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Réseaux de transport et de distribution Électriques 2

RESEAUX DE TRANSPORT ET DE
DISTRIBUTION ELECTRIQUES

Master 1 ER

2020-2021
Réseaux de transport et de distribution Électriques 3

Chapitre 1

Topologie des réseaux électriques

1.0 Introduction
Un réseau électrique est un ensemble d'infrastructures énergétiques permettant
d'acheminer l'énergie électrique produite à partir des centres de production jusqu’à chez les
consommateurs, tout en assurant à tout moment l’équilibre énergétique : production-
consommation. L’énergie électrique mesurée généralement en kW peut être produite à travers un
système de conversion d’autres formes d’énergie (chimique : charbon, fuel ; hydraulique : chutes
d’eau, photo voltaïque : le soleil, …) vers une forme d’énergie intermédiaire (calorifique,
cinétique, mécanique, ...). Au niveau de la consommation, l’énergie électrique est convertie elle-
même à une forme finale d’énergie: éclairage, échauffement, son). A l’échelle industrielle, pour
la production, le transport et la distribution de l’énergie électrique, plusieurs choix techniques se
présentent, on cite
- Le moyen de production de l’énergie (types de centrales….);
- Le transport via des lignes aériennes ou des câbles souterrains;
- L’utilisation du courant continu ou alternatif, en monophasé ou polyphasé ;
- Choix des niveaux des tensions : nombre et hiérarchisation ;
- Choix de la nature du câble ;
- Choix des équipements et ajustement de leurs paramètres.
Les critères principaux pour ces choix émanent de plusieurs contraintes d’ordre
technique, économique, auxquels s’ajoutent des contraintes environnementales et contractuelles.
On ce qui concerne les contraintes techniques de fonctionnement, il faut :
- Maintenir dans le temps la disponibilité de l’énergie : (centrales fiables) ;
- Assurer la continuité du service : équipement fiable ;
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- Assurer la stabilité du réseau : l’aptitude de rétablir un état de fonctionnement


acceptable suite à un défaut ou une perturbation éventuelle.
L’ensemble des choix techniques établi marque la structure de base et la topologie du réseau
électrique actuel. Cette structure génère en partie de l’historique évolutionnaire du secteur de
l’électricité. Ce qui suit un rappel de l’historique sur la distribution de l’énergie électrique.
Ce chapitre débute par un bref historique sur la distribution de l’énergie électrique,
franchissant à la structure du réseau électrique actuel. Une présentation synthétique des
différentes centrales électriques est donnée avec une classification fonction de leurs sources
d’énergie primaire. Des schémas illustratifs expliquent le principe de fonctionnement des
différentes centrales. La troisième partie du chapitre traitera la topologie du réseau de transport
et de distribution.

1.1 Rappel historique sur la distribution de l énergie électrique

L’exploitation industrielle de l’énergie électrique date depuis 1870 par l’utilisation des
lampes à arc pour l’éclairage. Depuis, on cherchait comment produire l’énergie électrique en
quantité et la distribuer. Des réseaux de distribution de puissance ne dépassant les 100 kW en
Amérique et en Europe. C’est en 1882 que commence l'histoire des réseaux de distribution
d'énergie électrique avec la mise en place à New-York, par Edison, d'une centrale de production
d'énergie électrique à courant continu d'environ 33 kW. En Europe, la première station de
distribution d'énergie électrique en Angleterre fut construite à Londres à peu près en même
temps et qu'elle fonctionnait aussi en courant continu sous une tension de 100 volts et une
capacité de 60 kW. A cette époque, on utilisait la machine à vapeur pour toutes les sources
d'énergie i.e. les chemins de fer, les usines avec distribution de l'énergie par un arbre auquel on
ajoutait des poulies pour soutirer de la puissance au moyen d'une courroie de cuir très large.
Ce mode de production de l’énergie électrique (à courant continu) ne permet pas de
transmettre cette énergie très loin car on ne peut la générer et l'utiliser qu'à des tensions basses
pour des raisons de sécurité et d'isolation. Il fallait donc construire des stations de production
près des centres de consommation et chacun y allait de ses propres projets de mini-réseaux.
L'invention du transformateur et sa construction utilisable pour la distribution d'énergie
démontrèrent en 1884-1886 que le futur passait par le courant alternatif. Mieux encore, le brevet
anglais numéro 6481 émis à Nicola Tesla en 1888 amorça la distribution et l'usage de l'énergie
électrique en systèmes polyphasés. Depuis et avec le développement des systèmes polyphasés
par Nicola Tesla, les systèmes à courant alternatifs sont devenus encore plus intéressants. A la
fin de l’année 1888, Nicola Tesla a accompli la grande partie des théories des systèmes à courant
alternatif : moteur et générateurs à courant alternatif, transformateurs et lignes d’interconnexion.
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En 1890 une première ligne de transmission c.a. (22 km ) à 3300 volts était mise en service en
Orégon.(U.S.A.). La controverse entre Edison et Westinghouse (qui avait acquis les droits sur les
transformateurs et proposait le courant alternatif) fit la controverse de l'époque et se régla par la
suprématie du courant alternatif.
En 1890, le choix entre les systèmes à courant continu favorisés par Edison, et les systèmes à
courant alternatif, attribué à Tesla et Westinghouse s’est posé. Par la fin du siècle le choix a été
mis sur les systèmes AC puisque :
- Les tensions sont plus faciles à varier dans les systèmes à courant alternatif, grâce à
l’utilisation des transformateurs. Ceci donne la flexibilité de l’utilisation des différents
niveaux de tension pour le transport et la distribution de l’énergie électrique.
- Les générateurs ac sont plus simples que les générateurs à courant continu.
- Les moteurs AC sont plus simples et moins chers que les moteurs à courant continu.

1.2 Le réseau électrique actuel


Les premiers réseaux électriques sont apparus dans la première moitié du XXème siècle.
Leurs développements furent d’abord anarchiques, chaque gestionnaire de réseaux développant
ses moyens de distribution. Néanmoins, au temps actuel, toutes les structures rencontrées dans le
monde ont au moins leur ossature principale en triphasée. L’avantage du triphasé est qu’il permet
le transport de la même quantité d’énergie avec une section conductrice totale plus petite qu’en
monophasé. Il peut cependant s’avérer que l’alimentation monophasée soit économiquement
intéressante dans le cas, par exemple, de charges faibles et dispersées. Les niveaux de tensions
sont normalisés comme la norme française des réseaux électriques, UTE C 18-510, définit depuis
1989, les différents niveaux de tension résumés sur le Tableau 1.1. On distingue trois hiérarchies
de réseaux (Fig. 1.1) :
1- Le réseau de grand transport et d’interconnexion qui achemine, en THT (ex. 400 kV ou 225
kV) de grandes quantités d’énergie sur de longues distances avec un faible niveau de perte ;
2- Les réseaux régionaux de répartition qui répartissent l’énergie au niveau des régions qui
alimentent les réseaux de distribution publique en 225 kV, 150 kV, 90 kV ;
3- Les réseaux de distribution, qui desservent les consommateurs finaux en moyenne tension
(moyenne industries) ou en basse tension (charge domestique, tertiaire, petite industrie).

Cette hiérarchie des niveaux de tensions utilisés varient considérablement d'un pays à l’autre
fonction des paramètres liés à l’histoire électrotechnique du pays, ses ressources énergétiques, sa
surfaces er finalement des critères technico-économiques.
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Tableau 1.1. Les différents niveaux de tension selon la norme UTE C 18-510
50 kV < U < 100
U < 50 V 50 V < U < 500V 500 V < U < 1 kV 1 kV < U < 50 kV U > 100 kV
kV V
Normes avant TBT BT MT HT THT
1989
Normes après TBT BTA BTB HTA HTB
1989

Figure 1.1 Structure hiératique en tension du réseau [Source: Technique de l’ingénieur]

1.3 Les sources d’énergie


Selon leur impact sur l’environnement, on distingue deux types d’énergie : les énergies
non renouvelables et les énergies renouvelables.
1.3.1 Les énergies non renouvelables
Ces sources utilisent les combustibles fossiles: le pétrole, le gaz, le charbon dans les
centrales thermiques, et la fission de l’uranium 235 dans les centrales nucléaires. Les
combustibles fossiles essentiellement le pétrole, le gaz, le charbon sont des éléments contenus
dans le sous-sol de la Terre. La combustion de ces combustibles fournit de l’énergie thermique
(chaleur) qui est utilisée dans les centrales thermiques à flamme appelées aussi centrales à
flamme ou centrales thermiques classiques. L'énergie nucléaire utilise la fission d'un
combustible fissile, l'uranium, dont le minerai radioactif est contenu dans le sous-sol de la
Terre. Elle permet de produire de l'électricité, dans les centrales thermiques nucléaires, appelées
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centrales électronucléaires, grâce à la chaleur dégagée par la fission d'atomes d'uranium. Les
réserves de combustibles sont limitées et s’épuisent. Les énergies non renouvelables sont
polluantes : les centrales qui utilisent ces sources d’énergies produisent des gaz à effet de serre,
en particulier d’énormes quantités de dioxyde de carbone CO2.
1.3.2 Les énergies renouvelables
Les énergies renouvelables proviennent de ressources que la nature renouvelle sans
cesse. Elles sont inépuisables à notre échelle par opposition aux énergies non renouvelables
dont les réserves s’épuisent. Les énergies renouvelables sont non polluantes. Elles proviennent
de deux grandes sources naturelles: le Soleil (à l'origine du cycle de l'eau, des marées, du vent
et de la croissance des végétaux) et la Terre (qui dégage de la chaleur). Surnommées "énergies
propres" ou "énergies vertes", leur exploitation engendre très peu de déchets et d'émissions
polluantes mais leur pouvoir énergétique est beaucoup plus faible que celui des énergies non
renouvelables. Ce qui suit une présentation des différents processus de production d’énergie
électrique à partir des énergies renouvelables ou non.

1.4 Les Centrales Électriques


Une centrale électrique établit une chaîne énergétique afin de fabriquer de l’électricité:
une énergie primaire (chimique, nucléaire, mécanique, ..) subit une ou plusieurs conversions
pour devenir finalement une énergie électrique Toutes les centrales électriques possèdent un
élément commun fondamental: l’alternateur qui joue le rôle de convertisseur d’énergie (sauf les
centrales photovoltaïques). En effet, il convertit l’énergie mécanique en énergie électrique. Il
existe trois principaux types de centrales électriques :
1- Les centrales à combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel) dites centrales thermiques
classiques;
2- Les centrales nucléaires qui sont également des centrales que l’on peut qualifier de
thermiques;
3- Les centrales à énergies renouvelable (Les centrales hydroélectriques, solaires ou
photovoltaïques, éoliennes …).
Auparavant considérées comme des énergies d'appoint, plusieurs des énergies
renouvelables se sont développées et présentent des capacités importantes (Fig. 1.2).
L'hydroélectricité est la troisième source de production électrique mondiale, derrière le charbon
et le gaz (énergies fossiles) qui restent très utilisés notamment dans des pays comme la Chine.
Ces ressources non renouvelables émettent des gaz à effet de serre et participent au changement
climatique.
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Figure 1.2 Production d’électricité dans le monde en 2010


(Source : AIE : Agence Internationale de l’Énergie)

1.4.1 Les centrales thermiques classiques (à combustible fossile)


Dans ces centrales, l'énergie thermique nécessaire est produite par l'utilisation de
combustibles fossiles : le charbon, le gaz ou le fuel. La chaleur produite par la combustion dans
la chaudière vaporise de l'eau. La vapeur obtenue est véhiculée à haute pression et à haute
température vers une turbine dont les pales se mettent à tourner sous la pression. L'énergie
thermique est transformée en énergie mécanique. Cette dernière est transformée en électricité par
un alternateur comme dans une dynamo. Ce courant alternatif triphasé est ensuite porté à une
tension supérieure par un transformateur. A la sortie de la turbine, la vapeur est retransformée en
eau au contact des parois froides d'un condenseur. L'eau est ensuite renvoyée dans la chaudière
ou le cycle se renouvelle. La chaleur résiduelle encore contenue dans le condenseur est à son
tour évacuée grâce à un circuit tertiaire d'eau, soit vers un fleuve, soit vers une tour de
refroidissement. Dans ce dernier cas, la plus grande partie de l'eau de refroidissement peut
ensuite être réutilisée en circuit fermé dans la centrale.

Figure 1.3 Schéma synoptique d’une centrale thermique à combustible


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1.4.2 La centrale à turbine à gaz


La turbine à gaz, aussi appelée turbine à combustion, est une machine thermique qui
connaît actuellement un essor croissant, compte tenu de ses excellentes performances (rendement
supérieur à 35 % utilisée seule, et à 55 % en cycle combiné). Dans sa forme la plus simple et la
plus répandue cette machine est composée de trois éléments :
1- Un compresseur, généralement centrifuge ou axial, qui sert à comprimer l’air ambiant à une
pression comprise dans les machines modernes entre 10 et 30 bars environ ;
2- Une chambre de combustion, dans laquelle un combustible injecté sous pression est brûlé
avec l'air préalablement comprimé (ce dernier en fort excès afin de limiter la température
des gaz brûlés en entrée de la turbine) ;
3- Une turbine, généralement axiale, dans laquelle sont détendus les gaz à haute température
sortant de la chambre de combustion. Une partie significative (60 à 70 %) du travail
récupéré sur l'arbre de la turbine sert à entraîner le compresseur.

Sous cette forme, la turbine à gaz constitue un moteur à combustion interne à flux continu. On
notera que le terme de turbine à gaz provient de l'état du fluide thermodynamique, qui reste
toujours gazeux, et non du combustible utilisé, qui peut être aussi bien gazeux que liquide (les
turbines à gaz utilisent généralement du gaz naturel ou des distillats légers.

Figure 1.4 Schéma synoptique d’une turbine à gaz

1.4.3 Les centrales à cycle combiné


Les centrales à cycle combiné permettent de mettre à profit l’énergie résiduelle de ces
gaz chauds qui vont céder leur chaleur dans un échangeur pour faire bouillir le fluide d’un
second cycle thermodynamique. La vapeur ainsi obtenue entrainera à son tour une deuxième
turbine génératrice d’électricité. La turbine à gaz et la turbine à vapeur (TGV) entraînent
chacune un alternateur. L’intérêt de ces centrales, est ainsi double : le rendement est fortement
amélioré (jusqu’à 70% contre 35% pour une turbine à gaz seule) et les émissions polluantes s’en
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trouvent fortement réduites (jusqu’à 50% d’émissions polluantes en moins pour la même
quantité d’électricité fournie).

Figure 1.5 Fonctionnement d'une centrale à gaz à cycle combiné

1.4.4 Les centrales de production combinée chaleur force (cogénération).


La cogénération consiste à produire et à utiliser simultanément de l’électricité et de la
chaleur à partir d’une même énergie primaire et au sein de la même installation. Elle se base sur
le fait que la production d’électricité (à partir d’un moteur thermique ou d’une turbine) dégage
une grande quantité de chaleur habituellement inutilisée. La cogénération valorise cette chaleur
afin d’atteindre un rendement énergétique global pouvant atteindre 85%. Une centrale de
production combinée chaleur-force fournit simultanément de l’énergie thermique (chaleur) et de
l’énergie mécanique. L’énergie thermique est utilisée pour le chauffage ou la production d’eau
chaude par échangeur, généralement à destination de l'industrie avoisinante. L’énergie
mécanique transformée en énergie électrique par l’alternateur. L’énergie de départ utilisée : gaz
naturel, fioul ou toute forme d’énergie locale (géothermie, biomasse) ou liée à la valorisation des
déchets.
Un bon rendement d’une centrale de cogénération est atteint puisque environ 30% à 40%
de l’énergie primaire sont transformés en énergie électrique, tandis que 50 à 60% se retrouvent
sous forme de chaleur. Aussi, moins d’émission de polluants dans l’atmosphère et limitation
d’émission de gaz à effet de serre. Une contrainte se pose: la consommation de chaleur doit être
très proche, assez stable et intense.
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Figure 1.6 Principe de fonctionnement de la cogénération

1.4.5 Les centrales nucléaires.


Les centrales nucléaires se différencient des centrales thermiques classiques par leur
mode de production de la chaleur: la combustion de matières fossiles est remplacée par la fission
d'atomes d'uranium. Dans une centrale nucléaire, l'eau du circuit primaire (en contact avec le
cœur du réacteur) transmet sa chaleur à l'eau du circuit secondaire (bien séparée du circuit
primaire) dans le générateur de vapeur. Les installations mécaniques et électriques d'une centrale
nucléaire (turbine - alternateur - condenseur) sont, dans leur principe, les mêmes que celles d'une
centrale thermique classique. Le cycle du combustible nucléaire. L'uranium est d'abord enrichi
avant d'être placé dans le réacteur nucléaire. A la fin de son utilisation, le combustible nucléaire
est placé dans des piscines de stockage en vue de diminuer sa chaleur et sa radioactivité.

Figure 1.7 Schéma synoptique d’une centrale nucléaire


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1.4.6 Les centrales à énergie renouvelable


Les centrales d'énergie renouvelable transforment une énergie primaire renouvelable sans
limitation dans le temps (énergie potentielle de l'eau et des marées, énergie des vagues, énergie
éolienne, énergie solaire, biomasse …), pour produire de la chaleur ou de l'électricité. Ces
centrales, à l'exception de celles utilisant la biomasse, produisent de l'énergie sans aucun coût de
combustible primaire. Le prix du kWh produit intègre uniquement l'amortissement des coûts de
construction de la centrale et de fabrication des différents équipements.
(*)
Le lecteur peut se référer à plusieurs références pour une présentation détaillée des
différentes centrales à énergie renouvelable. On y trouve :

- La centrale éolienne : l'énergie renouvelable est le vent. L'énergie mécanique du vent


fait tourner les pâles de l'éolienne qui entraîne un alternateur. Ce dernier transforme
cette énergie mécanique en énergie électrique.
- La centrale solaire : l'énergie renouvelable est le Soleil. On n'utilise pas d'alternateur
mais des cellules photovoltaïques. Ce sont ces cellules qui convertissent l'énergie
lumineuse du soleil en énergie électrique.
- La centrale hydraulique : l'énergie renouvelable est la chute de l'eau. L'énergie
mécanique de l'eau dans sa chute fait tourner une turbine.
- Centrale marémotrice : l'énergie renouvelable est la marée. Le principe est similaire à
une centrale hydraulique sauf que l'énergie mécanique est apportée par la marée.
- La centrale à biomasse : l'énergie renouvelable est celle des matières organiques. Il
existe différents procédés : thermiques (pyrolyse, gazéification, combustion directe) ou
biochimiques (digestion anaérobie ou méthanisation). Dans le premier cas, l'énergie est
thermique (comme dans une centrale thermique, on brûle des ressources naturelles).
Dans le second, l'énergie est chimique.
- La centrale géothermique : l'énergie renouvelable est la chaleur du sol. L'énergie est
thermique (récupérée dans le sol).

Le Tableau 1.2 compare plusieurs de ces centrales, avec leurs rendements, inconvénients et
avantages.

(*) "Les énergies renouvelables", Marek Walisiewicz, Edition Pearson Sciences, 2007.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 14

Tableau 1.2 Comparaison des centrales électriques


Centrale Source  Avantages Inconvénients
Centrale à Énergie Fossile
Centrale classique à flamme Grande capacité de production - Épuisement des ressources (pétrole, gaz)
Charbon 38% - Émission de gaz à effet de serre
Pétrole 38%
Centrale à turbine à gaz Méthane 58% Souplesse d’utilisation, mise en service en 15 mn. Inertie de fonctionnement
Centrale de cogénération Méthane 80 % à 90 % Un cogénérateur valorise l'énergie produite, thermique ou Grande inertie de fonctionnement
autre, qui est habituellement considérée comme un déchet. La consommation de chaleur doit être très proche, assez stable et
Réduction des rejets de gaz à effet de serre. intense car la chaleur se transporte mal.
Centrale à cycle combiné Réduction des émissions des polluants (jusqu’à 50% pour la
même quantité d’électricité fournie).
Centrale nucléaire
Centrale 2ème génération 33% - Grande capacité de production - Production de déchets radioactifs
Centrale 3ème génération 36% - Pas d’émission de gaz à effet de serre - Matière première en quantité limitée
- Puissance dégagée - Importance des dégâts causés en cas d’incident (Tchernobyl 1986)
Énergie renouvelable
Centrale hydraulique
Centrale au fil de l’eau Rivière 70% à 90% - Impact sur le paysage moindre - production dépendante du débit
- Énergie primaire gratuite. - aucune possibilité de stockage
- moins éloignées des centres de consommation
Centrale à accumulation Lac et torrents 70% à 90% - Excellent rendement - Construction uniquement en
- fournit l’électricité à la demande montagne loin des centres urbains
- Stockage de l’électricité - Dégradation du paysage
- délocalisation de la population
Centrale Éolienne
Terrestre 20 % - Énergie primaire gratuite - Production dépendante du vent
Énergie cinétique - Pas de déchets (à la production) - Impact visuel
Marine (offshore) du vent 34 % - A puissance égale, une éolienne offshore peut produire - Environnement salin pour les installations offshore
jusqu’à 2 fois plus d’électricité qu’une éolienne terrestre - Intermittence
- Une éolienne offshore coûte environ 30 à 50% plus cher qu’une
éolienne terrestre.
Centrale photovoltaïque Rayonnement 10 % - Énergie propre - Production annexe nécessaire
solaire
Centrale géothermique Source chaudes 40 % - Énergie propre - La géothermie par roche fracturée peut provoquer des séismes
- Indépendante du climat - Cout élevé d’installation
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1.5 Topologie et structure des réseaux de transport et de distribution


La structure d’un réseau représente l’ensemble de composants (lignes électriques,
interrupteurs, postes MT/BT, etc.) et leurs connexions.
La topologie d’un réseau correspond à l’assemblage, à un instant donné, de ses éléments
(avec un état défini, ouvert/fermé, pour chaque ligne). C’est le schéma d’exploitation du
système.
Les réseaux de transport et de distribution sont conçus pour le transit de l’énergie
électrique entre les lieux de production et les lieux de consommation. Il est composé de lignes
électriques qui assurent les liaisons à des niveaux de tension donnés et de postes composés de
transformateurs de tension, d’organes de connexion et de coupure, d’appareils de mesure et de
contrôle-commande et de moyens de compensation de l’énergie réactive. Le réseau de
distribution moyenne tension commence à partir des postes source HT/MT d’où partent
plusieurs départs MT constitués d’un ensemble de conducteurs et d’appareils de coupure qui
alimentent les charges moyenne tension ou les postes de distribution (MT/BT). Pour la
représentation de la structure de ces systèmes, on a recours à utiliser des représentations
unifilaires définies dans le paragraphe suivant.

1.5.1 Le schéma unifilaire


Définition : Le schéma unifilaire est une schématisation architecturale du réseau
électrique. Il représente une seule phase du système triphasé pour montrer clairement comment
les composants principaux du système électrique sont connectés. Il illustre le chemin de
distribution d'énergie jusqu’à chaque charge en aval, tout en indiquant les capacités et les
caractéristiques électriques (plaques signalétiques) de tout appareillage (lignes, transformateurs,
dispositifs de protection, …) du réseau.

A part la simplicité de la représentation unifilaire, le diagramme unifilaire fournit la carte


de route pour permettre la conception appropriée de l'équipement, d’éviter la redondance, et
d’assurer le bon fonctionnement de la protection. L’exemple le plus courant est celui de la
charge, qui est continuellement en augmentations ou diminutions graduelles. L'effet de cette
modification de réseau n'est pas toujours vue jusqu'à ce qu'une certaine partie du système
devienne surchargée ou montre d'autres problèmes. Des circuits sont parfois raccordés au réseau
sans modifications appropriées des réglages des disjoncteurs ascendants associés (par exemple
l’accrochage des éoliennes). La coordination et les réglages actualisés des appareils de protection
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de tous les équipements de contrôle une action prépondérante. La Figure 1.8 montre quelques
symboles normalisés utilisés dans la représentation unifilaire.

Figure 1.8 Quelques symboles normalisés des composants du réseau

Exemple 1.1
La Figure 1.9 montre la signification du schéma unifilaire de la Figure 1.9 (a)

(a)

(b)
Figure 1.9. Représentation simplifiée d’un système triphasé. (a) Schéma unifilaire;
(b) Circuit monophasé équivalent.

Exemple 1.2
Obtenir le circuit monophasé équivalent correspondant au schéma unifilaire de la Figure 1.10
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Figure 1.10 (a) : Schéma unifilaire de l’Exemple 2.2

Figure 1.10 (b) : Circuit équivalent « tout impédance » du réseau de l’Exemple 1.2
Réseaux de transport et de distribution Électriques 18

Chapitre 2
2- Les postes source HT/MT
Définition : Les postes sources sont à l’interface du réseau de transport et du réseau de
distribution. Ils sont raccordés au réseau de transport dans les zones de forte densité de
consommation. Ils bénéficient d’équipements de surveillance, de protection et de télécommande.

Définition : Un départ est la portion du réseau dont l’extrémité amont est un poste source
HT/MT et l’extrémité aval un organe de coupure normalement ouvert (si c’est un départ bouclé à
un autre) et le dernier poste de distribution publique MT/BT le cas échéant.
Les postes source HT/MT sont parfois alimentés en antenne mais, le plus souvent, ils sont
alimentés avec un jeu de barres recevant plusieurs arrivées (ou lignes) HT. Un ou plusieurs
transformateurs HT/MT sont raccordés sur ces jeux de barres HT simples ou multiples. A l’aval
de ces transformateurs, des départs MT partent d’un ou plusieurs jeux de barres MT. Les trois
structures de bases des postes sont présentées dans le Tableau 1.3.
Réseaux de transport et de distribution Électriques 19

1 - Simple antenne
Cette structure est avantagée par un coût minimal, mais avec une faible disponibilité en
cas de défaut : en cas de perte de ligne HT, le jeu de barres est hors service jusqu’à la réparation.
2 - Antenne double
En mode de fonctionnement normal, les deux disjoncteurs d'arrivée des sources sont
fermés, ainsi que le sectionneur de couplage. Les transformateurs sont donc alimentés par les 2
sources simultanément. En cas de perturbation éventuelle, (perte de source ou de ligne HT),
l'autre source assure la totalité de l'alimentation. D’où la disponibilité est meilleure que la
structure en simple antenne, dans la mesure où chaque source peut alimenter la totalité du réseau.
Aussi, la maintenance sera possible du jeu de barres, avec un fonctionnement partiel de celui-ci
(seulement un demi-jeu de barres n’est plus alimenté). En contre partie,

3 Alimentation en double antenne - double jeu de barres


En mode de fonctionnement normal le disjoncteur de couplage peut être maintenu ouvert
ou fermé. Si ouvert, la source 1 alimente, par exemple, le jeu de barres JDB1 et les départs Dep1
et Dep2. La source 2 alimente, par exemple, le jeu de barres JDB2 et les départs Dep3 et Dep4.
Le disjoncteur de couplage peut être maintenu fermé ou ouvert. En régime perturbé (perte de
source), l'autre source assure la totalité de l'alimentation. En cas de défaut sur un jeu de barres
(ou maintenance de celui-ci), le disjoncteur de couplage est ouvert et l'autre jeu de barres
alimente la totalité des départs.
Cette structure assure une bonne disponibilité d’alimentation, et une très grande souplesse
d'utilisation pour l'affectation des sources et des charges, et pour la maintenance des jeux de
barres. Il y a aussi la possibilité de transfert de jeu de barres sans coupure, puisque lorsque les
jeux de barres sont couplés, il est possible de manœuvrer un sectionneur si son sectionneur
adjacent est fermé. Un surcoût important est noté par rapport à la solution simple jeu de barres.
Réseaux de transport et de distribution Électriques 20

Tableau 1.3 Les structures de base des postes sources HT/MT


Structure Avantages / Inconvénients Schéma

- Coût minimal
- Une faible disponibilité en cas de
Simple antenne

défaut : en cas de perte de ligne HT, le


jeu de barres est hors service jusqu’à la
réparation.

- La disponibilité est meilleure que la


structure en simple antenne, dans la
mesure où chaque source peut alimenter
la totalité du réseau.
- La maintenance possible du jeu de
Double Antenne

barres, avec un fonctionnement partiel


de celui-ci (seulement un demi-jeu de
barres n’est plus alimenté

Plus coûteuse que l'alimentation simple


antenne. Reste qu’elle ne permet qu'un
fonctionnement partiel du jeu de barres
en cas de maintenance de celui-ci.

Cette structure assure une bonne


disponibilité d’alimentation, et une très
grande souplesse d'utilisation pour
l'affectation des sources et des charges,
Double antenne - double jeu de barres

et pour la maintenance des jeux de


barres. Il y a aussi la possibilité de
transfert de jeu de barres sans coupure,
puisque lorsque les jeux de barres sont
couplés, il est possible de manœuvrer un
sectionneur si son sectionneur adjacent
est fermé.

Un surcoût important est noté par


rapport à la solution simple jeu de
barres.
Réseaux de transport et de distribution Électriques 21

i. La topologie spatiale
La topologie spatiale du réseau s’appuie sur trois structures de base :
(a) La structure radiale;
(b) La structure en boucle ouverte;
(c) La structure maillée.

L’architecture des réseaux de distribution ainsi que le placement des appareils de coupure
dépend de plusieurs paramètres comme :
1. Le type de zone (rurale ou urbaine),
2. La qualité de service désirée (temps moyen de coupure) ;
3. L’investissement à engager.
En premier lieu, la répartition géographique des charges s’impose: un milieu rural se
caractérise par une densité de charge faible répartie sur une grande zone. On a donc de grandes
longueurs de conducteurs, souvent aériens. Les problèmes qui peuvent y intervenir sont
principalement liés aux chutes de tension admissibles en bout de ligne. Un milieu urbain est
caractérisé par une densité de charge élevée avec des longueurs de conducteurs faibles. Par suite,
les puissances appelées sont importantes et les problèmes qui peuvent intervenir sont
principalement liés aux courants admissibles dans les conducteurs. Par ailleurs, la qualité de
service est encore plus importante en milieu urbain notamment à cause de certaines
infrastructures qui ne doivent pas être déconnectées comme par exemple les hôpitaux. Le réseau
est donc très souvent enterré à cause de ces contraintes d’encombrement et de qualité. La
principale différence entre les réseaux aériens et souterrains provient du fait que si le défaut est
moins fréquent en souterrain, il est en revanche plus long à réparer.

1.5.3.1 Structure radiale simple (en antenne)


Cette structure est aussi appelée en antenne. Son principe de fonctionnement est à une
seule voie d’alimentation. Ceci signifie que tout point de consommation sur une telle structure ne
peut être alimenté que par un seul chemin électrique possible. Il est de type arborescent (Fig.
1.11). Cette arborescence se déroule à partir des points d’alimentation, qui sont constitués par les
postes de distribution HT/MT ou MT/BT. Cette structure est particulièrement utilisée pour la
distribution de la MT en milieu rural. Elle permet facilement et à un moindre coût d’accéder à
des points de consommation de faible densité de charge et largement répartis géographiquement.
Très souvent un schéma radial est lié à une distribution de type aérien.
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Figure 1.11 Réseau rural radial (en antenne)

1.5.3.2 Réseau radial double coté MT (les réseaux urbains)


Le réseau radial en antenne est doublé à partir du jeu de barres du poste source HT/MT.
Ainsi chaque transformateur MT/BT est alimenté par un câble en service dans les conditions
normales, et un câble de secours par le biais de dispositifs inverseurs comme le montre la Figure
1.12. C’est une structure difficilement exploitable manuellement mais facilement automatisable.
Elle assure plus de sécurité pour l’alimentation des postes MT/BT, cependant elle est lourde en
longueur de câble.

Figure 1.12 Réseau en double dérivation

1.5.3.3 Réseaux en dérivation multiples (les réseaux urbains)


Chaque poste source MT/BT ne dispose que de deux voies d’alimentation mais ces deux
voies sont raccordées alternativement à entre trois et six câbles partant du poste source HT/MT.
En cas de défaut, la charge peut être basculée soit sur un câble secours, soit sur les autres câbles
(secours intégré) comme le montre la Figure 1.13. Dans le cas de fortes densités de charges ou
quand une qualité de service accrue est demandée, cette structure peut être envisagée.
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Figure 1.13 Réseau en dérivation multiple

1.5.3.4 Structures en boucle ouverte (coupure d’artère)


Son principe de fonctionnement est à deux voies d’alimentation. Ceci signifie que tout
point de consommation sur cette structure peut être alimenté par deux chemins électriques
possibles, sachant qu’en permanence seul un de ces deux chemins est effectif. Dans cette
architecture, un câble part d’un poste source HT/MT, passe successivement par les postes
MT/BT à desservir avant de rejoindre soit un autre poste source HT/MT, soit un départ différent
du même poste source HT/MT, soit un câble secours. Au niveau des postes MT/BT, des
interrupteurs sont placés de part et d’autre des postes sources. Ils sont tous normalement fermés
sauf un qui permet l’exploitation radiale. Ainsi en cas de défaut sur un tronçon de câble, on peut
l’isoler en ouvrant les deux interrupteurs qui l’encadrent. La fermeture de l’interrupteur
normalement ouvert permet la réalimentation du reste des charges non touchées par ce défaut.
Cette structure a l’avantage d’être plus économique que la double dérivation en longueur
de câble. En revanche, l’automatisation est couteuse.

Figure 1.14 Topologie en boucle ouverte (Coupure d’artère)


Réseaux de transport et de distribution Électriques 24

Exemple 1.3
Le schéma unifilaire-type d’une distribution en boucle ouverte est une boucle sur laquelle
sont connectés les points de consommation (Fig. 1.15) qui peuvent être des postes de
distribution MT/BT, et/ou des postes de livraison pour un abonné en MT. Chaque point (entre 15
et 25 points par boucle) est raccordé sur la boucle par deux interrupteurs MT. Tous ces
interrupteurs sont fermés, excepté l’un d’eux qui constitue le point d’ouverture de la boucle et
définit le chemin d’alimentation pour chaque point de consommation. Ce point d'ouverture peut
être déplacé dans la boucle, en particulier lors des manœuvres de reconfiguration de réseau
faisant suite à un défaut.

Figure 1.15 les deux schémas de base d’un réseau de distribution MT, radial (ou en antenne)
et en boucle ouverte (ou coupure d’artère). [Ref: Cahier Technique Merlin Gerin n° 155 / p.11, Ed.1991]

Exemple 1.4
Sur la Figure 1.16, nous illustrons un réseau de distribution alimenté par trois postes
sources. Les différents schémas d’alimentation (coupure d’artère, double dérivation, etc.) des
postes MT/TB, coexistent sur ce même réseau. Pour les réseaux en coupure d’artère, un
interrupteur est normalement ouvert (NO sur la Figure 1.16) dans l’exploitation normale. De
même, les départs en antenne sont parfois secourus par d’autres départs (du même poste ou un
autre) par un interrupteur NO. Ce sont des interrupteur de secours (les départs A5, C1 et B1).
Pour le schéma en double dérivation, un seul interrupteur est normalement fermé (NF) dans
l’exploitation normale (les départs A2 et A3 sur la Figure 1.16).
Réseaux de transport et de distribution Électriques 25

Figure 1.16 Exemple d’un réseau de distribution

1.5.3.5 Variantes des réseaux à coupure d’artères


Le développement des réseaux donne naissance à des structures plus complexes, mais
toujours dérivées des deux structures de bases, la structure radiale et la structure en boucle
ouverte. Par exemple on trouve la structure en pétale, en fuseau, en épis, une combinaison
comme illustrées respectivement dans les Figures 1.17 (a), (b), (c) et (d). Dans la structure en
pétales, les boucle à coupure d’artères sont juxtaposées, alimentées par le même poste source
dont la disponibilité est cruciale. La structure en fuseaux (Fig. 1.17 (b)) assure la possibilité
d’une alimentation en permanence, et une alimentation de secours.

Figure 1.17 Possibilités de bouclage dans les réseaux de distribution


Réseaux de transport et de distribution Électriques 26

1.5.3.6 La structure maillée


Lorsque des lignes en boucle sont regroupées pour relier des points très éloignés les uns
des autres, elles forment un réseau maillé. Cette structure est choisie pour une grande sécurité
d'approvisionnement comme le cas des réseaux de transport et de distribution haute tension. En
effet, les réseaux de transport acheminent l'énergie des grands centres de production vers les
régions consommatrices d'électricité. Les grandes puissances transitées imposent des lignes
électriques de forte capacité de transit, ainsi qu'une structure maillée. Ce type de réseau offre une
très grande fiabilité d'approvisionnement car chaque tronçon de ligne peut être alimenté via
différentes voies. La perte de n'importe quel élément (ligne électrique, transformateur ou groupe
de production) n'entraîne aucune coupure d'électricité si l'exploitant du réseau de transport
respecte la règle dite du "N-1" (possibilité de perdre n'importe quel élément du réseau sans
conséquences inacceptables pour les consommateurs). La Figure 1.18 montre un équivalent du
réseau tunisien haute tension 225 kV, comme exemple de réseau maillé.

M.JEM. MNI
JEN.
GOU

TEJ RAD 2 RAD

NAS
B. MCH

SOU
KAI
MSA 2

MEK
S. MAN
BOU

TAT

ZAR

MED

Figure 1.18 Exemple de réseau maillé

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