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L’offre, quant à elle dépend entre autres choses, du coût de la production dans
le cas des biens.
Fig 2
Dans la figure 2, nous partirons comme précédemment du point d’intersection
de la courbe de demande et de l’offre qui est P. Nous supposons alors qu’une
modification intervient dans les conditions de la demande ; par exemple une
évolution dans le goût du public en faveur de la marchandise ou du service et la
demande a augmenté en proportion. Comment ce fait peut-il être représenté
sur un graphique ?
De toute façon, ce n’est pas en prenant un autre point sur la courbe DD’ à une
distance plus éloignée de OY. Cela indiquerait simplement qu’il y aurait eu une
plus grande quantité de produits à acheter si les conditions de la demande
étaient restées les mêmes, mais que les vendeurs aient réduit leurs prix.
Nous pouvons donc compléter les autres lois énoncées par celle-ci :
La demande d’un bien répond aux variations du prix de ce bien et nous venons
de le voir plus haut. Mais cette réponse est d’amplitude différente suivant les
biens. Nous allons examiner deux sortes d’élasticité : l’élasticité de la demande
d’un bien par rapport au prix de ce bien et l’élasticité d’un bien par rapport au
prix d’un autre bien que l’appelle élasticité croisée de la demande
Elle exprime la réaction de la demande aux variations du prix, les prix des
autres biens et le revenu du consommateur étant donnés.
Nous avons vu précédemment qu’une hausse des prix aura tendance à faire
monter l’offre. Cependant il y a des biens dont l’offre demeure invariable quel
que soit le niveau de la hausse pratiquée sur le marché.
Il en est ainsi de la terre dont l’offre disponible pour des besoins de toute
nature est un facteur spécifique invariable, doté d’une inertie que l’attrait des
variations des prix est impuissant à troubler. Le fait que la terre soit un don
gratuit de la nature la distingue de diverses manières des produits fabriqués
par l’homme.
Les produits les plus ordinaires ne sont pas fabriqués sur un modèle unique ou
uniforme. Généralement, il en existe de nombreuses différences de classes et
de qualité et, par conséquent, de prix. Mais ces variations sont en général
destinées à satisfaire les différences de goût entre les acheteurs et il serait
incompréhensible de voir fabriquer une catégorie de produit ordinaire d’une
qualité si inférieure qu’elle n’aura aucune valeur. Mais puisque c’est la nature
qui a créé la terre, sans aucune assistance ni directive de l’homme, il y a de
nombreuses étendues de terrains qui sont si stériles ou impropres, pour
d’autres raisons, à des fins productives, qu’elles sont dépourvues de toute
valeur de point de vue économique. Ce fait permet d’apprécier la notion de
marge. En effet, il faut noter que la valeur d’un terrain ne dépend pas
uniquement de la fertilité intrinsèque de son sol. Le fait que la terre soit un
espace stable confère à sa situation géographique une grande importance.
En second lieu, le prix du sol est déterminé par sa localisation elle- même à la
situation du terrain dans l’espace urbain. Dans ce cas, le prix exigé par le
propriétaire foncier est obtenu à peu près dans les mêmes conditions que la
rente foncière chez Marx.
Quoi qu’il en soit, selon Marx, la fixation de la rente sur le terrain à bâtir est
marquée par l’influence prépondérante de la situation sur la rente
différentielle.
Y1 = Sol urbanisé
Y2 = Densité résidentielle
- Variables explicatives
X6 = Agrément résidentiel
X10 = Temps de trajet par rapport au point de la ville où les terrains sont
les plus chers
Les facteurs ainsi mis en évidence ont servi de base pour un modèle visant à
simuler le développement urbain de la ville de GREENSBORO (USA). Ce modèle
est dynamique et simule la « construction d’une ville depuis son ou depuis une
étape intermédiaire donnée, plus précisément il détermine les usages du sol.
Le principe en est le suivant : le sol est divisé en 3980 carrés de 23 acres (19
hectares) environ chacun.
La fonction du modèle est de répartir les ménages dans ces zones en fonction
de leur attractivité et de leur possibilité d’occupation. Le modèle ne part pas
d’une plaine vide
Au contraire, un certain nombre de ces carrés est déjà occupé par ce que nous
pouvons appeler les actions primaires ou structurantes (écoles, rues etc.). Les
zones non constructibles, en fonction du relief ou du plan d’urbanisme, sont
également repérées
Les actions primaires sont donc exogènes au modèle et les actions secondaires
(localisations résidentielles) endogènes.
Sous la contrainte :
F(X1,….,Xn, 𝑌1 ,….𝑌𝑘) ) = 0
F est une fonction de production précisant les contraintes techniques entre les
inputs(X) et les outputs(Y).
Kaiser note d’autre part l’influence déterminante d’un autre élément ; le type
de promoteur concerné. Suivant la taille de l’entreprise, ses activités
principales, son ancienneté, etc.. la fonction de production sera différente :
Sous la contrainte :
d= influence du promoteur
m= influence du marché
s= site
• Le modèle de L. WINGO
L’idée qui sert de base à cet auteur est la suivante : le centre est un lieu
privilégié avec lequel chacun a de nombreux contacts. Cette préférence a priori
pour le centre étant admise, chaque individu va déterminer, en fonction de son
revenu, une somme totale affectée à la couverture de son logement et de ses
dépenses de transport.
• Le modèle de R. MAYER
L’originalité de ce modèle est que loin de partir du centre pour montrer que la
décroissance des valeurs foncières vers la périphérie, il prend comme point de
départ le niveau du prix du sol aux limites de l’agglomération. C’est donc
l’évolution du prix du sol péri-urbain qui se transmet en ville : la hausse des prix
fonciers urbains dépend de la hausse du prix du sol aux limites de
l’urbanisation.
En deçà des limites de la ville, le prix de base va être majoré en fonction des
économies de temps progressivement réalisées par le rapprochement du
centre.
Celui qui valorise davantage son temps résidera donc près du centre alors que
celui qui lui attache une faible importance s’en éloignera.
Résumé
La demande est une fonction décroissante du prix alors que l’offre est une
fonction croissante du prix. Il est dès lors possible d’apprécier la variation d’un
bien à travers les différentes élasticités. On parlera alors des élasticités
demande ou offre et dont les expressions mathématiques sont connues.
S’agissant du bien terre, il est de par sa nature différent des autres biens
économiques.
Dans ces conditions, le processus de formation des prix de ce bien s’en trouve
fondamentalement modifiée en remettant en cause les lois de l’offre et de la
demande précédemment énoncées.
Les théories et les modèles présentés sommairement plus haut en sont une
belle illustration.