Vous êtes sur la page 1sur 4

Techniques spécifiques

Methode de perfetti :
Dans les années soixantes un italien, Carlo Perfetti, se posait avec beaucoup d’autres
personnes de par le monde, des questions du type : « Pourquoi un patient hémiplégique ne
récupère pas les fonctions de sa main comme celles du pied ? ».

L’exercice a une spécificité dans les sciences rééducatives. C’est un processus d’interaction
pédagogique avec le malade dans le but de guider la réorganisation du système de manière
plus évoluée que celle accordée spontanément par la nature. La théorie proposée par Perfetti
en 1980, même si elle a encore et toujours besoin d’approfondissements, semble jusqu’à
présent à même de donner des explications correctes à propos d’un certain nombre d’éléments
relatifs à la récupération et de manière plus approfondie que ne l’ont fait les théories
neuromotrices.

L’intervention du kinésithérapeute est de solliciter l’activation de ces processus afin de


permettre au patient la plus grande récupération liée à la lésion. Il s’agit d’un processus
d’apprentissage en conditions pathologiques.

L’objectif de la théorie cognitive est d’élaborer des modèles qui permettent de programmer la
conduite thérapeutique sur la base du recours au système cognitif, modèles qui peuvent être
soumis au contrôle à travers l’exercice. L’exercice devient par conséquent l’outil le plus
important de la théorie pour mettre à l’épreuve les modèles qui sont élaborés.

On doit avancer une hypothèse perceptive qui, dans ce cas, est de type somesthésique. Il est
donc nécessaire au kinésithérapeute d’élaborer des hypothèses à vérifier en plaçant le patient
face à des situations spécifiquement programmées. Une hypothèse non contrôlable par
l’exercice n’est pas une hypothèse rééducative. le kinésithérapeute doit utiliser des exercices
toujours plus difficiles jusqu’à découvrir les limites des hypothèses avancées.

L’intervention thérapeutique cognitive doit permettre de retrouver les paramètres


fondamentaux de l’organisation du mouvement : spatialité, temporalité, intensité.

- Spatialité : cette fine régulation spatiale est absente chez l’hémiplégique, et ne peut
pas être récupérée ni par des manoeuvres grossières, ni par des stimulations venant de
l’extérieur et insuffisamment analysées par le sujet.
- Temporalité : la temporalité du mouvement est donnée par la durée des contractions
des différents muscles concernés et par le rapport temporel entre elles.
- Intensité : l’intensité est très dépendante du nombre d’unités motrices activées. Il
existe d’infinis niveaux d’intensité qui répondent aux analyses réalisées sur la base des
expériences précédentes.
Les exercices sont divisés en trois niveaux. on ne peut pas attendre, pour progresser vers des
exercices de degré supérieur, que le patient ait complètement automatisé la capacité de
contrôle sur les éléments de l’exercice de degré inférieur.

IL EXIST TROIS NIVEAU D’EXERCICES

- 1. PREMIER NIVEAU Le patient doit effectuer un travail de reconnaissance, les


yeux fermés. C’est le thérapeute qui déplace l’extrémité du membre inférieur ou
supérieur sur les éléments de formes proches, mais néanmoins différentes.

2. DEUXIEME NIVEAU
A ce stade, il est demandé une contribution motrice élémentaire. Le patient est aidé
par le thérapeute dans le déplacement de son membre. Les phénomènes d’irradiation et
de compensation sont contrôlés.

3. TROISIEME NIVEAU
L’intervention du thérapeute se réduit, la coopération du patient augmente. La chaîne
cinétique s’étend jusqu’à l’élaboration d’une stratégie globale. Quels sont les outils
qui permettent de réaliser ces exercices ?

On peut les classer en outils fixes et mobiles, mais aussi les considérer en fonction des
interactions sensitives qu’ils induisent.
- Interactions de type tactile
- Interactions de type kinesthésique
- Interactions de type frottement
- Interactions de type pression
Les exercices doivent être parfaitement adaptés à la problématique spécifique du
patient

Les outils permettant de réaliser ces exercices : Ils peuvent être classées en outils fixes et
mobiles, mais aussi considérés en fonction des interactions sensitives qu’ils introduisent:

 - tactiles

 - kinésthèsiques

 - frottements

 - pressions
Pratique de la méthode:

 Le 1er temps: il s’agit de l’élaboration de l’hypothèse perceptive par l’analyse visuelle


de trois formes d’objets (par exemple) présentés par le kiné

 le 2ème temps transformation des informations visuelles en informations


somésthésiques, car le patient sait qu’il doit reconnaître la forme de l’objet yeux
fermés , le kiné choisit l’objet, parcours les contours de l’objet dans les exercices du
1er degré avec le doigt du patient , aide le patient à parcourir dans le 2ème degré , et
laisse le patient seul exécuter lors du 3ème degré

 - le 3ème temps : il correspond à la confirmation somésthèsiques recueillies lors du


second temps avec les informations visuelles mémorisées lors du 1er temps

Le déficit moteur du sujet n’est jamais homogène, et c’est pour cela qu’il est assez fréquent
que la récupération de la motilité des divers segments soit à des stades différents d’évolution
et qu’on ait donc besoin d’exercices de degrés différents dans la même séance.

La méthode Mézières :
La méthode Mézières est une méthode d'orthopédie révolutionnaire, découverte en 1947 par
Françoise Mézières. On peut dire que la méthode Mézières consiste à retrouver dans le
déséquilibre général de toute notre musculature le ou les muscles contactés ou raccourcis, à
travailler ces muscles dans leurs manifestations pathologiques dans le but de faire lâcher leurs
tensions et de redonner à ceux-ci leur longueur originelle afin de rendre au corps sa forme
harmonieuse.

On peut dire que la méthode Mézières à la même approche du Patient (os, viscères, fascias,
muscles) :

(1) Le mouvement c'est la vie, toute les structures anatomiques sont en mouvement les unes
par rapport aux autres

(2) La structure détermine la fonction

(3) L'homéostasie qui est la faculté de l'organisme à s'équilibrer et à s'autoréparer

Un traitement Mézières demande une très grande précision et exige du thérapeute une
observation, rigoureuse et minutieuse de tout le corps dans ses comportements adaptatifs les
plus divers
 Mécanisme d’adaptation du corps :

Pour bien fonctionner, le corps doit être harmonieux, équilibré, symétrique tel que la
nature l'a conçu originellement. Toute lésion, à quelque niveau que ce soit, aura un
retentissement sur le corps entier.

C'est la forme harmonieuse qui détermine la fonction harmonieuse ;Il suffit parfois de


regarder le Patient pour connaître les lésions et les tricheries que celui-ci adapte
automatiquement et inconsciemment pour éviter la douleur par une position antalgique,
source de bien des maux elle-même …

Le mal est souvent très éloigné du lieu de sa manifestation, il faudra donc ne pas confondre la
cause du mal et son symptômes !! D'où l'obligation absolue d'un traitement global et non
segmentaire

Lois fondamentales de la méthode mézière:

 Première loi : les nombreux muscles postérieurs se comportent comme un seul et


même muscle.

 Deuxième loi : les muscles des chaînes sont trop forts et trop courts.

 Troisième loi : toute action localisée, aussi bien élongation que raccourcissement,
provoque instantanément le raccourcissement de l’ensemble du système.

 Quatrième loi : toute opposition à ce raccourcissement provoque instantanément des


latéroflexions, et des rotations du rachis et des membres.

 Cinquième loi : la rotation des membres due au raccourcissement des chaînes


s’effectue toujours en dedans.

 Sixième loi : toute élongation, détorsion, douleur, tout effort,

Vous aimerez peut-être aussi