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Jorge Manrique, Guy Debord - Stances Sur La Mort de Son Père-Le Temps Qu'il Fait (1995) PDF
Jorge Manrique, Guy Debord - Stances Sur La Mort de Son Père-Le Temps Qu'il Fait (1995) PDF
STANCES
SUR LA
MORT DE SON PÈRE
TRADUIT DU CASTILLAN
PAR GUY DEBORD
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II
III
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IV
Je dédaigne ce qu'invoquent
Poètes ou orateurs
Renommés;
Laissons ces choses fictives,
Qui tirent d'herbes magiques
Leur saveur.
Moi, je ne me recommande
Qu'à Celui seul que j'invoque
Comme vrai,
Lui qui, vivant en ce monde,
N'a pas été reconnu
Pour divin.
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XXVIII
En clémence, un Antonin;
Pour l'égalité d'humeur,
Marc Aurèle;
Hadrien pour l'éloquence;
Pour l'humaine bienveillance,
Théodose.
Il fut Aurèle Alexandre
En discipline et rigueur
A la guerre;
Un Constantin pour la foi;
Un Camille en grand amour
De sa terre.
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II
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m
[Inuocaci6n]
IV
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sin errar;
partimos quando nascemos,
andamos mientra viuimos,
y llegamos
al tiempo que feneçemos;
assf que quando morimos
descansamos.
VI
VII
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VIIl
Dezidme: La hermosura,
la gentil frescura y tez
de la cara,
la color e la blancura,
quando viene la vejez,
�cual se para?
Las mafias e ligereza
e la fuerça corporal
de juuentud,
todo se torna graueza
cuando llega al arraual
de senectud.
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que rebueluen con su rueda
presurosa,
la qual non puede ser vna
ni estar estable ni queda
en vna cosa.
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X.Ill
XIV
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Io d'aquel siglo passado
qué fué d'ello;
vengamos a Io d'ayer,
que tan bien es oluidado
como aquello.
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XVII I
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En ventura Octavjano;
Julio César en uencer
e batallar;
en la virtud, Affricano;
Hanibal en el saber
e trabajar;
en la bondad, vn Trajano;
Tyto en liberalidad
con alegda;
en su braço, Abreliano;
Marco Atilio en la verdad
que prometfa.
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fizo en esta mjsma guerra
que hazfa,
fizo tratos tan honrosos
que le dieron haun mas tiem
que tenja.
XXXI
xxxn
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XXXIlI
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la batalla temerosa
qu'especiys,
pues otra vida mas larga
de la fama gloriosa
aca dexays,
(haunqu'esta vida d'onor
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tampoco non es etemal
nj verdadera);
mas, con todo, es muy mejor
que la otra temporal,
peres çedera. »
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fResponde el Maestre :]
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cercado de su mujer
i de sus hijos e hermanos
e criados,
di6 el alma a quien ge la di6
(el quai la di6 en el cielo
en su gloria),
que haunque la vida perdi6,
dex6nos harto consuelo
su memoria.
NOTE
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sents dans le sud de la péninsule - où il conquit la ville
de Huéscar - que tous les Espagnols qui lui portaient
ombrage; et jusqu'au trône de Castille. Il fut, comme son
contemporain Warwick dans l'Angleterre de la guerre des
Deux Roses, un « faiseur de rois ». La chute du « grand
Connétable », Don Alvaro de Luna, fut une viél:oire de
son parti, comme ensuite la ruine de la Maison des « deux
frères »:Juan de Pacheco, avant lui grand-maître de !'Ordre
de Saint-Jacques, et Pedro Girôn, grand-maître de !'Ordre
de Calatrava. Mais il fit plus en proclamant la déchéance
du roi Enrique IV, et en donnant la couronne au jeune
frère de ce roi, Alfonso, « !'Innocent ». Il faut donc remar
quer la froideur, littéralement pré-machiavélienne, avec
laquelle l'auteur des Copias parle des gens que les Man
rique ont eux-mêmes abattus, comme de purs exemples du
caractère changeant des destinées humaines, et de la fragi
lité de toutes les possessions. On peut reconnaître quelques
traits plus modernes encore dans cette manière imperson
nelle d'attribuer au cours du monde les résultats de nos
propres opérations historiques. Le plus beau est sans doute
cette leçon, si indirectement énoncée, qu'il faut combattre
pour « son roi véritable », qui est celui que l'on a fait soi
même.
d'autre auparavant ?
LE TllADUCTEUR.