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consultant indépendant ?
Libre de choisir ses horaires, de travailler sur des sujets qui nous plaisent,
de n’avoir à rendre de compte à personne (sauf à ses clients), de varier ses
missions, de rencontrer des personnes passionnantes …
Et trouver de nouveaux clients quand on ne l’a jamais fait, cela peut vite
devenir un calvaire que l’on repousse. Au risque de tomber dans le SCC :
le « syndrôme commercial du consultant ».
Concrètement : on démarre avec un client. On a beaucoup de production,
donc pas besoin de prospecter. La mission s’arrête, on doit en trouver une
nouvelle. On prospecte comme un fou et cela met un peu de temps mais
comme on fait du bon boulot, quelqu’un nous redonne une mission. On
rebosse pendant un certain temps tout en n’ayant pas besoin de prospecter
pour le moment. Revient le creux de la vague : on prospecte… etc, etc.
A l’image d’Yves, un de mes clients, qui est un excellent consultant et
formateur dans le management. Avant que l’on ne travaille ensemble, il
avait régulièrement des contrats mais, comme beaucoup de consultants,
ses contrats arrivaient par à-coup. Il avait donc de grosses périodes
creuses, suivies de grosses périodes de production.
Vous allez donc vous épuiser et n’obtiendrez aucun bon résultat puisqu’en
vous adressant à tout le monde, vous ne proposez rien de spécifique et
d’unique.
Exemple : prenez ce consultant en marketing qui peut faire aussi bien du
conseil, que des sites, de la publicité, du community management et le
café. Il se dit qu’il peut aider toutes les entreprises.
De l’autre côté, ce consultant en marketing ne se montre que sous son
expertise « Adwords » : il maîtrise parfaitement l’outil et ne travaille
qu’avec des entreprises ayant misé (très) gros sur ce canal.
Voyez-vous la différence entre les deux ?
Certes, le marché « potentiel » du deuxième est plus restreint, mais ses
missions seront mieux payées, sa communication plus efficace, et son
travail de prospection plus facile : il a une seule cible bien identifiée et
définie, ce qui sera beaucoup plus simple dans ses démarches.
Pour arriver au même niveau que notre deuxième ami, partez de votre
portefeuille de clients actuel et demandez-vous lesquels sont vos clients
idéaux.
Il s’agit des clients pour lesquels vous apportez le plus de valeur, et
qui vous en apportent aussi, sans vous prendre trop d’énergie et de
temps. Ce sont en général les clients avec lesquels vous prenez du plaisir
à travailler sur des missions que vous maitrisez, et qui vous paient bien.
Ces clients ont la particularité de comprendre toute la valeur que vous
pouvez leur apporter. Il sera donc plus simple de vous vendre à votre
juste valeur, donc d’augmenter vos tarifs.
Pour en savoir plus sur ce sujet, je vous invite à lire mon article sur la
recherche de son client idéal.
2/ Construire son offre
Maintenant que vous avez identifié une cible, il convient de faire en sorte
que votre offre lui soit la plus alléchante possible.
Source : www.ocorcovado.com/carte-restaurant-bresilien.php
source: décathlon (vous l’aurez sûrement reconnu)
Je télécharge le guide
Votre message se doit donc d’être spécifique et unique. Encore une fois,
vous ne vous adressez pas à la Terre entière.
Acceptez dès maintenant que vous allez vous adresser à seulement
quelques personnes : seules elles vous intéressent dans votre
communication.
De plus, la qualité de votre prestation dépendra du plaisir que vous
prendrez à travailler avec vos clients. Or ce plaisir intervient quand vous
êtes aussi aligné avec vos clients et leur personnalité.
Il convient donc de jouer « cartes sur table » dès le départ. Ne jouez pas
un rôle qui ne vous convient pas : jouez le vôtre. Assumez vos valeurs,
votre vision du monde, votre tonalité, vos goûts et centres d’intérêt.
Je vous rappelle que la vente est un acte purement humain : ce ne sont
pas des entreprises qui scellent des accords ou des contrats. Ce sont bien
des personnes, faites de chair et d’os.
Votre communication doit donc être humanisée : elle doit vous ressembler.
Ensuite, votre message doit parler des problèmes que rencontrent vos
prospects et des questions qu’ils se posent. Pas de leurs besoins.
Car nous avons trop tendance à parler de ce qui nous intéresse : les
besoins qu’ont les autres de faire appel à nous. Mais du coup, vous faites
comme tous les autres et, de fait, on vous compare : on fait donc baisser
vos prix.
Votre message est donc que vous résolvez tel problème de tel type de
personne, de telle façon. Assumez-le, et ne faites plus aucune concession
dessus.
Pour aller plus loin sur le sujet, je vous invite vivement à consulter cet
article portant sur la stratégie de contenu.
4/ Mailler le territoire
Seul, on avance plus vite mais ensemble, on avance plus loin.
Je crois fondamentalement en cet axiome dans le cadre de votre
développement commercial. La majeure partie de votre prospection se
fait « sans vous » si vous intégrez cette logique de façon permanente
dans votre quotidien.
Le maillage se fait à trois niveaux :
1. Réseau
2. Partenaire
3. Collectif
1/ Développer et structurer son réseau
Il s’agit de comprendre comment son réseau est constitué puis de
le développer.
Partez du principe qu’aujourd’hui vous avez déjà un réseau existant.
Même s’il ne ressemble pas forcément à celui que vous espériez : vous ne
connaissez peut-être pas personnellement le PDG de Danone.
Cependant, de nombreuses personnes vous connaissent et vous font
confiance. Mais ont-elles bien compris les problèmes que vous
résolvez ?
Et connaissez-vous dans leur réseau les personnes qu’il vous serait
intéressant de rencontrer (aussi bien prospect, prescripteur ou
partenaire) ? Ces deux questions rythment votre stratégie de réseau.
2/ Développer des partenariats
Votre compétence peut sûrement se marier avec celles d’autres
indépendants ou petites entreprises.
5/ Actions directes
Maintenant que vous savez qui toucher, avec quelle offre et quel message,
vous pouvez passer à l’action plus directe. Le but de ces actions est de
faire en sorte de toucher directement vos prospects, sans passer par
des intermédiaires.
Cependant, attention à ne pas descendre trop bas dans le processus de
réflexion de vos prospects : si vous arrivez au moment du besoin, vous
serez en compétition avec les autres. Donc vous serez dépendant d’un
élément de comparaison : le prix.
Découvrez d’ailleurs dans cet article comment contrer l’objection prix : « Ah
mais vous êtes trop cher ! »
L’idée est donc d’arriver plus haut dans le process. Pour cela, il
existe plusieurs techniques comme :
Créer un rendez-vous physique
Proposer des webinar
Tenir des ateliers
Animer des tables rondes
Proposer des déjeuners thématiques
Participer à des évènements
…
Cependant, cela peut ne pas s’avérer suffisant car vous ne pourrez pas
forcément tenir ce genre d’animation tous les jours. Il vous faut
donc d’autres canaux pour toucher directement vos prospects comme :
La publicité payante
Le mailing
L’emailing
Le téléphone
Le porte-à-porte
Les salons
Les réseaux sociaux : découvrez ma stratégie sur Linkedin à ce sujet
Les plateformes de mise en relation de freelance
…
Chacune de ces actions doit être associée à une stratégie et à un plan à
tenir, avec ses objectifs et sa méthode.
Ne choisissez pas trop de canaux pour ne pas disperser vos efforts : 2 à
3 max. Apprenez à bien les maîtriser pour tenir le rythme et les résultats
dans le temps. Par la suite, vous pourrez même déléguer l’opérationnel.
Comment choisir les bons canaux de prospection ?
J’y répondrai plus en détail dans un prochain article mais dites-vous bien
qu’il s’agit de trouver ceux avec lesquels vous vous sentez le plus en
confiance. Il y en a forcément plusieurs sur lesquels vos compétences
seront mises en valeur. A vous de les trouver.
6/ Actions indirectes
Pour entrer en relation plus haut dans le process de réflexion de vos
prospects, la meilleure façon est de les faire venir à vous.
Comment les faire venir à vous ?
J’y réponds en détail dans cet article, mais voici quelques pistes à suivre.
1. En répondant aux questions qu’ils se posent
2. En apportant une solution à un problème donné
3. En éveillant leur curiosité
4. En les aidant à prendre conscience de nouvelles perspectives
Et pour cela, il existe de nombreuses solutions, que l’on peut
appeler « stratégie de contenu » ou inbound marketing.
Cela passe par la création d’un blog, d’une chaîne YouTube ou d’un
podcast.
Il n’existe pas une seule méthode miraculeuse, mais le but est de trouver
le média idéal pour vous par lequel exprimer votre expertise.
Pour ma part, j’adore écrire : c’est tout naturel pour moi d’ouvrir un blog.
Mais pour d’autres, apparaître à la caméra sera d’une évidence plus
grande.
7/ Actifs commerciaux
Toutes ces actions n’ont de sens qu’à compter du moment où vous les
rendez plus efficaces dans le temps.
Il faut que vous puissiez réduire vos efforts au fil des mois. Sans cela, vous
vous épuiserez à la tâche et retomberez dans le « syndrome commercial du
consultant ».