1ère intention et en monothérapie on utilise :
• Le phénobarbital (Phenoleptil®) : métabolisation hépatique importante donc contre-indiqué chez les insuffisants
hépatiques !! Quand on met en place ce trt, il faut 15 jours pour qu’il soit à la concentration plateau si on démarre
à la « dose initiale » recommandée (posera pb si notre CN convulse tous les jours…). Les effets secondaires ne sont
pas anecdotiques = CN très endormi, mange et boit bcp, devient ataxique (du coup on traite le CN pour crise
convulsive mais faudra le traiter pour autre chose derrière (ataxie)).
• L’imepitoïne (Pexion®) : pas forcément contre-indiqué en cas d’insuffisance hépatique même s’il y a aussi une
métabolisation hépatique. Il y a – d’effets 2ndaires (qui sont les mêmes que ci-dessus). Avantage : concentration
plateau très rapide, obtenue en 2j ! Inconvénient principal : coûte cher. Donc à
utiliser en cas de crises isolées.
En 2ème intention :
• Bromure de potassium (Solibrom®) : contre-indiqué chez le CT car induit une
bronchite allergique induite (+ asthme) et une pancréatite. Chez le CN, la
concentration plateau est atteinte en 3 mois. On ne l’utilise pas seul en général, mais
en bithérapie avec l’une des 2 molécules de 1ère intention. Effets 2ndaires : PuPd,
polyphagie, ataxie.
• Levetiracetam (Keppra® ou Levetiracetam®) : utilisé en dernière intention (car peu
de recul, certaines études montrent qu’il n’y aurait pas + d’effet que l’effet placebo…). Il n’a pas d’AMM vétérinaire
→ médicaments d’humaine. L’absorption orale est très rapide et il a peu d’effets 2ndaires. T ½ très court ⬄ donner
2 à 3 x/j. Intéressant en cas de crise myoclonique.
D. Suivi
Si on décide d’arrêter le trt parce qu’il fonctionne et l’animal semble aller mieux, on prend le risque que l’animal
se remette à faire des crises… Si le proprio insiste (elle qui insiste, elle qui insiste), après un an sans crise, il est possible
de ↘ progressivement (20-25%) le trt par paliers. Il faut prévenir le proprio du risque de récidive et d’échec du trt→
c’est rare de faire ça, même après un an sans crise on ne change pas le trt car si l’animal va bien, on reste comme ça
plutôt que de risquer de voir recommencer les crises.
Et puis comme dit plus haut, 15% des CN épileptiques font des rémissions.
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Tableau récapitulatif du diagnostic différentiel des crises convulsives :
Annales :
● Quel médicament prescrivez-vous en première intention pour traiter une épilepsie essentielle chez le CT :
o Bromure de potassium FAUX (contre-indiqué chez le CT)
o Imépitoïne VRAI mais en pratique on donnera plutôt du Phénobarbital moins couteux et avec une
AMM chat
o Diazépam FAUX (2ème intention)
o Phénobarbital VRAI
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Insuffisance cardiaque
Introduction
- Motif de consultation fréquent. Maladie des animaux âgés principalement.
- Diagnostic précoce souhaitable pour prolonger la durée de vie et qualité de vie de l’animal.
§ Insuffisance cardiaque = ensemble des causes (cardiopathie) aboutissant à un même effet : l’insuffisance
cardiaque (IC)
Objectifs pédagogiques :
- Comprendre comment la pathologie évolue : les propriétaires ne vont rien remarquer pendant une longue période donc
c'est au vétérinaire de diagnostiquer l'IC,
- Savoir diagnostiquer une IC droite d'une IC gauche
- Savoir reconnaître le stade clinique car le traitement va en dépendre. Il faut le savoir impérativement!
- Savoir établir et contrôler un schéma thérapeutique adapté en fonction du diagnostic établi
I. Définitions
L’IC = inaptitude du cœur à répondre aux besoins hémodynamiques (=maintenir un débit
cardiaque correspondant aux efforts souhaités).
Sur un animal sain : le cœur varie entre rythme de repos et rythme d’effort.
A) Classification de l’IC
• IC compensée = Maintien du débit cardiaque à permet la vie quotidienne grâce à des mécanismes adaptateurs.
L’IC est à ce stade infraclinique
• IC décompensée = chute du débit cardiaque à conduit à des défaillances organiques multiples.
Objectif = déceler l’IC en phase compensée
IC GAUCHE = défaillance du coeur gauche. IC DROITE = défaillance du coeur droit. IC GLOBALE = défaillance globale
du cœur.
IC chronique = défaillance cardiaque d’apparition progressive (=90% des cas), IC aiguë = défaillance cardiaque brutale
(souvent causée par l’aggravation brutale d’une IC chronique)
B) Étiologie de l’IC
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Ø Précharge = volume présent dans le ventricule à la fin de la diastole ventriculaire elle
correspond à la pression télédiastolique.
Ø Contractibilité = la force du myocarde en début de la systole.
Ø Postcharge = la force que le cœur doit développer pour surmonter la résistance à
l’éjection du compartiment aortique à haute pression.
2) Augmentation de postcharge
L’↗° de la postcharge est due à un obstacle physique à sténose aortique ou pulmonaire. C’est la ↘° du diamètre
de l’artère (à cause d’une cardiopathie congénitale, thrombus…) ou dû à l’↗° des résistances périphériques générales
(dû à une hypertension systémique ou pulmonaire)
Ä Conséquence d’une ↗° de la postcharge = ↘° du débit
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4) Diminution de la précharge
Suite à un défaut de précharge le cœur n’a rien à envoyer car le ventricule est quasiment vide lors de la contraction.
Cela est dû à un défaut de remplissage qui peut être causé par :
- Un état de déshydratation sévère
- De la tachycardie à le <3 n’a pas le temps de se remplir pendant la diastole (=70% du temps de remplissage)
- Un défaut de compliance à faible capacité du cœur à se distendre (fibrose, courant chez le CT)
- Sténose mitrale ou tricuspidienne à rare
• Action sur le long terme : le système nerveux sympathique provoque un épuisement des réserves synaptiques en
adrénaline (=bathmotrope, inotrope, et chronotrope +) et en noradrénaline (produit par les surrénales en période de
stress). La noradrénaline ↗ le nombre de récepteurs à l’adrénaline et à la noradrénaline.
Effets à long terme : épuisement des réserves en adrénaline et noradrénaline, vasoconstriction splanchnique
prolongée, ↗° importante de la précharge et donc du travail cardiaque.
C) Système rénine-angiotensine-aldostérone
à Action légèrement différée.
La diminution de la PA agit sur l’appareil juxta-glomérulaire :
1. Les surrénales produisent de la rénine
2. La rénine va entraîner la conversion de l’angiotensinogène
(d’origine hépatique) en angiotensine I.
3. L’angiotensine I est transformée en angiotensine II par une enzyme
de conversion : l’ECA
4. L’angiotensine II entraîne : une vasoconstriction (contrebalance la vasodilatation initiale) et donc une ↗° de la
PA. Mais elle entraîne aussi : la sécrétion d’ADH (ou vasopressine = hormone antidiurétique) et une sécrétion
d’aldostérone (= hormone provoquant une réabsorption de Na+ et donc une réabsorption d’eau) à Maintien de
la Volémie
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à Ces mécanismes d’adaptabilité permettent de « cacher » l’IC pdt un certain
temps = phase infraclinique.
D) Conséquences de l’IC
- Mécanismes d’adaptation permettent des équilibres successifs à maintien du DC grâce à l’↗° du travail
cardiaque
- Souffrances organiques : liées à la vasoconstriction. Ex. extrême : cachexie cardiaque (=dégénérat° du myocarde)
- La rétention hydrique entraîne ↘° de la P oncotique ( ↘° de la C° en prot dans le sg, albumine notamment) et
une ↗ ° de la P hydrostatique à stagnation de l’eau. Tout ceci prédispose l’animal aux œdèmes et à la congestion.
B) Insuffisances mitrales : Stades cliniques ACVIM (American College of Veterinary Internal Medicine)
Le stade de l’insuffisance cardiaque est lié à la notion de réserve cardiaque.
Chien à forte probabilité de développer une IM (=insuffisance mitrale), sans anomalie actuelle. Ex : Cavaliers
Stade A
King Charles prédisposés aux valvulopathies
Chien avec anomalie cardiaque structurale sans signe clinique
Stade B Stade B1 : sans remodelage cardiaque visible à la radio ou l’échographie
Stade B2 : avec remodelage cardiaque
Stade C Chien présentant ou ayant présenté des signes d’IC à importance des commémoratifs pour avoir une référence
Stade D Chien présentant des signes d’IC réfractaire au traitement « standard »
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Signes respiratoires : Chez le CN à La toux qui est petite, sèche quinteuse. Elle apparaît la nuit (car la FC ↘) ou après
l’effort. Chez le CN on a aussi des OAP (=œdème aiguë du poumon), associé à une polypnée et une dyspnée restrictive.
Chez le CT à pas de toux mais une dyspnée, respire + vite. Présente un essoufflement (+ difficile à voir).
Rappel : le caractère fort/petit de la toux est essentiel : permet de dire si la toux est causée par l’appareil respiratoire
haut (fort) ou bas (petite), s’en rappeler pour les cliniques.
NB: l’échocardiographie est un très bon outil, mais il ne remplace pas les commémoratifs et l’anamnèse, et il ne prend
pas en compte les troubles du rythme (ce que fait l’ECG) à important pour l’évaluation des risques anesthésiques.
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Les autres signes cliniques sont :
- Dysfonctions organiques : Insuffisance hépatique, rénale
- Œdèmes déclives (membres, fourreau chez les mâles)
- Troubles digestifs, hépatomégalie (moins d’appétit, flatulences)
- Épanchements pleuraux (gauche chez le chat, droite mais très rare chez le CN)
2. Examens complémentaires
Radiographie du thorax : F(DV) + P(G)
V. Traitements
Le meilleur TRT est le TRT étiologique à mais cela est rarement possible à mettre en place. BUT du TRT :
améliorer et prolonger la durée de vie de l’animal.
Dialogue nécessaire avec les propriétaires : TRT longs, nécessitant un suivi. Il est important que les proprios
comprennent l’intérêt de la prise en charge précoce de leur animal même s’il n’y a pas de SC afin de retarder leur
apparition. OBSERVANCE importante +++.
Plusieurs molécules en association sont possibles, ce qui permet une gradation des moyens en fonction du stade
clinique.
NB : la pharmacocinétique pour des anmx âgés n’est pas idéale.
A) Traitement hygiénique
- Limiter les efforts violents mais conserver des activités douces à le système cardiaque a besoin de passer du
système parasympathique à sympathique et vice versa.
- Amaigrissement pour les animaux obèses est important. Le surpoids ↗ la postcharge et l’hypertension artérielle.
- Mettre en place une alimentation à teneur contrôlée en Na+ pour limiter la rétention hydrosodée. (Expliquer au
proprio que la biscotte et le fromage sont proscrit pour Kiki … seule la fin du pot de fromage blanc est autorisée uiui…)
B) Les diurétiques
1. Les Salidiurétiques
à Permettent de résoudre le problème de surcharge volumique (=limitent la volémie).
Torasémide 0,1 à 0,2mg/kg et 1 fois par jour mais il est cher. à Dépend des proprios
Furosémide 1 à 2 mg/kg matin et soir (long cours) ; 4 à 10 mg/kg si œdème aigu du poumon, surveiller le K+ pour diminuer la volémie.
/!\ Il ne faut jamais utiliser de diurétiques osmotiques (Mannitol) car ils augmentent la pression oncotique
et sont ensuite éliminés par les reins (c’est là qu’on retrouve l’effet diurétique) mais la phase d’↗° de la pression
oncotique ↗ la postcharge dans un 1er temps ce qui n’est pas souhaitable.
Rappels : œdème = ↗° de la pression hydrostatique ou ↘°de la pression oncotique (osmotique) car l'eau va
fuir les vaisseaux en direction des tissus environnants, suite à une perte pathologique de protéines dans le sang.
2. Les Spironolactones
- Inhibiteurs de l’aldostérone or ce système est préjudiciable car il y a une sur-stimulation sur le long terme chez le
chat (on ne leur en donne donc jamais en première intention, ils sont indiqués uniquement lors d’IC droite)
- À ne pas utiliser chez le CT à toxicité, prurit facial…
- Peu diurétiques mais limiteraient la fibrose du myocarde
- Spironolactone = 2 mg/kg VO 1 fois/j, au moment du repas
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C) Les Vasodilatateurs
Pour une IC droite on utilise des IECA = des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (Bénazépril,
Captopril, Enalapril, Imidapril, Ramipril...)
Double effet : vasodilatateur + anti-activation sur le système rénine-angiotensine-aldostérone à ↘° de la
postcharge. Ce blocage est d’autant + renforcé quand les IECA st associés aux spironolactones.
Action anti-remodelage cardiaque.
/!\ IECA en association avec AINS : le rein a du mal à maintenir le DFG à les prostaglandines favorisent
l’installation d’une maladie rénale à les anti-Cox2 sont préférentiellement utilisés pour le rein (mais tjr faire une
surveillance f° rénale).
D) Les Antiarythmiques
à Ne doivent être utilisés qu’en cas de troubles du rythme
Rappels : Ino (contraction), Chrono (fréquence), Bathmo (excitabilité), Dromo (transmission, conduction du signal)
Digoxine (5µg/kg matin et soir) La Flécaïnide (1 à 5mg/kg 2 fois/jour VO)
- Chronotrope négatif - Pharmacocinétique inconnue donc la dose est très variable
- ↗° du tonus parasympathique - Dromotrope négatif
- Utilisé lors de troubles du rythme supraventriculaire - Inotrope négatif
- Contre-indication majeure : trouble du rythme - Bathmotrope négatif
ventriculaire - Utilisé pour les troubles du rythme ventriculaire
E) Traitements divers
• Les ß-bloquants : médicaments de 1ère intention. Effets limités chez le CN car peu d’infos sur la pharmacoC.
Solatolol très pratique à anti-arythmique ventriculaire + effet ß-bloquant.
• Inhibiteurs calciques : (Diltiazem 1 à 2 mg/kg TID ou LP 10 mg/kg SID) sont inotropes négatifs et
bathmotropes négatifs. Chez le CT la forme à libérat° prolongée ne marche pas à administrat° 3x/j (observance
compliquée).
F) Inotropes positifs
Le Pimobendane (0,2 à 0,5 mg/kg BID en dehors des Dopamine (2 à 10 μg/min IV.)
repas)
Le seul inotrope positif sûr et vasodilatateur. Effet inotrope + associé à vasodilatation splanchnique
(notamment rénale).
Conclusion
Insuffisance cardiaque = svt mécanisme progressif. Les traitements présentent des règles « générales » mais avec
adaptations quasi systématiques à la cardiopathie en cause, aux données scientifiques et à la coopération des
proprios.
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Annales :
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Objectifs pédagogiques
- MI - Cardio
Comprendre la physiopathologie de la HTA YNGSEU
- Savoir suspecter une HTA
- Savoir diagnostiquer une HTA Hypertension artérielle chez le chien et le chat
- Savoir traiter une HTA
B. Facteurs de variation
Si FC ↗ le DC ↗ et donc PA ↗. Si la DC = VES X FC
contractilité ↗ le DC ↗ et donc la PA ↗
La volémie et la viscosité sanguine influencent la résistance périphérique totale
(RPT) : Si volémie et viscosité ↗, + il y a de frictions avec la paroi du vaisseau. La
résistance ↗ donc la PA ↗.
Deux paramètres jouant sur la RPT :
Compliance vasculaire = capacité du vaisseau à se distendre de manière passive. (Peut être ↘ée par le cholestérol
ou l’âge).
Vasoconstriction = phénomène actif. Les fibres musculaires se rétractent pour réduire le diamètre du vaisseau.
B. Étiologie
HTA essentielle
= les HTA génétiques. Existent surtout chez le CT (13% à 20% des HTA) et rares chez le CN.
HTA secondaires
à Ce sont les HTA les + fréquentes.
• Les HTA secondaires à une Insuffisance Rénale Chronique (IRC)
Important IRC = cause principale d’HTA. Une maladie rénale ↗ l’occurrence des HTA. L’IRC ↗ la PAS.
Ä En conséquence : il faut toujours surveiller la PA chez un patient IR. C’est un cercle vicieux, car la HTA va
détériorer l’état du rein, ce qui va augmenter la PA... MAIS la gravité d’une HTA n’est pas reliée à la sévérité des
MRC (=maladie rénale chronique) : une IR sévère n’implique pas forcément une HTA sévère.
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• Les autres causes d’HTA : chez l’H le vieillissement peut causer une ↘° de compliance des vaisseaux. Chez
les CN et CT l’↗° de la fréquence des HTA avec l’âge semble être liée aux IRC. L’obésité en revanche est un facteur de
risque démontré chez le chien et le chat.
• Les reins
L’HTA entraîne une glomérulosclérose, une atrophie glomérulaire et une fibrose interstitielle, qui
entraînent elles-mêmes de l'hypertension à cause de l’IRC (cercle vicieux).
Une tension trop haute entraîne sur le rein, une vasoconstriction de l’artériole afférente du rein pour protéger
le rein sur le court terme. Si l’hypertension est chronique, la vasoconstriction finit par ne plus avoir lieu pour contrer
l’↗° de pression et le glomérule finit par être atteint. Csq : il faut agir à la fois sur le rein et sur le cœur pour être
efficace.
• Les yeux
à Svt diagnostiqué car les symptômes sont impressionnants pour le propriétaire.
Rappel : La rétine n’est pas vascularisée et se nourrit via la choroïde.
Comme pour le rein : une vasoconstriction se produit pour protéger les structures de l’œil en cas
d’hypertension.
Effets sur l’œil d’une vasoconstriction prolongée
Rétine Choroïde
- Ischémie pouvant aboutir à une dégénérescence Si pas de régulation de la PA : Formation d’un œdème avec
rétinienne transsudat entre la choroïde et la rétine à entraîne un
- Hémorragies (si les systèmes de régulation de la PA décollement rétinien et donc à terme une dégénérescence
sont dépassés) rétinienne
Csq : une HTA peut gravement affecter la rétine et donc la vision (cécité
brutale et irréversible). 50 % des CT présentent une atteinte oculaire.
• Le Cerveau
Une HTA persistante entraine des troubles vasculaires nommés
encéphalopathies hypertensives.
Ce phénomène est provoqué par une ischémie qui peut survenir 2
façons : soit due à une vasoconstriction réflexe protectrice, soit par l’↗° de la PA
qui n’est plus contenue. Dans ce cas il peut y avoir des hémorragies ou des œdèmes.
Les encéphalopathies hypertensives peuvent provoquer : des migraines (miaulement du CT la nuit, CT
grognon). Plus rarement on peut avoir des lésions médullaires qui entraînent une paralysie ou une parésie.
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B. Méthode Doppler
= Méthode recommandée qui fait consensus. Meilleure
méthode que le brassard : + précise et reproductible. Mesure continue
au cours du temps.
1. Principe
On utilise une sonde Doppler avec un brassard placé en amont.
Tant que la pression dans le brassard est supérieure à toute pression
dans les vaisseaux, le doppler ne détecte rien car le sang ne passe pas.
On dégonfle peu à peu : quand la pression du brassard devient < à la PAS la sonde détecte le bruit associé au
passage du sang (la restriction de l’espace au niveau du brassard provoque des turbulences audibles).
Le brassard continue de se dégonfler : quand on mesure la PAD le passage du sang devient laminaire, il n’y a
plus de bruit associé.
2. Matériel
Brassard et manomètre. Brassard doit avoir une largeur de 30 à 40% du diamètre du membre (même biais
qu’avec la méthode oscillométrique sinon). Position : on place le brassard en aval d’une artère (queue ou patte) et on
couche l’animal en essayant de réaliser la mesure à la même hauteur que le cœur pour avoir une PAS stable
(important !).
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3. Préparation
1. Tonte située entre le métacarpe (ou métatarse) et les coussinets
2. Application du gel
3. Repérage de l’artère avec les doigts (sans l’écraser), pose du brassard et mesure.
4. Gonflage jusqu’au silence (veut dire que Pbrassard > PAS)
4. Recommandations
- Limiter le stress, en début de consultation après stabilisation de la FC.
- Il faut noter l’opérateur, le site, la taille du brassard et le nombre de mesures
- On réalise 5 mesures d'affilée, rapidement, et on élimine les 2 valeurs extrêmes puis on fait la moyenne des 3
mesures restantes (en théorie avec 30 secondes à 1 minutes d’écart entre les mesures)
5. Valeurs usuelles
PA chien et chat En cas d’HTA
PAS : max 160-165 mm Hg PAS = 160-170 mm Hg : peut s’expliquer par le stress (zone grise d’indécision)
PAD : max 90-95 mm Hg PAS-PAD >= 170-200 mm Hg : HTA faible à modérée
PAS -PAD >= 200-210 mmHg : HTA modérée à forte
V. Pronostic
Le pronostic est ≠ selon la cause primaire de l’HTA. Ex : l’hyperthyroïdie est traitable et donc son HTA est
réversible.L’IRC elle, est irréversible.
Le pronostic dépend aussi des conséquences de l’HTA : svt les décollements rétiniens ne sont pas récupérables,
une atteinte de la moelle ou une hémorragie peuvent avoir de lourdes conséquences.
/!\ Le pronostic n’est pas impacté par l’âge de détection de la HTA ni la valeur de PA. Pronostic identique pour une
PA de 170 ou de 200, mais leur prise en charge ≠.
VI. Traitement
Ø Quand traiter ? : Traitement systématique pour une HTA sévère (PA > 200 mm Hg) à limite les risques d’AVC.
Traitement aussi systématique pour les HTA modérées associées à des IRC ou d’autres SC (reins, yeux, cœur).
Ø Quand faut-il s’abstenir de traiter ? : Si HTA modérée (170 < PA < 200 mm Hg) sans autres SC (peut être dû
au stress) ou alors lorsqu’elle est modérée et dû à une affection traitable à dans ce cas on traite la cause Iaire .
Exemples : le traitement de l’hyperthyroïdie entraîne une diminution de la PA en 1 à 3 mois (pareil pour les autres
dysendocrinies). La réduction du surpoids permet également de baisser la PA.
Ø Traitement d’urgence : à base d’un inhibiteur calcique à le Bésylate d’amlodipine (AmlorND ou AmodipND). Il
a une action rapide (3h) en provoquant la relaxation des fibres lisses vasculaires, et est peu inotrope négatif.
Posologie = 0.625 à 1.25 mg (chat) et de 0.1 à 0.25 mg/kg (chien).
Rq : Vu les quantités à donner chez le CN, souvent on zappe la cascade et on donne le médicament humain, + adapté.
Ø Traitement chronique : ≠ chez le CN et le CT
TRT CN TRT CT
- IECA, Inhibiteur de l’Enzyme de Conversion de On commence par utiliser l’inhibiteur calcique (Bésylate
l’Angiotensine, pour réduire la vasoconstriction d’amlodipine), et on ajoute éventuellement l’IECA si
- IECA + l’inhibiteur calcique (Bésylate d’amlodipine) cela ne suffit pas.
si l’IECA ne suffit pas
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VII. Suivi
Réaliser un suivi de PA dans des conditions identiques à chaque fois (même endroit, même temps d’acclimatation,
mêmes personnes…). Et une surveillance des effets 2ndr (fatigue, protéinurie, vaisseaux du fond d’œil). Il faut aussi
vérifier que d’autres SC ne sont pas apparus entre-temps.
Annales :
• Quelle affection n’est pas une cause d’hypertension systémique chez le CN et le CT ?
o IRC
o Hyperthyroïdie
o Hypocorticisme à car choc hypovolémique donc hypotension
o Obésité
• Quel est l’organe qui n’est pas affecté par l’hypertension artérielle systémique ?
o Yeux
o Foie
o Reins
o Cœur
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Les cardiopathies du CN et du CT
Intro : Cardiopathies = ensemble des affections cardiaques. Fréq CN >> CT. On distingue les cardiopathies
congénitales (apparaissant dès la naissance, héréditaires ou non) des cardiopathies héréditaires (transmises par les
gènes, congénitales ou acquises). On distingue aussi les cardiopathies primitives (touchent directement le cœur) des
cardiopathies secondaires (csq d’une autre affection). Importance économique et épidémiologique (âge, race…) : par
exemple un Cavalier King Charles aura à coup sûr une cardiopathie. Ne pas détecter une cardiopathie alors qu’elle est
présente est une faute professionnelle à si un CN a un souffle, il faut absolument tenir le proprio au courant.
I. Cardiopathies congénitales
Principalement dues à des défauts anatomiques, présents à la naissance. Étiologie mal connue mais il existe des
prédispositions raciales marquées. Il y a transmission héréditaire polygénique pour certaines races (Brachy), auxquels
cas on considèrera que la cause est génétique. Ces cardiopathies ont une importance pour l’individu (impacte sa
qualité/durée de vie) mais aussi pour l’ensemble de la race. 2 principes à toujours garder en tête :
• Le sang s’écoule (=cœur gauche) vers le secteur basse pression.
• Une surcharge barométrique entraine une hypertrophie concentrique alors qu’une surcharge volumétrique
entraine une hypertrophie excentrique. Retenir « pression trop importante ó concentrique » et « volume trop
important ó excentrique ».
b. Conséquences
Lors de persistance du canal artériel, le sang passe de l’aorte vers le TP en systole et en diastole.
1 - On a donc un shunt de la gauche (aorte) vers la droite (TP).
2 - Ce sang va aller dans les poumons : ↗ de la vascularisation et du retour veineux pulm.
3 – Le sang va dans l’oreillette gauche (OG) et provoque une dilatation de l’OG suite à la
surcharge volumétrique. Même chose pour le ventricule gauche ensuite.
4 – « Shunt Aorte à TP » permanent provoquant un souffle systolo-diastolique.
c. Étude clinique
- Clinique : Prédispositions raciale et sexuelle : ♀>♂.
- Diagnostic : souffle systolo-diastolique basal gauche, on
parle de basal gauche car cela concerne le tronc pulmonaire (part à droite puis
tourne à gauche), sa zone d'auscultation est à gauche. Le fait que le souffle soit systolo-diastolique est quasi
pathognomonique de cette pathologie.
- Évolution : animal sans signes cliniques (phase compensée), avec une IC gauche ou avec une cyanose
(óinversement du shunt qui va de la droite vers la gauche). Plus ça fait du bruit, plus c’est bon signe (car signifie que
le trou est petit donc il y a + de turbulences donc le souffle sera + fort).
- ECG : ↗ de P et QRS. L’ECG est mauvais pour déceler les modif anatomiques.
- Radio : Cardiomégalie G, distension des artères pulmonaires.
- Échocardiographie : ↗ OG, +/- ↗ du VG, visualisation parfois du canal.
- Doppler : permet le diagnostic de certitude. Mise en évidence d’un flux turbulent dans le TP. On peut voir aussi si
l’oreillette et le ventricule sont dilatés à déterminer le grade de modification anatomique.
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d. Pronostic et traitement
Le pronostic est sombre car c’est une cardiopathie invalidante et peut entrainer une IC gauche prononcée. Le
traitement est principalement chirurgical avec une fermeture du shunt soit par ligature du canal soit par voie
endovasculaire (envoyer un dispositif qui va s’emboliser dans le canal artériel). La chirurgie est essentiellement
préconisée quand il n’y a pas de dilatation du VG (retour à la normale après la chir) mais même s’il y a dilatation du
VG, la chirurgie permet d’améliorer le confort de vie car l’insuffisance mitrale résiduelle est – invalidante que le shunt.
Coût » 1500 €.
b. Conséquences
La ≠ce de pression entre OG et OD est faible, alors qu’elle est forte entre VG et VD. Les CIV
sont donc + bruyantes que les CIA à l’auscultation. Dans le cas des CIV et CIA on aura une
modif des pressions et volumes dans les 2 ventricules. Quoiqu’il en soit, le sang passe du
cœur G au cœur D (1 sur le schéma de D).
Les CIV et CIA engendrent une surcharge dans le VD en systole donc accumulation de sang
dans le VD, l’OD a du mal à envoyer le sang dans le VD car moins de différentiel de
pression, surcharge volémique de l’OD à dilatation de l’OD voire du VD (2 sur le schéma
de D). Dans le cas d’une CIV, le sang du VG va passer dans le VD de façon importante durant
la systole à passage du sang dans le TP, revenant ensuite à l’OG, entrainant sa dilatation.
Csq = on aura une IC droite (voire gauche par dilatation de l’OG). Il peut aussi y avoir
inversement de shunt (de la D vers la G) et donc une cyanose.
c. Étude clinique
• CIV à souffle systolique droit à l’auscultation, avec parfois un dédoublement de B2 (= la surcharge dans le VD
provoque un décalage de la fermeture des valves droites par rapport aux valves gauches dû à la fermeture
prématurée des sigmoïdes pulmonaires).
• CIA à différentiel de pression non suffisant pour créer des turbulences, il n’y a pas de souffle !! Elle peut être
indétectable à l’auscultation…
- Signes cliniques : La CIA est infra clinique pdt très longtemps si elle est faible. La CIV est d’évolution + rapide, la
surcharge dans le secteur droit entraîne une hypertension pulmonaire donc une IC droite (voire une IC globale).
Comme pour la persistance du canal artériel, + ça fait du bruit = + le souffle est fort, mieux c’est car de moindre gravité !
- Radio : cardiomégalie D (CIA +++ car surcharge oreillette et ventricule), dilatation des artères pulmonaires, ↗ OG
puis ↗ VG.
- Échocardiographie : Observation de la dilatation atriale droite, éventuellement
ventriculaire droite.
- Doppler : On observe un « Sablier » qui est le signe du passage de sang d’un
ventricule/oreillette à l’autre. En cas d’↗ de Vmax dans le TP (>1m/s) à regarder
les septums à la recherche de ce sablier car c’est un signe d’appel pour
rechercher les CIA et CIV.
/!\ une CIA est un facteur de risque lors de l’anesthésie !
d. Traitement
Le trt est médical et vise à limiter l’IC : svt bien supporté et sur un relatif long terme.
C. Sténose aortique
a. Définition
= Obstruction aortique de la chambre de chasse du VG par une excroissance endocardique +
ou – développée, svt située sous les valvules aortiques. Cette excroissance peut ↗ après la
naissance, pouvant rendre plus tard la sténose aortique audible à l’auscultation. Fréq chez les
CN (Brachy +++).
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b. Conséquences
La sténose entraîne une dilatation de l’aorte en aval de la sténose (due aux turbulences du flux aortique). Il y a alors
↗ de la post-charge du VG entrainant une surcharge barométrique donc une hypertrophie concentrique du VG. La
pré-charge n’↗ pas donc, à l’effort, il y aura ↗ de la FC et une souffrance myocardique à cause de l’hypoxie. En effet
la diastole est raccourcie par l’↗ de la FC, or les coronaires sont irrigués pdt la diastole ó myocarde sous oxygéné.
c. Étude clinique
- Signes cliniques : Affection svt asympto, mais parfois syncopes à l’effort. /!\ contrairement aux affections de
persistance du canal artériel ou les CIV/CIA, ici + le souffle est fort, + l’hypertrophie est imp car + l’aorte est étroite,
et donc - bon est le pronostic… A l’auscultation on pourra entendre un souffle systolique basal gauche.
- Radio : dilatation de la crosse aortique qui donne un aspect de « bonnet phrygien » sur la partie crâniale du cœur.
Dilatation cardiaque gauche possible.
- ECG : indispensable en cas de syncopes et troubles à l’effort ! Il y a ↗ du QRS (car cœur + musclé) et parfois des
extrasystoles ventriculaires gauches.
- Echocardio : hypertrophie et hyperéchogénicité du VG. Permet la visualisation du bourrelet sous-aortique. En coupe
transversale : visualisation des piliers (muscles papillaires) qui peuvent se fibroser.
- Doppler : permet de voir la Vmax aortique du sang donc de déduire l’↗ de la post-charge en mmHg, qui permet de
renseigner sur la durée de vie de l’animal. On qualifie le degré de sténose par l’↗ de la post-charge :
Modérée Moyenne Importante Très importante
0 – 50 mmHg 50 – 70 mmHg 70 – 100 mmHg > 100 mmHg
- Évolution : Très variable selon l’intensité de la sténose à possibilités de mort soudaine ou dvpt d’IC gauche.
d. Traitement
Trt médical pour traiter l’IC gauche, avec β bloquants (forcent le cœur à se dilater un peu +).
Trt chirurgical pour sténoses > 100 mmHg = dilatation sous-aortique (= écarter l’excroissance) via un ballonnet qui
passe par l’artère fémorale.
D. Sténose pulmonaire
a. Définition
= Obstruction du TP par des anomalies des valvules sigmoïdes pulmonaires : elles sont
épaissies, ne s’ouvrent et ne se referment pas bien. Fréq chez le CN notamment les boxers,
bouledogues (brachy t’as compris tsais).
b. Conséquences
Les valvules ne s’ouvrent pas bien à ↗ post-charge du VD, surcharge barométrique à
hypertrophie concentrique du VD. Le flux pulmonaire est turbulent à dilatation du TP en
aval de la sténose. On entend un souffle systolique basal gauche « rugueux » (zone
d'auscultation du TP est à gauche). Parfois il y a insuffisance des sigmoïdes pulmonaires à
fuites, reflux en diastole à légère composante diastolique au souffle.
c. Étude clinique
- Signes cliniques : Affection svt asympto, parfois syncopes à l’effort. Le souffle systolique basal gauche crânial ↗ avec
le degré de sténose.
- Radio (quasi indispensable) : dilatation cardiaque droite et dilatation du TP bien visible.
- ECG : indispensable lors de troubles du rythme. Il y a ↗ de Q ou S. Extrasystoles ventriculaires droites possibles.
- Echocardio : permet d’avoir un diagnostic de certitude. Hypertrophie du VD et visualisation des sigmoïdes.
- Doppler : le sang devrait s’écouler de façon laminaire au cours du temps (= coloration uniforme), ce qui n’est pas le
cas ici à ↗ de la Vmax pulmonaire. On visualise ici aussi un « sablier ».
- Évolution : asympto si sténose modérée, syncopes ou ICD si sévère. Ne pas mettre ces animaux à la repro (conseillé).
d. Traitement
Trt médical mis en place si IC (βbloquants).
Trt « interventionniste » : dilatation au niv du TP pour « écraser » ou dilater les valvules à l’aide d’un ballonnet que
l’on fait passer par la jugulaire.
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E. Dysplasie de valvules atrio-ventriculaires
a. Définition
Fréq CT > CN (sauf boxers). C’est une anomalie de dvpt des valvules : ils ne sont plus
étanches pdt la systole. Entraine en général une insuffisance valvulaire. Les valvules
n’assurent plus leur rôle càd imposer le sens de circulation du sang des oreillettes vers les
ventricules et éviter les reflux. Elles sont parfois associées à des anomalies des cordages
tendineux et muscles papillaires.
b. Conséquences
Il y a reflux du ventricule à l’oreillette à D ou à G à cause une surcharge volémique D ou G
au niv des oreillettes à dilatation de l’oreillette D ou G par la suite.
c. Étude clinique
Identique à celle de l’insuffisance acquise (cf + loin).
F. Tétralogie de Fallot
a. Définition
C’est la « moins rare » des cardiopathies complexes. Il s’agit de l’association de 4 anomalies
listées ci-dessous :
b. Conséquences
Les 4 anomalies sont : sténose pulmonaire sévère (1) (oblige le septum interventriculaire
à se déplacer vers la G) + hypertrophie du VD (2) + CIV haute (3) + Dextroposition de l’aorte
(4) (à cheval sur les 2 ventricules, ce qui fait que lors de la systole, le sang du cœur D passe
dans l’aorte).
c. Étude clinique
- Signes cliniques : A cause de la sténose pulmo et de la CIV, il y a hypertension dans le cœur D et un shunt Droit à
Gauche. Csq = cyanose entrainant une polyglobulie. Il est possible d’entendre un souffle systolique basal gauche mais
pas toujours. On observe aussi une cyanose au repos ou parfois uniquement à l’effort. L’intolérance à l’effort très
marquée permet au praticien de ≠cier cette anomalie de la sténose.
- Echocardio : Visualisation des anomalies anatomiques (CIV, septum dévié, aorte à cheval).
- Doppler : Mise en évidence du shunt Droit à Gauche et de la sténose pulmo.
- Radio : Cœur de taille normale ou dilatation droite, vascularisation pulmo normale ou ↘ (car ce qui était dans le
cœur D va en partie dans l’aorte) et l’absence de la dilatation du TP (qui serait présent en cas de sténose pulmo).
- Évolution : Variable suivant l’intensité des anomalies, possibilité de mort brutale par trouble du rythme.
d. Traitement
Trt médical pour traiter l’IC. On réalise aussi des saignées pour limiter la polyglobulie, pour ↘ la viscosité du sang.
A. Insuffisance mitrale
a. Épidémiologie
Affection cardiaque la + fréq rencontrée (75%) chez le CN & principale cause d’IC chez le CN. L’incidence ↗ avec l’âge.
Prédispositions raciales (petites races) notamment le Cavalier King Charles.
b. Définition
Il y a dégénérescence de l’appareil valvulaire liée à une dégénérescence des valvules cardiaques. La valve mitrale
n’assure plus la fermeture de la communication atrio-ventriculaire lors de la systole ventriculaire. La dysfonction
concerne une ou plusieurs structures : anneau valvulaire, valvules, cordages tendineux, muscles papillaires. Dans la
plupart des cas il s’agit d’endocardiose càd dégénérescence des valvules qui se rétractent sous l’effet de nodules et
finissent par fibroser. La fibrose peut s’observer aussi sur les cordages tendineux qui finissent par se rompre.
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c. Conséquences
Les valves mitrales ne sont plus étanches à du sang remonte du VG vers l’OG à crée des
turbulences à souffle audible en zone d’auscultation mitrale càd l’apex gauche. Le sang qui
remonte dans l’OG entraine une surcharge volémique de l’OG à dilatation OG. Vu qu’il y a
plus de sang dans l’OG, il y a ensuite surcharge volémique du VG à dilatation VG. Ça
entraine par la suite dilatation de l’anneau mitral et donc l’accentuation du reflux. Une
pression importante s’exerce sur les cordages pouvant causer leur rupture.
d. Étude clinique
- Signes cliniques : Apparition progressive d’une ICG (plusieurs années). L’OG se dilate petit à petit mais au bout d’un
moment il ne peut plus se distendre et la pression intra-auriculaire ↗ à ↗ de la pression dans les poumons à
formation d’œdèmes. L’aggravation peut être brutale en cas de rupture des cordages tendineux (épanchement
péricardique). En cas d’ischémie myocardique il peut y avoir arythmie, et si l’OG est très dilatée il peut y avoir
fibrillation auriculaire. A l’auscultation on entend un souffle holosystolique apexien gauche en bruit de jet de vapeur,
caractéristique. On peut parfois entendre un œdème pulmo = bruit de crépitement.
- Évolution : Une cardiomyopathie congénitale évolue bcp + lentement que celles acquises…
- Radio : visualisation de la dilatation du TP, des œdèmes, ↗ du volume des poumons (veines pulmo) avec
possiblement un œdème en région du hile, surélévation de la trachée. On voit la dilatation de l’OG, et +/- du VG.
- ECG : intéressant pour une évaluation pré-anesthésique. Permet de voir les arythmies (seul intérêt ici). Il y a ↗ de la
durée de P, ↗ de l’amplitude voire de la durée de QRS.
- Echocardio : visualisation de la dilatation de l’OG (↗ du rapport Aorte/OG) et du VG. Aspect modifié des valves
mitrales et des cordages.
- Doppler : on observe le reflux auriculo-ventriculaire.
e. Diagnostic différentiel
Il peut y avoir plusieurs affections associées en + de cette valvulopathie.
• Affections respiratoires : trachéobronchites, broncho-pneumonies, intoxication aux antivitamines K…
• Autres affections cardiaques : cardiomyopathies, endocardites bactériennes, cardiopathies congénitales à
expression tardive.
/!\ Tout CN qui tousse et qui a un souffle cardiaque ne tousse pas forcément à cause d’un œdème pulmonaire
cardiogénique !!! Pour distinguer affections trachéales et cardiaques, la qualité de la toux est à prendre en compte.
f. Pronostic et trt
Le pronostic dépend de l’intensité du reflux, de la vitesse d’évolution, moment de découverte de la cardiopathie et
des lésions associées.
Trt : celui de l’ICG. A partir du stade B2, on utilise du Pimobendane.
g. Complications possibles
La surcharge hydrostatique au niv des poumons (persistance d’une hypertension pulmo) peut mener à une ICD. Il peut
aussi y avoir épanchement péricardique, suite à la rupture de la paroi de l’OG (l’animal meurt).
B. Insuffisance tricuspidienne
a. Définition et conséquences
En gros, c’est la même chose que l’insuffisance mitrale, mais à droite. L’insuffisance tricuspidienne est svt asympto et
associée à une ICD et évolue lentement. C’est une dégénérescence des valvules tricuspides causant un reflux du VD
vers l’OD à surcharge volumétrique de l’OD à dilatation OD puis dilatation du VD.
b. Étude clinique
Les csq sont de faible importance. Le + svt c’est asympto mais si on a des signes cliniques on trouvera un souffle
systolique apexien droit. On traite l’ICD si elle apparait, on peut parfois avoir en + une ICG. A l’auscultation, on peut
rarement grader les souffles droits, car comme ils sont svt associés à des souffles gauches, ils passent inaperçus, étant
moins forts (seul critère fiable pour grader est la présence du thrill).
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C. Myocardiopathie hypertrophique = CMH (Cardiomyopathie hypertrophique)
a. Épidémiologie et définition
Cardiopathie acquise la + fréq chez le CT (= 85% des cardiopathies du CT). Prévalence ♂>♀. Elle
se dév lors de 2 vagues d’âges : vers 3-4 ans et vers 6-7 ans. Races prédisposées = Main coon,
Sphinx, Norvégien… Il s’agit d’une affection cardiaque primitive caractérisée par une hypertrophie
concentrique du myocarde gauche ou du septum ou des 2, qui entraine un déplacement des
muscles papillaires donc une distension de la valve mitrale et une fragilisation du myocarde. Si
l’animal a les 2 allèles sains du gène d’intérêt, il y a ↘ de la probabilité de dvper une CMH (mais il
peut quand même l’avoir/!\). Si l’animal a 2 allèles malades ó gde probabilité de dvper une CMH.
b. Conséquences
Hypertrophie concentrique de la paroi du VG et/ou le septum. L’anneau mitral est distendu par le rapprochement des
muscles papillaires vers l’intérieur donc les cordages se relâchent. Il y a ↘ de la pré-charge et obstruction à l’éjection
systolique car le septum est épaissi (voir image ci-contre) à accentue l’hypertrophie. L’appareil mitral est sain, mais
trop puissant à entraine un reflux du VG à l’OG à dilatation de l’OG.
c. Étude clinique
- Signes cliniques : svt asympto. Évolution vers une ICG : polypnée mais PAS DE TOUX. Parfois l’hypertrophie
cardiaque peut résulter d’autres pathologies telles qu’une hyperthyroïdie ou hypertension artérielle à dans ces cas-
là il s’agit d’une hypertrophie secondaire et non plus d’une CMH, càd le cœur revient à la normale après trt de la cause
primaire.
- Auscultation : souffle systolique sternal modéré (Difficile à détecter si le CT ronronne). Échographie conseillée pour
confirmer la suspicion de CMH. Parfois bruit de galop ó csq de la fermeture trop précoce des sigmoïdes aortiques.
- ECG : indispensable si trouble du rythme et FC inadaptée ! On a ↗ de P et QRS, une tachycardie sinusale et parfois
des arythmies.
- Radio : RAS, ou dilatation de l’OG (+/- OD). En cas de dilatation bi-atriale = aspect d’un vrai <3 ou cœur saint-valentin.
Radio indispensable en cas de polypnée pour voir s’il y a épanchement pleural ou œdème diffus (ICG décompensée).
- Echocardio : observation des hypertrophies du septum et/ou paroi du VG ; dilatation de l’OG ; parfois des thrombus
dans l’OG. Elle permet de valider le diagnostic d’hypertrophie primaire par ces observations, après avoir éliminé les
causes d’hypertrophies secondaires.
- Complications : thrombus formé dans l’OG (stase, cellules
endothéliales modifiées) à risque que ce thrombus passe dans le VG
puis l’aorte et que ça bouche (à mort soudaine) ! Mais si le thrombus
passe l’aorte, il se bloquera au niv de la bifurcation de l’aorte entre les
artères fémorales et caudales à parésie brutale.
d. Pronostic et traitement
Le pronostic est assez bon s’il y a eu prise en charge précoce ou si la cause de l’hypertrophie a été identifiée et traitée
(= hypertrophie secondaire). Il est mauvais si la thrombose (même dans l’OG) est présente ou qu’il y a ICG clinique.
Mais /!\ ne pas euthanasier direct pour autant ! Le trt se fait avec des inhibiteurs calciques (3x/j en VO), et des
diurétiques en cas d’ICG clinique. Sinon le pimobendane semble donner de bons résultats sur les animaux cliniques.
b. Conséquences
La dégénérescence du muscle entraîne un défaut de contractibilité du cœur aboutissant rapidement à une IC. Suite à
la distension de l’anneau mitral à reflux atrio-ventriculaire causant une surcharge volémique du ventricule. Pour
compenser le déficit de contractilité et la ↘ du DC, la FC ↗. Cela se traduit par une ↘ du temps diastolique, entrainant
une moins bonne perfusion du tissu myocardique qui a donc moins d’énergie pour se contracter. En cas de fibrose
des voies de conduction on observe des arythmies.
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MI - Cardio YNGSEU
c. Étude clinique
- Signes cliniques : apparition assez soudaine d’une IC gauche, droite, ou globale avec parfois mort soudaine suite à
des arythmies ventriculaires entrainant un arrêt cardiaque.
- Auscultation : possible qu’il y ait un souffle systolique apexien gauche (par reflux mitral lié à la dilatation) ou
arythmie (svt fibrillations auriculaires) qui, elles, sont prévalentes sur les formes précoces. Si l’animal a une ICG, on
entendra sûrement les crépitements liés à l’œdème pulmonaire. Il est important de faire un suivi dans le temps (noter
systématiquement les FC à chaque consult).
- ECG : Observation d’arythmies, des fibrillations ventriculaires et des extrasystoles ventriculaires droites (ESVD). L’ECG
permet de détecter les phases occultes = la myocardiopathie donc la dégénérescence musculaire est présente mais le
muscle (onde P) a encore assez d’inotropsime donc il n’y a pas de signes cliniques visibles, mais un ECG modifié. Une
absence d’onde P, un complexe QRS allongé et suivi d’une onde T géante et inversée est caractéristique d’ESVD.
- Radio : dilatation cardiaque globale, congestions veineuses pulmonaires, œdème pulmo (suite à une ICG), permet
éventuellement de voir une ascite (suite à une ICD).
- Echocardio : observation d’une ↗ des cavités cardiaques ou une ↘ de la contractibilité. On peut observer une
échogénicité hétérogène due à la fibrose.
/!\ On ne peut pas faire la ≠ce entre une arythmie qui entraine une myocardiopathie (cœur qui bat trop vite et les
muscles n’arrivent pas à suivre) et une myocardiopathie qui entraine un trouble du rythme.
d. Pronostic et traitement
Pronostic sombre, d’autant + que l’animal est jeune, que les lésions sont avancées, et s’il y a des troubles du rythme.
Le trt consiste à administrer du pimobendane (= inotrope positif) renforçant les contractions cardiaques, mais –
efficace en cas de fibrose. Il faut aussi traiter l’IC et les troubles du rythme éventuels.
E. Endocardite bactérienne
a. Épidémiologie et définition
Ces affections cardiaques (peu fréq), sont acquises suite à la colonisation des valvules par
des bactéries à valvule mitrale (71%), aortique (34%), tricuspide (14%). Prévalence ♂>♀
et atteinte plutôt des individus de 5 à 8 ans. L’atteinte de l’endocarde valvulaire pourrait
s’expliquer par la présence de turbulences dans cette zone, qui seraient favorables au dépôt
de bact. Les valvules ne sont pas vascularisées, elles baignent juste dans le sang pour se
nourrir donc pas d’accès pour les cellules immunitaires. Les bact entrent dans le tissu et
provoquent une inflammation.
Facteurs favorisants = lésions valvulaires préexistantes, sténose aortique, tropisme
bactérien (bacille du rouget, bartonelles, staph, E. coli…).
Sources des bactéries = origine iatrogène (d’où l’importance de changer les cathéters tous les 2 jours), abcès,
affections digestives ou urogénitales, tartre.
b. Pathogénie
La colonisation des valvules entraine une insuffisance valvulaire mitrale. Il y a réaction inflammatoire et proliférative.
Les emboles bactériens entrainent un risque de septicémie et de choc endotoxinique. Si l’inflammation se prolonge,
la prod continue d’Ac induit un risque d’hypersensibilité de type III systémique avec un risque de glomérulonéphrite
et de polyarthrite à cause des complexes immuns. Penser à regarder s’il n’y a pas d’infection urinaire et/ou phlébite
car on se rend svt compte que les mêmes bact sont respo de toutes les infections simultanées.
c. Étude clinique
- Signes cliniques : sévérité dépend du germe en cause. Généralement syndrome fébrile marqué, parfois intermittent.
Dans ¾ des cas, suite à l’insuffisance mitrale, on entendra un souffle systolique apexien gauche d’apparition brutale.
Il faut grader le souffle à chaque auscultation afin de contrôler s’il y a des variations. ICG svt discrète voire absente.
- Diagnostic : examen clinique, hémogramme (leucocytose ou leucopénie), hémoculture positive (Positive si on
retrouve le même germe sur les 3 endroits ≠ de prélèvements) qui est la seule permettant de confirmer le diagnostic
et donner l’ATB adapté.
d. Traitement
ATBiothérapie massive (après hémoculture) à large spectre (βlactamines + métronidazole ou + aminosides si possible)
par voie IV pdt 5 jours minimum, suivie de VO pdt 1 mois minimum. Parfois une réanimation médicale, fluidothérapie,
peut être nécessaire en cas de choc endotoxinique ou septicémie, avec surveillance d’une potentielle CIVD.
L’évaluation des séquelles (cardiaques et rénales notamment) doit être faite systématiquement.
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MI - Cardio YNGSEU
F. Épanchement péricardique
a. Définition
C’est l’accumulation de liquide dans le péricarde. Svt idiopathique (principalement les jeunes
CN de grandes races), parfois tumoral voire septique. Il s’agit d’une urgence !
b. Pathogénie
L’accumulation liquidienne entraine une ↗ de la pression exercée sur le cœur et notamment
sur le VD (défaut de remplissage du cœur D)à peut conduire à une ascite. A terme, le débit à D
↘ bcp donc la pression ↘. Le débit à G ↘ alors lui aussi. Il s’agit d’une tamponnade = effet
ventouse de la paroi du VD à peut résulter en un arrêt cardiaque.
c. Étude clinique
- Signes cliniques : apparition brutale d’une ICD avec bruits cardiaques lointains (car couverts par le liq), un bruit
d’ascite et un ECG hypovolté. On observe une tachycardie. L’animal peut aussi être fatigué, et avoir des troubles
digestifs (dus aux congestions hépatiques et intestinales dues à l’ascite).
- Radio : cœur en besace, apparait énorme, rond, on ne distingue pas les oreillettes des ventricules.
- Echocardio : on voit l’épanchement et une ↘ nette de la lumière du VD.
d. Traitement
Trt mécanique = enlever le liquide. On ponctionne le péricarde par échoguidage.
La FC ↘ déjà 15 min après ponction et l’OD pourra se distendre grâce à l’↗ du
retour veineux. Normalement une ponction suffit, dans de rares cas il faut
refaire : on ponctionne maximum 2 fois et si besoin on intervient
chirurgicalement = péricardectomie.
N.B : la contractilité n’est pas affectée ici, donc ne pas donner de corticoïdes !
Annales :
• Donner les affirmations exactes :
o A. Les cardiopathies sont des affections plus fréquemment rencontrées chez le chat que chez le
chien FAUX (l’inverse)
o B. La persistance du canal artériel est une cardiopathie congénitale caractérisée par la persistance
d’une communication entre les veines pulmonaires et les artères pulmonaires FAUX (communication
entre aorte et tronc pulmonaire)
o C. Le principal signe clinique de la persistance du canal artériel est un souffle systolo-diastolique
audible à gauche VRAI
o D. La persistance du canal artériel se caractérise sur le plan radiographique par une dilatation de
l’oreillette gauche et une distension des artères pulmonaires VRAI
• Lors d’une sténose pulmonaire chez le CN :
o A. On entend la plupart du temps un souffle systolique gauche à la base du cœur VRAI
o B. La cavité atriale droite apparaît dilatée en échographie FAUX
o C. Le ventricule droit apparaît dilaté en échographie FAUX
o D. Il faut prescrire des diurétiques du type furosémide VO 1mg/kg M et S FAUX (on prescrit des
bétabloquants)
• Donner les affirmations exactes :
o A. Les endocardites sont des cardiopathies acquises atteignant le plus souvent des chiens âgés de
plus de 10 ans FAUX
o B. Les endocardites sont dues à la colonisation des valvules cardiaques par des bactéries ; les
valvules mitrales sont le plus fréquemment atteintes VRAI
o C. Les endocardites bactériennes se caractérisent cliniquement par l’apparition progressive des
signes d’ICG VRAI (Valvule mitrale atteinte → inflammation → Insuffisance Mitrale à Apparition
progressive d’une ICG)
o D. Les endocardites bactérienne se traitent par une antibiothérapie large spectre (céphalexine
20mg/kg VO M et S pendant 15j) FAUX (Antibiotherapie large spectre mais β-lactamines +
métronidazole+ ou β-lactamines + aminosides] IV pendant 5j puis relais VO pendant 1 mois)
P2LA 20/21
MI - Cardio YNGSEU
P2LA 21/21
MI -Appareil respiratoire YNGSEU
Affections de l’appareil respiratoire haut
Arbre respiratoire haut (ARH) = cavités nasales +. Larynx (jusqu’au nasopharynx). Cavités nasale = ensemble des structures entre le bout du nez et le nasopharynx.
I. Étude clinique
A. Commémoratif d’une atteinte des cavités nasales
Ø Les commémoratifs suite à l'atteinte des cavités nasales sont :
- Éternuements : n’est pas tjr pathologique chez le CN contrairement au CT.
- Jetage : jetage purulent-mucopurulent pathologique VS. jetage séreux non patho (animal qui sort dans le froid)
- Epistaxis (=jetage sanguinolent) : signe alarmant (propriétaires inquiets) et pas forcément de l’ARH.
- Respiration bouche ouverte : elle peut être physiologique chez le CN en polypnée ou chez le brachy. Chez le CT elle est
ANORMALE et caractéristique d’une atteinte respiratoire haute.
- Déformation du chanfrein ou du nez : rare, signe d’atteinte osseuse (=phénomène lytique)
- Dyspnée obstructive inspiratoire : (=↗° de la phase inspiratoire) à fréquent. (Pour évaluer la courbe inspiratoire,
respirer en même temps que l’animal pour déterminer quelle phase est modifiée).
- Reverse sneezing : signe d’une atteinte de l’oropharynx. En général les proprios ne savent pas le décrire.
B. Diagnostic différentiel des ARH
Voir tableau ci-contre à les affections en gras sont les + fréquentes.
CE chez le CT : CE végétaux qui sont entrés par le nez lors d’un vomissement
dans le nasopharynx (=voie rétrograde) ou entrés directement. CE chez le CN :
introduction du CE par le nez (= voie antérograde).
Maladie dentaires et atteintes nasales : les maladies dentaires peuvent
causer des abcès et atteindre les racines dentaires à lyse de l’os et à terme une
atteinte des cavités nasales.
CT : cryptococcose (reste rare) et rhinite infectieuse principalement virale (souvent due au coryza)
II. Aspergillose
A. Épidémiologie
= L’aspergillose est due à une colonisation des cornets nasaux par des Aspergillus.
• Prédispositions : atteint les CN dolichocéphales dans 95% des cas (= museau long) à labradors et B. allemands.
Âge : jeunes d’adultes d’env 3 ans mais grande amplitude des âges dans les faits : de 3 mois à 11 ans. Comportement
de chien fouisseur. /!\ les Aspergillus sont ubiquitaires. On trouve des Aspergillus de
manière physiologique chez un très grand nombre de chiens, c’est la colonisation des
cornets nasaux qui est pathologique.
• Mécanisme de colonisation : les Aspergillus colonisent les cornets nasaux suite à une
immunodépression locale (↘° de la sécrétion IgE liée à la race chez le BA), suite à une
tumeur nasale, ou suite à une complication de CE. Après prolifération les Aspergillus
sécrètent des collagénases qui entrainent une lyse des os des cornets et des muqueuses.
B. Signes cliniques
à Les SC sont variables, uni ou bilatéraux et peuvent conduire à la mort de l’animal.
- Éternuements : pas alarmant en soit mais la mise en place progressive et chronique des éternuements peut l’être.
- Jetage : est unilatéral au début, mais peut devenir bilatéral du fait de la lyse de l’os vomer. Jetage discret au début
mais qui peut devenir muco-purulent et verdâtre. (Epistaxis possible)
- Ulcérations nasales : douleurs nasales pouvant être associé à des
modifications de forme du museau ou une dépigmentation du nez (photo 3).
- Déformation du chanfrein et une douleur nasale par lyse de l’os
- Des signes oculaires si la lyse atteint l’orbite
- Des signes généraux (rare) parfois des signes neurologiques (convulsions) si la lame criblée de l’ethmoïde (= l’os
qui sépare les cavités nasales du cerveau) est atteinte par la lyse.
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C. Diagnostic
1. Scanner
C’est le meilleur moyen pour diagnostiquer une aspergillose. C’est couteux
mais permet de faire le différentiel entre aspergillose et tumeur.
Les images de scanner sont pathognomoniques : permet de voir s’il y a lyse
osseuse, l’atteinte des sinus frontaux et l’état de la lame criblée (important car rôle de
barrière pour le cerveau). Si la lame criblée est atteinte à euthanasie car on ne peut
pas traiter.
Scanner ci-contre : les cornets nasaux sont détruits et remplis d’air.
2. Rhinoscopie
Réalisée en général juste après le scanner durant la même AG. Avantage :
pouvoir faire le TRT en même temps que le diagnostic.
On rentre dans les cornets nasaux et on voit des placards aspergillaires (plaques
verdâtres/blanchâtres qui ressemblent à de la pourriture) = colonies d’Aspergillus (Photo 5).
Technique moins coûteuse mais aussi moins efficace s’il n’y a pas eu de scanner avant car la
lyse est parfois au niveau des sinus donc difficilement accessible en rhinoscopie.
3. Histologie
On réalise une biopsie des moignons de cornets nasaux visible à Histologie. L’histo permet
de mettre en évidence les hyphes mycéliens (et pas seulement la présence d’Aspergillus). Permet aussi
de mettre en évidence la présence d’une tumeur préexistante à qui aurait favorisé l’aspergillose. Les placards
aspergillaires sont parfois profonds et cachés à il faut pousser la rhinoscopie.
4. Sérologie et Culture fongique
Sérologie : Pas toujours positive lorsque l’animal est atteint. à Pas fiable. « Ne sert à rien ».
La culture fongique après écouvillonnage nasal n’a aucun intérêt du fait de l’importance des porteurs sains et de
la localisation trop superficielle de l’écouvillon. (On va trouver des Aspergillus à l’entrée du nez, mais ce sera physio).
D. Traitement
Le traitement est long et coûteux. Il faut compter au moins 1500-1600€ (scanner + rhinoscopie + TRT). Si on ne
traite pas le pronostic est sombre. (Insister sur la gravité au proprio même si lui ne constate qu’un jetage).
• Étapes :
1. Une fois que la rhinoscopie a été faite il faut débrider avec la pince tous les hyphes des muqueuses des 2 cavités
nasales et des sinus. Étape importante, longue (1h), ça saigne beaucoup.
2. On traite avec des antifongiques locaux (Clotrimazole 1% - 60 mL/narine, Enilconazole 2%
75mL/narine). On passe deux sondes urinaires dans les sinus frontaux et on met deux sondes de
Follet pour fermer les choanes en gonflant les ballonnets et rendre les cavités nasales étanches.
3. Temps de contact de 10 min au total à 5 min sur chaque face. On retourne l’animal sur chaque face.
4. Contrôle à 3-4 semaines + tard. S’il n’y a plus du tout de SC alors 1 balnéation suffit mais généralement
les SC ont seulement diminués on réalise donc 3 à 4 balnéations.
/!\ La balnéation aux antifongiques se fait seulement si la lame criblée est intacte, (vérification au scanner) sinon le
cerveau est atteint et l’animal meurt. /!\ Les antifongiques et ATB par voie générale ne marchent pas !
Si échec thérapeutique ou atteinte trop importante on fait une rhinotomie. Elle permet : une atteinte directe des
zones colonisées et de réaliser un parage préalable à l’application des antifongiques (↗ les chances de réussite du TRT).
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- Généralement unilatérales (mais peut être bilatéral). Facteurs favorisants = irritation par la fumée ou par des sprays.
B. Physio-pathogénie
Signes cliniques associés aux tumeurs nasales
Signes cliniques fréquents Signes cliniques + rares
- Des éternuements avec une possible épistaxis - Un reverse sneezing (l’animal se « mouche à l’intérieur
- Un jetage séro-muqueux à muco-purulent ») lors d'atteinte du nasopharynx.
- Une déformation de la face qui remonte plus que pour une - Des signes neurologiques, généraux ou oculaires selon
aspergillose l'infiltration de la masse tumorale.
- Une douleur nasale intense
- Une surinfection est possible
C. Diagnostic
Scanner = examen le + intéressant à permet de faire la ≠ entre une Aspergillose et une
tumeur. On cherche une ostéolyse ou son absence ainsi qu’une masse d’opacité tissulaire. Le
scanner permet aussi de faire un bilan d’extension, notamment au niveau des NL.
Ø Le scanner permet le staging (identification des stades) :
● Stade I : l'atteinte est uni ou bilatérale, sans atteinte sinusale ni osseuse.
● Stade II : l'atteinte est bilatérale et on a une invasion sinusale et une lyse osseuse.
Rhinoscopie + Biopsie : permet de réaliser un examen histologique à déterminer la nature de la masse et donc
d’adapter le TRT et permet d’avoir un pronostic.
Rhinoscopie en rétroversion : on insère la sonde dans la bouche et on la fait remonter dans les cavités nasales
si la masse sort dans le nasopharynx.
Si pas possible de réaliser une rhinoscopie on fait un flush ds les cav nasales pour récupérer un bout de tumeur à Cytologie ensuite
D. Traitement
TRT chez le CN TRT chez le CT
- Radiothérapie = méthode la + efficace, (survie 23 mois). - La radiothérapie donne une moyenne de survie de 1 an, et si
- Chirurgie avant ou après la radiothérapie, mais plutôt c’est un lymphome on opte plutôt pour de la chimiothérapie qui
avant. La survie avec la chirurgie seule = à celle sans TRT donne une moyenne de survie entre 5 et 10 mois.
soit 4 mois. - Les deux TRT peuvent également être associés.
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à Si l’examen ne donne rien on fait une biopsie pour trancher.
NB : Les nodules sont parfois dus à un lymphome, on peut avoir à faire un examen immunohistochimique pour
différencier un lymphome d’une rhinite lympho-plasmocytaire
D. Traitement
En 1er on met en place un TRT hygiénique : élimination des allergènes (sprays et poussières) à bien ventiler
etc..
Puis TRT à base de corticoïdes : on attaque avec une dose forte à Prednisolone 2mg/kg/j puis on peut passer à
0,5mg/kg/2j. C’est surtout un TRT des signes cliniques plus q’un TRT qui guérit l’animal.
B. Signes cliniques
- Des ronflements
- Une fatigabilité à l’effort (même si un carlin ne court pas le 100m)
- Une dyspnée inspiratoire obstructive : certains se mettent même en apnée quand on leur ferme la gueule
- De la toux parfois émétisante mais ce n’est pas un signe majeur.
NB : ↗° de la P° intrathoracique peut provoquer une éversion des cartilages du larynx. Peut provoquer une modificat° de la voix.
NB’ : Certains présentent en + de tous ces pb une macroglossie (= ↗° du V de la langue) ce qui repousse encore + le voile du palais.
C. Diagnostic - Traitement
Suspicion clinique souvent forte (races + SC typiques). Diagnostic par visualisation directe ou grâce à un
endoscope (peu utilisé car risque d’oedèmes et ↗ le temps d’anesthésie).
TRT : il est exclusivement chirurgical. On fait une rhinoplastie (=écartement des narines) et un raccourcissement
du voile du palais. NB : Une rhinoplastie précoce peut permettre d’éviter l’élongation du voile du palais (- d’efforts
respiratoires donc – d’allongement du voile du palais).
B. Signes cliniques
- Stridor : respiration bouche ouverte et bruit de “pouik pouik” car le larynx reste fermé lors
de l’inspiration.
- Fatiguabilité à l’effort dû à un manque d’oxygénation.
- Détresse respiratoire et modification de la voix.
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C. Diagnostic – Traitement
Diagnostic par endoscopie sous AG ou par échographie.
Pour l’endoscopie : on se place juste devant le larynx et lorsque l’animal se réveille il va petit à petit retrouver
la mobilité du larynx et on peut voir s’il y a une paralysie unilatérale ou bilatérale.
TRT : uniquement chirurgical à consiste à ouvrir un côté du larynx pour protéger les voies respiratoires.
Conclusion
Il faut bien garder en tête qu'une affection chronique de l'appareil respiratoire haut peut être très grave. Il vaut
mieux éviter de conclure trop rapidement à une affection bénigne ou faire des analogies avec des maladies humaines (jetage
chronique bénin), quand elle peut potentiellement être mortelle pour l'animal.
NB : Dans tous les cas la radiographie est inutile.
Annales :
• Un Berger Allemand de 3 ans présente un jetage mucopurulent unilatéral gauche, au scanner on observe
une lyse des cornets nasaux et un envahissement du cornet nasal droit. Quel est votre diagnostic ?
o Tumeur nasale
o Rhinite lympho-plasmocytaire
o Aspergillose
o Parasitose à Pneumonyssoides caninum
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Affections Trachéo-bronchiques
D. Définition
Lors d’un collapsus trachéal, il y a une flaccidité de la trachée : c’est un ramollissement
de la membrane et des cartilages qui entraîne une perte de rigidité (dégénérescence) à l’air
ne circule plus correctement.
E. Épidémiologie
Ne touche quasiment que des CN. CN de races petites à naines (prédisposition du
Yorkshire). Âge : intervalle très large de 1 à 15 ans. Mais touche + les CN âgés (commence svt vers
10 ans). NB : Le collapsus trachéal se manifeste surtout chez les animaux en surpoids qui ont
encore + de surpression dans la cage thoracique à cause de la graisse.
F. Physiopathologie
• Lors de l’inspiration la P° intra-pleurale ↘ ce qui aspire l’air, mais la trachée n’étant plus rigide, elle
s’affaisse et cela conduit à une ↘° du diamètre de la trachée en extra-thoracique.
• Lors de l’expiration, l’air est poussé par les poumons, ce qui pousse également la trachée si elle n’est
plus rigide et on a alors une ↘° de diamètre de la trachée en intra-thoracique.
G. Manifestations cliniques
● Une toux forte voir très forte, souvent quinteuse : lors de moments d’excitation et de tenue en laisse (« cri de
l’oie »). Svt chronique, puis s’aggrave et peut être confondue avec des vomissements mousseux, toux expectorante.
● Une intolérance à l’effort (difficile à mettre en évidence concerne surtout de petits chiens donc pas très sportifs).
● Des crises et syncopes : l’air rentre mal à provoque une hypoxémieà hypo-oxygénation cérébrale à syncopes.
Rappel caractérisation de la toux : Forte = appareil respiratoire haut, souvent trachéal. Petite = appareil cardio etc..
H. Examen clinique
à Souvent aucune anomalie marquante. Parfois dyspnée expiratoire en cas de bronchomalacie ou en cas de bronchite
chronique. Toux facilement déclenchée lors de la palpation-pression de la trachée. À l’auscultation trachéale on peut
entendre une ↗° des bruits.
NB : Palpation doit être réalisée en fin d’examen car déclenche une forte quinte de toux qui empêche de continuer l’examen.
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I. Diagnostic
à Basé sur la clinique et les commémoratifs. Mais l’examen complémentaire de choix est la radiographie.
Radio du thorax Radios en série
Examen indispensable à permet faire le diagnostic Utile de faire des radios sur un cycle respiratoire ou bien un
différentiel de la toux. enregistrement respiratoire de l’animal au repos/qui tousse
On observe : une ↘° du diamètre de la trachée (/!\ à la pour observer une disparition de la trachée et/ou une
superposition avec l’œsophage) et possiblement une disparition des bronches.
cardiomégalie droite (due à la P° intrathoracique augmentée) à Évaluation de la trachée cervicale en dynamique.
J. Traitement
Traitement d’une crise aiguë Traitement d’une bronchite chronique
- Oxygénothérapie (obligatoire) Objectif = calmer l’inflammation
- Placer l’animal au calme - TRT hygiénique : perte de poids, utilisation d’un harnais (et
- Administration de Butorphanol (0,05-0,1 pas d’un collier).
- Bronchodilatateurs en cas de bronchomalacie (théophylline
mg/kg SC) à action antitussive + réduction
ou terbutaline)
du stress
- Antitussif (dextrometorphane) à effet placebo pour le
- Corticoïdes en IV si nécessaire
proprio car son efficacité n’est pas prouvée
• Si l’animal ne répond pas au TRT : pose d’un stent trachéal (= prothèse endotrachéale) à rare/couteux/complications
VIII. Bronchite
= inflammation des bronches qui peut être aiguë ou chronique.
• Causes de bronchites aiguës :
• Bronchites chroniques : ce sont celles que l’on voie le +
- Infectieuses : virus, bactéries, parasites
svt en consult car souvent les aiguës passent inaperçues.
- Corps étranger : + frqt chez le CN
- Fausse déglutition (brûlure)
IMPORTANT : Les causes et l’expression clinique sont extrêmement ≠ entre les chiens et les chats.
B. Épidémiologie – commémoratifs
- CN d’âge moyen à avancé de toutes les tailles.
- Maladie associée à d’autre affections respiratoires (notamment le collapsus trachéal).
- Il y a une TOUX persistante (qui va entretenir l’inflammation à d’où la chronicité).
- On peut aussi avoir des cyanose ou syncopes (dû au manque d’O2).
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C. Examen clinique
- Toux facilement déclenchée par une palpation/pression du larynx ou de la trachée. Une percussion du thorax
peut aussi déclencher une toux (geste à maitriser).
- Auscultation respiratoire normale ou ↗°des bruits. Penser à bien comparer les 2 hémi-thorax.
- Sifflements expiratoires de sonorité grave. Très indicateurs d’une bronchite mais pas tjr présents.
- Crépitements : dû aux ≠ de pression entre les alvéoles liées à la présence de mucus.
Rappel : bien poser les questions pdt la consultation : depuis quand tousse-t-il ? Toux forte ou petite ? Quelle
fréquence ? Combien de fois ?
D. Diagnostic
• Radiographies : Les radiographies du thorax sont nécessaires au diagnostic différentiel
à permet d’éliminer d’autres causes de la toux.
/!\ Ne pas regarder que les bronches : on peut avoir des contusions au niveau des côtes,
de l’ascite, des tumeurs etc.
Images obtenues en radio : images bronchiques et interstitielles présentant une opacité ↗ée. Lors d’une
inflammation, la paroi des bronches devient visible (on observe un liseré radio-opaque blanc)
ce qui donne une image en « rail de chemin de fer » et avec des « donuts » (= bronches en
coupe transversale).
MAIS la radio reste peu sensible et peu spécifique car chez les animaux âgés (7/8 ans) il y a
une minéralisation de la paroi des bronches, non pathologique, qui donnera ces mêmes
images.
• Bronchoscopie et LBA : permettent d’exclure des causes parasitaires. La bronchoscopie permet aussi de vérifier
qu’il n’y a pas de CE (possible sur une affection chronique. Les végétaux ne sont pas forcément visibles en radio.
LBA à réaliser après la bronchoscopie à on choisit les bronches les + inflammées pour le LBA.
§ S’il y a une inflammation on verra au LBA :
- Une ↗° de la cellularité (= plus de de globules blancs dans le prélèvement)
- Si les GNE sont ↗ plutôt que les GNN, l’inflammation est probablement due à un phénomène d’hypersensibilité
tandis que si les GNN sont augmentés cela oriente plutôt vers une cause bactérienne.
- Si on pense que c’est une cause bactérienne on peut proposer au proprio une bactério aéro-anaérobie (€€€)
- Une ↗° de la quantité de mucus et parfois des spirales de Curschmann (=magma éosinophile en forme de spirale
= accumulation de mucus bronchique) à indique la chronicité et est souvent présent lors de surinfections.
NB : On peut aussi faire une analyse PCR sur le prélèvement par LBA. (Bordetella, Mycoplasma, Angiostrongylus).
E. Traitement
• Voies générale
Corticoïdes (=anti-inflammatoires stéroïdiens) par voie générale après élimination des causes infectieuses.
Il faut ajuster la dose avec les individus atteints d’hypercorticisme. Dose = 0,5 mg/kg de prednisolone VO BID
pendant une semaine puis on diminue la dose progressivement. On peut ajouter des bronchodilatateurs.
• Alternatives en local
- Corticoïdes par voie locale sous forme de nébulisation (110 et 225 μg/bouffée) Molécule =
Flixotide. On laisse le nébulisateur en place durant 7 respirations. Permet d’avoir les effets
positifs en local et pas les effets négatifs en général.
- Mais ce TRT reste insuffisant en 1ère intention
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B. Étude clinique
- Prédisposition des jeunes femelles (2 à 8 ans) mais tous les âges sont concernés.
- Signes cliniques : une toux, même si elle est peu fréquente, et parfois une bronchoconstriction aiguë entraînera
une crise de dyspnée aiguë, de la tachypnée et même une cyanose.
- Examen clinique : bruits respiratoires renforcés, avec potentiellement des crépitements et une dyspnée
expiratoire et rarement de la toux.
C. Diagnostic
- Radiographie : elle est nécessaire mais peut être normale. Parfois on aura des
images bronchiques très évocatrices. Ci-contre on a une aire pulmonaire ↗ée. On
peut aussi avoir des images interstitielles ou alvéolaires.
- Présence d’une poche à air dans l’estomac = anormal (contrairement au chien) et
ça caractérise la dyspnée.
- Bronchoscopie et un LBA possibles afin de réaliser une cytologie, nécessaire pour adapter le TRT. On regarde la
proportion de GNN et GNE. Si possible, on fait une bactério. PCR peut aider à la mise en évidence de mycoplasmes.
D. Traitement
Le TRT est le même que le CN. Mise sous oxygène s’il fait une crise + Prednisolone VO et on peut donner des
bronchodilatateurs. On peut utiliser un Aerokat pour faire inhaler du Fluticasone (corticoïde en voie locale).
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Affections pulmonaires et pleurales
• Pneumonie chimique : entraîne une inflammation intense des alvéoles. Absorption récente de fumée, aérosols
divers et variés, un produit véto injecté dans le nez alors que contre-indiqué. Demandé si des enfants auraient pu faire
inhaler quelque chose au chien (ne faites pas d’enfants).
• Autres causes : Atélectasie (=affaissement des alvéoles pulmonaires) à à cause d'un décubitus latéral prolongé,
car le poumon contre le sol se remplit moins d'air (exemple : en post anesthésie, animal paralysé...). Torsion du lobe
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pulmonaire (rare). Bronchopneumonie par fausse déglutition : classique des brachycéphales au réveil des
anesthésies. C’est une agression chimique à acide et attaque l’escalator muco-ciliaire.
3. Examens complémentaires
• Radiographie : utilisé en priorité pour confirmer la présence de l’affection. /!\ Au positionnement de l’animal
à ne doit pas aggraver son cas. Si détresse respiratoire incidence dorso-ventrale.
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/!\ La radio permet la hiérarchisation des suspicions, mais permet rarement d’éliminer des causes infectieuses.
• Biologie
Hémogramme : permet de rechercher une inflammation ou un phénomène paranéoplasique.
Bilans d’hémostase : recherche de l’étiologie ou les conséquences de la maladie (intoxication, thrombo-embolie…).
Analyse biochimique : notamment les gaz sanguins permet de savoir si c’est un cas urgent ou non . Mais aussi essentiel
pour rechercher des affections sous-jacentes : hypercorticisme, thrombo-embolie ou hyperthyroïdie (chez le CT ++)
pour lequel cela a des csq sur le♥.
• Échographie
Échocardiographie : détection d’une distension atriale de l’auricule, une tumeur sur le tronc brachiocéphalique…
Rappel : normalement rapport Aorte/Oreillette gauche = 1,6.
Échographie thoracique : détection d’un épanchement pleural et un poumon opacifié ou modifié.
Détection d’un méga-œsophage avec un PDC : suivi du transit œsophagien. La fluorescence permet de détecter un
reflux gastro-œsophagien à peut causer des troubles respiratoires, par fausse déglutition ou bronchopneumonie.
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• Examens complémentaires - Radiographies
Dirofilariose : distension des artères pulmonaires, avec des images alvéolaires et atteintes des
lobes caudaux. L’anamnèse pour ces animaux est importante : Guyane, à la Réunion, exposés +++.
Tumeurs pulmonaires : distension des artères pulmonaires + image interstitielle.
Fibrose pulmonaire : décalage entre les symptômes et la radio obtenue mais si on observe bien on
voit des images interstitielles et un cœur droit distendu, crépitements audibles. Prédisposition +++ chez les westie
et autres terriers. La fibrose entraine : une dyspnée restrictive majeure et de la fatigabilité. à Mise en place très
progressive et insidieuse. La fibrose est idiopathique le + svt ou dû à une inflammation chronique.
B. Signes cliniques
- Variables en intensité et en durée.
- Signes généraux possibles en cas d’atteinte forte : syndrome fébrile.
- Toux petite et humide (surtout chez le CN)
- Dyspnée ± marquée et bruits respiratoires souvent anormaux variables (crépitements, sifflements…)
C. Examens complémentaires
Radiographie : atteinte plus fréquente lobes crâniaux, images alvéolaires
Biologie médicale : permet d’objectiver des réactions inflammatoires (bilan inflammatoire) via un hémogramme et
un dosage des protéines totales, de l’albumine (marqueur d’inflammation).
Coprologie : réalisée sur 3 jours pour ↗ sensibilité. Méthode de Baermann. Objectif = détecter des strongles
pulmonR.
• Bronchoscopie et lavage broncho-alvéolaire (LBA)
Bronchoscopie seule = intéressante s’il y a un corps étranger.
LBA : permet d’avoir une cytologie et d’affiner le diagnostic, permet aussi de faire une bactériologie ou une PCR,
(identification de Bordetella, difficile à cultiver), ou pour identifier des parasites en cas de coproscopie négative.
Intérêt du LBA Contre-indications au LBA
Apport de renseignements utiles dans l’exploration des Insuffisance respiratoire sévère, ne s’améliorant pas
affections des voies respiratoires profondes ± alvéoles sous oxygène
pulmonaires
Identification de l’origine : bactérienne ou parasitaire
Réalisation du LBA en pratique :
AG sous propofol (pour réveil rapide), Décubitus sternal, laryngoscope pour dégager le larynx. La sonde est passée
entre les cartilages aryténoïdes et avancée autant que possible. à On injecte du sérum phy stérile puis on le ré-
aspire à Aspect trouble et spumeux (présence de surfactant alvéolaire), sinon on ne peut pas garantir qu’on a injecté
au bon endroit. On s’attend à récupérer 50 à 70% du liquide injecté à Analyse.
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MI -Appareil respiratoire YNGSEU
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MI-Endocrinologie YNGSEU-COMBEAUD
Hypoglycémie chez le chien et le chat
Introduction
• Définition : Une hypoglycémie est un déficit de glucose sanguin. Une hypoglycémie peut être aiguë ou chronique
et touche souvent les chiens.
L’hypoglycémie est soit aiguë si glycémie < 0.6g/L soit chronique si glycémie < 0.6 g/L mais sans présenter de SC.
• Signes cliniques de l’hypoglycémie : essentiellement nerveux liés à la neuroglucopénie.
I. Étiologie et pathogénie
Rappels physiologiques : image ci-contre.
La GH (=Growth Hormone), est une hormone
hyperglycémiante qui stimule la NGG (néoglucogénèse).
Le cortisol et les catécholamines ↘ l’utilisation de glucose
(donc hormone hyperglycémiante) par les tissus périphériques.
à Équilibre de régulation qui permet un maintien de la
glycémie à 5,5 mmol/L.
A. Étiologie
1. Défaut d’apport de glucose
• Défaut de réserves hépathique : chez les animaux dénutris ou jeunes (qui n’ont pas de réserves hépathiques).
• Insuffisance hépathique : notamment lors d’un shunt porto-systémique. Si le foie n’est pas bien perfusé il ne peut
pas maintenir la glycémie correctement car il y a une ↘° de la NGG.
• Défaut d’hormones : hypocorticisme, hypopituitarisme (insuffisance de l’hypophyse), hyposomatotropisme (ou
nanisme hypophysaire congénital à rare). NB : Les défauts de réserves restent les causes majeures.
B. Pathogénie
• Hypoglycémie = souffrance cellulaire. Mais les cellules nerveuses sont les plus touchées car elles n’ont pas de réserve
en glycogène et sont très consommatrices d’nrj. NB : Les C. nerveuses en souffrance sécrètent parfois des substances
convulsivantes.
•Les hypoglycémies sont normalement transitoires à car sécrétion d’H. hyperglycémiantes. Cela est valable en cas
d’hypoglycémie ponctuelle mais si elle est chronique le seuil ↗. Csq : des formes cliniques d’hypoglycémie apparaissent.
B. Diagnostic
• On peut observer la triade de Whipel :
- Crises nerveuses de courte durée
- Crises qui cessent si du sucre est donné par VO (mais les convulsions peuvent ↗ la conso de glucose)
- Glycémie basse lors de la crise : <0.7g/L
• Diagnostic différentiel :
- Erreurs pré-analytiques et analytiques à éliminer (les cell sanguines ont consommé le glu car le tube a été laissé
trop longtemps par ex.)
- Autres affections corticales
- Autres causes de faiblesse
Il faut aussi analyser le contexte : post-prandiale, à jeun, après l’effort, l’épidémiologie.
Il faut aussi rechercher d’autres signes qui pourraient être caractéristiques d’un sepsis, d’une atteinte hépathique, une masse.
C. Traitement
• Traitement hygiénique : donner + à manger à un animal jeune ou maigre. Il faudra fractionner les repas en 2-3
prises/j et éviter les sucres rapides pour éviter les pics d’insuline.
• Dans le cas d’une crise : il faut donner du sucre ou de l’eau sucrée (par VO) mais /!\ si insulinome cela va relancer la
sécrétion d’insuline.
à Si on a une manifestation grave de la crise (animal inconscient) à glucose 50% en IV mais c’est un hypertonique,
il faut le diluer avec du NaCl isotonique :
- 0.5g/kg en IV lente ( à connaître par <3) jusqu’à effet sur les signes nerveux.
- Si rechute : CRI (=Constant Rate Infusion) glucose à 5% après le bolus.
à Après la crise : on stabilise grâce à un TRT hygiénique (fractionnement des repas) + corticothérapie à la plus petite
dose efficace car on risque de créer une insulinorésistance (Prednisolone 0,5-4mg/kg/j).
Rq : on évite les corticothérapies chez des animaux jeunes.
• En cas d’insulinome :
- Diazoxide : 5mg/kg PO 2x/j (jusqu’à 60mg/kg/j) : /!\ aux effets IIaires (= troubles digestifs)
- Une chirurgie après bilan d’extension : peut se faire soit avec l’échographie (pas trop sensible), scanner, voire
scintigraphie (plus efficace mais peu disponible). Même si on a des métastases, en retirant la masse principale,
on réduit la quantité́ de tissu formateur d’insuline et donc on ↘ les SC (=tumeur à croissance lente).
- Moyenne de survie à 1an : 0-5 ans et médiane de 1316 jours (3,6 ans) avec Prednisolone.
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Diabète sucré chez le CT et CN
Intro : Diabète sucré (DS) = défaut de la boucle de régulation de l’insuline/glucose = incapacité à réguler la glycémie
(= C° plasmatique du Glu provenant de la digestion ou néoglucogenèse), et en particulier à lutter contre l’état
d’hyperglycémie après chaque repas à conduit à un état d'hyperglycémie permanent par insuffisance quantitative
en insuline.
Peut être caractérisé par : une insuffisance de la quantité d'insuline produite et/ou un défaut d'action de
l'insuline. C’est une affection chronique à le proprio doit soigner tous les jours !
L'insuline est une hormone hypoglycémiante ou plutôt anti-hyperglycémiante. C'est la seule hormone à avoir
cette propriété dans l’organisme. Elle est sécrétée par les cellules β des îlots de Langherans (pancréas) lors d’↗° de
la glycémie ou lors du passage d'un bolus alimentaire. Elle a plusieurs actions :
● Induire le stockage du Glu sous forme de glycogène dans le foie.
● Inhiber la production de Glu càd la néoglucogenèse (synthèse de Glu à partir d’aa ou d’acides gras (AG)) et la
glycogénolyse hépatique.
● Favoriser l'utilisation du Glu par les tissus périphériques (notamment les muscles).
● Chacun de ces phénomènes aura pour but de retrouver un état euglycémique (=glycémie normale).
L’insuline peut agir sur les cellules périph que si elles ont un récepteur à l’insuline fonctionnel. Les cellules du
SNC n’ont pas besoin de récepteurs, elles absorbent le Glu par équilibre entre le milieu extra et intracellulaire.
B. DS de type 2 : insulinorésistance
Il se caractérise par un état de résistance aux effets de l’insuline au niv de l’ensemble des cellules de
l’organisme. L’insulinorésistance possède une composante génétique et environnementale : le déséquilibre entre un
excès d’apports énergétiques et un mode de vie sédentaire (CT d’appart forcément prédisposé) entraîne une ↘° de
la réponse à l’insuline (couple insuline/récepteurs fonctionne mal). Il y a de - en - de récepteurs à insuline à la surface
des cellules à - de Glu entre dans la cellule à glycémie trop élevée en permanence à stimule les cellules des îlots de
Langerhans qui vont produire encore + d'insuline. Ça permet de réguler la glycémie pdt un temps : le Glu passe
lentement mais grâce à ce surplus d’insuline, le temps d’action de l’hormone est assez long pour que la glycémie ↘.
Mais la surproduction d’insuline n’ira pas jusqu’à l’infini !!
Cas particulier du CT :
• La glucotoxicité : Le DS de type 2 est majoritairement retrouvé chez le CT = + de 80% des DS du CT. Ce mécanisme
est aggravé par l’obésité (fréq chez CT), qui entraîne un insulinorésistance via une glycémie subnormale et un excès
d’acides gras libres dans le sg par lipo-mobilisation consécutive au déficit énergétique. Or chez le CT, quand les cellules
β produisent de l’insuline, le pancréas produit aussi une substance amyloïde, l’amyline (co-sécrétion) à on aura en +
de la surproduction d’insuline une surproduction d’amyline. Son accumulation dans les cellules β est toxique à ces
dernières vont – bien fonctionner, et la production d’insuline chute. Une amyloïdose pancréatique et une
insulinopénie secondaire s’installent et on passe à un diabète de type 1 quand toutes les cellules β sont perdues.
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• La réversibilité du DS 2 : La dysfonction des cellules β n’est pas nécessairement irréversible à rémission possible à
la fin d’un trt précoce. Le DS peut être transitoire (1/3 des cas) chez le CT si mise en place rapidement d’un trt par
insulinothérapie et accompagné d’un trt hygiénique adapté. Il y a une possible « mise au repos » des cellules grâce à
l’injection d’insuline exogène qui va prendre le relais à permettra la récupération de leur capacité de sécrétion
d’insuline autonome. + la prise en charge est rapide, + la probabilité que les cellules β récupèrent est importante.
II. Épidémiologie
A. Prévalence
• Prévalence CN = 0.1% mais ↗ à 1% chez le CN de + de 12 ans, avec pic à 7-9 ans. Touche ♀>>> ♂. Il y a rarement
une forme de diabète juvénile à majorité des cas = CN âgés. Prédispositions raciales à plutôt petits CN mais regroupe
: Terriers, Caniches, Teckels, Schnauzers nains, Samoyèdes, Dobermans… => Maladie de l’adulte vieillissant.
• Prévalence CT = 0.5 à 2%, 95% des diabétiques ont + de 5 ans, 50% + de 10 ans et 75% sont des mâles. Les CT qui
font un DS sont majoritairement obèses et 80% sont en surpoids (DS2). Prédispositions raciales : norvégiens et
Burmese => Maladie de l’obèse.
B. Facteurs favorisants
• Chez CT et CN : tout ce qui va entraîner une ↘° du nb de récepteurs à l’insuline et fragiliser la régulation de la
glycémie est considéré comme un facteur favorisant : corticothérapie, hypercorticisme, pancréatite aïgue ou
chronique, infections...
• Pour la CNE uniquement : cycle sexuel (dioestrus), progestéronémie élevée (explique pq les ♀sont + svt atteintes).
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• Pour le CT uniquement : l’hormonothérapie (= ♀sous pilules progestatives ou utilisation d’hormones pour éviter
que le CT ne se gratte à corticothérapie) entraine insulinorésistance ET obésité. L’acromégalie (= sécrétion excessive
d’hormones de croissance) se traduit par une insulinorésistance, et svt le diabète est vu avant l’acromégalie (qui est
présente mais passe svt inaperçue).
2) Complications
• CN uniquement : cataracte bilatérale et irréversible apparaît rapidement (parfois en qlq jours). A
cause de l’hyperglycémie chronique à accumulation de Glu dans le cristallin le rendant
hyperosmolaire. De l’eau entre, et le cristallin perd sa transparence.
• CT (rare mais doit interpeller) : plantigradie (exceptionnelle chez le CN) à consiste à marcher sur
l’ensemble du métatarse.
• Chez CT ET CN : ↗° de la prévalence des infections du tractus urinaire (symptomatiques ou
asymptomatiques) due à l’immunodépression, à la PuPd et à la présence de Glu dans les urines ;
stéatoses hépatiques dues à la lipolyse qui ↗ la quantité d’AG libres qui s’accumulent au niv du foie.
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IV. Traitement du diabète sucré simple
A. Étapes : à faire dans l’ordre !
1) Régler l’alimentation : but de l’alim d’un animal diabétique = éviter un afflux brutal de sucres rapides dans le sg à
proposer une alim qui limite les pics de Glu dans le sg, soit des sucres lents.
2) Choisir l’insuline : toujours donner de l’insuline à un diabétique, même dans le DS2 (pour mettre les cellules au
repos à diabète transitoire).
3) Identifier et traiter les causes d’insulinorésistance pour s’assurer que cette insuline puisse agir.
4) Ajuster la dose d’insuline.
B. Principes de base
Nouvelles règles de vie de l’animal : vu qu’on fixe une dose d’insuline quotidienne, il faut que l’animal
conserve une alimentation stable, la même tous les j (pour que le besoin en insuline corresponde à la dose
administrée).
Explications au propriétaire : Pour assurer la réussite du trt, il est indispensable d’expliquer au proprio les csq
du diabète, car c’est lui qui va administrer le trt au quotidien.
à Trt à vie avec 2 injections d’insuline/j, matin et soir à la même heure (contraignant). Il faut s’assurer que :
• Le proprio sache faire une injection en lui montrant avec du sérum phy, en lui faisant faire et en expliquant l’espace
mort d’une seringue.
• Proposer des solutions aménagées au mode de vie du proprio (s’il ne peut faire qu’une injection/j, c’est déjà ça).
• Sensibiliser le proprio au suivi de l’animal (consults régulières et examens de suivi) et à sa surveillance à doit pouvoir
reconnaître les signes d’hypoglycémie à connaître la démarche à suivre si ça arrive.
Le véto : doit être patient/à l’écoute. C’est le dialogue entre le proprio et le véto qui fera du trt une réussite.
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2) Administration
Administration faite par voie sous-cutanée (l’insuline est une protéine digérée par VO...) au niveau du thorax
et il faut changer le point d’injection (à D le matin, à G le soir par ex). On utilise une seringue ou un stylo à insuline.
3) Choisir l’insuline
2 injections/j pour le CN et le CT, quelle que soit la spécialité.
Rq : toujours utiliser les médocs véto en 1er lieu d’un point de vue légal.
H. Consultation de suivi
- Contrôle téléphonique à 1 mois si on n’a pas ajusté la dose à J10. Si on a ajusté la dose à J10 : faire une visite identique
à la 1ère entre 2 et 3 semaines après début du trt (soit 10J après la 1ère visite de réajustement).
-Dosage des fructosamines à 2 mois post-stabilisation : objectif entre 350 à 450μg/L. En fonction du résultat, on ajuste
la dose palier (10-20%) en faisant attention aux hypoglycémies.
-Ensuite : Visite tous les 3 à 6 mois sauf si pb.
Conclusion
Le DS est assez facile à diagnostiquer, mais une certaine rigueur est requise. La gestion du DS est +
compliquée. Il faut avoir des objectifs réalistes et pragmatiques : un contrôle clinique correct (plus de PuPd ni de
polyphagie) est à préférer à une glycémie parfaite.
Il faut absolument ÉVITER LES HYPOGLYCÉMIES !!!
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Hypothyroïdie chez le chien
L’hypothyroïdie (HT) = ensemble des signes cliniques et modifications biologiques secondaires à un déficit
chronique en hormones thyroïdiennes = T3 et T4 (fréquent chez CN, rare chez CT).
Objectifs : Connaître la définition de l’hypothyroïdie, comprendre les éléments clés de la pathogenèse d’une
hypothyroïdie, reconnaître les signes cliniques caractéristiques, savoir mettre en place une démarche
diagnostique raisonnée, pouvoir développer une prise en charge thérapeutique adaptée.
B - Physiologie
Fonction : synthétiser et libérer dans le sang la thyroxine (T4).
Le dosage de la T4 totale [cad fraction libre 0.1% + fraction liée à la protéine de transport thyroglobuline
99.9%] renseigne sur les capacités de sécrétion de la thyroïde.
Il est plus simple de doser T4 totale que la fraction liée uniquement. Chez CN et CT, la demi-vie de T3/T4
est très courte (environ 12h), c’est important pour le dosage et les méthodes de diagnostic.
Une fois qu’elle atteint l’organe cible la T4 subit une désiodation tissulaire en T3. Au niveau tissulaire, c’est
la tri-iodothyronine (T3). Son dosage est peu intéressant car la désiodation ne se fait qu’au niveau tissulaire donc
peu de T3 circulante.
Facteurs associés à une augmentation de thyroxinémie sans hyperthyroïdie : la croissance de l’animal, les chiens
de petite race, un haut niveau d’activité (ex : chiens de traineau), une interférence avec des Ac-anti-T4 lors du
dosage de la T4 (proximité structurale entre la T4 et ses Ac). Cette augmentation physiologique est minime (elle
ne dépasse pas la limite supérieure des intervalles de référence) : elle n’interfère donc pas avec le diagnostic d’une
HT et sans répercussions cliniques.
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Bilan : Mise en évidence d’une hypothyroxinémie n’est pas synonyme d’hypothyroïdie. Dans certaines affections,
il y a une baisse de la thyroglobuline mais pas de modification de la fraction libre de T4 circulante ; le dosage de la
T4 totale ↘. Mais en revanche, il n’y a aucune répercussion sur la désiodation cellulaire de la T4 en T3, donc pas
de signes cliniques associés. Par contre, l’administration de sulfonamides ou de clomipramine peut entraîner une
hypothyroïdie vraie.
II - Étiologie
La prévalence globale de l’hypothyroïdie est de 0.2 à 0.8% (assez faible). Il y a de grandes variations selon
l’âge (touche les + âgés car souvent acquise), les races (Schnauzer, Labrador, Golden).
Etiologies possibles :
- Thyroïdite lymphoplasmocytaire auto-immune, cad une inflammation des glandes thyroïdes
avec des lymphocytes et des plasmocytes qui envahissent le tissu sécréteur thyroïdien et le détruisent
progressivement.
- L’atrophie non inflammatoire de la thyroïde, moins bien connue et probablement due à un
défaut vasculaire ou une dégénérescence spontanée du tissu thyroïdien.
- Des processus néoplasiques comme une tumeur thyroïdienne.
- Des causes iatrogènes : administration de sulfonamides à haute dose ou à dose chronique,
thyroïdectomie chirurgicale pour hyperthyroïdie…
Les signes cliniques apparaissent lorsque 75% du tissu sécréteur global est détruit (tardif, mois voire années) et
c’est irréversible.
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III - Physiopathologie
La destruction très progressive et insidieuse (alerte moins les proprio) SAUF
FORME CONGENITALES :
Phénomène auto-immun : Ac-anti-T4(AAT4) ou anti-T3(AAT3) ou anti-
thyroglobuline (AATG) détruisent la glande et entraînent une ↘ de la synthèse de T4.
à Baisse du rétro-contrôle négatifà ↗ production de TRH et TSH.
Diagnostic de certitude d’hypothyroïdie : mise en évidence simultanée
d’une hypothyroxinémie totale (↘T4 totale) et ↗ de la TSH circulante.
IV - Démarche diagnostique
Objectifs : Reconnaître les signes d’appel d’une hypothyroïdie, renforcer la suspicion,
confirmer une hypothyroïdie.
A - Suspecter
1- Épidémiologie
Les prédispositions : adultes 5 à 9 ans (moyenne 7 ans) de grande race (surtout : Labrador,
Golden Retriever, Boxer et Doberman) + formes familiales chez Dogue allemand, le Beagle
et le Schnauzer géant ; cad qu’on suppose un support génétique mais ce n’est pas prouvé.
2- Signes cliniques
Signes généraux dus à ↘du métabolisme de base en faveur d’une ↘ de l’activité catabolique et à une ↘ de la
thermorégulation :
- Une tendance à l’obésité ou à la prise de poids sans polyphagie.
- De la léthargie souvent mise sur le compte de l’âge par le proprio, parfois un faciès triste et une
intolérance à l’effort.
- Une intolérance au froid avec des anx réticents pour sortir, voire une hypothermie modérée avec une
température vers 37,5°C.
- Une diminution de la vigilance et de l’interactivité en raison d’une activité cérébrale moins performante :
rarement remarqué par le proprio.
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Signes dermatologiques dus à une ↘ du métabolisme de base à ↘ de l’activité
catabolique voire un arrêt du cycle pilaire.
- Une alopécie tronculaire, symétrique et non prurigineuse, sans repousse du
poil, avec un poil duveteux, localisée sur les cuisses, les flancs et la queue.
- L’hyperkératose voire l’hyperpigmentation de la peau.
- Une séborrhée importante, rarement une furonculose.
- Le poil est sec et terne avec un squamosis fréquent.
- Parfois, une surinfection peut déclencher un prurit secondaire.
- Dans les cas d’hypothyroïdie sévère ou d’apparition brutale : myxœdème =
gonflement de la face avec un épaississement de la peau par une ↗ de la concentration en glycoprotéines
(mucines) = « faciès tragique ».
Signes nerveux : parfois le motif principal de consultation. En général font partie d’un tableau
clinique plus complexe (prise de poids modérée et lésions dermatologiques…):
- Troubles neuromusculaires : pleuropathies et myopathies à faiblesse, réflexes
diminués, voire des paralysies faciales (pertes des réflexes). Le lien avec l’hypothyroïdie n’est
cependant pas prouvé : certains cas se sont résolus avec des hormones thyroïdiennes, alors que
d’autres ont persisté.
- Signes nerveux centraux : convulsions ou les comas myxœdémateux lorsque l’hypothyroïdie (souvent
centrale) est grave et d’apparition brutale.
- Syndrome vestibulaire périphérique ou central, une paralysie laryngée ou un mégaœsophage MAIS lien
cause à effet non démontré.
Autres signes
- Tendance à être bradycardes du fait de la ↘ de l’action chronotrope+ et inotrope+, parfois des signes
d’insuffisance cardiaque par défaut de contractilité cardiaque (↘ l’action inotrope +) ; rare car l’hypothyroïdie est
diagnostiquée précocement, avant la mise en place de l’IC.
- Des dépôts lipidiques cornéens sous forme de dépôts blanchâtres, voire une kératoconjonctivite sèche
(KCS) liés à la dyslipidémie.
- Des troubles de la reproduction et du comportement (liens de cause à effet non établis) : une
hypofertilité chez la femelle (allongement des phases inter-oestrales), une ↘ de la motilité et la production des
spermatozoïdes chez le mâle].
Bilan : Tableau clinique très vague. Tous ces signes peuvent coexister, dans ce cas, la suspicion d’hypothyroïdie
est rapidement établie. En revanche, le plus souvent seulement quelques signes prédominent.
Les signes à retenir pour suspecter une hypothyroïdie sont : une prise de poids et une léthargie, des
troubles cutanés avec principalement une alopécie tronculaire et non prurigineuse des cuisses, des
flancs et de la queue.
3- Diagnostic différentiel
Si on a: troubles cutanés + prise de poids + léthargie, on pourra envisager l’hypercorticisme ou maladie de
Cushing chez CN; l’hyperœstrogénisme consécutif à des tumeurs testiculaires chez CN mâle entier en vieillissant
ou certaines tumeurs ovariennes chez le femelle.
Si on a uniquement des troubles cutanés sans prise de poids et sans léthargie, on pourra envisager une
alopécie X (liée au chromosome X) ou l’alopécie des robes diluées éventuellement.
Si les signes cliniques concernent uniquement prise de poids + léthargie sans troubles cutanés, on pourra
envisager un diabète sucré.
En revanche, le plus souvent, l’hypercorticisme et le diabète sucré sont associés à une PuPd qui n’est pas un
signe présent et qui n’a aucune raison d’être présent dans le cas d’hypothyroïdie.
B – Renforcer la suspicion
Avec des examens complémentaires, paracliniques, rapides et simples, disponibles en clinique,
permettant de renforcer une suspicion d’hypothyroïdie lorsqu’on a des signes cliniques évocateurs mais pas tous
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les signes cliniques d’hypothyroïdie. On essaye d’accumuler des preuves en faveur d’une hypothyroïdie ; et plus on
a de preuves, plus la probabilité que l’animal soit atteint d’une hypothyroïdie ↗.
1- Hémogramme
Les hormones thyroïdiennes stimulent l’hématopoïèse au niveau de la moelle osseuse : 30 à 45% des
chiens hypothyroïdiens au diagnostic clinique présentent une anémie modérée (30-35%Ht) normocytaire
normochrome arégénérative liée à l’absence de stimulation des hormones thyroïdiennes sur l’hématopoïèse.
2- Analyses biochimiques
Hypercholestérolémie (75% des cas) et/ou une hypertriglycéridémie (80-90% des cas) liées à
↘catabolisme lipidique lors d’une carence en hormones thyroïdiennes : prise en charge des TG ralentie, diminuée,
une ↘ expression biliaire du cholestérol
Pour évaluer correctement l’hyperlipémie chez un chien, il faut qu’il soit à jeun depuis au minimum 12h,
parfois 24h. Si l’animal présente une hypertriglycéridémie et/ou une hypercholestérolémie qui persistent à jeun,
on peut conclure que l’animal est en hyperlipémie.
3- Sérologie
La cause principale d’hyperthyroïdie chez le CN étant la thyroïdite lymphoplasmocytaire à médiation
immune. Il est possible de recourir à des dosages spécifiques (AAT3, AAT4, AATG) intéressants parce qu’ils peuvent
nous conforter qu’il existe des mécanismes à médiation immune qui détruisent les glandes thyroïdes.
Attention : précautions d’interprétation des dosages des Ac :
● Réactions croisées entre AAT3 et T3 ; AAT4 et T4 car proximité de forme. Dans certains cas, une forte ↗
du titre en Ac, cela peut entraîner une ↗ artéfactuelle de la T4 totale.
● Ce n’est pas parce que des Ac circulants sont présents que l’on a une hypothyroïdie vraie et clinique. La
physiopathologie d’hypothyroïdie secondaire à une thyroïdite à médiation immune est une destruction lente et
progressive du tissu thyroïdien par ces Ac. On s’attend à avoir des concentrations d’Ac élevées bien avant qu’il y
ait une carence en hormones thyroïdiennes. Dans certains cas, des titres élevés en Ac sont dosables des années
avant l’apparition d’une hypothyroïdie clinique, et que, dans d’autres cas, des titres élevées en Ac tout au long
de leur vie sans que l’hypothyroïdie clinique ne survienne.
Ce dosage en Ac a un intérêt pour conforter une suspicion d’hypothyroïdie et pour essayer d’en connaître
le mécanisme mais seul, il n’est pas suffisant pour diagnostiquer une hypothyroïdie.
4- ECG
Bradycardie sinusale avec FC autour de 60 bpm pour un intervalle de référence chez le chien sain de [70-
120] et ventriculogramme largement hypovolté, cad que l’amplitude de R est
d’environ 0.4 mV pour un intervalle de référence chez le chien sain de [1.2-
2.5].
C - Confirmer la suspicion
Dans un contexte épidémiologique, clinique et biologique où l’hypothyroïdie est fortement suspectée, il
sera important de confirmer cette suspicion en mettant en œuvre des tests spécifiques.
1- Exploration fonctionnelle de l’axe thyréotrope
Dosages hormonaux disponibles en médecine vétérinaire :
- T4 totale (T4t) = T4 liée aux protéines de transport +T4 libre.
- T4 libre (T4l) = fraction libre de T4, biologiquement active qui reflète réellement l’hypothyroïdie.Il faut absolument
se renseigner auprès du laboratoire auquel on l’envoie sur la méthode de dosage ; en effet, la seule méthode
fiable est la dialyse à l’équilibre. Les laboratoires utilisent souvent la méthode par radioimmunoassay, qui n’est
pas performante à cause de nombreuses interférences.
- TSH endogène canine (cTSH).
/!\ N’étant pas biologiquement active, la T3 n’est pas dosée.
Avantages Inconvénients
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-Disponible, largement -Faux positifs donc si on ne dose que la T4 totale on risque de sur-
commercialisée diagnostiquer l’hypothyroïdie. Les FP sont dûs aux maladies
-Peu coûteux : 20-30€ intercurrentes ou à la prise de certains médicaments
T4
-Très stable -Parfois des faux négatifs : la valeur est dans l’intervalle de référence
totale
-Non spécifique d’espèce à cause de l’interférence avec les Ac
-Spécifique d’espèce donc absolument dosé dans un laboratoire
-Très spécifique donc très
vétérinaire
peu de FP et très peu de sur-
T4 libre -Disponibilité : seule la dialyse à l’équilibre est fiable
diagnostic
-Coûteux : 75-90€
-Spécifique d’espèce donc absolument dosé dans un laboratoire
vétérinaire
-Risque de sous-diagnostic si non réalisé en complément de la T4
TSH -Très stable
totale (car dans les mois qui suivent l’apparition d’une hypothyroïdie,
endogèn -Toujours en complément de
il y a une normalisation de la TSH par saturation du rétro-contrôle
e canine la T4 totale ou libre
chez 50% des chiens (non négligeable))
Pour conclure, on retiendra
uniquement l'encadré rouge :
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D - Bilan sur la stratégie diagnostique
Si suspicion d’hypothyroïdie,
il faut savoir s’il y a maladie
intercurrente (qui aura globalement
les mêmes signes d’appel) ou s’il est
médicalisé (médicament qui pourrait
affecter la thyroxinémie) ?
Selon la réponse, il y a
différentes étapes diagnostiques
(ALGORITHME A RETENIR).
DIAGNOSTIC=DIFFICULTE PRINCIPALE
A - Enzymothérapie substitutive
= supplémentation à vie. En médecine vétérinaire, nous avons accès à 2 formulations de lévothyroxine
sodique (T4) :
- Le Forthyron : AMM vétérinaire, comprimés sécables à donner matin et soir, 10µg/kg deux fois par jour mais plus
facile à administrer.
- Le Leventa : solution buvable 20µg/kg/j une fois par jour.
Il y aura l’aspect individuel du client à prendre en compte. Il faut donner le traitement à jeun pour une
meilleure absorption et/ou à minima toujours dans les mêmes conditions (heure fixe).
B - Suivi
1- Suivi clinique
Le suivi est essentiellement clinique. Les signes généraux s’améliorent en 1 à 4
semaines, avec un animal plus dynamique. Par ailleurs, les signes dermatologiques (derniers à
disparaitre) prennent un peu plus de temps avec une moyenne de 6 semaines. Il faut parfois 6
mois pour résoudre complètement les signes cutanés.
Il existe un effet pharmacologique non spécifique des hormones thyroïdiennes : le
traitement ne va pas corriger un signe clinique plus qu’un autre, on a un effet global stimulant
qui va améliorer les signes généraux de façon diffuse quand bien même il n’y aurait pas
d’hypothyroïdie et que ces signes soient imputables à d’autres maladies systémiques. Quand on
prescrit un tel traitement il faut s’assurer que ce soit dans de bonnes conditions.
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2- Suivi biologique
On effectue un 1er dosage des hormones thyroïdiennes après 2 à 4 semaines de traitement puis tous les 6
à 12 mois quand on a trouvé le dosage du médicament qui donne une T4 totale dans les valeurs recherchées, en
fonction de la motivation des propriétaires, des signes cliniques cutanés ou de l’amélioration de l’animal.
A chaque évaluation, la T4 et la cTSH sont dosées, 4 à 6h après la prise de lévothyroxine sodique. On
s’attend à être dans la limite haute de l’intervalle de référence. Il est également possible (mais non obligatoire)
de réaliser le dosage avant la prise du traitement. On s’attend à être dans la limite basse de l’intervalle.
TOUJOURS l’effectuer dans les mêmes conditions, afin de pouvoir comparer le suivi de manière fiable. En
règle générale, on se base sur la T4 totale :
- Si la T4 totale est supérieure à la limite haute de l’intervalle de référence (excessif si supérieur à plus de
40% de la limite haute), on a un risque iatrogénique d’hyperthyroxinémie. On diminue donc la dose, par palier de
20-25%.
- Si la T4 totale est inférieure à la limite basse de l’intervalle de référence : il faut augmenter la dose,
toujours par palier de 20-25%.
3- Suivi spécifique
Si l’animal est suspecté d’avoir une affection concomitante (insuffisance corticosurrénalienne,
cardiopathie, traitement concomitant), il devra être suivi plus régulièrement. En donnant des hormones
thyroïdiennes, on peut exacerber les signes de l’affection concomitanteà nécessaire d’ajuster les doses en
fonction de la clinique.
Lors de coma myxœdémateux (très rare), on peut avoir accès à la lévothyroxine sodique par voie veineuse
(4-5 µg/kg). Une dose de charge est effectuée pour contrecarrer rapidement l’effet grave de la ↘ brutale des
hormones thyroïdiennes, mais il est rare d’avoir la forme adéquate pour l’IV en clinique.
VI - Pronostic
L’hypothyroïdie acquise est une maladie assez facilement contrôlable, le pronostic est excellent avec une
supplémentation thyroïdienne adéquate. Elle est beaucoup plus facile à stabiliser que chez l’homme. Des
ajustements devront être effectués au fur et à mesure du traitement. Il y a peu d’effets secondaires. Enfin, on
retrouve un animal avec un état général nettement amélioré, c’est gratifiant !
Dans le cas d’un myxœdème aiguë, le pronostic est réservé.
Dans le cas d’une hypothyroïdie congénitale, le pronostic va toujours être réservé car on a des altérations
de tous les organes pendant leur maturation et leur croissance. Le pronostic va dépendre de 2 facteurs : l’âge de
l’animal au moment du diagnostic et de la prise en charge, et la taille des anx. Si l’identification de l’hypothyroïdie
se fait dans les 4-5 premiers mois de vie, on aura des défauts de croissance irréversibles. Il faut une prise en
charge précoce pour permettre un développement nerveux et neuromusculaire normal, afin d’assurer une bonne
qualité de vie.
Conclusion
Il s’agit d’une maladie systémique, liée à un défaut endocrinien. Le tableau clinique est polymorphe et
varie beaucoup d’un animal à l’autre. Le signe d’appel peut donc être très différent d’un animal à l’autre.
Le diagnostic repose essentiellement sur des dosages hormonaux. Il faut retenir que l’exploration
fonctionnelle est délicate dans un contexte où on est à risque de sur-diagnostiquer les hypothyroïdies. Il ne faut
surtout pas associer hypothyroxinémie et hypothyroïdie, cela entraînerait de nombreux faux positifs.
Une fois le diagnostic de certitude établi, le traitement est assez facile. Le pronostic est excellent à long
terme car le traitement n’altère pas la longévité des animaux, à condition de les suivre fréquemment et d’ajuster
au fur et mesure la substitution en enzyme.
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Hyperthyroïdie chez le chat
Intro : Hyperthyroïdie = ensemble des signes cliniques (SC) et biologiques 2ndaires à une ↗° chronique de la C°
plasmatique en hormones thyroïdiennes. On l’appelle aussi thyréotoxicose. À l’inverse de l’hypothyroïdie chez le CN,
le diagnostic de l’hyperthyroïdie chez le CT est extrêmement facile mais la prise en charge est + compliquée à
dysendocrinie très fréq du CT, retrouvée surtout chez les CT âgés (prévalence 10-12%), en zones urbaines et pays
industrialisés. Existe chez le CN de façon anecdotique à associée à une tumeur thyroïdienne sécrétante (sachant
que seulement 5% des tumeurs thyroïdiennes sont sécrétantes et elles sont rares chez le CN).
↗° de la thyroxinémie ↘° de la thyroxinémie
- Croissance - Gestation
- Petite race - Vaccination
- Niveau d’activité - Jeun, malnutrition
- Il n’y a pas d’Ac anti-thyroïdiens chez le CT - Affection intercurrente
- Médocs (Glucocorticoïdes, Phénobarbital,
Sulfonamides, Clomipramine)
II. Étiologie
L’hyperthyroïdie est principalement une affection acquise et peut avoir 3 origines :
• Primaire : due à une atteinte directe des glandes thyroïdes, touche majoritairement les CT âgés.
• Secondaire : due à une ↗° de la sécrétion de TSH par l'hypophyse à sur-stimulation des thyroïdes.
• Tertiaire : apparait lors de modification du métabolisme hypothalamique.
Les hyperthyroïdies centrales (2ndaires ou tertiaires) sont rares à svt liées à une tumeur sécrétante de l'hypophyse.
Hyperthyroïdies (HyTyr) décrites chez le CT = essentiellement hyperthyroïdies acquises primaires, dues à une
hypersécrétion d’hormones thyroïdiennes (HT) au niveau des glandes thyroïdes.
Ø Cause principale = hyperplasie adénomateuse multinodulaire (+ de 97% des cas), aussi appelée adénome
thyroïdien. C’est une tumeur bénigne hyper-productive du tissu thyroïdien (nodules difficiles à mettre en
évidence à la palpation ou imagerie). Les 2 lobes sont atteints (> 70% cas) ou 1 seul lobe atteint (<30%).
Adénome thyroïdien existe aussi sous forme de nodules thyroïdiens ectopiques (10–20%) à pdt la croissance,
du tissu thyroïdien non fonctionnel se dissémine à la base de la langue ou dans le médiastin crânial (rare
d’observer ces nodules ectopiques seuls sans nodules thyroïdiens).
Ø + rarement, l’HyTyr acquise peut être la csq d’un carcinome thyroïdien (<3% des cas) = tumeur maligne avec
très fréq des métastases (pulmonaires, médiastinales, région cervicale) à pronostic bcp + réservé.
Prévalence HyTyr : en large ↗° ces dernières années (pays industrialisés ++) ó directement lié aux facteurs de
risques associés qui sont plus fréq :
• Origine dysimmunitaire (non prouvée) : HyTyr = affection auto-immune avec des lignées de CT prédisposées : des
Ac miment la TSH à surproduct° d’HT à hyperplasie adénomateuse, à terme à peut devenir cancéreux (Maladie de
Graves chez l’homme).
• Origine génétique : mutation génétique rare rend le récepteur thyroïdien à la TSH activé en permanence même
sans production de TSH à production continue d’HT.
• Origine nutritionnelle (+++) : cause la + svt mise en avant en médecine véto : alimentation exclusive en boîtes
industrielles, quantité d'iode dans les aliments industriels et des substances goitrogéniques comme le bisphénol A à
soupçonnés d'être à l'origine des HyTyr acquises.
à ORIGINE MULTIFACTORIELLE PROBABLE.
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III. Physiopathologie
Les HT ont une répercussion sur l’ensemble de l’organisme, à l’exception des testicules.
Physiopathologie : excès chronique en HT à maladie multiorganique, avec tableau clinique polymorphe et variable.
C’est le + svt une affection bénigne due à des adénomes, petits mais très nbreux à conduit à une hypersécrétion
de T4 à rétrocontrôle + important sur hypophyse et hypothalamus à effondrement de la production de TRH et TSH.
2) Signes cliniques
SIGNES CLINIQUES FRÉQ CAUSES
Perte de poids, amyotrophie généralisée voire
↗°du métabolisme généralisé avec exacerbation de
cachexie (non spécifique, surtout chez CT adulte) > 90 %
l’activité catabolique.
/!\ État de vigilance souvent bien maintenu
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Signes d’hypertension artérielle systémique :
atteintes oculaires avec cécité brutale, nerveuses, Rare Sensibilité ↗ée aux catécholamines
rénales
Caract. d'une polymyopathie et faiblesse
Ventroflexion cervicale : tête courbée, tonus neuromusculaire due à un déficit en thiamine ou en
musculaire empêchant de lever la tête potassium causé par les pertes dues à la polyurie et/ou
aux troubles digestifs.
Remarques :
- Peut avoir une « simple » tachycardie/pnée de stress en consult à proposer au proprio de faire un suivi à la maison.
- En conditions physiologiques, la thyroïde n’est pas palpable.
- Ce sont des CT âgés donc la plupart de ces SC n’alarment pas le proprio car il les met sur le compte de la vieillesse.
Signes à retenir pour suspecter une hyperthyroïdie : perte de poids avec ou sans polyphagie et une PuPd.
3) Diagnostic différentiel
B. Renforcer la suspicion
1) Hémogramme
• Polyglobulie modérée (~ 50% des cas) : stimulation de l'hématopoïèse,
alors que pour un animal âgé, atteint d'une maladie inflammatoire
chronique quelconque, on s’attend plutôt à un début d'anémie normocytaire normochrome arégénérative.
• Une formule de stress bien modifiée (leucocytose neutrophile, courbe d'Arneth décalée à G, lymphopénie,
éosinopénie) mais non spécifique de l’HyTyr.
2) Analyses biochimiques
• ↗° des PAL dans 90% des cas.
• ↗° des ALAT et ASAT dans 75% des cas.
3) Analyse urinaire
Chercher + spécifiquement la présence :
• D’une isosthénurie = densité urinaire similaire à elle du plasma sg.
• D’une protéinurie modérée (due à PuPd) ó facteur pronostic négatif en termes de longévité avec mortalité très
probable.
à Signes fréq rapportés à cause de la stimulation du DFG, de la perfusion rénale ↗ée, de l’hypertension artérielle.
4) Imagerie médicale
Radiographie thoracique : cardiomégalie. /!\ Chercher les thyroïdes ne sert à rien car d’opacité tissulaire (donc pas
visibles) et les nodules ne font que qq mm.
Échocardiographie : hypertrophie des parois cardiaques due à l’action des HT.
Échographie des thyroïdes : mise en évidence des micro-nodules ou macro-nodules hyperéchogènes sur 1 ou les 2
glandes thyroïdiennes voire hypertrophie du tissus thyroïdien.
ECG : mise en évidence d'une tachycardie ou d'une tachyarythmie.
C. Confirmer la suspicion
Confirmation du diagnostic assez facile dans un contexte épidémio, clinique et biologique fortement
évocateur. On met en place des tests spécifiques avec des dosages hormonaux et de la scintigraphie.
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1) Dosages hormonaux
- La T4 totale (T4t).
- La T4 libre (T4l).
- La TSH endogène canine (cTSH) qui possède une assez grande similarité à la TSH féline.
Avantages Inconvénients
-Fluctuations nycthémérales avec des phases normales et des phases d’hyper-
-Largement commercialisée
thyroxinémie
-Peu coûteux : 20-30€
T4 totale -Prise de médicaments
-Très stable
-Maladies intercurrentes
-Non spécifique d’espèce
=> Jusqu’à 20% de FN en début d’affection
-Spécifique d’espèce donc absolument dosé dans un labo véto.
-Très sensible donc très peu de -Disponibilité : seule la dialyse à l’équilibre est fiable
T4 libre
FN -Coûteux : 75-90€
-Mauvaise spécificité car la T4 libre ↗ en cas d’affection intercurrente
-Très stable -Spécifique d’espèce donc absolument dosé dans un labo véto.
TSH endogène
-Exclusion de l’HyTyr si TSH -Homologie imparfaite avec la TSH féline
canine
détectable -Disponibilité
à On dose toujours la T4 totale chez le CT pour confirmer une HyTyr.
2) Scintigraphie
= Bientôt le gold standard en humaine et maybe bientôt en médecine véto. Elle est dispo en France et en
Belgique.
Principe : injection de technétium 99mTcO4 (marqueur radioactif) qui sera capté par la thyroïde et les glandes salivaires.
On pourra détecter des lobes hyperfixants : 1 ou les 2 lobes thyroïdiens, éventuellement des nodules ectopiques
hypersécrétants à on calcule un ratio de fixation thyroïde/glandes salivaires, pour voir si on a une fixation anormale.
Méthode qui sert à dénombrer et localiser précisément l’entièreté des nodules sécrétants (dont tumeurs malignes
sécrétantes). Très utilisée avant de recourir à un trt chirurgical afin d’ajuster le choix de prise en charge.
a b c d e f
- a et b : CT sains
- c : CT HyTyr avec un seul volumineux nodule sécrétant (exérèse chirurgicale pourra être considérée).
- d : CT HyTyr avec un nodule sécrétant thyroïdien modéré et un volumineux nodule hypersécrétant au nv du médiastin
crânial, + difficile à atteindre chirurgicalement.
- e et f : CT HyTyr avec de multiples nodules sécrétants soit sur les 2 thyroïdes, soit sur le tissu ectopique et la thyroïde.
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V. Prise en charge thérapeutique
Objectif = stabiliser les SC et biologiques à chercher à maintenir l’euthyroïdie (= fonctionnement normal de
la thyroïde) et surtout d’éviter l’hypothyroïdie iatrogénique. Prendre en charge les complications persistantes à
thérapeutique symptomatique appropriée. Traitements dispo en France et en médecine véto :
• Trt médical : anti-thyroïdiens oraux qui ont pour but de bloquer la synthèse d’HT à trt réversible
• Trt chirurgical : exérèse des nodules hyper-sécrétants à trt irréversible
• Radiothérapie métabolique à trt irréversible
On choisit le trt médical si on craint une mauvaise tolérance de l’euthyroïdie. Mais si proprios sont motivés on
privilégiera la radiothérapie métabolique ou l’exérèse chirurgicale quand c’est possible.
A. Traitement médical
1) Indications
Dans certains articles, c’est préconisé en 1ère intention avant d’envisager un trt chirurgical ou une radiothérapie
métabolique mais on s’est rendu compte que c’est pas forcément nécessaire et on peut d’emblée envisager un trt
curatif en 1ère intention.
MAIS cas particulier de l’azotémie : si diagnostic simultané d’HyTyr et insuffisance rénale avec une azotémie
(↗° de l’urée et de la créatinine) à recommandé de commencer par un trt médical plutôt que par un trt définitif. Les
HT ont pour effet de stimuler le DFG donc ont un effet masquant sur l’azotémie à compensent les signes imputables
à une maladie rénale chronique en début d’évolution... En mettant en place un trt anti-thyroïdien, on va annihiler cet
effet stimulant sur le rein des HT à révéler une insuffisance rénale qui était jusqu’à présent + ou - masquée ou
compensée par l’effet stimulant des HT.
Principal intérêt du trt médical (surtout chez CT azotémique) : pouvoir documenter une intolérance à
l’euthyroïdie voire hypothyroïdie.
2) Molécules utilisées
Antithyroïdiens qui bloquent la synthèse d’HT :
• Felimazole (méthimazole) : AMM vétérinaire, comprimés non sécables.
• Vidalta (carbimazole) : AMM vétérinaire, solution buvable.
• Néomercazole (carbimazole) : pas d’AMM vétérinaire.
Rq : ils entraînent tous la formation de méthimazole, soit directement soit à partir du carbimazole.
à Chez CT azotémique : commencer toujours le traitement avec la dose minimale.
Ils sont associés à des effets 2ndaires non négligeables :
- Dysorexie, vomissements, apathie (10-15%).
- Neutropénie, thrombopénie (5-10%), anémie.
- Prurit facial (<5%) : très rare mais dans les 1ers jours à automutilations majeures (indication pour arrêter
rapidement le trt).
- Hépatopathie (2%) : hépatite aiguë médicamenteuse.
à Csq suffisamment graves pour suspendre la thérapie aux antithyroïdiens ou ↘ la dose lorsqu’on peut.
3) Suivi
Suivi toutes les 2 à 3 semaines, au - les 3 premiers mois. But = atteindre l’euthyroïdie en évitant l'hypothyroïdie.
On doit avoir amélioration rapide des SC : appétit correct, reprise de poids en qq semaines, arrêt des
vomissements... Si malgré un trt bien respecté, on ne constate pas d’amélioration à considérer qu’une maladie
persiste de façon concomitante à l’HyTyr. D’un point de vue des analyses biologiques, si le contexte financier le
permet :
§ Doser la T4 totale
§ Contrôler l’hémogramme à s’assurer qu’il n’y a pas un des effets 2ndaires listés précédemment.
§ Surveiller la densité urinaire, surtout la créatininémie : s’assurer qu’il n’y a pas d’↗° trop importante de la
créatinine lorsqu’on rétablit l’euthyroïdie et donc une maladie rénale chronique.
§ Surveiller normalisation des PAL et des ALAT
Ajustement du trt : sur la base des SC et par rapport au dosage de la T4 totale au moment des contrôles. On ↗ les
doses par paliers de 2,5 à 5 mg jusqu’à atteindre au maximum 20mg/chat/j. Si pas d’effet à 20 mg = cas réfractaire
au trt, il faudra faire un trt chirurgical ou radiothérapie. On ↘ les doses rapidement si on a une hypothyroxinémie
avec des répercussions cliniques (prise de poids, léthargie), en particulier, si le CT déclare une insuffisance rénale
chronique (↗° très marquée de l’azotémie).
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4) Complément au traitement médical
Gestion de l’alimentation = alternative au trt médical :
Utiliser un aliment + pauvre en iode (commercialisation récente de la gamme y/d de Hill’s) MAIS l’iode est un facteur
d’appétence important… De +, efficacité non prouvée surtout si le CT sort (mange ce qu’il trouve dehors).
Traitement symptomatique :
• Trt de l’Insuffisance Cardiaque Congestive : furosémide, β-bloquants.
• Trt de l’hypertension artérielle systémique : β-bloquants.
• Trt de la protéinurie : inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (bénazépril, AMM CN et CT) et
inhibiteur de l’angiotensine II (telmisartan, AMM CT).
• Trt de l’hypokaliémie : gluconate de potassium, citrate de potassium.
B. Traitement chirurgical
Seule indication de la thyroïdectomie (= exérèse chir. du tissu thyroïdien) : quand on est certain de retirer
TOUT le tissu thyroïdien hyper-sécrétant ó atteinte unilatérale +++. Enlever les 2 thyroïdes est assez déconseillé à
risque d'enlever les 2 parathyroïdes avec à entraine hypocalcémie et des pbs de régulation phosphocalcique bcp +
graves que l’HyTyr. Fréquentes récidives. Trt chirurgical = anecdotique et à réserver à certains cas particuliers.
C. Radiothérapie métabolique
Elle permet la destruction ciblée des nodules sécrétants à iode radioactif (131I) injecté par voie IV. Permet
d’éviter l’hypoparathyroïdie et la survenue d’hypothyroïdie dans un 2nd temps. Elle impose d’hospitaliser l’animal pdt
15j (le temps qu’il élimine le composé radioactif). Coût élevé = 300-400€/injection et 1500€ d’hospitalisation.
Mais ça en vaut le coup à 90% de guérison après une seule administration. Il y a une hypothyroïdie
transitoire dans les semaines après l’injection, mais contrairement à la chirurgie, ce sera à court terme (qq semaines).
=> Trt curatif de choix, proposé en 1ère intention, permet guérison complète chez les CT sans affection intercurrente.
D. Bilan
Résumé :
VI. Pronostic
Pronostic est très bon, sauf :
• En présence d’un carcinome thyroïdien avec métastases à distance (< 5% des cas).
• En présence d’une protéinurie/azotémie, auquel cas c’est le pronostic de la MRC qui est à suivre.
Il faut surveiller l’apparition d’hypertension artérielle ou d’une insuffisance rénale mais ce ne sont pas des
facteurs pronostiques pour autant. Il serait envisageable de contrôler la quantité d’iode dans les aliments industriels,
dans une optique de « prophylaxie de l’HyTyr », mais on manque encore cruellement de recul pour savoir si cela
apporte réellement un bénéfice.
Conclusion
L’HyTyr est une dysendocrinie extrêmement fréquente. Elle provoque un tableau clinique polymorphe et très
variable d’un animal à l’autre. Le diagnostic est généralement facile par la mesure de la thyroxinémie totale. La prise
en charge thérapeutique s’oriente svt d’abord par la prise d’un antithyroïdien oral avant d’envisager un trt définitif
lors d’HyTyr. La démocratisation de la radiothérapie métabolique et de la scintigraphie est en cours et il est important
d’y penser pour le trt.
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Hypercorticisme
L’hypercorticisme (HC) atteint majoritairement le CN, chez qui il s’agit de l’endocrinopathie la + fréq (talonnée
par le diabète sucré). HC rare chez le CT.
I. Étiologie et physiopathologie
A. Physiopathologie
L’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) est mis en jeu lors d’un stress
(grosse peur, hypoglycémie, maladie, exercice physique ...).
Le cortisol a un effet rétrocontrôle négatif sur l’hypothalamus et l’hypophyse.
Quand tout va bien c’est une régulation rapide et pulsatile.
Physiologiquement le cortisol a un rôle dans :
- Le métabolisme des glucides : il ↘ l’utilisation du Glu par ↘° de la quantité de
récepteurs à l’insuline, et ↗ la néoglucogenèse par ↗° de l’anabolisme des glucides à
action hyperglycémiante.
- Le métabolisme des lipides : induit la mobilisation et redistribution des graisses.
Il induit dans un 1er temps une ↗° de la C° sg en acides gras (AG) et glycérol, et dans un
2nd temps, une accumulation des graisses dans la sphère abdominale. On parle de
lipomobilisation.
- Le métabolisme des protides : le cortisol ↗ le catabolisme.
- L’immunodépression
- Régulation et maintien de la pression artérielle systémique (PAS)
- La ↘° de l’action de l’hormone antidiurétique (ADH) à polyurie, compensée par la polydipsie (PuPd).
B. Étiologie
2 étiologies majeures :
● HC hypophyso-dépendant (HCHD ou central) :
à Tumeur de l’hypophyse qui sécrète de manière autonome et non régulée de l’ACTH. Dans ce cas il y a une
sursécrétion d’ACTH à hyperstimulation surrénalienne à hyperplasie surrénalienne bilatérale à sursécrétion de
cortisol. Majorité des cas cliniques : petit adénome (tumeur bénigne) au niveau de l’hypophyse. Il existe des macro-
adénomes mais c’est + rare (< 5% des cas).
● HC non hypophyso-dépendant (HCNHD) :
à Tumeur surrénalienne. Ici, la présence ou non d’une sécrétion d’ACTH ne change rien, il y a sécrétion autonome
et non-régulée de cortisol. Tumeur bénigne (adénome) ou assez svt un adéno-carcinome (malin). La sécrétion ne
dépend plus de la sécrétion d’ACTH mais les rétrocontrôles fonctionnent.
Si une seule surrénale est atteinte, elle est hypertrophiée. L’autre surrénale, elle, ne reçoit plus d’ACTH (à cause des
rétrocontrôles négatifs) à ↘° de la sécrétion à la surrénale controlatérale est atrophiée.
=> On peut avoir à la fois une tumeur surrénalienne ET hypophysaire, mais c’est très rare.
II. Épidémiologie
A. HCHD
HCHD = + de 80% des cas d’HC. Elle est détectée chez des CN d’âge médian à âgés : âge moyen = 10 ans. Les
¾ des cas sont détectés sur des CN de moins de 20 kg => maladie du petit chien vieillissant.
Prédisposition : Caniches, teckels, terriers et Boxer (le seul grand CN).
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B. HCNHD
Moyenne d’âge similaire (11 ans), mais c’est décrit chez les CN de plus de 20 kg cette fois pour + de 50% des
cas.
III. Clinique
A. Signes cliniques généraux
- PuPd (90% des cas) à facilement remarquée par les proprios, noctiurie (ce n’est pas de l’incontinence, le CN peut
juste plus se retenir).
- Polyphagie car il y a une ↗° du catabolisme.
- Une amyotrophie avec un dos qui a tendance à se vousser.
- Un abdomen penduleux (+ de graisse et - de muscles pour tenir le ventre) → ventre gonflé.
- Une hépatomégalie : redistribution des graisses dans le corps, à l’origine d’une stéatose hépatique.
D. HC : autres espèces
CV : fourbures et hypertrichose marquée (ressemble à un âne car les poils poussent ++), +/- PuPd.
CT : détect° d’anomalie lors des suivis de diabète à le cortisol empêche la réponse à l'insuline. On a de la PuPd, de
la polyphagie et une hyperglycémie chronique.
VI. Diagnostic
Diagnostic repose essentiellement sur la suspicion clinique. Poser les bonnes questions aux proprios et creuser
les réponses car les signes d'alerte ne sont pas pathognomoniques. Motif de consult classique = PuPd en général.
Penser à un HC quand un proprio rapporte une PuPd avec suspicion de polyphagie chez un CN d'environ 10
ans. Chercher ensuite les signes généraux qui peuvent étayer l'hypothèse d'un HC : hépatomégalie, signes cutanés...
/!\ Demander les trts reçus par l'animal : l’administration de corticoïdes peut causer un HC iatrogène (mêmes SC) !!
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A. Diagnostic différentiel
- Autres affections causant une PuPd : diabète, hépatopathies (insuffisance hépatique), IRC…
- Affections à l'origine des autres symptômes, notamment les troubles cutanés : hypothyroïdie (mais pas de PuPd),
endocrinopathies, pbs dermatologiques divers.
B. Démarche diagnostique
Orientation biologique par exploration fonctionnelle pour déterminer si oui ou non l’animal souffre
d’hyperadénocorticisme. Déterminer ensuite l’étage atteint (hypophyse ou surrénale : HC central ou périphérique)
à exploration fonctionnelle et imagerie. Rechercher les complications possibles : ITU (infection du tractus urinaire)
subclinique et HTA sont les + fréq.
2) Biochimie
• ↗°des PAL (= phosphatases alcalines) dans 90% des cas, liée à la présence de corticoïdes (endogènes ou exogènes).
/!\ Un HC est possible même si on n'a pas d’↗° des PAL !
• Possible hyperlipémie et signes de souffrance hépatique liés à la stéatose : les ALAT, GGT et ASAT et le cholestérol
plasmatique peuvent être ↗és (dû à lipomobilisation du cortisol).
• Créatinine en général normale à permet d'écarter une IR.
3) Hémogramme
Leucocytose avec une formule de stress, éventuelle thrombocytose. Nous apporte pas des infos de fou.
4) Imagerie
* Éléments non spécifiques :
- Hépatomégalie, foie hyperéchogène ± diffus (stéatose hépatique)
- Minéralisation surrénale (exceptionnelle)
- Lithiase urinaire, soit à struvites (ITU), soit à oxalates de calcium (↗° de la calciurièse par le cortisol)
- Minéralisation pulmonaire (peut être liée à l'âge).
* Éléments spécifiques :
A l’échographie :
- Masse surrénalienne (unilatérale avec atrophie controlatérale) à HCNHD
- Hypertrophie bilatérale des surrénales à HCHD
Ces observations ne prouvent pas l’HC (sauf si on a une surrénale hypertrophiée et l’autre très très petite).
/!\ ces modif sont lésionnelles : ne renseignent pas sur l’état de la fonction.
En imagerie intracrânienne (si signes neurologiques) : tomodensitométrie ou IRM (mieux que le scanner).
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5) Tests fonctionnels
Pour poser le diagnostic d'HC, on réalise des tests
fonctionnels. Objectif = mise en évidence d’hyperproduction
de cortisol (impossible chez les anmx) ou d’une perturbation de
l’axe corticotrope (celle qu’on utilise du coup). Avec cette
dernière méthode on compare la sécrétion de cortisol chez
l'animal avec celle chez un animal sain : regarder la valeur de
l'aire sous la courbe : ↗ée lors d'HC. Une seule valeur de cortisolémie n’est pas significative : par ex, pic de stress en
allant au véto à pic de cortisol lors de la prise de sg.
D. Exclure un HC : RCCU
Afin d’exclure un HC, on utilise un test à forte valeur prédictive négative : le rapport cortisol/créatinine
urinaire (RCCU) pour relativiser la cortisolurie. Hypothèse : excrétion rénale constante de créatinine. Créatininurie =
reflet de la quantité d’urine émise. Un HC chronique entraîne ↗°de la cortisolémie moyenne, donc ↗° cortisolurie
moyenne à mise en évidence avec une ↗° du RCCU. CN sains = RCCU < 10-6 .
Pour faire ce test, il faut un animal non stressé. Demander au proprio de récupérer les urines du matin pdt 3j
(on récolte le matin car les urines sont + concentrées s’il n’a pas uriné pdt la nuit).
o RCCU < 10-6 à Pas d’HC.
o RCCU > 10-6 à HC possible.
Test simple, peu coûteux (20€) et très sensible. MAIS : très peu spécifique (nbreux faux positifs à n’importe
quel stress rendra le test positif) et qq faux négatifs (tumeurs surrénaliennes).
E. Identifier un HC
1) Freinage faible
Si on a un doute : réaliser test freinage faible. Test controversé mais globalement il reste le meilleur test.
Sur un animal sain, même stressé, une injection de corticoïdes va entraîner un rétrocontrôle et la C° de cortisol
plasmatique va s’effondrer 8h après de façon physiologique (< 40 nmol/L chez le CN). Détection d’HC s’il y a un non
freinage de la C° en cortisol plasmatique à T8h dû à un manque de rétrocontrôle.
Réalisation :
- Prise de sg (PS) à T0
- Injection IV stricte, 0,01 mg/kg de phosphate sodique de dexamethasone.
- 2 PS à T4h et T8h. Prise de sg à T4h = savoir s’il s‘agit d’un HC d’origine
centrale ou périphérique (cf + tard).
Si après 8H, valeur en cortisol supérieure au seuil (40 nmol/L) →
HC. La VPP de ce test (= 0,92) ó très bonne.
Rappel VPP = proba que l’animal soit atteint d’HC quand le test est positif =
0,92.
2) Stimulation à l’ACTH
Existe un autre test, par stimulation ACTH, + simple :
réaliser 2 PS à 1h d’intervalle. Ce test ne permet pas de ≠cier les 2
types d’HC. Si réponse normale : injection d’ACTH entraînera une
légère ↗° de sécrétion de cortisol.
Si on est dans le cas d’un HC :
• HCHD : sécrétion massive de cortisol car les surrénales sont
hypertrophiées par l’HC.
• HCNHD dans le cadre d’une tumeur, l’ACTH stimule aussi la
tumeur qui va sécréter en masse le cortisol.
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Réalisation :
- PS à T0, puis injection de 250μg (ou 5μg/kg) de synacthène immédiat en IV ou IM.
- PS à T1h à dosages du cortisol pour les 2 PS.
Avantages : détecte les hypocorticismes et HC iatrogènes càd lorsque l’injection de corticoïdes exogènes (trt)
donne des effets 2ndaires (freinage de l’axe) et entraîne une mise au repos des surrénales qui ne peuvent pas redémarrer
une synthèse de cortisol de suite à hypoplasie des surrénales. Permet aussi le suivi thérapeutique des HC ; il a une
bonne spécificité (VPP élevée si forte suspicion clinique) mais manque de sensibilité (FN) ; et qq FP (maladies
chroniques).
F. Localiser l’HC
1) Freinage faible
C’est là que nous sert la PS effectuée à T4h à pouvoir localiser l’HC. Il y aura un freinage à T4h si l’HC est
d’origine hypophysaire. En effet pour un HCHD, la dose supplémentaire en cortisol injectée va renforcer l’effet
rétrocontrôle négatif sur l’axe hypothalamo-hypophysaire (HH) à
- d’ACTH produit (même avec la surproduction d’ACTH due à la
tumeur hypophysaire) à - de stimulation des gl. surrénales à - de
cortisol (ça fait cet effet du moins temporairement, vu qu’à T8h le
cortisol est de nouveau bien au-dessus du seuil). Alors que pour
l’HCNHD (ou HCTS sur le graph, TS pour « tumeur surrénalienne »),
qu’il y ait freinage ou non d’ACTH grâce au cortisol supplémentaire
injecté, la tumeur surrénalienne va toujours continuer à produire
suffisamment de cortisol pour pas passer en dessous du seuil. Cette méthode reste - précise que la méthode d’après.
2) Dosage ACTH
Pour un HCHD, l’ACTH est non régulée. Pour un HCNHD, il y a un rétrocontrôle effectif. Le dosage de l’ACTH
est le + utile (ACTH = très labile donc tube centrifugé à froid, doit être congelé immédiatement à rigueur pré
analytique indispensable). On peut interpréter uniquement APRÈS diagnostic de l’HC :
- ACTH basse : HCNHD
- ACTH normale ou ↗ée : HCHD
/!\ dosage à l’ACTH a rien à voir avec la stimulation à l’ACTH. Ce dosage sert à savoir de quel type d’HC il s’agit APRES
qu’on ait déterminé qu’il s’agissait bien d’un HC grâce à la stimulation à l’ACTH ou au freinage faible.
3) Imagerie
● A l’échographie :
- Visualisation d’une masse surrénalienne en faveur d’un HCNHD (uni/bilatérale?)
/!\ il est possible d’observer des nodules (masses non sécrétantes) lors d’hyperplasie.
- La recherche de métastases et un envahissement veine cave caudale.
● Imagerie avancée :
- Scanner : utile si macroadénome hypophysaire, recherche métastases
- IRM : meilleure détection microadénome hypophysaire (+ cher).
V. Traitement de l’hypercorticisme
o HCHD : trt (à vie) coûteux (+ coût des suivis) mais globalement correct s’il est rigoureux vu l’âge du CN lors
du diagnostic. En France, on ne retire pas l’hypophyse contrairement à ce qui est fait aux Pays-Bas.
o HCTS/HCNHD : pronostic dépend de la nature de la tumeur et du bilan d’extension.
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Trt pour HCHD = trilostane Vétoryl ND. Dose RCP : 2 mg/kg 1 x/j MAIS des études montrent que les anmx sont mieux
régulés avec une dose de 2-5mg/kg jour en 2 prises. Acton = limiter la sécrétion de cortisol par les surrénales.
- Il doit être donné durant les repas (molécule lipophile) à /!\ ne doit pas être manipulé par les proprios car
c’est un perturbateur endocrinien (port de gants).
- Un monitoring est indispensable même téléphonique, afin d’alerter les signes d’hypocorticisme.
- Contrôles : semaines 2, 4 et 12 puis tous les 3-4 mois.
- Important de contrôler les SC : PuPd, polyphagie ; les signes cutanés sont + lents à régresser.
- Vérifier le cortisol basal et post ACTH (2-6h post trilostane) afin d’avoir une cible entre 40 et 120 nmol/L et
éviter un hypocorticisme.
Conclusion
o Une démarche diagnostique rigoureuse est nécessaire
- Ne pas négliger étapes préliminaires de suspicion
- Bien choisir le test de confirmation de l’HC en fonction de l’importance de la suspicion
- Ne faire la démarche de localisation qu’ensuite
o HC assez délicat à traiter : nécessite motivation du propriétaire (coût et exigences)
o Ne pas négliger la clinique dans le diagnostic ET le suivi thérapeutique (PuPd, polyphagie et alopécie endocrinienne).
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Hypocorticisme - La maladie d’Addison
I. Définition et étiologie
• Hypocorticisme classique ou maladie d’Addison = l’impossibilité pour les glandes médullo et corticosurrénaliennes
de sécréter des minéralocorticoïdes (aldostérone) et glucocorticoïdes (cortisol) à pathologie rare, grave qui peut
être mortelle sans minéralocorticoïdes.
• Hypocorticisme atypique = déficit isolé en glucocorticoïdes (évolue svt vers une forme d’HypoC classique).
Cause MAJEURE : ds 95% des cas, due à l’atrophie de la glande corticosurrénale (par médiation immune le + svt).
L’atteinte est le + svt bilatérale = hypocorticisme primaire (maladie CN +++). Autres causes = thérapies anti-
hypercorticisme, trauma, infarctus, infections, amyloïdoses ou métastases. à Mais cela reste anecdotique.
• Hypocorticisme secondaire : lié à un déficit en ACTH (5% des cas) dû à une tumeur hypophysaire.
II. Pathogénie
Les zones glomérulée, fasciculée et réticulée des surrénales sont détruites à déficit de sécrétion de cortisol
(glucocorticoïde) et d’aldostérone (minéralocorticoïde).
Rappel : Aldostérone = l’hormone qui favorise l’élimination de l’ion potassique (K+) dans les urines (et donc sa C° ds le
sg). Idem pour Na+ à système rénine-angiotensine-aldostérone . Csq = En cas d’hypocorticisme, on a une rétention
sodique et une fuite hydrosodée qui entraînent une hyponatrémie et une hypovolémie, car l’eau suit le sodium.
Autre conséquence : Aldostérone à stimule la sécrétion de rénine à donc si hypocorticisme = ↘° de la sécrétion
de rénine à réduction la conversion de l’angiotensinogène en angiotensine I puis en angiotensine II (qui est
vasoconstrictrice). In fine on aura une hypotension, par défaut de régulation de la Pa.
Dans les formes atypiques on a en premier lieu un déficit en cortisol, ce qui conduit à des troubles digestifs et à
un amaigrissement, avant de subir un déficit en aldostérone.
E. Signes cliniques
Crises Addisonniennes (= forme aiguë) : le proprio rapporte des SC liés au déficit en minéralocorticoïdes
(aldostérone) à anorexie, vomissements, abattement marqué = manifestations hydroélectrolytiques avec un choc
hypovolémique. SC + rares = diarrhées, tremblements, syndrome Pu/Pd à liés au défaut d’aldostérone.
F. Examen clinique
a) Examen clinique de la forme aiguë ou crise Addisonnienne
• Commémoratifs = évolution progressive avec des crises répétées d’IR aiguë (on y pense encore + si c’est une ♀)
• Signes cliniques = Abattement, déshydratation, muqueuses pâles, extrémités froides, troubles digestifs
(vomissements + diarrhée parfois hémorragiques), bradycardie (30 % cas), pouls fémoral faible, voire choc
hypovolémique, douleur abdominale possible.
§ Important : L’état de choc sans tachycardie doit immédiatement nous faire penser à la crise addisonnienne
(surtout si ces crises st récurrentes) = URGENCE VITALE
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G. Examens complémentaires
• Analyse d’urine : hyponatrémie et une hyperkaliémie (donc hypernatriurie et hypokaliurie). Donc on aura une
Isosthénurie ou une DU augmentée.
• ECG : indispensable en cas de bradycardie. ↘° ou voire une absence d’onde P
insuffisance sinusale et pas de dépolarisation de l'oreillette car le myocarde atrial est
plus sensible à l'hyperkaliémie = oreillette silencieuse.
• Hémogramme : Utile en cas d’urgence. Anémie non régénérative avec ↘° de la cascade des cytokines liées au
cortisol ou aux saignements digestifs. Svt absence de formule de stress alors que l'animal n'est pas bien.
Possibilité d’éosinophilie ou lymphocytose ainsi qu'une neutrophilie ou neutropénie.
§ Important : En crise addisonienne, l'élément majeur hors crise important à noter est la ↘° de la Pa.
• Radiographie thoracique : microcardie (liée à l’hypotension + disparition de la VCC possible) et parfois méga-
œsophage.
• Échographie : utile pour évaluer la taille de la surrénale gauche (la droite est variable et + difficile à trouver).
à Largeur surrénale gauche < 3.2 mm = évocateur mais non suffisant pour confirmer.
• Biochimie : essentielle à faire à l’arrivée de l’animal (encore + si individu en état de choc). Paramètres modifiés sont :
- Créatininémie ↗, urémie ↗ +++ (dû à l’IR pré-rénale) et hyperphosphatémie
- Hyperkaliémie et une hyponatrémie à Na/K < VU (valeur usuelle) [27-40]
- Hypochlorémie
- Parfois une hypercalcémie.
Rapport Na/K est non pathognomonique mais c’est un élément très fort en faveur d’hypocorticisme. /!\ Pas
d’atteinte du rapport Na/K dans les formes atypiques. Déséquilibres électrolytiques +++
IV. Diagnostic
L’hypocorticisme est souvent sous diagnostiqué. Signes évocateurs : troubles digestifs et un abattement marqué
ou une phase d’abattement antérieur + bonne réponse à la fluidoTh (et permet de garder l’animal en vie en attendant les
résultats).
Épidémio favorable (jeune femelle…) + rapport Na/K à évocateur. Pronostic mauvais si Na/K < 15. L’urémie est
bien + augmentée que la créatininémie.
• Diagnostic différentiel : Pour l’hyperkaliémie à IRA, obstruction urétrale, affections digestives avec diarrhée aiguë
(trichurose, salmonellose), diabète acido-cétosique, pancréatite, néphropathies. En rapport avec l’hypoglycémie on
suspecte à insulinome, autre processus néoplasique, hépatopathies.
• Diagnostic d’exclusion de l’hypocorticisme : dosage du cortisol basal à si > 55 nmol/L (2 µg/dL) ce n’est pas de
l’hypocorticisme (VPN 100%).
• Diagnostic de certitude de l’hypocorticisme : test de stimulation à l’ACTH à injection de 250 µg d’ACTH et prise
de sang à T0 et une 2nde 1h plus tard. Si hypoC à T0 + 1 le cortisol est < aux VU à la glande surrénale étant devenue
incompétente, elle ne répond plus aux stimulations d’ACTH.
V. Traitement
Traitement d’urgence Traitement d’entretien
- Réanimation liquidienne avec NaCl en grd quantité. • Supplémentation en glucocorticoïdes :
- Dexamethasone (= Glucocorticoïde) (0.1-2mg/kg Prednisolone 0,2 mg/kg matin et soir puis ↘° progressive et administration
matin et soir) à on peut l’utiliser jusqu’au test ACTH ensuite seulement lors de stress (peurs, exercice physique…
car pas d’interférence. /!\ Prednisolone ne doit pas être donné avant test ACTH à intérférences.
- Minéralocorticoïdes : • Supplémentation en minéralocorticoïdes :
• Désoxycorticostérone (Syncortyl®) ND 0,2 mg/kg IM Pivalate de désoxycorticostérone (Zycortal®) ▫ 2,2 mg/kg SC/25j (Ajuster
• Acétate de fludrocortisone 0,01 mg/kg VO M & S dose en fonction RCP)
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Fludrocortisone (Florinef®) - pas d’AMM vétérinaire ▫ 0,01 mg/kg bidPO
ou 0.02 mg/kg SID
Conclusion
Maladie d’Addison = rare. Y penser quand : abattement intense plus ou moins associé à des troubles digestifs et une
azotémie (urée et créatinine sanguines augmentées) répondant à une perfusion (hypovolémie).
Insuffisance rénale pré-rénale. Association bradycardie et hypovolémie. Absence de formule de stress alors que
l’animal est très mal ± éosinophilie et lymphocytose. Hypoglycémie, hypercalcémie. Mégaœsophage.
Annales :
• De quelles endocrinopathies la PuPd fait-elle partie des signes cliniques ?
o Hypercorticisme
o Hypocorticisme
o Hypothyroïdie
o Hyperthyroïdie
o Diabète sucré
• Parmi les affections suivantes, laquelle est la cause la plus fréquente de mégaoesophage secondaire ?
o Hypothyroïdie (peut en causer, mais lien de cause à effet non démontré et pas la plus fréquente)
o Intoxication au plomb
o Myasthénie grave
o Hypocorticisme (peut en causer, mais pas la plus fréquente)
• Une chienne boxer âgée de 8 ans présente des crises convulsives secondaires à des hypoglycémies.
L’examen clinique ne révèle aucune anomalie. La combinaison le plus probable d’hypothèses diagnostiques
donnée dans un ordre décroissant est :
o Insulinome, hypoglycémie juvénile, insuffisance hépatique (chienne âgée donc peu prédisposée à des
affections juvéniles)
o Hypocorticisme, sepsis, insuffisance hépatique (insuffisance hépatique présente d’autres signes cliniques)
o Insuffisance hépatique, insulinome, polycythémie (insuffisance hépatique présente d’autres SC)
o Insulinome, processus néoplasique sécrétant une insuline like, polycythémie
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o L’hypertension artérielle survient chez environ 50% des CN diabétiques.
o La polyneuropathie diabétique est une complication fréquente. (chez le CT mais pas chez le CN)
o La PuPd et la polyphagie sont corrélés à l’intensité de l’hyperglycémie.
• Concernant la mise en place d’une insulinothérapie, trouver la proposition exacte :
o C’est la seule mesure à mettre en place chez le chat diabétique. (+ adaptation alimentation)
o Commence par une injection en SC d’insuline toutes les 12h chez le CN et le CT.
o Peut souvent être évitée chez le CN et le CT diabétique.
o Se fait systématiquement à l’aide de glargine chez le CN et le CT lors de diabète sucré non compliqué.
(caninsulin chez le CN)
• L’hypercorticisme
o Est plus fréquent chez les chiens de petite taille V
o Est chez le chien, le plus fréquemment lié à une tumeur surrénalienne sécrétant du cortisol F (à 80%
= tumeur hypophysaire)
o Se caractérise sur le plan clinique notamment par une PuPd, une polyphagie et une ptose de
l’abdomen V
o Se traduit sur le plan cutané par une alopécie et un épaississement marqué de la peau F
(amincissement de la peau)
• Vous soupçonnez un chien d’hypercorticisme. Vous réalisez un rapport Cortisol/Créatinine (RCCU) et une
stimulation à l’ACTH. Le RCCU est inférieur à 10-6 (dans les VU) et la cortisolémie post stimulation est
supérieure aux VU du laboratoire. Vous en concluez que :
o Le CN a vraisemblablement un hypercorticisme
o Le CN a vraisemblablement un hypercorticisme dû à une tumeur hypophysaire
o Le CN n’a vraisemblablement pas d’hypercorticisme (RCCU < 10-6 à Pas d’HC, bonne valeur
prédictive négative)
• Une caniche femelle stérilisée de 12 ans qui présente : PUPD, polyphagie, abdomen pendulaire, alopécie
tronculaire symétrique et pyodermite généralisée. Quelle est votre démarche diagnostique?
o Vous suspectez un cushing et recommandez une stimulation des glandes surrénales par l’ACTH (la
suspicion est forte ici à directement tests fonctionnels)
o Vous traitez la pyodermite avant d’explorer l’hypothèse de cushing (la pyodermite est due à
l’hypercorticisme, ça ne sert à rien de la traiter seule sans régler sa cause)
o Vous suspectez un syndrome de cushing que vous confirmez avec la visualisation des glandes
surrénales par une échographie (cette observation ne prouve pas l’HC et les modif sont lésionnelles
donc ne renseignent pas sur l’état de la fonction)
o Vous voulez exclure un hypercorticisme à l’aide d’un rapport cortisol urinaire sur créatinine urinaire
RCCU (la suspicion est trop forte ici)
• Parmi les signes cliniques suivants, quels sont ceux compatibles avec un hypocorticisme :
o Vomissement et diarrhée, parfois hémorragiques V
o Tachycardie F (bradychardie)
o Troubles respiratoires F
o Anorexie V
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Rappels :
Le rein reçoit 25% du débit cardiaque (DC) à la plupart du flux (90%) est dirigé vers le cortex et la médulla
externe (là où il y a les néphrons). Néphron = unité fonctionnelle du rein, composé du glomérule rénal et du système
tubulaire (tube contourné proximal, anse de henlé, tube contourné distal).
Dans 1 rein de CN : ~ 400 000 néphrons et ~ 200 000 dans un rein de CT.
Vascularisation du rein : système vasculaire unique composé de 2 systèmes d'artérioles : l'artériole afférente
qui arrive jusqu'au rein et l’artériole efférente, qui forment le système admirable. Le rein peut auto-réguler le flux sg
rénal, par l’appareil juxta-glomérulaire à rein sensible à substances vaso-actives comme les prostaglandines (vasoD)
et l'angiotensine II (VasoC). Cet ajustement local de la pression de perfusion des néphrons permet le maintien d’une
fonction émonctoire constante (cf définition juste après). Qq définitions :
Appareil juxta-glomérulaire (App JG) = intersection entre le pôle vasculaire du glomérule et le retour du tube
contourné distal au néphron.
• Fonction émonctoire = principale fonction du rein càd
éliminer la plupart des toxines et déchets de l’organisme.
Grâce à la filtration glomérulaire (FG) : CN de 10kg peut filtrer
50 à 70L de plasma/24h à retenir diurèse normale = 1-2
mL/kg/h. Le plasma arrive dans une artériole afférenteà FG
formant l'urine primitive dans la capsule de Bowman à 99%
du volume de cette urine filtrée au niv du glomérule sera
réabsorbée par la suite pour former l’urine. Tubule proximal :
réabsorption de la majorité des molécules.
I. Définition et étiologie
A. Définition
IRA = ↘° brutale et récente de la fonction émonctoire globale à perte de la capacité du rein à filtrer
correctement le sg (↘ du DFG) à caractérisée par une créatininémie > valeurs usuelles du patient (un des
biomarqueurs de la FG). Absence de chronicité des signes cliniques (SC). Potentiellement réversible si diagnostiquée
et traitée tôt !
B. Étiologie
Il existe 3 catégories d'IRA :
− IRA Pré-rénale (fonctionnelle) : due à des causes inflammatoires ou cardiovasculaires : la ↘° du DFG est
directement lié à une ↘° du flux sg qui arrive au glomérule.
− IRA Rénale (organique) : soit le glomérule filtre mal, soit associée à un défaut du tubule qui ne fonctionne pas
correctement à difficulté à réabsorber, surtout l’eau ⇒ atteinte des néphrons (atteinte parenchymateuse, du tubule,
du glomérule, interstitielle ou vasculaire).
− IRA Post-rénale (obstructive) : obstruction au niv du bassinet, uretères ou urètre (svt au niv du trigone vésical), le
reste fonctionne bien.
⇒ Catégoriser l’IRA afin de faciliter le trt. En théorie on distingue les 3 mais dans la réalité on trouve bcp + svt des IRA
mixtes (rénale et pré-rénale OU rénale et post -rénale). N.B : un pb qui intervient en amont ou aval du rein a quasiment
tjrs un impact sur le rein lui-même.
Parfois, il est difficile de ≠cier une IRA d'une crise urémique de l'IRC (Insuffisance Rénale Chronique) à lors
d'une IRC subclinique, les SC apparaissent de façon brutale quand l’animal commence à décompenser.
1) IRA pré-rénale
≠ causes d'IRA pré-rénale : perturbation de l'hémodynamique rénale : - bonne perfusion du rein à ↘° flux sg
rénal. Cela peut être dû à une hypotension artérielle ou une perturbation de l'autorégulation rénale.
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MI – Uro-néphrologie YNGSEU - RIOU
IRA pré-rénales = 10 à 30% des IRA (CN) à Causes : pancréatite, hypovolémie, sepsis, défaillance cardiogénique ou
complication due à l'anesthésie. CT : 13% des IRA à dues soit à l'anesthésie (50%) soit à une hypovolémie (50%).
Rappel fonctionnement des substances vasoactives :
Animal sain à prostaglandines et angiotensine II ont un rôle essentiel dans l'ajustement de l'hémodynamique rénale :
Prostaglandines à meilleure affinité pour l’artériole afférente. Angiotensine à pour l’artériole efférente.
Certaines molécules peuvent interférer avec ce système :
- AINS : but de limiter l'inflammation en inhibant les prostaglandines à entraîne ↘° de la vasoD de l’artériole
afférente donc ↘° du DFG. En cas de fort dosage, cela peut entraîner une IRA.
- Les IECA (Inhibiteur de l'Enzyme de Conversion de l’Angiotensine) empêchent la synthèse de l’angiotensine à
permettent de ↘ le risque d'hypertension à entraîne chute du DFG.
Surdosage en AINS ou IECA peut donc provoquer une IRA qui au début était pré-rénale par atteinte du parenchyme
ou par manque de vascularisation.
2) IRA rénale
Ici : atteinte glomérulaire, tubulaire, interstitielle ou vasculaire prolongée.
Causes : toxines endogènes (hémoglobine) ou exogènes (éthylène glycol), infection à tropisme rénal (leptospirose ou
borréliose), des maladies systémiques auto-immunes (product° en excès d’Ac dirigés contre l'organisme avec
accumulation des complexes immuns au niv du glomérule), maladies systémiques avec répercussion rénale,
persistance ischémie rénale ou des toxiques hémodynamiques (AINS / IECA).
CN : Infectieux (leptospirose, pyélonéphrite) > toxique (ex : raisin, ciplastine, ATB) > Autres.
CT : Toxique (56% des IRA rénales) dû à AINS, éthylène glycol > Pyélonéphrites, causes indétectées…
On rencontre une néphrite tubulo-interstitielle dans 75% des cas d'IRA rénale chez le CT ou le CN (le tubule
souffre en 1er car moins perfusé que le glomérule).
3) IRA post-rénale
Due à une obstruction du flux urinaire à surpression au niv des uretères puis au niv du rein. 3 grandes causes :
• Obstruction urétrale et/ou du trigone vésical = atteinte de l’appareil urinaire bas.
• Obstruction urétérale bilatérale (vraie IRA) ou unilatérale.
Obstruction urinaire à ↗° de la pression de retour au sein du bassinet à perturbe le flux sg rénal à ↘° rapide du
DFG (en 24h d’obstruction urétrale : ↘° de 60% du flux sg). Si ça dure trop longtemps, on observe une dilatation du
bassinet = on l’appelle hydronéphrose (peut causer la destruction des tissus rénaux). Au bout de 4-7j, les lésions sont
irréversibles et en cas d’obstruction complète à peut être fatal.
• Rupture des voies urinaires : l'urine s'accumule dans le péritoine au lieu d'être évacuée à l’extérieur : c'est un
uropéritoine. Il y a accumulation des déchets toxiques dans l'organisme avec formation d'un 3ème secteur, un choc
hypovolémique et une péritonite aseptique.
4) Conséquences
Urée accumulé dans la cavité abdominale et absorbée par voie sg. On retrouve une accumulation des déchets
du métabolisme azoté, la présence de déséquilibres hydro-électriques et acido-basiques et une potentielle oligo-
anurie (= rein plus capable de produire une quantité suffisante d’urine). Les toxines urémiques (reflet direct du
métabolisme azoté) sont toutes partiellement responsables des SC. Urée, créatinine et phosphore sont aisément
évaluable (voir tableau ci-dessous des toxines urémiques)
P2LA 2/25
MI – Uro-néphrologie YNGSEU - RIOU
5) Facteurs de risque
• Hypoperfusion systémique (insuffisance cardiaque par ex) ou rénale
• Médication concomitante (AINS, IECA, diurétiques)
• Maladie inflammatoire (SDTE, coup de chaleur, vasculite, pancréatite)
• Animaux vieillissants
• Affection rénale préexistante
A. Suspicion d’IRA
• Apparition RECENTE suraiguë de SC sur un animal en bonne santé.
• 60 à 90% des cas : le motif de consult regroupe des troubles digestifs (du fait de l’accumulation des endotoxines)
comme de la diarrhée et des vomissements chez le CN, des vomissements et une constipation chez le CT.
• Abattement, fatigabilité
• PUPD, oligurie ou anurie
• Signes neurologiques (tremblements ou crises convulsives).
• ↘° de la densité urinaire (<1,035 chez CN, <1,030 chez CT) conjointe à une déshydratation +/- marquée = évocatrices
d’une IRA. On peut rechercher des signes de souffrance rénale par la recherche de cylindres dans les urines.
/!\ Ces SC sont peu spécifiques et subjectifs.
• Examen clinique : score corporel normal, belle qualité de poil MAIS déshydratation, hypothermie. Regarder la
couleur des muqueuses (début d'anémie si pâles), rechercher ulcération buccale ou halitose = mauvaise haleine
(évocateur d’une intoxication urémique). Douleur à la palpation rénale et vésicale (à hypothèse d'une obstruction
urinaire basse).
=> On peut tout retrouver, mais ne pas s’étonner si un des points manquants car l’IRA peut être très récente.
P2LA 3/25
MI – Uro-néphrologie YNGSEU - RIOU
Qq précisions :
- L’examen clinique est discriminant surtout pour l’IRA POST-RENALE.
- Si on a une DU ↘ée, une kaliémie élevée et un animal déshydraté, il y a forcément une composante rénale dans
l’IRA. Dans le cas contraire, le tubule aurait pu « réajuster » la DU.
- Sur la bandelette urinaire, une glycosurie sans hyperglycémie évoque une lésion tubulaire.
- Culot urinaire : si présence de cylindres = signe de souffrance rénale àatteinte tubulaire.
Remarque : anurie = marqueur de gravité de l’IR. L’un des 1ers marqueurs de l’IR est la polyurie. Avec le temps,
l’hypotension générée entraîne une hypoperfusion du rein et une nécrose des néphrons à l’origine d’une possible
oligurie puis anurie. L’anurie est très difficile à résoudre avec un pronostic très mauvais...
BILAN :
- Pour une IRA pré-rénale, on s'aide du contexte sous-jacent pour le diagnostic.
- Pour une IRA rénale : faire une analyse d'urine complète (ECBU), un examen cytologique et bactériologique, une
cytoponction rénale, sérologie et/ou PCR (leptospirose ou borréliose ?).
- Pour une IRA post-rénale, on réalise une analyse d'urine complète, une cytoponction de masse s'il y en a une et un
retrait/ analyse des calculs.
• Différencier une IRA réversible d’une crise urémique (sur un fond de lésion parenchymateuse et chronique). Une
IRA ne doit pas entraîner une altération des poils / perte de poids. Il faut donc regarder le score corporel,
l’amyotrophie, l’état du pelage, le niveau de vigilance... L’imagerie rénale a un rôle central : l’écho met en év des
modifications structurales rénales et parathyroïdiennes importantes ⇒ concerne plutôt une IRC car une IRA ne
provoquera pas de modifications majeures. La biopsie rénale peut permettre de distinguer une IRA d’une IRC, par la
présence de fibrose et de sclérose dans le parenchyme néphronique.
P2LA 4/25
MI – Uro-néphrologie YNGSEU - RIOU
B. La fluidothérapie
= clé de voûte de la prise en charge de l’IRA, par voie IV (même dans le cas d’une obstruction des voies
urinaires). Important de choisir le bon soluté :
o L’idéal est une solution isotonique équilibrée (cristalloïde) telle que le Ringer lactate.
o Une solution de NaCl à 0.9% est indiquée en cas d’hyperkaliémie car contrairement au Ringer lactate,
elle ne contient pas de potassium et n'aggrave donc pas l’hyperkaliémie.
La fluidothérapie est à ajuster en temps réel, et au cas par cas ! Il faut réévaluer idéalement 2 x/j débit et
complémentation. Pour calculer le volume, il faut tenir compte de la déshydratation, des pertes insensibles et des
pertes urinaires sensibles.
1) Déshydratation
Déshydratation calculée ainsi : Déficit hydrique (L) = Poids Vif (kg) x % déshydratation
Ex : CN de 10kg déshydraté à 7% recevra : 10x0.07=0.7L, soit 700mL.
=> Déshydratation doit être corrigée sur les prochaines 24h, donc le CN pris en ex qui pesait 10 kg à l’admission, devra
en peser 10.7 au bout de 24h. But = l’animal doit arrêter de puiser dans ses réserves hydriques à éviter hypovolémie.
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2) Pertes insensibles
Les pertes insensibles (= pertes que l’on ne peut pas évaluer) sont les pertes par respiration, par voie
cutanée... On les estime à 15- 20 mL/24h/kg chez l’animal sain : c’est la fluidothérapie de maintenance.
BILAN : Il ne faut pas non plus réhydrater en excès, on donnerait trop de travail aux reins alors qu’ils ne travaillent
déjà pas correctement. Objectif = plan de fluidothérapie adapté, corriger les troubles sur 24h, le débit de la perfusion
est calculé en mL/h. Volume injecté = somme des pertes citées + haut.
Ex : CN de 10 kg à l’admission, déshydraté à 5%, ayant émis 70 mL d’urine sur 6h, et vomissant 30 mL 4 x/j recevra :
C. Rétablir la diurèse
Il faut suivre l’algorithme suivant (diagramme de
droite) :
• L'objectif 1er = s’assurer que le plan de fluidothérapie
précédemment établi est bien adapté. On s'intéresse à
l'oligurie : la diagnostiquer précocement et la convertir.
Si un animal n'urine pas en quantité suffisante à d’abord se
demander si c’est dû à un apport insuffisant de liquide de
notre part.
• On s'intéresse à la PA : si la PA systolique (PAS) descend en
dessous de 80-100 mmHg, la filtration rénale n'est plus
suffisante. Donc maintenir PAS > 80-100 mmHg.
• Si après ces vérifications, l'animal n'urine tjrs pas, on peut
avoir recours à des molécules :
- La Furosémide : pour ceux qui ne sont pas en hypovolémie. Ne pas utiliser sur un animal déshydraté !!
- Le Mannitol sur un patient avec un état d'hydratation correct. C’est un diurétique osmotique, qui ↗ la diurèse en
↗ la perfusion rénale. Ne pas utiliser sur un animal hypervolémique.
- La Dopamine peut s’utiliser dans certains cas particuliers à plusieurs cas de morts ont été observés de par son
utilisation à plus utilisée sauf dans le cas d'hypotension.
=> Ces molécules sont assez peu efficaces si le diagnostic est tardif.
• Recours à la dialyse péritonéale (fonctionne mieux chez le CT que chez le CN) ou à des hémodialyses.
Dialyse péritonéale = ouvrir la cavité abdominale à passer des drains dans la cavité à remplir la cavité abdominale
avec un liquide adapté qu'on laisse stagner pdt 1h. Ce liquide a pour propriété d’attirer les toxines telles que l’urée
(c’est pas du liq physio). On se sert de la membrane péritonéale comme une membrane de dialyse pour filtrer les
toxines urémiques. Puis on réabsorbe le liquide.
Hémodialyse = sang filtré par une machine, mais très peu de centres réalisent ça.
D. Stabiliser
1) HYPERkaliémie
= complication courante lors d'obstruction urinaire et d'oligurie. Il faut la rétablir avant toute intervention
car elle entraîne des troubles cardiovasculaires graves : ↘° de la contractilité cardiaque ó bradycardie et absence
d’onde P.
à réaliser un ECG et examen cardiovasculaire dans le doute d’une hyperkaliémie.
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Correcteurs utilisables :
- Glucuronate de Calcium 10% (IV lente), lorsqu'un risque de bradycardie est
associé. C’est un médicament d'urgence à ne permet pas de régler la kaliémie,
mais stabilise les troubles cardiaques.
- Insuline-Glucose permet de faire entrer le potassium dans les cellules, mais peut
provoquer une hypoglycémie, qui sera compensée par l’ajout de glucose dans la
perfusion.
- En cas de kaliémie modérée sans troubles cardiaques, on traite l'acidose qui
réglera la kaliémie.
2) HYPOkaliémie
Hypokaliémies traitées avec du chlorure de potassium ajouté dans la fluidothérapie en suivant les
recommandations (cf tableau dans la ronéo si intéressé). JAMAIS EN IV BOLUS, risque d’arrêt cardiaque !!
4) Troubles digestifs
Il existe ≠ trts : antiémétiques (maropitant, métoclopramide, ondansétron) ; pansements digestifs (sucralfate,
kaolin, charbon activé) ; désinfection buccale (pansoral, chlorhexidine locale).
5) Hyperphosphatémie
= reflet du DFG, donc on règle avec un bon plan de fluidothérapie. Il existe aussi des chélateurs de phosphore
= cachets (intérêt est limité si l’animal est anorexique).
6) Acidose métabolique
Bon plan de fluidothérapie essentiel (en gros au partiel si on demande comment régler une IRA, réponds par
« plan de fluido adapté », t’auras 9 chances sur 10 d’avoir juste). Si insuffisant à trt aux bicarbonates de sodium en
-
IV si : pH<7,2 et HCO3 <12 mEq/L de façon répétée (pas donner en 1ère intention car fluido généralement suffisante).
E. Traitement spécifique
On essaie d'identifier la maladie sous-jacente (Borréliose, lepto...). On met en place une ATBthérapie à base
de Doxycycline (VO), d'Ampicilline ou encore d'amoxicilline (IV).
Lors d'intoxication avérée à l'éthylène glycol : utiliser le 4-méthyl prazol (Fomépizole), en IV (mais inutile au-
delà de 4-6h après ingestion).
Il faut gérer les cas à long terme des obstructions pour éviter que ça récidive.
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Conclusion
En résumé, les points forts :
- présentation aiguë
- symptômes peu spécifiques
- diagnostic précoce (facile avec créatininémie augmentée)
- place cruciale de la FLUIDOTHERAPIEEEEEEE (adaptée à l’animal)
- importance du monitoring (émission d’urine, etc..)
- evolution fréquente en I.R.C
Annales :
• Quel examen vous permet de différencier le plus certainement une IRA d’origine rénale parenchymateuse
d’une IRA d’origine pré-rénale ?
o Palpation vésicale
o Ionogramme
o Densité urinaire (augmentée pour une IRA pré-rénale et diminuée pour une IRA rénale)
o Mesure des concentrations plasmatiques en créatinine et en urée
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Introduction
• Maladie rénale chronique (MRC) : stade lors duquel on peut mettre en évidence une ou plusieurs anomalies
rénales fonctionnelles et/ou structurelles sur un ou sur les deux reins depuis au moins 3 mois, sinon on parle d’IRA
• Affection irréversible : lésions anciennes (fibroses) non régénératives (malgré capacités de compensation des
reins)
• Evolution progressive : la vitesse est variable, généralement lente à l’évolution se fera toujours « en paliers ».
• Animal stable cliniquement : on n’est pas face à une poussée d’IRA (= IR Aiguë). Dans ce cours on va uniquement
parler des animaux IRC donc stables dans la maladie.
« Kidney impairement » =
/!\ Une MRC peut exister sans insuffisance ! insuffisance biologie ≠ MRC ou dysfonction
néphropathie. « Kidney insufficiency » = insuffisance
• Terminologie anglaise → voir encadré ci-contre. « Kidney failure » = dysfonction
totale
B. Affections congénitales
/!\ Affection congénitale ≠ affection héréditaire. Héréditaire ∈ Congénital. à diagnostic sur des anx
jeunes (mais déclaration tardives d’IRC congénitales jusqu’à 7-8 ans). Voir cours si les prédispitions raciales vous
intéressent.
C. Lésions histologiques
Lésions histologiques observables par biopsies rénales ou à l’autops. Prévalence des lésions ≠ entre le CN et
le CT :
Chien Chat
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D. Facteurs de risques
• Critères démographiques : Âge (MRC = surtt chez anx âgés à à partir de 10 ans on peut proposer
systématiquement un dosage de la créatininémie). Petites races. Pure race (sélection génétique).
• Affections concomittantes (ceux en gras sont les + gros facteurs de MRC) :
- Hypertension artérielle : si Pa > 160 mmHg de manière chronique à souffrance rénale (au niveau des néphrons).
- Cardiopathie : si IC alors on aura un défaut de perfusion périphérique et rénal.
- Maladie parodontale : tartre = inflammation buccale à bcp de bact passent dans le sg à dépôt de CI sur le rein.
- Arthrose (CT) : le lien n’est pas encore bien compris.
Gradation selon 4 stades basés sur : la créatininémie (reflet de la filtration glomérulaire), + la protéinurie +
P° artérielle ± ajustement selont l’indicateur SDMA (Symetric DiMethyl-Arginine)
Avantage SDMA : mieux corrélé au DFG que la créat et indépendant de la masse musculaire et du score corporel
(contrairement à la créat). La valeur SDMA permet une détection + précoce d’une MRC que la créat.
NB : La créat va être + élévée chez un CN musclé que chez un CN maigre (créat = produit de la dégradation des prot
musculaires)
• 3 CRITÈRES à respecter pour que la mesure de la créatininémie soit valable : Animal à jeun (peut faire varier la
mesure de 30-40%) ; pas être déshydraté (=euvolémique) et stable cliniquement depuis 3-4 semaines.
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B. Conséquences
Une fois le processus mis en place : auto-agravation
à extension des lésions rénales à dysfonctionnements
tubulaires et glomérulaires à perturbation de la fonction
rénale (IR) à le rein n’assure plus sa f° émonctoire à
accumulation de déchets métaboliques à risque
d’encéphalose urémique.
On peut aussi avoir des déséquilibres hormonaux
étant donné le rôle endocrine du rein.
2. Hyperparathyroïdie et MRC
Rappel : la parathormone (PTH) et la vit D (ou calcitriol) st responsables de la régulat° phosphocalcique ds
l’organisme.
Action PTH Action Vitamine D
- Exerce un rétrocontrôle sur le P et ↗ leur sécrétion - La Vit D est sécrétée par le rein
tubulaire si accumulat° ds l’organisme - VitD ↗ l’absorption du P et du Ca si ces éléments viennent à
- ↗ l’absorption de Ca en stimulant la résorption osseuse et manquer
la réabsorption au niveau des tubules.
Lors d’une IR juvénile, on a une ↘° du DFG et donc une hyperphosphatémie, qui va entraîner une
stimulation de la synthèse de PTH par la parathyroïde.
La grande quantité de Ca libre (due à la synthèse excessive de PTH), va se complexer au phosphates de
l’organisme. Csq = on va avoir une ↘° de la C° en Ca libre ionisé (et donc une ↘° de la calcémie) à ce qui va
encore plus stimuler la PTH et la résorption osseuse (cercle vicieux). La fonction du rein étant altérée la sécrétion de
VitD ↘. On aura donc un rétrocontrôle négatif affaibli, de la VitD sur la sécérétion de PTH (et donc ↗° de PTH). Csq
= aggravation de la résorption osseuse et une ↘° de l’absorption de Ca au niveau intestinal è exacerbation de
l’hypocalcémie. De plus, l’hypocalcémie entraîne une ↗° de la sécrétion de PTH è Hyperparathyroïdie cercle très
vicieux !
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A terme on aura une résorption osseuse très importante et des complexes phosphocalciques disséminés
dans l’organisme. è Anx avec des os mous, fragiles, une hyperparathyroïdie, une hypocalcémie et une
hyperphosphatémie.
Conséquences de l’hyperparathyroïdie rénale chez le CN jeune Conséquences de l’hyperparathyroïdie rénale chez le CN vieux
Ostéodystrophie rénale avec déminéralisation osseuse, os est - Déminéralisations et risques importants de fractures
spongieux et volumineux ; une accumulation de cellules - Précipitations phosphocalciques à calcification générale de
inflammatoires, qui touchent très souvent la mâchoire. C’est l’organisme (cœur, reins)
douloureux. Sa mâchoire peut se plier et on observe un oedème - Seuil indicatif : produit Ca total * P (mg/dL) > 70 = risque
important de la face. important
La prévalence de ces phénomènes d’hyperparathyroïdie secondaire est de 75% chez les CN et de 84% chez
les CT. La prévalence ↗ avec le stade IRIS.
3. Intoxication urémique
Accumulation de toxines urémiques lors d’IRC induisent des lésions et des troubles systémiques tels que :
- Troubles neuromusculaires : : encéphalose, faiblesse neuromusculaire, dysorexie, crises convulsives graves…
- Dysfonctionnements gastro-intestinaux : vomissements, diarrhées…
- Dysfonctionnements hématologiques : dysfonctionnements plaquettaires appelés diathèse hémorragique sur les
petits CN sur les MRC très graves, les animaux font des syndromes hémorragiques…
- Dysfonctionnements pneumologiques : pneumopathie urémique surtout sur des IRC graves ou sur les stades
terminaux de MRC…
→ Évaluation du degré d’intoxication urémique en dosant la créatinine et l’urée.
4. Dysfonctionnements endocriniens
Déficit en Vit D (=calcitriol) Déficit relatif en érythropoïétine Déficit relatif en
rénine
- Surtout à partir du stade 3 - Synthèse dans les fibroblastes péritubulaires du rein qui sont Synthétisé par les
- Synthétisé par les tubules sensibles à la variation de quantité d'O2 dans le sang. artérioles efférentes.
proximaux du rein. - EPO = indispensable à la synthèse des GR
• Hypocalcitriolémie chez : - Lors d’une IRC la synthèse d’EPO est maintenue mais n’est plus
CT : 20% stade 3, 80% stade 4 régulée selon les besoins de l’organisme. Csq = si l’animal développe
CN : 20% stade 3, 63 % stade 4 une anémie à pas de compensation.
- Prévalence ↗ avec le stade IRIS
On observe aussi une hyperparathyroïdie secondaire : cf. précédemment
5. Facteurs de progression
Si ces facteurs sont présents au moment du diagnostic, on sait que la MRC va évoluer
vite et que le pronostic est mauvais. L’HTA n’est pas un facteur pronostic chez le CT.
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1. Signes cliniques
On entend par «signes cliniques» les signes que le propriétaire peut
identifier ≠ des symptômes que l’on voit en consult. Chez le CN : la PuPd est
le 1er motif de consultation pour une IRC (45 à 70% des CN en IRC présentent
ce symptôme). Signes digestifs sont assez fréquents aussi.
Important La présence de PUPD et d’incontinence chez le chien doit faire
suspecter une IRC.
Chez le CT : les signes sont très frustes à anorexie, déshydratation,
abattement qui sont les signes classiques de maladie du chat et le proprio n’est pas tjr à même de les observer.
Signes majeurs : PuPd + constipation.
NB : la constipation est un signe majeur de déshydratation chez le CT (le colon réabsorbe massivement l’eau et cela
entraîne une constipation).
Important : Ne pas oublier de suspecter une IRC sur une maladie chronique avec abattement et troubles digestifs.
2. Examen clinique
Tableaux ci-dessous = symptômes qu’on trouve le + svt à l’EC pour une IRC.
C. Confirmer l’IRC
Il y a autant de MRC qu’il y a de « portions dans le rein ». Mettre en évidence une MRC revient à mettre en
évidence une perturbation tubulaire ou glomérulaire persistante.
1. Analyse d’urine
• ↘° de la densité urinaire : liée à un défaut de réabsorption d’eau ds les tubules et apparaît ds presque 100% des
cas (à partir du stade 2 chez CN et tout stade chez CT). Si elle passe en dessous de 1,035 pour les chats, et en
dessous de 1,030 pour les chiens, c’est une IRC. Mais /!\ la densité varie au cours de la journée à faire plsrs
mesures.
• Présence d’une glycosurie sans hyperglycémie : défaut de réabsorption du glucose par les tubules. Si la lésion
tubulaire est persistante la glycosurie sera persistance. C’est un critère pathognomonique de lésion tubulaire, très
spécifique mais peu sensible.
• Protéinurie anormale : lésions tubulaires ou glomérulaires selon son intensité. /!\ : penser à exclure une origine
extra-rénale (une infection urinaire, calculs, tumeurs) avant de dire que la protéinurie est causée par une IRC. Il faut
quantifier les pertes avec le rapport protéine sur créatinine urinaire (→ mesure du RPCU = Rapport Protéines /
Créatinine urinaires). Lorsque la protéinurie est massive, le pronostic est mauvais.
/!\ La partie «protéine» des bandelettes urinaires chez le chat n’est pas valable pour quantifier les pertes lorsque le
résultat est positif. Mais lorsque le résultat de la bandelette est négatif, il n’y a pas de protéinurie.
2. Bilan sanguin
à Bilan sanguin qui confirme l’IRC dans 90% des cas. Les 3 paramètres suivants sont à observer :
Ø Créatinémie : pas cher, facile.
- Reflète le DFG à la créat ne sortira des VU que pour une ↘° de 75% du DFG (pas très précoce)
- Créatininémie > Intervalle de référence de façon récurrente à on peut conclure à une IRC.
- Avantage de faire ce genre de mesure sur des anx sains pour avoir une valeur de référence à si on observe une
↗° persistante et de plus de 20% par rapport à la valeur de suivi habituel à on peut confirmer l’IRC.
Important : On réalise la mesure de créatinémie à jeun et si elle est augmentée, il y a IRC mais si elle est normale on
ne peut pas exclure une IRC !
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/!\ Creat = indicateur SPÉCIFIQUE, PEU SENSIBLE (Masse musculaire, prise de repas, relation curvilinéaire avec
DFG).
3. Imagerie
à Intéressant pour confirmer une MRC sur l’aspect lésionnel (et non pas sur l’aspect fonctionnel).
Les animaux présentant des lésions ne sont pas forcément symptomatiques. Voir cours d’Imagerie pour les images.
D. Recherche étiologique
Rappel : anamnèse, commémo, mesure de la PA (indispensable pour identifier les causes mais aussi les csq de la
MRC).
Utilisation de la biologie médicale pour rechercher des causes infectieuses chroniques (leishmaniose, babésiose).
Imagerie (ex. calculs) et cytologie rénale.
Gold standard de la recherche étiologique = biopsie rénale. Il faut prélever le cortex et non dans la médulla (trop
riche en vaisseaux sanguins) sous anesthésie. /!\ Aux contre-indication suivantes.
Les bons candidats à la biopsie = stades 1, 2 ou début 3 stables plutôt souffrant de glomérulopathie car on
perce le cortex. Pour le stade 4 le rein est lésionnel depuis trop longtemps pour ≠ des lésions initiales des lésion 2ndr
chroniques.
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• Hémogramme : pour les stades 3 et 4 (mais aussi 1 & 2 si hématurie associée)
→ Recherche d’une anémie normocytaire normochrome (arégénérative → deficit en EPO) -->Typique d’une MRC.
• Ionogramme : intéressant car les désordres mis en évidence peuvent être pris en charge thérapeutiquement.
- Kaliémie : hyperK → CN. HypoK → CT.
- Hyperphosphatémie : chez CN & CT. À rechercher systématiquement dans le cadre d’une MRC. Permet de faire
la différence entre une crise urémique et une MRC.
- Calcémie : il faut mesurer le calcium ionisé car c’est lui qui associé à des troubles cellulaires et donc à des signes
cliniques (le calcium total n’a aucun intérêt dans un but diagnostique).
Dans l’organisme le calcium est sous 3 formes : forme ionisée (la +dure à doser) ; la forme liée aux protéines
(albumine++) et la forme chélatée (acides phosphoriques ou acide sulfurique). Or ces deux acides sont des toxines
urémiques qui s’accumulent en cas de MRC → moins de Ca ionisé = moins de Ca utilisable pour les cellules. Ce qui
permet d’expliquer la présence de certains SC : fonte musculaire, faiblesse neuromusculaire ou une dysorexie.
Important : la calcémie totale n’est pas du tout un bon indicateur de la calcémie ionisée (ne jamais se baser dessus).
/!\ On ne pourra pas complémenter un animal en hypocalcémie en calcium à cause de l’hyperphosphatémie
évoquée plus haut : le phosphate et le calcium donnés en complément vont précipiter et être à l’origine de
calcifications ectopiques.
- Acidose métabolique : Les reins et les autres organes ont perdu la possibilité de réguler le pH sanguin. Fréquent
surtout en stade 4 (jusque 60% des chats). SC discrets (faiblesse, fonte musculaire, dysorexie).
Syndrome néphrotique Pneumopathie urémique
- Complications rare (CN le + svt) = lorsque la défaillance urinaire provoque une
- Perte massive de prot entraînant un manque ds le sg défaillance respiratoire.
et ↘° de P° oncotique è épanchements, oedèmes Prise en charge = mise sous O2 , fluidothérapie, dyalise
etc… → surtout sur des stades 4 difficile à stabiliser.
B. Stabiliser
1. Alimentation
Alimentation spécifique, limitant les effets néfastes et les répercussion sur le rein.
→ Cette alimentation a les caractéristiques suivantes :
- Alimentation relativement hypoprotéinée → permet de limiter la quantité de déchets issus du métabolisme des
protéines qui st à l’origine de l’accumulation de toxine urémiques. Mais il ne faut pas que le rapport protido-
calorique soit trop bas pour éviter la fonte musculaire. Protéines de haute qualité et digestes.
- Quantité de phosphore diminuée : éviter la viande rouge riche en phosophore pour limiter l’apparition
d’hyperparathyroïdie.
- Teneur en lipide augmentée : pour combler les besoins énergétiques liés à la ↘° des prots. ↗ le ratio omega
3/omega6 (ratio 1/5 à 1/3). Les omégas 3 permettent une stabilisation de la fibrose rénale, et une stabilisation
voir une amélioration de la perte de protéines par le rein et une meilleure perfusion rénale.
- → Limite le vieillissement rénal.
Alimentation rénale essentielle pour les stades 3 et 4 car elle améliore la durée de vie (et bénéfique pour le stade 2).
2. Protéinurie
Important de prendre en charge la protéinurie car le RPCU est un fort facteur de mortalité chez les anx ayant une
MRC.
→ TRT permet d’↗ l’espérance de vie.
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• Quand traiter la protéinurie ?
Pour les animaux SANS hypercréatininémie selon les intervalles de référence (en général les stades 1):
- S’il n’y a pas de glomérulopathie on traite si RPCU >2
- Si présente une glomérulopathie on traite si RPCU >0,5 (CN) ou RPCU>0,4 (CT)
Pour les animaux hypercréatininémiques on traite dès que RPCU>0,5 (CN) et RPCU >0,4 (CT)
• Quels traitements pour une protéinurie ?
- Inhibiteur de l’Enzyme de Conversion de l’Angiotensine (IECA) : Benazepril vs Enalapril 0.5 mg/kg q 12-24 h.
On↗ à 2x/j si l’animal ne rentre pas dans les intervalles de protéinurie. Molécules aussi utilisées pour les
cardiopathies les hypertensions. /!\ Jamais d’IECA sur un animal en crise urémique ou en stade IRIS 4 (car perturbe
la régulation du fonctionnement du rein → risque d’apparition d’une crise urémique). Préciser au proprio que si
l’état de l’animal se dégrade il faut arrêter le TRT.
- SARTANS : uniquemt chez le CT (pas d’AMM CN) antagonistes des récepteurs à l’angiotensine. Telmisartan :
1mg/kg chez le CT et à des doses plus faibles et adaptat° progressives des doses pour ramener le RPCU à sa valeur
normale.
3. Hypertension artérielle
Valeur de Pa comprises de 160 à 180 mm Hg →
surveillance et on met en place un traitement selon le
contexte clinique.
Valeur de Pa > 180 mmHg → TRT. Objectif = revenir dans
les valeurs inférieures à 150-160 mm Hg.
2. Désordres hormonaux
/!\ Les TRT hormonaux comportent des risques → ↗° viscosité du sang, hypertension atérielle et convulsions.
Déficit en EPO
- Administration d’un analogue d’EPO Darbopoïetine à la Pour stabiliser des hypocalcémies ionisées ou des
dose 0,75 à 1,5 µg/kg/semaine hyperparathyroïdies secondaires lorsque l’on n’arrive pas à
→ surveillance des GR de la Pa (la Pa peut ↗ dû à la viscosité les gérer avec l’alimentation seule. On le distribue en dehors
du sg). Objectif = normaliser l’hématocrite. des repas avec des doses de 2 à 2,5 ng/kg/j.
Injection fer initiale (50 à 300 mg une fois) → Vigilance car risque d’hypercalcémie.
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Diarrhée → adsorbants digestifs (smectite, chélateur de Phosphate)
Ø Traitement de la déshydratation
Réhydratation en sous-cut faite par le propriétaire chez lui via des cristalloïdes isotoniques équilibrés (Ringer
Lactate idéalement, NaCl sinon) . Limiter la déshydratation = limiter l’évolution de l’IRC. 75 à 300 mL 2-3 jours en f°
du gabarit.
L’objectif est de réhydrater le secteur interstitiel pour limiter l’intervention du rein qui est déjà défaillant.
E. Monitoring
→ Réévaluation régulière de l’animal en fonction du stade et selon les symptômes. Stade 1 si l’animal est stable
1x/ans, stade 2 tous les 6 à 4 mois, stade 3 tous les 3 à 4 mois, stade 4 tous les 15j à tous les mois.
Analyse d’urine systématique en dosant la créatinine + surveillance de la protéinurie (veiller à ce qu’il n’y ai pas de
cystite surajoutée), mesure de Pa, ionogramme (phosphatémie), hémogramme (Ht + frottis) → en f° des moyens €€
V. Pronostic
La durée de survie dépend du stade IRIS qui évalue la f°rénale résiduelle, mais également de l’urée (CN), de la
pression artérielle (CN), de la protéinurie (CN et CT), de la précocité du diagnostic et du traitement.
Annales :
• Parmi les propositions suivantes, laquelle ne constitue pas un facteur de progression d’une IRC ?
o Hypertension artérielle
o Hypokaliémie
o Protéinurie
o Hyperphosphatémie
• Quelle anomalie ne fait pas partie des critères définissant un syndrome nephrotique ?
o Une protéinurie
o Une hypoalbuminémie
o Un épanchement cavitaire
o Une hypercréatinémie
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Incontinence urinaire
Incontinence = pertes urinaires involontaires inconscientes consécutives à une anomalie de la phase de
stockage. Définition élargie : pertes urinaires touchant la phase de vidange (trop plein).
Rare chez le chat, 3-4% chez le chien. Importance hygiénique + psychologique pour le proprio.
Miction : suit un cycle urinaire = 2 phases coordonnées et contrôlées par le SN autonome sympathique
(remplissage) et parasympathique (vidange).
• Phase de remplissage (SN sympathique)
N. hypogastrique stimule récepteurs β-adrénergique (décontraction) du détrusor et α-adrénergique du trigone
vésical et de l’urètre proximal (contraction).
N. honteux stimule récepteurs à l’acétylcholine des muscles striés de l’urètre (contraction, SN somatique).
• Phase de vidange (SN parasympathique)
Parasympathique inhibe sympathique lorsqu’il s’active.
L'innervation sensitive permet la perception du remplissage
vésical et son intégration.
Pour vidanger vessie : N. pelvien commande la contraction
du détrusor via les récepteurs à l’acétylcholine.
Miction parfaite = synchronisation entre activation
parasympathique et inhibition sympathique.
I. Epidémiologie clinique et éléments d’orientation
A. Épidémiologie
Touche essentiellement chiennes stérilisées (prévalence femelles entières = 1%, stérilisées = 5 à 20%). Risque
de développer incontinence à l'âge adulte = 3 fois supérieur chez anx stérilisés par rapport aux entiers. Prévalence +
élevée chez les animaux âgés (10 fois plus de risque chez > 6 ans).
Incontinence chez les juvéniles : dûe à des malformations (1ère cause chez le chat).
Prédispositions raciales → forte association entre l'incontinence juvénile et races labrador et golden retriever. Chez
les adultes : grandes races les + touchées (Boxer, Doberman, Mastiff, Setter).
B. Élément d’orientation
1. Anamnèse
Pour le proprio, « chien incontinent » = il fait dans des endroits inappropriés, de manière involontaire…
/!\ incontinence ≠ dysurie (altération de la façon d’uriner) ≠ nocturie (la nuit). S’assurer de l’inconscience des pertes
pour être dans la définition de l’incontinence + animal doit conserver des phases de miction normales (mise en
position…). Savoir si les pertes sont continues au goutte à goutte ou intermittentes. Description la + précise possible
des phases d’incontinence.
Il peut y avoir facteurs déclenchants (position, excitation…) → aide à savoir quels mécanismes impliqués.
2. Examen clinique (EC)
EC général puis examiner zone périnéale → souillures ? dermatites ? pertes d’urine au goutte à goutte ?
Pression sur l’abdomen accentue-t-elle ces pertes ?
Palper vessie : incontinence à vessie vide (défaut de stockage → incontinence vraie) ou a vessie pleine (défaut
de vidange → incontinence secondaire).
Inconfort à la palpation abdo → contexte inflammatoire, douleur ou répercussions sur les autres organes de
l’abdomen.
Toucher rectal (pour tout le monde !) → taille/ aspect de l’urètre sur le plancher pelvien juste en dessous du canal
anal → repérer tout phénomène inflammatoire ou obstructif associé + évaluer la prostate chez les mâles (au sein de
laquelle passe l’urètre).
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II. Incontinence par défaut de stockage : « à vessie vide »
A. Caractéristiques
EC → vessie vide ou peu remplie, souple, non distendue. Incontinence permanente ou intermittente.
Cause d’une incontinence permanente :
- uretères ectopiques : shunt vésico-urétral, abouchement des uretères au-delà du sphincter.
- incompétence sphinctérienne complète ou juvénile
Causes d’une incontinence intermittente :
- incompétence sphinctérienne acquise (ou incomplète chez juvénile) → positionnel ou à l’excitation.
- malposition vésicale (vessie pelvienne) → effort, porté au niveau de l’abdomen.
PUPD peut exacerber les signes non observés jusqu’alors (subclinique).
B. Épidémiologie cf tableau →
C. Description et prise en charge
1. Incompétence sphinctérienne
Cause la + fréquente d’incontinence vraie chez CN (3-
20% des femelles, ++ stérilisées) et CT.
Formes congénitales (la + frq chez CT) chez le jeune dès le
sevrage, ++ femelles pré-pubères.
• Démarche diagnostique : épidémio (Femelle stérilisée, adulte, grande race…), clinique, épreuve thérapeutique
→ diagnostic d’exclusion (svt il y a ITU secondaire).
• Traitement :
- Phénylpropanolamine (PropalinND 11,5 mg/kg/BID, TID idéalement) ou éphédrine (EnuraceND 1mg/kg/BID). Effet bêta-
adrénergique : contre indications (glaucome, IC, IR, HTA). Efficacité : 90%.
Vérifier si pas d’effets 2aires (HTA) 10-15j après phénylpropanolamine (PPA).
- Oestrogènes : oestradiol (2 mg/J/CN 10 jours (si > 20KG) puis 1 cp /J 10J puis 1cp un jour/2).
Permet diagnostic étiologique, effets 2aires = oestrus, alopécie, efficacité 85%, résolution complète 61%. Pas ce
trt chez le juvénile car peut interférer avec dvpt hormonal normal.
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2. Uretères ectopiques
Shunt du sphincter proximal de la vessie → >50% des jeunes animaux présentés pour incontinence vraie (5%
adultes). >90% femelles. Prédisposition raciale (labrador, golden).
Malformation congénitale, incontinence permanente (goutte à goutte).
- 30-90% des cas = ectopie bilatérale, fréquemment associée à d’autres malformations (bride uretère →
3. Vessie pelvienne
Cause rarement (et sans certitude établie) une incontinence. On suspecte une association avec une autre anomalie
de l’appareil urinaire qui en serait la réelle cause (dysfonction sphinctérienne, défaut de contractilité du détrusor).
• Démarche diagnostique : difficile, par exclusion notamment avec incompétences sphinctériennes ou shunt vésico-
urétrales qui pourraient exister.
• Traitement : fixation crâniale de la vessie dans l’abdomen ou prise en charge médicale avec de la
phénylpropanolamine ? (dur de savoir ce qui est mieux).
B. Épidémiologie cf tableau →
• Physiopathogénèse : incertaine. Spasme urétral, hypotonie vésicale, inflammation = autant de facteurs favorisants.
• Démarche diagnostique : par exclusion. Profilométrie urétrale pour mesurer les pressions locales exercées le long
de l’urètre. Dispo que dans certains grands centres (ENVA notamment).
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• Traitement : traiter la cause supposée de l’inflammation. Castrer l’animal si entier. + alpha-bloquants (alfuzosine,
prazosine, tamsulosine) et myorelaxants (diazépam, dantrolène (hépatotoxique, fatigue)) pour stopper le spasme
urétral.
2. Hypotonie du détrusor
• Physiopathogénèse : atonie suite à une obstruction chronique → distension du détrusor et des muscles vésicaux.
Fibres musculaires étirées perdent leur capacité de contraction.
Certains animaux ne se mettent même plus en position, n’ont plus la sensation d’uriner. D’autres se mettent en
position et ne font qu’un petit jet. Pas de vidange car pas de capacité de contraction vésicale.
• Démarche diagnostique : clinique. Le globe vésical étant atone, la profilométrie peut être intéressante.
• Traitement : Renforcer contraction vésicale → cholinergique (bétanechol), cholinergiques indirects (cisapride,
néostigmine, métoclopramide). + gestion possible avec sondages urinaires matin et soir par les propriétaires s’il
sont motivés (risques septiques).
Conclusion : bien retenir la définition de l’incontinence (sens strict ≠ élargi). Incompétence sphinctérienne acquise
suite à castration = cause n°1. Chez les jeunes il s’agit des uretères ectopiques.
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Introduction
Définitions
• Cystite = toute affection du tractus urinaire (ITU). Terme large regroupant une infection
symptomatique (manifestations cliniques de la présence d’agents infectieux associée à une
inflammation → bactérie +++ ; parasites + ; champignons + ; virus rare) et à la fois une
colonisation asymptomatique (présence microbienne significative sans manifestation
clinique)
Lors du diagnostic on doit différentier :
Cystite simple ou non compliquée Cystite compliquée
– Infection du bas de l’appareil urinaire – Cystite avec cause sous-jacente ou complication
– Absence de cause sous-jacente ou complication – Atteinte uretères / reins / prostate (pyélonéphrite, prostatite)
– Infection récidivante
– Chien mâle entier = obligatoirement des cystites compliquées
(prostate fait que svt elle est contaminée par des bact)
• Pyurie = lorsqu’on identifie des leucocytes dans les urines (observations de > 3-5 neutrophiles par champ)
• Bactériurie = lorsqu’on identifie des bactéries dans les urines.
/!\ Ces 2 termes ne st ≠ : on peut avoir une pyurie en cas d’inflammation, ou une bactériurie non significative
(notion de seuil de quantité minimale de bact). → Ces deux termes ne sont pas synonymes d’infection urinaire.
I. Etiopathogénie
A. Espèces bactériennes
- 80 % des cystites bactériennes sont mono-microbiennes. (20% st bi-bactériennes)
- E. coli en grande majorité (+ de ½ des cas de cystite bactérienne des CN) + Staphylocoques et Entérocoques
Physiopathologie cystite primaire Physiopathologie cystite secondaire
- Rencontrée lorsqu’il n’y a pas d’intervention extérieure Cystite secondaire ou d’origine iatrogénique
(vétérinaire) → Due à la réalisation de sondage ou chirurgie, les
- Due à une migration ascendante (Réservoir bactérien → bactéries sont introduites par acte médical et/ou
rectum, périnée, appareil génital) chirurgical.
- Ou contamination par voie hématogèn mais c’est
exceptionnel)
B. Défenses de l’hôte
5 défenses de l’hôte possible afin d’éviter que les bactéries remontent le flux urinaire :
1°) La miction : principale défense. Flush mécanique → limite l’adhérence/colonisation par les bactéries.
Altérations possibles : obstruction mécanique ou incapacité à vidanger la vessie en totalité (problème neuro ou
musculaire) + la fréquence des mictions a aussi un rôle.
2°) Conformation anatomique : longueur du tractus (♂sont – prédisposés). Isolement de l’extérieur par les
sphincters → barrière mécanique pour les bact. Altérations possibles : anomalie congénitale (uretère ectopique par
exemple), ou une incompétence sphinctérienne. Ex : Uretère ectopique → 64% de ces animaux présentent une IT.
3°) Propriétés antimicrobiennes de l’urine : phymt urine pauvre en nutriments. Le pH varie bcp + hyperosmolarité/
C°en urée / facteurs d’anti-adhérence (mucoprotéine de Tamm-Horsfall) → pas favorable au dev des bact.
Altérations possibles : lors de pathologies → dilution des urines (polyurie lors de MRC), glycosurie (diabète sucré).
4°) Barrière muqueuse : barrière mécanique. Exfoliation cellulaire ↗ lors d’inflammations + immunité locale +
couche de GAG (qui empêche la fixat° des bact). Altérations possibles : mécanique (sondage) ou par affection
(calcul, tumeur)
5°) Immunité : immunocompétence systémique. Altérations de cette immunocompétence : Hypercorticisme, TRT
immunosuppresseur (corticoïde…), Affection chronique.
→La colonisation bactérienne est permanente mais la défense de l’hôte est prédominante. Inversion de la balance
= cystite d’O. infectieuse.
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B. Anamnèse et commémoratifs
Motifs de consultation : Perturbation de la miction ; Urines troubles, colorées (hématurie) ; « incontinence urinaire
» , nocturie, pollakiurie ≠ vraie incontinence urinaire.
Commémo : sexe, si l’animal est entier pour le chien, l’âge, les antécédents médicaux (sondage, prise d’ATB,
chirurgie des voies urinaires, maladies chroniques qui affectent l’immunité), l’état général (appétit conservé, état de
forme).
C. Signes cliniques
Cystite simple Cystite compliquée
• Signes du bas appareil urinaire • Signes de la cystite simple + les signes généraux
– Pollakiurie suivants :
– Strangurie – Fièvre
– Dysurie – Baisse d’état général
– Hématurie – Douleur à la palpation rénale
– Urines malodorantes – Douleur/irrégularité du toucher prostatique
• Absence de signes généraux – (Polyuro-polydipsie)
– Signes de vaginite
B. Prélèvement urinaire
Cystocentèse : technique de référence → prélèvement des urines dans la vessie en échoguidée ou à l’aveugle (Ø de
contamination). Mais /!\ risque et complications (ex. rupture du globe vésical s’il y en a un).
Miction spontanée : Nettoyage de la région périnéale à l’eau tiède voire avec de la chlorhexidine → propreté
suffisante pour faire une analyse d’urine et une bactériologie.
Sondage : à éviter au maximum. Introduct° d’un corps étranger = risque d’introduction de bactéries. À réserver aux
animaux pour lesquels on ne peut pas faire les 2 méthodes précédentes.
C. Diagnostic
Analyse de la densité Bandelette urinaire Culot urinaire
→ au réfractomètre Efficacité variable Centrifugation voire coloration
Cystite = urines diluées /!\ plage leucocytes → elle n’est pas spécifique Observation bactériurie ou pyurie.
chez le CN et ininterprétable chez le CT
• Confirmation du diagnostic : culture urinaire et un antibiogramme. Permet aussi d’identifier le germe et de
quantifier la colonisation → guide pour la prise en charge thérapeutique.
Prélèvement (par cysto de préférence) dans un tube sec → labo vét. Faire l’analyse rapidement (éviter
contaminations), ou refroidir les urines à 4°C pendant moins de 24h. 98% des germes identifiés après 48h de
culture.
Interprétation des résultats : utilisation seuils car voir des bact ≠ infection ! Pour un prélèvement par cystocentèse,
il y a infection (pour le CN et le CT) au-delà de 103 UFC/mL (unique valeur à retenir). *UFC = Unité Formant une
Colonie.
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D. Causes et conséquences
• Cystites simples : recherche des causes inqumt chez l’animal âgé et symptomatique.
• Cystites compliquées : recherche systématique des causes pour éviter les récidives. Recherche de facteurs
prédiposants, d’extension de l’infection, de la présence de calculs (de struvite), de cystite polypoïde (infection avec
remaniement de la paroi de la vessie), de cystite emphysémateuse (dégagement de gaz qui font un emphysème,
surtout sur les animaux diabétique).
E. Examens complémentaires
• IMAGERIE : Echographie des voies urinaires, radiographie avec produit de contraste.
• Analyses hématologiques / biochimiques + recherche d’une atteinte G (recherche leucocytose, hyperglobulinémie)
recherche d’un atteinte rénale, tests endocriniens.
Echographie des voies urinaires Radiographie abdominale avec ou sans PDC :
• Recherche de facteur favorisant : Calcul, • Recherche de facteur favorisant : Calcul, masse, anomalie
masse, malformation anatomique d’écoulement de l’urine
• Recherche de complications : Cystite • Recherche de complications : Discospondylite
polypoïde / emphysémateuse ?
B. Bactériurie asymptomatique
Traiter ou pas ? → Pas de consensus : Si l’animal ne souffre pas on ne traite pas pour ne pas sélectionner les
germes. La présence d’un germe multi-résistant n’est pas une indication à traiter (car on peut le rendre encore plus
résistant). S’il y a des complications et si les patients sont à risque (ex : animal immunodéprimé), on va traiter.
C. Complications
Lors de complications : traiter la cause favorisante et de l’infection. Ex : gérer calculs, TRT de l’endocrinopathie etc…
D. Prévention
Mesures hygiéniques : nettoyage de la zone périnéale ; sorties régulières.
ATBth raisonnée et bannir le sondage urinaire lorsque ça n’est pas indispensable.
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E. Animal sondé
- Risque accru de colonisation bactérienne. Pour limiter le risque = mise en place d’un système collecteur
ouvert
- Absence de signe clinique : aucune nécessité de traiter. Si apparition de SC : changement/retrait de la sonde.
- Culture 48h post-retrait de sonde (cystocentèse)
- Traitement prophylactique de l’animal sondé inutile et dangereux : antibiorésistance
F. Récidives/Chronicité
La cystite simple peut devenir compliquée : → insister sur la nécéssité de réaliser une culture avec un
antibiogramme. Il faut s’assurer de l’observance du traitement par le proprio, et sinon on peut rechercher la
présence d’un facteur favorisant qu’on a pu louper.
Conclusion :
Il faut retenir que les germes viennent du tube digestif. Chez le chien c’est une affection fréquente primaire
symptomatique et qu’on peut faire un traitement probabiliste en première intention. Chez le chat, c’est plus rare et
asymptomatique, souvent on n’a pas besoin de traiter car l’animal le tolère bien. La culture et l’antibiogramme sont
essentiels à proposer surtout en cas de doute vis-à-vis de l’efficacité du traitement.
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Infection par le Virus de l'Immunodéficience Féline - FIV
I. Étiologie
Virus de la famille des Rétroviridae , du genre Lentivirus, à ARN monobrin et enveloppés
Ils sont LENTS : L’infection asymptomatique peut durer la vie entière de l’animal.
L’ ADN proviral transcrit par la transcriptase inverse est intégré au génome des cellules infectées et transmis
lors de la mitose. Il code pour des constituants viraux dont P24 et GP120 . La P24 est la protéine immunogène utilisée
dans les tests tandis que la GP120, elle aussi immunogène, est utilisée dans certains vaccins non commercialisés en
France.
II. Épidémiologie
Touche les CT et les grands félins. La prévalence est significative et stable : env 10%. Elle est plus élevée chez
le chat mâle entier adulte (âgé) vivant ou ayant un accès libre à l’extérieur. En effet, la transmission est horizontale
directe par l’intermédiaire de la salive et du sang des chats virémiques lors de morsures.
C’est une différence avec le FeLV : dans une colonie de chats stables sans bagarres, le FeLV se transmet alors
que le FIV non. La transmission par le placenta ou le lait est anecdotique.
III. Pathogénie
Lors de l’infection, le virus attaque les macrophages tissulaires au niveau du site d’inoculation, ils permettent
la diffusion du virus. Il atteint ensuite les organes lymphoïdes et les tissus riches en lymphocytes et macrophages ->
réplication virale et pic de virémie. La réaction immunitaire est partielle (à médiation humorale) et ne permet pas
l’élimination du virus malgré l’apparition d’AC.
La phase d’état dure au moins 5-10 ans.
La virémie présente un pic pendant plusieurs semaines puis un plateau. Elle ré-augmente
théoriquement en phase terminale (phase critique = controversée). Les CD4+ circulants sont inversement corrélés à
la virémie quand celle-ci augmente ou diminue.
Conséquences :
L’infection est persistante, il n’y a pas
d’élimination, de phase régressive ou
abortive comme pour le FeLV.
IV. Pathologie
La morbidité et la mortalité sont peu fréquentes. Il n’y a pas de différence d’espérance de vie entre des chats
séropositifs ou séronégatifs. La seule source de contamination étant la morsure , le chat peut être hospitalisé avec
peu de précautions spécifiques.
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MI – Maladies vectorielles YNGSEU
On observe également (mais plus rarement) des états d’immunodéficience avec :
● Infections/infestations anormalement frqtes, sévères et rebelles par des agents patho.
● Infections/infestations opportunistes par des agents non pathogènes (souvent des protozoaires).
● L’apparition de tumeurs (lymphomes).
● Une encéphalopathie spécifique liée au tropisme du FIV pour les astrocytes
● Un syndrome de dépérissement très rare actuellement
Ces affections vont avoir une clinique beaucoup plus grave chez les chats séropositifs à cause de leur statut
immuno-déficient.
Une particularité du profil biologique des chats infectés est une hyperprotidémie qui peut être très marquée
(>100g/L), une hypergammaglobulinémie polyclonale qui manifeste l’état de stimulation antigénique permanent
par le virus.
VI. Diagnostic
ELISA indirecte (détection d’anticorps) ou RIM (Rapid immuno- migration).
Ces tests se font sur sérum , et la VPP est correcte si le profil épidémiologique et/ou pathologique est
compatible avec une infection par le FIV (prévalence élevée) : par exemple, si le chat présente une affection compatible
avec le FIV ET que le test est positif, alors on peut « croire » le test.
Plus la prévalence dans la population est faible, plus la VPP est forte.
Attention : Il ne faut jamais établir de pronostic sur un résultat de test, de plus, les tests ne doivent normalement pas
être faits sur du sang total ou du plasma.
VII. Dépistage
A. Quand tester ?
Si l’animal est malade, en cas d’adoption, après contact (morsure) avec animal malade.
B. Comment tester ?
On utilise les tests dits rapides Elisa ou RIM pour le diagnostic. Dans le cas d’un dépistage, il faut prendre en
compte le fait que les anticorps apparaissent 8 semaines après le dernier contact infectant (séroconv). Il faut penser
aux AC post-vaccinaux, et aux colostraux (chez les chats <6 mois).
VIII. Traitement
A. Traitements antirétroviraux (très peu utilisés)
● Zidovudine (AZT) molécule de choix = inhibiteur de la transcriptase inverse. Attention: cytotoxique pour la MO et
provoque une anémie -> suivi hématologique hebdomadaire puis mensuel. Résistances décrites. Réel bénéfice de
ce traitement lors de stomatite chronique, d’encéphalopathie ou d’immunodéficience acquise.
● Plerixafor 0.5 mg/kg/12h SC qui est surtout utilisé lors d’immunodéficience acquise.
● Virbagen ND interféron oméga d’origine féline. Nouveau et cher. Les propriétaires ont identifié une amélioration
mais pas tant que ça… A nous de nous faire notre avis.
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B. Traitements spécifiques des affections associées au FIV
● Immunomodulateurs (affections à médiation immune : polyarthrite)
● Chimiothérapie anticancéreuse (lymphomes entre autres) : pas de contre-indications
● Chimiothérapie antibactérienne / antiparasitaire il faut y faire attention et bien traiter !
Attention : On ne peut pas donner n’importe quel traitement à un chat FIV. On ne peut pas donner de la
Griséofulvine car il induit une neutropénie chez les chats FIV +.
IX. Prévention
Surtout sanitaire mais de façon moindre que pour le FeLV. La prévention repose sur :
● La prévention du risque d’infection (stériliser les animaux, les confiner...)
● Le dépistage des chats à risque
● L’isolement des animaux séropositifs et la limitation des comportements agressifs .
La vaccination existe dans d’autres pays : « Les USA aiment bien avoir des vaccins qui ne servent à rien ». Si on est face
à un chat vacciné, il faut alors faire une PCR.
Annales :
• Parmi les propositions suivantes, indiquez celle qui décrit le mieux le mode de transmission du virus FIV :
o Indirecte par l’intermédiaire du partage d’un bac de litière
o Directe par la morsure
o Indirecte par le partage des gamelles de nourriture
o Directe par contacts sociaux
• Un résultat positif est obtenu lors de la réalisation d’un test rapide (ELISA ou immunomigration rapide)
destiné à mettre en évidence les anticorps dirigés contre le virus de l’immunodéficience féline dans le sérum
d’un chaton de 2 mois présenté à votre consultation pour primovaccination. Parmi les propositions
suivantes, indiquez l’affirmation qui vous paraît exacte concernant cet animal :
o Ce chaton est infecté par le FIV (il a des AC dirigés contre le FIV)
o Le pronostic est sombre (ce test ne donne pas une valeur pronostic)
o Ce chaton doit être testé par PCR ou retesté avec la même méthode après l’âge de 3 mois avant de
conclure quant à son statut infectieux.
o Un traitement avec de l’interféron oméga recombinant d’origine féline selon le protocole ayant donné
lieu à l’autorisation de mise sur le marché obtenue dans cette indication par le laboratoire producteur
de ce médicament doit être proposé.
• A propos du FIV :
o Les test rapides détectent les AC dirigés contre le virus V
o Le FIV se transmet essentiellement par morsure V
o La période symptomatique est généralement de plusieurs années F (asymptomatique)
o Chez un CT cliniquement sain un test rapide doit être confirmé par une autre méthode V
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Infection par le Virus Leucémogène Félin - FeLV -
Cette maladie est grave et incurable chez certains sujets. Cependant elle ne se développe que chez une
minorité d’animaux infectés et l’infection est progressive.
I. Etiologie
Ce virus appartient à la famille des Retroviridae , à la ss-famille des Oncornavirus et au genre des
Gammaretrovirus. C'est un virus à ARN qui va occasionner des tumeurs . Le mécanisme d'infection est le même que
pour le FIV : l'ARN viral est converti en ADN proviral par la transcriptase inverse . Cet ADN est ensuite intégré dans le
génome de la cellule infectée où il sera transcrit en ARN en même temps que l'ADN de la cellule. Il va ainsi se répliquer
et coder des constituants viraux notamment la protéine p27 (test rapide)
et la glycoprotéine gp70 (vaccins). Le virus est peu résistant dans le milieu extérieur.
II. Epidémiologie
Il affecte le chat mais aussi d’autres félidés sauvages . La prévalence est faible et déclinante dans la population
générale : elle est inférieure à 1% . Dans les populations de chats les plus à risque (effectif important avec une grande
promiscuité, beaucoup de chatons et un turn-over important en l’absence de précautions sanitaires) la prévalence
peut atteindre 20%. La transmission horizontale est directe et elle se fait par la salive de chats virémiques .
Contaminations par le placenta et par le lait anecdotiques.
Les chats les plus sensibles sont les jeunes de moins de 16 semaines. Ensuite, au-delà de 4 mois, la sensibilité
diminue très fortement (utilité du vaccin?).
III. Pathogénie
La contamination se fait par voie oronasale . Le virus se
réplique dans le tissu lymphoïde
oropharyngé. À ce stade, deux solutions sont possibles :
● Soit rien ne se passe et dans ce cas l'infection est dite abortive
et il n'y a pas de virémie.
● Soit le virus survit et il gagne les organes lymphoïdes et les
glandes salivaires (infection
régressive possible). De nouveau, deux cas de figure se
présentent :
○ Pour un certain nombre de chats, l’infection est
régressive , ils ont eu une virémie importante qui a
diminué grâce à leur système immunitaire.
○ Si le virus n’est toujours pas éliminé au bout de 16
semaines,il atteint les cellules souches
hématopoïétiques de la moelle osseuse. Deux issues
sont encore possibles :
■ Infection latente s’il y a arrêt de la réplication
viral (transitoire)
■ Sinon ce sera une infection progressive si la
réplication est persistante .
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MI – Maladies vectorielles YNGSEU
On considère que l'infection est régressive si elle disparaît au bout de 16 semaines max.
Au-delà, l’infection de l’animal est persistante. Il est important de se rappeler que lorsque les chats ne sont
pas virémiques, ils ne sont pas contagieux.
Les chats malades, virémiques, excrètent des particules virales détectables au test rapide : la protéine p27. Il
existe 3 scénarios possibles :
➔ Infection abortive ,
➔ Infection régressive ,
➔ Infection progressive .
Plus on descend dans ces trois infections, plus :
❖ La fréquence diminue (abortive plus fréquente que régressive…)
❖ L’immunité diminue
❖ La pression d’infection augmente
❖ Les conséquence pathologiques augmentent
❖ La survie diminue
A. Etats dysimmunitaires
Ils peuvent être sous la forme d'immunodéficience : infections ou infestations anormalement fréquentes,
sévères et rebelles par des agents pathogènes mais aussi par des infections ou infestations opportunistes par des
agents non pathogènes.
Ces états peuvent aussi apparaître sous la forme d' affections à médiation immune : des cytopénies périphériques,
des glomérulonéphrites, des uvéites et de la polyarthrite.
Les fibrosarcomes multiples sont des sarcomes qui apparaissent sans facteur favorisant,
d'évolution rapide et qui atteignent les jeunes chats. Les troubles nerveux (neuropathies périphériques) peuvent aussi
apparaître. On retrouve également des anomalies de la pupille avec une pupille en « D » inversé.
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V. Diagnostic
A. Quand tester ?
➔ Lors de maladie
➔ Après un possible contact infectant, à l’adoption ou avant la vaccination
B. Quels tests utiliser ?
Elisa ou RIM couplés avec la détection du FIV. Ils détectent l' antigène p27 du virus. Il n’y a pas d’influence des
anticorps post-vaccinaux ou colostraux.
VI. Traitement
Le FeLV n'a pas d'influence sur la chimiothérapie antiparasitaire, antib ou cancéreuse. En cas d’affection
oncologique, il faut savoir que le pronostic est mauvais.
Il n'y a pas non plus de contre-indication à la transfusion (rHuEPO) sanguine en cas d’anémie centrale.
S’il y a des états dysimmunitaires causés par des immunodéficiences on peut utiliser des immunomodulateurs
(glucocorticoïdes) si affection à médiation immune (ils sont contre-indiqués dans le cas d’infections aiguës).
VII. Prévention
La prévention repose entièrement sur le dépistage avant la mise en contact, l’isolement des antigénémiques
et la vaccination des chats non infectés (=non antigénémiques) à risque d’exposition.
On peut éventuellement se dire que des chats qui ont été au contact du virus et qui n'ont pas déclaré de virémie n'ont
pas besoin d'être vaccinés car ils ont déjà été exposés (et la meilleure immunisation se fait par l'infection naturelle ).
Tant que le chat est virémique il est excréteur et contagieux. La prévention est compliquée car on ne peut
détecter que les virémies persistantes. Il faudrait donc dépister systématiquement avant de vacciner
(recommandation officielle) mais cela n'apporte pas toujours une réponse fiable quant au statut du chat.
Attention : en pratique, on fait un test FeLV-FIV s’il y a un doute sur le statut du chat. S’il ressort positif, on croit le test
en fonction des conditions épidémiologiques. S’il ressort négatif, soit le chat est en latence soit il n’est pas infecté et
dans les 2 cas, on le vaccine.
VIII. Dépistage
A. Quand tester ?
➔ À l’adoption
➔ Avant de vacciner contre la leucose féline
Annales :
• Parmi les propositions suivantes, indiquez celle qui décrit le mieux le mode de transmission du virus FeLV :
o Indirecte par l’intermédiaire du partage d’un bac de litière
o Directe par la morsure (FIV)
o Indirecte par le partage des gamelles de nourriture
o Directe par contacts sociaux
• Un résultat positif est obtenu lors de la réalisation d’un test rapide (ELISA ou immunomigration rapide) destiné
à mettre en évidence l’antigène P27 du virus leucémogène félin dans le sérum d’un chat présenté à votre
consultation pour baisse de forme et d’appétit. Parmi les propositions suivantes, indiquez l’affirmation qui vous
paraît exacte concernant cet animal :
o La baisse de forme et d’appétit est imputable à l’affection par le rétrovirus correspondant
o Le pronostic est sombre
o Le chat doit être considéré comme contagieux pour ses congénères
o Un traitement avec de l’interféron oméga recombinant d’origine féline selon le protocole ayant donné
lieu à l’autorisation de mise sur le marché obtenue dans cette indication par le laboratoire producteur
de ce médicament
• A propos du FeLV :
o Le virus leucémogène félin est résistant au milieu extérieur
o Les AC d’origine maternelle sont à l’origine de résultats positifs par les tests rapides (le test détecte les
Ag)
o Un chat ayant un test rapide positif développera à coup sûr une maladie induite par le FeLV
o Il est admis que l’antigénémie peut ne pas être détectée par les test rapides jusqu’à 4 semaines après
le contact infectant
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Calicivirose féline
I. Etiologie
Calicivirus = virus à ARN monobrin, forte variabilité génomique. Nombreuses souches :
pas de protection efficace et univoque.
Virus non enveloppé, très résistant dans milieu extérieur → contamination indirecte
II. Epidémiologie
Pas de portage latent. Phase symptomatique avec excrétion virus et mep réponse
immunitaire. Elimination du virus en 2-3mois. MAIS 15-20% CT : portage chronique au
niveau de l’oropharynx.
Annales
• Concernant le Calicivirus félin :
Dans un contexte de virose respiratoire aigu, la présence d’ulcères cornéens oriente fortement vers la
calicivirose F (pas un virus a tropisme respiratoire)
Le calicivirus est résistant dans le milieu extérieur d’où un risque de transmission indirecte important V
Le calicivirus est un virus à forte homogénéité antigénique donc l’immunité d’origine vaccinale confère une
protection fiable F (forte variabilité au contraire)
La prise en charge d‘une calicivirose aigue repose essentiellement sur l’administration d’un traitement
antiviral F (traitement symptomatique)
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Herpesvirose féline (FHV1)
I. Etiologie
Hespes Virus 1 = virus ADN double brin, enveloppe glycoprotéique, fragile dans milieu extérieur, contamination
directe CT - CT. Stable, sérogroupe uniforme → vaccination = bonne immunisation.
II. Epidémiologie
Après phase de réplication, phase symptomatique avec excrétion virale orale, nasale et oculaire. La RI provoque arrêt
de l’excrétion mais portage latent au niveau du ganglion trijumeau. Peut se réactiver lors période de stress, traitement
immunodépresseur ou périodes à risque (mise bas) → réactivation virale ± réactivation symptomatique et excrétion
virale.
Virus cosmopolite : presque tous les chats y seront exposés un jour dans leur vie.
III. Symptômes
C'est un des deux virus que l’on regroupe dans le coryza (= rhume d’origine infectieuse)
- Fièvre
- Atteinte EG
- Rhinopharyngite marquée
- Ptyalisme et difficulté de déglutition
- Kérato-conjonctivite. Pour la kératite (cornée) : la forme classique et pathognomonique est l’ulcère
dendritique de forme linéaire, fugace, discret, qui peut devenir coalescent et former ulcère en carte de
géographie
- Dermatite (rare).
En consultation : gêne oculaire + défaut de déglutition, sécrétions nasales et épiphora, ptyalisme, blépharospasme et
respiration à bouche ouverte. Tendance à l’anorexie.
IV. Evolution
Guérison spontanée en quelques jours. Infection aigüe et locale, risque essentiellement oculaire (surinfection).
Complications : quand SI peu performant (chaton…).
Cornée : surinfections par germes à collagénase → ulcères perforant.
Membrane nictitante : infection IIaire → symblépharons.
Nasale : CT en croissance, ostéolyse de l’os ethmoïde avec nécrose de l’épithélium et des volutes (trame osseuse).
Immunité locale de la muqueuse nasale entravée → ne peut plus gérer flore bactérienne normale → favorise dvpt
rhinites, rhinosinusites chroniques. Observation du jetage muco-purulent épais. PAS DE GUERISON des cas
CHRONIQUES.
Autres séquelles : kératite stromale avec néovascularisation importante et kératite éosinophilique due à l’infiltration
d’éosinophiles et bourgeonnement tissulaire sur cornée.
V. Diagnostic
Clinique dans la majorité des cas.
Isoler et mettre en évidence matériel génétique du virus à partir des lésions : possible mais contraignant.
PCR possible mais à associer aux signes cliniques et à l’épidémiologie car nombreux FP/FN.
VI. Traitement
• Non spécifique : éviter l’hospitalisation (+ risque de contagion !), laisser animal à l’intérieur, au chaud, l’aider à
manger. AINS, antipyrétiques et traitements locaux oculaires + rinçage cavités nasales. Nursing important.
• AB topiques oculaires (Chloramphénicol)
• AB systémiques si phase aigüe (Amoxicilline + Ac. Clavulanique, Clindamycine)
• Antiviraux locaux : collyre (Trifluridine et Ganciclovir)
• Antiviraux systémiques : comprimés (Famciclovir 1⁄2 cp de 125mg 2-3x/j pendant 7j minimum)
• Immunodépresseur topique : Dans phase chronique (dexaméthasone, ciclosporine)
Phase aigüe : traitement non spécifique, AV si lésions kératites ou CT en croissance.
Affection chronique : Antiviraux + Immunodépresseur.
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Annales :
Le savie- vous : Julie Dartu est la personne qui a recherché et ajouté toutes les annales aux fiches.
Cette dernière, s’est alors vue nommée l’Annale-Queen. Alors merci Julie…
• Parmi les virus suivants, indiquez celui qui est le moins résistant dans le milieu extérieur :
o Calicivirus félin
o Coronavirus félin
o Herpès virus félin de type 1
o Parvovirus félin
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La maladie de carré
è Maladie infectieuse systémique aiguë à subaigüe / chronique provoquée par un paramyxovirus qui va
toucher différents organes / différentes fonctions (variabilité des SC). Elle est potentiellement mortelle et
extrêmement contagieuse entre les chiens. On le retrouve aussi chez les furets, les visons, carnivores
sauvages.
I. Classification, caractéristiques et importance de la maladie
A. Classification
C’est un virus à ARN négatif simple brin avec enveloppe (peu résistant) de la famille des Paramyxoviridae et
du genre Morbillivirus. Il s’agit du Canine Distemper Virus (CDV)= virus de la maladie de carré. Virus est sensible aux
UV, T°C > 50 - 60°C pendant 30min (la stérilisation du matériel est donc efficace contre le virus), au formaldéhyde
aqueux, au phénol, à l’ammonium. MAIS extrêmement résistant à basse T°C.
B. Importance
Peu fréquente, MAIS conséquences graves et/ou permanentes (lésions neurologiques notamment). Elle est
considérée comme un vice rédhibitoire envers les éleveurs et les chenils.
Vice rédhibitoire : il faut faire la déclaration de suspicion MAX 8 jours post consultation et faire la déclaration de vice
(diagnostic) MAX 30 jours APRÈS ACQUISITION, donc parfois on fait la suspicion avant le diagnostic de certitude si on
a une forte suspicion épidémio-clinique et diagnostic différentiel.
è La multiplication du virus au sein des macrophages permet sa dissémination rapide dans les différents organes
grâce à la circulation systémique.
C. Facteurs de gravité
Virulence de la souche est variable. Les atteintes neurologiques, correspondant à la multiplication des virions
au sein du SNC, sont plus graves, et peuvent être sous forme aiguë ou chronique (persistance du virion dans le SNC
plsrs années parfois). Cela provoque une leuco-encéphalomyélite démyélinisante.
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Il y a aussi une différence au niveau de la réponse immunitaire, sa précocité est variable cf tableau.
Forme chronique :
• Signes généraux : inaperçus ou suffisamment fugaces pour que le propriétaire passe à côté.
• Signes nerveux : des mois ou des années après : il faut un suivi sur le long terme en cas de suspicion.
B. Séquelles
Les séquelles sont principalement l’hyperkératose de la truffe ou la nécrose de l’organe adamantin (émail) chez
le chiot, engendrant la nécrose de la dent et donc des problèmes dentaires à vie. On peut essayer de traiter en mettant
des prothèses en ciment autour des dents.
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IV. Démarche diagnostic
Cibler les animaux susceptibles de présenter la maladie, confirmer l’affection et également en évaluer l’extension
(la gravité des lésions, le nombre d’organes atteints...)
A. Suspicion anamnestico-clinique
Chez le chiot/l’adulte immunodéprimé on peut observer :
• Des signes généraux et systémiques
• Une atteinte des épithéliums oculaire, respiratoire, digestif.
• Des signes nerveux plus tardifs voire isolés.
Il s’agit d’une maladie protéiforme (qui peut prendre de multiples formes), classiquement cadencée dans le temps.
Rq : Des signes nerveux isolés chez l’adulte sont à considérer même si l’animal est correctement vacciné.
B. Diagnostic différentiel
Les causes de fièvre à infections virales (trachéobronchite infectieuse TBI, parvovirose), bactériennes,
maladies inflammatoires, immunitaires ou néoplasiques. Les signes respi et oculaires à trachéobronchite
infectieuse.
Les signes nerveux peuvent être dû à toute causes d’encéphalite +/- myélite.
C. Examen complémentaire
L’hémogramme avec observation de corps de
Lentz sont pathognomoniques de la maladie de Carré.
Les analyses biochimiques à trace de
l’inflammation (hypoalbuminémie,
hyperglobulinémie) (peu utilise).
La RT-PCR (le mieux) qui détecte l’ARN viral sur : du sang ou buffy coat de J4-10, les urines, le LCS ou des
échantillons conjonctivaux si >J10, attention aux interférences vaccinales (vaccination de moins de 3 semaines).
Technique ELISA (sérologie) : recherche d’IgM en phase active et jusqu’à 3 mois post infection. Cette technique
est fonction de la RI et dépend du statut vaccinal. Séroconversion : une sérologie couplée à J0 et J15. On considère la
séroconversion effective s’il y a eu augmentation du titrage par 4 après 2-3 sem min.
Analyse du LCS : Sérologie sur LCS : dans la situation où les signes neuro persistent depuis 2-3 jours au moins, mise en
évidence d’Ac produit localement au niveau du SNC à distinction entre infection et vaccination. On réalise donc un
dosage d’IgG sur LCS et sérum, puis on divise les résultats (IgG LCS/IgG sérum). Si Ac sont produits localement, le ratio
est fortement augmenté. Les analyses du LCS : Protéinorachie élevée > 25 mg/dL (VU < 0,3 mg/dL voie haute) mais
peu spécifique. Cellularité augmentée > 10 cellules /mL (lymphocytes ++) (VU < 5 cellules/mL chien) mais peu
spécifique. Présence d’inclusion virale cytoplasmique (corps de Lentz), fréquemment modifiée en cas de signes
nerveux mais peuvent être d’aspect normal, non modifié, en phase suraiguë.
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B. Prophylaxie
• Prophylaxie sanitaire (surtout pour les élevages)
Quarantaine : on va procéder à l’isolement de tous les animaux suspects et atteints, ainsi que les nouveaux animaux
dans le cadre d’élevage. On les sépare des autres animaux sains. Mais le problème est que l’excrétion peut durer plus
de 3 mois de J7 à J60-90 donc c’est difficile à appliquer totalement. Désinfection : désinfecter les locaux + les zones
où les animaux ont pu transiter à avec le formaldéhyde aqueux ou l’ammonium quaternaire + laver le linge à 60 °C
min + stériliser les ustensiles.
Conclusion
• Maladie virale contagieuse potentiellement grave
• Expression systémique protéiforme
• Signes nerveux pouvant être isolés
• Trt symptomatique précoce / infections secondaires fréquentes
• Importance de la vaccination
• Vice rédhibitoire : Certificat vétérinaire sous 8 jours
Annales :
• Les signes nerveux de la maladie de Carré :
o Sont d’un pronostic très sombre car ils sont non réversibles V
o Sont caractérisés par une méningite et des déficits proprioceptifs F (méningite mais pas de déficits
proprioceptifs)
o Sont toujours associés à des signes généraux simultanés F (arrivent après les signes généraux)
o Sont diagnostiqués comme maladie de Carré grâce à une sérologie V
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• Parmi les affirmations suivantes, laquelle est exacte ? (la ronéo est pas super claire là-dessus, on vous la
laisse pour y réfléchir)
o La durée d’incubation apparente lors de la forme classique de la maladie de carré est de 10-14 jours
o La forme classique de la maladie de carré est caractérisée par une phase d’incubation de 5-7 jours en
moyenne suivie d’une phase de silence clinique de 5-7 jours en moyenne
o La phase d’état de la maladie de carré est divisée en une période d’inflammations catarrhales et une
période dite des « localisations dominantes »
• La maladie de carré causée par un paramyxovirus peut se traduire cliniquement par des symptômes :
o Respiratoires
o Oculaires
o Digestifs
o Cutanés
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Trachéobronchite infectieuse : la toux du chenil
Trachéobronchite infectieuse (TBI) : Affection des voies respiratoires essentiellement supérieures, fréquente
et contagieuse, provoquée par de multiples agents infectieux. =Canine infectious respiratory disease complex
On parle de « complexe de trachéobronchite infectieuse » à causé par un ensemble d’agents infectieux (virus,
bactéries) pas forcément tous présents lors de l’observation de symptômes.
I. Etiologie
Mélange d’infection par des virus et des bactéries qui peuvent être seuls ou en association synergique, et donc
causer des atteintes plus ou moins sévères.
A. Agents viraux
• Virus Parainfluenza Canin (CPi) +++ :
paramyxoviridae à atteinte des voies respiratoires
supérieures. Ce virus peut varier d’une année à l’autre
expliquant le fait que les animaux vaccinés ne sont pas
protégés à 100%.
• Adénovirus de type 2 (CAV-2) ++ :
Adenoviridae à laryngotrachéites. Il peut être associé
avec le CAV-1 (responsable de l’hépatite de Rubarth).
• Autres virus : Influenza canin (H3N8 ++),
l’Herpesvirus canin 1, Réovirus de type 1,2 et 3 et le
Coronavirus respiratoire canin (groupe 2a) eux aussi
associés à des signes respiratoires supérieurs.
Tropisme des différents virus : appareil respiratoire supérieur (cavités nasales, larynx, trachée). MAIS Herpès
virusà tropisme pour l’épithélium oculaire à lésions de type ulcères, conjonctivites etc.
B. Agents bactériens
• Bordetella bronchiseptica (B.b.) +++ 75% des
cas : Gram - à svt associée au virus Parainfluenza. Il
existe de très nbrses souches (plus de 100) avec des
virulences variables. Cette bct est responsable
d’atteintes bronchiques et trachéales et peut
provoquer des atteintes respiratoires beaucoup plus
profondes que les agents viraux. Localisation :
sphère respiratoire haute du chien de manière
physiologique (bactérie commensale)à bien penser
à la rechercher en profondeur lors du diagnostic.
• Mycoplasma spp : bactéries sans paroi, non
cultivable, diagnostic difficile. à Atteinte du bas
appareil respiratoire, et en particulier des alvéoles.
C’est rarement le déclencheur de la TBI mais il vient s’ajouter aux autres agents infectieux et complique la
pathologie. Rôle pathogène flouà physiologique dans les poumons + au fond des alvéoles ou patho
(Mycoplasma cynos). Lors de la recherche au laboratoire, il faut bien préciser d’aller chercher l’espèce exacte
de mycoplasme.
C. Agents opportunistes
Ces agents profitent du contexte inflammatoire créé par les autres agents infectieux et causent alors une
pneumonie bactérienne secondaire à l’infection principale. Seuls ils ne sont pas pathogènes.
On retrouve principalement : Streptococcus spp. : Streptococcus equi subsp. Zooepidemicus, Pasteurella spp.,
Pseudomonas spp.
B. Epidémiologie
Jeunes chiens +++ qui ont une immunité absente ou faible + comportement exploratoire qui les incite à aller
vers d’autres animaux ce qui augmente le risque d’être contaminés. Animaux immunodéprimés ++ (sous traitement
à base de glucocorticoïdes, en chimiothérapie…)
Contexte environnemental : la surpopulation/les conditions de vie, les transits d’animaux qui provoquent un
stress dû au changement d’endroit et donc une diminution de l’immunité, la vie en chenils, en animaleries, dans les
cliniques vétérinaires… sont autant de facteurs favorisants (éléments du diagnostic).
C. Contamination
La contamination se fait de manière directe, par contacts oro-nasaux, ou de manière indirecte par inhalation
ou ingestion d’aérosols émis lors de la toux de l’animal ou de sécrétions respiratoires (mucus). Les aérosols concernent
plutôt CPi et Bb / sécrétions concernent CAV-2 et Bb. Durée de la survie dans l’environnement varie selon les agents
infectieux (courte qlqs heures pour Mycoplasma spp, qlqs semaines voire mois pour CAV-2 plusieurs mois pour
Bordetella. à Difficile de s’assurer que l’extérieur est indemne de ces agents infectieux.
D. Infection et dissémination
Durée d’incubation variable suivant
l’agent principalement responsable de la
maladie et suivant les individus, mais dure
généralement entre 3 et 10 jours.
La période d’excrétion est courte pour les virus
et très longue pour les bactéries :
• 8 à 10 jours post-contamination pour CPi.
L’animal est alors excréteur avant de présenter
des SC.
• 1 à 2 semaines pour le CAV-2.
• Pour B.b et Mycoplasma spp., l’excrétion
jusqu’à 3 mois post-contamination, même après
résolution des SC.
/!\ L’excrétion peut débuter avant l’apparition
des premiers SC, ce qui est important à savoir
notamment dans le cas où la TBI se déclarerait peu de temps après adoption, l’élevage pouvant alors avoir été
contaminé.
Ces temps d’incubation et d’excrétion variables sont un problème au sein d’une pop : ils sont à l’origine de
nombreuses ré-infections, par le même agent ou d’autres, étant donné qu’il faut un certain délai pour la production
des Ac et il existe une multitude d’agents infectieux responsables, avec peu ou pas de protection croisée.
F. Pathogénie : CAV-2
Le CAV-2 se réplique dans le tractus respiratoire. Cellules infectées :
• Cellules de Clara dans les bronchioles, épithélium nasal/du pharynx/des amygdales,
• Cellules à mucus de la trachée et des bronches,
• Pneumocytes de type 2.
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Cela entraîne une dysfonction de tout l’arbre respi, et une augmentation de la production de mucus, causant une
toux très importante. Rares cas de réplication digestive et nerveuse.
G. Pathogénie : Bordetella
Bb provoque une atteinte de la muqueuse
respiratoire ciliée par adhésion et réplication à la
surface muqueuse ciliée. Elle libère des exo et
endotoxines à lésions de la muqueuse +
perturbation importante de la fonctionnalité de
l’escalator mucociliaire à purifier l’arbre
respiratoire en faisant remonter les poussières,
particules, cellules phagocytaires…
Cette dysfonction diminue la capacité de
l’animal à expectorer (éliminer, rejeter par la
bouche). Les particules et le mucus stagnent dans le
tractus respiratoire et cela favorise donc les
infections secondaires. àToux pour dégager mucus
+ particules. Bct qui peut devenir intracellulaire et provoquer des bronchopneumonies plus profondes qui seront
chroniques, voire récurrentes à nbrx Atb ne peuvent pas pénétrer dans les cellules. Cette particularité rend donc
possible des phénomènes de latence et de résurgence.
Lésions : de bronchite, de bronchiolite voire de pneumonie bactérienne dans le cas d’animaux immunodéprimés.
B. Anamnèse
La suspicion est d’abord épidémiologique : jeune CN < 1 an, récemment adopté, exposé il y a peu de temps à
d’autres CN, peu ou pas à jour dans ses vaccins, vivant en collectivité. /!\ 1/3 des cas de toux du chenil sont des
animaux vaccinés !
La TBI se caractérise principalement par une atteinte respiratoire haute (trachée et bronches) :
• Toux forte sèche aiguë à suraiguë
• Dysphonie (modification de la voix de l’animal)
• Jetage séreux
• Éternuements
Etat général conservé (appétit, activité et comportement normal), rare syndrome fébrile + toux grasse faible s’il y
a une co-infection massive par B.b. ou des surinfections.
C. Examen clinique
Toux avec effort trachéal visible pour expulser le mucus + écoulements nasaux/oculaires séreux. Si
surinfection, le jetage sera mucopurulent. Mise en évidence du réflexe laryngo-trachéal fortement positif dû à
l’inflammation du larynx et de la trachée cervicale. à Parfois des râles et des sifflements trachéaux attestant de
l’augmentation des mucosités + stridor (une inspiration sifflante aiguë due à un rétrécissement du diamètre des voies
respiratoires).
L’auscultation pulmonaire est (80% des cas) claire et normale, sauf s’il y a une surinfection ou co-infection
par Bordetella ou avec des Streptocoques : on aura alors des bruits surajoutés. On pourra alors identifier des
crépitements dus à l’installation en profondeur des bct.
Examen ophtalmologique à conjonctivite ou un ulcère dendritique, causé par l’herpès virus.
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D. Diagnostic différentiel
Important à réaliser lors d’une apparition d’une toux aiguë car la prise en charge, les coûts, les pronostics seront
différents :
• Maladie de Carré : animaux jeunes avec une toux aiguë. C’est plus rare mais les manifestations sont
semblables.
• Hypersensibilité respiratoire et/ou une allergie : animaux plus âgés
• Corps étrangers
• Anomalies anatomiques ou mécaniques : hypoplasie trachéale chez les jeunes brachycéphales (Bulldog
anglais), flaccidité et collapsus trachéal chez les vieux Yorkshire.
E. Complication à évaluer
Rechercher la présence des complications de broncho-pneumonie. On procède à cette recherche
essentiellement si on a une atteinte de l’état général (hyperthermie, dysorexie) ou des voies respiratoires profondes
à recherche d’atteintes systémiques + de co-infections ou de surinfections bactériennes respiratoire.
1. Hémogramme
Si neutrophilie et lymphopénie (= formule de stress) à en faveur d’un contexte infectieux bactérien. Si en
plus on a une déviation à gauche de la courbe d’Arneth (présence de neutrophiles immatures (= band cells)) à
pneumonie. /!\ce n’est pas sensible, un animal peut avoir une pneumonie sans avoir ces modifications de
l’hémogramme.
2. Radiographie thoracique
Radiographies thoraciques si suspicion d’une atteinte plus profonde. On fait alors 1 vue ventro-dorsale et 1
ou 2 vue(s) de profil. On va rechercher des lésions de bronchopneumonie infectieuse.
Les signes n’apparaissent pas forcément tout de suite, donc ne rien voir ne permet pas d’exclure la
bronchopneumonie, et on peut réitérer l’examen au bout de qlqs jours en demandant au propriétaire de surveiller
l’évolution.
Image de type bronchique, paroi des
bronches visible en forme canon de fusil
(Coupe transversale) ou en rail de chemin de
fer (Coupe longitudinale) alors qu’elles ne
sont pas visibles normalement.
NB : La radiographie du larynx a très peu
d’intérêt et est difficile à réaliser.
F. Confirmer le diagnostic
1. Recherche d’agents viraux
PCR (CAV-2, Cpi, CHV-1, CIV) ou isolement viral mais c’est peu utile en pratique car c’est long, coûteux
(30euros PAR agent infectieux recherché) et ça ne va pas changer notre approche thérapeutique. Le seul intérêt est
lorsqu’on réalise une expertise en élevage pour identifier l’agent infectieux et donc mieux s’en débarrasser.
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3. Quels prélèvements ?
On réalise en 1ère intention un lavage bronchoalvéolaire :
• Sous contrôle endoscopique pour s’assurer de la nature alvéolaire du
prélèvement ou pour vérifier en même temps que les voies respiratoires
ne sont pas modifiées comme par exemple sur les deux images de droite en comparaison avec celle de gauche.
• À défaut trachéal (à l’aveugle) : nécessaire de sédater l’animal.
/!\ Les écouvillons bucco-pharyngés n’ont aucun intérêt et sont à proscrire car il y a trop de bct présentes dans la
bouche (bct de l’environnement buccal difficilement différenciables de la flore pathogène de l’arbre respiratoire
profond).
G. Bilan
⇒ Il faut faire un diagnostic épidémiologique et clinique.
Confirmation de l’agent étiologique précis est peu utileà essentiellement un diagnostic épidémiologique et clinique.
En revanche, si l’animal ne guérit pas ou dans un contexte de médecine de populations, on peut chercher l’agent
infectieux précis responsable de l’état pathologique, notamment lors d’un état de bronchopneumonie, avec des
examens complémentaires. MAIS aussi PCR ou une culture bactériologique à diagnostic pour un élevage qui a des
épidémies répétées ou si on constate des complications dans l’arbre respiratoire profond.
/!\ Diagnostic de certitude difficile (multitude d’agents infectieux pouvant être impliqués/ coût élevé).
B. Traitement symptomatique
Le plus souvent, on a une atteinte des voies respi supérieures (larynx, trachée, bronches) et le trt est
symptomatique. La réaction naturelle à l’agression des épithéliums respiratoires est toujours la même, peu importe
la nature de cette agression : production de mucus + toux à antitussifs.
/!\ On ne donne des antitussifs que si on a une atteinte respiratoire haute et qu’il n’y a pas de complications
de bronchopneumonie sinon on empêche les bct d’être éliminées.
ANTITUSSIFS : dextrométhorphane (1 mg/kg par VO 2 fois/j), butorphanol (0.05 à 0.5 mg/kg par VO ou SC 3 à 4 fois/j),
un mélange codéine/chlorphénamine (BRONCHOCANIS ND) ou encore de l’hydrocodone 0,22 mg/kg PO BID.
Rq :
• Le butorphanol injectable est un morphinique à stupéfiant : on ne peut pas le délivrer au propriétaire.
• Le butorphanol VO n’est pas commercialisé en France.
• Le dextrométhorphane n’a pas d’AMM vétérinaire.
ANTI INFLAMMATOIRES : La toux provoque une inflammation de la muqueuse, qui elle-même entretient la toux.
AINS (meloxicam, Metacam ND)) ou des glucocorticoïdes s’il n’y a pas de surinfection pulmonaire, les corticoïdes
étant immunosuppresseurs (/!\ surinfection) à prednisolone (dose faible : 0,1 à 0,5 mg/kg 1 fois/j).
Pour une atteinte des voies respiratoires basses, on peut utiliser une solution saline nasale stérile en
nébulisation avec nébulisateur pour bébé, sans utilisation d’Atbà humidifier les bronches, fluidifier le mucus et donc
de favoriser l’excrétion tout en limitant la toux.
On n’utilise jamais d’Atb s’il n’y a pas de surinfections bactériennes, car on ne maîtrise pas la dose exacte qui
arrive dans les poumons : souvent les voies hautes sont surdosées et les voies basses sous-dosées.
On préconisera également du repos et l’utilisation d’un harnais pour soulager la pression sur la trachée liée au collier.
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D. Prévention sanitaire
Primordiale surtout en cas d’épizootie sur un effectif important. En élevage, il faut une séparation des
animaux sains, malades et des nouveaux arrivants. Il n’y a normalement pas de morts mais cela peut entraîner un
retard de placement, du fait de retards de croissance, ou de vente et donc des pertes économiques pour l’éleveur.
Le plus efficace reste d’effectuer : quarantaine ce qui est difficilement applicable vu que l’excrétion peut durer
plsrs mois, une aération et ventilation correctes des locaux, une désinfection avec de la javel à 10%.
E. Pronostic
Excellent pour les formes non compliquées. Pour les formes compliquées, dépend de la gravité de la surinfection,
de la rapidité du diagnostic, de la virulence de la souche, de l’immunocompétence et du choix du trt.
Enjeux de la toux de chenil : sanitaires + économiques.
Conclusion
TBI = ensemble de pathogènes qui peuvent coexister + diagnostic est clinique et épidémiologique. DD = Maladie
de Carré. C’est une maladie fréquente et très contagieuse, il faut y penser, surtout en élevage.
Annales :
• Les agents infectieux couramment impliqués dans les trachéobronchites infectieuses du CN sont :
o L’adénovirus Canin de type 2
o Le réovirus Canin
o Pasteurella Multocida
o Le virus influenza de type 2
• Parmi les commémoratifs obtenus pour un CN qui présente une TBI, il faut retenir comme source potentielle de
l’infection dans les jours précédant son apparition chronique :
o Un contact étroit avec un autre CN présentant une affection tussigène V
o Une mise ne pension dans un chenil V
o Une hospitalisation V
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Parvovirose féline et canine
I. Le parvovirus
Petit virus à ADN monobrin, non enveloppé donc très résistant dans milieu extérieur → transmission indirecte.
Cible les entérocytes, tissu lymphoïde, moelle osseuse.
II. Parvovirose canine
A. Exposition
- Cas exceptionnel : in utero → myocardite, chiot < 2-3semaine → mort subite
- Cas classique : post-natale, contamination oro-fécale. Développement dans structures lymphoïdes associées
à la bouche jusqu’à une phase de virémie : infection virale systémique. Distribution dans cellules à
multiplication rapide : MO (leucopénie et immunodépression), souches des cryptes intestinales (zone du
collet des glandes de Lieberk.
B. Épidémiologie
Pic de prévalence entre 3 – 6 mois, races prédisposées (Rottweilers, Amstaff, Beaucerons).
C. Signes cliniques
Leucopénie, immunodépression, nécrose et ↑ perméabilité de la paroi intestinale.
→ Vomissements puis 24-48h diarrhée. Duodénite en premier lieu (vomissement). Abattement, anorexie, DH,
hypothermie. Bon pronostic avec traitement. Autres formes possibles : cutanée avec érythème polymorphe.
Excrétion : dure 7-10jours en moyenne, jusqu’à 50-60jours, mais animal contagieux 15jours.
Complications :
- Complications septiques : infections locales (cathéter), infection urinaire, bronchopneumonie ou septicémie,
chocs toxi-infectieux. Certains cas : complications systémiques + CIVD.
- Complications métaboliques : hypokaliémie, hypochlorémie, hypomagnésémie, hypoglycémie (petites races)
→ penser à un signe de sepsis, hypoalbuminémie → fréquente, sévère mais souvent transitoire. Mesurer le
tout 1 fois par jour pour adapter la fluidothérapie.
- Complications digestives : volvulus intestinal, œsophagite secondaire aux vomissements.
Association avec éléments parasitaire (gardia) ou maladie de carré ou coronavirose → pronostic + sombre
D. Diagnostic
Suspicion clinique basée sur épidémiologie. Diarrhée aiguë ± hémorragique, et vomissements. + Test
immunologique (ELISA), PCR, radiographie. /!\ interférence vaccinale : virus vivant atténué → excrétion virale
transitoire pouvant positiver le test ELISA et PCR.
Leucopénie : pas toujours à l’admission, 24-48h plus tard. Cytologie fécale : entérite bactérienne → leucocytes dans
selles. Présence de PNN toxiques et de lymphocytes à grain.
Diagnostic différentiel :
o Parasitisme (trichures, coccidioses, giadiose)
o Maladies infectieuses virales (Carrée, rotavirose, coronavirose) ou bactérienne (salmonellose,
campilobactériose)
o Entérites toxiques
o Pancréatite aiguë
o Affections métaboliques : IR ou IHA, hypoadrénocorticisme
o Coagulopathie
o Syndrome occlusif
E. Traitement
TOUJOURS hospitaliser. Isolement total (contagieux !). Fluidothérapie (cristalloïde) : massive et adaptée.
- Vomissements : antiémétiques : Métoclopramide (en perfusion continue) 2mg/kg/j) et Maropitant SC 1x/j
(cher et douloureux au point d’injection). Anti-acides : oméprazole bonne action mais VO. N- actétyl-cystéine
(antioxydant) par IV 70mg/kg peut accélérer la guérison.
- Protéger intestin : pansements intestinaux. Quand animal ne vomit plus.
- Contre douleur : essaie-erreur, injection d’antalgique, si dégradation on arrête. Toujours opioïdes, jamais des
AINS sur animaux hypoperfusés !
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- Anti-diarrhéiques : JAMAIS!
- Antibiothérapie : Obligatoire quand on fait le diagnostic de la parvovirose. Voie parentérale : amoxicilline +
AC et gentamicine (si signes de septicémie). Association amoxicilline + fluoroquinolone interdite.
Métronidazole en dernier recours. AB aussi courte que possible.
- Alimentation : rien par VO avant arrêt vomissement. 12–24h après arrêt : petite quantité d’eau, puis
alimentation hyperdigestible le + tôt possible.
Complications : surveillance. Prendre en charge dès l’apparition !
Evolution : pas de traitement spécifique, maintenir chien pendant période critique. Taux de guérison élevé si
traitement « agressif » et monitoring serré. Bonne voie quand animal survit 4jours et que taux de leucocytes se
normalise après 48h. Rentrée à la maison 24h après stabilisation.
F. Prophylaxie
- Sanitaire avec matériel usage unique, gants, déchets. Lavage et désinfection à l’eau de javel. (10min).
- Vaccination : très fortement recommandée, problème avec AOM (virus vivant atténué susceptible aux
AOM). Infection par le parvovirus = meilleur des vaccins.
B. Signes cliniques
Plus sévère que chez le chien.
o Forme suraiguë : pas de symptômes sauf abattement, DH en phase terminale, hyper ou hypothermie puis
mort (pas de signes digestifs = pas le tps)
o Forme aiguë classique : hyperthermie forte, abattement, DH, troubles digestifs (vomissement, diarrhée)
o Formes atypiques : formes nerveuses (hypoplasie du cervelet) avec ataxie cérébelleuse, rétinopathie
dégénérative, encéphalite.
C. Diagnostic
Suspicion clinique. + Test immunologique (ELISA), PCR. /!\ interférence vaccinale
Diagnostic différentiel : Parasitisme.
D. Traitement et prophylaxie
Idem que CN. Maintien animal en vie. Pas de traitement spécifique. AOM peut- être plus long que chez le CN
(20sem) : en général 12sem suffisent, mais mieux 16sem dans milieux forte pression infectieuse.
Chiens Chats
- Coronavirose : localisation à la base des villosités - Coronavirose : PIF
- Rotavirose : en haut des villosités - Entérite associée au FeLV
- Maladie de Carrée - Parvovirus canin
- Torovirus
Gravité : Parvovirus > Coronavirus > Rotavirus. - Astrovirus
- Rotavirus
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Annales :
• A l’issu d’une consultation on suspecte une infection virale chez un CT. Son état clinique requiert une
hospitalisation. Parmi les propositions indiquez l’infection virale du CT qui conduit à des mesures sanitaires
d’isolement strict :
o PIF
o Parvovirose féline
o FeLV
o FIV
• A propos du parvovirus félin, parmi les propositions suivantes indiquez l’affirmation exacte :
o Très peu résistant dans le milieu extérieur (au contraire !)
o Infecte surtout les tissus qui sont le siège d’une importante multiplication cellulaire (MO, souches
des cryptes intestinales, etc)
o La vaccination contre le parvovirus félin confère une protection faible et fugace (au contraire !)
o Le TRT de la parvovirose féline repose sur l’administration d’antiviraux par VO
• Vrai/Faux :
o Parvovirose s’accompagne d’un syndrome fébrile V
o La vaccination (par des vaccins atténués) contre la parvovirose entraine une excrétion virale fécale
qui positive le test ELISA de recherche du parvovirus dans les selles V
• Chiot de 4 mois avec diarrhée hémorragique depuis 24h, associée à des vomissements, vient d’une
collectivité, ça ne s’atténue pas, on suspecte une parvovirose, on réalise un test rapide dans les selles qui
ressort positif. Quelle est votre interprétation ?
o Le test permet un diagnostic définitif de parvovirose (la plupart des chiens sont porteurs en quantités
plus ou moins importante en collectivité)
o Le test croise avec de nombreux parasites digestifs, il faut donc faire une coproscopie
o Le statut vaccinal ne permet pas d’interpréter le test, une PCR quantitative sur les selles pourrait
aider (PCR quantitative permet un diagnostic de certitude y compris chez l’animal récemment
vacciné)
o Il faut refaire immédiatement le test rapide pour conclure
• Parmi les traitements suivants, lequel n’est pas indiqué contre la parvovirose ?
o Anti-diarrhéique (JAMAIS)
o ATB par voie parentérale
o Fluidothérapie massive et adaptée aux déficit hydro-électrolytique et acido-basique.
o Antiémétique par voie injectable
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La leptospirose canine
La leptospirose (Lept) canine = maladie infectieuse bactérienne potentiellement grave (mortelle pour CN),
zoonotique : transmission CNàHomme, d’espèces et sérotypes pathogènes de bactéries du genre Leptospira (elles
ne sont pas mortelles et pathogènes ≠). Le chat ne développe pas Lept (globalement résistants) ou rarement
(anecdotiques).
Objectifs : Connaître le contexte épidémiologique de la Lept, comprendre la transmission et la pathogénie de la
maladie, savoir quand suspecter une Lept, pouvoir mettre en œuvre une démarche diagnostique appropriée,
développer une stratégie thérapeutique et préventive (hygiène) face à une leptospirose
Pré-requis : Cours de microbiologie et d’infectiologie générale ; de biologie moléculaire, d’immunologie infectieuse
et d’épidémiologie infectieuse et d’épidémiologie sensibilité et spécificité des tests diagnostiques) ;
de thérapeutique cardiovasculaire et rénale ; de vaccinologie
I. Introduction
A. Description des bactéries
Genre Leptospira : ce sont des leptospires. Même caractéristiques : Gram - filamenteuses
d’environ 50 μm flexibles et mobilesàdirectement liées à la pathogénie à capacité de se déplacer une fois que la
pénétration dans l’organisme est effective (compartiment vasculaire et des organes). Ubiquiste : on les trouve partout
dans le monde. Aérobie obligatoire et a besoin, pour se développer et survivre, d’un milieu humide, tempéré, dont
le pH est neutre à alcalinàdans ces conditions, persistance jusqu’à plusieurs jours dans l’environnement et chez les
hôtes.
Chaque sérovar/sérotype a un hôte adapté chez lequel il peut persister sans signes cliniques trop marqués,
ainsi l’hôte survit et elle peut se reproduire : on parle de porteur sain ou sub-clinique.
B. Classification
Leptospira : au moins 16 espèces, dont 2 pathogènes chez l’homme et chez le CN : Leptospira interrogans et
Leptospira kirschneri, + de 250 sérotypes, dont 11 au moins identifiés comme pathogènes (noms peu importants) :
- Leptospira interrogans : canicola, icterohaemorrhagica, pomona, bratislava, automnalis, bataviae, australis, hardjo,
copenhageni, saxkoebing
- Leptospira kirschneri : grippotyphosa
On aura des spécificités de pathogénie liées à l’appartenance à l’un ou l’autre des sérotypes.
Rq : Ce n’est que l’une des classifications admises, les classifications des leptospires changent régulièrement selon la compréhension de la biologie moléculaire.
B. Facteurs de risques
Habiter dans une zone suburbanisée à urbanisée (ville ou périphérie: prolifération de rongeurs/rats et de
CNs)
- Le contact avec les hôtes vecteurs (ex : CNs de chasse qui entrent en contact avec la faune sauvage potentiellement
infectée)
- La proximité de zones humides et marécageuses
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- Les saisons : le printemps et l’automne d’avril à juin et octobre (en région toulousaine). = périodes les plus à risque
à conditions propices à la survie des bacterie (milieux tempérés entre 10 et 20°C et humides). En été, il fait trop
chaud et en hiver il fait trop froid.
C. Pathogénie
1. Infection et dissémination
Une fois le contact établi avec les leptospires, elles pénètrent la peau ou les muqueuses par elles-mêmes et
atteignent le secteur vasculaire. La bactériémie, ou leptospirémie (=leptospires circulants dans le sang), est
importante et significative dès 24h suivant l’infection, et va durer quelques jours. L’invasion de l’organisme du CN se
fait assez rapidement et on a en quelques jours une atteinte multisystémique.
2. Invasion de l’organisme
La bactérie étant mobileà favorise sa dissémination. Le rein et le foie = organes de filtration donc
préférentiellement atteints de façon la plus précoce. Le système nerveux central, les yeux, l’appareil génital ou
l’appareil respiratoire peuvent aussi être le siège d’une infection et d’une contamination importantes. Les bactéries
entraînent des lésions traumatiques directes sur les organes atteints, et indirectes dues à l’afflux de cytokines et de
cellules inflammatoires attirées sur les organes infectés.
Capacité de se multiplier et de persister dans les cellules tubulaires rénales et à moindre mesure dans les
hépatocytes. On peut avoir une colonisation rénale tubulaire persistante (+ marquée sur hôte adapté)àpas de
réponse immunitaire importante (porteur sain ou subclinique) à disséminer dans le milieu par émission de ses urines.
4. Réponse immunitaire
Suite à la leptospirémie, on se retrouve dans une situation avec 3 cas de figure :
- Absence ou faible synthèse d’anticorps chez les animaux naïfs (souvent jeunes, non vaccinés et n’ayant jamais eu
la Lept), la multiplication est importante avec multiples lésions, parfois une mort brutale. Si l’animal survit,
l’excrétion peut être soit persistante, soit elle s’arrête et l’animal élimine les bactéries.
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- Synthèse d’anticorps moyenne chez les
animaux vaccinés : la vaccination n’empêche
pas l’infection mais modère la multiplication
et diminue l’intensité des signes cliniques
(dominés par l’IRA, l’hépatite et la
pneumopathie). La colonisation rénale est
possible. L’animal ne va pas mourir mais il
peut aussi devenir excréteur persistant ou
éliminer les bactéries.
- Synthèse adéquate d’anticorps souvent chez
les animaux qui ont déjà eu la Lept, même si
c’était un sérotype ≠. Ils éliminent plus
facilement et rapidement la bactérie.
D. Expression clinique
Dépend de la capacité de la RI de l’animal.
Forme suraiguë très importante avec un syndrome hémorragique très brutal dans le contexte d’absence de
synthèse d’AC (très rare).
Forme subaiguë à moyenne (majorité des cas sur un animal vacciné qui peut souffrir d’IRA, hépatite,
pneumopathie.
Contextes subcliniques ou modérés dans les cas d’hôtes adaptés, ou de leptospires ayant un sérotype moins
pathogène, ou encore une moins grande quantité de bactéries infectantes.
Forme chronique silencieuse en clinique difficile d’évaluer sa proportion dans la population : elle est encore
en débat. Elle peut être la cause sous-jacente d’une maladie rénale chronique ou d’une hépatite chronique.
2. Modifications biologiques
Leucocytose neutrophilique à l’hémogramme, qui peut être associée à une thrombopénie. On peut aussi avoir
une leucopénie, surtout dans la phase initiale précoce d’hyperthermie et d'abattement.
Analyses biochimiques on verra surtout une augmentation des marqueurs de fonction rénale, donc une
azotémie (↗ créatininémie, urémie). 55 à 100% des cas de Lepts sont associés à une IRA.
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Moins fréquemment (20 à 80% des cas), on peut avoir une augmentation des enzymes de souffrance et de
choléstase hépatique (ALT, PAL, AST) combinée à l’atteinte rénale. (formes purement hépatiques rares).
Analyse d’urine : ↘de la densité urinaire (car on a une IR de type parenchymateuse), une protéinurie
modérée, et une glucosurie (10 à 50% des cas) sans hyperglycémie (reflet caractéristique de l’atteinte du tube
contourné proximal, qui réabsorbe normalement le glucose). La 1ère cause de tubulopathie est la Lept.
B. Confirmer
1. Choix du test
Sur le graphique on va identifier 2 périodes correspondant à 2 phases (supposées) de l’infection :
- De JO à J10 post-contamination : ce qui prédomine au niveau de l’organisme est la leptospirémie et un début
de colonisation rénale donc début de leptospiurie.
- Après J10 post-contamination : la leptospiurie
domine. La méthode diagnostique doit s’appuyer sur la
mise en évidence des leptospires dans les urines et/ou des
tests sérologiques puisque l’animal a eu le temps de
séroconvertir.
àl’identification du moment de la contamination. Pas
toujours évident à retracer, même en discutant avec les
propriétaires, car globalement la forme clinique aiguë à
subaiguë arrive à peu près entre les deux périodes. Ex : CN de
chasse en période de chasse, va avoir accès à de l’eau
stagnante potentiellement contaminée de façon régulière.
Certains cas + facile, CNs avec un mode de vie plus familial ; Ex :l’animal a commencé à être malade aujourd’hui et il y
a 4-5 jours ils étaient allés au bord d’un lac et le CN s’était baigné. La plupart du temps, on ne peut que supposer le
moment de la contamination.
➔ Si on pense être avant J10 à PCR directement dans le sang (phase de leptospirémie) +/- sur les urines puis
titrage sérologique dans l’objectif de suivre une séroconversion : on fait une prise de sang pour doser les
anticorps présents en sachant qu’on sera surement dans une phase précoce et que l’objectif sera d’avoir un
deuxième prélèvement dans les 10 jours qui suivent
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➔ Si on pense être après J10 àPCR sur les urines+ titrage sérologique isolé, c’est-à-dire rechercher les anticorps
sur une seule prise de sang, ou faire le deuxième
titrage. Idéalement, on fait les deux titrages pour
pouvoir montrer qu’on a une ↗ active du nombre
d’Ac entre les deux prises de sangà prouver
l’activité et la réalité de l’infection en temps réel.
3. Sérologie M.A.T.
Le M.A.T. (Microscopic Agglutination Test) repose sur la recherche d’anticorps spécifiques anti-leptospires,
qui sont des anticorps agglutinants. Sérum du patient suspect de Lept en contact avec des souches vivantes de
leptospires (sérotype connu), et on dilue progressivement le sérum jusqu’à avoir le dernier seuil auquel
l’agglutination est positive (titrage sérologique)àmise en évidence la quantité d’Ac présents (plus il y a d’AC plus il
faudra diluer pour que cette agglutination disparaisse) +idée du sérotype infectant l’animal. Il s'agit d'un test
extrêmement spécifique à labos spécialisés et pas en clinique vu qu’il faut quand même avoir à sa disposition des
souches vivantes de leptospires, une zoonose.
Cette technique sérologique est la méthode de référence si elle se fait sur deux prélèvements, le 1er en début
d’infection et le 2ème 10-15 jours après. On parle alors de sérologie couplée (permet d’évaluer la séroconversion).
Avantages : sa disponibilité, beaucoup de labos vétérinaires le proposent;30 € moins cher que la PCR ; faiblement
impactée par la prise d’antibiotiques, même des antibiotiques spécifiques ; pourrait permettre d’identifier les
sérotypes infectants donc de pouvoir faire une épidémio-surveillance complète à l’échelle nationale et territoriale.
Inconvénients : faux négatifs en début d’infection, lorsque la séroconversion n’a pas eu lieu ; faux positifs en cas de
vaccination, notamment dans les 3 mois qui suivent la vaccination ; grande variabilité entre laboratoires (envoyer les
prélèvements au même labo) ; Les délais de résultats sont d’au minimum une petite semaine.
Comment interpréter le résultat d’une sérologie M.A.T. ?
Si = sérologie couplée avec une ↗ du titrage x4 sur ces 10 (8 à 30) jours d’intervalleà sûrs du diagnostic. Cette
séroconversion est indispensable dans plus de 50% des cas pour confirmer un diagnostic de Lept (on ne vaccine pas
l’animal entre-temps). Même si la PCR est fiable, elle présente toujours un risque de faux négatif.
On peut identifier la Lept par un titrage isolé (mais non recommandé), ex : animal malade depuis 15 jours - 3
semaines. On est dans un contexte où la séroconversion a déjà eu lieu donc on ne peut plus la mettre en évidence.
Dans ces cas là on fera très attention au statut vaccinal de l’animal :
- Si l’animal n’est pas vacciné ou a été vacciné depuis plus de 3 mois : on peut se dire qu’un titre positif
supérieur à 800, ou 1/800 (seuil de dilution), va être compatible avec une Lept.
- Si l’animal est vacciné depuis moins de 3 mois : il faut un titre positif supérieur à 1/3200 pour être un peu plus
sûr que cette sérologie positive n’est pas liée à la vaccination récente.
Rq : c’est rare, même sur Lept active, de monter à ce titre d’anticorps
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C. Démarche diagnostique
La première question est de demander si l’animal a reçu des antibiotiques, quels qu'ils soient.
➔ Ouià sérologie pour confirmer la Lept car la PCR est négativisée très rapidement, dès 24 à 48h. On
recommande la sérologie M.A.T. Selon le seuil de dilution, on va réagir différemment :
- si on est dans un seuil de dilution inférieur à 1/800 : on peut être dans un contexte précoce de Lept
donc il faut refaire ce titrage sérologique après 7 à 10 jours
- entre 1/800 et 1/3200 : on se pose la question de savoir si l’animal est vacciné. Si oui on refait le
titrage plus tard et s’il n’est pas vacciné alors on confirme la Lept
- supérieur à 1/3200 : animal vacciné ou pas, en présence de signes cliniques évocateurs, il est très fort
probable qu’on soit face à une Lept
Si on est dans une situation où on refait le titrage, on regarde s’il y a eu une séroconversion par facteur de 4
➔ Non à PCR sur sang ou sur urines, voire sur les deux selon la phase suspectée. Si la PCR est négative à faux
négatif ???. Si on a une forte suspicion à sérologie. Si PCR positive à Lept. Si la PCR était négative et qu’on
est dans un contexte fiable alors on peut exclure la Lept.
Idéalement PCR sur sang+urines + séroconversion. Cela va par contre faire un budget financier conséquent.
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2. Au domicile
On peut conseiller au propriétaire des règles d’hygiène similaires : se laver les mains, mettre des gants. On
surveille les autres animaux et éventuellement les personnes qui auraient pu être mis en contact avec les urines
contaminées de l’animal. On évitera les zones humides. PAS d’antibioprophylaxie systématique pour les autres
animaux ou le propriétaire (on les renvoie vers le médecin s’ils sont inquiets). On peut éventuellement faire des suivis
de titrage sérologique pour documenter une éventuelle contamination subclinique de Lept.
Rq : l’animal = sentinelle pour cette zoonose, puisque là où le CN a pu être contaminé, l’homme aussi.
B. Evaluation et stabilisation
Repose sur l’évaluation de la fonction rénale (diurèse, ionogramme, PA), la fonction hépatique (insuffisance
hépatique et encéphalose hépatique), les troubles de l’hémostase (thrombopénie et troubles de la coagulation,
manipulation délicate et cathétérisation atraumatique), et les répercussions sur les autres organes comme une
pneumopathie (jusque 70%)→ cf cours correspondants
C. L’antibiothérapie
Dès la suspicion clinique, on n’attend pas la confirmation. Après les prélèvements pour ne pas fausser les
résultats. Après début du traitement en 24 à 48h l’animal n’est plus excréteur de la Lept.
On utilise des pénicillines, plutôt l’Amoxicilline ou l’Ampicilline : 20-30 mg/kg toutes les 8h en I.V.; pendant
2 à 3 semaines. On les privilégie notamment si on a une atteinte hépatique (car pas d’élimination hépatique des
pénicillines), des vomissements ou de l’anorexie (car disponibles par voie injectable).
La Doxycycline (5 mg/kg q12h P.O.; 2 3 semaines) est le traitement de choix pour éliminer d’une façon totale
le portage rénal : c’est la seule molécule qui permet l’élimination totale du portage chronique. L’inconvénient est que
la prise se fait uniquement par voie orale : attention en cas d’insuffisance hépatique et de vomissements.
En règle générale, on commence par des pénicillines on finit avec la doxycycline en relai à la maison (PO).
D. La prophylaxie sanitaire
Eliminer le portage chez les animaux touchés (Doxycycline), contrôler les rongeurs, les réservoirs dans
l’environnement, éviter les zones à risque en limitant ou supprimant les balades en zones humides et les lacs en
automne et printemps, ainsi que l’abreuvement en eaux stagnantes.
La vaccination n’empêche pas l’animal d’attraper la Lept mais il lui permet d’avoir une forme moins grave
(importance du rappel de vaccin 1 à 2 fois par an), qui nous permettra de la diagnostiquer suffisamment tôt et de la
prendre en charge. Les vaccins qui sont disponibles sont des vaccins inactivés. En Europe on a des vaccins soit bivalent
(L.i . canicola et icterohemorrhagiae) soit quadrivalent (L.i.canicola et icterohemorrhagiae , L.i.australis et
L.k.grippotyphosa). Aux USA, les ≠ types contre lesquels on vaccine ne sont pas les mêmes car les développements
des vaccins sont basés sur des études épidémiologiques. Il n’y a pas de protection croisée complète.
Conclusion
On observe chez les animaux diagnostiqués positifs à la Lept un taux de survie de 60 à 80%, mais il faut une
suspicion rapide et un traitement efficace. Si IRA on a 45% de séquelles de type MRC entre 6 et 12 mois après, qui
sont également la cause de mortalité de l’animal à long terme. Il faut donc réaliser un suivi sur du long terme.
Le pronostic varie selon : L’extension organique (pulmonaire) : facteur pronostic péjoratif, l’âge et le statut
immunitaire de l’animal : les animaux jeunes ou immunodéprimésàpronostic
défavorable, les animaux avec une hyperkaliémie (17 fois plus de risques de
mourir que les CNs normokaliémiques), une glycosurie (risque de mort x6) et une
hypoalbuminémie (risque de mort x5), le sérotype de leptospire engendre
probablement un pronostic plus ou moins sombre. La précocité de prise en
charge : un diagnostic et un traitement précoce diminuent le risque d’atteinte des
autres organes et favorisent la survie de l’animal.
/!\ Il vaut mieux suspecter la Lept à tort plutôt que de ne pas y penser !
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Annales :
• La leptospirose, sous sa forme aigue ou chronique, peut se traduire cliniquement par une atteinte :
o Articulaire F
o Hépatique V
o Oculaire V
o Nerveuse V
o Rénale V
o Cardiaque F
• Post-baignade, un CN de 3 ans présente des muqueuses sub-ictériques, une protéinurie, glucosurie et une
densité urinaire de 1,012. Quelle est votre hypothèse diagnostique principale ?
o Leptospirose (diminution de la densité urinaire + glucosurie (sans hyperglycémie) + protéinurie + post-
baignade)
o Maladie de carré
o Calcul urétral
o Carcinome traditionnel de la vessie
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Péritonite Infectieuse Féline (PIF)
La PIF est une maladie assez courante, différente des caractéristiques habituelles des maladies virales.
Il n’existe pas de traitement, et la PIF est mortelle, donc la clé c’est d’être capable d’établir un diagnostic de
suspicion forte car si on conclut à une PIF on condamne l’animal!
C’est en plus une maladie polymorphe (multiples expressions cliniques possibles), et donc le diagnostic en
laboratoire ne suffit pas à être certain → Le diagnostic n’est pas facile à émettre et appartient au clinicien.
Il n’y a pas de prévention médicale et la prévention sanitaire est très difficile à mettre en place.
I. Epidémiologie appliquée
A. Etiologie
La PIF n’est pas une maladie virale mais elle est reliée à un virus qui appartient à son étiologie. C’est un coronavirus
: virus à ARN monobrin donc très variable, et il est enveloppé donc fragile, mais moins que les virus enveloppés
classiques, il peut résister plusieurs semaines dans le milieu extérieur.
Il existe 2 biotypes différents :
1. Le Coronavirus Entéritique Félin (CoEF) : ubiquiste, infecte uniquement les entérocytes. Il n’est pas pathogène
mais très contagieux (quasi tous les chats en communauté sont porteurs)
2. Le Coronavirus de la PIF (CoPIF) : plus rare, sporadique, infecte les macrophages & monocytes pour être
disséminé dans tout l’organisme. Il est très pathogène mais très peu contagieux.
A partir de cette étiologie, on a abouti sur plusieurs théories de formation de la PIF. Une est aujourd’hui en vigueur
→ la théorie de la mutation in vivo.
C. Etiopathogénie complexe
Ainsi la PIF est une maladie infectieuse essentiellement non transmissible : c’est une maladie immunologique qui
résulte d’un concours de circonstances exceptionnelles et défavorables à l’hôte :
- Une primo-infection intense et précoce à un coronavirus félin : c’est là que le risque de contracter la maladie
est le plus élevé.
- Facteurs intrinsèque et extrinsèque en lien avec l’immunité (cf plus loin)
On voit là que l’hôte est plus important dans le déterminisme de la maladie que le pathogène (l’impact ne sera
pas le même en fonction de la réaction du système immunitaire de l’hôte).
D. Pathogénie
Conditions nécessaires au développement de la PIF :
1. Une exposition de l’organisme à un biotype pathogène CoPIF (mutation virale)
2. Une immunité cellulaire permissive (dissémination non contrôlée du virus), elle-même en lien avec des facteurs :
● Intrinsèques (susceptibilité constitutionnelle) → Immunité cellulaire, CMH, Réponse cytokinique, Apoptose
lymphocytaire médiée par TNF-alpha).
● Extrinsèques (susceptibilité contextuelle) → Primo-exposition intense et précoce à un CoEF, événement
néfaste synergique (stress de la stérilisation, changement d'environnement...) qui se produit à un moment
critique et qui fait basculer la réaction immunitaire de l’hôte
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Si ces conditions sont réunies, CoPIF va infecter les monocytes/macrophages et se disséminer dans tout
l’organisme (= pantropisme) : partout où le virus va se “poser”, cela engendrera des lésions inflammatoires liées à la
médiation immune. En effet, celle-ci n’est pas protectrice, elle essaie de stopper le virus mais en vain, et va même
engendrer des lésions par ce biais.
Pour résumer, ce n’est pas l’effet cytopathogène du virus qui est à l’origine de la PIF, c’est la réponse immunitaire
inadaptée.
On retrouvera comme lésions :
- Une polysérosite (inflammation des séreuses dans les cavités : péritoine, plèvre, péricarde).
- Des inflammations pyo-granulomateuses à médiation immune dans les tissus/organes richement vascularisés
(uvée, reins, foie, encéphale, poumons)
Ou encore : la PIF est une affection à médiation immune humorale secondaire à une infection virale associée à un
déficit de l'immunité cellulaire.
En résumé, d’un point de vue sérologique et génétique : COEF = COPIF d’où l’impossibilité d’avoir un diagnostic
de certitude en laboratoire. On saura si le chat est porteur d’un coronavirus mais savoir si le chat a développé une PIF
par la suite ne sera permis que par les interprétations du clinicien.
II. Clinique
La PIF est polymorphe mais on retrouve des tableaux cliniques classiques :
- Evolution chronique (subaiguë), jamais aiguë : altération de l’apparence
- Fièvre modérée chronique qui peut sembler répondre aux antibios puis ne plus y
répondre.
- Exsudation cavitaire non septique/néoplasique : (forme dite humide ou effusive)
et/ou granulome causant → Péritonite/pleurésie/péricardite non septique et non néoplasique
- Ou inflammation pyogranulomateuse des NL mésentériques, reins, oeil, SNC,
poumons, intestin (forme dite sèche ou non effusive) causant → Uvéite, encéphalomyélite, pneumonie,
dyspnée, polyadénopathie mésentérique, néphrite, entérite.
A. Epanchement abdominal
Il est dû à la polysérosite. Pour le mettre en évidence :
- A l’examen clinique, on observe une nette distension abdominale et on peut avoir un signe du flot positif.
- On peut faire des examens complémentaires (ex : ponction par abdominocentèse échoguidée..).
B. Dyspnée
Peut être consécutive à (1.) un épanchement thoracique ou (2.) à une pneumonie pyogranulomateuse sans
épanchement.
Pour le mettre en évidence → Radios :
1. Perte de contraste en partie inférieure (l’épanchement vient masquer la silhouette du cœur).
2. Pneumopathie diffuse marquée, homogène, avec des taches blanchâtres sur le poumon.
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C. Masses abdominales
Mise en évidence à la palpation ou à l’écho :
→ Dans le cas de la PIF on aura une adénopathie mais des NL mésentériques, pas des NL superficiels. On aura soit
une adénopathie mésentérique isolée (un seul NL), soit une polyadénomégalie mésentérique.
→ Autre cas possible pour la PIF, masse de la paroi intestinale notamment au niveau du pli iléo-colique qui peut
entraîner un syndrome subocclusif.
D. Uvéites
Les pyo-granulomes se forment dans les tissus très vascularisés dont l’uvée fait partie. On a donc une uvéite, qui
peut être suivie de l’apparition de dépôts, de précipités rétro-cornéens. Ces précipités sont fortement évocateurs
d’une PIF.
E. Troubles neurologique
Dû à des pyo-granulomes au niveau du SNC.
Manifestation clinique : le plus souvent sous forme d’encéphalopathie avec changement de comportement, mais
peut aussi juste donner un discret nystagmus.
B. Diagnostic clinique
On regarde le profil de l’animal. On pense à la PIF si l’animal :
- est jeune (4 à 36 mois)
- a vécu ou séjourné dans une collectivité (surtout élevages)
- si prédisposition raciale
- s’il a des antécédents de stress (adoption ou stérilisation)
On regarde aussi le contexte pathologique :
- Si l’animal est sujet à des inflammations systémiques chroniques
- Si des périphlébites pyogranulomateuses se manifestent par :
a. Exsudation (séreuse)
b. Granulomes (NL mésentériques, reins, oeil, SNC, poumons, intestin)
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Enfin on regarde les résultats des examens complémentaires (NFS etc) :
○ Une hyperglobulinémie polyclonale
○ Une hypoalbuminémie
○ Une élévation des biomarqueurs de l’inflammation
○ Une hyperbilirubinémie → responsable de la couleur jaune de l’épanchement
Donc globalement, le diagnostic probabiliste de PIF est assez aisé.
Mais l’apparition de la PIF se fait souvent de façon silencieuse, chronique, elle se met souvent en place dans un
contexte émotionnellement difficile (peu de temps après adoption d’un chaton) et ne présente pas de traitement
(mortalité inexorable). Ainsi, même si on a la conviction de PIF, l’absence de certitude est souvent mal acceptée par le
propriétaire.
ATTENTION : La mise en évidence de certains arguments isolés sont insuffisants au diagnostic de la PIF. Parmi eux :
- La mise en évidence d’anticorps dirigés contre les coronavirus félins
- L’amplification du génome du coronavirus par RT-PCR et qRT-PCR à partir de
spécimens biologiques sans lien avec le tube digestif → tropisme extra- entérocytaire.
- La mise en évidence d’ARNm par qRT-PCR dans des spécimens extra-digestifs → réplication virale intra-
monocytaire/macrophagique.
- La mise en évidence de mutations associées aux phénotypes pathogènes par RT-PCR.
Attention, on peut avoir des difficultés à interpréter certains résultats positifs. Une PCR positive peut être
évocatrice : si on retrouve un coronavirus sur du liquide cérébrospinal, ce n’est pas le tropisme habituel d’un CoEF
donc on peut suspecter que ce soit un CoPIF. Mais dans d’autres cas c’est plus compliqué : trouver un coronavirus
sur l’intestin n’est pas la preuve de PIF. Ainsi il existe des faux-positifs pour la PCR. A l’inverse, on peut avoir des
résultats faux-négatifs ce qui est plus embêtant. Il faudra bien expliquer aux propriétaires qui reçoivent le papier
de PCR négative que leur chat a bien la maladie... C’est pourquoi, le test ne compte pas vraiment, c’est toute la
démarche clinique préalable qui est primordiale.
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En conclusion, les moyens diagnostics sont donc :
- Cytopathologie + RT-PCR pour les épanchements
- Histopathologie + RT-PCR pour les pyogranulomes
- Immunohistochimie ou immunocytochimie dans de rares cas, si on a de la chance.
D.2. L’immunohistochimie
C’est une technique peu disponible, et qui, comme pour la PCR, présente des failles avec des faux-positifs et
des faux-négatifs.
D.3. La sérologie
La sérologie consiste à mettre en évidence les AC dirigés contre le virus.
Quand elle est positive, c’est que l’animal a été en contact avec le Coronavirus félin, mais cela ne permet pas
de diagnostiquer une PIF. En effet, la chance pour un chat de développer une PIF ayant été en contact avec un
Coronavirus est de moins de 5%...
Mais si la sérologie est négative, cela veut dire que le chat n’a pas été en contact avec le coronavirus, et donc
qu’il n’est pas atteint de PIF.
Cependant il y a des exceptions, dans les formes effusives (= avec épanchement), la sérologie peut être
négative (mais c’est marginal).
On dit que le test sérologique a tué plus de chats que la maladie, car elle a parfois conforté des faux diagnostics
de PIF... Mais elle n’est pas dénuée de tout intérêt. En effet, on peut faire de la sérologie quantitative : au-delà d’un
certain titre en AC, il n’y a quasiment que des chats à PIF. Il y a deux types de chats qui présentent des titres énormes
en AC = 1:3200 :
- le chat qui va très bien et qui est porteur et excréteur chronique de CoEF,
- le chat qui va très mal, porteur de CoPIF.
Enfin, sur une sérologie très positive, on peut faire un écouvillon rectal qui dévoile une PIF s’il revient négatif ou peu
positif (car ce n’est pas CoEF qui est très présent, mais COPIF).
Également, la sérologie n’a pas la même valeur sur un chat en élevage (où CoEF circule) et sur un chat qui vit seul et
enfermé depuis quelques années. En effet, l’immunité contre CoEF est transitoire (la sérologie se négative
rapidement) et les chats d’élevage se ré-infectent en permanence, donc la sérologie est attendue positive.
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B. Démarche diagnostique en fonction des signes cliniques
Un autre cas est un jeune chat mâle non castré. Il avait une extension de l’épanchement au niveau du scrotum
. Il ne sert à rien de ponctionner c’est cruel et on ne trouvera pas de liquide. Cette augmentation de volume est
seulement liée à l’inflammation des tuniques vaginales. C’est un signal de PIF.
Une fois le liquide prélevé (cf. pour sphinx), on l’étale et on peut voir une trame éosinophile correspondant
aux protéines (forte teneur) et puis peu de cellules, des PNN mais pas de macrophages). Cela est normal puisque l’on
a étalé sans centrifuger. On diagnostique ici une sérosite (mais cela ne nous dit pas encore qu’il s’agit d’une PIF).
Ensuite on envoie un échantillon au laboratoire pour faire une PCR. Si la PCR est positive, on
a un diagnostic établi de façon très facile. Si la PCR est négative, on ne peut pas exclure la PIF.
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Chez un jeune chat, maigre, présentant des troubles neurologiques et des manifestations d’encéphalopathie
, la PIF est en haut du diagnostic différentiel. Il est dommage de faire une IRM ou un scanner à ces chats. Mieux vaut
commencer par des examens moins lourds et moins coûteux pour avancer sur notre diagnostic. Si on choisit finalement
l’imagerie, les lésions au scanner sont très évocatrices (hydrocéphalie active) et l’imageur (s’il est compétent) va
pouvoir dire que la PIF est probable.
Pour nous, la situation clinique la plus favorable est lorsqu’il y a un épanchement : on le prélève, on récupère
un liquide, et on espère que c’est un exsudat.
Une fois la confirmation que c’est un exsudat non septique et avec un contexte épidémiologique particulier
, on fait une RT-PCR. Si elle revient positive, on valide notre hypothèse.
Attention, jusqu’à présent, le taux de faux négatif suite à la RT-PCR est de 40%. Cela signifie que si l’on a tout
pour dire que c’est une PIF mais que l’on a une RT-PCR négative, on ne peut pas conclure que le chat n’a pas de PIF.
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Ensuite, en fonction du contexte on réalise différents examens :
1. Biopsie (cytoponction)
2. Histopathologie conventionnelle (cytologie)
3. Immunohisto(cyto)chimie
4. RT-PCR
5. Recherche mutations CoPIF : nouveau test
B. La forme nerveuse
Caractérisée par une méningo-encéphalomyélite à dominante encéphalite et généralement non effusive. Pour le
diagnostiquer, on fait :
- Scanner ou IRM pour localiser la lésion : périventriculite (= dilatation des ventricules latéraux et/ou une
hydrocéphalie)
- On procède à une ponction de LCS et on recherche les agents infectieux dont la PIF
par PCR ou par immunocytochimie (méthode de référence)
Si on suspecte déjà cliniquement la PIF, on réduit le nombre d’examens. On
réalise une sérologie et une PCR sur écouvillon rectal. Si l’animal est fortement
séropositif et qu’il y a peu de virus détecté sur l’écouvillon, on s’oriente vers une
PIF.
Mais cette forme est souvent associée à une uvéite, dans ce cas on fait
directement les examens pour diagnostiquer la forme uvéite de la PIF, c’est
moins invasif et moins coûteux!
● Entérite granulomateuse: C’est la forme qui pose le plus de problème pour le diagnostic. La recherche de mutations
CoPIF va particulièrement nous aider. On a des lésions granulomateuses évocatrices.
● Lymphadénopathie mésentérique : forme «borderline» si c’est la seule manifestation de la PIF. Souvent un seul NL
est touché, il est palpable et de taille importante, comme une tumeur. On a le même problème que dans l’intestin :
ces NL drainent l’intestin donc le coronavirus détecté peut très bien être du CoEF ou du CoPIF. Il faut porter une
attention particulière à ces animaux en équilibre précaire, en particulier à leur système immunitaire ! C’est une phase
de pré-PIF, on ne sait pas encore comment cela va évoluer.
● Pyogranulomes rénaux : il faut faire un examen histologique qui va mettre en évidence le granulome et une PCR
pour voir un virus qui n’a rien à faire là.
● Pneumonie granulomateuse: Sur un chat présentant des lésions de type pneumonie pyogranulomateuse (comme
sur cette radio), il est possible de faire un lavage broncho-alvéolaire puis une immunocytochimie.
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Dans certains cas (formes où la seule atteinte est une uvéite ou bien une adénopathie), on est en droit de
considérer que ce sont des formes «borderline» avec une sorte d’équilibre entre un coronavirus pathogène et
l’organisme qui arrive à le contenir. Dans ces cas, il faut faire très attention pour ne pas déclencher la maladie en
perturbant cet équilibre et é viter de faire des examens trop invasifs. En effet, on risque d’affaiblir le système
immunitaire de l’animal qui était peut-être en train de contenir le virus. Il faut prendre du recul et prendre en compte
les conséquences des examens complémentaires que l’on va faire. On favorise les examens simples, peu coûteux et
peu invasifs. Une fois qu’on a la suspicion et des examens simples positifs, aucun autre examen négatif isolé ne peut
plus écarter le fait qu’on est face à une PIF (faux négatifs). Le diagnostic de la PIF demande une vision d’ensemble.
VI. Traitement
Il n’existe pas encore de TRT, mais des études sont en cours et on a quelques perspectives de traitement :
→ certains analogues de nucléosides, des inhibiteurs de protéases 3c-like, ou encore des immunostimulants.
On n’a pas de traitement spécifique mais on va essayer de ne pas compromettre et de favoriser les défenses
naturelles : une bonne alimentation, traiter les maladies intercurrentes, si besoin donner des vitamines, et surtout il
ne faut pas nuire à l’animal ! (ne pas le stresser, ne pas aller le voir trop souvent pendant l’hospitalisation, et encore
mieux on évite de l’hospitaliser).
Il ne faut donc surtout pas lui donner des traitements tels que les glucocorticoïdes ! (impression de mieux au début
mais après c’est pire).
Toutes décisions diagnostiques ou thérapeutiques doivent être prises selon l’état clinique de l’animal (pas du stade
de sa maladie).
→ l’espérance de vie est de quelques jours, semaines ou rarement mois.
Annales :
• Concernant le coronavirus félin, indiquez la proposition fausse :
o Il est possible de différencier in vitro au laboratoire un coronavirus pathogène à l’origine d’une pif
d’un coronavirus entéritique non pathogène (on ne peut pas différencier un biotype pathogène
d’un biotype non pathogène à ce qui permet de les différencier, c’est uniquement ce qui se passe
in vivo)
o Les coronavirus peuvent rester infectants plusieurs semaines dans le milieu extérieur.
o Le coronavirus entéritique infecte les entérocytes
o Le coronavirus de la pif infecte les macrophages
• Parmi les propositions suivantes, indiquez laquelle n’est pas une manifestation lésionnelle évocatrice de
l’évolution d’une PIF :
o Présence d’un exsudat non septique dans une des cavités cœlomiques
o Œdème des membres
o Uvéite pyogranulomateuse
o Pneumonie interstitielle granulomateuse
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I. Le processus de tri
Contextes dans lesquels on va trier les patients : Au téléphone, en posant des questions pour évaluer la gravité de la
situation. ; dans la salle d’attente, lorsque plusieurs patients arrivent en même tps, pour savoir lequel prendre en
charge en 1er ; lorsque des patients déjà hospitalisés sont transférés vers l’unité de soins intensifs (USI). Il faut alors
gérer ceux qui y sont déjà et possiblement en faire sortir certains.
Résultats d’une étude Suisse : comparaison lignes de conduite standardisées claires sur comment prendre
en charge chaque patient et ses besoins médicaux (basé sur les urgences humaines) avec un tri intuitif fait par les
ASVà un tri intuitif entraîne des incohérences dans les décisions prises.
Les ≠ situations peuvent être catégorisées selon le temps d’attente acceptable avec des codes couleur :
- un code rouge signifie que le patient doit être évalué sur le champ
- un code orange signifie que le patient doit être évalué dans les 15 minutes
- un code jaune signifie que le patient doit être évalué dans les 30 à 60 minutes
- un code vert est le moins urgent, ex : animal qui vomit mais qui n’a aucun autre pbs, doit être vu dans les 2h
A. Le tri au téléphone
Appel fréquentsà savoir s’ils ont vraiment besoin d’être pris en charge en urgence (jugement rapide) :
- le signalement : un chat ou un chien, la race, le sexe, si l’animal est stérilisé ou non, l’âge ;
- la nature du problème : détresse respiratoire, traumatisme, anormalités neurologiques, épisodes de
faiblesse, signes de dystocie, intoxication, incapacité à uriner, douleur sévère, vomissements prolongés, et distension
abdominale aiguë ou progressive à être vus sans délai ;
- sa progression : depuis combien de temps et comment le problème a évolué ;
- ce qui a déjà été fait : si un traitement a été donné, et si ce traitement a amélioré le problème ou l’a empiré
- quand le patient va arriver : si état critique à tout préparer avant qu’il arrive àprise en charge immédiate.
En cas de doute, l’animal doit être amené aussi rapidement que possible
Selon les cas (ex : coup de chaleuràrafraichir) à premiers soins réalisables par le propriétaire. Souvent, cela n’est
pas d’une grande aide et peut même être néfaste (perte de temps précieux, aggravation du cas, etc.).
Rq PBC : en cas d'intoxication ou d’ingestion de corps étranger, parfois les propriétaires essaient de faire vomir l’animal
avec du sel mais celui-ci est très irritant pour l’estomac et néfaste absorbé en trop grande quantité.
Pour les patients traumatisés (AVP)à prévenir d’autres blessures en éloignant l’animal de l’endroit où il s’est blessé,
le garder au chaud, le mettre sur une surface stable si une fracture est suspectée, précaution lors de la manipulation
du patient et en faisant attention à une possible agressivité (même si animal gentil) → le faire museler par le proprio.
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Après, on analyse aussi le niveau de conscience, de douleur, la température et on réalise une palpation
abdominale.
Rq : l’ECG est à utiliser sur tout patient qui semble instable.
Quand on fait ce premier relevé, on commence directement à traiter les atteintes majeures. Ex :si dyspnéeà
oxygénothérapie ; si saignementà fluidothérapie ; si hypothermieà réchauffe ; si douleurà protocole d’analgésie
Concernant l’accès vasculaire : il faut mettre en place un cathéter IVà contrôler l’état de l’animal, de mettre
en place une fluidothérapie et d’administrer des médicaments. Il faut mettre le plus gros cathéter possible à
administrer une fluidothérapie rapidement et efficacement. Attention : certains patients il vaut mieux un petit
cathéter que pas de cathéter du tout àADAPTATION. En dernier recours à cathéter intra-osseux (ex : tibia)
Quand on met un cathéter, on récupère toujours un peu de sang pour faire l’Emergency data base : VGM, Ht,
PT, biochimie, glycémie, ionogramme, frottis sanguin, et éventuellement lactatémie. On peut également faire une
analyse de densité urinaire avant la fluidothérapie.
Ronéo PBC : Gestion du cas d’urgence : Le temps est primordial : être préparé 24/24h et 7/7j. Il faut être prêt dans la
zone où on va réaliser la réanimation. Travail d’équipe (2 ou 3 personnes, avec un chef). La sécurité est également
très importante :Il faut se protéger (muselière…) + porter des gants systématiquement s’il y a du sang pour éviter des
contaminations (leptospirose, etc.) et parce qu’on ne sait pas si c’est du sang de l’animal ou d’un humain.
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Rq : Quand on commence à travailler aux urgences (ex : interne), et qu’on n’a pas encore beaucoup d’expérience, on
a tendance à faire plein de tests (plein de tests sanguins, de radios, analyses urinaires...). Or quand on regarde de plus
près, plusieurs de ces tests ne feront pas vraiment de ≠ pour la gestion du patient aux urgences. Donc aux USI, il faudra
vraiment sélectionner les tests diagnostiques qui feront une ≠ pour le propriétaire car ils sont coûteux.
Annales :
• Quelle est la première fonction à restaurer chez un animal critique ?
o Cardiaque (C)
o Circulatoire (C)
o Respiratoire (AB)
o Digestive (E)
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• Parmi les séquences suivantes, laquelle est rangée dans l’ordre d’importance décroissante pour prioriser un
triage ?
o Détresse respi, ingestion toxique, hémorragie mineure, vomissements
o Ingestion toxique, vomissements, détresse respi, hémorragie mineure
o Ingestion toxique, hémorragie mineure, détresse respi, vomissements
o Vomissements, ingestion toxique, détresse respi, hémorragie mineure
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1. Système cardiovasculaire
Ø Choc cardiovasculaire fréquents pour les causes suivantes :
- Hémorragies internes abdominales (rate, foie, reins) créant une hypovolémie.
- Fractures importantes avec une hémorragie interne au sein du muscle → entraîne un choc hémorragique.
Diagnostic via thoracocentèse ou une abdominocentèse et récupérer du sang. La chirurgie n’est pas nécessaire et
l’hémorragie s’arrêtera d'elle-même.
- Lors de problèmes d’oxygénation ou encore un problème métabolique avec des cellules incapables d’utiliser l’O2.
Ø Arythmie cardiaque peut être causé par :
- Un traumatisme direct du cœur ou 2ndr à un choc cardiovasculaire.
- Diagnostic grâce à l’ECG qui met en évidence des extrasystoles ventriculaires (ESV)
- TRT = traitement du choc et de l’anémie + potentiellement une thérapie anti-arythmique.
2. Système nerveux
Le système nerveux peut être atteint au niveau central ou périphérique, à la suite d’un trauma crânien, d’une
fracture vertébrale ou encore d’un arrachement du plexus brachial. Trauma crânien = fort taux de mortalité.
• Ce traumatisme se sépare en deux phases :
Þ La blessure Iaire qui va causer immédiatement des dommages mécaniques.
Þ La blessure IIaire survient plusieurs min voire jours après le trauma et induit des atteintes systémiques extra-
crâniennes. Ces affections peuvent également engendrer des dommages physiques intra-crâniaux
(augmentation de l’activité excitatrice des neurotransmetteurs, production d’oxygène réactif et de cytokines
pro-inflammatoires...), entraînant des changements biochimiques (hypotension, hyperthermie, hypoxie,
hypo/hyperglycémie, hypo/hypercapnie...).
Ces 2 phases entraînent une ↗° de la P° intra-crânienne ce qui entraîne une ↘° de la perfusion cérébrale.
Si ↗° sévère de la P° intra-C cela entraîne le
réflexe de Cushing à l’origine d’une hypertension,
d’une bradycardie et de changements du cycle
respiratoire. /!\ Ces signes sont tardifs.
En csq : on réalise un examen neuro à l’admission
de l’animal puis on réitére cet examen pour évaluer
l’évolution.
→ score de Glasgow modifié et permet d’estimer
les dommages liés au trauma.
• Objectif = restaurer la perfusion cérébrale avec un
TRT systémique de l’hypotension à l’aide d’un
hypertonique salé mais aussi de faire ↘ la P° intraC
en utilisant du Mannitol, un hypertonique salé,
mais aussi une ventilation mécanique pour ↘ la
PaCo2.
3. Système musculo-squelettique
→ fractures fréquentes +++.
Fractures ouvertes Fractures fermées
- Contaminées/infectées peut uniquement nécessiter une stabilisation.
- Nettoyage + TRT ATB.
Il faut stabiliser dans l’idéal deux articulations au-dessus du site de fracture → pansement de Robert Jones (utile ++
pour les fractures distales).
4. Divers
Au niveau du système urinaire → on a svt un uropéritoine. Diagnostic : on mesure le rapport créatinine ou potassium
dans l’épanchement abdominal par rapport au sang.
Péritonites septiques : mise en évidence grâce à une cytologie ou une analyse biochimique de l’épanchement abdo.
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Ø T-FAST = exploration globale et ciblée du thorax lors d’un traumatisme sous écho
L’animal doit être en décubitus latéral (ou sternal). On procède comme sur le schéma :
• On recherche en particulier :
- Des éventuels épanchements pleuraux ou péricardiques.
- Un éventuel pneumothorax.
- Des variations d’aspect du parenchyme pulmonaire : œdème, contusions hémorragiques, fibrose.
- Des atteintes de la paroi thoracique.
- Une exploration succincte de la fonction cardiaque.
/!\ On observe svt des artefacts sous forme de lignes très échogènes répétées à
égales distances, les A-lines, sur une T-FAST normale = signe de glissement.
• Épanchement pleural • Épanchement péricardique
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• Le MDB révèle :
- Ht à 32% ; Protéines totales : 4,5 g/dL ; Urée : 50-80 ; Glucose 150 mg/dL ; Lactate 5,4 mmol/L ; Na+ 140 mEq/L
- K+ 4,5 mEq/L ; Cl- 105 mEq/L
• ECG : tachycardie sinusale à 180bpm avec un complexe ventriculaire intermittent. Cette arythmie ventriculaire est
le plus souvent due à une anomalie systémique : choc cardiovasculaire, une cardiomyopathie traumatique…
• La stabilisation initiale composée : fluidothérapie en IV + analgésie à l’aide de Fentanyl 5 microgramme/kg en IV.
• Réévaluation des paramètres cliniques indiquant une diminution de la douleur de manière significative, un ECG
présentant un rythme sinusal de 132 bpm et une pression artérielle normale.
→ En outre, la détresse respiratoire s’est aggravée.
D. Hypothèses diagnostiques
- Contusions hémorragiques pulmonaires
- Pneumothorax
- Hernie diaphragmatique
- Épanchement pleural
- Atteinte de la paroi thoracique
- L’hémorragie épisclérale peut indiquer un traumatisme crânien ou commotion cérébrale ou un
traumatisme oculaire (glaucome).
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E - Examens complémentaires
Le plus probable ici est une hémorragie intra-abdominale, intra-thoracique ou rétropéritonéale (fracture
pelvienne). Pour localiser cette hémorragie, on réalise une A-FAST et une T-FAST. Pour confirmer la cause du choc
cardiovasculaire, on réalise un microhématocrite et on dose les protéines totales.
Pour évaluer le traumatisme crânien, il est judicieux de réaliser des examens neurologiques répétés et de mesurer le
score Glascow de façon répétée également.
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Abdomen aigu
B. Stabilisation initiale
Elle est faite en quasi simultané avec l’évaluation à l’admission :
● Oxygénothérapie
● Fluidothérapie : pour rétablir les paramètres cardio-vasculaires (perfusion, PA, lactatémie). Nécessaire
surtout si FC anormale / muqueuses pâles avec TRC anormalement long. On privilégie les cristalloïdes
hypertoniques ou isotoniques aux colloïdes.
/!\ Il faut qu’elle soit adaptée et non à l’excès ! Si on réanime trop on risque d’aggraver l’état de l’animal... /!\
● Gestion de la douleur : cruciale (motif de la consultation) ! Les + adaptés sont les opioïdes car ce sont ceux
qui induisent une dépression cardiovasculaire minime.
→ Fentanyl & Morphine ++ : agissent vite, très efficaces et bien tolérés
C. Évaluation approfondie
Une fois le patient stabilisé, on peut approfondir l’évaluation initiale notamment pour les commémoratifs
(antécédents médicaux?) et les examens complémentaires…
On fera aussi le choix d’opérer ou pas selon l’état cardiovasculaire de l’animal. Une autre possibilité est de
démarrer avec un traitement médical avant et voir si cela fonctionne.
Pour trouver l’origine du problème, on peut faire une laparotomie exploratrice, et en profiter pour réaliser des
biopsies si on ne voit pas de cause évidente de la douleur lors de la chirurgie.
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Urgence chirurgicale - critique Urgence chirurgicale - non critique Urgence non chirurgicale
Anamnèse → Labrador mâle castré de 8 ans, 35kg, BCS de 7/9, vaccins et AP à jours.
Commémoratifs → Vomissement intermittents, léthargie, anorexie, blessures des membres postérieurs après que
Lucky ait percuté une voiture 3 jours plus tôt.
B. Evolution clinique
On l’évalue en faisant divers examens complémentaires (EC)…
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Examens sanguins & - Amélioration de la FC • La Du n’est pas diminuée donc on peut écarter la
d’urines - Normalisation des lactates/PT cause rénale d’azotémie.
- Du = 1,033 et légère hématurie • Il y a une baisse de la perfusion des reins donc on
pense plus à une hypovolémie
→ Pas assez d’info pour opérer, mais l’animal est
stable donc on peut faire d’autres EC.
Echographie (A- - Liquide d’épanchement modéré On pense que ces débris sont des hématomes causés
FAST) - Débris échogènes dans la vessie par le choc avec la voiture 3j avant.
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MI – Urgences / Soins intensifs COMBEAUD – YNGSEU – ROHMER
C. Diagnostic final
On a fait une laparotomie exploratrice qui a permis de mettre en évidence :
- légère péritonite
- rupture dorsale de la vessie
- épanchement hémorragique péritonéal modéré
D. Traitement
Chirurgical → débridement & fermeture de la vessie + lavage abdominal abondant.
Post chir → 1. ATBthérapie IV large spectre
2. Fluido post-op
3. Analgésie adaptée.
On hospitalise quand même pendant 3j post chir + il faut faire une culture bactérienne du liquide d’épanchement.
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