QUESTIONS SPATIALES À PROPOS DE L’ALÉA COULÉE DE

BOUE
0. DOSSIER – PROFESSEUR :

Objectifs :

 les élèves découvrent des territoires. Lors de l’analyse de ces territoires,

l’enseignant met en place la notion d’aléa coulée de boue. Par la suite, les
élèves observent que cette notion est variable dans l’espace (situation par
rapport à la nature du sol, son occupation, intensité et/ou fréquence des
précipitations …)
 les élèves découvrent, pour des territoires pour lesquels la distribution spatiale de
l’aléa coulée de boue est communiquée, que la notion de risque naturel est
dépendante de plusieurs facteurs : densité de la population, aménagements
réalisés
 les élèves découvrent que le caractère dynamique du risque est dépendant des
aménagements réalisés, mais aussi tributaire des modifications du climat dont les
effets sont variables en fonction des territoires.
 les élèves découvrent la nature multiple des causes qui permette d’expliquer les
disparités spatiales du risque sur un territoire et entre des territoires
 Les élèves relativisent l’ampleur du phénomène en le replaçant dans un cadre
spatial plus large
 Les élèves évaluent la vulnérabilité face au risque naturel sur un territoire en
portant un regard critique sur des aménagements réalisés.

Pour guider les apprentissages, l’enseignant veille à la mise en place :

 des outils et du vocabulaire pour lire et décrire un site à partir d’une vue
verticale ;
 des outils et du vocabulaire pour lire et décrire les fonctions du sol à partir de
représentations de l’espace ;
 des notions d’aléa et de risque ;
 des nuances à apporter à la notion de risque en fonction de la localisation et de
la nature des aménagements.

Pour exercer aux compétences dites « numériques », une storymap est mise à
disposition :

CAF - La Neuville, 1 à 4500 Tihange 2018

En fin d’apprentissage, l’enseignant veille à la mise en place d’une activité de
structuration sur :

 des notions installées / consolidées :

o coulée de boue

 des références spatiales à l’échelle mondiale :

o océan Pacifique, Amérique du Nord

 des concepts installés / consolidés :

o de continuité et discontinuité spatiale ;
o de vulnérabilité spatiale ;
o d’atouts et de contraintes spatiales ;
o d’aménagement du territoire ;

 des repères spatiaux en lien avec les cartes-clés :

o aux composantes bioclimatiques et à leurs caractéristiques à l’échelle
mondiale et européenne : climat tempéré méditerranéen
o aux composantes hydrographiques à l’échelle belge Meuse (non évaluable
au 2e degré) ;
o Un exemple qui illustre un aménagement en lien avec la vulnérabilité d’un
territoire face aux risques pour expliciter les concepts de développement et
de développement durable (non évaluable au 2e degré).

 des savoir-faire et des compétences installées / consolidées :

o tâche 1 : COMPARER la répartition spatiale de l’aléa et de composantes
orohydrographiques et bioclimatiques pour identifier l’existence de liens entre
eux et ANNOTER une représentation de l’espace
o tâche 2 : DÉCRIRE une répartition spatiale pour mettre en évidence des
continuités/discontinuités spatiales et COMMENTER en quelques phrases une
représentation de l’espace
o tâche 3 : DÉCRIRE la répartition spatiale du site pour identifier des
continuités/discontinuités spatiales et COMMENTER une représentation de
l’espace
o tâche 4 : COMPARER la répartition spatiale de l’aléa et celle de la population
pour identifier des espaces à risque et COMMENTER en quelques phrases une
représentation de l’espace
o tâche 5 : IDENTIFIER des atouts et/ou des contraintes spatiales pour justifier un
aménagement du territoire et CLASSER des atouts et des contraintes dans un
tableau

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 1. DOSSIER – ÉLÈVE
Sur base de représentations de l’espace familières et diversifiées (y compris l’atlas), en
utilisant le vocabulaire adéquat et des repères spatiaux pertinents :

1. ANNOTE le document 3 pour mettre en évidence les causes, qui une fois
conjuguées, ont été à l’origine de la catastrophe.

2. DÉCRIS en quelques mots le site concerné par l’aléa coulée de boue.

Indicateurs : Oui/non

Présence de repères spatiaux pertinents à l’échelle mondiale et continentales en lien avec :

 les grands repères géographiques
 les bioclimats
Présence d’autres repères spatiaux pertinents à d’autres échelles
Présence de directions cardinales
Présence du vocabulaire géographique adéquat

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3. CARACTÉRISE en quelques mots la répartition de la population à Santa Barbara.

Indicateurs : Oui/non

Présence de repères spatiaux pertinents à l’échelle mondiale et continentales en lien avec :

 les grands repères géographiques
Présence d’autres repères spatiaux pertinents à d’autres échelles
Présence de directions cardinales
Présence du vocabulaire géographique adéquat

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4. Pourquoi Santa Barbara peut-elle être considérée comme un espace à risque ?
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5. ORGANISE dans un tableau les atouts et les contraintes du site pour justifier l’absence
d’aménagement d’ingénierie pour se prémunir du risque de coulées de boue à Santa
Barbara.

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 2. DOSSIER DOCUMENTAIRE

DOCUMENT 1. 11/01/2018 - Les coulées de boue en Californie font au moins 17 morts

Le comté de Santa Barbara, un mois après des incendies ravageurs détruisant toute végétation, est frappé par une
forte tempête. Les pluies torrentielles de lundi et mardi (09 & 10/01/2018), les premières depuis dix mois, se sont
transformées en véritables calamités : des coulées de boue qui dévastent Santa Barbara ont déjà fait dix-sept morts,
des dizaines de disparus et de centaines de maisons détruites ou abimées

https://www.ventusky.com/?p=34.31;-119.71;6&l=rain-3h&t=20180109/15&m=icon

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DOCUMENT 2. CARACTÉRISTIQUES DU CLIMAT TEMPÉRÉ MÉDITERRANÉEN

Une caractéristique des

précipitations en milieu
méditerranéen est leur faible
fréquence et leur intensité. Si les
cumuls annuels moyens sont
compris entre 300 et 1 000 mm
(un peu plus dans certaines
montagnes), la fréquence est
faible : moins de 100 jours par an
principalement durant l'hiver.
Les températures élevées
favorisent le développement
d'orages violents quand la
masse d'air devient instable.

https://fr.climate-data.org/location/1252/

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DOCUMENT 3. DENSITÉ DE POPULATION DANS LA RÉGION DE SANTA BARBARA (en 2011)

Le recensement des États-Unis 2010 rapporté que Montecito avait une population de 8.965 habitants. La densité de
population était de 373,6 hab./km².

Statistiques démographiques :

Population totale (2011) :

148.528 habitants
Densité maximum (2011) :
7.356 habitants/km²

https://disasteralert.pdc.org/disasteralert/spoe_session/SPOEID047/rr.php?shapetype=rect&xmin=-119.84367370605469&ymin=34.38821261603418&xmax=-119.57347869873047&ymax=34.49948334609148

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DOCUMENT 4. COMME UN TRAIN LANCÉ À TOUTE VITESSE OU UN TROUPEAU DE BUFFLES ÉCRASANT TOUT
Sans végétation pour retenir la terre, celle-ci s'est affaissée sur des centaines de mètres tandis que les rivières montaient
jusqu'à plusieurs mètres, charriant boue et rochers sur les collines de Montecito et d’autres villes du comté de Santa
Barbara et détruisant tout sur son passage.

Zone déclarée sinistrée

Pont fermé
Pont ouvert
https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1MsfIfBPYO0JcSprEno-QPWR2-POpliv2&ll=34.43380463404711%2C-119.69975864606778&z=12

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DOCUMENT 5. PROFIL TOPOGRAPHIQUE LE LONG D’UNE DES DEUX ZONES SINISTRÉES

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DOCUMENT 6. MODÈLE NUMÉRIQUE DU RELIEF EN 3D – MONTECITO (SANTA BARBARA)

https://earth.google.com/web

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DOCUMENT 7. CHAMP DE BATAILLE

Montecito était transformée en paysage de

désolation. Les rues et routes étaient envahies de Vue aérienne de la coulée de boue qui a fait 13 morts à Montecito, en
Californie, en janvier 2018. — AP/SIPA
boue ou coupées par des rocs ou des voitures
écrasées par les arbres déracinés.

Des rochers avaient pris la place de maisons en

ruines sur le trajet des torrents de boue. Et quelques
mètres plus loin, d'autres habitations avaient été
totalement épargnées.

Montecito (Californie), mercredi. De nombreuses maisons

ont été détruites par des coulées de boue. Reuters

https://www.20minutes.fr/societe/2199055-20180110-heure-bim-coulee-boue-meurtriere-trump-vs-oprah-soldes-hiver

http://www.leparisien.fr/faits-divers/californie-le-bilan-des-coulees-de-boue-atteint-17-morts-11-01-2018-7494558.php

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DOCUMENT 8. ACCEPTER, PRÉVENIR ET GÉRER LES RISQUES

Le fait que cette catastrophe se produise dans l’une des villes les plus riches des États-Unis est également révélateur. « Il
y a une croyance fausse selon laquelle, avec des moyens financiers, on peut annuler l’aléa », note Alexandre Magnan.
« Pays riches, pays pauvres… nous sommes tous concernés, tous vulnérables », poursuit-il. « Après l’incendie, les autorités
se sont-elles interrogées sur le nouveau risque de coulée de boue ? Y a-t-il eu une cellule dédiée ? Ce risque était-il
prévisible ? », s’interroge le chercheur.

Ces catastrophes en chaîne posent la question des mesures de prévention et de sécurité publique nécessaires pour
faire face à ce type de situations et sur le coût humain et financier.

« Bien sûr, les pays développés ont une capacité plus importante pour répondre aux catastrophes, investir dans des
moyens technologiques ou des projets d’ingénierie, dans des systèmes d’alerte et des plans d’évacuation ». Pour
autant, le risque zéro n’existe pas. L’« acceptabilité du risque », notamment du risque environnemental, reste une
problématique forte. « La Californie est en avance sur la question de l’énergie propre, moins sur celle de la gestion et de
l’adaptation au risque », constate Alexandre Magnan. https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Environnement/Coulee-boue-Californie-catastrophe-naturelle-entraine-autre-2018-01-10-1200904884

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