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La capacité est l’aptitude d’une personne physique ou morale à être sujet de droit
et à participer à la vie juridique. Pour être associé, la capacité requise diffère selon
les formes sociales.
Dans la SNC, tous les associés doivent avoir la capacité commerciale
Dans une SCS, les associés commandités doivent avoir la capacité commerciale et
pour les commanditaires la capacité civile suffit
Pour toutes les autres sociétés, la capacité civile suffit
1) Les mineurs
a) Le mineur émancipé
L’émancipation du mineur en Côte d’Ivoire ne peut se faire qu’à partir de 18 ans ou par
le mariage du mineur. Une fois émancipé, le mineur peut être commerçant s’il en obtient
l’autorisation par voie judiciaire d’une part du juge des tutelles s’il manifeste cette
volonté lors de la décision d’émancipation ou d’autre part du président du tribunal s’il
manifeste cette volonté ultérieurement. Sans cette autorisation judiciaire, le mineur
émancipé ne peut être en principe associé d’une SNC ou commandité d’une SCS.
Cependant, la loi ivoirienne permet l’autorisation d’exercer le commerce par ses parents
ou par le conseil de famille à travers l’acte d’émancipation.
b) Le mineur non émancipé
Il ne peut être associé d’une SNC et commandité d’une SCS puisque la capacité
commerciale est requise dans ces sociétés.
Pour toutes les autres sociétés dans lesquelles la capacité commerciale n’est pas exigée,
le mineur non émancipé peut être associé puisque seule la capacité civile suffit dans ces
cas. Toutefois il n’agit pas personnellement car les parts sociales ou actions sont
souscrites en son nom et pour son compte par son représentant légal.
B. LA DEFINITION DE L’ASSOCIE
Est considéré comme associé, la personne physique ou morale qui réunit en elle-même
les 3 caractéristiques du contrat de société càd la personne qui fait un apport, qui
participe au bénéfice, quoi contribue aux pertes et la personne qui a eu la volonté de
s’associé.
1) Le cas de l’indivision
Il y’a indivision lorsque le droit de propriété d’une chose scindée en droit de même
nature détenu par plusieurs personnes. En cas d’apport d’un bien indivis, les droits
sociaux (actions ou part social) sont partagés entre les indivisaires au prorata de leur
droit dans l’indivision de sorte que chaque indivisaire acquiert personnellement la
qualité d’associé.
2) Le cas de la convention de croupier
Cette convention correspond à la situation dans laquelle un associé peut sans le
consentement des coassociés convenir avec un tiers appelé croupier de partager les
bénéfices et les pertes qui résultent de sa participation dans la société. C’est un accord
secret entre deux personnes et au terme duquel l’une se présente comme associé et
l’autre reçoit de celui-ci les bénéfices à partager. Le croupier ne participe qu’à la vie
financière de la société, il n’a pas la qualité d’associé puisque la société ne reconnait
que l’associé déclaré.
3) Le cas du prête nom
Le prête nom est une personne qui entre dans une société mais qui agit en réalité pour
le compte d’une autre personne qui ne souhaite pas révéler l’intérêt qu’elle porte à cette
société. Le prête-nom est un associé apparent, le véritable associé est celui pour le
compte duquel le prête-nom agit.
3) L’apport en industrie
C’est lorsqu’un associé met à la disposition de la société ses connaissances techniques,
son travail, ses services. (Article 50.1 AURSCGIE) Les apports en industrie sont
interdits dans la société anonyme et dans les SCS, les associés commanditaires ne
peuvent pas réaliser ce type d’apports. Dans tous les autres cas, il est possible de faire
des apports en industrie. (SNC, SARL, SCS, SAS)
S’il s’agit d’une société à risque illimité (SNC et SCS pour les commandités), le
droit pénal commun s’applique car il n’y a pas de délit spécifique ;
S’il s’agit d’une société à risque limité, le droit pénal des affaires s’applique aux
dirigeants sociaux puisqu’il existe des infractions spécifiques au monde des affaires
4) La responsabilité fiscale des dirigeants sociaux
Lorsqu’un dirigeant de société se rend responsable de manœuvres frauduleuses ou de
l’inobservation grave et répétée des obligations fiscales ayant rendu impossible le
recouvrement des impositions et des pénalités dues par la société, ce dirigeant peut être
déclaré solidairement responsable du paiement de ces impositions et pénalités par le
juge.
B. LE DROIT DE VOTE
Le droit pour tout associé de participer aux décisions collectives est un droit d’ordre
public, nul ne peut donc l’en priver. Le droit de vote varie en fonction du type de société.
1) Le bilan
Il décrit séparément les éléments d’actif et de passif de l’entreprise et il fait apparaitre
séparément les capitaux propres des autres fonds propres le cas échéant. Le bilan permet
une classification des éléments du patrimoine de l’entreprise à l’actif et au passif suivant
leurs destinations et leurs provenances. Sont annexé au bilan les trois éléments suivants
(Art. 137 et suivant AUSCGIE) :
Un état des cautionnements avals et garanties sauf lorsque la société exploite un
établissement de crédit ou une entreprise d’assurance
Un état des sûretés consenties par la société
En cas de groupe de société, un tableau qui fait apparaitre la situation des filiales et
des participations.
2) Le compte de résultat
Il récapitule les produits et les charges de l’entreprise sans qu’il ne soit tenu compte de
leur date d’encaissement de leur paiement. Il fait apparaitre par différence après
déduction des amortissements et des provisions le bénéfice ou la perte de l’exercice.
3) L’annexe
Il éclaire la lecture du bilan et du compte de résultat par des explications, des ventilations
et des compléments appropriés. L’annexe complète ainsi et commente l’information
donné par le bilan et le compte de résultat et enfin il indique les changements intervenus
dans la présentation et les méthodes d’évaluation des comptes annuels.
B. LE RAPPORT DE GESTION
Les dirigeants sociaux doivent établir un rapport de gestion dans lequel ils exposent les
éléments suivants :
La situation de la société durant l’exercice écoulé
Son évolution prévisible
Les événements importants survenus entre la date de clôture de l’exercice et la date
à laquelle il est établi
Les perspectives de continuation de l’activité
L’évolution de la situation de trésorerie
Le plan de financement.
SECTION I : PRESENTATION
La fusion est l’opération par laquelle deux ou plusieurs sociétés se réunissent pour
n’en former qu’une seule soit par la création d’une société nouvelle soit par
absorption d’une société par une autre.
La scission est l’opération par laquelle le patrimoine d’une société est partagé entre
plusieurs sociétés existantes ou nouvelles.
L’apport partiel d’actif est l’opération par laquelle une société fait apport d’une
branche autonome d’activité à une société préexistante ou à créer. Son régime est
le même que celui de la scission.