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L’INVESTISSEMENT

L’investissement est le placement de sommes importantes par rapport à l’activité courante


d’exploitation, dans un but d’en retirer des bénéfices ou des économies.
L’investissement se distingue de la consommation qui implique une destruction de richesse et
une perte de valeur.

1-Les différents types d’investissements

On distingue 4 types d’investissements :

► Matériel : mobilier de bureau ; agencement ; véhicule ; informatique ;…


► Immatériel : droits d’entrée ; droit au bail ; droits d’entrée (franchise) ;..
► Financier : Dépôts et cautionnements ; prise de participation dans une autre
entreprise ;…
► Cycle d’exploitation : étude de marché ; formation du personnel ; campagne
publicitaire ;…

2-Les caractéristiques de l’investissement

L’investissement est défini par :

 son coût d’acquisition : Prix d’achat hors taxe ( la TVA est en général déductible) +
frais annexes (ex : installation, formation,…).
 sa durée de vie comptable (amortissement linéaire ou dégressif)
 son coût d’entretien et de maintenance (charge d’exploitation)

3-Les objectifs de l’investissement (préparer l’avenir)

L’investissement est réalisé en vue d’accroître la rentabilité de l’entreprise. Cela se traduit


par un ou plusieurs objectifs plus spécifiques.

 renouveler les équipements


 accroître la productivité
 développer ou diversifier les activités
FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS

Le choix d’un mode de financement n’est pas neutre dans la rentabilité d’un projet
d’investissement (amortissement, charges financières,…).
Pour une bonne gestion de l’unité commerciale, les besoins de financement durables des
investissements doivent être assurés par des ressources durables : des capitaux permanents.

Actif Passif

}
Capital social
Capitaux

}
propres
Réserves Capitaux
Immobilisations permanents

Emprunts
} Dettes à long
ou moyen
terme

Tout investissement accroît l’actif immobilisé et doit être financé par des ressources
permanentes.

1-Le financement interne

Le financement interne de l’investissement repose sur deux solutions :

Utilisation de la capacité
Augmentation des capitaux
d’autofinancement
propres
Les actionnaires ou associés apportent de La CAF résulte des bénéfices antérieurs
nouveaux capitaux ou font appel à de dégagés par l’activité.
nouveaux actionnaires qui entrent dans L’autofinancement est la partie de la CAF
le capital mise en réserve après distribution des
dividendes

La vente d’éléments d’actif peut aussi procurer des ressources de financement


2-Le financement externe

Le financement externe de l’investissement est souvent complémentaire du financement en


interne.
Il repose sur les emprunts ou la location.

FINANCEMENT EXTERNE

Emprunt Location

Location Crédit bail


simple ou leasing

3-Les conséquences selon le mode de financement

Conséquences Financement Emprunt Location


interne
Bilan ↑ Immobilisation ↑ Immobilisations
Souvent dépôt de
↑ Capitaux propres ↑ Dettes à long terme garantie
si apport de capital

Compte de ► Dotations aux ► Dotation aux ► Loyers ou


résultat amortissements amortissements redevances de
crédit bail
► Charges
financières
LES AMORTISSEMENTS

L’acquisition d’une immobilisation ou d’un investissement représente une dépense importante


qui ne peut être imputée à un seul exercice comptable, car son utilisation est prévue sur
plusieurs années.

1-Notion d’immobilisation

L’amortissement constate un amoindrissement de la valeur d’un élément de l’actif du bilan


résultant de l’usage, du temps, du changement de technique et de toute autre cause dont les
effets sont jugés irréversibles (définition du plan comptable).

2-Les biens amortissables

Sont amortissables les immobilisations inscrites à l’actif qui sont soumises à une dépréciation.
En conséquence les terrains, fonds de commerce, titres de participation ne sont pas
amortissables.
Leur dépréciation peut être constatée par une provision.
Les biens de valeur inférieure à 500 € HT sont considérés comme des charges.

3-Le calcul de l’amortissement

 La base de calcul des amortissements est le prix de revient des biens HT.

 La période d’amortissement est déterminée par la durée normale d’utilisation du bien


d’après les usages en vigueur.

 Le taux d’amortissement est alors calculé en fonction de la durée de vie.

Immobilisations Durée de vie Taux linéaire


Bâtiments commerciaux 20 à 50 ans 2 à 5%
Matériel de bureau 5 à 10 ans 10 à 20%
Caisses enregistreuses 4 ans 25%
Matériel de présentation 4 ans 25%
Chariots et paniers d’achat 6 à 7 ans 15%
Agencement du magasin 10 ans 10%

4-Méthode d’amortissement

Amortissement linéaire constant :


► Taux constant (voir ci-dessus) T= 100/nombre d’années d’utilisation
► Base de calcul constante : valeur à amortir
► Annuité constante sauf la première et dernière année si acquisition en cours d’année
comptable.
Exemple bien acquis au 01/01/n d’une valeur de 100 000 euros amortissable sur 5 ans
(Taux : 100/5=20%)

Année Valeur à Amortissements Amortissements Valeur nette


amortir cumulés comptable
1 100 000 100 000 X 20%= 20 000 20 000 80 000
2 100 000 20 000 40 000 60 000
3 100 000 20 000 60 000 40 000
4 100 000 20 000 80 000 20 000
5 100 000 20 000 100 000 0

Exemple bien acquis au 01/04/n d’une valeur de 100 000 euros amortissable sur 5 ans
(Taux : 100/5=20%)

Année Valeur à Amortissements Amortissements Valeur nette


amortir cumulés comptable
1 100 000 100 000 X 20% X 9/12= 15 000 85 000
2 100 000 20 000 35 000 65 000
3 100 000 20 000 55 000 45 000
4 100 000 20 000 75 000 25 000
5 100 000 20 000 95 000 5 000
6 100 000 100 000X 20% X 3/12= 100 000 0
5000

Amortissement dégressif
► réservé aux biens d’équipement neufs Durée Coefficient
d’une durée supérieure ou égale à 3 ans 3 et 4 ans 1,25
► Taux dégressif : taux linéaire et coefficient variable 5 et 6 ans 1,75
suivant la durée d’utilisation + de 6 2,25
ans
Calcul du taux : Taux dégressif= 20% linéaire x coefficient
Exemple ci-dessus : Taux dégressif = 20% X 1,75= 35%

Année Valeur à Amortissement Amortissements Valeur nette


amortir cumulés comptable
1 100 000 100 000 X 35% = 35 000 35 000 65 000
2 65 000 65 000 X 35% = 22 750 57 750 42 250
3 42 250 42 250 X 35% =14 787,5 72 537,5 27 462,5
4 27 462,5 27 462,5 /2*= 13 731,25 86 268,75 13 731,25
5 13 731,25 13 731,25 100 000 0

Lorsque l’annuité d’amortissement dégressif devient inférieure à l’annuité


correspondante à (VNC / nb d’années restant à courir), l’entreprise peut pratiquer un
amortissement égal à cette dernière année.
LES PROVISIONS
La réalisation du bilan implique la prise en compte des dépréciations :
►Certains éléments ne peuvent être amortis et font alors l’objet de provision
► D’autres risques identifiés sont susceptibles d’appauvrir l’unité commerciale et doivent
donc être pris en compte.
Les provisions constatent des dépréciations qui ne sont pas irréversibles.

1-Les provisions pour dépréciations

Stocks Constatation d’une dépréciation du stock

Créances Constatation d’un litige ou de difficultés financières du client


clients qui remettent en cause la date et le montant du recouvrement

Valeurs mobilières détenues par l’unité commerciale : titres de


Titres participation ou valeurs mobilières de placement : constatation
de moins value par rapport à la valeur d’achat

La création d’une provision permet de :


 déterminer la valeur nette au bilan des éléments d’actifs ci-dessus.
 BRUT – PROVISION = NET
 constater une charge non décaissée au compte de résultat (dotation aux provisions).

2-Les provisions pour risques et charges


Elles sont destinées à couvrir les risques et charges que les évènements survenus ou en cours
rendent probables, nettement précisés quant à leur objet mais dont la réalisation (montant,
échéance) est incertaine.
Le risque ou la charge prévisible est alors :
 constaté au passif du bilan
 enregistré comme une charge non décaissée dans le compte de résultat.
C’est la constatation d’un appauvrissement probable de l’unité commerciale.
Les provisions sont :
 provisions pour litiges
 provisions pour garanties données aux clients
 provisions pour amende ou pénalités
 provisions pour grosses réparations

3-Les provisions réglementées

 Hausse des prix (matières premières)


 Fluctuation des cours
 Participation des salariés

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