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République Algérienne Démocratique et Populaire.

Ministère de L’Enseignement Supérieur et de la Recherche


Scientifique.

Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.


Faculté du génie de la construction.
Département Génie Civil.

Spécialité : Génie civil.


Option : Structuré.

Compte rendu de module éthique,


déontologie.

Thème

La propriété intellectuelle

La
Réalisée par  :
propriété
MOKRANI SAMIA .

Année universitaire : 2019/2020


Introduction

Cette brochure est une introduction au droit d'auteur et aux droits connexes destinée aux
profanes et aux nouveaux arrivants dans ce secteur. Elle explique les bases du droit d'auteur et
de la pratique dans ce domaine avec des termes du langage courant. La brochure décrit les
différents types de droits protégés par la législation relative au droit d'auteur et aux droits
connexes, ainsi que les limitations applicables. Enfin, elle aborde brièvement le thème du
transfert du droit d'auteur ainsi que les dispositions relatives à l'application des droits. La
brochure ne donne pas d'indications juridiques ou administratives sur la procédure à suivre,
par exemple pour régler un problème d'atteinte au droit d'auteur, mais ces informations
peuvent être obtenues auprès des offices nationaux de propriété intellectuelle ou des bureaux
nationaux du droit d'auteur. La partie information figurant au dos de cette brochure cite aussi
quelques sites Web et publications utiles pour les lecteurs qui souhaitent obtenir davantage de
renseignements. Une autre brochure de l'OMPI, intitulée Comprendre la propriété industrielle,
constitue une introduction à la propriété industrielle présentée sur le même modèle, qui
aborde notamment les brevets d'invention, les dessins et modèles industriels, les marques et
les indications géographiques.on

Les festivals d’arts visent à célébrer la richesse et la diversité des cultures dans le monde en
réunissant des traditions ancestrales et la créativité moderne qui s’expriment notamment à
travers la danse, la musique, le théâtre, le cinéma, la photographie, les arts visuels ou
l’artisanat.
Sur le plan culturel, ils donnent un instantané unique de l’identité d’une communauté; ils sont
l’occasion de préserver des pratiques en leur donnant un nouvel élan et servent de laboratoire
de création à des artistes contemporains. Sur le plan social, ils sont un moyen de renforcer le
dialogue interculturel et favorisent une meilleure compréhension grâce au partage de données
d’expérience. Enfin, sur le plan économique, ils peuvent être source de possibilités d’emploi
et d’avantages financiers assez considérables à long terme.
La gestion rigoureuse des droits de propriété intellectuelle est un élément capital dont doivent
tenir compte les organisateurs de festivals, à la fois pour sauvegarder et pour défendre leurs
propres intérêts et ceux des artistes qui y participent. L’OMPI collabore avec les personnes
qui participent à l’organisation de manifestations culturelles afin d’élaborer des stratégies de
gestion adaptées qui permettent de traiter les diverses questions de propriété intellectuelle qui
peuvent surgir avant, pendant et après de telles manifestations.
La Division des savoirs traditionnels de l’OMPI est particulièrement sensible à la question de
la protection des savoirs traditionnels et des expressions culturelles traditionnelles, qui sont
fréquemment représentés et partagés dans le cadre de festivals qui ont lieu un peu partout dans
le monde. Le présent mémoire vise à recenser les principaux défis en matière de propriété
intellectuelle que doivent relever les organisateurs de festivals d’arts et à donner un aperçu de
certains éléments concrets d’une stratégie efficace de gestion.
En outre, en l’absence d’une stratégie de propriété intellectuelle soigneusement élaborée, le
public des festivals peut être amené, à tort, à acheter des produits d’artisanat et d’autres
articles factices la manifestation devient ainsi la cible de pratiques commerciales
opportunistes qui sont le fait de personnes cherchant à tirer profit sans contrepartie de la
notoriété et de la popularité du festival.
Définition de la Propriété Intellectuelle (PI) ?

La propriété intellectuelle englobe d’une part la propriété industrielle (comprenant le brevet,


la marque et le dessin ou modèle, qui sont des titres de propriété industrielle délivrés par
l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) ) , et d’autre part la propriété littéraire et
artistique.

Expression " propriété intellectuelle" désigne l'ensemble des droits exclusifs accordés sur
les créations intellectuelles à l'auteur ou à l'ayant droit d'une œuvre de l'esprit. Selon
l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI, rattachée à l'ONU depuis 1974),
ce terme désigne également les créations en tant que telles. Elle est toujours présentée comme
regroupant deux grandes branches, qui sont également deux familles d'objets: la propriété
littéraire et artistique ou PLA (droit d'auteur et droits voisins) et la propriété industrielle
(créations utilitaires et signes distinctifs). La Convention établissant l'OMPI, signée à
Stockholm le 14 juillet 1967, définit la propriété intellectuelle comme "les droits relatifs: aux
œuvres littéraires, artistiques et scientifiques, aux interprétations des artistes interprètes et aux
exécutions des artistes exécutants, aux phonogrammes et aux émissions de radiodiffusion, aux
inventions dans tous les domaines de l’activité humaine, aux découvertes scientifiques, aux
dessins et modèles industriels, aux marques de fabrique, de commerce et de service, ainsi
qu’aux noms commerciaux et dénominations commerciales, à la protection contre la
concurrence déloyale; et tous les autres droits afférents à l’activité intellectuelle dans les
domaines industriel, scientifique, littéraire et artistique" .

Risques encourus sur le plan de la propriété intellectuelle


Artistes, interprètes et artisans sont l’essence même de tout festival d’arts. Leurs expressions
culturelles éveillent l’intérêt du public et assoient la notoriété d’un festival. Mais en l’absence
de mesures appropriées de protection de la propriété intellectuelle, les diverses manifestations
artistiques du festival, lesquelles peuvent contenir une dimension culturelle, peuvent être
l’objet d’actes non autorisés ou inappropriés commis par des tiers. À titre d’exemple, on peut
citer notamment:
• la vente de cartes postales reproduisant des images d’un spectacle de danses sacrées;
• l’utilisation d’un clip vidéo se rapportant à une interprétation ou à une exécution
traditionnelle dans le cadre d’une campagne de promotion touristique;
• un CD de chansons originales inspirées de la musique traditionnelle et enregistré de manière
illicite;
• des copies de costumes de danse traditionnelle fabriqués selon des techniques de tissage
ancestrales;
• le maquillage rituel utilisé hors contexte et de manière offensante
Gestion pratique de la propriété intellectuelle
La mise en œuvre d’une stratégie de propriété intellectuelle judicieuse et visionnaire permet
aux organisateurs de mieux contrôler les intérêts d’un festival aussi bien en termes de
propriété intellectuelle que sur le plan culturel. Le recours à une panoplie d’outils de propriété
intellectuelle, notamment les droits sur les marques et le droit d’auteur – employés en
association avec des contrats, des protocoles, des directives, des mises en garde et des
conditions d’accès (voir ci-dessous) – peut procurer un cadre global de protection de la
propriété intellectuelle et permettre de se prémunir contre toute utilisation abusive de savoirs
traditionnels et d’expressions culturelles traditionnelles.
En outre, utilisée de manière stratégique, la propriété intellectuelle peut contribuer à
générer d’importants flux de revenus, par exemple grâce à la vente de droits de radiodiffusion
ou à la conclusion d’accords de parrainage ou d’exploitation
.
Qu’est-ce qu’un brevet?
Un brevet est le nom donné au droit de propriété intellectuelle destiné à protéger les
nouvelles inventions c’est-à-dire un produit ou un procédé qui apporte une solution technique
à un problème technique. Elle doit répondre aux critères de brevetabilité : il doit s’agir d’une
invention, nouvelle, impliquant une activité inventive, et susceptible d’application
industrielle. Le brevet est un titre de propriété industrielle qui permet au titulaire d’interdire
aux tiers non autorisés de copier ce qui est revendiqué dans le brevet, sur un territoire,
pendant une durée limitée (en général 20 ans au maximum), moyennant le paiement de taxe
de maintien en vigueur, et la publication de la demande de brevet 18 mois après le dépôt.
Délivré par les autorités d'une juridiction particulière, il confère à son titulaire le droit
exclusif d'empêcher les tiers d'exploiter l'invention brevetée dans cette juridiction pendant une
durée limitée sans son autorisation, sous réserve d'un certain nombre d'exceptions.

Le brevet n'est pas automatiquement obtenu pour les inventions brevetables. Afin
d'obtenir un brevet, l'inventeur ou autre personne admissible doit présenter une demande pour
chaque juridiction dans laquelle il veut obtenir la protection et doit satisfaire à certaines
prescriptions de fond et de forme. Les brevets dans chaque juridiction sont indépendants les
uns des autres, ce qui signifie que la demande, l'octroi ou l'annulation d'un brevet dans une
juridiction n'a pas d'effet automatique pour la même invention dans une autre juridiction .
L'objectif social de la protection par brevet est d'inciter au changement technologique, et en
particulier à ce que des investissements supplémentaires soient réalisés dans la recherche et le
développement en vue de la création de nouvelles inventions. Pour bénéficier de la protection,
les déposants de demandes de brevet doivent divulguer certains détails relatifs à l'invention
visée par la demande, ce qui aidera par exemple les tiers à étudier l'invention et à poursuivre
leurs activités en s'appuyant sur la technologie qu'elle contient. Le système des brevets vise
donc à contribuer à la promotion de l'innovation technologique et au transfert et à la diffusion
de la technologie. Toutefois, comme indiqué plus haut, il permet aussi au titulaire d'un brevet
de limiter la mesure dans laquelle les tiers peuvent utiliser l'invention brevetée pendant la
durée de la protection. Il est donc essentiel de trouver dans le système des brevets un équilibre
adéquat entre ces considérations. Cet équilibre peut notamment être atteint en définissant et en
structurant de manière appropriée les relations commerciales et d'autres mécanismes de
développement, de transfert et de diffusion de la technologie, y compris diverses approches en
matière de licences et de contrats.
AVANTAGE :
 Protection juridique me permettant de me défendre par exemple via l’action en
contrefaçon.
 Titre de propriété me conférant un droit d’interdire de copier ce qui est revendiqué
dans la demande de brevet.
 Titre pouvant augmenter la valeur de l’entreprise.
 Titre conférant l’image d’une entreprise innovante.

I NCONVENIENTS :
 Monopole limité dans le temps (20 ans) .
 Publication de la demande de brevet (18 mois après son dépôt).
 Paiement de taxes annuelles (=taxes de maintien en vigueur).
1. Quel est l'objet de la protection conférée par les brevets?
Chaque droit de propriété intellectuelle couvert par l'Accord sur les ADPIC vise un
type d'objet différent. Comme expliqué en introduction, dans le cas des brevets, l'objet
de la protection est une invention. Pour répondre à la question posée ci-dessus,
l'Accord sur les ADPIC contient des dispositions relatives aux points suivants:
1) les domaines dans lesquels les inventions doivent bénéficier d'une protection;
2) les conditions de fond et prescriptions de forme à respecter pour que ces inventions
soient protégées; et
3) les inventions qui peuvent être exclues de la brevetabilité, même lorsqu'elles
remplissent les conditions générales requises pour bénéficier d'une protection. Ces
questions seront examinées une par une dans la suite du présent module.
a) Dans quels domaines les inventions doivent-elles bénéficier d'une protection?

 De produit ou de procédé;
 Dans tous les domaines technologiques, sans discrimination (sous réserve de certaines
exclusions facultatives énoncées, comme expliqué plus loin).

Cela signifie que les personnes qui souhaitent obtenir un brevet pour leur invention doivent
disposer des moyens juridiques pour le faire dans la juridiction de chaque Membre, que
l'invention soit un produit ou un procédé (par exemple qu'il s'agisse d'un dentifrice dont la
formulation est nouvelle ou d'un nouveau procédé de fabrication de dentifrice) et quel que soit
son domaine technologique (par exemple qu'elle relève de la chimie ou de l'ingénierie
mécanique). Par conséquent, les Membres ne peuvent exclure de la brevetabilité des
catégories d'inventions, par exemple les inventions relevant du domaine des technologies
médicales, à moins qu'une exclusion spécifique ne soit prévue dans l'Accord sur les ADPIC
(voir ci-après).

b) Quelles conditions les inventions doivent-elles remplir pour pouvoir bénéficier de la


protection conférée par un brevet?
Des conditions de deux types sont imposées aux déposants de demandes de brevet au titre de
l'Accord sur les ADPIC:
 Des conditions de fond liées à la nature de l'invention à protéger; et
 Des conditions de forme liées au respect de certaines formalités dans le cadre de la
procédure de délivrance de brevets.

i) Nouveauté, activité inventive et possibilité d'application industrielle

Nouveauté

Pour pouvoir bénéficier de la protection conférée par un brevet, une invention doit être
"nouvelle". Le terme "nouveau" n'est pas défini dans l'Accord sur les ADPIC, mais est
compris dans de nombreuses juridictions comme signifiant que l'invention revendiquée
présente une caractéristique nouvelle qui, avant la date pertinente, n'a pas encore été
divulguée au public dans le corpus de connaissances existantes du domaine technique dont
elle relève (ce que l'on appelle l'"état de la technique"). En d'autres termes, l'invention ne doit
pas avoir été divulguée au public du fait qu'elle a déjà été réalisée, exécutée ou utilisée. Les
éléments d'une invention peuvent ne pas être tous nouveaux, mais la manière de les appliquer
ne doit pas avoir été divulguée au public précédemment: ainsi, un nouveau type de batterie
électrique fonctionnant avec des matériaux non utilisés auparavant à cette fin peut être public,
afin de faire en sorte que l'invention brevetée contribue réellement aux connaissances
existantes.

Activité inventive

Pour pouvoir être protégée par un brevet, l'invention doit, en plus d'être nouvelle, impliquer
une activité inventive. L'Accord sur les ADPIC ne propose pas de définition de cette
expression, si ce n'est qu'il précise dans la note de bas de page 5 que l'expression "activité
inventive" pourra être considérée par un Membre comme synonyme du terme "non évidente".
Cette prescription est comprise dans de nombreuses juridictions comme signifiant que
l'invention doit représenter une avancée suffisante par rapport à l'état de la technique, c'est-à-
dire une avancée par rapport à ce qui a été utilisé ou décrit auparavant, telle qu'elle ne pourrait
être évidente pour une personne travaillant dans le domaine technique lié à l'invention et
disposant de "compétences ordinaires" ou de connaissances moyennes. On parle parfois aussi
d'un effet "inattendu" ou "de surprise", non évident pour un individu moyen ayant une bonne
connaissance du domaine technologique. Considéré comme une invention nouvelle. On
comprend généralement que ce critère de "nouveauté" permet de se prémunir contre la
délivrance de brevets pour des technologies déjà mises à la disposition du public, afin de faire
en sorte que l'invention brevetée contribue réellement aux connaissances existantes

Activité inventive

Pour pouvoir être protégée par un brevet, l'invention doit, en plus d'être nouvelle, impliquer
une activité inventive. L'Accord sur les ADPIC ne propose pas de définition de cette
expression, si ce n'est qu'il précise dans la note de bas de page 5 que l'expression "activité
inventive" pourra être considérée par un Membre comme synonyme du terme "non évidente".
Cette prescription est comprise dans de nombreuses juridictions comme signifiant que
l'invention doit représenter une avancée suffisante par rapport à l'état de la technique, c'est-à-
dire une avancée par rapport à ce qui a été utilisé ou décrit auparavant, telle qu'elle ne pourrait
être évidente pour une personne travaillant dans le domaine technique lié à l'invention et
disposant de "compétences ordinaires" ou de connaissances moyennes. On parle parfois aussi
d'un effet "inattendu" ou "de surprise", non évident pour un individu moyen ayant une bonne
connaissance du domaine technologique

Possibilité d'application industrielle


Pour être susceptible d'être protégée par un brevet, l'invention doit également être
susceptible d'application industrielle. Cette expression n'est pas définie plus avant dans
l'Accord sur les ADPIC, qui indique seulement que l'expression "susceptible d'application
industrielle" pourra être considérée par un Membre comme synonyme du terme "utile". On
parle aussi d'"utilité" dans certains pays. Cette prescription est comprise dans de nombreuses
juridictions comme signifiant que l'invention doit pouvoir, d'une manière ou d'une autre, faire
l'objet d'un usage pratique dans un type quelconque d'industrie, y compris l'agriculture.
Les activités qui ne visent aucun résultat technique direct mais sont plutôt de nature
abstraite et intellectuelle sont généralement exclues de la brevetabilité. On considère
généralement qu'en raison de ce critère de "possibilité d'application industrielle" ou d'"utilité",
les brevets sont réservés à des technologies qui ont un réel intérêt pratique et ne représentent
pas seulement de simples théories abstraites ou hypothèses
. LA MARQUE

Définition :
La marque est un nom et un ensemble de signes distinctifs qui ont du pouvoir sur le marché
en donnant du sens aux produits et en créant de la valeur perçue pour les clients et de la valeur
économique pour l’entreprise et servant à identifier les biens ou services d’un vendeur ou
d’un groupe de vendeurs et à les différencier de concurrents (« Kotler et Dubois, 1997 »). La
marque est considérée donc comme un signe distinctif (« Watkins, 1986 »), un symbole («
Gardner et Levy, 1955 ») ou une source de valeur ajoutée (« Farquhar, 1989 »).

La marque est un titre de propriété délivré par l’INPI pour protéger, sur un territoire, un signe
distinctif (nom, mot, dessin, logo, slogan) pour des produits et services (classes), dès son
dépôt et pour une durée de 10 ans renouvelable indéfiniment. La marque doit pouvoir être
représentée graphiquement, elle a un caractère distinctif (par exemple je ne peux pas déposer
« poids-lourd » pour des camions car c’est descriptif et non distinctif), elle est licite, et
disponible (faire une recherche d’antériorités avant le dépôt)

Les différents types de marque.

Il existe différents types de marques :

 La marque -produit : associe un produit à une marque et à un positionnement.


Exemples : les cigarettes Marlboro , les chewing-gum Hollywood.
 La marque -ligne : considère une ligne de produits comme un ensemble complémentaire.
Exemple : La ligne Capture de Christian Dior
 La marque –gamme : attribue un même territoire de compétence, souvent lié à un métier .
Exemples : dans l’équipement (Moulinex , Seb, Vuitton), dans le textile ( Benetton
,Kookai…)
 La marque – ombrelle : regroupe un ensemble de produits ayant un support identitaire
commun : appareils à photo Canon, des imprimantes Canon, des télécopieurs Canon.
 La marque- caution : donne une rassurance commune à un ensemble de marques –produits :
Danone ( Danette , Dany)…

II- Les fonctions de la Marque :

 Pour le consommateur :
Fondamentalement, il y a marque quand il y a risque. Au contraire, lorsque le risque perçu par
l’acheteur disparaît, la marque perd de son utilité, elle n’est plus qu’un nom sur le produit :
elle cesse d’être repère, guide et source de valeur ajoutée.

1- Fonction de praticité :
La fonction de « praticité » renvoie au caractère pratique de la marque. La marque permet de
mémoriser facilement le résultat de processus de choix antérieurs. Inutile de réfléchir à
nouveau, on peut reprendre la marque qu’on avait jugée adéquate. Le consommateur donc
bénéficie d’un gain de temps et d’énergie par le rachat à l’identique et la fidélité. La marque
est reconnaissable par son nom, par ses couleurs propres, par des symboles visuels ( la petite
fleur de Yoplait ), par un packaging unique. Tous ces éléments d’identité visuelle signent la
marque et aident à sa reconnaissance parmi les autres.
2- Fonction de garantie :
La fonction de « garantie » renvoie au fait que, pour certains consommateurs et certains
produits, une marque connue est l’assurance d’une meilleure qualité.

3- Fonction de personnalisation :
C’est que le choix de certaines marques peut permettre à un consommateur d’affirmer son
originalité, sa personnalité. On peut tenir compte de la marque car la marque achetée dit un
peu qui on est, à la fois sur le plan psychologique et sur le plan social. Sur le 1er plan, c’est «
la marque-personnalité », la marque « style de vie », « style de personne » : Wrangler, « le
jean des aventuriers », Sony « pour les vrais amateurs de grande musique ». Le caractère de la
marque renvoie au caractère du consommateur, à l’image qu’il s’en fait ou qu’il souhaiterait
projeter. Mais la marque est aussi indicateur social.
Chaque classe sociale définit des normes et des limites. Les dépasser, c’est signifier à ses
voisins, à ses collègues de travail, à ses amis que l’on veut se différencier, prendre ses
distances, dire que « l’on n’est plus du même monde ». La conscience d’appartenance à une
classe poussera l’acheteur à être conformiste : il a besoin d’une marque à sa hauteur. Aussi,
dans les milieux populaires, on achètera difficilement une marque d’Hi-Fi japonaise mais
facilement une marque de Brandt.
4- Fonction Ludique :
La fonction « ludique » correspond au plaisir qu’un consommateur peut tirer de ses achats : la
variété, la profusion des choix offrent une satisfaction hédonique qui disparaîtrait peut-être
dans un magasin où les marques seraient absentes. Cette satisfaction est liée à l’esthétique de
la marque, à son design et à ses communications. Elle est née de la familiarité et de l’intimité
des liens à une marque que l’on a consommée depuis un temps et qui dure.
5-Fonction de Spécificité :
Il y a fonction de « spécificité » lorsque la marque renvoie à une configuration unique
d’attributs - produit. La marque est indissociable du produit, elle renvoie à une promesse,
voire une certitude de correspondance exactement aux attentes spécifiques. Quand on achète
du Crunch, on n’achète pas un chocolat de marque Crunch mais ce chocolat au riz soufflé.
6- Fonction Distinctive :
Il y a fonction « Distinctive » lorsque la marque est le seul point d’ancrage pour le
consommateur pour différencier les produits, pour se repérer. Cette fonction est cruciale
lorsque les produits sont opaques (les matelas, la lessive, le liquide vaisselle…). En dehors de
leur nom et de leur identité visuelle, ces produits se ressemblent beaucoup pour le
consommateur.

 Pour l’entreprise :
La marque fonctionne de la même façon pour le consommateur et pour le financier : elle
supprime le risque. Le prix à payer rémunère la certitude, la garantie, l’extinction du risque.
En achetant très cher des entreprises à marques le financier acquiert des cash flows
prévisionnels quasi certains.
Si la marque est forte, elle jouit d’un fort taux de fidélité, donc d’une stabilité de ses ventes
prévisionnelles. Ainsi, chez Volvic 10% des acheteurs, réguliers et fidèles, représentent 50 %
des ventes.
Dominante, la marque est alors une barrière à l’entrée des concurrents car elle occupe le
statut de référence de sa catégorie.
Prestigieuse ou porteuse de style, elle peut être concédée sous licence et engendrer de
substantielles royalties : c’est ainsi qu’en 1993 Naf Naf avait reçu plus de cinquante millions
de francs de redevances nettes.
Enfin, quand elle est notoire, symbole de qualité et porteuse d’une promesse spécifique, la
marque peut pénétrer d’autres marchés où cette promesse est valorisée (l’extension de
marque) : « la douceur » est devenue l’attribut de la marque Palmolive qvaisselle.ui le décline
hors du marché du savon, dans les shampooings, les mousses à raser et le liquide.

La protection de la marque

Pourquoi protéger sa marque ?

- le dépôt d’une marque confère un droit de propriété exclusif permettant d’engager des
poursuites contre les imitations et les contrefaçons
- une marque protégée peut être concédée à un autre exploitant sous licence
- la contrefaçon crée la confusion dans l’esprit du consommateur
- la contrefaçon est un manque à gagner pour les entreprises
- La contrefaçon nuit à la sécurité du consommateur

Comment protéger sa marque ?


- En France, dépôt auprès de l’INPI ou au greffe du tribunal de commerce ; Durée de
protection : 10 ans, indéfiniment renouvelable
- à l’étranger : auprès de l’Office des marques pour l’union européenne, auprès de l’OMPI
(organisme de la propriété industrielle qui dépend de l’ONU) à Genève sur le plan
international, ou grâce à la Convention de Paris (129 Etats) qui prévoit qu’une entreprise qui
dépose une marque dans son pays a 6 mois pour le faire dans les autres pays.

Sanctions de la contrefaçon
- peines d’emprisonnement de 3 mois à 2 ans + amendes
- fermeture jusqu’à 5 ans de l’entreprise contrefactrice
- accusation de recel pour les personnes achetant des produits contrefaits
- destruction des produits

Comment protéger ma marque ?


A titre de marque : je dépose le nom en tant que marque à l’INPI pour obtenir une marque
française sous réserve que les critères de validité soient remplis.
A titre de noms de domaine : je réserve les noms de domaine correspondants a minima en .fr
et .com.
A titre de dénomination sociale (inscription de ma société au registre du commerce et des
sociétés lors de son immatriculation). La protection de la dénomination sociale est délimitée
par les activités concrètes de la société, débute à la date d’immatriculation de la société et a
une portée nationale.

Quelles sont les étapes clés de la procédure d’enregistrement de la marque française ?


Je dépose le nom choisi en tant que marque auprès de l’INPI dans certaines classes de
produits et services. La marque est publiée 6 semaines après le dépôt. L’INPI effectue
l’examen de la marque mais ne vérifie pas sa disponibilité. Parallèlement à l’examen de
l’INPI, la publication ouvre un délai de 2 mois aux tiers pour faire soit des observations soit
opposition à l’enregistrement de la marque publiée. Si la marque n’a pas d’irrégularités,
l’enregistrement de la marque est effectué environ 5 mois après son dépôt.

Où faire mes recherches de disponibilité de marque ?


Je fais tout d’abord une recherche à l’identique dans la base marque sur inpi.fr, dans les
dénominations sociales sur Info greffé et parmi les noms de domaine sur OVH par exemple.
Si je ne trouve aucun résultat à l’identique, je fais faire une recherche de similitude qui prend
en compte les ressemblances orthographiques, phonétiques et intellectuelles par exemple
auprès de l’INPI ou du conseil en propriété intellectuelle.

Qu’est ce qui peut antérioriser ma marque ?


Notamment :
Une marque enregistrée ou notoirement connue.
Une dénomination sociale.
Un droit d’auteur.
Un dessin ou modèle protégé.
Un nom de domaine d’un site exploité (site « actif »).

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