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80 SGN 904 GTH
80 SGN 904 GTH
par
P. SCHERR
Département géothermie
B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.80.01
Réalisation : DépartementdesArtsGraphiques
SOM MA IRE
I - INTRODUCTION 1
II - GENERALITES 2
3.2.1 - définition 4
3.2.1.1 - teneur en eau 4
3.2.1.2 - point d'humidité 5
IV - LE SECHAGE DU MATS 11
.../
4.3 - Consommation d'énergie et performances des séchoirs 13
4.3.1 - besoins énergétiques d'un séchoir à maïs 13
4.3.2 - bilan thermique d'un séchoir 14
VI - CONCLUSION - PERSPECTIVES 25
- 1 -
I r I.N.T.R.O.D.U.C T. I. O
II. - GENERALITES
Selon que l'air utilisé pour sécher le produit est de l'air ambiant extérieur
ou de l'air artificiellement mis en mouvement, réchauffé ou non, on est amené
à distinguer :
*
. les produits fortement hydratés naturellement, comme par exemple les fourrages
(luzerne, les pulpes de betteraves, les fruits, les légumes verts, le lait,
etc.,-,)pour lesquels le titre en eau est supérieur à 70%.
- 3 -
Produit Tenpérature
Par contre, les températures de séchage des autres produits sont compatibles avec
les ressources géothermales haute énergie (150°C à 300°C), moyenne énergie
(80 à 150°C) ou basse énergie (60 à 80°C) .
- 3 bis -
produit humide
produit sec
Le séchage est une technique de séparation partielle entre un liquide (de l'eau
en général) et une matière solide, caractérisée par le départ des particules d'eau
obtenu grâce à une différence de pression partielle de vapeur d'eau entre la surface
du produit à sécher et l'air environnant.
Ps > Pa
3.2.1 - Définitions
3.2.J.] - Teneur en eau
X = -se. (2)
"ms
Molecules .
d'eou
Par convention, le point d'humidité est une unité de teneur en eau corres¬
pondant à une variation d'tme unité du titre en eau.
Hl = 100 (l-m^)
m 100- Hl
soit nYjs = ~T55~"
100-Hl ,, _. 100-H2
1 X ~y~- = (1-E) ~~5-
H1-H2
soit E = TqJ;~Ü2 ^8 d'eau/kg de produit humide
Cette expression n'a de sens que pour des conditions de séchage corres¬
pondant à un produit dont le titre final est constant
X P
^ r°ci s s
0 0,0038 610,48
10 0,0076 1 227,74
20 0,0147 2 337,77
30 0,0273 4 242,78
40 0,0486 7 375,80
50 0,0853 12 333,40
60 0,1515 19 915,30
70 0,2750 31 156,90
80 0,5425 47 341,90
tableau 1
-iignesdem6me
teneur en eau ou
\ Isotiydres'
Jignesdemême
enttiolpie ou
""isenthalpes"
Figure 5 : Diagramme de l'air humide
û 5b0 'IOOO ¿ooo 3000 4000 Sooo 600O
p i I I I I I I I I I I I I I I I I I I 1 I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I r I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I
ô' X (kg/kg) oooo 0,005"^ 0,010 qoi5 o,o¿o 0,025 o,o30 o,o3? vç,04o ootf
y -160
h = h . + h
air sec vapeur
hair. sec
= 0 à O'C par convention
Elle est mesurée par un thermomètre dont le bulbe est maintenu himiide
par une gaze imbibée d'eau et située dans un courant d'air jô' est
inférieure à 6; si l'air est saturé : 9' =6.
Les points de même température humide sont situés sur une droite ap¬
pelée isotherme humide, ñon figurée sur le diagramme.
Il est exprimé en mètre cube d'air humide par kilo d'air sec (droites
obliques) .
Dans un premier temps, cet air chaud apporte l'énergie thermique néces¬
saire à l'évaporation de l'eau, et joue ainsi le rôle de fluide calo-
p or teur .
Dans un deuxième temps, cet air absorbe et évacue l'eau évaporée du grain
et joue ainsi le rôle de fluide vapotransporteur .
Fig.7: Re'chauffement de loir surte diogromme de loir hunrade
( ei ( 62 ( 63
air froid ( Tll air chaud ( h2 axr use ( hg
( XI ( X2 = Xl ( ^3
p = Q (h2-hj) kcal/h
/
2-3: séchage reel,
2-3': séchoge idrál
\a,
X
1
=x
2
Echelledesteneuiseneau
Teneur en eKiu maximole
de l'oir après séchoge
^Z ^3''r-^
:
^2
ix
-4l >v
,1 \
P=^^^Y=1
^^---^''^ \ Pointdesoturotion
^'^ \ isentholpique
Q (h2-hj)
P
£2BE222a£Í2S_£ÍíEESÍ3'^^ ®Ee'--^^Í9.1íe
Q(h?-hi)
r =
^ 1 (h2-hi) kcal/kg d'eau
Q (x--x) p (X3-X2)
(HJ-H2)
M (^iQQ--^ ) = Q (X3-X2) kg d'eau/h
n -
En principe les céréales classiques (blé, orge) sont récoltées à une humàdité
permettant un stockage direct sans risque d'altération du produit au cours de
la conservation.
Ce n'est pas le cas du maïs dont le taux d'humidité se situe entre 30 et 40%
au moment de la récolte, lequel doit être abaissé à 15% pour que soit garantie
une bonne conservation.
S'il est vrai que la conservation du maïs peut être réalisée sous forme humi.de
par adjonction d'acide propionique, il s'agit en fait d'une technique peu ré¬
pandue non conforme aux habitudes commerciales qui concernent du grain sec.
C'est pourquoi le séchage est la technique utilisée pour le maïs. Pour situer
son inçortance sur le plan énergétique, il conduit à uneconsommation française de
produits pétroliers de l'ordre de 350 000 TEP/an.
principale
Disposition
caractéris tique
tablier transporteur ou
grande enprise au sol
horizontale avancement du grain par
palettes .
séchage conventionnel
. transfert du maïs chaud (50 à 60 'C) dans une cellule dite de dry¬
ération" où on le laisse ressuyer pendant 4 à 10 h.
'/'o
Fosse de Grain humide (35%) Jk/
réception '^'^yr¿' Rxiracteur
~ V ^"\^ de buées
V-:.
/ air
nn
CfLLULE
chaud
usé
I h'! I
REFROIDISSEMENT
\
i^ Ressuyage (4
Refroidissement
et séchage com¬
à 10 h)
R SLl.
plémentaire (15 h)
. 'v;
air froid
Grain chaud (50 à 60° C) '3 3
et encore humide (18 à 19 %) (n - 40 à 60 m /h m ) Grain froid
T etsec(15àl6%)
- 14 -
En fait, les pertes par chaleur sensible de l'air usé saturé et les pertes
par insaturation de l'air usé, soit 180 + 130 = 310 kcal/kg, constituent
l'ensenible des pertes par l'air usé. A ces pertes viennent s'ajouter
d'autres causes de pertes : échauffement du grain, échangeur, rayonnement et
diffusion
60 1 285
80 1 260
100 1 218
120 1 200
140 1 180
- 16 -
Les frais de séchage représentent en effet aujourd'hui 25% des charges directes
de production et ils continuent à croître plus rapidement que le prix du maïs
alors que la productivité plafonne.
yy
Exe^le_dla££liçation :
La puissance évaporatoire d'un tel séchoir pour un grain séché à 15%, est de :
soit, pour une durée moyenne de fonctionnement de 1000 h, par an, une con¬
sommation d'environ 2824 kth/an.
P = 0,24 X M X (120-10)
d'où
où
0,294 = chaleur volumique de l'air à 20°C (kcal/m3)
1 000 = chaleur volumique de l'eau (kcal/m3)
Cet exemple montre bien qu'une meilleure utilisation de l'eau géothermale ne pourra
se faire que par une augmentation du débit d'air, augmentation que pourrait compenser
une baisse de la température de l'air chaud. Ainsi, si on reprend l'exençle précé¬
dent en considérant un air à 60°C, on constate que le débit d'eau géothermal néces¬
saire passe de 25,4 m3/h à 60 m3/h. On obtient les résultats suivants :
A noter que ces chiffres ne prennent pas en compte les consommations électriques
des ponpes et ventilateurs, qui ne peuvent être considérées qu'au cas par cas.
La géothermie pourrait assurer dans ce cas une économie annuelle de 300 TEP environ.
Exemple
nappe du DOGGER
profondeur : 1800m
débit : 150 m3/h
tenpérature eau géothermale : 70''C
puissance de ponçage (production + réinjection) : 230 kw.
. investissements
forages : 15 000 KF
surface : 7 000 KF
Total 22 000 KF
Economie annuelle : 3 300 TEP
Séchoir :
Investissements
liés_au_séchoir
On supposera dans la suite de cette étude que le financement est assuré par
un prêt à 5% sur 5 ans (conditions couramment accordées à la profession pour
ce type d'investissement).
liés à la géothermie
On supposera dans la suite de cette étude que ce financement est assuré par
un prêt à 9% sur 20 ans.
Exploitation
Total 1 657 KF
Total 1 059 KF
Appoint
L'appoint à fournir à la géothermie est de 396 TEP, soit suivant l'énergie
de référence, un coût de :
FOD : 772 KF
Gaz : 494 KF
- 24 -
Entretien
Dans, le cadre d'une opération intégrée, et dans la mesure où la période
d'utilisation du séchoir ne coïncide pas .avec une autre utilisation de la
ressource, on peut .estimer que la part des frais
. d'entretien de l'exploi¬
tation géothermique imputable au séchage est proportionnelle à la durée
de fonctionnement. La répartition des frais d'entretien peut être supposée
comme suit :
Total 60 000 F
Renouve llement
L'ordre de grandeur des provisions pour renouvellement pour une installa¬
tion de géothermie est le suivant :
Electricité
La consommation d'électricité des pompes imputable au séchage, est de
230 000 kwh, soit un coût annuel de 60 000 F.
Récapitulation
Entretien-renouvellement
entretien 8,8 K?
renouvellement 21 KF
Total 29,8 KF arrondi à 30 KF
Echéanciers
Ces échéanciers sont construits sur la base d'un taux d'inflation annuel
de 12% pour le poste "comibustible et électricité", et de 10% pour le poste
"entretien et renouvellement".
1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
P. Combustible et
1375 1540 1725 1932 2164 2424 2715 3041 3405 3814 4271 4784 5358 6001 6721 7527 8431 9443 10575 11844 13266
électricité
P P Entretien
282 310 341 375 413 454 500 550 605 666 732 805 886 974 1072 1179 1297 1426 1569 1726 1899
renouvellement
P, Amortissement
462 462 462 462 462
financement
Total des charges 2312 2528 2769 3039 3340 3215 3590 4010 4480 5003 5589 6244 6975 7793 8706 9728 10869 12001 13570 15165
P' Appoint et
832 932 1044 H69 1309 1466 1642 1839 2060 2307 2584 2894 3241 3630 4065 4553 5100 571! 6397 7165 8024
électricité
P^P' Entretien
318 350 385 423 466 512 563 619 681 749 824 907 997 1097 1207 1327 1460 1606 1767 1944 2138
Renouve llement
P' Amortissement
823 823 823 823 823 361 361 361 361 361 361 361 361 361 361 361 361 361 361 361
financement
Total des charges 2105 2252 2415 2598 2801 2566 2819 3102 3417 3769 4162 4599 5088 5633 6241 6921 7678 8525 9470 10523
Différence 207 276 354 441 539 649 771 908 1063 1234 1427 1645 1887 2160 2465 2807 3191 3476 4100 4642
% 8,9 10,9 12,8 14,3 16,1 20,2 21,5 22,6 23,7 24,6 25,5 26,3 27 27,7 28,3 28,8 28,9 29 30,2 30,6
P. Combustible et 879 984 1103 1234 1382 1548 1734 1942 2175 2436 2729 3056 3423 3834 4294 4809 5386 6032 6756 7567 8475
0) électricité
PP Entretien
282 310 341 375 413 454 499 549 604 665 731 804 884 973 1070 1177 1295 1424 1567 1724 1895
Renouvellement
P, Amortissement
462 462 462 462 462
financement
Total des charges 1756 1906 2071 2257 2464 2233 2491 2779 3101 3460 3860 4307 4807 5364 5986 6681 7456 8323 9291 10370
P'. Combustible et
554 620 695 778 871 976 1093 1224 1371 1535 1719 1926 2157 2415 2705 3029 3393 3800 4256 4767 5339
électricité
P'2P' Entretien
318 350 385 423 466 512 564 620 682 750 825 908 998 1098 1208 1329 1462 1608 1769 1946 2140
renouvellement
P! Amortissement
823 823 823 823 823 361 361 361 361 361 361 361 361 361 361 361 361 361 361 361
financement
Total des charges 1793 1903 2024 2160 2311 2018 2205 2414 2646 2905 3195 3516 3874 4274 4719 5216 5769 6386 7074 7840
Différence -37 3 47 97 153 215 286 365 455 555 665 791 933 1090 1267 1465 1687 1937 2217 2530
% -0,2 0 2,3 4,3 6,2 9,6 11,5 13,1 14,7 16 17,3 18,4 19,4 20,3 21,2 21,9 22,6 23,3 23,9 24,4
Il ne faut pas négliger les problèmes que risqioent de poser de telles réalisations,
notammient sur le plan juridique au niveau de l'exploitation de la ressource géother¬
mique. Mais les problèmes économiques auxquels se heurte la profession et l'intérêt
qu'elle porte d'ores et déjà aux énergies nouvelles, laissent apparaître sans aucun
doute un créneau intéressant pour la géothermie dans les années à venir.
ANNEXE
í I-l I..-.09,
._JÜL<f..'. n.N PvEgtoty/ PARtsi Efl nejC OËP commune PUISSANCE OF SECHAGEIFH PlS/MI
DE LA REGION CENTRE
er
A LA DATE DU 1 - NOVEMBRE I98O
E s
S.C, A, UNION DE LOIR & CHER (itl. 002) t BLOIS VILLEJOINT : 8,560
1 Place Jean Jaurès
If 1005 BLOIS
28000 CHARTRES j
25 Rue Péan ;
28200 CHATEAUDUN :
Í+5OOO 0RLÇA2ÎS «
CTI-ONIC UT-mn?
JPkaAM\â^?v^^Js_^(JaaJO«^^
REGION g) ASSI i\/ f\C(U\r^\N~% OEP COMJ^'UJIE !1Ü_5S AriCEDE SErHAGC l EN PT S/HI
CTI-ONIC UT-lOn?
END OF REPORT
CTI-ONIC UT-109?