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Tina Cassidy

Erica Monger Jones


Marianne Séguin

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC EN OUTAOUAIS


Département des sciences de l’éducation

Travail # 4
L'hindouisme

Travail présenté à
René Bédard

Dans le cadre du cours


REL1143–Éthique et culture religieuse
Groupe 01

14 juin 2016
La réalité théorique de cette tradition religieuse

Les origines de l’hindouisme

Dans un contexte plus large, l’hindouisme désigne un ensemble de

croyances et des pratiques de la plus ancienne religion traditionnelle de l'Inde

(Saladin, 2015 p. 9). Depuis plus de quatre mille ans, l’hindouisme est toujours

aussi enraciné. Cette religion se différencie des autres issues du terreau indien

telles que le bouddhisme, le jaïnisme et le sikhisme (Bayles, 2015, p. 9). Au

sens restreint, l’hindouisme représente la forme de religion qui succède à celle

des temps védiques, appelée « védisme » (Bayles, 2015, p. 9). Depuis

l’Antiquité, des Hindous, insatisfaits par le formalisme des cultes

traditionnelles, ont essayé de trouver leur salut par des pratiques de dévotion

particulière (Saladin, 2015 p. 307). Ils quittent la vie dite « modaine » ainsi que

les tentations qui les enchaînent aux réincarnations et s’isolent pour vivre en

ascètes (Saladin, 2015, p. 307).

L’hindouisme est une religion polythéisme asiatiques ethnique, liée,

avant tout, à un peuple sans fondateur ni dogmes (Saladin, 2015, p. 9). C’est la

religion qui a trouvé la réponse la plus aboutie au problème théologique du mal,

car elle n’enferme pas Dieu dans le paradoxe de l’impuissance ou de la

méchanceté (Saladin, 2015, p. 300).

Quels en sont les fondateurs?


La religion hindoue est la plus ancienne des religions existantes. Les

origine de l’hindouisme se sont perdues dans le temps. Cette religion n’a ni

fondateur, ni église centralisée, ni credo, ni conciles (Bayles, 2008, p. 12). Vers

le début du 11e millénaire avant notre ère, elle est née de la rencontre des

vallées de l'Hindus et du Gange. Ce sont les peuples des Aryens, venus du nord-

ouest, et des populations locales qui se rencontrent. Les populations locales vont

progressivement faire leur chemin en les adaptant aux façons de vivre, de

penser et de croire de ces « envahisseurs » (Bayles, 2008, p. 12). À cette ère, il

y avait un système particulier imposé d’une fonction sociale fondamentale que

l’on nomme les « castes ». C’est un riche système des croyances hindoues qui

est étroitement lié au système social traditionnel de l’Inde. Cette théorie, que

l’on peut associer à la société indienne, est en effet divisée en une multitude de

castes très hiérarchisées et cloisonnées (Saladin, 2015, p. 300). Son ordre social

est supposé respecter la loi du monde (le Dharma). L’importance relative de ses

divinités et de ses rituels a beaucoup variée au cours des siècles (Saladin, 2008,

p. 295). Elle s’est vue contestée par le bouddhisme, au temps du roi Ashora,

puis par l’islam (Saladin, 2008, p. 295).

La réalité expérientielle de cette tradition religieuse

Quelles sont les valeurs essentielles?


La religion de l’hindouisme a des valeurs fondamentales qui sont à la

base des croyances et des pratiques. On y retrouve trois principales croyances

ancestrales qui expliquent le rapport entre l’homme et l’univers que partagent la

majorité des pratiquants hindous. Celles-ci se retrouvent dans les textes des «

Védas », les textes sacrés de l’hindouisme. Tout d’abord, il y a la réincarnation

connue sous le nom de « samsara » qui signifie qu’à la mort, chaque individu,

qu’il soit homme, animal, ou dieu, se réincarne en autre être vivant (Saladin,

2015, p. 301). Par la suite, on retrouve la loi cosmique aussi connue par «

dharma », qui signifie l’ordre universel des choses. Cet ordre est prescrit à

chaque classe d’êtres vivants et définit les comportements « justes » auxquels

les pratiquants de cette religion doivent se conformer (Saladin, 2015, p. 301).

De plus, il y a les oeuvres ou bien le « karma » qui constituent la somme des

actions des vies passées qui forment le patrimoine moral de chaque individu à la

naissance (Saladin, 2015, p. 301).

Que faire pour pratiquer l’hindouisme?

Afin de bien pratiquer l’hindouisme, il y a des nombreuses pratiques et

règles que l’on doit suivre. Pour commencer, il est essentiel de croire aux

grandes familles divines de la religion. La « trinité » ou le trimourti est

composée de Brahama, Vishnou et Shiva tient une place dominante (Saladin,

2015, p. 296). Ils sont les Dieux de cette religion. Ensuite, les hindous

participent massivement aux rites domestiques. La « pûjâ », dirigée par le chef


de la famille, consiste en une récitation d’hymnes, une bénédiction et une

offrande de fruits lors des grandes fêtes religieuses, des processions ainsi que

lors des pèlerinages (Bayle, 2008, p. 9). De plus, il y a des rites individuels qui

sont pratiqués. Nous les nommons les rites familiaux de l’hindouisme. En tout,

on y en retrouve seize. Ceux-ci marquent les grands noms, l’initiation, le

mariage et les funérailles (Saladin, 2015, p. 304). Pour ce qui est des rites

collectifs, comme dans toutes les grandes religions, ceux-ci se pratiquent

généralement dans les temples ou dans les lieux sacrés, tels que dans les

fleuves, dans les bois ou dans les montages qui sont des lieux censés abriter des

divinités (Saladin, 2015, p. 306).

La réalité actuelle de cette tradition religieuse

La présence de l’hindouisme sur la planète

Malgré sa faible présence au niveau mondial, l’hindouisme se retrouve

principalement en Inde et conserve une énorme popularité dans les populations

du sous-continent indien, y compris dans les communautés émigrées (Saladin,

2015, chapitre 18). Selon le Centre de Ressources et d’Observation de

l’Innovation Religieuse, en 2010, l’Inde comprenait 973 500 00 hindous, c’est-

à-dire 94,3% de la population mondiale hindoue. Il y en avait aussi 24 170 000

au Népal et 13 520 000 au Bangladesh. La population hindoue répartie dans le

monde représentait 99,3% pratiquants en Asie-Pacifique, 0,7% en Amérique du


Nord, 0,5% au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, 0,2% en Afrique

Subsaharienne, 0,2% en Europe et 0,1% en Amérique latine et aux Caraïbes.

Cela fait un total de 1 033 080 000 hindous dans le monde entier en 2010. « il y

a environ un milliard d’hindous dans le monde, ce qui représente 15% de la

population mondiale en 2010. On constate cependant que moins de 1% des

hindous vivent en dehors de l’Asie et du Pacifique » (Centre de Ressources et

d’Observation de l’Innovation Religieuse, Octobre 2015).

Cette religion évolue-t-elle? Comment?

Anciennement, le religion hindoue se nommait le védisme « de veda ». Le «

véda » est le savoir par excellence qui concernait les dieux (Bayle, 2008, p. 9).

Les hymnes adressés aux dieux sont révélés à des voyants, les « rishis ». Les

dieux du védisme sont très nombreux. La religion évolua sous la houlette des «

brâhmanes ». Les sacrifices perdirent leur importance et le panthéon fut

réorganisé en conséquence. Certains dieux tombèrent dans l’oubli.

L’hindouisme classique vit l’apparition des grandes épopées et fut marqué par

l’influence prépondérante de la classe sacerdotale, celle de Branhman.

Il y a eu une constante évolution au niveau de la présence mondiale

d’hindous. Par exemple, selon Religion et évolution démographique en Inde de

Roland Breton, entre 1881 et 1981, d’une dizaine d’années à l’autre, la

population hindoue est passée de 10,49%, 0,34%, 5%, 9,96%, 10,35%, 13,23%

à 20,29% du total de la population en Inde... alors qu’en 2010, l’hindouisme


était la religion la plus répandue ce pays! Ce changement constant est tout à fait

normal, puisqu’il reflète l’évolution de la société. Plusieurs facteurs

socioculturels l’expliquent. Par exemple, il y a les facteurs migratoires et les

facteurs démographiques. Malgré tout, l’hindouisme demeure une religion

minoritaire. L’hindouisme actuel est ainsi une religion du rite le plus

démonstratif et de la dévotion la plus affective, en lien avec une profusion

d’images religieuses d’allure sentimentale. Il recouvre de nombreux courants et

des nombreuses sectes. Nous y retrouvons celle de la méditation transcendantale

ou de la « Conscience de Krishna » (Bayle, 2008, p. 9).

Références

Bayle, F. et Boespflug, F. (2008). 100 lieux pour raconter l’histoire des

religions. Aubanel, une marque des éditions Minerva. Genève : Suisse.

Centre de Ressources et d’Observation de l’innovation Religieuse.


(Octobre 2015). QUAND LES CHIFFRES PARLENT DE RELIGION.
Tiré de : https://croir.ulaval.ca/wp-content/uploads/2015/10/Quand-les-
chiffres-parlent-de-religion.pdf

Gira, D. et Pouthier, J-L. (2008). Les religions d'aujourd'hui : Une


histoire pour quel avenir? Paris : petite encyclopédie. Larousse, 128 p.
Roland Breton. (1988). Religion et évolution démographique en Inde.
Tiré de : http://www.persee.fr/doc/pop_0032-
4663_1988_num_43_6_17091

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