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Le contrôle interne permet de valider et de fiabiliser les procédures afin d’éviter les risques de

fraudes et d’extraire des états financiers qui retrace la réelle situation économique de la
société. L’AMF définit cinq composantes du contrôle interne : l’organisation, la diffusion
d’information, la gestion des risques, l’activité de contrôle et la surveillance (publication par
l’IFACI). L’importance du contrôle interne est démontrée dans le cadre réglementaire par la
nécessité, pour les sociétés cotées notamment, pour le président d’établir un rapport sur les
procédures de contrôle interne relatives à l'élaboration et au traitement de l'information
comptable et financière, rapport visé par le commissaire aux comptes (NEP-9505).

Le contrôle interne : les risques en cas d’absence

L'importance du contrôle interne 

Le contrôle interne est très important dans une société aussi bien dans une structure très
informatisée que peu informatisée.
Pour une société très informatisée, si une partie des extractions sont mal déversées ou le sont
de façon incomplète entre les différents systèmes d’information, les états comptables et
financiers ne retraceront pas de façon exhaustive les opérations. Les décisions stratégiques qui
seront prises seront basées sur des états erronés et donc pourront être mal orientées.

Absence de contrôle interne et risques 

La tentation de frauder existe quel que soit le niveau d’informatisation. L’absence de


procédures de contrôle interne sur la séparation des tâches et la confiance dans les salariés
ouvrent la porte à la tentation de fraude puis à la fraude.
Par exemple, les personnes qui saisissent une facture, valident le paiement et font le paiement
doivent être distinctes pour éviter qu’un salarié par exemple réalise de fausses factures pour
son compte.
Il en va de même au magasinage, pour les produits dits « tombés du camion » le
manutentionnaire et le responsable des stocks doivent être différents.

Le contrôle interne : vecteur d’amélioration des processus

La mise en place de procédures de contrôle interne, la création d’un service dédié et surtout
l’appel à des cabinets extérieurs (qui sont donc indépendants) permettent de traquer les zones
de faiblesse dans les processus de l’organisation. 
 
Plusieurs outils de contrôle interne sont utilisés. 

Le contrôle interne et le principe de séparation des tâches

Le contrôle interne met en place des grilles de séparation des tâches. Ces grilles permettent
de mettre le doigt sur les faiblesses de la société et donc de pouvoir réorganiser les tâches au
sein d’un service et de redéfinir les responsabilités de chacun.
Au niveau du système d’information, le contrôle des accès et des opérations (permission de
lecture / écriture / périmètre / aptes après départ du salarié…) représente un contrôle de
premier niveau pour sécuriser les flux. Les droits des utilisateurs sont donc un point
primordial à suivre. Les grilles de séparations de tâches permettent de valider et de tracer
leurs droits.

Le contrôle interne et l’analyse des processus

La vérification de la fréquence des sauvegardes, la traçabilité des opérations, le nombre


d’opérations autorisées ou payées hors budget ou hors procédures, les délais d’approbation
ou de saisies sont d’autres éléments clés du contrôle interne pour dépister les faiblesses du
contrôle interne.
La description des processus de l’entreprise par une cartographie met en exergue les points
faibles de l’organisation. C'est une nécessité de contrôle interne.
Des diagrammes cibles montrant les enchaînements des tâches (en précisant si elles sont
manuelles ou informatisées) permettent d’améliorer la performance de l’organisation. Via les
flow chart, les points de contrôle sont déterminés et l’efficacité du contrôle interne mesuré.
L’entreprise évoluant dans un environnement extrêmement dynamique et en constante
évolution, les procédures de contrôle interne doivent être revues et mises à jour en
permanence.
 
Une mission de contrôle interne est généralement confiée à un commissaire aux comptes.
e contrôle interne, c’est comme un détecteur de fumée pour vos services
financiers…

Benoît Briand : Alors si vous me le permettez, je vais prendre un exemple, une image qui
devrait parler à tout le monde.

Imaginez que vous êtes dans votre bureau. Vous levez la tête en direction du plafond. Que
voyez-vous ? Vous devriez normalement déjà apercevoir au moins un détecteur de fumée.

Si vous n’en voyez pas, ne paniquez pas… Enfin pas tout de suite.

Ce détecteur de fumée dans votre bureau a été installé pour une raison très simple : Réduire
au minimum le risque qu’un incendie se déclare dans votre entreprise et détruise tout, vous
inclus.

Soit c’est la législation qui a imposé au dirigeant de l’entreprise de l’installer. Soit c’est le
dirigeant lui-même et les collaborateurs de l’entreprise qui ont fait une revue des
risques. Ils ont considéré le risque incendie comme étant critique concernant la bonne
continuité de l’activité de l’entreprise. Et ils ont donc pris la décision de l’installer à cet
endroit précis.

Maintenant, un autre choix aurait été possible. Et là, les personnes qui nous écoutent et qui
cherchent encore le détecteur de fumée dans la pièce vont comprendre… Mais pas forcément
apprécier.

Cet autre choix consiste à ne pas investir dans les détecteurs de fumée, pour plusieurs
raisons :

 Soit c’est volontaire : Installer des détecteurs de fumée constitue une sortie de cash. Et il se
peut que la direction ne souhaite pas investir dedans.
 Soit c’est totalement involontaire : Le risque incendie n’a pas été identifié par le dirigeant et
les collaborateurs lorsqu’ils ont fait leur revue des risques pouvant impacter la continuité des
activités de l’entreprise. Ou le risque n’a pas été considéré comme important.

Voilà pour le cadre. Soit des détecteurs ont été bien installés. Soit il n’y en a pas.

… SANS Détecteur, vos risques financiers sont incontrôlés !

Maintenant, imaginez qu’un incendie se déclare dans votre entreprise.

Dans le cas où aucun détecteur de fumée n’a été installé, vous ne pouvez généralement
compter que sur une alerte lancée par un employé de l’entreprise, un fournisseur ou un
client de passage qui voit de la fumée.
Vous ne savez pas d’où et quand est parti le feu. Et l’alerte n’est pas systématique. Vous
dépendez en général du coup de chance. De la personne qui passe ou bon endroit au bon
moment.

Donc, vous évacuez donc les locaux. Puis vous appelez les pompiers. Les pompiers arrivent.

Ils commencent par passer beaucoup de temps à identifier l’origine du feu. Pendant ce
temps, celui-ci continue de se propager. Quand tout est terminé, une grosse partie voire la
totalité de votre entreprise est partie en fumée.

La bonne continuité de vos activités est menacée. Du fait de la perte de vos stocks ou
documents par exemple. Mais aussi du fait de la perte de confiance de vos clients,
actionnaires ou fournisseurs.

La fonction contrôle interne repère les incidents & limite leurs conséquences

Prenons maintenant la situation de l’entreprise qui a installé des détecteurs de fumée.

Ceux-ci ont été installés de manière stratégique en fonction des risques de départ de feu. Il y
en a peut-être un peu plus dans vos entrepôts de marchandises que dans vos bureaux par
exemple.

Dans tous les cas, si départ de feu il y a, celui-ci sera immédiatement identifié et localisé.
Deux avantages :

 Les pompiers seront appelés immédiatement et ils sauront directement où intervenir en


arrivant.
 Ce gain de temps a pour conséquence d’éviter que le feu se propage au reste de votre
entreprise.

Ces détecteurs de fumée installés de manière optimisée dans votre entreprise peuvent donc lui
permettre d’identifier une défaillance très rapidement et de prendre les décisions
appropriées.

Ils demandent simplement un peu d’entretien et des tests réguliers. Pour être certain qu’ils
fonctionnent et qu’ils se déclencheront correctement le moment voulu.

#Q2 : Le contrôle interne, définition officielle


Simon Janvier : Donc c’est limiter le risque cette procédure de contrôle interne?

Benoit Briand : Voila !

Il y a une définition du contrôle interne qui aujourd’hui fait référence est celle du COSO : “Le
contrôle interne est un processus mis en œuvre par l’organe de direction (c’est-à-dire le
Conseil d’Administration), les dirigeants et le personnel d’une organisation, et destiné à
fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants  :

 Réalisation et optimisation des opérations,


 Fiabilité des informations financières
 Respect des lois et réglementations en vigueur.“

Pour faire simple, le contrôle interne permet de s’assurer que les opérations courantes de
l’entreprise se déroulent normalement.

Une chose importante : Le contrôle interne ne se limite donc pas à un ensemble de procédures
ni aux seuls processus comptables et financiers.

#Q3 : Contrôle interne vs. Audit interne

Simon Janvier : On parle ici de contrôle interne. Quelle est la différence avec l’audit
interne ?

Benoit Briand : Les 2 fonctions, comme leurs noms l’indiquent contiennent le mot “interne”.
Elles sont donc « internes » à l’entreprise, contrairement aux commissaires aux comptes.

Comme je trouve les métaphores éclairantes, je vais continuer.

Je vais prendre l’image de la photographie et de la vidéo.

L’audit interne correspondrait à de la photographie. C’est-à-dire que les équipes d’audit


vont intervenir à des moments spécifiques dans une entreprise.

Leur mission est de déterminer si celle-ci maitrise ses risques. Et si les contrôles mis en place
pour maîtriser ces risques fonctionnent.

Chose importante à souligner : Ce n’est pas aux auditeurs d’identifier les risques ni de
spécifier les contrôles à mettre en place. L’audit interne va évaluer le process
d’identification des risques, que l’on appelle la cartographie des risques. Et il va vérifier si
les contrôles déjà mis en place fonctionnent comme ils le devraient. Nous sommes donc sur
des interventions en général spécifiques.

De son côté, le contrôle interne pourrait s’apparenter à de la vidéo. C’est-à-dire que c’est un
process continu.

Il s’agit de procédures, process et mesures mises en place afin que l’organisation puisse
atteindre ses objectifs et que les risques afférents soient identifiés et maitrisés.

Là où les audits sont effectués par des auditeurs internes, le contrôle interne est de la
responsabilité de tous les employés.

Il existe également des postes de contrôleurs internes dans certaines entreprises. Ces postes
sont fonction de la taille de l’organisation et de l’importance qu’elle accorde à ces sujets. Les
contrôleurs internes vont être en charge de la coordination, de l’animation et du pilotage du
dispositif de contrôle interne.

#Q4 : La fonction contrôle interne est-elle réservée aux grands groupes ?

Simon Janvier : Est-ce que le monde de l’entreprise est placé à la même enseigne face au
contrôle interne selon que l’on est soit un grand groupe ou une PME ?
Benoit Briand : Tout le monde est concerné.

Du dirigeant à l’acheteur, du directeur financier au magasinier. Et tout le monde en fait


finalement. Même lorsque vous allez chez votre boulanger, il faut savoir qu’à la fin de sa
journée, il va faire un inventaire de caisse. C’est déjà une composante du contrôle interne.

Concernant les différences entre les grands groupes et les PME maintenant. Je dirais que cela
dépend :

 Dans un premier temps de la différence de moyens qui peuvent être mis à disposition
 Et des différences de législation qui peuvent être applicables.

Les moyens par exemple : Se doter d’un service d’audit interne ou de contrôle interne
correspond à un investissement en temps et en argent.

Il y a souvent une taille critique à partir de laquelle une PME pourra ou devra se doter de tels
départements pour assurer un pilotage efficace du process.

En attendant, les PME font souvent le choix de demander à un ou plusieurs collaborateurs


d’allouer une partie de leur temps de travail à l’animation et au pilotage du dispositif de
contrôle interne. Cela demande une bonne culture de contrôle interne et de la formation.

#Q5 : Des contraintes réglementaires renforcéEs pour les grands groupes

Les contraintes règlementaires ensuite. Je ne vais pas aborder aujourd’hui les sujets sur les
lois Sarbanes-Oxley aux Etats-Unis ou la Loi de Sécurité Financière en France.

En revanche, je vais prendre un exemple d’actualité : la Loi Sapin 2. Sans entrer dans le
détail, cette loi, promulguée en décembre 2016, donne obligation aux entreprises de plus de
500 salariés et de de plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires de mettre en place tout
un dispositif de contrôle interne ciblé sur la lutte contre la corruption.

Simon Janvier : Voilà pour la première partie de cette émission consacrée à l’audit et au
contrôle interne. Dans une seconde émission toujours sur ce sujet, on mettra en avant
quelques exemples de fraudes qui peuvent toucher les entreprises non sensibilisées au
contrôle interne. On se posera aussi ces questions : Comment mettre en place un contrôle
interne dans une entreprise et surtout combien ça coûte?

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Cette interview vous a parlé ? Vous avez des questions ou vous souhaitez apporter des
précisions ? Je vous invite maintenant à faire 2 choses :

 Laissez un commentaire pour partager votre avis et votre expérience


 Découvrez nos formations pour sensibiliser vos collaborateurs aux enjeux de la
conformité

Source: La Radio des Entreprises / Le Journal des Entreprises


Les métiers de l’audit et du contrôle internes
L’audit interne

La mission de l’audit interne est d‘accroître et préserver la valeur de l’organisation en donnant


avec objectivité une assurance, des conseils et des points de vue fondés sur une approche par
les risques.

L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses
objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de
management des risques, de contrôle, et de gouvernance, et en faisant des propositions pour
renforcer leur efficacité.

(source : Définition de l’audit interne, CRIPP)

Rattaché à la Direction Générale, l’audit interne entretient une relation étroite avec le Comité
d’Audit ou ses comités spécialisés en leur apportant une assurance sur l’efficacité des
systèmes de gestion des risques et de contrôle interne.

Consultez la documentation à destination des parties prenantes des auditeurs internes

L’audit interne est une profession normée.

Découvrez le Cadre de Référence International des Pratiques Professionnelles de l’audit


interne (CRIPP).

Référentiel de compétences de l’audit interne

Le contrôle interne

Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil, le management et les
collaborateurs d’une entité, destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation
d’objectifs liés aux opérations, au reporting et à la conformité.

Cette définition renvoie à certains concepts fondamentaux et met l’accent sur les aspects
suivants du contrôle interne :

 il est axé sur la réalisation d’objectifs relevant d’une ou plusieurs catégories – objectifs liés
aux opérations, au reporting et à la conformité
 il s’agit d’un processus qui repose sur la mise en œuvre de tâches et d’activités continues. Il
constitue un moyen et non une fin en soi
 il est mis en œuvre par des personnes. Il ne repose pas simplement sur un ensemble de règles
et de manuels de procédures, de documents et de systèmes
 il est assuré par des personnes œuvrant à tous les niveaux de l’organisation
 il permet à la direction générale et au conseil d’obtenir une assurance raisonnable et non une
assurance absolue
 il est adaptable à la structure de toute entité. Il offre une certaine souplesse d’application pour
l’ensemble de l’entité ou une filiale, une division, une unité opérationnelle ou un processus
métier en particulier.

(source : Définition du contrôle interne, COSO 2013)

Les référentiels de contrôle interne

 COSO 2013
 AMF

Le métier de contrôleur interne


Contrôle interne

Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par la


direction d'une entreprise pour lui permettre de maîtriser
les opérations à risques que doit effectuer l'entreprise.

Catégories :

Comptabilité - Audit - Comptabilité générale - Finance d'entreprise - Informatique - Outil du


management - Risque

Page(s) en rapport avec ce sujet :

 Le contrôle interne est défini, globalement, comme étant un processus mis en œuvre par la
direction, la hiérarchie, le personnel d'une entreprise, ... (source : procomptable)
 ... Le contrôle interne est «la totalité des actions conduites par la direction... SUR LE
GOUVERNEMENT D'ENTREPRISE ET LE CONTROLE INTERNE... (source : controle-
interne-theses-syntheses)

Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par la direction d'une entreprise pour lui
permettre de maîtriser les opérations à risques que doit effectuer l'entreprise. Grâce à une
meilleure maîtrise de ses processus et ainsi atteindre les objectifs que le management s'est
fixé. Pour cela ses ressources sont mesurées, dirigées et supervisées de manière à permettre à
l'entreprise de réaliser ses objectifs. Le contrôle interne est un processus dont l'objectif est de
maîtriser la totalité des processus mis en œuvre par l'entreprise. C'est une notion principale du
management des entreprises qui va amener dans les années à venir leur restructuration en
profondeur.

Les trois dimensions du Contrôle Interne


La notion de contrôle interne a plusieurs dimensions :

 La lutte contre la Fraude. Cela a été un des moteurs du développement de la notion de


contrôle interne. Au départ, il y a en 1977, la publication aux USA le Foreign Corrupt
Practices Act, FCPA. Il exige des entreprises mettent en place des programmes de contrôle
interne. L'objectif de ce texte était de détecter les fraudes et de protéger les ressources de
l'entreprise. Ceci concerne en premier lieu les biens matériels comme les stocks, les comptes
clients, ... mais également les biens incorporels comme les brevets, la propriété intellectuelle,
les savoir-faire, les marques, ...
 La sincérité des comptes des entreprises. Ce souhait a été le deuxième moteur du
développement du contrôle interne. En 1985 la commission Treadway est née de la prise de
conscience des erreurs répétitives constatées dans les comptes d'un certain nombre
d'entreprises. Elle s'est fixé comme objectif d'arriver à lutter contre les fraudes constatées dans
les Bilans et les Comptes de Résultat de certaines entreprises. En 1992 les travaux du COSO,
Committee Of Sponsoring Organisations of the Treadway Commission se sont traduit par un
premier rapport : Internal Control - Integration Framework qui se nomme en français : La
pratique du contrôle interne. Il donne une définition couramment acceptée de la notion de
contrôle interne et détail un cadre général de mise en place d'un dispositif de contrôle interne
et la manière dont il peut être renforcé et perfectionné. Puis en 2002 une loi américaine
rigoureuse, la Loi Sarbanes-Oxley, renforce les pratiques de contrôle interne permettent de
renforcer le contrôle des comptabilités concernant les sociétés cotées aux USA. C'est une loi
de protection des investisseurs imposant de nouvelles règles concernant la comptabilité et la
transparence financière. Plus il y a peu de temps, en France l'Autorité des marchés financiers,
l'AMF, a publié un document de référence définissant la démarche de contrôle interne.
 La mise en place d'une organisation plus efficace et plus performante. L'objectif du
contrôle interne évolue. L'objectif de la démarche consiste à disposer des bonnes informations
au bon moment pour prendre les bonnes décisions. De manière plus générale il s'agit de
déterminer les objectifs stratégiques, de mettre en place des systèmes opérationnels et de
respecter les lois et les règlements. Le contrôle interne nécessite de mettre en place des
procédures qui respectent la totalité de ces objectifs tout en perfectionnant l'efficacité de
l'entreprise.

Le développement des méthodes de contrôle interne a une influence importante sur le


développement des dispositifs d'information car leur fonctionnement a un impact sur
l'efficacité des processus de l'entreprise. Il est pour cela indispensable de mettre en place des
systèmes de gestion de contrôle adaptés. Ceux-ci reposent à leur tour sur des dispositifs
d'information permettant d'allimenter des tableaux de bord de suivi des processus.

Les définitions du contrôle interne


Il existe de multiples définitions du contrôle interne : voir Système de contrôle interne et
Audit comptable et financier. Une des plus ancienne est celle de B. Fain et V. Faure : "Le
contrôle interne consiste en une organisation rationnelle de la comptabilité et du service
comptable visant à prévenir, tout au moins à découvrir sans retard, les erreurs et les fraudes".
Elle date de 1948. Celle qui actuellement fait référence est celle du COSO : "Le contrôle
interne est un processus mis en œuvre par l'organe de direction (c'est-à-dire le Conseil
d'Administration), les dirigeants et le personnel d'une organisation, conçu pour apporter une
assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants :

 réalisation et optimisation des opérations,


 fiabilité des informations financières,
 respect des lois et réglementations en vigueur. "

Cette définition n'est pas idéale mais elle a le mérite de définir le contrôle interne comme un
processus et précise qu'elle a pour but de mettre la notion d'assurance raisonnable concernant
les opérations. Par contre elle ne prend pas en compte la notion de gestion des risques qui a
été prise en compte dans COSO 2. Mais en particulier elle ne fait pas référence à l'état des
pratiques ni aux processus de l'entreprise.

Cette définition a été beaucoup reprise comme par exemple dans le cadre de référence de
l'AMF :"Le contrôle interne est un système de la société, défini et mis en œuvre sous sa
responsabilité. Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de procédures et
d'actions adaptés aux caractéristiques propres de chaque société qui :

 contribue à la maîtrise de ses activités, à l'efficacité de ses opérations ainsi qu'à l'utilisation
efficiente de ses ressources, et
 doit lui permettre de prendre en compte de manière appropriée les risques significatifs, qu'ils
soient opérationnels, financiers ou de conformité".

La multiplicité des définitions de la notion de contrôle interne est due à la variété des
préoccupations des différents intervenants : cela dépend du métier, du secteur d'activité, des
crises rencontrées, ... Il est certain que la vision du commissaire aux comptes est assez
différente de celle de l'auditeur interne, du dirigeant ou du consultant en stratégie.

Il est important de voir qu'on est progressivement passé de la lutte contre la fraude à une
démarche plus large particulièrement proche de la gouvernance. Mais ces définitions ne sont
pas complètes car elles précisent le "comment" mais ne disent pas le "pourquoi".

On peut raisonnablement considérer que le contrôle interne est un processus servant à


s'assurer que les opérations de l'entreprise se déroulent en appliquant des bonnes pratiques
surtout celles concernant le management et le fonctionnement de ses principaux processus. La
notion de bonne pratique est principale. Elle est au cœur de toutes ces démarches. C'est ce que
tout professionnel expérimenté sait qu'il devrait mettre en œuvre mais qu'il ne s'applique pas
forcément.

Le besoin de contrôle interne


Le développement du contrôle interne correspond à trois besoins :

 la dérive des pratiques des entreprises (laxisme, oubli des règles de contrôle ou de sécurité,
fraudes internes, ... ),
 la montée des risques liée à la globalisation, la dématérialisation, la financiarisation, ...
 le développement des dispositifs d'information.

Le contrôle interne sert à renforcer et de systématiser les audits. On passe d'opérations


ponctuelles à des contrôles permanents.

Rôle des directions du contrôle interne et des directions des risques

Les interlocuteurs concernés par le contrôle interne


Les organes concernés par le contrôle interne multiples. Ce sont :

 le Conseil d'Administration  la direction de l'audit


 le Comité d'audit  la direction des risques
 le Commissaire aux comptes  la direction financière
 la direction générale  la direction juridique
 le comité de direction  la direction des dispositifs d'information

Le rôle et les responsabilités du contrôle interne


Il existe dans la plupart d'entreprise une direction de l'audit interne ou une direction du
contrôle interne. Est-elle responsable du contrôle interne ? Est-ce que c'est la direction
générale ?

En fait l'ensemble des salariés de l'entreprise est responsable du contrôle interne.

Le management est responsable de mettre en place des systèmes de contrôle suffisant.

Les règles du contrôle interne

Il y a des règles générales et des règles spécifiques

 règles générales :

 séparation des fonctions


 tracer les transactions
 sécurité des opérations
 ....

 règles spécifiques à une activité :

 la gestion d'un projet


 la prise d'une commande et sa facturation
 l'établissement de la paie
 ....

Ces règles sont les bonnes pratiques que tout professionnel connaît et doit appliquer.

Le PCOAB et la Loi Sarbannes-Oxley

Le rôle de l'audit

Le contrôle interne vient de la pratique de l'audit. L'auditeur constate des situations à risques.
L'objectif est d’éviter que cela continue.
Les objectifs de contrôle se déduisent des bonnes pratiques.

L'auditeur interne ou externe doit veiller à l'application des règles de contrôle interne.

La gouvernance de l'entreprise

Derrière le contrôle interne il y a la gouvernance de l'entreprise.

C'est la répartition des rôles entre les différents organes.

Obligation d'avoir des procédures adaptées.

L'importance des dispositifs d'information

Les règles de contrôle interne sont de plus en plus mis en œuvre par les dispositifs
d'information des entreprises.

Il faut perfectionner le fonctionnement des SI et spécifiquement la maîtrise du management


des SI.

L'importance du réporting du contrôle interne

Le contrôle interne dans la banque


Situation spécifique des banques : les niveaux de risques sont importants et les SI forment le
cœur du métier bancaire

Rôle du règlement CRBF 97.02 "Condition d'exercice du contrôle interne des établissements
bancaire" du Comité de la réglementation bancaire et financière

Rôle de la réglementation internationale Bâle II

Les limites du contrôle interne


L'objectif du contrôle interne est d'arriver à une assurance raisonnable. Ce n'est pas une
garantie absolue

L'atteinte des objectifs de l'entreprise ne dépendant pas seulement des facteurs internes

Notes et références

Voir aussi
Liens externes
 L'Autorité des marchés financiers, AMF [1]
 Le Committee Of Sponsoring Organisations of the Treadway Commission, le COSO [2]
 Le Public Company Accounting Oversight Board : PCAOB [3]

Bibliographie

 COSO 1 : Internal Control - Integration Framework, traduction française : La pratique du


contrôle interne, 2002, Editions d'Organisation, ISBN : 2708127136
 COSO 2 : Entreprise Risk Management Framework, traduction française : Le mangement des
risques de l'entreprise : cadre de référence, techniques d'application, 2005, Editions
d'Organisation, ISBN : 2708134329
 AMF : Le système de contrôle interne : Cadre de référence, 2007 [4]
 AFAI : Contrôle Interne et Dispositif d'information 2ème édition [5]

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