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Tout dépend du sens que l’on donne à l’homme.

L’individu se tourne naturellement vers


une perception individuelle ; l’homme altruiste se tourne vers une perception
communautaire ; et l’homme accompli se tourne vers une perception principielle, donc
relative au Principe Divin. Dans chaque cas, la réponse varie.

L’individu estime n’avoir besoin de personne ; il vit pour lui-même, et le


collectivisme n’est pour lui qu’un moyen d’être plus efficace dans l’égoïsme.

Etymologiquement, individu signifie « indivisible ». L’espèce humaine peut se


diviser jusqu’à chaque individu ; mais diviser ce dernier revient à le supprimer. Chacun
a reçu une parcelle de lumière venant du fait que le Divin, un et indivisible par nature, a
accepté de se diviser pour se manifester, sans toucher cependant à son intégrité. Le
multiple est nécessaire à la manifestation, et l’homme fait partie de la manifestation. Il
est donc de la nature du multiple, de ce qui est éclaté, séparé ; c’est un individu. En
général, il est conditionné, prisonnier de sa matière, partiel, et il ne trouve pas la
dimension subtile et spirituelle de son être. Son esprit est aveuglé par le mental ;
convaincu d’un humanisme aberrant, il est tourné vers son seul ego et reste prisonnier de
ses sens primaires. Il traverse sa vie matérielle sans recherche et sans encombre mais en
subissant les événements et avec l’appréhension destructrice du néant après la mort.
Vivant comme un animal, il n’est pas réellement un homme.

Notre siècle n’est certes pas facile à vivre, envahi qu’il est par le matérialisme.
Mais en était-il différemment à d’autres époques ? Ce n’est pas si sûr. La pensée
moderne est fortement marquée par Descartes qui a pu écrire : « Souvent il n’y a pas
tant de perfection dans les ouvrages composés de plusieurs pièces, et faits de la main de
divers maîtres, qu’en ceux auxquels un seul a travaillé ». Il rejette le concept de
communauté et cela explique bien des choses dans notre monde actuel.

De plus, l’économie règne sur le monde ; et l’activité économique n’a pas d’autre
objectif que la satisfaction des individus. Les seuls véritables acteurs de la vie
économique sont les individus, et s’ils sont amenés à se regrouper (familles, entreprises,
régions ...), c’est certes pour atteindre une meilleure efficacité globale, mais seuls les
individus assument les fonctions économiques de base : travail, consommation et
épargne.

L’humanisme reprend ce point de vue en ne considérant l’homme qu’en tant


qu’individu : tout est centré sur lui et s’y ramène ; c’est une fin en soi, c’est
l’aboutissement de la création. Le culte de l’individu est ainsi journalier, avec le goût de
la différence, de l’originalité, seul moyen de se libérer et de se réaliser. Cette culture
occidentale nous éloigne de la perception du divin.

Elle accepte la notion de collectivité comme simple juxtaposition de divers


éléments entre eux ; chacun reste chez soi sans s’occuper des autres ; chacun tire de la
société tout ce qui lui permet d’assouvir ses désirs et ne donne en retour qu’un minimum
de travail. L’égoïsme règne et il y a absence totale d’un sentiment unificateur et
transcendant en dehors de la fiction qu’est le règlement qui tient lieu de morale et ne
s’exerce que dans le domaine de la matière. De plus, ce règlement est fait par une entité
supérieure qui le fait appliquer. Juge et partie, cette entité n’est qu’une nébuleuse d’êtres
placés là par naissance ou par reconnaissance de son intellect hyper développé ; elle est
mise au service d’une pensée rationaliste, et ceci dans une totale irresponsabilité dans le
seul but de renforcer ce règlement qui protège et rassure.
Mais c’est une impasse, car il n’y a aucun fondement réel à ce point de vue. La vie n’est
pas ainsi et cela rend toute vie spirituelle impossible. Espérons que cette conception qui
sous-tend la civilisation rationaliste et matérialiste actuelle trouvera vite ses limites et
donnera naissance à des formes plus évoluées, tenant compte à la fois des acquis
scientifiques de notre époque et des richesses de connaissance (dans le monde de
l’esprit) parvenues jusqu’à nous par le legs de la Tradition immémoriale.

L’individu, seul, peut-il se tourner vers le Divin ? Les philosophes, des mystiques,
des ermites ont essayé, atteignant une certaine sagesse. Mais il n’y a pas de correction
possible en cas d’erreur et la transmission est pratiquement impossible.

Pour rejoindre l’unité, l’homme doit cesser de se penser lui-même et avoir une
vision multiple et éclatée ; il doit penser le tout. Sa parcelle de lumière, qui n’appartient
pas au monde visible, ne peut se développer dans le petit de l’humain, par nature étroit,
faible, désordonné, en changement perpétuel. Seul, il ne peut rien.

Plus évolué, plus conscient, l’homme altruiste se tourne donc vers une perception
communautaire et met en place des formes communautaires.

La perception communautaire est d’une toute autre puissance que la perception


individuelle, quel que soit le génie individuel des êtres. Cette perception est au-delà du
mental qui imprègne chaque individu ; de plus, les risques d’impasses sont limités par la
réflexion et la rectification des frères.

Une communauté est la réunion d’êtres unis par une même nécessité de vie et
unissant leurs efforts pour rendre cette vie harmonieuse, et satisfaire les besoins vitaux
de chacun de ses membres. Le lien spécifique et indispensable en est l’adéquation
individuelle à la sauvegarde de l’intérêt général.

Vivre signifie alors chercher à être agissant, chercher les causes de la vie,
comprendre ce qu’est l’homme et en assumer la fonction. La communauté regroupe des
êtres autour de cette recherche et décuple le désir de recherche et d’action. De plus, cela
exige le don, ce qui exclut de vouloir prendre ou même recevoir. Il s’agit de participer
en donnant pour faire vivre la raison d’être de la communauté. Chacun ne reçoit que par
surplus ; il n’y a pas d’aboutissement et la remise en cause est permanente. La
communauté est une réalité vivante dans la pensée, dans la chair comme dans l’esprit de
chacun de ceux qui la composent. C’est une forme naturelle de vivre et elle peut revêtir
de nombreuses formes : familiale, de village, de travail, religieuse, de pensée. Leur
caractère commun est la primauté de l’intérêt général sous-tendu par une règle de vie,
écrite ou orale.

Mais cela n’exclut pas les déviations. L’exemple des sectes, des mafias, des
mouvements religieux à base de fanatisme sont là pour le démontrer.

L’homme accompli ne peut vivre en dehors d’une communauté tournée vers le


divin, car c’est le seul moyen connu pour se tourner vers la perception principielle, qui
est au-delà de la perception communautaire.

Qu’est-ce qu’une telle communauté ? C’est ce que l’on connait de mieux pour
échapper à ce qui est petit dans l’humain et pour s’élever. Dans une communauté
tournée vers le divin, les parcelles de lumière individuelles se rassemblent et l’homme
peut vivre une approche globale du tout, du Divin.

La vie est ce qui relie les choses entre elles, soit provisoirement comme pour le
corps, soit éternellement. Une communauté manifestée ici-bas relie l’individu à la
communauté de l’univers, ce qui le rend vivant dans l’éternité (et non pour l’éternité).
L’individu est normalement totalement impliqué dans le temps ; or la Tradition
(fondement d'une communauté) est immuable dans son principe, et elle est totalement
hors du temps. Quel est alors le passage ? La communauté est le moyen d’incarner la
Tradition dans le temps, sans lui appartenir ; l’individu accepte ou non d’y entrer ; c’est
son choix, sa liberté, mais il n’y a pas d’autres moyens pour vivre la Tradition.

Une telle communauté doit avoir des fondements en harmonie avec les lois du
vivant, du créé, donc avec les lois du Démiurge et du Principe de Création. Elle doit
donc chercher les causes et assurer son rôle comme ses responsabilités dans cette
harmonie ; elle a à commencer par maintenir intacts les concepts fondateurs de la
création. La vie n’est que communauté ; l’être isolé ne peut ni survivre ni assurer sa
lignée, que ce soit sur le plan matériel ou spirituel. La nature, véritable archétype de la
communauté, nous révèle que tout en elle est interdépendant. Chaque fonction naturelle
n’existe que par rapport à toutes les autres et aucune ne peut prétendre avoir une
existence purement individuelle. Notre corps en est l’illustration parfaite.

Cependant, la communauté n’est pas le reniement de l’individu ; elle est


simplement au-delà. Elle puise ses ressources dans la vie abstraite des individus qui la
composent, s’ils participent au maximum ; et ces individus sont incapables de révéler
cette vie abstraite en restant isolés. Ils sont la matière première de l’Œuvre.

Une communauté tournée vers le divin fonctionne grâce à la Tradition et à une


Règle.

La Tradition met à notre disposition tous les éléments, même si les formes peuvent
paraitre incomplètes ou déformées. Il est d’ailleurs normal qu’à une époque de
changement d’ère zodiacale telle que nous la vivons entre Poissons et Verseau, toutes
les structures de l’ère qui s’achève soient remises en question. Cela fait partie du cycle
évolutif de la création et nous ne savons pas comment se présenteront les formes de
demain. Mais elles seront de toute façon à la gloire du Créateur, et en soumission à la
Règle.

La Règle sous-entend la reconnaissance d’un Principe de Vie ou de Création, ce


qui ouvre sur l’infini et l’éternel, c’est à dire au Divin. Cette ouverture est innée en
l’homme, même si quelques uns seulement savent la satisfaire ; ce besoin est de
retrouver les sources de son existence pour éventuellement, lors du passage de l’ultime
porte, réintégrer le Principe dont nous sommes issus et ainsi être assis à la droite de
Dieu. Il s’agit là d’une transmutation qui ne peut se réaliser qu’au sein d’une
authentique communauté d’êtres animés du même désir et porteuse d’une Connaissance
héritée de la Tradition. Ceci se réalise à travers un Rite générateur de rituels et de
symboles rendant possible la communication entre le monde du tangible et celui du
subtil, entre le corps et l’esprit.

Mais ceci n’est pas suffisant. Vivre et transmettre des rituels mécaniquement
conduit inévitablement à un déphasage entre la lettre et l’esprit ainsi qu’avec
1’évolution cosmique. Si les lois causales, les archétypes, sont immuables dans leur
essence, leurs manifestations et la perception qu’en ont les hommes évoluent
inexorablement. Ces formes du devenir sont d’ailleurs alimentées en permanence par les
pensées et les actes des hommes, et par la connaissance des moyens propres à nourrir et
à faire rayonner ces lois causales dans leur cœur-conscience. Tel est l’acte juste au
moment juste. Tel est aussi le domaine des Grands Mystères et l’évocation du devoir du
Maitre authentique qui a su vivre la transmutation et qui, de ce fait, peut transformer en
or tout ce qu’il touche ou entreprend.

Peu importe que nous, individuellement, arrivions à cette concrétisation, bien que
nous devions y tendre. Notre raison de vivre est de participer à une telle communauté
pour transmettre.

Ainsi réalisée, une communauté est un intermédiaire inégalable avec le Divin.

Contrairement aux religions révélées actuelles, nous ne pensons pas que l’individu
peut communiquer directement avec le Grand Architecte. Il faut un intermédiaire de la
même nature que Lui : c’est la communauté initiatique ; elle est « comme une » ; elle est
de l’ordre du Principe de Vie. Communauté et Grand Architecte sont la même chose par
essence. La communauté est ainsi le seul support de création concret, manifesté, mis à la
disposition des hommes ; nous n’en connaissons pas d’autres, et il fonctionne.

Pour une communauté réunie sous l’invocation du Grand Architecte, le Divin


règne en elle selon l’expression : « Chaque fois que vous serez réunis en mon Nom, je
serai parmi vous ».

C’est seulement ainsi que l’on peut faire rayonner ici-bas la pensée du Grand
Architecte de l’Univers. Elle irradie et transmet son énergie vers la base de la pyramide
qu’elle surmonte.

Quel que soit le monde manifesté à l’avenir, il nous appartient de faire en sorte que
notre certitude et notre foi en un Principe de Création perdure et permette à nos suivants
de retrouver les voies de la Connaissance.

L'homme, fondamentalement, ne peut pas vivre en dehors d’une communauté


tournée vers le divin. La communauté est bien plus grande que nous. Puisse alors la
perception communautaire nous mener à la perception principielle, dans le secret de
l’unicité de la création
L’homme a besoin de vivre en communauté
L’homme est fait pour vivre en société. Il n’est pas fait pour vivre isolé de
ses semblables. L’homme a même besoin d’une bonne communauté
autour de lui. Car la communauté lui est utile et bénéfique.

La communauté aide l’individu à se structurer. Elle lui apporte des


repères et une protection. Et elle l’amène à assumer des responsabilités et
à développer des compétences.

La communauté demande aussi un engagement de l’individu envers elle.


En retour des bénéfices qu’il en retire, l’individu doit contribuer à sa
prospérité, à sa défense et à son évolution.

L’homme est fait pour vivre en société, et plus précisément en communauté. Il


n’est pas fait pour vivre seul, sans interaction avec ses semblables. La
communauté est utile à l’homme. L’individu en retire des bienfaits, et il doit aussi
apporter sa contribution à la communauté en retour.
Chacun doit chercher une bonne communauté à laquelle s’intégrer. Une
communauté est un groupe de personnes ayant les mêmes valeurs, allant dans la
même direction et qui partagent ensemble les joies et les malheurs. Cette
communauté peut être une famille, un groupe d’amis, un groupe de croyants, des
personnes ayant des valeurs communes. Les membres de cette communauté
doivent chercher à bien comprendre ce en quoi consiste une bonne communauté,
en quoi elle est bénéfique à chacun et ce que chacun peut lui apporter en retour.
C’est ainsi que la communauté remplira le mieux son rôle.

La communauté apporte la protection à l’homme. En vivant parmi ses frères et


sœurs, chacun sait qu’il pourra bénéficier du soutien et de l’aide des autres en cas
de problème. L’individu n’est pas seul face aux difficultés ou face aux attaques de
personnes malveillantes.
La communauté aide l’homme à grandir et à évoluer. Par ses règles de vie et par
les réactions des autres à ses propres comportements, l’individu est amené à
ajuster ses façons de faire et de penser. Pour être bien accepté par les autres, il
doit les respecter, les considérer et appliquer les règles établies pour la vie en
commun. Cela amène l’individu à mieux se contrôler et à avoir de meilleurs
comportements envers les autres.
La communauté donne le sens des responsabilités à l’homme. En effet, chacun
a un rôle à jouer dans une communauté. Jouer ce rôle, c’est assumer une
responsabilité. Cela fait grandir l’individu. C’est aussi l’occasion de développer
des compétences pour pouvoir bien le faire.
Une bonne communauté amène l’homme à développer sa réflexion et son
autonomie. Même si elle a des principes de vie en commun, elle respecte la
liberté individuelle. Elle permet et elle encourage même chacun à avoir sa propre
réflexion et son propre libre arbitre. Car la communauté est plus forte quand
chacun de ses membres se sent responsable de son existence.
Une bonne communauté éloigne le mal de l’homme. En effet, quand un groupe
cultive des pensées honnêtes et saines, des comportements droits et justes, un
amour fraternel et sincère, la tentation du mal s’éloigne. L’individu subit de
bonnes influences qui vont l’aider à rester sur le droit chemin.

En retour, l’homme doit aider la communauté à se maintenir et à s’épanouir. Par


son travail et son énergie, il doit contribuer aux besoins de la communauté. Il peut
par exemple aider au fonctionnement du groupe ou apporter son soutien à des
membres qui en ont besoin.
L’homme doit aussi contribuer à faire évoluer la communauté pour qu’elle
s’adapte aux situations nouvelles. Il doit ainsi utiliser sa pensée, son imagination,
son raisonnement pour trouver les bonnes idées qui vont aider sa communauté.
Enfin, l’homme pourra être amené à défendre sa communauté si celle-ci venait à
être attaquée de l’extérieur. Chacun des membres de la communauté en est aussi
le défenseur.

Une bonne communauté est donc essentielle à l’homme. Elle l’aide à se


structurer, elle lui apporte des repères et une protection, et elle l’amène à assumer
des responsabilités et à développer des compétences. La communauté demande
aussi un engagement de l’individu envers elle. En retour des bénéfices qu’il en
retire, l’individu doit contribuer à sa prospérité, à sa défense et à son évolution.
La communauté de l’OPC offre ce cadre à ses membres. Elle leur propose en plus
de les accompagner sur le chemin de DIEU et de leur évolution spirituelle.
Quels que soient vos choix ou vos aspirations, il est vous recommandé de
chercher à appartenir à une bonne communauté ou même à en former une.

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