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Correction - Fonctions Mesurables, Propriétés Des Mesures
Correction - Fonctions Mesurables, Propriétés Des Mesures
Exercices corrigés
Exercice 1 Soit f : (E, T ) → (R, B(R)) une application mesurable et k > 0. On définit fk par
f (x) si |f (x)| ≤ k
fk (x) = k si f (x) > k
−k si f (x) < −k
Faire un schéma. Montrer que fk est également (T , B(R)) mesurable.
Exercice 2 Soit (E, T ) un espace mesurable.
1) Montrer que A ∈ T ⇐⇒ 1A est (T , B(R)) mesurable.
2) On suppose que T = 6 P(E). Exhiber une application f : E → R non (T , B(R))-mesurable
et telle que |f | soit (T , B(R))-mesurable. On pourra essayer de faire en sorte que |f | = 1E .
Exercice 3 Soit (E, T , µ) un espace mesuré et (An )n∈N une suite d’éléments de T .
1. On suppose que pour tout n, An ⊂ An+1 . Montrer que
!
[
µ An = lim µ(An ).
n→∞
n∈N
2. On suppose que pour tout n, An+1 ⊂ An et que µ(A1 ) < ∞. Montrer que
!
\
µ An = lim µ(An ).
n→∞
n∈N
On dit qu’un élément de F appartient à une infinité des Ak , ou encore que F est l’ensemble
limsup(An ).
1
1) Montrer que F ∈ T et que µ(F ) = 0. C’est le lemme de Borel-Cantelli.
2) Application : soit (fn )n et f des fonctions définies sur E à valeurs réelles (T , B(R))-mesurable.
On suppose que pour tout a > 0, on a :
+∞
X
µ(|fn − f | > a) < ∞.
n=0
Exercice 8 Soit (E, T , µ) un espace mesuré et h : E → [0, +∞] une application mesurable.
Pour tout A ∈ T , on pose Z
ν(A) = h dµ.
A
2
1) Montrer que ν est une mesure sur (E, T ). On dit que ν admet h comme densité par rapport
à la mesure µ, on note ν = h.µ ou dν = h dµ.
2) Soit A ∈ T tel que µ(A) = 0. Montrer que ν(A) = 0. On dit que ν est absolument continue
par rapport à µ.
3) Soit f : E → R une fonction mesurable. Montrer que f est ν-intégrable si et seulement si
f h est µ-intégrable et que dans ce cas on a :
Z Z E
f dν = f h dµ
E
Exercice 9 Soit ε > 0. Construire un ouvert U de R, dense dans R tel que λ(U ) ≤ ε. On
rappelle que Q est dense dans R et dénombrable.
Exercice 10 1) Soit U un ouvert de R. Si U est borné, montrer que λ(U ) est finie. La
réciproque est-elle vraie ?
2) Soit A un borelien de R. Si A contient un ouvert non-vide, montrer que λ(A) > 0. La
réciproque est-elle vraie ?
3
TD3 ≥ 0
On pourra commencer par supposer que f et g sont étagées. Puis utiliser un théorème d’ap-
proximation de fonctions mesurables positives par des fonctions étagées et enfin le théorème de
convergence monotone (Beppo-Levi).
Exercice 14 On travaille sur (N, P(N)) muni de la mesure de dénombrement µ : pour tout
A ⊂ N, µ(A) est le cardinal de A si A est fini, µ(A) = +∞ dans le cas contraire.
1) Soit f : N → [0, +∞] une fonction positive sur N. On peut également voir f comme une
∞
f (n)1{n} ,
X
suite de nombres réels positifs un = f (n). En remarquant que f s’écrit f =
R n=0
expliciter la valeur de N f dµ.
2) Soit (un,p )n,p∈N une suite double de réels positifs. Montrer que
∞ ∞
! ∞ ∞
!
X X X X
un,p = un,p .
n=0 p=0 p=0 n=0
3) Calculer !
∞ ∞
X X 1
p=2 n=2
np
4
2
1) Soit x ∈ R. Montrer que la suite (1 − x2 /n)n converge vers e−x de manière croissante (à
partir d’un certain rang). Pour la croissance, on pourra faire un développement limité du
logarithme du rapport de deux termes consécutifs.
2) On considère la suite de fonctions
n
x2
fn (x) = 1− 1[0,√n] (x).
n
Montrer que fn est une suite croissante de fonctions positives qui converge simplement vers
la fonction x 7→ e−x 1R+ (x).
2
3) En déduire que √
n n
x2
Z Z
−x2
e dx = lim 1− dx
R+ n→+∞ 0 n
4) On rappelle que les intégrales de Wallis, définies par,
Z π/2
Im = cosm θ dθ,
0
π
p
vérifient Im ∼ 2m
lorsque m tend vers l’infini. Conclure en effectuant un changement de
variable.
5
TD4 Théorèmes de convergence
Exercice 16 Soit (fn )n une suite de fonctions mesurables positives sur (E, T , µ) qui converge
simplement vers une fonction f . On suppose qu’il existe une constante M telle que
Z
∀n ∈ N, fn dµ ≤ M.
E
Montrer que Z
f dµ ≤ M.
E
Exercice 17 Soit (E, T , µ) un espace mesuré et (fn ) une suite décroissante de fonctions
Z mesu-
rables positives qui converge presque partout vers une fonction f . On suppose que f0 dµ < +∞.
E
Montrer que Z Z
lim fn dµ = f dµ < +∞.
n →+∞ E E
On donnera deux démonstrations : une utilisant le théorème de convergence monotone et l’autre
le théorème de convergence dominée.
Z
Peut-on supprimer l’hypothèse f0 dµ < +∞ ? Si non, donner un contre exemple.
E
Exercice 19 Soit (E, T , µ) unR espace mesuré et f : E → [0, +∞[ une application mesurable
positive. On suppose que 0 < E f dµ < +∞. Calculer, en fonction du paramètre α ∈ R∗+ , la
valeur de α
f (x)
Z
lim n ln 1 + dµ(x).
n→+∞ E n
On pourra dans certains cas utiliser l’inégalité 1 + tα ≤ (1 + t)α valable pour tous t ≥ 0, α > 1.
6
(a) Faire un dessin et montrer qu’à x fixé, fn (x) converge vers 0.
R
(b) Calculer R fn (x)dx.
(c) Le théorème de convergence dominée reste-t-il vrai si l’on omet l’hypothèse de domina-
tion ?
2) Dans le théorème de convergence dominée, l’existence d’une fonction g intégrable et majorant
toutes les fn assure la convergence des intégrales. On s’intéresse ici à la réciproque. Soit n ≥ 1
et fn la fonction définie par
1
fn (x) = 1[n,n+1] (x).
x
(a) Montrer qu’à x fixé, fn (x) converge vers 0.
R
(b) Calculer R fn (x)dx. Cette quantité converge-t-elle ?
(c) Soit g une fonction telle que ∀x ∈ R, ∀n ∈ N∗ , |fn (x)| ≤ g(x). Montrer que g(x) ≥ 1/x
pour tout x ∈ R. En déduire que g n’est pas intégrable.
(d) Que pensez-vous de la réciproque du théorème de convergence dominée ?
Exercice 21 Soit (E, T , µ) un espace mesuré et f une fonction intégrable sur E. Montrer que
Z
∀ε > 0, ∃η > 0, ∀A ∈ T , µ(A) < η =⇒ f dµ < ε.
A
R
Autrement dit, A f dµ tend vers 0 lorsque la mesure de A tend vers 0.
Exercice 22 Soit (E, T , µ) un espace mesuré tel que µ(E) < +∞. Soit également (fn )n une
suite de fonctions qui converge uniformément vers une fonction f sur E. Montrer que
Z
lim |fn − f | dµ = 0.
n→+∞ E
7
TD5 Fonctions définies par des intégrales
+∞
1
Z
Exercice 24 Pour x ≥ 0 on pose f (x) = dt.
0 1 + x3 + t3
1) Montrer que f est bien définie et continue sur R+ .
2) Montrer que f est décroissante.
3) Calculer f (0) et déterminer limx→+∞ f (x).
π
cos t
Z
2
Exercice 25 Pour x > 0 on pose f (x) = dt.
0 t+x
1) Montrer que f est bien définie et continue sur R∗+ .
2) Etudier les variations de f
3) Déterminer, si elles existent limx→+∞ f (x) et limx→0+ f (x)
4) Donner un équivalent de f en 0+ et en +∞.
Exercice 28 Soit (E, T , µ) un espace mesuré vérifiant 0 < µ(E) < +∞. Soit 0 < ε < 1 et
f : E → [ε, +∞[ une fonction intégrable sur E.
1. Soit α ∈ [0, 1]. Montrer que f α est une fonction intégrable sur E. Même question pour
ln f .
Z
2. Pour α ∈ [0, 1] on pose F (α) = f α dµ. Montrer que F est dérivable sur [0, 1/2[ et
E
calculer sa dérivée.
3. En déduire la valeur de 1/α
1
Z
α
lim f dµ
α→0 µ(E) E
8
Z +∞
Exercice 29 Pour x > 0, on pose Γ(x) = tx−1 e−t dt.
0
9
TD6 Intégration sur un espace produit
Exercice 30 Soit 0 < a < b deux réels. On considère l’espace A =]0, +∞[×]a, b[ muni de sa
tribu Borélienne et de la mesure λ produit des mesures de lebesgue.
1) Montrer que l’application définie sur A par f (x, y) = e−xy est intégrable.
2) En déduire la valeur de
+∞
e−ax − e−bx
Z
dx
0 x
1 1
3) En déduire les sommes des séries de termes généraux 2
et 2 .
(2n + 1) n
Exercice 32 1) On considère la mesure de comptage µ sur (N, P (N)). On définit f sur N2 par
1 si m = n
f (m, n) = −1 si m = n + 1
0 sinon.
10
Exercice 33 1) Soit la fonction f définie sur [−1, 1]2 par
( 2 2
x −y
(x2 +y 2 )2
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x) =
0 sinon.
(a) Montrer que f est mesurable pour la tribu borélienne de R2 . On pourra utiliser le fait
que la limite simple d’une suite de fonctions mesurables est mesurable.
(b) Calculer Z Z 1 1 Z Z 1 1
f (x, y) dx dy et f (x, y) dy dx.
−1 −1 −1 −1
11
1) Montrer que bn (R) = Rn bn (1). On pourra s’aider d’un changement de variable. On raccourcit
bn (1) en bn .
2) Calculer b1 , b2 et b3 . On pourra s’aider de changements de variables.
3) Pour n ≥ 3, établir une relation de récurrence entre bn et bn−2 . On pourra remarquer que
Exercice 38 Soit A ∈ Mn (R) une matrice symétrique définie positive. Pour X ∈ Rn , on note
AX la produit matriciel. On note également (.|.) le produit scalaire canonique de Rn et λn la
mesure de Lebesgue sur Rn . Calculer
Z
I(A) = e−(AX|X) dλn (X).
Rn
12
TD7 : Espaces Lp
Exercice 40 Soit (E, T , µ) un espace mesuré tel que µ(E) < +∞. Soit également 1 ≤ p <
q < +∞.
1) Montrer que
L∞ (E) ⊂ Lq (E) ⊂ Lp (E) ⊂ L1 (E).
2) Montrer sur un exemple que l’hypothèse µ(E) < +∞ est indispensable.
3) La première question permet de définir l’injection :
i : Lq → Lp
f 7→ f
Montrer que cette injection est continue pour les normes k.kq et k.kp .
Exercice 41 Soit (E, T , µ) un espace mesuré, p ∈ [1, +∞] et (fn )n une suite de fonctions de
Lp (E, T , µ). On suppose que
(i) (fn )n converge simplement presque partout vers une fonction f .
(ii) (fn )n converge au sens Lp vers une fonction g.
Montrer que f = g presque partout.
fn (x) = n1] 1
,1 [ (x).
n+1 n
1) Montrer que la suite (fn )n converge presque partout vers la fonction nulle.
2) Etudier la convergence de la suite (fn )n dans Lp pour p ∈ [1, +∞].
2a(n) ≤ n ≤ 2a(n)+1 − 1
1) Représenter f1 , f2 , f3 , f4 , f5 .
2) Soit p ∈ [1, +∞[. Montrer que la suite (fn )n converge dans Lp ([0, 1[) vers la fonction nulle.
13
3) Montrer que pour tout x ∈ [0, 1[, la suite fn (x) n’admet pas de limite.
kPn−1 k22
hxPn−1 , Pn−1 i
Pn (x) = x − Pn−1 (x) − Pn−2 (x).
kPn−1 k22 kPn−2 k22
n! dn 2
Ln (x) = (x − 1)n .
(2n)! dxn
14
Pour I =] − 1, 1[ et ω(x) = √ 1 , on obtient les polynômes de Tchebychev Tn :
1−x2
dn n −x
Ln (x) = (−1)n ex (x e ).
dxn
2 /2
Pour I = R et ω(x) = e−x , on obtient les polynômes de Hermite Hn :
2 /2 dn −x2 /2
Hn (x) = (−1)n ex (e ).
dxn
15
Université de Poitiers, Guilhem Coq L3
Année 2009-2010 6L20 : théorie de la mesure
Correction 7 Classique. Commencer par supposer que f est positive. Si f est une indicatrice,
c’est facile. Si elle est étagée, ce n’est pas beaucoup plus dur. Si elle est positive quelconque,
l’approximer de manière croissante par des étagées, utiliser Beppo-Levy et ça passe. Si f est de
signe quelconque, écrire |f | = f + + f − .
1
2) Réciproque fausse : R \ Q.
Il y a une infinité de terme dans cette somme. Elle vaut donc 0 si λ(F ) = 0 ou +∞ si
λ(F ) > 0. Dans tous les cas, c’est une contradiction.
D’autre part :
n p
ai 1(Ai ) + bj 1(Bj )
X X
f (x) + g(x) =
i=1 j=1
p p
n
! n
!
1(Ai ∩ Bj ) + 1(Bj ∩ Ai )
X X X X
= ai bj
i=1 j=1 j=1 i=1
p
n X
(ai + bj )1(Ai ∩ Bj ),
X
=
i=1 j=1
de sorte que
Z p
n X Z Z
X
f + g dµ = (ai + bj )µ(Ai ∩ Bj ) = f dµ + g dµ.
E i=1 j=1 E E
2
Pour passer à f, g mesurables positives quelconques, il suffit de considérer (un ) et (vn ) des suites
R un (x) → f (x)
croissantes de fonctions positives étagées telles que R et vn (x)R→ g(x) (en croissant
donc) pour tout x ∈ E. Pour tout n on a alors un + vn dµ = uRn dµ + vn dµ. R En passant
R à
la limite dans cette égalité et en utilisant Beppo-Levi, on trouve f + g dµ = f dµ + g dµ.
Correction 13 Soit Fp la somme partielle Fp (x) = pn=0 fn (x). D’après l’exercice précédent
P
on a Z p Z
X
Fp dµ = fn dµ.
n=0
De plus la suite de fonction (Fp )p est une suite croissante (car les fn sont positives) de fonctions
mesurables positives telles que Fp (x) → F (x) pour tout x ∈ E. Le théorème de convergence
monotone donne alors que F est mesurable (elle est aussi positive) et que :
Z Z ∞ Z
X
F dµ = lim Fp dµ = fn dµ.
E p→∞ E n=0
Correction 14 1) Par intégration terme à terme d’une série de fonctions positives on obtient :
Z ∞ Z ∞ ∞
f (n)1{n} (x) dµ(x) =
X X X
f dµ = f (n)µ({n}) = f (n).
N n=0 N n=0 n=0
1/np
P
par téléscopage. On ne sait pas grand chose sur les valeurs des sommes de Riemann
pour p entier ≥ 2, mais on peut calculer la somme de ces sommes !
3
Pour la croissance, il faut pousser le développement à l’ordre 3, le calcul suivant NE SUFFIT
DONC PAS :
x2 1 x4
2
1 x4
un+1 1 x 1
ln = (n + 1) − − + o( 2 ) − n − − + o( 2 )
un n + 1 2 (n + 1)2 n n 2 n2 n
4
1 1 1 x 1
= 2
x4 + o( ) = + ε(n) .
2n +n n 2n n + 1
ce qui, encore une fois, ne suffit pas. Faire le DL à l’ordre 3 et ça ira.
2) Les fonctions fn sont positives grâce à l’indicatrice. Elles convergent simplement
√ vers la
fonction demandée : pour x fixé, il suffit de prendre n assez grand pour que n > x et
appliquer la question précédente. Pour la croissance (à partir d’un certain rang) il suffit de
voir que pour tout x ∈ R et n ∈ N, on a bien
n+1 n
x2 x2
1− 1[0, n+1] ≥ 1 −
√ 1[0,√n]
n+1 n
par la question précédente et en faisant un peu attention aux indicatrices.
3) La question précédente assure que l’on peut utiliser le théorème de convergence monotone :
Z Z
lim fn (x) dx = lim fn (x) dx,
R n→∞ n→∞ R
4
1+nx
Correction 18 1) Sur [0, 1], fn (x) = (1+x) n . En développant la puissance n, on remarque que
fn (x) ≤ 1 pour tout x. La fonction constante est intégrable sur [0, 1], de plus fn (x) → 0
pour x > 0, donc presque partout. La convergence dominée donne que la limite est nulle.
2
2) Sur R+ , fn (x) = f (x)e−n sin x . On a |fn | ≤ |f | qui est intégrable par hypothèse. De plus
fn (x) → 0 sauf si x ∈ πZ. La mesure de ce dernier ensemble étant nulle, la suite (fn )
converge presque partout vers la fonction nulle et la convergence dominée montre que la
limite des intégrales est nulle.
3) Sur R+ , fn (x) = 1[0,n](x) 1 − nx e 2 . La suite (fn ) converge simplement vers la fonction
n x
Cette dernière fonction est intégrable sur R+ . De plus la suite (fn )n converge simplement
vers la fonction x 7→ ln xe−x 1R+ (x). La convergence dominée donne donc
Z n Z ∞
x n
lim ln x 1 − dx = ln xe−x dx.
n→+∞ 0 n 0
Noter que dans le deuxième cas, on utilise le fait que f ne prend pas la valeur +∞. Trois cas
s’imposent donc.
1er cas : α = 1. La suite de fonctions (fn ) converge simplement vers la fonction f . De plus,
grace à l’inégalité ln(1 + t) ≤ t, on a
f (x)
|fn (x)| = fn (x) =≤ n = f (x).
n
5
Comme f est R une fonctionR intégrable, on peut appliquer le théorème de convergence dominé.
On obtient fn dµ → f dµ.
2ème cas : α > 1. La suite de fonctions (fn ) converge simplement vers la fonction nulle. De
plus, grace à l’inégalité indiquée dans l’énoncé, on a
f (x)
|fn (x)| = fn (x) =≤ nα ln 1 + ≤ αf (x).
n
R
La fonction αf étant encore intégrable, la convergence dominée donne fn dµ → 0.
3ème cas : 0 < α < 1. A x fixé, fn (x) converge vers 0 si f (x) = 0 et vers +∞ sinon. Autrement
dit, la suite de fonctions (fn ) converge simplement vers la fonction x 7→ +∞1{f 6=0} .
Notons que la mesure de {f 6= 0} n’est pas nulle, car sinon
Z Z Z
f dµ = f dµ + f dµ = 0 + 0 = 0
E {f 6=0} {f =0}
Occupons nous du deuxième terme et appelons fn l’intégrande. On a |fn | ≤ |f | qui est intégrable
par hypothèse et fn (x) → |f (x)| R 1A∩B (x) à x fixé. La convergence dominée assure donc la
convergence de l’intégrale vers A∩B |f (x)| dµ = 0 car B est de mesure nulle. Soit alors n0
telle que l’intégrale soit plus petite que ε/2 et η = 2nε 0 . On alors, pour tout A ∈ T telle que
µ(A) < η : Z Z
f dµ ≤
ε
|f | dµ ≤ n0 µ(A) + ≤ ε.
A
A 2
6
Correction 22 Soit ε > 0 et N tel que pour n > N , on ait
ε
sup |fn (x) − f (x)| < .
x∈E µ(E)
ε
R
Alors pour n > N , on a E |fn − f | dµ ≤ µ(E) µ(E) = ε.
Le résultat n’est plus vrai si on enlève l’hypothèse : sur R avec Lebesgue, considérer fn =
1
1
n [n,+∞[
.
et
Z Z Z Z Z
|fn | dµ − |f | dµ = |fn | − |f | dµ ≤ ||fn | − |f || dµ ≤ |fn − f | dµ
E E E E E
autrement dit :
Z Z Z Z
2|f | dµ ≤ lim inf |f | + |fn | − |f − fn | dµ = 2 |f | dµ − lim sup |fn − f | dµ.
E n→+∞ E E n→+∞ E
Par conséquent Z
lim |fn − f | dµ = 0.
n→+∞ E
4) Il va falloir choisir des fonctions qui change de signe, sinon les résultats précédents assurent
que de telles fonctions n’existent pas. Considérons fn = n1 1[0,n] − 1[−n,0] . Les fn sont
et pourtant Z
|fn − 0| dµ = 2.
R
7
Correction 24 1) Il n’y a pas de problèmes d’intégration en t = 0. Puisque x ≥ 0, on a de
plus que l’intégrande, qui est continu en x, est majoré par 1/(1 + t3 ), qui est intégrable en
+∞. Cela montre à la fois que f est définie et continue sur R+ .
2) On pourrait montrer qu’elle est C 1 et étudier la dérivée, mais il faut des fois savoir revenir
aux sources. Soit x ≤ y deux réels positifs. Alors, pour tout t > 0, on a 1+y13 +t3 ≤ 1+x13 +t3 ,
d’où f (y) ≤ f (x).
3) Pour calculer f (0), on fait le changement de variable u = 1/t :
Z +∞ Z +∞ Z +∞ Z +∞
1 u 1 1
f (0) = dt = du = du − du.
0 1 + t3 0 1 + u3 0 u2 − u + 1 0 1 + u3
Si on ne voit pas l’astuce u = u + 1 − 1 qui exprime f (0) en fonction de lui-même, on peut
décomposer en élément simple en faisant bien attention et ça devrait passer. Dès lors :
Z +∞
1 2π
2f (0) = 2
du = √
0 u −u+1 3 3
après maniement correct de la forme canonique et des Arctan, sous reserve des erreurs de
calculs.
Pour montrer que la la limite en +∞ vaut 0 il suffit de remarquer que
Z +∞
1 1
0 ≤ f (x) ≤ 3 3
= 2 f (0),
0 x +t x
après changement de variable u = tx.
Correction 25 1) La localité de la continuité va bien servir. Soit K ⊂ [a, b]R∗+ un compact
avec 0 < a < b. A t fixé, la fonction x 7→ cos t+x
t
est continue. De plus, pour x ∈ K fixé, on a
cos t 1
t+x
≤ t+a qui est une fonction intégrable sur [0, π/2]. Donc f est bien définie et continue
sur R∗+ .
2) On pourrait à nouveau montrer qu’elle est C 1 et étudier la dérivée. Mais si x ≤ y alors
cos t
t+y
≤ cos
t+x
t
et f (y) ≤ f (x). D’où la décroissance.
3) Pour la limite en +∞, il suffit d’écrire
Z π
1 2 cos t π
f (x) = dt ≤ −→ 0.
x 0 1 + t/x 2x x→+∞
Pour la limite en 0, c’est un peu plus délicat :
Z π √ Z π √
4 cos t 2 4 1 2 π/4 + x
f (x) ≥ dt ≥ dt = ln −→ +∞.
0 x+t 2 0 x+t 2 x x→0
4) En encadrant le dénominateur, on a
Z π Z π
1 2 1 2
cos t dt ≤ f (x) ≤ cos t dt.
x + π/2 0 x 0
π
2
R
cos t dt
On déduit que f (x) ∼ 0 x en +∞.
En encadrant correctement le numérateur, on obtient l’équivalent en 0 :
Z π Z π
2 1 − t2 /2 2 1
dt ≤ f (x) ≤ dt.
0 x+t 0 x+t
Rπ 1 Rπ −t2
Pour x voisin de 0, on a : 02 x+t dt = ln π/2+x
x
∼ − ln 2x/π. De plus 02 x+t
dt est bornée,
elle est donc o( ln x). On obtient que f (x) ∼ − ln 2x/π en 0.
8
2 2
Correction 26 1) La dérivée en x de l’intégrande vaut −2xe−x (1+t ) . Pour K ⊂ [−a, a] un
compact de R, la valeur absolue de cette dérivée est majorée par 2a qui est bien une fonction
indépendante de x et intégrable sur [0, 1]. On obtient ainsi la dérivabilité de f et le fait que
Z 1 Z 1
′ −x2 (1+t2 ) −x2 2
f (x) = −2xe dt = −2xe e−(tx) dt
0 0
4) On a Z
1 e−(xt)2 Z 1
1
−x2 −x2
|f (x)| = e dt ≤ e dt.
0 1 + t2 0 1+t
2
Correction 28 1. Les hypothèses sont cruciales. Tout d’abord les constantes sont intégrables
puisque µ(E) < +∞. Ensuite, il suffit de remarquer que
2. Pour tout x ∈ E, on a f (x) > 0. La fonction α 7→ f (x)α est donc dérivable de dérivée
ln f (x).f (x)α . De plus, pour α ∈ [0, 1/2[, cette dérivée vérifie :
|ln f (x).f (x)α | = | ln f (x)| 1{f ≤1} + 1{f >1} × f (x)α 1{f ≤1} + 1{f >1}
≤ | ln ε|1{f ≤1} + f (x)1{f >1} . 1.1{f ≤1} + f (x)1{f >1}
p p
9
1
3. Notons G(α) = ln( µ(E) F (α)). Le logarithme de la quantité dont on veut calculer la limite
1
vaut α (G(α) − G(0). Il tend donc vers G′ (0) = F ′ (0)/F (0). D’où le résultat
1/α
1 1
Z Z
α
lim f dµ = exp ln f dµ .
α→0 µ(E) E µ(E) X
Correction 29 Notons g(t, x) l’intégrande. Il est positif.
1
1) Soit x > 0. En t = 0, on a g(t, x) ∼ t1−x qui est bien intégrable puisque 1 − x < 1. En +∞,
2
on a t g(t, x) → 0, donc t 7→ g(t, x) est intégrable en +∞ par le critère de Riemann. La
fonction Γ est donc bien définie sur R∗+ .
k
∂ g k x−1 −t
2) Soit k ∈ N. La fonction x 7→ ∂x k (t, x) = (ln t) t e est intégrable (en t) sur ]0, +∞[ par
les critères de Riemann : soit α > 0 vérifiant 1 > α > 1 − x, on a
tα (ln t)k tx−1 e−t −→ 0 (1)
t→0
t2 (ln t)k tx−1 e−t −→ 0. (2)
t→+∞
Soit K ⊂ [a, b] ⊂ R∗+ un compact avec 0 < a < b. Il faut maintenant vérifier que, pour tout
x ∈ K, la valeur absolue de cette dérivée est bornée par une fonction intégrable (en t) sur
]0, +∞[ indépendante de x. Pour cela, remarquons que pour tout t ∈]0, +∞[ et tout x ∈ K,
on a tx−1 ≤ ta−1 + tb−1 ; en fait tx−1 est plus petit que l’un des deux termes de droite selon
la position de t par rapport à 1, mais dans tous les cas, tx−1 est majoré par la somme des
deux. Dès lors k
∂ g
≤ | ln t|k ta−1 + tb−1 e−t .
∂xk (t, x)
Ce majorant est bien indépendant de x et intégrable sur ]0, +∞[ à nouveau par les critères
de Riemann.
On montre ainsi que Γ est continue (k = 0), puis qu’elle est dérivable (k = 1), puis qu’elle
est C ∞ par induction.
3) De la question précédente on déduit que pour tout x > 0
Z +∞
′′
Γ (x) = (ln t)2 tx−1 e−t dt ≥ 0,
0
d’où la convexité.
4) On intégre par partie l’expression de Γ(x + 1) :
Z +∞ Z +∞
x −t
x −t +∞
Γ(x + 1) = t e dt = −t e 0 + xtx−1 e−t dt = xΓ(x).
0 0
10
7) Pour x > 0 et n ∈ N, on pose nx ! = x(x + 1) . . . (x + n).
a) Pour 0 < t < n, on a (1 − t/n)n ≤ e−t par l’inégalité ln(1 + a) ≤ a pour tout a > −1. Le
théorème de convergence dominé s’applique et montre le résultat.
b) Commençons par le changement de variable u = t/n :
Z n n Z 1
t
1− tx−1
dt = n x
(1 − u)n ux−1 du.
0 n 0
11
2) On intègre maintenant dans l’autre sens :
Z +∞ Z +∞
1 1
Z
2
dµ = dy dx
D (1 + x y)(1 + y) 0 0 (1 + x2 y)(1 + y)
L’intégrale intermédiaire se calcule en décomposant en éléments simples et en prenant une
borne finie que l’on fera ensuite tendre vers +∞. On trouve :
Z +∞
1 2 ln x
2
dy = 2
0 (1 + x y)(1 + y) x −1
et donc +∞
ln x π2
Z
dx =
0 x2 − 1 4
De plus :
+∞ Z 1 Z +∞
ln x ln x ln x
Z
2
dx = 2
dx + 2
dx.
0 x −1 0 x −1 1 x −1
Il suffit de faire le changement de variable t = x1 dans la dernière intégrale pour voir que
Z 1
ln x 1 +∞ ln x π2
Z
2
dx = dx = .
0 x −1 2 0 x2 − 1 8
3) On écrit :
1 1 +∞ +∞ Z 1
ln x
Z Z X X
2n
2
dx = − ln x x dx = −x2n ln x dx,
0 x −1 0 n=0 n=0 0
P R
l’échange et étant justifié car les fonctions
P+∞ sont positives. La dernière intégrale se calcule
2
par partie et vaut 1/(2n + 1) . On conclut n=0 1/(2n + 1)2 = π 2 /8. Pour la deuxième série
il suffit d’écrire
+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1
S= 2
= 2
+ .
n=1
n k=1
(2k) k=0
(2k + 1)2
On déduit 43 S = π 2 /8 et finalement S = π 2 /6.
R
Correction 32 1) (a) La question est de savoir si N2 |f | dµ ⊗ µ < +∞. Le théorème de
Tonelli permet d’écrire
Z Z Z +∞ X
X ∞ +∞
X
|f | dµ ⊗ µ = |f | dµ dµ = |f (m, n)| = 2 = +∞.
N2 N N n=0 m=0 n=0
et
Z Z +∞ X
X ∞ +∞ X
X ∞
f (m, n) dµ(n) dµ(m) = f (m, n) = 1 + f (m, n) = 1.
m=0 n=0 m=1 n=0
Ce résultat est compatible avec le théorème de Fubini. En effet, la fonction f n’est pas
intégrable si bien qu’on ne donc pas appliquer Fubini. Par contre, il permet de conclure
à nouveau que f n’est pas intégrable car si elle l’était, les intégrales itérées dans les deux
sens seraient égales.
12
2) (a) La fonction ϕ : (x, y) 7→ x − y est continue, donc borélienne, sur [0, 1]2 . De plus D =
ϕ−1 ({0}) et {0} est un borélien de R, donc D est un borélien.
1D (x, y) dλ(x). Pour tout Rx ∈
R
(b) Soit y fixé. Commençons par calculer R [0, 1], on a
1D (x, y) = 1{y} (x), par conséquent 1D (x, y) dλ(x) = λ({y}) = 0 puis 1D (x, y) dλ(x) dµ(y
R
0.
Soit à nouveauR y ∈ [0, 1] fixé. Calculons maintenant R1DR(x, y) dµ(x). De la même
R
Correction 33 1) (a) La fonction f n’est pas continue (regarder la limite selon une droite
6 1). Soit n ∈ N∗ . Posons
y = ax, |a| =
(
x2 −y 2
(x 2 +y 2 + 1 )2 si (x, y) 6= (0, 0)
fn (x) = n
0 sinon.
Les fonctions fn sont continues, donc mesurables et convergent simplement vers f qui
est donc mesurable.
R1
(b) A y fixé, commençons par −1 f (x, y) dx. Pour y = 0, cette intégrale vaut +∞. Pour
y 6= 0 il n’y a pas de problème d’intégrabilité et
Z 1 x=1
−x −2
f (x, y) dx = 2 =
−1 x + y 2 x=−1 1 + y 2
R1 −2
Donc y 7→ −1 f (x, y) dx est égale presque partout à la fonction y 7→ 1+y 2 . Du coup
Z 1 Z 1 Z 1
−2
f (x, y) dx dy = 2
dy = −π.
−1 −1 −1 1 + y
Pour les intégrales itérées dans l’autre sens, les calculs sont identiques au signe près et
on trouve Z 1 Z 1
f (x, y) dy dx = π.
−1 −1
(c) Si f était intégrable sur [−1, 1]2 , le théorème de Fubini s’appliquerait et les intégrales
itérées coı̈ncideraient.
2) (a) g n’est toujours pas continue (la droite x = y permet de s’en convaincre). La justification
de la mesurabilité est la même que précédemment.
R1
(b) A y fixé, commençons par −1 g(x, y) dx. Pour y = 0, cette intégrale est nulle. Pour
y 6= 0 il n’y a pas de problème d’intégrabilité et
Z 1 x=1
−y
g(x, y) dx = = 0.
−1 2(x2 + y 2 ) x=−1
Par conséquent Z 1 Z 1
g(x, y) dx dy = 0
−1 −1
13
et on trouve de même Z 1 Z 1
g(x, y) dy dx = 0.
−1 −1
R1
Commençons donc par −1 |g(x, y)| dx. Pour y = 0, cette intégrale est nulle. Pour y > 0
elle vaut
Z 1 Z 0 Z 1
y|x| yx yx
2 2 2
dx = − 2 2 2
dx + 2 2 2
dx
−1 (x + y ) −1 (x + y ) 0 (x + y )
x=0 x=1
y −y
= +
2(x2 + y 2 ) x=−1 2(x2 + y 2 ) x=0
1 y y 1
= − 2
+− 2
+ 3
2y 2(1 + y ) 2(1 + y ) 2y
1 y
= −
y 1 + y2
R1
Pour y < 0, le calcul est identique au signe près. Donc la fonction y 7→ −1 |g(x, y)| dx
1 |y|
est égale presque partout à la fonction y 7→ |y| − 1+y 2 . Par conséquent :
1 Z 1 1
1 |y|
Z Z
|g(x, y)| dx dy = − dy
−1 −1 −1 |y| 1 + y2
Z 1
1 y
= 2 − dy = +∞
0 y 1 + y2
y
car y 7→ 1/y n’est pas intégrable en 0 (et y 7→ 1+y 2 l’est). La fonction g n’est donc pas
2
intégrable sur [−1, 1] . Cela montre que la réciproque de Fubini est fausse.
Correction 34 C’est une application de Tonelli, applicable car µ et Lebesgue sont σ-finies :
Z Z Z Z Z
f (x) dµ(x) = 1[0,f (x)] (t) dt dµ(x) = 1[0,f (x)] (t) dµ(x) dt
E E R+ R+ E
14
Le théorème de Tonelli affirme maintenant que
Z Z +∞
2
f (x, y) d(λ ⊗ λ)(x, y) = 2π re−r dr = π.
R2 0
2 √
e−x dx =
R
Il vient R
π.
R
2) Il s’agit de déterminer si R2 |g(x, y)| d(λ ⊗ λ)(x, y) < +∞. La valeur absolue est inutile. On
remarque que (x2 + 2xy + 2y 2 ) = (x + y)2 + y 2 d’où l’idée de considérer le changement de
variable (linéaire)
ϕ : R2 → R2
(x, y) 7→ (x + y, y)
1 1
Sa matrice (Jacobienne ou pas !) est dont le déterminant vaut 1. De plus, on a
0 1
g = f ◦ ϕ. La formule de changement de variable s’écrit :
Z Z
(f ◦ ϕ)(x, y) 1 d(λ ⊗ λ)(x, y) = f (x, y) d(λ ⊗ λ)(x, y).
R2 R2
Clarifions
R R ligne : àτ y fixé, siτ on pose τ (x) = x − y,
le passage de la Rpremière à la deuxième
alors |f (x−y)| dλn (x) = |f ◦τ (x)| dλn (x) = |f (x)| dλn (x) où λn est la mesure image de
λn par τ . Mais pour tout borélien A de Rn , on a λτn (A) = λn (τ −1 (A)) = λn (A + y) = λn (A)
car la mesure de Lebesgue est invariante par translation. On a donc λτn = λn et l’égalité
annoncée.
2) Le théorème de Fubini (applicable à h qui est bien intégrable), affirme que pour presque
tout x ∈ Rn , l’application y 7→ h(x, y) est intégrable sur Rn .
15
R
3) Le théorème de Fubini affirme également que x 7→ h(x, y) dλn (y) = f ⋆ g(x) est intégrable
sur Rn . De plus :
Z Z Z
|f ⋆ g(x)| dλn (x) = f (x − y)g(y) dλn (y) dλn (x)
Z Z Z Z
≤ |f (x − y)g(y)| dλn (y) dλn (x) = |f | dλn . |g| dλn
Rn Rn
ϕ : Rn → Rn
y 7→ x − y,
La valeur absolue de son déterminant est donc r. Le borélien R− × {0} de R2 est de mesure
nulle. La formule de changement de variable donne donc :
Z Z
1B2 (x, y) dλ(x)dλ(y) = 1B2 (ϕ(r, θ))rdλ(r)dλ(θ).
R2 ]0,+∞[×]−π,π[
16
Pour b3 , on passe en coordonnées sphérique en utilisant le difféormorphisme
Attention au fait que ϕ est l’angle entre l’axe des z et le vecteur OM . Sinon, on inverserait
les cos et sin pour ϕ et on devrait définir pour ϕ ∈] − π/2, π/2[. La matrice Jacobienne de
ψ est facile à calculer et si on ne se trompe pas, la valeur absolue de son déterminant vaut
r2 sin ϕ. Le borélien R− × {0} × {0} est de mesure nulle dans R3 et la formule de changement
de variable donne
Z Z
1B3 (x, y, z) dλ(x)dλ(y)dλ(z) = 1B3 (ψ(r, θ, ϕ))r2 sin ϕ dλ(r)dλ(θ)dλ(ϕ).
R3 U
17
Correction 38 Il faut utiliser un peu d’algèbre : M est diagonalisable dans une base ortho-
normée. Disons que U est une matrice orthogonale qui réalise
t
U AU = Diag(λ1 , . . . , λn ) = D
U : Rn → Rn
Y 7→ U Y
Sa matrice (Jacobienne ou non) est U si bien que la valeur absolue de son déterminant est 1.
La formule de changement de variable s’écrit :
Z Z
−(AU Y |U Y ) n
e 1 dλ (Y ) = e−(AY |Y ) dλn (Y ),
Rn Rn
ou bien Z Pn
λi yi2
e− i=1 dλn (Y ) = I(A).
Rn
Le théorème de Tonelli appliqué n fois assure maintenant que
n Z
2
Y
I(A) = e−λi yi dyi .
i=1 R
√ q
π
Par le changement de variable t = λi yi , chacune de ces intégrales vaut λi
et on trouve
finalement
πn
Z r
−(AX|X) n
e dλ (X) = .
Rn Det(A)
car p > 1. En d’autres termes 1/x = o(|f (x)|p ) quand x → 0. Cela entraı̂ne que |f |p n’est
pas intégrable en 0, donc f ∈ / Lp (]0, 1]).
Pour p = +∞, il suffit de remarquer f (x) → +∞ quand x → 0, donc f n’est pas bornée, a
fortiori pas dans L∞ (]0, 1]).
18
R +∞
3) Pour p = 1, on a comme précédemment 1 |f (x)|dx = 1 < +∞ donc f ∈ L1 ([1, +∞[).
Pour 1 < p < +∞, on a |f (x)|p ≤ x1p qui est intégrable en +∞, donc f ∈ Lp ([1, +∞[).
Pour p = +∞, il suffit de remarquer que f est continue positive, décroissante. Donc f (x) ≤
f (1) = 1 pour tout x ∈ [1, +∞[, donc f ∈ L∞ ([1, +∞[).
2) Pour voir que µ(E) < +∞ est indispensable, plaçons nous sur R muni de la mesure de
Lebesgue.
La fonction constante 1 est dans L∞ mais n’est dans aucun des Lp .
Soit 1 ≤ p < q < +∞. On a alors 1/p > 1/q. Soit α vérifiant 1/p > α > 1/q. La fonction
1 q p
x 7→ (1+|x|) α est dans L car qα > 1 et n’est pas dans L car pα < 1.
3) Il s’agit de montrer qu’il existe une constante C telle que pour tout f ∈ Lq , on a kf kp ≤
Ckf kq . L’idée est d’appliquer l’inégalité d’Hölder : pour r et r′ conjugués on a
Z Z r1 Z 1′
r
p r r′
kf kpp = p
|f (x)| dµ ≤ (|f (x)| ) dµ . 1 dµ .
Pour se ramener à kf kq , l’idée vient de faire en sorte que rp = q, donc de choisir r = q/p
qui est > 1. Notons r′ son conjugué et Hölder devient
q 1
kf kpp ≤ kf kqr µ(E) r′ .
19
Correction 43 1) A n donné, l’intervalle [0, 1[ est découpé en 2a(n) intervalles de longueur
égale. A a(n) constant le plateau formé par fn se déplace d’intervalle en intevalle.
2) On a kfn kp = 2−a(n)/p qui tend bien vers 0 quand n → +∞.
3) Soit k ∈ N∗ , Pk = [n2−k − 1, (n + 1)2−k − 1[, 2k ≤ n < 2k+1 est une partition de [0, 1[ en
2k ≥ 2 intervalles.
Soit x ∈ [0, 1[ fixé et k ∈ N∗ . Il existe un unique intervalle de Pk qui contient x. Appelons
n(k, x) son indice : x ∈ [n(k, x)2−k − 1, (n(k, x) + 1)2−k − 1[. On obtient fn(k,x) (x) = 1.
De plus, pour k ′ > k, on a n(k ′ , x) > n(k, x). La suite (fn (x))n prend donc la valeur 1 un
nombre infini de fois (à chaque fois que n prendra les valeurs distinctes n(k, x), k ∈ N∗ ). Si
la suite (fn (x))n converge, c’est donc forcément vers 1.
De la même manière, pour chaque k on peut construire un n(k, x) tel que fn(k,x) (x) = 0. Si
la suite (fn (x))n converge, c’est forcément vers 0.
(b) h., .i est à valeur dans R par la question précédente. Il est bilinéaire par linéarité de
l’intégrale, symétrique et défini positif car si hf, f i = 0 alors f = 0 presque partout.
(c) La norme associée à h., .i est k.k2 . Le produit scalaire définit donc la même topologie
sur L2 que celle de k.k2 .
2
2. (a) On peut prendre I =] − 1, 1[ et w = 1 ou I = R et w(x) = e−x par exemple.
(b) On souhaite définir des polynômes qui vérifient :
• Pn est unitaire pour tout n.
• deg(Pn ) = n pour tout n.
• i 6= j =⇒ hPi , Pj i = 0.
Sous ces conditions, on a nécessairement P0 = 1. Soit n ≥ 1. Supposons construits les
P0 , . . . , Pn−1 et construisons Pn . Remarquons que les P0 , . . . , Pn−1 forment une base
de Rn−1 [X]. Puisque Pn doit être unitaire de degré n, il est alors nécessairement de
la forme
n−1
X
n
Pn (x) = x + αi Pi
i=0
0 = hxn , Pi i + αi hP, , Pi i
20
(c) Si n = 2, la relation demandée est celle utilisée lors de la construction de P2 . Soit main-
tenant n ≥ 3. Le polynôme Pn − xPn−1 est de degré n − 1. Il existe donc λ0 , . . . , λn−1
avec
Xn−1
Pn − xPn−1 = λi Pi
i=0
Pour avancer, il paraı̂t judicieux de montrer que les λj sont nuls pour 0 ≤ j ≤ n − 3.
Soit un tel j, on a
n−1
X
hPj , Pn − xPn−1 i = λi hPj , Pi i .
i=0
La première égalité vient du fait que Pj , de degré n−3, est orthogonal à Pn , la seconde
de la définition du produit scalaire, la dernière du fait que xPj , de degré n − 2, est
orthogonal à Pn−1 . Nous avons donc montré l’existence de deux réels a et b tels que
Or xPn−2 est unitaire de degré n − 1. Il s’écrit donc xPn−2 = Pn−1 + Q où Q est de
degré n − 2. Du coup,
D’où la valeur de b.
(d) Soit n ∈ N∗ fixé. Notons x1 , . . . , xp les points distincts de l’intervalle I en lesquels le
polynôme Pn change de signe. R Ces points sont des racines de Pn et on a forcément
p ≤ n. De plus, hPn , P0 i = I Pn (x)ω(x)dλ(x) = 0 donc Pn change de signe sur I et
p ≥ 1.
Si on montre que p = n, on aura à la fois prouvé que toutes les racines Qp de Pn sont
dans I et qu’elles sont simples. Considérons le polynôme Q(x) = i=1 (x − xi ). Ce
polynôme est de degré p et change de signe sur I en même temps que Pn . Le polynôme
QPn est donc non-nul, continu, et de signe constant sur I. Par conséquent
Z
hQ, Pn i = Q(x)Pn (x)ω(x) dλ 6= 0.
I
21