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ETUDE DE LA LIAISON ATOMIQUE

La courbe ci-contre schématise la variation de l’énergie interne U d’un ensemble d’atomes


(au zéro degré absolu) en fonction de la distance d entre ces atomes. Cette courbe est
caractérisée par certains paramètres A, B, C, D et F. Dans la liste des propriétés d’un
matériau qui est donnée sur le formulaire de réponse, associez l’un des paramètres A, B, C,
D ou F à la propriété qui y est directement reliée.

Propriété Paramètre Propriété Paramètre


Distance interatomique à la Conductivité thermique
température de fusion
Module d’Young D Température de vaporisation A
Distance interatomique au zéro B Résistance théorique à la F
degré absolu traction
Énergie de déformation Ductilité
élastique
Coefficient de dilatation linéique C Conductivité électrique

ÉTUDE DE LA PLASTICITÉ DU CUIVRE CRISTALLIN


Le cuivre cristallise selon le réseau (de Bravais) cubique à faces centrées (CFC) et les plans
de glissement cristallographique associés à ce réseau sont des plans appartenant à la
famille {111}.

a) Sur la figure, tracez, dans la maille considérée, le plan spécifique (11̄1) appartenant à
la famille {111}.

b) Dans une maille CFC, quelle est la caractéristique de cette famille de plans {111}
quand on la compare à des familles de plans dont les indices de Miller {hkl} ne sont
pas tous égaux à 1 ?

Les plans de la famille {111} du cuivre sont ceux ayant la plus grande densité atomique (les
atomes se touchent les uns les autres)
c) Quels sont les systèmes de glissement associés à ce plan particulier (11̄1) ? Sont-ils
des systèmes de glissement indépendants ? Justifiez votre réponse.

Légende : [1̄01] [011] [110]


d) Sur la maille CFC présentée, tracez les directions de glissement appartenant à ces
systèmes de glissement du plan (11̄1) et donnez les indices de ces directions.
Ils sont dépendants ???
On réalise un essai de traction sur un monocristal de cuivre de haute pureté et on étudie uniquement
les possibilités de glissement cristallographique dans le plan spécifique (11̄1). Deux directions de
traction sont considérées : la direction A = [001] et la direction B = [11̄1].
Conseil : l’utilisation du produit scalaire de deux vecteurs peut s’avérer utile à la résolution de
certaines des questions suivantes.
e) Pour quelle direction de traction se produira le glissement cristallographique dans le
plan (11̄1) ? Justifiez votre réponse.
A

Direction B est normale au plan (111) donc la force de traction n’a pas de composante de
scission dans ce plan.
Direction A peut produire un glissement cristallographique.

f) Selon la direction de traction choisie, quels seront les systèmes de glissement


activés ?

F
τ= cosθ . cosχ > facteur de Schmid
S0
1
cosχ = → χ = 54,74°
3
^
θ1 = ([1̄01], [001]) = 45°
^
θ2 = ([011], [001]) = 45°
^
θ1 = ([110], [001]) = 90°
On constate l’apparition du glissement cristallographique dans les systèmes activés pour une
contrainte nominale de traction σnom = 1,23 MPa.
g) Que se passe-t-il physiquement dans le monocristal quand le glissement
cristallographique est irréversible ?
Cela crée des dislocations
h) Quelle est la cission critique τ* (en MPa) caractéristique du glissement
cristallographique du cuivre de haute pureté ?
Données utiles :
F F
τ= cosθ . cosχ ; = σnom ; σnom = 1,23 MPa ;θ = 45° ; χ = 54,74°
S0 S0
Calcul :
F
τ= cosθ . cosχ = 0, 5MPa
S0

i) Quelle devrait être la valeur de la limite proportionnelle d’élasticité Re (en MPa) du


cuivre polycristallin déduite de l’essai de traction d’un monocristal de cuivre ?
τ = Re . cosθ . cosχ  → Re = 2τ

En fait, on constate que le cuivre polycristallin commercialement pur présente une limite
proportionnelle d’élasticité Re supérieure à la limite élastique du monocristal.
j) Citez deux raisons qui expliquent la différence des valeurs de la limite proportionnelle
d’élasticité Re0,2 du cuivre polycristallin, soit déduite des essais de traction sur un
monocristal, soit directement cuivre polycristallin.
Raison 1 : durcissement par solution solie (insertion ou substitution) le cuivre commercial
polycristallin est moins pure que le cuivre monocristallin de haute pureté
Raison 2 : Durcissement par affinement des grains du cuivre commercial (pas pirs en
compte dans la relation Re = 2τ*

TRACTION SUR ÉPROUVETTE D’ALUMINIUM


Après avoir réalisé, à 20 °C, un essai de traction sur une éprouvette d’aluminium dont la
section droite S0 est égale à 50 mm² et dont la longueur initiale L0 est égale à 100 mm, on a
obtenu les résultats partiels suivants :
• E = 70 GPa
• Rm = 80 MPa
• Déformation totale juste avant la rupture : At = 35 %
• Coefficient de dilatation linéique : α = 23,6x10-6 °C-1

a) Sachant qu’à la limite conventionnelle d’élasticité Re0,2, la déformation totale εt de


l’éprouvette est égale à 0,25 %, calculez la limite conventionnelle d’élasticité Re0,2 (en
MPa) de cet aluminium.
Données utiles :
E=70GPa ; εp = 0,2% ; εt = 0,25%
Connaissances :
Loi de Hooke : σ = E.ε
Calculs :
ε0,2(%) = Déformation totale – déformation plastique = 0,25-0,2 =0,05%
Re0,2 = E . εe =  70000 x 5 x 10 − 4  =  35MPa
b) À quelle température T (en °C) doit-on porter l’aluminium non déformé pour qu’il
subisse une dilatation linéique relative égale à la déformation élastique εe obtenue à
sa limite conventionnelle d’élasticité ?
Données utiles :
α = 23,6  × 10−6°C −1 ; εe =
Calculs :
εe 5 × 10−4
∆θ = = ≈ 21,2°C
α 23,6  ×  10−6

∆ θ = Tf − T1
∆ θ + T1 =  Tf = 21,2 + 20 = 41,2°C
c) Calculez l’énergie élastique We0,2 (en (kJ/m3) emmagasinée dans l’aluminium lorsque
sa limite conventionnelle d’élasticité Re0,2 est atteinte.
Données utiles :
N m
Re0,2 = 35MPa = 35  × 10−6 ;εe = 5 × 10−4
m 2  m
Connaissances :
L’énergie élastique We0,2correspond à l’air du triangle ABC
Re0,2 × εe 5 × 10−4 × 35  × 10−6
We0,2 = =   = 8,75 k J/m 3
2 2
d) Calculez l’énergie élastique Wem (en (kJ/m 3 ) emmagasinée dans l’aluminium
lorsque sa résistance à la traction Rm est atteinte?
Données utiles :
Rm = 80MPa ; Tapez une équ at ion ici .
Calculs :
80
εe = = 1,143 × 10−3
70000
Re0,2 × εe 1,143 × 10−3 × 80  × 106
We0,2 = =   = 45,72 k J/m 3
2 2
e) Si l’on suppose que la rupture de cet aluminium se produit lorsque sa résistance à la
traction Rm est atteinte (pas de striction), calculez l’allongement permanent de
l’aluminium Af(en %) après sa rupture.
Données utiles :
At = 35% ;εm = 0,1143%
Calculs :
Af = At − εm = 35 − 0,1143 = 34,89%
f) Calculez la déformation élastique εe60 (en %) que subit l’aluminium lorsqu’il est
soumis à une contrainte de 60 MPa.
Données utiles :
E = 70GPa ; σ =  60MPa
Calculs :
σ 60
εe60 =   = = 0,086%
E 70 × 103
g) Si, après avoir atteint cette contrainte de 60 MPa au cours de l’essai de traction, on
décharge l’éprouvette et que l’on reprenne l’essai de traction, quelle sera la nouvelle
limite élastique ? Quel nom donne-t-on à ce phénomène ?
Connaissances :
Écrouissage : durcissement d’un métal ductile sous l’effet de sa déformation physique

Les dislocations de la déformation plastique durcissent le matériaux (phénomène de


consolidation)
La nouvelle limite élastique correspond à la contrainte de décharge
h) Citez au moins une autre méthode pour obtenir un effet semblable sur la limite
d’élasticité de l’aluminium.
Durcissement par solution solide (insertion ou substitution)
Durcissement par affinement de la taille des grains

ESSAI DE RÉSILIENCE
Les trois courbes de résilience A, B et C d’un acier (données ci-dessous) ont été obtenues
au cours de trois séries d’essais Charpy, chacune des séries étant caractérisée par les
conditions expérimentales suivantes :
1. Série 1 : Éprouvette Charpy avec entaille classique en V, hauteur initiale de chute du
pendule H0
2. Série 2 : Éprouvette Charpy avec entaille modifiée en U, hauteur initiale de chute du
pendule H0
3. Série 3 : Éprouvette Charpy avec entaille classique en V, hauteur initiale de chute du
pendule H1> H0
Ci-dessous est aussi présenté le détail des entailles en V ou en U des éprouvettes Charpy.

À chacune des courbes de résilience, associez l’une des séries 1, 2 ou 3 d’essais. Justifiez
vos réponses.

MODIFICATION DES PROPRIÉTÉS ALLIAGE AL-LI


Grâce à sa très faible masse volumique (0,53 g/cm3), le lithium est utilisé, en faible
concentration (%m. < 10%), comme élément d’alliage dans l’aluminium pour produire des
alliages destinés principalement à l’aéronautique. Ci-dessous, vous disposez du diagramme
d’équilibre aluminium – lithium (Al – Li)

Rappel –
Un eutectique est un mélange de deux ou plusieurs corps purs qui fond et se solidifie à
température constante de manière uniforme, contrairement aux mélanges habituels où le

changement de température conduit à une variation de la proportion de solide par rapport à


celle de liquide. Il se comporte en fait comme un corps pur du point de vue de la fusion.
Une transformation eutectoïde est une transformation de phase solide en phase solide qui se
déroule à température constante

a) Combien y a-t-il de points eutectiques sur le diagramme Al – Li et quelle est la


température qui caractérise chacun de ces points ?

b) Quels sont les composés définis présents sur le diagramme Al-Li ? Lesquels sont
stoechiométriques et lesquels ne le sont pas ?

c) Quelle est la formule chimique de la phase γγγγ ?

d) Quelle doit être la composition nominale C0 (en %m) en Li d’un alliage qui, à 400 °C,
contient 50 %m. de phase γ et 50 %m de liquide ?

Les alliages commerciaux Al – Li sont des alliages qui se prêtent au traitement de


durcissement structural.

e) Quelle est la teneur théorique maximale en lithium (en %m. Li) de ces alliages ?

f) À quelle température optimale (en °C) doit être fait la mise en solution solide du
lithium, étape qui précède la trempe et le vieillissement ?

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