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Christianisme Traditionnel Le baptême

CHAPITRE 18

LE BAPTEME

Comme nous le verrons, les Saintes Ecritures nous donnent aussi tous les renseignements
nécessaires sur le baptême biblique. On pratique le baptême dans l’ensemble de la chrétienté,
mais malheureusement une grave déviation s’est également produite sur ce point. C’est pour-
quoi nous allons exposer ici le baptême conforme aux Saintes Ecritures, tel qu’il a été ordon-
né et pratiqué au commencement de l’Eglise du Nouveau Testament. Peut-être sera-t-il cho-
quant pour certains lecteurs d’apprendre que tant de personnes qui, apparemment, semblent
servir Dieu, se trouvent elles-mêmes dans l’erreur. Pourtant il est généralement connu que les
églises nationales ou indépendantes ne s’en tiennent pas toujours à la Bible, mais aux choses
qui ont été reconnues comme étant valables par leurs dénominations et décidées par elles-
mêmes.
Notre Seigneur a dit: “Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé” (Marc
16.16). La première condition que le Seigneur Lui-même exige du candidat au baptême est
qu’il croie. Comme il nous est dit dans Romains 10.17, la foi vient de la prédication, et la pré-
dication vient de la Parole de Dieu. C’est la raison pour laquelle l’ordre de mission fut de prê-
cher d’abord l’Evangile, et ensuite de baptiser ceux qui étaient devenus croyants. Ce fait se
trouve confirmé dès la première prédication de Pierre, ainsi que par la pratique de tous les
autres apôtres. “Ceux donc qui reçurent sa parole furent baptisés” (Act. 2.41). Il est impor-
tant que les gens écoutent d’abord la prédication de la Parole et qu’ensuite ils prennent per-
sonnellement leur décision pour Christ.
L’exemple donné ci-après doit rendre évident le fait que la foi personnelle est vraiment
une condition indispensable pour recevoir le baptême biblique. L’évangéliste Philippe fut
envoyé par l’Esprit de Dieu vers un eunuque éthiopien, lequel, assis sur son char lors de son
voyage de retour de Jérusalem, lisait dans le prophète Esaïe. Philippe lui annonça l’Evangile.
Là-dessus, cet homme lui demanda spontanément: “Voici de l’eau, qu’est-ce qui m’empêche
d’être baptisé?”. L’homme de Dieu savait que la foi était indispensable et il répondit à
l’eunuque: “Si tu crois de tout ton coeur, cela est permis. Et répondant, il dit: Je crois que
Jésus Christ est le Fils de Dieu. Et il donna l’ordre qu’on arrêtât le char, et ils descendirent
tous deux à l’eau; et Philippe le baptisa” (Act. 8.36-38). Du temps de Jean-Baptiste, de notre
Seigneur et des apôtres, c’est uniquement en plongeant entièrement la personne dans l’eau
que se faisait le baptême. Le candidat au baptême et celui qui baptisait entraient tous deux
dans l’eau. C’est ce qui s’est passé également lors du baptême de Jésus-Christ: “Et Jésus,
ayant été baptisé, remonta aussitôt de l’eau” (Mat. 3.16). Un baptême au cours duquel la per-
sonne baptisée n’entre pas dans l’eau, où elle n’est pas plongée dans les eaux et ressortie des
eaux, n’est pas le baptême de Christ, ni celui des apôtres: c’est-à-dire que ce baptême n’est
pas pratiqué de la manière biblique.
Les disciples avaient très bien compris les paroles et la pensée de leur Seigneur quand Il
avait dit: “Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé” (Marc 16.16). Dans les
Saintes Ecritures et dans les premiers siècles de notre ère, aucune indication ne nous est don-
née disant que parmi les disciples de Jésus un nourrisson ait jamais été baptisé. Les Saintes
Ecritures ne connaissent pas de parrain et ne mentionnent pas davantage qu’un nourrisson ait
été libéré du péché originel et aurait été fait un enfant de Dieu à son insu. L’expression “péché
originel” ne se trouve pas une seule fois dans la Bible et il n’est pas fait non plus mention
d’une nouvelle naissance survenue au travers du baptême. Quiconque accepte la Parole de

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Dieu comme étant la Vérité se laissera lui-même convaincre par les Saintes Ecritures Elles-
mêmes car Elles seules font autorité dans toute question de foi.
Comme il ressort de la première prédication de Pierre et qu’on peut le voir dans tous les
autres cas, la repentance qui conduit à la conversion à Christ précède le baptême (Rom. 2.4).
Un nourrisson ne sait encore rien de ces choses, n’ayant pas la connaissance du péché; il ne
peut donc non plus éprouver de repentence. L’arrosage (ou l’aspersion) de nourrissons ne
peut, à juste titre, être considéré comme un baptême car il n’est aucunement un baptême. La
thèse selon laquelle “la circoncision pratiquée comme un signe dans l’Ancienne Alliance a été
remplacée par le baptême dans la Nouvelle Alliance” n’est pas valable parce qu’il n’y a à ce
sujet aucune indication conforme à l’Ecriture.
Certains théologiens, pour justifier “le baptême des nourrissons”, cherchent une “échap-
patoire”. Pour cela ils se réfèrent à Actes 16.32 et allèguent que le geôlier de Philippes s’était
fait baptiser avec toute sa maison, et ils émettent l’hypothèse que des enfants pouvaient éven-
tuellement se trouver au milieu d’eux, ce que de toute façon le récit ne prouve nullement.
Avant que le baptême eut lieu il nous est dit: “Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur
ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison” (Marc 16.32). Il s’agit ici à l’évidence d’une
maison dans laquelle les personnes présentes, ayant entendu la Parole de Dieu par la prédica-
tion, vinrent à la foi en Dieu et se firent baptiser.
En ce qui concerne le “baptême des nourrissons”, d’autres se réfèrent à cette déclaration
du Seigneur Jésus: “Laissez venir à moi les petits enfants…” (Marc 10.14). Celui qui continue
à lire ce texte peut constater que le Seigneur n’a pas aspergé les enfants mais qu’Il les a pris
dans Ses bras, a posé Ses mains sur eux et les a bénis.
Puis il y a aussi certaines personnes qui n’attribuent aucune signification au baptême. A
cet égard ils se réfèrent à cette parole de Paul: “Car Christ ne m’a pas envoyé baptiser mais
évangéliser” (1 Cor. 1.17). Ce verset néanmoins n’annule en fait aucunement l’ordre de mis-
sion donné par le Seigneur de prêcher l’Evangile et de baptiser ceux qui croiraient. Ce verset
montre seulement que Paul se consacrait principalement à la prédication et à l’enseignement
de la Parole, et qu’il laissait aux autres frères le soin de baptiser.
Les historiens de l’Eglise ont aussi remarqué que dans le christianisme originel et dans les
premiers siècles, ceux qui étaient venus à la foi étaient baptisés seulement au Nom de Jésus-
Christ, et non pas comme cela a été fait depuis l’institution de l’église romaine dans la for-
mule: “Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit” (Dr. J.J. Herzog, Abriss der gesamten
Kirchengeschichte, Bd 1, p. 29; K.D. Schmid, Grundriss der Kirchengeschichte, p. 73, ainsi
que d’autres). L’ordre de baptême de Matthieu 28.19: “Allez donc, et faites disciples toutes
les nations, les baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit” a été bien com-
pris des apôtres, et aussi correctement exécuté dans les temps consécutifs à l’âge apostolique.
Le lecteur attentif remarquera le fait qu’il ne s’agit pas là d’une formule, mais bien d’un Nom
qui doit être invoqué lors du baptême. “Les baptisant pour le nom…”. C’est pourquoi,
conformément à l’ordre reçu, ils baptisèrent au Nom du Seigneur Jésus, le Christ.
Dieu s’est révélé comme Père, Fils et Saint-Esprit. Cela s’est accompli dans le Nom
d’alliance du Nouveau Testament Yashuah = Jésus, Nom dans lequel les enfants de la Nou-
velle Alliance doivent être baptisés. Dieu est notre Père, et c’est pourquoi nous Le prions en
disant: “Notre Père qui es dans les Cieux, que ton nom soit sanctifié”, mais ici il s’agit de
Son Nom dans lequel on doit être baptisé.
Le témoignage unanime de l’âge apostolique est saisissant et clair. Après l’effusion du
Saint-Esprit, lors de sa première prédication, l’apôtre Pierre dit à ceux qui avaient été saisis
intérieurement: “Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ,
en rémission des péchés” (Actes 2.38). Par ces paroles, les personnes venant à la foi sont re-
conduites directement à la fondation de l’Eglise primitive et il leur est dit ce qu’elles doivent

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faire, c’est-à-dire se repentir; ensuite il leur est dit comment elles doivent être baptisées.
Pierre savait par révélation de quel Nom il s’agissait et c’est ce Nom qu’il exprima à cette
occasion. C’est ainsi que dès le commencement la pratique du baptême apostolique a été éta-
blie.
Philippe prêcha l’Evangile en Samarie et baptisa ceux qui étaient devenus croyants,
comme il nous en est rendu témoignage dans Actes 8.16: “… mais seulement ils avaient été
baptisés pour le nom du Seigneur Jésus”. Comme les faits bibliques doivent être établis sur
le témoignage de deux ou trois personnes, nous voulons voir de quelle manière l’apôtre Paul
baptisait: “Et ayant ouï ces choses, ils furent baptisés pour le nom du Seigneur Jésus” (Act.
19.5). Que ce soit donc à Jérusalem, en Samarie ou à Ephèse, que ce soit par Pierre, Philippe
ou Paul: tous baptisèrent au Nom du Seigneur Jésus-Christ. Le Saint-Esprit ne peut que
révéler toujours la même chose.
Pour une meilleure compréhension, mentionnons l’exemple suivant: Lorsqu’un instituteur
pose le problème de savoir combien font trois fois trois, les élèves ne vont pourtant pas ré-
pondre: “Trois fois trois font trois fois trois”. Ils doivent donner la réponse qui est le produit
de leur réflexion, c’est-à-dire le résultat. Il est incompréhensible que le monde ecclésiastique
presque tout entier ait traité le problème de Matthieu 28.19 comme une formule magique que
l’on emploie en la répétant sans en connaître le résultat, la solution. Pierre, Paul, tous les apô-
tres ainsi que tous les hommes de Dieu, jusqu’aux premiers siècles du christianisme inclus,
connaissaient la solution, c’est-à-dire le NOM.
Lorsque les disciples de Jésus baptisèrent en invoquant le Nom du Seigneur Jésus-
Christ, il s’en tinrent exactement à l’ordre de mission reçu, qu’ils accomplirent à cent pour
cent selon les directives de leur Maître. Celui qui ne baptise pas de cette manière n’a pas bap-
tisé au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. L’hypothèse selon laquelle Père, Fils et Saint-
Esprit seraient des noms, hypothèse que défendent presque toutes les dogmatiques théologi-
ques, est fausse. Ce ne sont que les désignations des différentes révélations de Dieu dans le
Nouveau Testament. Dieu ne s’appelle pas “Père”, Il est Père. Dieu ne s’appelle pas “Fils”, Il
est Fils. Il est Esprit, mais Il s’est révélé dans le Nom d’alliance qu’Il a choisi Lui-même.
Comme c’est si souvent le cas, ici se trouve caché le mystère du Nom. Il faut tout sim-
plement qu’Il soit révélé. Le baptême n’est en aucun cas une chose accessoire car il fut déjà
exigé de notre Seigneur lorsque Jean-Baptiste baptisa Jésus, alors que Dieu confirmait ce bap-
tême. Il faut seulement qu’il soit exécuté correctement. Il n’existe pas un seul cas dans les
Saintes Ecritures où quelqu’un aurait été baptisé selon une formule à trois titres.
La raison pour laquelle les grandes églises nationales protestantes de différentes orienta-
tions, jusqu’aux églises libres même ont repris la pratique catholique du baptême, est égale-
ment incompréhensible. Ce dont les chrétiens fondés sur la foi biblique doivent se souvenir,
est le fait que toute personne baptisée dans la formule “au nom du Père, du Fils et du Saint-
Esprit” a été à proprement parler baptisée en vue d’être introduite dans l’église catholique
romaine. L’opinion suivante du cardinal jésuite Augustin Bea doit nous aider à saisir la portée
de ce baptême. L’auteur de ce commentaire écrit: «D’après Bea, le pape est le Père de tous
les croyants, également des chrétiens évangéliques baptisés valablement. Ils n’ont besoin
que d’un retour plein d’amour à l’église-mère» (O. Markmann, Irrtümer der katholischen
Kirche, p. 22). Ce que veut dire l’expression “être baptisé valablement” n’a pas besoin
d’explications supplémentaires. Le baptême biblique au Nom du Seigneur Jésus-Christ est
rejeté par l’église romaine qui le considère comme étant une hérésie.
Par une sorte “d’inconscience spirituelle”, les conducteurs protestants de toutes tendances
retournent dans le giron maternel pour y être embrassés, et cela par le moyen des diverses
commissions du Conseil mondial des Eglises et de l’oecuménisme. Les uns aspergent, les
autres arrosent et quelques-uns plongent même le candidat trois fois en utilisant la formule

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bien connue. Il est dit de Paul, lors de sa conversion: “… et il recouvra la vue; et se levant il
fut baptisé” (Actes 9.18). Dans son épître aux Romains, il nous dit ce qui se passe lors du
baptême: “Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons
été baptisés pour sa mort? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la
mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi
nous aussi nous marchions en nouveauté de vie” (Rom. 6.3,4).
Celui qui considère plus exactement le contexte du baptême pourra constater qu’il ne
s’agit pas seulement d’un acte extérieur, mais bien de ce que la personne concernée a aupara-
vant expérimenté une conversion, avec la repentance et un esprit de contrition, et qu’elle a
reçu l’assurance du pardon de ses péchés par la foi en l’oeuvre de Jésus-Christ; c’est alors
qu’elle se fait baptiser par une seule immersion dans les eaux, comme symbole de son enseve-
lissement avec Jésus-Christ, afin de marcher désormais avec Lui dans une nouvelle vie, car
elle a cru au fait d’avoir été crucifiée avec Lui et d’être morte avec Lui. Le renouvellement et
la nouvelle naissance n’arrivent pas par le baptême, mais bien comme il est écrit: “Il nous
sauva, non sur le principe d’oeuvres accomplies en justice, que nous, nous eussions faites,
mais selon sa propre miséricorde, par le lavage de la régénération et le renouvellement de
l’Esprit Saint, qu’il a répandu richement sur nous par Jésus-Christ notre Sauveur” (Tite
3.5,6). Le vrai baptême ne peut être effectué correctement que sur des personnes ayant été
régénérées et ayant passé par la nouvelle naissance.
L’apôtre Paul écrit aux Colossiens: “… étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans le-
quel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressus-
cité d’entre les morts” (Col. 2.12). Au chapitre suivant il continue en disant: “Si donc vous
avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut… car vous êtes morts,
et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu” (Col. 3.1 et 3).
L’apôtre Pierre désigne le baptême comme étant “l’alliance d’une bonne conscience en-
vers Dieu” et il parle de l’eau dans laquelle le croyant est plongé, en prenant la comparaison
de l’arche de Noé: “Or cet antitype vous sauve aussi maintenant, c’est-à-dire le baptême, non
le dépouillement de la saleté de la chair, mais la demande à Dieu d’une bonne conscience,
par la résurrection de Jésus Christ” (1 Pier. 3.21).
Lors de sa prédication dans la maison de Corneille, Pierre dit, en rapport avec Jésus:
“Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit
la rémission des péchés” (Actes 10.43). Ensuite au verset 47 il pose la question: “Quelqu’un
pourrait-il refuser l’eau, afin que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont reçu l’Esprit
Saint comme nous-mêmes? Et il commanda qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur”.
L’homme reçoit le pardon des péchés par la foi en l’oeuvre de rachat parfaitement accomplie.
Et la preuve que cette personne a reçu Christ est qu’elle se fait baptiser au Nom du Seigneur.
“… car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus. Car vous tous qui avez été
baptisés pour Christ, vous avez revêtu Christ” (Gal. 3.26,27).
L’apôtre Paul écrit à l’Eglise d’Ephèse: “Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul
baptême” (Eph. 4.5). Aujourd’hui il y a beaucoup d’orientations diverses dans la foi, de
même qu’il y a différentes façons de pratiquer le baptême et diverses connaissances au sujet
du Seigneur. En ce qui concerne le baptême biblique, l’harmonie et l’unité des Ecritures ne
doivent pas être foulées au pied. Aussi longtemps que l’Eglise du Dieu vivant se trouve sur la
terre, les doctrines fixées au commencement, dans le christianisme primitif, demeurent le seul
modèle valable. Cette pratique trinitaire du baptême, introduite lors de l’institution de
“l’Eglise d’Etat”, et qui a également été pratiquée lors de la christianisation par la force, est en
fait une pratique non biblique. Il n’y a qu’un seul original. Tout ce qui est différent est falsifi-
cation, même si Matthieu 28.19 doit en l'occurrence être inclus. Les apôtres ont correctement
compris cet ordre de mission, et ils l’ont également exécuté correctement.

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Avec la formule “au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit”, beaucoup de choses perni-
cieuses sont commises dans les milieux chrétiens d’Occident. Un seul exemple: la conjuration
d’hommes et de bêtes, de même que tout le spiritisme. Le voeu pour l’entrée dans une loge
maçonnique se fait en utilisant la formule trinitaire. Toute personne ayant la charge des âmes
sait dans quelle détresse les hommes peuvent être plongés par les pratiques occultes. Lorsque
vous questionnez les personnes concernées, elles vous disent: «Pourtant cela s’est fait au Nom
de Dieu!». Elles ne comprennent pas que ce n’est rien d’autre qu’un tour de passe-passe effec-
tué dans un encadrement des plus pieux. De cette manière, sans même en être conscients, les
gens tombent sous l’influence de Satan. Cette pieuse ignorance crie jusqu’aux cieux. Ces pra-
tiques magiques proviennent d’une fausse compréhension de la divinité — la notion de la
trinité — et sont donc reliées à une fausse conception de l’ordre de baptême donné par le Sei-
gneur.
On peut constater à quel point cette fausse pratique du baptême était profondément enra-
cinée, et cela même chez le réformateur Martin Luther, lorsqu’on lit la plus ancienne de ses
propres traductions de la Bible. Au lieu de rendre la signification littérale du texte original, il
suivit l’habitude de ce temps-là en traduisant librement: “… les baptisant dans le Nom du
Père, du Fils et du Saint-Esprit”. La traduction actuelle rend correctement le texte: “… les
baptisant au Nom…”. Pour celui qui a de la connaissance cela fait une énorme différence.
Une personne peut faire quelque chose au nom ou dans le nom d’une firme, d’un gouverne-
ment, etc. etc., cependant lors du baptême, il s’agit de faire entrer consciemment le racheté,
par un baptême, dans le Nom rédempteur. Il s’agit d’une alliance avec Dieu qui peut être
conclue uniquement au Nom d’alliance du Nouveau Testament: Jésus. De même que l’épouse
prend le nom de l’époux, ainsi tous ceux qui appartiennent à l’Epouse de Christ prennent le
Nom de leur Epoux céleste et confirment de leur côté l’alliance avec Lui.
Pierre continue en disant: “Et il n’y a de salut en aucun autre; car aussi il n’y a point
d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sau-
vés” (Act. 4.12). L’importance du Nom du Seigneur en rapport avec le baptême nous est
montrée dans ce contexte par le fait que Pierre se réfère, lors de sa première prédication de
Pentecôte, à la promesse de l’Ancien Testament apportée par le prophète Joël: “Et il arrivera
que, quiconque invoquera le nom de l’Eternel sera sauvé” (Joël 2.32; Act. 2.21). Le prophète
Joël parlait de Yahweh. Quiconque invoquera Yahweh sera sauvé. Pierre ne peut avoir pensé
qu’au Seigneur, c’est-à-dire à Yahweh, Lequel s’est révélé en Yah-Shuah comme Sauveur. Le
baptême en ce Nom seul valable pour la Nouvelle Alliance est d’une grande importance et il
est indispensable pour le véritable croyant.
Il n’est absolument pas écrit: “… sur les Noms”, ce qui grammaticalement serait juste si
“Père”, “Fils” et “Saint-Esprit” étaient des noms propres. Dieu merci, le tout est clairement
écrit au singulier: “… les baptisant au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit”, lequel Nom,
conformément au témoignage des apôtres est: Seigneur Jésus-Christ. A cet égard aussi, mal-
heureusement, la connaissance biblique s’est perdue, de telle manière que presque tout le
monde religieux honore et défend des traditions non bibliques. L’une des causes de cette
condition vient de ce que le Nom de Yah-Shuah, qui fait clairement ressortir de Qui il s’agit,
c’est-à-dire de Yahweh-Sauveur, a été changé en “Jésus”. C’est ainsi que plus tard, au travers
d’une tradition inqualifiable, on put remplacer ce Nom par les trois titres “principaux” du seul
vrai Dieu.
Si aujourd’hui comme aux premiers jours de Pentecôte les gens demandent ce qu’ils doi-
vent faire pour être sauvés, alors la même réponse doit leur être donnée: “Repentez-vous, et
que chacun de vous soit baptisé pour le nom de Jésus Christ, en rémission des péchés, et
vous recevrez le don du Saint Esprit” (Act. 2.38-41). Personne n’a le droit de changer
l’Evangile de Jésus-Christ. Des exégètes renommés prétendent que le baptême biblique au

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Nom du Seigneur Jésus serait une hérésie. Nous devons ici poser la question: Qu’est-ce
qu’une hérésie? Est-ce ce qui est juste ou ce qui est faux? Il reste au lecteur majeur de décider
lui-même s’il faut croire et suivre le Seigneur et Ses apôtres, ou bien des conducteurs spiri-
tuels non établis par Dieu, et par conséquent non légitimés par Lui, ni en accord avec Lui:
“Ainsi dit l’Eternel: Tenez-vous sur les chemins, et regardez, et enquérez-vous touchant les
sentiers anciens, quelle est la bonne voie; et marchez-y, et vous trouverez du repos pour vos
âmes. Mais ils ont dit: Nous n’y marcherons pas” (Jér. 6.16).

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