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Pour Jean-Baptiste Say (1767-1832) : l’économie est « connaissance des lois qui président
à la formation, à la distribution et à la consommation des richesses ».
Ou dans son ouvrage Traité d’économie politique paru en (1803) « L’économie politique
enseigne comment se forment, se distribuent et se consomment les richesses qui satisfont
aux besoins des sociétés ».
Un bien ou un service n’a pas de valeur en soi, il n’a de valeur que s’il satisfait un besoin,
que s’il a une utilité. La valeur se manifeste seulement dans l’échange. Or le problème qui
se pose est comment vérifier cette utilité et donc comment mesurer la valeur de ces biens ?
Tout homme a des besoins, c’est-à-dire des désirs de disposer de moyens capables de
satisfaire ses besoins (le besoin de manger, de boire, de s’habiller) ou de moyen apte à
accroître des sensations agréables (écouter une belle musique).
Chaque homme décide s’il y a pour lui un besoin et dans quelle mesure ce besoin existe.
L’homme vit dans un monde de rareté. Les ressources dont il dispose sont, soit insuffisant
à un moment donné, soit mal reparties dans l’espace mais le temps joue aussi un rôle
important dans la vie de l’homme.
a) L’existence d’un besoin concret chez l’individu et la liaison établie par cet individu
entre le besoin et l’objet qu’il estime propre à sa satisfaction ;
b) La possibilité pour l’individu d’appliquer l’objet à la satisfaction de son besoin ;
(avoir un comportement rationnel)
c) La limitation des quantités disponibles par rapport aux besoins de l’homme.
Cette limitation de bien peut découler des causes naturelles (rareté des métaux
précieux), institutionnelles (limitation de la chasse, de la pêche) ou religieuse (tabous :
aux Indes, la vache est sacrée)
On peut dire que tout acte créateur d’utilité est un acte productif.
CHAPITRE II : LES PRINCIPES DE L’ECONOMIE
Il y a dix principes de l’économie
Lorsque les individus sont regroupés au sein de sociétés, ils font face à différents types
d’arbitrages. L’arbitrage classique est celui qui porte sur les dépenses liées à la défense
nationale ou à l’alimentation. Plus nous investissons dans la défense nationalepour
protéger nos frontières des agressions extérieures, moins nous pouvons acheter de biens de
consommation afin d’augmenter notre niveau de vie à l’échelle de la nation.
Les agents économiques réagissent aux incitations, on peut influencer leur choix, c’est le
rôle de l’Etat. Le comportement des individus peut aussi changer lorsque les coûts ou les
avantages se modifient
Exemple 1 :Si l’Etat veut réduire les dépenses de santé, comme par exemple pour les
fumeurs, il ira augmenter le prix de cigarettes.
Une taxe sur l’essence, par exemple, encourage les automobilistes à conduire des voitures
plus petites et plus économiques. Elle encourage aussi les automobilistes à utiliser les
transports en commun plutôt qu’à prendre leur voiture, et à se rapprocher de leur lieu de
travail.
Mais quelquefois, les décideurs publics échouent à identifier comment leurs politiques
affectent les incitations, et ils pourraient obtenir des résultats non désirés. Par exemple, le
gouvernement britannique qui a accordé un allègement fiscal aux propriétaires de locaux
vides afin de les inciter à les remettre sur le marché. Or, cette mesure a été décidée au
moment où l’économie rentrait en récession et les propriétaires ont eu les plus grandes
difficultés à trouver des locataires pour leurs locaux. Certains propriétaires ont alors
estimé qu’il valait mieux détruire les immeubles vides plutôt que payer la taxe.
Les quatre premiers principes portaient sur la manière selon laquelle les agents forment
leurs décisions. En ce qui nous concerne personnellement, nombreuses sont nos décisions
qui, non seulement nous affectent nous-mêmes, mais ont aussi un effet sur les autres. Les
trois principes suivants concernent la façon dont les agents interagissent les uns avec les
autres.
Principe 5 : L’échange est profitable pour tous
Une ménage ne peut pas s’isoler des autres ménages. Elle ne peut pas produire sa propre
nourriture, fabriquer ses propres vêtements et construire sa propre maison. Mais elle doit
échanger ce qu’elle a pour obtenir ce qu’elle n’en a pas.De toute évidence, chaque ménage
retire beaucoup de sa capacité à échanger avec les autres. L’échange permet à chaque
personne de se spécialiser dans les activités pour lesquelles elle est la meilleure, qu’il
s’agisse d’élevage, de couture ou de construction. En échangeant avec les autres, les
individus peuvent accéder à une plus grande variété de biens.
Exemple : Lorsqu’un membre de votre famille cherche un emploi, il entre en concurrence
avec des membres d’autres familles qui cherchent aussi un emploi. Les familles se
concurrencent aussi lorsqu’elles vont faire leurs courses, car chacune d’entre elles veut
acheter les meilleurs produits au meilleur prix. Ainsi, en un certain sens, d’un point de vue
économique, chaque famille se bat contre toutes les autres familles.
Les échanges s’élargissent au niveau des sociétés, des firmes et des états.
Les Américains et les Chinois sont souvent présentés dans les actualités comme les
concurrents des Européens dans l’économie mondiale. À certains égards, cela est vrai car
les firmes américaines et chinoises produisent souvent les mêmes biens que les firmes
européennes.
Aussi est-il facile de se tromper lorsque l’on pense à la concurrence entre les pays. Le
commerce, ou échange international, entre l’Europe et les États-Unis ou entre l’Europe et
laChine n’est pas assimilable à une compétition sportive, au terme de laquelle il y a un
gagnant et un perdant (c’est ce que l’on appelle un jeu à somme nulle). En fait, c’est le
contraire qui se produit : l’échange entre deux économies peut améliorer la situation de
chacune de ces économies.
Les Chinois et les Américains, comme les Coréens et les Brésiliens, sont tout autant nos
partenaires dans l’économie mondiale qu’ils sont nos concurrents.
Économie de marché : une économie qui alloue les ressources au travers des décisions
décentralisées des nombreuses firmes et des nombreux ménages qui interagissent au sein
des marchés des biens et services.
Les marchés libres (ou décentralisés) présentent de nombreux acheteurs et vendeurs de
nombreux biens et services et tous sont intéressés au premier titre par leur propre bien-
être.
Dans un ouvrage datant de 1776, « Recherches sur la nature et les causes de la richesse
des nations », l’économiste écossais Adam Smith a fait une très célèbre observation en
économie : les ménages et les firmes qui se rencontrent sur des marchés agissent comme
s’ils étaient guidés par une « main invisible », qui les conduit à des situations désirables.
Unde nos objectifs est de comprendre comment fonctionne la magie de la maininvisible.
En étudiant l’économie, vous apprendrez pourquoi les prix sont les instruments avec
lesquels la main invisible dirige l’activité économique. Les prix reflètent à la fois la valeur
que la société accorde à un bien et ce qu’il lui en coûte de produire ce bien. Puisque les
ménages et les firmes se réfèrent au prix lorsqu’ils prennent leurs décisions d’achat et de
vente, ils prennent en considération, sans le savoir, les avantages et les coûts sociaux
relatifs à leurs actions. Finalement, les prix conduisent les décideurs individuels à des
situations qui, dans de nombreux cas, maximisent le bien-être de la société dans son
intégralité.
Une autre réponse à la même question de l’utilité de l’État trouve sa source dans lefait que,
bien que les marchés soient habituellement un bon moyen de coordonner l’activité
économique, cette règle connaît des exceptions importantes. En réalité, deux grandes
raisons plaident pour qu’un État intervienne dans l’économie : la promotion de l’efficacité
et la promotion de l’équité. Cela signifie que la plupart des politiques visent soit à
augmenter la richesse économique, soit à changer la façon dont larichesse est partagée.
Bien que la main invisible conduise habituellement les marchés à allouer les ressources de
manière efficace, cela n’est pas toujours le cas. Les économistes utilisent le motdéfaillance
(ou échec) de marché en référence à une situation dans laquelle le marché livré à lui-même
ne réussit pas à produire une allocation des ressources efficaces. Une cause possible
d’échec de marché réside dans les externalités, qui mesurent l’impact sans contrepartie
d’uneaction d’une personne sur le bien-être d’un tiers. L’exemple classique d’un coût
externe estcelui de la pollution. Une autre cause possible d’échec de marché est le pouvoir
de marché qui fait référence à la capacité d’une personne seule (ou d’un petit groupe de
personnes) à influencer outre mesure les prix de marché. Par exemple, si tous les habitants
d’un village isolé des Highlands d’Écosse ont besoin d’eau et qu’il n’y a qu’un seul puits,
le propriétaire du puits n’est pas soumis à la concurrence rigoureuse par laquelle la main
invisible garde normalement l’intérêt individuel sous contrôle. En présence d’externalités
ou de pouvoir de marché, une politique publique bien conçue peut augmenter l’efficacité
économique.
- Défaillance (ou échec) de marché : une situation dans laquelle le marché décentralisé
échoue à allouer les ressources de manière efficace
-Externalité : l’impact sans contrepartie des actions d’un individu sur le bien-être d’un
tiers à l’échange
-Pouvoir de marché : la capacité d’un agent économique unique (ou d’un petit groupe
d’agents) à exercer une influence substantielle sur les prix de marché
La main invisible peut aussi échouer à garantir que la prospérité économique soit
distribuée équitablement. Une économie de marché récompense les individus en fonction
de leur capacité à produire des choses pour lesquelles d’autres individus sont prêts à payer.
La main invisible ne garantit pas que tout individu dispose d’assez de nourriture, de
vêtements décents et jouira d’une assurance santé adaptée. De nombreuses politiques
publiques, telles que l’impôt sur le revenu et le système de sécurité sociale visent à obtenir
une distribution plus équitable du bien-être économique.
c- Comment fonctionne l’économie dans son ensemble ?
Nous avons commencé en discutant de la façon selon laquelle les individus prennent leurs
décisions puis nous avons observé comment ils interagissent les uns avec les autres.
L’ensemble de ces décisions et de ces interactions forme « l’économie ». Les trois derniers
principes concernent le fonctionnement de l’économie dans son ensemble.
Microéconomie et macroéconomie
L’analyse économique comporte plusieurs niveaux. Les sept premiers principes
concernent le niveau individuel, ils étudient les décisions de ménages et des firmes ainsi
que leurs interactions sur des marchés spécifiques. Les trois derniers principes que nous
étudions portent sur le fonctionnement de l’économie dans son ensemble, il s’agit
simplement de l’agrégation de toutes les activités de tous les décideurs sur tous les
marchés.
Depuis les années 1930, le champ de l’économie est traditionnellement divisé en deux
grandes branches :
a) La microéconomie qui est l’étude de la manière selon laquelle les ménages et les
firmes prennent leurs décisions et interagissent sur des marchés particuliers.
Un micro économiste pourrait étudier les effets d’une taxe sur le trafic sur l’utilisation des
voitures dans le centre de Londres, l’impact de la concurrence étrangère sur l’industrie
automobile européenne ou les effets des études universitaires sur les revenus que percevra
un individu tout au long de sa vie
b) La macroéconomie qui est l’étude des phénomènes qui affectent l’économie dans sa
globalité incluant l’inflation, le chômage et la croissance économique
Un macro économiste pourrait étudier les effets de l’emprunt par les États nationaux, les
variations du taux de chômage d’une économie dans le temps ou les politiques alternatives
visant à faire progresser les niveaux de vie d’une nation.
Le niveau de vie est la quantité de biens et services qui peuvent être achetés par la
population d’un pays. Il est habituellement mesuré par le revenu réel (ajusté par
l’inflation) par habitant.
Presque tout l’écart de niveau de vie est attribuable aux différences de productivité des
pays c’est à- dire la quantité de biens et services produits par chaque heure de travail. Dans
les nations où les travailleurs sont capables de produire une grande quantité de biens et
services parunité de temps, la plupart des citoyens bénéficient d’un niveau de vie élevé,
dans les nations où les travailleurs sont moins productifs, la plupart des citoyens
connaissent des conditions de vie plus modestes. De manière similaire, le taux de
croissance de la productivité d’une nation détermine le taux de croissance de son revenu
moyen.
Cette relation fondamentale entre productivité et niveau de vie est simple, mais ses
implications sont vastes. Si la productivité est le déterminant premier des niveaux de vie,
d’autres explications sont nécessairement secondaires. Par exemple, il serait tenterde
porter au crédit des syndicats de travailleurs ou des lois sur le salaire minimum
l’augmentation des niveaux de vie des travailleurs européens au cours des 50 dernières
années.
En fait, le véritable héros des travailleurs européens est leur productivité croissante.
La relation entre productivité et niveau de vie a aussi des implications considérables pour
la politique publique. Lorsque l’on pense à la façon dont une politique affecte les niveaux
de vie, la question clé est de savoir comment elle affectera notre capacité à produire des
biens et des services. Afin de doper les niveaux de vie, les décideurs politiques doivent
faire augmenter la productivité en s’assurant que les travailleurs ont un bon niveau
d’instruction, qu’ils ont les outils nécessaires pour produire des biens et services etqu’ils
ont accès à la meilleure technologie disponible.
Exemple : Il est évident que de nombreux pays avancés présentent un revenu par tête
relativement élevé ; il est de 39 160 dollars américains au Royaume-Uni, de 41 865 dollars
en Allemagne et de 41 233 dollars en France. En Italie, le revenu moyen est légèrement
inférieur à 33 115 dollars ; il est bien plus élevé en Suisse où il s’établit à 78 880 dollars,
le Luxembourg culminant à 106 406 dollars. Ces valeurs sont à mettre en parallèle avec les
performances nord-américaines, 52 299 dollars au Canada et 51 703 dollars auxÉtats-Unis.
Cette même année 2012, le revenu moyen du Gabon, 11 942 dollars, s’établissait à la
moitié du revenu grec, enBolivie il était seulement de 2 514 dollars, en Inde 1 500 dollars
et en Haiti 758 dollarssoit un peu moins de 0,7 pour cent du revenu moyen par personne au
Luxembourg. Il n’est pas surprenant que cette grande variation dans le revenu moyen se
reflète dans les autres mesures de la qualité et du niveau de la vie. Les citoyens des pays à
hauts revenus bénéficient d’une meilleure alimentation, d’un meilleur système de santé et
d’une espérance de vie plus longue que les citoyens des pays à bas revenus, et ils disposent
aussi de plus de téléviseurs, d’enregistreurs numériques et de voitures.
Au Zimbabwe en mars 2007, il y avait à peu près 2 200 pour cent d’inflation. Cela signifie
qu’un bien qui valait 2,99 euros en mars 2006 avait un prix de 65,78 euros à peine un an
après. En février 2008, l’inflation se montait à 165 000 %. Cinq mois plus tard, elle
culminait à 2 200 000 %. En juillet 2008, la banque centrale a imprimé un billet de 100
milliards zimbabwéens. À ce moment-là, il était à peine suffisant pour acheter une miche
de pain.
Des prévisions d’inflation en juillet 2008 ont fixé le taux de croissance des prix à 231
millions de pour cent. En janvier 2009, la banque centrale zimbabwéenne a émis des
billets de 10, 20, 50 et 100 mille milliards de dollars. Comme l’inflation impose différents
coûts à la société, garder l’inflation à un bas niveau est un objectif pour tous ceux qui font
de la politique économique
Principe 10 : À court terme, la société est confrontée à un arbitrage entre inflation et
chômage
Lorsque la banque centrale fait augmenter la quantité de monnaie dans l’économie, une
des conséquences est l’inflation. Une autre conséquence, au moins à court terme, est un
niveau de chômage plus faible. La courbe qui illustre cet arbitrage à court terme entre
inflation et chômage s’appelle la courbe de Phillips, du nom de l’économiste qui l’a
étudiée en premier alors qu’il travaillait à la London School of Economics.
Courbe de Phillips : la courbe qui montre l’arbitrage de court terme entre l’inflation et le
chômage.
La courbe de Phillips reste un sujet controversé parmi les économistes, bien que la plupart
d’entre eux acceptent aujourd’hui l’idée qu’il existe à court terme un arbitrage entre
l’inflation et le chômage. Cela signifie simplement qu’au cours d’une période d’un an ou
deux, de nombreuses politiques économiques poussent l’inflation et le chômage dans des
directions opposées. Les décideurs politiques sont confrontés à cet arbitrage, que les
niveaux d’inflation ou de chômage d’origine soient tous deux élevés (comme ils l’étaient
au début des années 1980) ou faibles (comme à la fin des années 1990), ou encore qu’ils se
situent quelque part entre ces deux extrêmes.
L’arbitrage entre l’inflation et le chômage est seulement temporaire, mais il peut aussi
durer plusieurs années. La courbe de Phillips est, par conséquent, essentielle à la
compréhension de nombreux développements de l’économie. En particulier, elle est
importante pour la compréhension du cycle économique – les fluctuations irrégulières et
largement imprévisibles dans l’activité économique, telles qu’elles apparaissent dans le
nombre de personnes employées ou dans la production de biens et services.
a) PLATON
Il a mis l’accent sur la fonction essentielle de la division du travail dans son
explication de la justice sociale.
b) ARISTOTE
Recherche de la justice sociale : l’échange est fondé sur la proportionnalité
des besoins
Notion d’activité chrématistique pour désigner toute activité qui consiste à
acquérir des biens ou des richesses
Esquisse de la Théorie de la valeur
La société pendant cette période est une société chrétienne d’où une économie
subordonnée à des règles religieuses strictes, à la morale chrétienne.
- l’ordre naturel ;
- la philosophie utilitariste ;
- les recommandations libre-échangistes.
L’Economie politique néoclassique est fondé sur l’action régulatrice des marchés, une
faible intervention de l’Etat, la liberté d’entreprendre, d’échanger et d’accumuler.
- J. PRHOUDHON (1809-1865)
- St SIMON (1760-1825)
- FOURRIER (1772-1837)
- KARL MARX (1818-1883)
Le plus célèbre d’eux était KARL Marx avec ses principaux ouvrages :
Pour lui l’économie est une science sociale qui unit dans une même science, l’étude des
faits économiques et sociaux.
K. Marx défend lui aussi la valeur travail mais en y introduisant l’expression de « temps
de travail socialement nécessaire ».
Approche marxiste
Du point de vue des méthodes d’analyse des faits économiques, MARX cherche à
expliquer non seulement la dynamique des contradictions du Capitalisme qui est un
système en évolution mais il cherche également à découvrir les lois économiques de son
développement historique (ex : la baisse tendancielle du taux de profit).
c) Le courant Keynesien : KEYNES (J.M.) (1883-1946)
Le contexte est que l’économie mondiale était dans une profonde dépression à la suite de
la grande crise économique de 1929.
Le problème économique majeur est de réaliser le plein emploi face au chômage, d’où
l’analyse de l’économie capitaliste effectuée du point de vue de la formation de la
demande en utilisant le concept de demande effective (demande solvable) qui est un
facteur déterminant du niveau de l’emploi voire de la croissance économique.
L’approche de Keynes :
Keynes propose une nouvelle organisation économique basée sur : l’intervention de l'Etat.
Selon lui, l’Etat aura pour tâche de réguler l'économie, surtout en période decrise.
CHAPITRE IV .LA REPRESENTATION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE : LE CIRCUIT
ECONOMIQUE
Dans la vie économique d’une nation interviennent des agents économiques par des
opérations auxquelles leur activité donne lieu.
Ces agents économiques sont les ménages, l’administration, les entreprises et l’extérieur
(reste du monde).
les ménages constituent l’ensemble des personnes physiques titulaire des revenus
et consommateurs, ils peuvent être aussi des producteurs lorsqu’il s’agit
d’entrepreneurs individuels ;
les administrations constituent l’ensemble des organismes qui à titre
principalproduisent des services non marchand destinées à la collectivité ;
les entreprises constituent toutes les unités dont la fonction économique
principale est de produire des biens et des services destinés à la vente et à
l’échange sur le marché.
l’extérieur ou le reste du monde regroupe les opérations entre unités résidentes et
unités non-résidentes
b) Opérations de répartition
Elles portent sur la répartition du revenu des ménages, les revenus distribués (dividende),
intérêt et les prélèvements obligatoires opérés par les administrations (impôt, cotisations
sociales…).
c) Opérations financières
Elles correspondent aux opérations réalisées par les agents à partir de leur épargne
disponible ou pour ceux qui n’en ont pas aux opérations destinées à obtenir des moyens de
financement.
VISUALISATION CLASSIQUE DU CIRCUIT ECONOMIQUE D’ENSEMBLE
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE QUELQUES PHENOMENES
ECONOMIQUES ACTUELS
Cette partie du cours se propose d’expliquer les trois grands phénomènes qui ont
certainement les plus marqués l’environnement économique international depuis la fin du
XXème Siècle jusqu’à maintenant.
Si ces phénomènes économiques sont classés parmi les questions macro-économiques, ils
touchent de très près l’activité de l’entreprise. C’est la raison pour laquelle nous nous
intéressons à leurs causes, formes et conséquences.
CHAPITRE I : L’INFLATION
1. Définition
L’inflation est :
L’inflation se mesure par l’indice général des prix, c’est un instrument de mesure de
l’évolution de l’ensemble des prix des biens et services consommés par les ménages au
cours d’une période.
Le taux d’inflation est : le pourcentage de variation de l’indice général des prix pendant
une période donnée.
Ce type d’inflation correspond à la situation où la hausse des prix est provoquée par des
hausses autonomes des coûts de production sans qu’il y ait excès de demande globale et
sectorielle.
Dans tous ces cas, la hausse des coûts peut entrainer une hausse des prix sans qu’il y
ait forcément un excès de demande global dans l’économie, la hausse des prix peut
se produire, même si une récession se manifeste dans l’économie. Il s’agit de la
« stagflation ».
L’inflation est une hausse généralisée et continue des prix qui peut revêtir plusieurs
formes dont les risques et coûts sont divers
a) Les formes
Par exemple :
* dans les années 50 et début des années 60 jusqu’en 1965 dans les pays
industrialisés ce taux était de 2% par an. On qualifie cette hausse d’inflation
rampante,cette hausse est considérée comme normale et bénéfique pour l’économie car
elle pourrait soutenir le processus d’expansion économique.
*Aujourd’hui, il semble que les pays industrialisés arrivent à maitriser la hausse des
prix avec des taux inférieurs ou autour de 5% par an.Dans les pays en développement
par contre, cette hausse de prix reste un vrai handicap puisqu’elle dépasse souvent les
15%.Certains pays comme le Zaïre ont à 300% l’an c’est une hyperinflation.
Actuellement aucun pays ne peut plus vivre en totale autarcie, l’accroissement des
échanges (économiques) entre les nations est une des grandes caractéristiques de ce siècle.
Les pays du tiers monde, exportateurs de matières brutes et importateurs de biens finis se
plaignent du décalage entre les variations de prix entre ces 2 catégories de biens : les
premières (matières brute) voient leur prix stagner ou même diminuer alors que le prix des
seconds ne cesse de s’élever. Cette situation qualifiée de détérioration des termes
del’échange se trouve à l’origine du problème de réserves extérieures (devises) du tiers
monde
b) Les conséquences
Les titulaires du revenu fixe se trouvent être les grandes victimes, les salariés en général.
Dans les pays développés, les syndicats, les défenseurs des consommateurs souvent très
influents arrivent au moins à maintenir le pouvoir d’achat, par un système d’indexation des
revenus sur la hausse de coût de la vie. Mais par contre dans les pays sous-développés, les
hausses des salaires ne sont que des illusions monétaires et ne suivent en aucun cas de
celles des prixd’où la dégradation du pouvoird’achat.
Des activités commerciales sont moins affectées par l’inflation que celles de la production
qui utilisent des matières premiers et biens d’équipements touchés eux aussi par la hausse
des prix.
-elle détériore la balance des échanges avec l’extérieuren amenuisant son solde positif ou
même en la rendant déficitaire. Dans ce cas, il s’ensuit généralement une dévaluation
monétaire du pays à forte inflation.
a) si l’argent utilisé est affecté à des fins productives, investissement, grands travaux pour
l’Etat, on jugerait l’inflation comme favorable à la croissance économique.
b) par contre, si l’argent est affecté à des dépenses de consommations, à des fins
spéculatives alors le déséquilibre entre demande et offre risque de s’accentuer encore plus.
C’est le dérapage non contrôlable de l’inflation qui expose l’économie à un péril grave.
Pour conclure, comment peut-on aujourd’hui contenir l’inflation. L’inflation se traduit par
une augmentation de la masse d’argent en circulation, il faudrait stopper mécaniquement
cette augmentation pour cela : diminuer la distribution de revenu, resserrer les crédits aux
entreprise.
Le chômage est un phénomène tragique sur le plan économique et social. Sur le plan
économique, il se traduit par les difficultés des entreprises dont l’activité régresse. Sur le
plan social, il correspond à une situation angoissante des travailleurs qui sont exclus de la
société et dont les ressources financières décroissent ou n’existent même pas.
Ce sont les jeunes qui souvent en sont les premières victimes. On remarque que certaines
formations ne correspondent pas aux offres d’emplois, mais d’autres en revanche, sont
sollicitées
Le chômage ne peut pas être attribué à une cause unique ; toutefois, la principale raison en
est la diminution de l’emploi entraînée par la récession.
Dans les pays développés si l’inflation semble stagner, le chômage par contre ne cesse
d’augmenter et a tendance à toucher désormais toutes les catégories socioprofessionnelles.
Quelles sont donc, en plus de la faiblesse des créations d’emplois, les raisons principales
qui expliquent le chômage ?
En sont exclus les étudiants, les retraités, les ménagères qui ne contribuent pas à l’exercice
d’une profession. Cette évolution de la population active dépasse largement celle de l’offre
d’emplois surtout dans les pays en développement.
Données statistiques
D’après les statistiques du bureau des emplois de la ville, sur les 472 demandes déposées,
seulement 24 ont obtenu satisfaction en 1992. Il s’agit uniquement des chômeurs qui se
sont adressées auprès du bureau des emplois.
b) L’exode rural
Dans les pays en voie de développement, une grande partie dela population active rurale
quitte la campagne pour chercher du travail dans les grandes villes. En général, ils n’ont
aucune qualification et trainent dans les rues. Ils grossissent ainsi le rang de chômeurs.
c) Le progrès technique
Mais K. Marx était très favorable au progrès technique permis par les machines. La
critique se portait surtout sur le système capitaliste d’accumuler du capital et d’exploiter le
travail des prolétaires.
Les économistes libéraux sont favorables au progrès technique. Ils admettent qu’au début
la machine prend la place des travailleurs. C’est un mal nécessaire car le progrès technique
donne naissance à de nouveaux produits. De nouvelles activités apparaissent pour
répondre à de nouveaux besoins. L’emploi est alors sauvegardé.
Les pessimistes invoquent toujours les licenciements, les optimistes rappellent sans cesse
la nécessité du progrès technique.
d) L’importation excessive
Pour sortir du chômage, il faut créer des emplois. Or, si le pays se contente d’importer
tous les produits nécessaires à la consommation, il ne trouvera jamais la nécessité de créer
des petites et moyennes entreprises ou bien des petites et moyennes industries à l’origine
de création d’emploi.
Les jeunes rencontrent des difficultés lors du passage de l’école à la vie active car les
entreprises exigent des qualités qu’ils n’ont pas pour l’embauche. Madagascar connait
actuellement une pénurie d’emplois.
a)La première catégorie d’économistes, voit les chômeurs comme des personnes qui
veulent un emploi pour lequel ils ne sont pas qualifiés, ou qui exigent un salaire ou des
conditions de travail supérieurs à ceux qui existent sur le marché de l’emploi.
b) Pour la deuxième catégorie d’économistes, le chômage est un problème grave mais ses
causes sont essentiellement « frictionnelles » et « structurelles ».
Dans les pays développés, par exemple en France, les chômeurs touchent des indemnités.
Cette politique incite la frange la moins qualifiée de la population à préférer l’oisiveté à un
travail rémunéré en dessous du salaire minimum garanti (SMIG)
c) Une troisième catégorie d’économiste (les keynésiens et les marxistes) pensent que
leséléments frictionnels et structurels n’expliquent qu’une très faible part de
l’augmentation du chômage. .
Ils estiment que l’essentiel du chômage actuel serait de type « conjoncturel ». Il s’explique
par l’insuffisance de la demande par rapport à l’offre de biens.
d) Le chômage partiel :
e) Le chômage déguisé
Ceci concerne les jeunes délinquants qui vivent des travaux temporaires ou se créent des
emplois fictifs.
f) Le chômage technologique
g) Chômage permanent
L’investissement productif :
Il faut alors faire une incitation aux investissements qui peut prendre diverses formes chez
les économistes et les politiciens :
- baisse des cotisations sociales sur les salaires et taux d’intérêt bancaire ;
- relance de la demande par le biais de l’accessibilité des prêts dans les secteurs à
grands travaux comme le logement, rénovation de l’habitat et l’intensification
des grands chantiers d’infrastructure ;
- stimuler l’investissement productif et taxer l’investissement spéculatif non
créateur d’emploi et les exportations des capitaux.
Le partage du travail
Cette solution a été déjà appliquée dans les pays industrialisés où la productivité est
suffisamment forte présente 2 aspects :
Il est évident qu’ici les intérêts ne sont pas toujours convergents, en particulier ceux des
travailleurs et ceux des employeurs.
Quant à l’efficacité de ce principe du partage, elle est aussi controversée comme le
montrent les réflexions suivantes :
La formation professionnelle
Quels que soit les pays, les jeunes sont les pays les plus grandes victimes du chômage.
Même dans les pays les plus avancés économiquement, le chômage des jeunes constitue
une véritable plaie comme le montre le tableau suivant :
Ce chiffre assez impressionnant du chômage chez les jeunes tient pour une part, du fait
qu’il est plus facile de refuser une demande d’emploi que de licencier un travailleur
souvent protégé par la loi et les divers syndicats.
Les difficultés rencontrées par les jeunes sur le marché de l’emploi sont imputables aux
faiblesses du système d’enseignement. D’où la nécessité de la formation professionnelle.
Par contre, un enseignement long et général de type français forme des jeunes qui
éprouvent beaucoup de difficulté à passer de l’école au travail.
Il faut donc multiplier les écoles ou institut, d’apprentissage de métier ou formation courte
qui doit chercher à maitriser une technique. De même, il faut favoriser les collèges et les
lycées techniques.
Encourager les contrats emploi-formation
Nous avons évoqué que les entreprises ne préfèrent pas embaucher les jeunes sans grandes
expériences professionnelles. L’Etat par conséquent doit faciliter au maximum ce premier
pas dans le travail en subventionnant par exemple ces contrats emploi-formation.
b) Cas de Madagascar
Pour illustrer et compléter les idées précédentes, il parait intéressant d’évoquer rapidement
ici les divers aspects de la lutte contre le chômage à Madagascar.
La situation
Dans le monde rural, ce chômage est très difficile à évaluer. Le fait est qu’on assiste à une
stagnation de la production et à l’exode, il faut y voir un signe de non-occupation de la
main d’œuvre rurale qui peut avoir plusieurs causes : difficulté d’appropriation des terres,
dégradation des voies de communication, insuffisance de la formation…On peut en
conclure le chômage existe dans le monde rural à Madagascar, il est à la fois cause et
conséquence de la non croissance économique.
Le chômage dans les villes est plus facile à évaluer, spécialement des jeunes diplômés. Ici,
on peut dénoncer les faiblesses du système éducatif, un enseignement souvent général où
il n’y a pas de communication véritable entre les formateurs et le marché de l’emploi.
Il faut dire aussi que, l’aggravation de la misère, la diminution du pouvoir d’achat ne sont
pas des situations propices à la création d’emploi. Par contre le secteur informel devient la
compensation de cette insuffisance de l’emploi officiel, toutefois même si son importance
est grande, il est difficile de le chiffrer et on est en droit de se demande si ce n’est pas un
chômage déguisé dans les grandes villes.
Les solutions
Si dans les pays riches, l’assistance aux chômeurs est déjà très avancée : le revenu
minimum d’insertion, plus généralement l’indemnité de chômage, à Madagascar le volet
social du chômage est pratiquement inexistante.
Il semble toutefois que, la protection du droit des travailleurs existe en principe, constitue
même parfois un blocage dans le recrutement expliquant l’augmentation du travail non
déclaré.
La lutte contre le chômage proprement dite à Madagascar revient pour une grande part à
établir un redressement économique dans l’avenir, les actions ponctuelles prennent deux
grandes orientations : la formation et la création d’emploi.
La formation :
Depuis quelques années, des efforts ont été faits pour la réouverture de certains
établissements profession els comme les lycées agricoles…
Dans les grandes villes, on assiste à la prolifération des écoles privées d’apprentissage de
métier : secrétariat, informatique, couture…. qui connaissent un relatif succès auprès de la
population.
La création d’emploi :
Avec l’aide des organismes internationaux, bailleurs de fonds, des projets sont lancées
pour créer des emplois, surtout dans le secteur privé à Madagascar. Pour ne citer que les
plus importants retenons par exemple :
La mise en route des grands travaux, créateurs d’emploi a été avancéependant les
campagnes électorales par certains candidats, va aussi dans le sens de la lutte contre le
chômage.
Rappelons simplement l’existence depuis quelques années de ces travaux qualifiés des
travaux à Haute Intensité de Main d’œuvre qui consiste à faire travailler le maximum
d’individus.
En conclusion, la plupart des mesures qui ont été prises jusqu’ici ne portaient que sur
l’immédiat et leur efficacité n’a pas encore pu être vérifiée. Le chômage est un problème
qui appelle des solutions novatrices dans tous les domaines, mais la véritable solution pour
Madagascar passe inévitablement par son redressement économique, c’est-à-dire la
croissance.
CHAPITRE II : LE PHENOMENE DE CROISSANCE ECONOMIQUE
Le phénomène de la croissance désigne un accroissement en longue période des grandeurs,
et qui s’accompagne d’une transformation profonde des structures de cette économie.
- L’approche quantitative ;
- L’approche économique pure ;
- L’approche qualitative.
a) Le PIB
Le PIB est une mesure de la production nationale, c’est-à-dire qu’il représente la valeur
totale des biens et services produits chaque année par l’ensemble des agents nationaux.
Calculer la richesse d’un pays signifie évaluer sa production annuelle qui est un flux et
non évaluer son patrimoine qui est en stock.
Le taux d’accroissement du PIB d’une année sur l’autre mesure le taux de croissance
économique d’une nation. Il est habituel d’exprimer ce taux de croissance en pourcentage,
ce qui permet de saisir immédiatement l’ampleur de la variation de la production de
chaque pays.
Le taux de croissance exprime une variation entre deux périodes, soit une variable X
prenant les valeurs X1 au temps t1 et X2 au temps t2.
Le PIB est un agrégat (grandeur) qui est évalué au prix du marché. Ce calcul peut se faire
à prix courant ou à prix constant.
Le PIB en valeur ou nominal est le PIB exprimé en monnaie courant, c’est le PIB d’une
année donnée (ex : 2012)
On exprime le PIB réel pour éliminer les effets des variations de prix entre deux périodes.
La méthode consiste à mesurer le PIB d’une année au prix d’une année de référence
(année précédente, 5 ans, 10 ans avant).
Pour déflater, il faut faire appel à l’indice d’évolution des prix, d’où le passage d’une série
en valeur à une série en volume.
2012
é 2012 2009
∗
= ∗
= *100=3.2%
PIB 2013=950
PIB 2012=920
Cette croissance économique par tête est désignée par l’expression « croissance
intensive ».
PIB/tête=
Elle mesure le produit réel moyen par habitant, soit le progrès économique qui se réalise
par l’accroissement des ressources disponibles.
Ces ratios traduisent l’idée que la croissance des ressources disponibles se reflète dans la
croissance rapide du niveau moyen de la Cn individuelle par habitant. L’évolution de ces
ratios toutefois ne nous renseigne ni sur le contenu ni sur la répartition des grandeurs
globales entre les différents agents de l’économie nationale.
Pour produire, nous savons tous qu’il faut combiner les équipements ou biens de
production, et le travail effectué par l’homme.
A partir de cette constatation, nous pouvons expliquer le processus économique qui aboutit
à la croissance :
L’EPARGNE est la partie du revenu disponible d’un agent économique qui n’a pas été
consommé.
Les P.I qui ont déjà connu les années de croissance élevée avec la
premièrerévolutionindustrielle .Ces pays sont déjà avancés dans l’accumulation
de capital mais connaissent tout de même des problèmes de fluctuation et
crise.Ilssont les plus riches du monde
Les NPI : cette 2ème catégorie de pays a connu au cours des 20 dernières années
les taux de croissance du produit national les plus élevés dans le monde, même si
le niveau de richesse n’a pas encore atteint celui de 1ère catégorie. Cette
croissance rapide s’explique par une intensification de l’accumulation dans
l’industrie légère
Dans le CI, ces pays commencent à concurrencer sérieusement les pays les plus
riches.
Les PMA : sont des pays qui n’ont jamais encore connu le cercle vertueux de la
croissance. Avec un taux de croissance très faible, si ce n’est pas négatif, en tout
cas d’inférieur à l’accroissement de leur population, ces pays éprouvent le plus
grand mal à se défaire de la misère et de la pauvreté, l’absence de progrès qui
caractérise ces pays qui se trouvent en général sur le continent noir africain
Selon Perroux : la croissance s’opère dans et par des changements de structures. Comment
se manifeste cette croissance ?
L’analyse micro-économique par contre, a pour objet les décisions des unités
économiques individuelles : consommateur, producteur. Elle étudie les conditions dans
lesquelles les unités effectuent leurs choix, de manière à adapter les ressources rares dont
elles disposent à leurs besoins et à obtenir le maximum de satisfaction.
L’étude de la micro-économie trouve ses origines dans les travaux des trois économistes
aux alentours de l’année 1870. Ce sont Stanley JEVONS, économiste anglais ; Karl
MENGER et Léon WALRAS, professeur d’économie à Lausanne.
Les travaux de ces trois économistes ont été repris et complété au début du siècle par le
célèbre économiste anglais de Cambridge : Alfred MARSHALL qui a publié en 1957 son
livre : « Principes d’économie politique ».
Tous ces auteurs et d’autres encore bien qu’ils appartiennent à des courants de pensées
différents ont de nombreux points en commun, notamment ils utilisent tous le concept
d’utilité et la méthode de raisonnement à la marge. Ce dernier point commun explique que
ces auteurs sont appelés les marginalistes.
Pour en finir avec ce courant de pensée néoclassique qui est à l’origine de la micro-
économie ; ce courant de pensée a l’ambition de développer une science économique
universelle et intemporelle basée sur des hypothèses et de raisonnements mathématiques.
Dans ce cadre, l’hypothèse de base est celle de l’homme économique donc rationnel qui
recherche le maximum de satisfaction pour un minimum de souffrance (coûts).
2. Problématique fondamentale de la micro-économie
Ainsi pour le consommateur, on se réfère à trois données qui interviennent pour établir ces
choix. Premièrement, son revenu dans la plupart des cas par le salaire, deuxièmement le
prix des biens qu’il aimerait acheter et troisièmement ses gouts et préférences. Compte
tenu de ces trois données, l’individu établit son choix entre plusieurs biens et décide de
leur consommation immédiate ou différé.
Pour le producteur, il s’agit de tenir compte de ses disponibilités financières et des prix des
facteurs de production (Travail, capital, etc…) qu’il doit mettre en œuvre pour s’assurer de
la fin recherchée, c’est-à-dire la maximisation du profit.
Confrontation offre-demande sur le marché : fixation des prix et des quantités échangées
Producteurs Objectifs de production Choix d’une combinaison optimale des facteurs
de production Fonctions de coûts Etablissement de fonction d’offre
Confrontation offre-demande sur le marché : fixation des prix et des quantités échangées
C’est donc l’équilibre de tous les marchés qui se trouve compromis et l’ensemble des
marchés retrouve une situation d’équilibre général lorsque tous les effets déséquilibrant
ont pris fin et que tous les marchés sont à nouveau et simultanément en situation
d’équilibre.
CHAPITRE II : LE CONSOMMATEUR
La théorie de la demande (= la théorie de la consommation)
Comment les agents économiques sont-ils amenés à demander une certaine quantité d’un
bien, d’un service ou d’un facteur de production ?
Elle se définit comme la destruction d’un bien ou l’utilisation d’un service en vue de
satisfaire les besoins individuels ou collectifs.
- la notion de besoin ;
- la notion de bien économique.
Définition économique
Sur le plan économique, le besoin est une manifestation tant sur le plan individuel que
social d’une condition de la vie.
Le besoin est une notion subjective c’est-à-dire, qui ne se comprend qu’à travers l’individu
mais il est à remarquer que les besoins sont en partie déterminés par le milieu social.
Définition
Un bien économique est un bien rare par rapport aux besoins que l’on a.
Les biens économiques ont une valeur qui est mesurée par un prix.
Par rapport aux biens rares, il y a les biens libres auxquels on peut avoir accès sans avoir à
payer un prix.
Un bien libre toutefois peut devenir un bien rare assorti d’un prix limitant ainsi son usage.
Il devient alors un bien économique.
Suivant leur usage, les biens économiques peuvent être classés en trois catégories :
Ils participent à la production d’autres biens : soit par transformation et par incorporation
dans des produits plus élaborés, soit par destruction au cours du processus de production.
A cette classification des biens économiques considérés tous comme des biens matériels
s’ajoutent les biens immatériels ou les services qui contribuent également à la satisfaction
des besoins individuels ou collectifs.
b) La rationalité du Consommateur
On appelle demande globale d’un bien ou Demande du marchéla somme des quantités
demandées d’un bien X par les n consommateurs. Elle dépend du prix unitaire du bien
X(Px).
DG= Di Px = D(Px)
Et comme les demandes individuelles, la Demande Globale (=DG) est une fonction
décroissante du prix.
Quant à la dépense totale, elle s’obtient en faisant le produit de la quantité demandée par le
Prix.
Certains biens sont reliés entre eux par des relations de dépendance d’où la nature
économique des biens : les biens complémentaires c’est-à-dire simultanément nécessaires
à la satisfaction d’un même besoin ; les biens substituables ou concurrents .
Qdx= f(Px)
Ce qui veut dire que la demandée d’une marchandise X par un consommateur dans une
période donnée est fonction du Prix de cette marchandise, tous les autres éléments qui
affectent la Demande individuelle demeurent constants.
Elle mesure la variation de la quantité demandée engendrée par une variation de son prix.
Valeur de l’élasticité-revenu
ec = ou ec =
Ce qui suppose qu’il existe un certain degré de substituabilité entre les deux biens
considérés : la hausse du prix de Y (Py) entraine un report de consommation sur X donc
un accroissement de la quantité demandée du bien X (QX)
Soit Pi les prix des autres biens, l’élasticité croisée de la demande s’écrit :
ePi= = .
Exemple :
1) Demande = f (Revenu)
2) Demande = f(prix)
Par contre cette fonction est décroissante quand le prix augmente, la demande diminue,
d’oùθ D/Pest de signe –
Représentations graphiques
En faisant varier Px, on établit l’éventail des diverses quantités de biens ou marchandises
X, que le consommateur est prêt à acheter aux différents prix possibles (si les autres
facteurs de demande restent inchangés).
Normalement, la pente de cette courbe est négative ce qui signifie qu’il existe une relation
inverse entre prix et quantité (plus le prix d’un bien est bas, plus la quantité demandée est
élevée).
Px 8 7 6 5 4 3 2 1 0
QDX 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Représentation graphique n° 1
Cette courbe indique qu’à un moment défini si le prix de X est de 7 U.M, ce
consommateur est prêt à acheter 1 unité de X. SI PX= 6, le consommateur est prêt à
acheter 2 unités de X…
Demande globale
Px 8 7 6 5 4 3 2 1 0
QDX du 0 1 2 3 4 5 6 7 8
consommateur 1
QDX du 0 1 2 3 4 5 6 7 8
consommateur 2
D globale ou sur . 2 4 6 8 10 12 14 16
le marché X
= 2 (8 – Px)
DGx = 16 – 2 Px
En ayant exprimé sa demande, le consommateur est supposé avoir fait un choix définitif
qu’il n’aura plus à regretter. Autrement dit, il a réalisé son équilibre.
3.3Fonction d’utilité
Un consommateur rationnel se procure d’un bien uniquement parce que celui-ci est utile,
c’est-à-dire qu’il permet de satisfaire son besoin.
1. Notion d’utilité
L’utilité cardinale suppose qu’on peut chiffrer exactement le degré d’utilité que procure la
consommation ou l’acquisition d’un bien.
L’utilité ordinale suppose qu’on peut établir un certain ordre de préférence entre les
différents biens. Ainsi un consommateur sait parfaitement qu’il préfère deux stylos à un
stylo sans qu’il puisse chiffrer exactement le degré de satisfaction que lui procure
l’acquisition de ces biens.
Les deux approches de l’utilité sont nécessaires pour expliciter la formation de la demande
individuelle car si l’approche ordinale est sans contestation plus générale et plus
productive au plan théorique, l’exposé de l’approche cardinale reste un outil pédagogique
utile.
L’utilité totale d’un bien ou d’un lot de biens n’est rien d’autre que la satisfaction totale
que procure la consommation de ces biens.
Comme la satisfaction varie lorsque la quantité consommée varie, on peut dire que la
satisfaction ou l’utilité est fonction de la quantité consommée, soit U= f(x)
D’où :
∆
Si ∆X 0 alors Umg (x) = lim =
∆
∆X 0
Elle montre la manière avec laquelle il va essayer de résoudre son problème économique.
Donc, il doit tenir compte d’une part de ses besoins, mais d’autre part, la satisfaction de
ces derniers est conditionnée par ses moyens.
Cette hypothèse signifie qu’une quantité plus importante de biens est toujours préférée à
une quantité moindre de ces biens.
Un bien peut toujours être remplacé par un autre bien dans une certaine proportion sans
que cela puisse entrainer nécessairement une modification dans le niveau de satisfaction
ressentie par le consommateur
S’il préfère le bien Y à X et s’il préfère le bien Z à Y, alors s’il est rationnel, Z sera préféré
àX
En micro-économie, le consommateur est censé connaître les biens dont il a besoin et leur
combinaison.
Dans tout ce qui suit, l’utilité U dépendra de deux biens X et Y, soit U= f(x,y)
Hypothèse de continuité
Supposons que le complexe de consommation A est le même que le complexe de
consommation B, mais que B contient un peu moins d’un bien X. Conformément à
l’hypothèse de non saturation, A sera préférable à B. Supposons que l’on ajoute à b une
certaine quantité du bien Y. Selon l’hypothèse de continuité, il y a une certaine quantité de
bien Y qui, si elle est ajoutée au complexe de consommation B, le rendra indiffèrent par
rapport au complexe A.
La C.I se
- Les C.I sont définies pour des valeurs positives des variables
- Il existe une infinité de C.I
- Plus la courbe d’indifférence est éloignée de l’origine, plus l’ordre de l’utilité est
élevé
- Les C.I sont à pente négative
- Les C .I sont en général des courbes convexes (par rapport à l’origine 0)
On définit le TMS de Y contre X comme étant un taux psychologique qui montre dans une
certaine mesure, la quantité supplémentaire du bien Y que le consommateur doit renoncer
pour obtenir une unité supplémentaire du bien X, tout en conservant le même niveau de
satisfaction.
L’équilibre du consommateur est obtenu s’il arrive à égaliser les utilités marginales et à
maximiser sa satisfaction.
Nous savons que les C.I n’expriment que l’état des goûts et des besoins du consommateur.
Or, ce dernier est limité dans ses achats par l’importance de son revenu et les des biens.
Ces contraintes l’obligent à n’acheter que des quantités réduites des biens. Justement, ces
contraintes de prix et de revenus ont représentées par la droite de budget.
Son panier est alors représenté par les coordonnées du point B (x= 50, y=0)
Son panier est représenté par les coordonnées du point A (x=0, y=25)
La droite ainsi obtenue en joignant les deux points A et B constitue la droite de budget. En
tout point de cette droite, le consommateur obtient des quantités qui épuisent son revenu.
Définition :la droite de budget ou ligne de budget est le lieu géométrique des points sur
lequel la totalité du revenu du consommateur est dépensée grâce à l’acquisition des biens
X et Y.
D’ où :équation du budget : R=xPx +yPy
Pour maximiser U/U= f ( x,y)= xy,le consommateur doit tenir compte de la contrainte
R= xPx+ yPy
- La substitution
- La multiplication de Lagrange
U= xy
y= –x
U= x(100 - x) = 100x - x2
D’où :
MaxU = U’(x)=0
= U’’(x)<0
Conclusion :le consommateur réalise son équilibre ou encore maximise sa satisfaction s’il
achète 20 unités de X et 50 unités de Y. Dans ce cas, le niveau de satisfaction atteint est :
y= 100- x (AB)
U= xy y= =
U= f(x,y)
R= xPx + yPy
V’’<0
=0
Or V’= 0 =0
=0
Or R –xPx – yPy=0
Exemple :U=f(x,y)=xy
Max =x - 4 λ=0
= 400 – 10x – 4y =0
Y=10 λ λ= 5
X=4 λx*=20
L’équilibre du consommateur implique qu’il peut faire la comparaison entre les utilités
marginales et son équilibre sera atteint si les unités marginales pondérées par les prix sont
les mêmes.
( )
=
En effet :
prix
(car y= - x+ =- )
( )
D’où : TMS y/x= - = , or - = ( )
( ) ( ) ( )
Ainsi : = =
( )
Ce qui signifie qu’à l’équilibre, le rapport des prix est égal au rapport des utilités
marginales, ou encore l’utilité marginale pondérée par le prix du bien est la même pour
tousles biens consommés.
Autrement dit, l’achat effectué par un dernier monétaire en bien X ou bien Y procure la
même satisfaction.
On a: R= xPx + yPy
Umg (x) Umg (y)
=
Px Py
10x + 4y = 400
10x – 4y =0
x* = 20
y* = 50
On peut définir la courbe de niveau de vie comme étant l’ensemble des lieux géométriques
représentant les quantités de X et de Y consommées correspondant à une situation dans
laquelle le revenu varie et les prix Px et Py restent inchangés
R0 = xPx + yPy
R Px
Si Px et Py sont stables et si le revenu R augmente alors seul change et la pente reste
Py Py
inchangée, donc les droites de budget sont parallèles (D1) // (D2)
Représentation graphique n°7
La courbe de prix consommation est définie comme étant l’ensemble des quantités
d’équilibre de X et Y correspondant à une situation dans laquelle son revenu reste constant
et où les prix des biens varient, cette variation des prix se manifestant par une variation des
prix relatifs.
On suppose cette fois-ci que R est constant et que l’un des deux prix varie (Px varie et Py
constant par exemple)
Px
Dans ce cas, = rapport des prix varie
Py
U = f (x,y)
Situation de référence :
De même, si Px0 passe à Px2 (Px0>Px2 ), la quantité maximale de X qu’il peut acquérir est :
R
xmax =
Px2
On remarque que toutes les droites de budget pivotent autour de l’ordonnée à l’origine
R
lorsque Px varie, c’est-à-dire = ct
Py
Nous savons que la variation du prix de X fait pivoter les droites de budget autour de l’axe
représenté par l’ordonné à l’origine.
Si le prix de X diminue, ceci aura pour effet d’élever l’abscisse à l’origine de la droite de
budget.
(La courbe U0 est tangente à la droite AB au point E et à la droite A’B’’ au point E1)
Soit E l’équilibre initial sur AB, l’équilibre final se trouvera en un point quelconque de la
nouvelle droite du budget AB’, et comme une bonne partie de cette droite se trouve au-
dessus de E, certainement l’équilibre final du consommateur sera une courbe
d’indifférence d’ordre plus élevé.
La situation E1 est fictive, ce n’est qu’un moment de notre raisonnement. Elle est, en effet,
contraire au postulat de départ qui veut que le consommateur affecte tout son revenu à
l’achat des biens. L’équilibre final n’est donc pas sur A’B’’ mais sur AB’ (nouvelle droite
de budget du consommateur suite à la diminution du prix de X(Px)
Il faut ici distinguer trois cas. Après baisse du prix de X, l’équilibre final se trouve sur
AB’, soit :
En effet, le passage de l’équilibre E1 à l’équilibre E2 (ou E’2 ou E’’2) peut être considéré
comme le résultat d’une simple augmentation du revenu du consommateur : E1 et E2
sont de tangence entre des courbes d’indifférence et des droites de budget parallèles.
Conformément à l’analyse précédente de l’influence de revenu, ils représentent bien
deux équilibres du consommateur à la suite d’une seule variation de son revenu.
Conclusion :L’effet prix qui traduit en fait le passage de E à E2 (E’2 ou E’’2) est la
résultante de deux effets
L’effet de substitution qui se traduit par le passage de E en E1( x1– x0 : dû aux seules
variations de prix),
L’effet revenu qui se traduit par le passage de E1 en E2 (E’2 ou E’’2) (x2 – x1 : dû aux
variations de revenu)