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Ed 668
Ed 668
Groupe de travail
INRS - CRAM - CARSAT
ED 668
juillet 2010
Sommaire
2. Généralités
2.1. Risques visés .............................................................................................................4 7. Apport d’air de compensation................................................. 20
2.2. Réglementation ....................................................................................................6
8.Transport et traitement de l’air ................................................ 20
3. Démarche de prévention....................................................................... 6 8.1. Vitesse de transport ..................................................................................... 20
3.1. Procédés moins émissifs............................................................................. 7 8.2. Traitement de l’air pollué ..................................................................... 20
3.2. Analyse du poste de travail .................................................................... 7
3.3. Choix de la technique
9. Contrôle et maintenance
de ventilation...................................................................................................................... 7
d’une installation de ventilation.................................................. 21
9.1. Réception de l’installation .....................................................................21
4. Dispositifs de captage 9.2. Opérations de maintenance ................................................................21
des fumées de soudage.................................................................................. 9 9.3. Contrôles périodiques ................................................................................21
4.1. Ventilation par aspiration
localisée disponible ..................................................................................................... 9 Dossiers techniques ................................................................................................ 22
4.2. Torche aspirante .............................................................................................. 10 1. Torches aspirantes sur réseau
4.3. Gabarit aspirant................................................................................................ 11 d’aspiration centralisé haute dépression ........................................ 22
4. 4. Table aspirante ................................................................................................ 12 2. Torches aspirantes sur réseau
4.5. Cabine de soudage......................................................................................... 13 collecteur basse dépression ............................................................................ 24
4.6. Caisson aspirant................................................................................................ 14 3. Gabarits aspirants ................................................................................................... 25
4.7. Bras articulé .......................................................................................................... 14 4. Tables à dosseret aspirant .............................................................................. 27
4.8. Hotte.............................................................................................................................. 15 5. Caissons aspirants ................................................................................................... 28
4.9. Dispositif de captage 6. Bras articulés ................................................................................................................ 29
récepteur sur poste robotisé .......................................................................... 15 7. Dispositif de captage récepteur
sur poste de soudage robotisé...................................................................... 30
8. Table d’oxycoupage équipée
5. Dispositifs de captage d’aspiration par zones ........................................................................................... 31
des fumées de coupage.............................................................................. 16 9. Table d’oxycoupage avec captage
5.1. Plan d’eau ................................................................................................................. 16 mobile embarqué ....................................................................................................... 33
5.2. Aspiration par « zones » ............................................................................. 17 10. Table de coupage laser avec fente
5.3. Captage mobile embarqué aspirante fixe................................................................................................................... 34
par le portique ............................................................................................................... 19
5.4. Ventilation par fente aspirante Annexe .............................................................................................................................................................. 35
fixe ............................................................................................................................................... 19 Estimation des débits de ventilation générale ............................ 35
Bibliographie ................................................................................................................................. 36
ED 668
GUIDE PRAT I QUE DE VENT I LAT I ON N° 7
Introduction
Au sommaire :
rappel des risques dus aux fumées de soudage ou de coupage ;
rappel de la réglementation ;
choix de la technique de ventilation ;
dispositifs pratiques de captage et de dilution des fumées ;
dispositifs complémentaires : apport d’air de compensation, transport
des fumées de soudage, traitement de l’air pollué, contrôle et entretien des
dispositifs de captage ;
dossiers techniques présentant des réalisations de captage.
L
’objectif de cette brochure est de protection individuelle, il est conseillé
de servir de guide et de docu- de consulter les différents guides de
ment de référence à l’usage l’INRS [1 à 4].
des personnes et organisations
concernées par la conception, la construc- En ce qui concerne les nuisances chi-
tion, l’exploitation et le contrôle des ins- miques, l’objectif minimal à atteindre est
tallations de captage ou de dilution des le maintien de la salubrité des locaux de
polluants dégagés lors des opérations de travail. Les valeurs limites pour les
soudage à l’arc ou de coupage. Son élabo- concentrations des substances dange-
ration a été accompagnée d’une large reuses dans l’air des locaux de travail,
consultation d’organismes et de syndi- que celles-ci soient issues de la réglemen-
cats professionnels, notamment : tation, de normes ou de règles de l’art en
Centre technique des industries la matière, constituent un système de
aérauliques et thermiques (CETIAT) ; référence pour évaluer la salubrité des
Centre technique des industries ambiances de travail [5].
mécaniques (CETIM) ;
Fédération des industries mécaniques Sous réserve que l’ensemble des
(FIM) ; sources soit traité, les critères de venti-
Institut de soudure (IS) ; lation proposés par ce texte permettent
Syndicat de l’aéraulique (Uniclima); de limiter la concentration des polluants
Syndicat des entreprises de techno- et de faire en sorte que les valeurs limites
logie de production (SYMOP). d’exposition ne soient pas dépassées dans
la majorité des cas courants d’ateliers. En
Ce guide se voulant essentiellement un présence de procédés ou de matériaux
guide pratique, seuls les points essentiels spéciaux ou nouveaux, de conditions ou
relatifs à la conception des installations de de circonstances particulières défavora-
ventilation y sont traités. Les nuisances bles, des mesures plus strictes pourront
d’ordre toxicologique, c’est-à-dire les effets être nécessaires pour maintenir les
sur l’homme des fumées de soudage et concentrations de polluants en-dessous
de coupage, sont abordées mais non les des valeurs limites d’exposition.
autres nuisances, ni l’utilisation éven-
tuelle d’équipements de protection indi- Ce document regroupe un certain
viduelle. Pour le choix des équipements nombre de renseignements techniques
4
présentés sous forme de données plein air (chantiers du bâtiment ou des La description des différents procédés
constructives. Il pourra être progressive- travaux publics par exemple). de soudage à l’arc, de coupage plasma,
ment amélioré et les critères de ventila- de coupage laser ou d’oxycoupage n’est
tion seront susceptibles d’évoluer en Ce guide de ventilation ne traite pas pas détaillée dans ce guide.
fonction de l’expérience acquise, de résul- de la prévention des risques chimiques
tats d’études nouvelles conduites sur ce liés à des techniques voisines comme le
thème ou de modifications apportées sur soudage à la flamme. Il est cependant
le plan réglementaire. possible, dans ce cas, de s’inspirer des
indications qu’il fournit pour le calcul
2. Généralités
des dispositifs de ventilation locale.
2.1. Risques visés
1. Domaine d’application Sont exclus du champ d’application du
présent guide :
2.1.1. Risque d’intoxication
Ce guide de ventilation s’applique aux le gougeage à l’arc Du fait des hautes températures
différents procédés de soudage à l’arc C’est une opération très polluante et atteintes au point de fusion, les différents
électrique (figure 1) et aux procédés de bruyante qu’il est nécessaire de réaliser en procédés de soudage ou de coupage ont
coupage plasma, de coupage laser et cabine ventilée et insonorisée en équi- en commun l’inconvénient d’émettre des
d’oxycoupage. pant l’opérateur d’une cagoule à adduc- fumées qui peuvent être inhalées par les
Il concerne essentiellement les ateliers tion d’air. soudeurs et les personnes qui travaillent
dans lesquels des travaux de soudage et dans les ateliers [7, 8]. Ces fumées, mélan-
de coupage sont effectués de façon cou- les opérations de soudage effectuées gées à de l’air chaud, sont formées, en
rante. Toutefois, les renseignements don- dans des espaces confinés proportions variables suivant le procédé,
nés peuvent être utilisés pour définir des Elles présentent des risques accrus et de gaz et de poussières dont les dimen-
mesures de prévention en fonction de pour lesquelles des mesures de préven- sions sont en quasi-totalité inférieures au
chaque situation particulière dans le cas tion et de contrôle particulières sont micromètre et qui, de ce fait, sont sus-
de soudures à l’arc rares ou exception- nécessaires. Consulter le guide pratique ceptibles d’atteindre la région alvéolaire
nelles (travaux de réparation par exem- de ventilation n° 8 — Ventilation des de l’appareil respiratoire. La figure 2 pré-
ple) ou de soudures à l’arc effectuées en espaces confinés [6]. sente les principaux polluants contenus
dans ces fumées [9].
Irritantes
Toxiques
Allergisantes
Fig. 2. Fumées de soudage et de coupage. Constituants classés en fonction des principales affections qu’ils peuvent engendrer.
Ces effets ont été mis en évidence dans certaines circonstances qui ne sont pas nécessairement le soudage.
la nature de l’opération de soudage : des fumées doivent également être res- cas particuliers, d’avoir recours à une ven-
assemblage ou rechargement ; pectées [5]. tilation générale des ateliers.
le débit et la composition du gaz pro- Avec un revêtement (huiles, graisses,
tecteur ; solvants, peinture, zinc, plomb…), il peut
2.1.2. Risque d’anoxie
la composition du métal de base et y avoir augmentation importante du
son préchauffage éventuel ; risque. Dans les procédés de soudage sous pro-
la présence de revêtements (conte- tection gazeuse, le gaz émis par la torche
nant du zinc, du plomb, du cadmium…) NIVEAU DE RISQUE GLOBAL et celui éventuellement apporté en com-
ou de contaminants sur le métal de base plément (protection envers) peuvent,
(par exemple salissures, graisses, traces = dans certains cas (récipient en creux, gros
de solvants). risque dû au métal d’apport débit de gaz…), déplacer suffisamment
l’air pour en altérer la qualité par diminu-
Dans le cas du coupage, le débit d’émis- + risque dû au métal de base tion de la teneur en oxygène de l’atmo-
sion et la composition des fumées dépen- + risque dû au revêtement sphère environnant. Rappelons que l’air
dent plus particulièrement des éléments respirable contient environ 21 % d’oxy-
suivants : + risque dû aux gaz gène. En deçà d’une teneur de l’ordre de
la technique de coupe ; 17 %, l’air devient plus difficilement res-
la vitesse de découpe ; 95 % des constituants des fumées de pirable et l’organisme commence à
la pression du gaz de coupe ; soudage proviennent des produits d’ap- s’adapter. Entre 13 et 10 %, des risques
la composition du gaz de coupe. port. Il est recommandé de sélectionner majeurs (perte de connaissance brutale),
de préférence les produits d’apport les sans signe précurseur, apparaissent. Les
Le niveau d’empoussièrement peut être moins polluants. Néanmoins l’utilisation suites d’un tel incident peuvent être
très élevé et atteindre plusieurs dizaines de ces produits peut s’avérer insuffisante fatales si la personne n’est pas immédia-
de mg/m3. En France, la valeur limite pour garantir un air sain. Il est donc tement secourue.
d’exposition professionnelle (VLEP) sur nécessaire, afin d’assurer la protection
huit heures pour la totalité des particules des travailleurs contre les risques d’inha- Nota
composant les fumées de soudage est de lation des fumées de soudage, de capter Les moyens de prévention de ce risque sont présentés
5mg/m3. Les valeurs limites d’exposition ces dernières à leur source d’émission ou, dans le guide pratique de ventilation n° 8 – Ventilation
professionnelle de chaque constituant en cas d’impossibilité technique, dans des des espaces confinés [6].
6
3.1. Procédés moins émissifs dégagements de fumées, notamment de tent leur compétence et surtout commu-
particules, sont particulièrement faibles. niquent les informations permettant de
Pour réduire l’émission de fumées, des En fonction de la configuration de tra- connaître leur activité réelle.
modifications de procédés peuvent être vail, un dispositif de captage peut être
explorées sous réserve qu’elles ne nui- mis en place si un dégagement de fluo- Quatre grands domaines doivent être
sent pas à la qualité de la soudure : rures est suspecté. explorés, à savoir :
Remplacer le soudage avec fil fourré 1. la technique de soudage ou de cou-
par du soudage sous gaz protecteur avec Le soudageTIG réalisé suivant page employée ainsi que les paramètres
fil plein moins émissif. un mode semi-automatique qui y sont associés ;
Privilégier les procédés sans métal Le procédé de soudage TIG est une 2. les pièces travaillées ;
d’apport ou avec métal d’apport peu technique moins émissive que le soudage 3. l’opérateur ;
émissif. La norme NF EN ISO 15011-4 MIG/MAG semi-automatique. Certains 4. le poste de travail ;
[13] propose une classification des fournisseurs ont développé des matériels 5. l’organisation des flux de matières
métaux d’apport en fonction de la toxicité permettant de réaliser des soudures de dans l’atelier.
des fumées (du plus dangereux « 0 » au type TIG suivant un mode semi-automa-
moins dangereux «5») et de la quantité de tique. Le soudeur n’est plus obligé de La figure 3 page suivante décrit d’une
poussières émises (du moins émissif « a » tenir à la main son métal d’apport, il lui manière plus détaillée mais sans exhaus-
au plus émissif «e»). Les produits dont le est délivré par une bobine installée en tivité les informations à recueillir et la
débit d’émission est classé «a» selon cette amont du poste. démarche susceptible d’être mise en
norme et dont l’indice de toxicité est égal œuvre à l’issue de cette première étape.
ou proche de 5 seront de préférence uti- Le soudage semi-automatique dit L’expérience a démontré à de nom-
lisés (voir tableau I). «MIG pulsé» breuses reprises qu’une approche pure-
Réduire l’intensité du courant. En Le soudage semi -automatique avec un ment technique de ce type de question
général, l’émission de fumées augmente générateur permet de réguler en régime conduit fréquemment les réalisations
avec l’intensité du courant. Il convien- pulsé l’intensité de courant au cours du engagées à des échecs.
drait également d’éviter le régime de sou- cycle de soudage (MIG pulsé…)
dage globulaire plus émissif que les Les actions proposées intégreront natu-
régimes court-circuit ou pulvérisation Le soudage par friction - malaxage rellement les éléments et les contraintes
rapide. Ce procédé de soudage convient parti- mis en évidence lors de l’analyse du poste,
Réduire le diamètre de l’électrode. culièrement bien aux alliages à bas point mais également les principes généraux
Plus le diamètre est élevé, plus l’inten- de fusion (aluminium, magnésium, cui- de ventilation présentés dans le guide de
sité de courant est élevée et donc la pro- vre). Il met en œuvre un outil spécifique ventilation n°0 [14].
duction de fumées. qui est mis en rotation rapide et vient
Réduire la longueur de l’arc. La pro- frotter sur les deux pièces à assembler.
duction de fumées augmente avec la lon- La friction de l’outil sur les pièces pro-
gueur de l’arc. voque un ramollissement de la matière 3.3. Choix de la technique
Changer le gaz de protection. Par qui entre dans une phase pâteuse. L’ou- de ventilation
exemple, rajouter de l’argon au gaz carbo- til pénètre alors dans le plan de joint, à
nique diminue la quantité de fumées. l’interface entre les pièces à souder, et Quelques principes généraux de ven-
mélange les matières des deux pièces. tilation sont rappelés ci-dessous. Deux
Certains procédés développés par les L’assemblage complet s’effectue de techniques de ventilation peuvent être
fournisseurs d’équipements présentent proche en proche. Cette technique de utilisées séparément ou conjointement :
la particularité d’être moins émissifs. Bien soudage ne nécessite pas de matériaux la ventilation locale ou ventilation
que ces matériels ne puissent pas être d’apport et ne génère pas de fumées. par aspiration localisée des polluants ;
systématiquement utilisés, il est cepen- la ventilation générale ou ventilation
dant nécessaire de les connaître et de pri- par dilution des polluants.
vilégier leur utilisation si les productions
réalisées le permettent. 3.2. Analyse du poste de travail La ventilation par aspiration localisée
Les procédés suivants sont cités à titre Elle consiste à capter les produits déga-
d’exemple. Préalablement à toute action visant à gés au plus près possible de leur source
assurer le captage des polluants, il est d’émission, avant qu’ils ne pénètrent dans
Le soudage à l’arc submergé essentiel de réaliser une analyse globale la zone des voies respiratoires des travail-
ou soudure sous flux de la situation de travail. L’objectif de leurs ou ne soient dispersés dans toute
Il s’agit d’une technique de soudage de cette analyse est de recueillir un maxi- l’atmosphère du local de travail. Les aspi-
type semi-automatique où l’arc électrique mum d’éléments utiles pour définir les rations localisées maintiennent les pol-
est noyé sous un flux de fondant (pou- actions proposées. Elle est réalisée en col- luants dans une fraction de volume aussi
dre). Cette technique présente plusieurs laboration avec les différents acteurs de faible que possible et les évacuent plutôt
intérêts : l’arc est recouvert par le flux, l’entreprise et, nécessairement, avec les que de les diluer. Ces systèmes deman-
ce qui supprime le « coup d’arc », et les opérateurs occupant le poste qui appor- dent des débits d’air beaucoup plus faibles
8
Propositions d’actions
réalisation éventuelle d’essais
Réalisation
Vitesse d’air
Hotte dans ouverture
§ 4.8.
4. Dispositifs de captage 0,5 m/s
4.2. Torche aspirante (fig. 5 et 6) est conseillé de conduire les essais en col-
laboration étroite avec les soudeurs dans
Il convient, lorsque c’est possible, de des conditions représentatives de l’activité
prévoir des dispositifs d’aspiration des (contraintes de production, durée suffi-
fumées permettant de capter celles-ci au sante…) pour qu’il soit possible d’appré-
© CRAM Bretagne
plus près de leur source d’émission. La cier l’adéquation de l’outil à la tâche.
torche aspirante est à cet effet une solu- L’utilisation des torches aspirantes
tion efficace et économique permettant convient pour une multitude de pièces
d’aspirer, avec une installation bien entre- soudées sur des postes fixes et mobiles.
tenue, jusqu’à 80 % des fumées selon les La mise en place de torche aspirante
Fig. 7. Poste de soudage sur mannequin
pièces à souder(1). doit impérativement s’accompagner d’un avec dispositif d’aspiration associé.
Sur les torches de soudage de type aménagement du poste de travail afin de
semi-automatique (MIG, MAG, fil fourré limiter les contraintes dues à leur poids et
sans gaz) l’aspiration des fumées est réa- à leur manque de maniabilité. Par exem- 4.3. Gabarit aspirant (fig. 7)
lisée par un dispositif intégré, placé près ple, l’emploi de potences, d’équilibreurs
de l’extrémité de la buse(2). Les fumées (figure 6)…, facilite le déplacement des Dès lors qu’il est nécessaire de posi-
sont ensuite évacuées par un tuyau flexi- conduits. La maniabilité de l’outil peut tionner, de manière précise et répétitive,
ble, faisant partie du faisceau de la torche, être améliorée par l’utilisation d’une des éléments de pièces avant assemblage,
relié à un groupe aspirant à faible débit torche équipée d’une rotule. on utilise un outillage appelé gabarit ou
et forte dépression. Le débit d’aspiration L’utilisation d’une torche aspirante ne mannequin.
des torches aspirantes doit être supérieur nuit pas à l’action du gaz protecteur et Le soudage est effectué en des points
à 100 m3/h pour une perte de charge de ne dégrade pas la qualité de la soudure précis auxquels on associe des dispositifs
15 000 Pa (1 500 mm de colonne d’eau) [19, 20]. de captage placés à une distance infé-
en réseau d’aspiration centralisé ou pour La circulation dans la torche de l’air rieure à 10 cm de la zone d’émission de la
une perte de charge supérieure à 10000 Pa aspiré participe à son refroidissement. pollution.
avec un groupe aspirant individuel. Une gaine anti-coupure et brûlure peut Ces dispositifs de captage peuvent être
Préalablement à tout choix définitif, il être installée pour protéger les conduits. rapportés sur l’outillage ou intégrés lors
de la conception de ce dernier. Dans ce
cas, il est intéressant de réaliser l’ossa-
ture de l’outillage en tubes qui constitue-
ront «les conduits» d’aspiration. Une telle
disposition ne s’oppose pas à la rotation
ou au basculement de l’outillage. Cette
solution permet de capter les fumées de
soudage ainsi que les produits de dégra-
dation émis, en particulier lorsque les
éléments à souder sont gras.
Q = (10x2+A) . v (1)
Avec
Q (m3/s) : débit d’aspiration,
A (m2) : aire de la bouche
d’aspiration,
© CRAM Bretagne
ral captés par un dispositif de captage
positionné en partie arrière du poste de
travail. Ce dispositif, appelé communé-
ment dosseret aspirant (figure 9a), est
équipé de fentes d’aspiration permettant Fig. 8. Table à dosseret aspirant.
de dévier les polluants de leur trajectoire
naturelle puis de les capter. Pour assurer
un fonctionnement optimal de ce type
de dispositif, il est nécessaire, dans la partie des fumées échappe au captage. table sont à classer parmi les dispositifs
mesure du possible, de confiner au maxi- Ce moyen est cependant adapté aux de captages « inducteurs ». Dans les deux
mum les polluants en intégrant à l’amé- pièces perméables et de faible épaisseur cas, le débit d’aspiration doit être calculé
nagement du poste de travail des parois (inférieure à 20 cm). de façon à induire une vitesse de cap-
latérales, éventuellement mobiles, ainsi La présence de l’opérateur et la posi- tage Vc supérieure à 0,5 m/s au point
qu’une « casquette ». tion du point de soudure ont une d’émission des fumées le plus éloigné de
Le captage des polluants par une table influence importante sur les perfor- l’aspiration.
dont le plan est aspirant est moins mances des dispositifs.
fréquent. En effet, le principe de ce dis-
positif (figure 9b) s’oppose aux mouve- Les dispositifs par dosseret aspirant Exemple de calcul dans le cas
ments naturels des fumées émises et une arrière ou par captage à la surface de la d’une table avec dosseret aspirant
Q = .lt.Lt.Vc (2)
4.5. Cabine de soudage c) Le débit d’aspiration à mettre en jeu inefficaces et pour les postes combinant
doit être calculé par la formule : des opérations de meulage.
La cabine de soudage est un dispositif
de captage qui contient à la fois les pièces Q = A. Vf (3) Exemple de calcul
à souder et l’opérateur.
La figure 10 montre une cabine ouverte Q (m3/s) : débit d’aspiration, Considérons une cabine ouverte du
sur une face. A (m2) : aire de la face ouverte, type de celle de la figure 10. Les dimen-
Quatre conditions doivent être rem- Vf (m/s) : vitesse d’air moyenne dans sions de la face ouverte sont :
plies par une cabine de soudage. la face ouverte.
hauteur h = 2 m,
a) Le soudeur ne doit jamais se trou- La vitesse Vf sera choisie égale à 0,5 m/s largeur l = 3 m.
ver entre le point d’émission et la face [14].
aspirante (utiliser au besoin un manne- L’aire de la face ouverte est :
quin ou un positionneur de pièces) ; la d) L’air extrait doit être compensé par
position de profil par rapport au plan un apport d’air neuf (cf. § 7.). A = h.l = 6 m2
aspirant est recommandée.
Les cabines de soudage conviennent En appliquant la formule (3) qui donne
b) L’écoulement de l’air doit être le plus pour des pièces petites et moyennes. Elles l’ordre de grandeur du débit d’air à aspi-
uniforme possible dans la face ouverte ; peuvent constituer une solution accep- rer :
dans ce but, il sera utilisé un dispositif table quand d’autres dispositifs (torches
de répartition, par exemple des fentes aspirantes, gabarits aspirants, tables aspi- Q = A.Vf = 6 . 0,5 = 3 m3/s
comme dans le cas de la figure 8. rantes) ne sont pas utilisables ou sont = 10 800 m3/h
Conduit d’extraction
Fentes d’aspiration
© Valérie Causse pour l’INRS
rapidement avec la distance, le débit d’air de la bouche à la distance x (recom- nement et réduire le débit d’aspiration.
à mettre en jeu pour obtenir la vitesse mandée > 0,5 m/s).
de captage recommandée de 0,5 m/s au Les unités mobiles de filtration en Le débit d’aspiration doit être calculé en
point d’émission sera d’autant plus fai- configuration de recyclage permanent de utilisant la formule :
ble que le système d’aspiration localisée l’air dans l’atelier doivent être proscrites
sera situé plus près du point de soudage car elles sont inefficaces et ne répondent Q = 1,4.P.H.V (4)
et que l’opération pourra être encoffrée pas aux exigences réglementaires en
à l’aide de collerettes, d’écrans, de parois… matière d’aération et d’assainissement Q (m3/s) : débit d’aspiration,
Inversement, le soudeur utilisant un dis- des locaux de travail (cf. § 8.2.2). P (m) : périmètre de la hotte,
positif d’aspiration localisée de débit H (m) : distance entre le plan de
donné ne devra pas le placer au-delà soudage et le bas de la hotte aspi-
d’une certaine distance, faute de quoi la rante,
vitesse d’air induite au point d’émission 4.8. Hotte (fig. 13) V (m/s) : vitesse dans les plans
serait trop faible et l’efficacité de captage verticaux d’aspiration.
médiocre (pour un débit de 1 000 m3/h, Lorsque les dispositifs de captage cités
l’efficacité de l’aspiration chute en géné- précédemment ne peuvent pas être uti- La vitesse V doit au moins être égale à
ral au-delà de 20 cm). lisés et que le soudage est robotisé, l’em- 0,5 m/s.
ploi de hottes aspirantes peut être
Ce type de captage ne convient pas pour des envisagé. Les hottes sont utilisables pour Si la hotte est complétée par deux
soudures nécessitant le déplacement fréquent toutes les techniques de soudage à l’ex- parois verticales, le débit d’aspiration est
du dispositif par l’opérateur. ception des cas nécessitant une manu- alors calculé en utilisant la formule :
tention aérienne mécanisée des pièces
La norme «NF EN ISO 15012-2 Hygiène (potence…). Q = [(2,8.L.H)+(2,8.l.h)].V (5)
et sécurité en soudage et techniques
connexes – Exigences, essais et marquage Il est impératif que le positionnement des Si la hotte est complétée par trois parois
des équipements de filtration d’air — Par- hottes soit tel que, pendant l’opération de verticales, le débit d’aspiration est alors
tie 2: Détermination du débit volumique soudage, la tête d’un opérateur ne puisse être sur le calculé en utilisant la formule :
minimal d’air des bouches de captage », trajet ascendant des fumées déviées et aspirées vers
la hotte. Elles sont conseillées pour assainir l’air de
2008, décrit une méthode de caractéri- Q = [(1,4.P.h)+(1,4.(H-h).L)].V
l’atelier des postes robotisés et éviter le transfert des
sation purement aéraulique de ce type (6)
fumées vers les autres zones occupées de l’atelier.
de dispositif. Elle consiste à déterminer le
débit d’air nécessaire à l’obtention de Q (m3/s) : débit d’aspiration,
vitesses d’air supérieures à un seuil en Les postes de soudage équipés de P (m): périmètre de la hotte, supérieur
au moins deux points de mesurage dans hottes aspirantes doivent obligatoirement ou égal au périmètre du plan hori-
la zone d’aspiration. La valeur seuil de être protégés des courants d’air. Chaque zontal de soudage,
0,4 m/s proposée par la norme est trop fois que cela s’avère techniquement pos- H (m) : distance entre le plan de sou-
faible pour combattre des courants d’air sible, il est conseillé de compléter le caré- dage et le bas de la hotte aspirante,
d’un ordre de grandeur comparable (typi- nage périphérique de la hotte par des h (m) : distance entre le plan de sou-
quement 0,3 m/s) et a constitué le pre- parois latérales pour augmenter le confi- dage et le bas des parois verticales,
mier motif de vote négatif par la France L (m) : longueur de la hotte,
lors de l’enquête probatoire. l (m) : largeur de la hotte,
V (m/s) : vitesse dans les plans verti-
Le débit d’aspiration est calculé en uti- caux d’aspiration.
lisant la formule (1) qui lie le débit d’as-
piration, la vitesse d’air induite au point
d’émission des polluants et la distance à
une bouche d’aspiration circulaire sans 4.9. Dispositif de captage
collerette : récepteur sur poste robotisé
H
Sur les postes robotisés ne nécessitant
Q = (10x2 + A)v (1) h pas la présence d’un opérateur, le cap-
© Valérie Causse pour l’INRS
à une valeur donnée aux différents points est volontairement limité aux opérations boter » les fumées produites pendant la
d’émission. Le débit d’aspiration doit être de découpe de tôles d’épaisseurs varia- coupe au plus près de leur source d’émis-
suffisant pour évacuer la totalité des pol- bles posées à plat sur la table «support» sion. La cuve contenant l’eau comporte
luants émis. équipant la machine de coupe. des ballasts dont la mise sous pression
Ce type de dispositif ne peut convenir d’air permet d’ajuster le niveau d’eau au
que dans les environnements où des dis- Sont exclues les activités de coupage plus près de la tôle (moins de 5 cm).
positions ont été prises pour limiter au réalisées avec des machines de coupe Le barbotage, favorisé par le « jet » de
maximum les courants d’air perturba- automatiques sur d’autres types de pièces la flamme lorsque celle-ci a traversé
teurs. Il est d’autant plus efficace que les telles que pièces cylindriques ou autres l’épaisseur de la tôle, permet de réduire
parois verticales descendent au-dessous pièces volumiques, ainsi que les activités considérablement la pollution atmosphé-
du niveau des sources de pollution (au de coupage manuel pratiquées sur chan- rique (poussières), et dispense générale-
minimum quelques dizaines de cm). tiers en raison des risques et des solutions ment de la nécessité d’équiper le poste
D’une façon générale, les dispositifs de techniques qui leur sont spécifiques. d’oxycoupage d’un dispositif d’aspiration.
captage récepteur sont d’un emploi et Une telle solution ne permet pas de
d’un calcul plus délicat que les disposi- Pour le captage des fumées de coupage, traiter la pollution gazeuse et n’est donc
tifs de captage inducteurs. les dispositifs suivants sont choisis en pas préconisée par exemple pour les opé-
fonction des impératifs techniques et de rations de coupage plasma qui émettent
production, sans ordre préférentiel : des oxydes d’azote.
plan d’eau, Lorsque ce dispositif est envisagé, l’en-
aspiration par « zones », treprise doit préalablement s’assurer que
5. Dispositifs de captage aspiration par « zones » associée à un le contact de l’eau et du métal ne pose
plan d’eau, pas de problème d’altération des caracté-
des fumées de coupage captage mobile embarqué par le por- ristiques. Par ailleurs, l’eau et les boues
tique, doivent être traitées avant rejet.
Ce paragraphe concerne la découpe des ventilation par fente aspirante fixe.
métaux par oxycoupage, plasma ou laser. Le schéma de la figure 14 illustre le
Ces opérations sont réalisées à l’aide de principe de réalisation d’un poste de
machines de coupe automatiques équi- découpe sur plan d’eau.
pées d’une table « support » sur laquelle 5.1. Plan d’eau
sont posées les tôles à découper, les cha- Pour le coupage plasma notamment, il
lumeaux ou têtes de coupe étant généra- Ce dispositif consiste à pratiquer la existe des tables permettant de réaliser la
lement embarqués sur un portique mobile découpe sur une table support équipée découpe entièrement sous l’eau.
le long de la table support. Ce paragraphe d’un plan d’eau permettant de faire «bar-
Zone de découpe
Chalumeaux d’oxycoupage
Portique
Tôle
© Valérie Causse pour l’INRS
5.2. Aspiration par «zones» 10 et 15 m, il est vivement conseillé de fonction de l’avancement du portique,
ventiler par «zones», en aspirant les pol- un registre permet d’ouvrir ou de fermer
Le captage des fumées émises lors de la luants uniquement dans le secteur situé l’aspiration sur le(s) compartiment(s) cor-
découpe peut être réalisé en équipant le sous les outils de coupe en fonctionne- respondant(s) de la table de coupe.
dessous de la table support d’un dispo- ment. L’aspiration d’une zone ou de deux
sitif d’aspiration. zones contiguës peut être réalisée. Dans
Compte tenu des dimensions impor- La table est divisée en compartiments le cas de deux zones contiguës (figure 15),
tantes des tables et notamment de leur (de 0,5 m de largeur par exemple) reliés l’aspiration s’effectue dans le comparti-
longueur, généralement comprise entre à un conduit collectif d’aspiration. En ment où a lieu la découpe et dans le com-
partiment suivant. Au fur et à mesure du
déplacement du portique supportant les
têtes de découpe, l’aspiration de la zone
n-1 s’arrête pour être remplacée par celle
de la zone n + 1, la zone n restant tou-
jours sous aspiration. Cette technique de
ventilation permet d’aspirer les polluants
1
avec un débit de ventilation très inférieur
à celui nécessaire par rapport à une table
2 ventilée sur toute sa longueur et ce pour
une meilleure efficacité de captage.
3
Dans le cas des machines de découpe
laser, les tables sont généralement équi-
4 pées d’écrans de protection périphériques
qui contribuent à améliorer l’efficacité
x Portique
5 de l’aspiration et à soustraire la zone
d’émission des polluants de courants d’air
x nuisibles.
6 Certains de ces écrans peuvent être
coulissants (verticalement) afin de per-
7 mettre l’accès de l’opérateur pour des
opérations de réglage ou de maintenance.
Chalumeaux Le fonctionnement de la machine doit
8 d’oxycoupage alors être asservi à la mise en place des
ou torches plasma
écrans de protection.
9
Le débit de ventilation nécessaire est
10 calculé en appliquant la formule :
Q = S.V (7)
11
Aspiration de deux zones contiguës :
12
Q = ( 2 x.W ) . V (8)
13
Aspiration d’un seul compartiment :
14 Q = x.W.V (9)
Rejet
Gaine
aspirante
Plaques métalliques
« support » verticales
Portique
Têtes de coupe
Têtes de
Dispositif de captage Portique
découpe
embarqué par le portique
évoluant sous la table
w
x
Table
support
L’aspiration par « zones » peut égale- déchets de coupe, puisse être nettoyé cement des tôles sur sa longueur. Le
ment être associée à un plan d’eau (figure périodiquement. dispositif d’aspiration installé permet
16). Les avantages de cette disposition Le débit de ventilation nécessaire est d’atteindre une vitesse de 1 m/s au tra-
sont d’arrêter la diffusion des poussières calculé en appliquant la formule : vers de l’ouverture de la fente aspi-
par effet de « barbotage » et de refroidir rante.
la zone de coupe située au-dessous de la Q = W. x. V (9)
tôle.
Q (m3/s) : débit de ventilation,
W (m) : longueur du dispositif de
souvent difficile, voire impossible, d’éva- une perte d’efficacité des dispositifs pensation de 18000m3/h (10 x 1 m2 x 0,5 m/s x
luer simplement. Aussi reste-t-elle, dans de ventilation locale ; 3600 s).
l’état actuel des connaissances, une opé- une dispersion des polluants à tra-
ration difficile et qui fait appel à une large vers l’atelier ; 10 soudeurs utilisant des torches aspirantes en
part d’empirisme. Tout système de ven- un inconfort thermique des travail- soudage MIG ou MAG nécessitent 1000 m3/h (10 x
100 m3/h) d’air de compensation.
tilation générale demande une étude leurs, pouvant inciter à l’arrêt des instal-
préalable poussée devant notamment lations de ventilation.
prendre en considération des facteurs
tels que : Une introduction mécanique de l’air
le nombre et la répartition des est recommandée. En effet, cette dispo-
sources de pollution ;
le débit d’émission, la température
sition permet de maîtriser le traitement
de l’air introduit, notamment sa propreté
8.Transport et traitement
des sources ; (épuration), sa température, éventuelle- de l’air extrait
la toxicité des fumées ; ment son humidité et d’assurer une dis-
la géométrie des locaux (implanta- tribution optimale de l’air neuf. 8.1. Vitesse de transport
tion, encombrement) ; Dans la plupart des cas, le débit d’arri-
l’influence des conditions météorolo- vée d’air est prévu égal au débit d’extrac- Quel que soit le type de réseau de ven-
giques locales en cas d’introduction ou tion d’air de tous les systèmes existant tilation employé, et suivant les débits mis
d’extraction d’air naturelles ; dans l’atelier auquel on ajoute les débits en œuvre, il est indispensable de dimen-
les risques de stratification thermique d’air nécessaires aux procédés et aux sionner correctement les conduits afin
de l’air, variables en fonction des condi- appareils de combustion. Dans certains d’éviter toute sédimentation de polluants
tions climatiques ; cas, on préfère prévoir un débit d’arrivée qui à terme serait préjudiciable au bon
les types de chauffage (aéro- d’air plus important (10 %), de façon fonctionnement de l’installation. La gra-
thermes…). notamment à prendre en compte d’éven- nulométrie des poussières de soudage et
tuelles modifications de la ventilation. de coupage impose de prévoir a minima
Il en résulte une grande difficulté dans Cette disposition ne peut être retenue une vitesse moyenne de transport supé-
l’approche qualitative et quantitative de que lorsque le local ne présente aucune rieure à 12 m/s. Pour les réseaux mixtes
ce type de problème. Aussi, les rensei- ouverture vers un local voisin non pol- assurant le transport de poussières de sou-
gnements complémentaires sur le calcul lué, car la surpression entraînerait un dage et de meulage, il est nécessaire de
des débits de ventilation qui sont repor- transfert de polluants vers ce local voi- prévoir une vitesse de 18 m/s au minimum.
tés à l’annexe sont-ils donnés à titre indi- sin.
catif. Dans les ateliers, l’introduction d’air Pour plus de détails sur la conception
Pour plus de détails sur les principes neuf doit se faire de préférence à proxi- des réseaux de ventilation et sur le traite-
de conception des installations de venti- mité des dispositifs de captage sans ment de l’air pollué, il est conseillé de se
lation générale, on se reportera au guide engendrer de perturbation. Le moyen reporter aux guides de ventilation n° 0
pratique de ventilation n° 0 [14]. choisi pour amener cet air varie en fonc- et 1 [14, 21].
tion de la disposition du local et du mode
d’exécution du procédé. En règle géné-
rale, il faut veiller à ce que l’air neuf passe
au voisinage des voies respiratoires de 8.2. Traitement de l’air pollué
7. Apport d’air l’opérateur.
L’objet principal de ce guide étant la
de compensation Nota conception des dispositifs de captage et de
L’obligation de compenser l’air extrait par un apport dilution des fumées, les problèmes posés
L’air extrait dans les systèmes de ven- d’air neuf, qui doit être chauffé en période froide, a par le traitement de l’air pollué (rejet à
tilation locale ou générale doit être com- pour conséquence des écarts notables sur les coûts l’extérieur du local avec ou sans filtra-
selon les débits mis en jeu par la solution de ventila-
pensé par des apports d’air neuf de façon tion, avec ou sans récupération d’éner-
tion retenue. Le choix d’une technique de ventilation
à: gie) ne seront évoqués que très
locale est le plus à même de limiter les volumes d’air
de compensation et donc les coûts d’exploitation cor- sommairement et pour mémoire. On se
a) assurer l’efficacité des systèmes respondants. reportera pour plus de détails au guide
de ventilation : un dimensionnement pratique de ventilation n° 1 [21].
inadapté des entrées d’air entraîne un Exemple :
accroissement de perte de charge, d’où 10 soudeurs réalisant des travaux de soudage MAG
une diminution des débits et une perte dans un atelier assaini par ventilation générale néces-
sitent un apport d’air de compensation de 8.2.1. Rejet de l’air à l’extérieur
d’efficacité des systèmes de ventila-
tion ; 60000m3/h (cf. annexe). Le procédé d’assainissement de l’air
10 soudeurs effectuant des travaux de soudage des locaux offrant les meilleures garanties
b) éliminer les courants d’air prove- MIG ou MAG sur tables aspirantes de 1 m2 de sur- de sécurité est le rejet de l’air chargé de
nant des ouvrants, lesquels entraînent : face de grille nécessitent un apport d’air de com- fumées à l’extérieur. Il évacue directe-
21
ment les fumées au-dehors des locaux de De plus, les fumées de soudage peu- (nombre de dispositifs de captage, carac-
travail au fur à mesure de leur production vent également contenir des agents can- téristiques du ou des ventilateurs, type
et de leur captage. cérogènes, mutagènes ou toxiques pour la et caractéristiques de l’introduction
Le rejet doit s’effectuer en dehors des reproduction et, pour respecter les exi- d’air…) ;
zones d’entrée d’air neuf. II peut être gences de prévention, le recyclage est à débits, pressions statiques ou vitesses
accompagné d’une récupération d’éner- proscrire. d’air pour chaque dispositif de captage :
gie sur l’air rejeté. Si cela est nécessaire débit dans les conduits, vitesses d’air dans
pour la protection de l’environnement, les ouvertures ou au point d’émission des
l’air doit être filtré avant son rejet dans polluants ;
l’atmosphère [22]. La norme «NF EN ISO débit global d’air extrait ;
15012-1 Hygiène et sécurité en soudage 9. Contrôle et caractéristiques des systèmes de sur-
et techniques connexes. Equipements de veillance ;
captage et de filtration des fumées de maintenance consignes en cas de panne ou de dys-
soudage. Partie 1 : exigences pour les d’une installation fonctionnement.
essais et marquage relatifs à l’efficacité de
séparation, 2013 » décrit une méthode
de ventilation
de mesurage et propose des classes d’ef-
ficacité de filtration. Pour maintenir son efficacité dans le 9.2. Opérations de maintenance
temps, une installation de ventilation doit
Les différents dispositifs de captage des être correctement réceptionnée, puis La fréquence des opérations de main-
fumées d’un atelier peuvent aboutir à des entretenue régulièrement et faire l’objet tenance (nettoyage des dispositifs de cap-
cheminées de rejet individuelles ou être de contrôles périodiques. tage, purges des conduits, changement
reliés à un réseau de ventilation centra- des filtres des épurateurs, nettoyage des
lisé avec un ventilateur et une cheminée La réglementation impose au chef épurateurs…) doit être définie par le chef
communs. d’établissement la constitution et la mise d’entreprise.
à jour d’un dossier pour chaque installa- Les travaux réalisés et leur date d’exé-
tion (arrêté du 8 octobre 1987). cution doivent être consignés au dossier
8.2.2. Recyclage de l’air
Ce dossier doit comporter d’une part, la de maintenance.
après épuration
notice d’instruction incluant le descriptif
L’utilisation du recyclage est soumise de l’installation et les valeurs de référence
à des conditions restrictives limitant son et d’autre part, la consigne d’utilisation
domaine d’application. Dans le cas des comprenant en particulier le dossier de 9.3. Contrôles périodiques
fumées de soudage, certaines mesures maintenance (recueil des opérations d’en-
de protection compensatoires, décrites tretien, résultats des contrôles pério- Ces contrôles doivent être réalisés par un
aux articles R. 4222-14 et suivants du diques…) [11]. technicien qualifié appartenant ou non à
code du travail et précisées par la cir- l’entreprise. Pour les installations de ven-
culaire du 9 mai 1985, ne peuvent pas tilation avec rejet à l’extérieur, les contrôles
être mises en œuvre pour les installa- périodiques suivants doivent être réalisés
tions centralisées et a fortiori pour les 9.1. Réception de l’installation tous les ans:
épurateurs autonomes. mesure du débit global d’air extrait
Il y est notamment stipulé que tous les Au plus tard un mois après sa mise en par l’installation ;
polluants émis doivent être connus et service, l’installation doit être caractérisée mesures des pressions statiques ou
traités. Si cela est techniquement réali- par des valeurs de référence qui seront de vitesses d’air dans les conduits ou à
sable, avec quelques réserves pour les déterminées dans les conditions nomi- défaut, mesures de vitesses dans les
particules, il n’en va pas de même pour nales de fonctionnement. Celles-ci consti- ouvertures ou au point d’émission des
les gaz générés par le soudage (CO, NOx, tuent les valeurs réputées satisfaisantes polluants ;
O3, CO2…). Certains constructeurs d’épu- pour le bon fonctionnement de l’installa- examen visuel de l’état de tous les
rateurs proposent en option un étage sup- tion. Elles servent de base à l’entretien éléments de l’installation, y compris les
plémentaire censé retenir les polluants de l’installation et au contrôle de son effi- torches aspirantes et les gabarits aspi-
gazeux par adsorption sur charbon actif. cacité. rants.
Une étude de l’INRS a clairement montré Pour les installations existantes, le dos-
que l’efficacité d’épuration de ces gaz est sier de valeurs de référence peut être consti- Tous ces contrôles permettent de s’as-
très faible, voire nulle, hormis pour tué à partir des résultats des premiers surer que l’on ne s’éloigne pas des valeurs
l’ozone [23]. contrôles périodiques réalisés. de référence. Ils doivent être consignés
Le descriptif de l’installation et les dans le dossier de maintenance.
En cas de recyclage, ces gaz sont donc direc- valeurs de référence doivent comporter Pour les méthodes de contrôle, il con-
tement renvoyés dans l’atmosphère de l’ate- les éléments suivants : vient de se reporter à la brochure sur le
lier, ce qui rend rédhibitoire la pratique du recyclage caractéristiques détaillées des dossier d’installation de ventilation [11]
pour le soudage. éléments constituant l’installation et à l’annexe de l’arrêté du 9 octobre 1987.
22
2. Analyse du poste
Objectifs
de travail aérauliques Cahier des charges
à atteindre
40 salariés ayant une ancienneté
moyenne de 25 ans, assurent des opéra-
tions de soudage. Il est déposé par
Consultation
semaine et par soudeur 15 kg de métal fournisseur
d’apport et le temps d’arc est estimé à pour offre globale
environ 25 %. Les dimensions et le
volume des machines produites provo-
quent une mobilité des postes de travail
et conduisent les salariés à s’adapter pos- Réalisation
turalement à la pièce. Les cordons de sou-
dure produits sont de tous types tels que Validation Validation aéraulique
par les salariés de l'installation
par exemple à plat, montant, corniche…
Réception installation
suivant cahier des charges
Réseau 11
10 122 13
25 23 21 14 15
24 22 20 19 18 16 17
© CRAM Bretagne
28 27 26
Centrale de 37 kW
Dossier technique ■ 1
4. Validation
Fig. 22. Réseau d’aspiration.
Le cahier des charges initial fixait un
objectif de débit minimal à la torche de
3. Solution mise en place lique dans des conditions de fonctionne- 100 m3/h avec 15 torches en fonctionne-
ment également précisées. ment simultané. Les pressions statiques
Après recueil des différentes informa- mesurées sur les vingt et un postes s’éche-
tions, les torches aspirantes ont été rete- À l’issue de la réalisation et après vali- lonnent entre 13 500 et 17 000 Pa et les
nues pour le captage des fumées. Pour dation par les utilisateurs, l’installation débits entre 110 et 187 m3/h.
éviter un encombrement au sol impor- a été réceptionnée sur un plan aéraulique Pour tous les cas, le débit est supérieur
tant, l’entreprise s’est dirigée vers un pour s’assurer que les objectifs étaient à 100 m3/h. Les objectifs aérauliques sont
réseau centralisé. effectivement atteints. donc atteints.
bilité de la torche.
Dossier technique ■ 2
© CRAM Rhône-Alpes
© CRAM Rhône-Alpes
Le projet de déménagement dans de
nouveaux locaux est l’occasion de revoir
le système d’aspiration des fumées de
soudage. L’entreprise possède déjà des
torches aspirantes reliées individuelle- Fig. 24. Turbine haute dépression. Fig. 25. Réseau collecteur basse
ment à des aspirateurs recyclant l’air dans dépression.
l’atelier.
sée inadaptée aux besoins de l’entreprise. réseau basse pression collecte l’air aspiré
Ces deux critères conduisent à retenir sur l’ensemble des postes ainsi équipés.
2. Analyse du poste la solution du réseau collecteur basse Un piquage permet de desservir deux
de travail dépression de préférence au réseau cen- postes contigus (figure 25).
tralisé haute dépression desservant l’en-
L’objectif est de généraliser l’utilisation semble des postes.
des torches aspirantes pour les opéra- 4. Validation
tions de soudage réalisées avec le pro-
cédé MIG, procédé majoritairement 3. Solution mise en place L’installation a fait l’objet d’une récep-
utilisé (environ 80 %). Le procédé TIG tion par mesures de pressions statiques et
est également employé dans l’atelier pour Chaque poste est équipé d’une torche dynamiques dans un conduit lisse de dia-
certaines opérations réalisées sur de l’alu- avec ouïes d’aspiration périphériques mètre 0,032 m placé entre le flexible rac-
minium et de l’inox. reliée à un épurateur individuel en amont cordé à la torche et l’aspirateur.
L’analyse de la configuration de travail d’une turbine haute dépression (figure Comme indiqué dans le guide, un débit
de ce secteur de l’atelier révèle deux fac- 24). La mise en route de l’aspiration est voisin de 100 m3/h sous la dépression
teurs cruciaux pour le choix de l’installa- asservie à la manipulation de la gâchette générée par la turbine est pris comme
tion : sur la torche, configuration principale- référence.
le temps d’arc pour chacun des opé- ment utilisée dans l’entreprise.
rateurs varie dans une plage de 15 à 40 %; Le tableau ci-contre recense les résultats
la simultanéité de fonctionnement Le transport de l’air capté après épu- obtenus pour chacun des postes.
des postes est difficile à définir et risque ration est assuré par un conduit flexible Les mesures réalisées sur les différents
de conduire à une installation centrali- raccordé au réseau basse pression. Le postes montrent que le débit d’extraction
pour chaque torche aspirante est voisin
de 100 m3/h. L’objectif défini précédem-
ment est donc globalement atteint.
RÉSULTATS OBTENUS AVEC LES TORCHES ASPIRANTES En parallèle, des prélèvements indivi-
SUR RÉSEAU COLLECTEUR BASSE DÉPRESSION duels ciblant l’ensemble des fumées de
Poste Pression statique (Pa) Vitesse (m/s) Débit (m3/h) soudage ont mis en évidence un niveau
d’exposition des opérateurs voisin de 1
1 10200 33 96
mg/m3 soit 0,2 fois la valeur limite d’ex-
2 10700 32 93
position professionnelle. Des prélève-
3 14200 33 96
ments ambiants dans l’environnement
4 11700 34 100
des postes de travail ont montré un
5 10600 33 96
niveau de pollution globale inférieur à
6 10800 36 104
0,1 fois cette valeur limite.
25
Dossier technique ■ 3
Gabarits aspirants
1. Contexte
© CRAM Bretagne
n’avaient par conséquent pas été conser-
vés. Seuls un réseau enterré et le ventila-
teur qui y était associé avaient été
maintenus dans l’atelier mais sans qu’ils
soient utilisés. Fig. 26. Gabarit aspirant.
Les observations faites au tube fumi- d’une buse de captage située à moins de
gène sur l’ensemble des postes de travail 10 cm des points d’émission est de
ont permis de constater un captage satis- 50 m3/h. Ces buses correctement implan-
faisant sur les deux réseaux. tées, en général au-dessus de l’émission et
légèrement décalées, permettent d’obte-
nir un captage satisfaisant.
© CRAM Bretagne
x Gabarit aspirant
4. Validation
Dossier technique ■ 4
l = 1,5 m
2. Analyse du poste
de travail 0,1
5m
08 5m
0,
Les postes de travail sont organisés par > 0,35 m
© CRAM Bretagne
ne sont en revanche pas mobiles et sont bas de la table et pouvant être vidé faci-
implantés le long d’une paroi. lement.
Par ailleurs, afin de confiner au maxi-
mum les polluants, il a été convenu d’ins-
3. Solution mise en place taller deux parois latérales mobiles
Fig. 31. Table aspirante équipée
équipées d’un matériau souple traité de roulettes.
Le choix du dispositif de captage s’est contre les UV, et d’installer une « cas-
porté sur les tables aspirantes. Dans un quette» au-dessus du poste. Enfin, chaque
premier temps, il a fallu définir le dispo- table est équipée d’un appareil d’éclai- c’est-à-dire à une distance égale à la lar-
sitif, le faire valider sur un plan aérau- rage de son plan de travail. geur de la table.
lique et également par les utilisateurs
potentiels. À partir d’une réflexion propre Pour déterminer les caractéristiques À partir de ces éléments, des fournis-
à l’entreprise complétée par des schémas aérauliques nécessaires à son bon fonc- seurs de matériels de ventilation ont été
de principe (figure 30), les futurs utilisa- tionnement, la table a été raccordée à un consultés.
teurs ont réalisé en interne un prototype ventilateur équipé d’un variateur de fré-
de table à dosseret aspirant. Un certain quence permettant de faire varier le
nombre de contraintes inhérentes au débit. Un débit d’extraction et une perte 4. Validation
poste de travail et au fonctionnement de de charges ont ainsi été définis par
l’entreprise ont été intégrées à la réalisa- approches successives et empiriques, vali- Les résultats de mesures présentés ci-
tion de l’équipement dées par : dessous proviennent des essais ayant per-
Par exemple, les postes peuvent être une visualisation homogène des flux mis de déterminer les caractéristiques
déplacés. Des roulettes ont été montées d’air au fumigène. aérauliques du dispositif de captage.
sur les postes pour faciliter leur mobilité, des mesures de vitesses d’air dans le Dans ces conditions, un captage satis-
comme en témoigne la figure 31. Étant plan le plus éloigné du plan d’aspiration, faisant a été obtenu.
Dossier technique ■ 5
Caissons aspirants
1. Contexte
300 mm
mm
10 mm
quels seront regroupées les fabrications
530
de structures mécano-soudées.
1100 mm
pièces
Les soudures sont exécutées en semi- Fonctionnement simultané des Un fournisseur d’installation de venti-
automatique MIG. Dans l’atelier existant, postes : 60 % (demande de l’entreprise) lation est retenu, un prototype de cais-
l’entreprise restait sur un échec pour le son aspirant est réalisé (figure 33). Après
captage des fumées de soudage. Elle avait Aspect ergonomique des tests d’aspiration, une casquette et
installé 30 bras mobiles avec buse aspi- Les pièces à souder peuvent être dis- des joues latérales pivotantes sont ajou-
rante qui n’étaient pas utilisés. En effet, posées de deux façons. tées.
les soudeurs ne déplaçaient pas la buse Sur table mobile. Le support rece-
aspirante au-dessus de la torche lorsqu’ils vant la pièce repose sur une base tour-
réalisaient un nouveau cordon de sou- nante équipée d’un réglage manuel pour 4. Validation
dure. De plus, dans certaines configura- la hauteur et est mobile en rotation sur
tions de soudage, la buse devenait son axe horizontal. L’ensemble de l’installation (figure 34)
inefficace car trop éloignée des points de Sur table fixe. est validé sur la base du cahier des
soudure. charges.
Pour ses nouveaux locaux, l’entreprise Aspect information du personnel Les calculs effectués à partir des
retient la solution des caissons aspirants. Le personnel encadrant et les opéra- mesures de vitesse d’air relevées donnent
teurs ont reçu une information sur les un débit de 2 000 m3/heure par mètre
risques dus aux fumées de soudage, les linéaire de caisson, 75 % des caissons
3. Solution mise en place moyens mis en place pour les capter et étaient utilisés simultanément. La
leur utilisation (nettoyage du tiroir récu- moyenne des vitesses mesurées était
Vingt-quatre postes de travail sont équi- pérateur de poussières…) supérieure à 0,5 m/s.
pés de caissons aspirants. Un ensemble
de 3 réseaux indépendants les relie entre
eux.
Le cahier des charges défini est le sui-
vant :
Aspect technique
3 types de caissons (section iden-
tique, 3 longueurs: 0,50 m – 1 m – 1,50 m)
(figure 32)
© CRAM Bretagne
Dossier technique ■ 6
Bras articulés
1. Contexte
© CRAM Centre
© CRAM Centre
2. Analyse du poste
de travail
Fig. 35. Poste de soudage manuel. Fig. 36. Poste de soudage par points.
Les opérateurs procèdent au soudage
de structures métalliques de tailles dif-
férentes selon les postes. Les travaux sont
effectués sur des tables ou sur des «gaba-
rits ». rejet à l’extérieur ; 4. Validation
Une seule table est équipée d’un sys- pas de recyclage ;
tème d’aspiration des fumées. Trois ven- formation des opérateurs ; Les investigations au tube fumigène
tilateurs muraux fonctionnent de façon réglage et mesures des débits à la ont montré que le panache de fumée
continue et jouent le rôle de ventilation mise en route ; émis est correctement aspiré par les cap-
générale. fourniture des plans, des notices de tages mis en place.
montage et d’entretien ; Les vitesses moyennes mesurées à
Pour assainir l’atmosphère, l’entreprise fourniture des valeurs de référence 0,3 m des dispositifs de captage des postes
envisage la mise en place de dispositifs mesurées par l’installateur ; de soudage manuel s’échelonnent de
de captage des polluants sur 11 postes de vitesses de transport dans les 0,55 m/s à 0,72 m/s, les onze bras aspi-
soudage manuel, 6 machines de soudage conduits comprises entre 10 et 14 m/s. rants étant en fonctionnement simultané.
par points et un poste de meulage.
Des dispositions particulières sont pré- L’objectif initial retenu d’une vitesse
cisées pour le soudage « manuel » : moyenne d’au moins 0,5 m/s à 0,25 m
3. Solution mise en place ventilateur disposé sur plots antivi- du dispositif de captage en position de
bratiles ; travail est atteint. Attention, pour des dis-
Après avoir étudié divers dispositifs manchettes souples insérées en tances supérieures à 0,30 m, la vitesse
adaptés aux postes de travail, l’entreprise amont et en aval du ventilateur ; d’aspiration et par conséquent l’effica-
a décidé d’équiper : débit d’aspiration 1 400 m3/h pour cité de captage décroît très rapidement.
11 postes de soudage « manuel » avec chaque bras ;
des bras orientables articulés pour capter vitesse de captage induite au point Les vitesses moyennes mesurées à
au plus près les fumées au fur d’émission de la nuisance supérieure à 0,15 m des dispositifs de captage des
et à mesure de leur production 0,5 m/s à une distance de 0,25 m du dis- machines de soudage par points s’éche-
(figure 35). positif de captage en position de travail. lonnent de 0,64 m/s à 1,29 m/s, les six
6 machines à souder par points machines étant en fonctionnement simul-
(pinces à électrodes) d’un flexible avec Enfin, les spécificités suivantes sont tané.
buse aspirante située près de la source demandées pour le soudage par points : L’objectif initial retenu d’une vitesse
ponctuelle d’émission des fumées (figure registres d’isolement des machines moyenne d’au moins 0,5 m/s à 0,15 m du
36). non utilisées ; dispositif de captage en position de travail
débit d’aspiration 500 m3/h par est atteint.
Le cahier des charges, établi pour le machine ;
fournisseur, mentionne les dispositions vitesse de captage induite au point
suivantes : d’émission de la nuisance supérieure à
fonctionnement simultané des postes 0,5 m/s à une distance de 0,15 m du dis-
(installation en réseau) ; positif de captage en position de travail.
ventilateur implanté à l’extérieur de
l’atelier ;
30
Dossier technique ■ 7
w
Vérin
Bandes souples
L anti-UV
© Valérie Causse pour l’INRS
Détail du système
d’aspiration
Potence de
manutention
Dossier technique ■ 8
2. Analyse du poste
de travail
© CRAM Bretagne
RÉSULTATS DES MESURES SUR TABLE D’OXYCOUPAGE ÉQUIPÉE D’ASPIRATION PAR ZONES
Table Caisson Vitesse dans la surface Vitesse conduit Pression statique Débit Niveau de pression
ouverte (m/s) (m/s) (Pa) (m3/h) (dB(A))
Dossier technique ■ 9
2. Analyse du poste
de travail
© CRAM Rhône-Alpes
permettant de découper des tôles d’épais-
seur variant entre 1 et 30 mm. Les dimen-
sions des tôles découpées dans l’atelier
sont de 4 m x 2 m ou 4 m x 2,5 m
gent la tôle et sont aspirées par l’écoule- Fig. 42. Caisson d’extraction.
34
Dossier technique ■ 10
© CRAM Rhône-Alpes
les scories et les pièces de dimensions
2. Analyse du poste réduites qui ont pu passer à travers la
de travail fente fixe. Des trappes d’accès sont pla-
cées sur le flanc de la machine pour récu-
-
De nombreuses opérations de coupage pérer ces deux paniers.
sont réalisées au moyen d’une table de Les poussières les plus fines et les gaz Fig. 43. Fente d’aspiration.
4 m x 2 m équipée d’une tête de découpe émis sont transportés jusqu’au dépous-
laser. Cette configuration d’équipement siéreur placé à côté de la table de
répond aux impératifs de production de découpe. La mise en place d’une chemi-
petites séries. née assurant le rejet de l’air extrait à l’ex- L’efficacité du dispositif, facilement
térieur de l’atelier a complété la observable, est confirmée par des prélè-
démarche de réduction des nuisances vements atmosphériques individuels, réa-
3. Solution mise en place chimiques. lisés sur l’opérateur et ambiants, réalisés
dans l’environnement de la table de
Le procédé de captage des fumées découpe.
engendrées lors de ces opérations repose 4. Validation Les prélèvements individuels ont mis
sur une aspiration par une fente fixe de en évidence un niveau d’exposition de
quelques centimètres de largeur (figure Les vitesses d’air mesurées dans la fente l’opérateur voisin de 0,1 fois la valeur
43). sont significativement supérieures à limite de 5 mg/m3 pour les fumées de
La table est reliée à un dépoussiéreur 1 m/s. soudage.
à cartouches filtrantes dont le ventila- Des mesures de vitesses d’air réalisées Les prélèvements ambiants ont révélé
teur, positionné en aval du caisson de fil- dans le flexible reliant l’espace ventilé un niveau de pollution globale inférieur
tration, fonctionne dans une plage de sous la machine au dépoussiéreur ont à 0,1 fois cette valeur, confirmant ainsi
1 700 à 2 350 m3/h (figure 44). permis de calculer un débit voisin de le caractère peu dispersif de l’équipe-
La tête de découpe laser se déplace sur 2 200 m3/h. ment.
© CRAM Rhône-Alpes
© CRAM Rhône-Alpes
Annexe
Estimation des débits de ventilation générale
BIBLI OGRAPHI E
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