Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
:
Ce principe signifie que tout procédé qui n’est pas interdit est permis car la
clientèle appartient au commerçant qui se montre assez habile pour l’attirer et
assez diligent pour la conserver.
Le dommage causé par la CD est licite et n’ouvre pas droit à réparation.
Le seul fait de vendre moins cher que les autres commerçants n’est pas une
concurrence déloyale mais une pratique parfaitement saine sous réserve de
respecter la prohibition des ventes à perte et de ne pas chercher à éliminer les
concurrents.
Sanctions :
Les pratiques discriminatoires injustifiées sont sanctionnées par une action en
justice qui permet leur cessation, l’annulation des contrats qui les stipulent, des
DI et le prononcé d’une amende civile.
L’action peut être intentée par le président du conseil de la concurrence.
L’intervention du président du conseil montre que les pratiques commerciales
discriminatoires ne lèsent pas seulement leurs victimes directes mais
désorganisent l’ensemble des circuits de production et de distribution et sont
donc contraires à l’intérêt général.
C’est le cas des conditions draconiennes imposées aux producteurs par les
centrales d’achat des grandes surfaces.
Le contrôle :
1/ La saisine du conseil de la concurrence :
En effet, le conseil est consulté pour donner son avis sur une
question relative à la concurrence.
Dès qu’il est saisi, il y a plusieurs phases et mesures à prendre comme
suit :
* La phase de l’examen et du suivi de l’affaire :
Le conseil examine la recevabilité ou non de la demande :
- Irrecevabilité : lorsque les fait invoqués n’entrent pas dans les
attributions du conseil ou lorsqu’ils ne sont pas appuyés d’élément
suffisamment probants.
Cette déclaration d’irrecevabilité doit être transmise à l’auteur de la
saisine et aux personnes auteurs des faits objet de la saisine.
- Recevabilité : Le Président du conseil désigne un rapporteur qui
recueille tous les renseignements utiles, assure le suivi de l’affaire
et présente au conseil une synthèse des informations recueillies et
lui propose une solution : c’est le rapport et le document.
Ces rapporteurs sont des fonctionnaires et le président désigne à
leur tête un rapporteur général qui anime et suit leur travail.
Le Président du conseil peut demander à l’administration
compétente de procéder à toutes les enquêtes utiles et nécessaires
et il peut en cas de besoin faire appel à toute expertise.
Aux termes de cet examen, le rapporteur doit élaborer son rapport
en y intégrant outre l’exposé des faits, les infractions relevées, les
éléments d’information et les documents ou leurs extraits sur
lesquels il s’est basé.
Ce rapport, y compris les documents, sont communiqués aux
parties par LRAR ou par huissier de justice aux fins de présenter par
écrit leurs observations dans un délai de 2 mois.
La procédure se termine par la tenue des séances de conseil dont
les dates sont communiquées par voie d’affichage à son siège.
Le conseil de la concurrence recommande/suggère des mesures
conservatoires lorsque le bilan économique ne justifie pas ces
pratiques anticoncurrentielles et que ces mesures qu’il suggère au
premier ministre permettent d’améliorer l’équilibre économique du
marché national ou d’une partie substantielle de celui-ci.