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CHAPITRE I : CONVENTION DE DESSIN

1.0 Introduction

Le dessin au sens large est un terme qui désigne toutes les représentations graphiques. Le dessin
est l’outil fondamental de l’architecte. Le dessin sert à concrétiser, mesurer, contrôler, mais aussi
à présenter et communiquer le projet et anticiper sur sa matérialité. En général, le dessin est donc
un langage. En ce titre, il comporte un certain nombre de codes et d’usages et des contraintes
aussi. Comme tout langage, il sert avant tout à structurer et à formuler une pensée. Comme tout
langage, il sert à communiquer et à échanger.

Comme tout langage, il comporte aussi sa part de réduction et d‘abstraction, donc l’échelle. Le
dessin est aussi lié à la maitrise du projet, lourdeur, ou finesse, proportions, précision du trait, le
graphisme est souvent révélateur de la pensée. Un beau dessin n’est pas une garantie d’un beau
projet. Un dessin confus, par contre est bien souvent le symptôme d’une pensée peu cohérente et
le corollaire d’un projet peu maitrisé. Appendre le dessin, maitriser le rendu, dépasser le stade des
premières difficultés pour arriver à retirer satisfaction et plaisir d’un dispensable outil et
compagnon de travail est sans doute un des processus fondamentaux de l’apprentissage du métier
d’architecture.

Avec les conventions de dessin, le cours se bornera sur les représentations applicables des
éléments d’un dessin scientifique et architectural comme appliqué sur le plan international pour
mieux se communiquer avec le parties prenantes en construction et d’autres ouvrages
architecturaux ou du génie civil afin de faciliter l’exécutions des projets y relatifs .

1.1. Les traits

Des normes précises sont à appliquer dans le traçage d’un plan technique pour faciliter sa
compréhension. Ce sont des normes appliquées et comprises par tous les métiers touchant à
l’architecture. Généralement, on a sept catégories des traits selon ses types, ses épaisseurs et
utilisations.

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Avec la révision des normes faite en France 2002, précise les types de trait à employer pour les
dessins d’architecture, de bâtiment et de génie civil.

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1.2.Le lettrage ou écriture normalisée

Le lettrage est un élément qui intervient dans la composition d'une présentation. La taille du
lettrage est déterminée en fonction de la lisibilité de l'observateur et en proportion avec la taille et
l'échelle des documents graphiques. Apprendre à tracer les titres à main levée ou aux instruments
est indispensable: c'est un excellent exercice de maîtrise du dessin et c'est un gain de temps
appréciable. Les lettres et les chiffres sont des signes qui se lisent, alors que les dessins s'étudient.

Si les textes et les dessins ont tous deux une présence graphique, ils apparaissent dans une
planche graphique comme fondamentalement différents

Les lettres sont très malléables: disposées en ligne, en colonne, isolément; horizontalement
mais aussi verticalement, plus ou moins denses, plus ou moins hautes. Si les titres sont trop
importants ou disposés trop rapidement, sans soin, sans réflexion, ou si le lettrage est d'un
caractère trop singulier, ils affaibliront la présentation.

Il faut utiliser des lignes guides tracées au crayon pour maintenir constante la hauteur des lettres.
Il faut aussi maintenir un espacement régulier: l'espacement entre les lettres n'est pas basé sur
un espacement égal entre les extrémités des lettres, mais sur des surfaces d'espacement égales.

La proportion de la lettre (sa largeur correspond à environ 2/3 de sa hauteur) doit rester stable,
excepté pour certaines (le G, I, J, M, O, Q, W).

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On utilise principalement les majuscules pour les titres. Les minuscules peuvent être utilisées si
elles sont en harmonie avec le caractère du dessin. Le cartouche, situé en bas du plan à droite, est
l'endroit où l'étudiant indique les données principales de l'exercice en cours. Un titre, son nom,
son n° de matricule, l'année académique en cours et le n° de l'exercice dans l'année.

1.3. Vues

Une vue est une projection orthogonale sur un plan disposé parallèlement a la face observée.

1.3.1 Principe

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1.3.2 Nom des vues
Pour l’interprétation des schémas, il faut suivre l’ordre croissant des flèches indicatives

1.3.3 Disposition des vues dont chaque page contient une ou


Par rapport de la face, la vue de deux vues.
droite se dessine à gauche et la vue
de gauche à droite. On place la vue
de dessus au-dessous de la vue de
face et réciproquement. La vue
arrière se dessine à droite de la vue
de gauche.
RMQ : Dans la pratique, et
notamment pour les dossiers de
permis de construire, cette
disposition normalisée n’est pas
respectée. Parfois les vues sont
regroupées par famille (Façades,
plans, coupes), parfois le dossier se
représente sous la forme d’un livret

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1.3.4 Correspondance entre les vues
On peut établir entre plusieurs vues d’un même objet des correspondances dimensionnelles.
L’exemple suivant montre les correspondances qui existent entre les vues de face, de dessus
et de gauche d’une même maison.

RMQ : En utilisant le principe des correspondances, on peut à partir de deux vues connues
retrouver la troisième. Ce principe ne s’applique toutefois qu’aux objets simples.

1.3.5 Vues interrompues

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1.3.6 Vues partielles

1.3.7 Vues : Cas particuliers

RMQ : Vue de profil, l’anneau ne ressemble


plus à un cercle mais à un rectangle.

RMQ : Vue de profil, l’oblique reste droite comme un rectangle

1.4 Les perspectives

C’est la vue au bâtiment selon l’œil humain ou la photo ou la camera. Elle déforme les
parallélismes et les distances : Plus l’objet est petit, plus il est éloigné. Plus l’objet est proche,
plus il est grand. La perspective à une fonction d’offrir une vision réaliste du projet. On peut
avoir les perspectives suivantes :

 La perspective cavalière ( ‘0 ‘ point de conserve les parallèles et les distances.


fuite) : C’est une perspective qui Elle a une fonction de permettre à

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dessiner a l’échelle et de respecter les
proportions. Toutes les parallèles d’un
objet restent parallèles sur la
représentation. Cette perspective est très
utilisée dans le dessin industriel, mais
elle est incorrecte pour l’œil humain.

 La perspective frontale ou centrale


(‘ 1’ point de fuite) : Les horizontales et
les verticales restent parallèles, seules les
lignes de côté convergent vers le point de
fuite. Cette perspective est également  La perspective aérienne (‘3’ points de
incorrecte pour l’œil car elle est fuite) : Toutes les lignes parallèles
incomplète. convergent vers un point de fuite. Il
s’agit de la perspective la plus correcte,
cependant, l’œil du spectateur est plus
habitué à la perspective oblique.

 La perspective oblique ( ‘2’ points de


fuite) : Seules les verticales restent
parallèles. Les deux points sont placés
sur la ligne d’horizon. Cette perspective
est la plus fréquemment utilisée dans le
dessin.

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Exemple d’une perspective cavalière

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1.4.1 Axonométrie

C’est une représentation en 3D qui conserve : les parallélismes, les distances et aussi les angles.
L’axonométrie peut se construire à partir du plan ou à partir de la coupe. Dans le cas du plan,
celui-ci subit une rotation de 30 ou 60o. On l’appelle axonométrie 30/60. Elle a une fonction
d’offrir les renseignements de tous les modes de représentation 3D et 2D.

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1.5 Echelles

Un plan technique ne peut que très rarement être représenté en vraie grandeur sur la feuille à
cause du format trop élevé de l’objet à représenter pour le format du papier. Une échelle permet
de représenter l’objet a une taille plus petite tout en respectant les proportions. Par exemple, si la
maison en taille réelle a une chambre 2 fois plus petite que le salon, alors sur le plan sera pareil.
L’échelle d’un dessin est le rapport entre les dimensions dessinées et les dimensions réelles de
l’objet ou de l’ouvrage. En d’autres termes, l’échelle d’un plan est le taux de réduction
mathématique entre la réalité à représenter et le dessin. Ce taux est parfois matérialisé sous la
forme d’une barrette représentant une unité métrique ou échelle. L’échelle est exprimée
numériquement (ex. 1/100), en % (ex. 1%), en cm/m (1cm = 1m).

L’échelle graphique présente un avantage important: lors de la réduction ou de


l’agrandissement d’un document le rapport de l’échelle au dessin est conservé.

Le dessinateur va donc devoir dessiner son dessin sur PC en vraie grandeur, mais l’imprimer à
une certaine échelle. Les échelles usuelles en architecture et d’autres dessins scientifiques ou
industriels sont les suivantes :

1/1 : appelée aussi échelle de grandeur, elle est utilisée pour le dessin de détails (plans
d’exécution)

1/2 : Idem que le précédent, moins utilisé (peut créer une confusion par sa similitude avec 1/1)

1/5 ; échelle utilisée pour des détails constructifs, ou des détails d’aménagement

1/10 : utilisée pour le dessin de meubles

1/20 : échelle courante pour des plans d’exécution, pour des aménagements d’intérieur, ou pour
des pets objets architecturaux

1/50 : échelle du projet par excellence, que ce soit pour des plans d’architecture ou pour des plans
d’exécution (cotés). Autre terminologie : échelle 2cm / 1m

1/100 : Echelle du projet ou avant-projet

1/200 : échelle d’avant-projet ou de plans d’ensemble d’objet plus grande

1/500 : plans d’ensemble, plan masse, plan de situation, plan d’aménagement extérieur,…

1/1.000 : plan d’ensemble, plan de situation ou plan de quartier

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Les échelles suivantes sont plus utilisées par l’urbaniste, ou l’architecte pour montrer
l’intégration de son projet dans un site élargie.

1/2.000 : plan de quartier ou plan de ville

1/2.500 : plan de ville

1/5.000 et 1/10.000: Plans de ville et d’agglomération urbaines

Au-delà du 1/10.000, les représentations sont du ressort du cartographe

1/25.000, 1/50.000, 1/100.000,…. Cartes topographiques

Tableau synthétique des échelles

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Note : 5% est l’échelle de référence en Architecture d’intérieur et création d’intérieur. L’échelle
utilisée doit être indiquée dans le cartouche. Si plusieurs échelles sont utilisées, il faut les
indiquer en dessous de chaque vue.

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1.6 Mise en page

1.6.1 Formats des papiers de dessin

Les formats utilisés sont des formats standards. Ils vont assurer une uniformité dans les
présentations; et permettre un rangement aisé des dessins, soit plié, à plat ou roulé. Le format de
pliage est de 210 x 297mm repris sous la norme DIN-A4.

Les multiples de l’A4 (doublé à chaque fois) donnent les formats standards

A6 (105x148.5)
A5 (=148,5x210)
A4 (= 210x297)
A3 (= 297 x 420mm),
A2 (= 420 x 594 mm),
A1 (594 x 840 mm) et
A0 (840 x 1188 mm).

Note : Les grands formats seront utilisés dans le sens paysage afin de faciliter leur manipulation.

1.6.2 Les pliages de plans

Les dessins sur grands formats doivent être pliés en accordéon pour arriver à un format A4. Le
pliage d’un plan doit faire apparaître son cartouche à l’avant (voir cartouche).

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Note : Pour faciliter le pliage, on peut dessiner des repères de pliage au format A4 dans la
marge du cadre.

1.6.3 Le cadre

On dessine un cadre tout autour du dessin afin de pouvoir vérifier s’il est entier lors de sa
reproduction. Si le cadre est coupé, il est possible qu’il manque un morceau de plan. Pour les
formats A0, A1 et A2, on trace un cadre à 10 mm du bord de la feuille. Pour les formats A3 et
A4, on trace un cadre à 5 mm du bord de la feuille afin de perdre le moins de place possible en
faveur du dessin. Le cadre sera dessiné avec une plume épaisse (0.7mm par exemple).

1.6.4 Le cartouche
Le cartouche reprend certaines informations sur le projet représenté ; il se situe dans le coin
inférieur droit du cadre. Il est entouré lui-même d’un cadre. (Voir le cadre). Sa largeur est de
190mm à 200mm et sa hauteur peut varier jusqu’à 277 à 287mm maximum. Les informations du
cartouche sont reprises en deux types d’informations :

1) Infos d’identification  Nom et adresse du maitre d’œuvre


Elle comporte obligatoirement : (architecte)
 le numéro du dessin  Nom et adresse du bureau d’étude
 La firme donneuse d’ordre, le client  Le titre, l’adresse
(maitre d’ouvrage/ propriétaire)  Contenu du plan

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 L’échelle et le format du dessin  Tableau pour modifications éventuelles
 Les indices de mise à jour avec leur date
2) Informations d’exploitation  La légende (elle se place au-dessus du
Elle comporte obligatoirement : cartouche)
 La date de la première édition

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Note : Un cartouche est très personnel au niveau de sa mise en page. Il peut même faire preuve
d’un peu d’originalité. Il doit toutefois mettre en évidence certaines informations par rapport à
d’autres, par le dimensionnement du texte, les sous cadres, etc. Le cartouche doit être soigné et
structuré. Il doit donner l’envie d’ouvrir le plan. C’est un peu la carte de visite du projet qui est
représentée sur le plan.

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CHAP.II : PLANS, COUPES ET COTATIONS

2.0 Généralités

Pour arriver à un plan précis et intelligible, une distinction très claire doit être faite entre les
parties vues, les parties coupées et les parties cachées. Il faut imaginer que l’objet (Bâtiment) est
réellement par une scie circulaire mais sans que les morceaux ne soient séparés. Le dessin doit
distinguer les parties en coupes, ou l’on doit s’imaginer être a l’intérieur de la matière. Les
parties vues qui sont devant nous. Les parties cachées, soit parce qu’elles sont derrière par rapport
au sens de regard ou parce qu’elles sont réellement cachées. Il faut respecter les quelques
principes suivants :

- La partie coupée doit toujours être fermée et clairement séparée du vide environnant. On peut
entourer cette masse coupée d’un trait fort (encre de 0.5mm par Ex.), ou d’un trait fin si la
masse coupée est clairement distincte du reste.
- L’intérieur de la masse coupée peut être noir (surtout au 1/200 et 1/100) ou blanc (au 1/50)
ou hachuré, ou poché… mais surtout distinct du reste.
- Si surtout sur des plans a plus grande échelle ( 1/50, 1/20, 1/5), on doit détailler la masse
coupée en indiquant les principes constructifs et les couches d’une enveloppe,…bien
distinguer les traits a l’intérieur du plein des traits de bord de la masse coupée.
- La coupe révèle l’espace. Il faut couper sur des éléments importants pour la compréhension
de l’espace, les ouvertures, les points le plus hauts de la toiture, les points les plus bas de la
base (fondation) par exemple, mais jamais sur des éléments isolés comme les piliers (qui
pourraient alors apparaitre comme des mure sur une coupes).
- Les parties cachées sont indiquées par un traitillé ou un pointillé.

2.1 Orientation du plan


En dessin du bâtiment, les plans ont une orientation géographique. Elle permet de situer la
maison par rapport au NORD. Elle est représentée à l’aide de la rose des vents ou par une flèche
analogue à celle d’une boussole.

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2.1.1 Plan de situation
C’est une vue de dessus (une vue aérienne) du terrain (à bâtir ou avec bâtiment existant) ou de
l’ensemble de lots (lotissement) dans son environnement. Il indique la position géographique du
terrain et renseigne sur les moyens d’accès au terrain, son environnement et son tracé général. Le
plan de situation n’est souvent qu’une reproduction du plan cadastral, disponible en mairie, où
figurent les parcelles de terrain numérotées.

Conventions utilisées :
 Le terrain est repéré par :
o un cercle en trait fin,
o un hachurage,
o une appellation (ex : Lotissement de Nyabugete)
 Les échelles utilisées sont comprises entre1 / 5 000 et 1 / 25 000
 Le Nord géographique est indiqué par une boussole.

2.1.2 Plan de masse


Appelé aussi plan d’implantation, il précise la zone d’implantation de l’ensemble à bâtir sur un
terrain isolé (un lot).
Le plan de masse indique :

o l’orientation géographique (Nord),


o le numéro du lot,
o la superficie du terrain,
o le nom du propriétaire et des riverains,
o les constructions existantes sur le terrain et les mitoyennetés,
o les cotes nécessaires à l’implantation,
o les limites cotées du terrain et l’emplacement des bornes cadastrales,
o les réseaux :
- d’alimentation en eau,
- de distribution d’électricité, de téléphone, etc.,•
- d’évacuation des eaux pluviales (EP), usées (EU) ou vannes (EV).

Conventions utilisées :

• Le contour de la construction est en trait renforcé,


• Les échelles utilisées sont comprises entre 1/50 ou 1/500

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2.2 Les coupes

Les coupes servent à montrer des solutions techniques proposées au sein du projet. Elles servent
aussi à renseigner les matériaux utilisés. Ce qu'on appelle communément coupe, est une coupe
verticale, perpendiculaire au plancher du bâtiment, et réalisée à travers les lieux significatifs de
l'espace du bâtiment : les baies, les portes, les fenêtres, les ouvertures dans le toit, les
changements de niveaux,…

Les coupes sont incontournables et prioritaires, elles pénètrent au cœur de l'espace et mettent au
jour une des dimensions fondamentales de l'architecture : la relation entre l'espace intérieur et
extérieur du bâtiment. Coupes et plans forment un couple indissociable. Un plan ne peut être
étudié sans la coupe : seul, il n'est que la représentation d'un volume inachevé, sans toiture
qui le délimite en partie supérieure. Plans et coupes peuvent préciser à eux seuls la totalité des
caractéristiques dimensionnelles d'un édifice.

2.2.1 Le trait d’indication de coupe

Toute coupe doit être renseignée au niveau du plan* par un trait d’indication de coupe, et une
flèche à chaque extrémité. Les flèches sont orientées dans le sens de la vue. Quand on coupe dans

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un élément, on ne retient que le morceau qui se trouve derrière le plan de coupe, mais devant les
yeux. On doit annoter une coupe : A d’un côté et A’ de l’autre, B et B’, etc.

Attention, le sens de lecture des lettres est en rapport avec le sens de la vue !

Les lettres elles-mêmes sont toujours indiquées horizontalement et de l’autre côté du trait de
coupe par rapport à la flèche. Le trait de coupe est en trait mixte (trait long - trait court), épais.

Il n’est pas nécessaire de traverser l’entièreté du plan. On peut interrompre le trait pour éviter de
surcharger le plan.

Il est également possible de faire une coupe brisée afin de pouvoir faire une coupe composée
d’éléments qui ne sont pas forcément aligné sur le plan. (Exemple ci-dessous)

Note : Il faut toujours couper dans les éléments plutôt que sur la limites entres éléments, afin
d’assurer la clarté du dessin. Les traits de coupes sont également utilisés pour couper en son
milieu un élément très long afin de gagner de la place sur le plan. Ce sont également les mêmes
traits de coupes qui se placent à la fin des murs qui sont coupés.

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2.2.2 Pour les escaliers

Comme le plan est une coupe à +/- 1m du sol, les escaliers sont coupés. Ils sont également
dessinés avec deux traits de coupe au milieu. La partie du bas de l’escalier étant des traits vus
(traits continus) et la partie du haut étant des traits cachés, au-dessus du trait de coupe (traits
pointillés longs).

2.2.3 Quelques principes

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2.2.4 Repérage des coupes

Il est utile de connaitre exactement la position du ou des plans de coupe. Celle-ci sera
matérialisée sur une vue au moins de la pièce ou de l’ouvrage. Cette représentation graphique qui
visualise le plan de coupe s’appelle un repérage. Lorsque la localisation du plan de coupe est
évidente, on peut ne pas indiquer sa position.

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2.2.5 Dispositions des coupes

Les coupes se dessinent en correspondance autour de la vue qui porte leur repérage

RMQ : Dans certains cas, on peut ne pas dessiner les arêtes cachées si celles-ci sont trop
nombreuses et surchargent le dessin.

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2.2.6 Autres coupes

2.2.7 Une coupe en dessin de bâtiment

En dessin de bâtiment, une coupe est une coupe verticale exécutée de la base des fondations au
faîtage de la toiture.

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L’emplacement de la coupe doit permettre de montrer le plus grand nombre possible de détails de
construction :

- jonction entre toiture et murs,


- liaisons murs-planchers,
- position des fenêtres et portes, fenêtres,…

Donc, plus la construction présentera des formes architecturales complexes (volumes imbriqués,
pans de toitures multiples,…), plus on représentera de coupes, mais, souvent, une à deux coupes
judicieusement choisies suffisent pour donner tous les renseignements nécessaires.

Remarques

 Il faut toujours faire passer les coupes par les baies afin d'en permettre la cotation.
 Dessiner les portes en position fermée.
 Ne dessiner les arêtes cachées que si elles sont indispensable à la compréhension de
l'ouvrage.
 Ne pas couper d'éléments compliquant le dessin et n'apportant rien à la compréhension
tels qu'un poteau par exemple.
2.2.8 Les hachures des coupes représentantes des matériaux

Une fois coupé, les éléments doivent être représentés graphiquement en gros trait au niveau du
contour et remplis de hachures. La hachure est choisie en fonction du matériau qui est coupé. On
préfère utiliser un grisé sur les plans et coupes à 2% et des hachures à 45° pour les plans et
coupes à 5%.

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Note : Il est possible de créer des nouvelles hachures, il faut alors impérativement
ajouter une légende au-dessus du cartouche du plan.

2.3 Annotation
2.3.1 Les textes

Il est important de mettre des titres aux différentes vues. Dans un même plan, tous les titres
doivent se positionner au même endroit d’une vue à l’autre. Cinq millimètres (5mm) est un
dimensionnement qui convient à la plupart des titres. Dans les plans de présentation, il est permis
de mettre des textes verticaux ou même en oblique.
Attention, le sens de lecture est important.
Pour les textes verticaux, les caractères s’écrivent du bas vers le haut, de manière à être
facilement lus du côté droit du dessin (vu du cartouche).
A éviter :
- les textes qui comportent des caractères horizontaux l’un au-dessus de l’autre
- les textes compris dans l’angle de 30° (zone grise).

2.3.2 Cotations

Les cotes permettent de connaître les mesures complètes (ou partielles) des éléments du projet.
Elles sont sujettes à des règles de normalisation bien définies.

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Attention : Les plans sont cotés en largeur et en longueur, tandis que les élévations et les coupes
verticales sont cotées uniquement en hauteur (jamais en largeur ni en longueur).

L’ensemble du plan est coté dans la même unité. L’unité de l’architecte d’intérieur est le
centimètre. Le millimètre est utilisé pour l’étude de petits détails et de mobilier.

Note : En principe, les plans techniques sont toujours cotés. Si un plan de présentation est coté, il
ne le sera que brièvement (cotes globales uniquement)

Le dessin ci-contre représente la vue de dessus et la vue de face d’une jardinière en béton. On
remarque sur ce dessin la présence de chiffres, de traits fins et de flèches. L’ensemble de ces
éléments s’appelle la Cotation. Elle donne les dimensions de l’objet à réaliser. Elle permet de
réaliser cet objet sans savoir à mesurer sur le dessin. Elle indique toujours les dimensions réelles
de l’objet dessiné.

En général, les cotes sont les dimensions réelles du bâtiment. Elles sont inscrites sur les lignes de
cote limitées par les lignes de rappel et tracées d'un trait fin continu. La rencontre est soulignée
par un tiret à 45°, toujours dans le même sens ou éventuellement par un point. A voir dans
les paragraphes suivants

2.3.3 Composition d’une cote


- Les lignes d’attache (1) : Elles sont espacées du plan et dépassent légèrement de la ligne de
cote. Ce sont des traits fins tracés perpendiculairement à l’élément à coter. Elles peuvent

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s’interrompre avant le dessin pour plus de clarté. Les traits d’axes peuvent être utilisés
comme lignes d’attache pour coter l’emplacement d’un axe.
- Lignes de cotes (2) : Ce sont des traits fins tracés parallèlement à la dimension cotée.
Espacement entre deux lignes de côte est de 7 à 10mm. La ligne de cote doit être parallèle au
segment coté. La ligne de cote se termine par des traits obliques ou des boules. Les flèches
sont utilisées pour les plans mécaniques. Les lignes de cote et d’attache doivent (sauf
exception) être perpendiculaires entre elles.
- Le chiffre ou valeur de cote (3) : Il s’inscrit en trait fort et indique la dimension réelle de
l’objet. Pour une ligne de cote horizontale, le chiffre s’inscrit au milieu et à gauche de celle-
ci. Hauteur moyenne des chiffres est de 2.5mm à 5mm. doit être lisible. Les chiffres doivent
être placés légèrement au-dessus et au centre de la ligne de cote. Les caractères sont
normalisés et sans décimales (exceptionnellement une décimal maximum, pour les détails).
Les chiffres ne doivent être ni coupés, ni séparés par des lignes quelconques (axe,
hachures,…). Valeurs particulières. Pour les cotes approximatives le texte est précédé d’un
«+/-». Pour les cotes modifiées (qui ne sont plus justes par rapport au dessin) le texte est
souligné.
- Les extrémités (4) : Elles précisent clairement la longueur de la ligne de cote. Selon les cas,
on peut employer des flèches, des barres obliques et des points.

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Les types d’extrémités : Comme vu dans les notions précédentes, on a trois types des extrémités
pour les cotations des objets ou plan. On peut adopter un seul type ou bien mélangé deux ou tous
ces types.

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2.3.4 Groupement des cotes

Il est possible de grouper certaines cotes pour éviter un surplus de lignes sur le plan et assurer une
meilleure lisibilité.

Cotes en série : Les cotations en série sont des cotations qui se suivent sans se chevaucher.

Cotes en parallèles : Les cotations en parallèle sont des cotations qui ont une ligne d’attache en
commun et qui ont la même direction (de part et d’autre de cette origine commune).

Cotes d’éléments équidistants : Cette manière d’indiquer des cotes de même valeur permet de
ne pas surcharger le dessin inutilement. Exemple : cotation des marches d’un escalier

2.3.5 Cotes linéaires / placement

Dans tous les cas, la solution de cotation choisie doit servir la clarté et la compréhension du plan.

A l’extérieur du plan : Les cotes à l’extérieur du dessin sont à privilégier. On place, près du
dessin les cotes de détails (sans trop les coller au plan). Elles sont suivies par des cotes
d’ensemble de plus en plus étendues pour arriver aux cotes globales (les plus éloignées du plan)

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A l’intérieur du plan : La cotation à l’intérieure du dessin permet de renseigner les éléments
impossibles à coter de l’extérieur. Un mur composé peut être coté à l’intérieur ou à l’extérieur
(voir ci-dessous).

Quelques erreurs à éviter pour assurer la clarté du dessin :

2.3.6 Cotes d’arc, d’angle et de rayon / placement

Les cotes d’arc offrent trois possibilités : une cote de l’angle, une cote droite, de l’ouverture de
l’arc ou une cote de la longueur de l’arc lui-même.

Pour les cotes d’angle, les écritures sont droites ou parallèles à la ligne de cote… (Là encore,
attention au sens de lecture !)

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Les cotes de rayon et de diamètre

2.3.7 Cotes de niveau / placement

Les cotes de niveau permettent de renseigner les niveaux par rapport à un niveau zéro de
référence. Elles sont notées différemment en plan et en coupe verticale (voir ci-contre)

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37
CHAP. III : DESSIN D’ARCHITECTURE

3.0 Introduction

On appelle dessins d’architecture ou dessins d’architecte (car le plus souvent établis par un
architecte) les documents graphiques (plans, coupes, façades, dessins de détail) qui figurent
l’habitation telle qu’elle sera une fois tous les travaux réalisés. Les dessins d’architecture
précisent toutes les formes de la construction et toutes ses dimensions. Ils sont les plus faciles à
lire de tous les dessins techniques par l’aspect familier des objets représentés, mais la recherche
d’informations précises peut s’avérer difficile.

3.1 Concepts et généralités

Avant de parler le plan, on ne pas ignorer les termes suivants qui quelquefois créent des
ambiguïtés pour leur différenciation dans la vie pratiques en dessin du bâtiment.

Un croquis est un dessin à main levée (au crayon ou autre). Un croquis en plan est un dessin de
l’espace vu du haut, en projections orthogonales (sans effet de perspective) Un croquis en
élévation est un dessin d’un mur ou d’une façade vu de face, en projections orthogonales (à plat)

Il faut, avant tout, faire un croquis du plan, le plus exact possible, de la zone à relever. (Attention,
il faut s’efforcer d’estimer le plus correctement possible les proportions). Il est important de faire
des croquis en plan et en élévation afin d’être le plus complet possible dans la prise de mesures.
On y notera le sens d’ouverture des portes, l’emplacement des châssis, etc. On y notera
également les dénivelés (marches, pentes,…) et les faux plafonds, poutres,…ainsi que les arrivées
de courant, les points lumineux, les radiateurs,

Esquisse : C’est un dessin préliminaire à main levée qui participe à l’étude du projet, il
représente le projet dans les grandes lignes. Il intervient dans le choix d’une solution au niveau
de la conception. C’est un « premier jet » de différentes idées. La diversité et le nombre de
recherches sont très importants pour pouvoir enrichir et faire murir un projet.

Etude : C’est la recherche approfondie des différents points mis en évidence par l’esquisse. Elle
est faite à main levée à l’échelle 2%. Ce dessin va permettre d’orienter le choix du client.

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L’avant-projet : C’est un bilan général, une présentation des résultats obtenus lors des dernières
études. C’est un ensemble de dessins (plans/ coupes/…) exécutés aux instruments/ordinateur à
2% (ou à 5% si demandé). Il sera susceptible de modifications. Il servira d’accord de principe
entre les parties contractantes. Il peut comporter un organigramme d’étude (voir organigramme
ci-après).

L’avant-projet doit être présenté sous forme de plan de présentation (voir doc sur les plans de
présentation). Plusieurs modes de représentation sont utilisés pour communiquer les informations
au sujet du projet. Les divers modes de représentation comme plan de situation, plan, élévation,
coupe, détail technique, perspective parallèle (axonométrie), perspective centrale sont produits
s’il y a un consensus entre le maitre d’œuvre et maitre d’ouvrage.

3.2 Le projet d’exécution / Le plan d’architecte :

C’est un ensemble de dessins détaillés et cotés qui donne toutes les indications pour la réalisation
du projet tant au niveau des formes qu’au niveau des matériaux. Ils seront dessinés aux
instruments ou à l’ordinateur et seront les plus exacts possibles. Un plan d’architecte comporte
plusieurs représentations du projet :

1) Plan de situation : C’est un plan qui situe le projet dans son contexte (rue, quartier, ville,
orientation). Il est orienté avec le Nord au-dessus, il reprend le dessin des rues
avoisinantes avec leur nom. Un plan de situation fait +/- 10 cm de côté (max.) et est situé
un peu au-dessus du cartouche. On inscrit clairement l’adresse complète du projet juste en
dessous du plan de situation.
2) Plan(s) : Dessin de la projection sur le sol d’un bâtiment coupé à une hauteur entre
1.00m et 1.20m par un plan horizontal (ou là où c’est le plus intéressant de couper !). Il se
fait par niveau (étage), à l’échelle 1/20 (5%) ou 1/50 (2%), suivant l’étendue ou la
complexité du projet.
3) Elévation(s) : Dessins des différentes façades du projet. Celles-ci peuvent être colorées
ou ombrées. L’échelle de dessin d’une élévation s’alignera sur l’échelle du plan.

39
4) Coupe(s) : Dessin de la projection d’un bâtiment sur un plan sécant vertical continu ou
brisé dont l’emplacement est choisi en fonction des éléments intéressants à montrer. C’est
une coupe faite par un plan verticale (perpendiculaire au sol) dans le projet.
L’emplacement des coupes est repris sur la représentation en plan.
5) Plan(s) de détail(s) / Détail Technique : Dessin de détail de certains points importants
pour la réalisation pointue d’éléments du projet. Ces dessins se font à l’échelle 1/10, ½ ou
1/1 suivant les dimensions des éléments à y représenter. Son emplacement doit être situé
sur les vues en plan, coupe,…
6)
Le plan de toiture est une vue orthogonale sur le bâtiment sans qu'il ait aucune coupe. Il
donne la forme générale du bâtiment et permet d'indiquer les pentes de toiture. On utilise
également le plan de toiture pour représenter le projet dans la plan d'implantation

3.3 Vue en plan


Le plan est une coupe horizontale effectuée à une hauteur de 1.00 mètre au-dessus du sol fini de
matière à faire apparaitre toutes les baies. Si certaines d’entre elles sont plus hautes, le plan de
coupe se brise alors pour aller chercher ces ouvertures. Il situe à 10cm au-dessus du rejingot de
l’appui de fenêtre.
3.3.1 Les éléments représentés

40
3.3.2 Cotation d’un bâtiment

Les principes de cotation des plans s’inscrivent dans les règles générales de la cotation que nous
avons vues. Quelques principes sont à respecter pour une bonne lecture du dessin :

- Les cotes définissant des éléments intérieurs du bâtiment seront placées à l’intérieur du
dessin et les cotes définissant des éléments placés sur les murs extérieurs seront placées à
l’extérieur du dessin.
 Cotation extérieure : 4 lignes de cotes sont placées dans l’ordre suivant:
 1ère ligne (repère a) : Cotation des trumeaux et des baies,
 2ème ligne (repère b) : Cotation d’axe en axe des baies,
 3ème ligne (repère c) : Cotation des parties principales du bâtiment,
 4ème ligne (repère d) : Cotation totale.

 Cotation intérieure : Cette cotation cherche à indiquer :


- les épaisseurs totales des murs extérieurs, de refend et des cloisons de distribution,
- les dimensions des portes et des passages,
- les dimensions de chaque pièce et des placards,
- et éventuellement les cotes d’implantation des appareils sanitaires (axe de lavabo par
exemple). Pour les détails, voir le dessin ci-dessous

41
42
Remarque :

 Cotation des niveaux : Le niveau supérieur fini d’un plancher est repéré dans un cercle
en trait fin et est exprimé en mètre suivi de trois décimales. Exemple

Les coupes sont cotées à l’aide de :

- lignes de cotes verticales,


- niveaux (altitudes positives et négatives par rapport au niveau 0,000).

Lignes de cotes verticales

 Cotation extérieure : en règle générale on doit lui préférer l’indication des niveaux
mais elle peut être placée pour favoriser l’exécution des travaux (arases de maçonnerie
par exemple).
3.3.3 Indication des niveaux

Les cotes de niveau définissent l’altitude de certaines parties de la construction par rapport à une
origine unique, appelée niveau de référence ou niveau d’origine. Ce niveau de référence
correspond le plus souvent au niveau du sol fini du rez-de-chaussée. Les niveaux sont affectés

43
d’un signe (+) s’ils sont situés au-dessus du niveau de référence et d’un signe (-) s’ils sont situés
au-dessous du niveau de référence.

3.3.4 Autres cotes et indications diverses

On retrouve aussi sur les coupes les cotes suivantes :

- largeur des débords de toiture,


- largeur des ouvrages en porte à faux (balcon),
- hauteur de cheminée,
- pente des toitures (exprimée en [ % ], [ ° ] ou [ m.p.m ]),
- dimensions des éléments de charpente (pannes chevrons, …),
- dimensions des semelles de fondations, …et des indications telles que :
- le type de couverture (ardoises, tuiles,…),
- le nom de certains éléments (isolant, pannes, chevrons,…)
- le terrain naturel,
- le nom des pièces coupées, …

44
45
3.3.5 Conventions de représentation

Les conventions de représentation des coupes s’appliquent aux coupes de bâtiment :

- trait renforcé pour le contour des parties coupées avec hachurage conventionnel fonction
du matériau coupé.,
- trait fort pour les arêtes vues en arrière du plan de coupe,
- trait fin pour séparer les différents matériaux (béton, béton armé, maçonnerie, tout-
venant, …)

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3.4 Les façades

Les plans d’architecture sont accompagnés des dessins des façades, également appelés élévations.
Une façade (terme du XVIIe siècle venant de l’italien facciata) est la face extérieure d’un
bâtiment ou un ensemble de faces que l’on voit globalement de l’extérieur suivant un axe
perpendiculaire centré, avec un repère cardinal de position de l'observateur ou un repère de
situation dans l'environnement immédiat. Il est une façade chacune des faces d’un bâtiment
présentant une importante étendue, une importance fonctionnelle ou une importance décorative
particulière. Il existe deux manières de nommer les façades.

 Par rapport de la façade dite Principal en se référant de la porte d’entrée. On distingue :


- Façade principale ou frontispice: Façade du bâtiment principal comportant l'entrée, la
porte principale.
- Façade arrière : Façade opposée à la façade principale qui a la porte principale, donnant
souvent sur le parc, le jardin ou une cour.
- Façades latérales (A gauche ou droite): Façade d'une aile, en angle ou en retrait avec la
façade du corps de bâtiment principal
 En fonction de l’orientation géographique : on distingue les Façades Sud, Façades Nord,
Façades Ouest, et Façades Est pour signifier la même chose.

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48
CHAP.IV : REPRESENTATION DES ELEMENTS PARTICULIERS DU PLAN

4.0 Introduction

La représentation en plan d'un édifice se transforme selon les échelles utilisées et de plus la
variété des éléments particuliers du plan à représenter est très grande.

4.1 Baies

Une baie1 est une ouverture dans un mur. Elle est destinée à laisser un passage à travers le mur
pour permettre aux hommes ou aux animaux de circuler (la porte et le portail), pour éclairer, pour
aérer, (la fenêtre et le jour). Dans certains cas, la baie est destinée uniquement à orner, c'est le cas
des baies aveugles. Les baies ont le plus souvent une forme simple de découpe : rectangulaire,
circulaire ou ogivale. Le détail de leurs contours s'est complexifié puis extrêmement simplifié au
fil du temps.

4.1.1 La porte

Dans le dessin en plan et en coupe, portes et fenêtres sont tracés au trait fin, malgré que ce soient
des éléments coupés. Les portes sont dessinées en position ouverte, les fenêtres en position
fermée. Un arc de cercle de 90° indique l’ouverture de la porte : la surface déterminée
par l’arc de cercle marque très bien l’emprise du mouvement de la porte dans l’espace.

Les portes coulissantes peuvent être appliquées contre le mur ou encastrée dans l’épaisseur du
mur (attention à l’épaisseur du mur ). Une petite flèche marquera le mouvement de la porte

1. Double porte
2. Porte coulissante appliquée le long du mur
3. Porte coulissante encastrée sur une face
4. Porte coulissante intégrée dans le mur

1
La travée est une baie d’architecture antique composée de colonnes surmontées d’un entablement.
L’arcade est une baie libre sans menuiserie intégrée, elle a essentiellement une vocation d’ornement. Elle donne
l'arcature.
La niche est une baie d’ornement de tous temps ayant souvent un fond, elle comporte en général un élément mis en
valeur : une statuette, une urne etc.

49
50
4.1.2 Fenêtre

La représentation trop appuyée des menuiseries et du vitrage conduit parfois à une telle densité
graphique que l'on peut assimiler les fenêtres à une paroi opaque. Aussi le dessin des châssis doit
rester fin tout en contrastant avec le pochage des murs.

1. Fenêtre fixe

2. Dalles de verre

3. Fenêtre avec ouvrant à gauche et pan fixe à droite

4. Fenêtre pliante

5. Fenêtre coulissante

6. Élévation fenêtre coulissante

La liste n’est pas exhaustive compte tenu du progrès de la profession et les nouvelles découvertes
en matière de la construction.

51
4.2 Murs & Cloisons

Un mur est une structure solide, souvent fait en briques ou en parpaing (moellon), qui sépare ou
délimite deux espaces. Dans les bâtiments les murs forment les pièces. En plus de définir l'espace
intérieur du bâtiment, leur utilité est en règle générale de supporter les étages et la toiture. En
plein air, ils délimitent un espace, offrant une zone de sécurité contre les intrusions ou
restreignant simplement la libre circulation des animaux ou des personnes. Le mur peut avoir des
fonctions symboliques (propriété, apparat) et/ou de protection et défense (mur d'enceinte, de
forteresse, …).

En architecture, on distingue un mur porteur qui est destiné à supporter la charpente (comme un
pignon) et la structure des planchers d'un bâtiment. Lorsque ce type de mur se trouve au sein
même d'une construction, il est appelé « mur de refend ». Leurs dimensions en épaisseur
déterminent leurs fonctions et emplacement. Pour les maisons d’habitations au Burundi, on utilise
souvent 20cm pour tous les murs (porteur et refend) alors qu’en Tanzanie, on utilise 23cm pour
les murs porteurs et 15 cm pour les refends.

Les murs extérieurs : Les murs extérieurs d’un bâtiment sont traditionnellement des murs
composés de +/- 30cm d’épaisseur. A l’heure de la maison passive, on voit des murs de plus en
plus épais. Les épaisseurs et les matériaux peuvent donc varier suivant la technique de
construction utilisée.

Pour un mur classique, on a +/- :

- 14 cm de bloc (côté intérieur du bâtiment),


- 6 cm de vide (et/ou d’isolation)

52
- 9 cm de briques de parement.

Les murs intérieurs : Les murs intérieurs ont des épaisseurs de 9cm, 14cm, 18cm. Il ne faut pas
oublier le mm de plafonnage en plus et/ou le mm de plinthe

Les cloisons en bois : Les cloisons à armature bois ont une épaisseur totale de 10cm. L’armature
est composée de montants en bois de section de 80 x80mm (elle peut être également de sections
rectangulaires de 60 x 80mm). Ces sections de bois sont disposées verticalement à 60 cm l’une de
l’autre, d’axe en axe.

Vue en plan vue en 3D

53
4.3 Le toit

Le toit est l’un des éléments les plus importants dans une maison. Il protège les habitants des
intempéries et leur garantit bien-être et confort. Il contribue également à l’esthétique du bâtiment
: qu’il soit en pente, terrasse ou arrondi, il est personnalisable. Selon les goûts et les envies. Sous
réserve que son apparence soit en harmonie avec les éléments architecturaux locaux et respecte
les règles urbanistiques en vigueur.

4.3.1 Types de toit

On distingue principalement 3 formes de toiture, la toiture en pente (la plus courante), la toiture
plate et la toiture arrondie (plus rare). Chaque forme de toiture peut avoir plusieurs types de
couverture (ardoise, tuile, métal, bois, béton, herbes, pailles,…). Ce qui implique des
compétences et coûts très variés pour la pose. Dans tous les cas, il est toujours conseillé de
recourir aux services d’un artisan confirmé pour l’installation de votre toiture.

4.3.2 Les toitures en pente

Il existe plusieurs types de toiture en pente, parmi lesquels :

La toiture monopente à versant unique : Utilisée dans certaines régions montagneuses elle évite
que la neige ne s'accumule. Elle permet de l'évacuer plus facilement et évite que le poids
endommage la structure. Ce type de toiture généralement recouverte d'ardoises, présente une
esthétique originale. Pour garantir l'isolation et le bon écoulement des eaux pluviales sur cette
pente unique, un calcul précis est
indispensable.

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La toiture à 2 pans : C'est la forme la plus simple et la plus courante. Elle offre une surface sous
les combles beaucoup plus importante. Elle peut être livrée en kit avec en conséquence un coût
moindre. On peut toutefois lui reprocher son manque d'originalité.

La toiture à 4 pans : Elle présente 4 pentes égales qui se rejoignent au niveau de la faîtière du
bâti.

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La toiture à coyaux: Aussi appelée toiture à comble retroussé, la toiture à coyaux présente une
esthétique rustique par l'adoucissement de la pente en bas des versants. La partie basse est moins
inclinée que la partie haute. Elle facilite l'écoulement des eaux de pluie et préserve la maçonnerie.

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4.4 Charpente

Une toiture est constituée de plusieurs éléments superposés et imbriqués les uns aux autres, pour
former un tout solidaire. La charpente de la toiture soutient les matériaux d'isolation, l'écran sous
toiture, la ventilation et le vide sous toit ; vient ensuite la couverture, sur laquelle se trouvent le
système d'évacuation d'eau et les ouvertures.

Le choix de charpente dans une construction se fera en fonction de la vision de l’architecte, de la


configuration de l’ensemble de la maison et surtout selon les envies des personnes à l’origine du
projet.

Lors d’un projet de construction de maison, la toiture va être un élément qui orientera
significativement toute la dimension de votre projet. Selon les types de toitures et vos envies,

57
vous opterez en conséquence pour des charpentes spécifiques s’adaptant à votre projet de
construction. Le choix de charpente se fera donc en fonction de vos envies, de votre budget mais
surtout en fonction de la nature de votre projet. Nous allons voir en détail dans cet article les
différentes options qui s’offrent à vous.

La charpente participe à la stabilité de l'ensemble de la construction, et soutient la couverture du


toit. C'est donc elle qui va déterminer la forme du toit, sa taille, sa pente, mais aussi la possibilité
de créer des combles habitables.

4.4.1 Fonction de la charpente


o Supporter les matériaux de couverture (fonction essentielle).
o Résister aux efforts dus au vent, aux charges éventuelles de la neige, ou de l'entretien.
o Élément porteur de plancher, de plafond et d'isolation.

Il existe deux types de charpentes :

 La charpente traditionnelle :
- généralement construite en bois massif, elle est utilisée le plus souvent dans les
maisons anciennes ;
- elle est réalisée sur mesure lors de la construction ;
- elle offre les avantages de pouvoir accueillir des combles habitables, différentes
formes de toiture en pente, matériaux de couverture, et ouvertures.
 La charpente à fermette :
- il s'agit d'une charpente industrialisée, composée d'éléments préfabriqués en usine
(les fermettes), puis assemblés directement sur place ;
- toutes les fermettes ne permettent pas de créer des combles habitables, seules les
fermettes à faux-entrait et les fermettes à entrait retroussé offrent cette possibilité ;
- l'industrialisation et la préfabrication ont tendance à standardiser les formes de
toiture : toutes les formes de toiture en pente ne sont pas toujours réalisables.

58
59
4.5 Sol / Plafond

Le sol : En général, le sol à l’intérieur d’un espace habitable, est composé d’une isolation
phonique, d’une chape et d’un revêtement de sol au choix (parquet, carrelage, …)

60
Le plafond : Le plafond est composé le plus souvent d’une plaque de gyproc ou d’un plafonnage
simple.

Les faux-plafonds : Un faux plafond est fixé au plafond à l’aide de suspentes (plusieurs types
sont possibles). Celles-ci suspendent un genre de quadrillage métallique (appelé fourrure) où
seront fixés les plaques du faux-plafond. Sur le pourtour du faux plafond, on fixe une cornière
pour assurer une bonne liaison avec les murs. L’espace entre les suspentes ne dépasse pas 60 cm.
Les premières suspentes sont placées à 10 cm des murs. Dans ce type de faux-plafond, l’espace
entre le plafond et le faux-plafond est de maximum 70cm.

4.6 Conduits / Trémies

Les conduits ou les trémies sont des espaces où on fait passer des éléments techniques comme
des tuyaux de chauffage, des conduits de fumée, des tuyaux de ventilation, des écoulements

61
d’eau, des câblages électriques, etc. Il existe des conventions d’informations qu’on peut indiquer
sur le plan par rapport à ce qui passe dans ces conduits.Voici les principales ci-dessous

4.7 L’escalier

Un escalier est une construction architecturale constituée d'une suite régulière de marches, ou
degrés, permettant d'accéder à un étage, de passer d'un niveau à un autre en montant et
descendant. Le terme a pour origine étymologique « scala », l'« échelle » en latin. Un escalier
permet de relier deux étages, il est donc un élément essentiel dans une maison. Il est important de
définir la forme de l'escalier pour s'harmoniser parfaitement à l'intérieur de la maison en fonction
de son emplacement. À noter qu'un escalier utilise 4 à 6 m² de surface au sol et qu'il en existe
différentes formes: droit, tournant ou hélicoïdal. Ensuite, le choix s'oriente en fonction de l'allure
souhaitée et de la place disponible. Les formes d'escaliers les plus couramment utilisées sont :

Escalier droit : L'escalier droit est l'escalier le plus classique et le plus simple à concevoir. Il
permet d'accéder directement à un étage, en suivant un seul axe, comme une échelle. L'es calier
droit demande un peu plus d'espace en longueur que d'autres formes d'escaliers. Mais la pose
d’un escalier droit est la plus rapide et la plus simple et il est confortable et souvent moins
coûteux.

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Vue en plan Vue en 3D

Escalier 1/4-tournant : Les escaliers tournants ont deux ou trois angles droits. L'escalier un
quart tournant comporte un angle qui forme un "L". L'angle se situe généralement au départ de
l'escalier, mais il peut aussi être au milieu ou à l'arrivée. Ce type d'escalier permet un gain de
place important en longueur ou en largeur. Ce type d'escalier associe le gain de place et de
l’esthétisme.

Vue en plan Vue en 3Dle mobilier,

Escalier 2/4-tournant : L'escalier 2/4-tournant ou demi-tournant forme un angle de 180°. Il


comporte trois volets de marches, dont deux tournants. Il peut être réalisé avec des marches
balancées ou avec un palier intermédiaire. L’escalier demi-tournant est très confortable. Ce type
d'escalier assure un gain de place maximum.

Escalier avec palier

Certains escaliers demi-tournants ont un palier intermédiaire pour relier deux étages entre eux. Le
palier intermédiaire, c'est un plateau à surface horizontale plus large que les marches, et qui relie
les volées d'un escalier.

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Escalier circulaire

L'escalier circulaire est très apprécié pour sa parfaite intégration dans de nombreux styles
d'architectures et reflète l'aspect élégant et moderne d'une maison. Car ce type d'escalier ne
repose pas sur un mur d'appui ; on parle aussi d'un escalier autoporteur circulaire. Les garde-
corps rampants sont travaillés en arrondi.

Escalier hélicoïdal / en colimaçon

Un escalier hélicoïdal ou escalier en colimaçon est un escalier tournant autour d'une colonne
centrale. La colonne centrale peut être en bois, acier thermo laqué ou inox. Ce type d'escalier est
souvent utilisé pour les petites surfaces où il permet de gagner de la place. Mais attention, il n'est
pas forcément à privilégier dans les intérieurs où chaque centimètre compte. Avant d'opter pour
un escalier hélicoïdal, il est fondamental d'étudier les fonctionnalités de la pièce. Ne nécessitant
pas d'appui sur un mur latéral, il offre d'autres possibilités de disposition dans la pièce.

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Escalier roulant : Les escaliers roulants sont aussi appelés « Escalator ». La flèche indique la
pente ascendante et le triangle indique le sens du mouvement.

Rampe inclinée : Les rampes inclinées sont destinées aux handicapés ou aux poussettes. La
flèche indique le sens de la montée

4.8 Plomberie

La plomberie comprend le chauffage et les sanitaires. Ce sont des circuits différents qui sont
traités plus ou moins de la même manière mais sur des calques différents.

Chauffage Le circuit de chauffage ne doit se dessiner que dans un plan spécifique et


schématique. Voici le symbole principal d’un radiateur. Il existe d’autres appareils de chauffage,
bien sûr.

Les circuits de chauffages doivent se dessiner en couleur, en trait épais (0,5 / 0,7).

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Exemple d’un plan de chauffage

Sanitaire : Le circuit d’eau sanitaire ne doit se dessiner que dans un plan ou une coupe
spécifique et schématique. Les symboles sanitaires sont dessinés en fonction du modèle choisi.
(Évier à un ou deux bacs, avec un égouttoir ou pas, WC suspendu ou pas, douche carrée,
rectangulaire ou à coin arrondis,…). Comme pour le chauffage, les circuits doivent être dessinés
en traits épais, de couleur.

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Exemple d’un plan de sanitaires

4.9 Electricité

Pour dessiner l’électricité d’un projet, on utilise des symboles (repris ci-dessous) uniquement
dans le plan. Au niveau des élévations et des coupes, on peut dessiner l’appareil électrique sur
des représentations à 5% minimum.

Note : Les lampes sont reliées aux interrupteurs par un fin trait pointillé courbé. Voici les
symboles électriques principaux appliqués dans le dessin du bâtiment.

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