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Morphopsychologie, le visage miroir de la personnalité par Patrice Ras

[intervenant DCF Lyon – 23/04/2009]

La morpho-
morpho-psychologie est à la fois une science et un art : science des relations entre la forme
(morpho) du visage et la personnalité et art du portrait psychologique individuel.

C'est une discipline à la fois ancienne et moderne : prêtres égyptiens, philosophes grecs (Pythagore, Aristote,
Hippocrate) et médecins européens. Le Docteur Corman au 20e siècle en fait une science : il clarifie les
concepts, définit une méthode rigoureuse où la synthèse prime sur l'analyse.

La morphopsychologie est fiable mais elle est limitée par le sujet (son apparence : chevelure, lunettes,
maquillage) et par le praticien (sa compétence, son expérience, sa personnalité). La morphopsychologie sert
à mieux comprendre les autres et ainsi à mieux s'adapter à eux et à mieux communiquer avec eux. Les
applications sont nombreuses et variées : psychothérapie, coaching, conseil (recrutement, orientation
professionnelle), médecine, management, négociation...

L'utilité pour communiquer

La morphopsychologie est un outil, un appareil photo qui permet d 'accéder à la réalité de son interlocuteur
: ses besoins et motivations, son mode de fonctionnement (par exemple son canal sensoriel dominant
(visuel, auditif ou kinesthésique). La morphopsychologie permet de mieux comprendre son interlocuteur, ses
réactions, son comportement : Cette connaissance n'est évidemment pas suffisante, mais elle permet de
gagner du temps, de l'énergie et de l'efficacité ... de se tromper moins souvent et de mieux réagir. Le modèle
de la pyramide La personnalité est un programme, un ensemble de réactions automatiques : telle situation
provoque telle réaction. Ces réactions sont des choix ... inconscients, mais non définitifs (mise à jour). La
personnalité est donc la superposition de ces choix (un "mille-feuilles"). Mais certains choix (les premiers) sont
plus importants que d'autres... La pyramide à étages synthétise tout cela. Voici les 5 premiers (les plus
importants).

1 Dilatation / Rétraction

La dilatation est le développement d'un volume dans toutes les directions, comme un
ballon. La rétraction est le mouvement inverse de retrait qui produit presque toujours
un allongement. Exemples : l'ovule et le spermatozoïde, le bébé et le vieillard, la
femme et l'homme, l'Africain et le Nordique Laurel et Hardy. Ainsi, une personne
dilatée a tendance à se comporter comme un enfant : gourmandise, ambivalence
émotionnelle, extraversion, exagération, dépendance ... Elle a besoin de l'autre et de
limites. Inversement, une personne rétractée a tendance à se contrôler davantage :
méfiance, introversion, solitude, intellectualisation et rationalisation... Elle a besoin de
solitude, de recul et de temps.
2 Concentration / Réactivité

Le concentré a un cadre est dilaté (large), mais ses récepteurs sensoriels (yeux, nez,
bouche) sont rétractés (petits, en retrait et concentrés au milieu du visage). Au
contraire, le réagissant présente un cadre rétracté (allongé, mince) avec des récepteurs
sensoriels dilatés (grands, ouverts et à fleur de peau). Exemples : l'éléphant et la
gazelle, le vieillard et l'adolescent, le paysan et la citadine. Concrètement, une
personne concentrée a tendance à se comporter comme une "rétractée" : repli sur soi
et méfiance vis à vis des autres (étrangers), tendance obsessionnelle ... Elle a besoin de
sécurité et d'appartenance. Inversement, une personne réagissante a tendance à se
comporter comme une "dilatée" : exubérance, dispersion, exagération, curiosité, hyper-
excitabilité et tendance hystérique. Il a besoin de changement, de nouveauté, (voire de
stress)...

3 Rétraction latérale / Rétraction frontale

Il s'agit du degré d'inclinaison du profil : plus il est incliné (oblique) et plus on agit et
prend des risques. Inversement, plus il est redressé (vertical) et plus on prend son
temps (freine ?). Exemples : le cheval et la chouette, le sportif et l'administratif, Nicolas
Sarkozy et François Fillon. Concrètement, une personne rétractée latérale a tendance
à bouger, s'agiter, s'impatienter... Elle a besoin de mouvement, de changement et de
liberté d'espace et de projets. Elle pourra être l’élément dynamisant du groupe,
prenant facilement les choses en main. Inversement, une personne rétractée frontale a
tendance à réfléchir, hésiter, intellectualiser. Ce solitaire a besoin de stabilité, de
temps et a horreur d'être bousculée.

4 Tonicité / atonie

La tonicité d'un visage s'exprime par des formes carrées et anguleuses avec des récepteurs sensoriels
horizontaux ou montants. L'atonie à l'inverse s'exprime par des formes molles, allongées, arrondies (ovales)
et des récepteurs sensoriels mous et tombants. Exemples : le spermatozoïde et l'ovule, Astérix et Obélix.
Concrètement, une personne tonique a tendance à vouloir décider, contrôler ou diriger sa vie ... voire celle
des autres ! Elle a besoin de contrôler les choses et les gens et elle n'a pas besoin d'être stimulée.
Inversement, une personne atone a tendance à attendre, suivre, dépendre, voire se laisser porter (passivité).
Elle a besoin d'être prise en charge, dirigée et rassurée.

5 Etage dominant

Le corps et le visage comportent trois parties qui se correspondent. L'étage instinctif correspond aux jambes
et à la mâchoire jusque' à la base du nez. L'étage relationnel correspond au tronc et au nez jusqu'aux
sourcils. L'étage cérébral correspond à la tête et au front, des sourcils à la racine des cheveux. L'étage
dominant est le plus dilaté (large). Il indique la priorité consciente ou non de l'individu. Concrètement, une
personne instinctive a tendance à vivre à travers son corps (sensations). Elle a des besoins physiologiques
(nourriture, sexualité...) très importants. Une personne relationnelle a tendance à vivre à travers son coeur, à
rechercher la compagnie des autres et à fuir la solitude. Elle a surtout besoin de communiquer... presque
tout le temps. Enfin, une personne cérébrale a tendance à vivre dans sa tête et à réfléchir, imaginer, rêver.
Elle a besoin de comprendre, de se représenter les choses et les gens.

Conclusion :
Ces éléments simplifiés donnent une idée de la richesse et de l'utilité de la morphopsychologie. Elle nous
apporte des clefs simples et efficaces pour comprendre et aider les autres : respectez leurs besoins et elles se
sentiront bien ; niez leurs besoins et elles se sentiront mal (peur, tristesse, agressivité...). C'est aussi vrai dans
la communication : respectez leurs besoins et elles se laisseront influencer (confiance, accord,
participation...) ; niez leurs besoins et elles se recroquevilleront sur elles-mêmes (méfiance, refus, fuite...).
Pourquoi aller chercher des théories compliquées et des techniques de communication impraticables alors
que le visage nous rappelle à chaque instant qui est l'autre et ce qu'il attend ? Et ceci d'autant plus que nous
faisons tous de la morpho-psychologie sans le savoir et sans le vouloir (même ceux qui prétendent le
contraire) depuis notre plus tendre enfance. Finalement, la morpho-psychologie n'est rien d'autre que le
code oublié d'un langage ... naturel.

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