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EPIGRAPHE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
Ce travail est d’une part le couronnement des efforts déployés par le corps
tant académique que scientifique de l’Institut Supérieur d’Etudes Sociales de Kananga et
d’autre part, l’aboutissement de notre engagement sur ce parcours parsemé de plusieurs joies
et contraintes. Nous saisissons cette opportunité pour remercier tous ceux qui, d’une manière
ou d’une autre, ont contribué à la réalisation de cette œuvre.
D’entrée de jeu, nous rendons grâce à l’Eternel Dieu, Maitre des temps et
des circonstances, pour toutes les merveilles qu’il ne cesse d’accomplir à notre endroit.
Nous adressons ensuite nos remerciements aux autorités tant académiques
que scientifiques de l’ISES-Kananga, pour avoir assuré notre formation avec dévouement
durant tout notre parcours. Nous remercions de manière toute particulière et sincère le Chef
de travaux Daniel-Marie LUSHIMBA et l’Assistant Alphonse BEYA, respectivement
directeur et codirecteur de ce travail dont les multiples occupations n’ont pas réussi à nous
priver de leur encadrement scientifique. Leurs suggestions et conseils combien judicieux
resteront encore dans nos mémoires.
Nous remercions également nos compagnons de lutte : Mutelanyi Don de
Dieu, Mbomo Trésor, Ntanga Sabine, Tshiadua Alphonsine, Ntumba Théthia, Kalonda
Placide, Mbuyi Hélène, Masanka Célestine ainsi que toute la promotion pour toutes les peines
partagées ensemble durant les trois années d’études à l’ISES Kananga.
A nos grands-parents, oncles, tantes, amis et connaissances, frères et sœurs
notamment : Mingashanga Norbert, Nanga Régine, José Nkongolo, Mingashanga Suzane,
Oreste Kwete et son épouse Régine, Valéry Minga et son épouse Hélène Bimpe, le Patriarche
Antoine Bushabu et sa chère épouse Bawota Céline, Ma complice Grâce Pelenge, Didier
Minga, Ir Zacharie Nkanyi, Mbawota çoise, Dr Amitié Bukidi et son épouse Isabelle
Kutekemenyi, Fortunat Kalonji, Lambert Museka, Joseph Kenge, Gustave Amundala, Jean
Claude Kandafu, Florent Kwete, mes colègues de service : Augustin Mikobi, Micheline
Belepe, Sophie Shangambula, Antho Mikomabintshi, Major Mapangu, Hilaire mikobi,
Sylvain Mashala et mon chef d’antenne Mabo, Floribert Tshimanga, Marthini Mulumba, Dr
Dalton Ishako, Dr Constantin Masheki, Dr Patrick Muambanzambi, Dr Olivier Kasendwe, Ir
IV
Darius Mboyo, Pauline Matshingi ; Honoré Mwamba, Léon Minga, Joseph Mikobi, Junior
Bopey, Damas Bushabu, Rabbi Minga, Alexis Kandeykom, Dik di Mbuom, Val Mikobi, Ben
Songamboy, ma chérie Vero Mpuatu, notre cadette Grâce Kiena, Jean-Claude Ngolo, Gustave
Kabeya, John Nkan, Dorcas Tshibola, Emman Kazadi, Valentin Mukendi, Nathalie
Kwetengata, Nicolas Kayoko, Robert Bukasa, Freddy Mputu, Célestin Tshiawuke, Gode
Mbokwete, André Kwete Pafi, Hubert Mutayi, Tonton Hondo, Agnès Tshiyoyi, Dieudonné
Mikobi, Becky Mbawoto, Sr Van, Hélène Mushiya, Angèle Mboyo, une marque de
reconnaissance pour leur contribution tant morale que matérielle. Ce travail est le fruit de
votre assistance.
BOPE NIGAM Pierre
SIGLES ET ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE
2. ETAT DE LA QUESTION
Prétendre que nous sommes le premier chercheur à traiter ce sujet serait une
malhonnêteté scientifique. Plusieurs chercheurs tant économistes que sociologues s'y étaient
déjà intéressés. C'est notamment le cas de :
1
KUETE ISHAKU Pierre, problématique de la prise en charge du personnel retraité de l’IMCK, Mémoire, ISES-
Kga, 2018.
2
Cité par KUETE ISHAKU Pierre, op.cit.,P.2
3
Arnaud KEVIN DAYORO, Thèse de doctorat sur « les conditions de vie des retraités en
Côte-d'Ivoire ». Ce chercheur a remarqué que les retraités en général, ceux de la cote
d'ivoire en particulier connaissent des difficultés dans la reconstruction de leur parcours de
vie post-retraite. Ce qui fait qu'en Côte-d'Ivoire la retraite et la vieillesse puisse marcher
de pair. La participation sociale des retraités est inaperçue, les retraités semblent être
oubliés dans la société à cause de leurs conditions de vie difficiles. Ainsi, ce chercheur
appel à la révision du système de retraite et invite d'autres chercheurs à s'intéresser à cette
question afin d'aider cette catégorie de la population aussi ignorées en côte d'ivoire que
dans le reste du monde à retrouver une certaine considération dans la société.4
Pour notre part, bien que notre étude ait des ramifications avec celles
évoquées précédemment, elle diffère dans le sens que nous cherchons à connaitre les
conditions socio-économiques des retraités dans la ville de Kananga.
3. PROBLEMATIQUE
3
Ibrahim DIAGABATE, cité par PATRICK ABAMANI, Impact de la Pension de retraite à la SNCC Lubumbashi,
Université de Lubumbashi, Graduat 2015, P. 7
4
Idem
5
Laki Maurice M’bayo, L’art de confectionner un travail scientifique PUL, Lubumbashi, 2004, P.37
6
M.BAKOLE, notes de cours de méthodes de recherche en sciences sociale et humaines, Ises-Kga, 2017-2018.
7
Bland MICHEL, L’art et la thèse, Ed. La découverte, Paris, 2001, P.38
4
4. HYPOTHESES
L'hypothèse est une « proposition relative des phénomènes naturels, admise
provisoirement avant d'être soumise au contrôle de l'expérience »8.
Pour BAECHLER l'hypothèse « se formule lorsque le chercheur, grâce à un
prérequis ou à ses nombreuses lectures ou expériences de vie, de renseignement qui les
rendent apte à répondre aux questions »9.
Ainsi, après quelques années sur le banc d'étude, suite à ces deux définitions
ci-haut, nous nous sommes dévoué à donner des explications relatives aux conditions socio-
économiques des retraités en général, ceux de la ville de Kananga en particulier d'une manière
provisoire, avant de les soumettre au contrôle de l'expérience.
En effet, nous avons constaté que les conditions socio-économiques des
retraités dans la ville de Kananga sont précaires. En réponse aux questions posées ci-dessus,
nous pouvons avancer les hypothèses suivantes :
La pension de retraite serait insuffisante ;
La Caisse Nationale de Sécurité Sociale serait incapable d’allouer de manière régulière
ladite pension aux retraités et surtout mensuellement.
Les arriérés des salaires ne permettraient pas à l’assujetti de contribuer mensuellement
à la CNSS, d’où l’impossibilité de lui octroyer une pension de retraite. La mise en
application des textes votés en la matière serait une solution à ce problème aux
conséquences néfastes.
5. METHODES ET TECHNIQUES
8
Petit Robert 2010, P.1267
9
Baechier RJ, Phénomènes révolutionnaires, PUF, Paris, 1976, P.16
5
Une méthode est définie comme « un ensemble de démarches que suit
l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité »10.
P. Ronger la définie comme « une procédure particulière appliquée à l'un ou
l'autre stade de la recherche »11.
Ainsi pour découvrir et démontrer la vérité recherchée dans ce travail, la
méthode déductive nous a été indispensable.
En effet, «déduire » c'est essentiellement tirer par une chaine de
raisonnement logique, les conséquences d'un principe général pour aboutir à un cas
particulier.
J. MWALABA suppose que « la démonstration d'un théorème de géométrie
est le type même de cette méthode : on part de quelques vérités simples et évidentes, axiomes
ou postulats, et par une série de déduction, on arrive à certaines conclusions »12.
Nous utilisons cette méthode pour partir des théories admises
universellement au sujet de la pension de retraite (cas général) afin d'expliquer les conditions
socio-économiques des retraités dans la ville de Kananga, bénéficiaires à la CNSS/Direction
provinciale du Kasaï occidental démembré (cas particulier).
b. TECHNIQUES
Les techniques sont des moyens par lesquels le chercheur parvient à récolter
les données nécessaires à analyser d’un sujet de recherche.13
Pour la récolte de données sur notre sujet, nous utiliserons les techniques ci-
après : la technique d'observation documentaire et la technique d'interview.
a. Observation directe
Nous sommes témoin de la vie que mènent les retraités de la ville de
Kananga ; c’est dire que grâce à nos organes de sens, notamment nos yeux et nos oreilles,
nous voyons et entendons les plaintes émises par ces retraités et celles-ci nous ont aidé à
comprendre leurs difficultés sur le plan socioéconomique.
b. Observation documentaire
« Elle consiste à étudier et à analyser les documents pour avoir des
informations sur les phénomènes que l'on étudie »14.
Nous utilisons cette technique pour l'étude et l'analyse des différents
documents afin d'y tirer les données pertinentes concernant notre sujet de recherche.
10
Baechier RJ, Op. cit, P.25
11
P. Ronger, Méthodes des sciences sociales, Ed. Dalloz, 1971, P.18
12
J. MWALABA, Tom I d’économie politique, 2007, P.23
13
KANYSA B., cité par Kwete Ishaku, Op.cit, P.5
14
M. GRAWITZ ,Op. cit, P.30
6
c. Technique d’interview
Cette technique « vise à savoir directement ce que les sujets concernés
pensent, ressentent, savent, font ou sont »15.
Cette technique nous a permis d'échanger avec les retraités de la ville de
Kananga sur leurs conditions socio-économiques sur base d'un questionnaire ; elle nous a
également permit d'échanger avec nos ainés chercheurs sur ce sujet et avec quelques
responsables de la Caisse chargée de la Sécurité Sociale au niveau provincial.
6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
Pour être précis dans la recherche et clair dans les analyses, tout chercheur
scientifique doit délimiter sa recherche dans le temps et dans l'espace. Ceci pour avoir la
facilité d'accéder aux données pertinentes et pour donner une certaine originalité au travail du
point de vue espace et temps16.
Ainsi, la ville de Kananga constitue notre espace géographique pour vérifier
nos hypothèses.
Vu la complexité de la notion du temps ; irréversible en gestion des
ressources humaines, nos analyses couvriront uniquement la période allant de 2016 à 2019.
2016 : année à laquelle nous nous sommes lancés dans les recherches scientifiques et 2019 qui
est l’année utile à la publication des résultats de nos recherches.
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Pour atteindre notre objectif, ce travail comprend trois chapitres, outre
l’introduction générale et la conclusion générale.
Le 1er chapitre porte sur les « considérations générales et théoriques ».
Le deuxième chapitre portera sur « la sécurité sociale en République Démocratique du
Congo ».
Et enfin, le troisième chapitre se focalisera sur les conditions socio-économiques des
retraités dans la ville de Kananga.
8. DIFFICULTES RENCONTREES
15
PINTO et GRAWITZ, Méthodes de recherche en sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris, 1971, P.120
16
M. BAKOLE Mwanza, Op.cit, P.14
7
« La retraite est une période finale de l'existence pendant laquelle l'individu
se retire de la vie active ou professionnelle et reçoit une pension du régime d'assurance
17
Loi n°16/009 du 15/07/2016, P.9
8
vieillesse »18. Pendant cette période, le retraité est en jouissance de ses cotisations sociales que
les organismes restituent en termes de pension de retraite ; au cours de cette période, le
retraité n'a plus de force de travail.
1.2.1. DENOMINATION
18
Fr.m.wikipédia.org/wiki/cotisation sociale, le 20/12/2018 à 14h35’.
19
www.googlescholar.fr, le 12/01/2019 à 14h10’
9
20
Cf. https://www.anzuwbusiness.net/rdc-linstitut-de-securite-sociale-inss-se-mue-en-caisse-nationale-de-
securite-sociale/ [consulté le 3 juillet 2019]
10
branche des prestations aux familles. Dans la nouvelle loi, cette dernière branche regroupe
en son sein deux autres prestations sociales, à savoir prestation prénatale et celle de
maternité. Le droit aux allocations prénatales est ouvert à toute femme assurée ou à la
conjointe d’un travailleur assuré à compter du jour de la déclaration de la grossesse à
l’établissement Public de la Sécurité Sociale. Le droit à l’allocation de maternité est
ouvert à toute femme assurée ou à la conjointe d’un travailleur assuré qui donne naissance
à un enfant.
2) L’élargissement des personnes assujetties au régime général de sécurité sociale aux
mandataires de l’Etat dans les entreprises et les établissements publics et les sociétés à
économie mixte ne bénéficiant pas d’un régime particulier; à l’employé local d’une
mission diplomatique, à l’associé actif; au travailleur congolais occupé par une entreprise
située en RDC et qui, pour le compte de cette entreprise, preste sur le territoire d’un autre
pays pour un travail qui ne dure pas plus de six mois; à l’étudiant, au personnel placé dans
les centres de formation, de réadaptation,, de rééducation professionnelle, au détenu
exécutant un travail périlleux victime d’un accident aux gérants non-salariés des
coopératives et leurs préposés; aux haut cadres des sociétés et des entreprises publiques
dès lors qu’ils ne sont pas liés par un contrat de travail.
3) L’élargissement du Régime général de la sécurité sociale à l’associé actif donne
finalement raison à la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) qui a toujours clamé
haut et fort qu’avant cette réforme, l’associé actif n’était pas soumis à ce régime et qu’il
ne devait pas, en conséquence, payer la cotisation sociale.
4) L’introduction des définitions de vingt-six concepts ci-après, dont on fait couramment
usage dans la Loi: Action sanitaire et sociale; affiliation; allocation; allocation familiale;
analyse actuarielle; arrérage; assujettissement; branche; cotisation spéciale; conjoint
survivant; fonds de roulement; immatriculation; partenaires sociaux; pension; pension
d’invalidité; pension de survivant; pension de vieillesse; prestation sociale; protection
sociale; réserve de sécurité sociale; régime général de sécurité sociale; rente; réserve
technique; risque; risque social et sécurité sociale.
5) La reconnaissance du caractère paritaire de la composition tripartite du Conseil
d’Administration de l’établissement public de la sécurité sociale, actuellement dénommé
Caisse Nationale de Sécurité Social, CNSS en sigle. L’introduction du concept « revenu »
comme assiette de cotisation de la catégorie des travailleurs assimilés.
11
6) Les cotisations sociales salariales également appelées cotisations sociales salariées « sont
déduites du salaire brut »21.Ces cotisations sont retenues selon l’article 3 du Décret
n°18/041 du 24 novembre 2018 fixant les taux de cotisations dues à la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale, en sigle « CNSS » à la source par l'employeur en raison de 5% du salaire
brut et sont versées à la CNSS afin d'y ouvrir un droit au titre de la branche des Pensions. 22
Quant à la cotisation patronale, elle est égale à la cotisation sociale salariale soit en raison
de 5% sur le salaire super-brut y compris 1,5% que le patron verse dans la branche des
risques professionnels pour tous les travailleurs.23
7) Le classement des entreprises à trois catégories à savoir : Les entreprises à haut, à moyen
et à faible risque professionnel en vue de déterminer le taux des cotisations spéciales pour
les entreprises où la fréquence des risques professionnels est sensiblement supérieure à la
moyenne nationale.
8) En cas de déséquilibre financier de la branche des risques professionnel, les partenaires
sociaux, réunis en Conseil Extraordinaire du Travail et de la Sécurité Sociale, peuvent
apprécier l’opportunité de réviser le taux des cotisations ou d’établir les responsabilités en
gestion.
9) Un Décret du Premier Ministre va créer un Fonds de roulement à l’ensemble des branches.
10) Les placements sont effectués à court, à moyen et à long terme selon le plan financier
établi par le Conseil d’Administration de la CNSS et approuvé par le Ministre ayant en
charge la Sécurité sociale. Les fonds de réserve de sécurité des branches des prestations
aux familles et des risques professionnels seront placés à court terme, tandis que les fonds
de la réserve technique de la branche des pensions et ceux des risques professionnels
seront investis dans les opérations à moyen terme.
11) Dorénavant, une analyse actuarielle de chaque branche du régime de sécurité sociale se
fait dans l’établissement public au moins une fois tous les cinq ans.
12) Il est reconnu à l’Etablissement public de la sécurité sociale la compétence de vérifier la
régularité du séjour de l’étranger et de son travail en RDC. Cette prérogative risque de
générer un conflit de compétence entre cette institution (CNSS) et la Direction Générale
de Migration (DGM) ainsi que l’Inspection Générale du Travail.
13) Le concept Conseil National du Travail a été remplacé par le Conseil National du Travail
et de la Sécurité Sociale. Orthodoxie.
21
Fr.m.wikipédia.org/wiki/cotisation sociale
22
Journal officiel, 59ème année, Kinshasa, 5 décembre 2018, P.60
23
Journal officiel, Op.cit, P.61
12
14) Le droit aux allocations familiales pour les enfants est sans limite du nombre d’enfants
bénéficiaires, contrairement à l’Arrêté Ministériel n°049/CAB/MIN/ ETPS/MB/2012 du
10 décembre 2012 relatif à l’affiliation des employeurs, à l’immatriculation des
travailleurs ainsi qu’aux modalités et conditions de versement des cotisations de la
sécurité sociale qui, en son article 18, limite le nombre d’enfants bénéficiaires à six. Cette
innovation profitable au travailleur constitue une charge supplémentaire pour l’employeur.
15) Il y a ajout parmi les risques professionnels des maladies d’origine professionnelle, celles
essentiellement et directement causées par le travail habituel de la victime et qui
entraînent l’incapacité permanente ou le décès du travailleur. Il est requis, avant toute
prise en charge, l’avis motivé du Comité de santé créé par les Ministres ayant en charge la
sécurité sociale et la santé.
16) Le droit à la pension s’ouvre à l’âge de soixante ans pour tout travailleur, peu importe son
sexe. Mais à soixante-cinq ans d’âge, il y a mise en retraite d’office.
17) Le montant de la pension de vieillesse ou d’invalidité, de la pension anticipée et de
l’allocation de vieillesse est fixé en fonction de la rémunération moyenne.
18) La suppression des Commissions Provinciales et de la Commission Nationale de Sécurité
Sociale qui avaient été instituées par l’article 55 du Décret-loi organique de la sécurité
sociale.
19) La formule pour le calcul de la Pension de retraite change désormais pour les prochains :
40 % (RMM ) 2 % ( RMM ) x N
+
100 100
C
2% x RMM x
100
somme de DRM
RMM=
60
C−180
toutefois dépasser 10 ans. N=
12
13
Période coloniale
Période post-coloniale.
La période coloniale
La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (ex INSS) a été créée par le décret-
loi du 29 juin 1961 organique de la sécurité sociale. La CNSS dépend du ministère de la
prévoyance sociale. Il a son siège social à Kinshasa au n°95 du boulevard du 30 juin,
commune de la Gombe.
b. Evolution de la CNSS
- En 1978, par la loi du 6 juin portant disposition générale applicable aux entreprises
publiques à une entreprise du portefeuille.
14
- En 2009, la CNSS est redevenu par le décret-loi n°09/53 du 3 décembre fixant les
statuts d’un établissement public dénommé « Institut National de Sécurité Sociale.
- En 2016, la CNSS devient comme telle par la loi n°16/009 du 15 juillet 2016 portant
fixation des règles relatives au régime général de la sécurité sociale.
Selon les disposions du décret n°09/53 du 3 décembre 2009 fixant les statuts
d’un établissement public. Les organes statutaires de la CNSS sont :
Elle est l’organe de gestion de l’institut et est assurée par une direction
générale, assisté d’un directeur générale adjoint.
15
DIRECTION PROVINCIALE
SECRETARIAT DE DIRECTION
SECTION DE
SECTION DE
RISQ PROF
PROTOCOLE
1. Directeur provincial
3. Sous-directeur technique
Le SDT de son côté s’occupe de tous les Etats techniques qui sont exercé
par l’institut et pour réaliser correctement cette tâche, il est en collaboration avec le service
technique service de contrôle et le service employés et salariés.
4. Le Secrétariat de direction
5. Service administratif
Section dispensaire
Section protocole
Service Financier
Section de trésorerie
Cette section s’occupe de la gestion des capitaux sur base des différentes
fiches, les ressources sont internes et externes. Elle travaille en collaboration avec la BCDC.
Section budget
6. Service financier
20
Section comptabilité
7. Service de Contrôle
8. Service Technique
C’est un service qui est la porte d’entrée à la CNSS. Il est chargé des
affiliations des employeurs et de l’immatriculation des travailleurs ainsi que la gestion des
comptes courants. Ce service compte 2 sections :
La réparation des dommages qui résultait des accidents du travail fut l’un
des premiers régimes institués au bénéfice des Employés. Ce régime fut instauré par le décret
du 20 décembre 1945, donc, à la fin de la deuxième guerre mondiale. Cela s’expliquait sans
doute par le rythme infernal des activités déployées pendant la guerre et dont plusieurs
employés étaient victimes. Le régime susmentionné était géré par le Fonds Colonial des
invalidités(FONCOLIN).
24
Antoine WEMBI, La sécurité sociale du Congo, IRES, Léopoldville, Editions NAUWELAERTS, Louvain, 1966,
P.22
25
A. WEMBI, Op.cit, P.198
24
Le troisième régime instauré en faveur des employés fut celui des pensions
de retraite. Celui-ci fut créé par l’arrêté Royal du 25 janvier 1952 concernant les pensions des
employés.
La gestion du régime précité était assuré par la « Caisse Coloniale des
Pensions et allocations familiales pour les employés » laquelle existait depuis 1946 et dont le
siège était situé à Bruxelles.
C’est par le décret du 7 mai 1953 qu’avait été instituée l’assurance de soins
de santé aux employés coloniaux, aux membres de leurs familles et leurs ayants droit.
25
Les travailleurs indigènes étaient confrontés aux mêmes risques que les
employés européens. Aussi l’autorité avait-elle pris des mesures les assurant contre certains
risques. Les branches de sécurité sociale instituées pour cette catégorie de travailleurs étaient
les suivantes :
Quatre ans après la guerre fut promulgué le décret du 1er août 1949 relatif
aux accidents du travail et maladies professionnelles. L’organisation de cette assurance fut
confiée au Fonds des invalidités. Il en résulte que les deux régimes applicables aux employés
et aux travailleurs n’étaient gérés que par un organisme unique ayant un patrimoine commun
et une personnalité juridique unique.
Outre le Foncolin, il existait des mutuelles privées créées conformément à
l’article 17 du décret du 1er août 1949 sur les risques professionnelles, article qui donnait au
26
Ministre des colonies le pouvoir d’autoriser par voie d’arrêté la constitution des caisses
communes ou mutuelles d’employeurs.
Il importe de souligner qu’à la veille de l’accession du Congo Belge à
l’indépendance, le Foncolin fut divisé par le décret du 14 mars 1960 en deux organismes
distincts : le Fonds des Invalidités des Employés (F.I.E.) et le Fonds des Invalidités des
travailleurs (F.I.T.). Le F.I.T. concernait les travailleurs du Congo-Belge et du Rwanda-
Burundi. Les statuts et les modalités de transfert à ce nouvel organisme furent fixés par
l’arrêté royal du 13 juin 1960.
Mais l’application de cet arrêté avait donné lieu à une controverse entre la
Belgique et le Congo devenu indépendant le 30 juin 1960.
La part du patrimoine attribué au Fonds des invalidités des travailleurs
(F.I.T.) était de 32,28% ; et celle attribuée au Rwanda-Urundi était de 10% de l’actif du F.I.T.
Mais en immeubles, le F.I.T. s’est vu attribuer 17.660.074 Francs d’immeubles au lieu de
46.130.754 francs qui devaient lui revenir d’office. 26 Cette injustice avait entraîné de la part
du Congo (ex Zaïre) la mesure prise par le Président Mobutu en 1966 dans le cadre du
règlement du contentieux belgo-zaïrois d’attribuer à la CNSS (à l’époque, INSS) les
immeubles appartenant aux organismes belges de sécurité sociale en compensation de la perte
ainsi subie par leur homologue Zaïrois (actuellement congolais).
Objectif poursuivi
Pour bien comprendre les raisons profondes qui étaient à l’origine de
l’institution du régime des allocations familiales, il convient de préciser qu’en 1951 le salaire
26
A. WEMBI, op.cit., P.200
27
minimum ou le salaire payé par l’employeur n’était fixé que pour le travailleur seul. Les
besoins des personnes à charge n’étaient pas pris en considération.
Un deuxième fait à remarquer est que plusieurs travailleurs vivaient seuls
dans leurs camps. Séparés de leurs familles restées dans leurs milieux d’origine, ceux-ci
faisaient preuve d’instabilité au sein des entreprises, ayant tendance à rejoindre leurs familles
dans leurs villages.
Le salaire n’étant fixé que pour une seule personne, les travailleurs qui
faisaient venir leurs familles dans les centres extra-coutumiers trouvaient insupportable la
charge que celle-ci entraînait pour leur maigre revenu. Aussi était-il prudent de ne pas se faire
accompagner de sa famille dans les centres précités.
Une telle séparation était de nature à provoquer l’absentéisme et la baisse de
la productivité des entreprises. D’où la nécessité d’y remédier par une série de mesures dont
l’institution d’un régime des allocations familiales.
L’objectif principal poursuivi par le régime était économique et non social :
stabiliser la main d’œuvre indigène sur le lieu de travail afin d’assurer aux entreprises une
production régulière. C’est surtout dans l’intérêt des entreprises et non des travailleurs que le
régime colonial a institué cette branche.
Un autre fait qui valait la peine d’être retenu était le payement des
allocations familiales en nature sous forme d’une « nourriture saine et suffisante »27 . Cela
était important à plus d’un titre. L’on sait que les personnes aux revenus modestes dépensent
pour l’alimentation une proportion plus grande de leur salaire que les riches. L’autorité
coloniale avait donc compris cette réalité et résolu d’une manière appropriée le plus grand
problème qui se posait aux travailleurs pères de famille : la nourriture.
Sans affirmer que le payement des allocations familiales en nature était un
idéal, nous devons cependant reconnaître que malgré un certain paternalisme, le niveau des
prestations familiales à cette époque était substantiel puisqu’il répondait à un besoin vital de
la famille.
Sur ce point, le régime colonial avait trouvé une réponse adéquate là où le
problème alimentaire se posait avec acuité. Dans les autres centres où le problème de
ravitaillement en denrées alimentaires n’était pas aussi aigu, les allocations familiales
27
Termes utilisés par le décret du 26 mai 1951.
28
pouvaient être payées en espèces dans les régions déterminées par le Gouverneur de province
ou son délégué.
28
Antoine WEMBI, Op.cit, P.78
29
Au Congo Belge, le régime des pensions, malgré son institution tardive par
rapport aux risques professionnels (1949) et allocations familiales (1951), était considéré
comme le nœud de tout le régime.
Le professeur Wembi l’explique en ces termes : « le régime Congolais de
sécurité sociale est quant à lui, centré autour de l’idée « Pension ». Ceci s’explique
notamment par la situation de la main-d’œuvre au début de la mise en valeur du pays.29
L’objectif poursuivi en instaurant ce régime était la stabilisation de la main-
d’œuvre dans les centres extra coutumiers. Etant donné que les personnes âgées ne pouvaient
plus se réadapter dans leurs villages à la fin de leurs carrières, l’assurance contre le risque de
vieillesse voulait les encourager à passer leurs vieux jours dans les centres en garantissant ce
séjour par une pension honorable.
35 x 1006 x 12 x 0,75
=7.042 francs , soit 586,83 francs par mois
45
Discrimination raciale ;
Multiplicité des organismes d’assurance ;
Manque du monopole de l’Etat en matière de sécurité sociale ;
Organisation administrative compliquée et coûteuse calquée sur le model Belge.
30
C.T. KABUE, Notes de cours de démographie, Ises Kga, G2 Grh, 2017-2018, P.30
32
Urundi et ses colonies limitrophes étaient protégés par des régimes séparés. La veille de
l’indépendance du 30 juin 1960, il y avait pour les travailleurs autochtones, trois organismes
distincts : le fonds des invalidités des travailleurs, la Caisse des Pensions des travailleurs et la
Caisse Centrale de compensation des Allocations familiales.
Quant à l’administration, elle était installée à Bruxelles. En matière de
pensions, par exemple, la formule adoptée était celle de la tenue des comptes individuels.
Pour un million de travailleurs, il fallait autant de dossiers, qu’il fallait faire tenir à jour par
des cadres rodés et avec des machines appropriées. C’était là une administration compliquée
et coûteuse, qu’il fallait se garder de transposer telle quelle au Congo après l’indépendance.
Il s’agit :
Indemnité journalière
- A une rente d’incapacité lorsque le degré de son incapacité est égal à 15% au moins ;
34
- A une allocation d’incapacité versée en une seule fois lorsque le degré de l’incapacité
est inférieur à 15%.
Pension de retraite ;
Pension d’invalidité ;
35
Pension de survivants.
a) Pension de retraite
Age ;
Cessation de toute activité salariale ;
Avoir au moins 180 mois d’assurance, soit 15 ans.
Conditions d’âge
Le décret du 6 juin 1956 avait fixé à 65 ans pour l’homme et à 60 ans pour
la femme l’âge normal de la pension de retraite. Cette disposition a été reprise par le décret-loi
du 29 juin 1961.
Il s’agit là de l’âge à priori supposé normal. Cela signifie que si les
conditions sanitaires et hygiéniques dans lesquelles vivent les africains étaient les mêmes que
celles qui caractérisent la vie en Europe, nos travailleurs pourraient aller à la retraite à cet âge.
Mais étant donné que l’espérance de vie des africains est inférieure à celle des Européens,
l’âge provisoire de la pension de retraite a été fixé à 55 ans, étant entendu qu’à l’expiration de
chaque période de trois ans cet âge serait reculé éventuellement d’un an. Actuellement l’âge
de la retraite est de 60 ans tant pour l’homme que pour la femme (loi n°16/009 du 15 juillet
2016 dans son article 82).
Il convient également de préciser que le fait d’atteindre l’âge de la retraite
ne signifie pas que le travailleur doit automatiquement quitter l’entreprise et aller à la retraite.
Cela signifie tout simplement que lorsque le travailleur atteint cet âge, il peut faire valoir son
droit à la retraite. S’il veut continuer à prester ses services au sein de son entreprise au-delà de
cet âge, l’employeur ne peut l’en empêcher, à moins qu’il soit prouvé que ce travailleur est
devenu physiquement ou mentalement incapable. Il existe une instruction du Département du
travail et de la prévoyance sociale dans ce sens.
31
Journal officiel, Op.cit, P.30
36
32
Idem
33
Ibidem
34
Ibidem
35
Journal officiel, Op.cit, P.31
36
Idem
37
c) Pension d’invalidité
37
Journal officiel, Op.cit, P.158
38
Journal officiel, Op.cit, P.174
39
d) Prestations
L’invalide a droit à :
39
Journal officiel, Op.cit, P.31
40
Journal officiel, Op.cit, P.33
40
Le conjoint en vie, à condition que le mariage ait été inscrit à l’état civil, six mois au
moins avant le décès ; sauf si un enfant est né de l’union conjugale ou que la veuve se
trouve en état de grossesse à la date du décès de l’assuré ;
Les enfants tels que définis par le code de la famille ;
Les ascendants directs entretenus par l’assuré, à défaut des survivants susvisés.
f) Pension de la veuve
Le conjoint en vie, à condition que le mariage ait été inscrit à l’état civil, six
mois avant le décès ; sauf si un enfant est né de l’union conjugale ou que la veuve se trouve
en état de grossesse à la date du décès de l’assuré (article 98 de la loi n°16/009 du 15 juillet
2016). Autre condition, qu’elle ait atteint l’âge de 50 ans. Elle aura alors droit à 40% du
montant de la pension de son défunt mari, montant dont celui-ci bénéficiait ou dont il aurait
dût bénéficier conformément à l’article 97 cité ci-avant. La veuve qui se remarie aura droit à
une allocation unique égale à 12 fois le montant mensuel de sa pension.
Exemple :
Madame LUSHIMBA aura donc droit 45.999,99Fc par trimestre ; soit 15.333,33Fc
mensuellement.
En cas d’un nouveau mariage elle aura donc droit à 183.999,98Fc.
Les orphelins ne bénéficient pas d’une rente mais d’une allocation payée en
une seule fois. Leur allocation est égale à 25% de la pension de la veuve. S’il n’y a pas de
veuve, ce montant est doublé. Ainsi que l’on peut s’en apercevoir, le régime de pension de
survivants n’est qu’un régime provisoire, assorti de conditions rigides et caractérisé par des
prestations de famine. Les orphelins sont presque abandonnés à eux-mêmes après la mort de
leur père. Et la veuve d’un âge inférieur à 50 ans n’a droit à rien. Les orphelins auront donc
droit qu’à 11.499,99Fc par chacun.
41
Idem
41
notamment les missions chrétiennes et les entreprises. Cette solution n’a pas donné pleine
satisfaction, des sommes énormes ayant été détournées de leur destination. Pour cette raison,
le conseil avait décidé de créer dans chaque province, territoire ou contrée une caisse
permanente de prévoyance sociale dont la mission essentielle était de procéder au payement
des prestations de sécurité sociale en se rapprochant le plus possible des bénéficiaires.
L’application de cette décision suit son cours normal. Un peu partout dans le
pays, le payement se fait par des agents de la CNSS dans chaque zone.
prenant à charge les obligations élémentaires des salariés par le biais du versement des
allocations familiales par l'entremise de l'employeur.
La sécurité sociale demeure en Afrique en général, en RDC en particulier
assimilée au droit du travail dans certaines de ses dimensions et relève du droit public. Au
terme de l'article 15 du décret-loi organique, la sécurité sociale du 29 Juin 1961, stipule que
les cotisations dans la branche des risques professionnels et dans celle des allocations
familiales sont à charge exclusive des employeurs. Cette disposition a été reprise par la loi
n°16/009 du 15 juillet 2016.
Ce qui revient à dire que les travailleurs assurés ne payent rien en
contrepartie de prestation promise par la CNSS.
L'obligation d'affilier les travailleurs incombe à leur employeur et la CNSS à
l'exclusion des travailleurs qui sont des simples bénéficiaires 25. Quant à la pension, la
cotisation est assumée par les travailleurs d'une part et l'employeur d’autre part dans les
proportions indiquées au point I.1.2 du présent travail.
L'article 2 du décret-loi ci-haut cité stipule que les personnes assurées sont
les travailleurs régis par le code du travail, les ateliers et les marins. L'ordonnance 72-111 du
21 Septembre 1972 assujettie également les élèves des écoles professionnelles ou artisanales
et les apprenties au régime de la sécurité sociale. Le conjoint de l'assuré et les enfants à charge
de l'assuré sont également couverts. Selon les dispositions de la loi n° 016/009 du 15 Juillet
2016, la couverture sociale est désormais étendue à plusieurs autres catégories. Il s’agit, en
l’occurrence des mandataires de l’Etat, des personnels de l’Etat et des employés locaux des
missions diplomatiques accrédités et établis en RDC. Il en est de même pour les associés
actifs des sociétés, les assurés volontaires et les détenus exécutant un travail périlleux,
victimes d’un accident survenu à l’occasion de ce travail.
Contrairement au droit belge et français où les travailleurs indépendants
bénéficient du régime de sécurité sociale au même titre que les salariés, en droit congolais
cela n’est pas prévu dans la mesure où la tendance est à la généralisation du régime de
sécurité sociale.
Il est ainsi souhaitable que le régime de sécurité sociale soit étendu aux
commerçants, aux cultivateurs, aux libéraux et à toute la population. Vu la situation [déficit
budgétaire chronique] dans laquelle le pays se trouve encore, cela semble difficile.
45
42
Cnss.cd
47
43
Journal officiel, Op.cit, P. 30
44
Idem
48
des prestations ainsi que les obligations qui incombent aux employeurs et aux travailleurs, on
entend par Employeur : « Toute personne physique ou morale, de droit public ou privé, qui
utilise les services d’un ou plusieurs travailleurs en vertu d’un contrat de travail. »45
A ce titre, il est assujetti au régime général de la sécurité sociale.
b. ASSUJETISSEMENT DES TRAVAILLEURS
Aux termes du même arrêté cité ci-dessus, on entend par
travailleur : « Toute personne physique en âge de contracter, quels que soient son sexe, son
état civil et sa nationalité, qui s’est engagé à mettre son activité professionnelle, moyennant
rémunération, sous la direction et l’autorité d’une personne physique ou morale publique ou
privée, dans les liens d’un contrat de travail ».46
Pour la détermination de la qualité de travailleur, il ne sera tenu compte ni
du statut juridique de l’employeur ni de celui de l’employé.
Selon l’article 3 de l’arrêté précité, est obligatoirement assujetti au régime
général de la sécurité sociale pour toutes les branches :
Tout travailleur soumis aux dispositions du Code du travail en ce compris les
travailleurs journaliers ou occasionnels, les salariés à domicile et les travailleurs
domestiques, ainsi que le batelier et tout autre personnel naviguant sans aucune
distinction de race, de nationalité, de sexe, d’état civil, de religion, d’opinion politique
et d’origine, lorsqu’ils exercent, à titre principal, une activité professionnelle sur le
territoire national pour le compte d’un ou de plusieurs employeurs nonobstant la
nature, la forme, la validité du contrat et le montant de la rémunération ;
Le mandataire de l’Etat dans les entreprises et établissements publics et dans les
sociétés d’économie mixe ne bénéficiant pas, en vertu des dispositions légales ou
réglementaires, d’un régime particulier de la sécurité sociale ;
Le personnel de l’Etat, des provinces et des entités territoriales décentralisées ne
bénéficie pas, en vertu des dispositions légales ou règlementaires, d’un régime
particulier de la sécurité sociale ;
Le marin immatriculé en République Démocratique du Congo engagé à bord d’un
navire battant pavillon congolais ;
L’employé local d’une mission diplomatique accréditée et établie en République
Démocratique du Congo ;
L’associé actif d’une société ;
45
Article 1er
46
Article 2
49
L’article 8 de la loi précitée stipule : tout employeur est tenu d’adresser une
demande suivant le formulaire d’immatriculation des travailleurs Modèle IMT, en abrégé
Mod.IMT, à la représentation de la caisse territorialement compétente dans les quinze jours
ouvrables à dater de l’embauche du travailleur.
Ainsi précise l’article 9 : la demande suivant le formulaire Mod.IMT comporte :
a) Pour l’employeur : dénomination ou raison sociale ; numéro d’affiliation attribué ;
adresse physique ; adresse e-mail et numéro de téléphone.
b) Pour le travailleur : date d’embauche ; nom et pour la femme mariée, éventuellement
le nom de la jeune fille ; sexe ; adresse physique ; numéro de téléphone ; lieu et date
de naissance ; numéro, date, lieu de délivrance de la carte nationale d’identité ou du
passeport ; lieu d’origine(secteur ou chefferie, territoire ou commune, ville, province)
ou nationalité pour les étrangers ; état civil ; nom du conjoint, lieu et date de naissance
du conjoint ; lieu et date du mariage ; nombre d’enfants ; lieu et date de naissance pour
chaque enfant ; acte de naissance ou jugement supplétif de chaque enfant ; emploi et
catégorie professionnelle ; nature du contrat ; rémunération mensuelle, numéro
matricule ; niveau d’études ; spécialité et le lieu d’affectation.
Pour l’immatriculation des travailleurs étrangers, joindre à la demande, une preuve de
régularité de séjour et une preuve attestant l’autorisation de travailler.
L’article 10 pour sa part stipule : la caisse a l’obligation d’immatriculer le
travailleur dans un délai ne dépassant pas dix jours, en ce compris la délivrance de la carte de
sécurité sociale, à dater de la réception de la demande.
52
DRMxC RMMxC
=
60 x 12 720
6.000.000
= =100000 Fc
60
100.000 x 276
= =38,333,33 x 3=114.999,99. Comme la pension de retraite est trimestrielle,
720
voilà pourquoi nous avons multiplié 38,333 qui est mensuelle par 3 mois. Ce qui nous a donné
144.333,99Fc.
47
Journal officiel, Op.cit, P.158
54
Il ressort de ce calcul que le pensionné recevra 459.999,96Fc par an soit 38.333,33Fc par
mois.
Pour aveugler les retraités, suppose avoir offert un sourire aux retraités en
fixant le minimum de cette pension à 130.000Fc. Ainsi, au lieu de 114.999,99Fc, le
bénéficiaire aura droit à 130.000Fc soit 43.333Fc par mois.
En ne percevant que 43.333Fc par mois, le pensionné aura un manque à
gagner de 56,667Fc soit 56,667% de son salaire auquel il avait droit pendant la vie active,
parce que sa rémunération mensuelle est de 100.000Fc. Par ce constat, nous appuyons le chef
de travaux Faustin SHAMBA qui disait : « La retraite qui devrait être le couronnement des
services loyaux rendus à la Nation est interprétée parfois comme une punition. Celui qui a eu
la chance d’arracher un poste de travail s’y cramponne et ne veut le quitter qu’à sa mort. »48
Si le nombre de mois civils écoulés depuis l’immatriculation est inférieur à
soixante, la rémunération mensuelle moyenne s’obtient en divisant le total des rémunérations
mensuelles depuis l’immatriculation par le nombre de mois civils compris entre cette date et
celle du départ à la retraite.
Sans préjudice des dispositions de l’article 96 de la loi n°16/009 du 15
Juillet 2016 fixant les règles relatives au régime de la sécurité sociale, la rémunération
mensuelle moyenne prend aussi en compte la quote-part suivant la période concernée des
sommes représentant des périodes plus étendues que la période des cotisations retenue. »49
Et si l’assuré compte moins de 180 mois d’assurance ? la réponse à cette
question est donné par le 3ème alinéa de l’article précité : ‘’l’assuré, qui, ayant atteint l’âge
d’admission au bénéfice de toute activité salariée, compte moins de 180 mois d’assurance ou
de périodes assimilées au cours de 60 derniers trimestres civils, bénéficie d’une allocation
unique égale à dix fois le montant annuel de la pension de retraite à laquelle il aurait eu droit
en raison de la durée de son assurance.’’
48
Faustin SHAMBA, Op.cit, P.8
49
Journal officiel, Op.cit, P.174
55
poste de travail s’y cramponne et ne veut le quitter qu’à sa mort. 50 Dans cette optique, la
pension de retraite constitue la principale source de revenu des retraités. Ces derniers n'ayant
plus de force de travail ne peuvent qu'attendre cette pension ou faire recourt à la désépargne
pour ceux qui avaient la capacité d'épargner.
Comme souligné ci-haut, tout le monde n'a pas la capacité d'épargner vu le
niveau du salaire ou des charges. C'est exactement pour palier à toutes ces difficultés que la
sécurité sociale avait été créée.
En 1950, F. MODIGLIANI s'est référé aux fonctions du modèle de Fisher
de la consommation et a tenté de nous montrer à travers l'hypothèse du cycle de vie [le revenu
varie au cours de la vie. L'épargne permet au sujet de transférer une partie du revenu des
périodes où celui-ci est élevé vers des périodes où il est faible] 51 que l'épargne est également
une source de revenu à la vieillesse en termes de la désépargne.
Le cycle de vie = Période active + Retraite (Revenu élevé = revenu faible).
Cela nous pousse à croire qu'à la retraite le sujet aura un revenu faible que celui de la vie
active.
Toutefois, le sujet peut, pour maintenir le même niveau de vie pendant la
retraite, épargner durant sa vie active ; ce qui fait penser à l'investissement. Ladite épargne
subira une variation en deux temps :
Durant la vie active le sujet épargne (variation positive) et
Durant la retraite le sujet désépargne (variation négative).
3.3. ENQUETE
3.3.1. BUT DE L’ENQUETE
50
Faustin SHAMBA, idem
51
F. MODIGLIANI cité par J.M. KEYNES, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 1936, livre
III, P.54
56
a. TAILLE DE L’ECHANTILLON
La population d’étude à la CNSS dans la ville de Kananga est estimée à environ 255 sujets.
Elle est grande et vouloir mener une étude sur une population de cette taille demanderait un
coût financier et chronologique difficile à supporter.
A. Ficher a proposé une formule qui permet de calculer la taille de l’échantillon dont
l’élément clé est la détermination de la population cible ayant une caractéristique donnée ou
une incidence du problème étudié.52
Notre population cible représente 15 sujets dont la caractéristique principale est l’ancienneté
de plus de 10 ans par rapport à la perception de la pension de retraite. Comparée à la
population totale, cette population cible représente 0,05%. Après calcul on aura :
p= 15 = 0,05%
p+q= 255 ou 1
q = 1-0,05= 0,95%
z2 . p . q
n=
d2
n= taille de l’échantillon
z= écart type qui est en général de 1,96 et qui correspond à un degré ou niveau de confiance
donnant la taille de l’échantillon.
q= reste de la population
52
Ficher, A et al, Manuel de recherche opérationnelle en matière de planification familiale, the population
concil, New york, P.34.
57
d = degré de précision voulu ou niveau d’erreur acceptée en sciences humaines qui est en
général de 5%(0,05).
p+q= 100
(1,96)2 x 0,05 x 0,95 3,8416 x 0,05 x 0,95 0,18248
Soit : n= = = =72,992
(0,05)2 0,0025❑ 0,0025
n= = 72,992 = 73 75
La ville de Kananga regorgeant un effectif plus vaste de travailleurs ne
compte que 255 bénéficiaires de la pension de retraite. Notre étude étant qualitative, nous
avons tiré l’échantillon représentatif de 75 personnes retraitées qui ont fait l’objet de notre
enquête.
3.3.2.1.
58
b. QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
2 Maitrises 30 1 31 41,3
3 Manœuvres 27 5 32 42,7
Total 66 9 75 100
Oui 5 4 1 10 13,3
Non 7 26 30 63 84
Total 12 31 32 75 100
59
Oui 12 31 32 75 100
Non 0 0 0 0 0
Sans avis 0 0 0 0 0
Total 12 31 32 75 100
Oui 5 15 13 33 44
Non 7 16 19 42 56
Sans avis 0 0 0 0 0
Total 12 31 32 75 100
Oui 1 2 1 4 5,3
Non 10 27 31 68 90,7
Sans avis 1 2 0 3 4
Total 12 31 32 75 100
Ce tableau renseigne que le grand pourcentage est attribué à ceux qui ont
répondu par le négatif soit 90,7%. Ceux qui ont répondu positivement occupent 5,3% et ceux
qui se sont réservés représentent 4%.
3.3.4. DISCUSSIONS
1) La CNSS paie la pension de retraite à ceux qui ont servi la Nation congolaise pendant leur
vie active et qui ont bénéficié de la retraite conformément aux exigences de la loi en
vigueur en RDC (Tableau nº3).
2) La majorité des retraités ne sont pas satisfaits du salaire dont ils étaient bénéficiaires
pendant la vie active (Tableau nº2). Point n’est besoin de souligner ici que les
fonctionnaires de l’Etat congolais ne bénéficient pas d’un salaire décent tel que souhaité
par les législations tant nationales qu’internationales. Cela fait que même la contribution
des agents à la caisse de sécurité sociale n’est pas consistante.
3) La CNSS paie la pension de retraite de façon très irrégulière (Tableau nº4). Alors que le
paiement est réputé mensuelle, les bénéficiaires reçoivent leur dû irrégulièrement. On
notera par exemple que c’est au mois de février qu’on reçoit le montant qu’on devait
recevoir en novembre de l’année précédente.
61
4) La grande majorité des retraités soulignent aussi l’insuffisance, mieux encore la modicité
de la somme dont ils bénéficient à la CNSS (Tableau nº5). Cette somme ne peut en aucun
cas les aider à couvrir les multiples besoins qui s’imposent à eux, même les plus
élémentaires. Il est arrivé qu’à l’occasion de la paie, un retraité dépense les frais de
transport et de séjour à Kananga qui dépassent le montant perçu.
CONCLUSION GENERALE
Le sujet qui a fait l’objet de nos recherches est intitulé : « Pension de retraite
et conditions socio-économiques des retraités dans la ville de Kananga».
Etant indispensable dans le processus de l'émergence, les conditions socio-
économiques de la population s'inscrivent actuellement parmi les priorités des dirigeants de la
RDC. C'est avec cette motivation, que nous nous sommes également intéressé à cette question
afin de constituer ce travail qui atteste la fin de notre cycle de graduat en Gestion des
Ressources Humaines. Les questions à ce sujet étant non exhaustives, notre étude a eu comme
objectif d'expliquer les conditions socio-économiques des retraités en fonction de la pension
de retraite.
Pour mener nos recherches, nous nous sommes appuyé sur la méthode
déductive. Quant aux techniques, nous avons utilisé l’observation directe, l’observation
documentaire et l’interview.
Le problème de cette étude tournait autour de trois questions suivantes :
contribuer mensuellement à la CNSS, d’où, la difficulté de lui octroyer une pension de retraite
conséquente au moment prévu.
La conséquence est que cette situation déplorable contribue aux mauvaises
conditions de vie pendant la vieillesse des bénéficiaires. Ils vivent alors dans la misère,
comme s’ils n’avaient pas investi pour leur survie à la vieillesse. Cela fait que pour palier à
cette insuffisance et irrégularité de la pension, certains retraités font recours à d’autres sources
de revenus tel que le petit commerce, et d’autres comptent sur l’appui des membres de leurs
familles respectives, et d’autres encore vivent de la mendicité.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. BLAND MICHEL, L’art et la thèse, Ed. La découverte, Paris, 2001.
2. BAECHIER RJ, Phénomènes révolutionnaires, PUF, Paris, 1976.
3. FICHER, A et AL, Manuel de recherche opérationnelle en matière de planification
familiale, the population concil, New york.
4. F. MODIGLIANI cité par J.M. KEYNES, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et
de la monnaie, 1936, livre III.
5. J. MWALABA, TOM I d’économie politique, 2007.
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Lubumbashi, 2004.
7. M. GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, Ed. Dalloz, 2001.
8. P. RONGER, Méthodes des sciences sociales, Ed. Dalloz, 1971.
9. PINTO et GRAWITZ, Méthodes de sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris, 1971.
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2. https://www.anzuwbusiness.net/rdc-linstitut-de-securite-sociale-inss-se-mue-en-
caisse-nationale-de-securite-sociale/
3. http://www.cnss.cd/
4. https://www.anzuwbusiness.net/rdc-linstitut-de-securite-sociale-inss-se-mue-en-
caisse-nationale-de-securite-sociale/
66
5.
67
EPIGRAPHE...........................................................................................................................................I
DEDICACE...........................................................................................................................................II
REMERCIEMENTS.............................................................................................................................III
SIGLES ET ABREVIATIONS.............................................................................................................IV
INTRODUCTION GENERALE............................................................................................................1
1. CHOIX ET INTERETS DU SUJET...........................................................................................1
2. ETAT DE LA QUESTION..........................................................................................................2
3. PROBLEMATIQUE....................................................................................................................3
4. HYPOTHESES.............................................................................................................................4
5. METHODES ET TECHNIQUES...............................................................................................4
a. METHODE...................................................................................................................................4
b. TECHNIQUES.............................................................................................................................5
8. DIFFICULTES RENCONTREES..............................................................................................6
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES ET THEORIQUES...............................................7
1.1. APPROCHE CONCEPTUELLE........................................................................................7
1.1.1. PENSION......................................................................................................................7
1.1.2. RETRAITE...................................................................................................................7
1.1.3. LA RETRAITE.............................................................................................................7
1.1.4. PENSION DE RETRAITE..........................................................................................7
1.2. PRESENTATION DE LA CNSS/KANANGA...................................................................8
1.2.1. DENOMINATION...............................................................................................................8
1.2.2. HISTORIQUE DE LA CNSS.......................................................................................8
1.2.2.1. Mutation de l’INSS à la CNSS.................................................................................8
1.2.2.2. Histoire de la sécurité sociale en RDC...................................................................12
a. Création, autorité de tutelle et siège de la CNSS.........................................................................12
b. Evolution de la CNSS..................................................................................................................13
1.2.3. SITUATION JURIDIQUE.........................................................................................13
1.2.4. OBJET SOCIAL.................................................................................................................13
1.2.5. CADRE ORGANIQUE DE LA CNSS..............................................................................13
1.3. PRESENTATION DE LA CNSS KANANGA.................................................................14
1.3.3. CADRE ORGANISATIONNEL................................................................................16
68
ANNEXES
QUESTIONNAIRE D’ENQUETE