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LE CYCLE HUMAIN

auroreflets Évolution, Inde, Le Cycle humain, Sociologie, Spiritualité, Sri Aurobindo 2018-09-18 16 Minutes

Le cycle social

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 1)

Le cycle évolutif de toute société

Peut être réparti en cinq âges distincts.

À travers son contact avec l’humanité

La conscience s’infuse au sein de la matière.

Un symbolisme né d’une intuition mystique

Transpose dans la vie un contenu sacré.

Les formes instituées essaient de refléter

Les perceptions captées d’un monde parallèle.

L’approche se transforme en un effort éthique

De suivre un idéal scindé en quatre types :

La hauteur du savoir, la noble volonté,

L’échange fructueux et le service utile.

Le concept de l’honneur devient conventionnel.

L’apparence prévaut sur la réalité.


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Une structure fixe écarte le progrès.

C’est le ferment d’une ère individualiste.


Celle-ci cherche encore un élan extérieur

Mais elle ouvre un passage à un nouvel essor :

Par le subjectivisme, au moi profond de l’homme,

Sinon en reprenant la civilisation.

L’âge de l’individualisme et de la raison

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 2)

L’âge conventionnel entraine en réaction

Un ressac général fondé sur la raison.

Alors s’ouvre une époque individualiste

Cherchant la vérité par les sciences physiques.

Mais ce qui s’y révèle est l’être collectif.

L’ordre social perçu a une loi rigide.

Ce schéma produirait une organisation

De la vie ressemblant à celle des insectes.

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Pour changer ce parcours, des forces sont à l’œuvre

Dans une évolution vers l’aspect subjectif.

Sur le monde déferle un flot de connaissances

D’ordre psychologique et touchant au psychisme.

L’influence exercée par l’Orient tendra

À ouvrir un accès aux choses de l’Esprit.


En Occident aussi deux courants de pensée

Favorisent l’idée de croissance intérieure.

On affirme le droit de se développer

Pour chacun au sommet de ses capacités.

On relie la valeur de la personne humaine

À son âme espérant un devenir meilleur.

L’avènement de l’âge subjectif

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 3)

Dans sa quête de sens, l’individualisme

Voit l’objectivité de l’univers physique.

Un regard plus profond commence à explorer


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Le côté subjectif de la réalité.

L’intellect à lui seul se montre insuffisant.

Il faut des facultés voilées de la conscience.

L’introspection sincère et l’intuition révèlent

Des secrets expliquant l’action et la pensée.

La tendance initiale aborde un vitalisme

Encore influencé par le matérialisme.

De nouvelles notions sur la psychologie

Essaient de souligner la présence de l’âme.


L’éducation devrait y éveiller l’enfant

Par un libre progrès conforme à sa nature.

Introniser en soi cette entité psychique

Est la finalité de l’existence humaine.

L’évolution rêvée au niveau collectif

Incarnerait le but de l’âge symbolique.

Le destin des nations dans l’histoire récente


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Signale les dangers et l’enjeu véritable.

La découverte de l’âme nationale

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 4)

Un être, individu ou nation, a pour but

De se développer, de se réaliser.

L’un et l’autre ont un corps, une vie, un mental

Et une âme voilée, en croissance elle aussi.

Mais le regard tourné vers l’extérieur des choses

S’en tient à un côté objectif de l’histoire.

Dans la plupart des cas, l’effort des sociétés

Recherche des progrès sans direction précise.

Certaines, notamment nouvelles ou en péril,


Concentrent l’attention sur l’aspect subjectif.

Vouloir être soi-même inspire leur démarche.

Il faut alors savoir découvrir son vrai moi.

L’exploration comporte un risque de se perdre


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Ou de penser trouver avant d’être rendu.

S’arrêter à l’égo constitue une erreur

Capable de mener à de graves désastres.

L’Esprit-du-Temps partout exige maintenant

Une grande avancée de la conscience humaine :

Une libre adhésion à sa loi intérieure,

Le respect mutuel et l’aide réciproque.

Le vrai et le faux subjectivisme

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 5)

Le stade subjectif, dont on voit des indices,

Apporte de l’espoir, mais aussi des dangers.

Pour produire ses fruits, il devra s’amender,

Saisir et implanter deux vérités fécondes.

L’égo n’est pas le moi. Ce qu’il faut découvrir

C’est le Divin en soi pour le faire émerger.

Entre l’individu et l’ensemble des autres,


Il existe un rapport de solidarité.
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L’erreur aisée consiste à prétendre suprême

Un égo collectif assumé par l’État.

Un sophisme réduit la survie au plus apte

Vu l’efficacité hors pair de sa culture.

De cela il résulte une emprise totale

Du pouvoir établi sur la personne humaine.

La société admet une seule morale :

Parvenir à ses buts, sans égard aux méthodes.

Y répliquer demande une sincérité

Dont peu ont témoigné dans la vie des nations.

L’essentielle unité dans la diversité

Lie le bien de chacun et l’avenir du monde.

Les conceptions objective et subjective de la vie

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 6)

Voir la réalité comme extérieure à soi

Ou la sentir présente au sein de la conscience?

Au lieu d’analyser et d’agir sur l’objet,

Le sujet se perçoit qui observe le tout.


Quelque temps l’impulsion rabaisse la raison.

L’intuition spontanée supplante l’intellect.

Le témoin se limite au seul individu

Ou le regard prévaut d’un être collectif.

Mais le moi peut aussi s’universaliser,

Comprenant à la fois la personne et les groupes.

Celui qui évolue veut le progrès des autres.

Une harmonie se crée par la concertation.

La recherche du moi l’identifie au corps,

Au vital, au mental, suivant la primauté.

Un but superficiel sera bientôt suivi

Par l’examen profond des aspects intérieurs.

Un Moi plus grand, divin, se conçoit au-delà

De la volonté d’être et de l’idéalisme.

Il préside au dessein de transformer la vie

Selon les attributs de l’Esprit transcendant.

La loi idéale du développement social

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 7)

Le regard intérieur d’un âge subjectif

Permet d’approfondir la recherche du Moi.

C’est à l’individu de tenter l’aventure.


Sa réalisation servira à l’ensemble.

La société devrait aider à sa croissance

Et voir à exprimer ce qu’il aura atteint.

Chacun se développe en suivant sa nature.

L’unité s’enrichit par la variation.

Avec la liberté, il faudrait concilier

L’harmonie à créer pour agencer le tout.

Le ressenti psychique ou bien spirituel

De ne former qu’un seul le rendrait plus facile.

Face à l’humanité, le groupe intermédiaire

Prend un nom de nation ou de communauté.

Un idéal semblable adapté au contexte

Inspire pour le mieux leurs rapports mutuels.

La collectivité est un aspect du Moi.

Elle a droit d’affirmer sa volonté de vivre.

Un effort combiné tend vers la perfection

Qui est la destinée ultime de l’espèce.

Civilisation et barbarie

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 8)

La réalisation de soi est progressive


Et dépend du niveau où l’on situe le moi.

L’horizon inférieur tour à tour l’assimile

Au physique, au vital, au mental naturel.

L’époque est révolue où le corps prévalait,

Alors que sévissait la barbarie complète.

La civilisation s’était vue engloutie.

Des siècles de labeur l’ont fait réapparaitre.

La soif de vérité et le pouvoir accru

Ont donné à la science un rôle primordial.

Elle a favorisé l’éducation du peuple,

Stimulé l’intellect, promu la connaissance.

Elle a influencé le sort de la culture

Et conduit à chercher le sens de sa démarche.

Un jour elle ouvrira des zones du savoir

Dépassant l’examen de la simple matière.

Mais le commercialisme en a tiré profit.

L’homme s’identifie à son être vital.

S’il durait trop longtemps, cet âge finirait

Par un effondrement ou par l’éclatement.

Civilisation et culture

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 9)


Des paliers successifs tracent l’évolution :

La matière, la vie, les degrés du mental.

Celui-ci est passé d’un niveau inférieur,

Animal puis humain, à plus d’élévation.

Il a les composants éthique et esthétique,

Au-dessus l’intellect, raison et volonté.

L’élan spirituel ouvre une dimension

De lumière et de force au-delà qui s’infusent.

Sur le plan collectif, ce progrès graduel

Sert aussi à situer la civilisation.

La barbarie prend fin par l’intérêt porté

Aux choses du mental dans une société.

Mais domine au départ, au stade le plus bas,

Le genre philistin, conformiste et grossier.

Un éveil a produit l’être actif et moderne,

Aux sensations puisées dans le substrat vital.

Un mouvement advient quant à l’éducation

Et à l’égalité pour rehausser l’ensemble.

Il permet de songer à une humanité

Où serait répandue une riche culture.


Culture esthétique et culture éthique

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 10)

C’est de la barbarie au sein des sociétés

Où l’économie prend la place principale.

Le mental sensoriel gouverne la conscience

Pour la satisfaction du corps et du vital.

L’élévation conduit au niveau supérieur

Qui recherche surtout le Bien, le Beau, le Vrai.

La configuration en forme de triangle

Peut faire s’opposer des idéaux entre eux.

L’un poursuit un projet de maitrise de soi,

D’austère discipline et de ferme conduite.

Un autre se relie à la grâce et au charme

Pour cultiver la joie qu’inspire l’hédonisme.


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Il en est des nations comme chez les personnes

Quant à la propension distinguant leur culture.

Une simple nature éthique ou esthétique

Ne suffit pas en soi pour l’épreuve du temps.

Un principe plus haut devra intervenir

Pour concilier les deux aspects contradictoires.


L’intellect, semble-t-il, saura les englober

Et les illuminer pour créer l’harmonie.

La raison en tant que principe directeur de la vie

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 11)

L’apport de l’intellect a fait l’humanité.

Un mental réflexif analyse en retrait.

La connaissance vient et s’ajoute au savoir.

L’individu emploie sa volonté consciente.

Est-ce que la raison doit gouverner la vie,

Si complexe, échappant à la règle arbitraire?


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Bien souvent la pensée se met à son service

Ou œuvre, limitée, sans briser les coutumes.

Elle peut rechercher la vérité des choses

Dans la pure abstraction des concepts théoriques.

Elle a échafaudé l’érudition présente

Et haussé le niveau normal de ses adeptes.

Mais l’idée transformée en système rigide

Dans son application s’avère insoutenable.

La victoire imposée crée la désillusion.

Le souvenir revient d’une série d’échecs.


À la base de tout existe un Absolu

Qui tend à s’exprimer dans la diversité.

L’être humain porte en lui ce besoin d’Infini.

Le souverain réel ne serait-il pas l’âme?

Fonction et limitation de la raison

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 12)

L’intellect fait fonction d’utile intermédiaire

Dans le jeu de l’Esprit conduisant l’être humain.

Il jouxte les niveaux d’en bas et ceux d’en haut,

Structurant les premiers, captant l’influx transmis.

Les systèmes créés figent la vie sur place.

Le doute salvateur remet le tout en cause.

Les idéaux perçus s’opposent dans les faits.

Une suite d’essais se montre infructueuse.

Au moyen des efforts, un progrès se poursuit.

Des possibilités accrues se manifestent.

Tant pour l’individu que pour la société,

Concourent l’harmonie et l’illumination.

La raison justifie le choix existentiel

Adopté pour le mieux selon les circonstances.


L’expérience permet d’avancer peu à peu,

De bâtir, modifier et détruire au besoin.

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Ceci n’apporte pas la perfection ultime

Mais prépare l’éveil à une autre conscience.

Notre nature acquiert la richesse et l’ampleur

Capables d’accueillir la Lumière divine.

Raison et religion

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 13)

L’idéal poursuivi d’un avenir divin

Nécessite l’action de facultés suprêmes.

La personne au complet devra se transformer.

La raison ne pourrait accomplir rien de tel.

Elle remplit un rôle à son propre niveau,

Entre le subconscient et le supraconscient.

Un exemple probant de ses limitations

Ressort de ses rapports avec la religion.

Le suprarationnel dépasse sa logique

Fondée sur l’examen de l’univers physique.

Connaitre Dieu, l’aimer, le servir, devenir


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Son instrument parfait, voilà le but sublime.


Sans condamner en bloc, elle peut s’attaquer

Au jeu des impulsions trouvant à s’exprimer.

Mais elle risque alors de tarir à la source

Le flot des vérités du cœur et de la vie.

Pour purifier la forme et garder la ferveur,

Elle doit s’inspirer du mental intuitif.

Haussée à la vision illuminée d’en haut,

Elle ouvre largement la voie spirituelle.

La beauté suprarationnelle

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 14)

La raison représente une zone où passer

De l’infrarationnel au suprarationnel.

Sa frontière apparait dans la quête du Beau,

Aux confins du talent. L’essentiel lui échappe.

Cette recherche nait, au départ, de l’instinct

Sous forme d’impulsion inculte et anarchique.

L’affinement du gout et le discernement

Font de l’activité un processus conscient.

Cela ne suffit pas pour la grandeur de l’art,

Qui vient de la vision et de l’inspiration.


Le génie créateur dépasse l’apparence

Et révèle l’esprit dans sa réalité.

L’intellect joue aussi un rôle limité

Dans l’appréciation sentie de la beauté.

Une intuition subtile éveille l’émotion,

L’exaltation de l’âme étonnée au contact.

En nous l’être esthétique a la capacité

De s’ouvrir à l’appel de la Félicité.

Le Divin multiplie son image vivante

Qui s’accomplit en tout jusqu’à la perfection.

Le bien suprarationnel

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 15)


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La recherche du bien n’a pas son fondement

Dans l’habile calcul d’un but utilitaire.

La vertu négligeant le souci du plaisir,

Elle met de côté la morale hédoniste.

Elle s’attarde ailleurs qu’à la norme sociale

Et aboutit parfois à des visions contraires.

Les principes d’éthique émis par la raison

Font partie d’un parcours aux stades successifs.


D’abord une impulsion venue du subconscient,

Une loi instinctive oblige à obéir.

L’intellect édifie un système commode

Mais l’être éthique en nous aspire à autre chose.

Il veut développer amour et don de soi,

Justice, vérité, pureté, fortitude.

La valeur des actions s’estime par rapport

Au progrès intérieur visant à l’absolu.

L’effort crée l’ouverture au mental intuitif

Dont les inspirations éclairent la conduite.

Au niveau ultérieur, du suprarationnel,

Entre en jeu, transformée, la nature divine.

L’aboutissement suprarationnel de la vie

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 16)

L’Esprit a revêtu un masque d’Inconscience.

De la Matière émerge une vie fragmentée.

Elle a comme idéaux le pouvoir, l’unité,

Qu’elle essaie de revoir à travers l’ignorance.

Deux instincts, d’égoïsme et d’association,

Servent son objectif, l’affirmation de soi.


Dans l’action, concurrence et collaboration

Travaillent de concert pour accroitre la force.

Famille, société ou nation, chaque groupe

Comme l’individu suit le même principe.

L’impulsion initie un élan dynamique.

Aucun progrès ne vient sans énergie motrice.

La raison entre en jeu pour soumettre le tout.

La discipline échoue : l’imperfection demeure.

Le problème est causé par la limitation

Inhérente à l’égo dans la séparation.

La solution existe au plan spirituel :

La conscience s’élève et rejoint l’univers.

L’être vital reçoit le faisceau de lumière.

La volonté s’éclaire et prescrit la conduite.

La religion comme loi de la vie

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 17)

La lumière et la loi de quelle source fiable

Pourront guider la vie vers son but infini?

La raison ne saurait, ni d’ailleurs la culture,

Assurer ce progrès aux composants de l’être.


La religion a vu son rôle contesté

Pour avoir retardé l’évolution requise.

Elle s’est enfermée dans un cadre formel,

En rupture souvent avec la vérité.

En voulant s’adresser à l’infrarationnel,

Elle s’est elle-même enlisée dans l’erreur.

Mais l’effort pour hausser le niveau de conscience

Doit tendre vers le haut et agir sur la base.

L’élan spirituel, confronté au problème,

A perdu l’intérêt pour les choses terrestres.

L’impatience est contraire à la foi en l’Esprit,

Le summum de pouvoir, sagesse et volonté.

L’ancienne conception retrouvée du Divin

Respecte l’intention, la liberté de l’âme.

La perfection s’acquiert par chacun en suivant

La voie appropriée à sa nature intime.

L’âge infrarationnel du cycle

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 18)

L’humanité progresse en suivant des étapes.

L’âge infrarationnel débute le parcours.

L’avancée se produit chez des individus


Puis des communautés dans certaines régions.

Selon ce qui ressort dans une société,

Ce sera l’éclosion de penseurs, de mystiques.

La montée des seconds devra être suivie

Par la maturation de la base mentale.

La clarté se répand, mais demeure exposée

À l’énorme pouvoir de la noirceur ambiante.

Engloutie par l’assaut, elle va resurgir

En couvrant de lumière un espace plus large.

Lorsque devient absent le danger de rechute,

La Nature entreprend une phase nouvelle.

Un passage se fait à l’âge rationnel

Où prime l’intellect guidant la volonté.

Ce stade, réussi, permet la transition

Vers un autre marqué par l’aspect subjectif.

Ceci peut soulever l’opposition de forces

Pour contrer un éveil spirituel probable.

La courbe de l’âge rationnel

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 19)

Dans l’âge rationnel, le processus complet


Par des revirements franchirait trois périodes :

Individualiste, ensuite socialiste

Et s’il ne chute pas, anarchiste au final.

D’abord la liberté semble prioritaire,

Avec l’éducation pour apprendre à penser.

Mais l’épreuve des faits crée la désillusion.

Le pouvoir de l’argent corrompt tout le système.

Alors l’égalité freine la concurrence.

La rigueur de l’idée mène au collectivisme.

L’équilibre obtenu par le nivèlement

Apparait un obstacle à l’efficacité.

Ceci ouvre la voie au totalitarisme :

Un contrôle complet, rigide et répressif.

Un mysticisme obscur se bat pour conquérir.

Les carcans de l’État empêchent le progrès.

Quelque part l’idéal de la fraternité

Pourrait servir d’appui à la démocratie.

L’évolution verrait un tournant subjectif

Préparer la venue d’un esprit plus profond.

La fin de la courbe de la raison

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 20)


Dans l’âge rationnel, l’idée collectiviste

Supplante en réaction l’individualisme.

Un État socialiste impose la contrainte,

Cherchant à gouverner la pensée et l’action.

Le contrôle social a son utilité

Pour apprendre à l’égo à se subordonner.

Passé un certain seuil dans son évolution,

L’être humain a besoin de plus de liberté.

Le manque de souplesse et de démocratie

Fournira une base au courant anarchiste.

Mais comment assurer l’harmonie des contraires

Par un simple idéal, si louable soit-il?

La solution s’appuie sur le rôle de l’âme

Soutenant l’adhésion à une loi d’amour.

Une fraternité d’ordre spirituel

Maintiendrait l’unité dans la diversité.

Le début peut venir de quelques pionniers

Invitant à descendre une force divine.

L’influence atteindrait l’ensemble de l’espèce,

Modifiant la structure et l’avenir terrestre.


Le but spirituel et la vie

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 21)

La civilisation arrive à une impasse.

Il lui faut découvrir son but spirituel.

L’amorce subjective apporte l’occasion

D’une intériorité pour un nouveau progrès.

La religion visait un salut personnel

Après avoir quitté la détresse du monde.

Dans son aspect social, elle a privilégié

Une vision centrée sur l’extérieur des choses.

La vérité inclut l’influence de l’âme

Sur le sort de chacun et sur celui des peuples.

Sans nier le mental, le vital et le corps,

L’être humain incarné peut devenir divin.

Cet unique credo laisse leur liberté

À la philosophie, à l’art et à la science.

La nature inférieure elle-même apprendra

Une loi jaillissant des profondeurs de l’être.

L’aspiration intense instruira du chemin

Pour trouver et gravir les hauteurs de l’esprit.

Au-dedans règnera la vraie théocratie;


Ainsi sera fondé le royaume de Dieu.

La nécessité de la transformation spirituelle

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 22)

L’être humain est resté au niveau inférieur

D’un animal muni de qualités mentales.

Il n’a pas réussi à donner à sa vie

L’expression achevée du vrai, du bien, du beau.

Il néglige parfois l’idéal exigeant

Pour servir simplement l’instinct et le désir.

Ainsi se complait-il dans le matérialisme.

La guerre et les conflits en préparent la fin.

La sécurité vient de l’effort pour passer

Au-dedans, vers le haut, au plan de la conscience.

L’éveil fait apparaitre un nouveau réalisme

Fondé sur la nature intérieure du moi.

Quand l’esprit immanent traverse la frontière,

Il rejoint la splendeur de ses propres sommets.

Il peut, de ce soleil, revenant vers la base,

Saisir et transformer jusqu’à la perfection.

Le chemin s’ouvrira par l’aveu d’ignorance


Et par l’aspiration à trouver la Lumière.

Alors toute recherche essaie de découvrir

La Vérité plus grande et de la mettre en œuvre.

Les conditions de l’avènement d’un âge spirituel

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 23)

Un changement majeur part de l’individu,

Mais la communauté doit pouvoir l’adopter.

Il faut une ouverture aux idées concordantes

Et une aspiration à les réaliser.

Après une plongée dans le matérialisme,

Un courant subjectif a fait une percée.

Il revêt pour l’instant un aspect vitaliste,

Avec une tendance à rationaliser.

L’espoir d’un être humain plus mental et psychique

Implique une avancée dans le subliminal.

Il en résulterait des pouvoirs supérieurs

Et des périls nouveaux et d’autres sauvegardes.

Ceci donne un accès au secret essentiel

Que l’Esprit constitue l’origine et le tout.

Dans une société parvenue à ce stade,

La vie aurait pour but l’évolution de l’âme.


Alors, divinité, liberté, unité

Seraient trois vérités à rechercher sans cesse.

Le royaume de Dieu établi au-dedans

Transformerait enfin l’existence des peuples.

L’avènement et le progrès de l’âge spirituel

(Inspiré de Le Cycle humain, Chapitre 24)

Un âge subjectif clôt le cycle social.

Il offre l’occasion d’un progrès décisif.

Mais il ne suffit pas d’un courant de pensée,

Ni d’un noble idéal et de son influence.

Il faut un changement par des individus

De plus en plus nombreux osant la tentative.

Ils donneront au mot spiritualité

Le sens d’une ouverture à la divinité.

Dans le passé venait un dogme religieux

Cherchant à imposer son ordre universel.

Le regard se tournait vers un monde au-delà.

Cela n’a pas permis la réalisation.

Malgré tous les échecs, l’espoir subsiste encore.

Des guides trouveront le chemin à gravir.


Leur champ d’action comprend la vie humaine entière.

L’ascension se rapporte à l’ensemble de l’être.

Si la lumière croît et l’effort se répand,

L’Esprit accentuera l’effet de sa présence.

L’évolution terrestre aura pris le tournant

Vers des horizons plus radieux et plus purs.

L’IDÉAL DE L’UNITÉ HUMAINE


auroreflets Inde, L'Idéal de l'unité humaine, Politique, Spiritualité, Sri Aurobindo 2018-06-29 25 Minutes

La tendance à l’unité – Sa nécessité et ses dangers

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 1)

Un mouvement conduit à l’unité humaine.

L’expérience passée se révèle instructive.

Comment les éléments sauront-ils se grouper

Sans perdre les bienfaits de la diversité?

De petits agrégats ont brillé dans l’histoire

Par leur vitalité et leur riche culture.

Mais ils sont disparus sous le choc des titans

Et ne diffusaient pas l’aisance matérielle.

Des nations mieux pourvues concentraient leur vigueur

Dans une métropole attirant l’excellence.

Cela se produisait au détriment du reste,


Condamné à un sort terne et insignifiant.

De larges entités ont pu se constituer

Dans un cadre broyant les particularismes.

Après un premier temps de paix et d’abondance,

La décadence vient par l’uniformité.

Autre chose est requis pour maintenir intactes

Les racines puisant à des sources subtiles.

Sinon l’humanité connaîtrait le destin

Des insectes stagnants, privés de liberté.

L’imperfection des agrégats passés

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 2)

Entre l’individu et l’agrégat social

Une harmonie se crée, de façon progressive.

Un but de perfection pour chacun et l’ensemble

Inclut ultimement l’humanité entière.

L’effort de concilier procède par étapes.

Les entités formées sont de plus en plus larges.

Au cours du processus, des frictions se produisent

Et des conflits surgissent entre les composants.

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L’avancée s’accomplit à un rythme inégal.

La nation connait même une lutte des classes.

Des régions se situent à des niveaux divers,

L’une dominant l’autre, invitant la révolte.

Pour un cheminement à l’abri du chaos,

Un conseil judicieux suggère le partage.

Un rapport s’établit, fondé sur l’équilibre

Assurant l’unité dans la vision des choses.

Mais l’être humain recherche aussi l’indépendance,

L’espace permettant de se développer.

Ce qui le tient captif dans un cadre rigide

Devra se transformer ou subir l’extinction.

Le groupe et l’individu

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 3)

Le progrès s’effectue par un conflit de forces

Ayant pour but caché d’établir l’harmonie.

Dans le rapport liant l’individu au groupe,

Pour la prédominance, une lutte s’engage.

D’un statut naturel de liberté mythique

L’idéal évolue vers l’unité d’entraide.

Maintenant l’importance accordée à l’État


Fait porter la question sur le collectivisme.

Peu importe la forme adoptée pour cela,

Un pouvoir partagé ou une autocratie.

Que ce soit sur certains ou la majorité,

La tyrannie commet un acte d’oppression.

La tendance courante essaie de justifier

Le rôle grandissant que prend le socialisme.

L’intérêt extérieur et des raisons morales

Sont citées en appui comme la vérité.

Pourtant une pensée curieuse et impartiale

Peut vouloir discerner ce qu’il en est vraiment.

L’intrusion de l’erreur contribue au mensonge


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Affectant la valeur des prétentions humaines.

L’insuffisance de l’idée d’État

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 4)

L’État n’assure pas le plus grand bien de tous.

Son lot de dirigeants n’est pas le meilleur choix.

Ceux que le mécanisme admet à la surface

Subissent les effets malsains de la machine.


L’individu fournit par ses interventions

Un apport essentiel au progrès de l’ensemble.

S’il est trop entravé, son rôle s’amenuise.

L’égoïsme plus grand de la nation domine.

La fonction de l’État est de faciliter

L’action coopérative en brisant les obstacles.

Il lui faut assurer l’égalité des chances,

Réduire les frictions et les couts inutiles.

Un air fruste et massif s’attache à ses façons,

Nuisible à la croissance organique des choses.

Cela ne peut cesser tant qu’une âme consciente

Ne se révèle pas au sein du corps social.

Une unité mondiale adoptant ce modèle

S’effondrera, suivie d’une ère d’anarchie.

Pour éviter l’écueil, l’humanité devrait

Chercher à emprunter les voies spirituelles.

Nation et empire – Unités réelles et unités politiques

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 5)

La nation représente une étape cruciale

Exprimant l’unité collective vivante.

Une simple entité politique sans âme


N’a pas cette ferveur ni la même durée.

Un lien psychologique unissant un ensemble

Constitue l’essentiel pour l’avenir commun.

Si le cadre est brisé, un autre apparaitra.

Si le corps n’est pas né, il tend à se former.

Par la domination étrangère est subie

Une pression aidant la cohésion sociale.

Elle éveille au besoin d’une organisation.

Elle rend mal venus les points de division.

À moins d’être absorbé par une vie plus grande,

L’élément national subsistera sans doute.

Il faudra voir comment pourraient se transformer

Dans le sens de l’union les conditions présentes.

Une entente amorcée par des liens politiques

A parfois entraîné un sentiment réel.

Ainsi la formation d’un bloc hétérogène

Serait l’incubateur pour un ordre nouveau.

Méthodes d’empire anciennes et modernes

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 6)

Comment créer un vaste empire hétérogène


Que soude l’unité d’une vision commune?

Le cadre fédéral, comme aux États-Unis,

Peut servir de modèle afin d’y parvenir.

La méthode enseignée par l’exemple de Rome

Est vouée à l’échec dans le monde actuel.

Vouloir oblitérer la langue et la culture

Des peuples gouvernés induit la résistance.

Un mouvement global dicte une loi nouvelle

D’échange mutuel prônant l’adaptation.

Les agrégats humains aux traits bien définis

Contribuent leur apport à la diversité.

L’Orient a acquis, au contact de l’Europe,

Des éléments cruciaux de la modernité.

Il a su préserver ses valeurs essentielles :

L’intérêt dominant pour l’âme et le mental.

Il reste à découvrir un système fécond

Permettant d’associer des régions dissemblables.


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Quelque chose viendrait animer la structure

Pour insuffler le sens d’une entité vivante.

La création d’une nation hétérogène


(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 7)

L’empire hétérogène aura-t-il comme assise

Le concept de patrie pour souder l’unité?

Les mêmes conditions formeraient maintenant

La nation élargie comme entité de base.

L’origine ou l’histoire, un habitat commun

Délimitent l’espace où nait le corps social.

L’enjeu économique et la vie politique

Créent la nécessité de renforcer l’union.

Ce facteur peut tisser des liens harmonisant

Les rapports plus tendus des ethnies dissemblables.

L’impression de rejet, non pas la différence,

Cause la division au sein de l’agrégat.

Rien ne doit être fait qui vienne accentuer

Le sens de l’exclusion ou de l’exploitation.

Le mental évolue vers un égo distinct.

Un centre directeur coordonne l’ensemble.

Le chemin parcouru par la Grande-Bretagne

Enseigne à maints égards sur les difficultés.

L’attitude agressive à l‘égard de l’Irlande

A creusé le fossé la tenant à distance.


Le problème d’un empire fédéré hétérogène

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 8)

Le trajet par lequel l’Empire britannique

Devint le Commonwealth apporte un éclairage.

Il montre le passage à un regroupement

Afin de constituer une fédération.

En raison de l’histoire et d’un rôle central,

L’Angleterre détient un pouvoir d’attraction.

D’anciennes colonies veulent garder un lien


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Dans l’esprit d’établir des relations cordiales.

Les progrès de la science et l’interdépendance

Soutiennent les projets de vastes agrégats.

Certaines conditions favorables à l’accord

Permettraient l’adhésion par exemple de l’Inde.

Une évolution libre au sein de l’unité

Dans un cadre de paix assure la croissance.

Un commerce équitable et l’aide mutuelle

À différents égards accroit la synergie.

Des intérêts communs et l’essor des échanges


Ouvrent des horizons sur le plan culturel.

L’objectif ultérieur voit dans l’humanité

Une seule famille avec des buts plus nobles.

La possibilité d’un empire mondial

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 9)

En guise d’hypothèse improbable soumise,


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Se trouve le concept d’empire mondial.

Une unique nation imposerait à tous

L’exercice exclusif de son autorité.

L’idée de la conquête utilisant la force

Fait encore partie des scénarios possibles.

Mais la situation actuelle s’oppose

Aux chances de succès d’une telle entreprise.

Une coalition se formerait bientôt

Pour résister en bloc à cette prétention.

Sans une arme nouvelle inconnue jusque-là,

Comment venir à bout des multiples obstacles?

Supposons malgré tout un essai victorieux.

Ce serait le défi de garder le pouvoir.

Il faudrait en venir à plus d’autonomie


À moins de mettre en jeu la survie elle-même.

L’esprit du temps préfère une autre solution

Prônant la liberté des peuples de s’unir.

Des moyens politiques et administratifs

Serviraient à créer une association.

Les États-Unis d’Europe

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 10)

Par la Révolution française est apparue

L’idée de la nation libre et démocratique.

L’égalité prenait un rôle secondaire,

Vaguement confinée sur le plan politique.

Pour l’affirmer vraiment, la thèse socialiste

Propose le concept de l’État intendant.

Une organisation centralisée régit

Dans les moindres détails le parcours de chacun.

Cette voie conduirait les différents pays

À un agencement ordonné de l’ensemble.

Mais une autre donnée contrecarre les plans :

L’égoïsme des forts, l’esprit impérialiste.

De la guerre sont nées des suggestions prônant


Une association pour régler les conflits.

Afin d’être effectif, l’accord devait mener

À des liens précurseurs d’États-Unis d’Europe.

Or la situation exige un regard neuf

Visant à englober les autres continents :

Une fédération de la planète entière

Pour le progrès moral, même spirituel.

Les petites unités libres et l’unité supérieure centralisée

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 11)

La tendance actuelle incite à l’unité

Par des moyens formels pour répondre au besoin.

Il faut se demander ce que cette méthode

A comme implications pour la suite des choses.

L’histoire fait mention de petits territoires

Offrant aux citoyens une vie dynamique.

Mais la femme et l’esclave avaient un sort injuste

Et la guerre servait à régler les conflits.

Pour resserrer les liens entre les divers groupes,

La pression extérieure agit par la contrainte.

Un centre dominant réduit la liberté.

La diversité décroit, la société se fige.


Cela laisse entrevoir un État socialiste

Imposant la rigueur de l’égalitarisme.

L’idéal confronté aux défauts du système

Voudra des correctifs ou la dislocation.

Quand fut élaboré l’agrégat national,

Un recul s’est produit pour la démocratie.

Dans l’effort d’instituer un ensemble plus large,

Un semblable repli risque de se produire.

L’ancien cycle pré-national de formation des empires

– Le cycle moderne de formation des nations

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 12)

Des empires passés ont hâté leur croissance,

Procédant par conquête au moyen de la force.

Ils ont sapé la vie chez les peuples soumis

Et se sont effondrés, n’ayant plus de pâture.

Le parcours négligeait les stades intermédiaires

Consolidant l’union des éléments de base.

Un travail progressif de nature organique

Allait former le corps animé des nations.

Un cadre féodal régit la société


Mais le besoin mena vers l’uniformité :

Un pôle d’attraction par une métropole,

Un pouvoir monarchique appuyé par l’Église.

Puis un renversement prôna la liberté,

La pleine égalité en regard de la loi.

Ceci favorisait la participation

De tous les citoyens au destin collectif.

Parvenu à ce point, peut se manifester

L’apport d’une unité psychologique vraie.

La confiance permet de décentraliser

Et de collaborer pour l’avenir terrestre.

La formation de l’unité nationale : les trois étapes

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 13)

Le processus courant, extérieur, par lequel

Se formaient les nations comprenait trois étapes.

Un moule se construit, fournit une armature

Puis doit être brisé pour préserver la vie.

D’abord la société a tendance à créer

Une hiérarchie de groupes distinctifs,

Liés au spirituel, au pouvoir politique,

Au monde des affaires, au travail subalterne.


Puis apparait le règne absolu d’un monarque,

Créant un sentiment puissant d’appartenance.

La centralisation opprime tout l’ensemble

Et impose l’idée de l’État unitaire.

Une fois assuré le sort de l’agrégat,

Un vent de liberté renverse l’ordre ancien.

On revendique aussi l’égalité des chances

Et un droit à sa part de la prospérité.

Une coopération aurait pu résulter,

Non la rigidité des règles socialistes.

Mais l’égoïsme humain repousse l’idéal

De la fraternité qui est le fait de l’âme.

Possibilité d’un début d’unité internationale :

ses énormes difficultés

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 14)

L’unité de l’espèce humaine pourrait suivre

Des sentiers ressemblant à ceux de la nation :

D’abord la connexion, puis un resserrement,

Enfin l’évolution d’une entité vivante.

Un sentiment commun aspire à éviter


Une nouvelle guerre et la dévastation.

Mais tant que l’égoïsme obscurcit la conscience,

Il est vain d’espérer l’absence de conflits.

Il faudrait supposer une armée régulière

Soumise à un pouvoir unique sans partage.

Aucun pays n’aurait de forces militaires

Ni les moyens d’agir pour livrer le combat.

Même là rien n’empêche une conduite hostile

Ou une rébellion pour réclamer justice.

De nouveaux procédés plus destructeurs encore

Pourraient être inventés dans le dessein de nuire.

L’état présent du monde admet un certain ordre

Qui est insuffisant pour assurer la paix.

L’avenir doit connaitre une étape suivante

Imposant un contrôle aux peuples de la terre.

Quelques possibilités de réalisation

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 15)

Quelle forme prendra le système encadrant

L’unité à venir de toute la planète?

Ce n’est pas l’idéal, mais les rapports de force

Qui sauront infléchir le cours normal des choses.


La portée des concepts de nation et d’empire

Se confronte à l’idée d’internationalisme.

D’autres regroupements sur des bases variées

Feront valoir leurs choix de valeurs singulières.

Il en résulterait l’accession au sommet

D’une organisation dominée par certains :

Un État rassembleur ou une oligarchie,

Ou divers agrégats se partageant le monde.

Il pourrait se produire une guerre des classes,

Un assaut du Travail contre le Capital.


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Qui détient le pouvoir? Quel usage en découle?

Comment se règleront ces questions sociétales?

Un fondement moral et intellectuel

Devrait orienter les décisions à prendre.

L’objectif recherché envisage à long terme

Une association de nationalités.

Le problème de l’uniformité et de la liberté

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 16)

Le parcours conduisant à l’unité humaine


Aura tendance à suivre un modèle connu.

Après la formation d’un cadre opératoire,

Un fort resserrement réduit les différences.

Une lutte s’engage où un ordre oppressif

Et uniformisant restreint l’indépendance.

L’autorité impose une rigidité

D’appareil mécanique inapte à progresser.

Une tension s’exerce entre des opposés

Souffrant des compromis pour la suite des choses.

Une attaque est menée contre la liberté,

Le nombre des nations et la diversité.

Leur sort dépend en fait d’un mouvement nouveau

Dans les mentalités pour le subjectivisme.

Il créerait un esprit ouvert à l’expression

Des aspects distinctifs, aux droits de la personne.

Le régime établi par la coercition

Devrait être dissout pour délivrer la vie.

Une étape suivante apporterait l’union

Réellement sentie et voulue par les peuples.

La loi de la Nature dans notre progrès :

L’unité dans la diversité – la loi et la liberté


(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 17)

L’être humain doit apprendre à suivre la Nature

Dans son progrès visant la vérité ultime.

Son mental imparfait procède par la lutte

Entre des idéaux pour trouver l’harmonie.

Trois éléments cruciaux, l’individu, les groupes

Et la globalité sont mis en relation.

Des apports mutuels dans un climat d’entraide

Pourraient développer la richesse commune.

Mais un conflit fait rage, opposant les acteurs.

Chacun œuvre pour soi. Et tant pis pour les autres!

Lancée en réaction, une attaque est menée

Contre la liberté et la diversité.

Le principe impérieux de la loi et de l’ordre

Impose la contrainte et des règles formelles.

Par l’uniformité, la raison se propose

D’aplanir les obstacles en nivelant le sol.

La perfection voudrait une unité réelle,

Un lien psychologique, au sens spirituel.

Alors tous maintiendraient une attitude juste,

Dans un profond respect, spontanée, fraternelle.


La solution idéale :

un libre groupement de l’humanité

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 18)

La Nature entretient un substrat d’unité

Dans la diversité déployée librement.

Une approche idéale essaierait d’associer

En un tout harmonieux l’espèce humaine entière.

Le principe applicable à cet arrangement

Serait le groupement consenti sans contrainte.

Un lien psychologique aurait priorité

Sur un état de fait résultant du passé.

La nation fournirait l’élément actuel

Servant à composer un système mondial.

Un plan qui se voudrait simplement rationnel

Ne peut faire abstraction du sentiment des peuples.

L’option de partager un avenir commun

Implique aussi le droit à la séparation.

Dans un climat de paix et d’entente cordiale,

Un respect mutuel résoudrait les conflits.

Pour l’instant, l’égoïsme empêche ce progrès


Vers la fédération de toute la planète.

Il faudra qu’intervienne une force nouvelle

Pour que soit reconnue cette nécessité.

La poussée à la centralisation et à l’uniformité –

L’administration et la direction des affaires étrangères

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 19)

Quelle forme prendrait une organisation

Cimentant l’unité de toutes les nations?

Aurions-nous un État mondial centralisé

Ou l’association de peuples souverains?

Si la force intervient pour contraindre à s’unir,

La première hypothèse aura la préséance.

Les moyens extérieurs entraînent le recours

À l’uniformité pour resserrer les liens.

La tendance apparait d’abord par cette voie

Sur le plan politique et administratif.

Des considérations pour la sécurité

Ont motivé jadis des solutions d’urgence.

Un cercle limité s’approprie le pouvoir

Par un gouvernement de plus en plus présent.

Le contrôle évolue vers un absolutisme


Privant d’autonomie les directions locales.

L’exemple du passé enseigne à cet égard

Comment s’est constituée l’entité dominante.

Cela laisse entrevoir les avenues probables

Pour instaurer un jour un État planétaire.

La poussée à la centralisation économique

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 20)

L’unité nationale en arrive à fonder

Une entité centrale investie du pouvoir.

Par la démocratie et par le socialisme

L’État veut s’apparier avec la société.

La loi sert de moyen pour gérer consciemment.

Au début il s’agit d’un amas de coutumes.

Il leur est conféré un statut plus formel.

Le besoin apparait d’un cadre rationnel.

Le roi prend la fonction de noyau dirigeant,

D’abord pour s’occuper des questions militaires.

Son rôle en politique étrangère s’affirme :

Le souverain décide à lui seul pour l’ensemble.

La tâche est plus ardue pour lui quand il s’agit


De l’administration courante des affaires.

Il devra s’imposer au secteur des finances,

Au plan exécutif, au niveau judiciaire.

Un volet important permet de décréter

Le niveau des impôts et le choix des dépenses.

Les débats concernant la vie économique

Seront l’enjeu crucial de révoltes futures.

La poussée à la centralisation et à l’uniformité législatives et sociales

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 21)

Le pouvoir absolu que s’approprie le roi

Prépare la venue de l’État qui contrôle.

Des règles codifiées remplacent la coutume

Dans les juridictions criminelle et civile.

Un effort s’accomplit afin d’assujettir

La société entière à un droit uniforme.

Le règne s’établit de la raison maîtresse

Par un cadre uniforme imposant l’unité.

Mais quand la monarchie devient législatrice,

Elle passe au-delà de son rôle assigné.

Un seul individu ne saurait définir

Les multiples aspects de l’ensemble social.


Oppression tyrannique et corruption s’installent.

La religion se fait la complice du trône.

Faiblesse et stagnation s’en prennent à la vie

Ou la révolution capte l’esprit du temps.

L’idée fait son chemin d’une organisation

Par une intelligence et un vouloir communs.

Le socialisme allait s’appuyer sur la science

Pour viser l’objectif de perfection humaine.

Union mondiale ou État mondial

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 22)

L’évolution suivie sur le plan politique

Montre comment s’accroît le rôle de l’État.

À partir d’une vie foisonnante et diverse

Un passage s’opère au niveau du mental.

L’autorité centrale impose l’unité

Et l’uniformité à l’ensemble social.

Puis un corps constitué se charge du pouvoir

Comme un représentant de la communauté.

La science et la raison encadrent l’existence

Pour l’efficacité calculée d’un système.


Un besoin grandissant découle maintenant

De l’interdépendance étroite de ce monde.

Un éveil s’est produit par le choc de la guerre :

Une organisation doit régir la planète.

La conjuncture oblige à un accord nouveau,

Fruit d’un accord mutuel ou de l’adversité.

La pensée évalue deux modèles possibles,

Concédant plus ou moins de liberté aux membres.

L’un concède beaucoup d’autonomie réelle,

L’autre veut aplanir toutes les différences.

Formes de gouvernement

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 23)

Une union convenue parait plus accessible,

Mais devrait aboutir à un resserrement.

L’État mondial implique un organe central

Exerçant de plein droit les pouvoirs nécessaires.

Quelle forme prendrait l’autorité en place?

L’idée de monarchie appartient au passé.

L’esprit théocratique est présent en Asie.

Un futur transformé pourrait le voir agir.


Le parcours prévisible imiterait celui

Des entités issues du travail de fusion.

Il devra surmonter les forces centrifuges

Et promouvoir l’enjeu de la démocratie.

Les régimes bourgeois de type oligarchique,

Qui règnent maintenant, font l’objet de critiques.

Certains proposeraient une technocratie

Ou un gouvernement par la classe ouvrière.

Mais le nationalisme oriente le choix

Vers la constitution d’un corps parlementaire.

Un Conseil des États les plus puissants viendrait

Prédominer d’abord et abdiquer enfin.

Nécessité d’une unification militaire

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 24)

Pour assurer la paix l’État mondial doit jouir

D’une concentration des moyens militaires.

L’autorité morale et l’efficacité

Rendraient occasionnel l’usage de la force.

Sans le désarmement de toutes les nations,

Le recours à la guerre apparait vraisemblable.

Si, dans les relations, l’égoïsme prévaut,


La discorde viendra avec ses conséquences.

Une ligue instituée comme arbitre final

Verrait se terminer l’équilibre précaire.

Il est vain d’espérer que les démocraties

Se montrent moins portées à des conflits violents.

Le droit de disposer librement de soi-même

Réduirait de beaucoup les occasions de troubles.

Mais bien d’autres facteurs subsisteraient encore.

Peu ont su résister au pouvoir corrupteur.

Comment se produira l’évolution requise?

Un accord spontané se fait hypothétique.

Il faudra s’en remettre au progrès des idées

Ou peut-être à l’issue de chocs révélateurs.

La guerre et le besoin d’unité économique

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 25)

Le besoin d’unité pour éviter la guerre

Fait de l’État mondial une nécessité.

Par l’interdépendance économique étroite,

Cela prend une ampleur démesurée nouvelle.

La société moderne a une conception


De la vie dominée par le commercialisme.

La présence au pouvoir du Capital impose

Une orientation conforme à ses valeurs.

Même si le Travail occupait l’avant-scène,

Le souci matériel demeurerait le même.

Il faudra un élan spirituel intense

Pour hausser l’idéal à un autre niveau.

Jusque-là les nations se voient comme rivales

Et s’arment d’instruments de défense ou d’attaque.

Les moyens de pression sur le flux des échanges

Servent d’autres visées dans un but juste ou non.

Sans une autorité impartiale et crédible,

Un conflit perpétuel sévira sur la terre.

Une organisation globale des affaires

Devra déterminer les règles du système.

Le besoin d’unité administrative

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 26)

Divers impératifs conduisent dans le sens

D’une administration par un État mondial,

Certains pour éviter des conflits destructifs,

D’autres pour engager une action concertée.


Une fois instituée, cette organisation

Tendra à s’arroger des pouvoirs grandissants,

D’ordre législatif, aussi exécutif,

De façon à gérer l’espèce humaine entière.

La centralisation et l’uniformité

Seront les instruments d’un mécanisme immense.

L’économie tendra vers l’efficacité

Pour le bien général et un meilleur partage.

L’idée d’intervention dans la vie des nations

Se verra l’emporter sur la non-ingérence.

Le système pénal et l’ordre judiciaire

Devront se conformer à d’exigeants principes.

Le rêve d’unité du penseur socialiste

Oublierait le maintien de la diversité.

Il resterait alors très peu de différences.

Un langage commun pourrait même apparaître.

Le péril d’un État mondial

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 27)

Le recours à l’État pour unifier la terre

Conduit au socialisme inévitablement.


Ses fruits prédestinés sont l’uniformité,

La règlementation, la mécanisation.

Une autre perception envisage plutôt

Une association d’entités nationales.

La vie du peuple humain poursuivrait son parcours

Dans un cadre formel, respectant sa nature.

Quelle option préférer? Il faudra soupeser

Ce qui résulterait de l’option étatique.

Au début nous aurions un avantage énorme.

Après un certain temps, la stagnation viendrait.

Le déclin planifié de la diversité

Attaque la vigueur et l’inventivité.

Le même sort attend les grandes libertés

De pensée, de parole et d’association.

La critique prendrait le sens d’un anarchisme

Prônant un idéal de croissance intérieure.

Mais déjà le progrès aurait quitté la scène,

Le Pouvoir recherchant un contrôle absolu.

La diversité dans l’unité

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 28)


La liberté permet à la fois l’essentielle

Découverte de soi et la variation.

Dans un monde idéal, elle serait admise

Pour les individus et les regroupements.

Elle est complémentaire à l’ordre vrai des choses,

Non l’uniformité mais la loi intérieure.

Un exemple provient de l’histoire des langues

Forgeant l’évolution culturelle des peuples.

La nation doit chérir, protéger, promouvoir

Son mode naturel d’expression supérieure.

Une entrave retient celle qui doit user

D’une forme étrangère ou définie ailleurs.

Or un fort sentiment d’identité distincte

Peut rendre intransigeants les vieux séparatismes.

Ceci risque de nuire à l’unification

Ou l’amener plutôt par des moyens violents.

Il faudrait découvrir un principe commun

Affirmant l’unité dans la diversité.

Alors la transition serait plus harmonieuse,

Sans besoin de toujours revenir en arrière.

L’idée d’une Ligue des nations


(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 29)

Par le nationalisme un contrepoids s’oppose

À l’unification d’un genre impérialiste.

Dans la confrontation resurgit le besoin

De trouver l’équilibre entre les deux tendances.

Trois degrés qualifient l’idéal avancé

Prônant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

L’un tient compte avant tout des conditions présentes

Et laisse prévaloir le jeu des intérêts.

Le second envisage une organisation

Avec une assemblée des pays adhérents.

Ceci ouvre une voie au parlementarisme,

Mais donne préséance aux États dominants.

Le troisième proclame un principe absolu,

Sans qu’il soit mitigé par le rapport des forces :

Le droit d’un groupement distinct par sa culture

De vivre et de choisir son statut politique.

En fait, l’application d’une telle doctrine

Ne pourrait survenir qu’à la suite de crises.

Alors un changement dans la nature humaine

Aura développé une approche nouvelle.


Le principe de libre confédération

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 30)

Dans l’organisation actuelle du monde,

Ce n’est pas l’idéal qui a servi de base.

Des facteurs matériels ont façonné les choix

Ou soutenu un ordre imposé par la force.

Des raisons de ce genre ont formé les nations,

Que l’histoire appelait à un destin unique.

Des traits et intérêts partagés contribuent

Au sens de constituer une entité distincte.

Souvent l’État entier représente autre chose,

Reflétant les effets de contextes passés.

Dans la confrontation, le pouvoir le plus grand

A su faire adopter ce qui l’avantageait.

Le principe moral du droit sacré des peuples

Substitue à cela la liberté maîtresse.

Un groupement humain différent par nature

Établit son statut et adhère à son gré.

Cette règle improbable appartient au futur,

Quand les pays auront mis de côté la guerre.


Ils emploieront l’entente au lieu de la contrainte.

Une préparation doit survenir d’abord.

Les conditions d’une union mondiale libre

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 31)

Diverses conditions déterminent l’idée

Que les peuples pourraient se grouper librement.

L’abandon de la guerre et l’effort pour la paix

Rendraient inexistants les facteurs militaires.

Le droit à une voix sur la scène mondiale

Dispense du besoin de se subordonner.

Le pouvoir d’adopter son statut politique

Réduit l’obligation d’accepter des alliances.

L’économie régie de façon consensuelle

Accueille les bienfaits de la coopération.

Le progrès culturel procède par échanges,

Sans devoir fusionner les apports respectifs.

La confédération résoudrait les tensions

Et coordonnerait l’aide et l’interaction.

Le concept de nation changerait de nature,

Une variation plus souple et moins tranchante.


L’attention dirigée vers l’aspect subjectif

Permettrait l’ouverture à l’éveil intérieur.

L’humanité ferait l’objet d’une ferveur

Comme un représentant de la divinité.

L’internationalisme

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 32)

L’internationalisme affirme l’unité

Et le destin commun de toute la planète.

Il est un des fleurons de la pensée moderne,

Prônant la dignité innée de l’être humain.

Au début, il s’est joint à des forces montantes

Poursuivant des visées divergentes des siennes.

Le courant socialiste et l’élan anarchiste

N’ont pas su conforter sa vision du futur.

L’intégration globale à de nombreux égards

Renforce le concept de citoyen du monde.

La science a contribué à rapprocher les peuples.

L’intérêt s’élargit pour l’art et la culture.

La religion pourtant s’est montrée peu ouverte,

Accordant préséance à la forme extérieure.

Elle en vient à saisir qu’un lien spirituel


Est la source commune et le but véritable.

Un changement profond doit d’abord s’accomplir

Dans la mentalité et dans les sentiments.

Un simple état de fait amené par la force

Laisserait à plus tard la croissance de l’âme.

L’internationalisme et l’unité humaine

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 33)

Quel avenir attend l’internationalisme?

Quelle nécessité rend l’idée impérieuse?

Il ne s’y trouve pas une base animale,

Soutien de la famille et d’autres groupements.

Comme pour la nation, il faut une structure

Dans laquelle un égo collectif grandira.

La Nature le veut et crée les circonstances

Permettant d’arriver à son dessein ultime.

Le moyen employé sera-t-il la conquête

Par un pays unique ou par quelques empires?

Une organisation saura-t-elle émerger,

D’abord régie en fait par de grandes Puissances?

Les intellectuels et la classe ouvrière


Pourraient-ils à nouveau tenter une alliance?

Ainsi ou autrement une forme d’État

Mondial verrait le jour avec ses avantages.

Pour garder l’unité un lien psychologique

Doit insuffler une âme au corps social créé :

Un respect religieux envers l’humanité

Promeut l’individu et la diversité.

La religion de l’humanité

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 34)

L’humanité suscite un élan religieux,

Une vénération dans l’intellect moderne.

Famille, État, nation, ni aucune autre idole

Ne peuvent recevoir une telle allégeance.

La nature sacrée de la personne humaine

Commande le respect, sans discrimination.

Rien ne doit être fait contre sa dignité.

L’effort cherche à construire un avenir terrestre.

Pourtant l’idée se heurte au mur de l’égoïsme,

Qui empêche l’amour, le sens de l’unité.

La démarche a visé un progrès extérieur

Au lieu de faire appel au changement dans l’être.


En l’absence d’accord, il semble inévitable

Qu’intervienne le choc brutal des catastrophes.

Une vision nouvelle trouverait le moyen

D atteindre l’idéal d’une harmonie parfaite.

Allier la liberté avec l’égalité

 la fraternité constitue le défi.

Ces trois divinités ont la ferveur de l’âme

Joignant les attributs éternels de l’Esprit.

Résumé et conclusion

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 35)

L’intensité des liens et l’interdépendance

Conduisent dans le sens de l’unification.

La crainte d’un conflit et l’intérêt commun

Signalent le besoin de régler les querelles.

Des moyens extérieurs semblent donc prévisibles,

Résultant d’un accord ou dictés par la force.

Mais un autre élément, d’ordre psychologique,

Travaille au processus ou doit venir ensuite.

Un sentiment croissant de former un seul tout

Soutient la cohésion et la rend effective.


Il crée une ferveur comme une religion

Envers l’humanité et ceux qui la composent.

Il cherche l’unité sans l’uniformité

Nécessitant plus tard la révolte anarchiste.

Ainsi pour desserrer l’emprise de l’égo

Il lui faut se hausser au plan spirituel.

Une Réalité émanant de l’Esprit

Se révèle à travers l’être humain sur la terre.

Un grand nombre de gens dédiés à cet effort

Aiderait à fonder le Royaume divin.

Postface

(Inspiré de L’Idéal de l’unité humaine, Chapitre 36)

L’O.N.U. a vu le jour dans un élan d’espoir,

Mais reflète un partage inégal du pouvoir.

Il faudra corriger les défauts qui l’affectent

Pour établir enfin un système équitable.

Le monde se sépare en deux forces contraires

Cherchant à promouvoir leur idéologie.

La liberté se voit l’objet d’une dispute.

L’enjeu devient celui de la domination.


On pourrait concevoir une coexistence

Avec un règlement rapide des conflits.

Seul un État mondial saurait gérer les crises.

Sinon, il y aurait une guerre probable.

À défaut d’arriver au progrès souhaitable,

Les obstacles seront écartés par la force.

Toujours l’humanité a survécu aux drames.

La Nature prendra les moyens nécessaires.

Une Fédération des peuples de la terre

Maintiendrait un climat de paix et d’harmonie.

L’idéal accompli de l’unité humaine

Donnerait ouverture aux rêves les plus beaux.

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