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CHAPITRE I :
LE BETON DE FIBRES
I.1. Introduction:
Pour présenter le béton de fibres, nous avons pris le parti de suivre l'itinéraire des
matériaux de base que l'on associe pour leurs comportements respectifs transmettant, par un effet
synergétique, de nouvelles propriétés au composite créé. Ainsi successivement nous abordons la
présentation du matériau de base (les fibres), sa formulation, son comportement et ses propriétés.
Ce choix s’impose pour positionner notre étude. En effet, il convient de montrer par une
recherche les nombreux paramètres qui influencent le comportement de ce composite dont la
matrice est un matériau vieillissant, poreux, retenant l’eau, dont la stabilité est fonction de
l’hygrométrie ambiante, présentant un état initial complexe (micofissures, déformations) ; quant
aux fibres, elles sont de nature et de géométrie très diverses.
I.2. Historique du béton de fibres:
Historiquement, il n’y a pas une confirmation quant est-ce le concept du béton par des
fibres a été connu en premier lieu. Une analyse profonde de ce concept nous indique que cette
idée est très ancienne et date depuis l’antiquité. C’est ainsi qu’au cours de l’histoire la
technologie des matériaux a été jalonnée par l’apparition de composite de texture de plus en plus
complexe.
D’après Exode 5:6 les Egyptiens ont utilisé la paille pour renforcer les briques de boue. Il
y a aussi une certitude que les fibres d’amiante ont été utilisées dans le renforcement des poteries
en argile, en Finlande, il y’a de cela 5000 années. D’autres sources (Antoine, E.N et Mars 1985
et ACI Committee 554 Mars - Avril 1984), ont indiqué que la paille a été utilisée pour renforcer
les briques chez les anciens, tandis que les poils d’ animaux et les fibres d’amiantes ont été
introduits pour renforcer le plâtre et la pâte du ciment portland. On peut noter aussi la réalisation,
au milieu du XX è siècle, d’alliages métalliques avec fibre de carbone.
Cette réalité a été confirmée par M.Braun avec d’autres chercheurs qui ont rapporté que
la première matière renforcée par des fibres a été fabriquée par l’homme en introduisant la paille
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Chapitre 1 : le béton de fibres
et d’autres produits semblables dans des matériaux de construction tel que le mortier, le plâtre
etc. . Le professeur Alberto Fava de l’université de Plata en Argentine a écrit que l’horneros, qui
est un petit oiseau vivant en Argentine, au Chili et en Bolivie , avait construit avec soin son nid
en utilisant bien l’argile renforcée par de la paille depuis des siècles bien avant l’homme .
A la fin du 19éme siècle, les matériaux fibreux ont commencé à devenir courants et
plusieurs domaines ont commencé à exploiter ce nouveau matériau.
En Algérie on trouve, chez les anciens, le prisé qui est de l’argile armée hachée en place par
compression pour produire ce qu’on appelle le « Toub » qui est une brique de terre stabilisée ou
non, moulée manuellement et séchée à l’air libre. Ce type de matériau est utilisé en Algérie en
tant que matériau de maçonnerie et joints de murs.
Mais le vrai développement de ce type de matériau peut être attribué à Joseph Lambot.
Son brevet qui a été établi en 1847, a suggéré l’ajout des fibres continues sous forme de fils ou
bandes en fils d’acier pour créer un nouveau matériau. Vingt sept ans après, l’américain
A.Bernard arrivé en Californie a créé une pierre artificielle par l’ajout de granulats en fer recuit
dans un mélange de béton. Ensuite, en 1899 un processus de fabrication d’éléments composites
à base de ciment et d’amiante a été mis au point par Lhatshelc.
En 1910 une série d’essais pour améliorer la résistance du béton a été faite par J.Porter
qui a conclu que la présence de fibres courtes dans le béton augmente sa résistance à
l’écrasement et à la traction. Par la suite en 1911 Graham a établi un brevet sur les bétons de
fibres. C’était le premier brevet américain où il a décrit l’emploi des tranches d’acier comme des
renforts fibreux dans les matériaux de construction.
Une année après, en 1912 Weakly déposa un brevet montré sur la figure (I.1).au U.S.A
qui consiste à l’utilisation des bandes en fils d’acier fabriquées avec deux fils, avec pour
intermédiaire un anneau, afin d’assurer une adhérence durable avec le béton
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Chapitre 1 : le béton de fibres
aujourd’hui pour armer le béton. Il conclut qu’il y’a une amélioration de la résistance du béton à
la compression, à la traction et au cisaillement.
A partir de 1940, plusieurs procédés sont apparus dans différents pays. Ces procédés
recommandent en général l’inclusion des fibres dans le béton pour améliorer sa performance.
Mais on note ici que celui de G. Constantinesco en 1943 en l’Angleterre et au USA en 1854
représenté sur la figure (I.3), mérite une attention particulière. Les paramètres qu’il a
recommandé à l’époque sont similaires à ceux d’aujourd’hui pour le béton de fibres. Il a
recommandé également l’emploi de fibres permettant la résistance à la fissuration et à
l’absorption de l’énergie par la masse de béton. Il a suggéré l’utilisation de cette composite dans
plusieurs domaines spécialement dans la construction des pistes d’aéroport, fondations de
machines et tous les ouvrages similaires.
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Chapitre 1 : le béton de fibres
matrice fragile. Ils ont aussi développé une analyse théorique des résultats donnés par les brevets
de Battelle Développement Corporation et mettent notamment l’accent sur l’influence de
l’espacement moyen des fibres sur le comportement du composite.
D’autres chercheurs étaient aussi actifs pendant cette période et à partir de la fin des
années soixante plusieurs chercheurs à travers le monde entier sont arrivés à pousser les travaux
dans ce domaine vers l’application dans des secteurs de la construction ou ce type de béton a été
introduit avec beaucoup de fiabilité par rapport aux bétons traditionnels. Le plus grand progrès a
commencé en 1970 avec l’incorporation des fibres d’acier dans le domaine de l’industrie
réfractaire. Le premier article de ce concept a été publié par Lankard et Sheets dont lequel ils ont
affirmé que l’ajout de 1 à 2% de fibres au béton réfractaire donne une amélioration signifiante à
sa résistance, sa ténacité et sa durabilité.
I.3. Présentation du béton de fibres:
Le béton de fibres est un matériau composite (ciment, granulat, fibres et vides) qui peut
être considéré comme un matériau composite homogène (même résistance dans toutes les
directions). Le ciment utilisé est habituellement un ciment hydraulique, c’est à dire qu’après
avoir été mélangé avec l’eau, il fait prise et durcit même en présence d’un excès d’eau. Les
granulats peuvent être de forme et de nature minéralogique diverse et ont des dimensions variant
de quelques dizaines de microns à quelques dizaines de millimètres. Les fibres sont en acier, en
plastique, en verre ou en divers matériaux naturels.
Les propriétés du béton de fibres dépendent de la qualité de la matrice et des
caractéristiques de fibres. La matrice considérée est identique à la matrice d’un béton courant
avec des granulats plus petits. Pour le renforcement, les fibres sont de types variés. Elles sont de
formes et de dimensions différentes liées aux technologies d’élaboration. Chacune de ces
catégories de fibres donne au béton des propriétés spécifiques lesquelles dépendent de la nature,
la forme géométrique, l’élancement (le rapport de la longueur de la fibre sur le diamètre
équivalent à la fibre), et la teneur en volume de fibre.
La fabrication d’un béton de fibre ne consiste pas à mélanger une certaine quantité de
fibres à un béton déjà existant. C’est à dire qu’il convient d’ajuster la formulation en fonction des
objectifs de mise en oeuvre et de résistance. On ajoute directement des fibres dans le mélange du
béton. L’effet de cette addition est la maniabilité décroissante. Pour l’amélioration, il convient
d’utiliser une quantité de fine (sable et ciment) plus haute que pour un béton ordinaire. En ce qui
concerne les fibres, on utilise une faible longueur et un élancement moyen car il y a risque de
former des pelotes qui rendent difficile la mise en oeuvre et nuisent au comportement
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mécanique. On peut utiliser aussi des plastifiants pour obtenir une maniabilité acceptable tout en
gardant le rapport eau/ciment raisonnable.
I.3.1.La matrice:
Dans le béton de fibres la matrice cimentaire est différente de celle du béton ordinaire par:
Les teneurs en ciment qui sont ordinairement plus élevées pour le béton de fibres (BF)
que pour les bétons classiques; elles varient de 325 à 450 Kg/m3 pour une granulométrie
de 0 à 10 mm. (Corneille .A 1979)
Afin d'améliorer l'ouvrabilité et réduire la teneur en eau, des cendres volantes peuvent
être utilisées en remplacement d'une partie du ciment portland, par exemple 50 à 100
Kg/m3 de ciment ( Venuat M.1974)
Il en résulte une amélioration de la plasticité. En abaissant la chaleur d'hydratation et
d'obtenir une réduction de coût pour le béton de fibres. (Paillère A.M-Serrano .J 1981)
Les adjuvants réducteurs d'eau (ARE) ont aussi des effets retardateurs de prise et
habituellement facilitent la manipulation du béton de fibres sur le chantier. Il est
recommandé que, compte tenu des dosages importants de ciment généralement utilisés
pour le béton de fibres, la quantité d'ARE soit maintenue à un niveau inférieur à celle
recommandée pour le béton classique. (Milan M.1982)
Les rapports Eau/ Ciment utilisés dans le béton de fibres doivent faire l'objet d'une
intention particulière. La tendance d'augmenter la teneur en eau qui élimine certaines des
propriétés avantageuses attendues de l'addition de fibres devrait être évitée. Dans le béton
de fibres, des rapports eau/ ciment de 0,41 à 0,48 sont habituels. Les applications à des
structures spéciales, notamment le pavage, se traduisent par des rapports E/C plus faibles
(0,38 à 0,44) mais il en résulte plus de difficultés de mise en place. (Rice J. L. 1972)
I.3.2. Les Fibres – l’aspect geometrique- :
Il existe un grand nombre de fibres qui se différencient par leur nature, leur diamètre, leur
longueur, leur forme et leur état de surface. Elles possèdent des caractéristiques différentes les
unes des autres. Nous distinguons les fibres naturelles et les fibres artificielles ou synthétiques ;
Ou le tableau (I.1) classe les différents types de fibres selon Venuat M.(1983)
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Le choix des fibres dépend de l’usage recherché (pièces mince ou massives, renforcement
de pâte pure, de mortier ou de béton, réparation de structure……), de leurs propriétés (résistance
et module plus ou moins élevés, adhérence plus ou moins bonne…) de leur disponibilité et de
leurs prix. Il faut mentionner aussi les qualités recherchées pour les fibres :
être relativement longues, fines, flexibles, ne pas se casser lors du malaxage.
Posséder une forte résistante en traction;
Bien adhérer à la pâte du ciment (forme- adaptée état du surface facilitant
l'accrochage);
Avoir un module d'élasticité adapté (parfois très supérieur à celui de la pâte pure du
ciment),
Ne pas être attaquées par le milieu basique du ciment; ni corrodées par le milieu
extérieur;
Être stables dans le temps;
Être sans danger pour la main-d'œuvre;
Être efficaces pour un dosage peu élevé;
Être d'un prix compétitif et acceptable.
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Tableau (1.2): Différents types de fibres extrait des travaux de recherche de laboratoire de l’institut national des science
Nature de la fibre Forme de la fibre Coupe de la fibre Longueur des Elancement L/ Dim. des Granulats % volumique de
fibres ou L/e associes aux fibres fibre
(mm)
<1 <5 <10
irrégulier
e= 0.45 à 1,04 mm
16-32 110 x x x 0,7 à 2%
Acier
e= 0,3 mm
= 0,4 à 0,6 mm
e= 25 µm
Verre e = 5 à 20 µm= 10-20 x x 5 à 6%
Mélange hybride : cellulose + polypro. Ou polyéthylène ou PVA etc. (pour tenu à long terme) 5 à 10%
Verre X x x x
Renforts
continus
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Le tableau (I-2) présente différents renforts, sans vouloir être exhaustif, il met en évidence la
nature très variée des produits proposés. Nous suggérons les commentaires suivants :
1- Deux types de fibres peuvent être distingués : l’un composé de fibres courtes dispersées,
l’autre de fibres continues. Les comportements mécaniques de ces deux types de fibres
sont totalement différents. En effet, généralement, dans le cas de fibres continues, une
multi-fissuration est susceptible de se développer grâce à la continuité des filaments, ce
qui peut donner une grande souplesse au composite dans le mécanisme de ruine comme
la montré (Keer et Hannant 1986).
2- La figure (I.4)montre que la taille des granulats associés aux matrices permet de mettre
en évidence des domaines d’application potentiels : réalisation de plaques, gros bétons,
enduits, mortiers renforcés, bétons projetés. La longueur des fibres utilisées doit être
adaptée dans chaque cas, en fonction de la nature des pièces à réaliser ou des techniques
de mise en oeuvre retenues (G.Odelberg 1985). Pour une longueur constante de fibre,
plus la taille des granulats augmente, plus il est difficile d’obtenir une dispersion
uniforme des fibres.
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Chapitre 1 : le béton de fibres
ri .L (1.2) (I.2)
.e
Ce paramètre élancement des fibres peut aussi s’exprimer en fonction de la surface
spécifique des fibres, de leur volume, de leur longueur et d’un coefficient K.
Surface développée des fibres
r x K x longueur (1.3)
Volume des fibres
Précisons que si K est pris égal à 1 pour les fibres cylindriques les plus courantes, alors K=0.5
pour les rubans minces.
7- Les pourcentages volumiques de fibres préconisés sont présentés à titre indicatif. Ils sont
liés à la composition de la matrice et au mode de mise en place utilisé.
Dans le paragraphe suivant nous démontrons l’influence de la nature des fibres sur le composite.
I.3.2.1 - Rôle de la nature des constituants : fibres et matrices :
Les fibres sont non seulement caractérisées par leur forme mais aussi par leur nature dont
dépendent les grandeurs suivantes : coefficient de dilatation, résistance mécanique, souplesse,
éventuellement plasticité, déformation à rupture, adhésion plus ou moins importante à la pâte de
ciment et neutralité vis à vis de ce milieu.
Le tableau (I.3) suivant donne les caractéristiques moyennes des fibres les plus utilisées.
Pour compléter ce tableau, et positionner les fibres les unes par rapport aux autres en mettant en
évidence leur caractère fragile ou ductile, ainsi la figure (I.6) présente les relations contrainte–
déformation des différents types de fibres.
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Tableau (I.3) : suivant donne les caractéristiques moyennes des fibres les plus utilisées (G.Debicki 1987)
Fibres Diamètre (mm) Longueur Masse Résistance Module E Allongement Coefficient R au feu
volumique traction (Mpa) (%) de dilatation (°C)
(Kg/cm3) (Mpa) 10-6 °C-1
Amiante 0.0002 à 0.002 5 à 20 2.6 à 3 300 à 80 000 à 2à3 1500
(chrysolite) 1000 150 000
Polypropylène 0.01 à 0.1 25 à 75 0.9 400 à 600 4000 à 15 à 20 90 150
8000
Verre 0.006 à 0.020 40 à 70 2.6 1500 à 80 000 2 à3 9 600
(au zirconium) 3000
Acier 0.2 à 0.5 20 à 50 7.9 1000 à 200 000 3à4 11 1500
3000
Carbone 0.005 à 0.01 Variable 2 2000 400 000 0.5 1 400 à 1500
Fonte amorphe 30 à 60 x 0.03 x1 30 à 60 7.2 2500 130 000 2 300
Aramide 0.012 10 1.4 2800 80 000 4.2 -2 300
Figure (1-6): les relations contrainte- déformation des fibres de renforcement (G.Debicki 1987)
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Chapitre 1 : le béton de fibres
L’idée d’ajout de fibre de verre remonterait à 1920. Les premiers essais furent effectués
en URSS vers 1950 par ajout de fibre de verre ordinaire dans une pâte de ciment alumineux.
Comme le verre ordinaire est attaqué par les alcalis des ciments portland, le Dr Majumber mit au
point vers 1976 un verre spécial, non attaquable, à base de Zirconium. Cette dernière solution est
la plus pratique. On peut également protéger la fibre par un ensimage (Dépôt d’un corps gras sur
la fibre).
Les Fibres de verre présentent d’excellentes caractéristiques : leur résistance à la traction
est supérieure à celle de l’acier et leur coefficient de dilatation est sensiblement égal à celui de la
pâte de ciment.
Le tableau (I.4) montre, qu’il y a trois types de fibres de verre (Venuat M.1985) suivant
leur composition chimique:
Tableau (I.4) : Composition des différentes sortes de fibres de verre (Venuat M. 1985)
Composition chimique SiO2 Al2O3 ZrO2 CaO MgO Na2O B 2 O3
Verre classique 73 1 0 8 4 13 10
Verre borosilicate 55 14 0 17 5 0 8
Verre zirconium 70 0..2 16 0 0 12 8
Parmi les trois types de fibre de verre classiques seule la fibre au zirconium a une bonne
résistance aux alcalins et peut être utilisée dans les compositions à base de liants hydrauliques.
Les autres fibres nécessitent un traitement par des résines. La figure(I.7) donne l’évolution de la
résistance dans le temps de plusieurs types de fibres de verre (Steel B.R 1971)
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Figure (I.7): Résistance à la flexion du ciment portland de fibres en fonction du temps et conservé à
l’air (échelle logarithmique) (Steel B.1971)
Les avantages apportés par l’incorporation de fibres de verre sont donc une très bonne
résistance à la traction, une plus grande ductilité en compression et en traction, une réduction de
l’écaillage en cas de choc, d’où des possibilités d’allégement des pièces par diminution de leur
épaisseur, ce qui les fait surtout s’utiliser dans le moulage de pièces minces en mortier. Leur
domaine d’utilisation est donc la fabrication de panneaux très minces, inférieurs à 20 mm
d’épaisseur, de tuyaux d’assainissement, d’éléments décoratifs préfabriqués.
Les fibres de verre s’ajoutent à raison de 0,45 à 4,5 % en volume, soit de 0,5 à 5% en poids,
soit encore entre 12 et 115 kg par m3. Les mortiers ou bétons armés de fibres de verre sont
appelés:
CRV (ciment renforcé de fibres de verre), en français.
GRC (glass reinforced concrete) en anglais.
Le domaine préférentiel des mortiers armés de fibres de verre est celui de la préfabrication
comme par exemple :
Bardages industriels.
Murs anti- bruit, claustras.
Rideaux.
Tuyaux d'égout et canalisations diverses (caniveaux d’irrigation).
Toiture en voile mince de béton.
Enduit pour blocs de béton et objet décoratifs, sculptures et mobiliers urbains.
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Figure (1.8): Quelques exemples de formes de fibres d’acier section circulaire, rectangulaire, carrée ou
elliptique (Venuat M. 1983).
- Ces fibres ne forment pas d’oursins et peuvent être introduites directement dans le
malaxeur.
- S’individualisent lors du malaxage (la colle est soluble dans l’eau) se répartissent
bien dans la masse et reprennent leur fort élancement d’origine favorable aux
résistances.
- Les fibres qui présentent des crochets aux extrémités ont une meilleure adhérence
que les fibres droites. Leurs diamètres s’échelonnent de 0,4 à 0,8 mm et leurs
longueurs de 25 à 60mm.
- L’augmentation des résistances en traction et en flexion et surtout la résistance à
l’usure, aux chocs et à la fatigue.
- Réduire l’épaisseur des pièces, par exemple: l’épaisseur d’un dallage prévue à
l’origine de 15cm pourra être réduite à 12 cm avec l’ajout de fibres (30 à 50
kg/m3) et les joints seront plus espacés (jusqu’à 100 m² sans joint).
Leurs applications sont très nombreuses ; les principales sont les suivantes :
Sols industriels et sol de parkings.
Éléments de toiture en béton cellulaire. Revêtements de chaussée.
Tabliers de pont. Produits réfractaires.
Tuyaux en béton. Pistes d'atterrissage.
Réservoirs sous pression. Structures résistantes aux explosions.
Revêtements de tunnel, coques de bateaux.
I.3.2.2.5 Les fibres de carbone :
Leur utilisation, pour le renforcement de structures par mise en place de fibres de carbone,
vise à compléter la structure d'un ouvrage là où ses parties tendues sont insuffisamment
dimensionnées.
a) Procédé:
Le procédé est destiné à réparer et à renforcer les structures par le collage soit d’armatures
passives composites à base de fibres de carbone noyées dans une matrice polymère ou d'un
tissu de fibres de carbone.
Ce procédé s’applique après diagnostic, à toute structure d’ouvrage neuf ou ancien pour
laquelle une augmentation de la capacité portante est recherchée. Il permet:
D’accroître la résistance aux moments de flexion et aux efforts de traction (les lamelles);
D’accroître la résistance à l’effort tranchant (le tissu).
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Chapitre 1 : le béton de fibres
b) Domaine d’application:
Ce Procédé est préconisé pour le renforcement des structures du Bâtiment et des Travaux
Publics. Pour les structures en béton armé, les domaines d’application se résument en:
Changement d'affectation de la structure : Par exemple, bureau transformé en pièce
d'archivage, augmentation du trafic des charges d’exploitation;
Modification de la géométrie de la structure: Par exemple, ouverture de trémies,
suppression de poteaux, ouvertures dans un voile porteur.
Erreur de conception initiale : Par exemple, mauvais dimensionnement des aciers,
ferraillage insuffisant par conception ou défaut de positionnement;
Réparation après un sinistre: Par exemple, incendie, diminution de la section des aciers
par corrosion.
Amélioration des conditions de service: réduction de flèche de plancher, réduction des
contraintes dans les armatures, réduction d’ouverture de fissures.
c) Produits et matériels:
-Les lamelles: Elles sont composées de fibres de
carbone, et caractérisées par:
- Module d'élasticité supérieure à 165 000 MPa.
- Allongement à la rupture supérieur à 17 ‰.
- Résistance à la rupture par traction supérieure à
2800MPa. Leur insensibilité à la corrosion permet leur
utilisation là où des renforcements par tôles
métalliques collées ne seraient pas possibles. Leur Photos I.5 : Fibres de carbone en lamelles
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Chapitre 1 : le béton de fibres
I-3-2.3. Influencent des propriétés mécaniques des fibres sur les composite:
Les caractéristiques mécaniques des fibres, module d’élasticité et allongement à rupture
sont très différentes d’une fibre à l’autre comme décrite au paravent figure (I.6). Ces seules
caractéristiques permettent-elles de prévoir le comportement du matériau ? Nous tentons
d’illustrer notre commentaire par des exemples.
Le module d’élasticité de la matrice n’est guère modifié à l’origine, la simple application de la
loi des mélanges permet d’expliquer ce résultat Hannant (1987). Avec 5% de fibres de verre ou
2% de fibres d’acier on gagne théoriquement 11 à 13% dans le cas de fibres orientées dans la
direction de sollicitation. Dans le cas de fibres dispersées, les gains théoriques sont seulement de
2%. Ainsi, le mode de fabrication ou de conservation des éprouvettes influence autant la valeur
du module que la présence de fibres. Plusieurs auteurs, comme Akihama S et Al (1984),
signalent qu’avec des pourcentages élevés de fibres, le décroît de façon significative s’effectue
en compression (cas de fibres d’acier, de carbone, de verre). Tout se passe comme si la résistance
de la liaison fibre- matrice diminuait lorsque le pourcentage volumique des fibre- matrice
diminuait lorsque le pourcentage volumique des fibres augmente au- delà d’une certaine valeur.
La loi précédemment énoncée montre que pour des fibres à module inférieure à celui du béton, le
module à l’origine du composite baisse, résultat observé expérimentalement avec des fibres de
polypropylène par J. Dardare ( 1975), Dave et Ellis ( 1979). Comme constaté avec les autre
fibres, la diminution importante pour les forts pourcentages de fibres ne s’explique pas
uniquement par la quantité de fibres. Précisons qu’avec les fibres de polypropylène, plus la
longueur des fibres est importante, plus faible est le module. Dardare (1975) donne 16% et 13%
de chute pour une longueur multipliée par 8,2 ceci dans le cas d’une conservation humide ou
sèche.
Les travaux de Dave et Ellis (1979) sur des fibres de polypropylène montrent que si le module
d’élasticité de ces fibres augmente, la résistance ultime de flexion augmente et le saut après la
première fissuration est moins important.
La résistance à l’initiation des fissures du béton de fibres n’est pas seulement un indice pour
exprimer quantitativement les caractéristiques du béton à la fissuration, mais également une
valeur importante qui peut servir de critère pour le calcul d’une structure. On peut utiliser
plusieurs méthodes pour repérer ce point :
La limite de proportionnalité sur le diagramme force-flèche en flexion, ou la limite de résistance
de la matrice en traction du composite. Cette limite difficile à définir précisément est influencée
par plusieurs facteurs :
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Chapitre 1 : le béton de fibres
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Symbole
L B B D x y z
Eprouvette
Essai de traction 330 60 30 6 85 40 80
discrète
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Nous retiendrons de ces commentaires que les seules propriétés des fibres, même si elles
donnent des tendances, ne suffisent pas à expliquer le comportement du composite.
I.3.2.4. Le rôle de l’adhésion fibre – matrice :
L’observation de la zone entre fibre et matrice, met en évidence une zone de contact entre
elles. La nature exacte de cette zone dans les composites à matrice cimentaire est trop complexe
pour être définie par des paramètres simples. La matrice elle-même est poreuse et évolue avec
des variation de volume et des propriétés en fonction du temps.
Par exemple, dans le cas de fibres d’acier, la zone de contact a une épaisseur de 50 µm
autour de la fibre. La structure de la pâte dans cette zone diffère de celle que l’on trouve au cœur
de la pâte. La nature de cette zone interfaciale a été étudiée pour différentes fibres ( Bentur,
Diamond Et Mindness (1985 A) , Bentur Et Al (1985 b). Cette zone est habituellement riche en
portlandite CH (avec la notion des cimentais), mais elle contient aussi d’autre composants
(Bentur Et Al 1986) comme le montre la figure (I.11). Un mince film de 1µm d’épaisseur, connu
sous le nom de Film « Duplex », c’est à dire à deux couche, (Barnes et Al 1979)) se dépose
autour de la fibre. Les deux couches de ce film sont composées : l’une de chaux CH qui est en
contact direct avec la surface de la fibre, l’autre s’appuyant dessus étant une simple couche de
Silicate De Calcium Hydraté (C S H). Derrière le « film duplex », se trouve un anneau de CH
massif d’une épaisseur de 5 à 30 µm qui occupe la plus grande partie de la zone inter faciale. On
peut remarquer que cet anneau n’est pas continu et contient des paquets de matériaux poreux
constitués de C H S et d’ettringite. Entre la couche de CH et le cœur de la pâte contenant le
ciment bien hydraté, on trouve une zone de transition avec un matériau très poreux constitué de
C-S-H. La formation de cette microstructure spéciale à l’interface provient probablement de la
nature du mélange frais : l’espace voisin d’une inclusion (Fibre ou granulat) étant principalement
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Chapitre 1 : le béton de fibres
occupé par de l’eau qui s’accumule pendant le ressuage. Cet effet est toujours présent et ne peut
être complètement éliminé même dans un mélange très dense. En plus de ces observations, la
mesure de dureté montre qu’il y’a une décroissance notable de résistance de la pâte de ciment
entre 0,15 et 0.75 mm à partir de la surface de la fibre
(Pinchin Et Tabor (1978)). Ces résultats pour les fibres d’acier s’observent pour d’autres fibres,
par exemple (figure I.12) sur des « Titanferrous alkali-resistant slag wool fibre » (Chuanhe et Al
1986))
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Avec des fibres en matériau polymérique tel que le nylon, le polypropylène et le carbone,
le liaison fibre – matrice est entièrement mécanique et la résistance de liaison dépend de l’action
d’accrochage entre la matrice et les filaments individuels de la fibre. Dans le cas des fibres de
verre, l’attaque alcaline de la pâte de ciment affaiblit le renforcement fibreux et modifie les
propriétés des constituants à l’interface au cours du temps. Le verre a préalablement subit un
traitement de surface, « l’ensimage » , induit par les technique d’étirage et de filage,
conduisant à l’obtention d’une zone de transition entre le milieu alcalin et le verre favorisant à la
fois une adhésion physico-chimique et une protection du verre. Le degré de défibrage de la fibre
durant le processus de malaxage influence également la liaison inter faciale.
A cause de la nature de la liaison inter faciale dans les composites de ciment une mesure
réelle, de la résistance de liaison, ne peut être obtenue par un seul test. Le traditionnel essai
d’arrachement, noté « pull-out », ne représente pas l’état correct de contrainte dans la matrice du
composite. Il représente davantage une mesure d’ancrage. En effet une fissure dans la matrice
qui se propage vers la fibre est déviée dés qu’elle atteint la couche poreuse inter faciale (Bentur
et Al. (1986)). Ceci conduit à une dissymétrie et une flexion durant le processus d’extraction de
la fibre, alors que dans l’essai de pull-out aucune flexion n’apparaît et la dissociation a plus de
chance de se produire au niveau de l’interface. Il convient de noter qu’il n’y a pas une corrélation
unique directe entre la résistance à l’arrachement et la résistance en traction ou compression
(Tattersall Et Urbanowicz 1974).
Les résultats précédemment cités montrent que des traitements chimiques ou physiques
peuvent améliorer la liaison avec des facteurs supérieurs à 10 par rapport à la fibre non traitée.
Dans ce cas l’on observe une bonification des résistances en traction ou flexion faible du même
ordre de grandeur que celle obtenue par un meilleur contrôle du mélange fibre- matrice.
Les valeurs de résistance de liaison les plus élevées sont obtenues pour des pâtes pures et
celles-ci diminuent lorsque la taille des granulats augmente ou lorsque le pourcentage de fibres
est plus élevé. Bentur, Gray Et Mindness (1986), s’intéressent au rôle de la matrice sur l’essai de
pull-out mirent en évidence une décroissance de la résistance avec l’augmentation du dosage en
eau plutôt qu’avec la résistance de la matrice (Figure (I.13)). Ceci est cohérent avec notre
précédent propos, dans la mesure ou la tendance au ressuage est fonction de la quantité d’eau
introduite. Une augmentation de la résistance en compression de la matrice n’apporte pas
forcément d’amélioration sur l’adhésion si la zone de contact fibre-matrice reste aussi faible.
Si l’on recherche uniquement des gains de résistance ultime en phase fissurée sous
flexion, l’étude de géométries spéciales sur les fibres d’aciers semble moins coûteuse et plus
27
Chapitre 1 : le béton de fibres
performante que la recherche d’une bonne adhésion fibre- matrice, qui ne joue aucun rôle au delà
de la fissuration.
Ainsi il est difficile de définir une grandeur intrinsèque représentative de la liaison fibre-
matrice. Une bonne adhésion fibre-matrice ou une bonne résistance au glissement n’apporte pas
les mêmes propriétés au composite.
Figure (I.13):
a) résistance à l’arrachement de fibres en acier droite en fonction de la résistance en compression de matrice.
b) résistance à l’arrachement de fibres en acier droite en En fonction de la quantité d’eau contenue dans la
matrice (Bentur et AL 1986)
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Cependant, comme tous les autres matériaux, les fibres ont des inconvénients qui peuvent
être résumés dans les points suivants:
Coût trop élevé (2 à 50 fois celui de l'acier).
Un module d'élasticité relativement faible, sauf pour les fibres de carbone.
-Absence de déformation plastique.
Grand rapport de la résistance axiale sur la résistance latérale.
Perte de résistance sous charges retenues.
Dégradation au contact des rayons Ultra-Violets.
Réaction des fibres de verre avec les alcalis.
Un manque d'expérience d'utilisation des fibres.
I.3.2.6. Rôle des fibres dans le béton :
Le béton est un matériau fragile qui se rompt brutalement lorsqu’ il atteint sa résistance à
la traction. Les fissures s'y propagent donc de façon très rapide. Le béton armé de fibres se
distingue du béton ordinaire par l'absorption d'énergie que procurent les fibres. La courbe (I.14)
effort- déformation est différente : le matériau fragile au départ, s'est transformé en matériau
ductile qui se rompt lentement après un allongement plus important dû à la formation d'un grand
nombre de microfissures (plus grande énergie de rupture) (I.15)).
Contrainte
Flèche f
Déformation Charge P
Figure (I.14): déformation d’un béton armé de fibres, comparée à celle d’un béton non armé d’après Venuat
M.1987)
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Les travaux de Dave Et Ellis (1979) sur des fibres de polypropylène montrent que si le
module d’élasticité de ces fibres augmente, la résistance ultime de flexion augmente et le saut
après la première fissuration est moins important.
En effet, lorsqu'une fissure tend à se propager à l'intérieur d'un béton armé de fibres, ses
deux faces sont maintenues l’une contre l'autre par la force d'adhérence de l'interface fibre-
matrice et aussi, dans le cas de fibres d'acier , par le phénomène d'ancrage mécanique.
L'ouverture et la propagation des fissures nécessite donc un apport d'énergie supplémentaire afin
de provoquer le glissement et éventuellement la rupture des fibres.
Ce phénomène a pour effet de conférer au béton une certaine ductilité après la rupture de
la matrice tout en lui permettant de conserver son intégrité structurale. C'est pourquoi le béton
armé de fibres est surtout utilisé dans la construction d'ouvrages soumis aux chocs sismiques,
aux impacts, aux vibrations ou encore à de grandes déformations (dalles sur sol, viaducs, routes,
structures en région sismique ou maritime, etc.). Les fibres peuvent aussi permettre un meilleur
contrôle de la fissuration. Un béton ordinaire peut présenter de larges fissures localisées qui
facilitent la pénétration d'agents agressifs et sont nuisibles au point de vue esthétique. Dans un
béton armé de fibres, par contre, si la quantité de fibres est suffisante, ces larges fissures peuvent
être remplacées par plusieurs fissures de dimensions beaucoup plus réduites, ce qui améliore à la
fois la durabilité et l'aspect esthétique de l'ouvrage [Banthia Et Batchelor, 1991) comme le
représente la photos (I.7).
30
Chapitre 1 : le béton de fibres
Photo (I.7): comparaison de rupture éprouvette armé de fibre et celle non armé
d'après T. Budi Aulia
Pour qu'il supporte les contraintes de traction, le béton doit prendre en compte les
contraintes de compression. Au lieu d'armer le béton et surtout les pièces de faible épaisseur qui
posent des problèmes de dimension et de protection d’acier, on peut songer à ajouter des fibres.
Selon les cas, ces fibres seront bien réparties dans la masse ou aux contraires orientées, ou
encore placées à certains endroits de la pièce à renforcer. voir Figure (I.16).
Non armé
Figure (I.16): différentes modes d’armature d’une poutre en béton d'après Michel Vénut1987
Les améliorations principales apportées par les fibres aux mortiers et aux bétons qui en
contiennent se résument à:
Réduction possible de l'épaisseur des pièces;
Augmentation de la résistance en traction et en flexion;
Accroissement de la déformabilité du matériau ; la matière est retenue par les fibres
(certaines trop courtes déchaussent, d'autres plus longue se cassent);
31
Chapitre 1 : le béton de fibres
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Chapitre 1 : le béton de fibres
- L’application d’ensimage sur les filaments des fibres de verre qui change l’affinité
des produits d’hydratation (Nills 1981.a).
- L’addition de polymères dispersés par l’eau qui pénètrent le paquet des filaments des
fibres et se mêlent à la précipitation des produits d’hydratation du ciment dans
l’espace inter filamentaire (Bijen 1979).
- L’utilisation du ciment libérant peu d’hydroxyde de calcium (Bentur 1984)
- Le stoppage de transport de la chaux (Nills 1981 b)
Schématiquement, l’on constate une évolution des caractéristiques du composite fibres de
verre dans la matrice cimentaire : au jeune âge, il présente de très bonnes résistances et une
bonnes ductilité ; après six mois à un an, notamment au contact de l’humidité, le matériau
présente toujours de bonnes résistances mais il se fragilise. Le vieillissement se poursuit par une
dégradation des fibres en milieu alcalin.
Cette dégradation à long terme des fibres ne remet pas en cause le rôle qu’elles peuvent
jouer pendant les phases de durcissement du béton. Pour l’application, il s’agit de la seule phase
critique de l’élément structurel.
I.3.2.8 La tenue de la fibre durant les opérations de mise en oeuvre :
Les conditions de mise en oeuvre peuvent modifier les caractéristiques géométriques des
fibres, notamment pendant l’opération de malaxage. Ainsi les fibres fragiles peuvent se rompe et
les filaments se défibrer. Les paramètres importants sont alors le temps de malaxage, la taille, la
quantité et la forme des granulats.
La figure (I.17) issue des travaux de Kunio Nishioka et Al 1986) montre la distribution
des longueurs de fibres de carbone après malaxage, (300 à 400 fibres sont prises en en compte).
Toutes les fibres référencées A ont une longueur inférieures à 6 mm et la moyenne est
pratiquement égale au quart de la longueur initiale. Dans le cas de la fibre F, la longueur initiale
est réduite de moitie. Notant que la fibre A est plus fragile et moins résistante (Rapport de 1.55).
Sur le composite ce résultat est important car si la longueur de la fibre devient inférieure à la
longueur critique, l’intérêt du renforcement peut devenir nul.
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Figure(I.17): distribution de la longueur des fibres de carbone après malaxage. La longueur initiale des fibres
est de 10 mm (Kunio Nishioka Et Al 1986)
L’influence du temps de malaxage sur les courbes chargement déplacement de flexion,
pour un composite fibres de verre E ciment adjuvante d’un latex, apparaît sur la figure (I.18),
suite à une étude qui a été menée en 1984 par Dibecki:
Pour 1 minute de malaxage les mèches de fil sont peu endommagées et confèrent au
matériau une bonne résistance et une bonne ductilité.
Pour 2 mn et 5 mn de malaxage, se produit un éclatement des mèches de fils, la résistance
diminue, le matériau est plus fragile.
Pour 8 mn de malaxage, les fibres sont défibrées, la résistance augmente à cause d’une
meilleure répartition du latex le long des fibres mais le matériau continue de se fragiliser.
L’observation au microscope montre des fibres fortement striées pour 8 mn de malaxage.
Avec certaines fibres, pour une même composition au départ, le comportement du
composite peut être très différent, voire contradictoire, si le processus de malaxage n’est pas
rigoureusement contrôlé.
Figure (I.18): Courbes charge – flèche obtenues en fonction du temps de malaxage d’après Dibecki . 1984
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Chapitre 1 : le béton de fibres
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Chapitre 1 : le béton de fibres
ne se forme. Pour éviter ces oursins il est suggéré d'ajouter les fibres graduellement dans
un béton très plastique pour éviter une concentration locale des fibres.
1-3.4.Comportement du béton de fibres vis-à-vis des actions thermiques :
Deux questions peuvent se poser :
1- Un étuvage améliore-t-il ou au contraire augmente –il les caractéristiques du composite ?
2- Des dilatation différentielles entre fibre et matrice (= 12 à16.10-6/c) endommageront –elles
prématurément le matériau ?
On peut répondre que sous l’effet des variations de température la matrice (= 10.10-6/c°)
et la fibre se dilatent. Ces variations relatives ne doivent pas détériorer le composite. Sous les
sollicitations de ce type se posent du fait de la compatibilité des coefficients de dilatation. L’effet
des résistances en compression du béton et du béton renforcé de fibres a été étudié par Faiyaoh
Et Al-Aussi (1986). Ils en déduisent que la résistance, en compression du béton de fibres d’acier
ou de verre, est supérieure à celle du béton mais reste indépendante du pourcentage de fibres vis
à vis de cette sollicitation pour un volume de renforcement de 0,5 à 1%. Notons que les fibres
d’acier trouvent une application importante dans le renforcement des produits réfractaires
(Hackman 1980).
La fibre de carbone dans la matrice de ciment est mise en traction pour les variations de
température positives et en compression pour les variations négatives. L’interface fibre matrice
est ainsi sollicitée. Pour ce type de fibre, Shigeyuki Akihama et Al (1986) mirent en évidence
qu’à partir de 140 c° le composite commence à perdre ses propriétés mécaniques. Les fibres en
matériaux polymériques, du fait de leur important coefficient de dilatation, sont sollicitées en
compression (20 MPa pour du polypropylène pour une variation de +60°), et en traction pour un
T négatif.
I.3.5 La mise en oeuvre de béton de fibres:
On peut incorporer dans un mortier ou béton une certaine quantité de fibres longue de
quelques centimètres, tout simplement comme un granulats additionnel dans une bétonnière.
C’est la une technologie d’emploi immédiat et nous centrerons notre propos sur elle. Il convient
de noter que d’autres techniques très performantes existent comme la projection ou le moulage
par centrifugation, et il n’est pas irréaliste de prévoir que d’autres procédés ( voir figure (I.19)) ,
comme le moulage par pultrusion ou le moulage en continu, voient le jour.
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Figure (I.19) : Principales méthodes de mise en œuvre d’après les Travaux De Recherche De Laboratoire De
L’institut National Des Science Appliquées De Lyon
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Chapitre 1 : le béton de fibres
L’addition de fibres à un béton ordinaire pose très vite des problème d’élaboration, dus à la
réduction de la maniabilité du mélange. L’expérience montre que ce n’est pas uniquement la
géométrie des fibres et le volume incorporé qui influencent les propriétés rhéologique du béton
frais renforcé de fibres, mais aussi la taille, la forme et la fraction volumique des gros granulats
et des fines rajoutées.
Pour les mesures d’ouvrabilité, le cône d’Abrams reposant sur une méthode d’écoulement
statique n’est pas un bon indicateur de l’aptitude relative des bétons à une bonne mise en place.
Les méthodes dynamiques, permettant la mesure d’un temps d’écoulement du béton soumis à
une vibration donnée, semblent être un meilleur indicateur (l’essai Ve-Be ou le maniabilimètre
LCL- Edgington (1973)).
La figure (I.20) (Bouchekouk-Debicki- Hamelin ( 1987)) donne l’effet du pourcentage de
fibres et leurs élancement sur l’ouvrabilité du béton pour des rubans composés de fibres de verre
enrobées de thermoplastique. Des résultats semblables ont été obtenus par Edgington et Hannant
(1972) avec des fibres d’acier. Ceux-ci montrent une diminution rapide de l’ouvrabilité avec
l’augmentation de l’élancement de la fibre, ainsi qu’avec l’augmentation de la proportion
volumique des fibres incorporées. Une forte réduction de l’ouvrabilité se produit également
lorsqu’on augmente la teneur en grains de dimension supérieure à 5 mm dans le mélange
(Edgington (1973)). Précisions que le rajout de fines diminue également l’ouvrabilité
Figure (I.20) : Ouvrabilité des mélanges en fonction du pourcentage de fibres prismatique et de l'élancement
.(Bouchekouk-Debicki- Hamelin( 1987))
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Ainsi appariât une «limite pratique de faisabilité » que les chercheurs ont essayé de
préciser. Dans le cas de fibres d’acier c’est la non formation d’oursins qui sert de critère.
Dans le cas des fibres d’acier, les formules suivantes sont proposées pour définir le pourcentage
massique ou volumique maximale de fibres intégrables (Vf max )
Vf 3 d (I.4)
l
d : diamètre de la fibre
l : Longueur de la fibre
*- Tattersall et Al (1974)
Ou K= Gm
GmGg
Gm ; est la masse relative de la matrice moins la masse des grains inférieurs à 5 mm.
Gg : la masse relative des grains supérieur à 5 mm.
*- G. Liqui (1986) :
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Les augmentations de résistance en traction dues aux fibres sont variables. La plupart des
chercheur proposent qu'il y a une légère augmentation de la contrainte ultime et présence d'une
phase post pic. Balaguru (1992) propose que l'on puisse négliger l'effet de fibre en on peut dire
que les améliorations constatées dépendent essentiellement de la forme des éprouvettes, des
paramètres lies à la géométrie et au pourcentage volumique des fibres utilisées.
D'autres chercheurs comme Johnson C. et Coleman R.A 1974 indiquent sur les figures
(I.24.a et I.24 b) que l’augmentation relative de la résistance en traction du béton renforcé de
fibres est donnée par la formule suivante.
3
c m 2
L
0.015VF ( ) (I.9)
m d
Avec L : Longueur de fibre.
d : diamètre de fibre
Vf : volume de fibres.
La résistance à la traction du composite s’exprimant par :
3
2
c (1 0.015VF ( L ) ) m (I.10)
d
Cette formule a l’intérêt de mettre en évidence les deux paramètres qui jouent un rôle primordial
dans la résistance à la traction.
c m
Figure (I.24) a : augmentation de la résistance à la traction d’un mortier armé de fibres d’acier en
m
fonction du volume de fibre (Johson et Colman 1974
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Chapitre 1 : le béton de fibres
c m
Figure (I.24 b) : augmentation de la résistance à la traction d’un mortier armé de fibres d’acier en
m
fonction du l’élancement des fibres (Johnson et Colman 1974)
Cependant, le rôle de la longueur apparaît clairement dans toutes les recherches, comme le
montre (Majumdar 1975) dans son article dont est extraite la courbe suivante (figure 1.25) :
Figure (I.25): Résistance à la traction du ciment armé de fibres de verre en fonction du pourcentage en
volume de fibres Vf et pour différentes longueurs de fibres (Majumdar 1975)
I.3.6.1.4 Résistance en flexion :
Le comportement en flexion est l’aspect le plus important pour un béton de fibre car ce
matériau composite subit le plus souvent ce type de chargement dans ses applications. On ajoute
des fibres dans la matrice pour améliorer la ductilité et fournir un contrôle du mécanisme de
fissuration. L’amélioration de la résistance de première fissuration est ordinairement un gain
secondaire. En flexion, la structure fissurée peut reprendre des efforts bien supérieurs à ceux
relevés lors de l’apparition de la première fissure.
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Chapitre 1 : le béton de fibres
La figure (I.26) donne la courbe charge- flèche qui représente les deux comportements :
- Partie linéaire (entre O et A), le point A est la limite de proportionnalité et correspond
à la première fissuration de la matrice. Nous notons Ff cette charge de fissuration à
laquelle correspond une contrainte , calculée avec la théorie élastique.
Dans la partie développement de fissuration (entre A et B), les fibres jouent le rôle d’armatures
dans les zones fissurées. Le point B correspond à la charge maximale reprise par l’élément de
structure On désigne cette charge par Fmax. Avec cette valeur et les caractéristiques géométriques
de l’éprouvette, il est possible de calculer un module de rupture (MOR), déterminé en supposant
le matériau élastique jusqu’à rupture. Le module de rupture est une grandeur commode pour
comparer des composites ou pour les dimensionner. Cependant, à partir de cette grandeur, il
n’est pas possible de connaître l’état de contrainte et de déformations dans le composite avec la
seule théorie élastique
La figure (1.26): courbe de charge – flèche en flexion ( Masdar Helmi Juin 1998)
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Le béton de fibres est plus ductile qu’un béton normal, c’est à dire qu’une grande énergie
est demandée pour pouvoir fissurer le béton de fibres et spécialement pour faire augmenter la
fissure jusqu’à la rupture.
Cette grande quantité d’énergie est appelée ténacité et peut être évaluée en effectuant des
essais de flexion. Cette évaluation est faite à partir d’un coefficient sans dimension appelé indice
de ténacité.
Généralement, la ténacité est représentée par les aires sous les diagrammes charge flèche
en flexion. Mais les chercheurs ont essayé d’identifier la ténacité sur une base numérique au lieu
de la base graphique. Pour cela, la question qui a été posée est : comment doit on interpréter la
relation graphique (charge- flèche) par des nombres qui peuvent donner une identification
significative au concept de la ténacité.
Des chercheurs ont essayé de quantifier la ténacité par un indice qui permet de mesurer et
de comparer la capacité d’absorption énergétique des divers bétons de fibres. Pour cela toutes les
méthodes ont été basées sur des essais de flexion.
- La méthode ACI comite 544 (1978) définit la ténacité par un indice unidimensionnel. Cet
indice est calculé en utilisant l’aire définit par la courbe charge- flèche d’une éprouvette testée
en flexion. Il est égal au rapport entre l’énergie totale absorbée par l’obtention d’une flèche au
centre de 1.9 cm et l’énergie absorbée jusqu’à l’apparition de la premier fissure.
- La méthode japonaise (JCI) : qui définit la ténacité comme l’aire comprise entre la courbe
charge- déformation et l’axe horizontal indiquant la déformation jusqu’à une déformation de
1/50, ou I est la portée de la poutre. L’éprouvette utilisée est une poutre de 150x150x 450 ou
bien 100x100x300, chargée au milieu.
L’indice de ténacité est calculé avec la formule suivante :
T I
b b (I.11)
t .b.h
Où
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Figure (I.27): Courbe De Calcul De L’indice De Ténacité Par La Méthode ASTM Cl018
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Chapitre 1 : le béton de fibres
(Kaxamura N. 1984) a montré qu'en flexion dynamique, le mortier sans fibres n'a aucune
résistance après la limite élastique, ce qui n'est pas le cas pour le béton de fibres. Au-delà de
cette limite, il a montré que la flèche augmente alors que la résistance reste constante, et elle
augmente quand le pourcentage de fibres augmente Tableau (I.8)
Tableau (I.8): La résistance à la flexion et aux chocs en fonction du pourcentage de fibres (Kaxamura .1984)
Matériau Résistance à la Résistance aux
flexion MN/m2 chocs MN/m2
Ciment en pâte pure 8 1.7
Ciment+ 1% de fibres polypropylène l=51 mm 5.9 18.6
Ciment+ 5% de fibres verres l=32 mm 41.5 16.7
Ciment+ 1% de fibres polypropylène +5% de fibres de 33.4 35.4
verres
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Chapitre 1 : le béton de fibres
Pour conclure donc, la présence de fibres dans le béton diminue notoirement le risque de
fissuration due au retrait de dessiccation.
b) Comportement Au Fluage :
Contrairement au mortier et béton conventionnel, les éprouvettes renforcées de fibres
sont moins sensibles aux phénomènes de fluage en compression par rapport à la traction. P.N
.Swamy a mis ceci en évidence en étudiant le comportement au fluage d’éprouvettes en béton
soumises à une sollicitation de flexion. La (figure (I.28) illustre ce constat :
Figure (I.28): Comportement au fluage d’éprouvettes de béton de fibres soumises à une sollicitation de flexion
par Swamy .P.N et Theodropoulos
I.3.7 Les avantages du béton de fibres par domaines d’applications :
On peut distinguer deux modes d’utilisation des fibres :
- Le béton renforcé de fibres seules
- Le béton renforcé avec des armatures traditionnelles dans lequel on introduit des
fibres (application structurale des bétons de fibre)
Dans le premier cas on utilise les propriétés des bétons de fibre, qui seront liées au type de
matrice utilisée, à celui des fibres, et à la méthode de mise en œuvre retenue.
- Utilisation des propriétés de flexion, pour réaliser des coques minces.
- Amélioration de la tenue des pièces au jeune âge.
- Modification des variations dimensionnelles, lutte contre les fissurations.
Dans le cas des applications structurales soumises à la flexion :
- On diminue de 40% l’ouverture des fissures.
- Augmentation de la rigidité après fissuration.
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Chapitre 1 : le béton de fibres
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Chapitre 1 : le béton de fibres
I.4 Conclusion:
En résumé, nous abordons, à traverse la bibliographie, d'abord des problèmes liés à
l'élaboration du matériau. Nous précisons que:
Sous l'appellation "Béton de fibres" il existe une grande famille de matériaux très
différents.
D'un point de vue générale et simple, le béton de fibres est constitué en trois phases:
la matrice cimentaire.
Les fibres.
La zone de transition (interface) fibres- matrice.
Le rôle des fibres dans la matrice cimentaire sur les différentes phases de comportement
du matériau est fonction de différents paramètres.
La liaison fibre- matrice est souvent une zone de faiblesse, difficilement caractérisable
mécaniquement: de plus une bonne adhésion fibre- matrice ou une bonne résistance au
glissement n'apporte pas les mêmes propriétés au composite.
Il convient de compléter notre bibliographie centrée sur les propriétés mécanique de
béton de fibres en notant l'importance des opérations et des conditions de mise en oeuvre
qui conditionnent la structuration du matériau, pouvant crées une anisotropie de
comportement (Debicki G. 1988)
Les fibres limitent les phénomènes de propagation rapide et instable de la rupture du
béton. Elles modifient les cheminements des fissures dans les structures.
La ténacité des éprouvettes est nettement augmentée par la présence des fibres. Elle est
caractérisée principalement par des mesures énergiquement globales de l'élément de
structure que constitue l'éprouvette.
Les caractéristiques des fibres et de la matrice jouent un rôle important sur la réponse
mécanique du matériau.
On remarques que le béton de fibres est très utiles et son application est très large surtout
dans le cas de sollicitation dynamiques
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