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1.

MESURER L'ACTIVITÉ SOUTERRAINE, C'EST D'ABORD DÉFINIR SA


FRONTIÈRE

Sébastian Roché, propos recueillis par Martin Chevalier, propos recueillis par
Antoine Imberti, Frédéric Salin

La Découverte | « Regards croisés sur l'économie »

2014/1 n° 14 | pages 15 à 24
ISSN 1956-7413
ISBN 9782707177582
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-regards-croises-sur-l-economie-2014-1-page-15.htm
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face aux « économies
L es pouvoirs publics
Première partie

souterraines »
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1
Mesurer l’activité souterraine,
c’est d’abord définir sa frontière

Sebastian Roché
Directeur de recherche au CNRS, enseignant à
Sciences Po, université de Grenoble
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Comment définir l’économie souterraine de telle
sorte qu’on puisse en mesurer la production ?

Les économistes définissent le plus souvent


l’économie souterraine comme étant «  la somme des reve-
nus générés par la production des biens et services dissimulés
aux autorités gouvernementales » (Fortin, Lacroix et Pinard,
2009, p.  1257). Elle désigne des marchés dont les objets de
l’échange sont illégaux, par exemple la revente de biens volés
ou la fabrication et la distribution de produits tels que les
drogues illégales, mais pas seulement. Sur des marchés de
biens ou services dont le commerce est autorisé, la fraude
fiscale est une autre forme de l’économie souterraine, par
exemple pour la rénovation des bâtiments dans le secteur de
la construction, pour les gardes d’enfants dans le secteur des
services directs aux particuliers, ou encore pour la vente de
cigarettes « hors taxes ».
Le jugement moral porté sur ces activités ne doit pas
remplacer leur analyse sociologique ou économique. De
Mesurer l’activité souterraine, c’est d’abord définir sa frontière  17

même que le crime chez Durkheim renforce les états forts


de la conscience collective, c’est-à-dire qu’il joue un rôle
de cohésion sociale, les économistes s’accordent à dire que
l’économie souterraine comporte certes des aspects négatifs,
mais également positifs. En effet, si l’économie souterraine
prive l’État de certaines ressources, elle présente néanmoins
des avantages en tant qu’elle permet la création de richesses
dans des domaines où la réglementation ne le prévoit pas,
et augmente la consommation légale en permettant d’échap-
per à l’impôt. Ainsi, des adolescents vivant dans des quartiers
défavorisés, peu qualifiés et peu employables sur le marché
légal du travail, peuvent trouver un emploi de guetteur
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consistant à orienter les clients ou signaler les perturbateurs
(les agents de sécurité notamment) du trafic.
Toutefois, cette définition n’est pas sans poser des diffi-
cultés. D’une part, elle suppose que des États fonctionnels
existent partout (condition standard implicite) et apprécie
mal l’économie des organisations criminelles. D’autre part, la
question de la prise en compte de l’autoproduction des biens
et services illégaux reste posée  : la production domestique
est souvent motivée par le désir d’accroître la certitude sur
la qualité des biens produits et, dans le cas de productions
illégales, de se tenir à l’écart de l’économie criminelle. Elle
est ainsi très importante par exemple pour le cannabis, l’Ob-
servatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT)
estimant la part de la consommation alimentée par l’auto-
culture en 2005 en France à 12 % (Ben Lakhdar, 2008). Dans
la mesure où elle met en jeu des produits illicites sans pour
autant impliquer d’échange marchand, l’intégration de ce
type de pratique dans le champ de l’économie souterraine est
sujette à question.
 18 Lumière sur les économies souterraines

Quelles méthodes retenir pour mesurer la produc-


tion de l’économie souterraine ? Sait-on aujourd’hui
estimer cette production de manière robuste ?

Par définition, les personnes et les firmes enga-


gées dans ces activités illégales cherchent à demeurer peu
visibles, discrètes, voire secrètes. La connaissance qu’on en
a peut être soit directe, soit indirecte. Elle est dite indirecte
lorsque l’on estime la production illégale à partir de variables
macroéconomiques (par exemple la valeur prise par le revenu
et la consommation des ménages dans les comptes nationaux),
mais alors les hypothèses de départ sont sujettes à débats. À
l’inverse, l’estimation est dite directe lorsque l’on réalise des
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études microéconomiques sur la consommation des ménages,
au risque de ne mesurer qu’une partie du phénomène. Ainsi,
une étude des douanes françaises publiée en 2011 porte sur
l’achat de cigarettes hors du réseau des buralistes.
Les statistiques policières ne sont pas satisfaisantes. D’une
part, les chiffres produits par ces administrations rendent
compte à la fois de leur activité, fluctuant au gré des priorités
qui leur sont assignées et de celle des producteurs souterrains.
Il est alors difficile d’imputer les variations enregistrées à la
modification des comportements de la police et des acteurs
de l’économie souterraine. D’autre part, il n’est fait aucune
distinction dans ces statistiques entre détention d’un produit
illicite après achat sur le marché ou autoproduction : la défi-
nition d’un délit par la loi, qui est la base de l’enregistrement
statistique policier, ne correspond pas à celle d’une activité
économique sur un marché.
La production de l’économie souterraine est donc diffi-
cile à estimer et il paraît aujourd’hui impossible d’en avoir
une mesure précise. Dans leur revue de la littérature depuis
les années 1990, Fortin, Lacroix et Pinard révèlent que « les
évaluations de l’économie souterraine au Canada et/ou au
Mesurer l’activité souterraine, c’est d’abord définir sa frontière  19

Québec varient entre 3 % et 27 % [du PIB] selon les méthodes
utilisées et les années retenues » (2009, p. 1259). Ces mêmes
chercheurs se sont par ailleurs penchés sur des ménages de
travailleurs indépendants disposant «  en moyenne [d’]un
niveau de dépenses courantes supérieur à celui de la moyenne
des ménages et ce, pour un niveau de revenu total similaire »
(2009, p. 1272). Au terme de leur étude, ils parviennent néan-
moins à une estimation de la part du PIB canadien correspon-
dant à l’économie souterraine comprise entre 4,6 % et 5,7 %.
Les estimations disponibles révèlent l’ampleur croissante
prise par l’économie souterraine dans les pays développés.
Entre 1960 et 1995, la part souterraine du produit national
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brut aurait, par exemple, augmenté de 11,2 % en Allemagne,
de 6 % aux États-Unis (Schneider et Enste, 2000).

La mesure de l’économie souterraine doit-elle


s’adapter à la spécificité des secteurs concernés ?
On peut décomposer l’économie souterraine
en de nombreux sous-ensembles. L’économie criminelle, qui
désigne le développement de marchés illégaux, est l’un d’entre
eux : elle s’accompagne souvent de pratiques violentes qui sont
une forme exacerbée de concurrence (pour établir des points de
vente, un monopole sur un territoire, un approvisionnement
privilégié en matières premières ou transformées) ou d’intimi-
dation, qui constitue une façon de diminuer les coûts et entraves
au développement de leur business model. Dans son ouvrage
sur la mafia, Gomorra (2007), le journaliste Roberto Saviano
décrit la violence de différentes mafias italiennes, notamment
napolitaines, ainsi que l’élimination physique des membres de
la famille, voire de certains élus ou policiers. La violence est
liée au caractère illégal de cette économie qui ne parvient pas à
garantir une coexistence harmonieuse entre groupes rivaux et à
régler pacifiquement les différents commerciaux.
 20 Lumière sur les économies souterraines

L’économie criminelle structurée (mafia) dégage des


profits qu’elle réinvestit dans l’économie légale, y compris
dans le secteur bancaire  : c’est ce qu’on appelle le blanchi-
ment. Les profits générés par ces firmes légales détenues par
des criminels ne font donc pas partie de l’économie souter-
raine, pour autant qu’elles s’acquittent de leurs impôts ou
trouvent des moyens légaux de les éviter. Néanmoins, ces
firmes légales participent du système de l’économie crimi-
nelle : en ce sens, on comprend qu’économie souterraine et
économie criminelle ne se recouvrent pas. Cette difficulté
se retrouve au plan empirique pour choisir les indicateurs
appropriés pour mesurer l’activité de l’économie souterraine.
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De manière générale, la mesure de l’économie souter-
raine suppose que l’on retienne une définition de ce qu’est
l’illégal, ce qui pose par conséquent la question de l’extension
du caractère illégal d’un acte aux processus qui lui sont reliés.
Faut-il comptabiliser dans ces calculs tout ce qui, de près ou
de loin, est relié à un secteur souterrain ou circonscrire l’at-
tention sur les seules actions considérées comme illégales  ?
Cette difficulté se retrouve dans le cas de la corruption. Celle-
ci consiste à rémunérer un agent disposant de ressources
institutionnelles afin d’obtenir un service dont l’accès est soit
interdit, soit ouvert à la concurrence. Dans le cas où le service
comporte un prix initial, faut-il prendre en compte la seule
prime de corruption ou considérer l’addition des deux prix ?

Les méthodes employées sont-elles aujourd’hui


suffisamment homogènes pour pouvoir pratiquer
des comparaisons internationales ?

Plusieurs problèmes rendent difficiles les


comparaisons internationales en matière d’économie souter-
raine  : obstacles dans la collecte de données comparables,
Mesurer l’activité souterraine, c’est d’abord définir sa frontière  21

variabilité des définitions selon le cadre réglementaire et les


pratiques nationales (par exemple concernant la consomma-
tion de cannabis), difficulté enfin à discerner le rôle des orga-
nisations criminelles structurées (mafias).
En particulier, lorsque les États tolèrent ou encouragent
cette économie parce qu’ils n’ont pas d’alternative à offrir
pour générer des revenus à des pans entiers de leur popula-
tion, l’économie souterraine a tendance à se confondre avec
l’économie légale. La production de copies de produits de
marque à ciel ouvert et leur commercialisation au vu et au
su des autorités n’entrent donc pas dans ce périmètre : si les
autorités sont complices, l’économie n’est pas souterraine.
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Plus encore, dans les pays où il n’y a pas d’État, ou bien dans
lesquels l’État est dit failli (failed states), la référence à une
telle notion ne correspond à aucune réalité vécue. Il n’y a
pas d’autorité à qui dissimuler quoi que ce soit. On pourrait
même se risquer à dire que l’État failli et corrompu fait partie
de l’économie souterraine. Mais alors, on quitte le paradigme
que les économistes ont imaginé pour les pays développés
et les outils de mesure et de comparaison doivent être revus.
La question de l’économie de la corruption se pose égale-
ment. L’achat de services illégaux (d’influence pour l’attri-
bution de marchés par exemple) devrait être incorporé à
l’économie souterraine. Or les revenus générés ne sont pas
nécessairement dépensés dans le pays où la transaction a lieu
et ne peuvent donc être connus ni par les méthodes d’estima-
tion indirectes (on ne peut pas trouver d’écart entre produc-
tion et consommation nationale) ni par les méthodes directes
(les acteurs de haut niveau hiérarchique ne sont pas interro-
gés et ne vont pas répondre aux questions de sondages).
Enfin, le crime organisé reste méconnu et plutôt délaissé
par la littérature économique (Reuter, MacCoun et Murphy,
1990). De plus, les données ne sont pas aisément accessibles
 22 Lumière sur les économies souterraines

ou n’existent pas : « Aucun pays ne recueille et ne publie pério-


diquement des données sur les activités du crime organisé »
(Morselli et al., 2010).

Dans quelle mesure les enquêtes de victimation ou


de délinquances autodéclarées constituent-elles des
sources alternatives pour appréhender les économies
souterraines ? Permettent-elles de dégager des infor-
mations différentes des données administratives ?

Les enquêtes de victimation apportent peu de


connaissances concernant l’activité commerciale illégale. On
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n’est en effet pas victime du fait que l’on achète ou que l’on
vende un objet volé et on participe en général à une tran-
saction économique de son plein gré. Mais ces enquêtes
peuvent aider à mesurer certains sous-ensembles de l’écono-
mie souterraine tels que la fraude (lorsque l’on est victime
d’une fraude, par exemple sur internet, mais également hors
du cybermonde) et la corruption.
Les enquêtes de délinquances autodéclarées se sont révé-
lées utiles pour connaître les fréquences précises des compor-
tements illégaux, par exemple la description des différentes
transactions pratiquées ainsi que leur évaluation monétaire,
la combinaison de ces deux informations permettant une
estimation du montant des transactions pour la popula-
tion enquêtée. On ne dispose pas d’enquêtes quantitatives
couvrant un secteur d’activité complet (consommation, mais
aussi approvisionnement, distribution et surveillance des
lieux), car cela suppose d’une part d’atteindre la population
entière dudit secteur, mais aussi des groupes qui se méfient
de ces études ou sont simplement hors d’atteinte des enquê-
teurs. Ces enquêtes détaillées sont bien acceptées par les
adolescents et jeunes adultes, mais moins par les personnes
Mesurer l’activité souterraine, c’est d’abord définir sa frontière  23

adultes qui connaissent une «  vie normale  ». D’autre part,


une partie des entrepreneurs les plus actifs se trouvent dans
des lieux de détention.
Les résultats de ces enquêtes sont différents de ceux obte-
nus à partir de la statistique administrative. D’abord parce
que cette dernière ne s’intéresse pas à certains domaines, par
exemple la corruption policière. Les International Crime Victi-
mization Surveys (ICVS) ont intégré des questions sur ce thème,
mais on ne trouve pas en France de rapport correspondant
produit par l’administration. Ensuite, parce que les niveaux
révélés sont bien supérieurs dans les enquêtes sur les victimes.
De nombreuses victimes ne déclarent en effet rien aux auto-
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rités. Il en va de même pour les enquêtes de délinquances
autodéclarées : les réponses fournies par les auteurs d’actes de
délinquance révèlent que ceux-ci sont rarement détectés par
la police. Par exemple, on peut estimer entre 1,3 % et 1,9 %
la proportion d’adolescents revendeurs d’objets volés surpris
par la police dans deux métropoles françaises en 1999 (0,2 %
des acheteurs), et entre 1,4 % et 2,1 % si l’on considère cette
fois les revendeurs de cannabis (Roché, 2001).

Propos recueillis par Martin Chevalier,


Antoine Imberti et Frédéric Salin (RCE)

Bibliographie
Ben Lakhdar C. (2008), «  La culture du cannabis en
France : volume et qualité estimés », note de l’Obser-
vatoire français des drogues et des toxicomanies.
Fortin B., Lacroix G. et Pinard D. (2009), « Évaluation
de l’économie souterraine au Québec. Une approche
micro-économétrique  », Revue économique, vol.  60,
n° 5, pp. 1257-1274.
 24 Lumière sur les économies souterraines

Ministère du Budget (2011), Modalités d’approvisionne-


ment du tabac en France. Évaluation des achats hors du
réseau des buralistes, Rapport de la direction générale
des douanes et droits indirects.
Morselli C., Gabor T. et Kiedrowski J. (2010), Les facteurs
qui façonnent le crime organisé, Rapport remis à la Divi-
sion de la recherche et de la coordination nationale
sur le crime organisé, Secteur de la police et de l’ap-
plication de la loi, Sécurité publique Canada.
Reuter P., MacCoun R., Murphy P., Abrahamse A. et Simon
B. (1990), Money from Crime: A Study of the Economics
of Drug-Dealing in Washington D.C., Santa Monica,
RAND Corporation.
Saviano R. (2007), Gomorra : dans l’empire de la camorra,
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Gallimard, Paris.
Schneider F. et Enste D. H. (2000), « Shadow Economies:
Size, Causes, and Consequences », Journal of Economic
Literature, vol. 38, pp. 77-114.
Roché S. (2001), La délinquance des jeunes. Les 13-19 ans
racontent leurs délits, Le Seuil, Paris.
Tedds L. et Giles D. (2002), Taxes and the Canadian
Underground Economy, Canadian Tax Foundation,
Toronto.

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