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‫وزارة التعليم العالي و البحث العلمي‬

BADJI MOKHTAR- ANNABA UNIVERSITY ‫عنابةةة‬- ‫جامعـــــةةةـ باجــــةةةـي مرتــةةةـار‬


UNIVERSITÉ BADJI MOKHTAR- ANNABA

Année : 2017

Faculté : Sciences de L’Ingéniorat


Département : Électromécanique

MÉMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de: MASTER
EEeeeee
Modélisation et étude d’un système d’énergie
éolienne relié au réseau

Domaine: Sciences et Technologie


Filière: Electromécanique
Spécialité: Electromécanique

Par: Ziraoui Salah Eddine

DEVANT LE JURY

Président : Pr SAAD.S U.B.M. Annaba


Directeur de mémoire : Mr Rachdi.F U.BM. Annaba
r
Examinateur : M Chegibe.H U.B.M. Annaba
Examinateur : Mr Moussaoui.A U.B.M. Annaba
Remerciement

Je remercie dieu tout puissant pour la volonté, la santé et la patience qu’il


m’a accordé durant toutes ces langues année d’études qui m’ont permis
d’arriver là ou je suis .

Je remercie également Mr RACHDI.F d’avoir accepté de m’encadrer et de


m’aider durant l’élaboration de mon modeste projet.

Je tiens à remercier aussi Mr FARAH.L et mon collègue MEBAREK.A


pour leur aide dans l’outille Mathlab.

Enfin, je tiens à exprimer toute ma reconnaissance et ma gratitude à


toutes les personnes qui m’ont aidé et encouragés dans les moments
pénibles et qui m’ont donnée la force et la volonté de continuer et réaliser
ce modeste travail.
Je DEDIER ce modeste travail :

Au personne les plus cher de ma vie, ma mère et mon père pour, leur
dévouement et tout ou long de mes études, sachant que je ne les
remercierais jamais assez.

A mes chères sueurs et mon petit frère ZINOU.

Ainsi que tous mes amis que j’ai rencontrés tout au long de ma vie.
Résumé : Dans ce mémoire nous abordant le potentiel national de l’énergie éolienne et les
différentes structures utilisé dans le système éolien ; notre étude est basée sur une Génératrice
Synchrone à Aimant Permanant (PMSG) débitant dans le réseau de puissance à travers une chaîne
complète de convertisseurs statiques. Pour cela, nous proposons un schéma de commande de la
machine synchrone, comportant un premier dispositif alternatif/continu suivi d’un second dispositif
continu/alternatif. Le principe MPPT (Maximum Power Point Tracking, ‘MPPT’) repose sur la
variation de vitesse de la turbine suivant celle du vent en cas de raccordement indirect de la
génératrice avec le réseau. Ainsi la commande convenable de la machine, l’onduleur MLI et le
couplage avec le réseau ; afin d’aboutir à une tension et fréquences cohérente. Les simulations sur
Matlab-Simulink, présentées en fin de memoir, confirment une bonne adéquation du schéma de
commande, du choix des paramètres de réglage ainsi que l’architecture de la chaîne de conversion
aux objectifs assignés.

(PMSG) ; relier au réseau ; MPPT ; MLI ; Matlab-Simulink

Abstract: In this paper we discuss the national potential of wind energy and the different structures
used in the wind system; our study is based on a Permanent Magnet Synchronous Generator
(PMSG) connected to the power network through a complete chain of static converters. For this
purpose, we propose a control structure for the synchronous machine, comprising a first AC / DC
device followed by a second DC / AC device. The MPPT (Maximum Power Point Tracking,
MPPT) principle is based on the speed variation of the turbine following that of the wind in case of
disconnection of the generator with the network. Although the proper control of the machine, the
MLI inverter and the coupling with the network; in order to achieve a coherent voltage and
frequency. The simulations on Matlab-Simulink, presented at the end of the study, confirm a good
fit of the control structure, the choice of the parameters of adjustment and the architecture of the
conversion chain to the assigned objectives.

(PMSG); power network; MPPT; MLI; Matlab-simulink

‫تلريص في هذه الدراسة نبحث القدرة الوطنية النتاج الطاقة الكهربائية عن طريق الريح ومختلف الهياكل‬
‫المستخدمة في االنتاج التي تصب في شبكة الطاقة الكهربائية من خالل سلسلة كاملة من المحوالت الثابتة ويستند‬
‫ نقترح مخطط السيطرة للجهاز‬،‫ لهذا الغرض‬. ‫متزامن أول جهاز دراستنا على المغناطيس الدائم مولد متزامن‬
‫ ويستند تاله جهاز‬.‫ الثاني‬MPPT (‫الحد األقصى تتبع القوة‬MPPT) ‫من حيث المبدأ على اختالف سرعة توربينات‬
‫ وهكذا فإن الرقابة السليمة الجهاز العاكس‬.‫الرياح وبعد ذلك في حالة اتصال غير مباشر من المولد مع الشبكة‬
PWM ‫ المحاكاة هي مطلب‬.‫واقتران مع الشبكة؛ من أجل إنجاز تحقيق الجهد متماسك والتردد‬-SIMULINK
‫ واختيار المعلمات للتكيف والهندسة السلسلة التحويل‬،‫ تأكد مناسبا من مخطط السيطرة‬،‫قدمت في نهاية المقال‬
‫إلى الهدف المعين‬

‫الحد األقصى تتبع القوة‬MPPT; ( ‫(م م م د‬ ‫ شبك الطاق‬Matlab-simulink


Sommaire

Introduction générale

Liste des figures

Liste des tableaux

Chapitre I: Situation-Etat de L’art et Choix de Génératrice


I.1 Introduction ........................................................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
I.2 Production mondiale d'électricité éolienne ........................................................... Erreur ! Signet non défini.
I.3 Energie éolienne en Algérie .......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
I.3.1 Gisement éolien en Algérie ................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
I.3.2 Carte des vents en Algérie..................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
I.3.3 Capacité de production de l’énergie éolienne installée en Algérie ...... Erreur ! Signet non défini.
I.4 Principe de fonctionnement de l’éolienne :............................................................ Erreur ! Signet non défini.
I.5 Avantages et inconvénient de l’énergie éolienne ................................................ Erreur ! Signet non défini.
I .5.1 Les avantages ............................................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
I.5.2 Les inconvenient ....................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
I.6 Type des turbines éoliennes : ..................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
I.6.1 Eolienne à axe vertical ............................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
I.6.2 Éoliennes à axe horizontal .................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
I.6.3 Comparaison............................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
I.7 Constitution d’une éolienne .......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
I.8 L’action du vent sur une éolienne a axe horizontal ........................................... Erreur ! Signet non défini.
I.9 Rendement énergétique d'une éolienne ................................................................. Erreur ! Signet non défini.
I.10 Les éoliennes connectées au réseau électrique ................................................. Erreur ! Signet non défini.
I.11 Eoliennes à vitesse fixe et variable ......................................................................... Erreur ! Signet non défini.
I.11.1 Eolienne à vitesse fixe .......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
I.11.2 Eolienne à vitesse variable................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
I.12 Les configurations des Systèmes de conversion d’énergie éolienne ........ Erreur ! Signet non défini.
I.12.1 Système à vitesse fixe – Machine asynchrone à cage : structure MAS ............ Erreur ! Signet non
défini.
I.12.2 Système à vitesse variable ................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
I.12.2.1 Machine asynchrone à rotor bobiné: structure MASRe [12] [13] ............ Erreur ! Signet non
défini.
I.12.2.2Machine asynchrone à double alimentation: structure MADA .... Erreur ! Signet non défini.
I.12.2.3 Machine synchrone à aimants permanents- structure MSAP ..... Erreur ! Signet non défini.
I.13 La génératrice a aiment permanant ....................................................................... Erreur ! Signet non défini.
I.13.1 Avantages de la machine synchrone à aimants permanents ............... Erreur ! Signet non défini.
I.13.2 Conclusion du premier chapitre ...................................................................... Erreur ! Signet non défini.

Chapitre II : Modélisation la chaine de conversion éolienne


Chapitre ...................................................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
II.1 INTRODUCTION ............................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
II.2 MODELISATION DE LA CHAINE DE CONVERSION EOLIENNE ................... Erreur ! Signet non défini.
II.2.1 Modélisation physique de la Turbine Eolienne .......................................... Erreur ! Signet non défini.
II.2.2 La Génératrice synchrone a aimant permanant ......................................... Erreur ! Signet non défini.
II.2.2.1 L’architecture de la GSAP :.......................................................................... Erreur ! Signet non défini.
II.2.2.2 Modélisation de la machine synchrone à aimants permanents .. Erreur ! Signet non défini.
II.2.2.3 Hypothèse simplificatrice ........................................................................... Erreur ! Signet non défini.
II.2.2.4 La Mise en equation de la MSAP ............................................................... Erreur ! Signet non défini.
II.2.3 Redresseur à diodes............................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
II.2.3.1 Définition ........................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
II.2.3.2 Structure du redresseur : ............................................................................ Erreur ! Signet non défini.
II.2.3.3 Etude de la tension de charge .......................................................... Erreur ! Signet non défini.
II.2.3.4 Etude des courants : ...................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
II.2.4 Hacheur buck ............................................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
II.2.4.1 Fonctionnement :............................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
II.2.4.2 Modèle mathématique équivalent : ........................................................ Erreur ! Signet non défini.
II.2.5 Condensateur de stockage : ........................................................................... Erreur ! Signet non défini.
II.2.6 Hacheur boost : ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
II.2.6.1 Fonctionnement :............................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
II.2.6.2 Modèle mathématique équivalent : ........................................................ Erreur ! Signet non défini.
II.2.8 Modélisation de l’onduleur ................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
II.2.9 Modélisation du filtre ............................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
II.2.10 Modèle du transformateur ............................................................................... Erreur ! Signet non défini.

Chapitre III : Contrôle de la chaine de conversion éolienne


III .1 Introduction .................................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
III.2 SCHEMA DU MONTAGE DE PUISSANCE : ........................................................... Erreur ! Signet non défini.
III.3 la commande MPPT ...................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
III.3.1 Stratégie MPPT avec connaissance de courbe caractéristique........... Erreur ! Signet non défini.
III.3.2 Commande en vitesse .......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
III.3.3 Commande en couple : ........................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
III.4.1 Commande vectoriel de la GSAP .......................................................................... Erreur ! Signet non défini.
III.4 Synthèse des correcteurs............................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
III.5 L’onduleur MLI................................................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
III.6 Contrôle de la connexion au réseau ....................................................................... Erreur ! Signet non défini.
III.6.1 Mode de Synchronisation................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
III.6.2 Contrôle des courants par la commande du convertisseur de puissance..... Erreur ! Signet non
défini.
III.6.2.1 Contrôle des courants envoyés au réseau :............................................. Erreur ! Signet non défini.
III.6.2.2 Régulation des puissances : ........................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Conclusion : ........................................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.

CHAPITRE IV: Simulation de la chaine de conversion éolienne


I .1 Introduction ....................................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Résultats de la simulation : ................................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
I.2 Interprétations :................................................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
I.3 Conclusion............................................................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
LISTE DES FIGURES
Figure (I.1) : Carte annuelle des vents à 10 m du sol pour les 87 points de mesure (m/s) 05

Figure (I.2) : Photo de la première éolienne installée en Algérie 05

Figure (I.3) : La ferme éolienne à Adrar 06

Figure (I.4) : Prévision de développement des énergies renouvelables en Algérie 07

Figure (I.5) : Eolienne a axe vertical 09


Figure (1.6) : éolienne a axe horizontal 09
Figure (1.7) : composants d’une éolienne 11

Figure (I.8) : Tube de courant autour d'une éolienne 13

Figure (I.9) : Coefficient de puissance CP (λ) pour différents types des turbines 14
Figure (I.10) : chaine de conversion de l'énergie éolienne en énergie électrique 16

Figure (I.11) : Schéma de principe d’un entrainement à vitesse fixe 17

Figure (I.12) : Schéma de principe d’un entrainement à vitesse variable -machine


asynchrone à résistance rotorique variable MASRe 18

Figure (I.13) : Schéma de principe d’un entrainement à vitesse variable -machine


asynchrone à double alimentation MADA 19

Figure (I.14) : Schéma de principe d’un entrainement à vitesse variable -machine synchrone à
aimants permanents MSAP 20

Figure (I.15) : architecture à base de convertisseur de puissance a plein capacité 21


Figure (II.1) : Schéma conventionnel de la chaine de conversion éolienne 23
Figure (II.2) : courbe Cp du modèle de Simulink 26
Figure (II.3) : modèle dynamique de l'éolienne 26
Figure (1I.4) : Quelques configurations du placement des aimants 27
Figure (II.5) : a- machine asynchrone _ b- machine a aimant permanent
Figure (II.6) : schéma représentatif de la MSAP à modéliser 29

Figure(II.7) : Transformation triphasée- diphasée 30


Figure(II.8) : Schéma électrique D’un redresseur triphasé non commandé 33
Figure (II.9) : Schéma électrique d'un hacheur buck 35
Figure (II.10) : Chronogrammes de courant et tension d'un hacheur buck 35
Figure (II.11) : Schéma électrique d'un hacheur buck fermé 36
Figure(II.12) : Schéma électrique d'un hacheur buck ouvert 36
Figure(II.13) : Schéma électrique du bus continu 37
Figure (II.14) : Schéma électrique d'un hacheur boost 38
Figure (II.15) : Chronogrammes de courant et tension d'un hacheur boost 38
Figure (II.16) : Schéma électrique d'un hacheur boost fermé 38
Figure (II.17) : Schéma électrique d'un hacheur boost ouvert 39
Figure (II.18) : Schéma électrique du filtre passif 42
Figure (II.19) : Schéma équivalent du transformateur ramené au primaire 43
Figure (II.20) : Schéma équivalent du transformateur ramené au primaire) 43
Figure (III.1) : courbe de puissance d'une éolienne pour différents vitesses de vent 46

Figure (III.2) : gauche: famille de courbe du couple pour différents vitesse de


Vent - droite: courbe du couple maximal 48

Figure (III.3) : couple de référence en fonction de la vitesse de rotation 49


Figure (III.4) : convergence vers le point optimal – contrôle en couple 49
Figure (III.5) : boucle de régulation des courants 52
Figure (III.6) : Stratégie de commande en couple de la GSAP 52

Figure (III.7) : Schéma complet de commande vectorielle de GSAP associé au convertisseur 53


Figure (III.8) : Le schéma global d’un onduleur à MLI 54
Figure (III.9) : les ondes de tension d’un onduleur MLI triphasé 55

Figure (III.10) : REM du système de commande du convertisseur du côté réseau 56


Figure (III.11) : Schéma du découplage entre les courants transités au réseau 58

Figure (IV.1) : Courbes de puissance en fonction de la vitesse du vent 61


Figure (IV.2) : Distribution de Weibull 62
Figure (IV.3) : model Simulink de la chaine de conversion 63

Figure (IV.4) : Profil du vent appliqué 64

Figure (IV.5) : Courbe de Coefficient de puissance CP (λ) 64


Figure (IV.6) : Variation de la vitesse spécifique (TSR) 65

Figure (IV.7) : Allure des courants issus de la génératrice 65

Figure(IV.8) : Zoom sur les courants issus de la génératrice 66

Figure (IV.9) : Zoom sur les tensions issues de la génératrice 66

Figure (IV.10) : Tension du bus continu 67

Figure (IV.11) : Zoom sur la tension du bus continu 67


Figure (VI.12) : Zoom sur les tensions envoyées au réseau 68

Liste des tableaux

Tableau I.1 : Puissance éolienne installée dans le monde de 2001 à la fin de 2013 (en MW) …(4)

Tableau 1.2 : les catégories des éoliennes selon leur puissance………………………………….(10)

Tableau 1.3 : Comparaison des éoliennes a axe horizontales et a axe vertical…………………..(10)

Tableau I.5: Comparaison des éoliennes a vitesse fixe et a vitesse variable…………………….(16)


Introduction générale

L’énergie éolienne est une source d’énergie utilisée depuis des siècles. Dans un premier temps, cette
énergie n’a été exploitée que dans les domaines mécaniques. L'exemple le plus connu est le moulin
à vent utilisé par le meunier pour la transformation du blé en farine. On peut citer les nombreux
moulins à vent servant à l'assèchement des polders en Hollande [1]. Par la suite, ce type d'énergie a
servi à produire l’électricité. Au 16ème siècle, elle a été utilisée pour pomper de l’eau et couper le
bois [2].

C’est en 1891 que le danois Paul La Cour construisit pour la première fois une turbine à vent
générant de l’électricité [3]. A la suite de la fabrication du premier aérogénérateur, les ingénieurs
danois améliorèrent cette technologie durant les1ère et 2ème guerres mondiales pour faire face à la
pénurie d’énergie électrique. Malgré certains succès technologiques obtenus à cette époque, l’intérêt
pour l’exploitation de l’énergie éolienne à grande échelle déclina à la fin de la 2ème guerre
mondiale. C’est principalement la crise pétrolière de 1974 qui a relancé les études et les expériences
sur les éoliennes.

Depuis les années 1990, l'amélioration de la technologie des éoliennes a permis de construire des
aérogénérateurs de plus de 5 MW et le développement d'éoliennes de 10 MW est en cours.
Actuellement les aérogénérateurs produisent une faible quantité d’électricité mondiale selon les
sites, mais le taux de croissance est élevé et 10 % de l’énergie électrique pourraient être d’origine
éolienne vers 2020

L’épuisement et la flambé des prix des énergies conventionnelles et leurs impact nocif sur
l’environnement a conduit les chercheur a s’orienté vers une nouvelle source d’énergie moins
polluante et inépuisable notamment les énergies renouvelables et en particulier les éolienne.

Dans notre pays, les énergies renouvelables à leur tête l’énergie éolienne accusent un retard
considérable par rapport aux autres nations voisines. Les études qui se font dans le domaine de
l’éolien se comptent sur les bouts des doigts.

Le but de ce travail est d’apporter une contribution à l’étude de systèmes de commande d’une
éolienne relié au réseau ; pour ce faire notre choix s’est porté sur une éolienne à vitesse variable
basée sur une génératrice synchrone à aimants permanents (GSAP).

Ce choix est justifié par l’intérêt que la recherche consacre à ce type de structures vu qu’elles sont
décrites comme étant les éoliennes de l’avenir. En effet le développement actuel dans le domaine
des matériaux magnétiques a fait que l’inconvénient majeur de ces structures à savoir le prix des
aimants permanents ne soit plus un obstacle pour construire des éoliennes gigantesques à base de
génératrice synchrone à aimants permanents(GSAP), un objectif qui, des années avant, était
impossible vu l’énorme prix des aimants permanents.

Grâce au développement très rapide de l’électronique de puissance, offrant à la fois, une grande
capacité, et une bonne qualité de puissance, avec le moindre coût; le domaine de l’énergie éolienne
a connu une large utilisation des convertisseurs de puissance. L’utilisation des convertisseurs de
puissance dans le système de conversion d’énergie éolienne permet, non seulement, d’obtenir la
forme souhaitée de l’énergie électrique, mais aussi d’optimiser la puissance prélevée [4]. Plusieurs

1
Introduction générale

structures de conversion de l’énergie électrique fournie par la génératrice éolienne à vitesses


variables peuvent être utilisées dans le but d’avoir une tension de fréquence et amplitude constants
du coté réseau. Pour cela notre mémoire est partagé comme suit :

Dans le CHAPITRE I, on présentera brièvement l’état de croissance de l’exploitation de l’énergie


éolienne, dans le monde et surtout en Algérie. Puis les différents types des éoliennes et des
génératrices utilisées leur constitution, et les éléments principaux dans la chaine de conversion
électromécanique qui vont être modélisés pour donner au mieux représentation permettant la
simulation du système. Nous dresserons une étude de l’art de la MSAP à travers une présentation de
la topologie, un bilan de ces avantages et inconvénient. Ensuit le choix basé sur la GSAP est justifié
et enfin une conclusion englobant l’état de l’art des éolienne.

Dans le CHAPITRE II ,on proposera une chaine de conversion éolienne très récente, elle est jugée
efficace point de vue extraction de l’énergie électrique et son acheminement vers le convertisseur
coté réseau, une malléabilité de contrôle car elle est riche en électronique de puissance avec des
multiple convertisseurs qui sert à contrôler le courant venant du générateur jusqu’à son arriver au
réseau de distribution; puis une modélisation de chaque élément de cette chaine va être donner afin
de permettre à aboutir à une commande convenable pour la GSAP.

Pour fonctionner, cette conversion a besoin des algorithmes de commande permettant au système
d'avoir une bonne gestion. Il faut donc mettre des lois de commande pour piloter l'énergie entre les
différents éléments de ce système.

Dans le CHAPITRE III, nous aborderons les algorithmes de capture de puissance maximale MPPT
(Maximum Power Point Tracking). Nous discuterons les algorithmes nécessitant une connaissance
préalable de la courbe caractéristique de l’éolienne ; la commande vectorielle de la MSAP, la
commande MLI pour l’onduleur ainsi le contrôle de la connexion au réseau.

Dans le CHAPITRE IV, Nous présenterons le modèle SIMULINK de notre chaine de conversion
d’énergie électrique ainsi qu’une explication détaille de chaque module. Puis on présentera les
différents résultats obtenus par cette simulation en plus d’une discussion de ces résultats Les
simulations sur Matlab-Simulink, présentées en fin de travaille, confirment une bonne adéquation
du schéma de commande, du choix des paramètres de réglage ainsi que l’architecture de la chaîne
de conversion aux objectifs assignés. Conclusion finalisons et justifiant le choix portés sur ce
système.

Pour terminer ce modeste travail une conclusion générale ainsi qu’une perspective serons exposés.

2
Situation-état de l’art et choix de génératrice

CHAPITRE I
Situation-Etat de L’art et Choix de Génératrice
Situation-état de l’art et choix de génératrice

Chapitre I: Situation-Etat de L’art et Choix de Génératrice

I.1 Introduction

Face à la flambée des prix du pétrole et l’épuisement, à plus ou moins long terme, des sources
d’énergies fossiles, différentes solutions de substitution ont été envisagées. Le début du 21ème
siècle a été marqué par une ruée spectaculaire vers les énergies renouvelables. L’ultime objectif est
de s’affranchir de la dépendance vis-à-vis des sources conventionnelles d’énergies.
Récemment, cette tendance a été accrue, d’autant plus, par des considérations d’ordre écologique.
En effet, la consommation élevée des sources énergétiques fossiles traditionnelles cause de sérieux
dommages environnementaux. Aussi, tous les pays sont appelés aujourd’hui à contribuer à l'effort
international de lutte contre les changements climatiques.

L’énergie éolienne est connue et exploitée depuis longtemps. Elle fut l’une des premières sources
exploitées par l’homme après l’énergie du bois. Sur le fleuve du Nil, cette énergie a été utilisée pour
faire avancer les bateaux à voile, en Chine comme au Moyen-Orient pour le pompage d’eau et
l’irrigation, en Iran et en Afghanistan dans le broyage des céréales [5].Pendant plusieurs décennies,
l'énergie éolienne a servi à produire de l'énergie électrique. Selon l’Observatoire des Energies
Renouvelables, l’éolien est actuellement la filière énergétique des plus dynamiques dans le monde.
Suite à la crise pétrolière mondiale des années 70, le développement et la commercialisation des
turbines éoliennes ont été fortement encouragés. Depuis lors, l'exploitation des ressources éoliennes
est de plus en plus performante et l'industrie éolienne a connu un essor considérable lors de la
dernière décennie. Les turbines éoliennes sont de plus en plus puissantes. Le rendement et la
disponibilité augmentent et les parcs éoliens sont de plus en plus grands [6].Pour utiliser le vent
comme source d’énergie, il faut connaitre le potentiel éolien d’une région. Mais, pour déterminer ce
potentiel il faut passer par le traitement statistique des mesures de la vitesse du vent. Toutefois, une
bonne connaissance des caractéristiques du vent en tout site est importante pour une exploitation
adéquate des ressources éoliennes. En ce qui concerne l’Algérie, la ressource éolienne varie
beaucoup d’un endroit à un autre, ceci est dû à une topographie et un climat très diversifiés.

Dans ce chapitre, on s’intéresse essentiellement aux éoliennes à vitesse variable et à axe horizontal
avec leurs constitutions et leurs principes de fonctionnement, ainsi qu’aux différents types de
générateurs utilisés dans cette chaîne de conversion.

I.2 Production mondiale d'électricité éolienne


En cinq ans, la puissance éolienne installée a été multipliée par trois dans le monde, passant de 121
GW à 319 GW. La capacité éolienne a augmenté de 197 GW de 2008 à 2013 alors que la capacité
nucléaire n'a pas augmenté (371,5 GW fin 2008 et 371,7 GW fin 2013). Les pays précurseurs dans
le monde ont été le Danemark, l'Allemagne et l'Espagne. Récemment, la Chine et les États-Unis
sont devenus les pays possédant la plus grande capacité éolienne installée, précédant l'Allemagne et
l'Espagne qui restent cependant les pays disposant de la plus grande puissance éolienne par habitant
avec le Danemark.

3
Situation-état de l’art et choix de génératrice

Tableau I.1 : Puissance éolienne installée dans le monde de 2001 à la fin de 2013 (en MW)

I.3 Energie éolienne en Algérie

I.3.1 Gisement éolien en Algérie


Selon quelques évaluations, plus de cinq millions d'algériens ne sont pas raccordés au réseau
d'électricité, alors que beaucoup de communautés rurales ont besoin d'eau potable et d'eau pour
irrigation. Ces besoins ruraux représentent un marché potentiel pour des technologies d'énergie
renouvelable.
L’Algérie s’engage avec détermination sur la voie des énergies renouvelables afin d’apporter des
solutions globales et durables aux défis environnementaux et aux problématiques de préservation
des ressources énergétiques d’origine fossile. Ce choix stratégique est motivé par l’immense
potentiel en énergie solaire. Cette énergie constitue l’axe majeur du programme qui consacre au
solaire thermique et au solaire photovoltaïque une part essentielle. Le solaire devrait atteindre d’ici
2030 plus de 37 % de la production nationale d’électricité. Malgré un potentiel assez faible, le
programme n’exclut pas l’éolien qui constitue le second axe de développement et dont la part
devrait avoisiner les 3 % de la production d’électricité en 2030. Actuellement, l’intérêt sur l’énergie
éolienne en Algérie a connu une certaine croissance et de nombreuses études ont été réalisées sur le
potentiel éolien depuis 1984 avec les travaux de Saïd et al. Suivis par les travaux de Bensaâd, 1985,
Hammouche, 1990, Kasbadji Merzouk, 2000 et 2006, Youcef Ettoumi, 2002, et Chellali, 2011

I.3.2 Carte des vents en Algérie


L’estimation de l’énergie éolienne disponible dans une région donnée reste l’une des étapes les plus
importantes avant une éventuelle implantation d’un parc éolien. Pour cela, il faut d’abord quantifier
le gisement énergétique disponible par l’établissement de l’atlas éolien de la région. On peut citer
quelques travaux effectués pour tracer l'Atlas du vent en Algérie. En 2000, la carte des vents a été
tracée par Kasbadji-Marzouk en utilisant les données répertoriées en 1990 par Hammouch . En

4
Situation-état de l’art et choix de génératrice

2011, Chellali et al. Ont contribué à l’actualisation de la carte des vents en utilisant 37 points de
mesure à travers le pays [8]

Figure I.1 : Carte annuelle des vents à 10 m du sol pour les 87 points de mesure (m/s)

Selon la cartographie représentée à la figure I., le gisement éolien en Algérie est très diversifié. Il
varie d’une zone à une autre, mais on peut dire que le meilleur potentiel d'énergie éolienne est dans
le sud du pays et particulièrement dans la région du sud-ouest où la vitesse du vent est plus grande
que 6 m/s.

I.3.3 Capacité de production de l’énergie éolienne installée en Algérie


La première éolienne qui a été installée en Algérie revient à la période de la colonisation française,
en 1953 par «le Service de la Colonisation et de l’Hydraulique» relevant des militaires, qui
contrôlaient les territoires du sud algérien. Actuellement, elle existe à l’intérieur de la station de
l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) d’Adrar. Constitué d’un mat de 24 m
surmonté d’une hélice à trois pales d’un diamètre de 15 m.

Figure I.2: Photo de la première éolienne installée en Algérie

Jusqu'à maintenant, la puissance extraite à partir des énergies renouvelables installée en Algérie est
insignifiante, au mois par rapport à ses voisins (le Maroc et la Tunisie). L'énergie constitue l’axe

5
Situation-état de l’art et choix de génératrice

majeur du programme qui consacre au solaire thermique et au solaire photovoltaïque une part
essentielle. Le programme est lancé à la fin de l’année 2011 et supposé générer 22 GW en 2030.
Malgré un potentiel assez faible, le programme n’exclut pas l’éolien qui constitue le second axe de
développement et dont la part devrait avoisiner les 3% (1,7 GW) de la production d’électricité en
2030.

Il est clair donc que l’énergie éolienne constitue un second axe de développement des énergies
renouvelables en Algérie, (après le solaire). Dans ce cadre, la wilaya d’Adrar a bénéficié, à la faveur
d’un partenariat algéro-français, d’un projet de ferme de 12 éoliennes de 850 kW chacune, localisée
dans la zone de Kabertene (80 km au nord d’Adrar). Les éoliennes fournies par l’Espagnol Gamesa
délivrent leurs 10 MW de puissance à la vitesse de 8 m/s du vent. Ces éoliennes sont connectées au
réseau de transport. Par ailleurs, des études seront menées pour identifier les emplacements
favorables afin de réaliser d’autres projets sur la période 2016-2020. À cet effet, ce programme
consiste en l’acquisition de 10 stations de mesure météorologique.

Figure I.3 : La ferme éolienne à Adrar

Globalement, l’objectif de la première phase de programme est de parvenir à un taux d’intégration


de 50%. Ce taux devrait être supérieur à 80% sur la période 2021-2030, grâce à l’extension des
capacités de fabrication des mâts et des rotors d’éoliennes et le développement d’un réseau de sous-
traitance nationale pour la fabrication des équipements de la nacelle

6
Situation-état de l’art et choix de génératrice

Figure I.4: Prévision de développement des énergies renouvelables en Algérie

I.4 Principe de fonctionnement de l’éolienne :

Sous l’effet du vent, l’hélice se met en marche, ses pales tournent. Le rotor (hélice) est situé au bout
d’un mât car les vents soufflent plus fort en hauteur, le mât varie entre 10 et 100 m de hauteur. Le
rotor comporte souvent 3 pales, mesurant entre 5 et 90 m de diamètre. Pour faire tourner l’hélice, il
faut une vitesse minimale d’environ 10 à 15 km/h. Pour des raisons de sécurité, l’éolienne s’arrête
automatiquement de fonctionner quand le vent dépasse 90 km/h. La vitesse optimale est de 50
km/h. L’hélice entraîne un axe dans la nacelle relié à un alternateur. Grâce à l’énergie fournie par la
rotation de l’axe, l’alternateur produit un courant électrique alternatif.

I.5 Avantages et inconvénient de l’énergie éolienne

I .5.1 Les avantages

L’énergie éolienne est une énergie propre et renouvelable qui ne produit ni pollution, ni déchets. De
plus, elle rembourse sa dette énergétique, c’est-à-dire l’énergie nécessaire à sa fabrication, en
quelques mois. Elle permet le maintien de la biodiversité des milieux naturels

 les activités agricoles et industrielles peuvent continuer autour d’un parc éolien
 un parc éolien prend peu de temps à construire
 l’énergie éolienne est abondante: le vent est inépuisable. Il constitue donc une véritable
ressource renouvelable;
 l’industrie éolienne présente un potentiel important en termes d’emplois au niveau de la
fabrication et de l’installation;

7
Situation-état de l’art et choix de génératrice

 L’énergie éolienne est une énergie propre. Elle n’a aucun impact néfaste sur
l’environnement comme les autres sources d’énergie qui ont causé un changement radical
du climat par la production énorme et directe du CO2.
 L’énergie éolienne ne présente aucun risque et ne produit évidemment pas de déchets
radioactifs contrairement à l’énergie nucléaire.
Au-delà de la donne économique et environnementale, l’énergie éolienne suscite un intérêt
particulier car elle peut favoriser la diversification et l’indépendance énergétique d’un pays.

I.5.2 Les inconvenient


 Le vent est une source intermittente, la production d'énergie est donc variable;
 L'installation d'une éolienne nécessite différents critères (vents fréquents, surface suffisante,
pas d'obstacles au vent, accès facile, proximité du réseau électrique, pas de contraintes
environnementales tels que les monuments historiques, site éloigné des habitations, avoir les
autorisations réglementaires);
 Même si la surface utilisée au sol est faible, il faut disposer de 10 Ha afin d'installer un site
éolien qui soit significatif. En effet, l'écart réglementaire entre les éoliennes est de 200m
minimum;
 La pollution visuelle et sonore, et la perturbation des ondes électromagnétiques (télévision,
radio, portable) sont des obstacles à l'installation chez les particuliers et cela oblige une
installation des éoliennes éloignée des habitations;
 Le coût de production alourdit tout de même le prix total de l'éolienne;
 Bien que cette énergie soit propre, le coût énergétique de fabrication est très important;
 Bien que les éoliennes offshore soient un important atout, l'installation des éoliennes doit se
faire relativement proche des côtes (10 km environ) du fait de la perdition d'énergie dans les
conduits électriques.
 Aujourd’hui, du fait du développement important et toujours croissant en termes de
puissance installée des parcs éoliens, ces derniers sont assujettis à des exigences techniques
de plus en plus sévères imposées par des règles de raccordement aux réseaux définies à
l’initiative des gestionnaires de réseaux.

I.6 Type des turbines éoliennes :

I.6.1 Eolienne à axe vertical


Les éoliennes à axe vertical ont été les premières structures développées pour produire de
l'électricité paradoxalement en contradiction avec le traditionnel moulin à vent à axe horizontal.
Elles possèdent l'avantage d'avoir les organes de commande et le générateur au niveau du sol donc
facilement accessibles. De nombreuses variantes ont été testées depuis les années 1920 avec un
certain succès. Ces genres d'éoliennes ne sont quasiment plus utilisés, puisque les contraintes
mécaniques au niveau du sol occupent plus d'espace.

8
Situation-état de l’art et choix de génératrice

Figure I.5 : Eolienne a axe vertical

I.6.2 Éoliennes à axe horizontal

Les aérogénérateurs à axe horizontal présenté dans la figure I.6 sont les plus utilisés actuellement
comparativement à ceux à axe vertical puisque ils présentent un prix moins important. De plus, ils
sont moins exposés aux contraintes mécaniques .Ils sont constitués d'une ou plusieurs pales pour
générer un couple moteur entraînant la rotation. Le rotor tripale est le plus utilisé car il constitue un
compromis entre le coefficient de puissance, le prix et la vitesse de rotation du capteur éolien .Dans
la littérature, les principales éoliennes étudiées sont tripales à axe horizontal.

Figure I.6 : éolienne a axe horizontal

9
Situation-état de l’art et choix de génératrice

Les éoliennes peuvent être classées aussi en trois catégories selon leur puissance nominale comme il
est indiqué sur le tableau suivant:

Tableau 1.2 : les catégories des éoliennes selon leur puissance

Echelle Diamètre des pales Valeurs de puissance


Petite puissance <12 m < 40 kW
moyenne puissance 12 à 45 m 40 kW à 1 MW
grande puissance > 46 m > 1 MW

I.6.3 Comparaison
Le tableau résume les points forts et faibles de chaque type de turbine. Pour les applications à
grande puissance les Eoliennes à axe horizontal (EAH) dominent le marché grâce à leur fort
rendement et leur accès au vent fort. Par contre, les éoliennes à axe vertical (EAV) sont plus
appropriées pour les applications domestique en toit d’immeubles, vu que cela leurs donnent
automatiquement accès au vent fort et qu’elles sont facilement abordable pour la maintenance.

Tableau 1.3 : Comparaison des éoliennes a axe horizontales et a axe vertical

Types de Turbines Avantages Inconvénients


Eoliennes à Axe Fort rendement de conversion Coût d’installation élevé,
Horizontal(EAH) d’énergie mat très dur qui doit
Accès au vent plus fort supporter le poids de la
Régulation de la puissance via nacelle.
décrochage et calage en cas de Des câbles plus long du
vent dépassant les limites haut de la tour jusqu’au la
nominales terre
Systèmes d’orientation
requis
Eoliennes à Axe Vertical Coût d’installation moins Rendement moins faible
(EAV) important, et maintenance plus Fluctuation importante du
facile vu qu’elle est proche de la couple et forte vibrations
surface. mécaniques
Fonctionnement indépendant du Solutions limitées pour la
sens du vent. régulation en cas de
Adéquat pour les toits de rafale de vent
d’immeuble

10
Situation-état de l’art et choix de génératrice

I.7 Constitution d’une éolienne


La figure suivante représente la constitution d’une éolienne a axe horizontal :

Figure1.7: composants d’une éolienne

Une éolienne à axe horizontal se compose d'un mât, d'une nacelle, d'un rotor, d’un générateur et
systèmes de control électronique, d'une assise en béton et d'une armoire de couplage.

Le mât permet de placer le rotor à une hauteur suffisante. Ainsi ce dernier pourra être équipé par
une plus grande longueur de pale et être entraîné par un vent plus régulier et plus fort qu'au niveau
du sol. Le mât abrite généralement une partie des composants électriques et électroniques
(modulateur, commande, multiplicateur, générateur, etc.).

La nacelle est de la taille d’un contener. Montée au sommet du mât, elle abrite les composants
mécaniques, pneumatiques, certains composants électriques et électroniques, nécessaires au
fonctionnement de la machine. La nacelle peut tourner pour orienter la machine dans la bonne
direction ou la mettre en position de repos. La transformation de l’énergie mécanique, fournit par
les pâles, en énergie électrique à lieu dans la nacelle.

Le rotor est composé de plusieurs pales (en général trois) et du nez de l'éolienne, fixé à la nacelle.

11
Situation-état de l’art et choix de génératrice

Les éoliennes ont le plus souvent 3 pales, car il s'agit d'un compromis entre différents paramètres :

 le nombre pair de pales entraîne des effets mécaniques indésirables (forces dites de
"précession" trop élevées),
 mais le rendement décroît si le nombre de pales augmente (une pale étant perturbée par la
précédente).

Ainsi, le choix de 3 pales offre à la fois des contraintes mécaniques réduites et un rendement élevé.
Les petites éoliennes ont toutefois des rotors qui ont parfois deux pales. Celles-ci sont en effet
suffisamment petites pour supporter les contraintes de précession et elles peuvent alors profiter d’un
meilleur rendement. De plus, elles sont plus simples à concevoir et à réaliser.

Le générateur électrique
Dans le cas de la conversion de l’énergie éolienne, les deux types de machines électriques les plus
utilisées sont les machines synchrones et les machines asynchrones sous leurs diverses variantes [9].
Ce sont souvent des structures standard à une ou deux paires de pôles. Suivant les puissances et le
fonctionnement désirés (connexion au réseau électrique ou fonctionnements isolé et autonome),
différentes configurations de connexions au réseau ou à la charge peuvent être adoptées. Dans le
paragraphe suivant, nous développerons plus en détail les caractéristiques et les performances de
chacun de ces deux types de machines dans diverses configurations.

Le système de contrôle électronique


Une éolienne est généralement munie d’un système électronique destiné à contrôler son
fonctionnement général et son mécanisme d'orientation. Il sert à gérer le démarrage, à régler le pas
des pales, le freinage ainsi que l'orientation de la nacelle par rapport au vent.
Les convertisseurs d’électronique de puissance :
La plupart des éoliennes, connectées au réseau ou en fonctionnement autonome sur
un banc de capacités, utilisent uniquement des dispositifs mécaniques pour commander la puissance
électrique débitée [10]. Ces derniers sont :
 Les servomoteurs d’orientation de la nacelle qui permettent de placer cette dernière face au
vent lors des phases de fonctionnement,
 Le mécanisme hydraulique qui permet d’orienter les pales afin d’adopter l’angle d’incidence
adéquat pour capter une puissance du vent donnée

L'assise de béton, la fondation, permet de fixer de façon rigide l'ensemble de la structure de


l'éolienne.

Et enfin l'armoire de couplage réalise l'adaptation du courant électrique produit par la nacelle en
un courant injectable sur le réseau électrique local.

I.8 Le vent

Le vent est le mouvement des masses d’air résultant du réchauffement inégal de la surface de la
Terre par le Soleil. Ces mouvements de masses d’air sont provoqués par deux phénomènes se
produisant simultanément: un réchauffement inégalement reparti à la surface de la planète par
l’énergie solaire et la rotation de la planète. Jusqu'à environ 100 m de hauteur, l'influence de la
surface du sol sur les vents est importante. Ainsi, la rugosité du terrain et les obstacles naturels ou

12
Situation-état de l’art et choix de génératrice

artificiels peuvent freiner les vents. A cette hauteur, le vent devient donc plus fort et plus régulier.
Le vent est une variable dans le temps et selon l'endroit.

I.8.1 L’action du vent sur une éolienne a axe horizontal

Loi de Betz
La turbine éolienne est un dispositif qui transforme l’énergie cinétique du vent en énergie
mécanique, (figure I.8).

Figure I.8 : Tube de courant autour d'une éolienne

La puissance de la masse d’air Pv qui traverse la surface équivalente à la surface active S de


l’éolienne est donnée par :

(I.1)

où ρ est la densité de l’air, égale à 1,225 kg/m3, Vv est la vitesse du vent en m/s.

La théorie de Betz est une approche simplificatrice découverte en 1920 par le physicien allemand
Albert Betz. Elle donne la quantité maximale d'énergie cinétique pouvant être recueillie par une
éolienne. Cette quantité est définie par la limite de Betz :

(I.2)

Sous cette forme, la formule de Betz montre que l’énergie maximale susceptible d’être recueillie par
un aérogénérateur ne peut en aucun cas dépasser 59 % de l’énergie cinétique de la masse d’air qui le
traverse par seconde. De cette façon le coefficient de puissance maximal théorique est défini par:

(I.3)

Pour décrire la vitesse de fonctionnement d’une éolienne, une grandeur spécifique est utilisée :

13
Situation-état de l’art et choix de génératrice

(I.4)

λ: Rapport de vitesse (vitesse de l’extrémité des pales sur la vitesse du vent);

Ω1: vitesse de rotation avant le multiplicateur;

R : rayon des pales de l'aérogénérateur.

Le coefficient de puissance Cp (λ, β) représente le rendement aérodynamique de la turbine éolienne.


Il dépend de la caractéristique de la turbine et de la vitesse du vent. On peut représenter la variation
de ce coefficient en fonction du rapport de vitesse λ et l’angle de l’orientation des pales β.

I.9 Rendement énergétique d'une éolienne


Sur le graphique ci-dessous, on remarque dans un premier temps que les aérogénérateurs à axe
horizontal et à axe vertical de type Darrieus ont un meilleur rendement aérodynamique. De plus,
leur coefficient de puissance décroît lentement lorsque la vitesse augmente. Les aérogénérateurs
«américains» ont un nombre de pales important car ils évoluent à de faibles vitesses de rotation. Ils
produisent un couple aérodynamique important afin de produire de l’énergie mécanique
(application de pompage).

Figure I.9: Coefficient de puissance CP (λ) pour différents types des turbines éoliennes

14
Situation-état de l’art et choix de génératrice

Les éoliennes tripales sont les plus répandues car elles représentent un compromis entre les
vibrations causées par la rotation et le coût de l'aérogénérateur. De plus, leur coefficient de
puissance atteint des valeurs élevées et décroît lentement lorsque la vitesse augmente. Elles
fonctionnent rarement au-dessous d'une vitesse de vent égale à 3 m/s.

I.10 Les éoliennes connectées au réseau électrique


Aujourd’hui, on peut recenser deux types d’éoliennes raccordées sur les réseaux électriques : les
éoliennes à vitesse fixe constituées d’une machine asynchrone à cage d’écureuil et les éoliennes à
vitesse variable constituées d’une machine asynchrone à double alimentation (MADA) ou d’une
machine synchrone à aimants permanents (MSAP).
Ces dernières (MADA et MSAP) sont principalement installées afin d’augmenter la puissance
extraite du vent ainsi que pour leurs capacités de réglage [11].

I.11 Eoliennes à vitesse fixe et variable

I.11.1 Eolienne à vitesse fixe


Les turbines éoliennes peuvent également être classifiées à des turbines à vitesse fixe, et autres à
vitesse variable. Comme leur nom l’indique les turbines à vitesse fixes tournent à une vitesse
relativement constante. Cette vitesse est déterminée par le rapport du réducteur de vitesse, la
fréquence du réseau électrique et le nombre de pôles de la génératrice. Ces turbines atteignent un
rendement de conversion maximum uniquement pour une vitesse de vent donnée, et l’efficacité du
système dégrade une fois la vitesse de vent change. La turbine à vitesse fixe est protégée par un
contrôle aérodynamique des éventuelles rafales de vent, elle génère une puissance électrique très
fluctuante par rapport aux autres sources d’énergies qui offrent une énergie constante dans le temps
et facilement réglable.

I.11.2 Eolienne à vitesse variable


D’une autre part les turbines à vitesse variable, peuvent atteindre un rendement de conversion
d’énergie sur une vaste plage de vitesse de vent. La turbine change constamment sa vitesse de
rotation dépendamment de la vitesse du vent pour maximiser la puissance. Dans ce cas, la vitesse
spécifique λ, qui représente la vitesse du bout de la pale par rapport à la vitesse du vent, peut être
maintenue dans ces valeurs optimales de manière à réaliser une extraction maximale de la puissance
électrique. Afin que la vitesse de la turbine soit ajustable, l’éolienne est connectée au réseau
électrique via des convertisseurs de puissance. Comme le montre le tableau ci-dessous, les
principales avantages des turbines à vitesse variable sont leurs rendements de conversion d’énergie
élevé, une énergie électrique de bonne qualité et qui ne présente aucune nuisance pour le réseau
électrique, et finalement le stress mécanique réduit sur l’ensemble de la chaîne mécanique. Leurs
principaux inconvénients sont le coût de construction et les pertes énergétiques dues à l’utilisation
des convertisseurs de puissance. Toutefois, ce coût additionnel et les pertes sont compensés par la
forte production d’énergie électrique.

Tableau I.5: Comparaison des éoliennes a vitesse fixe et a vitesse variable


15
Situation-état de l’art et choix de génératrice

Mode de Avantages Inconvénients


Fonctionnement
Vitesse fixe Simple, robuste, fiable.
construction d’énergie faible
et maintenance
augmente le coût de la
structure devant supporter
ceci

la puissance
Vitesse variable Fort rendement de
conversion d’énergie supplémentaires dues à
ance électrique de l’utilisation
meilleure qualité desconvertisseurs

compliqué

I.12 Les configurations des Systèmes de conversion d’énergie éolienne


La figure ci-dessous un schéma représentant les différents étapes de la conversion d’énergie
éolienne en énergie électrique exploitable par les réseaux électriques

Figure 1-10: Chaine de conversion de l'énergie éolienne en énergie électriques

Les générateurs électriques et les convertisseurs de puissances sont deux composants importants
dans les systèmes de conversions d’énergie éolienne. Il existe donc différentes conceptions et
combinaisons qui mènent à une multitude de configurations, et qui peuvent être classifiées selon
trois grandes catégories
.
1) Les turbines à vitesse fixe sans interface d’électronique de puissance.
2) Les turbines à vitesse variable avec convertisseur de puissance à capacité réduite.
3) Les turbines à vitesse variable avec convertisseur de puissance à pleine capacité

I.12.1 Système à vitesse fixe – Machine asynchrone à cage : structure MAS


16
Situation-état de l’art et choix de génératrice

Figure 1.11 : Schéma de principe d’un entrainement à vitesse fixe [12]

Les principaux avantages de cette technologie sont sa robustesse et son faible coût notamment dû à
l’utilisation de machines standards. Par contre la puissance captée n’est pas optimisée (pas de
contrôle du générateur), le coût de maintenance essentiellement imputé au multiplicateur est élevé
et on ne peut pas contrôler l’énergie réactive. Par ailleurs la connexion directe de l’enroulement
statorique de la génératrice au réseau entraîne une très forte sensibilité lors de la présence de défaut
sur celui-ci.
On retrouve encore cette technologie chez certains constructeurs tels que VESTAS ; VERGNET,
SUZLON ou encore MITSUBISHI.

I.12.2 Système à vitesse variable

I.12.2.1 Machine asynchrone à rotor bobiné: structure MASRe [12] [13]

On distingue différents types d’éoliennes à vitesse variable, classés en fonction de la plage de


variation de vitesse qu’elles s’autorisent. Une technologie, basée sur une machine asynchrone à
rotor bobiné auquel est raccordé un dispositif de contrôle de dissipation d’énergie, permet une
variation de vitesse de +10% à +16% (Figure 14.I)

17
Situation-état de l’art et choix de génératrice

Figure 1.14 : Schéma de principe d’un entrainement à vitesse variable -machine


asynchrone à résistance rotorique variable MASRe [12]

Dans ce cas-là le rotor de la machine asynchrone n’est plus court-circuite. L’enroulement rotorique
est triphasé et bobiné. Une résistance « contrôlée » à travers une interface d’électronique de
puissance est « embarquée » sur le rotor de la machine. Le contrôle de cette interface permet
d’obtenir une résistance rotorique variable. Ceci permet une variation de vitesse de l’ordre de 10% à
16% au-delà de la vitesse de synchronisme ωsync, augmentant sensiblement l’énergie captée et
réduisant l’influence des oscillations de puissances dues aux fluctuations du vent. Cette solution
n’apporte que très peu d’évolutions par rapport à la structure MAS. Elle conserve les mêmes
inconvénients. On peut néanmoins la considérer comme le précurseur des technologies à vitesse
variable modernes. Cette structure est proposée uniquement par le constructeur danois VESTAS
(système Optislip).

I.12.2.2Machine asynchrone à double alimentation: structure MADA

Une machine asynchrone à double alimentation est une machine asynchrone dont le rotor (bobiné)
est raccordé au réseau par l’intermédiaire d’une interface d’électronique de puissance. Cette
interface adapte l’amplitude et la fréquence des courants rotorique, en contrôlant la tension aux
bornes du rotor en fonction du point de fonctionnement de la machine. On s’autorise ainsi une
variation de vitesse de ±30% autour de la vitesse de synchronisme. Le stator est lui directement
connecté au réseau (Figure 15.I) [13].

18
Situation-état de l’art et choix de génératrice

Figure 1.15 : Schéma de principe d’un entrainement à vitesse variable -machine asynchrone à
double alimentation MADA [12]

La machine asynchrone à double alimentation (MADA) avec rotor bobiné présente un stator
triphasé identique à celui des machines asynchrones classiques et un rotor contenant également un
bobinage triphasé accessible par trois bagues munies de contacts glissants. Intégrée dans un système
éolien, la machine a généralement son stator connecté au réseau et l'énergie rotorique varie selon
différents systèmes décrits en-dessus. Les convertisseurs utilisés sont alors dimensionnés pour une
fraction de la puissance nominale de la machine. Le surcoût engendré par la présence de bobinages
au rotor est alors compensé par l'économie réalisée sur le convertisseur.

I.12.2.3 Machine synchrone à aimants permanents- structure MSAP


On s’intéresse ici à une structure d’éolienne entièrement interfacée par un dispositif d’électronique
de puissance constitués de plusieurs convertisseurs (généralement maintenant des onduleurs
réversibles à base de composants semi-conducteurs commandables IGBT ou IGCT contrôlés par
MLI (PWM), l’un connecté au stator et l’autre connecté au réseau. La génératrice de référence
considérée ici est une machine synchrone à aimants permanents possédant un grand nombre de
paires de pôles (Figure I.I) ce qui permet la réduction ou la suppression du multiplicateur de vitesse.
Cette structure permet une variation de vitesse de 0% à 100% de la vitesse nominale de rotation.

19
Situation-état de l’art et choix de génératrice

Figure 1.16 : Schéma de principe d’un entrainement à vitesse variable -machine synchrone à
aimants permanents MSAP [12]

Le convertisseur connecté au stator de la machine contrôle le couple de la machine et donc sa


vitesse de rotation. Celui connecté au réseau assure le transfert de puissance entre la génératrice et
le réseau ainsi que l’échange de puissance réactive avec ce dernier. Cette interface offre un
découplage presque total entre le réseau et la génératrice : un défaut sur le réseau ne viendra pas (ou
très peu) perturber le fonctionnement de la génératrice.
Cette technologie offre de nombreux avantages : souplesse de contrôle, découplage entre réseau et
génératrice, optimisation de la production grâce à une grande plage de vitesse, gestion possible du
réactif. Tout ceci entraîne un coût plus élevé : l’interface dimensionnée à 100% de la puissance
nominale de la machine et la machine synchrone est spécialement conçue pour cette utilisation [13].

Les structures entièrement interfacées, ne sont pas encore forcément à aimants permanents ou à
grand nombre de paires de pôles. De même il existe différentes solutions technologiques concernant
le convertisseur connecté à la génératrice. ENERCON, par exemple utilise depuis plusieurs années
des générateurs synchrones en « anneau » multipolaires avec inducteurs bobinés alimentés
indépendamment et un redresseur à diodes plus hacheur pour sa connexion au bus continu.
VESTAS et GE commence à proposer une technologie avec multiplicateur de vitesse et machine
synchrone à aimants. SIEMENS propose actuellement une structure entièrement interfacée avec
machine asynchrone à cage et multiplicateur de vitesse. Des générateurs à aimants sont annoncés
chez GAMESA. [13]

I.13 La génératrice a aiment permanant

I.13.1 Avantages de la machine synchrone à aimants permanents


Comparée à la machine asynchrone et à courant continu, la machine synchrone à aimants
permanents présente les principaux avantages suivants [13, 14, 15] :

20
Situation-état de l’art et choix de génératrice

 Robustesse incontestée par rapport à la machine à courant continu.


 Augmentation de la constante de temps thermique et de la fiabilité grâce à l’élimination des
bagues et des balais.
 Facteur de puissance et rendement plus élevés par rapport à la machine asynchrone.
 Cette structure donne à la machine l’avantage de réduire les dimensions et par conséquent
un moindre moment d’inertie, ce qui augmente sa fiabilité et sa densité de puissance par
unité de volume.
 L’utilisation d’aimants permanents au rotor permet d’éliminer les pertes électriques dans le
circuit rotorique.
 Elle possède un couple moteur élevé au démarrage ce qui permet d’éliminer le
multiplicateur de vitesse pour les systèmes éoliens.

La configuration ci-dessous permet l’utilisation de plusieurs types de génératrices La performance


du système d’énergie éolien peut être considérablement améliorée avec l’utilisation d’un pont à
deux étages (convertisseur AC/DC puis un convertisseur DC/AC) intercaler entre la génératrice et
le réseau électrique On peut aussi remarquer que le générateur est découplé du réseau électrique,
ainsi il peut tourner à des fréquences différentes de celle du réseau et fonctionner sur une large
gamme de vitesse. Il peut aussi fonctionner sans l’utilisation de réducteur de vitesse en cas
d’utilisation de générateurs multi pôles.

Figure 1-17: architecture à base de convertisseur de puissance à plein capacité

La machine synchrone à aimants permanents est une solution très attractive qui présente une
efficacité supérieure avec son haut rendement énergique, une meilleure fiabilité, et un bon rapport
poids-puissance comparé aux machines nécessitant une excitation. Avec la GSAP, il est possible
d’utiliser un redresseur à diode comme convertisseur AC/DC permettant ainsi de réduire
considérablement le coût de l’installation. Outre ceci, les aimants permanents d'aujourd'hui
produisent des forces magnétomotrices (FMM) très intenses. De sorte que, à FMM égales, les
aimants sont souvent plus petits que les électro-aimants qu'ils remplacent. Comme ils n'ont besoin
d'aucune source d'énergie extérieure pour maintenir leur magnétisme.
Cet avantage permet de se débarrasser du circuit d’excitation présent sur d’autres types de
génératrices et ainsi de réduire la complexité du système et son coût.
En prenant en considération la performance évoluée des GSAP et leurs baisses de prix, combiné à la
baisse des prix des convertisseurs de puissance. La GSAP est devenu la machine la plus attractive
pour les applications à vitesse variable (sans réducteur de vitesse, ou avec réducteur à rapport fixe)
surtout en Offshore . Car ils permettent de combiner entre, l’accès à des puissances supérieures aux
puissances habituelles sous d’autres technologies, et la conception simplifiée du système [16].

21
Situation-état de l’art et choix de génératrice

La machine synchrone à aimants permanents est également caractérisée par un couple volumique
élevé, une inertie très faible et de faibles inductances. Toutes ces caractéristiques offrent à la
machine synchrone à aimants permanents des performances intéressantes, un rendement meilleur et
meilleur contrôlabilité, ce qui fait d’elle une sérieuse concurrente de la machine asynchrone [17].

I.13.2 Conclusion du premier chapitre


Dans ce chapitre, un bref aperçu sur la situation de l’éolien dans le monde est décrit. Les
efforts fournis par les différentes nations dans le but de diminuer le rejet des gaz à effet de serre est
énorme pour l’année 2013.
Le contrôle au niveau de la génératrice et transmission au réseau nous offre deux structures
essentielles (entrainement à vitesse fixe et variable). Les entrainements à vitesse fixes ont tendance
à disparaitre devant les structures à vitesse variable.
Aujourd’hui la tendance va vers des structures entièrement interfacées avec ou sans
multiplicateur de vitesse suivant le type de machine. Cette solution a l’avantage de pouvoir
optimiser au mieux la production d’énergie et offre grâce à son interface une grande souplesse
d’adaptation aux conditions techniques de raccordement. Les machines à aimants permanents vont
certainement se généraliser. Si l’on considère une vision plus lointaine, le multiplicateur de vitesse
qui est source de nombreux incidents tendra à disparaître ou être fortement réduit : c’est déjà le cas
chez les constructeurs, ENERCON, WINWIND et MULTIBRID. Avec les grandes avancées
technologiques en matière d’électronique de puissance et le prix en constante diminution, les
solutions à base de MASDA seront progressivement remplacées par des solutions entièrement
interfacées à base de MSAP.

22
Modélisation la chaine de conversion éolienne

CHAPITRE II
Modélisation la chaine de conversion éolienne
Modélisation la chaine de conversion éolienne

CHAPITRE II : Modélisation la chaine de conversion éolienne

II.1 INTRODUCTION

Dans ce chapitre, nous allons étudier une chaine de conversion basé sur une Génératrice
Synchrone à Aimant Permanant (GSAP) débitant dans le réseau de puissance à travers une
chaîne complète de convertisseurs statiques. Pour cela, nous proposons un schéma de commande
de la machine synchrone, comportant un premier dispositif alternatif/continu suivi d’un second
dispositif continu/alternatif.
Puis nous allons modéliser tous les éléments qui composent cette chaine de production selon la
structure décrite comme suit :
Le schéma de commande de la machine synchrone à aimant permanent que nous proposons
(Fig.3), est un convertisseur complet qui relie la GSAP au réseau de puissance. Côté machine, ce
convertisseur comporte un redresseur à diodes suivi d’un hacheur dévolteur [18]. Par rapport à la
solution du redresseur à MLI comportant 03 bras d’interrupteurs commandés, cette variante de
commande utilise un dispositif de matériels ralliant performance, fiabilité et coût minimum. Par
contre, le dispositif de conversion côté réseau, comporte un hacheur boost. Le schéma complet du
convertisseur est donné à la Figure II.1.

Figure II.1 : Schéma conventionnel de la chaine de conversion éolienne [18].

23
Modélisation la chaine de conversion éolienne

L’interface électronique de puissance, placée entre le générateur et le réseau, aura pour rôle de
commander le générateur afin d’extraire le maximum de puissance du vent [18].
Le raccordement indirect du générateur au réseau électrique offre, outre l’avantage d’optimiser la
puissance soutirée au vent, la possibilité d’économiser des temps importants de démarrage et de
synchronisation avant couplage avec le réseau. Un schéma conventionnel d’une PMSG raccordée
au réseau à travers un convertisseur complet, consiste à l’utilisation de deux dispositifs,
alternatif/continu et continu/alternatif (Figure II.1).
Il s’agit d’une récupération instantanée de l’énergie dans le réseau de puissance. Elle permet de
réaliser l’économie d’une batterie ou d’un accumulateur.
La méthode proposée de recherche MPPT requiert la lecture en temps réel de la vitesse du vent,
ainsi que la connaissance préalable des caractéristiques de la turbine. Elle présente les avantages par
rapport à la méthode, dite Hill Climb Search, de la rapidité de convergence et d’une meilleure
stabilité autour du point de régime permanent [18].
La régulation du courant de la génératrice est effectuée en commande linéaire par retour d’état.
Les résultats sont illustrés par des simulations en fin d’article.

II.2 MODELISATION DE LA CHAINE DE CONVERSION EOLIENNE

II.2.1 Modélisation physique de la Turbine Eolienne


L’éolienne est un élément tridimensionnel, ayant des formes complexes, en mouvement et plongée
dans un flux d’air. Toutefois, et c'est un point important, le modèle en question doit décrire la
dynamique mécanique réelle de la voilure, et non pas uniquement le comportement quasi-statique.
Une voilure éolienne transforme l’énergie de la masse d’air en mouvement et délivre une puissance
mécanique caractérisée par la vitesse de rotation et le couple mécanique.

En combinant les équations (I.1), (I.2) et (I.3), (théorème de betz) la puissance mécanique Pm
disponible sur l'arbre d'un aérogénérateur s'exprime ainsi :

( ) ( ) (II.1)

La puissance extraite par une éolienne est donnée par la relation suivante :
( ) (II.2)
Avec :

Cp : Coefficient de puissance qui est fonction de la vitesse spécifique λ

24
Modélisation la chaine de conversion éolienne

λ : Vitesse spécifique, qui représente le rapport entre la vitesse linéaire de l’extrémité d’une pale et
de la vitesse du vent = Ω⁄ 𝑤.
p : La densité du vent en [Kg/m3].
S : La surface balayé par les pales de l’éolienne [m²].
Ω : La vitesse mécanique angulaire du rotor de la turbine éolienne [rad/s].
Vw : Vitesse du vent [m/s].
R : Rayon d’une pale de la turbine [m].

Plusieurs approximations numériques ont été développées dans la littérature pour déterminer une
expression du coefficient Cp. On site parmi ces approximations celles parus respectivement dans les
références suivantes [16] :

1. Première expression :

(II.3)

Où : 𝛾 = est le rapport de vitesse périphérique.


Et β représente l’angle d’attaque de la pale en degré
2. Deuxième expression :

(II.4)

3. troisième expression :

(II.5)

Avec

Cette dernière expression fait partie de la bibliothèque de SIMULINK, et donc sera celle utilisée
pour valider le modèle notre système éolien. La courbe de cette dernière formule est donnée par la
(Figure II.2). Plusieurs courbes sont représentées sur cette figure dépendant de l’angle d’attaque β,
pour des raisons économiques nous nous intéressons uniquement par celle correspondant à β=0.

25
Modélisation la chaine de conversion éolienne

Figure II.2: courbe Cp du modèle de Simulink

L’expression du couple correspondant à la puissance précédemment mentionnée est donnée par :

( )
(II.6)

Le couple mécanique vu par la machine synchrone est différent du couple éolien car il faut tenir
compte de l’inertie de l’éolienne et des frottements visqueux propre à la structure de l’éolienne.
Ceci peut être traduit en terme mathématiques par l’équation suivante :

(II.7)
( ) (II.8)
( )

Avec J et f respectivement l’inertie de l’éolienne et le frottement de l’éolienne. Et P étant


l’opérateur Laplacien. A partir de ces deux équations, nous pouvons représenter le modèle
dynamique de l’éolienne avec le schéma suivant :

Figure II.2: modèle dynamique de l'éolienne

26
Modélisation la chaine de conversion éolienne

II.2.2 La Génératrice synchrone a aimant permanant


L’alternateur utilisé dans notre étude est une génératrice synchrone à aimant permanant avec 4
paires de pôles surfacique située au rotor permanents à grand nombre de pôles, rend les systèmes à
vitesse variables plus attractifs. Ce type de machines permet d’extraire un maximum d’énergie en
réduisant les contraintes mécaniques et cela par l’élimination du multiplicateur de vitesse, ce qui
améliore la fiabilité du système et la réduction des frais d’entretien. Contrairement à la machine
asynchrone à double alimentation qui nécessite un multiplicateur mécanique

II.2.2.1 L’architecture de la GSAP :


Il existe quatre catégories de machines synchrones à aimants permanents du point de vue
Construction mécanique :

_a_ _ b_ _c_ _d_

Figure II.3 : Quelques configurations du placement des aimants

a- Aimants en surface pour machine à flux radial.

b- Aimants enterrés pour machine à flux radial.

C- Aimants en surface pour machine à flux axial.

d- Aimants enterrés pour machine à flux axial

Différentes configurations d’emplacement des aimants sont possibles (Figure II.4). Chacune a ses
avantages et ses inconvénients. En règle générale, les aimants en surface ont l’avantage d’être
simples à mettre en place (un simple collage sur la surface du rotor suffit). A haute vitesse, cette
configuration n’est pas adaptée car avec la force centrifuge, les aimants vont se décoller. Pour
remédier à ce problème, il est préconisé de recourir soit à un rotor extérieur avec aimants en surface
(les aimants étant plaqués à la surface grâce à la force centrifuge) soit à fretter les aimants. En plus
de supprimer les problèmes de décollement à haute vitesse, les aimants enterrés peuvent être utilisés
en concentration de flux. Ainsi, leur utilisation est optimisée. A noter qu’en plaçant les aimants de
cette manière, les courants de Foucault dans les aimants sont diminués.

Pour notre étude nous utilisons les aimants sont placés sur la surface du noyau de rotor (a), séparées
par des matières non ferrite entre deux aimants adjacents. L’entrefer effectif entre le noyau du rotor
et du stator est uniformément répartir autour de la surface du rotor. Ce type de configuration est
connu comme une GSAP à pôles non saillants. Son principal avantage est sa simplicité et son faible
coût de construction par rapport à la GSAP encastrés. Dans un système de conversion d'énergie
éolienne à entraînement direct, la génératrice synchrone est utilisée avec un nombre élevé de pôles.
27
Modélisation la chaine de conversion éolienne

II.2.2.2 Modélisation de la machine synchrone à aimants permanents


La modélisation de la GSAP consiste à construire un modèle mathématique de la machine, en
traduisant les phénomènes électromagnétiques et mécaniques qui régissent son fonctionnement. Ce
qui permet d’étudier avec pertinence le comportement des différentes variables en mode dynamique
et statique et exploiter ce modèle dans les simulations.

II.2.2.3 Hypothèse simplificatrice


Afin de simplifier la modélisation de la machine synchrone, il est nécessaire de poser les hypothèses
simplificatrices suivantes

 Le stator connecté en étoile, neutre en l’air pour éliminer la composante homopolaire des
courants.
 La saturation du circuit magnétique est négligée ce qui mène à exprimer les flux
magnétiques comme des fonctions linéaires des courants des phases,
 La distribution de la FMM dans l’entrefer est sinusoïdale, les harmoniques d’espace sont
alors négligés.
 Les pertes par hystérésis et par courants de Foucault sont négligées.
 L’effet de peau et de la température est négligé.

II.2.2.4 La Mise en équation de la MSAP


Les modèles des machines électriques les plus utilisés sont basés sur la théorie unifiée des
machines électriques. Cette théorie est basée sur la transformation de Park, qui rapporte les
équations électriques statoriques et rotoriques à un système cartésien d’axes, d et q [19], [20].

Dans le repère classique il y a trois axes (as, bs, cs) orientés suivant les axes des trois enroulements
statoriques de la machine. D’habitude, l’axe as est considéré comme référence pour les
transformations ultérieures. Comme les stators des machines asynchrones et synchrones sont
pareils, les repères statoriques pour les deux types de machine sont identiques. Quant aux rotors, on
a toujours trois axes (ar, br, cr – correspondant aux trois enroulements rotoriques) pour la machine
asynchrone (MAS), mais un seul axe (F – correspondant à la direction de l’aimantation) pour la
machine synchrone à aimants permanents (MSAP). L’angle 𝜃𝑟 donne la position du rotor par
rapport au stator.

28
Modélisation la chaine de conversion éolienne

Figure II.5 : a- machine asynchrone _ b- machine a aimant permanant

Le modèle de la MSAP qui sera développé dans notre travail est basé sur le schéma de la figure
suivante :

Figure II.6 : schéma représentatif de la MSAP à modéliser

Equations électriques

[ ] [ ] [ ] (II.9)

[va vb vc]: Vecteur tension de phases statoriques.


[ia ib ic]: Vecteur courant de phases statoriques.
[Ψa Ψb Ψc] : Vecteur des flux totaux traversant les bobines statorique.
RS: la résistance des phases statoriques.

29
Modélisation la chaine de conversion éolienne

Passage au repère de Park


Afin de simplifier le modèle dynamique de la machine, on applique un changement de repère. Cette
transformation mathématique, transforme les trois bobines statoriques déphasées de 2π/3 en deux
bobines fictives équivalentes déphasées de π/2 et situées sur le rotor Figure 5.III

Figure II.7 : Transformation triphasée- diphasée

La transformation de Park (P(θ)) est définie par la matrice suivante :

(II.10)

P(θ) définie le passage du repère a, b, c vers d, q, o

(II.11)

P-1(θ) définie le passage du repère d, q, o vers a, b, c

On définit aussi une autre transformation qui est celle de Concordia qui définit d’autres axes
fictifs α et β tel que l’axe α est confondu avec l’axe as ce qui revient à poser θr=0 dans la
transformation de Park (équation III-2)

30
Modélisation la chaine de conversion éolienne

(II.12)

Modèle de la MSAP dans le repère de Park :


Le schéma simplifié du GSAP dans le repère de Park est représenté sur la Figure 5.III, le modèle de
la MSAP est définit par les différentes équations électriques, magnétiques et mécaniques suivantes :

Les équations électriques


Les équations électriques de la MSAP convention moteur sont données par :

{ (II.13)

En convention génératrice on inverse le sens des courants on aura donc les équations électriques de
la GSAP comme suit :

{ (II.14)

Cette convention de signe sera conservée tout le long de cette modélisation

Equations magnétique

{ (II.15)

Dans les machines synchrones à répartition sinusoïdale les flux Ψds d’axe direct (Ψds) et de
quadrature (Ψqs) sont fonction linéaire des courants (ids et iqs) respectivement d’axe direct et de
quadrature,

31
Modélisation la chaine de conversion éolienne

Expression du couple électromagnétique


Est exprimé par la dérivée partielle de stockage d'énergie électromagnétique par rapport à l'angle
géométrique de rotation du rotor [21]:

(II.16)

We : Energie emmagasinée dans le circuit magnétique.


θgeo : Ecart angulaire de la partie mobile par rapport à la partie fixe (rotor par rapport au stator)
p : Nombre de paires de pôles.

L’expression de la puissance transmise est donnée par :

( ) ( )

En remplaçant vds et vqs par leurs expressions on aura :

( ) [ ( ) ( ) ( )] (II.17)

Ou

( ) Représente la puissance dissipée par effet Joule

( ) La variation de l’énergie emmagasinée dans les enroulements


du stator

( ) La puissance électromagnétique.

Sachant que p=Cem. .Ω et ω=p.Ω (Ω=vitesse mécanique) alors :

( )

Et après l’affectation des valeurs de flux on aura

[( ) ] (II.18)

32
Modélisation la chaine de conversion éolienne

Equations mécaniques :
L’équation de la dynamique de la GSAP est donnée comme suit :

(II.19)
Tel que:

 Cm: couple moteur.


 Ωf : couple de frottements visqueux. Ωf
 f : coefficient des frottements visqueux.
 J : moment d’inertie de la machine.

II.2.3 Redresseur à diodes


II.2.3.1 Définition
Le redresseur est un convertisseur statique qui assure la conversion 𝑟 il est
alimenté par une source de tension alternative, il permet de d’alimenter en continue le récepteur
branché à sa sortie. On utilise les redresseurs chaque fois qu’on a besoin des sources continue
sachant que l’énergie électrique est disponible en alternatif.

Les redresseurs ont un vaste domaine d’application mais malheureusement leur inconvénient
majeur est l’envoi au réseau des courants non sinusoïdaux riches en harmonique.

II.2.3.2 Structure du redresseur :


La structure à étudier est le redresseur triphasé en pont avec l’indice de pulsation égal à six, son
schéma est illustré dans la figure (1.2). Le pont redresseur étant alimenté par une source triphasée.

Les tensions simples d’un signale triphasés équilibrées directs sont :

( )

[ ] ( ) (II.20)
[ ( )]

Figure II.18 : Schéma électrique D’un redresseur triphasé non commandé

33
Modélisation la chaine de conversion éolienne

II.2.3.3 Etude de la tension de charge


Deux diodes d’un même bras ne peuvent conduire simultanément. Lorsque conduit, l’une des
deux diodes conduit également. Il vient que conduit lorsque est plus positive
que , ou encore :

( )

Le même raisonnement conduit aux conditions suivantes :

( )

( )

Pendant chaque séquence de conduction, la tension à la sortie du redresseur est :

( ) ( )

II.2.3.4 Etude des courants :


Chaque enroulement secondaire est connecté à deux diodes .

Il est parcouru par ( ) pendant l’intervalle ( ⁄ ) ou la diode du premier groupe conduit, et par
( ) pendant l’intervalle ( ⁄ ) ou c’est celle du second groupe qui conduit.

Ainsi par exemple pour la première phase on donne :

Le courant continu iR à la sortie du redresseur à diodes se traduit en courant alternatif iG à son


entrée dont la valeur efficace du fondamental s’écrit suivant la loi

( ) ∑ ( ) ( )

II.2.4 Hacheur buck


C'est un convertisseur direct DC-DC. Le convertisseur buck dévolteur peut être souvent trouvé dans
la littérature sous le nom de hacheur dévolteur ou hacheur série. La source d'entrée est de type
tension continue et la charge de sortie continue de type source de courant.

34
Modélisation la chaine de conversion éolienne

L'interrupteur K figure (II.3) peut être remplacé par un transistor puisque le courant est toujours
positif et que les commutations doivent être commandées (au blocage et à l'amorçage) [22].

Figure II.8 : Schéma électrique d'un hacheur buck.

II.2.4.1 Fonctionnement :
On note : α : le rapport cyclique des impulsions qui commandent l’interrupteur.

Te : étant la période des impulsions.


Quand l’interrupteur est fermé pendant la durée α Te, la tension appliquée aux bornes de la diode.
L’interrupteur est commandé à la fréquence de découpage f e = . La source Vi fournit de l’énergie
à la charge et à l’inductance. Pendant le temps t [αTe, Te] l’interrupteur s’ouvre et l’énergie
emmagasinée dans l’inductance commande la circulation du courant dans la diode de roue libre D.
La tension à ses bornes est donc nulle [22].
Les chronogrammes (tracés dans le cas idéal) de la figure (II.4) sont tracés dans le cas d’une
conduction continue, c’est-à-dire que le courant ne repasse jamais par zéro. Pour calculer la relation
entre la tension d’entrée et celle de sortie, on exprime que la tension moyenne aux bornes de
l’inductance est nulle [22].

V0 = α.Vi

Figure II.10 : chronogrammes de courant et tension d'un hacheur buck

35
Modélisation la chaine de conversion éolienne

II.2.4.2 Modèle mathématique équivalent :


Pour savoir le comportement réel nous devons faire la représentation du circuit équivalent par les
deux états du commutateur et de tirer par suite le modèle mathématique reliant les variables
d’entrée/sortie. La figure (II.5) montre le schéma du circuit équivalent d’un convertisseur dévolteur
avec le commutateur fermé, tandis que la figure (II.6) représente le convertisseur dévolteur avec le
commutateur ouvert pendant 1-αTe [22].

Figure II.10 : Schéma électrique d'un hacheur buck fermé

Lorsqu’on applique la loi de Kirchhoff sur le circuit ci-dessus on aura les équations suivantes:

(II.23)

Figure II.11 : Schéma électrique d'un hacheur buck ouvert.

36
Modélisation la chaine de conversion éolienne

L’inductance L1 à la sortie est choisie suffisamment élevée pour lisser le courant de sortie i0 .

II.2.5 Condensateur de stockage :


L’´évolution temporelle de la tension du bus continu est obtenue à partir de l’intégration du
courant capacitif (Figure 19.III):

Figure II.12 : Schéma électrique du bus continu

Ainsi :

( )
Le courant ic peut jouer un rôle particulier dans le maintien de tension de condensateur de
stockage à une valeur constante et, économiquement, ne dépassant pas une valeur de 200 V.
La capacité C est choisie suffisamment élevée pour lisser la tension aux bornes vC .

II.2.6 Hacheur boost :


C’est un convertisseur direct DC-DC. La source d'entrée est de type courant continu (inductance
en série avec une source de tension) et la charge de sortie est de type tension continue (condensateur
en parallèle avec la charge résistive). L'interrupteur K peut être remplacé par un transistor puisque
le courant est toujours positif et que les commutations doivent être commandées (au blocage et à
l'amorçage) [22]. Connu aussi sous le nom de « boost » ou hacheur parallèle ; son schéma de
principe de base est celui de la figure (II.7).
Son application typique est de convertir sa tension d’entrée en une tension de sortie supérieure
[22].

37
Modélisation la chaine de conversion éolienne

Figure II.14 : Schéma électrique d'un hacheur boost

II.2.6.1 Fonctionnement :
Quand l’interrupteur est fermé pendant la durée, le courant dans l’inductance croît linéairement. La
tension aux bornes de K est nulle. Pendant le temps, l’interrupteur s’ouvre et l’énergie emmagasinée
dans l’inductance commande la circulation du courant dans la diode de roue libre D. En écrivant
que la tension aux bornes de l’inductance est nulle, on arrive à [22]

V0 (1 - α) = Vi

Figure II.14 : Chronogrammes de courant et tension d'un hacheur boost

II.2.6.2 Modèle mathématique équivalent :


Afin de pouvoir synthétiser les fonctions du hacheur survolteur à l’état d’équilibre, il est
nécessaire de présenter les schémas équivalents du circuit à chaque position de l’interrupteur K.
celui de la figure (II.9) présente le circuit équivalent du boost lorsque K est fermé c-à-d d’entre [0,
αTe][22].

Figure II.15 : Schéma électrique d'un hacheur boost fermé.


38
Modélisation la chaine de conversion éolienne

Comme pour le circuit buck, l’application des lois de Kirchhoff sur les circuits équivalents des
deux phases de fonctionnement donnent les calculs suivants :

(II.26)

L’état ouvert de l’interrupteur K, le circuit équivalent au fonctionnement du Boost est le suivant:

Figure II.17 : Schéma électrique d'un hacheur boost ouvert

(II.27)

L’inductance L2 à l’entrée est choisie suffisamment élevée pour lisser le courant d’entrée i2.

II.2.8 Modélisation de l’onduleur


L’onduleur est une diapositive de l’électronique de puissance
Ces caractéristiques guident les concepteurs au choix convenable des semi-conducteurs à employer
et leurs commandes.
Les interrupteurs Ka et K’a ;Kb et K’b ;KC et K’C doivent être contrôlé de façon complémentaire.
Les tensions d’entrée de l’onduleur : entre les trois borne a,b,c et le point milieu fictif de référence
n0 de la source continue sont : 23

39
Modélisation la chaine de conversion éolienne

a) Fonction de connexion :

Soit:

On associe à chaque interrupteur une fonction dite de connexion telle que peut prendre deux
valeurs 0 et 1.

Elle est égale à 1 si l’interrupteur est fermé et à 0 si il est ouvert d’où o peut écrire :

( )

: Courant passant à l’interrupteur.

: La tension aux bornes de l’interrupteur

b) Fonction de conversion composée :

Soit tels que :

D’après la fonction de connexion on peut écrire que :

( )

( )

On peut ainsi démontrer que :

( ) [( ) ] ( )

( )

( )

( )

On tire notre matrice :

[ ] [ ][ ] (II.28)

Les fonctions de conversion composée sont donc :


40
Modélisation la chaine de conversion éolienne

[ ] [ ] [ ][ ]

L’hypothèse est que les tensions simples forment un système triphasé équilibré

[ ] [ ] [ ]

[ ] [ ] [ ]

[ ] [ ] [ ][ ]

[ ] [ ] [ ] [ ]

[ ] [ ]

c) Fonctions de conversions simples :

[ ]

[ ] (II.30)

[ ]

41
Modélisation la chaine de conversion éolienne

II.2.9 Modélisation du filtre


a) dans le repère naturel
Il s’agit d’un filtre passif série (Rt, Lt) raccordé entre le convertisseur de puissance et le
réseau (Figure II.18) pour réduire la propagation des harmoniques dans le réseau
électrique. [24]

Figure II.18 : Schéma électrique du filtre passif


Les courants traversant le filtre sont obtenus par intégration des tensions aux bornes des bobines :

(II.31)

i1 (t0) et i2 (t0) sont respectivement les courants i1 ; i2 l’instant initial. Le courant dans la troisième
phase est déduit à partie des deux premiers :

it3=-(it1+it2)
Les tensions aux bornes des résistances sont données par :
Vrt1=Rt .it1
Vrt2=Rt .it2
Les tensions aux bornes des bobines peuvent se donner en appliquant la loi des mailles :
VLt1=∆v1-VRt1
VLt2=∆v2-VRt2

7 b) dans le repère de Park [23]


Les équations différentielles définissant le filtre peuvent être obtenues en regroupant les équations
précédentes :

42
Modélisation la chaine de conversion éolienne

Après application de la transformation de Park :

(II.32)

II.2.10 Modèle du transformateur


a) Modèle du transformateur dans le repère naturel :
Le modèle du transformateur ramené au primaire est basé sur le circuit équivalent d’une seule phase
représenté sur la Figure

Figure II .19 : Schéma équivalent du transformateur ramené au primaire


Dans ce modèle, les pertes fer sont modélisées par une résistance en parallèle avec l’inductance de
magnétisation. En négligeant le courant de magnétisation, le modèle peut se réduire à celui
représenté sur la Figure
Avec:

43
Modélisation la chaine de conversion éolienne

Figure II.20 : Schéma monophasé équivalent simplifier du transformateur ramené au primaire [24]
Les équations du circuit triphasé équivalent sont les suivantes :

b) Modélisation du transformateur dans le repère de Park


L’application de la transformation de Park donne :

(II.33)

Conclusion:
Dans ce chapitre nous avant discuter la chaine de conversion proposée afin de comprendre le
principe de fonctionnement ; puis on donnée le model mathématique de chaque élément composent
cette chaine, commençant par la turbine jusqu’au raccordement au réseau électrique.

44
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

Chapitre III
Contrôle de la chaine de conversion éolienne
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

Chapitre III : Contrôle de la chaine de conversion éolienne

III .1 Introduction :
Le modèle complet de la chaine de conversion éolienne englobe en outre la turbine et son arbre, la
GSAP, un redresseur triphasé à diodes non commandés ,un hacheur dévolteur ,un condensateur ,un
hacheur survolteur ,un onduleur MLI ,transformateur puis le couplage au réseau ;Ce système est
assez compliqué pour la génération des lois de commande qui le gère, alors, on vas partager en
parties le système et ainsi suivre le flux de transfert de puissance de la turbine jusqu’au réseau.

Le principe MPPT repose sur la variation de vitesse de la turbine suivant celle du vent en cas de
raccordement indirect de la génératrice avec le réseau.

III.2 SCHEMA DU MONTAGE DE PUISSANCE

Le dispositif de conversion comporte deux étages et un condensateur intermédiaire:


● Un dispositif Alternatif-Continu: constitué d’un redresseur à diodes suivi d’un hacheur buck
pour le réglage du courant de courant de charge I1 du condensateur.
 Un dispositif Continu-Alternatif: constitué d’un hacheur boost pour le réglage du courant de
décharge I2 suivi d’un onduleur de courant à MLI.
Ainsi, pour le réglage et la stabilité du système, on dispose de deux grandeurs d’entrée: les
courants I1 et I2.
La régulation du courant débité I1 par la génératrice se fait par le biais d’un module de charge du
condensateur constitué d’un hacheur buck assurant la charge à courant constant d’un condensateur.
Le courant I2 permet d’assurer la décharge de ce condensateur vers le réseau alternatif. Cette
fonction est assurée par un module de décharge dans le réseau de puissance constitué d’un hacheur
boost suivi d’un onduleur de courant à MLI à travers un transformateur d’isolation.
les quatre parties de commande du système sont:

1- l'algorithme d'extraction du maximum de puissance.


2- La commande vectorielle de la GSAP.
3- Le contrôle de l’onduleur MLI.
4- Le couplage au réseau.

III.3 la commande MPPT


On peut distinguer entre deux grandes catégories de stratégies MPPT : des stratégies ne nécessitant
pas la connaissance de cette courbe caractéristique et des stratégies nécessitant la connaissance
préalable de la caractéristique 𝐶𝑝 (𝜆) de l’éolienne, point de vue rapidité du système facilite de
commande et simplicité de mettre en œuvre [24]

45
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

III.3.1 Stratégie MPPT avec connaissance de courbe caractéristique

Ces Stratégies de commande, souvent intitulées contrôle basé sur la relation optimale, ORB
(Optimum Relationship-Based Control), se servent de la caractéristique de l’éolienne 𝐶𝑝 (𝜆) afin de
déterminer la vitesse spécifique optimale qui permettra de dresser la relation optimale entre
puissance maximale et vitesse de rotation du rotor optimale. Et ce pour retrouver rapidement la
consigne à appliquer au régulateur pour traquer en permanence et efficacement la puissance
maximale.
Cette façon de procéder exige du constructeur de l’éolienne des essais de caractérisation (soufflerie)
ou des simulations du profil de pales, Pour déterminer les caractéristiques de l’éolienne afin de
simplifier l’algorithme de la recherche de puissance maximale et d’utiliser des convertisseurs plus
basiques et moins coûteux.

III.3.2 Commande en vitesse


Pour chaque vitesse du vent, il existe une seule vitesse du rotor permettant d’avoir le maximum
de puissance. A première vue, un calculateur de maximisation de la puissance pour notre
système de conversion d’énergie éolienne nécessitera des capteurs (de vent, de vitesse rotorique,
de courant et de tension) afin de pouvoir déterminer la position du système (vitesse du vent,
puissance) sur la courbe caractéristique de l’éolienne est ainsi agir via le dispositif
d’électronique de puissance de manière à positionner le point de fonctionnement sur le sommet
de la courbe.

Figure III.1 : courbe de puissance d'une éolienne pour différents vitesses de vent

En comparaison avec la commande en vitesse, la commande en couple présente selon les études
effectuées par A.Mirecki [24] quelques avantages :

- De point de vue de l’efficacité énergétique les deux stratégies sont presque équivalentes avec un
léger avantage de la commande en couple.
- Le schéma de contrôle en couple est simplifié par l’enlèvement d’une boucle par rapport au
pilotage en vitesse.
- La commande en couple est parfaitement stable et sans à-coups quand la commande en vitesse
peut poser des problèmes d’instabilités pour de fortes inerties de voilure et des transitoires parfois
souvent plus brusques.

46
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

- Les voilures de type Savonius ont la propriété de provoquer une ondulation d’ordre deux dans le
couple mécanique à cause de leur construction particulière. En utilisant le contrôle en couple et sous
condition d’être capable d’identifier cette harmonique 2, il est envisageable de filtrer la perturbation
par action sur le couple alors qu’une action indirecte sur la vitesse est a priori fastidieuse.

III.3.3 Commande en couple


Compte tenu de la relative difficulté à régler la vitesse d’une turbine fortement inertielle, une
commande en couple de la génératrice peut être envisagée. Cette façon de procéder donne une
association plus « saine » de point de vue physique : une source de vitesse (ensemble éolienne) est
connectée à une source de couple (génératrice pilotée en couple). Cette nouvelle façon de contrôler
le système demande une adaptation du dispositif de recherche du point de puissance maximal
MPPT.

La Figure I.4 du CHAPITRE 1, présente les allures de la courbe 𝐶𝑝 (𝜆) de différents types
d’éoliennes. Le sommet de cette courbe est équivalent à la puissance maximale «extractible » donc
au point optimal. Il est caractérisé par la vitesse spécifique optimale 𝜆𝑜𝑝𝑡 et le coefficient de
puissance maximal 𝐶𝑃𝑜𝑝𝑡. La vitesse spécifique est définie comme étant :

𝜆 =Ω. 𝑅𝑉𝑤 (III.1)

Nous pouvons en extraire l’expression de la vitesse du vent :

𝑉𝑤 =Ω. 𝑅𝜆 (III.2)

Nous remplaçons cette expression dans l’équation de la puissance extraite de l’éolienne :


( )
𝑃 (III.3)

En utilisant la formule du calcul de la puissance, il est facile de déterminer le couple éolien


correspondant :
( )
𝑃 𝐶 (III.4)

Alors le couple éolien est proportionnel au carré de la vitesse angulaire du rotor

( )
𝐶 (III.5)

En se plaçant dans les conditions d’exploitation optimale de l’éolienne, c'est-à-dire à 𝜆 = 𝜆𝑜𝑝𝑡, le


rapport en vitesse angulaire et couple pour avoir le maximum de la puissance est donné par la
relation :

𝐶 (III.6)

47
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

Avec 𝑜𝑝𝑡 le même rapport défini dans le cas de la régulation en vitesse

( )
(III.7)

Selon une expérimentation [24], la famille de courbe du couple par rapport à la vitesse de vent pour
différentes vitesses de vent est donnée par la courbe gauche de la Figure 4-4. La courbe de droite
par contre donne l’allure du couple à puissance maximale.

Figure III.2 : gauche: famille de courbe du couple pour différents vitesse de


Vent - droite: courbe du couple maximal

Contrairement à l’algorithme MPPT de la commande de vitesse, qui se sert de la mesure du courant


et de la tension pour déterminer la puissance actuelle, et l’utilise pour déterminer la nouvelle
consigne de vitesse, l’algorithme de commande en couple nécessite comme entrée une mesure de la
vitesse angulaire du rotor pour déduire via le rapport 𝑜𝑝𝑡 la nouvelle consigne de couple (Figure
4-5). il est préférable aussi de faire une déduction de la vitesse du rotor à partir de la mesure de
tension aux bornes de l’alternateur.

Selon le modèle de Behn-Eschenburg de la machine synchrone, la tension statorique de sortie d’une


phase est donnée par l’expression :

𝑉𝑎𝑠 = 𝐸𝑎𝑠 − (𝑅𝑠 + 𝑗𝐿𝑠𝜔𝑠)𝑖𝑎𝑠

avec 𝐸𝑎𝑠 = 𝜔 linéairement proportionnelle à la fréquence de rotation du rotor En négligeant (𝑅𝑠 +


𝑗𝐿𝑠𝜔𝑠) , nous pouvons considérer que la fréquence de rotation du rotor de la machine synchrone est
proportionnelle à la valeur efficace de la tension statorique.

Ainsi par une mesure de la tension nous pouvons avoir une image de la vitesse angulaire de la
turbine Ω [ ] [ ]

48
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

Figure III.3 : couple de référence en fonction de la vitesse de rotation

Ce mode de recherche permet à chaque pas de calcul de converger vers le point optimal tel que
illustrer graphiquement dans la Figure 4-6

- La mesure de la vitesse de rotation Ω1 engendre le calcul du couple Cref1. Ce couple est


appliqué à l’arbre mécanique par la régulation du couple électromécanique de la génératrice. Par
l’action de ce couple la vitesse de rotation change selon l’équation mécanique ci-dessous. Et ce,
pour atteindre au pas de calcul suivant la vitesse Ω1 où de nouveau la nouvelle consigne du
couple sera calculée ;

𝐶 𝐶

- Après quelques itérations, la paire de coordonnées optimum à (Ω𝑜𝑝𝑡 ; 𝐶𝑜𝑝𝑡) est atteinte et
l’extraction de la puissance maximale 𝑃𝑚𝑎𝑥 est réalisée à ce point.

Figure III.4 : convergence vers le point optimal – contrôle en couple

III.4.1 Commande vectoriel de la GSAP

La commande vectorielle est une méthode qui traite la technique de contrôle des machines
alternatif. Son principe consiste à éliminer le couplage entre l'inducteur et l'induit en dissociant
le courant statorique en deux composantes(ids, iqs) en quadrature dans un référentiel lié au
champ tournant de façon que l'une des composantes (iqs) commande le couple et l'autre (ids)
commande le flux, ce qui permet d'obtenir un fonctionnement comparable à celui d'une machine
à courant continu, à excitation séparée [23].

49
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

La commande de la génératrice est basée sur un pilotage vectoriel classique avec capteur de
position. Le champ magnétique d’excitation dans une machine synchrone est produit par le
rotor. Ce champ magnétique tourne avec une vitesse angulaire égale à la vitesse de rotation
électrique. Un autre champ magnétique tournant est appelé la réaction de l’induit est produit par
les enroulements de stator. La vitesse de rotation est liée à la pulsation du champ tournant par la
relation:

Ω=w/p

Où p est le nombre de paires de pôles de la machine. Si on suppose un fonctionnement de la


machine à vide et sans pertes, seul le flux magnétique d’excitation apparaît. La commande
vectorielle classique consiste à aligner un des deux axes du repère de Park, généralement l’axe
direct d selon ce vecteur tournant composé par le champ d’excitation [31,44]. Lorsque la
machine est chargée, une réaction d’induit apparaît et déplace le flux d’excitation.

Le couple électromagnétique et la vitesse de rotation dépendent donc des courants statoriques et


du flux magnétique. Comme décrit dans le chapitre III, le modèle de la machine synchrone à
aimants permanents dans le repère de Park est donné par les équations différentielles :

𝑉 𝑅 𝑖 𝐿 𝜔𝐿 𝑖
{ (III.8)
𝑉 𝑅 𝑖 𝐿 𝜔𝐿 𝑖 𝜔

Avec:

𝐿 𝑖 𝜔
{ (III.9)
𝐿 𝑖

IV-2 deviant:

𝑉 𝑅 𝑖 𝜔
{ (III.10)
𝑉 𝑅 𝑖 𝜔𝐿 𝑖 𝜔

L'expression du couple électromagnétique est donnée par:

𝐶 𝑃( 𝑖 𝑖 ) (III.11)

Pour une machine synchrone à pôles lisse on a:

En passant à une écriture complexe

𝑖
𝑉 𝑅 𝑖 𝐿 𝜔
𝑡

50
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

Donc :

𝑉 𝜔

La force électromotrice de la génératrice est donnée par :

Parmi les stratégies de commande vectorielle appliquées à une machine synchrone, celle qui
consiste à imposer une référence du courant direct id égale à zéro est la plus répandue. Le
couple électromagnétique est donné donc par l’expression :

𝐶 𝑝 𝑖 (III.12)

Ainsi il est possible de contrôler le couple électromagnétique en contrôlant le courant iq tandis


que le courant id est asservi à zéro.

III.4 Synthèse des correcteurs

On propose de mettre en œuvre des régulateurs de type PI dans la structure de commande. Les
équations du modèle mathématique de la machine synchrone à aimants permanents peuvent être
écrites par la forme :

𝑉 𝑅 ( ) 𝑃𝐿 ( ) 𝜔 ( )
{ (III.12)
𝑉 𝑅 ( ) 𝑃𝐿 ( ) 𝜔 ( )

Les termes Edq= ω.Ψdq sont considérés comme des perturbations mesurables. La fonction de
transfert de la machine peut se mettre sous la forme suivante :

(𝑝) (III.13)

( )
(𝑝) (III.14)
( ) ( )

51
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

Avec la constante de temps :

𝐿
𝑅

Les boucles de régulation se présentent alors sous la forme du schéma donné sur la Figure 3. IV,
(Les constante Kp et Ki sont identiques pour la boucle de courant de l’axe direct et de
quadrature).

Figure III.5 : boucle de régulation des courants

La figure 4.IV illustre les deux boucles de régulation des courants et découplage des tensions ;

Figure III.6 : Stratégie de commande en couple de la GSAP

52
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

Les constantes des correcteurs sont déterminées par la méthode de placement de pôles. Pour la
boucle de vitesse les constantes des correcteurs sont données par [25

𝑃 𝑅
𝐿

Ainsi la structure générale du contrôle de la GSAP et de sa connexion au convertisseur coté


machine (Conv-1) est donnée par la Figure 5-IV Les courants de référence du convertisseur
(Conv-1) sont générés par le contrôle vectoriel de la GSAP et le captage de la tension du bus
continu.

Figure III.7 : Schéma complet de commande vectorielle de GSAP associé au convertisseur

III.5 L’onduleur MLI


La modulation d’impulsion consiste à adapter une fréquence de commutation supérieure à la
fréquence des grandeurs de sortie et à fermer chaque alternance d’une succession de créneaux
de largeur convenable.

53
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

Figure III.8 : Le schéma global d’un onduleur à MLI

Tris catégories de MLI en été développées :

 la modulation sinus-triangle effectuant la comparaison d’un signale de référence a une


porteuse en générale triangulaire.
 Les modulations prés calculé pour lesquelles les angles de commutation sont calculent
hors ligne pour annuler certains composants du spectre.
 Les modulations vectorielles dans les angles de commutation sont calcules en ligne.

Dans ce travail on va travailler avec la méthode sinus-triangle qui s’avère la plus adéquate pour la
commande des machines électrique. Elle assure le réglage simultanément de la fréquence et la
tension, et minimiser les oscillations de la vitesse, le couple et le courant [26]:

Elle consiste à calculer la largeur d’une impulsion de manière à obtenir la tension de référence en
moyenne sur une période de commutation. Elle repose sur la génération des signaux de commande
en comparant deux ondes ; la première triangulaire d’amplitude fixe et de fréquence très élevée
(appelée porteuse) ou onde de modulation. Vp , La deuxième sinusoïdale d’amplitude variable et de
fréquence f qui détermine la fréquence de la tension de sortie (appelée référence) Vref Les instants
de commutation sont déterminés par l’intersection de ces deux signaux. Le réglage en amplitude et
en fréquence de la tension de sortie de l’onduleur est défini par le coefficient de réglage en tension
‘r’ (représentant le rapport de l’amplitude de la tension de référence à la valeur crête de la porteuse),
et l’indice de modulation ‘m’ (donnant le rapport des fréquences de la porteuse et de la référence)
[26].

Ou : r= et m =

54
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

A0
V
B0
V
C0
V
AB
V
BC
V
CA
V

t
Figure III.9 : les ondes de tension d4un onduleur MLI triphasé [27]

Signaux de référence

Ce sont des signaux déphasé entre eux de 120° et sont caractérisé par l’amplitude de V ref et sa
fréquence f :

( )
𝑉 𝑉 𝑠𝑖 ( 𝑡 ) (III.15)
{𝑉 𝑉 𝑠𝑖 ( 𝑡 )

La porteuse :

La porteuse est une onde triangulaire qui est caractériser par l’amplitude VP et la frequence fp ,
et d’une fonction données par :

𝑉𝑝 𝑝 𝑡𝑝 𝑉𝑝 𝑠𝑖 𝑡𝑝
VP={ (III.16)
𝑉𝑝 𝑝 𝑡𝑝 𝑉𝑝 𝑡𝑝 𝑝

55
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

III.6 Contrôle de la connexion au réseau

III.6.1 Mode de Synchronisation


Pour brancher un alternateur sur le réseau ou le coupler avec un autre alternateur, il faut respecter
les conditions suivantes:

1. la tension de l'alternateur doit être égale à celle du réseau

2. la fréquence de l'alternateur doit être la même que celle du réseau

3. la tension de l'alternateur doit être en phase avec celle du réseau

4. la séquence des phases de l'alternateur doit être la même que celle du réseau

La mise en pratique de ces conditions est appelée Procédure de synchronisation. En agissant sur le
régulateur de vitesse de la turbine, on amène tout d'abord l'alternateur à une vitesse voisine de la
vitesse synchrone, afin que sa fréquence soit proche de celle du réseau.

On règle ensuite l'excitation de façon que la tension induite soit égale à celle du réseau.

III.6.2 Contrôle des courants par la commande du convertisseur de puissance

L’onduleur à MLI est situé entre le bus continu et le transformateur. La REM de l’ensemble du
modèle continu équivalent et de la commande obtenue par inversion de la liaison au réseau est
donné sur la figure V.13.

Figure III.10 : REM du système de commande du convertisseur du côté réseau [17].

56
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

La topologie du convertisseur permet de générer et également d’appeler un courant provenant du


réseau. L’objectif du convertisseur relié au réseau électrique est de maintenir la tension du bus
continu constante quel que soit l’amplitude et le sens de la puissance.
Le convertisseur coté réseau a été commandé de manière à contrôler les courants transités par le
filtre. Un contrôle vectoriel dans le repère de Park des courants a été réalisé en utilisant un repère
synchronisé avec les tensions du réseau.
A partir de la mesure de la tension du bus continu, le convertisseur est commandé de manière à
imposer des références aux tensions simples selon la relation inverse du modèle continu équivalent
du convertisseur. Cette relation inverse est donnée pour une référence à un point milieu fictif de la
tension du bus continu :

Par réglage de ces deux tensions simples de référence, les composantes de Park des courants
(id, iq ) sont régulées à l’aide d’un correcteur Proportionnel Intégral PI.[17]

III.6.2.1 Contrôle des courants envoyés au réseau :

Le dispositif de commande des courants transités au réseau à été obtenu à partir de l’inversion du
modèle de la liaison au réseau dans le repère de Park. Il comprend trois actions spécifiques :

- Une compensation de la tension au secondaire du transformateur :

𝐿 𝑤 𝑖

𝐿 𝑤 𝑖

- Une action de découplage des courants :

𝑉 𝑉 𝑉

𝑉 𝑉 𝑉

𝑉 𝑉 𝑉

eq-est = f.e.m estimée

Vd-mes = tension mesuré sur l’axe d

57
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

-Un contrôle en boucle fermée des courants :

( ) (III.18)

( )

Ci : le contrôleur de courant

Figure III.11 : Schéma du découplage entre les courants transités au réseau

III.6.2.2 Régulation des puissances


Le dispositif de commande précédemment expliqué permet d’imposer égaux les courants transités à
leurs références. Cela entraîne les puissances actives et reactive transitées suivantes :

𝑃 𝑉 𝑖 𝑉 𝑖
𝑉 𝑖 𝑉 𝑖 (III.19)

Par inversion des relations il est alors possible d’imposer des références pour la puissance active et
réactive en imposant les courants de référence suivants :

58
Contrôle de la chaine de conversion éolienne

𝑖 (III.20)

𝑖 (III.21)

La composante directe du courant est utilisée pour réguler la tension du bus continu. Ce dernier est
contrôlé à l’aide d’un régulateur (PI). La composante en quadrature est utilisée pour réguler la
puissance réactive transitée. Un contrôle indépendant des puissances active et réactive circulant
entre le convertisseur et le réseau sera expliqué. Le système de commande doit permettre de
maintenir constante la tension du bus continu, et d’obtenir des courants sinusoïdaux au primaire du
transformateur d’amplitude et de fréquence identiques à celles du réseau. Une puissance réactive
nulle peut alors être imposée (Qref=0).

Conclusion
Après qu’on a partagé les éléments de la chaine de conversion ; on a adopté chaque dispositif a la
loi de commande la plus adéquate pour notre chaine de production.

Une commande en couple qui s’avère la plus fiable pour ce type de système ; la commande
vectoriel pour la (GSAP) ; la commande MLI sinus-triangle ;et le contrôle des courant et puissance
envoyer au réseau .

59
Simulation de la chaine de conversion éolienne

CHAPITRE IV
Simulation de la chaine de conversion éolienne
Simulation de la chaine de conversion éolienne

CHAPITRE IV: Simulation de la chaine de conversion éolienne

IV.1 Introduction :
Dans ce dernier chapitre on apporte notre contribution a l’étude d’une simulation grâce au logiciel
MATLAB/SIMULINK ; toute la chaine de conversion éolienne sera traitée afin de confirmer le
bon fonctionnement du système proposés.

Les caractéristiques de la chaine de conversion utilise dans la simulation sont :

On considère une machine synchrone à aimant permanent aux caractéristiques suivantes: 16 kW,
400 V, 50 Hz.
Caractéristiques électriques standards Rs=0.645Ω ; L1=0.02228 (H) ; Lmd=0.05297.0 (H) ;
Lmd=0.02518 ; J=0.1278 (kgm2) ; f=0.013 ; P=8

Réactance de liaison avec le réseau BT: 10_4 H.

On choisit une éolienne à 3 pâles aux caractéristiques suivantes:


▪ Puissance nominale: PN=8.1 KW
▪ Rayon des pâles: R=2.245 m.

Le maximum de puissance reçue par l’éolienne est atteint pour λmax=8.1 qui donne CPmax=0.48
(Maximum inférieur à la limite théorique de Betz).
Les courbes de puissance seront représentées dans le graphique ci-dessous pour 03 valeurs
significatives de vitesse de vent.

Figure IV.1 : Courbes de puissance en fonction de la vitesse du vent

61
Simulation de la chaine de conversion éolienne

D’après ces caractéristiques, il s’avère que :

▪ A une vitesse du vent de 12 m/s, la puissance maximale est égale à la puissance nominale atteinte
à la vitesse de rotation de l’éolienne de valeur 1.38 p.u., (Fig. 6).

▪ A une vitesse du vent de 8.9 m/s, la puissance maximale est égale à 0.40 p.u. atteinte à la vitesse
de rotation nominale.

▪ A une vitesse du vent d’environ 5.2 m/s, l’éolienne cesse de fonctionner lorsque la vitesse est
égale à la vitesse nominale (le cas du raccordement direct), mais le maximum est atteint à la vitesse
de 0.6 p.u.

La distribution de Weibull caractérise statistiquement le profil de la vitesse du vent:

Figure IV.2 : Distribution de Weibull

Avec des paramètres C= 9.3 m/ s et K=1.8. On obtient les résultats suivants

-Vitesse moyenne de vent: 8.3 m/s, F(5,2) = 0.30.

Le modèle du système est présenté dans la figure suivante :

62
Simulation de la chaine de conversion éolienne

Figure IV.3: model Simulink de la chaine de conversion


63
Simulation de la chaine de conversion éolienne

IV.2 Résultats de la simulation :


On considère un profil des vitesses du vent comme suit:

Figure IV.4 : Profil du vent appliqué

La caractéristique de la turbine (𝐶𝑝=(𝜆) :

Figure IV.5 : Courbe de Coefficient de puissance CP (λ)

Sur cette figure On remarque que la vitesse spécifique est maintenue à sa valeur optimale grâce à
l’algorithme de maximisation de puissance.

Cette caractéristique dépasse la limite de Betz du à l’approximation polynomiale du coefficient de


puissance.

64
Simulation de la chaine de conversion éolienne

Figure IV.6 : Variation de la vitesse spécifique (TSR)

Figure IV.7 : Allure des courants issus de la génératrice

65
Simulation de la chaine de conversion éolienne

Figure IV.8 : Zoom sur les courants issus de la génératrice

Figure IV.9 : Zoom sur les tensions issues de la génératrice

66
Simulation de la chaine de conversion éolienne

Figure IV.10 : Tension du bus continu

Figure IV.11 : Zoom sur la tension du bus continu

67
Simulation de la chaine de conversion éolienne

Figure VI.12 : Zoom sur les tensions envoyées au réseau

IV.3 Interprétations :
Sur la (Figure VI.6) on remarque que la vitesse spécifique est maintenue à sa valeur optimale grâce
à l’algorithme de maximisation de puissance.

La Figures (VI.7) représente les courants issus de la génératrice ; il est à remarquer sur les zooms
(a) et (b) l’augmentation du courant suite à l’augmentation de la vitesse du vent (Figure IV.8) et
même chose pour les tensions sur les zooms (c) et (d) (Figure IV.9). Plus la vitesse du vent est plus
importante plus la tension issue de la génératrice est grande. Cependant pour les tensions et les
courants aux bornes du filtre arrivent à suivre la fréquence du réseau (Figure VI.12). La tension aux
bornes du bus continu (Figure VI.10) est maintenue à sa valeur nominale.

68
Conclusion générale

L’objectif de ce travail est d’apporter une contribution à l’étude de systèmes de commande d’une
éolienne reliée au réseau, ainsi notre choix s’est porté sur une structure à vitesse variable à base
d’une génératrice synchrone à aimants permanents (GSAP), et ce en concevant un système qui
respecte les conditions de simplicité d’architecture, de coût, de performance et plus particulièrement
du rendement énergétiques.
Pour cela, nous avons pris pour objectif l’étude et la simulation d’une chaine de conversion
éolienne constituée d’une turbine de moyenne puissance associée à une génératrice synchrone à
aimants permanents connectée au réseau électrique MT. Cet ensemble de conversion de l’énergie
éolienne est complété par un dispositif d’électronique de puissance afin de transmettre l’énergie
électrique produite vers le réseau. Cette étude est complétée par la mise en place des stratégies de
commande nécessaires au bon fonctionnement de chaque partie.

Le premier CHAPITRE traite des généralités sur l’énergie éolienne en rendant compte de
l’état de l’art actuel sur l’exploitation mondiale de ce créneau énergétique. Nous avons également
traité les lois fondamentales permettant la conversion de l’énergie éolienne en énergie électrique.
Une comparaison entre les éoliennes à vitesse variable et les éoliennes à vitesse fixe nous a permis
de choisir un système à vitesse variable. Puis la comparaison entre les différentes génératrices
utilisées dans ce domaine nous a permis de choisir un système basé sur une machine synchrone à
aimants permanents GSAP.

Dans le CHAPITRE II, nous avons donné la structure de la chaine de conversion éolienne ;
puis un modèle mathématique de chaque élément a été présenté. Aussi nous avons tiré la puissance
extraite d’une éolienne ainsi que son modèle dynamique et le modèle électrique des hacheurs buck
et boost .

Le CHAPITRE III, présente la partie commande avec une commande MPPT en couple afin
de déterminer la vitesse spécifique optimale se servant des caractéristiques de l’éolienne.
Une commande MLI pour l’onduleur a été implanté afin d’avoir des ondes de courant et de tension
en triphasé sinusoïdale convenable et propre pour injecter au réseau. Les éoliennes doivent répondre
à certaines règles pour satisfaire aux exigences techniques de raccordement au réseau pour cela,
différents composants sont installés lors de la connexion de l'éolienne:

Pour le CHAPITRE IV Notre approche pour la simulation du contrôle de la chaine éolienne


s’avère satisfaisant du point de vue de la convergence et de la stabilité .La méthode proposée donne
des résultats de simulation qui garantissent une production sans interruption de l’énergie électrique,
même pour des vitesses de vent faibles.
En effet, les tensions au borne du filtre du couplage au réseau sont d’une parfaite sinusoïde
et l’utilisation du redresseur à diodes et du hacheur buck confère à notre dispositif un caractère
fiable et bon marché. Il n’empêche que l’adoption des caractéristiques électriques standards, aussi
bien de la génératrice que des composants de puissance soit source de dissipation considérable
d’énergie en relation directe avec la quantité de puissance récupérée.

Toutefois bien d’autres questions méritent d’être abordées. Ces questions pourraient constituer des
perspectives pour enrichir ce travail.
69
Conclusion générale

Nous pouvons citer à titre d’exemple :

 Autres commandes de la vitesse comme la commande robuste, __, logique


Floue…etc
 Utiliser des régulateurs de type fractionnaire à la place des régulateurs entiers.
 L’utilisation d’un onduleur multi niveaux afin d’éliminer plus d’harmoniques.

70
Références bibliographiques

[01] REpower (http:/ / www. repower. fr/)

[02] BOUDIA Sidi Mohammed «Optimisation de l’Évaluation Temporelle du Gisement


Énergétique Éolien par Simulation Numérique et Contribution à la Réactualisation de l’Atlas
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[8] BOUDIA Sidi Mohammed «Optimisation de l’Évaluation Temporelle du Gisement


Énergétique Éolien par Simulation Numérique et Contribution à la Réactualisation de l’Atlas
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[9] H. Camblong – « Minimisation de l’impact des perturbations d’origine éolienne dans la


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Nationale Supérieur d’Arts et Métiers,
Centre de Bordeaux, France, 2003.

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Journées du club EEA, 28-29 Janvier, 1999, Paris, France, pp.1-14.

[11] A. Davigny – « Participation aux services système de fermes d’éolienne à vitesse


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[12] N. Laverdure « Sur l’intégration des générateurs éoliens dans les réseaux faibles ou
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[13] A. Teninge ; « participation aux services système de parcs éoliens mixtes : application
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[17] B. Boukhezzar, << Les stratégies de commande pour l’optimisation et la régulation de


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XI ORSAY, 2006.
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[19] M. Kant, « Actionneurs à collecteur à aimant permanent », Techniques de l’Ingénieur,


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[20] G. Grellet, G. Clerc, « Actionneurs électriques », Editions Eyrolles, Paris, France, 1997.

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habilité avec L’université des sciences et technologies de Lille 1 (USTL) Spécialité : Génie
électrique - Electronique - Automatique, 06 décembre 2004.

[22] M.N.Mchalikh et CH.Hmada’’Modélisation et simulation d'un système photovoltaïque


en fonctionnement autonome et connecté au réseau ’’ Mémoire de Master Université Kasdi

Merbah–Ouargla 2013.
[23] BOUHEDDA Ali « Contribution à l’étude de systèmes de commande d’une éolienne »

[24] Adam MIRECKI, «Etude comparative de chaînes de conversion d’énergie dédiées à une
éolienne de petite puissance,» INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE DE
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[25] M. Chinchilla, S. Arnaltes, J. Carlos Burgos, « Control of Permanent-Magnet Generators
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[27] Prof. Ali Keyhani «Department of Electrical and Computer Engineering The Ohio State
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[28] Mme HAMECHA Samira, Ep.BOUREKACHE « Etude et Commande d’une Eolienne à


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Références bibliographiques

Vous aimerez peut-être aussi