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Master professionnel génie climatique et maitrise de l’énergie FSB

2020

Dédicace

Je dédie ce modeste travail à :

A ma mère Fathia,

«  Tu m’as donné la vie, la tendresse et le courage pour réussir. Tout ce que je peux l’offrir ne
pourra exprimer l’amour et la reconnaissance que je te porte.

Je te remercier pour tes sacrifices et pour l’affection dont tu m’as toujours entourée. »

A mon père Hamadi,

« L’épaule solide, l’œil attentif compréhensif et la personne la plus digne de mon estime et de
mon respect, que dieu te préserve et te procure santé et longue vie. »

A mon frère et mes sœurs,

« Je vous souhaite une vie plein de bonheur et de succès et que dieu le tout puissant vous
protège et vous garde. »

A mon fiancé Ahmed,

«  Merci d’être toujours à ma coté, par votre présence, par votre amour dévoué et votre
tendresse, pour donner du gout et de sens à ma vie.  »

A toute ma famille…

A tous mes amies…

A tous ceux qui me sont chers…

A tous mes enseignants …

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Remerciement

J'adresse mes remerciements les plus chaleureux à tous ceux


qui nous ont aidées à réaliser ce travail surtout nos familles
pour l’encouragement.

Je souhaite faire-part de ma profonde reconnaissance a :

 Mr. Jabrallah Sadok pour l’intérêt qu’il porte au sujet,


son encadrement et son soutien continue.
 Mr. Jaballah Moez pour tous les précieux conseils qu'il
nous a donnés, son encadrement et la bonne humeur.

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Introduction générale

Le génie climatique occupe aujourd’hui une place importante dans les bâtiments tant
personnels que collectifs et industriels. Toutes sortes d’installations équipent de nos jours ces
bâtiments, des plus archaïques aux plus sophistiquées traduisant ainsi l’extrême diversité des
demandes des personnels ou des particuliers qui utilisent ces équipements.

L’utilisation des salles blanches n’a pas pour but de répondre à un problème de confort ou de
technique mais à des critères voulus pour le développement de très hautes technologies dans
des domaines d’activités très différents. La nature des salles varie en fonction du domaine
d’activité. Toutefois, les salles blanches sont conçues pour limiter la contamination à
l’intérieur de celle-ci, leur conception est donc globalement similaire.

Dans le cadre de la formation des étudiants de la faculté des sciences de Bizerte, le projet de
fin d’études constitue un élément très important qui permet de développer nos connaissances
dans la vie professionnelle. Le stage qui nous avons effectués a été proposé au sein de société
Fuba Printed Circuits Tunisie.

Notre travail consiste à étudier la salle blanche . L’objectif sera d’élaborer un bilan théorique
d’un bilan thermique

Ce rapport s’articule sur trois chapitres : le premier chapitre sera consacrée à présenter.

Dans le deuxième chapitre, nous effectuons le calcul d’un bilan relatif au bâtiment étudié et
nous proposons par conséquents les équipements adéquats.

Dans le troisième chapitre

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Présentation de l’entreprise

Unique dans sa spécialité dans tout le continent africain, Fuba Printed Circuits
Tunisie, une société internationale, anonyme à caractère industriel crée en décembre 1991
avec un capital d’environ 8 460.000DT, est le résultat d’une collaboration Tunis-Allemande.

Son unité est installée dans le gouvernorat de Bizerte dans la zone industrielle Menzel Jamil
sur un terrain de 40000m² de superficie dont 4800m² construits.

En effet, les circuits imprimés interviennent dans différents domaines de l’industrie,


on les trouve dans l’appareillage de télécommunication, les électroménagers, les terminaux
informatiques, les voitures…

La distribution des
ventes de la société
11% FUBA par secteurs et
selon le chiffre d’affaire
14%
49% réalisé est présentée sur
le graphique suivant.

26%
Automotive Industrial Telecom Others

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Figure 1: Distribution de ventes

De ce fait, se manifeste l’importance des circuits imprimés dans la technologie moderne.

En effet, les circuits imprimés doubles faces à trous métallisés présentent et multicouche
plusieurs avantages :

-Miniaturisation des circuits électronique et des appareillages électroniques.

-Résolution des problèmes d’encombrements des fils électroniques.

-Diminution de l’utilisation du cuivre rare et cher.

-Minimisation du coût de fabrication des circuits électroniques.

Il est à noter que pour réaliser des circuits imprimés de telle importance et de telle utilité,
il faut bien faire attention à la propreté, la dureté et surtout la précision.

La société FUBA donne beaucoup d’importance à tous ces facteurs dans les différentes étapes
de la réalisation pour livrer au marché mondial des circuits de qualité conformément aux
exigences des normes en vigueur, pour cela la maintenance et la surveillance des machines
sont nécessaires pour le développement de la société.

Les produits de FUBA sont destinés à l’exportation :

4% France
13%
Germany
25% 58% Italy
Switzerland 5
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Figure 2: l’exportation des produits

La fabrication des circuits imprimés utilise des produits dangereux et toxiques pour les
personnes et l’environnement. Pour cela un système de management Environnemental est mis
en place afin de maîtriser les impacts des activités actuelle et future.

Ce système est orienté vers la prévention de toute forme de pollution engendrée et


l’amélioration du traitement et du contrôle des rejets hydriques.

* FUBA en quelques chiffres:

Certifications :

_ 1994: UL

_ 1996: ISO 9002

_ 1999: QS 9000

_ 2002: ISO 14001

_ 2002: ISO TS 16949 (version1999)

_ 2003: ISO TS 16949 (version 2002)

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La fabrication des circuits imprimés simples ou à trous métallisés passe par plusieurs étapes et
sections de travails dont les plus importantes sont détaillées dans ce chapitre

*Présentation des procédés de fabrication :

- Procès de fabrication PCB double face

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Procès de fabrication multicouche PCB double fac

- Procès de fabrication PCB multicouche

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PRE-
PRE- SALLE
SALLE D.E.S PE-PUNCH ALPHA-PREP
ALPHA-PREP LAY-UP
LAY-UP PRESSE
PRESSE
D.E.S PE-PUNCH
NETTOYAGE
NETTOYAGE BLANCHE
BLANCHE
DEVELOPPEME
DEVELOPPEME INOX
INOX ASSEMBLAGE
ASSEMBLAGE
DEGRAISSAGE
DEGRAISSAGE LAMINAGE
LAMINAGE NT
NT
CUIVRE
CUIVRE PRESSAGE
PRESSAGE
RINCAGE
RINCAGE EXPOSITION
EXPOSITION ETCHING
ETCHING
MICRO- PREPREG
PREPREG DEPENNING
DEPENNING
MICRO- STRIPPAGE
STRIPPAGE
GRAVURE
GRAVURE CIRCUIT
CIRCUIT MARQUAGE
MARQUAGE
RINCAGE INTERNE
INTERNE
RINCAGE
PREPREG
PREPREG X-RAY
X-RAY
SECHAGE
SECHAGE
CUIVRE CONTOUR
CONTOUR
CUIVRE
/NETTOYAGE
/NETTOYAGE
INOX
INOX NETTOYAGE
NETTOYAGE
PLAQUE D
PLAQUE D
SÉPARATION
SÉPARATION

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CHAPITRE 1 : SYSTEMES DE CLIMATISATION


ET APPLICATION AUX SALLES PROPRES

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I. Introduction :

Il existe des nombreux systèmes de climatisation. Le choix d’un tel système de


climatisation dépend de plusieurs critères notamment le type de bâtiment, comme par exemple
les salles propres dont il y’on a certains paramètres, règles et exigences à bien respecter.

II. Définition de la climatisation :

La climatisation désigne le procédé qui permet de contrôler, de réguler et de modifier des


conditions climatiques, presque essentiellement à des fins de confort ou pour des raisons
techniques dans des lieux spécifiques comme les laboratoires médicaux , les blocs opératoires,
locaux de fabrication de composants électroniques, ect

En dehors de ces lieux, la climatisation est donc principalement utilisée pour apporter de la
fraicheur dans une pièce où la température est trop élevée, ou pour réguler le niveau
d’humidité et de poussières de la pièce.

III. Salles blanches :

1. Définition d’une salle blanche

Selon la norme ISO 14644-1, la définition d'une salle blanche est une salle propre où la
présence ainsi que la concentration de particules est hautement contrôlée afin d'en réduire
l'introduction dans son intérieur. La température, l'humidité ainsi que la pression sont régulées
et maintenues à des niveaux contrôlés, ceci afin notamment de garantir une salle
complètement stérile.

Pourquoi-t-on besoin d’une salle blanche?

Maximiser le rendement du produit, améliorer le contrôle de la qualité et assurer la sécurité


sont des raisons courantes d’utiliser une salle blanche. La propreté n’est pas le seul aspect qui
est contrôlé dans une salle blanche. Il y a aussi la température, l’humidité, le son, l’éclairage
et les vibrations.

2. Secteurs d’activités  concernés par la salle blanche


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Les salles propres sont indispensables dans les domaines où la présence de particules peut
dénaturer la qualité des produits fabriqués, mettre en danger la vie de l’être humain ou
compromettre le fonctionnement des objets ou outils. On distingue :

- Les industries agro-alimentaires  dont les produits alimentaires sont à haut risque et
nécessitent qu’ils soient protégés lors de leur fabrication et de leur conservation.

- Les filières automobiles qui rencontrent souvent le problème de poussière  s’incrustant


dans les pièces fabriquées.

- Les filières microélectroniques dont les produits développent une forte sensibilité à la
contamination

- Les industries spatiales en raison du satellite dont la durée de vie est subordonnée au
respect de certaines contraintes particulières comme température, pression, éclairage et
propreté particulière.

- Les établissements de santé en raison de la multiplicité des sources de contamination. Il


s’agit du personnel, les instruments de travail et l’environnement. Ces facteurs sont
favorables  aux risques d’infections qui peuvent très rapidement se propager.

3. Règles à respecter en milieu stérile

Le monde des salles propres et stériles est un monde à part avec ses propres règles de vie.
Pour y travailler, il est impératif de posséder un équipement approprié : une combinaison, une
charlotte, des surchaussures et des gants. Il faut éviter tout objet qui peut libérer ou retenir des
particules dans l'environnement stérile : donc pas de bijou, pas de maquillage...

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Toutefois, les règles sont différentes et plus ou moins exigeantes selon les secteurs. Il est clair
qu'une salle blanche dans le milieu électronique n'aura pas les mêmes caractéristiques
qu'une autre dans le milieu pharmaceutique et que le personnel sera soumis à des contraintes
différentes. Par exemple, certains secteurs sont très attentifs aux pollutions bactériennes,
d'autres moins.

4. Normes de qualités d’air dans des salles propres


Il existent plusieurs normes spécifiées au traitement d’air dans les salles propres.Ces
normes sont réparties selon leurs application afin d’obtenir le traitement d’air voulu ,citant
par exemple Iso 14698, EN13053, NF 90351 et ISO 14644 .
a. Normes ISO14698 :
Les normes ISO14698 (2003) présente des conseils concernant les méthodes
d’évaluation des données microbiologique et d’estimation des résultats obtenus
par l’échantillonnage des particules viables dans les zones de risque.
b. Normes EN13053 :
Cette norme décrit les méthodes d’essais en laboratoire et les prescriptions
relatives aux essais de performance aérodynamique, thermique et acoustique d’un
systéme de ventilation à double flux, utilisé pour la ventilation des locaux tertiaires
et des logements collectifs.
c. Norme NF 90351, avril2013 :

Cette norme est créée en juin 2003 et elle a été révisée en avril 2013.Elle précise
les exigences de sécurité sanitaire pour la conception.

d. Norme ISO 14644 :

Elle est formée à partir de la classe fédérale américaine standard d’Airbone 209 E.
Elle est utilisée particulièrement dans les salles blanches et les zones propres.

5. Classifications

Les salles blanches sont classifiées selon la propreté de l’air, c’est-à-dire selon la quantité et la
taille des particules par volume d’air. Plusieurs classifications existent, mais depuis quelques
années, on observe une tendance à délaisser les systèmes de classification précédents pour le
système ISO, dont la norme ISO 14644-1.( Cette norme concerne tous les secteurs d’activité,

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quelles que soient leurs particularités. Elle spécifie la classification de la propreté de l’air en
fonction de la concentration en particules dans l’air.)

Particules par mètre cube

Class
0,1 µm 0,2 µm 0,3 µm 0,5 µm 1 µm 5 µm
e

ISO 1 10 2 1 0 0 0

ISO 2 100 24 10 4 0 0

ISO 3 1 000 237 102 35 8 0

ISO 4 10 000 2 370 1 020 352 83 3

ISO 5 100 000 23 700 10 200 3 520 832 29

1 000
ISO 6 237 000 102 000 35 200 8 320 293
000

ISO 7 ∞ ∞ ∞ 352 000 83 200 2 930

ISO 8 ∞ ∞ ∞ 3 520 000 832 000 29 300

8 320
ISO 9 ∞ ∞ ∞ 35 200 000 293 000
000

6. Fonctionnement et typologie des salles blanches

Il existe deux grands types de salles blanches. La première catégorie, principalement utilisée
dans l’industrie électronique et pharmaceutique, a pour objectif d’éviter une contamination
par divers polluants tels que bactéries ou encore poussières. Ce type de salle blanche
fonctionne en surpression comparativement à la pression atmosphérique. La seconde catégorie
agit quant à elle, par dépression. Visant à empêcher des polluants, comme par exemple des
spores, bactéries et virus, de sortir vers l’extérieur. Les entrées et sorties d’air de ce type de
salle blanche, passent par un filtre absolu. Les operateurs travaillant au sein de cette salle

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blanche, sont munis d’équipements permettant une protection optimale contre toutes
contaminations, telle que combinaison, scaphandre complet, masque etc.

7. Le rôle de la salle blanche en électronique

Le secteur de l’électronique est aussi sensible que celui de l’industrie agroalimentaire ou


pharmaceutique. La propreté est de ce fait autant importante dans le circuit de fabrication par
exemple d’un microprocesseur que dans celui d’un vaccin ou d’un produit destiné à
l’alimentation. Les contraintes sont d’ailleurs plus draconiennes chez les industriels de
l’électronique, le moindre petit grain de poussière pouvant ruiner des mois de travail et
détériorer les produits fabriqués.

En effet, dans ce secteur les objets qui sont manipulés en l’occurrence dans le processus de
fabrication des circuits intégrés sont de très petite taille, encore moins qu’un grain de
poussière. Les particules qui se trouvent dans l’air sont en comparaison semblable à un
éléphant au milieu de fourmis. De ce fait, si ces dernières se posent sur les produits fabriqués
leur viabilité et leur efficacité seront sérieusement engagées.

8. La climatisation et le traitement de l’air dans une salle blanche :

Au-delà du contrôle de la température et de l’humidité de l’air ambiant, le système de


traitement d’air joue un rôle primordial pour la maîtrise de la qualité d’air :

• amenée d’un air neuf "propre" dans l’enceinte,

• évacuation permanente des contaminants hors de la zone sensible,

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La conception de système de climatisation d’une salle propre doit prendre en compte les
exigences de cinq paramètres principaux : la filtration de l’air, la diffusion d’air, le taux de
brassage, les cascades de pression et le contrôle de conditions physiques de l’air et niveau
sonore.

a. Filtration de l’air :

La filtration assure la bonne qualité de l’air introduit dans la salle ou rejeté à l’extérieur
(cas des locaux confinés).

Le filtre est un appareil qui va capter les particules contenues dans le flux d'air qui le
traverse. Le rendement de cette opération est défini comme le rapport entre ce qui est capté et
ce qui se présente au filtre. 

Classification des groupes de filtres :

L'efficacité d'un filtre est synthétisée de façon précise par une série de grandeurs dépendant
des caractéristiques de l'air entrant : température et humidité, teneur en poussières,
granulométrie des poussières, nature et structure physique des poussières. Concrètement, cela
se traduit par une classification des performances en fonction des particules à arrêter.

Les filtres sont classés en fonction de leur capacité à arrêter des particules de plus en plus
petites. La dénomination de leur classe dépend de la méthode de mesure utilisée pour les
essais. Par exemple, GRA signifie "méthode gravimétrique", OPA, "méthode opacimétrique".
Les filtres faisant l'objet d'un essai "DOP" atteignent 100 % d'efficacité par les méthodes
opacimétrique et gravimétrique. Ce sont les filtres absolus.

Voici la correspondance de classification entre différentes normes de mesure (américaine,


belge et européennes). Ce sont les principales dénominations que l'on retrouve dans la
documentation des fabricants.

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Figure : Classification des filtres


Les différents filtres utilisés 
Les CTA présentes dans les salles blanches sont munis de filtres plus ou moins performants
et placés dans un ordre bien précis. Les molécules de gros diamètre sont filtrées de prime
abord. Les plus petites sont quant à elles, filtrées tout au long du processus mais
particulièrement en fin de chaîne par un filtre de plus en plus précis.
Les filtres de catégories G (classes G1 à G4) sont d’efficacités moyennes et retiennent les
particules les plus grosses .
Les filtres de catégorie F (classes F5 à F9) sont des filtres permettant d’arrêter des particules
jusqu’à 0.001 µm et servent aussi de protection pour les filtres absolus.
Les filtres dits absolus, de catégorie H (classes H10 à H14) sont des filtres à hautes
performances permettant la rétention de molécules véritablement fines.
Utilisé pour stopper les contaminations moléculaires au sein des salles blanches, les filtres à
charbons actifs ont la capacité de filtrer des virus de recherche ou encore de l’oxyde d’azote et
certaines odeurs.

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Figure: Diamètre des particules

b. Diffusion de l’air :

Le choix d’une bonne diffusion d’air permet d’assurer l’évacuation correcte de la


contamination. Elle permet également de s’affranchir de phénomènes indésirables comme les
transferts d’air pollué vers la zone sensible.

 Flux d’air :

Les régimes d’écoulement de l’air des salles blanches peuvent être unidirectionnels ou non
unidirectionnels :

-Flux non unidirectionnel ou « turbulent »

La normes NF EN14644-4 définit le flux non unidirectionnel comme « un régime de


distribution d’air ou l’air soufflé dans une zone propre se mélange à l’air déjà présent par un
mécanisme d’induction ».

Figure : Flux d’air turbulent

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-Flux unidirectionnel ou « laminaire »

La norme NF EN ISO 14644-4 définit le flux unidirectionnel comme « un flux d’air maitrisé
d’air traversant l’ensemble d’un plan de coupe d’une zone propre ,possédant une vitesse
régulière et des fils à peu prés parallèles ».

Figure : Flux d’air laminaire

c. Taux de brassage :

Le taux de brassage est le rapport entre le débit d’air soufflé et le volume de la zone
considérée.

En salle propre, il est très largement supérieur aux taux généralement utilisés en
climatisation de confort. Il agit par dilution et permet de réduire la concentration des
contaminants.

Le taux de brassage dépend de :

 La classe d’empoussièrement souhaitée


 Des charges internes (apports, dissipations)
 De la concentration particulaire due aux (Équipements Occupants, Processus…)

Le tableau donne des taux de brassage indicatifs en fonction du classement particulaire


souhaité :

Tableau 1. 1 : Taux de brassage selon l’SO


Classement Taux de brassage Taux d’air neuf
ISO (Vol/h)
ISO 8 ≥ 10
ISO 7 ≥ 15 Minimum 6 vol/h
ISO 5 fixé indépendamment pour la zone située sous
le flux et pour l’ensemble du local considéré

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d. Cascade de pression :

Les cascades de pression sont des barrières physiques permettant de limiter la propagation de
contaminants aéroportés. Les locaux à protéger sont mis en surpression par rapport aux pièces
adjacentes pour assurer un sens de flux d’air du « propre » vers le « sale ». La valeur de cet
écart de pression est de l’ordre de 20 pascals pour des locaux de classes différentes. Cette
valeur peut être réduite afin de limiter la pression absolue des salles entre locaux de même
classe .

e. Le contrôle des conditions physiques de l’air  et niveau sonore:

En complément du rôle de vecteur décontaminant des salles propres, le traitement de l’air


devra assurer le maintien en température et hygrométrie en compensant tout les apports et
déperditions de chaleur sensible et latent (par paroi, ensoleillement, équipements…).

Le niveau de pression acoustique normalisé est à considérer en fonction de l’activité et non


pas de la classe de risque.

Classe de propreté Plage de Plage de


particulaire température l’hygrométrie
ISO 5 19°C à 26°C 50% ± 5
ISO 7 19°C à 26°C 50% ± 5
ISO 8 19°C à 26°C 50% ± 5
Tableau : Conditions intérieures des salles propres

Local à environnement maitrisé Niveau maxi de pression acoustique normalisé


Salle d’opération 48(dB)
Couloirs 45(dB)
Chambres stériles 40(dB)
Tableau : Conditions intérieures des salles propres

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9. Les systèmes de climatisation utilisés pour les salles blanches 

Il existe des nombreux systèmes de climatisation. Le choix d’un tel système de climatisation
dépend de plusieurs critères notamment le type de bâtiment ,comme par exemple les salles
blanches dont il y’on a certains paramètres, règles et exigences à bien respecter .Donc les
systèmes de climatisation les plus souvent utilisés pour ce type des salles sont la centrale de
traitement d’air et l’armoire de climatisation.

a. Armoire de climatisation :

Une armoire de climatisation constitue en quelque sorte un « caisson de traitement d’air


vertical » surtout lorsqu’elles constituent la seule demande du bâtiment.

Elle s’installe généralement directement dans la pièce à climatiser. Typiquement, c’est la


solution adoptée pour climatiser une salle informatique.

En pratique, cette armoire métallique verticale peut regrouper tous les éléments nécessaires au
traitement

 un filtre,
 une batterie froide,
 une batterie chaude (électrique ou à eau),
 un humidificateur,
 un ventilateur centrifuge.

On parle de climatiseur « autonome » parce que la batterie froide est généralement parcourue
directement par le fluide frigorifique : la machine frigorifique est intégrée dans l’armoire et la
batterie froide en constitue l’évaporateur. On parle alors de fonctionnement en « détente
directe ».

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b. Centrale de traitement d’air :

Une centrale de traitement d'air est un élément technique dédié au chauffage au


rafraîchissement, à l'humidification ou à la déshumidification des locaux tertiaires ou
industriels, c'est un système tout air à débit constant ou variable.
Une CTA est soit de type monobloc, soit elle est constituée de modules additionnés les uns
aux autres, suivant la configuration, modules ventilation, module batteries froides et chaudes,
module filtres, etc..
Il existe deux types de centrales de traitement d'air :
– La CTA simple flux, elle est soit tout air neuf,soit tout air repris ou encore en mélange des
deux flux

– La CTA double flux, elle permet toutes les combinaisons possibles entre la reprise d'air, l'air
neuf, l'air rejeté, l'air traité suivant la configuration.

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 Rôle des divers éléments :


-Volet d’air neuf : Ce volet motorisé règle en fonction de la régulation le débit
d’air neuf, il aussi une fonction antigel.
-Volet de reprise : Il régule l'admission de l'air repris dans le local à traiter,
fonctionne en parallèle avec le volet d'air neuf.
-Boîte de mélange : Permet le mélange de l’air neuf et de l’air de repris . Les
volets d’air de reprise et d’air neuf sont synchronisés à partir d’un jeu de tringlerie
ou de moteurs indépendants.
-Pressostat filtres : Détection défaut filtres encrassés, alarme seule.
-Pressostat variation ventilation : Détecteur de type transducteur qui permet de
modifier la vitesse de rotation du moteur en fonction de l'encrassement des filtres.
-Filtration : La filtration protège la CTA contre la poussière et les diverses
particules nuisibles. Il peut y avoir plusieurs niveaux de filtration de moyenne à
haute efficacité.
-Batterie chaude : Serpentin en cuivre ou l'eau chaude circule munie d'ailettes en
aluminium afin de favoriser l'échange avec l'air, l'eau et l'air circulent à contre-
courant.
-Batterie froide : La batterie froide peut être à détente directe (fluide frigorifique)
ou à eau glacée (configuration identique à la batterie eau chaude).
-Humidificateur : L’humidification s’effectue par ruissellement d’eau sur un

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matelas de fils d’acier galvanisé ou par injection de vapeur ( non représenté ).


Pare gouttelettes : Évite l'entrainement de goutte d'eau .
-Volet incendie : Limite la propagation des fumés par compartimentage.
-DAD : Détecteur Autonome Déclencheur, protection incendie, commande le volet
incendie.
-Détecteur de fumée : Détection de fumée qui permet au DAD d'agir sur le volet
incendie
-Bloc ventilateur : Le ventilateur peut être à action ou à réaction, entrainement par
courroies, direct ou à commutation électronique (EC).

Résumant dans un tableau toute évolution possible qu’il peut faire un tel central, et les
organes responsable de ces évolutions pour atteindre l’objectif souhaité.

Composant Symbole Fonction Évolution psychométrique


Refroidir et/ou
déshumidifié l’air
par l’action sur la
Batterie froide
température et
l’humidité
spécifique.

Réchauffer l’air par


Batterie chaude l’action sur sa
température.

Augmenter la
quantité d’eau
(vapeur) contenue
Humidificateur
dans l’air à traité
a vapeur d’eau
tout en gardant la
température sec
constante.

Caisson de Mélanger l’air neuf


mélange et l’air recyclé.

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Retenir les
particules en
suspension dans
Filtre l’air tout en gardant
les caractéristiques
thermodynamiques
de l’air.
Distribuer l’air dans
les réseaux sans
Ventilateur modifier les
caractéristiques de
l’air soufflé.

Conclusion :
Dans ce chapitre , on a présenté quelques notions sur les salles blanches et les normes de
qualité d’air ainsi le traitement d’air et les systèmes de climatisation dans ces salles.

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CHAPITRE 2 : ESTIMATION DE BILAN


THERMIQUE

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I. Introduction

Le but d’un bilan thermique le besoin en chauffage ou en climatisation dans un local pour
réaliser ce bilan plusieurs des éléments entrent en jeu : composition et surface des murs et
des ouvrants, l’échange par renouvellement d’air, etc..

II. Bilan thermique : calcul théorique

1. Bilan de climatisation 
On appelle « charges » les facteurs physiques intérieurs et extérieurs qui perturbent la
température et l’hygrométrie d’un local .Elles jouent donc un rôle très important dans le
dimensionnement d’une installation de climatisation. Les équipements devront en effet être
suffisamment puissants pour palier aux plus fortes perturbations prévisibles, en été comme en
hiver.

a) Charges extérieures 
 Apport de chaleur par transmission
Apport de chaleur par transmission à travers les parois extérieures (murs, toit, plafond et
planche et les vitrages) est calculé par la formule:
Qstr = K. S. θ (W)
Avec :
- K : coefficient de transmission thermique de la paroi ou du vitrage considéré en
(W/m².k)
K=1/((1 /hi)+( ∑ei /λ i)+(1/he ))
- S : surface de la paroi ou de la fenêtre considérée (m²)
- θ: différence de température entre les deux faces de la paroi considérée (°C)
(extérieur/intérieur).
- hi : Coefficient d’échange convectif intérieur en (W/m2.k)
- he : Coefficient d’échange convectif extérieur en (W/m2.k)
- λ : Conductivité thermique en (W/m.k)
- e : Epaisseur de la paroi en (m)

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 Apport de chaleur par les liaisons (Pont thermique)


Les apports de chaleur par les liaisons représentent 10% des apports de chaleur par
transmission.
Q li = 0,1. Qstr (W)
Avec :
- Qstr : Apport de chaleur par transmission

 Apport de chaleur par rayonnement solaire


Les formules (2.3) et (2.4) présentent l’apport de chaleur par rayonnement solaire sur les murs
et sur les vitres.
 Sur les Murs
La quantité de chaleur traversant le mur Qm :
Qrsm = α. F. S .Im (W)
Avec:
- α : coefficient d’absorption de la paroi recevant le rayonnement
- S : surface des parois en (m²)
- F : facteur de rayonnement solaire
- Im : Intensité du rayonnement solaire absorbé sur la surface du mur en (W/m²)
 Sur les vitres
La quantité de chaleur traversant le vitrage Qv :
Qrsv = α. g. S. Iv (W)
Avec:
- α : coefficient d’absorption du vitrage
- g : facteur de réduction
- S : surface vitrée (m²)
- Iv : intensité du rayonnement solaire sur les vitrages (W/m²)

 Apport de chaleur par renouvellement d’air


Les apports de chaleur par renouvellement d’air sensible et latente sont donnés par les
formules suivantes :
 Gains sensibles par renouvellement d’air

QrenvS =0,34 ×q v × ∆ T [ W ]

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 Gains latents : QrenvL=0,84 ×q v × ∆ r [ W ]

0.34 : chaleur volumique de l’air [ Wh /m3 . K ]

0.84 : chaleur volumique de l’air [ Wh /m3 . K ]

∆ r : Différence de l’humidité spécifique-absolue- entre intérieure et extérieure [ Kge /Kg as ]

∆ T : Différence de température entre l’intérieur et l’extérieur [ K ]

q v  : Débit d’air extérieur de renouvellement [ m3 / h ]

b) Charges intérieures 
 Apport de chaleur par les occupants
Elle est donnée en fonction de la température intérieure et du degré d’activités. On distingue
deux sortes de gains générés par les occupants :
 Gains sensibles occupants
QSocc = N. CSocc (W)
 Gains latents occupants
QLocc = N. CLocc (W)
Avec:
- N : nombre d’occupants
- CSocc : chaleur sensible des occupants (W)
- CLocc : chaleur latente des occupants (W)

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Tableau: Chaleur dégagée par personne [w]

 Apport de chaleur par l’éclairage 


Il constitue une source de chaleur sensible et dépend du type de lampe.
 Lampe fluorescente
QSecl. = 1,25 P (W)

 Lampe incandescente
QSecl. = P (W)
Avec :
- P : puissance de la lampe (W)
 Apport de chaleur par les équipements
Il constitue une source de chaleur sensible et latente dépend du type des équipements :
 Chaleur sensible des équipements 
QSéqui = PS (W)
Avec :
- PS : puissance sensible des équipements
 Chaleur latente des équipements 
QLéqui = PL (W)
Avec :
- PL : puissance latente des équipements

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c) Les charges thermiques totales 


Le bilan thermique total QT est la somme de toutes les charges externes et internes. Il est plus
pratique de faire la somme des charges sensibles QS et latentes QL, D’où :
QT = QS + QL
 Charges sensibles totales
Ce sont les apports de chaleur sensible dans le local, dus à la différence de température entre
l’intérieur et l’extérieur, on a :
QS = Qstr + Qsrm + Qsrv + Qsr + Qsocc+ Qsécl + Qséqui
 Charges latentes totales
Ce sont les apports de chaleur latente dus à la différence de quantité de vapeur d’eau
contenue dans l’air extérieur et intérieur.
QL = QLr + QLocc + QLéqui

2. Bilan de chauffage
a) Déperditions de chaleur par transmission 
Les déperditions de chaleur par transmission à travers les parois extérieures (murs, toit,
plafond et planche et les vitrages).
Dtr = K. S. θ (W)
Avec :
- K : coefficient de transmission thermique de la paroi ou du vitrage considéré en
(W/m².k)
K=1/((1 / hi)+(∑ ei /λ i)+(1/he ))
Avec :
- S : surface de la paroi ou de la fenêtre considérée (m²)
- θ: différence de température entre les deux faces de la paroi considérée (°C)
(extérieur/intérieur).
- hi : Coefficient d’échange convectif intérieur en (W/m2.k)
- he : Coefficient d’échange convectif extérieur en (W/m2.k)
- λ : Conductivité thermique en (W/m.k)
- e : Epaisseur de la paroi en (m)

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b) Déperditions de chaleur par les liaisons (Pont thermique)


Les Déperditions de chaleur par les liaisons représentent 10% des apports de chaleur par
transmission :
D li = 0,1. Dstr (W)
Avec :
- Dstr : Déperdition de chaleur par transmission

c) Déperditions de chaleur par renouvellement d’air


Les Déperditions de chaleur par renouvellement d’air sensible et latente sont données par les
formules suivantes :
 Gains sensibles par renouvellement d’air

DrenvS =0,34 ×q v × ∆ T [ W ]

 Gains latents :
DrenvL=0,84 ×q v ×∆ r [ W ]

0.34 : chaleur volumique de l’air [ Wh /m3 . K ]

0.84 : chaleur volumique de l’air [ Wh /m3 . K ]

∆ r : Différence de l’humidité spécifique-absolue- entre intérieure et extérieure [ Kge /Kg as ]

∆ T : Différence de température entre l’intérieur et l’extérieur [ K ]

q v  : Débit d’air extérieur de renouvellement [ m3 / h ]

d) Les Déperditions thermiques totales


C’est la somme de toutes les déperditions sensibles et latentes.
D T = D tr + D li + D sr + D lr

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III. Calcul de bilan thermique d’une salle blanche

 Les données climatiques 

Eté Hiver
Température Intérieure 22°C 22°C
Température Extérieure 40°C 3°C
Humidité relative intérieure 55% 55%
Humidité relative Extérieure 30% 80%

Latitude 35°

Tableau : Les données climatiques

 Les apports externes


Apports/déperditions par transmission à travers les parois (extérieures et intérieurs) et
les vitrages : (Apports surfaciques) :

Porte/mur S ∆ Tét é ∆ T hiver U Apports Q tr Déperditions D tr


(m2) (K) (K) (W/m2.K) (W) (W)
Mur1 36 2 2 0.396 28.5 28.5
Mur 2 30 1 1 0.396 11.88 11.88
Murs 3 30 1 1 0.396 11.88 11.88
Mur 4 34.6 2 2 0.396 27.04 27.04
Plancher haut 120 3 2 0.43 154.8 103.2
Plancher bas 120 2 2 1.66 398.4 398.4
Porte 1.4 2 2 3.78 10.58 10.58
Totaux 643.08 591.48

Apports/déperditions par transmission à travers les liaisons et les ponts  : (Apports


linéiques):

Apports linéiques = 10% apports surfaciques =======> Q lin = 64.30 W

Déperditions linéiques = 10% déperditions surfaciques ======> Dlin =59.1 W

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Apports/déperditions par renouvellement d’air

q AN  ¿ ζ AN × V salle

q AN ¿ 12 ×360

q AN ¿ 4320 m3/h

Qs (W) Ql(W)
Renouvellement d’air

26438.4 18144

Ds (W) Dl(W)
Renouvellement d’air

27907.2 18869.76

 Les apports internes

Apports de Chaleur sensible par les occupants


N Q Socc (W)
3 447

Apports de Chaleur latente par les occupants


N QLocc (W)
3 831

Apports de chaleur par les équipements

Qéqui=10000W

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Apport de chaleur par éclairage


Qecl=6600W

Bilan final :

Bilan frigorifique (KW) Bilan calorifique(KW)


63.16 47.42

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I. Introduction
Le calcul de bilan thermique est une étape primordiale pour le dimensionnement de la centrale
de traitement d’air et le dimensionnement du réseau aéraulique afin de déterminer ces
différents équipements garantir une centrale fonctionnelle et efficace.

II. Air humide et diagramme psychométrique

D’une manière générale, une installation climatique, maintienne fixe les conditions de l’air
contenue dans un local à climatiser.
Plusieurs moyens disponibles et suivant les besoin énergétiques,  on utilise le chauffage, le
refroidissement, l’humidification et la déshumidification de l’air.
L’air humide est un mélange entre l’air sec et la vapeur d’eau, qui prend plusieurs formes :
 la teneur en eau de l'air (Humidité absolue).
 le degré hygrométrique de l'air (Humidité relative).
 la pression partielle de la vapeur contenu dans l'air d'un local.

On peut définie la psychrométrie comme étant le domaine scientifique qui s’adresse à la


détermination des caractéristiques physiques et thermodynamiques d'un mélange gaz-vapeur.
A fin reproduire graphiquement l’évolution de l’air pendant un traitement quelle qu’on que.
Ainsi déterminer d’une façon très précise les caractéristiques de l’air à toutes instant de
l’évolution, on a recoure a un outil fabuleux « le diagramme psychométrique ».
Il existe plusieurs types du diagramme, citons par exemple :
 Diagramme de CARRIER
 Diagramme de COSTIC ou PORCHER
Ces deux types de diagramme sont utilisés suivant les affinités de chacun. Le seul point de
différence est le calcul de l’enthalpie spécifique, et l’angle formé par les axes de coordonnées
mais les résultats de calculs sont très proches.

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Figure 22 : Diagramme psychométrique

 La température sèche  « θ s » : est la température indiquée par un thermomètre


ordinaire à l’abri du rayonnement solaire, c’est l’axe de coordonné horizontale bleu.
 La température humide « θh  » : est la température indiquée par un thermomètre, dont
le bulbe est entouré par une gaze mouillée et balayé par l’air, en mouvement, c’est le
flèche noire.
 La température de rosé « θr  » : est la température à partir de laquelle, la vapeur d’eau
continue dans un air humide que l’ont refroidie à pression constante, commence à ce
condenser et faire apparaitre des gouttelettes d’eau. C’est de suivre la flèche verte
claire puis lire sur l'échelle de température.
 Humidité relative ou degré hygrométrique «  H r  » : S'exprime en pourcentage (%) par
apport à la courbe de saturation (100% HR, courbe noire en gras), c’est la courbe noire
fine.
 Humidité Absolue « r » : C'est le poids de vapeur d'eau contenue dans 1 kg d'air sec et
s'exprime en kilogramme d'eau par kilogramme d'air sec (kg eau/kg air sec).
La lecture s'effectue sur l'échelle de l'humidité absolue par la ligne horizontale flèche
rouge.

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 Enthalpie spécifique « h » : C'est la quantité de chaleur nécessaire pour élever 1 kg


d'air sec de 1°C s'exprime en (kJ/kg air sec), et se lit  sur la ligne verte de l'enthalpie par
une ligne oblique flèche verte foncée.

 Volume spécifique « v » ou « v" » en (m  / kg air sec).


3

Dimensionnement d’unité de traitement d’air

Le système de climatisation utilisé est le système tout air avec un caisson de mélange.

Figure 23 : Système de climatisation


Pour atteindre notre objectif climatique souhaitable, nous sommes guidées par certain
normes certifiées, qui donne importance à la qualité de l’air traité, à fin d’avoir des bons
résultats satisfaite.

 Débit d’air neuf : c’est la quantité d’air neuf introduite dans le local, ramené à l’unité
de temps noté par « q AN  » en (m3/h).

q AN  ¿ ζ AN × V salle

q AN ¿ 12 ×360

q AN ¿ 4320 m3/h

 Débit d’air soufflé : c’est la quantité d’air soufflée dans le local, il correspond à la
somme des débits d’air neuf et d’air recyclé noté par « q AS » en (m3/h).

q AS ¿ ζ brasage × V salle

q AS ¿ 40 ×360

q AS ¿ 14400 m3/h

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 Débit d’air recyclé : c’est la quantité d’air recyclé vers le local, ramenée à l’unité de
temps noté par « q AR » en (m3/h).

q A REC  ¿ q AS −¿ q AN
q A REC ¿ 10080 m3/h
q A REC ¿ 14400 −¿ 4320

 Débit d’air extrais : il s’agit d’un local aseptique et pour éviter les entrées d'air
extérieur, la pression intérieure doit être légèrement supérieure à la pression
atmosphérique.  Le débit d’air soufflé est supérieur au celui de l’air repris, et par
conséquence mettre le local en surpression ( q AS ¿ q AR ).

q EX ¿ q AN – (3×V salle)

q EX ¿ 4320 – (3 × 360)

q EX ¿ 3240 m3/h

 Débit volumique et massique : Le calcul aéraulique utilise souvent le débit massique


qui modélise de façon précise la quantité d’air traité en [kg/s].

q m ¿ (ρ × q v ) / 3600

Avec

ρ : Masse volumique de l’air en [kg/m3] 

ρair =¿ 1,2 [kg/m3]

*Puissance de la batterie chaude (puissance calorifique fournit à l’air) :

PBC =qm as ×(h S−h E )

Avec

PBC : Puissance de la batterie chaude en [ KW ]

qmas: Débit massique de l’air en [Kg/s]

h Set h E : les enthalpies respectives de l’air à la sortie et à l’entrée de la batterie chaude en


[KJ/Kg]

*Puissance de la batterie froide : C'est la puissance globale ou totale à fournir par la


batterie

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PBf =qmas × ( h E−hS )

Avec

PBf  : Puissance de la batterie froide en [KW]

qmas: Débit massique de l’air en [kg/s]

h E et h S : Enthalpies respectives de l’air à l’entrée et à la sortie de la batterie en [KJ/Kg]

Point de mélange :

La détermination du point de mélange ne pose pas de problème particulier; il suffit de


connaître la quantité d'air neuf introduit (aux conditions extérieures de base) sachant que l'air
recyclé est aux conditions intérieures à respecter.

qm m=qman+qm arc

(qman × han +qmarc × harc )


h m=
qmm

(qm an × r an+ qmarc ×r arc )


rm=
qm m

(qman × θan+ qmarc ×θ arc )


θm =
qmm

Avec qm : débit massique en [Kg/s]

h : enthalpie en [KJ/Kg]

r : humidité absolue en [geau/Kgas]

θ : température en [°C]

On désigne par : « an » air neuf, « arc » air recyclé et « m » air mélangé.

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Point de soufflage :

Pour déterminer les caractéristiques du point de soufflage, il y’on a deux méthodes selon
les données de calcul qu’on a ; soit la température ou l’écart de température au soufflage est
donné, soit le débit volumique ou taux de brassage est imposé.

Débit volumique au soufflage ou taux de brassage imposé

Étape 1 : Données

ΦT = ΦS + ΦL ; ΦL = M . Lv ; ΦS = ΦT – ΦL 

Étape 2 : Calcul du débit volumique au soufflage : qv =  . V ou qvas donné, imposé

Étape 3 : Calcul du débit massique au soufflage : qmas = qv / v"S

L'équation à résoudre est : ΦT = ( hL – hS ) . qv / v"S ou ΦT / qv = ( hL - hS ) / v"S

ΦT / qv est une constante pour le cas étudié.

ΦT ,hS, rL , M, qv sont des données ; v"S , hS , θS , rS sont inconnues.

1. En première itération, on calcule le débit massique en se fixant arbitrairement un volume


spécifique égal au volume spécifique du local.
2. On calcule ensuite l'enthalpie : hS = hL – ΦT / qmas puis l'humidité : rS = rL – M / qmas
3. On place provisoirement le point de soufflage obtenu. On lit hS et v"Ssur le diagramme ou
on les calcule à partir de leur expressions respectives.
4. On calcule le nouveau débit massique et on recommence en (2.) trois ou quatre fois pour
obtenir une précision suffisante ( 0,001 kgas/s) , on trace la droite de soufflage.

*Cycle d’été :

qmas = qv / v"S

=4/0.833

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=4.8 kg/s

hS = hL – ΦT / qmas

=46-63.16/4.8

=32.81 KJ/Kg as

rS = rL – M / qmas

=0.0092-0.0077/4.8

=0.0075 Kg/Kg as

 On place provisoirement le point de soufflage, On lit le nouveau volume massique


v } rsub {as} =0,821 {m} ^ {3} /K ¿

 Avec ce volume massique, on refaire le calcul de « Essai 1 » jusqu’à une précision
suffisante. Voir tableau suivant :

Tableau : Calcul des conditions de soufflage froid de la salle blanche


N°essai Volume Débit massique de Enthalpie de Humidité de Température
spécifique v’’as soufflage qmas soufflage has soufflage ras de soufflage
(m3/Kg) (Kg/s) (KJ/Kg) (geau/Kg) θas (°C)
1 0,833 4.801 32.81 7,5 13.1
2 0,821 4.872 33,66 7,6 12.96
3 0,820 4.878 33,05 7,62 12.9

Donc les conditions de soufflage de la salle blanche en besoin de refroidissement sont :


Débit massique qmas = 4.87 Kg/s
Enthalpie has = 33,05 KJ/Kg
Humidité ras = 7,62 geau/Kg
Température θas = 12.9 °C
Volume massique v’’as = 0,820 m3/Kg

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On se recours à l’application Diagramme de l’air humide par Fred Benét pour le calcul et le
dessin du diagramme :

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*Cycle d’hiver :

Dimensionnement aéraulique :

Le réseau aéraulique doit permettre d’assurer les différents flux d’air ,issus de l’étude des
charges thermiques du bâtiment et du taux de renouvellement d’air. Une fois les débits
connus, il faut alors déterminer la totalité du réseau aéraulique, c’est-à-dire ces différents
éléments (ventilateur , filtre ,bouches de soufflage et d’aspiration…)et la manière de les
connecter(formes et longueurs des gaines et des coudes, dérivation).

Plusieurs méthodes de dimensionnement sont utilisées qui différent d’une part sur la méthode
de calcul des pertes de charge et d’autres part sur la manière de développer le réseau.

L’objectif est d’obtenir un réseau équilibré, c’est-à-dire un réseau dont toutes les branches en
parallèles induisent la même perte de charge, lorsque les débits souhaités circulent dans les
différentes branches .

Le calcul d’un réseau aéraulique nécessite tout d’abord la connaissance des différents
accessoires(bouche d’air ,filtres , coude ,etc…)

On a de nombreuses méthodes existent dont les plus connues sont :

-le dimensionnement à perte de charge linéaire constante : est particulièrement bien adapté
lorsque les pertes de charge singulières sont caractérisées par des longueurs équivalentes aux
accidents Elle consiste à déterminer le diamètre des différentes tronçons de façon à avoir une
perte de charge linéaire constante dans tout le réseau. Le choix de cette perte de charge peut
être effectué à partir de l’annexe.

Méthode de calcul :

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 On détermine ou on connaît le débit volumique qv du tronçon étudié.

On se fixe la valeur de la vitesse dans le tronçon principal v1 :

-Cas général : on connaît le type d'installation  donc on détermine les vitesses


recommandées en fonction du type d’installation.

-Le cahier des charges fixe la vitesse dans un tronçon donné (problème d’Acoustique ou de
diffusion).

 Connaissant le débit volumique qv et v1, on détermine la valeur de perte de charge


linéique j1 (j théorique) ainsi que le diamètre Ø1 (ou diamétre équivalent Øéqui pour une gaine
rectangulaire donc la longueur et largeur a et b).

Si le diamètre Ø1 est standard, alors on prend les dimensions précédemment (v1, j1, Ø1 ou
Øéqui).

Si non si le diamètre Ø1 n’est pas standard, on choisit le premier diamètre commercial juste
supérieur, et avec le débit connu, on place la nouvelle valeur de perte charge linéique réelle
jréelle mais aussi la nouvelle vitesse v2 (par calcul ou par l’abaque).

Choix de la vitesse d’écoulement

L’abaque donne , en fonction du débit volumique les vitesses des installations de


conditionnement d’air ainsi que les pertes de charge linéaires qu’elles créent suivant le
diamètre de la conduite.

Calcul des pertes de charge

On distingue deux types de pertes de charges :

 Pertes de charges linéaires : sont générées par le frottement du fluide sur la paroi interne
de la conduite. La valeur de ces pertes dépend donc des paramètres de la conduite ; longueur
L, diamètre D, vitesse moyenne de fluide V. Ces pertes de charge∆ P, sont proportionnelles à
l’énergie cinétique du fluide (équation de Darcy-Weisbach) :

L V2
∆ Plin é aire= λ ∙ ∙ ρ∙
D 2

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ρ : Masse volumique de fluide [Kg/m3]

V : Vitesse moyenne de fluide [m/s]

L : Longueur de conduite [m]

D : diamètre intérieur de conduite [m]

λ : Coefficient de perte de charge linéaire, il dépend de tube (rugosité), de fluide (viscosité)
et de la vitesse de fluide.

En aéraulique, et en dimensionnement des gaines, la perte de charge linéique (en Pa/m) est
déterminée par un abaque spécial donnant le diamètre en fonction de débit et vitesse.

 Les pertes de charge singulières : sont le résultat des variations de vitesses et des
changements de directions du fluide provoqués par les formes et obstacles que rencontre le
fluide en traversant un objet: Cônes, coudes, grilles, raccordements, jonctions...

On exprime la perte de charge singulière en fonction de la vitesse moyenne V avant la


singularité :

V2
∆ P singulié ℜ=ξ ∙ ρ∙
2

ρ : Masse volumique de fluide [Kg/m3]

V : Vitesse moyenne de fluide [m/s]

ξ : Coefficient de perte de charge singulière, il dépend uniquement de la singularité, il est


indépendant de fluide, de sa température et de son débit. Pour déterminer ce coefficient voir
l’abaque.

Dimensionnement du réseau de soufflage

-Dimensionnement des gaines

Dimensionnement du réseau de reprise

-Dimensionnement des gaines

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LE TAUX DE BRASSAGE Le taux de brassage est le rapport entre le débit d’air soufflé et le
volume de la zone considérée. En salle propre, il est très largement supérieur aux taux
généralement utilisés en climatisation de confort. Il agit par dilution et permet de réduire la
concentration des contaminants. Le tableau donne des taux de brassage indicatifs en fonction
du classement particulaire souhaité. Ces valeurs dépendent également des charges internes, de
la quantité de contamination émise ou de la nécessité de classer la zone en activité ou au repos

Classement ISO 14644-1 Taux de brassage (Vol/H) ISO 8 15 à 30 ISO 7 30 à 50 ISO 6 50 à


100 ISO 5 et moins 250 à 600

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