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UNION DES EGLISES EVANGRLIQUES DU BENIN (UEEB)

==***==
DEPARTEMENT DE L’EDUCATION CHRETIENNE (DEC)
==***==
INSTITUT BIBLIQUE DE SINENDE/SOUDE (IBS)
==***==
EXPOSE SUR :

L’ÊPITRE AUX ÉPHÉSIENS

Présenté par : Enseignant :

MAMA Nicolas Rév. IFOUNGA Guy Roger

LICENCE2

NOVEMBRE 2022
Plan

Introduction

A. Auteur
B. Lieu et date de rédaction
C. Destinataire
D. Structure ou plan
E. Visée théologique ou thèmes théologiques majeurs
F. Actualité

Conclusion

Bibliographie

1
INTRODUCTION

Les épîtres dans la Bible sont des lettres écrites s’adressant soit à des communautés
d’une Eglise donnée soit directement à des compagnons de travail. Elles ont été écrites par
différentes personnes pour un but donné et aussi dans un contexte donné. Pour le cas de l’épître
aux Ephésiens dont il est question ici, elle est selon le canon de la Bible le 49 e livres et le 10e
selon le Nouveau testament. Elle est appelée par J.N.Sanders « le testament spirituel de Paul à
l’Eglise » et par M. Carrez « le plus divin des écrits humains », « l’épître céleste » et « la clé du
paulinisme » car elle brosse une fresque grandiose du plan de Dieu pour le salut de l’humanité,
depuis l’éternité précédant la création du monde jusqu’à celle qui suivra le déroulement de
l’histoire humaine. Revenant ensuite aux réalités terrestres, elle montre comment ce plan se
réalise dans la vie quotidienne de ceux qui ont accepté Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur.
Qui est donc son auteur ? où et quand l’a-t-il écrit ? A qui où à quelle communauté s’adressait-
il ? Dans quelle circonstance l’a-t-elle écrit ? Et quels sont les motifs de sa rédaction ? Et
Comment est-elle structurée et que visait l’auteur en écrivant cette épître ? Nous essaierons de
répondre à ces interrogations dans le développement de notre travail.

A. AUTEUR 

Selon John MacArthur, rien ne permet de mettre en doute l’origine paulinienne de cette
épître. L’apôtre Paul est clairement mentionné comme étant son auteur dès les salutations
introductives (1 : 1, 3 : 1). Aussi, est-il nécessaire de noter que ce furent probablement Priscille
et Aquilas qui annoncèrent en premier l’évangile aux Ephésiens (voir Act18 : 26).

Selon l’approche traditionnelle, cette épître est une lettre paulinienne authentique ;
aujourd’hui, cette conclusion est cependant largement contestée. Le point de vue selon lequel
Paul est l’auteur de l’épître dispose, en sa faveur des arguments suivants :

1. L’épître se prétend écrite par Paul, non seulement en introduction (1.1), mais aussi dans le
corps de la lettre (3.1). Or toute lettre nous parvenant de l’antiquité doit être considérée
comme issue de l’auteur qu’elle mentionne sauf solides indications contraires.
2. Dès les premiers temps, la lettre fut largement diffusée, et son authenticité ne semble pas
avoir été mise en doute.

2
3. Les caractéristiques abondent. La structure correspond à celle des lettres incontestées, et le
texte contient une bonne part de langage paulinien, dont des mots qui sont communs à cette
lettre et aux écrits incontestés de Paul, mais qui n’apparaissent nulle part ailleurs dans le
Nouveau Testament.

4. Paul n’est mentionné dans l’Apocalypse, qui était entre autre adressé à l’Eglise d’Ephèse
(voir Ap 2.1 ; cf 2P 3.15). on peut donc se demander pourquoi un auteur pseudonyme aurait
choisi le nom de Paul pour écrire à une région où, puisque l’Apocalypse ne mentionne pas
Paul, rien n’indique que l’apôtre était toujours hautement révéré.

B. DATE ET LIEU DE REDACTION


D’après la lettre même, Paul est en prison (3.1 ; 4.1). On considère généralement qu’il
s’agit de son emprisonnement à Rome, vers la fin de sa vie, ce qui signifierait que la lettre date
du début des années 60. Ceux qui rejettent la paternité paulinienne date habituellement Éphésiens
des années 70-90, période au cours de laquelle les lettres de Paul furent probablement
rassemblées. Si elle n’est pas de Paul, elle doit provenir à la période immédiatement
postapostolique, mais aucun critère ne permet de la situer avec plus de précision. Elle peut
difficilement être ultérieure à 90 environ, car Clément de Rome semble y faire référence ; or on
pense généralement que sa propre lettre date de 96 apr. J-C environ.1
En lisant John MacArthur, nous nous rendons compte qu’il a situé entre les années 60 à
62 après J.C.2 Donc certainement la date probable de la rédaction de cette épître est sans doute
dans les années 60.
Si nous basons de la première phrase de ce point, nous pouvons tout suite comprendre
que cette épître a été rédigée en prison à Rome tout comme les autres épîtres de la captivité
(Philippiens, Colossiens et Philémon).

C. DESTINATAIRES
1
Donald A. Carson et Douglas J.Moo, INTRODUCTION au NOUVEAU TESTAMENT, p452
2
- La Sainte Bible avec le commentaire de John MacArthur, Romanel-sur-Lausane (Genève) : éd. Société Biblique de
Genève, 2014, p1818

3
L’expression « à Éphèse » est absente de 1. 1dans certains des meilleurs manuscrits, mais
elle manque aussi chez Basile et Origène, ainsi qu’apparemment chez Marcion (qui appelle la
lettre « épitre aux Laodicéens ») et Tertullien. Le ton de la lettre est impersonnel, et certaines de
ses parties semblent indiquer que l’auteur ne connaissait pas ses lecteurs (par exemple : « après
avoir entendu parler de votre foi au Seigneur Jésus », 1.15 ; et « vous avez très, certainement
appris… », 3.2 ; 4.21). Or Paul avait évangélisé les Ephésiens et passé un temps relativement
long parmi eux (AC 20.17-38 en particulier v.36-37). Il est donc très difficile d’imaginer Paul
écrire une lettre aussi posée et impersonnelle à des amis aussi chers. Mais l’expression « à
Éphèse » apparaît dans presque toutes les versions anciennes ; même les manuscrits qui ne l’ont
pas portent en titre : « Aux Éphésiens ».
On propose alors de considérer qu’il s’agissait à l’origine d’une lettre circulaire,
probablement portée par Tychique, qui était chargé de la compléter de ses propres commentaires
(Ep 6.21). La copie destinée aux Éphésiens serait alors l’ancêtre de presque tous les manuscrits
qui nous sont parvenus. Selon une variante de cette théorie, une lettre sans mention de
destinataires aurait été conservée par l’Eglise d’Éphèse ; au fil du temps, on en serait venu à
supposer qu’elle avait été envoyée à cette Église. Le fait qu’aucun problème ni dispute
spécifiques y soient mentionnés concorderait avec l’hypothèse de la lettre circulaire.

D. BUT
Il n’y a pas unanimité quant à la définition du but de la lettre. Elle vise à coup sûr à
communiquer des instructions aux lecteurs, mais ces instructions ne sont pas données à la
manière à laquelle nous ont habitués les écrits pauliniens. La plupart des lettres de Paul sont des
écrits de circonstance, rédigés dans un but précis, en une occasion précise, mais il est difficile de
percevoir le genre de contexte qui aurait pu donner naissance à cette lettre. D’ailleurs, certains se
demandent s’il faut vraiment parler de lettre. N.A. Dahl rejette ces hypothèses : « elle appartient
à un type de lettres grecques authentiques et fausses qui remplacent un discours public plutôt
qu’une conversation privée ».
Mais quelle est alors l’occasion de ce discours public ? Certains suggèrent une possible
tension entre judéo-chrétiens et pagano-chrétiens, et pensent que Paul cherche à affermir l’unité.
D’autres avancent l’idée que la lettre avait pour but d’instruire les païens convertis dans
d’importants domaines de leur nouvelle foi. Certains de ceux qui situent la lettre après Paul

4
émettent l’hypothèse qu’elle fut écrite pour servir les intérêts protocatholicisme. D’autres y ont
vu la volonté de mettre en avant certaines des grandes vérités de la foi chrétienne primitive. Face
à cette diversité, certains renoncent à l’idée d’un but unique, et pensent que plusieurs intentions
différentes sont à l’origine de la lettre.
La solennité de la lettre et l’absence d’éléments spécifiques montrent qu’il s’agit d’un
écrit qui vise un énoncé plus général de ce qui convient aux croyants. On ne peut définir aucune
situation précise ni problème précis auxquels la lettre serait consacrée. Dans le cas de l’épître aux
Colossiens, en revanche, on peut discerner l’hérésie qui est combattue ; mais Éphésiens ne
s’oppose à aucun faux enseignement. Parmi les diverses théories qui ont été avancées, il faut
relever certains points de divergence : le lectorat visé est principalement composé de pagano-
chrétiens ; même si aucune crise précise n’est à l’origine de l’épître, Paul pensait apparemment
que ses lecteurs avaient besoins d’être exhorté à chercher l’unité et à vivre une éthique
spécifiquement chrétienne ; l’accent porte (comme on en sentait les prémices en Colossiens) ;
sur la réconciliation cosmique en Christ ( cf. 1.9-10, 20-23 ; 2.10-22 ; 3.6) ; la lettre vise de
manière générale à transmettre aux lecteurs une identité spécifiquement chrétienne. On peut y
voir un remarquable énoncé de l’Évangile qui pourrait bien avoir été grandement nécessaire dans
plus d’une situation du 1ersiècle.

E. GENRE
La structure de ce livre nous fait remarquer qu’il est une épître.
F. STRUCTURE ET PLAN

I. Salutations (1 :1-2)

II. Le projet de Dieu pour l’Eglise (1 :3-3-13)

A. La prédestination en Christ (1 :3-6)


B. La rédemption en Christ (1 :7-10)
C. Un héritage en Christ (1 :11-14)
D. Des ressources en Christ (1 :15-23)
E. La nouvelle vie en Christ (2 :1-6)
F. L’unité en Christ (2 :11-3 :13)

5
III. Les richesses de Dieu pour l’Eglise (3 :14-21)

IV. Le plan de Dieu pour une vie de fidélité dans l’Eglise (4 :1-6)

V. L’édification de l’Eglise par le Fils de Dieu (4 :7-14)

VI. Les principes de Dieu pour les membres de l’Eglise (4 :17-32)

VII. Les principes divins de fidélité dans l’Eglise (5 :1-21)

A. Marcher dans l’amour (5 :1-7)


B. Vivre dans la lumière (5 :8-14)
C. Marcher avec sagesse et modération (5 :15-18a)
D. Être remplis de l’Esprit de Dieu (5 :18b-21)

VIII. Les principes divins d’autorité et de soumission dans l’Eglise (5 :22-6 :9)

A. Maris et femmes (5 :22-33)


B. Parents et enfants (6 :1-4)
C. Employeurs et employés (6 :5-9)

IX. Les ressources de Dieu pour le combat spirituel (6 :10-17)

A. Le combat du croyant (6 :10-13)


B. L’armure du croyant (6 :14-17)

X. L’appel de Dieu à la prière dans l’Eglise (6 :18-20)

XI. Bénédiction (6 :21-24)

G. THEMES THEOLOGIQUES MAJEURS


 Le mystère de l’élection (1.4)
La doctrine de l’élection n’est pas facile à saisir. Nulle part l’écriture ne dissipe le mystère
de l’élection, et nous devions nous méfier de quiconque tente d’en donner une explication
systématique trop précise ou trop rigide. Il est peu probable que nous puissions découvrir une
solution simple à un problème qui a dérouté pendant des siècles les plus brillants cerveaux de la

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chrétienté3. Mais au moins ici, dans notre texte, nous avons trois vérités importantes à saisir
et à retenir
La doctrine de l’élection est une révélation divine et non une spéculation humaine
La doctrine de l’élection est un stimulant à vivre d’une manière sainte, non une
excuse au péché
La doctrine de l’élection pousse à l’humanité, non à l’orgueil.
 La résurrection avec Christ (2.1-10)
Pour vous, vous étiez morts par vos fautes et par vos péchés dans lesquels vous marchiez
autrefois (v.1-2a). La mort dont Paul parle ici n’est pas une figure de langage comme dans la
parabole où le père déclare : « Mon fils que voici était mort » (Luc 15.24) ; elle décrit la
condition spirituelle réelle de tout être humain sans Christ. Elle est le résultat des fautes et du
péché de l’homme. Donc en dehors de Christ, l’homme est mort en raison de ses fautes et de ses
péchés, il est asservi par le monde, la chair et le diable, et placé sous la colère de Dieu.
Mais Dieu…Ces deux mots très brefs, au début du verset 4, mettent en face de la condition
désespérée de l’humanité déchue l’initiative miséricordieuse et l’action souveraine de Dieu.
Dieu nous a ramenés à la vie à la vie avec Christ. Ainsi Dieu est intervenu pour modifier
radicalement notre condition sous l’emprise du péché. Il est essentiel d’avoir toujours à l’esprit
ces deux étapes opposées, ce que nous sommes par nature et ce que nous sommes par grâce, la
condition humaine et la compassion divine, la colère de Dieu et l’amour de Dieu.
 L’unité en Christ (2 :11-3 :13). L’Eglise est aujourd’hui le corps terrestre de Christ, une
entité spirituelle distincte, non révélée auparavant. Cette métaphore dépeint l’Eglise non pas
comme une organisation mais comme un organisme vivant, composé de partie interdépendant et
mutuellement liées. Christ est la tête, et le Saint Esprit en est en quelque sorte la vie même. Le
corps fonctionne grâce à la fidélité de ses membres qui mettent à profit leurs dons spirituels
variés, souverainement et individuellement accordés par le Saint-Esprit à chaque croyant. Etant
en Christ, puisque nous constituons un seul corps en Lui, Chacun qui quel soit à une même
valeur que les autres croyants.
 Principautés et pouvoirs (6.10-20)
L’auteur nous ramène sur terre et aux dures réalités. Il nous rappelle qu’il y a une
opposition. Sous les apparences, un combat spirituel invisible fait rage. Il nous dévoile

3
STOTT JOHN, la lettre aux ÉPHÉSIENS vers une nouvelle société,éd.Grâce et vérité, p33

7
l’adversaire, Satan, déjà mentionné en 2.2 et en 4.27, ainsi que certains « principautés et
pouvoir » à ses ordres. Il ne nous livre pas une biographie du diable et n’explique pas l’origine
des puissances de ténèbres. De toute façon, l’apôtre cherche non pas à satisfaire notre curiosité,
mais à nous mettre en garde contre l’hostilité de ces puissances mauvaises, et nous dire comment
les vaincre. Dieu a-t-il l’intention de créer une nouvelle société ? Ces puissances feront tout pour
s’y opposer. Dieu a-t-il renversé en Jésus-Christ les murs d’inimitié qui séparaient les hommes
de différentes races et de différentes cultures ? Satan, par ses émissaires, s’efforcera de les
relever. Dieu veut-il que son peuple réconcilié et racheté vive dans la pureté et dans l’harmonie ?
Les puissances de l’enfer feront tout leur possible pour semer la discorde et faire tomber dans le
péché. Telles sont les puissances contre lesquelles nous devons lutter. La métaphore de la lutte
de l’athlète, ici, n’est pas incompatible avec celle de solda armé que l’apôtre va développer plus
loin. Il passe tout simplement de gymnase au champ de bataille. Paul veut simplement nous faire
prendre conscience de la réalité de notre engagement contre les forces du mal, et de la nécessité
d’un combat.

CONCLUSION
En sommes, notons que Paul est l’auteur de l’épître aux Ephésiens. Cette épître a été
rédigée avant l’an 90, entre 60 à 62 en prison à Rome. Elle a pour destinataires les pagano-
chrétiens et les judéo-chrétiens. Paul a écrit son épître à cause de deux problèmes majeurs
auxquels les communautés chrétiennes se trouvaient confrontées à la fin du premier siècle. Il
s’agissait de la question de l’unité de l’Eglise en premier et en second, l’insistance sur le
contraste de la vie chrétienne avec la vie païenne. Son épître a pour thème central l’Eglise.

8
BIBLIOGRAPHIE

-ConzelmannHans, LindemannAndreas,Guide pour l’étude du Nouveau Testament, Genève : éd.


Labor et Fides, 1999, 603p.

- Dettwiler Andreas, Introduction au Nouveau Testament : l’Epître aux Ephésiens, sous dir. de
Marguerat Daniel, Genève : éd. Labor et Fides, 2008, p.301-314

-Segond Louis, La Sainte Bible avec le commentaire de John MacArthur, Romanel-sur-Lausane


(Genève) : éd. Société Biblique de Genève, 2014, 2302p.

- STOTT JOHN, la lettre aux ÉPHÉSIENS vers une nouvelle société, éd. GRACE ET
VERITE, 290p.

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