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Théorie: Accueil / transmission par sat / position des satellites / azimut et élévation / spectre de fréquence /
polarisation /analogique et numérique / TV numérique
Pratique: Installation paraboles / Polarisation / Motorisation / Exemple / Matériels
Divers : liens / calculs
Le "numérique" a le vent en poupe. Depuis la sortie des premiers "CD" dans les années 80 les applications du
numérique n'ont cessé d'augmenter.
Mais que signifient exactement les termes "analogique" et "numérique" ?
Le "numérique" repose sur le système binaire dans lequel ne peut exister que 2 valeurs 0 et 1.
Ce choix du système binaire s'explique par la facilité à reproduire électriquement ces deux valeurs : 0: absence de
tension (0V), 1 : présence d'une tension (5 V par exemple).
On compte en binaire de la même façon que l'on compte en décimal sauf que l'on n'utilise que le 0 et le 1. Ainsi :
0 = 0
1 = 1
10 =2
11 =3
100 =4
101 =5
110 =6
111 = 7
etc.....
Chaque "chiffre" d'un nombre binaire s'appelle un BIT (Binary dIgiT). Le nombre décimal 9 s'écrira, en binaire,
avec quatre bits : 1001. Les bits sont souvent regroupés par 8 et forment ainsi un octet (byte en anglais). La valeur la
plus élevée que peut prendre un octet est 11111111 qui vaut 255.
La conversion d'un signal analogique en un signal numérique est souvent confiée à des circuits spécialisés fort
justement baptisés "convertisseur analogique digitale (CAD)" ou ADC en anglais (Analog Digital Converter).
Le schéma ci-dessous illustre le principe de cette conversion :
La première étape est l'échantillonnage. A des intervalles de temps définis par l'horloge on mesure la tension
présente à l'entrée du circuit. C'est à dire que pendant un bref instant on prend "une photo" de la valeur du signal
d'entrée qui, lui, continue de varier linéairement. Tout se passe donc comme si l'échantillonnage découpait le signal
d'entrée en "tranches".
Cette étape d'échantillonnage peut se faire pendant le front montant de l'horloge et son palier supérieur.
La seconde étape va consister à digitaliser l'échantillon. Le digitaliseur va convertir la tension présente à son entrée
en un mot binaire sur 4, 8, 10, 16 ... bits suivant la qualité désirée.
Dans l'exemple précédant le mot sera de 8 bits (1 octet) et aura pour fourchette de valeurs : 00000000 (0) à
11111111 (255). Il faut bien sûr que le signal d'entrée soit "adapté" au digitaliseur. C'est à dire que par des réglages
annexes on calibre la valeur maximale du signal d'entrée pour avoir en sortie 11111111. On peut décider, par
exemple, que la valeur 11111111 sera atteinte par un signal d'entrée de 2V. Il faudra donc veiller à ce que le signal
d'entrée ne dépasse jamais 2V sous peine d'obtenir une conversion erronée.
Alors que le signal d'entrée analogique pouvait prendre un nombre de valeurs infini entre 0 et 2V (par
exemple 1V ou 1.01V ou 1.2568974V...), le mot binaire de sortie n'en contiendra que 256 (0 représentant 0V
et 255 représentant 2V)
L'information utile a changé de nature. Dans le signal analogique d'entrée cette information était contenue
dans l'amplitude et la fréquence du signal électrique. Dans le mot binaire de sortie l'information est un
nombre complètement indépendant de valeurs électriques. On peut décider que le "0" sera défini pour une
valeur électrique de 0V et le "1" par une valeur de 5V. On peut aussi décider que le "0" le sera pour une
valeur de -12V et le "1" pour une valeur de +12V.
Plus intéressant encore, on peut décider que le "0" sera défini pour une valeur comprise entre 0 et 2V et le
"1" pour une valeur de 3 à 5V.
La troisième étape, facultative, consiste à sérialiser les mots binaires. 4, 8, 10 ou 16 fils, ce n'est pas toujours facile à
manipuler. Il est parfois préférable d'envoyer les bits "à la queue leu leu" sur un seul fil. On peut remarquer que la
fréquence d'envoi des bits sur ce fil unique sera 8 fois plus grande que la fréquence d'échantillonnage (dans le cas
d'un convertisseur 8 bits) : En effet chaque coup d'horloge génère un mot de 8 bits sur 8 fils. Il faut donc que
pendant ce même intervalle de temps les 8 bits générés par le coup d'horloge précédant aient été envoyé sur le fil
unique de sortie.
La figure ci-dessous illustre le processus inverse permettant, à partir d'un train binaire, de retrouver le signal
analogique.
Les composantes Rouge, Verte et bleue d'un signal vidéo sont numérisées chacune sur 8 bits (diffusion) ou 10 bits
(en production). En diffusion on obtient donc 256 niveaux de rouge, de vert et de bleu soit un total de 16777216
couleurs (256*256*256)
L'oreille étant particulièrement exigeante, le signal audio est numérisé sur 16 bits ce qui permet d'obtenir une
résolution de 65536 niveaux.
La fréquence d'échantillonnage doit être supérieure au double de la fréquence analogique la plus élevée. Pour
l'audio, les très bonnes oreilles peuvent entendre un son jusqu'à 20000 Hz. La fréquence d'échantillonnage devra être
supérieure à 40000 Hz. La norme a retenu 44100 Hz pour le CD audio. Le DAT échantillonne à 48000 Hz. Le signal
nicam étant limité à la transmission d'une fréquence maximum de 15 KHz, l'échantillonnage se fera à 32000 Hz.
Avantages du numérique :
Si l'on reprend l'exemple précédant de l'enregistrement de l'orchestre, la façon de procéder en numérique donnera
quelque chose comme ci-dessous (très simplifié) :
On obtiendra quelque chose comme ceci pour un enregistrement / lecture purement analogique (assez exagéré) :
On peut dire sans trop se tromper que les carottes sont cuites. Les défauts (bruit, distorsion..) sont "incrustés" dans le
signal et il n'est plus possible de les éliminer.
Comme en analogique ce signal "2" est fortement dégradé, mais là on peut faire quelque chose. Comme déjà dit, en
numérique ce n'est plus l'enveloppe du signal elle même qui véhicule l'information utile mais le mot binaire que
cette enveloppe représente.
Si (fig. 3) on applique un effet de "trigger" en considérant que tout ce qui est au dessus du trait rouge (A) doit être
considéré comme un "1" et tout ce qui est en dessous (B) comme un "0", on récupère les mots binaires de façon
presque parfaite. (4)
Dans le cas où l'on désire faire des copies de copies (montages ...) le numérique devient encore plus intéressant car
les multiples cycles de copies ne généreront plus de défauts, ou plutôt, ceux ci pourront être éliminés.
Correction d'erreurs :
Si les dégradations du signal numérique sont trop importantes, il peut arriver que l'on ne puisse le régénérer. Le
numérique offre toutefois la possibilité d'augmenter la résistance du signal en introduisant dans les trains
numériques des codes de correction d'erreurs.
Code Reed-Solomon :
En T.V. numérique, l'un des deux codes utilisé pour augmenter la résistance du signal est le code Reed-Solomon.
Exemple de fonctionnement simplifié :
Le cas de figure suivant peut aussi se présenter. Cette fois ci, c'est l'un des octets de contrôle qui est entaché
d'erreur :
12 7 13 36 65
Dans ce cas la somme pondérée des 3 octets utiles transmis et l'octet représentant cette même somme calculée au
départ sont identiques. La probabilité pour que l'erreur se situe sur le premier octet de contrôle est donc la plus forte.
Les codes Reed-Solomon sont adaptés à la correction d'erreurs "en rafale" portant sur des blocs d'octets. Par
exemple en T.V. numérique le flux de transport est organisé en paquets de 188 octets. A la diffusion, on rajoute 16
octets de contrôle. Une protection de ce type permet de corriger 8 octets parmi les 204.
Conclusion :
Le signal analogique est très sensible à son environnement. Sa dégradation est facile et la correction de cette
dégradation difficile voire impossible. Le signal numérique est plus robuste et comporte des systèmes de correction
d'erreurs, mais il est aussi plus complexe à mettre en oeuvre et, sans compression, occupe un spectre beaucoup plus
important que son équivalent analogique (20 à 40 fois).
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