TRIBUS_

ESCLAVES
par Bill Sfttvicsek
 Tribus-esclaves est un accessoirepour I'environ-
nementde campagnede DARK SUN'*. Il donnedes
informationssur I'esclavagesur Athas, des descrip-
tions de certainesdes tribus imporlantesqui habi-
tent les contréesdésolées,des exemplesde la vie
dansune tribu et même des conseilssur la manière
de créer une nouvelletribu pour vos campagnes.
Soyezconscient du fait, que DARK SUN est très
difiérent des autres mondesfantastiques.C'est une
rnondebrutal et sans concession,qui récompense
I'imprudencepar une mort rapide.La vie est précieu-
se, excitante,dangereuseet très courte. Iæ monde,
Àthas, a vu sa nature fondamentaledistordue et dé-
iormée par des sièclesde magie abusiveet surabon-
dante.Pour survivre,les races que vous connaissez
dansles autresmondesd'AD&D@se sont adaptéesà
ce monde en entreprenant des modifications bizar-
res. Pour cette raison,nous vous suggéronsde vous
iarniliariser avec la boîte de DARK SUN" avant de
vousplongerdansles informationsdonnéesdansce
livre.
Ceci dit, Tribus-esclavesoffre de nombreuses
chosesaux Maîtres de Donjon et joueurs déjàimpli-
c1uésou prêts à entamer une campagnedans le
rnondede DARK SUN. Tout d'abord,un exposéau
sujet de I'esclavagesur Athas décrit qui sont les es-
claves,d'ou ils viennent,ce qu'ils font et pour qui ils
ie font. Il examineégalementles bénéficesde I'escla-
\ age sur la sociétéathasienne,les esclavesdans les
grandescités et les villages,et l'émergencedes ré-
bellions serviles.Une fois ces informationsd'envi-
ronnement connues,vous rencontrerezles tribus
d'affranchisqui ont commencéà se faire un nom des
Hinterlandsà la Mer Pulvérulente.Cestribus consti-
tr,rentla plus grande partie de ce livre, fournissant
aLrxMD des informations,des paramètresde jeu et
cles idées d'aventuresà utiliser dans leurs campa-
gnes. Un regard sur la vie d'une tribu-esclavetypi-
que, orienté sur I'interprétationdes personnages,
rrltre une abondanced'idées pour bâtir des aven-
iures.Finalement,un chapitresur la créationde nou-
i elles tribus donne des conseils aux MD et aux
jrru€urScherchantà gonflerles rangsdesaffuanchis.
Les informations attendent dans ces pages. Ce
qlrevouset vos joueursen faitesest commetoujours
de votre ressort. Maintenant les sables chauds
cl'Athasvous appellentet les tribus-esclaves se déve-
Lrppentsans cesse.La rébellion est sur le point de
commencer et elle n'attendra pas que vous soyez
prët. Hàtez-vous! Iæ soleil plonge sous I'horizon et
qui sait ce qu'un autre jour apportera à cette terre
aride ?
I-a chronique de Daled
Je suis Daled, nain et affranchi (un ex-esclavequi
s'est affranchi de ses chaînes)sur ce monde brulant
nommé Athas. Ce que je suis sur le point de parta-
ger avecvous a été rassemblépar la ruse, la ténacité
et des voyages dangereux. Tout a commencé
comme beaucoupde tâches commencentpour un
esclave: sur I'ordre de mon maître, {ans la lointaine
Balic. C'était un patricien de la cité-Etat,un de ceux
de la noblesseprivilégiée.Pour garder ses terres, il
acceptad'entreprendreun projet qui lui avait été gé-
néreusementconfié par un arkhonte de haut rang.
l,e roi-sorcierde Balic avaitun désir de savoir et il
entamait constamment des projets de recherche
pour satisfairesa curiosité la plus courante. Comme
Athas lui-même, le roi-sorcier de Balic avait soif de
beaucoupde choses.Un jour, il y a des cycles de
cela, il souhaita en savoir plus sur le nombre crois-
sant de tribus-esclavesponctuant les contrées déso-
lées. Quand je fus forcé de faire ce travail, cela de-
vint mon focus,ma propre soif.
Regardez autour de vous, regardez ce qu'est
Athas ! Chaudet sec,le mondehurle pour que I'eau
donneusede vie nettoiela sueuret le sable.Mourant
lentement, il a soif de vitalité et de rajeunissement
pour faire croître à nouveaula vie. Brutal et sauvage,
il a soif de la tranquillité, de la paix. Mon monde a
soif de beaucoupde choses,mais il ne peut trouver
de liquide magiquequi pourrait étancheret soulager
toute ses envies.Il n'y a que la chaleur desséchante,
aussi infinie que le désert qui couvre mon monde.
Ajoutez à ces soifs, celle d'en savoir plus sur ce
monde - desséchépar le soleil, balayépar les vents
et épuisépar une magie impure.
Des Hinterlands à la Mer Pulvérulenteet au-delà,
mon monde est une pale gousseflétrie, un souvenir
s'évanouissantd'un lieu très différent que peu peu-
vent même imaginer. Certains disent que, jadis, il y
avait tant d'eau qu'elle recouwait la terre comme le
fait le sable aujourd'hui. Tant d'eau ! Qu'es-ceque
cela a dri être de ne jamais avoir soif ? Je ne peux
même pas évoquer un tel monde dans mes rêves,et
 lntroduction
celan'apportepasgrand chosede souhaiterdes cho-
sesqui ne serontplusjamais.
Mais une autre soif empoisonneAthas et il y a
peut-êtreune manière d'étancherce feu qui fait rage.
J'apprislentementà son sujet pendantque je m'en-
gageaidansles recherchesqui m'étaientprésentées.
Et, comme les autres soifs dAthas, celle-ci devint
égalementune partie de moi. Elle brule la gorge
dAthas dans les arènes de gladiateursde Draj et
dansles fossesdes carrièresd'Urik. Cette soif est la
liberté ; chaqueesclavedans tout ce pays souhaite
un échantillon de ce gorit frais et doux. Combien
sont morts pour quelquesgouttes de ce précieuxli-
quide ? Combien d'autres mourront encore pour
apaiserles lèvresdesséchées dAthas ?
Ne vous méprenez pas. [a pratiquede I'esclavage
fut établiebien avant que vous et moi ne soyonsnés
dans ces plaineschaudesbalayéespar les vents.Je
ne suis pas srir que les cités surviwaient sansle tra-
vail fourni par les bras et les dos forts des esclaves
humains, nains et mrils. Et sans les cités, Athas-
même pourrait-il perdurer, même dans cette demi-
vie à laquelleil se raccrocheobstinément?
Mais en même temps, nous ne pouvonspréten-
dre que la soif de liberté n'existepas,car à cerlains
moments et en certains lieux elle brule aussi fort
que le soleil de I'après-midi.Certains disent que
cette soif embraseratout Athas, forçant les proprié-
taires d'esclaveset les rois-sorciersà éteindre les
flammesen accordantla liberté à tous les esclaves.
Je crois que ces affirmationsne sontrien de plus que
des rêves, mais peut-êtreest-cece dont a besoin
Athas en ces temps où les soifs inextinguibles sont
si nombreuses.
Qui suis-je? Daled,un esclavequi servitjadis un
patricien dans la cité de Balic. [æ noble m'apprit à
lire et à écrire, me conliant la chronique de ses faits
et dires pour qu'ils puissentêtre transmis à sa fa-
mille. Puis il me donna une tâche qui allait devenir
mon focus,celle dont je parlai plus haut. Même ma
liberté, qui vint de manière inattendueet sansplanifi-
cation,ne m'a pas distrait de cette tâche.Maintenant
je suis un affranchi dansune tribu d'affranchis,conti-
nuant à apprendreet à conservertout ce que je peux
sur les esclavesqui vivent dans des tribus similaires
dans toute la région de Tyr.
Avant de rejoindre ma tribu, j'ai voyagé partout
sur la surface brûlée dAthas. J'ai vu des choses
d'unebeautémajestueuseet d'unehorreur inégalée.
J'ai visité destribus d'affranchissansnombre,chacu-
ne essayantà sa manièrede vivre dans les contrées
sauvagesimplacableset impitoyables.J'ai vu des
tribus se développer,mais j'en ai vu plus encore
mourir.
Ceci est la chroniquedes chosesdont j'ai été té-
moin ou qui m'ont été racontéesau sujetde I'esclava-
ge, des tribus-esclaves et de toutesles pratiquesqui
leur sont associées.En théorie,je fais cela à la re-
quête du chef de ma tribu, de telle manière que le
futur - s'il y en a un - connaissenos luttes et nos
rêves.En vérité, je le fais pour moi, pour satisfaire
mon propre besoin impérieux de ce que je com-
prendsà peine.
[,esexposéset les descriptionsqui suiventont été
recueillis par des annéesde voyage et des heures
sansnombre d'écoute.Ecouter est un art d'esclave,
car ceux-ciapprennentà se confondreet à écouterà
partir du jour ou ils sont entravés,et le propriétaire
parle de ce qu'il va faire d'eux avec guère plus de
considérationque pour une table ou une chaise.
Pour le propriétaire,aprèstout, un bien est un bien.
Mais, les auditeursn'engrangentque ce qu'ils peu-
vent entendre,et de nombreuseshistoires s'ampli
fient par des narrations successives.Si je crois
qu'unegrandepartie de ce que je présenteest vraie,
certaineschosespeuventne plus l'être et certaines
ne I'ont jamais été. Ce qui était vrai hier peut être
faux aujourd'huien raisond'un changementsoudain
dans le vent. C'est la nature de la vie sur Athas -
rien n'est éternel sauf le soleil et le sable.Bien srir,
ce qui était faux le sera probablementtoujours, Iæs
erreurs ne peuventêtre corrigées,mais croyez,s'il-
vous-plaît,que les thèmes et conceptions sous-
jacentssont corrects,car ils ont survécuà toutesles
histoireset, là ou ce fut possible,ont résistéà une in-
spectionpersonnelle.
Une grande partie des informations présentées
concernela soif de liberté dont j'ai parlé car ce be-
soin premier définit les rêves de tant d'esclaves. J'ai
été chargé d'apporté ces rêves à chaque tribu-
esclaveque je visite.la manièredont les esclaveset
leurs tribus répondent,m'en dit un petit peu plus sur
Athas et son peuple.
Est-ceque je crois au rêve de la liberté, ou ne fais-
je simplement que le servir ? Je ne peux répondre à
cela, car sincèrementje ne sais pas.Je sais que j'ai

goutté à la liberté et qu'elleest très douce.Je ne dé-
sire pas avoir de nouveausoif, en travaillant pour un
maître pendantque mon esprit se dessèchesous le
chaud soleil de la captivité.Mais est-ceque je crois
Introduction
quAthas peut surviwe à ce rêve et se réveiller
meilleur pour cela ? C'està quelqu'und'autrede dé-
cider, car moi je ne suis que le chroniqueuret ceci
est la chronique des tribus-esclavesd'Athas, qui a
constituémon focus.
 L'esclavageexiste,partout sur Athas. Il se déve-
loppe dans les cités-Etatsdes rois-sorciers.Il fleurit
dans les maisonsmarchandes.Il se prolonge dans
les villageséloignésdes centresde civilisation.Qua-
siment toute créature vivante intelligente connait la
pratiquede capturer,d'éleveret de posséderdes es-
claves.Certains approuventle systèmeet embras-
sent complètementses méthodeset son idéologie.
D'autresles ignorent avecle dédainréservéà ce qui
est lieux communs et largement accepté.Certains
en ont peur, redoutantla menacede la perte de la li-
berté individuelle,cette chose si ténue pour ceux
n'étant pas nés nobles. D'autres vivent cet état de
fait, marquéscommedesbiens et mis au travailpour
le bien des cités-Etats,des arkhontes,des nobles,
des marchandset des rois-sorciers.Peu compren-
nent cette pratiquecar ce n'est pas nécessaire.L'es-
clavageexiste et cette compréhensionest suffisante
pour la plupartdesgens.
Quelques uns, dont je fais partie, souhaitent
connaîtreles tenantset les aboutissantsdes choses.
Pour connaître les esclaves,nous devons savoir
pourquoi ils le sont. Pour comprendreI'esclavage,
nous devonscomprendreles motivationset les for-
ces qui sous-tendentle système.Avec ces objectifs
de savoiret de compréhensionà I'esprit,je commen-
ce cette chroniquepar des questions.Quand j'aurai
hni. il ]- aurapeut-êtredesréponses.
(]u'cst-t'e cue I'esclavage?
L'esclavageathasienest un systèmedans lequel
les individusde toutesles raceset de tous les âges
de la vie deviennentla propriétédes autres.Dansce
s!'steme.le proprietairepeut utiliser ou disposerde
sa propriete.appeleeesclave,selon sa volonté.[æs
esclaveseffectuentles tâchesque leurs propriétaires
leur donnent.quellesqu'ellessoient,et viventfonda-
mentalement selon le cholx de leur propriétaire,
dansle confortou le denuenent.
Mais cette definition n'est satisfaisanteque d'un
point de ure generique,car I'esclavageresteune en-
tité polymorphe.Ce qui peut être vrai pour un de ses
aspects,ne I'estpasforcémentpour un autre.Iæ sys-
tème s'oriented'unemanièredansune cité, et prend
une forme entièrement différente dans une autre. Il
prend même des aspectsdifférents dans une même
cité, en fonction des propriétaires, des esclaveset
des tâches à accomplir.Avec cela à I'esprit, soyez
conscientque les coutumeset les situationsspécifi-
ques peuvent altérer le visage de I'esclavaged'un
lieu à I'autre.Ainsi, ma chroniquepeut être considé-
rée au mieux comme un large ensembled'idéesgé-
néralessur I'institution appeléeesclavage.
Dans certainescités-Etats,un visiteur peut ne pas
être capablede distinguer un homme libre d'un es-
clave.Dans d'autres,les esclavessont devenusdes
choseset sont traités ainsi. Certainsesclavesreçoi-
vent des traitements de faveur, vivant mieux qu'un
homme libre moyen. D'autres endurent des condi-
tions difficiles et des punitions cruelles en guise de
pain quotidien.
Mon expérience personnelle en tant qu'esclave
fut aussiunique et universelleque celle de n'importe
quel autre. Je faisais ce qu'on me disait de faire et
quand on me le disait. Si j'étais un poil trop lent, ou
si je montrai un brin de déplaisir devantla tâche que
je devais effectuer,je devais endurer toute punition
que mon maître ou mon contremaître estimaient
appropriée. Je ne peux prétendre avoir été traité
mieux ou moins bien par rapport à quelqu'un d'autre
dans ma position. En fait, aurai-jeété choyé ou mal-
traité,la situationn'aurait pas été différente- j'étais
un bien, marqué et enchaîné par mon maître avec
aucuneliberté personnelle.C'estla conditionde I'es-
clavage.
Qui sont les esclaves ?
[^a société athasienneest une société d'esclaves.
Ils occupentun rôle central dans les mécanismes
économiqueset sociauxde ce monde de feu et de
sable.Ils viennentde toutesles raceset de toutesles
classessociales,bien que ceux qui sont issus des
rangsdes marchandsou des noblesregagnentgéné-
ralement leur liberté avec I'aide des pièces de céra-
mique de leurs amis ou famille. Iæs clercs et les
mages se trouvent égalementrarement en captivité
car leurs pouvoirs et leurs capacitésleur offrent de
nombreusesopportunitésde s'échapper.
l,es races que I'on trouve le plus fréquemment
dans les rangs des esclavessont les humains, les
nains, les demi-géants,les demi-elfes et les mfils.
Iæs eHes, les thri-kreen et les petites-gens sont
moins courants,bien que même ces races se retrou-
vent parfois à travailler dans les champs ou à procu-
rer un amusementexotiquedans les arènesde gla- ./
diateurs. (
Commentces gensvenantde culturesdifférentes /
et ayantconnu des cheminementssi divers se retro-
uvent ensembledans la grande marmite de I'escla- /
vage ? Certainsy sont nés, filles et fils de généra-
tions d'esclaves.D'autres ont été capturéspendant
une gueffe ou enlevésdans des raids lancésspécifi-
quement pour regarnir la population d'esclaves
d'une cité-Etat.Enfin, il y a ceux qui ont été vendus
en esclavagepour des dettes ou en punition d'un
crime quelconque.
Tout le monde peut deveniresclave.Arkhonte ou
noble, homme libre ou marchand,riche ou pauvre,
les portes de I'esclavagesont grandesouvertes,lais-
santentrertoute personneassezinfortunéepour pas-
ser trop près de leurs mâchoiresbéantes.Qui sontles
esclaves? Certainsdisent que nous le sommestous t
,,('
- la seuledifférenceétantla forcede nos liens.

Tout homme libre peut posséderdes esclaves,et

la plupart d'entreeux en ont au moins un pour effec-
tuer les tâchesconsidéréescomme trop péniblesou
trop viles pour leur statut social. [.es rois-sorciers
possèdentdes milliers d'esclaves,faisant effecfuer
chaquetâche concevablepar leur travail. Ces nom-
bres importantsd'esclavesservent à les réduire au
niveau d'une simple propriété. Nombre d'entre eux
mènent une existencemisérable de travailleur à dis-
position.l,es nobles ont tendanceà avoir un grand
nombre d'esclaves,mais aucunn'approcheles effec-
tifs des arméesservilesdes rois-sorciers.[.es nobles
emploientdes dizainesde domestiquesbien traités,
des écuries bien choyées de gladiateurs et des
manæuvressévèrementdisciplinés.[æs arkhontes,
bien qu'ils puissentposséderleurs propresesclaves,
ont rarement plus de quelques domestiques et
concubines.En fait, ils sont libres d'utiliserla popu-
lation d'esclavesde la cité. Dès qu'un arkhonte a be-
soin de muscles pour effectuerune tâche, il puise
dans les étables de son roi-sorcier et prend autant
d'esclavesqu'il en a besoin.
[æs hommes libres, d'un autre côté, peuventrare-
ment se payer plus d'une poignée de domestiques,
selon leurs revenus et leur profession.l-es esclaves
possédéspar les hommes libres endurent rarement æ#) 9t'
--
 LfEsclavage Athasien

des corvéesdéplaisantes, commele travail à la mine ArtËstes et arfisens

ou dans une carrière.En fait, I'esclaved'un homme
libre est parmi les mieux traités de tout Athas. Sou- Si les arts sont appréciésdansla plupartdes cités
vent, il travaille aux côtés de son maître, cultivant de athasiennes,ils ne sont pas hautementconsidérés.
petitesétenduesde terre, travaillantdansdes échop- Iæs arkhontes,les nobles et même les rois-sorciers
pes d'artisan,ou construisantdes résidencesprivés apprécient I'art, s'entourant souvent des meilleurs
quelquepart dansune cité. exemplesqu'ils puissenttrouver. Mais, la création
Les maisonsmarchandespossèdentdes esclaves d'une æuvre d'art est considéréecomme une tâche
pour effectuerles corvéesassociéesau commerce. laborieuse,et toutes les tâches laborieusessont
I-ever,empiler et transporterdes chosessont les tâ- confiéesaux esclaves.
ches assignéesaux esclavesdes marchands.l,es Commeles arts sont utiliséspar les nobleset les
:laisons marchandesqui produisent des biens ont autrespropriétairespour impressionnerleurs pairs,
t'.galementdes échoppespleinesd'artisansesclaves les esclavespeuvent atteindre un bon niveau de vie
:abriquantdes armes,destissusou despoteries. en ne démontrant même que des capacitésartisti-
J'ai trouvé.unecorrélationdirecte entre la maniè- ques rudimentaires.Ceux qui excellent dans une ac-
:r' dont les maîtresvoientleurs esclaveset la maniè- tivité artistique particulière atteignent une situation
:q-tlont ils les traitent.Ceux qui possèdentun grand de luxe choyé tant qu'ils continuent de produire des
:- ::rbre d'esclavestendent à les considérercomme créationsde style.Bien sûr, le style est une question
.,..:: Dropriété,un stock quasimentinépuisabled'ou- d'opinion,et la seule qui compte est celle d'un pro-
'-.- :)()uraccomplirle travail.Ceux qui n'ont que peu priétaire. Si le s['le particulier d'un artiste se démo-
I .'..'iavestendent à les connaîtrepersonnellement de, il perd son statut de faveur - et peut-êtrebien
-.: .,'s traitent habituellementplus comme des per- plus.
- :-:'-(-:De plus, si un homme libre n'a qu'unepoi- Certains propriétaires possèdentun seul artiste
l:-.-.' rl t'sclavesà son service,chacun de ces der- au sein de leur écurie d'esclaves.D'autresdisposent
r,,''r: -: trop de valeurpour être gaspilléà traversdes d'ateliersentiers remplis d'artisansfabriquant autant
.r..:.:',.r::traitementsou une surchargede travail. de créationsque possibleaussibien pour leur amu-
l.1a:sn'en concluezpas que certainsesclavesont sementpersonnelque pour le profit. Des exemples
.:,- '.:, iacile.Même les domestiquesles plus en d'activité artistique populaire sur tout Athas com-
ii,:.'t- :t' pr-uventprendre la plus infime décision prennentle chant,la comédie,la déclamationde poé-
-' :c|:::nl leurs propres affaires.En fait, ils n'ont sie,la peinture,la sculpture,la narrationd'histoireet
...:: '::iiaires. sauf celles accordéespar leurs la gravure sur os. En plus de ces arts, de nombreux
esclavesapprennentà lire et à écrire. Bien qu'en
théorie seulsles arkhonteset les noblessoientauto-
-r. risésà avoir cestalents,souspeinede mort, en prati-
t,1 t: r,rrf i'li+ireSl
que ils sont enseignés aux esclaves artistes afin
I.,'> ,.-e.avt'srentrent dans plusieurs catégories,
qu'ils puissentassisterleurs propriétairespour leurs
que leur capacité à créer des
clui :,,:r' ::,-:lnit'spar ies tâches qu'ils accomplissent. archives ou afin
(lut-.l.. (;.:r' s{,itnt la catégorie et les tâches spécifi- æuvres d'art soit augmentée.
rluc':. it.- , -..1:r't'sdoivent faire tout ce que leurs maî- Si les artistesfavoris produisent des objets beaux
trcs (1r':]]:::r::(-:r: C'est 1e propre de I'esclavage.[,es et stylisés, les artisans fabriquent des objets fine-
câtr'.{rrit': .r.>pius courantes d'esclavessont les ar- ment faits ou d'autres produits utiles. Certains ate-
tistes rt arlisiir.r:.lrs concubineset mignons, les do- liers d'artisanscomprennentdes dizainesd'esclaves.
mestiqu.s. lc. lenniers, les gladiateurs, les Ils sont occupésà fabriquer des pots, des coupes
manceu\-reset les soldats. Je parlerai également pour boire, des vêtements et même des armures et
d'une especerare d'esclave.l'emdit contractuel. des armes. Chaqueatelier, ainsi que ses artisans,se
spécialisedansun type donné d'artisanat,que ce soit
la poterie, le tissage, ou le travail du bois ou de la
pierre. Ils produisent des arrnesexcellentes,des ob-
 L'EsclavageAthasien
jets décorésà la main,en terre, en pierre ou en os, et
même des objets en métal, quand ce matériau rare
est disponible.
L.onc:ui;itreset inignons
læs concubinessont des esclavesdestinéesau
plaisir physique de leurs propriétaires.Il n'y a pas
que des femmes dans ce rôle, auquel cas on peut
parler de "mignons". Ces esclavesde plaisir reçoi-
vent un traitement de faveur, car on attend d'eux
qu'ils flattent leurs maîtres en retour. Experts dans
toutes les formes de plaisir physique,ils emploient
des techniquesvariéespour accomplirleurs obliga-
tions intimes.
Des rumeurs persistentau sujetde quelquesrois-
sorciers qui maintiendraientdes sérailsremplis de
concubinesou de mignons,alors que la plupart des
nobles n'en possèdentpas plus d'un ou deux. Ce
sont dans les rangs des arkhontesqu'on trouve le
plus fréquemment ces serviteurs purement physi-
ques,toujoursprêts à satisfaireles besoinsde leurs
maîtres.
Si de nombreux propriétaires viennent à appré-
cier leurs esclavesde plaisir et peut-êtremême à
prendre soin d'eux, la plupart les considèrent
comme étant à peine plus que des objets attirants.
Iæ lait que les concubineset les mignons soienten-
traînésà se considérerde la même manière aide à
perpétuercette situation.Il est rare qu'un esclavede
plaisir puisse survivre à la liberté, car il n'a que peu
de talents utiles à utiliser hors de son existence
choyée.
T)omestiques
l.es domestiquess'occupentdes corvées quoti-
diennesdes maisonsauxquellesils sont liés. Cette
catégoried'esclavessert de cuisinier,de garde d'en-
fant, de chambellan,de maître d'hôtel,de bonne ou
de majordome.Certainsrois-sorciersemploientdes
dizaineset des dizainesde domestiquespour satis-
faire les besoinsde leur maison,tandis que les ar-
khonteset les nobliauxpeuventn'en posséderqu'un
seul pour effectuertoutes les tâchescorrespondantà
cette catégorie.
De nombreux propriétaires sont devenus si dé-
pendantsdes domestiquespour le soin de leur mai-
son qu'ils seraientperdus sanseux. Parmi les nobles
9
qui possèdentce genre d'esclaves,rares sont ceux
qui peuvent prendre soin d'eux-mêmes.Ils dépen-
dent d'eux pour la préparationde leurs repas,I'achat
de leur nourriture, l'éducationde leurs enfants,la
propreté de leurs maisonset même pour s'habiller
au débutde la journée.
la plupartdes noblessont d'accordsur le fait que
les humains et les nains font les meilleurs domesti-
ques. l,es deux ont un tempéramentà s'appliquer
sur des tâches aussi banales,et la plupart sont di-
gnes de confianceou peuvent au moins être contrô-
lés par leurs propriétaires.Mais peu de propriétaires
emploieraient des membres de n'importe quelle
autre race pour travailler si près d'eux. Ni les elfesni
les petites-gensn'inspirentconfiance.la plupart des
propriétaires auraient peur de se voir servir un
bouillon empoisonnéavecleur dîner. Et qui souhai-
terait tenter de diriger un demi-géant ou un mitl,
alors que leur grande force peut être mieux utilisée
à d'autrestâches?
Iæs esclavesdomestiquessont devenusune telle
extension de la vie athasienneque peu de nobles
peuvent se débrouiller sans eux. [a plupart des no-
bles méprisentceux de leur classequi sont si pau-
wes qu'ils doiventemployerleur épouseou leurs en-
fants pour les tâches domestiques.Des achats au
stockage des provisions, du broyage du grain à la
préparationdes repas,en passantmême par le bien-
être physique des maîtres, les tâches assignéesaux
esclavesdomestiquessont devenuessi importantes
dans les classessupérieuresque la noblesseatha-
siennene pourrait pas survivre longtempssanseux.
Fermiers
Chaquecité cultive de grands champsde céréales
et élèventde grands troupeauxd'animauxpour four-
nir la nourriture et d'autres matériaux à leur popula-
tion.,Au moins la moitié de tous les esclavesd'une
cité-Etat donnée cultivent les champs ou gardent le
bétail, tels les caffu ou les kitsus. Ces fermiers
connaissentle style de vie le plus rigoureux et le
plus difficile imaginable- à I'exceptionpeut-êtrede
certains manæuvres comme ceux qui travaillent
dansles carrièresd'Urik.
l,es fermiers doiventlabourer la terre, récolter les
céréales,désherber les champs, tuer les insectes
dangereux avec une régularité éreintante. Pour ac-
complir ces tâches,ils disposentdu strict nécessaire
 LlEsclavage Athasien

- juste assezd'eauet de nourriture pour rester en læs arkhonteset les noblesriches possèdentdes
vie. Ce sont des bêtesde somme,traitéesplus dure- écuriesde gladiateurshommes et femmes.Ces es-
ment que le bétail dont ils s'occupent. clavessont choisispour leurs prouessesau combat.
Iæs fermiers esclavesde Balic, par exemple,doi- I-a force, I'intelligence,la rapidité et le talent sont
vent travailler excessivementdur pour garder en vie les caractéristiquesles plus recherchéeschez les
les troupeauxde kitsus dont ils ont la charge.Cesoi- esclavesgladiateurs.Mais, chaque écurie conserve
seaux-lézardsà I'air étrangesont de petites créatures un petit effectif de recrues exotiqueset moins partai-
avec des écaillesde couleur sable,des becs garnis tes, utiliséesuniquementpour I'amusementqu'elles
de dents et des ailes empluméesfaitespour planer. fourniront.
Ces créaturesne sont pas élevéesuniquementpour Si certainesécuries élèvent et entraînentleurs
leurs æufs, car leur chair cuite fournit un met parti-propres gladiateurs,la plupart vont dans les écoles
culièrement délicieux. Si un fermier laisse mourir, des maisons marchandespour regarnir leurs effec-
enleverou s'échapperun kitsu, il est puni en ayant tifs. la Maison Jarko à Balic, par exemple,entretient
un lambeaude peau arrachéde son corps.Peu d'es- I'une des meilleuresécolesde gladiateurs,et seses-
clavessurviventà la perle de plus d'une poignéede clavesatteignentdes prix élevéssur le marché libre.
ces oiseaux-lézards. [.es esclavesde chez Jarko reçoiventun excellent
A Raam,les fermiersesclavess'occupentde trou- entraînementet un traitement de faveur ; la plupart
peauxde camr. Ils s'assurentque ces ongulésman- se comportentd'pilleurstrès bien dansles arènes.A
gent bien et ont assezd'eau; ils arrachentmême les f inverse,la cité-Etatde Draj disposede ses propres
insectesnichésdansleur foumrre rase.Ces quadru- équipementsd'entraînementou les esclavessont
pèdesproduisentdu lait et de la viandepour la cité- éduquésen gladiateurspar des leçonscruelleset un
Etat et un seul camr est considérécommeayantplus dur traitement.Il est intéressantde constaterque les
de valeur que I'esclavefermier qui s'en occupe.Iæ gladiateursde Draj sont aussirecherchéset craints
nom de I'animalvient du son qu'il émet par sa trom- que ceux de la MaisonJarko.
pe nasalequi s'incurvele long de sa tête. Maltraiter Si tout membrede n'importequelleracepeut être
un carru ou laisserI'un d'entre eux se blesseravant entraîné en tant que gladiateur,une d'entre elles
que son abattagene soit prévu est un crime grave. s'estforgéeune réputationdansles arèneset les fos-
Les esclavesqui en ont le soin endurentsouventdes ses de combat.Iæs mûls représententla quintessen-
punitionsterribles pour ces crimes - la mort lente ce du gladiateur.Croisemententre un humain et un
dansles arènes. nain, le mril combinele meilleur des deux racesen
D'autres règles strictes gouvernentla vie des fer- une machinede combatcoriace.Aussi grand,habile
miers.Aucun esclaveagricolene peut porter la main et rusé qu'un humain, le mril a égalementreçu la
à sa bouchesansla permissionde son contremaître, force et I'endurancedes nains.Commeces derniers,
sous peine d'être battu sévèrement.Si un esclave les mrils font montre d'une obstinationtenacequi en
agricolevole de la nourriture ou de I'eau,il perd une font des guerriersd'une telle déterminationet d'une
main. Après un second vol, I'esclave,maintenant telle vigueur que peu peuvent se dresser en face
sansutilité, est mis à mort. d'eux.
{i}arliateurs Bien sûr, certainesracessont mises dansles fos-
ses de combatjuste pour donner une saveurexoti-
Les distractions publiques dans les cités-Etats que à la monotonie d'une journée de matchs. Ia
dAthas fournissentune détentemomentanéeentre foule accourt pour voir un gladiateur thri-kreen ou
les difficultésde la vie quotidienneque la plupartdes demi-géant,et même les petites-genscréent une cu-
citoyens endurent. l.es spectaclesayant le plus de riosité quand ils apparaissentsur un programme.En
succèsprennent place dans les grandes arènes de de rares occasions,les gladiateurssont confrontésà
gladiateurs,où des esclavesmesurentles uns contre une créaturedes contréesdésoléesinexplorées.Peu
les autres leur force et leurs talents pour I'amuse- de gens peuvent résister à I'envie de venir voir un
ment desmasses. mril affoonterun braxat ou un gaj mortel.

10
 L'EsclavageAthasien

[.es combats de gladiateurs entraînent des paris, libres reçoiventgénéralementle meilleur traitement,
ou les noblescomme les hommeslibres misent des car ils représentent un investissementtrop impor-
sommesconsidérablessur le résultat d'un affronte- tant pour être gaspilléssansnécessité.Ceux qui sont
ment donné. Iæs propriétairesobserventles com- sousle fouet des contremaîtresdes rois-sorcierstra-
bats dans des loges privées situéestrès haut dans vaillent littéralement jusqu'à la mort et sont ensuite
I'arène,tandisque les moins riches les regardentde- remplacéspar des petits criminelset des vagabonds
puis les gradins populeux.De nombreux parieurs, condamnés.
qu'ils soient arkhontesou hommeslibres, sont ven- læs esclavesemployéspar des hommes libres tra-
dus en esclavagequand leur gladiateurfavori tombe vaillent à la construction de maisons, de boutiques
et qu'ils ne peuventpas payertoutesleurs dettes.Je ou d'autresbâtimentsprivés. Ceux qui sont au seli-
me suis parfois demandési un gladiateuren enten- ce des rois travaillentdans des mines dangereuses
dant les montantsdémentielsmisés sur lui et sa vic- et dans des carrièresprofondes,construisentet en-
toire, n'avaitpas envie de perdre juste pour voir le tretiennentdes édificespublics,comme des temples
dépit des nobles et des arkhontesqui ont misé sur ou des murailles,ou sont même attachésà la réalisa-
lui. Malheureusement,aucungladiateurayantperdu tion de projetsfrivolespour I'amusementou la gran-
un match n'a survécupour que je puisse le lui de- deur d'un roi-sorcier.
mander. læs esclavesqui travaillentdansles fossesà silex
de Nibenayou les carrièresd'obsidienned'Urik en-
;,li) t.F""li:,,l t',.:.
i1.1. durent les conditionsles plus terribles,mourantsou-
vent en extrayantles précieux matériaux du sol. Ces
Iæs manæuvres esclavesendurent peut-être les minerais de première importance nécessitentun
pires conditionsde toutesles catégories,en fonction corit important - la sueur et le sang des esclaves
du travail qu'ils doiventfaire et pour qui ils doivent qui travaillent dans la terre avecleurs muscles,leurs
I'accomplir. Ceux qui sont au service d'hommes mainset des outils.

11
 LlEsclavage Attrasien
[æs meilleurs manceuvresviennentdes racesles
plus fortes.Iæsnainset les demi-géantssont les plus
courants,mais les mrils devenustrop vieux ou bles-
sés pour continuer en tant que gladiateurspeuvent
égalementse retrouveresclavesdansles équipesde
travail de Balic à Raam.
Esclaves érudits
Genrerare d'esclaves,ne se trouvantqu'au seli-
ce du Roi d'Ombre de Nibenay,les éruditsreçoivent
une dispensequi leur permet de pratiquer ouverte-
ment les talents par ailleurs interdits de la lecture et
de l'écriture.Nibenaya réuni un petit groupe d'éru-
dits esclaves(la plupart issus des rangs des nobles
et des arkhontes) pour étudier les anciens écrits
trouvésdansles ruinesprochesde la cité.
I-a raison pour laquelleil utilise des esclavesau
lieu desarkhontespour ces étudesresteun mystère,
car la plupart des érudits ne ressortentjamais de
I'universitéque Nibenayleur a préparéà I'intérieur
de sa cité fortifiée.Certainsdisent que les écrits des
anciensrendent fous les esclavesau bout d'un cer-
tain temps.D'autresprétendentqu'unefois que des
érudits ont déchiffréun texte, il les met à mort. J'ai
entendu dire que les autres rois-sorciersont com-
mencéà devenirun tant soit peu nerveuxà causede
ces rumeursmystérieuses.
Esclaves-soldats
En plus des unités de I'arméerégulière et de la
milice locale,les rois-sorcierset les maisonsnobles
utilisent des arméesde soldatsesclavespour proté-
ger les cités-Étatset les villages satellitès. Cès ar-
méesd'esclavessont souventrassembléesquandun
danger est imminent. Tiré des champs ou d'une
autre tâche servile,et équipé avecune arme quelcon-
que, un esclave-soldat est généralementconsidéré
comme un pion supplémentairepour aider les sol-
dats réguliers en temps de guerre. Peu de cités-Etats
maintiennent plus qu'une force symbolique perrna-
nente d'esclaves-soldats à moins d'une absoluené-
cessité. Iæs esclaves-soldats reçoivent au mieux un
entraînement rudimentaire. Seuls les rois-sorciers
les plus sûrs d'eux apprécient de garder une force
importante d'esclavesarmés sur le qui-vive à I'inté-
rieur des murs de leur cité. [a discipline parmi les
esclaves-soldatsest maintenue par I'utilisation de
traitementsde faveurset de punitions rapides.
Mais les maisonsnoblesont des impératifsdiffé-
rents.Nombre d'entreelles choisissentdes esclaves
enfants pour les entraîner à la vie militaire, élevant
des machinesde combat loyalespour protéger,les
intérêts de la famille et aider les forces de la cité-trtat
en temps de guerre. Par sa nature,une armée d'es-
clavesd'une maisonnoble est petite et bien organi-
sée. l,es esclaves-soldats au service d'une maison
noblereçoiventun excellententraînementdèsle mo-
ment ou ils sont en âge de ramper. En atteignant
l'âge adulte,ces esclavesen sontvenus à considérer
la famille du propriétaire comme la leur. Ils combat-
tront jusqu'àla mort pour la protégeren tenant peu
comptede leur propre sécurité.
Bien sûr, de telles loyautés n'inspirent pas
confianceaux rois-sorciers.Pour garder un contrôle
sur les armées de la noblesse,de nombreux rois-
sorciers ont engagé des troupes de demi-géants
pour servir dans un genre de garde royale. Peu de
membresdes autres racespeuventtenir longtemps
devant ces brutes puissantes,et même les rois-
sorciersdoiventemployerdes officiersarkhontesta-
lentueuxpour garder les demi-géantssous contrôle
grâceà la magie.
Les esclâvesCan.sles cités-Ét t*
Jusqu'icij'ai été quelque peu général dans mon
exposésur I'esclavageathasien.Dans la partie qui
vient, je vais aborderbrièvementquelquesspécifici-
tés concernantla conditiondes esclavesdans les di-
versescités-Etatsde la Région de Tyr. Ce n'est en
aucun cas un traité exhaustif mais un bref aperçu de
la nature de la bête aux innombrablestêtes qu'est
I'esclavage.
Balic
On dit que dans les rues de Balic un visiteur ne
peut distinguerun homme libre d'un esclave.Bien
sûr, spuls les arkhontes et les nobles des autres
cités-Etats disent ce genre de chose. En tant
qu'esclaveayantjadis servi à Balic,je peux vous as-
surer que seuls les propriétairesprétendent que les
esclavessont bien traités. Pour être objectif, ce,que
j'ai appris des conditions dans les autres cités-Etats
donne un léger crédit à leurs assertions,mais deux
fois mieux que terrible reste toujours intolérable.
[,es propriétairesde Balic accordentà leurs escla-
ves un petit brin de liberté et des conditions de vie
 LEsclavage Athasien
satisfaisantes.Si les citoyens de Balic ne voient
aucun inconvénientdans ces penchants (et leurs
gestes symboliquesde bonne volonté envers leurs
esclavescalment ces co4sciencestroublées),les ci-
toyens des autres cités-Etatsles méprisent comme
des brutes barbaresqui partagentleurs privilèges et
leur espacevital avecde vulgaires marchandises.De
nombreux,visiteurssont promptsà rappelerla leçon
de la cité-Etat,maintenant morte, de Yaramuke, ou
les esclaveset les citoyens travaillaient côte à côte
presqueà égalité.Ce traitementhumain,disent-ils,a
entraîné la mort de Yaramuke, et Balic devrait ap-
prendredes erreursdes autres.
Malgré toutes les prédictions des oiseaux de
mauvaisaugure,Balic se développe.[.es citoyenset
les esclavestravaillent ensembledans les vergers
d'olivierset dansles fermescéréalières,récoltantles
richessesprincipalesde la cité. læs nobles,appelés
patriciens,les font égalementtravaillerà la produc-
tion de I'huile d'olive et au broyagedu grain, ou en
tant que pasteurssurveillantles troupeaux de kitsus
ou d'autres animaux.De nombreux artisansesclaves
travaillentégalementdans des échoppesde potiers,
créant un style de poterie magnifiquement décoré
qui se vend danstoute la Régionde Tyr.
Le niveau sans précédent de coopération entre
les hommeslibres et les esclavesse retrouvedansla
défensede Balic. En raison de sa proximité avec
I'Estuaire de la langue Fourchue,cette cité-Etatreti-
rée n'a pas à craindreles attaquesdes autres.Mais,
son emplacementen fait une cible tentantepour des
géants pillards surgissantdes sables.Pour cette rai-
son, tous les esclaveset les citoyenssont membres
de la milice. Iæs esclavesreçoivent un entraînement
militaire plus important que leurs collègues des au-
tres cités, et passenttous dix mois aux côtés de
I'armée régulière, patrouillant les champs et les lan-
des en s'efforçantde réduire la fréquencedes raids
de géants.
Ne pensez pas que Balic en soit pour autant
moins oppressante.Si les punitions physiquessont
désapprouvées, ellesn'y sont pas inconnues.En fait,
si un esclavefait quelque chose de si terrible que
son maître en vient à le fouetter, on considèregéné-
ralement qu'il peut le faire quasiment à mort. Mais,
la plupart du temps, les propriétaires emploient des
punitions destinéesà détruire I'esprit et à briser la
volonté. Une détention prolongée dans de petites
13
fosses sombres est particulièrementappréciéedes
nobles,tandisque les arkhontesaimentrajouterdes
petits insectes ou reptiles pour tenir compagnie à
I'esclavepuni.
A Balic, les esclavesayant la liberté de travailler
comme ils le veulent et à côté de leurs maîtres.les
lois concernant leur comportement se dressent
comme de hauts murs autour d'eux. Un regard
égaré, un salut lent, et même un faux pas peuvent
être considérés comme un comportement imperti-
nent et faire gagner à I'esclaveun séjour dans une
fosse de confinement.Etant donné que n'importe
quoi peut être considérécomme un comportement
inadéquatpour un esclavede Balic,la peur et I'anxié-
té sont des compagnonsperrnanents.Pour les étran-
gers, Balic peut sembler être une cité plaisanteou
les esclavessont libres de vivre et de travaillersans
la peur du fouet de leur maître. Mais la vérité est
qu'il y a d'autres choses à craindre à Balic et ces
peursplanentcommedes nu4gessombressur la po-
pulation d'esclavesde la cité-Etat.
e,!;:a;i
la vie d'un esclaveà Draj est remplie de peur et
d'une anticipation terrible. Iæ Puissant et Omnipo-
tent Tectuktitlay appréciede plonger sa cité dans la
guerre. Cesraids semblentn'avoir qu'un seul but -
procurer des prisonnierspour les sacrificesperpé-
trés sur la grande pyramide du roi-sorcier.Tant que
les prisonnierssont nombreux,les esclavespeuvent
se détendreet vaquerà leurs occupations.Mais, si le
nombre desprisonnierstombe en dessousdu niveau
que Tectuktitlay estime acceptablepour un sacrifice
donné,l'équilibreest rétabli en puisantdansla popu-
lation d'esclavesde la cité.
Draj utilise des esclavesen tant que soldats,gla-
diateurs pour combattre dans la grande arène sous
la pyramide du roi, et manæuwes dans la végétation
luxuriante des bancs de boue environnants.Ils tra-
vaillent également à récolter du chanvre pour
faire des cordeset du tissu,ou à broyer du grain,car
Draj entretient des relations commerciales actives
avec les autres cités-trtats en dépit de sa nature
belliqueuse.
Une des grandes occupationsdes esclavesde
Draj est la fabricationde briques.Chaquejour, des
équipes de travail sont envoyéessur les bancs de
boue pour ramasserde la boue, la façonneren bri-
 l.lEsclavage Athasien
ques et ramenerces dernièresen cours de sèchage
à la cité. [.es briques en boue sèchentrapidement
sous le soleil chaud, devenantdes cubes durs qui
peuvent être utilisés pour construire de nouveaux
bâtimentsou réparerdes édificesdéjàexistants.
tlulg
la cité forestière de Gulg traite ses esclavesavec
une indifférenceimpersonnellequi conduit souvent
à des mauvaistraitements.A la différencedes autres
cités-Etatsou les noblesemploientun bon pourcen-
tage de la populationservile,les esclavesde Gulg sont
tous la propriétéde la cité elle-même.Iæs énormes
équipesde travail, dirigées par des arkhonteset des
contremaîtres, sont toutes constituées de
manæuvres/fermiers.[a vie quotidiennede ces escla-
ves est faite de règlesstricteset de punitionssévères.
En raison du site luxuriant où se trouve la ville, la
nourriture et les ressourcesnaturellessont abondan-
tes - tant qu'il y a quelqu'unpour aller les ramas-
ser. Les esclavesfont desvoyagesquotidiensdansla
forêt pour cueillir des fruits sauvages,des noix, des
racineset desbaies.[.esnobles,qui jouent le rôle de
chasseurs,de guerrierset d'éclaireurs,ramènentde
la nourriture sous la forme de viandefraîche.Toute
la nourriture rassembléepar les esclaveset les no-
bles devientla propriétéde I'oba,la reine-sorcièrede
Gulg. Elle la redistribue aux citoyens et aux esclaves
afin que leurs besoinssoient satisfaits.Si les escla-
ves ont jamaisbesoind'être disciplinésà une grande
échelle,I'obarefusesimplementde leur donnerleur
parl de nourriture et d'eautant que la leçon d'obéis-
sancen'a pasété apprise.
NiFrenay
La vie d'un esclavede Nibenay varie dramatique-
ment en fonction de la partie de la cité danslaquelle
il travaille et vit. A Nibenay même, les esclavesartis-
tes et artisanstravaillent à décorer chaqueédifice de
sculpturesen pierre. Ces ornementsvarient du hau-
tement réaliste au totalementabstrait en passantpar
des représentationsde monstres rarement vus.
Ceux qui sont employéspar la noblesses'occupent
des sources bouillonnantes ou des nombreux
champsde nz. Même les artisanslibres utilisentdes
esclavespour les assister dans leur travail, les em-
ployant pour couper du bois dans la Forêt du Crois-
sant et les aider à façonnerdes armes destinéesà
être venduesdanstoute la région.
Dans la cité intérieure fortifiée du roi-sorcier, la
vie d'un esclaveest supposéeêtre plus difficile et
plus courte.J'ai entendudire que peu d'esclavesap-
pelés à y travailler en sortent. A I'intérieur de çette
cité, Nibenay (qui a donné son nom à sa cité-Etat)
est supposégarder une multitude d'esclavesoccu-
pés à I'administrationde ses besoinset de ceux de
ses arkhontes.Tous les arkhontesde Nibenay sont
de toute façon des femmes, et certains disent
qu'ellespartagenttoutesla positionet les obligations
de femme du roi-sorcier.Des cohortesde domesti-
ques sont aux petits soinspour la cour du roi et des
arkhontes, tandis qu'un nombre équivalent de
manceuvrestravaille à construire et entretenir les
édificesde la cité intérieure.
De plus,un nombre importantd'artisansesclaves
travaillentdans la cité intérieure.On raconteque le
palais de Nibenay ressemble à la tête du Roi
d'Ombre (bien qu'aucun homme libre n'ai jamais
personnellement vu ce dernier).Des rumeurs abon-
dent au sujet de ces artisansqui sculptent et taillent
en perrnanenceles images des arkhontesdans les
cheveux du palais-statue. Plus récemment,des ru-
meurs ont circulé sur le fait que le Roi d'Ombre a
établi une université au sein de la cité intérieure for-
tifiée et y a regroupé des esclavesérudits. La nature
du projet sur lequel travaillent ces esclavesest in-
connue,mais certainsdisent que cela a un rapport
avec les anciensécrits trouvés dans les ruines des
profondeursde la Forêt du Croissant.
[.es esclavesde Nibenay craignent le jour inévita-
ble ou ils saurontqu'ils sont appelésdansla cité inté-
rieure car aucun de leurs compagnonsn'en est ja-
mais revenu. Même si la vie au sein du sanctuaire
intérieur du Roi d'Ombre n'était rien d'autre qu'un
luxe délectablepour les esclaves,le fait que chaque
tâche se termine par la mort tempèreI'humeur des
serviteurspotentiels.
Iæs esclaves de Nibenay servent également de
soldatsdansI'arméerégulière. l,es conflits constants
avec Gulg et les désordres civils fréquents à I'inté-
rieur de la cité exigent un nombre important de
guerriers capables pour servir les intérêts du Roi
d'Ombre.
 L'EsclavageAthasien
-T
\'\
'.)
,;{;ix.r;i
Une reine-sorcière, Abalach-Rê, présideaux desti-
nées de Raam.C'est une monarqueparanoide,,crai-
gnant autant ses citoyens que les autres cités-Etats.
Cette paranoia perle des plus hautes instances diri-
geantesjusqu'auxesclavesles plus inférieurs,provo-
quant des vents chaotiquesqui balaye la société
comme une tempête de sable le désert. Dans ce
chaos d'arkhonteseffrayés,de noblespillards et de
citoyensen colère, c'est la populationdes esclaves
qui subit le coup de cette quasi-anarchie.
Un esclaven'existe à Raam que tant qu'il ou elle
est utile. En raisondu chaosprévalentet de I'organi-
sation faible, c'est aux esclavesde se trouver un tra-
vail utile pour occuperleur temps.Dès qu'un esclave
sembleoisil il est envoyédans I'arènepour amuser
les foules. Comme la plupart de ces esclavesn'ont
pas d'entraînement ni d'expérience du combat,
I'amusementest au mieux de courte durée.
Raamapparaîtcomme une cité au bord de I'effon-
drement. Sa reine-sorcières'enferme dans les murs
d'ivoire de son palais,profondémentdissimuléeder-
15
rière des ouvrages défensifs et des douves. Ses ar-
khontesrefusentde marcherdansles mes par crain-
te que la dagued'un assassinles y attende.Iæs no-
bles se comportentcomme des tribus de pillards,se
combattantentre eux et luttant contre les arkhontes.
Même les maisonsmarchandesse retrouventprises
dans la paranoi'aet le chaos,payant de grandestrou-
pes de mercenairespour protégerleurs biens.
Ce manquede stabilitéet de commandementtou-
che les esclavesencore plus que les autres.Alors
que les champsgisent inculteset que les troupeaux
de bétail errent à I'abandon,la nourriture devientde
plus en plus rare. [æs esclavesreçoiventla plus peti-
te part de ce qui reste,et les punitionsdeviennentde
plus en plus fréquenteset brutales.
i v1"
D'étranges rumeurs me sont p4rvenuesau sujet
de la situationactuelledansla cité-Etatde Tyr. Jadis,
elle utilisait des centainesd'esclavespour extraire le
fer des mines voisines.Plus récemment,les esclaves
ont été assignésà I'achèvementd'une puissantezig-
 I-lEsclavage Athasien
gourat s'élevanthaut au-dessusde la cité. Mainte-
nant,à ce qu'on m'a dit, le terrible roi-sorcierKalak a
été tué et un nouveau roi s'est dressé parmi les
rangsdesarkhontes.
læs histoiresqui me sont parvenuesde Tyr sont
au mieux confuses,et je pensequ'ellesreflètentsim-
plement l'état chaotique et trouble dans lequel se
trouve la cité. L'histoire qui m'intrigue le plus est
celle de I'abolition de I'esclavageà Tyr. Au moins
deux caravanesmarchandesdifférentesme I'ont dit,
chacune attestant que les esclaves de Tyr étaient
maintenantlibres.
Qu'est-ceque cela signifie pour les autres escla-
ves et affranchisde toute la Région de Tyr ? Je n'en
ai aucuneidée. Peut-êtreque la situationne durera
pas longtemps.Même si j'espèrele contraire,je ne
peux imaginer les autres arkhontes et les nobles
soutenirce nouveauroi qui a libéré leurs esclaves.Si
je m'efforced'en savoir plus sur les événementsde
Tyr, je dois vous avertir que les situationschaoti-
ques ont tendanceà être les plus dangereusessur
Athas.Même si les esclavessont libres aujourd'huià
Tyr, demain ils peuvent de nouveauêtre entravés.
Aprèstout, si quelqu'una été capablede tuer le terri-
ble Kalak (et les rumeurspersistentsur le fait que sa
mort est due à un gladiateur),alors quelqu'unpeut
tout aussifacilementassassinerce nouveauroi qui
sembleêtre un ami des esclaves.
Lrrik
Urik et son roi, Hamanu,ont créée une cité de esclavequi étaitprésentlors desfaits.Je vaisvous la
contrastesen ce qui concerne la population d'escla- raconter telle qu'il me I'a narrée, avec ses propres
ves. D'un côté, la pire tâche qu'un esclavepuisse mots.
imaginer est de travailler dans les carrières d'obsi-
dienne de la Montagne de la Couronne Fumante.
D'un autre côté,les arméesd'Hamanulibèrent cons-
tamment les esclavesde leurs ennemis. De tels
contrastessont à rendre fou, mais ils ont un sens
pour Hamanu.
Actuellement,les esclavesd'Urik sont parmi les
mieux traités et les plus loyaux que j'ai rencontrés
dans la Région de Tyr. Toutes les tâchesservilesha-
bituelles se rencontrent à Urik. mais I'attitude belli- Afrès deuxjours dans Ie chariot en mluuement,
queusede la citêÉtat entraînebeaucoupd'esclavesà
servir dans I'armée,dont ils constituentune bonne
proportion. Iæs esclavesmilitaires servent comme
aides de camp, porteurs de bouclier, porteurs
d'armes,palefreniers,et même soldats,combattantà
côté des citoyenset des unitésde combatles plus in-
téressantesd'Urik - les sbires demi-géantset une
compagniede rôdeurspetites-gens.
Bien sûr, il y a des aspectsnégatifsdans la vie à
Urik dont les esclaveset les hommes libres sont
conscients.Les lois d'Hamanudoiventêtre obéiesà
la lettre ; aussilongtempsqu'une personnesuit ces
lois, elle peut vaquer tranquillementà ses affaires.
Mais une transgression,un seul écart par rapport à
ce code strict et impitoyable,et vous vous retrouvez
parmi les esclavesdescarrièresd'obsidienne.
Peu de tâches serviles peuvent se comparer aux
terribles conditions existant dans les carrières de
verre noir. Comme les mineurs de Tyr, les esclaves
des carrièrestravaillentde I'aubeau crépusculesans
le moindre repos. Chacun a un quota à remplir, et
ceux qui n'arrivent pas extraire assezde pierre des
fossesencourentdes punitionsatroces.L'économie
d'Urik dépendde cetteprécieusepierre et la paresse
n'estjamaistoléréechezles esclavesdescarrières.
l,es troubles de Tyr ont provoqué une aggrava-
tion des conditionsde travaildansles carrières.Sans
le fer de Tyr pour faire les outils appropriés,les es-
clavesdes carrièressont obligésde creuserdans la
roche vitreuse avecdes outils inJérieurset même à
mainsnues,recouvrantla roche noire,le long de ses
bords tranchants,d'unepelliculegluantede sang.
[Jne révolte d'esclaves
L'histoire qui suit me fut racontéepar un ancien
J'auaisété recapturé,aprèsseulementquelques
mois de liberté.le m'étaisà peinehabituéà uiure
dans une tribu-esclaue que les esclauagistes
rn'lnt
rattrapé. le maudis le chaud soleilpour ma mal-
chanceet je me recroqueuillaidans un coin du
chariot d'esclaaes bondé.Cettefois, j'étais certain
que je repartais chez mon propriétaire à Draj et
que je serai puni pour mon éuasionprécédente.
nous atteignîmes finalementnotre destinationué-
ritable.
Je regardai à trauers une fetite fente dans la
Paroi du chari,otalorsque nousentrionsdans un
uillagetemporaire.J'apprisplus tard qu'il s'appe-
 L'EsclavageAthasien

latt Langu. L''étattun campementmarchand,eta- dee c0ruee

corueece10ur-m,
10 mts a la constructton
mts d'un en-
bli à l'extérieurde la cité-Etatd'Urik. A traoersla closde plus pour le flot sansfin desesclaues qui se
fente je pouuais uoir des centaines de gens.Il y a déaersait dans Ie uillage. Une jeune esclaae,nom-
auait des marchandset desgardespartout, mais mée Valuna, était en train de porter une outre
lesesclaues étaientenclreplus nombreux. d'eaupour étancherIa soif desmanæuures. Quel-
Les esclauagistes qui m'auaientcapturéarrêtè- ques-unsI'interpellèrent,en faisant desplaisante-
rent le chariot juste à côtéd'un grand enclosdoté ries qu'ils n'auraientjamais faites en d'autrescir-
d'une porte grossière.Des gardesnous obligèrent, constances.Se retournant uers eux. Valuna ne
moi et mes compagnons, à sortir du chariot et à remarquapoint le garde qui se trouuait deuant
entrer dans I'enclos.1/s semblaientnerl)eux,ces elle, Ie dos tourné. Elle le heurta, répandant de
gardes,regardanten permanenceautour d'euxet I'eaupartout et ffiayant le garde neraeuxtout au-
gardant leurs mains proches de leurs arrnes. tant qu'ellemêrne.
Même aprèsque la portefut de nluueaufermée, Ce qui se passaensuiteresteflou dans ma mé-
les gardes, de l'autre côté, restèrentprudents et moire.le uis Valuna heurter le garde.le regardai
mêmeun petit feu effrayés. Celamefaisait plus de I'eauscintillantes'éparpillerdansl'air et retomber
que
bi,en ma situationne me l'autorisait. sur le sol. te hoquetai quand le garde Ia fraffa
Plusieursjours passèrent, et de ma place dans auecson ébéeet que le sangde Valunase rnélan-
I'enclosj'obseruaisle uillagese remplir d'esclaues. gea auecI'eau répanduesur Ie sol.le criai, et cha-
IIs étaientamenéspar chariots,en carauanes ou à que esclaueen uuejoignit sescris aux miens.En-
pieds,enchaînés les uns aux autres.Les enclosse ragéspar cet acte de uiolenceirréfléchieet gonflés
remplirent rapidementet les esclaaes furent mis à de la tension des jours Passés,nous attaquâmes
la construction de nluaeauxParcages. tousensemble.
J'appris que ce uillage auait été établi clmme Grâceà notresupérioriténumérique,noustom-
point de transfert et de rauitaillementpour un bâ.mes sur Ie garde et le déchiquetâmes à mains
marchéd'esclaues deuantse tenir bientôtà Urik. nues. Sescompagnons essayèrent de uenir à son
Le nombre trop importaù d'esclaues combinéà aide, mais les autres esclaaesse leuèrentpour
l'insuffisancedesefectifsen gardescontribuarapi- nous aider. Rapidementcertainsd'entre nous eu-
dementà rendreles marchandset leursmercenai- rent des armes, prises sur les gardes à terre, et
res très, très nerueux.Cetteneruositérendit les es- nousprogressâ,mes dans Ie aillage.En ce qui sem-
claaesplus témérairesque d'habitude.Même moi, blait être un battementde cils, nous aoionssub-
un simfle domestiquequi auait uécubrièuement mergé le nombre insuffisant de gardes et nous
dans une tribu li,bre,je deuinsassezbrauepour in- auionsdisparudansles contréessaut)ages.
terpellerlesgardeset ajouterà leur inconfort. J'étaisde nouaeaulibre, et je jurai queje ne rne
Ce qui arri,ua la aeille du grand marchéa été ferai jamais capturerde nouueaupar des esclaua-
porté au crédit des ennemisd'Urik. Certainsont gistesou parquerdansun enclosclrwne un animal
suggéréque desagitateursde Tyr s'étaientinfiltrés apeuré.Et je n'oublieraijamais la uue du sangde
dans les encloset y auaient seméle mécontente- la pauareValunaabreuuantle sablechaud.
ment.D'autresblômèrentl'une destribus-esclaues
en rébellion,dont le nombrene cessede croître,
opérantà I'extérieurdesmurs de la cité. La uérité, Les citoyens d'Urik racontent bien stir cette his-
pour autant queje sache,estfai.tede cot'nci.dencestoire d'une manière quelque peu différente et j'en ai
plutôt quedegrandsplans. entendu de nombreusesvariantes. Iangu demeure
Alors que Ia foule des esclaaescroissaitet que typique des récentesrévoltes d'esclaves,quelle que
lesgardesdeaenaient plus tendussentantquequel soit la version que vous souhaitezcroire. [a plupart
que chose- n'importequoi - n'allait pas, les des révoltes d'esclavesne sont rien de plus que des
nerfs étaient à aif et tout le monde était sur Ie actionsspontanéesqui mènent soit à la mort soit à la
point de craquer. Le aillage était un buissonsec liberté. Iæs grands plans et les subterfugesinsidieux
attendant une étincellepour s'enflammer.J'étais font les grandes histoires, mais ils constituent rare
ment I'essencede la réalité.

L7
 I-fEsclavage Athasien
[æg villages ponctuent I'espacelibre entre les
cités-Etats,mais peu sont autre choseque des abris
temporaires dans les contrées sauvages.Chaque
jour, une ou plusieursde ces communautésminus-
cules tombent sous le coup des pillards,des désas-
tres naturels ou du Dragon. Pour ces raisons,tout
exposésur les esclavesdes villagesdoit être fait en
termes généraux, car les conditions spécifiques
changentavecle vent.
lcs villages satellites reflètent,souvent les attitu-
des et les pratiquesde leur cité-Etat.Cependant,la
vie dans les contréessauvagespeut conduireà des
comportementsplus extrêmes en ce qui concerne
les esclaves.Certains reçoivent presque le même
traitementque leurs maîtres,car la coopérationque
rapporteune telle attitude est inestimableloin des
murs et des arméesdes rois-sorciers.Certainsmaî-
tres considèrent les conditions dans les villages
comme des invitationsà traiter leurs esclavesavec
un cæur endurci et des fouets cinglants,espérant
que cette autorité sévère maintiendrala discipline
dansleurs rangs.
Quelleque soit I'attitudeadoptéeenversles escla-
ves dans un village en particulier, ils ne sont pas
tenus en grand nombre aussiloin des centrescivili-
sés. Des effectifs serviles importants peuvent être
difficiles à manier, exigeantplus de contremaîtreset
de gardes qu'un village typique peut en employer.
Iæs esclaves font également des cibles tentantes
pour les diversgroupesde pillardsqui peuventjaillir
du désert sansprévenir.Enfin, la plupart des rébel-
lions ont eu lieu dansdesvillages.Aucun de ces der-
niers ne peut clore son périmètreaussiefficacement
qu'une cité, et les esclavesvoient leurs meilleures
chances de liberté apparaître quand ils travaillent
dansun tel endroit.
D'autrestypes de villagestraitent les esclavesen
fonction de leurs buts. Certainsn'ont pas d'esclave
du tout ; quelquesuns sont entièrementpeuplésd'af-
franchis évadés.Certainsne sont rien de plus que
des camps armés, des bases temporairesle long
d'une ligne de ravitaillement pour un esclavagiste.
Ce genre de village traite les esclavesdurement et
maintient une vigilance constantesur eux.
Quelquepart dans le passé,les rois-sorciersont
commencéà lever des arméesles unescontreles au-
tres et à se faire la guerre. Comme peu de docu-
ments historiquesexistent (au moins d'aprèsce que
je sais),le passéne vit que dansles histoires,les lé-
gendeset les souvenirsdes rois-sorciers.Ces histoi-
res fournissent peu de détails, et de nombreuses
changenten fonctiondu narrateur.Mais, une histoi-
re reste assezconstanteet son récit en a bercé plus
d'un la nuit autourdesfeux alluméspar les esclaves.
L'histoireconcerneles citoyensd'une cité-Etatet
la manièredont ils furent faitsprisonnierspar les sol-
dats d'une autre. Ces prisonniersde gueffe atten-
daientd'êtretorturés et finalementtués par leurs dé-
tenteurs,comme c'était la coutume en ce temps-là.
Mais le héros de I'histoire,un prisonniernomméRa-
goner,engageaavecle roi-sorcierqui le retenaitcap-
tif une conversationqui dura un jour et une nuit.
Tout au long de la discussion,Ragonerconvainquit
le roi-sorcierqu'il pouvaitmieux utiliser ses prison-
niers qu'en les massacrantsimplement.I1 décrivitle
ffpe de tâches que lui et ses compagnonsprison-
niers pourraient effectuer,des banalesaux dange-
reusesen passantpar les difficiles,laissantplus de
tempsau roi-sorcieret à son peuplepour des choses
plus importantes.
læ roi-sorcier (qui prend la forme du dirigeant de
la cité dans laquelleI'histoire est racontée)médita
sur les parolesde Ragonerpendantun autre jour et
une autre nuit. Pendantqu'il réfléchissaitles prison-
niers de guerre restèrenten vie. Enfin, le roi apparut
et demanda à Ragoner et aux autres prisonniers
d'avancer.Le roi déclaraen grandepompe qu'à par-
tir de ce moment les prisonniers,les criminels,les
étrangers indésirables,les vagabondset les débi-
teurs devraient servir à des fins utiles au lieu d'être
simplement mis à mort. Ces prisonniers devien-
draient des esclaveset devraient travailler pour le
bénéficede tous les hommeslibres. Ainsi commen-
ça I'esclavage et cessale massacredesprisonniers.
Du moins est-cece qu'on raconte.
J'ai découvertque toutesles histoireset légendes
ont une quelconquebase de vérité, et le conte de Ra-
goner ne fait pas exception.Nous savonspar les his-
toires des anciens que jadis tous les prisonniers
étaient exécutés.Un jour, il y a si longtempsque per-
 L'EsclavageAthasien
sonne de vivant ne s'en rappelle (saufpeut-êtreles
rois-sorciers),le conceptde I'esclavagefut introduit
et les massacresinutiles cessèrent.Avec le temps,
I'usagede prendreet de conserverdes esclavess'est
développéen un systèmesophistiquéde maîtreset
de serviteursfonctionnantsur lAthas d'aujourd'hui.
Maintenant, toute la base de l'économie et de
I'ordre social d'Athasest fondée sur I'esclavage.Le
stock d'esclavesvient toujours en partie de prison-
niers capturés,mais il est le plus souventconstituéà
partir de fermes à esclavesou achetésur le marché
des esclaves.Des lois gouvernentla vente des escla-
ves, des garantiesconcernantles vices cachésaux
duréesde la servitudepour ceux qui sont vendusen
paiementde leurs dettesou en punition de certains
crimes.
Des arkhontes et des nobles innornbrablesont
justifiée cette pratique par des argumentsphiloso-
phiques.Dans I'ordre naturel, déclarentces grands
penseurs,le plus faible devientun serviteurdu plus
fort.La faiblesse,danscet argument,n'est pas liée à
la force physique,mais à celle de I'espritet du men-
tal. Ceux qui ont I'espritet le mentalforts sont natu-
rellementnés pour être des maîtres,commele prou-
vent les avantagesque possèdentceux qui ont des
É)
\->--Z'-'.t.Ti
:w
19
psioniques.[.es corporels,dont la force se mesure
non par les psioniquesmaispar la vigueur et le sque-
lette,deviennentnaturellementdes esclaves.
Quelle que soit la manièredont I'esclavagecom-
mença,il est devenu une partie intégrante de notre
monde brutal et impitoyable.Sous de nombreuxas-
pects,le systèmeoffrepour desmassesautrementsans
espoir,destâchesutiles,desbutsclairs,un abri et de la
nourriture,qu'ellesn'auraientpasautrement. Je me de-
mande,si jamaisles fondationsde I'esclavage devaient
si
être détruites, la sociéténe pas
s'effondrerait dansle
sable,sansjamaisdevoirréapparaître un jour.
i' .. it t"i; i'.";:,;:r.
CerlainsconsidèrentI'esclavage commeun ordre
naturel,et que la possessiondes esclavespar les
hommeslibresest bonneet juste.[æs esclavessont
les instrumentsnécessairesà I'accomplissement des
tâchesmonotoneset dures. Sansesclaves,les êtres
supérieursnaturelsde la sociéténe seraientpaslibre
d'avoirde meilleursloisirset d'autresdistractions.
D'autresvoient I'esclavecommeun moyenet non
comme un fin. Dans ce cas,la fin est la continuation
de la civilisationsur notre monde dur et cruel. Ces
il
w
 LlEsclavage Athasien

philosophespensentque sansesclaves,toute vie se-

rait vite réduite à une lutte constantecontre I'envi-
ronnement.Aussi longtempsque I'esclavageexiste,
les esclavesrestent le tampon entre la civilisation et
la barbarie. Dans cette optique, la fin justifie impéra-
tivement les moyens.
Une minorité croissantevoit I'esclavagecomme
une pratique dépasséequi permet à une couche de
la société de rester riche et heureuse au dépend
d'une autre.Selonce point de vue, la civilisationest
menacéepar le poids de I'esclavageet elle n'attein-
dra plus son apogéetant que ce poids ne sera pas
supprimé.
Ma propre opinion, pour ce qu'elle vaut, se trouve
quelque part à mi-chemin. Notre monde, pour le
meilleur et pour le pire, a été construitsur les fonda-
tions d'un systèmeesclavagiste.læs loisirs et les pri-
vilègesdes classessupérieures,les grandescités et
leurs monuments,la vie elle-même,reposentsur le
travail forcé d'une multitude. la vie sur Athas ne
s'achètepas légèrementmais par la sueuret le sang
du travail, du dur travail. Je vois un jour ou nous
achèteronsnotre liberté par ce travail,mais d'autres
voient ce mêmejour de liberté offert par la rébellion.
Une tellerévolteexigeun changementradical,et je ne
crois pas quAthas puisse survivre à une modification
rapidequi annihileraitles fondementsde sa société.
Certainsdisentque les esclaveset les hommesli-
bres sont en constanteoppositionles uns avec les
autres, ce qui est gagné par les uns étant perdu par
les autres.Je dis que c'est faux. l,es esclaveset les
hommes libres ne s'a.ffrontentpas entre eux, mais
luttent contre Athas lui-même, car le monde ne se
livre qu'à contre-cæur.
PourquoiI'esclavageest-ilnécessaire? Il est wai
que les racespeuventespérersurvivre sur ce monde
mourant seulementpar les efforts de la sociétédans
son ensemble- hommes libres et esclaves.Mais
pourquoi les esclavesne travailleraient-ilspas pour
survivre,même plus dur, s'ils étaient libres ?J'attend
le jour où nous pourronséliminer cette pratiqueim-
morale et mauvaiseconsistantà posséderdes escla-
ves.Alors tous les hommesÏbres pourront se battre
pour une meilleure vie pour tous sur Athas.
 Une fois que voug avez qultté le conïinementsûr
et civilisé des cités-Etats,les vastes contrées sauva-
ges dAthas s'étendentdevantvous. fà, au delà des
murs solides et des portes protectrices,les sables
brulants attendent.te véritable Athas est là, dehors
- morne, désoléet empli d'une beauténue et mor-
telle. Il attendpatiemmentsousle chaud soleil,prêt
à se révéler à quiconqueose s'éloignerde la petite
rive fragile de la civilisation. Mais, ses révélations
sont aussimerveilleusesque terribles à contempler,
et peu survivent même à une brève exposition. læs
contrées sauvagesdAthas changent ceux qui em-
pruntentleurs cheminsvierges.Ceux qui les respec-
tent, les craignent et même les admirent, peuvent
trouver de quoi survivre même dans les lietx les
plus reculés.Ceux qui cherchentà les défier,à plier
la nature à leur volonté,trouveront qu'Athasest un
adversairetêtu et implacable.
l,e truc pour survivre est d'utiliser à votre avan-
tagece quAthas vous donne.Les tribus-esclaves ont
bien appris la leçon. læ cadeaule plus important
qu'offoent les contrées sauvages est la protection
contre ceux qui chassentles esclavesen fuite et leur
ôtentleur liberté durementconquise.læs régionsre-
culéeset désoléesdAthas fournissentdes cachettes,
des abris sûrs et des défensesnaturelles contre les
nombreuxennemisdes tribus-esclaves. Quellesque
soient les ressourcesque se refusent à offrir les
contrées sauvages,elles donnent aux esclavesqui y
viennentla chose dont ils ont le plus besoin- une
chance.
Des esclavestravaillent pour leurs maîtres dans
les cités et les villages. Ils vivent, travaillent et meu-
rent. C'est leur cycle de vie. Mais, il y a une autre
voie possibledansce cycle,espéréepar les esclaves
et redoutée par leurs maîtres. Il s'agit de la fuite.
Tout au long des siècles,les esclavesont fui leur
captivité. Pour un esclave,l'évasion signifie la liber-
té. S'il meurt dans sa tentative,il meurt libre. S'il s'en
sort sans être tué, il se tourne vers les contrées sau-
vages pour mettre de la distance entre lui et ceux
qui pourraient le reprendre. De toute façon, il est
libre.
l,es esclaves en fuite trouvent inévitablement
d'autresesclavesse cachantdansle désert.Pour sur-
viwe ces groupes d'affuanchisforment des tribus. Il
y a des centaines de tribus-esclavesdisséminées
dans tout le désert. Certaines ne sont rien de plus
2T
que de petits groupes de nomadesqui voyagent en-
semble d'oasisen oasis.D'autres s'agrandissentet
établissentdes villages pour se protéger. J'ai visité
de nombreusestribus lors de mes voyages.Certai-
nes existent toujgurs et opèrent en-dehorsde I'in-
fluence des cités-Etats.Mais d'autres,plus nombreu-
ses, ont cessé d'être, avalées par les sables,
massacréespar des propriétairesvengeurs ou dé-
truites par leurs propres conflits intérieurs.
[æs tribus décrites dans ce chapitre ont été choi-
sies pour montrer la vanété des communautésd'es-
claves. Si elles ont toutes en commun des buts
comme la survie,la prospéritéet la conservationde
la liberté,ellesne s'efforcentpas de les accomplirde
la même manière. Si vous trowez les différences
entre ces tribus fascinanteset instructives,observez
leurs similarités.C'estdanscelles-cique se trouvela
clé de la survieultime de chaquetribu.
Tous les chefs de tribus-esclaves, presque sans
exception, tendent à avoir une orientation militaire.
Iæs soldats et les gladiateurs offrent protection et
ordre, aussiles autrestypes d'esclavesse rallientna-
turellement autour des membres les plus exception-
nels de cesclasses.
[,es magiciens et les arkhontes - même ceux
ayantconnu I'esclavage- ne s'élèventjamais à des
positions de commandementdans ces communau-
tés. Pour les esclaves,ces classesreprésententles
aspectsles plus maléfiques dAthas. Chaque magi-
cien est un roi-sorcieren puissancedansI'espritd'un
esclave,et chaque arkhonte est un rappel de sa vie
servile. Cela ne veut pas dire que les mages n'ont
pas leur placedans les tribus. la protection et les au-
tres services qu'ils peuvent rendre, font qu'ils sont
tolérés,même s'ils ne sont pas bien accueillis,dans
ces communautés.Bien sûr, une tribu ou un village
ne permet normalementqu'à un type de magicien de
pratiquer ses arts arcaniquesen son sein.Vous trou-
verez rarement un préservateur et un profanateur
dans la même tribu-esclave,car leur approche radi-
calement différente de la magie les fait se brouiller
et rompt la paix de la communauté.
[.es affranchisvivent dans un état de joie euphori-
que car ils sont véritablement reconnaissantsd'être
libre. Mais, ils restent égalementtoujours sur leurs
gardesvis-à-visde ceux qui pourraient leur ôter leur
liberté. C'est pourquoi de nombreux affranchis vi-
vent au jour le jour, appréciantle temps qu'ils pas-
 I-es tribus-esclaves

sent dansl'étreintede la liberté. Chaqueesclavesait possèdentdes esclaves- caravanesmarchandes,

trop bien ce qu'estla vie dansles chaînes,et ils com- chariots d'esclavagistes, villages satelliteset même
prennent que la liberlé est une chose fragile qui champscultivés autour des cités-Etats.Il n'y a pas
pourraits'évaporeravecle soleillevant. une seule histoire où les Libres auraientpillé une
Je comprend ces choses aussi bien, car je suis autre tribu-esclaveou un village ne comportant pas
moi-mêmede leur nombre.Pour cetteraison,prenez d'esclave.
ce qui est exposépour ce que c'est- une chronique la tribu comporteplus de 500 membres,qui vi-
des affranchisécrite par un affranchi. vent ensembledansun village fortifié éloigné des au-
tres concentrationshumaines.Ils croient que le bien
Eec ï,itirers du groupe est souverainpar rapport à tous les autres
problèmes.Tous les membres partagentéquitable-
la premièretribu dont je veux parler est, en peu ment les provisions,et tout esclavelibéré par leurs
de temps, devenueun sujet de légende.Des escla- groupesde pillageest invité à se joindre à eux s'il le
ves murrnurent n'importe ou le nom des Libres avec désire.
un accent de révérence jadis réservé aux rois- Les membresde la tribu se voient engagésdans
sorciers.Chaque jour la légendes'étendet les histoi- une guerre pour conserverla liberlé pour laquelleils
res grossissentà chaque narration. C'est la nature travaillent si durement.Quiconquemenaçecette li-
deslégendes. berté est considéré comme un ennemi de la tribu.
læs esclaves, en tant que prisonniersde I'ennemi,
J'ai entendude vieilles domestiquesraconteraux
jeunes esclavesqu'un jour les Libres viendront les sont considéréscomme des alliés qui doivent être
emmener.Ce jour-là,disent les vieilles,les esclaves aidés,si une telle assistancene met pas en dangerla
seront emportésdans une énorme caravanede cha- tribu.
riots en métalrecouvertsd'or.Aucun maîtrene pour- ' ':.i
: , - . - - ; : , . : -, : ; l l . r,r
rait blesserles esclavesdansles chariots,non seule-
ment en raison du métal, mais aussi grâce à la Bartras, un ancien esclave-soldat, dirige les Li-
grandevitesseà laquellela caravanese déplpcerait. bres. I1considèrecette positioncommeun mal tem-
la destinationde la caravaneserait une cité-Etatqui poraire, car aucun esclavene doit être placé au-
n'a pasde maître,et où chaqueesclaveseraitlibre. dessusd'un autre. Il promet d'abandonnersa place
la légende sonne si merveilleusementque je une fois que tous les esclavesseront libres. En tant
répugne à y croire, mais je dois y croire. Un jour, que chef, Bartras a, à contre-cæur,organiséla tribu
les Librespeuventvenir libérer cesvieillesservantes selon une structure militaire, reconnaissantainsi
et ces jeunes esclavesde jeu, mais plus vraisembla- que la lutte pour rester libre est une guerre entre
blement ce sont les histoires qui permettront aux maîtres et esclaves.Huit générauxconstituentson
esclavesde se libérer. conseilde guerre. Ces hommes et ces femmes ont
la vérité est que les Libres sont similaires aux été choisisdanstoutesles classeset racesd'esclaves
centaines d'autres tribus de pillards qui opèrent pour donner des conseilset tenir Bartras informé
dansles contréessauvagesdAthas. C'estvrai, ils ai- des événementsse déroulant dans leurs sphères
dent par{ois les esclavesà gagner la liberté, mais d'influencerespectives.
c'est seulementen arrière-plan.la cité-Etatévoquée En dessous des généraux, un major dirige le
dansles légendes,ou chaqueesclaveest libre, n'est Village Caché. En plus d'administrer les besoins
rien de plus qu'un village fortifié caché dans un pro- quotidiensdu villageen matièrede prise de décision
fond cratère. et de règlement des conflits, le major en supervise
Les Libres croient que tous les esclavesméritent les défenseset assignedes équipesde travail pour
de vivre libres. Ils suivent ce credo tant que cela ne maintenir et étendre I'implantation quand cela est
menacepas leur propre liberté. Ils forment un trou- nécessaire.
peau sauvage,mais s'abstiennentde commettre des læs groupes de pillage sont dirigés par des capi-
actes purement mauvais. D'après les histoires que taines et comportent de six à plusieurs centainesde
j'ai entendues,les Libres n'attaquent que ceux qui membresen fonction de la cible du raid.

22
{ I ".; it r"a,i or.ireg il -1-i}:,}"-)ly,é
: f t -E:d' e:; i s'le :l t: i.:

Tout ce que font les Libres tourne autour du

maintien de la liberté. Ils lancentdes raids pour se
procurer des provisions,libèrent des esclavespour
regarnir leurs rangs et atfaquentdes villages satelli-
tes pour se venger d'une certainemanièredes maî-
tres qui les ont jadis retenusen captivité.Ces raids
sont généralementdirigés contre des centresde dé-
tention d'esclaves: caravanesou avant-postesde
maisons marchandes,détachementsde travail des
cités-Etatsou villagessatellites.trn plus d'obtenirles
provisionsnécessaires, les pillards cherchentégale-
ment à libérer tous les esclavesqu'ils rencontrent
dans de telles missions,tant qu'ils peuventle faire
sansfaire courir de risqueà leurs membres.
Le Village Cachépossèdede petits troupeauxde
carru et s'occuped'une oasis.Ce qu'il ne peut faire
lui-mêmeou acquérir dans des raids, il I'obtient en
commerçantavec d'autres communautés.Il envoie
des caravanesappartenantà des maisonsmarchan-
des fictivesafin de négocieravecdesvillagesou des
avant-postes légitimes.
Quand elle met au point un raid, la tribu veille aux
occasionsde libérer des esclaves.Cela peut être
aussisimple que de s'infiltrer dans un détachement
de travail et persuaderles esclavesde se révolter,
fournissantainsi une diversion grâce à laquelle ils
peuventlancerle raid. Mais celapeut être aussidiffi-
cile que de réellementtendreune embuscadeet sub-
merger les gardes. Si un raid se déroule comme
prévu, alors tous les esclavesentravésdans la zone
pilléesontlibérés.
De nombreusescirconstancespeuventintervenir
pour mettre un terme à la liberté nouvellementga-
gnée des esclaves.Ces dernierspeuventrefuser de
coopérer avec les pillards ; ils peuvent être effrayés
d'abandonnerleur environnementfamilier pour le
désertinconnu.Même s'ils suiventles Libres,la fati-
gue, la peur, ou le manque de provisionspeuvent
plus tard faire qu'ils se retournent contre leurs sau-
veurs. Iæs pillards fourniront au strict minimum ce
dont ils peuventse passeren nourriture et eau et in-
diquerontaux esclaveslibérés la direction d'un lieu
sûr, comme une oasis.Si les esclavescoopèrent,les
Libres peuventleur offuir une chancede se joindre à
eux.

23
 Les tribus-esclaves
Origine
Bartras grandit comme esclavede jeu dans la
maison d'un patriciende Balic. L'enfantesclaveap
prit aux côtésde son maître/compagnonde jeu, par-
ticipantà quasimenttoutesles leçonsdonnéesau fils
du patricien. Quand Bartras eut neuf ans, il fut déci-
dé qu'il serviraitcomme esclave-soldat dansI'armée
personnelledu patricien.Il fut confié à un sergent
d'armespour commencerson entraînementmilitai-
re. Bartras excella dans le combat avec ou sans
arTne,battant facilement des ennemis plus grands et
plus forts. Il acquit une appréciationde la stratégie
et de la planification,accordantune attention supplé-
mentaire aux leçons concernantles tactiques mili-
taires.
Quandil eut l'âge,il prit sa placeparmi les soldats
les meilleurset de plus haut grade dansla milice du
patricien.Mais Bartrasn'étaitpasheureux.Pourquoi
les esclaves dewaient-ils se contenter au mieux
d'unequasiégalitéet, au pire, d'être deschosesdont
le maîtrepeut user et abuserselon sa volonté? Bar-
tras, et les autres esclaves de tout Athas, avaient
droit à mieux. Quelque chose manquait,et le vide
que cela laissaitchez le jeune esclave-soldat brulait
comme sa gorge quand il était assoiffé.
[æs annéespassaientet Bartras servait la famille
du patricien. Son désir indéfini n'interféra jamais
avecsesobligationsou sa loyauté.Il lui laissaitjuste
une sensationde vide et d'inachèvement.
[æ désastre s'abattit alors que Bartras accompa-
gnait son compagnond'antandansles champsdu pa-
tricien à I'extérieur des murs protecteurs de Balic.
Iæ fils du noble était en train de faire un contrôle de
routine des possessionsfamiliales,et Bartraset ses
soldats I'accompagnaientpour le protéger. l,es
pillards frappèrent sansprévenir, surprenantle petit
groupe alors qu'il voyageaitvers les vergers d'oli-
viers. Quand I'escarmouchedouloureusementrapi-
de s'acheva,les soldats et le fils du noble étaient
morts. Bartras était le seul survivant,son inconscien-
ce et ses blessures sanglantesayant fait croire aux
pillards qu'il était égalementmort.
Bartras eut un choix à faire quand il revint à lui. Il
pouvait revenir à Balic et expliquer à son patricien
pourquoi il avait échouéà protéger son fils ou il pou-
vait marcher dans le désert et disparaître.Iæs detx
termes de I'alternative semblaient signifier la mort,
d'aprèsce que pouvaitvoir le jeune homme,mais au
moins dansle déserl il pouvaitmourir libre. Bartras
choisitles contréessauvages.
Dansle désert,I'affranchine trouvapasla mort. Il
erra solitaire et découwit rapidement que le senti-
ment de vide à I'intérieur de lui avait été comblé.
C'était la liberté qu'il avait désirée ardemment,et
maintenantqu'il pouvait aller là où il voulait aller,
faire ce qu'il désirait, il se sentait quasiment entier.
Dans le désert,c'était plus que son corps que Bar-
tras laissait errer. Il avait également libéré son es-
prit, le laissantexplorerdes penséesintérieuresqu'il
avaitjadis écartées.Il réalisaque la liberté était un
combat de tous les instants, entrepris contre les
maîtresdAthas qui prennentplaisir à enchaînerles
MASSCS.
Celaprit plusieursannées,mais il rassemblafina-
lement assezde suivants (chacunétant un affranchi)
pour créer sa propre tribu. læs Libres sont nés dans
la chaleurdu désertet ils s'épanouissent rapidement
en une gerbe de raids tous azimutscontre les pro-
priétairesd'esclaves.
Enrplac'r-'rnr.ntl.t iii!Ér'risc,s
læ Village Cachése dresseau fond d'un cratère
dans les collinesle long du Grand Erg, perdu quel-
que part entre Tyr et Urik à I'ombre de la Cordillère.
Je ne peux pas être plus précis que cela,car j'ai juré
de protéger chaquetribu que je décris autant que je
le pouvais.
Son emplacementsecretet la région environnan-
te lui offuentune protection importante,mais le villa-
ge n'est pas sans défensepropre. Chaquemembre
de la tribu, du plus jeune au plus vieux, prend part
aux exercicesconçus pour apprendreaux affranchis
à travaillerensembleà une défensecommune.Des
emplacementsparticuliers et des fortifications sont
sousle commandementde gens ayantune expérien-
ce militaire, des ex-soldatsou des gladiateurs,qui en
matière de défense dirigent les membres sans in-
struction militaire de la communauté.
Des éclaireurs du village patrouillent constam-
ment la région à des kilomètres alentour, servant de
première ligne de défense(avecI'ordre de n'agir que
contre les petits groupes) et de donner I'alarme si un
danger devait s'approchertrop près.
En plus du cratère lui-même,avecses murs natu-
rels qui s'élèventà quelquesneuf mètres de son sol,
 I-es tribus-esclaves
un mur robuste en brique entoure le village, s'éle-
vant à trois mètres de hauteur et étant surmonté de
protectionspour protégerles défenseurs.[æs porles
dansle mur peuventêtre ferméeset barrées.A I'inté-
rieur du mur, le village a été conçu pour offrir des
positionsde replis et des lieux où se cacherpour les
défenseurs,tout en gênant I'attaquantavec son laby-
rinthe de murets et de positionsavantageuses pour
tendre des embuscades.Si les attaquantsdécident
de passerpar les murs, ils dewont combattrepour
chaquepied de terrain qu'ils gagnerontà I'intérieur.
Le village lui-même est construit sur une plate-
forme surélevéede boue compacte,rendant les as-
sauts très difficiles. Non seulementles attaquants
doiventsauterdansle profondcratèreou progresser
sur l'étroite rampequi est la seulevoie d'acces,mais
une fois au fond ils doiventfaire faceà la plate-forme
surélevéeet aux murs du village.Si un ennemi arri-
ve si près du village,il devrafaire faceà des attaques
concentréesdepuisles positionsplus hautesdes dé-
fenseurs.
læ Village Caché est une communauté d'affran-
chis qui se porte bien, travaillant ensemble pour
25
créer une nation. [a construction dont le village est
le plus fier est I'Arènedes Libres.Conçuçsur le mo-
dèle des arènesde gladiateursdes cités-Etatsmais à
une échellemoindre,c'estun amphithéâtreen plein
air dans lequel les membres de la tribu peuventse
réunir pour discuter de sujets importants et prendre
des décisionscollectives.Si Bartraset sesgénéraux
ne sont pas encore prêts à abandonnerleurs posi-
tions de chefs de la communauté,ils n'en ont pas
moins commencé à transférer certaines décisions
concernantla tribu à I'Arène.
Dans celle-ci,quiconquedésirantfaire entendre
une opinion le peut sanspeur de représaillesou de
vengeance.Des solutionssont débattueset tout le
mondeparticipeau processusde prise de décision.
[,e villageentretientégalementun marchéde troc
de taille respectableou les membres de la commu-
nauté négocient leurs talents et leurs biens, un
grand quartier d'aftisans rempli de toute sorte
d'échoppeset d'atelierset une zone résidentielleen
expansionoù les enfantsdes Libres peuventgrandir
pour être ce qu'ils veulent- sansavoir besoinde la
permissiond'un maîtreou d'un roi-sorcier.
ff\è
,i;11'o''"
t1rÀ4,
 Les fuibus-esclaves

IÆ VILIITGE CA
Echelle:1carré=15mt
 Les tribus-esclaves

I-e Villagt Caché ciations avec les meilleurs marchandset commer-

çantsdAthas.
Iégende <iu plan [,es Libres refusentde traiter honnêtementavec
un seulgenre de personnes,cellesqui s'engagentré-
Iæs légendessuivantescorrespondentau plan gulièrementdans le commercedes esclavesou qui
du Village Caché.
travaillentdirectementpour les rois-sorciers.Les Li-
bres peuvent visiter un avant-posteou un campe-
1. Rampe du mur du cratère : Cette rampe ment de caravaneappartenantà cette catégorie au
étroite faite de terre cuite au soleil offre un accès plus profond de la nuit pour libérer des esclaves,
au cratèredanslequelles Libres ont construitleur mais ils ne feront même pas semblantde conduire
village. des affairesavecde tels groupes.Bien srir, ils évitent
2. I-a Porte Principale : Une rampe étroite les cités-Etatsautantque possible,avecles rares ex-
mène au village,qui a été construitsur une plate- ceptionsou ils conduisentun raid dans les champs
forme de terre cuite au soleil. la porte s'ouvre sur qui les entourent.
le village proprement dit et se trouve face à
I'Arènedes Libres. R t ' 1 o i t t C r ,i.;,i t : - rr ' ,
3. L'Arène des Libres : Cet amphithéâtre,
çonçu d'aprèsles arènesde gladiateursdes cités- Comme dans la plupart des tribus de ce genre,
Etats, sert de lieu de réunion et de rencontreoir seuls les affranchispeuventdemanderà être mem-
les nouvellessont communiquéeset où les problè- bres des Libres. Toutes les races et la plupart des
mes de la communautépeuventêtre débattuset classessont les bienvenues,tant que le candidat
faire I'objetde décisions. peut prouver qu'il était un esclave.Prouversa servi-
4. I-e Couloir des Portes : Un étroit couloir tude peut être difficile,en parliculier pour les escla-
divisé par trois portes séparele centre du village ves domestiquesqui n'ont pas été marqués.Quand
de I'enclosà bétail. Ces portes peuventêtre scel- une preuve physique ne peut être montrée, les Li-
léespour protégerle villagedes envahisseurs. bres observentI'attitude,les compétenceset I'origi-
5. Uenclos à bétail : Des troupeauxde camr ne pour déterminerla valeurdu candidat.Si I'esclave
et quelquesgroupes de kitsus se trouvent dans en question a été libéré au cours d'un raid de la
cette partie du village. [.es animaux ont le droit de tribu, il a de meilleureschancesd'être accepté.læs
paître dans les broussaillesentourantI'oasischa- profanateurssont la principaleexceptionà I'attitude
quejour, allantet venantpar la Portedu Bétail. accueillantedes Libres. Aucun magicien qui prati-
6. La Porte du Bétail : Une rampe étroite et que les arts profanateursn'estle bienvenuchezeux.
une porte robuste permettentI'accèsà partir de Mais, le désir de les rejoindreet le statutd'escla-
I'enclosvers les pâturages. ve ne garantitpas la pleinejouissancedes droits tri-
7. UOasis : Cette oasisfournit I'eau à tout le baux. Une périoded'initiationdoit être subie,durant
village. au moins trois mois, mais pas plus d'un an. Pendant
8. I-es pâturages : Cette bande d'herbe ali- cette période,le candidatest assignéà une équipe
mentée par I'oasisfournit sa nourriture au bétail de pillage.Il doit démontrersa soif et son amour de
du village. la liberté en aidantla tribu à mener sa guerre contre
les propriétaires et en libérant d'autres esclaves
Rc.lations avec autrui quand I'opportunitése présente.S'il peut effectuer
quelques senricesparticuliers ou un acte héroiQue
Iæs Libres commercent avec presque tout le au cours de son initiation, il assure sa sélection
monde. I-a communauté envoie régulièrement des comme membrede la tribu.
caravanes vers des villages et des avant-postes.Ces Tout membre qui agit contre la tribu ou qui
caravanes prétendent être de quelque maison mar- échoue dans ses épreuves pendant I'initiation est
chande très lointaine ou non existante. A part ce mis à mort car I'emplacementdu Village Caché est
léger mensonge, ils commercent honnêtement, trop important pour taire confiance à ceux qui en
concluant de bons contrats et menant d'âpres négo- sont expulsés.

27
 Les kibus-esclaves

Drog, un nain qui servitjadis comme esclavesol-

i , l + .l , ; i i i . , . ' , ,. ; . l l Ël i ; . l ) , l l - , . r i : i ' i tr ; t l , t , , l , , I , ' r ,- t
dat à Tyr, fait office de major (gouverneur) du Villa-
Bartras ge Caché.C'est un administrateurstrict mais juste,
Guerrierhumain,chaotiquebon un tantinetprocédurier.Sousses soins,la coloniea
Classed'armure 5 (armure de kank) For 15 grandit,passantd'un campementminusculeau fond
Déplacement12 Dex 14 d'un énormecratèreà un villagebourdonnantd'acti-
Niveau 8 Con 15 vité. il évalueconstammentses actionspour s'assu-
Pointsde vie 52 Int 13 rer qu'il n'imite pas les méthodesdes maîtres des
TACO13 Sag12 cités-Etats.
Nb Attaq. 3/2 Cha 15 Drog n'aime définitivementpas la position qu'il
occupe,mais il comprendpourquoi il a été choisi.Il
Dégâts/attaque: 1d8-1 (épéelongueen pierre) étaitI'un des premierscompagnonsde Bartraset il a
Résumé des psioniques : PFP 44 ; '[alent natif - un souci du détail qui fait de lui un administrateur
Rêveéveillé(SPSag; Cofit: contact+ 3/round) naturel.Mais il croit que sa positionempestele pro-
priétaire,ou pire, I'arkhonte et il attend le jour où
Bartras, un guerrier humain, servit comme escla- Bartras abolira toutes les positions de commande-
ve de jeu à un fils de noble puis comme esclave- ment. Bien sûr, la liberté totale lui fait également
soldatdansla milice de celui-ciavantde trouverla li- peur.Elle effraieson côtéloyal et ordonnépar desvi-
berté. Il a passé sa vie d'affranchi à établir la tribu sions de chaos incontrôlé.Parfoisil se demandesi
nomméeles Libres. c'est pour cela qu'ils font ces efforts. Ensuite,il se
En tant que chef des Libres, Baftras emploieses rappellele temps où il était esclave,et de telles pen-
compagnonscomme soldatsdans une guerre contre séess'enfuientdevantson désir d'êtrelibre.
les propriétairesd'esclaves. Il voit la lutte pour rester
libre et vivre dans les contrées sauvagesloin des Selanu
cités-Etatscommeune gueffe contre la natureet les Voleusehumaine,chaotiqueneutre
propriétaires.Chaqueraid réussi offre un autrejour
de liberté et est ainsi considérécomme une petite Classed'armure4 (cuir de camr) For 16
victoire dans sa gueffe continue. Déplacement12 Dex 18
Sa capacitéà commandervient de son entraîne- Niveau 5 Con 14
ment militaire,de sesdiscourscharismatiques, et de Pointsde vie 23 Int 10
son approche pragmatique des problèmes. Avec TACO16 Sag14
I'aide de son talent natil Bartras peut facilementdis- Nb Attaq. 1 Cha 9
traire les gardes de caravaneafin qu'un raid puisse
-1 aux jets
se dérouler sans encombre. Chaque groupe de Dégâts/Attaque: 1d6 (gourdin en os,
pillards de sa tribu a des ordresfermespour libérer d'attaque)
les esclavestant que cela ne met pas en danger le Résumédes psioniques: PFP 34 ; talent natif -
bien-êtrede la tribu. Greffed'arme (SPCon-S; Corit: 10+1/round)

Drog Selanuservitjadis commeesclaveartisteà la cour

Guerrier nain, loyal neutre des arkhontes de Balic. Sa spécialitéétait la grawre
Classed'armure 6 (cuir de mekillot) For 16 sur os, mais elle a développéquelquescompétences
Déplacement6 supplémentaires pour I'aiderà se promenerà la cour
Dex 14
Niveau 6 sans être vue. Ses talents de voleuse novice trouvè-
Con 17
Points deue 42 Int 13 rent leur totale expressionsous la tutelle d'un autre
TACO15 esclaveartiste qui avait vécu auparavanten tant que
Sag14
Nb Attaq. 1 roublard (avantque ses talents ne lui fassentobtenir
Cha11
une placeen tant qu'esclave).
Dégâts/Attaque : 1d8 (hache d'armes en pierre, -2 Après avoir gagné sa liberté grâce aux efforts des
aux jets d'attaque) Libres, Selanudemandaà rejoindre la tribu. Elle se
serl maintenant de ses talents en tant que pillard et
voleusequand elle est assignéeà une caravanemar-
chande.Elle aime voler des objets et des piècesde
céramique en plus, pendant qu'elle erre dans un
village sous le déguisementd'un marchand d'une
quelconquemaisonfictive de I'autre côté de la Ré-
gion de Tyr.
l#i iiiiirlci-{r i-!É}'À"eretriuli
Une des tribus les plus inhabituelleset les plus
créativesdont j'ai entenduparler est un petit groupe
appeléla Bandede Tenpug.Ia tribu est faite d'escla-
ves artisteset artisansqui ont mis leurs talentsen
commun pour une bonne utilisation.Comme ils ont
peu de talentueux combattants parmi eux, et
qu'aucunn'a de compétencespour la survie dignes
d'être mentionnées,la tribu a dû trouver un autre
moyende subvenirà sesbesoins.
la Bande de Tenpug envoie ses membres vers
des petits villageset des campementsde caravanes
où ils vendent leurs servicesen se faisant passer
pour des hommeslibres. Ils réparentles chariotset
les outils, amusentavec des histoires,et fabriquent
même des æuvresd'art si quelqu'uns'intéresseà de
telles choses.Ce que gagnentces "hommeslibres"
est ramené à la tribu pour être redistribué à tous.
A peu près 200 artistes et artisans constituent la
Bande de Tenpug. Parmi eux, une douzaine seule-
ment ont des compétencesmartiales.
t)rganisatir:re
La Bande de Tenpug a une structuretrès souple.
Le chef de la tribu est un mril manchot nommé Ten-
pug dont I'expérienceen tant que gladiateur (avant
qu'il ne perde son bras) en a fait le chef nafurel.
L idée de survivre en vendant ses talents au lieu de
piller était son idée. Il continue à diriger et à prendre
les décisionsfinales concernantle bien-être de la
tribu.
Les autres notables sont le comptable des gains
et le comptable des provisions. Ces deux membres
de la tribu travaillent ensemblepour utiliser I'argent
ramené afin d'acheter les provisions dont la tribu a
besoin pour survivre. Comme c'est le moyen princi-
pal pour la tribu d'obtenir de la nourriture et de
I'eau,ces positionssont très importantes.
29
Il n'y a pas d'autres membres importants de la
tribu qui soient constammenten rapport avec Ten-
pug, mais il n'existe pas de hiérarchie stricte des
rangs ou des positions.Si quelqu'una une idée,il la
présenteà la tribu. Si celle-cil'apprécie,elle est mise
en pratique.Dansle cascontraire,elle est enterrée.
i r.,;,i:idti,rrl;$ e , ' - tj t i . f : , t i l r . t i f : * r j . ^ , i ' . . q - a i , : :
la Bande de Tenpug fixe pour chaque membre
de la tribu un nombre de périodes d'une semaine
pour gagner de I'argent pendant I'année à venir.
Quandla périoded'un membre arrive,il doit quitter
le camp et se diriger vers un village ou un campe-
ment de caravane.Prétendantêtre un homme libre,
il offre sestalentsparticuliersà la vente.Il restedans
le village ou le campementtant qu'il y a du travail ré-
munérateurou jusqu'àce que sa semaine(15jours)
soit terminée.Ensuite,il rassembleses gains et re-
vient à la tribu jusqu'àce que son tour revienne.
Parfoisun membre de la tribu est envoyéavecun
sac plein de poteries finement travailléesou de cer-
tains autres objets faits par la tribu. En plus d'offrir
ses talents à vendre, le membre de la tribu cherche
des acheteurspour les biens qu'il transporte.
la tribu n'envoiejamais plus de la moitié de ses
membres en même temps. læ reste demeure à I'ar-
rière pour protéger le campement,fabriquer les cho-
ses à vendre ou réparer les tenteset les outils. Dès
que cela est nécessaire,la tribu envoieune petite ca-
ravane pour acheter des provisions. Ils utilisent au
moins trois lieux différents à cette fin, n'allantjamais
deux fois de suiteau même endroit.Encoreune fois,
la caravaneprétend être d'un village d'hommes li-
bres qui a besoin de compléterses stocks en ache-
tant desprovisions.
r.).riË,irre
la Bande de Tenpug commençacomme un petit
groupe d'artisans itinérants qui gagnait sa nourri-
ture, son eau et un abri en effectuant de petites tâ-
ches pour leurs hôtes. Iæs premiers membres
étaient tous des esclaveartisans de Nibenay. L'his-
toire, du moins d'aprèsce que j'ai entendu,est la sui-
vante.
Pendant une période particulièrement dfficile à
Nibenay, des esclavesde toutes les classesfurent
mis dans des détachementsde travail pour ramasser
 [,es tribus-esclaves

iu bois dansla Forêt du Croissant.Un détachement "Commentpouvons-nous survivresansnos maîtres?

:ut composéd'artisansesclaves,dont un mril man-
chot nomméTenpug.Après une dure journée de la-
beur,les esclavesfinissaientde chargerleur chariot
avecdu bois et s'apprêtaientà repartir vers la cité.
Ils étaientà peineen chemin quanddes combattants
de Gulg tombèrentpar surprisesur le petit groupe.
Ils tuèrentles gardeset dispersèrentles esclavesef-
tiayés.
Iæs esclavesse réunirent dansla forêt et se tour-
nèrentvers le Vieux Gralth pour qu'il les guide. [æ
vieux nain, qui avaitété esclaveà Nibenaydepuissi
longtempsque personnene pouvait s'en rappeler,
'Vous
leur dit de courir dans le désert. êtes libres
maintenant,"leur dit-il, "car les combattantsde Gulg
ont rompusles chaînesqui vousretenaient."
læs esclaves commencèrenttous à parler en
même temps, posant des questionset cherchant à
retarder I'inévitable.Finalement,Tenpug demanda
Que pouvons-nous faire ?"
Irrité, Gralth se tourna vers le mûl avec un gro-
gnement.Pendantun moment, il ressemblaplus à
un gladiateur qu'à un armurier. 'Vous pouvez faire
'l/ous
ce que vous avez toujours fait !" cria Gralth
avez chacundes talentsdont la plupart des hommes
libres ont envie à en mourir. Combinezvos talents,
regroupezvos ressourceset vendezlesau plus haut
prix I Mais ne le faitespas comme des esclaves.Fai-
tes-lecommedesmarchandslibres."
Gralth et Tenpug parlèrenttoute la nuit, approfon-
dissantles idéesqui seraientutiliséespar ces affran-
chis pour survivre.Quandils eurentfini, le nain leur
dit adieuet repartitvers Nibenay.QuandTenpug lui
demandaou il allait, Gralth dit qu'il avait encoreun
focus à achever.Il ne voulait pas finir en bansheeà
errer dans les contréessauvagesaprès sa mort. Ce
fut la dernièrefois qu'ilsvirent le vieux nain.

Campementde Tenpug
G {"')
-J* I
,( Jht4r 4V-
1
v\s

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CAMPEMENT DE TENPUG lt \_r /t .lr lri
Echelle: 1 carré= 6 mètres ll

'/ {/
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\\\ ry t
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G il'i
ri /
;\
 Les tribus-esclaves
Finalement,le groupe trouva un lieu srir pour in-
staller un campement permanent. Maintenant qu'il
n'avaitplus à se déplacerde lieu en lieu, le groupe
pouvait se consacrerà trouver du travail et à faire de
I'argent.
Iirn g,r
lacem cret ç:t dél-ens+s
La Bandede Tenpug a établiun campementà I'in-
térieur des ruines à demi enfouiesd'un ancientem-
ple. Ce dernier est situé à quelques80 kilomètresau
nord-estde Nibenay,à proximité de la rive de la Mer
Pulvérulente.læ sable porté par le vent a recouvett
une grande partie des ruines, offrantune protection
aux voyageurs de passage.Iæs statues terrifiantes
qui protègent I'entrée du temple servent à effrayer
tous les pillards saufles plus désespérésou les plus
intrépides.Ceux qui essayentde parvenirjusque là
peuvent généralement être terrifiés par quelques
sonneries des cornes fantomatiques (ces instru-
ments ont été spécialementfaits par les artisansde
Tenpug pour produire des sonsirréels qui semblent
venir d'autresmondes).
l,e temple partiellement enfoui est une construc-
tion massive,car les occupantsinitiaux étaient des
géants.Iæs voûtes sont à douzemètres de haut, et
toute la structure est faite de pierres ajustées.Il doit
dater de l'ère des anciens,mais aucun esprit n'erre
danssesénormeshalls.
A I'intérieur du temple abandonné,qui a été re-
marquablementbien préservé,le groupe a installé
des tentes entre les piliers massifs qui sont aussi
grandsque des arbresde la Forêt du Croissant.Peu
d'objets ont été trouvés dans le temple, et Tenpug
n'a pasvoulu rechercherles cachessecrètes.Iæs an-
ciens dieux ont déjà toléré leur présence.Il ne sou-
haite rien faire qui puisseinversercettesituation.En
fait, Tenpug a décidéde placerune paftie des objets
qu'ils font et de I'argent qu'ils gagnent sur l'autel
massifen guise d'offrandeaux anciensdieux.Il espè-
re que cet acted'apaisementgarantiraI'accueilbien-
veillantreçu par songroupedansceshalls anciens.
31
{-i;rurpemenÈ 'i
cle emi:ug
Légende de ia carte
Iæs légendessuivantescoffespondentau plan
du campementde Tenpug.
1. Entrée du temple : D'énormesmarches
et des portesde pierre gigantesquesconduisentà
ce temple à demi enfoui. De grandes statuesde
pierre gardentchaquecôté despoftes.[æs statues
sont deshumainsgéantsavecdestêtesde lion.
2.[-e Grand Hall : Cet énormehall, construit
selon des proportions gigantesques,s'élève à
quelques12 mètres sous un plafonden forme de
dôme.læs grandspiliers en pierre s'élèventdu sol
vers le plafond comme des arbres. Entre ces pi-
liers, la tribu a dresséde grandestentes qui ser-
vent pour vivre et travailler.
3, 4, 5. Chambres vides : Chacunede ces
énornes chambresa une hauteursousplafondde
7,5 mètres. Elles étaientvides quand la tribu est
arrivéeet Tenpuga décidéde les laisserainsi.læs
seuls objets intéressantqui s'y trouvent sont les
bas-reliefqui ont été taillés directementdans la
pierre. Ils représententdes scènes d'un monde
bien différent de I'Athas d'aujourd'hui.Il y a des
forêts luxuriantes, d'énormes lacs, des rivières,
des chutes d'eau tumultueuseset des géantsfai-
santde I'artisanat.
6. Chambre secrète : L'existence de cette
chambre est toujours inconnue de la tribu. Elle
contient toujours ses trésors d'origine, dont des
meublesà la taille des géants,des tas d'or et des
objetsen métal. Il y a des coupesen bronze,des
épéesen fer et même des armuresde platesmé-
talliquescomplètes.
7, 8, 9. Chambres vides : Ces sallessont si-
milairesaux salles3, 4 et 5.
1O. Chambre secrète : Cette salle est simi-
laire à la pièce6.
11. Chambre de I'autel : Un gigantesque
autel à degrés remplit la plus grande partie de
cette salle. Tenpug a entassédes objets faits par
sa tribu ainsi qu'une partie de sesgains sur I'autel,
en tribut aux anciens dieux qui leur ont permis
d'habiter dans ce temple. [æs tentes installées
dans cette zone sont celles destinéesau stockage,
celle de Tenpug et cellespour les réunions.
 Les tribus-esclaves

I{elalions zrvr.:cautrui de la tribu est convaincuque I'apprenti est bon pour

la Bande,ce dernierest fait membreà part entièreet
A l]exceptionpossibledes tribus de pillardset des se voit assignerdes semainespour vendre ses senri-
cités-Etats,la Bande de Tenpug a de bonnes rela- ces. Cette période est prévue pour éliminer les es-
tions avecles autrescoloniesdes contréessauvages. pions et les esclavagistes, car permettresimplement
Peu d'entre eux refusentd'accueillirleurs artisansà à un nouveaumembre de situer le campementet
bras et bourses ouverts,car I'arrivée de même un d'errer ensuiteest une invitation au désastre.Ceux
seul voyageur rompt la routine et apporte des nou- qui ne sont pas acceptéssont envoyésdans la Mer
vellesd'autreslieux aux villagesreculés. Pulvérulentesansnourriture, eau ou arrne.
la Bande garde le secret sur le passé de ses
membres, croyant qu'ils ne recevraient pas ce Membres Imuortants de la Tribu
chaleureux accueil si leurs hôtes savaient qu'ils
Tenpug
étaientdes esclavesévadés.Au lieu de cela,ils pré-
mril, loyal neutre
tendentêtre des hommeslibres cherchantun travail Gladiateur
honnête. Classed'armure5 (cuir de camr) For 20
Bien sûr, parfois, un voyageur solitaire fait une Déplacement12 Dex 17
cible tentantepour des monstres,des pillardsou des Niveau 7 Con 16
esclavagistes.Il arrive qu'un membre de la Bande de Pointsde vie 56 Int 15
Tenpug parte et ne reviennejamais.C'est un aspect TACO11 Sag13
cruel de la vie des affranchisde cette tribu. Nb Attaq.3/2 Cha11
Rejoindre la tribu Dégâts/attaque: 1d4+9(marteaude guerre en fer)

Tout esclaveayant un talent en tant qu'artiste ou
artisanest le bienvenudansla Bandede Tenpug.Ce
dernier souhaitene rien avoir à faire avecles préser-
vateurs,les profanateurset les arkhontes,et aucun
de ces affranchisne sont les bienvenus.[.e mril est
également prudent quand un combattant arrive et
souhaitesejoindre au groupe.Bien que la tribu puis-
se toujours utiliser un autre défenseurfort, Tenpug
sait que son peuple s'est habitué à ne compter que
sur lui-même.l,es combattantsaiment généraiement
commanderet la Bande de Tenpug n'est justement
pasorganiséeselonune structuremilitaire.
Ia tribu attire des artistes et des artisans,car ils
étaient auparavantdes esclavesmisérablesqui trou-
vent ici une certainevaleur en démontrantdes quali-
tés artistiques.Ils n'ont pas de compétencesprati-
ques seulement des talents artistiques ; pendant
qu'ils étaient esclaves,leurs vies pouvaientsouvent
se terminer aussi rapidement que la popularité de
leurs æuvress'évanouissait.
Ceux qui sont acceptésdans la tribu doivent pas-
ser par une période d'apprentissage avecquelqu'un
qui possèdedes talents similaires. Ils passentcette
période dans le temple, travaillant aux côtés du
membre de la tribu et se mettant au courant de la vie
dans la Bande de Tenpug. Une fois que le membre
Tenpug servit jadis comme gladiateur dans les
arènesde Nibenay.C'estlà qu'il perdit son bras gau-
che et presque la vie. Il fut fait esclaveartisan après
avoir été soigné,périodeou il montra un talent dans
la fabrication des arrnes. Maintenant il travaille
comme armurier dans la tribu, fabriquant certaines
des plus bellesarmesen pierre et os que I'on puisse
trouver n'importe ou dansla Régionde Tyr.
Le mril manchoteffuaiebeaucoupde gens, mais
c'est en fait un homme très gentil et très calme qui
travaille inlassablementà sa tâche. L'exécution se
voit dansle produitfinal.
Quand il arrive dansun village et démontre sesta-
lents d'artisan,les clients apportentleur propre ma-
tière premièrepour qu'il la travaille.Ils rassemblent
des morceauxde pierre et d'os pour les apporterà
Tenpug le Manchot.Ensuite,celui-ciforge la matiè-
re en une épée,une hache ou une dague,à l'équili-
bre par{aitet affûtéecomme un rasoir.
Quand il n'est pas en train de travailler, Tenpug
conduit la tribu comme il fabrique les armes. Il a
forgé sa bande en un groupe d'artistes et d'artisans
qui vivent bien en vendantleurs talents.
 Iæs tribus-esclaves

rfifit
,r, -l
tt

Feera
Artisan demi-elfe,chaotiquebon
Classed'armure 8 (armure matelassée) For 13
Déplacement12 Dex 13
Niveau3 Con 12
Pointsde vie 16 Int 14
TACO20 Sag 13
NbAttaq. I ChâIz aima tellement la grawre sur os qu'il fit arrêter
Dégâts/Attâque: 1d4-1(dagueen os,-1 auxjets d'at- Feeraet son père et les mit dans lesènclos à escla-
taque) ves. Feerafut assignéeà I'enclosdes concubineset
Résumédes psioniques: PFP 30 ; Talent natif - apprit rapidementà hair I'arkhonte égoi'ste.
biorétroaction (SP Con-2; Corit : 6 +3/round)

Feera, une femme demi-eHe,sert de graveur sur

os dansla Bandede Tenpug.C'estune jeune femme
polie, aimable et attirante qui met les ciients à l,aise
avecson badinageamical.
Feera n'est pas née en esclavage.Elle est la fille
d'un homme libre de Raam qui gagnait sa vie d,une

33
 Les tribus-esclaves
'.J.8:,i.r-:
Entrer dans le village de Point-Salérevient à pé-
nétrer dansun lieu de contrastes.En vous déplaçant
parmi ses habitants,vous verrez la vie d'une tribu
d'affranchissous un certain nombre d'anglesdiffé-
rents. [,es villageois forment un groupe furbulent
multi-racial. Ils participent à la plupart des activités
normales associéesaux tribus d'affranchis- ils
pillent des caravanes,ils évitent les chasseursd'es-
claves et ils vivent chaque moment de leur liberté
commesi c'étaitle dernier.[.e peuplede Point-Saléa
de plus un véritable amour des ar1s.Ses membres
apprécientparticulièrementla naration d'histoires,
qu'ils ont portée à un niveaudifférent dans des arè-
nes qu'ils appellentthéâtres.Ià, au lieu d'un seul
narrateur contant une histoire pour un auditoire,
tout un groupeinterprèteI'histoiredu début à la fin.
Je dois vous dire que regarderun tel spectaclevous
transporteà une autreépoqueI
A Point-Salé,les pillards sauvageset bruyantsai-
ment donner des spectaclespour un public. Si les
théâtrespermanentsde Point-Salésont utiliséspour
améliorer leurs talents,ils envoient égalementdes
compagniesitinérantesvers des villages,des camps
de caravanesou des oasispour donnerdesreprésen-
tations.Ce nouveauconcepten a apparemmentatti-
ré plus d'un, car, d'aprèsce que j'ai compris,le villa-
ge complèteses moyens de subsistancepar ce que
lui rapportentces troupesitinérantes.l,es deux piè-
ces (c'estainsiqu'ils appellentleurs spectaclesà plu-
sieurs narrateurs)que j'ai vues étaientémoustillan-
tes et plutôt appréciables.
Point-Saléest un village de bonne taille abritant
plus de 500 habitants.Des représentantsde toutes
les races,déambulanten permanencedans les rues
actives,appréciantune vie qui n'est plus contrôlée
par les capriceset les désirs de maîtresinsouciants.
Si les humainset les nainscomptentpour une bonne
partie de la population,un bon nombre d'elJesse
sont établis, en particulier pour faire du théâtre. Il y
a égalementquelquesmûls, dont le chef de la tribu.
Lors de ma visite, j'ai vu un thri-kreen et deux demi-
geantsse promener.
Avec une telle diversité d'individus, il n'y a pas de
trait dominant à Point-Salé.la nature chaotique in-
trinsèque du village est le trait le plus unificateur de
tout le groupe. læs gens vont et viennent sansbut
apparent, et la plupart évitent les travaux sérieux
pour prendre du bon temps. Cela ne veut pas dire
que les habitantsde Point-Salésont paresseux,car
quandle besoinse fait sentir ils se regroupentpour
accomplirle travail à faire. Mais les schémasordon-
nés suivis par d'autrestribus d'affranchiscomme la
Bande de Tenpug rappellenttrop aux habitantsde
Point-Saléleurs vies passéesd'esclaves.Quand le
travall doit être fait, il I'est. Quand une tâche peut at-
tendre, les gens remplissent les mes en buvant,
chantantet dansant.
Point-Salé,bien qu'étantune tribu de pillards,ne
doit pas être confondueavec les Razzieursdes Sa-
bles Noirs. l,es pillards de Point-Saléblessent ou
tuent rarement ceux qu'ils piègent.Ils désirent les
biens et les provisionstransportés,non le sang des
protecteursde la caravane.Une fois qu'ils ont maîtri-
sé une caravaneet pris ce qu'ils pouvaient,ils remer-
cient leurs victimes par une scènede théâtre et re-
partenten chevauchantdansla GrandePlaineIvoire.
Point-Salé,comme la plupart des autres commu-
nautés d'affranchis,est vaguementorganisé selon
une structure militaire. Xaynon, un ex-gladiateur
mril, dirige la tribu par sa force et son habileté au
combat.Il n'estpastout à fait exactde dire qu'il com-
mandeles autresmembresde la tribu, mais ses sug-
gestionssont presquetoujours suivies.Il essayede
laisser la communautése débrouiller,imposant le
minimum de règleset de restrictionspossible.Aussi
longtempsqu'il ne gêne pas la liberté de quelqu'un
d'autre,un habitantde Point-Saléest libre de faire ce
qu'il veut. Cependant,si un dangermenaceou si un
raid doit être lancé, Xaynon troque son approche
nonchalantepour le commandement,et devientun
seigneur de guerre avec qui il faut compter. A ces
moments-là,les affranchis saventqu'ils ont mieux à
faire que de défier son autorité,par peur d'une mort
rapideet douloureuse.
la conseillèreen chef de Xaynon est une préser-
vatrice du nom d'Arya, qui assiedsouventson autori-
té par des démonstrationsimposantesde magie.
Beaucoupne font pas confianceà la magicienne,car
la plupart des esclavesregardent ses pairs avec sus-
picion, haine et peur. Mais, personnene peut nier
qu'elle a gagné sa place à Point-Saléen utilisant sou-
vent ses arts arcaniquespour le bénéficedu village.
 Les tribus-esclaves

I^aplupartdesvillageoisopèrentcommemembre concevoirune embuscade.Cette dernièrepeut être

d'un ou plusieursgroupesde pillage.Cesgroupesse une opérationsimple dans laquelle les pillards dé-
rassemblentsousle commandementdes lieutenants boulent des contrées sauvages,ou un siège com-
de Xaynon dans le but spécifique d'engager des plexe, conçu pour paralyserles chariots et briser
raids. Pendantun de ces derniers,la liberté chaoti- I'espritdes défenseurs.
que cède sa place à la disciplinemilitaire. Les offi- Commeil a été dit plus haut,les pillardsde Point-
ciers des groupes de pillage doivent être obéis,car Salé essayentde prendre leur butin avec le moins
sinon les précieux ravitaillementrecherchéspour- d'effusionsde sang posçible.Ils considèrentles car-
raient être perdus.C'est un spectacleétonnantque gaisonsliées aux cités-Etatscomme une juste com-
ces esclavespar ailleurs bruyants et turbulents qui pensationpour les annéesqu'ils ont passéescomme
se mettenten ordre pour conduireun raid. esclavesdes rois-sorciers.Ils n'ont aucun désir de
A part les rangs assignésselonla force et la com- blesserqui que ce soit ou de voir leurs compagnons
pétence dans les groupes de pillage, il n'y a pas touchés en retour. Ils se défendrontet même tue-
d'autre niveau formel d'autorité à Point-Salé.Une ront des mercenairesentêtés si c'est nécessaire,
chaînede commandementplus organiséeaurait un maistoujoursen dernierrecours.
léger gofit des hiérarchiesdes cités-Etatsque Point- La plupartdes maisonsmarchandesqui commer-
Salé a rejetées. Des degrés informels d'autorité cent avec Gulg et Nibenay sont douloureusement
basés sur le pouvoir du plus fort sur le plus faible conscientesde I'existencede Point-Saléet de ses
existent ici comme dans la plupart des tribus d'af- pillards.Si certainesont cherchéà déjouerles tenta-
franchis. Des décisionssont souventprises par un tives des pillards en changeantconstammentles
combatau fil de la dague.la survie du meilleur est plans de route des caravaneset même en payant
définitivementla loi à Point-Salé. plus de gardes,la plupart ont simplementaugmenté
les prix qu'ellespratiquentdanscetterégion en com-
{-!pér;riionsl c?.ftnoycns r,loeristence pensationdes pertes occasionnellesde cargaison.
[,e village ne cultive pas la terre et n'élèvepas de Aussi longtempsque Point-Salécontinueà ne pren-
bétail. Il fait rarement du commerce,et peu d'arti- dre que ce qui lui est nécessaireet ne commet pas
sans ont ouvert des échoppesdans ses murs. la de massacresinutiles,les maisonsmarchandestolè-
chasseet Ia cueillette,bien que pratiquées,sont des reront des raids peu fréquents.Toute augmentation
supplémentsà la source de revenu principal de la excessivedansle nombre des raids ou dansles inci-
tribu. Point-Salé,en premier et avant tout, est une dentsviolentspourrait mener à un genre de guerre.
base pour des opérationsde groupesde pillage qui læs maisonsmarchandessont connuespour avoir
s'attaquent aux voyageurs et aux caravanesentre regrouper leurs ressourcesdans le passé afin de
Gulg et Nibenay.les caravanesmarchandesfaisant payerde grandesarméesde mercenairespour chas-
le trajet entre ces deux cités-Etatsrivales ne savent ser des pillardset des monstresdu chemin des cara-
jamais si les pillards de Point-Saléapparaîtrontpour vanes.Xaynonveille à garder I'activité de sa tribu en
demanderun tribut, ou même toute la cargaison,en dessousdu niveau qui inspirerait une telle action
échanged'un passagesûr. contrePoint-Salé.
Dès que Point-Saléa besoin de reconstituerdes [a tribu-esclavecomplèteles revenus ramassés
stocksen baisse,des éclaireurssont envoyésdansla par le pillage des caravanes,par une nouvelleforme
GrandePlaine Ivoire pour guetter les caravanesen d'amusement.Point-Salése vante d'une activitéthéâ-
approche.Une fois que le trajet d'une caravanea été trale animéeou un nouveaugenre d'artistes,appelés
déterminé, les éclaireurs reviennent pour diriger acteurs,joue des spectacles, appeléspièces,pour un
vers elle un groupe de pillage de taille appropriée. public appréciateurde compagnonsesclaves.Ces
Un tel groupe peut suiwe la caravanependant des piècessont dansla même veine que les histoiresra-
jours, masquant son passagependant qu'il détermi- contéespar les bardesitinérants,à une différencede
ne le nombre et la force des gardes.Une fois que le taille près. Au lieu de simplement raconter une his-
chef du groupe sent qu'il a appris tout ce dont il avait toire, les acteursprennent les rôles des personnages
besoin, il se réunit avec les pillards vétérans pour et interprètent I'histoire comme si elle se déroulait

35
 I-es tribus-esclaves

véritablement sur scène. Ces spectaclespeuvent rité que seul un village fortifié pouvait leur offrir.
aller de chosesassezsimplesà des intrigues élabo- Quand sa tribu prit pied "sur la face orientale des
réesavecune mise en scèneet descostumes. Montagnes du Mekillot et trouva la mine de sel
Peu de non membresde la tribu viennentà Point- abandonnée,Xaynon sut qu'ils avaient trouvé leur
Salé,aussi les théâtres sont-ilsplus un amusement maison.
pour la tribu. l,es piècessont prévuesen nocturne, Il avait été gladiateur, combattant régulièrement
apportantle rire, le drame,la musiqueou les larmes pour sa vie dansles arènesde Raam.Quand le mril
à des auditoiresd'esclaves.I-latmosphèreest conta- trouva finalement la liberté, il imaginait que ses
gieuse,et quasimentchaquehabitant de Point-Salé jours de combatétaientterminés.Il avaittort, car il
appartientà I'une des dizainesde compagniesthéâ- se retrouva rapidementà affronter le chef de la tribu
trales opérantdansle village. Ils entraînentet perfec- qu'il avait rejointepour le commandementdu grou-
tionnentleurs techniquespour le plaisir de leurs ca- pe. Savictoire ouvrit un nouveauchapitre dansI'exis-
marades,puis emmènentleur spectacleen tournée tence de cette tribu. Tout d'abord,le mril les mena
afin d'amuserles autres. loin de Raam,vers le sud-ouestà la recherche de
læs troupes théâtrales itinérantes sont devenues butin et d'aventures.Ensuite,il changeaI'habitude
des supplémentslucratifs aux opérations normales de la tribu de tuer tous ceux qu'ilsvolaient.Il leur dit
de la tribu. Cestroupesdonnentdes spectaclespour qu'il n'y avait pas besoin de faire plus de morts sur
de riches marchandsdansdes campsde caravaneet ce mondemourant.EnTin,il leur donnaplus de liber-
pour des sédentairesdans les villagesvoisins,appa- té dans la déterminationde leur destin. Quand ils
raissantgénéralementdevantdes foules compactes. avaient besoin d'un chef, il était là. Dans le cas
Les troupesdonnentde bons spectaclesqui laissent contraire,il leur laissaitprendreleurs décisions.
leurs auditoiressur leur faim, ce qui leur assuredes De plus en plus d'affranchisrejoignirentla tribu
engagementspour revenir. Si elles peuventobtenir de Xaynonalors qu'elle se déplaçaitle long du péri-
des informationssur des plans de route de caravane mètre de la Mer Pulvérulente,traversait le Creuset
et les cargaisonstransportéesen jouant devant les du Dragon et se dirigeait vers le sud et la Grande
marchands,c'estencoremieux. PlaineIvoire. En plus des soldatset des gladiateurs
l,es membresdestroupesse font passerpour des qui se rassemblaientaux côtés de Xaynon, ce der-
hommeslibres, ne révélantjamais leur identité d'af- nier attirait un grand nombre d'artistes. Peut-être
franchis ou I'existenced'un lien avec Point-Salé.En était-cedri au fait qu'il aimait les arts, et s'imaginait
fait, elles font de longs détours pour s'approcher être lui-même quelque peu artiste. Il aimait raconter
d'un campementou d'un village par la direction op- des histoires et danser, et il pouvait écouter des
poséede celle desMontagnesdu Mekillot. sculpteurset des peintresparler pendantdes heures
Iæs compagniesd'acteursde Point-Saléne don- au sujetdestechniquesde leurs arts.
nent jamaisde spectaclespour des noblesou des ar- Dans les Montagnesdu Mekillot, il ordonnaà sa
khontes,et ellessont connuespour avoirmêmerefu- tribu de s'arrêter. Il décida que le temps du voyage
sé I'invitation du roi-sorcier Nibenay (qui pensait était fini, du moins en ce qui le concernait.Quicon-
payerun grouped'hommeslibres).Jouer devantces que souhaitaitcontinuerétait libre de Ie faire. Ceux
gens serait comme endosserune nouvellefois les qui voulaientrester devraientI'aider à construirele
chaînesde I'esclavage,quel que soit le prix offert. Ils village dans lequel il avait toujours rêvé viwe. C'est
peuventse moquer de ces classesdansleurs pièces, ainsi que Xaynon et sa tribu en vinrent à construire
maisils ne jouerontjamaispour elles. Point-Saléau cceurdes cavernesdes montagnes.
i.t;"icjir:Ïr' Peu de temps après que les premièresconstruc-
tions eurent été bâties et le mur d'enceinte édifié,
Xaynon et sa tribu initiale de pillards se sentaient quelquesartistesqui avaientpartagédes histoires et
de plus en plus fatigués de la vie nomadique qu'ils des poèmes avecXaynon lui demandèrents'ils pou-
menaient.Ils désiraientplus que la simple liberté de vaient construire une arène. L ex-gladiateur était
la route. Ils souhaitaientla liberté de construire des consternépar la suggestionet dans sa colère il frap-
maisonset d'éleverdes familles. Ils voulaientla sécu- pa presqueI'homme qui I'avait émise.Mais ils lui ex-

36
pliquèrent rapidement qu'ils voulaient que cette l,e village tire son eau d'une rivière des monta-
arène serve de scènepour les arts, et non pour des gnes qui forme une mare dansla caverne.Il n'y a pas
jeux sanglants.Xaynon accepta alors et le premier de champ de céréalesà moissonner,ni de troupeau
théâtre de Point-Saléfut construit. Qui pouvaitimagi- de bétail à surveiller. Il y a un marché où les pro-
ner à cet instant qu'un jour les acteursgagneraient duits et les provisionsramenésdans les raids sont
un pourcentage significatif des revenus du village, exposés.Des membresde la tribu distribuentà tour
prenantleur place aux côtés des groupesde pillage de rôle la nourriture et les autres objets volés aussi
commesourcede richesses?Même Xaynonrit main- équitablementque possibleà toute la population.
tenant à cette pensée- quand il ne monte pas lui- [.e reste du village est un regroupement fait au
même sur scène! hasardde maisonset de tavernes- les habitantsde
Point-Saléaiment leurs tavernes- construit autour
p i r: <"'.:,;i i î i r É.{i f,,li,rl-Éi:l i l'++ : i
::-lr,r-l du grand quartier des théâtres ou du petit campe-
ment des artisans. Certains théâtres sont simple-
Point-Saléest situé sur le versant oriental des ment des plate-formesélevéesinstalléesà même le
Montagnesdu Mekillot, surplombantla GrandePlai- sol ou les spectateurspeuvent s'asseoir,toute la
ne Ivoire. læ village a été construit dans une grande zone étantrecouverted'une tente. D'autres,comme
caverne dont Xaynon pense qu'elle fut jadis une I'arènedu théâtre,sont construitsen pierre et pren-
mine de sel des anciens.la première défensedu nent la forme des arènesde gladiateurs.la plupart
village est la géographie,car il est cachédans I'une des autres constructions,y compris les maisons,
des nombreusescavernesdes montagnes.læs che- sont des huttes en chaume,des casesen brique ou
mins montagneuxsont sinueux et dangereuxet se de grandestentes.
terminent souventsur des falaisesà pic ou des pa-
rois infranchissables.Seuls les habitants de Point- i:r1;ii'iiT
Saléconnaissentles accèsà leur village,et toute per-
sonnenon invitéepeut être découragéepar des glis- Point-Saléne fait que très peu de commerceavec
sementssoudainsde rochers ou par des fossesinvi- les autrescolonies.Seshabitantsproduisentpeu de
sibles.Si quiconqueatteintla caverneelle-même,les biens - comptantplutôt sur les caravanesqui pas-
tunnels menant au village peuventêtre effondrés.Un sent pour compléterleur ravitaillement.En tant que
tunnel secret bloqué peut être ouvert dans un tel tel, Point-Saléest considéréaussibien par Gulg que
cas,offrant une route de secoursaux villageois. par Nibenaycommeune communautéillégalede vo-
Comme dans les autres tribus-esclaves, leurs. Heureusement,les relations troublées qui
chaque
membre de la communautéde peut
Point-Salé lient ces deux cités-Etats,les rendenttrop occupées
être
appeléà la défensedu village.Même ceux qui et trop prudentespour monter des expéditionsdans
vien-
nent dansla tribu sansaucunecompétencemartiale les Mekillots à la recherchedu villagede cettetribu-
reçoivent un entraînement suffisant pour leur per- esclave.Chacunecraint de laisserla voie libre à une
mettre de porter une épée ou un gourdin pour leur attaquede I'autre si elle envoie des forces importan-
propre défense.Ceux qui ont une expériencede tes à la poursuitedespillards.
combattantou de militaire ont affinéleurs compéten- Elles envoientoccasionnellement des escortesar-
cesdansd'innombrablesmissionsde pillage. méespour guider et protégerdes caravanesqui s'ap-
prochent,mais ces forcesne gênentpas les pillards.
-fioin De nombreusescaravanesne peuventpayerun nom-
ir.,i:vi i.tag*,ile t-S*ii'
bre important de troupes et elles font donc des ci-
(Voir plan p. 39) bles facilespour les habitantsde Point-Salé.
Cachédansune énormecavernedansles Monta- Un autre voisin de Point-Salé,le village nain de
gnes du Mekillot, Point-Salése dressesereinement Iédopolus Nord, refuse d'avoir quoi que ce soit à
hors de portéedes regardsinquisiteursde sesenne- faire avecla tribu-esclave.Ils considèrentles pillards
mis. la structure du village est chaotiquede nature, comme une menacepour leurs caravanes,comme le
ne portant que fort peu la trace d'un plan ou d'un prouve la quantité de cargaisonqui n'atteint pas sa
schémadirecteur. destination.

37
 Les fuibus-esclaves
l,es maisonsmarchandesqui commercentrégu-
lièrementavecGulg et Nibenayse sont familiarisées
avec Point-Saléet ses pratiques. Nombre d'entre
elles ordonnent à leurs conducteurs de caravane
d'abandonnersimplementune partie de la cargaison
comme tribut aux pillards, achetant en fait un droit
de passageà travers la GrandePlaine Ivoire et ses
environs.D'autres essayenttoute softe de choses
pour découragerles pillards - variation des plans
de route de leurs caravanes,voyagede nuit, adjonc-
tion de gardes supplémentaires, emploi de psionis-
tes et de magespuissants,et même envoi de carava-
nes leurres avec des cargaisonssans valeur pour
occuperles pillards pendantque les véritablescara-
vanesprennentune autre route. Ces rusesfonction-
nent parfois, mais les pillards ont le plus souvent
leur part de produits à distribuer sur le marché de
Point-Salé.
Le villagemaintientde bonnesrelationsavecdes
maisons marchandes et même avec les villages
nains à traversles activitésde ses troupesd'acteurs
itinérantes.Si elles ne prétendentjamais venir de
Point-Salé,nombre de leurs spectateurssuspectent
la vérité.Mais ils apprécienttellementces acteurset
leurs pièces,qu'ils ne font jamais part de leurs dou-
tes ni ne menacentles acteurs.Ils considèrentles
pillards comme un hasardnécessairedans les affai-
res (au moinstant qu'ils ne deviennentpastrop cupi-
des ou qu'ils ne tuent pas sans nécessitéles servi-
teurs des caravanes)et ils ajustent leurs prix en
fonction.l,es troupes de comédiensoffrent un amu-
sementd'un niveauqui n'existepas ailleurs,et ils re-
çoivent donc I'hospitalitéet la protection de leurs
hôtes (ainsi qu'un ample paiement) en échange
d'une soiréede bon théâtre.
La plus grande menace pesant sur Point-Salé
vient d'autresbandesde pillardsqui prétendentfaire
partie de la tribu de Xaynonmais qui ne tiennentpas
comptedesvies liéesaux caravanesqu'ils pillent.En
conséquence,ces petits groupesde pillards ne sont
pas en bons termes avec les gens de Point-Salé.Si
ces imposteursfont couler trop de sang,Point-Salé
pourrait alors se retrouver confronté à de sérieux
problèmes avec les maisons marchandes. Récem-
ment, Xaynon a ordonné à ses éclaireurs d'obseruer
les signesdes autrespillards travaillantdansla Gran-
de Plaine Ivoire. Quand un tel groupe est repéré, les
éclaireursen réfèrent à Xarmonimmédiatement.Des
groupes de pillage sont envoyés quotidiennement
pour attraper les groupes usurpateursrepérés et
les repousseravantqu'ils ne puissentpiller une ca-
ravane.
l-égende du plan
l,es légendes suivantescoffespondent au plan
du villagede Point-Salé.
1. L'Arène du Théâtre : Cette structure,
conçued'aprèsles arènesde gladiateurs,sert de
lieu de réunion pour le village ainsi que d'endroit
pour jouer despiècesélaborées.
2. Zone résidentielle : Ce quartier est com-
poséde maisonspour les membresde la tribu. Il y
a égalementun bon nombre de tavernesdissémi-
néesdanstoute la zone.
3. Place du marché et campement des
artisans : Dans cette partie du village, les mem-
bres de la tribu distribuentà tour de rôle les biens
volés dans les raids. Une petite partie du quartier
abrite égalementle campementdes aftisans,où
ces dernierstravaillentaussibien pour leur plaisir
personnel,que pour produire des objetsnécessai-
res au village. Il y a quelquestavernesdissémi-
néesdansla zone.
4. Quartier des théâUes : A côté de I'Arène
du Théâtre,des dizaineset des dizainesde théâ-
tres plus petits remplissentcette partie du village.
Il y a égalementquelquestavernesdisséminées
dansle quartier.
5. 7-one résidentielle : Comme la zone 2 ci-
dessus.
6. Mare de la caverne : Un petit cours d'eau
s'écouledu sommet de la caverne pour former
une mare contre la paroi rocheuse.Comme une
grandepartie de la caverneest remplie de dépôts
de sel, I'eau a un gorit salé. Mais, elle n'en
contient pas assezpour être dangereusepour la
santé,et le villageI'utilisepour compléterson ravi-
taillement en eau (obtenu par des raids contre des
caravaneset d'autresvillages).
7. Tunnel bloqué : Ce tunnel sert comme
route d'évasion au cas ou les tunnels principaux
ne soient plus disponibles.læs rochers bloquant
le passagepeuvent être déplacésrapidement sur
les côtés pour perrnettreI'accès.
 Les tribus-esclaves

39
 I-es hibus-esclaves

Rejoindre la tribu foule. Quand il remporta les épreuves, elles lui

étaientadressées.Mais avecchaquevictoire, c'était
Point-Saléest prudent quand il s'agit d'accueillir un autre gladiateur qui mourait, et ces bravos se
de nouveauxmembres.Xaynonest conscientqu'il a transformaient en hurlements de chagrin dans son
besoin de sang et de musclesfrais pour garder la esprit. Ces hourras le hantaient,conjurant les ima-
tribu forte, mais il sait égalementque ces éléments ges de chaque homme, nain et mril qu'il avait tué.
doivent être loyaux. Seulsles esclavespeuventdeve- Finalementil décida qu'il en avait assezde ce jeu
nir membres,et un talentpour le spectacleconstitue sanglant.
une bonne aide. Point-Saléprend sa réputation Xaynon pressa les autres gladiateurs de son en-
concernantson théâtre de qualité très au sérieux. clos de se dresser contre les gardes qui les sur-
Ceux qui souhaitent rejoindre la tribu doivent veillaient. Il y eut de nombreux morts de chaque
subir une périodede test. Pendantce temps,ils par- côté,mais à la fin le mril et une poignéede ses com-
ticipent aux raids et travaillent avec les troupes de pagnons s'échappèrent.l,es affranchis filèrent dans
comédienspendantque le chef de la tribu les obser- les contrées sauvagesautour de Raam,rejoignant fi-
ve attentivement. Si la période de test se déroule nalement une tribu de pillards. Il ne fallut pas long-
bien,les esclavesdeviennentdesmembresà part en- temps pour que Xaynon défie le chef des pillards
tière de la tribu et il n'y a plus rien à dire. Mais, si un pour le contrôlede la tribu. Commechaquecombat
esclavene se comporte pas bien et qu'il doit être re- qu'il avait mené, il remporta une victoire, une de
fusé, il est envoyé dans la Mer Pulvérulente pour plus.
mourir. ta tribu ne peut courir le risque qu'un mem- Sa tribu est maintenant solidement établie dans
bre rejeté révèle I'emplacementde Point-Saléà ses les Montagnesdu Mekillot, vivant dansun village ap
ennemis. pelé Point-Salé.Xaynon dirige en montrant I'exem-
Iæs chosespouvant faire qu'un esclaveest rejeté ple et en accordantà son peuplela liberté de se com-
comprennentdes tendancesextrêmementviolentes, porter comme il I'entend.Cette liberté est appréciée
une soif de sang excessivedans les raids, une mau- et chérie, mais ils se tournent toujoursvers le mril
vaise volonté de s'intégrer, et de mauvaistalents de pour les conseils, le commandement,ou la pro-
comédien. tection.
Membres importants de la tribu Xaynon aime toutes les expressionsde I'art, et les
artistes et artisans ont une place spéciale dans sa
Xaynon tribu. Il aime particulièrementI'arène des artistes,
Gladiateurmfil, chaotiquebon ou il peut observer de bons spectacleset donner
quelquesuns des siens.tæ mûl aime surtout jouer
Classed'armure 4 dansdes comédies,et les acclamationsqui s'élèvent
(plastronen cuir de braxat) For 21 quand il monte sur scène lui ont quasiment fait
Déplacement12 Dex 18 oublié les souvenirssanglantsde son passé.Enfin
Niveau 9 Con 15 presque.
Pointsde vie 79 Int 14
TACO8 Sag16 Arya
Nb. Attaq. 3/2 Cha 15 Préservatricedemi-eHe.loval neutre
Dégâts/Attaque: 2d4+9(épéebâtardeen acier) Classed'armure 6 For 12
Déplacement12 Dex 18
Xaynon était un favori de la foule dans I'arènedes Niveau 7 Con 15
gladiateursde Raam.Dès qu'une apparitiondu puis- Points de vie 28 Int 19
sant mûl était au programme, les paris augmen- TACO18 Sag17
taient. Xaynon n'a jamais perdu un match et ce fait Nb Attaq. 1 Cha 16
encourageaitla foule à miser lourdement - sur et
contre lui. Quand le jeune mrTlfit sa première appari- Dégâts/Attaque: 1dG(bâtonen bois)
tion dans I'arène, il appréciales acclamationsde la
 Les tribus-esclaves

Arya est une grande femme avec des traits appréhensionà portée de voix de la femme ou de
saillantset une longue chevelureblond foncé. Son Xaynon.
âgeest indéterminableet sesyeux légèrementexoti- In fait qu'Arya pratique un art non destructeur
ques dénotent un héritage demi-elfedont elle ne calmales sentimentsavecles années.Elle ne s'enga-
parle jamais. En fait, Arya ne parle jamais de son ge pas dans les pratiques des profanateurs,mais tra-
passé,sauf qu'elle admet,avoir jadis servi en tant vaille à l'équilibre entre la nature et la magie. Cer-
qu'esclavedans une cité-Etatloin de la Région de tains ont même suggéré qu'elle était membre de
Tyr. I'AllianceVoilée mais personnen'en est sûr. Tout ce
la femme rejoignit Xaynon peu de temps après qu'ils saventest qu'Arya utilise son art pour le béné-
qu'il ait pris le commandementde la tribu. Elle est fice de Point-Saléet pour cela elle est tolérée et ac-
littéralement apparuedes ruines de Yaramuke et of- ceptéeavecmalaise.
frit ses servicesau mfil. Si le reste de la tribu n'arriva
pasà masquersespeurset sa suspicion,Xaynonprit Vandrellen
la femme au mot. Elle devint sa conseillère en chef Rôdeurelfe,chaotiquebon
et une alliéepuissantede la tribu. Classed'armure3 (cuir de camr) For 13
Arya est maintenantsi profondémentancréedans Déplacement 12 Dex 21
I'affection du mril que les membres anciens de la Niveau6 Con 14
tribu en sont venus à I'accepter,même s'ils ne lui Pointsde vie 39 IntlT
font pas confiance.læs membres plus récents trou- TACO15 Sag16
vent toujours que la présenced'un magicien ayant Nb Attaq. 1 Cha 18
une telle influence est quand même dérangeante,
mais ils font attention à ne pas faire part de leur

-/r'
/.
,/
v

,//

4T
 I-es tribus-esclaves

Dégâts/attaque: 1d8-1 (épéelongue en obsidienne, Kilay

-2 atxjets d'attaque) Bardehumain,chaotiqueneutre
Résumédes psioniques: PFP 48 ; 'falent natif -
précognition(SPSag-S; Coût:24) Classed'armure 6 (cuir de camr) For 14
Déplacement12 Dex 16
Niveau 6 Con12
Vandrellen s'échappade RaamavecXaynonaprès
Points devie24 Int20
un bref passagechezles gladiateurs.QuandI'elfefut
jeté en esclavage,il refusa de se plier à la volonté TACO 18 Sag 18
Nb Attaq. 1 ChaIT
des arkhontes.læ manque de coopérationde Van-
drellenI'amenarapidementdansI'arène,ou il fut dé- Dégâts/Attaque: 1d4-1(dagueen pierre,-2 aux jets
cidé que s'il ne pouvait servir à une tâche utile, il d'attaque).
pourrait au moins offrir un certain amusementdans Résumédes psioniques: PFP 43 ; Talent natif -
un combat de gladiateurs.Sa vitesseet ses compé- animationdes ombres (SPSag-3; Corit :7+3/round)
tencesmartiales surprirent tout le monde, et Van-
drellen gagna ses deux premiers combats.Son pro- læ barde Kilay est peut-êtrele dramaturgele plus
chain match devait le confronter à Xaynon, mais les accomplitravaillantà Point-Salé.Il est petit pour un
deux s'échappèrentavantd'être forcés de devoir dé- humain,à peineplus grand qu'un nain, mais les piè-
terminerqui étaitle meilleur. ces qu'il crée pour les théâtres de Point-Salésont
Le courageuxet imprévisibleelfe décidade rester merveilleusesà regarder.Il a essayétous les genres,
avec Xaynon. Il dit au mfil qu'il ne pourrait pas le mais quelques ceuvres se détachent particulière-
quitter avant d'avoir satisfaitsa curiosité au sujet du ment. Sa comédie,le Petit-hommevient pour dîner,
vainqueur de ce combat. Maintenant, des années apparaîtcommel'æuvre d'un génie comique.Sa tra-
plus tard, Vandrellen reste aux côtés de Xaynon gédie,le Dernier esclavede Yaramuke,fait pleurer
commeun membreestiméde Point-Salé. chaquespectateur,même s'il I'a déjàvue.
Vandrellensert de chef de groupe de pillage,em- [,e bardejoue égalementde tempsen temps,pré-
ployant ses talents comme rôdeur et combattant férant les rôles musicauxà ceux par trop tragiques.
pour le bien de tous. Comme de nombreux affran- On a dit que sa voix était le plus beau son de Point-
chis, I'elfe ne révèlepas grand chose sur son passé. Salé,et de nombreusesbelles demoisellesse sont
Parfoisun regard plongé dans le lointain habite ses évanouiesà l'écoutede seschansons.
yeux dorés,et dansces moments,Xaynonse deman- Kilay vint à Point-Saléaprès que sa réputation de
de combien de temps encore il restera. Par{ois,il bon dramaturgese soit propagée.Quand il entendit
croit que I'eHeva annoncerson retour vers son peu- des histoiressur une forme localed'amusementqui
ple. Ce jourJà, Xaynon lui souhaiterabonne chance donnaitune nouvelledimensionà la narration,il sut
et essayerade ne pasmontrer sa tristesse. qu'il devait découvrir si c'était vrai. Si sa prétention
Commebeaucoupd'habitantsde Point-Salé, Van- d'avoir été un esclave n'a jamais été prouvée (et
drellen aimejouer sur scène.C'estun acteuraccom- beaucouppensentqu'il ne le fut jamais),le barde fit
pli, changeantfacilement de rôle avec un talent qui une bonne démonstrationpendant sa période de
rend jaloux nombre d'autres acteurs.Il ne semble test. Quand Xaynon entendit Kilay chanter, il accep-
pas avoir de type de rôles favori, car il aborde cha- ta immédiatementqu'il rejoignela tribu.
que genre de pièceavecun mêmebonheur. Le barde participe au travail tribal, aux raids,
voyageavecles troupesde comédiens,et est même
connu pour avoir participé à la réparation des murs
quand ils en avaient besoin. Mais son véritable
amour reste I'invention d'histoires destinées à être
jouées par des acteurs et rares sont ceux qui peu-
vent égaler la puissancede ses créations.
 Iæs tribus-esclaves

',t, i

laissez-moi maintenantvous parler d'une tribu

d'affranchisqui a adoptéun style de vie assezdiffé-
rent de celui de la plupartdes autres.Cettetribu, ou
"harde" comme ses membres aiment I'appeler,
opère à partir d'une oasis secrète, entourée d'un
petit taillis. Si la harde comprendun assortimentde
racesaussivarié que celui de n'importequelle autre
tribu, elle s'est organisée selon le modèle d'une
harde de chassethri-kreen.
Elle est menéepar un druide thri-kreen nommé
Krikik. tæ druide voit les membres de sa harde
comme des chasseursmais aussicommeles compa-
gnons protecteursde I'oasisqu'il garde.Tout ce qui
passeà proximité de I'oasisest la proie de la tribu,
offrantnouriture et autresbienspour sesmembres.
la harde vit au sein des arbres de son oasisca-
chée.Elle compofteau moins 50 affranchisqui quit-
tent souventle village arboricolepour errer dans la
campagneenvironnanteà la recherchede voyageurs
pouvantservir de proies.
la Harde de I&ikik considèrela vie comme un
équilibre précaire qui doit être maintenu. En tant
que telle, elle se considèrecommeun instrumentde
cet équilibre. Quand elle a un besoin,elle cherche
une caravanequi passepossédantune quantitétrop
importantede cet objet.En prenantce qui lui est né-
cessaireà ceux qui en ont trop, elle maintient un
équilibre et aide ainsi le monde. Bien sûr, je doute
que nombredes membresde la hardevoientles cho-
ses ainsi, mais c'est la manière dont les comprend
leur chef. Et sansKrikik, la harde se dissoudraitra-
pidementen une séried'individussansbut.
Ia Harde de Krikik peut être considéréecomme
une tribu de pillards,bien qu'ils ne prennentjamais
plus que ce dont ils ont besoin.Ils n'ont aucunscru-
pule à tuer, et certainsdes membresde la harde ap-
précientles effusionsde sang,mais ils ne s'écartent
pas généralementde leur chemin pour commettre
un massacre.En fait, la harde tue quand il le faut,
chassece dont elle a besoinpour se satisfaireet pille
ceux qui sont plus faibles.
OrganisaLion
I-a Harde de Ikikik est dirigée par un druide thri-
kreen. Il considèrecet ensembled'affuanchiscomme
sa harde de chasse et traite ainsi chaque membre

43
 Les tribus-esclaves
. :--.:resi elle ou il était un compagnonthri-kreen.
i..-.kik n'acceptepas I'oisiveté,bien qu'il comprenne
. -." sa harde ne puisse se passer de sommeil
. ::::re une harde de thri-kreen normale. Mais
-.::-.ciils se sont reposés,le druide attend de ses
qu'ils chassentou qu'ils s'occupentde
;-T*nons
:,..t' est organiséeselon un ordre strict de domi-
: ::- :r. comme dans toute harde thri-kreen.Krikik
:--.-1r€ sa place de chel bien qu'il n'ait jamais été
:. ::(' pour sa domination.Tous les autres savent
.-r.::.:r'mentou se situer au sein de la harde. et tout
.:''-:ccord est résolu par la méthode éprouvéedu
. :::':at jusqu'à ce que I'un abandonneou soit fué.
i.:. :ai>onde I'instinctde harde, Krikik est extrême-
:.t':.: loval envers ses compagnonsmembres de la
:--.:,: Il anendla mêmeloyautéde leur part.
- a.ren.une psionistehumaine,sert de chef en se-
-- :,: et mène généralementles chassesqui éloi-
f:.t.rt la harde de I'oasis.Elle utilise impitoyable-
:rr-r.r Ses talents psioniques pour abattre tout
;ji't-rsaire et sescompétencesdansles armesphysi-
c.ir-sen ont surprisplus d'un qui pensaitqu'elleétait
:::. cible facile une fois ses pouvoirs épuisés.Elle
api-rret-ie I'attitude de chasseen meute que Krikik a
instillee dans la tribu. Parfoiselle s'imaginemême
cL,nrmeI'un des puissantsguerriers-mantes, parcou-
ranr le desertà la recherchede proies.
Le troisième rang dans la harde est actuellement
occupepar un nain nommé Krom. Ce dernier comp
te totalement sur la force et sa compétence aux
arrnes pour tenir sa position de domination. Si par-
fois il sent qu'il pourrait affoonter Jaleen et ainsi
grimper d'un rang, il aime trop la psionistepour sou-
haiter bouleverser I'ordre actuel. Aussi longtemps
que Jaleenle traite avecle respect qu'il croit lui être
dri, il se contenterad'être le troisième.
Si cet ordre de domination rappelle à certains
membres celui en usage chez les arkhontes, la
harde ne traite pas ses membres comme des escla-
ves. En fait, n'importe qui le désirant peut se battre
pour la domination si elle ou il le souhaite.Personne
ne se voit assignéeune position simplement en rai-
son de sa naissanceou de la quantité d'argent qu'il a
dans sa bourse.
Opér;rticns ct moye,'nsd'existence
la chasseest le moyen d'existenceprincipalde la
harde (bien que d'autres disent qu'ils pillent). t^a
harde s'éloignede son oasiscachéeà la recherche
de petites caravanesou d'autresgroupesvulnérables
de voyageurs.Quand elle attaque,elle peut être féro-
ce. læs proies bien protégéessont touchéesdure-
ment et tuées rapidementpour rétablir l'équilibre.
læs proies plus faibles peuvent être épargnéessi
elles se rendent. Mais la harde détruira une carava-
ne entièreafin de protégerson oasis.
Parfois,la harde attaque,mêmedes villages ou les
champs autour des cités-Etats si Krikik croit que
cela peut être fait avecdes pertes minimales.
Ia harde ne prend que les objets dont elle a be-
soin ou qu'elle utilisera dans un futur proche. Elle ne
pille pas pour s'enrichir mais pour surviwe. la nour-
riture. I'eau. les annes et les vêtements sont les ci-
blesles plus courantesd'unechasse.
Krikik demande également que la harde I'aide
dans la protectionde I'oasiscachée.Cela implique
de repousser les créatures destructrices ou même
d'attaquer des voyageurs qui profanent I'oasis de
n'impofte quelle manière. Les voyageurs qui cher-
chent à utiliser I'oasisà des fins normalesne sont
pas ennuyés à moins qu'ils ne comprennent parmi
eux un profanateurou qu'ils représententune quel-
conque menace pour la harde. Bien sfir, une fois
qu'ils ont quitté I'oasis,il n'y a rien qui empêchela
harde de les attaquer.
0rigine
Lhistoire que j'ai entendueconcernantI'origine
de la Harde de Krikik en dit beaucoup sur cette
étrange tribu d'affoanchis.læ druide thri-kreen avait
commencé sa période d'errance,voyageant dans la
Région de Tyr pour comprendre le monde et sa foi.
Pendantqu'il se trouvait à proximité de Draj, Krikik
fut capturé et jeté en esclavage.Il décida d'accepter
d'être esclavependantun temps, car il considéraitla
captMté comme un auhe aspectde sa période d'er-
rance et d'apprentissage.
Pendarttqu'il travaillait dans les champs à l'extê
rieur de la citêEtat, I(rikik commença à connaître
ses compagnonsesclaves,dont la psioniste Jaleen.
Cette dernière avait persuadécertains aufes escla-
 [,es tribus-esclaves
ves de se joindre à elle dansune tentatived'évasion.
Assuré que cela était lié dlune manière quelconqueà
sa période d'apprentissage,Krikik décida de les
aider à s'échapper.Utilisantsa force et ses pouvoirs
druidiquespour compléterles psioniquesde Jaleen
et la déterminationfarouche des autres,il fournit I'in-
grédientsupplémentaire pour défaireles gardes.
Une fois que le petit groupe d'esclavesen fuite
eut atteint le désert, certains commencèrent à se
plaindre qu'ils n'avaientpas de plan, pas de provi-
sions et aucune chance de survivre. Ecoutant ces
créatures, Krikik prit finalement une décision. Il
défiaJaleenpour le commandement,disant aux es-
clavesqu'il connaissaitun lieu où ils seraienten sé-
curité. I-a psionistene résistapas au défi de domina-
tion, car elle avait vu ses pouvoirs et n'avait quant à
elle aucun plan. Ainsi, le druide conduisitles escla-
ves à sa réserve.
Krikik décidaque ces gens seraientla harde qu'il
n'avait pas. Ils étaient la raison pour laquelle il avait
commencéà errer, car I'oasis était trop précieuse
pour être confiéeà un seul gardien. Il avait besoin
d'une harde entière pour la protéger des profana-
teurs en tout genre. Ces esclavesseraientla harde
de Iftikik et ils serviraientde gardienssupplémentai-
res pour son oasiscachée.
Il expliqua aux affranchisce qu'était une harde et
commentelle était organisée.Quiconquene désirant
pas rester était libre de partir, mais il devait le faire
avant d'être arrivé - sans ravitaillement d'aucune
sorte.Aucun d'entre eux n'acceptacet offre. Ils déci-
dèrent tous de faire partie de la Harde de Krikik.
ri.ir:;ri:ece:uc;lt et dÉfenses
la Harde de Krikik opère à partir d'une oasis ca-
chée qui est la réserve du druide. Elle se trouve au
fond d'une profonde vallée dans les montagnes au
nord de Raam. Cette vallée, en patticulier la zone
juste autour de I'oasis,est une région luxurianteà la
terre fertile. Un petit taillis d'arbres entoure I'oasiset
la hardey a construitun villagedansles branches.
L'emplacementde la vallée cachéeest la principa-
le défensede I'oasis.Ia petite chaîne de montagnes
est entourée de toute part par le désert, et la vallée
est masquéepar deux pics très rapprochés.te drui-
de protège I'oasis avec toutes ses capacités,car il
considère cette étendue de terre comme étant sa
45
charge sacrée.Avec I'aide de la harde, il peut faire
face à la plupart des groupes de voyageursqui vou-
draientprofanerla région.
La harde elle-mêmereste cachée dans les bran-
chageset le feuillagedes arbres.Ils ont construits
un villagehaut au-dessusdu sol, en édifiantdes pla-
tes-formesentre les troncs des plus grands arbres.
Protégé et caché par les puissantesbrancheset le
feuillage luxuriant, le village est en plus masquépar
des lianes et des feuilles qui recouvrentles tentes.
[,es échellespeuventêtre levées,éliminant ainsi tout
signe extérieurde la présencedansles arbresd'une
tribu d'affranchis.
. :,;.ir;,. lif, ii;r'iir,ik
l,es chiffres suivants se rapportent au plan du
Village de Krikik.
1. Tente de réunion : Cette grande tente sert
de lieu de rassemblementpour la harde.Ici les ex-
péditions de chassesont planifiées,les histoires
racontéeset les décisionsconcernantlaharde dé-
battues. Krikik permet les débats sur tous les su-
jets sauf I'oasis. Quand une décision doit être
prise au sujet de sa réserve,le druide le fait seul.
Mais il écoute les opinions des membres domi-
nantsde la harde.
2. Echelles de corde : Ces ouverturesdans
les plates-formesdes arbres permettent I'accèsau
village arboricole.De robusteséchellesde corde
faites de chanvre et de cheveux de géant peuvent
être montéesou abaisséesselonla situationet les
orifices peuvent être fermés pour offuir une pro-
tection supplémentaire.
3. Tente de Jaleen : Cette tente sert de lieu
de vie et de sommeil pour le secondde la harde
dansI'ordre de domination.
4. Tente Entrepôt : Tout ce que la harde ac-
quiertlors d'unechasseou d'un raid est stockéici :
nourriture, eau et arrnes supplémentairesy sont
remisées.
5. Tente de I(rom : Cetle tente sert de lieu
de vie et de sommeil pour le troisième de la harde
dansI'ordre de domination.
 I-es hibus-esclaves

grandes concentrations,car ils ne sont pas assez

6. Tente de Krikik : Quand le druide n'est nombreux pour attaquer de manière appropriéedes
pasen communionavecI'oasisou en train d'errer,
défensessûres.
il utilise cette tente. Comme il n'a pas besoin de
dormir, la tente lui sert de lieu ou il peut penser,
travailler sur ses arrnes ou rencontrer d'autres Rejoindre la tribu
membresde la harde.
Peu d'esclaveserrent dans le désert en deman-
dant à faire partiede la harde.Cependant,quandelle
Relations avec autrui attaque des caravanesou des champs où des escla-
ves sont retenus,elle les libère souvent.Si n'importe
la harde considèretout le monde comme des lequel d'entre eux cherche à rejoindrela harde, il y
proies.Seulsceux qui approchentde I'oasiscachée est invité.
pour boire sont laissésen paix, mais cette liberté de Plusieurs considérationssont prises en compte
passagene dure en général que tant qu'ils restent pour déterminersi un esclaveest digne de la harde.
dansl'oasis.Une fois à l'extérieur,ils deviennentde Premièrement,I'esclavedoit servir l'équilibre de la
nouveaudesproiespour la harde. harde,en ne bouleversantpasles relationsentre ses
La Harde de Krikik ne fait pas de commerce.Elle membres ni en exigeant trop d'aide pour survivre.
existepour chasseret piller. [æs cibles favoritesde la harde surryit en travaillant unie, et quiconque
la harde sont les petits groupesde voyageursqui se chercheà la déséquilibrerest renvoyédansle désert
déplacent entre Urik, Raam et Draj. Parfois, elle pour se débrouillertout seul.Deuxièmement,I'escla-
pillera même les champs à I'extérieur des cités- ve doit accepterde protégerI'oasis,car c'est la mis-
Etats. Iæs affoanchistendent à rester à l'écart des sion sacréede la harde (au moins en ce qui concer-
ne Krikik). L-oasisoffre un abri et de I'eau à la Jaleen
harde, et celle-cidoit lui offrir sa protectionen re- Psionistehumain,loyal neutre
tour.
Classed'armure 8 (armure matelassée) For 16
Si un esclaveaccepteces deux règlesde vie de la Dex 14
Déplacement12
harde, il a le droit de la rejoindre et même de com- Con 15
Niveau 5
battre pour établir sa positiondans I'ordre de domi- vie Int 16
Points de 25
nation. Si un esciaveest considérécomme non ac- Sag 18
TACO 18
ceptable,il est soit envoyédansle désert,soit tué, en Cha 15
Nb Attaq. 1
fonction de ce qu'il pourrait dire aux autres sur la
harde. Dégâts/attaque: 1d6 (épée courte en os, -1 au
toucher)
Menlbres irnporktnts cle la tdÏ;l"r Résumédes psioniques: PFP 78 ; Disciplines: clair-
Krikik sentience,psychokinésie; Sciences: vision de I'aura,
Druide thri-kreen, neutre clairvoyance,force projetée; Dévotions: esprit com-
battant, sens du danger, connaissancede la direc-
Classed'armure1 For18 tion, connaissancede la localisation,navigationra-
Déplacement18 Dex 18 diale, sens des esprits, animation d'objet, attaque
Niveau12 Con 16 balistique,contrôle des flammes,contrôle de la lu-
Pointsde vie 73 Int 16 mière ; Modes de défense:barrière mentale,tour de
TACO14 Sag17 la volontéde fer, bouclierde la pensée.
Nb Attaq. 5 ou 1 Cha15
Dégâts/attaque: Id4+2 (x4)/1d4+3 ou2d4+2 Jaleenest née esclave,grandissantdans les en-
kf'thka) clos d'enfantsde Draj. Quandelle fit montre pour la
Sphèreschoisies: Eau,Cosmos première fois d'un talent natif pour les psioniques,
les arkhontesdécidèrentde la tuer. Un noble inter-
Krikik devint un esclavelors de sa période d'er- cédapour sa vie et prit I'enfantdans sa maisonpour
rance.Il subit son emprisonnementsans sourciller, servir en tant que domestique.Iæ noble était lui-
le considérantseulementcomme une autre expé- même un psionisteaccompliet il s'amusaità ensei-
rience instructive. Pendant qu'il travaillait dans les gner à la jeuneJaleencommentutiliser sespouvoirs.
champsà I'extérieurde Draj, le druide eut connais- Il fut bon pour elle et aussisympathiqueque pouvait
sanced'unetentatived'évasionprojetéepar sescom- l'être un maître,et elle n'envisageajamais d'utiliser
pagnons esclaves.Comme cette tentative semblait ses pouvoirsmentauxcontre lui. [,es arkhontes,par
égalementcorrespondreà sa période d'apprentissa- contre,étaientun autreproblème.Si jamaiselle avait
ge, Krikik décidad'aider les esclaves.Avec la psio- été en position d'attaquerpsioniquementI'arkhonte
niste nomméeJaleen,il aida les esclavesà s'enfuir qui voulait la tuer, elle I'aurait fait sansy penser à
dansle désert. deux fois.
læ druide ne mit paslongtempsà décider que ces Savie en tant que domestiques'achevaà la mort
esclavesseraientun moyen de I'aider dans l'æuvre du noble et elle fut renvoyée chez les arkhontes
de sa vie, la garde de sa réserve.Il offuitaux esclaves pour travaillerdansles champs.C'estlà qu'elleren-
la chance de faire partie de sa harde. En tant que contra Krikik. Elle sert maintenant de chef en se-
tels, ils devraientpartagerl'émotionde la chasseet cond de la harde et mènepersonnellement la plupart
auraientune oasispour abri aussilongtemps qu'ils des chasses.
s'engageraientà la protéger. læs esclavesacceptè- Jaleena des yeux ardentsqui projettentde la dé-
rent et la harde de I{rikik fut formée. fiance et un esprit férocementindépendant.Sesche-
Maintenant, il passe le plus clair de son temps veux roux tombent sur son visagecomme une criniè-
dans la vallée cachée, communiant avec I'esprit de re de feu et elle a un caractère a faire fondre les
I'oasis. Il va parfois chasser avec sa harde, mais il pierres. Mais, c'est un chef juste et elle a gagné le
préfère laisser ce genre de tâchesà Jaleen. respect de lkikik et de la harde.

47
 I-es fuibus-esclaves
Krom
Guerrier nain, loyal neutre
Classed'armure 6 (cuir de mekillot) For 2l
Déplacement6 Dex 1l
Niveau7 Con 19
Points de vie 62 Int12
TACO10 Sag11
NbAttaq.3/2 Cha12
Dégâts/Attaque: 1d4+9(gourdin)
læ nain Krom occupait jadis le rang d'officier
dansI'arméed'esclavesde Draj. Il survécutau soulè-
vement mené par Krikik et Jaleen,bien qu'il fut lais-
sé pour mort avecune sanglanteblessure au visage.
Quand il se réveilla,il décidade faire sa propre tenta-
tive vers la liberté. læs autresgardes étaientmorts, y
compris I'arkhonte officier qui faisait régner I'ordre
parmi les esclaves-soldats. Il n'y avait personnepour
empêcherle nain de simplementramasserson arrne
et de s'en aller. Il suivit la piste des esclavesen fuite
car il n'avaitnulle part de mieux ou aller.
Krom les rattrapafinalement et demandaà les re-
joindre. Bien que les esclaveshésitèrentau premier
abord, ils acceptèrent quand Krikik et Jaleen ac-
cueillirent le nain. Maintenant il partage son entraî-
nement militaire avec tous ceux qui veulent I'ap
prendre.
Si Krom est un guerrier féroce, il est également
devenu un pisteur accompli. Il adore I'humaine Ja-
leen. et se contente de rester le troisième dans
I'ordre de dominationtant qu'elle répond à ses ges-
tes d'amitié.
48
Les Razzieurs des Sables Norrs
Ils ravagentles Plateauxcomme des créaturesde
cauchemars,s'engageantdans une débaucheinter-
minablede meurtreset de pillages.Ce sont les Raz-
zieursdes SablesNoirs et ceux qui sont assezinfor-
tunés pour les rencontrerne laissentque des corps
briséset sanglantsen guise de témoin.J'ai décidéde
ne pas inclure cette tribu dansle programme de mes
haltes, rnais je souhaiteen parler dans cette chroni-
que. Ce qui suit a été rassemblépièce par pièce à
partir d'histoiresque m'ont racontéesdes gens pré-
tendant avoir survécu à une rencontre avec ces
pillards,ou connaissantdes personnesdans ce cas.
Iæs informations les plus sûres venaient d'un nain
qui avait été membre de la tribu. Il voulait bien ré-
pondreà mes questions,tant que je ne lui demandai
passon nom.Je ne lui ai pasdemandénon plus pour-
quoi il avait quitté la tribu.
Toutes les histoires sur les Razzieursdes Sables
Noirs sont murmurées,comme si parler trop haut au
sujet de ces terribles maraudeurs attirerait leur at-
tention funeste.Ils sont devenusdes créaturede 1é-
gende, comme les Libres. Mais à la différencedes
histoires sur ces derniers,les légendesconcernant
la tribu des SablesNoirs sont sombreset mauvaises.
I-a plupart sont axéessur le chef de la tribu, Zebu-
ron, qui pofte un heaumede fer, des gants de fer et
un pagne sur un corps par ailleurs entièrement nu.
L'homme - si c'est un homme - est capabledes
mêmes atrocités que celles attribuées aux rois-
sorciers,bien qu'à une moindre échelle.Sa cruauté,
sa nature impitoyable,et sa cupidité dictent I'emploi
du temps de ses compagnonsalors qu'il les mène
dans des raids de plus en plus violentsdu Chant de
la Sirèneau Creusetdu Dragon. [æs gens parlent en-
core plus bas du magiciende Zeburon.Ce puissant
profanateurcommunie apparemmentavecles morts-
vivants, marquant encore plus les esprits déjà
souillésdes Razzieursdes SablesNoirs.
Zeburon dirige une tribu forte de 100 individus.
Des rumeurs disent que le nombre des pillards ne
changejamais,ni à la baisseni à la hausse.Quand
un membre meurt, il est immédiatement remplacé
par un autre esclaveen fuite. En dépit de I'assertion
qu'ils sont 100, aucun rapport n'a jamais fait état de
plus de 30 d'entre eux dansun groupe de pillage.
 Iæs tribus-esclaves
I-es Razzieursdes Sables Noirs sont I'archétype
du mal pqur ceux qui vivent à I'extérieur des murs
des cités-Etats.Ces pillards ne sont arrêtéspar rien
pour prendrece qu'ils désirentet ils semblentse réa-
liser dans la mort et la destruction.Leurs orienta-
tions chaotiquessont à peinecontenuespar Zeburon
et son magicienprofanateur,mais ils ont plein d'op-
porhrnitéspour réaliser leurs pulsions pendant les
raids.
{)rganisation
Zeburon dirige les Razzieurs des Sables Noirs
avec, presque littéralement, une poigne de fer. Il
règne par la puissanceet la peur, abatrantfacilement
toute personnedéfiantson commandement.Pour la
plupart d'entre eux, tant qu'il continuera à conduire
les esclavesdans des raids réussis,il continueraà
les commander.Il revendiquele titre de seigneur de
guerre, bien que la plupart de ses conquêtes sem-
blent se faire au détriment des faibles et des mal dé-
fendus.Mais il ne s'estpas encoreattaquéà une ca-
ravane bien défendue; il nla pas non plus encore
opéré à proximité d'une cité-Etat.
Les Razzieurs sont organisés selon une hiérar-
chie strictementmilitaire. Mais les grades ne sont
pas gagnés par ceux qui travaillent durs ou par les
bons chefs. En fait, le puissant acquiert de I'autorité
et une position en éliminant ceux qui se trouvent au-
dessusde lui. Si vous pouvezbattre votre challenger
au combat (que celui-cisoit loyal ou non), vous pou-
vez alors conservervotre rang. Dans le cas contrai-
re, un nouveloffrcierest promu dansle sang de son
prédécesseur.Zeburon choisit ses gardes person-
nels parmi ses meilleursofficiers.Des rumeurs per-
sistentsur le fait que ces gardesdoiventd'abord se
soumettre à la magie du profanateur avant de pou-
voir assumerleurs nouvellesfonctions.
Iæ profariateur,nommé Fevil dans la plupart des
histoires que j'ai entendues,joue un rôle majeur
dans la vie de la tribu. Il est le sombre esprit qui s'in-
sinue dans les Razzieursdes SablesNoirs, conjurant
des visions de conquêtepour plonger les membres
de la tribu dans un état de frénésie guerrière. Sa pa-
role a force de loi dans le campement,car les mem-
bres de la tribu le craignent autant, si ce n'est plus,
que Zeburon. Peu souhaitent attirer I'attention du
magicien car parfois il enrôle des pillards pour I'as-
sister dans des cérémoniesinfâmes.
49
Iæ grade détermine le moment ou un pillard peut
prendre sa part du butin. Comme les lions aprèsla
chasse,les pillards des gradesles plus élevéspren-
nent leur part avantque les autres puissentfaire leur
choix. l,es membresles plus récentsou les plus fai-
bles choisissenten dernier,ce qui généralementles
motive pour se faire une meilleure place le plus vite
possible.
{}pérations et moyens d'existence
l,es Razzieursdes SablesNoirs ont deux métho-
des d'opération: ils mènent des raids pour acquérir
des richesseset des provisions,ou pour satisfaire
leurs pulsions primaires consistantà provoquer la
douleuret à répandredu sang.Ils ont une approche
simple de la vie. Ils croient que tout ce dont ils ont
besoinou qu'ils désirentest à eux, par le droit de la
force et, de plus, par le droit de rétribution. Zeburon
dit qu'Athasest débiteur envers ses Razzieurspour
les annéesou ils ont été esclaves.Chaqueraid que la
tribu des SablesNoirs entreprendest une atlaque
contre les nobleset les arkhontesqui jadis les diri-
geaient.Ils ne se soucientpas que des innocentset
d'autresesclavessouffrentégalementde cesraids.
la techniquedes pillards est simple. Ils choisis-
sentune cible qu'ils peuventsurpasseren nombreet
s'abattentsur elle. Iæs maraudeursdes SablesNoirs
sont connus pour avoir attaquédes avant-postes et
des petits villages, des caravanesde taille réduite et
même d'autres tribus de pillards. Ils montent des
kanks et frappentrapidementune fois qu'ils ont choi-
si leur cible. Il n'y a pas de planification ou de style
évident dansleurs actions.Ils attaquentet fuent sim-
plement, puis ils prennent tout ce qu'ils peuvent
emporter et disparaissentde nouveau dans les
contréessauvages.Ils n'essayentpas de laisserdes
survivants,bien que dans la confusion de leurs atta-
ques, quelques individus chanceux parviennent à
s'échapper.
Iæs pillards de Zeburon opèrent prequ'exclu-
sivementsur les Plateaux.Ils sont connuspour avoir
frappé des cibles aussi loin au nord que le Creuset
du Dragon et aussi loin au sud que le Chant de la Si-
rène. Ils se déplacentrarement sur la GrandePlaine
Ivoire, mais il y a des histoires comme quoi ils au-
raient frappé des caravanescoupant à kavers les
étenduesde sablevers TVr.
 I-es hibus-esclaves

Quandils ne pillent pas pour le butin, les marau- progressionpar des parolesarcaniqueset le picote-
deurs attaquentpour le simple plaisir de vaincre et ment de la magie.
de tuer un ennemi plus faible. Ils sont également Zeburonne pouvaitrien faire d'autreque d'écou-
connus pour engager des chassesoù ils offrent à ter la silhouettequi s'était avancépour I'accueillir.
ceux qu'ils ont capturésune chancede s'enfuir.Tant 'Je suis Fevil, dit le profanateur avec une mauvaise
que les prisonniers peuvent rester devant les grimace.J'attendaiston arrivée."ZebtTronécoutale
pillards,ils restent en vie. Une fois que les pillards profanateurpendantque celui-cilui parlait de sesvi-
les ont rejoints, la mort vient lentement et avec le sions de pouvoir et de conquêtes.Avec Zeburon
maximum de douleur que Zeburon et ses compa- pour commanderleur armée et Fevil pour commu-
gnonspeuventinfliger à leurs victimes. nier avec les anciensmorts-vivantsde la cité en rui-
Toutesles histoiresquej'ai réuniesdisent queZe- nes,il n'y avaitrien qu'ils ne pouvaientaccomplir.Au
buron mène personnellementchaqueraid. Il voyage bout d'un moment,Zebrron fut intrigué par les mots
avec un groupe de 30 combattantsmontés et son du magicien.Il acceptasa proposition.
profanateurI'accompagnepar{ois.Ils doiventconsti- Mais pour prouversa valeur,Fevil demandaàZe-
tuer une vision effrayante,chevauchantdes kanks et buron de survivre à un simple test. l,e profanateur
portantdes capeset des cagoulesnoires.Je ne com- expliquaque si le gladiateurpouvaitentrer dans les
prends pas comment ils résistentà la chaleur,mais sallesen dessousde la tour en ruines et en ressoftir
celane fait qu'ajouteraux connotationssurnaturelles vivant, alors il était digne de diriger les Razzieurs
de la tribu. Zeburonet ses compagnonss'imaginent desSablesNoirs qui allaientbientôtnaître.
comme des espritsvengeurs,maisje ne vois rien de Ce que Zebwon rencontra sous la tour est in-
plus que des assassins meurtriers. connu de tous. Selonl'histoirequ'on m'a racontée,il
restaen bas un jour et une nuit entierspendantque
Fevil attendaitau-dessus.Quand il sortit finalement
A ce point,la légendeprend vraimentune tournu- d'un passageplongé dans I'ombre, Zeburonportait
re étrange.L origine des Razzieursdes SablesNoirs le heaume et les ganteletsen fer qui sont devenus
remonteà de nombreusesannées,quand un gladia- sessymboles.
teur nommé Zeburon s'échappa d'Urik. Dans Ce ne fut plus alors qu'une question de temps
l'arène, il avait appris à tuer pour survivre. Il appli- pour que Zebtron attire un groupe de suivants.Il fit
qua la leçon à I'extrêmependantson errancesur les appel à leurs tendancesbarbareset peu scrupuleu-
Plateaux,tuant tous ceux qu'il rencontrait.Son che- ses,les cajolanten leur promettantdes richessesilli-
min fait de sang le mena finalement à une île de mitées et une excitation infinie. Ainsi naquit la tribu
sablenoir au milieu d'un terrain par ailleursdésolé. desRazzieursdes SablesNoirs.
[.e sablenoir scintillait maléfiquementdans la lumiè-
re de I'aube,appelantI'ancienesclaveà se rappro- l . ' - t ' i i . . a : ' + r ! n . n l { ' i i ! é { t ' 1 1 c ' o c
cher. Il acceptaI'invitation.
Zebrron découvrit que le sable noir entourait les I-es Razzieursdes Sables Noirs ont établi leur
ruines d'une anciennecité. Certainesconstructions campementdansles ruines d'une anciennecité sup-
emergeaientdu sable,montrant des structurespar- poséese trouver quelquepart dans le voisinagede
tiellementintactesd'une conceptionétrangeet à la Source d'Argent, dans la région des Plateaux. Iæs
clestinationinsondable.Une mare d'eau s'étendait ruinesgisent dansune étenduede sablenoir, d'où la
cachéeau milieu des ruines etZeburon but profon- tribu tire son nom. Iæur campementest selon les
ciementpour étanchersa soif. Quand il se releva,il suppositionsfait d'un enchevêtrementde tentes ten-
remarquaqu'une silhouetteI'observaitdepuis I'ou- dues entre les ruines, mais certains des pillards les
verture plongéedans l'ombre d'une tour en ruines. plus privilégiés ont établi leur maison à I'intérieur
I-e gladiateur se déplaça pour traiter cet intrus d'édificeseffondrés.
comme il avait traité tous les autres qu'il avait ren- Un certain nombre de facteurs contribuent à la
contrés dans son voyage, mais il fut arrêté dans sa protection du camp,bien que peu d'entre eux soient

50
 Iæs tribus-esclaves
a(
véritablementliés à la tribu. La plupart des voya-
geurs ont entendu des histoires sur les Razzieurs
des SablesNoirs, aussi quiconque arrivant devant
une zonede sablenoir a tendanceà la quitter immé-
diatement.Ceux qui n'ont pas entendu parler des
pillards ont tendancetout de même à éviter la zone,
car le sable noir annoncedes choses au delà du
mondenaturel.
l,e camp maintient un semblantde défenses,la
plupart d'entre elles prenantla forme de patrouilles.
Ces dernièresont deux objectifs.Iæ premier est de
garder le périmètredu camp et de fournir d'amples
aveftissementssur toute menaceextérieure.Le se-
cond est de garder l'intérieur du camp, au cas ou
quelquechose de décidémentinamicalsortirait des
cavernesen dessousdes ruines.[æ profanateurpeut
souvent renvoyer ces cauchemarsdans les profon-
deurs.læs patrouillesont été instituéespour les cas
où il ne peut les repousserainsique pour protégerla
tribu jusqu'à ce qu'on le trouve.
51
7- .- 1 ,
(1t'l
..rç' .
Autrement, il semble que le camp des Sables
Noirs ne soit pas intéressépar sa défense.Il n'y a
pas de mur robuste derrière lequel se cacher,ni de
milice organiséepour le défendre.En fait, chaque
pillard se protègejusqu'à ce que ZeburonI'appelle.
Ainsi va la vie dansle campementdes SablesNoirs.
I^aplupartdes anciensbâtimentsétrangesse sont
effondrésen des tas de pierresou ont été totalement
enfouis dans le fin sable noir. Iæs structures qui
émergent et offrent une certaine protection contre-
les élémentssont utiliséespar les membresayantun
grade élevé dans la tribu. Un petit édifice reste pres-
que totalement intact et Zeburon I'utilise comme
quartiers personnels.la tour partiellement écroulée
qui mène aux cavernesen dessousest devenule do-
maine du profanateur; il n'y a personnepour venir le
défierpour cet espace.
 Les tribus-esclaves
les cavernessousles ruinessemblentse poursui-
vre sansfin. Seule une petite portion a été explorée
r.t caftographiéepar Fevil et Zeburon. Parfois ils en-
voient un groupe de pillards dans les profondeurs
pour trouver un ancientrésor ou pour mener quel-
c1u'expérience ignoble du profanateur.D'autres fois,
les cavernessont utiliséespour mettre à l'épreuvede
nouveauxmembresou pour punir ceux qui auraient
irnté Zeburon. Dans les deux cas, ceux qui descen-
clentdans les profondeursdoivent être préparésà
taire face aux habitants qui errent dans les passages
.ombres et qui hantentles sallesà l'étrangeconcep-
llon.
:ii"i'( i:iÊfrt rlu s,lblc' rl:"i:"
- . r r i : : 1 i t: : ï i i ; i
læs légendes suivantescor:respondentau plan
du campdes SablesNoirs.
1. Tour de Fevil : Cette tour partiellementef-
fondrée sert de domaine personnel au profana-
teur. Il travaille à sa magie infâme à I'intérieur de
ces anciensmurs. La tour sert égalementcomme
une desentréesvers les sallesdu dessous.
2. Résidence de Zebtron: Cette construc-
tion en ruines à la destinationinconnuesert main-
tenant de résidencepersonnelleet de quartier gé-
néral à Zeburon, chef des Razzieursdes Sables
Noirs. Des créatures à I'air méchant, tout droit
sorties de cauchemars,décorent les murs exté-
rieurs de la structure sous la forme de bas-reliefs
et de statues.
3. Tente des prisonniers : Tout prisonnier
pris dansun raid est gardé dans cette tente jusqu'à
ce qu'on en ait besoin.Iæs prisonnierscompren-
nent des esclavesqui peuventêtre autorisésà re-
joindre la tribu, des noblesenlevéspour rançon,et
des sacrifiablesutiliséspar le profanateurpour apai-
ser les mofts-vivantsdesruinesen-dessous.
4. Tente de I'armurerie : Si la tribu ne fabri-
que aucune de ses arrnes ou arrnures, elle a be-
soin de garder ce qu'elle a en bon état jusqu'àce
que de nouveauxobjetspuissentêtre acquis.Uar-
murier, un affuanchiqui a appris sa compétence
dans un campementd'artisansà Raam,est chargé
de garder les armes des pillards aiguiséeset soli-
des d'un raid à I'autre.
52
5. Tente du bésor : Tous les trésors pris
dans les razzias,de I'argent aux affnes en passant
par les textiles,sont entreposésdanscettetente.
6. Tente de cuisine : [a nourriture pour le
camp est préparéeet servie ici sur de grands feux
de cuisine.
7. Tente de l'élite : I-es gardespersonnelsde
Zeburon se sont installés dans cette grande tente
spacieuseet très confortable.
8. Ruines : Ces ruines effondréeset presque
enfouiessont recouvertesde fin sablenoir. Même
le profanateurne peut deviner le but initial de ces
constructions, mais nombre d'entre elles renfer-
ment des entréessecrètesmenant aux sallesen
dessousdu campement.
j--i,r,.'-iij-'. ri.'r i','l,"jt:I
Iæs légendes suivantescorrespondentau plan
des sallessituéessousle campdes SablesNoirs
1. Base de la Tour : Un escalieren spirale
mène depuis le sein de la tour de Fevil à cette
grande salle située au rez-de-chaussée. la salle
est construitedans une pierre aussinoire que le
sablequi recouweles ruinesau-dessus.
2. Cryptes anciennes : Cette salle grossière-
ment taillée a un sol de terre battue. Une pellicule
de sablenoir recouwela boue tassée.Des cryptes
de pierre remplissent la salle. Quelques artefacts
anciens peuvent être découverts dans et autour
des cryptes, mais ceux qui les cherchent doivent
se débarrasserdes squelettesqui gardent ce lieu
voue aux morts.
3. Cryptes anciennes : Commeles salles2 et
5, cette salle abrite quelques cryptes de pierre. A
la différencedes autres,ces cryptes ont toutes été
éventréeset pillées.
4. Caverne de connection : Cette caverne
relie une série de tunnelsqui mènent à des salles
similaires en dessousdes autres ruines. I-es tun-
nels conduisent également aux entrées en surfa-
ce. la porle en fer qui reste partiellement ouverte
est couvertede femrres arcaniquesdatant de I'an-
cien monde.
 Les tribus-esclaves

LE CAMP DES S,AE NrDI1IS i

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53
 I-es tribus-esclaves
5. Cryptes anciennes : Cette salle grossière-
ment taillée a un sol de terre battue. Une pellicule
de sablenoir recouvrela boue tassée.Des cryptes
de pierre remplissentla salle.Quelquesartefacts
anciens peuvent être découverts dans et autour
des cryptes,mais ceux qui les cherchentdoivent
se débarrasserdes zombies qui gardent ce lieu
voué aux morts. Un passagedans le mur nord
mène aux salles en dessousd'autres ruines et
vers desentréesen surface.
6. Salle du puits : Un ancien puits, depuis
longtempsà sec,se trouve dansle coin nord-ouest
de cette salle.Iæ puits mène à des niveauxinex-
plorésplus loin sousterre.
7. Salle des ossements : Cettesallenaturelle,
complétéede colonnesirrégulièresde pierre qui
vont du sol au plafond,est recouverted'un tapis
d'ossements.Certains des os sont tombés en
poussière,tandis que d'autresse dressentblancs
et luisantsdu sol recouvertde poussière.
8. Ancien Autel : Cet ancientemple possède
des rangéesde bancs en pierre disposéesdevant
un autel noir. Ce dernier, manifestementdédié à
quelqueanciendieu du mal, est décoréde sculp-
tures cauchemardesques de créaturesqui ne par-
courentplus depuislongtempsla sur{acedAthas.
9. Salle de la fontaine : Une fontaine, for-
mée d'une grande vasqueen obsidienne,occupe
la moitié ouestde cette salle.De I'eaunoire coule
de la gueule béanteremplie de dents d'une créa-
ture cauchemardesque dotée d'ailesmaléfiques;
cette statueest sculptéedans un seul bloc d'obsi-
dienne. L'eau ne semble pas avoir de source ni
d'écoulement,mais elle ne cessejamais de couler
et ne débordejamais de la vasque.L'absorption
de I'eau a tué de nombreux initiés que Zeburon
avait envoyéici, mais leurs corps ont été enlevés
par les morts-vivantserrants.
1O. Salle pleine de gravats : Divers objets
peuvent être découvefts dans les tas de gravats
disséminésdans la salle, y compris certains en
métal. Certainssont brisés d'autresentiers.Quel-
quesuns sontmême supposésêtre magiques.
11. Salle pleine de gravats : Voir 10 ci-
dessus,mais notez qu'uneporte secrètese trouve
dansle mur sud.
12. Salle du bésor : Cette grande grotte na-
turelle est remplie d'ancienstrésors amasséspar
Er'Thork, un raaig (voir "Membres importants de
la tribu" ci-dessous)qui règne sur ces anciennes
mines.Trois embranchements mènentaux ruines
et aux entréesen surface.
13. Salle du Trône : De grands piliers lon-
gent les murs de cette salle. Un grand trône se
dressele long du mur sud. Des tapisseriesen lo-
ques pendent aux murs, mais toutes les images
qui jadis les ornaient ont disparu depuis long-
temps. Le trône est le repaire régulier de
ErThork, le raaig qui règne sur ces sallesancien-
nes. Une porte secrètemène à des escaliersqui
plongent très profondémentdans les entrailles
dAthas.
'i.l
i_'1
:;
Zebrron considèretoute personnene faisantpas
partie de sa tribu comme un ennemi.Il conduit ses
affairescomme s'il combattaittoujoursdans I'arène,
suivantla loi du "tuer ou être tué".Toutes les autres
tribus existentdans un seul but - satisfaireles be-
soinsde Zeburonet des Razzieursdes SablesNoirs.
Pour cette raison, peu de coloniesont un quelcon-
que accordformel avecles pillards.En fait, la plupart
espèrentsimplementque la tribu des SablesNoirs
ne viendrajamais faire appelà eux.
[.esvoisinsles plus prochesdes Razzieursdes Sa-
bles Noirs gardentun ceil attentif sur les signesdes
maraudeurs.Altaruk, par exemple, n'a pas été atta-
qué directementpar les pillards,mais quelquesunes
de ses caravanesI'ont été. Altaruk est un puissant
élémentdissuasifpour les bandits,etZeburonhait le
village satellitede tout son cæur sombre. En plus
d'uneoccasion,il a dri rappelersespillardsen raison
de I'apparitiond'une escortelourdementarmée ve-
nant d'Altaruk.
En dépit de la taille de son arméeet de la force de
ses murs, Altaruk est régulièrement détruit par des
géants de I'Estuaire de la lange Fourchue. Zebtron
espèreces attaques,car pendantque le village est en
reconstruction les pillards règnent librement sur la
région.
Sourced'Argent, d'un autre côté, ne peut espérer
contenir les pillards de Zeburon (ou, du moins, le
chef elfe dont la tribu s'est installéelà croit que c'est
 Iæs tribus-esclaves

SOUS LE CAMP DES SABLES NOIRS \

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 Les tribus-esclaves
le cas).I1ouvre son oasisaux pillardsdès qu'ils veu-
lent I'utiliser, subissantI'humiliation et la douleur
qu'ils provoquenten échangede sa vie. Un jour, Ze-
buron pourrait tuer les elfes et piller I'entrepôt d'ar-
gent qui est supposése trouver là. Jusquelà, lui et
ses compagnonscontinueront à I'utiliser comme
halte de repos.
Rejoindre la tribu
Zeburon cherche constamment de nouveaux
membres pour les Razzieursdes Sables Noirs. [æ
style de vie qu'ils mènent et les méthodesutilisées
pour déterminer la hiérarchie dans la tribu rendent
la durée de vie dans les rangs inférieurs extrême-
ment courte. Mais, le fait qu'ils attaquentinstantané-
ment quiconques'aventuredansleur domaine,rend
la découvertede nouveauxmembres plutôt difficile.
Zeburon laisse le recmtement des nouveaux aux
soins de Fevil. læ profanateura un talent mystérieux
pour savoirquand la tribu aura besoin de sangneuf
et il recherche magiquement de nouveaux candi-
dats. Parfois le profanateur mène même un raid
contre une caravane se dirigeant vers un marché
d'esclavesdans le but exprès d'acquérirde la chair
fraîche.
Quand le profanateurfait une invitation à un es-
clave,celui-ci doit accepterde rejoindre la tribu tout
de suite.Même un bref moment d'hésitationamène
une mort rapide donnée par le profanateurou ses
pillards.Il y a eu de rares exemplesd'esclavesvenus
réellementvers les pillards pour les rejoindre.Au
moins une petite tribu-esclavese fondit dans le cam-
pement des Sables Noirs afin de survivre, mais la
plupart du temps, le profanateurpréfère trouver ses
propresrecmes. Bien sûr, ceftainsprisonnierssont
parfois ramenésau camp pour s'amuserou pour être
donnés aux morts-vivantsdans les cavernesen des-
sous.Une recrue sur les centainesd'infortunéspeut
s'ensortir.
Seuls les esclavespeuvent rejoindre la tribu des
SablesNoirs, et seuls les combattantssurvivent aux
rigueurs des tests. l,es tests de loyauté, de courage
et de force varient, mais la plupart comprennentgé-
néralementun voyagedansles cavernesen dessous
des ruines des SablesNoirs. Si la recrue potentielle
sort des ruines vivante, elle se voit accorder un sta-
tut de membre à part entière de la tribu de pillards.
S'il arrive à sortir avec un élément de trésor du
passé,on peut lui offrir une positionde pouvoir dans
la hiérarchiedu campement.S'il ne ressortpas,alors
le profanateursouhaiteun bon appétit aux habitants
du dessouset envoiele prochaincandidat.
Plembres importants de la tribu
7-eburon
Gladiateurhumain, chaotiquemauvais
Classed'armure 7 For 19
Déplacement12 Dex 16
Niveau9 Con 16
Points de vie 69 Int 14
TACO9 Sag12
Nb Attaq. Cha 14
Dégâts/Attaque: 1d6+6(épéelongue en os, -1 aux
jets d'attaque)
Résumédes psioniques: PFP 52 ; Talent natif -
sensdu danger (PFPSag-3; Corit: 4+3/round)
Zebvon est devenu chef des Razzieursdes Sa-
bles Noirs un peu,de la même manière que les au-
tres membres ont rejoint la tribu : il a survécu aux
testsdes cavernesen dessousdes ruines des Sables
Noirs. S'il est le chef de la tribu, qu'il dirige par la
force de ses poingsgantésde fer, il suit les conseils
du profanateurFevil.
L'ex-gladiateuraborde toute situation dans I'opti-
que de I'arène.Tout est un jeu, mais un jeu mortel.
Iæ gagnant du jeu vit pour combattre de nouveau,
tandis que le perdant meurt simplement.Il voit tous
les adversairesdans ces termes,croyant que s'il ne
tue pas le premier, ils le tueront sûrement.Il dirige
ses pillardsde la même manière.Si n'importelequel
de sescompagnons discutesesordres,il le tue rapide-
mentet demandesi quelqu'unà quelquechoseà dire.
Zeburon ne parle pas de ses rencontres en des-
sous des ruines, mais il porte fièrement les trophées
qu'il a gagnés dans les profondeurs. Iæ heaume de
fer couvre toute sa tête. Ses yetx étincellent mali-
gnement dans I'ombre de la fine et menaçanterainu-
re qui traversele devantdu heaume.D'étrangesdes-
sins gravés sur ses côtés signalent que I'objet est
d'un autre âge. Iæs dessins peuvent être magiques
de nature, mais ces objets sont si anciens qu'aucun
 Les tribus-esclaves

pouvoir spécial n'est attribué au heaume ou aux Fevil

gantsassortis.Cesdernierssont desganteletsde fer Profanateurhumain. loval mauvais
qui sont bien ajustésaux mains de Zeburon. Il ne
porte pas d'autre vêtement ou armure, sauf un Classed'armure7 For 15
pagne, des sandaleset une courte cape noire. I1 Déplacement12 Dex 17
porte une épéeen os aiguisé. Niveau10 Con 16
L ex-gladiateurest assezfou, mais cela n'obère Points devie 42 Int22
pas sa capacitéde commandement.Bien sûr, il com- TACO17 Sag19
mandesa tribu selonles sombresvoiesde sa folie. Il Nb Attaq. 1 Cha 8
a faim de batailleset une férocesoif de sangqui doi- Dégâts/Attaque: 1d6+1(bâtonen os)
vent être rassasiéesen perrnanence. Il hait tous ceux
qui ne sont pasesclaves,car ils ont fait de lui ce qu'il Fevil a ses propres objectifs que Zeburon et ses
est devenu.Il hait tous les esclavescar c'est ce qu'il pillardsI'aidentà accomplirinvolontairement.I1lais-
a appris dans I'arène.Par conséquentZeburon hait se penser à I'ex-gladiateurqu'il commande,car les
tout le monde et toute chose.Un jour, cette haine le esclavesn'accepteraientjamais de suivre le magi-
consumera,mais jusque là il satisfaitquelquesunes cien.læs raisonspour lesquellesle profanateura be-
de sespulsionsrépugnantespar les actionsdes Raz- soin des esclavesrestent encore à déterminer,et il
zieursdes SablesNoirs. refuse de donner tout indice à ceux qui pourraient
un jour s'opposer à lui.
l,e profanateura rencontré par hasard les ruines
à I'intérieurde l'étenduede sablenoir bien avantque

57
 Les tribus-esclaves

Zebtron n'arrive. Il sut qu'un pouvoir illimité I'atte- épreuvedécrétéepar le magicien.D'après ce qu'il
dait dansles cavernesen dessousdes ruines,mais il peut en voir, les Razzieursdes SablesNoirs sont le
était incapablede les explorerà une grandeéchelle. genre de tribu qu'il souhaitaitrejoindre.
Si son pouvoirpersonnelétait grand,les habitantsin- [,e petit-hommerefuse de discuter de son passé,
fâmes des profondeurspouvaientle surpassers'ils saufpour dire qu'il n'est plus le bienvenusur le Ver-
attaquaienten force. Aussi attendit-il son heure, étu- sant Forestier.Certainspensentqu'il a commis I'im-
diant les zonesqui lui étaientouvertes. pardonnable- mangerde la chair de petit-homme.
Certains prétendent que Fevil communie avec Maintenant,l.okee est I'un des membresles plus
une ou plusieursdes créaturesqui viventen dessous privilégiésde la tribu. Sa cruauté,ses compétences
des ruines. D'autres disent qu'il tire ses pouvoirs martiales,et sa personnalitémaléfiqueen font l'égal
d'un mal venant de très loin dans le passédAthas. de la plupart des officiers du camp. En fait, l,okee a
D'autres encore disent que ses pouvoirs viennent servi Zeburonfidèlementpendantplus d'un an. Peu
d'archivesque les anciensont laissées.læ magicien d'officierspeuventen dire autant.
ne fait aucuncommentaireà ce sujet. [.e combattant petit-homme aime particulière-
Fevil est un petit homme dodu avec des cheveux ment faire des chasses,car elleslui rappellentsajeu-
grisonnantset une barbe négligée.Il est aussicruel nessepasséedansles forêts occidentales.Il ne peut
et mauvaisque Zeburon,mais bien plus rusé et cal- apprendrede I'ex-gladiateurque sur le meurtre et le
culateur.Alors que Zeburonagit selon son instinct et pillage,car il est sûr que le profanateurpouffa lui en-
en réponseà sa propre folie. Fevil agit selonun plan seignercomment être véritablementmauvais.
etabli avecattention. Quand les détails de ce plan se-
ront finalement révélés,la véritable nature du profa- Er'Thork
nateurle seraégalement.Cependant,à ce momentil Raaig,hyal mauvais
serapeut être trop tard.
Classed'armure0 Déplacement6
[-okee Niveau11 TACOlO
Guerrierpetit-homme,chaotiquemauvais Nb Attaq. 1 Dégâts1d10
Classed'armure 4 (cuir de camr) For 15
Dex 19 Er'Thork est d'un type de mort-vivant ancien
Déplacement6
connu sous le nom de raaig. Cet esprit incorporel
Niveau6 Con 15
hante les salles en dessous du camp des Sables
Pointsde vie 39 Int 16
Noirs, rendant toujours hommage atx dieux som-
TACO15 Sag14
bres qui n'existentplus sur Athas.
Nb Attaq. 1 Cha 13
I-e raaig a autoriséle profanateurFevil à conclure
Degâts/Attaque: 1d6 (épée courte en fer) une alliancemalaiséeaveclui. offrant ainsi à 7acréa-
Resumédes psioniques: PFP 48 ; Talent natif - ture un accèsau monde vivant. Il donne au profana-
contrôle de I'adrénaline (SP Con-3 : Corit : 8+4/ teur quelques parcelles de la magie des anciens,
round) mais seulement assez pour I'intéresser.Un jour,
ErThork espère pouvoir prendre le corps du profa-
I-okee est un petit-homme que Fevil a recruté nateur, bien qu'il sache que le maléfique magicien
dans les Razzieursdes SablesNoirs. Il faisait paftie ait sespropresplans.
d'un groupe d'esclavescapturédestinéà la cité-Etat Er'Thork ne peut être blessé que par des armes
de Nibenay.En raisondu comportementdes petites- de fer. De plus, le raaig peut utiliser à volonté son re-
gens en captivité, Lokee devait être vendu directe- gard mortel contre ses adversaires.Un toucher réus-
ment à I'arène des gladiateurs,où sa mort aurait pu si draine 1d4 points d'Intelligence aux victimes, et il
provoquer quelquesrires dans la foule. Quand Fevil peut contrôler des morts-vivantsinférieurs (comme
et sespillards attaquèrentla caravaneet libérèrent le des zombiesou des squelettes)à volonté.
petit-homme, il accepta avec plaisir de subir toute
 I-es fibus-esclaves
i,ee,'d.
ri'aqrxsurscie Wbi:rik
Dans la Régionde Tyr, comme dans une grande
partie du monde dAthas je le crains,il y en a qui bâ-
tissentleur fortune aux dépensdes autres.læs plus
méprisablesd'entre eux sont peut-êtreceux qui font
des affairessur le dos des esclaves.Des tribus indé-
pendantes aux maisons marchandes organisées,
nombre de gens gagnentleur vie en chassant,éle-
vant et vendant des esclaves.Iæs pires de tous, à
mon avis,sont les affranchisqui se sont tournésvers
le commercedes esclavescommemoyen de conser-
ver leur liberté.
[æs Traqueurs de \Merrik tombent dans cette ca-
tégorie. Iæs affranchisde cette tribu s'appellenteux-
mêmesles Traqueurs,mais leur chef préfèrele nom
de MaisonWerrik, croyantque cela donneà la tribu
une légitimité et un prestige égal à celui accordéaux
grandes maisonsmarchandes.[a seule chose que
ce nom plus orgueilleux accomplit est d'attirer I'at-
tention sur le fait que le groupe de Werrik n'est rien
mais qu'il essaye de devenir quelque chose. læs
Traqueurs,quel que soit le nom qu'ils prennent,ne
demeurentrien de plus qu'une tribu nomade d'an-
ciens esclavesqui ont pris les fouets et les chaînes
de leurs maîtres pour les utiliser contre d'autres
esclaves.
la bande de Werrik, comme de nombreusesde
son espèce,ne se spécialisepas dans un aspectdu
commerce des esclaves.la tribu s'enorgueillitde
chasserdes serviteursen fuite, et de fournir de nou-
veaux esclavesà vendre sur les marchés.[.es deux
servicesque les Traqueursrefusentd'accomplirsont
I'entraînementd'esclavesspécialiséset l'élevagedes
esclaves.Ils capturentet expédientsimplementpour
les marchés.
Un esclaveen fuite saura qu'il a aflaire aux Tra-
queurs (ou à la Maison \Merrik si vous préférez)
quandil les rencontrera,car ils ont adoptéune iden-
tité tribale à travers des vêtementset une coupe de
cheveux similaires. En fait, un Traqueur n'a pas de
cheveux du tout à I'exceptiond'une longue mèche
qui tombe du sommet de sa tête. Cette touffe est dé-
corée par des morceaux d'os et tressée fermement
en une seule queue. Ia tête est par ailleurs entière-
ment rasée.l,es membres du groupe, hommes ou
femmes,adoptentce style avecleur acceptationdans
la tribu. De plus, tous les membresportent au moins
59
une pièce d'armureen cuir de mekillot. Plus la posi-
tion d'un membre est élevéedans la tribu, plus il
porte de pièces.
læs histoires associéesavec les Traqueurs de
Werrik varient entre le dérangeantet I'effrayant.Des
esclaveschassantdes esclavesest un conceptque
les rois-sorciersdoivent waiment aimer, car qui
d'autrepourrait concevoirune telle ironie maléfique?
Si vous êtes un esclaveen fuite et que les Traqueurs
vous flairent, vous atrez beaucoup de mal à les
semer.Non seulementils sont tenaces,mais ils pen-
sent commedes esclavesen fuite car ils sont des es-
clavesen fuite. Ils connaissenttous les trucs et les
lieux ou se cacher.ParJois,il semblequ'ils connais-
sentvos penséesavantvous.Quandvousvousretour-
nez,un Traqueurest déjàlà. Quandvous trouvezun
lieu pour vouscacher,un Traqueurle trouveaussi.
l,es Traqueurs de Werrik comportent quelques
30 affranchis.l,es nomadesvoyagentensembledans
une caravanefaite d'un énorme enclos à esclaves
monté sur rouestiré par un mekillot fougueux,d'une
douzainede kanks et de quelqueschariotsremplis
de provisions.Quandelle chasse,la tribu établit son
campementn'importe ou. Quandils ont le choix, ils
préfèrent installer le camp dans le voisinage d'un
village ou ils font régulièrementdes affaires.
I-es Traqueurs de Werrik sont maléfiques. En
tant qu'affranchi,je trouve que leurs affaires et leur
style de vie sont abominables.Ils peuventconsidérer
que ce qu'ils font est leur seule chance de rester
libre, mais cela n'excuse pas la joie intense qu'ils
prennentdansune bonne chasse,ou le plaisir qu'ils
ressententmanifestementen jouant les maîtresdes
esclavesqu'ils capturent.
i ,1; {:;}r1lF,ii i.jÂL}i.!
Werrik, une femme barde, commande les Tra-
queurs. En tant que leur meilleur pisteur, elle peut
trouver la trace d'un esclave en fuite même après
que ses chasseursl'aient perdue. Si ses compéten-
ces martialessont formidables,son commandement
est plus basésur sa mse et son intuition.QuandI'an-
cien chef de leur tribu ne pouvait plus satisfaire à
leurs besoins,Werrik s'avançaavecses idées.Aussi
longtempsqu'elle continue à offrir un tel commande-
ment - qui a vu la tribu devenir plus forte et plus
prospère - la tribu de Werrik restera loyale et dé-
voueea sa cause.
 Les tribus-esclaves
Si ses idées et ses visions d'orientationgénérale
font merveilles pour garder le groupe motivé, les
Traqueurssont toujours,dansle fond, une tribu d'af-
franchispillards.C'estpourquoile chef de la tribu a
besoin de quelquesmusclespour les maîtriser.Ils
sontfournis par les deux lieutenantsde \Merrik,Doo-
rub et Bontar. Iæ premier, un énorme demi-géant,
utilise sa grande force pour faire exécuter les ordres
de \Merrik et assurer sa sécurité. I-e deuxième, un
nain psioniste,sert de conseilleren chef de Werrik,
utilisantsesdonsparticulierspour juger I'humeurde
la tribu, dénicherles mécontents,et même maîtriser
une proie difficile qui serait autrement blessée ou
tuéepar les Traqueurs.
Les autresmembres importants de la tribu sont le
gardien de I'encloset les maîtresde chasse.læ tra-
vail du premier est de garder et de nourrir les escla-
ves capturés, s'assurant qu'ils restent en assez
bonne santéjusqu'à ce qu'ils atteignentle marché.
[æsmaîtresde chasseconduisentles traquesdes es-
clavesen fuite et les recherchesde sourcesde nou-
veaux esclaves.Ils prennent le commandementde
petitsgroupesde chassequi se détachentde la cara-
vane principale pour mener leurs recherches.Ces
groupesne comprennentgénéralementpas plus de
six chasseurs,car ils doivent être rapides et furtifs
pour accomplirleur travail.
Si le combat détermine parfois la position d'un
membre chez les Traqueurs, Werrik préfère accor-
der les gradesselonles capacitésde chacun.Un gla-
diateur mril pourrait battre I'un de ses maîtres de
chassedansun combat singulier, mais pourrait-il tra-
quer un esclaveen fuite dans la Cordillère ? Proba-
blement pas. Mais Werrik fait attention d'inclure des
officiers militaires dans sa hiérarchie de façon à ce
que les classes combattantes restent satisfaites.
Même cesrangs sont déterminéspar V[errik, qui les
fixe en fonction de ceux dont elle pensequ'ils feront
un meilleur travail. Aussi longtemps que les Tra-
queurs restent un groupe spécialiséde chasseurs
d'esclaves,lesystèmed'avancementde Werrik selon
les compétencesserala règle.
C)pératinns et moyens d'existence
l,es Traqueurs de \il.errik se déplacent de village fait, ils utilisent des filets et des armes contondantes
en avant-postesdans leur caravane, apportant des es- pour
clavesà des marchés ou prenant des contrats sur la
localisation et la capture de fuyards. Si les affaires tous
ont été basses,le groupe peut même prendre une
cargaison, acceptant de transporter des esclaves
d'un lieu à un autre pour un prix assezimporlant.
Avec la fréquencedes fuites et des morts dansla
populationservile"etla demanded'équipesde travail
plus grande dans les cités, il existeun besoin cons-
tant en nouveauxesclaves.Grâce à I'inattentionde
gardes négligents, à des distractions inattendues
comme des erdlus en colère, atx efforts des tribus
de pillards,ou à des moyenspersonnels,des escla-
ves s'échappentde leur captivité en perrnanence.
Cela entraîne un déficit dans la population servile et
donc une pénurie de travailleursphysiquementcapa-
bles.Ajoutez au nombre des fuyards tous les escla-
ves mourant de causesnaturellesou des difficultés
de leur travail, et soudain le besoin d'un ravitaille-
ment constanten nouveauxesclavesdevient évident.
Quandvous imaginezle nombre d'esclavesfrais né-
cessaireà I'accomplissement des projets sanscesse
plus importantset plus ambitieuxdes rois-sorciers,il
devientfacile de voir pourquoi les efforts des fournis-
seursofficielsen esclavesdoiventêtre complétéspar
destribus commeles Traqueurs.
Quandles marchandsne peuventsatisfairela de-
mande, ils se tournent vers la Maison Werrik ou
d'autresfournisseursindépendants.[æ fait que Wer-
rik et son groupe soientd'anciensesclavesne signi-
fie rien pour les marchandstant qu'ilsfournissentun
bon nombre de corpsvalides.Si les marchandsd'es-
clavesdécident un jour que les Traqueurs ne font
pastout ce qu'ils peuventpour répondreà la deman-
de, alors ils prendrontsimplementles esclavesdont
ils ont besoin dans les rangs des Traqueurs.Aussi
c'estau groupede garder son enclosbien garni.
L'une des méthodesqu'emploientles Traqueurs
pour remplir leur enclos est la capture.Quand les
Traqueurscroisentdesvoyageursou de petitescolo-
nies,ils prennentautantde gens qu'ils peuvent.Cela
est fait par la force brute (si les Traqueurs sont signi-
ficativementen surnombre par rapport à leurs cibles
ou apparaissentmanifestement plus forts), ou par
I'astuceet la ruse (si la cible est forte ou bien défen-
due). Iæ groupeveille à ne pastuer trop de gens,car
les morts font en général de mauvais esclaves.En
atfraperet rendre leurs cibles inconscientes.
S'ils attaquent en force, les Traqueurs prennent
les gens qu'ils peuvent enfermer dans leur en-
 I-es tribus-esclaves
clos sur roues,ainsi que tout le butin qu'ils peuvent
emporter.Ceux qui ne peuventêtre pris sont laissés
en vie sur place. Werrik croit que si les Traqueurs
laissent les survivants reconstruire, ils pourront
alors revenir plus tard pour trouver un stock frais
d'esclaves potentiels.
S'ils utilisent I'astuceet la ruse, les Traqueurs
éloignentla caravanede la coloniecible et envoient
une petite force de frappe pour trouver une faiblesse
qu'ils pourraient exploiter. Cette force peut simple-
ment se faufiler dans la colonie et ouvrir les portes
au reste du groupe. Ils peuventsinon s'y glisser et
droguer l'eau et la nourriture afin de provoquerdes
maladiesdouloureusesmais courtes.læs Traqueurs
sont connus pour s'être approchés ouvertement
d'une colonie,prétendantêtre des marchandsitiné-
rants. Comme la plupart des coloniesreculéesac-
cueillentavecplaisir les caravanesmarchandespour
les nouvelleset les produits qu'ellesapportent,cette
mse permet souventaux Traqueursde franchir les dé-
fensesles plus importantesde I'endroit.Après cela,
c'estune choserelativementfacilepour eux de circon-
venir autantde gensqu'ils peuventen emporter.
læ fait de se procurer des esclavesen pillant des
petits villages et coloniesfournit aux Traqueurs des
quantités importantes de marchandises.Ils tiennent
égalementun inventairepour les ventesd'esclavesen
capturantles voyageursqu'ils rencontrent.Raressont
ceux qui sont plus vulnérablesque les gens qui voya-
gent dansles contréesdésolées.Iæs tribus errantes,
les caravanesmarchandes,et même les autres
pillards peuvent se retrouver enfermésdans I'enclos
sur rouess'ilsne font pasattention.Même descarava-
nes lourdementprotégéespeuventêtre prises pen-
dant que la plupart de leurs membresdorment.En
fait, Werrik aime assaillirun camp pendantqu'il dort,
car elle perd moinsde marchandisede cettemanière.
Même s'ils doiventtuer les gardes,les Traqueursont
toujoursune foulede dormeurspour leur enclos.
Bien sûr, Werrik ne garde jamais son enclos à
proximité des villages ou des avant-postesoù elle
souhaitevendre.Il est par exemplebien mieux de se
procurer de la marchandisedans les environs de
Balic, si les Traqueurs ont préw de commercer avec
des avant-postesprès de Raam et de Draj. Cela ré-
duit grandementles possibilitésde perdre de la mar-
chandiseen raison de parentsen colère.
61
Un autre service rendu par les Traqueurs atrx
clientsqui payentest la récupérationdes esclavesen
fuite. Tant que les esclavessont des fuyards récents
et que les Traqueursn'ont pas d'affairespressantes,
Werrik prend ces contrats. [æs mfrls en fuite consti-
tuent les contrats les plus lucratifs, mais sont égale-
ment les ciblesles plus dangereusesà capturer.Elle
envoiede petits groupespour traquer et localiserle
fuyard, puis se déplaceavectoute la tribu pour I'en-
cercler. Werrik acceptece genre de contrats unique-
ment sur des esclavesqui se sont échappésdepuis
moins d'une semaine.Iæs fuyards qui courent de-
puis plus de 15jours (une semaineathasienne)sont
morts ou ont rejoint une tribu. De toute façon,leur
piste est probablementtrop froide et leur récupéra-
tion trop difficile pour rendre le contrat rentable.
Un dernier servicerendu par la Maison Werrik
est le transport srir des esclavesd'un endroit à un
autre. En général, un avant-postede maison mar-
chandelouera I'enclosde Werrik pour déplacerdes
esclaves vers un village temporaire de vente.
Comme Werrik et son groupe ont I'expériencede la
manipulationdes esclavespendant de longs voya-
ges, on leur fait souventconfiancepour ce genre de
travail. Bien srir, cela libère les caravaneset les mer-
cenairesdes marchandspour d'autresvoyages,ce
qui en fait égalementun affangementattractif.
ûrigine
Werrik hai'ssaitsa vie d'esclave.Elle préférait de
beaucoupsa vie d'avantla captivité,quand elle errait
librement dansles contréessauvages.Malheureuse-
ment ses errances I'avaient conduite à un avant-
poste qui avaitun cruel besoin de travail servile.Elle
ne découvritmêmejamaisquellemaisonmarchande
ou cité-Etat finançait I'avant-poste.Ils I'avaient sim-
plement arrêtée pour la mettre à la fabrication des
briques de boue. Subitementsa liberté s'étaitenvo-
lée et son esprit assombri.Après quelquestentatives
d'évasionratéeset des semainesapparemmentsans
fin de dur labeur, Werrik perdit son naturel insou-
ciant qui avait été une si grande partie de sa person-
nalité.Elle s'abandonna au désespoirde sa situation.
Mais d'autres événements coincidèrent avec le
changementde vie de Werrik. Un jour I'avant-poste
fut attaqué par des géants. Une fois la surprise de
l'attaque passée,les geôliers de Werrik étaient soit
morts soit en fuite, et les esclavessurvivantsétaient
 I-es tribus-esclaves
a_---=-
libres. Croyantdifficilementà sa bonnefortune,Wer-
rik partit dans le désert.Elle voulait mettre rapide-
ment le plus de distance possible entre elle et
I'avant-posteravagé.
Son humeur sombre ne s'éclaircitjamais vérita-
blement,car Werrik continuaità avoir des cauche-
mars sur sa période de captivité.Elle rejoignit une
tribu-esclavepour la protection qu'elle offrait, mais
fut rapidement déçue par le commandementdu
groupe.l-a tnbu était mourante, car si le chef était le
guerrier le plus fort, il n'avait aucun sens du com-
mandement ou de la planification.Avec I'aide de
Bontar et de Doorub,\Merrik prit le commandement
de la tribu et lui donnaun nouvel objectif.Elle déci-
da que, pour rester libre, ils devraients'assurerque
leurs anciens propriétaires soient contents.Aussi
longtempsqu'ils auraientassezd'esclavespour satis-
faire leurs besoinset leurs désirs,les membresde la
tribu de Werrik pourraient conserverleur liberté. l,e
meilleur moyen d'y parvenir était de devenir esclava-
giste.
Il fallut du temps pour entraîner son groupe à de-
venir des traqueurs expérimentéset être assezriche
pour bâtir leur caravane.[a tribu en vint à s'appeler
62
les Traqueurs de Werrik, bien que cette dernière
n'encourageâtpas ce nom. Elle préféraitle titre son-
nant plus légitimementde MaisonWerrik, car il évo-
quait les visionsdes coloniesles plus grandeset les
plus dignesde conïiancede la Régionde Tyr. Même
avec un nom pompeuxet un enclos à esclavestiré
par un mekillot, Werrik dut construire la réputation
de sa tribu piècepar pièce.
la Maison TVerrikcommençacomme une bande
de chasseursde pnmes, récupérantles esclavesen
fuite contre rémunération.Iæs maisonsmarchandes
furent les premièresà voir un bénéficedansI'utilisa-
tion desTraqueursde Werrik. Nombre despremiers
et des plus lucratifs contrats de la tribu vinrent
d'eux. Quand le chef de la Maison Jarko suggéraà
Werrik de penserà I'idéede lui trouver de nouveaux
esclavespour son école de gladiateurs,son avenir
était fixé. Maintenantla Maison Werrik est la bienve-
nue dans les villages, les avant-posteset les campe-
ments de caravanespour les servicesqu'elle rend.
Parfois,Werrik mène ses propres contrats au lieu de
vendre directementsa marchandisesaux marchands
d'esclaves.
 [.es tribus-esclaves
i.l l.fii i:r i":: a,i î,;i É:r,t i n-.t,,rr t.l .'L;i :;*i:
Iæs Traqueurs de Werrik, ou Maison Werrik, for-
ment une tribu nomade.Elle n'a pas de colonieper-
manentepour se protéger.Mais elle possèdeune ca-
ravane. Celle-ci comporte plus de 30 chasseurs,
combattantset gardiensd'esclavesqui travaillenten-
semblepour préserverleur précieusecargaisondes
charognardsdu désert.[a pièce centralede la cara-
vane est un grand enclos à esclavessur roues et le
mekillot qui le tire. Il y a égalementplus d'une dou-
zainede kanks et quelquespetits chariots.
l,e grand enclos à esclavesest une longue boîte
avec des roues. Lenclos fortifié disposede flancs
blindéset de plates-formes qui peuventaccueillirdes
défenseurs.Au sommet de I'enclosse tient un nid
d'arbalètepivotant.Un seul défenseurpeut tirer si-
multanémentdeux salvesde six arbalèteschacune,
mais il doit ensuite les recharger toutes manuelle-
ment. L'enclosen lui-mêmeest divisé en trois com-
partimentsintérieurs: deux grandsencloset un plus
petit qui sert généralementpour les esclavesen fuite
recapturés.
Ia bande de Werrik est devenue assezhabile
dans la défense de sa caravane.Quand des atta-
quantsapprochent,une volée de carreauxd'arbalète
s'abatsur eux. Ensuite,si les attaquantsont été suffi-
sammentaffaiblis,les monteurs de kanks frappent
rapidement.Dans le cas contraire, les défenseurs
prennenttous leur place sur et autour du grand en-
clos,I'utilisantpour se protéger.
Quand la caravane s'arrête pour installer un
camp, des tentes sont dresséesà côté de I'enclos.
Des gardessont placéspour toute Ia nuit, ainsi que
des patrouillesplus éloignéesqui peuvent donner
très tôt des avertissementssur un danger. Werrik
souhaiteque ses gens et elle ne reviennentjamais
du mauvaiscôté des fouets et des chaînes,et elle
sait avec quelle promptitude un village peut revenir
sur son hospitalité.
la tribu opère dans toute la région de Tyr, faisant
un circuit autour du périmètre de la Mer Pulvérulen-
te de Balic à Draj, et retour, aussisouventque possi-
ble. Par{ois ils s'en écartent pour trouver de nouvel-
les sourcesd'esclaves,mais la plupart du temps ils
restent dans une zone limitée par la Cordillère à
I'ouest, la Mer Pulvérulente à I'est, le Chant de la
Sirèneau sud et Yaramukeau nord.
63
i.i{:'i,:} i.ri,ilir ;ll-'i'a,. ?i *"iL ;'.:.:
la Maison Werrik maintientde bonnesrelations
avec la plupart des maisonsmarchandes,car elles
ont toutesbesoind'un ravitaillementconstanten es-
claves.[a Maison Jarko est un associéparticulière-
ment proche.Ces marchandsqui dirigent leurs pro-
pres opérations de collecte d'esclaves tolèrent
Werrik et son groupe, achetant même parfois sa
marchandisequandils n'en ont pas acquisassezpar
leurs propres efforts dans une vente organisée.Si
ces collecteursd'esclavesen viennentà disputerune
même prise à la bandede \Merrik,les deux groupes
essayentde parvenirà une solutionacceptable. Si les
collecteursde la maisonmarchandesont plus nom-
breux que les chasseursde Werrik, elle concède
gracieusementla prise. Si elle a la supériorité,elle
négocieun accord.Même si elle traite en positionde
force,Werrik veille à ne pas créer de ressentiments
dansla communautémarchande.
Iæs Traqueurs commercentlibrement avec les
villages satellites de Balic, Draj et Nibenay. l,eurs
contactsavec les villages satellitesde Gulg et de
Raamsont au mieux sporadiques,et ils n'approchent
de ces régionsqu'aprèsavoir testé I'humeur des ar-
khontes et des nobles. l,eurs transactionsavec les
avant-postes d'Urik sontles plus lucrativesde toutes.
Ils payentbien pour des esclarlesqui les aidentà sa-
tisfaire les besoinsde la cité-Etat.Urik a besoin de
plus en plus d'esclavespour travaillerdansles carriè-
res d'obsidiennedepuisque Tyr a stoppésa produc-
tion de fer. Sansles outils faits avecle fer de Tyr, les
ouvriersdes carrièresdeviennentrapidementinutili-
sables,les bords tranchantsde la roche réduisant
leurs mainsà desmoignons.
Iæ groupe reste à l'écart des cités-Etatselles-
mêmes et les autres tribus-esclaves considèrentles
Traqueurs de Werrik comme des ennemismortels.
Tant que les Traqueurs continuent à vendre de la
chair intelligente,ils restentune menacepour les af-
franchis n'importe ou.
fæs nouveaux membres ne viennent pas facile-
ment aux Traqueurs de Werrik. la tribu de négo-
ciants d'esclavesn'accepte que les affranchis dans
ses rangs, mais comme la plupart de ceux qui vien-
nent à eux finissent dans leur enclos, la ligne entre
 I-es tribus-esclaves
les membres putatifs et les profits potentielsest sou-
vent floue. Mais, Werrik comprend désespérément
le besoinde garder sa tribu en forme et forte par I'in-
troductionde nouveauxmembres.
læs Traqueurs ne considèrentjamais la marchan-
dise qu'ils capturentdansde petitescoloniescomme
membrespotentiels.Ils n'acceptentpas non plus les
offres de ceux qui viennent ouvertement dans leur
camp. L'affranchi qui erre dans la lumière de leur
feu (s'il le fait avec assez de distance pour ne pas
trouver une dagueen os dansson dos) seraplus que
vraisemblablementjeté sans cérémonie dans I'en-
clos avecle restede la marchandise.
læs candidats ayant les meilleures chances de
faire partie de la bande de Werrik sont ceux qui ne
désiraient probablement rien avoir à faire avec eux
au premier abord. Quand les Traqueurspillent une
autre tribu-esclavepour avoir de la marchandisenou-
velle. Werrik et ses lieutenants en chef observent
LE GRAND ENCI]OSA ESCIITVES
Nid d'arbalètespivotant
Echelle: 1 carré = 1,5mètres
Plateforme de conduite
ceux qui veulent la liberté à tout prix. Un Traqueur
doit vouloir aller contre les pratiqueshabituellesdes
affranchis afin de conserver sa propre liberté. Si la
plupart des autres tribus-esclavestraitent les affuan-
chis avec amitié et leur offrent I'hospitalité,un Tra-
queur n'offue que le confort d'un grand enclos sur
roueset un retour vers I'esclavage.
Quiconques'avérantun candidatpossiblese voit
offrir une chancede rejoindre les Traqueurs. S'il ac-
cepte, le candidat entreprend une série de tests
conçuspour mesurerson désir d'êtrelibre, sa loyau-
té à Werrik et aux Traqueurs, et ses compétencesà
la chasseet au combat.
L'un des tests qu'aime Werrik peut signifier I'ap-
partenanceou un échecimmédiat,selon la réaction
du candidat.Sans que ce dernier sache qu'un test
est en cours,\Merrik permet à I'un des compagnons
esclavesdu candidatde s'échapper.Cetteévasionse
déroule pendantque le candidatest de garde, et le
Plate-formefortifiée
Rouesen pierre
 I-es kibus-esclaves
fuyard est généralement celui dont le prétendant
semblait le plus proche avant de se voir offrir d'ap-
partenirà la tribu. S'il le ramèneà I'enclos,il peut de-
venir membre. S'il laisse le fuyard partir librement,
ils sont tous deux remis dansI'enclos.
Werrik ne fait jamais ce genre d'offre à un fuyard
qu'elle a été chargéede retrouver. Cela constituerait
une rupture de son accord avec le cocontractant,et
seraitainsiconsidérécommeune mauvaiseaffaire.
Une fois qu'un candidata passétous les tests ou
qu'il a autrementimpressionnéles Traqueurs,il a le
droit de devenir un membre à part entière de la
tribu. Il reçoit sa premièrepièced'armureen cuir de
mekillot (en généralune piècede bras ou de jambe)
et il a le droit de raser sa tête selonla mode tribale.
A partir de cet instant il est considérécomme un
membrede la Maison\Merrik et reçoit tous les béné-
ficeset responsabilités qui vont aveccetteposition.
'ï
Membres Trn!:lortar-nûs
,,:Èq,'
r* r'irrii
Werrik
Barde humaine,neutre mauvais
Classed'armure 2 (cuir de mekillot) For 19
Déplacement12 Dex 19
Niveau 7 Con 15
Pointsde vie 35 IntIT
TACO11 Sag20
Nb Attaq. 1 Cha 16
Dégâts/Attaque: 1d10+7(épéeà deux mainsen fer)
Ia vision de Werrik sur le monde a changéla pre-
mière fois quand elle devint barde.A l'époque,elle
était libre, et la sombre expériencede I'esclavageap-
partenait à son futur. Avant sa période de captivité,
elle voyait le monde comme un lieu merveilleux, et
elle savait que son rôle était d'être une protectrice
du bien. Après avoir été enchaînéeet mise de force
au travail par des propriétairescruels et mauvais,sa
vision changea.Elle devint aussi sombre que la cage
où elle se trouvait, et sa compréhensiondu bien se
modifia également.Quand elle gagna finalement sa
liberté, elle jura qu'elle ne se laisseraitjamais repren- [æ nain Bontar aida Werrik à assumer le com-
dre. A cette fin, Werrik devint une protectrice de son mandement de la tribu qui allait devenir les Tra-
groupe et seulement de lui. l,es Traqueurs sont queurs de Werrik. Il servit jadis comme esclavedans
maintenant sa définition du bien et tout ce qui n'est un camp de travail à Gulg, ramassantde la nourri-
65
pas lié aux Traqueurs est mauvais- en particulier
I'esclavage.
Pour conserversa liberté, Werrik a transfornié sa
tribu d'affranchis en chasseurset en esclavagistes.
En travaillant avec ce mal et en le nourrissant, elle
espèrele tenir éloignéd'elle et de son groupe.Bien
sûr, chaquejour ou elle continue sur ce chemin la
rapprochedesténèbresqu'ellecraint.Même mainte-
nant son alignements'orientede plus en plus vers le
mauvais.
Werrik ne prévoit pas de changerses méthodes,
car elles ont assuré la sécurité de sa tribu et I'ont
aidéeà prospérer.Sescapacitésde commandement
restent fortes et elle force le respect et I'admiration
de son groupe. Mais, tard dans la nuit, quand les
cauchemarsviennent,les rêves de confinementlais-
sent place à des rêves plus sombres et impies.
Jusqu'ici elle a été capablede les mettre de côté
quandle soleilse lève,mais combiende tempsenco-
re pourra-t-ellecontinuer ainsi ?
Bontar
Nain psioniste,loyal mauvais
Classed'armure8 (cuir) For 16
Déplacement6 Dex 13
Niveau7 ConlT
Pointsde vie 40 Int 18
TACO17 Sag19
Nb Attaq. 1 Cha9
Dégâts/Attaque: 1d6 (hacheen pierre, -2 aux jets
d'attaque)
Résumédes psioniques: PFP 131; Disciplines-
Psychokinésie, Psychométabolisme,Télépathie i
Sciences- Désintégration,champ mortel, drainage
de vie, sonde ; Dévotions - Attaque balistique,
contrôle d'un corps, contrôle des flammes,contrôle
des sons, contrôle corporel, armement corporel,
force augmentée,arlnure charnêlle, sens augmen-
tés, crainte,infliger la douleur,émissionde pensées;
Modes de défense- Néant spirituel,bouclier de la
pensée,barrière mentale,tour de la volonté de fer.
 I-es tribus-esclaves
ture dans la forêt pour satisfaireles besoins de la
cité. il avait un talent natif, avec quelques pouvoirs
psioniquesimpressionnantsagissantselon sa volon-
té, mais il n'avaitpas I'expériencede leur utilisation.
Aussi garda-t-ille secret sur sa capacitéet accomplit
les tâchesqui lui étaientassignées.Quandle jour de
sa fuite arriva (grâceà un troupeaud'erdlus), Bontar
partit à la recherche d'un véritable psioniste pour
qu'il lui enseignece qu'il avait désespérémentbe-
soin d'apprendre.
Il lui fallut presqueun an d'errancepour qu'il en-
tende finalement parler d'un maître psionistevivant
dans les contréessauvages.Une autre annéefut né-
cessairepour retrouversa trace.Quandfinalementil
atteignit les ruines où le psionistevivait, il trouva le
vieil humain qui I'attendait.Prudent mais rempli
d'une excitation sans limite, Bontar se plaça dans
une nouvellesorte de captivité,cette fois comme étu-
diant de cet ancien professeur.Iæ maître psioniste
lui enseignaitaussi vite qu'il pouvait apprendreet
quand le vieil homme mourut quelquesannéesplus
tard, le nain étaitprêt à se débrouillertout seul.
Il rejoignit une tribu d'affranchisen perdition
quelquestempsplus tard, mais devintvite frustré de
I'inefficacitédu chef du groupe. Quand la femme
barde nommée Werrik proposa une solution diffé-
rente aux problèmes de la tribu, Bontar aida à la
"mise à la retraite" du chef en question. Il sert
commeconseilleren chef et commandanten second
depuislors.
Bontarest du genre calmeet réfléchi.Il étudieles
problèmessous tous les anglesavantde donner un
conseil. Si Werrik est parfois frustrée par la lenteur
de ses réponses,elle apprécieson opinionformulée
avec précaution. l,e nain croit qu'il y a une justice
poétiquedans le fait que lui et ses compagnonses-
claves utilisent le systèmepour se protéger. Il ne
s'inquiètemême pas du fait qu'ils aienttrahi d'autres
esclaves,tant qu'il peut pratiquerlibrementsestech-
niques psioniques.Iæ nain a des plans à longue
échéancepour les Traqueurs, Werrik y a sa place
tant qu'elle reste un chef efficaceet qu'elle ne chan-
ge pas ses méthodesd'opération.Il connaitles som-
bres souvenirs qui la motivent. Cette connaissance
fait qu'il a énormémentde facilté pour I'influencer.
Doorub
Guerrier demi-géartt,chaotiqueneutre
Classed'armure 8 (mekillot) For 19
Déplacement15 Dex 14
Niveau5 Con 17
Pointsde vie 54 Int 9
TACO13 Sag8
Nb Attaq. 1 Cha 9
Dégâts/Attaque: ld6+7 (gourdin en pierre)
Doorub est un demi-géantqui s'est immédiate-
ment pris d'affection pour Werrik quand elle rejoi-
gnit la tribu. Quandelle dit qu'elleavaitune meilleu-
re manièrede diriger les choses,Doorub décidade
I'aider.Maintenantil fait exécutersesordreset assu-
re sa sécurité.Quel que soit I'endroitou il se trouve
dans la caravaneou le camp, il garde toujours au
moins un æil sur son chef.
Le demi-géantest énorme, même selon les ca-
nons de sa race.Saforce légendaireen fait un formi-
dable guerrier, et sa dévotion inébranlableenvers
Werrik un par{aitgarde du corps. Il ne s'intéresse
pas au nain ronchonnant,mais il ne comprendpas
pourquoi Werrik tolère un tel comportement.Mais
tant qu'elle le fait, Doorub refrénerases tendances
naturelleset attendrasimplementque Bontar fasse
un faux pas.Iâ, il écraserale petit nain.
Doorub fait totalement confianceà Werrik. Il sait
qu'elle ne les égareraitjamais lui et les Traqueurs.
Cette foi aveuglede Doorub enversWerrik est peut
être due à son traitement comme esclave.Il avait tra-
vaillé presque jusqu'à la mort dans les carrières
d'Urik et il en porte toujours les cicatricespour le
prouver.Quandil rejoignit la tribu, les chosesn'allè-
rent guère mieux. Iæ chef le réprimandaità chaque
opportunité,faisantde lui le souffre-douleursur le-
quel s'exerçait blagues et farces cruelles. Quand
Werrik rejoignit la tribu, elle lui témoigna de la sym-
pathie.Ils devinrentamis. Elle était le premier ami
dont le demi-géantpuissejamaisse souvenir.Il croit
que I'amitié, comme la liberté, a trop de prix pour la
laisserfiler maintenantqu'il en comprendla valeur.
 [æs tribus-esclaves
l.irurrlr*e *le Scrbrr'
Certains affr4nchispensent qu'ils sont en gueffe
contreles cités-Etats,conduisantde petitsraids dans
I'espoir un jour de remporter une grande bataille.
Peu ont de tellesvisionsou ils croient qu'ils peuvent
sérieusementhandicaperune cité-Etat,mais ils reti-
rent une satisfactionde chaque blessure mineure
qu'ils infligent.[a plupart d'entreeux voient chaque
raid comme une petite indemnité pour les années
passéesdansles chaînesdes rois-sorciers.Une tribu
prend cette idée de guerre à un niveauplus littéral,
considérantactuellementque ses buts sont de faire
la guerre aux cités-Etats.Cettetribu s'appellel'fumée
de Sortar,et elle opèrele long du chemindes carava-
nes à partir desmontagnesautourd'Altaruk.
Organisée selon une structure militaire stricte,
l'Armée de Sortar est un groupe de pillards impitoya-
bles et fous de combat.Féroceset destructeurs,les
combattantsde Sortar balayentle désert comme un
vent sauvage,attaquantla cible prévue avectoute la
rage et la férocité d'une tempête de sable subite.
Avec toute sa férocité et ses tendancesfrénétiques,
la tribu dirige sa colère et ses agressionscontre les
cités-Etatset les caravanesqui transportentdes mar-
chandisesentre celles-ci.Ils tendent à laisser tran-
quille les autres villages et les petits groupes de
voyageurs,à moins qu'ils n'aientfait quelquechose
pour encourirla colèrede Sortar.
Chaquemembre de la tribu porte des tatouages
qui marquent son appadenanceà I'Armée de Sortar.
Ces tatouagescouvrent le devant de chaque mem-
bre, et tracent de grandes diagonalessombres du
front jusqu'à la nuque. De plus, chacund'entre eux
porte un éclatd'obsidienneà son oreillegauche.
Ia tribu comporteplus de 70 membres.Ils se dé-
placentle long des chemins des caravanessur des
kanks rapides,attendantles chariots des cités-Etats.
Quand ils trouvent une caravane,ils attaquent rapi-
dement et sanstenir vraiment compte de leur propre
sécurité.Des histoires abondentsur I'Armée de Sor-
tar affrontant des adversaires plus nombreux et
mieux armés,mais remportant la victoire
Pour les autres esclaves,une grande partie de la
violenceexcessivede Sortar peut être pardonnéecar
elle est dirigée contre les cités-Etatset ceux qui pos-
sèdent des esclaves.la tribu est un cran en-dessous
67
du mal infâme des Razzieursdes SablesNoirs, et
souventles atrocitéscommisespar I'une sont attri-
buéesà I'autre.[a grande différenceréside dans le
fait que les Razzieursattaquent n'importe qui avec
un abandon sauvage,tandis que I'Armée de Sprtar
est engagéedans une guerre contre les cités-Etats.
Bien sûr, comme dans toute guerre, des innocents
souffrentavecles ennemis,mais Sortarne se détour-
ne pas de sa voie pour massacrerun village d'escla-
ves ou pour tuer desvoyageurssolitairespour I'amu-
sementde songroupe.
, ,r""q=a:risation
Sortar,un guerrier humain, sert de chef et de sei-
gneur de guerre de la tribu. Son commandementest
basé sur ses compétencesmartialesmortelleset la
vision qu'il a apportéeà sescompagnons.Il leur pro-
met la richessedes rois-sorcierset le sang de leurs
propriétaires.Jusqu'iciil a plutôt bien tenu ses pro-
messes.Il a obtenu ses compétencesen travaillant
comme esclave-soldat à Balic, combattantcontre les
géantspillardsde I'Estuairede la LangueFourchue.
En tant que seigneurde guerre de la tribu, Sortar
a une déterminationtenace similaire au focus d'un
nain. Il voit le but de sa vie comme être le grand en-
nemi des cités-Etats,et il I'a instillé à ses compa-
gnons. Ia tribu ne pille pas pour survivre (bien que
c'est la méthodepar laquelleelle obtient ses provi-
sions pour continuer sa guerre), mais pour se ven-
ger des maîtresqui les ont jadis emprisonnésdans
les chaînesde I'esclavage.
Deux des lieutenants en chef de Sortar sont un
demi-elfeappeléDerrim et un mril du nom de Porgo.
Derrim sert de commandanten secondà Sortar et
n'est jamais loin de son seigneurde guerre. Porgo
commandeles groupes d'éclaireursqui cherchent
les caravaneset les autres cibles potentielles.Une
fois qu'unecible est identifiée,une paftie du groupe
d'éclaireursreste à proximité pour traquer sa proie,
tandis que I'autre revient rassemblerla tribu.
Une ex-arkhontede Nibenay est I'un des princi-
paux conseillers de Sorbar, siégeant même aux
conseilsde guerre. Un certain nombre de magiciens
travaillent égalementavecla tribu. Ce sont tous des
préservateurset le pouvoir qu'ils fournissentfait sou-
vent ia différence entre une victoire et une défaite
pour I'Armée de Sortar.
 I-es tribus-esclaves
ê, .,'E l\
la,\
"+tr\/-qE
76
Mais dans sa véritable nature, la tribu est belli-
queuseet barbare.læs combatsrèglent toute dispu-
te. De manière surprenante,ils sont rarement à
mort. Sortarfournit assezd'occasionsd'effusionsde
sang avec son état constantde guerre pour que les
membresde la tribu se contentesde régler leurs dis-
putes internes par la lutte et le pugilat plutôt qu'à la
pointe de l'épée. Même les positionsau sein de la
tribu sont déterminéespar des concoursde force et
de compétences, bien que Sortarsoit connupour ne
pas avoir tenu compte du résultat afin de promouvoir
quelqu'un dont il pensait qu'il ferait un meilleur
travail.
-e:;,'
t } 1lc'r:atirin s c I ri?û}'e'ns rl <:
t+terl'li,'
Sortar,et son groupe mènent une guerre contre
les cités-EtatsdAthas qui perpétuent la pratique de
I'esclavage.Ils le font en attaquant et en pillant les
caravanesqui parcourent les routes entre les cités-
Etats. Sortar croit que tout ce qui se trouve dans la
-(
I
t
( 4^
yilJ
I
,r4 È 4
I
, li
\
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aa
caravaned'une citêÉtat a étéachetéou fabriqué par
la sueur et le sang des esclaves.Ainsi ce n'est que
justice que Sortar et son armée d'esclavessoient
ceux qui libèrent ces marchandisesdes griffes des
arkhonteset des noblesqui s'engraissentsur le tra-
vail et la douleurdesmassesserviles.
Ia tribu a en pennanencede petitesunités d'éclai-
reurs patrouillantle long des routes connuesde ca-
ravanes.[,eur tâche consiste à trouver une cible ap-
propçiée, de déterminer si la caravaneva vers une
cité-Etat ou en vient, puis d'envoyer des messagers
pour rassemblerle reste de la tribu. Quelqueséclai-
reurs restent pour suivre la caravaneet pour diriger
le reste de la tribu quand elle arrive.
læs combattants de I'Armée de Sortar montent
des kanks rapides.C'est aux éclaireursqui ont choi-
si la cible de déterminer sa force et ses défenseset
de présenter un plan de bataille. Ces plans sont gê
néralement simples et basés sur le territoire sur le-
quel la caravanese déplaceet sur le nombre de gar-
 Iæs foibus-esclaves
des qui la protègent.Si des lieux propicesà des em-
buscadessont disponibles,I'Armée de Sortarutilise
cette couverture et frappe quand la caravanes'y at-
tend le moins. Si elle se déplacedans le déser1,les
combattantsde la tribu utilisent une tactique d'en-
cerclement et de charge qui ferme I'espace et
permet à toute la force de leur armée de porter effi-
cacement.
Si la caravanetransporte des esclaves,la tribu de
Sortartente de les libérer.Autrement,ils ne laissent
aucun survivant pour raconter leurs prouesses au
combat. la tribu veille à ne pas attaquer des voya-
geurs qui ne transportentpas la richessed'un noble
ou d'un arkhonte aveceux. Ils ne souhaitentpas tuer
des affranchisinnocents,des hommes libres dupés
ou des villageoisde coloniesqui ne pratiquentpas
I'esclavage.Ils sont prompts à massacrerles nobles
et les arkhontesquand ils les trouvent.
L'Armée de Sortar opère dans toute la Région de
Tyr, bien qu'elle concentre ses efforts sur la partie
centrale des flateaux. En plus d'attaquerdes carava-
nes de cités-Etats,la tribu est connuepour jaillir sur
Çes villages satellites et des avant-postesde cités-
Etats, et même pour avoir fait des raids mineurs
dansla forêt entourant Gulg et Nibenay.Elle ne se li-
mite pas aux faibles. L'Armée de Sortar est connue
pour avoir attaqué des caravaneslourdement gar-
dées et des villages satellites bien fortifiés, en utili-
santune combinaisonde surprise,de raids éclairset
de magiepour remporterla mise.
Tout ce dont la tribu a besoinpour surviwe vient
des caravanesqu'ellepille. Mais ce n'est qu'un béné-
fice secondairepour la tribu. Sonbut principalest de
frapperde toutesles manièresqui peuventgêner les
arkhonteset les nobles.Si la tribu obtientégalement
de la nourriture, de I'eau et des fournitures comme
résultat de son effort, c'est encore mieux.
Ne vous trompez pas : I'Armée de Sortar est une
bande de fanatiquesassoiffésde sang. Mais, ils diri-
gent la plupart de,leurs pulsions mortelles vers les
agents des cités-Etats,ce qui en fait une menace
moins importante pour les autrestribus des Plateaux
que les Razzieursdes SablesNoirs.
69
t-_Pr:L*,llÉ,ie
Sortara grandit comme esclaveà Balic, endurant
les mêmesvicissitudesque les autres esclaves.Il a
subit les punitions rituelles, fut forcé de travailler
jusqu'àI'effondrementde fatigue,et fut en but à tou-
tes les humiliations qu'un maître peut infliger à un
esclave.C'étaitla vie pour laquelleil était né, et il ne
connaissaitrien d'autre.
A Balic, chaque homme libre et chaque esclave
doit passerune périodedansla milice. Cettederniè-
re aide I'arméerégulière à patrouiller les bancs de
boue autour de Balic, observant des signes des
géantsqui pillent régulièrementla région. Quandle
tour de Sortarvint de se joindre à la milice, il décou-
wit son amour du combat.Il avaitun don pour cela
et accomplittrès bien son entraînement.Même son
officier supérieurfut impressionné,et quand la pé-
riode de I'esclavedansla milice tira à sa fin, ilfut ré-
assignéà I'arméepermanented'esclaves.
Comme esclave-soldat,Sortar apprit tout ce que
voulaientlui enseignerses maîtres.Il apprit le com-
bat sans arrne. Il apprit à se battre avec toute sorte
d'armes. Il apprit également la stratégie et des
conceptsde la guerre que peu d'esclavespourraient
imaginer. Un de ses professeurs, un arkhonte
nommé Gebiz, se prit d'une affection particulière
pour le jeune esclave.Cela ne veut pas dire qu'il ai-
mait Sortar ou qu'il le traitait bien. Il remplissait la
tête du jeune d'histoiressur des gueffes très ancien-
nes et sur ses théoriespersonnellessur la manière
de détruire les autres cités-Etats.L'arkhonte aimait
parler et Sortar I'obligeait en l'écoutant. Et en ap-
prenant.
Un jour Gebizparla à Sortar d'une révolte d'escla-
ves dans I'un des villages satellitesde Balic. Il décri-
vit le coup sanglantavecdes précisionsgraphiques,
car il savaitque le jeune esclaveappréciaitde tels dé-
tails. Ce qu'il ne savaitpas c'est que cette histoire al-
lait accompagnerSortar le reste de sa vie. Dans ce
récit, Gebiz décnvait comment des esclavesinsen-
sés avaient essayéde vaincre les contremaîtres ar-
khontes afin de d'échapperdans le désert. Quelques
arkhontes périrent devant I'attaquesauvage,mais fi-
nalement les esclavesmoururent pour leur cause.
Mais Sortar ne considérait pas ces esclavescomme
des fous. Il les considérait comme braves.et il déci-
 Les tribus-esclaves
da qu'un jour il vengeraitces morts en frappanten
retour les arkhonteset les noblesqui les avaientcap-
turés. Il pensaitpeut être qu'il pourrait même trou-
ver un moyende toucherles rois-sorciers.
Parmi toutes ses tâches d'esclave-soldat, les pa-
préférées
trouilles sur les bancs de boue étaient les
de Sortar.Il avaitdéveloppéune soif pour le combat,
et dès qu'un géant accostaitil se ruait pour engager
le combat.Rapidementil fut I'un des meilleurscom-
battantsque Balic pouvaitaligner,et Gebizaccordait
un crédit particulierau développementdu jeune es-
clave. Au cours d'une patrouille, Sortar vit une op
portunité de s'échapper.la patrouille fut surprise
par un groupede géantsqui sortaitd'un chenalrem-
pli de pulvre.Alors qu'elle avançaitpour combattre
les géants,Sortarplantason épéedansle dos de I'ar-
khonte. Gebiz, ses yeux écarquillés de surprise,
mourut avant de pouvoir lancer un seul sort. Sortar
quitta le reste de sescompagnons,les laissantà leur
combatalorsqu'il partaitvers I'ouest.
Sa période solitaire dans le désert aida Sortar à
formuler sesplanspour I'avenir.Il savaitqu'en fuant
I'arkhonte il avait déclaré la guerre aux cités-Etats.
Tout ce dont il avait besoin maintenantétait une
armée pour mener cette gueffe. Il rejoignit une
tribu-esclavequi vivait en pillant des voyageurss'ap-
prochant du Bassin de Grak. En I'espacede quel-
ques semaines,il fut prêt à défier le chef demi-elfe
pour le commandementde la tribu. [æs compéten-
ces supérieuresde Sortar en matière de combat lui
gagnèrentfacilementla place de chef de la tribu.
Avec cette victoire était née la tribu qui devait deve-
nir un jour I'Arméede Sortar.
Le premier impératif du nouveauchef était de sta-
biliser sa tribu et de la faire prospérer.Cela fut ac-
compli en engageantdes séries de raids audacieux
qui rapportèrent de grands profits avec peu de per-
tes en vie. Puis il commençaà préciserson idée de
mener une guerre contre leurs ancienspropriétai-
res, enflammantses compagnonspar des visionsdu
sang des arkhontes et des nobles. D'autres mem-
bres rejoignirent la tribu et un lieu sfir pour leur
base d'opérationsfut trouvé dans les montagnesau-
tour d'Altaruk.
Ilmplacement et défenses
L'Armée de Sortar a établi son camp dans les
montagnesd'Altaruk.Iæspics déchiquetésdes mon-
tagnesserventde premièreligne de défenseau cam-
pement. Iæs chemins qui montent dans les monta-
gnes peuventêtre dangereuxen eux-mêmes,mais la
tribu a ajouté des fosses,des rochers glissantset
d'autresobstaclespour découragerles visiteurs.La
demeurede la tribu se trouve à I'intérieur du cratère
déchiquetéd'un des sommets,sur une île entourée
par un lac de lave bouillonnante.En raison de la pro-
tection offerte par le cratère et le lac de lave, la tribu
n'a pas érigé de murs ou d'édificespermanents.Elle
utilise d'énormestentespour s'abriter.Chaquetente
abrite plus d'une douzainede combattants,en fonc-
tion de sa taille. l,es plus grandes d'entre elles peu-
vent confortablement abriter 40 membres de la
tribu.
Une série de ponts en pierre relie l'île à la paroi
du cratère.[,e plus proche de l'île peut être tiré sur
la berge afin de couper I'accèsdepuis la rive éloi-
gnée de le lac de lave. C'est une mesure défensive
qui n'est prise qu'en dernier ressort,car les affran-
chis n'aiment pas être piégés au milieu de la lave
bouillonnante.
Pour prévenirla prise de mesuressi extrêmes,la
tribu maintientdes patrouillespermanentesdansles
montagnesenvironnantes.Si n'importe quel signe
de danger se montre, la tribu est mobiliséepour le
combat.l,es combattantsconnaissenttout des che-
mins menantà leur demeureinsulaire,et ils peuvent
jaillir depuis des passagesétroits pour affronter et
encerclerrapidementtoute menace.
[æs passagesles plus proches du sommet du
cratère sont en plus protégéspar deux catapultes.
Pointéesvers les étroites voies d'accès,ces arrnes
peuventprovoquerune pluie de rocheset de gravats
sur n'importe quelle force ennemie, l'écrasant
avant qu'elle ne puisse amener des effectifs impor-
tants dans ces chemins confinésressemblantà des
canyons.
 Iæs tribus-esclaves
Camp de Sortar
Iégende du plan
Iæs légendes suivantescorrespondentau plan
du camp de Sortar.
1. Paroi du Cratère : l,e sommet de la mon-
tagne, détruit par une ancienneexplosionvolcani-
que seft d'emplacementsecret au campementde
Sortar. [a paroi du cratère dissimule ce qui se
trouve à I'intérieur aux yeux de ceux qui passent
en dessous.Elle fait égalementune excellentepo-
sition pour les éclaireurset les guetteurs de la
tribu.
2. Mare de I-ave : Ce lac de lave bouillonnan-
te entoureune île de roche solide.ta tribu a établi
son campementsur cetteîle.
3. Ponts en piere : Une série de ponts en
pierre mène de l'île à la paroi du cratère.l,e pont
le plus proche de l'île peut être retiré pour couper
I'accèsen cas d'urgenceextrême.
CAMP DE SORTAR : l carré=3mètres
Echelte
7l
4. Tente de Sortar : I-a plus grande tente de
l'île abrite Sortar, ses conseillersen chef et son
unité personnellede combattants.[æs réunions
importantes sont tenues à I'intérieur de la tente,
ainsi que les célébrationsjoyeuseset les conseils
de guerre.
5. Tente des combattants : Cette tente abrite
20 descombatlantsles plus expérimentésde Sortar.
6. Tente de Porgo : Porgo et ses éclaireurs
habitent cette tente. Iæ mril et 15 de ses meilleurs
éclaireurspartagentcet abri, quand ils ne sont pas
en train de chercher une cible pour un raid.
7. Tente des combattants : Cette tente abri-
te à peu près 20 soldatsde la tribu.
8. Tente des combattants : Cette tente abri-
te à peu près20 soldatsde la tribu.
9. Tentes des provisions : [æs provisions
prisesdansles raids sont gardéesdansces petites
tentes.
 [.es tribus-esclaves

R-elatirxrs al'+lr:autrui Dès que la tribu rencontre des esclavescaptifs,sa

première priorité est de les libérer. [.es esclaveslibé-
L'Armée de.Sortar traite quiconque est associé rés ont tout de suite le choix de rejoindre I'Armée de
avec les cités-Étatscomme un ennêmi. Cela com- Sortar. S'ils acceptent,ils doivent passer quelques
prend les arkhontes, les nobles, les villages satelli- tests de compétencemartiale et de loyauté.S'ils refu-
tes, les avant-postese! même les marchandsqui ven- sent,on leur donne les provisionsdont la tribu peut
dent dans les cités-Etats.Ces gens subissentdes se passeret on les laisses'en aller. Ceux qui accep-
attaquesrapideset violentess'ils croisentle chemin tent de passer les tests deviennent des membres à
de la tribu. part entière ou meurent en essayant.
Ia tribu maintient une trêve difficile avec le villa- Tous les tests de Sortar sont orientés sur la déter-
ge voisin d'Altaruk. Bien que le village soit une halte mination de la valeur et de la compétencede I'affran-
régulipre pour des caravanesvenant et allant des chi. Si les deux sont suffisantes,il peut alors rejoin-
cités-Etats,sa connection avec I'Alliance Voilée en dre les rangs de cette armée grandissante.Iæs tests
fait par{ois un ami des esclaves.Bien que la tribu sont difficiles et dangereux,impliquant souvent des
n'ait pas attaquéle village lui-même,elle s'en prend affrontementsavecdes créafuresdu désert, des ten-
souvent aux caravanesapprochant ou quittant ses tativesde quêtesrisquées,ou même la mesure des
murs lourdement fortifiés. compétences martiales contre ses lieutenants en
L'Armée de Sortar reçoit égalementune certaine chef.
compréhensiondes mercenairesgardant le Bassin '"i,.i.lri,,t
de Grak. Aussi longtemps que la tribu peut utiliser i: r-'l, ,,:tiirrrii!i"Tï:i iie ia tribU
les facilités(pour lesquellesils payentfacilement)ils
laissentla forteresseen brique de boue en paix. Sortar
Guerrierhumain,loyal neutre
Iæs autres tribus-esclaves,les villages et les voya-
geurs sont habituellementépargnéspar la colère de Classed'armure4 (cuir de mekillot) For 20
Sortar, à moins qu'ils ne se révèlent d'une cerlaine Déplacement12 Dex 16
manièredes agentsdes cités-Etats.[,es deux excep- Niveau10 Con 16
tions sont les Razzieursdes SablesNoirs et les Tra- Pointsde vie 84 Int 15
queurs de Werrik. Sortar considère Werrik et son TACO8 Sag13
groupe comme aussi mauvais,si ce n'est pire, que Nb Attaq. 3/2 Cha 14
les arkhonteset les nobles,et il a déclaréles esclava- Dégâts/Attaque: 1d10+7(épéelongue en os, -1 aux
gistes ennemismortels de la tribu. Sortar a juré de jets d'attaque)
détruire tout membre du groupe de Werrik qui tra-
verse un jour son chemin. Il en est de même pour Sortar est né esclave dans la cité-Etat de Balic.
les Razzieursdes SablesNoirs que Sortarconsidère Son don pour les techniquesde combat lui gagna
cornmedes voleurs et des assassinsdangereuxqui une place comme esclave-soldat, et ce fut pendant
tuent sansdiscrimination.Peu lui, chaut qu'ils détrui- cette période de sa vie qu'il en vint à comprendrela
sent ceux qui sont liés atx cités-Etats,mais il trouve mission à laquelle il était destiné. Des histoires de
à redire quand ils s'attaquentà d'autresesclaves. révoltes d'esclaves dans les villages satelliteslui in-
spirèrent de chercher finalementsa propre liberté.
Rejoindre la tr-ibu Peu de temps après,il commençaà réunir une tribu
de coppagnons pour lui servir d'armée contre les
Sortar a besoin d'une grande armée pour mener cités-Etats.
finalement sa gueffe directentent contre les rois- Certains appellentla quête de Sortar un rêve de
sorciers.Il est plus que waisemblablequ'il ne sera fou - mais ils ne le disent pas quand il est trop près
jamais capabled'aligner une armée assezgrande ou pour entendre.Cet homme gigantesqueet puissam-
assezpuissantepour marcher sur une citêEtat. Mais ment bâti s'est dédié avec sa tribu à une guerre
celane I'empêchepas d'essayer. qu'ils ne peuventespérergagner. L'Armée de Sortar
a fait de la destruction et de I'attaquede tout ce qui
 I-es tribus-esclaves

appartientaux nobles et aux arkhontes son principal voix de la raison et de la modération pouvant atté-
objectif. Cela comprend les caravanes,les villages nuer les tendancesplus violentesde Sortar.
satelliteset les avant-postesdansla Régionde Tyr. [.e demi-eHeutilise ses compétencesde rôdeur
Le seigneur de guerre est devenu très proche de pour le meilleur avantagede la tribu, trouvant de
I'ex-arkhonte nommée Caletta. Certains disent I'eau, traquant les caravanes,et faisant sa part d'au-
même qu'ils s'aiment - au moins que lui I'aime. tres tâches.Il sert égalementde conseilleren chef
Mais s'il I'appréciebeaucoupet qu'il I'aime à sa ma- de Sortar, ne quittant que rarement la proximité de
nière,il y a peu de placedanssavie pour un engage- son chef pendantplusieursjournéesd'affilée.Il n'est
ment véritable,sauf pour celui qu'il a déjà fait pour guère proche du mûI, Porgo, car le gladiateursou-
sa petiteguerre privée. haite que Sortar se laisse aller aux tendances que
Sortar est obsédépar sa guerre. Son amour du Derrim essaye de contrôler. Il a également peu
combat et sa haine des arkhonteset des nobles se confianceen I'ex-arkhontede Nibenay, mais il attri-
sont combinéspour le conduireà tenter des actions bue ceci plus à sa positionpasséequ'à ses récentes
téméraires,héroiQueset souvent insenséesqu'au- actions.
cun homme sain d'espritn'auraitosées.Il en résulte Derrim fait un petit peu moins d'un mètre quatre
qu'il est respectéet aimé par ses compagnons,ainsi vingt. Il est mince mais musclé et possèdeune che-
qu'un petit peu craint. velure en bataille châtain clair. Il porte une épéebâ-
tarde en obsidienneet une armureen cuir de camr.
Derrim
chaotiquebon
Rôdeurdemi-eHe, Porgo
Gladiateurmril, chaotiqueneutre
Classed'armure 4 (cuir de camr) For16
Déplacement12 Dex 18 Classed'armure 2 (cuir de mekillot) For 19
Niveau7 Con 14 Déplacement12 Dex 19
Points de vie 38 Int 16 Niveau 8 Con20
TACO14 'Sag18 Pointsde vie 90 Int 14
Nb Attaq. 3/2 Cha 16 TACO13 Sag14
Nb Attaq. 3/2 Cha 10
Déeâts/Attaque: 1d8 (épéebâtardeen obsidienne,
-2 aux jets d'attaque) Dégâts/Attaque: 1d8+6(hached'armes en pierre, -2
Résumédes psioniques: PFP 56 ; Talent natif - aux jets d'attaque)
Contrôlede la lumière (SPInt ; Corlt :12+4/round).
Porgo était un membre de la tribu qui devint fina-
Derrim rejoignit la tribu peu de temps aprèsque lement I'Armée de Sortar. Il était présent quand Sor-
Sortar soit devenule chef. Il aimait I'idée de mener tar rejoignit la tribu et il assistaau combat ridicule-
une gueffe contreleurs anciensmaîtres,même s'il a ment court par lequel Sortar prit le commandement.
une vision plus réalisteque Sortarde leurs chances. Il décida que n'importe quel humain pouvant com-
Derrim croit qu'ils ont peu de chance de faire autre battre aussi bien avait une chance d'être un chef, et
chose que, d'occasionnerdes saignementsde nez il sert commelieutenanten chef et conseillerde Sor-
aux cités-Etats, mais il est plus que désireux de tar depuislors.
contribuer à I'effort de guerre. læ mril combattit jadis dans I'arène de Tyr, bien
l,e rôdeur demi-elfen'a jamais réellement été un avant que le roi-sorcier soit tué et que la cité plonge
esclave,bien qu'il fut capturé par des esclavagistes dans le chaos. I1 trouva la liberté comme de nom-
et enchaînépour le marché d'Urik, quand Sortar et breux autres esclaves- uniquement par chance et
sa tribu I'ont libéré. Il fut attiré par les idéaux de Sor- par hasard. Ses premiers jours de liberté lui appri-
tar, même s'il aimait moins ses méthodes.Il fit rapi- rent que ses compétencesde gladiateur et sa force
dementson cheminjusqu'àla placede lieutenanten dans les bras ne I'amèneraientguère plus loin dans
chef de la tribu. Maintenant il considère qu'il est la les difficiles contrées sauvagesdAthas. Quand le

73
 Les tribus-esclaves

rnul rejoignit finalement une tribu d'affranchis, il et de celui des prêtres,utilisant toute l'énergieque
cherchaquelqu'unconnaissantdes compétencesde Nibenay lui donnait avec un abandonsauvage.Elle
survie dans les contrées sauvages.Son obsession pensaitque le cours de sa vie était fixé, mais quel-
d'apprendreces compétencesne fit pas seulement que chosechangeaensuite.
de Porgo un meilleur combattant, mais également Un malentendumineur (du moins du point de
un véritableéclaireur. vue de Caletta)mena à une erreur majeure,du point
Le mrÏl opère comme commandant des pa- de vue du roi-sorcier. l,es esclavesde Calettane ra-
trouilles d'éclaireurs.Ces derniers cherchentles ci- menèrentqu'une douzained'agafaride la Forêt du
bles à piller et conduisentensuite la tribu directe- Croissantau lieu du nombre demandépar Nibenay.
ment vers elles.L'expérienceau combatde Porgolui Pour cette erreur toute l'équipe d'esclavesfut tuée.
permet de cerner chaque adversaire,fort ou faible, Caletta, en tant qu'arkhonte contremaître du déta-
et de déterminer la meilleure méthode d'attaque. chement,subit un sort pire. Elle fut privée de sa po-
Dans de nombreuxcas,Sortar donnele commande- sition et de ses pouvoirsd'arkhonte,puis assignéeà
ment des combattants à Porgo pour que ses tacti- une autre équipe de travail de la forêt. Elle était es-
quessoientplus efficaces. clave.
Tuer est une chosequ'a apprisPorgoen étantgla- Calettaapprit à hair le roi-sorcieret ses sæurs ar-
diateur. Il a même développéun gorit pour les effu- khontespendantles deux annéesqu'ellepassaen es-
sions de sang qu'il satisfaitmaintenanten tuant des clavage.Chaque jour elle travaillait dans la forêt,
arkhontes,des nobles et leurs agents.Il n'aime pas abattant des arbres et chargeant du bois. Chaque
trop Derrim, car le rôdeur demi-elfeessayed'endi- nuit elle revenaità la cité-Etatou un enclos peuplé
guer le désir du mril de tuer et de détruire. Porgo d'esclaveset un repaspouvantà peinela tenir en vie
penseque le demi-elfene comprendpas que le seul I'attendaient.Elle étudiait toutes les voies pour tout
moyen de gagnerla guerre de Sortarest de tuer les abandonner,mais chaquerêve se terminait quandla
propriétairesavantqu'ils ne vousfuent. porte de I'enclosse fermaiten claquantderrièreelle.
Un jour ou elle travaillaitdansla forêt, une oppor-
Caletta tunité d'évasionse présenta.Sa chance de quitter
Guerrièrehumaine,loyal mauvais I'esclavagevint quand une harde de thri-kreen en
chasse apparut pour s'attaquer aux esclaveset aux
Classed'armure5 (cuir de camr) For 15
gardesarkhontes.Dans le cæur de la bataille,Calet-
Déplacement12 Dex 17
ta courut.la seulechosequ'elleprit avecelle (à part
Niveau 7 Con 15
les vêtementsqu'elle portait) fut le gythka d'un thri-
Pointsde vie 52 Int 19
kreen mort. Elle utilise cette arme d'hast aux lames
TACO14 Sag16 cruelles comme arrne personnelledepuis lors, en
Nb Attaq.3/2 Cha 18 hommage aux les thri-kreen qui I'avaient aidée par
Dégâts/Attaque: 2da (sythka) inadvertanceà retrouver sa liberté.
Résumédes psioniques: PFP 36 ; talent sauvage- Dans les contrées sauvages,I'entraînementau
infliger la douleur (SP Con-4 ; Corit : Contact+2/ combatqu'elle avaitreçu pendantses premièresan-
round) nées d'arkhonterevint pour la servir. Sansla magie
cléricalepour I'aider,elle ne devaitcompterque sur
Calettaétait jadis une arkhonte de Nibenay.Elle ses compétencesmartialespour se protéger. Si la
servit bien son maître dans sa cité intérieure forti- survie était son principal souci, Caletta permettait
fiée, se soumettantmême à ses désirscharnels.Son aux rêves d'une revanche contre Nibenay et ses ar-
amour du mal n'était surpasséque par son amour du khontes d'occuperde nouveauses pensées.Elle de-
pouvoir ; servir Nibenay lui donnait une abondance vait trouver plus tard une réalisationde ses rêves -
de pouvoir et I'opportunité de I'utiliser pour le mal. au moins d'une certaine manière- comme membre
Elle se délectadu pouvoir physique,commandantun de I'Armée de Sortar.
grand nombre d'arkhontes inférieurs et d'esclaves,
 Iæs tribus-esclaves

Il ne lui fut p4sfacile de trouver une place à I'exté-

rieur des cités-Etatsen raison de son ancien statut
d'arkhonte,mais elle savaitque la seule place pour
elle derrière les murs de la civilisation se trouvait
dans les enclos à esclaves- ou pire. Alors qu'elle

sonnels- et celaI'ennuie.

Gammeg
Préservateurhumain,loYalneutre
Classed'armure10 For 16
Déplacement6 Dex 14
Niveau 9 Con 18
Pointsde vie 40 Int22
TACO18 Sag17
Nb Attaq. 1 Cha11

Dégâts/attaque: 1d6+1(bâton)

Gammeg est I'un des quatre préservateurstra-

vaillant actuellementavec la tribu-esclavede Sortar'
Comme tous ceux qui appartiennentà sa classe,
Gammegutilise la magieen harmonieavecson envi-
ronnemént.Il est venu dans la tribu pour utiliser sa
magielibrement et trouver un lieu et un peuplequ'il
pou"rraitconsidérercomme siens.Bien que la tribu
ie traite, lui et les autres mages' avec.unecertaine
suspicion,ils en sont égalementyenls.à accepterles
préservateurset même à apprécierI'aidequ'ils four-
nissentpendantles combats.
Gammegapprit la magie comme apprentic,hez:un
membre dé I'Alliance Voilée dans la cité-Etat de
Gulg. Il savaitque,lapratique de la magie était illéga-
le dàns les cités-États,mais Gammeg ne s'en sou-
ciait pas. I1 trouvait une joie daqs lq maqie qu'il ne
pourràittrouver dans la vie, car il était esclave.Il tra-
vaillait dans la forêt à I'extérieur de la ville, cueillant ù '/,
des fruits sauvageset des noix pour le bénéfice de
l--.--
I'oba, la reinesorcière de Gulg. Certains j9ur9' i B,wq,
quund les conditions étaient bonnes et qu'il n'était

75
 Les tribus-esclaves
passurveilléde près,le contactde Gammegse maté-
rialisait dans la forêt pour lui donner de brèves le-
çons. Cela dura pendantplusieursannées,mais les
progrès dans ces conditions étaient douloureuse-
ment lents.
Iæ jour vint finalement où Gammeg ne pouvait
plus tenir plus longtemps. Il implora son contact de
I'aider à s'échapperafin qu'il puisse en apprendre
plus sur I'art des préservateurs.A son grand étonne-
ment, son contact accepta.Il fallut encore de nom-
breusessemainesavantque celui-cine lui dise que
le moment était venu. Ensuite,quasimentsanspré-
venir, le préservateur qui lui servait de professeur
lança un sort pour troubler les esclaveset distraire
les gardes et les contremaîtresarkhontes. Gammeg
n'en fut jamaissûr, mais il pensaque son contactde-
vait avoir une aide invisible quelque part dans la
forêt. Avant qu'il ne puissechangerd'avisou même
hoqueter à la spectaculairedémonstrationde magie,
le préservateursortit Gammegde la forêt et l'éloigna
de Gulg.
Il fut emmenéà Altaruk, où un autre puissantma-
gicien poursuivit son entraînement. Pendant cette
période, Gammeg apprit la magie et la manière de
I'utiliser sansendommagerI'environnement.Il apprit
égalementdes choses sur I'Alliance Voilée. Il enten-
dit aussi parler d'une tribu-esclaveappeléeI'Armée
de Sortar qui opérait à partir des montagnesenviron-
nantes.On dit à Gammegque quandil seraitprêt on
I'enverrait dans cette tribu. car I'Alliance était inté-
resséepar son chef et les activitésdanslesquellesil
impliquaitsa tribu.
Pour rejoindre la tribu, Gammegdevait d'abord y
venir en tant qu'esclave- quelque chose qu'il
n'avaitpas été depuisde nombreusesannées.Il per-
mit à contre-cæurà une caravaned'esclavagistesde
le capturer sur sa route d'Altaruk à Gulg pour être
vendu.Il espéraitqu'il en savaitassezpour se libérer
tout seul si I'Armée de Sortar ne le faisait pas pour
lui, car il n'av4it pas I'intention de revenir dans son
anciennecité-Etatà I'arrière d'un chariot d'esclaves.
A un jour d'Altaruk, un groupe de pillards attaquala
caravane.Comme dans les histoires que Gammeg
avaitentendues,les pillardslibérèrentles esclaveset
offuirent à tous ceux qui le souhaitaientde rejoindre
leurs bienfaiteurs. l,es tatouages sur leurs visages
les signalaient comme faisant partie de I'Armée de
Sortar,et Gammegacceptavolontiers.
Depuis ce jour, le préservateurn'a jamais révélé
son lien avecI'AllianceVoilée à Sortar ou même aux
autres mages. En fait, il n'a eu que très peu de
contactsavecI'AllianceVoilée depuis qu'il a rejoint
la tribu. Un jour il peut recevoirI'ordre d'inviter Sor-
tar à joindre sesforcesà cellesde I'Alliance.Il pense
qu'un tel jour dewait bénéficieraux deux groupes.
 Quel est le genre de vie que mènent les tribus-
esclaves? Avant que je ne répondeà cette question,
je dois vous dire ce qu'est la vie pour les esclaves.
En tant qu'esclave,votre vie ne vous appartientpas.
Vous servezun maître et il peut vous ordonner ce
qu'il veut. Ce que vous faites à chaque instant est
dicté par votre propriétaire.Il vous dit quellestâches
effectuer et comment les faire. Il vous offre abri et
nourriture, au niveauqu'il considèrecomme devant
vous convenir.Qu'il soit un bon maître ou un mau-
vais, qu'il vous traite quasimentcomme un égal ou
comme une propriété sans presque aucunevaleur,
votre vie ne vous appartientpas. En tant qu'esclave,
les choix de la vie sont décidéspour vous, ne vous
laissantrien d'autre que les solidesmurs de votre
emprisonnementpour définirvotre monde.
Certainesraces et certainsindividus ne peuvent
survivre sansfaire de choix. læs murs de I'esclavage
les écrasentd'un poids né des limites et des ordres.
læs petites-gens,par exemple,dépérissentet meu-
rent quand ils sont en captivité,et les elfes montrent
les signes d'une grande détresse,laquellese mani-
feste par une sorte de folie. Il y a ceux qui survivent
en esclavageet d'autres qui y trouvent même un cer-
tain niveau de satisfaction,mais aucun esclavene va
vraimentbien.
Y-a-t-ilune quelconque merveille se dressant au
delà des murs de leur emprisonnementqui attire
leur imagination et qui ne la laisse plus repartir ? Ils
placentleurs têtes contre les murs et écoutentdes
sonsà peineperceptibles,saisissantdesbribes sono-
res qu'ils ne peuventidentifier. Iæ bruit a une qualité
indomptéequi leur rappelleles espaceslibres et les
cieux clairs.Ils cherchentles fissureset respirentla
fraîche brise qui souffle à travers. Et s'ils sont chan-
ceux, ils peuventplacer l'æil de leur âme sur une fis-
sure et saisir brièvement une vision qui fait s'élever
leurs esprits. Ils peuvent voir la liberté au delà des
murs de leur esclavage,de brèvesvisionsque leurs
imaginations amplifient pour remplir le vide qui est
en eux. Peu importe ce qui les attend derrière les
murs - que ce soit la faim, la soif ou la mort lente
- ils I'accepterontvolontiers comme prix de cette li-
berté qu'ils attendent.
Maintenant reposez-moivotre question. Quelle
est la vie dans les tribus-esclaves? Comparéeà celle
dansles enclosà esclaves,elle est glorieuse!
77
i,, .:i.tl:Ur-;c,'tâ GÀ€lj-CFj
Quand un esclave en fuite trouve un sanctuaire
comme membre d'une tribu-esclave,il passeun ac-
cord tacite mais pleinement compris avec celle-ci.
Pour sa part, il acceptede limiter sa liberté nouvelle-
ment acquisepour le bénéficede la tribu. Une liber-
té totale aurait pour résultat un chaos sansborne et
la tribu a besoin d'un minimum d'ordre pour survi-
vre. Cette limite implique que I'affranchi travaille en
coopération avec le reste de la tribu pour assurer
son abri et son ravitaillement et fasseune juste part
du travail demandé(quel qu'il soit). En échangede
ces contraintes,la tribu promet de fournir une pro-
tection, une compagnieet une existencepourvue
d'une signification pour I'affoanchi. Cette dernière
exige généralementque I'esclaveparticipe à assez
de raids pour que la tribu soit nourrie et habillée.
Dans la plupart des cas,cet accordlie lâchement
une horde d'individusdistinctspour une défenseet
un intérêt mutuels.Dans de rarescas,il lie les indivi-
dus dans une unité cohérentedirigée par un chef
fort. Ces unités parviennent finalement à maturité
sous la forme d'une colonie ou d'un village, organi-
séesselonun modèlede sociétédémocratiqueou to-
talitaire, en fonction de I'attitude de leur chef.
.,.'irs tfiÏltt
Vous n'avez jamais été aussi seul ! Cette jour-
née commençait comme la dernière avait fini.
Vous avez froid, faim, soif et peur. Tout ce que
vous possédezsont les loquesqui vous couvraient
quand vous vous êtes échappéet une arrne que
vous vous êtesfabriqué.Elle vous fait vous sentir
mieux même si elle n'a pas une grande utilité pra-
tique. Bientôt, quand le soleil s'éleveraplus haut
dans le ciel du matin, il fera chaud. Alors, votre
soif empireraencore,et vous potrrez en fait vous
retrouver à maudire cette liberté que vous avez
désespérément attendue.
læs connaissances que vous possédezconcer-
nent les tâches que vous aviez en tant qu'esclave,
et peu d'entre elles sont utiles dans les contrées
sauvages.Vous avez besoin de savoir comment
trouver de la nourriture et de I'eau, mais ce n'est
pas un talent qu'on enseigne aux esclaves,aussi
 Vie dans une tribu-esclave
avez-vousfaim. Bien sûr, le désespoirfournit I'in-
spiration d'accomplir beaucoup pour prolonger
votre survie,tant que vous ne vous permettezpas
de céder à la panique. Vous pouriez chasser,
mais vous n'avezaucuneidée sur les animauxqui
sont comestiblesni même comment les trouver.
Peut-être qu'en errant, quelque chose croisera
votre route. Si vous avez de la chance,cela peut
être assezpetit et assezlent pour que vous puis-
siez le fuer vous-même.Dans le cas contraire,
vous passerezuîe autre nuit avecvotre faim.
Mais la soif est pire, car la sécheressevous
brule la gorge et laisse votre bouche pâteuse.
Vous avezbesoin de trouver de I'eau,mais vous
avez aucr)neidée sur le moyen d'y parvenir. I-es
maîtres ne vous ont jamais appris à pister ou à
vivre dansce pays.Ils vous ont apprispeu de cho-
ses utiles mais au moins il y avait généralement
de la nourriture et de I'eauvous attendantà la fin
d'une journée difficile. Votre esprit vagabonde,
évoquant les images des enclos à esclavesqui
étaient jadis votre demeure.Au moins ils vous
donnaientde la nourriture et de I'eauainsi qu'un
endroit pour vous reposeraprèsune longuejour-
née de travail.
Non ! Ecartezde tellespenséesde votre esprit !
Que vous viviez ou mouriezmaintenant,au moins
ce sera en homme libre. Mais comme ce serait
mieux si vous pouviezvivre !
la journée traîne en longueur. Vous trovez
une flaqued'eaustagnanteet buvezà longuesgor-
gées.Rien d'aussiignoblen'a jamaiseu un gorit si
doux ! Vous aveztoujoursbesoin de trouver de la
nourriture, mais au moins votre soif a été étan-
chée pour un temps. Vous souhaitezqu'il y ait
quelqu'unavecqui parler.Vous êtes si seul.Mais
si vous rencontriez quelqu'un, serait-il amical ?
Peut-être,mais peut-êtrepas. Non, à tout bien y
penser, il serait peut-être préférable de rester
seul.Vous êtesvirtuellementsansdéfenseet qui-
conquevous rencontreraitpourrait être un agent
des maîtres. Pire encore, cela pourrait être des
pillards qui se réalisenten provoquantla mort et
la douleur.Vous décidezquela prudencedoit être
votre compagne.Ia prudenceet la peur.
Quand le soleil commenceà se coucher,vous
trouvezune fente étroite sur le versant d'une colli-
ne rocheuse.Vous vous installezsanspaillasseni
feu, essayantde vous mettre à I'aisedansla petite
anfractuosité.Vous n'y arrivez pas,mais vous êtes
au moins à I'abri du vent. Alors que les ténèbres
de la nuit se font plus profondes,vous essayezde
trouver un abri dans le sommeil. Il semble que
même cela vous est refusé car le froid croissant,
votre faim et les sonsétrangesde la nuit vous em-
pêchentde dormir.
Peutêtre que la liberté serameilleuredemain.
{Jrgani :+aficlr so ciale
læs tribus-esclavesfonctionnent dans le cadre
d'une structure de règles générales que chaque
membre est supposésuivre. Chaquetribu possède
son systèmede hiérarchie des individus,générale-
ment fondésur la force,la compétenceau combatou
d'autresfacteursaidantla tribu à survivre. l,es mem-
bres, dont les positionssont estiméescomme étant
cmcialespour le succèsde la tribu et ceux qui effec-
tuent des tâches primordialesoccupentdes places
plus élevéesque les autres.Des récompensessupé-
rieures accompagnent ces rangsplus élevés,sousla
forme d'un plus grand prestige,d'une part plus im-
portantede la richessede la tribu et d'une influence
et d'uneautoritérenforcées.
Que la tribu-esclavesoit une troupe de pillards
ivres ou une armée de gladiateursdisciplinés,elle
s'organiseselonune forme quelconquede structure
sociale.Parfoiscetteorganisationdécouled'un effort
conscient; d'autre fois elle vient d'elle-même.Bien
qu'il n'y ait que peu de règles absolues,il y a des
schémas de comportementqui se répètent d'une
tribu à I'autre,en raison de la manière dont la plu-
part se sont créées.
Une tribu commencegénéralementpar une série
d'individus qui se retrouvent à se faire confiance
pour une protection mutuelle. Quand des esclaves
d'originesdiversesse mélangent,les plus faiblesten-
dent à se tourner vers les plus forts pour trouver di-
rection et protection. Inévitablement, les esclaves
soldatset gladiateursarrivent dans les contrées sau-
vages mieux préparés que les esclavesartistes ou
domestiques,pour la simpleraisonque déjàles clas-
ses combattantespeuvent mieux se défendre. Cette
tendancenaturelle des faibles à chercher des chefs
 Vie dans une tribu-esclave

et des forts à commander établit la hiérarchie inter-

ne de la tribu.
Au sommet de celle-ci se trouve le chef. Cet indi-
vidu atteint ce rang par ses compétencesau combat,
une démonstrationd'une penséemilitaire claire, ou
une combinaison des deux. I-e fait d'avoir l'un ou
I'autre fait rarement un bon chef. Ce dernier organi-
se les activitésde la tribu, prévoitles problèmespos-
sibleset offre rapidementdes solutionsquand ils se
présentent.
Parmi les tribus-esclaves,les chefs qui font sentir
à leur communautéqu'elle contribue au processus
de prise de décisiondurent plus longtempsque ceux
qui règnent avec une autorité absolue.En fait, peu
de chefsqui tententde s'instaurerdictateursrestent
longtempsà leur poste.ks affranchisrejoignentles
tribus pour commencer une nouvelle vie, et non
pour se placer une fois de plus sous I'emprised'un
maître.Tout ce qui leur rappelleles arkhontesou les
rois-sorciersest rapidementéliminé. I
a
En raison de cette aversionpour les sociétésdic-
tatoriales, les chefs tribaux veillent aux titres qu'ils
se donnent.la plupart des tribus appellentleur chef
par un quelconquerang militaire, généralementgé-
néral ou major. D'autres ont adopté diversessolu-
tions, entre autreschef, sachemet guide.la respon-
sabilité du bien-être de la tribu repose sur le chef
quel que soit le titre qu'il revendique. Si une tribu
prospère,c'estgénéralementdfi à une directioneffi-
cace de son chef. Si une tribu n'est pas dirigée ou
qu'elle commenceà mourir, le blâme en incombe à
son chef. Dans de tels cas, le reste de la tribu se
rend compte qu'il y a un problème ; le chef sera
défié pour le commandementde la tribu ou simple-
ment remplacé.Peu de chefs révoquéschoisissent
de rester dans leur tribu, optant plutôt pour tenter
leur chance seuls. Bien sûr, nombre d'entre eux
n'ont pas ce choix, car les méthodesde révocation
sont souventfatales.
[,es chefs coordonnentles interactionsde leurs
communautés.Par ces efforts combinés,une tribu
peut atteindre des buts que ses membres ne pour-
raient accomplir seuls. [-a satisfactiondes membres
et I'existence continue d'une tribu sont fonction du
succès du chef dans I'achèvement des buts de la
tribu.
Un chef est assistédans sa tâche par ses lieute-
nants en chef. Ces membres de la tribu, quels qùe

79
 Vie dans une tribu-esclave
soient leurs titres, aident à diriger les efforts de
celle-ci en faisant exécuter les ordres du chef. Dans
les petites tribus, il peut n'y avoir qu'un lieutenant
en chef. Dans des communautésplus grandes,il y
en a bien plus. En général,ces chefsen secondsont
à la tête desgroupesde chasseou de raid, ou des au-
tres unités selon lesquellesla tribu est divisée.Ils
ont une autorité directe sur leurs groupes, servant
de lien entre ceux-ci et le chef. Sans la coopération
de ces membres respectésde la tribu, un chef ne
pourrait pas continuer à diriger sa communauté.
Un chef est égalementassistépar un certain nom-
bre de conseillers. Ces derniers comprennent par-
fois les lieutenantsen chef, mais il y a généralement
un ou deux autres membres qui occupent cette
place. Les conseillersne reçoivent pas un statut par-
ticulier en tant que tel, car il n'y a généralementpas
de rang spécifique dans I'organisationsociale d'une
tribu-esclavepour ceux qui donnentdes avis. Mais,
ils créent souvent leur propre niveau de prestige et
d'autorité par leur proximité au chef et leur rôle dans
les décisionssur les problèmesimportants.
[æs magicienset les clercs occupentsouventces
rôles de conseillers.Ceux qui travaillent dans les
arts des arcanesse voient accorderpeu de confiance
par les communautésd'affoanchis,mais ils n'en exer-
cent pas moins une influence sur la tribu. [,eur
massede connaissanceplus importante et leur capa-
cité à utiliser la magie pour le bénéficede la tribu les
placentaux côtés des membresles plus élevésdans
la hiérarchie tribale, même si les peurs de la commu-
nauté ne leur permettent pas d'être introduits dans
la hiérarchieelle-même.
Dans la plupartdes cas,les membresles plus bas
dans la hiérarchie d'une tribu ont leur mot à dire
dans le processusquotidiende la vie tribale. En rai-
son de I'histoire commune de tous les esclaves,le
désir de permettre à tous de partager le processus
de direction est très fort. Iæs ordres. même ceux
reçus du chef de la tribu, ne sont souventconsidérés
comme rien d'autre que des suggestions par les
membres d'une tribu-esclave.Ils obéissent aux or-
dres parce qu'ils respectent leur chef, parce qu'ils
sont d'accordavecsa décision,ou parce que la situa-
tion dans laquelle ils se trouvent demande une ac-
tion immédiate.
{'cl!s et ccutrrrnes
11y a quelqueslois absoluesde comportement
qui restent valablesd'une tribu à I'autre. l^a plupart
des affranchis souhaitent ne rien avoir à faire avec
des règles et des règlements,car ce sont les choses
qu'ils ont fuies. Il n'y a que de la coopérationentre
les membresd'unetribu.
Mais, certains comportements se retrouvent
d'une tribu à I'autre.Quand de nombreux membres
d'une tribu-esclaveappartiennentaux classes com-
battantesqui ont appris leurs talents dans les arènes
de gladiateurs,les tribus ont tendanceà être des en-
droits violents. [æs désaccordssont réglés par les
poings et les épées,et les accords signés avec le
sang des perdants.Ia force fait souvent droit à une
personneet même les affuanchisd'origine non com-
battante doivent apprendre à donner le meilleur
d'eux-mêmess'ils souhaitentsurvivre.la liberté et la
vie dans une tribu doivent être gagnéeschaquejour,
et souventprotégéespar la pierreet I'osaiguisés.
[,es tribus ont universellementappris la pruden-
ce, et cela devientcomme une secondenature pour
celles qui survivent à plus d'un cycle dans les
contrées sauvages.Gagner et donner la confiance
restent une pratique difficile pour les affranchis.
Même les membres d'une même tribu sont lents à
faire confianceà leurs compagnons.Une fois que la
confiance est gagnée,un membre de la tribu reste
loyal à ses compagnonsjusqu'à ce que quelque
chose interviennepour la briser. læs'événements
qui peuventbriser cette confiancecomprennenttous
les actes qui rappellentles propriétaires,les maîtres
et les contremaîtres.
Comme la confianceest dfficile à établir, les tri-
bus n'accueillentpas amicalementles visiteurs.Qui-
conque s'aventure dans le campement d'une tribu
est tué sur le champ ou fait prisonnier puis exécuté.
Aucune tribu ne souhaite que I'emplacementde sa
base opérationnellene soit connu du monde extê
rieur, car une telle connaissancepeut y amener les
esclavagisteset les autres pillards. C'est une excep
tion rare qu'un visiteur - esclaveou homme libre
- survive d'un lever de soleil à I'autre. Comme le dit
un vieux dicton, les esclavesne fuent pas les escla-
ves - Athas tue les esclaves.Mais, selon ma propre
expérience,les esclavestuent tout ce qu'il faut pour
surviwe.
 Vie dans une tribu-esclave
Mais, lors des raids,la plupart des tribus se com-
portent avec de petites différences.Quelquesaffran-
chis souhaitentvoir d'autresesclavesretenusen cap-
tivité. Pour cette raison, la plupart des tribus
essayentde libérer les esclavesquand les circon-
stancesle permettentet qu'unetelle actionn'est pas
trop dangereusepour la tribu. Une tribu peut offrir
son aide aux esclavesqu'elle rencontre dans les
contréessauvagescar ces esclavesne pourront pas
révélerde secretsconcernantleurs bienfaiteurs.
Si les circonstancesle permettentet s'il y a assez
de nourriture et d'eau en réserve,une tribu fournira
tout ce qu'elle pourra aux esclavesrécemmentlibé-
rés. La tribu offre généralementdes indicationssur
une oasis proche et ses meilleurs souhaitsà ceux
qu'ellea libérés.Si les fuyardssemblentconvenir,et
si la tribu a eu assezde succèspour pouvoir ac-
cueillir de nouveauxmembres,et si elle en ressent
le besoin,certainsde ces fuyards,ou tous, peuvent
être invitésà la rejoindre.
Si les esclavesdécidentd'accepterI'invitationde
la tribu, ils doiventpasserune série de tests d'initia-
tion pour lui prouver leur valeur. Ces tests aident
égalementà déterminerla positionde chaqueescla-
ve dans la hiérarchiede la tribu. En fonction de la
manière dont il se comportedans son initiation,un
nouveaumembre peut se retrouver dans une posi-
tion de faveur comme chef de chasseou de raid.
Mais, généralement,un nouveaumembre rejoint la
tribu en bas de l'échelle.Bien srir, s'il échoue aux
tests, I'appartenancelui est refusée. Ensuite, il fait
face à un test souventfatal quand la tribu I'abandon-
ne dans le désert sans provision ou le tue simple-
ment sur le champ.
Il est extrêmement rare qu'un visiteur puisse
s'avérer digne de confianceet ami de la tribu. Une
telle personnepeut s'en aller avecdes provisionset
les biens qu'elle souhaitede la tribu hôte. Pour ac-
complir cela, un visiteur doit en premier lieu survi-
vre à toutes les réactionsinitiales suivantson arrivée
(ce qui n'est pas une tâche aisée !) et ensuite effec-
tuer un quelconqueservice particulier pour la tribu.
Souvent, des aventuriers errant sur le territoire
d'une tribu-esclavene trouvent que cette voie ouver-
te s'ils souhaitentvivre un autre jour. De tels servi-
ces comprennentle fait de sauverla tribu d'un quel-
conque grand danger, la découverte de quelque
81
chosedont elle a désespérément besoin,ou I'accom-
plissementd'une quelconquetâche spécialeà la re-
quêtedu chef de la communauté.
Certainescoutumesse sont développéesà partir
des conditionsdifiicilesdanslesquellesviventles tri-
bus-esclaves. [æs punitionscourantescontre les cri-
mes comprennentla mort ou le bannissement(qui
conduit souvent à la mort). Si un membre d'une
tribu accuseun autre d'un crime, il est fréquent que
le chef écouteles deux parties et rende un jugement.
Il n'y pasd'appelpossible.
D'autrescoutumesont trait à des croyancesaussi
noblesque les droits et les libertés.Il est acceptépar
exempledans de nombreusestribus que deux per-
sonnesen désaccordcombattententre elles.Iæ ga-
gnant du combat est considérécomme la personne
dansson droit, et la discussions'achèveainsi.Certai
nes querellesn'exigentqu'une simple lutte à mains
nues pour déparbager le droit de la faute.Des désac-
cordsplus sérieuxconduisentà des combatsà mort.
Certainescoutumessont liées aux buts des gens.
D'autressont enracinéesdans les sentimentset les
traditions.Quelquesunes sont en réactionaux sou-
venirs de captivité des membres de la tribu. Si une
coutumequi définit les relationssocialesest enfrein-
te, comme I'utilisation d'une mauvaisesalutation,les
membres de la tribu seront contrariés ou désappoin-
tés, mais ils ne réprimanderontprobablementpas
I'offenseur.Si une coutumecritiquepour I'accomplis-
sement des buts de la tribu est violée, comme le
refus d'obéir aux ordres d'un chef de raid pendant
un raid, I'offenseurpeut s'attendreà être sévèrement
puni ou même tué. la vie est dure dans une tribu-
esclave (en fait partout sur Athas) et elle s'achève
souventrapidementet sansavertissement.
Une coutume quasimentuniverselleparmi les tri-
bus-esclaves concerneleur vision des relationsracia-
les. Pour elles, il n'y a pas d'humains,d'elfes, de
mûls ou de nains.Il n'y a que les esclaveset les maî-
tres. Avec ce point de vue, les tribus-esclavesac-
cueillent tous les esclavesdans leurs rangs (si les
circonstancesle permettent),quelle que soit la race
dont ils viennent. [,es tribus-esclavessont les vrais
creusetsde la sociétéathasienne,car vous trouverez
peu d'autres endroits où un thri-kreen et un elfe tra-
vaillentensemblepour le bien commun.
 Vie dans une tribu-esclave
lln affranchi clans une tribu
la journéecommencepar un repasmatinalau-
tour du feu commun. Il comporte de la chair
d'erdlu rôtie, des feuilles de farro séchées,et du
thé froid - tout celaest fourni par les jours précé-
dents de raids. Autour de vous se trouvent vos
amis et compagnonsde raid, les membres de la
tribu que vous appelez fièrement la vôtre. Vous
mangezetbuvezjusqu'à satiété,tout en pensantà
la chanceque vous avezd'avoirété acceptéici.
Alors que le repas tire à sa fin, le chef de votre
groupe de raid convoqueune réunion pour discu-
ter des tâchesdu jour. Il commenceen présentant
les suggestionsdu chef de la tribu puis ajouteses
propresidées.Une fois qu'il a fini, il demandesi le
reste du groupe a des propositionsou des opi-
nions.Vous vous étonneztoujours que quelqu'un
ayantune autorité vous demandece que vous pen-
sez sur un sujet important. Enfin, une fois que
tout le monde a dit ce qu'il avait à dire et que les
décisions ont été prises, vous rassemblezvos
armeset votre équipementde voyage.Il est temps
de se mettre à la recherched'unecaravanelourde-
ment chargée.
Vous avez de la chance,car après seulement
quelquesheuresvous tombez par hasardsur une
petite caravanesmarchande.læ chef de raid esti-
me la situation, mais ne demande un conseil à
aucun membre du groupe. læ temps des discus-
sions collectivesest passé.Maintenant,au cours
d'un raid, seulela décisiondu chef du groupe im-
porte. Il dirige par des ordres succinctsque vous
et les autress'empressentd'exécuter.
En utilisant des techniqueséprouvéeset des
manceuvressouventrépétées,le raid se déroule
commele chef de raid I'avaitprévu.Tout se passe
à merveille et les quelquesgardesassignésàla ca-
ravaneabandonnentavecà peine une démonstra-
tion de résistance.Vous souriezen examinantle
contenu de la cargaison,car ce ravitaillement ap-
provisionnera correctement la tribu pendant au
moins une semaine.
De retour au campement,vous décivez le raid
avec excitation aux autres membres de la tribu
pendantque vous partagezle repas du soir. Après
celuici, vous aidez à quelques conréesavant que
le soleil ne se couche complètement.Alors que
les étoilesremplissentle ciel de la nuit, vousvous
installezdans une chaudetente, surpris de la fati-
gue que vous ressentez.[,es couverturesen four-
rure sont agréables sur votre peau froide et le
sommeil vient rapidement.Vous rêvassez,en re-
merciant les que vous soyez dans une tribu si
riche et puissante.Vous décidezque la liberté est
une chosemerueilleuse.
Style de vie
Quand nous parlonsde style de vie au sujet des
tribus-esclaves, nous parlonsgénéralementde deux
approchesdifférentesde la vie tribale. L'une d'entre
elles est I'approchenomade.C'est le style de vie le
moins souventadoptépar les tribus car peu de tri-
bus nouvellementformées ont I'expérienceou les
connaissancespour survivre de cette manière.
L'autre approche, plus fréquente, est I'installation
permanente.
l,es tribus nomadesvoyagentde lieu en lieu en
cherchantles chosesdont elles ont besoinpour sur-
vivre. Au lieu d'essayerde défendreune parcellede
terre qui peut ou ne peut pas toujours satisfaireles
besoinsdu groupe,une tribu nomadeemportetout
ce qu'elle possèdeà traversAthas. Si elles peuvent
semblerêtre desvagabondssansbuts, les tribus no-
mades suivent en fait un plan établi. Parfois elles se
déplacentle long des routesdes caravanes,car nom-
bres d'entre elles pillent les convois pour se ravi-
tailler.D'autresfois,ellescherchentdesoasisou des
troupeauxde bétail.
la vie pour les nomadesconsisteen une mouve-
ment quasi constant.Ils voyagentde jour, installant
des campementstemporairesla nuit et repartantaux
lueurs du matin. Même si une tribu nomade peut
rester dans une oasis particulièrementbonne pen-
dant quelquesjours, elle reprendrarapidementson
errance sansfin.
Peu de tribus-esclavesadoptentce style de vie car
il les exposeà de trop nombreusespersonnes.Iæs
affranchis sont assez suspicieux,et chaque groupe
qu'ils renconkent peut être composéd'agentsdes ar-
khonteset des rois-sorciers.De plus, la vie nomade
signifie une abondanced'interactions sociales avec
 Vie dans une tribu-esclave
les diversespersonnesrencontréessur le chemin.
læs affranchis,à de rares exceptionsprès, ne sont
pas préparés à être sociaux et amicaux avec les
etrangers.
l,es tribus-esclavesqui se sont établiesont une
approchede la vie différente. Pour elles, la stapilité
est leur moyen de survivre.Comme les cités-Etats,
une colonie bâtit des murs robusteset des portes
pour se protégerdes étrangershostiles.A I'intérieur
des murs, les habitants établissentdes demeures
comportantautant de confort que possible.En res-
tant à un endroit, les membres d'une colonie de
tribu-esclave ont plus de temps pour faire autre
choseque ceux qui ont besoin d'assurerleur survie
quotidienne.
De plus,un campbien cachéauquelon peut reve-
nir après un raid donne à la tribu un sentimentde
protectionet de foyer. En revenantà une base sta-
ble, les tribus peuventpanserleurs blessures,se re-
poser,apprécierle butin de leurs pillageset planifier
confortablementleur prochain raid sans se soucier
de ce qu'ilsvont trouverderrièrela prochainedune.
83
Ces deux approchesaident égalementà définir
les moyensd'existencepour les tribus-esclaves. Iæs
nomadessontprincipalementdespillards,car ils doi-
vent constammentse réapprovisionner.Ils ne peu-
vent stocker que ce qu'ils peuvent porter, rendant
nécessairedesraids fréquents.læs sédentaires,d'un
autre côté, ont plus de choix quant à leurs moyens
d'existence.Une coloniepermet à une tribu de culti-
ver et d'éleverdu bétail si elle le désire,d'ouvrir des
échoppesd'artisansou d'établir des comptoirs de
commerce.la tribu peut toujours avoir besoind'en-
treprendre des raids pour compléter ses moyens
d'existence,mais elle n'est en aucun cas limitée à
cette seule méthodepour acquérir des richesseset
desprovisions.
Quelle que soit I'approchechoisiepar une tribu,
elles ont toutes une riche vie culturelle. Iæs mem-
bres des tribus-esclaves semblentavoir tendanceà
être plus attiréspar les arts que les personneslibres
dansles cités-Etats.l,es arts sont considéréscomme
des corvéesdans ces dernièreset les corvéessont
abandonnéesaux esclaves.En conséquence,les es-
 Vie dans une tribu-esclave

clavesen fuite amènentles arts dans les tribus, ou

ils peuventles pratiquercommeils le veulent.
Chanter,danser,peindre,sculpter,narrer deshis-
toires - tout cela et plus encore remplit le temps
libre des campementsdes tribus-esclaves. De plus,
tous les membresdes tribus qui le souhaitent(et qui
ne I'ont pas déjà fait en servantleurs maîtres)peu-
vent apprendreà lire et à écrire. Quand ils s'échap-
pent vers une tribu, les affranchispossédantle sa-
voir interdit I'amènentavec eux et le transmettentà
tous ceux désireuxd'apprendre.
\' Au delà de chaquepratique, croyance,et style de
t\ vie tribaux se trouve la peur indicible que la liberté
ne durera pas.Cettepeur se manifestepar un esprit
d'euphorie.Iæs affuanchis,toujours reconnaissants
de leur liberté, vivent I'instant présent, appréciantla
périodede liberté qui leur a été donnée.Un prover-
be courantdansde nombreusestribus-esclaves résu-
me I'attitudede nombre d'entre elles : "Mangeons,
buvons et dansons,car demain nous serons escla-
ves".
-:l
; irii rlli{-Jt-lesô

la magiecléricale,la sorcellerieet les psioniques

peuvent tous se trouver à l'æuvre dans les tribus,
mais chacun a droit à une place et à un niveau de
respectdifférents.
la magie cléricale, pratiquée par les prêtres élé-
mentalistes,est la plus révéréedesforces surnaturel-
les. [æs clercs de I'air, de la terre, du feu et de I'eau
sont les bienvenusdans les tribus car les bénédic-
tions qu'ils peuvent accorder augmententgrande-
ment le niveau de vie et les moyens de protection
d'unetribu.
Iæs arkhontes d'un autre côté ne reçoivent pas
cet accueilbienveillantréservéaux prêtres élémenta-
listes. En effet les ex-arkhontesn'ont pas accèsaux
pouvoirs cléricaux dont ils disposaient auparavant.
De plus,les arkhontes- même déchusde leur rang
et jetés en esclavage- rappellent aux affuanchis
leur passé.Rien ne fait plus revenir les souvenirsde
captivité et de dur labeur que la présence avérée
d'un arkhonte. [.es ex-arkhontes ont le droit de
rejoindre les bibus, mais on ne leur donnejamais de
position de commandement.
Ia même chose est waie pour les magiciens.
Qu'ils soient préseruateursou profanateurs,les ma-
 Vie dans une tribu-esclave

giciens et les pouvoirsdont ils disposentrappellent mures,de vêtementset de poterie,la chasse,les pa-
aux tribus les rois-sorciers. læs tribus craignent trouilles du périmètre de la tribu incombent aux arti-
beaucouples pouvoirsmagiques,mais ellesréalisent sanset aux combattants.
égalementqu'ils peuventgrandementles aider. læs Enin, les tâchesles plus importantessont celles
magiciens trouvent un certain niveau d'acceptation desquellesla tribu tire ses moyensd'existence.læs
dans les communautésd'esclavesqu'ils ne trouvent tribus de pillardsdoiventconduiredes raids.[.es co-
nulle part ailleurs. Dans les cités-Etats,I'utilisation lonies doiventplanteret moissonner.Toutes doivent
de la magie est illégale.Ce n'est pas le cas dans la s'assurerde la nourriture et de I'eau.Tout ce qui est
plupart des villages d'esclaves.læs magicienssont nécessaireà la survie et au bien-êtrede la tribu doit
tolérés, et ils prêtent leurs talents aux communautés être fait, et quiconque est disponible et capabledoit
d'affranchis.Quel que soit le niveau de tolérance s'y atteler.
d'une tribu spécifique, elle ne permettra jamais à
plus d'un type de magicien de pratiquer son art en Menaces pesant sun Ïes
son sein. læs deux approches- respectdes forces
de la vie contre destructionde ces mêmesforces- trilius-esclaves
ne sont pas compatibleset mènent généralementà
des frictions et à des hostilitésirrémédiablesquand l,es tribus-esclavesfont face à de nombreusesme-
ellessont pratiquéesI'uneà côté de I'autre. nacesdans leur existence,venant aussibien de I'in-
térieur que de I'extérieur. Des conflits internes
Comme de nombreux humains et demi-humains
concernantle commandementou d'autresquerelles
dAthas ont des pouvoirspsioniques,aucuneattitude peuvent éclater dans une violence sanglante,car les
spéciale concernant les psionistes n'existe. [,es ta-
tribus tirent la majorité de leurs membres des clas-
lents natifs sont si courants que personnene s'en
ses qui pensentavecleurs arrnes.Comme les liens
soucie,et les véritablespsionistesayant dccèsà de
retenant les affranchis ensemble sont seulement
nombreuses disciplines sont accueillis avec bien-
aussiforts que I'engagementde chaqueesclave,tout
veillancedansles plus hauts rangs. En fait, les tribus
désaccordmajeur peut faire éclater la structure. læs
avec des psionistesentraînésinstaurent souventdes
programmesdestinésà enseignerà leurs membres chefs doivent s'en souvenir et diriger les esclavesfé-
qui souhaitent apprendre comme mieux maîtriser rocement indépendantstout en leur faisant croire
qu'ils participentau processusde prise de décision.
leurs capacitésmentales.
Si les menacesau sein de la tribu peuvent être
mortelles, il ne faut pas oublier celles de I'extérieur.
Tâches On dit que les tribus-esclaves ont des milliers d'en-
nemis. Cela comprend d'autres tribus-esclaves,di-
Tous les membres d'une tribu partagent égale- vers groupesde pillards,des esclavagistes des cités-
ment les tâchesquotidiennesnécessairesà la survie Etats et même Athas, qui dirige le climat et le terrain
de la tribu. læs tâches les plus courantescompren- contreles groupesles plus endurcis.
nent la préparationdes repas,le dépeçageet la pré- D'où que viennentles menacesou quel que soit
servation des animaux abattus,la réparation des vê- leur contenu, la seule manière pour une tribu-
tements et de l'équipement,la conservationdes esclavede survivre est que ses membres travaillent
arrnes en bon état, et la nourriture et le soin du bé- ensemble.Seuls,des esclavesen fuite ne peuventes-
tail dont peut disposerla tribu. pérer résister à ceux qui les menacent.Ensemble,
[.es autres tâchesexigent généralementdes com- au sein d'une tribu, les chances des esclavesaug-
pétencesspécialisées.Lalabncation d'armes et d'ar- mentent de manière significative.

85
 Ia chronique de Daled vous a introduit dans le ronnement,il est alors idiot de consacrertrop de
monde des esclaves.En plus de vous donner un temps ou d'efforts à chaque étape du processusde
aperçu de la vie dans une tribu-esclaveet des per- création.Ne développezque les élémentsdont vous
spectivessur I'esclavageathasien,la chronique four- pensez avoir besoin pour une séanceparticulière.
nit égalementdes informations sur un certain nom- Vous pouveztoujours y revenir et compléter le reste
bre de types différents de tribus-esclavesopérant par la suite, si la tribu survit pour faire une autre ap-
actuellement dans la région de Tyr. Cet appendice parition.
fait un pas de plus dans le monde des esclaves.Il Si la tribu est le centre d'une aventure particuliè-
donne aux MD et aux joueurs des détails et des sug- re, alors il convient de la développeraussi complète-
gestions sur la création de leurs propres tribus- ment que vous pouvez.Vous avezbesoin de connaî-
esclaves. tre les motivations et les personnalités des divers
Ces élémentsdépendentde la personnequi sou- membres de la tribu afin que I'interprétation de leur
haite créer la tribu et des raisonsqui la poussentà le rôle soit efficace. Vous avez également besoin de
faire. [,es MD auront une approche de la création connaîtreles paramètresde jeu des membresde la
d'une tribu totalement différente de celle des tribu pour accomplir les combatsou les autres situa-
joueurs. Pour cette raison cet appendiceest divisé tions impliquantdesmécanismesdu jeu.
en deux sectionsprincipales. Quels sont donc les divers élémentsqui entrent
dans la création d'une tribu ? Vous avez besoin de
Création par un Maître de Donjon décider un ceftain nombre de choses,et plus vous
povrrez ajouter de détails à chaque élément, plus la
En tant que Maître de Donjon conduisantune tribu sera colorée et excitante.Ces élémentscom-
campagnede DARK SUN", vous avez besoin de prennentle nom, la taille, I'alignementprincipal,les
créer des tribus-esclavespour diverses raisons. opérationset moyens d'existence,la personnalité,
Vous pouvez souhaiter bâtir une aventure autour I'origine et I'historique,I'emplacementet les défen-
d'une rencontre de vos PJ avecune tribu-esclavepar- ses, les réactionstypiques,les forces et les faibles-
ticulière, ou générer rapidement une tribu si vos PJ ses,et les membresles plus importants de la tribu.
s'en vont dans le désert inopinément.Ce qui suit Chacun de ces éléments vient avec les autres
sont des conseilsgénéraux pour faire prendre corps dans la création de la tribu. En fonction du rôle de la
à votre tribu ainsi qu'un systèmede générationrapi- tribu dans votre aventure ou campagne,chaque élé-
de à utiliser quand vous avez besoin de créer une ment ne devra pas être initialement considéré dans
tribu à chaud. toute sa globalité. Vous pourrez y revenir et ajouter
Iæs tribus-esclaves dewaient être considérées des détails à une date ultérieure si vous pensez qlre
comme n'impofte quel autre élément d'une aventure la tribu jouera un rôle dans une autre aventure.
ou de la structure du monde. Une tribu est juste un Quand c'était possible,nous avonsinclus une table
groupe de PNJ, et elle devrait être aussi détaillée et de génération rapide qui vous aidera à choisir aléa-
complèteque ce dont vous avezbesoinpour diriger toirementun élément.Commepour tout systèmede
une rencontre ou un groupe de rencontres.Généra- générationaléatoire,celui-cin'est qu'un guide.Vous
lement vous placerezlunetribu dansvotre monde de ne devezpas vous sentir bloqué par un résultat ou
campagnepour accomplir un dessein spécifique- obligé d'utiliser le système simplement parce qu'il
soit comme ennemie ou amie de vos PJ, comme est là. I-aissez-leplutôt vous aider à être plus créatif
source d'informationsou de problèmes,ou comme - et abandonnez-le s'il est un obstaclepour vous.
instrument d'ambiance ou d'environnementpour Une dernière précision avant de rentrer dans le
rendre la scène plus réelle. la somme des détails vif du sujet. læ monde de DARK SUN'* est abrasifet
que vous mettez dans la création d'une tribu dépend dangereux.Gardezcela à I'esprit quand vous ajoutez
de son importancedansvotre campagne. des détails à chaque élément.I-a vie est dure sur
Si la tribu en question est conçuepour n'être rien Athas et ses habitants le sont devenuspar réaction.
de plus qu'un obstaclemineur ou un élément d'envi- la violenceet la mort sont des chosesfréquentes,et
les gens peuvent être aussi impitoyables que le Table de création rapide 1 : Nom tribal
mondelui-même.
Table 1A: Origine du nom
Nom de la tribu (LancezId20)
Chaquetribu d'esclaves'accompagned'un quel- r-4 A. Nom du fondateurou du chef
conque terme descriptif. Sansun nom, les membres 5-7 B. Emplacement
d'unetribu n'auraientaucunemanièrede s'identifier. &11 C. Principauxmoyensd'existence
Un bon nom vous en dit égalementbeaucoupsur la I2-t3 Combinaisonde A et B
tribu qui le porte. Plus l'épithèteest coloré, plus la r4-t6 Combinaisonde A et C
tribu sembleraréelle. 17-r9 Combinaisonde B et C
Quandvous décidezd'un nom, il y a trois appro- 20 Combinaisonde A. B et C
chesde base.Un nom de tribu peut venir du nom de
son chef ou de son fondateur,de la région dans la-
quelle elle vit ou opère,ou d'un terme descriptifde
Table 1B : Emplacementspossibles
sesmoyensd'existenceprincipaux.De plus,de nom- (I-ancez7d20)
breux noms de tribu sont formés par une combinai-
son des élémentsci-dessus.Iæs Traqueursde Wer-
Mer Puluérulente
rik par exempletirent leur nom de celui de leur chef
(Werrik) et des moyens d'existenceprincipaux par 1 Côtier
lesquelsils survivent (traquer des esclavesen fuite).
2 Insulaire
Iæs Razzieursdes SablesNoirs, d'un autre côté, ont J Ruines
combiné dans leur nom l'élémentinhabitueldu ter-
rain de leur baseopérationnelle(un ensemblede rui- Les Plateaux
nes anciennesentouré par du sablenoir) avecleur 4 Landesrocailleuses
principalmoyen d'existence0e pillase). 5 Désert
l,es tablesci-dessousdonnentquelquesexemples t) Plainesalée
.7
de moyens d'existence et d'emplacement,ainsi I Amas rocheux
qu'une méthode aléatoirepour déterminer le nom 8 Savane
q Près d'un bassinpulvérulent
d'une tribu-esclave.Si vous obtenezpar exempleun
15 sur la table 1A et un 17 sur la lC, vous pouvezap- intérieur
peler votre tribu les Ravageursd'Horgon. 10 Ruines
11 Oasiscachée

La Cordillère
t2 Contreforts
13 Canyons
t4 Montagnes
15 Ruines
16 Vallée cachée

Les Hinterlands
t7 landes rocailleuses
18 Savane
19 Ruines
20 Oasiscachée

87
 Crêezvos propres tribus

i iiN.-;l.r .' ..': :'i-iil Ft:'':ri.i '. lr: .,'

1'
l-rJ Razzierrs Quelletaille a la tribu que vous souhaitezcréer ?
4-5 Pillards Est-ceune petite bande ? Un hameau? Un village en-
6 Dépouilleurs tier ? [a taille de la tribu détermine quelles sortes
7 Chasseurs d'activitéselle peut poursuivre, sa force et même la
8-9 Traqueurs facilité avec laquelle elle trouve sa nourriture et son
10 Guerriers eau.
11 Pirates Bien que la taille de la tribu devrait êfre baséesur
t2-73 Brigands ce que vous souhaitez intégrer dans votre campa-
Détrousseurs gne, vous povvezutiliser le systèmesuivant de géné-
l4
15-16 Maraudeurs ration rapide pour en décider aléatoirement.Bien
17-18 Ravageurs sûr, la taille de la tribu déterminerale reste du pro-
Prédateurs cessusde création.
t9-20
-' ::'.. I
(I-ancezld100)
01-35 Petite (usqu'à 50 membres)
3ç70 Moyenne (de 50 à 200membres)
71-90 Grande(de 200à 500membres)
91-00 Enorme (plusde 500membres)

/' --
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-az-
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I
E

ffi
89
Alignement principal Opérations et moyens d'existence
[æs tribus, comme les personnages,ont des ali- l,es buts les plus immédiats de chaque tribu-
gnements.L'alignementd'une tribu déterminela ma- esclavesont de survivreet de rester libre. Dans les
nière dont sesmembresopèrenten groupe,donnant contréessauvagesrudes et impitoyablesdAthas, il y
au MD un tableauprécis de la manièredont elle va a peu de place pour autre chose. [a manière dont
se comporter.Mais, commeavectout groupe,les in- une tribu parvientà ces fins en dit beaucoupsur elle
dividus constituantla tribu peuvent avoir dès a[gne- et sesmembres.
ment variés. la plupartdestribus pillent tout ce qui croiseleur
Une tribu chaotique bonne, par exemple, peut chemin. Ce qui distinguechaquetribu est la maniè-
prendre I'habitude d'épargner les vies de ceux re dont elle pille, et jusqu'ou elle est prête à aller
qu'ellepille, alors qu'unechaotiquemauvaisese réa- pour survivre.
lisera dans une violence sans ordre dirigée contre læs moyens d'existenced'une tribu soutiennent
tous ceux qu'ellerencontre. ses effortspour accomplirses buts. Certainestribus
Vous dewez choisir un alignementqui décrit le ont des moyensde subsistancesecondaires, d'autres
mieux le comportementque vous envisagezpour la n'en ont qu'un. Ils prennentsouventla forme d'opé-
tribu dans sa globalité. La table de création rapide ration spécifiquescomme la conduitede raids. l,em-
devrait être utilisée uniquement si vous créez une buscadeet I'attaquede caravanes, et la recherchede
tribu à chaud. Rappelez-vousenfin que I'alignement cibles potentielles.Iæs opérationssecondairespeu-
d'une tribu ne détermine que I'attitude génèrale du vent comprendreI'agriculture,la cueillette,la chas-
groupe. Des individus membres peuvent posséder se, I'envoi de troupes d'acteurs (comme à point
tout alignementque vousestimezleurcorrespondre. Salé),le fait de se faire passerpour des artisansli-
'fable bres (commela Bandede Tenpug),ou même la pré-
de création rapicle 13 : tention d'être des négociantslégitimesafin d'échan-
Alignement de la tribrr ger desmarchandisesavecd'autresvillages.
(Iancezld20) Ce que fait une tribu pour survivre et rester libre
dicte souventla manière dont elle se comporte en
1 lnyal bon rencontrant des PJ. læs pillards peuventattaquerles
2 Loyal neutre PJ pendant qu'ils voyagent.Une communautéagrai-
3-6 lnyal mauvais re peut se rencontrer pendant que les pJ sont en
7-9 Neutre bon train d'explorerune région reculée dAthas. euand
10-11 Neutre absolu vous décidezdes moyensprincipauxet secondaires
L2-74 Neutre mauvais (s'il y en a) d'existence,combinez les avec I'aligne-
15-16 Chaotiquebon ment de la tribu pour déterminercomment ellè se
17-t8 Chaotiqueneutre comportepour sa survie.
t9-20 Chaotiquemauvais
Personnalité
Une tribu, commeun personnage,a besoind,une
pers_onnalitépour la rendre mémorableet engagean-
te. Construisez la personnalité d'une tribu autour
d'élémentscommeI'apparencede ses membres,ses
méthodes d'opérationspécifiqueset ses motivations
quand elle rencontre des PJ.
L qlnarence des membres de la tribu peut varier
de I'absenced'habillementstandardà une uniformité
rigide en fonction de vos désirs, tant qu'elle est
assezdistinctivepour laisser une impressiondurable
à vos joueurs. Certainestribus sont si individualistes
 Crêezvos propres foibus

/.-=*i= rl- r
!,-l
r;- f=
-.t l
k

'ç)

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que chaque membre adopte son propre style d'ha-
billement.D'autresont formé desgroupessi liés que
les membresont adoptédes vêtementset des déco-
rations qui sont presqueuniformes.[æs vêtements,
les armures, les bijoux, les coupes de cheveux et
même les ornementscorporels,comme les tatoua-
ges peuventêtre utiliséspour donner à la tribu une
apparencemémorable.
Une tribu-esclavetrès pauvre peut par exemple
vêtir sesmembresde loquescar ce sont les seulsvê-
tements qu'elle peut s'offrir. Une autre, comme les
Libres, comporte des individus tellement individua-
listesque chacunessayede se distinguerdes autres
au niveaude I'apparence.A I'opposé,les Traqueurs
de Werrik ont adopté la même coupe de cheveux et
I'Armée de Sortar marque ses membres de tatoua-
ges au visage pour les identifier comme faisant par-
tie du groupe. Même les Razzieursdes SablesNoirs
portent des capesnoires à capuchonquand ils pillent
une caravanequi passe.
Essayezde développerdes traits distinctifs, des
méthodes inhabituellesd'opération,et des motiva-
tions puissantes quand vous créez des tribus-
esclaves pour peupler votre campagne de DARK
SUN.
I ; i 1 ' , r , t 'l ' Éh i s t Û : " r q u r
Chaquetribu que vous créez possèdesa propre
vie une fois que tous les éléments sont en place.
Même ainsi, aucune tribu ne peut être complète
sansles détailsdu passéqui I'ont modelée.Dans la
plupart des cas, ces détails relatent I'origine de la
tribu. ta plupart des originesjouent un rôle impor-
tant dans la formation et les actions subséquentes
des tribus. læs Traqueurs de Werrik devinrent des
vendeursd'esclavesen raison du traitement que leur
chef a subi quand elle était esclave.

91
 Crêezvos propres tribus
les origines tournent généralementautour du
chef qui a pris le contrôle d'une tribu existante ou
qui en a forgé une nouvelle en servant de guide à
des esclavesen fuite. Si toutes les tribus-esclavesac-
cordent à leurs membres une grande liberté et indé-
pendance,ils suiventsouventles idéeset impulsions
de I'individu fort qui les dirige.
læs tribus-esclavessont également construites
sur les événementsqui ont façonné leur histoire.
Des événements importants qui influencent pour
toujours une tribu-esclavecomprennentla découver-
te ou la perte d'une base opérationnellesrire et des
raids significatifsdanslesquelselle a été impliquée.
L'origineet I'historiqued'unetribu aidentconjoin-
tement à créer son histoire. Sansune histoire, une
tribu sembleartificielleou à deux dimensions.Elle
peut avoir une hauteur et une largeur mais sans
passéelle n'a pasde profondeur.Une histoirevibran-
te remplie d'événementsqui façonnentla région de
votre campagne,créerontun environnementde jeu
riche. Donnez à votre tribu un passé clair et intri-
guant,et celavous aideraà déterminersonfufur.
Emplacement et défensc.s
Quasimenttoutesles tribus-esclaves sont des tri-
bus de pillards.[æs esclavesen fuite manquentsou-
vent des compétencesou des ressourcespour deve-
nir quoi que ce soit d'autre. Si vous avez besoin
d'une tribu-esclavepour I'utiliser comme rencontre
alors que vos PJ se déplacent,vous n'avezpasbesoin
d'en savoirbeaucoupsur I'emplacementde son cam-
pement ou de son village. Mais, plus vous powez
mettre de détails dans la création d'une tribu, plus
elle enrichiravotre campagne.Nous vous suggérons
pour cette raisonde développerI'emplacementde la
base de la tribu et les défensesla protégeantmême
si vous pensezque vos PJ ne la visiterontjamais.Et
puis qui sait ? Un groupe de joueurs créatifs peut
vous surprendreavecles actionsde leurs PJ.
RendezI'emplacementde chaquetribu particulier
et intéressant.Pour ce faire, placez-ladans un lieu
exotiqueet unique. Regardezles exemplesdans ce
liwe. Une tribu a construit son village au fond d'un
énorme cratère. Une autre a installé une base sûre
dans les profondeursd'une anciennemine de sel.
Une autre encore s'est emparéedes ruines d'une an-
ciennecité, ignorant I'auramaléfiquequi continueà
planersur ce lieu commeun linceulmortuaire.
Une tribu-esclave existe rarement comme un
groupe nomade.Si une tribu peut foftement s'éloi-
gner d'un point central pour mener un raid, la plu-
part retournentvers une base sûre une fois I'opéra-
tion acheVée.Quelques uns de ces villages de
pillards peuventavoir des petitescultures ou même
des installationspour du bétail, mais ce ne sont au
mieux que des aspectssecondaires.Quasimenttous
cesvillagessont conçuspour offrir protectionà leurs
tribus pendantqu'ellesse reposententre deux raids.
Après que vous ayezchoisiun lieu pour le village,
vous avez besoin de tracer un plan et de décider
quelles défensesla tribu a installéespour se proté-
ger. Iæ plan peut être aussi détaillé et complexeque
vous le souhaitez.Rentrez dans n'importe quel ni-
veaude détailsdont vous avezbesoinpour traiter les
rencontresdansle village si les PJ devaients'y retro-
uver. Les défensessont-ellessimplement dues au
terrain inhabituel ou la tribu a-t-elle construit des
murs, installé des pièges et placé des sentinelles
pour se protéger encore plus des créaturessauva-
ges,desesclavagistes qui rôdentet desautrestribus ?
Quoi que vous décidiez,les détailsque vous ajoute-
rez développerontencore plus votre tribu-esclaveen
un groupemémorablede personnages.
Réactions tlpiques
De quelle façon la tribu que vous êtes en train de
créer traite-t-elleavec des non membres ? Presque
jamais et avec une bonne dose de suspicion.Mais
pourquoi créer une tribu à utiliser dans votre aven-
ture si elle n'a rien à faire avecvos PJ ? Vous devez
déterminerles réactionstypiquesà ce que vous pen-
sez que vos PJ peuvent faire s'ils rencontrent la
tribu. Ia déterminationde la manière dont se com-
porte la tribu avec les étrangers dictera le déroule
ment de la rencontreavecles PJ.Pour cetteraison,à
moins que cela n'ait vraiment aucune imporlance,
cette décision dewait être prise avec précaution et
prévision.
Voulez-vousque la tribu soit un ennemi penchant
vers la destruction des PJ ou souhaitez-vousqu'elle
soit juste hostile envers les étrangers ? l,es ennemis
tendent à être des pillards qui tuent ou capturentles
gens qu'ils dépouillent,tandis que les tribus hostiles
 Crêezvos propres tribus
attaquentpour repousserles étrangers et assurer
leur sécurité. Elles peuvent être égalementneutres
dans leurs attitudes.De nombreusestribus se com-
portent ainsi avecles étrangers.Quelquesunes peu-
vent même être amicales,bien que la nature soup-
çonneuse des affranchis exclue généralement ce
genre de comportementsaufdansdes circonstances
exceptionnelles.
Table de création rapide 4 :
Attitude tribale envers les étrangers
(lancez 1d10)
1 Amicale mais prudente
2-5 Neutre mais prudente
Gg Hostile
10 Ennemie
93
Comnrent ies u peuven'r reioindre la'lrihu F
Cette questionn'a besoin de recevoirune répon-
se que si vous pensezque les PJ peuventsouhaiter
rejoindre la tribu que vous avez conç:ueet qu'ils ont
une origine d'affranchis.Dansce cas,pensezavecat-
tention à la manière dont vous pouvez approcherce
sujet. Il est plus que waisemblableque cela sera la
based'uneaventurecomplèteou même de plusieurs
car les PJ tenteront de prouver leur valeur à travers
une sériede quêteset de missionsspéciales.
Vous devez décider, en fonction de la tribu que
vous avezcréée,si elle envisagemême I'appartenan-
ce des PJ (gardez à I'esprit qu'aucune tribu-esclave
n'offre à des non-esclavesde lui appartenir).Si la ré-
ponseest oui, alors vous devezprésenterune série
de tests que la tribu dewait utiliser pour déterminer
la valeur des PJ. Rappelez-vous que ces tests doivent
être logiques et aussi durs que les vents brulants
dAthas. Une tribu de pillards qui demande aux PJ
f
?/,t. ^ A
-4t:
Ât'-
 Crêezvos propres tribus
de s'engagerdans une mission commercialen'aura
probablementaucun sens dans le contexte de la
campagne,et une tribu qui demande aux PJ une
preuve de leurs compétencesagricoles n'est pas
dans I'humeur ou I'esprit d'une aventurede DARK
SUN''.
Points forts et points faibles
Chaquetribu-esclavedoit avoir des pointsforts et
des pointsfaibles.Sanscela,vous ne serezpascapa-
ble de déterminerle résultatdes rencontresentre la
tribu et vos PJ.
l,es points forts peuventvarier des talents et capa-
cités des membres importants de la tribu à I'empla-
cement de son village ou de son campement.Un
clerc, un psioniste ou un magicien puissantqui a
prêté serment d'allégeanceà la tribu peut changer
radicalementI'issu de toute situation.Il en est de
même de la présencede combattantsexpérimentés,
de bons chefs et de génies tactiques.la tribu, qui
choisit comme situationde son campementdes rui-
nes des anciens,peut avoir accès à des objets en
métal. Des armures, des armes, des boucliers et
d'autres objets métalliques peuvent faire la différen-
ce dansdes situationsde vie ou de mort.
Iæs points faibles comprennent les défauts que
les PJ peuvent exploiter afin de sortir victorieux
d'une rencontre. Ces points faibles ne devraient pas
être manifestes,mais vous dewiez en tant que MD
donnerquelquesindicespour que desjoueursà I'es-
prit vif puissent établir un plan d'action pour leurs
PJ. tes points faibles peuventprendre la forme de
dissensionsdans les rangs,d'un défautdansla tacti-
que habituellede la tribu, ou même d'une aversion
quelconquequ'elletémoigne (pour une région parti-
culièrepar exemple).
Considérezles points forts et les points faibles
que vous donnez à votre tribu avec attention. Vous
ne devezpas créer une tribu d'affuanchissi puissante
qu'elle puisse renverserune citêÉtat. De la même
manière,vous ne devezpas bâtir une tribu dotée de
points faibles manifestespouvant acheverune aven-
fure trop rapidement.
Pllr-I tribaux importants
Qui sontles chefsde la tribu quevousavezcréée?
Qui en sontles membres? IæsPNJ qui peuplentune
tribu la rendent vivante, aussi assurez-vousqu'ils
s'intègrent dans le cadre que vous avez tracé, ou
que, s'ils le rompent,ils ont une bonne raison de le
faire.Il vous suffit seulementde créer un nombre de
PNJ individuelssuffisantselon vous pour répondre
aux relations que pourraient avoir les PJ avec la
tribu. [,es membrestypiquessont importants,car ils
sont en généralles premiers que les PJ rencontre-
ront. C'estle cas des chefs de niveaufaible à moyen
car ils viendront interroger les visiteurs. Ce n'est
que si vos PJ sont véritablementdansleur droit que
vous aurezbesoinde les amenerdevantle chef de la
tribu.
Regardezles membres inclus dans les tribus-
esclavesprésentéesplus haut dans ce livre comme
sourcesd'inspirationet d'exemples.Voici quelques
exemplesde PNJpour le systèmede créationrapide:
Exemple de membre de tribu : Int Moy ;AL CN ;
CA 8 (cuirde camr) ;YD 12; DV 3 ;pv 20; TACO18;
Nb Attaq. 1 ;DéS. 1d6 (gourdin);Tai M ; Mor 10
Exemple de sous-chef de hibu : Int haute ; AL
NB ; CA 6 (cuir de mekillot);YD 12; DV 6 ; pv 35 ;
TACO15 ; Nb Attaq. 1 ; Dég. 1d8-1(épéelongue en
obsidienne-2 auxjets d'attaque);Tai M ; Mor 11
Exemple de chef de tribu : Int haute ;AL LN ; CA
4 (cuir de mekillot);YD 12; DV 9 ; pv 51 ;TACO12 ;
Nb Attaq. 3/2 ; Dé5. 1d10 (épéeà deux mains en
acier);Tai M ;Mor 12
i.-'rt1;rtionpar des jolreurs
[.es joueurs souhaitent créer des tribus-esclaves
pour des raisonsdifférentesde cellesdes Maîtresde
Donjon. Dans une campagnede DARK SUN, les PJ
souhaitent établir des tribus-esclaves pour les
mêmes raisons que d'autres désirent bâtir des forte-
resses et réunir des suivants. En tant que telle, la
création d'une tribu-esclavepar un PJ doit se taire
avec le MD. La création de la tribu deviendra sans
 Crêezvos propres fuibus
doute I'objet de nombreusesaventureset peut-être
même le centre de la campagnependantun certain
temps.
Quand les joueurs décidentque leurs PJ souhai-
tent construireune tribu, ils doiventd'aborden dis-
cuter avecleur Maître de Donjon. Ils auront besoin
de sa coopérationpour élaborerles scénariosappro-
priés de la campagne.Si le MD décidequ'il ne peut
intégrer ces élémentsdans son histoire actuelle,les
joueurs devront vivre avec cette décisionpour I'in-
stant. Mais, le MD devrait faire tout son possible
pour inclure les désirs de sesjoueurs dans sa cam-
pagne.
Après I'approbationinitiale du MD, c'est aux
joueurs de faire quelquesplans.En utilisantles indi-
cations données dans la section "Création par un
Maître de Donjon", les joueurs devraientesquisser
un modèle approximatifde la tribu qu'ils souhaitent
créer.Ils dewaientinclure des idéessur le nom et la
taille de la tribu qu'ils veulent fonder, sur son aligne-
ment généralet sur les opérationset moyensd'exis-
tence qu'ils prévoient pour elle. læs aventuresà ac-
complir donnerontdu corps à I'originede la tribu et
95
.l'historiqueexistant des PJ fuourvu qu'ils aient été
esclaves)servirad'historiqueinitial pour la tribu. Ce
serait égalementune bonne chose que les joueurs
donnentau MD quelquessuggestionsconcernantle
type de localisation qu'ils aimeraient avoir pour
leur village ainsi que quelquesforces et faiblesses
possibles.
Bien srir, tout n'ira jamais exactementcomme le
désirentles PJ.Tous les soucis et problèmesinhé-
rents à la formation d'une tribu deviendront les obs-
tacles de I'aventure.[,e but final reste la création de
la tribu, si les PJ peuventI'accomplir.
Cette méthode de création de campagnesaussi
bien par le MD que par les PJpeut conduireà des si-
tuations excitanteset à un partagede la lourde char-
ge de travail du MD. Bien sûr, ce dernier n'est pas
obligé de suivre à la lettre chaque suggestion des
joueurs, mais en définissantles buts qu'ils souhai
tent accomplir,ceux-ci informent le MD de la direc-
tion qu'ils souhaitentque prennela campagne.Cela
peut mener à une campagneappréciablepour toutes
les personnesconcernées.
 TRIBUS-ESCLAV*ES
i
par Bill Slavicse(-

Des hordes de situent hors de I'influ-

pillards surgis- ence fes rois-sorciers.
sent des sables Dans cet accessoire,
tourbillonnants les tribus-esclaves
du monde-des- Flus importantes
"..lesprospères
séché dAthas. Ë.--et de la-
Elles submergent les càta- t Région de Tyr sont'présen-
vanes,les dépouillentpuis dis- tées en détail. Tribus-esclaues permet
paraissentà nouveauvers les au À{D de créer des tribus
terres désolées. Qui sont ces entiëêment nquvelles pour , Sa
'è@ipagne
fantô-mes du désert ? Où vivent-ils? proprê de DARK
,Commentsùrvivent-ilsloin des hauts : SUN'*. Cet accessoireindique
murs descités-Etats? Tribus-esclayes - égalemènt aux joueurs com-
?
répond à ces quà.tio"îî#;é""; , nùentformgr leur propre tri- -
' '. bu une fois qu'ilsont échappé
beaucoupd'âutres sur les affrahchis
qui se sontetrfuisdansle désert. joug:desrois-sorciers.[,e meurtrier
læ monde de jeu de PARK SUN" lmon{e"dâthas n'a aucune pitié pogr
est maintènant ouvert à des ca'm- ceux qui ne sont pas près à affrontêr
pagnes au sein de royaum'esqui se sêsdangers!

TSR, Inc.
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