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Intérêt = I (r) n
La valeur de (n) s'exprime en termes annuel. Par exemple, 1 an, 2 ans, ..., ou en fraction d'année du
type 2/360 ou 2/365 jours pour une période de deux jours. Lorsque le montant de l'intérêt est calculé
sur la base de l'année commerciale, l'année comporte 360 jours. Si l'année civile est utilisée, le nombre
de jours est de 365 jours. L'année civile est souvent utilisée pour le calcul de l'intérêt sur les
instruments du marché obligataire et du marché monétaire.
L'intérêt simple peut être précompté ou post compté selon la nature de l'opération. L'intérêt est
précompté lorsqu'il est payé en début de période. Il est également dit intérêt terme à échoir. L'intérêt
est post compté lorsqu'il est versé en fn de période. Il est dit intérêt terme échu. L'intérêt est souvent
post compté pour les prêts interbancaires et les bons du Trésor à taux fxe et intérêt annuel. L'intérêt
post compté exige que l'emprunteur verse l'intérêt le jour de la réception du capital prêté.
Exemple
Si I = 100, r = 10%, n = 1 an, l'application de la formule précédente donne le montant de l'intérêt
correspondant à une opération d'une année : 10, soit 100(0,1)(1).
F1 = I + rI ou encore: F 1 = I(1+r)
Lorsque le montant F1 est replacé dans un an, il génère une valeur future F 2 à la fn de l'année 2 soit :
D'où :
F2 = I(1 + r)2
2
Ce raisonnement s'applique pour la fn de l'année 3, 4, etc. Ainsi, dans n années, le montant placé
devient:
La valeur future Fn, souvent désignée par F est appelée la valeur acquise ou la valeur d'un fux futur.
La quantité (1+r)n est appelée le facteur de capitalisation d'un seul fux, Single Payment Compound
Amount Factor, (SPCAF).
I = F [1/(1+r)n] (2)
Cette expression rapporte la valeur d'un fux futur à l'instant initial : c'est l'actualisation. Le facteur
d'actualisation, [1/(1+r)n] donne la valeur présente d'un seul versement dans l'avenir, ou encore Single
Payment Present Worth Factor, (SPPWF), autrement dit la valeur présente I d'un montant F payable
dans n années au taux d'intérêt r.
ou encore :
I = A[1/(1 + r)+ 1/(1+r) 2 + 1/(1 + r) 3 +..+ 1/(1 + r) n] = A 1/(1 + r) i
En multipliant les deux côtés de cette égalité par (1/1+r), il vient :
I/(1+r) = A[1/(1 + r) 2 + 1/(1 + r) 3 + 1/(1 + r) 4 +...+ 1/(1 + r) n+1]
En soustrayant cette égalité de la précédente et en factorisant par I, nous obtenons :
I (1/1+ r - 1) = A[1/(1 + r) n+1 - 1/(1 + r)]
Soit encore :
I(-r/1+r) = A[(1/(1+r) n) - 1] (1/1+r)
3
La valeur présente d'un montant F placé pendant n périodes est :
I = F [1/(1+r) n]. En remplaçant I par sa valeur dans (4), il vient:
A = F [1/(1 + r) n] [r(1 + r) n /((1 + r) n - 1)]
Soit :
A = F [r/((1+r)n -1)] = F i /(1+r)n (5)
Le facteur d'actualisation [r/((1+r) n -1)] constitue le facteur d'amortissement du capital ou
encore, Sinking Fund Factor, (SFF). L'égalité (5) est utilisée pour le calcul de la valeur d'une
séquence de fux standard ou encore de l'annuité équivalente à la valeur future F. En écrivant la
valeur future F en fonction de A, il vient:
F = A [((1+r)n - 1)/r] = A (1+r) n / i (6)
Le terme entre crochets correspond au facteur de capitalisation d'une séquence de fux standard avec
intérêt composé ou encore, Uniform Series Compound Amount Factor, (USCAF). La valeur future F
apparaît à la même date que le dernier versement A.
Tableau 1
LES PRINCIPALES FORMULES D'ACTUALISATION
4
I, A Facteur donnant (I/A,r,n) : USPWF Formule (3) :
I Le facteur de la I=A
en fonction valeur présente d'une [((1+r)n - 1)
d'une annuité séquence de fux /r(1+r)n]
équivalente. Ce standard, une annuité
facteur est : Uniform Series
parfois noté : Present Worth
Factor, (USPWF).
A=
1/(1+r)i
A, I Facteur d'une (A/I,r,n) : CRF Formule (4):
annuité Le facteur de A= I
équivalente à I récupération du [r(1+r) /((1+r)n -1)]
n
i capital : Capital
Recovery Factor,
A, F Facteur (A/F,r,n):SFF Formule (5):
d'amortisseme Le facteur A= F
nt du capital d'amortissement du [r/((1+r)n -1)]
i /(1+r)n capital : Sinking
Fund Factor
F, A Le facteur (F/A,r,n) : USCAF Formule (6):
donnant la F=A
valeur future Le facteur de [((1+r)n - 1)/r]
d'une annuité capitalisation d'une
constante séquence de fux
(1+r)n / i standard avec intérêt
composé :
Uniform Series
Compound Amount
Factor
1.6. Applications
5
Application des formules (4), (5) et (6) :
En appliquant un raisonnement similaire, il vient :
- (A/I,6%,5) = 0,06(1,06) 5/(1,06)5 - 1 = 0,2373966,
- (A/F,6%,5) = 0,06/(1,06) 5 - 1 = 0,1773966,
- (F/A,6%,5) = (1,06) 5 - 1 /0,06 = 5,637087.
Un = U 0 + n G (7)
Dans une suite géométrique, chaque élément s'obtient en multipliant le précédent par un nombre "q"
appelé également la raison de la suite. Si l'on désigne par U n le dernier terme d'une suite géométrique
de rang n, il s'écrit :
2.1. Les valeurs présente, future et l'annuité pour une croissance lineaire arithmétique
Une chronique de fux peut croître ou décroître d'une façon linéaire. Le montant de la hausse (de la
baisse) demeure constant dans chaque période. Par exemple, en effectuant une dépense initiale de 1
000 euros à la fn de l'année 1 et des dépenses subséquentes de 1 050 l'année 2, 1 100 l'année 3, 1 150
l'année 4, ... et 1 000 + (n-1) 50 l'année n, la raison de la séquence, G, (50 euros), apparaît entre l'année
1 et 2, 2 et 3, ... et (n-1) et n. Le montant de base est de 1 000 euros. Cette suite arithmétique est
représentée par le schéma 1. Échéancier des fux
Schéma 1
Échéancier des fux
Année 0 1 2 3 4 ... n-1 n
+------+----------------------------------
G 2G 3G (n-2)G (n-1)G
Il convient de noter que la raison de la suite démarre l'année 2 alors que la valeur présente est calculée
l'année 0. Dans la mesure où la valeur présente est égale à la somme des valeurs présentes de chaque
montant G, il vient :
I = G[1/(1+r) 2 + 2/(1+r)3 + 3/(1+r)4 +..+ (n-2)/(1+r) n-1 + (n-1)/(1+r)n] (9)
En multipliant les deux membres de l'égalité (9) par (1+r), il vient:
6
I(1+r)=G[1/(1+r)+2/(1+r) 2+3/(1+r)3+...+(n-2)/(1+r) n-2+(n-1)/(1+r)n-1] (10)
Dans la mesure où le terme entre crochets est donné par la formule (3), il vient :
I = G/r[((1+r) n - 1)/r(1+r)n] - n G/r(1+r) n (13)
ou encore :
I = G (1/r)[((1+r) n - 1)/r(1+r)n - (n/(1+r)n )] (14)
Le terme factorisant G est le facteur permettant le passage d'une séquence de fux suivant une
évolution arithmétique vers sa valeur présente à l'instant initial. Le facteur d'actualisation approprié
est :
(I/G,r,n) = (1/r) [(((1+r) n -1)/r(1+r)n )- (n/(1+r) n )] (15)
Schéma 2
Échéancier des fux
I ?
1 2 3 4
n-1 n
0 +------+------+------+------+---- ---+--------+
Le montant de l'annuité A équivalente à cette séquence de fux est donné par le produit de
G(I/G,r,n) par (A/I,r,n), soit :
A = G(A/G, r, n) = G [(1/r) - (n/((1+r) n -1))] (16)
Schéma 3
ÉCHÉANCIER DES FLUX
A?
1 2 3 4 n-1 n
0 +------ ------ ------ ------ --------- --------
7
Le facteur de la valeur future de la séquence de fux, (F/G,r,n) est donné par la multiplication
de (I/G,r,n) et (F/I,r,n), soit :
F = G(1/r)[(((1+r) n -1)/r) - n] (17)
APPLICATIONS
Quel est le facteur d'actualisation approprié qui permet le passage de la série arithmétique du
schéma (1) vers le montant annuel équivalent A pour des taux d'intérêt respectifs de 6%, (10%,
4%, 8%) et des échéances respectives de 10 ans (15, 12 et 20 ans).
Schéma 4
Échéancier des fux
I? 4 .... n
1 2 3
Année ------ ------- ------ ------- ------------
ou encore :
I= M[1/(1+r) + (1+g)/(1+r) 2 +(1+g)2/(1+r)3+...+ (1+g) n-1/(1+r)n] (21)
En multipliant les deux membres de l'égalité (21) par (1+g)/(1+r) et en faisant la soustraction,
il vient :
I((1+g/1+r) - 1) = M [((1+g) n/(1+r)n+1) - (1/(1+r))] (22)
8
Utilisons le théorème de l'Hôpital au point g = r, en dérivant I par rapport à g :
dI/dM = M [n(1+g) n-1/(1+r)-n] = M [n/(1+g) (1-n)(1+r)n]
I = C (1 + B + B 2 + B3 + ...+ Bn )
ou encore en multipliant par B:
B (I) = C B + C B 2 + C B3 + ...+ C B n + ...
La soustraction des deux dernières égalités donne:
I (1+B) = C
En remplaçant C et B par leurs valeurs, il vient:
I = A/r
(26)
Exemple
Une rente payant 100 euros par an jusqu'à l'infni à un taux de 10%, vaut 1000 euros, soit (100/0,1)
euros. Si le taux d'intérêt baisse à 8%, la valeur de la rente passe à 1250 euros, soit (100/0,08)euros.
Considérons un fux perpétuel qui croît au taux de g% par an. La valeur présente de cette rente
croissante est :
I = A/(1+r) + A(1+g)/(1+r) 2 + ...+ A(1+g) n-1/(1+r)n + ... (27)
9
*
***
QUESTIONS
Qu'est-ce qu'un taux d'intérêt simple ?
Qu'est-ce qu'un taux d'intérêt composé ?
Quelle est la relation entre les deux types de taux ?
Qu'est-ce que l'actualisation ?
Qu'est-ce que la capitalisation ?
Qu'est-ce qu'une valeur présente ?
Qu'est-ce qu'une valeur future ou une valeur acquise ?
Qu'est-ce qu'un échéancier de fux ?
Qu'est-ce qu'une séquence de fux standard ?
Qu'est-ce qu'un facteur de récupération du capital ?
Comment peut-on élaborer les tables fnancières ?
Appliquez sur des exemples les formules (1) à (6) proposées dans ce chapitre.
Qu'est-ce qu'une suite arithmétique ?
Qu'est-ce qu'une suite géométrique ?
Qu'est-ce qu'un facteur de récupération du capital ?
Qu'est-ce qu'une rente ?
Quelles sont les formules de rentes ?
THÈME 2 LES PASSAGES DES SÉQUENCES DE FLUX NON STANDARDS VERS
DES ANNUITÉS ET DES VALEURS PRÉSENTES
Les séquences de flux relatives à un échéancier donné ne sont pas toujours standards. La diversité des
configurations conduit à utiliser des formules d'actualisation simplifiées, des formules de séries et des
combinaisons des facteurs d'actualisation.
Les différences entre un taux annuel équivalent à un taux périodique et un taux effectif constituent un
point de départ pour l'introduction de l'actualisation en temps continu.
La relation entre le taux d'intérêt simple et le taux d'intérêt composé, (qui tient compte de l'intérêt sur
l'intérêt de la période précédente) peut être affinée davantage pour rendre compte des différences entre
le taux d'intérêt nominal et le taux d'intérêt effectif. Le taux d'intérêt nominal est un taux apparent alors
que le taux d'intérêt effectif correspond au taux qui détermine le résultat réel d'une opération
financière. La différence entre ces deux taux provient de la période adoptée pour le calcul des taux
d'intérêt.
Le taux d'intérêt nominal correspond au taux périodique multiplié par le nombre de périodes. Par
exemple, un taux d'intérêt de 3% par mois correspond à un taux d'intérêt nominal de 9% par trimestre,
3% (3). Cette relation linéaire qui définit les taux proportionnels n'est vérifiée que dans le contexte de
l'intérêt simple. Ce type de calcul ignore la valeur temps de l'argent placé ou emprunté. D'où la
nécessité de prendre en compte un taux d'intérêt effectif qui rend compte de la notion de l'intérêt sur
l'intérêt, ou encore de l'intérêt composé. En effet, lorsqu'il s'agit d'intérêt composés, la relation n'est
10
plus linéaire et il s'impose de calculer un taux équivalent permettant la comparaison du taux d'emprunt
sur des échéances différentes.
Exemple
En plaçant 1 000 euros sur un an au taux annuel de 12%, la valeur future ou acquise est de 1 120 euros,
soit:
F = I(1+r)n = 1000(1,12)1 = 1 120
Si la banque verse un intérêt composé semestriel, la valeur acquise doit prendre en compte l'intérêt sur
l'intérêt gagné pendant le premier semestre. En prenant en compte l'intérêt sur l'intérêt, le taux effectif
semestriel est de 6 %, soit (12%/2) et la valeur acquise du placement est : F = 1 000(1 + 0,06) 2 = 1
123,6 euros. Dans ce cas l'intérêt annuel effectif doit prendre en compte le fait de gagner 123,6 euros
au lieu de 120 euros; soit un taux d'intérêt effectif annuel de 12,36% au lieu de 12%.
L'égalité donnant le taux d'intérêt effectif r en fonction du taux d'intérêt nominal par période i m pour
un nombre de périodes m est :
r = (1 + im)m - 1 (1)
soit :
r = (1 + (12%/2))2 - 1 = 12,36 %.
Si r est un taux annuel et i m est le taux périodique, alors r est dit le taux annuel équivalent au taux
période i. Parfois, un développement limité d'ordre un est utilisé pour simplifier la relation (1) comme
suit :
Cette approximation du taux r par un taux r' donne le taux effectif global r' qui est un taux annuel
proportionnel au taux période i m .
Lorsque le nombre de périodes de calcul (m) augmente, pour devenir infini, le taux d'intérêt devient un
taux continu. Pour comprendre ce passage, rappelons que la définition du nombre 2,718282, ou encore
exponentiel noté e, correspond à la limite vers l'infini de l'expression suivante:
Limh∞ (1 + 1/h)h = e (3)
Exemple
Si i = 20% par an, le taux effectif continu est :
r = e0,2 - 1 = 22,1408 %.
11
1.3. L'actualisation lorsque la période de versement est supérieure a la période de calcul des
intérêts
Lorsque la période de versement (par exemple l'année) est supérieure ou égale à la période de calcul
des intérêts (par exemple le mois), l'actualisation de la séquence des flux exige d'utiliser les facteurs
simples et les formules des séries.
Exemple
Si une personne dépose initialement dans un compte rémunéré à 10% par an (l'intérêt calculé avec une
fréquence semestrielle) un montant de 1 000 euros, 3 000 euros dans 3 ans et 1 500 euros dans 6 ans,
combien reçoit-elle dans 10 ans ?
En utilisant un taux annuel effectif de 10,2498%, (1+ 0,1/2) 2 - 1, la valeur future F est 10 257 euros,
soit :
F = 1 000 (1 + 10,2498%)10 + 3 000 (1 + 10,2498%)6 + 1 500 (1 + 10,2498%)4
En utilisant un taux effectif semestriel de 5%, le montant recherché est de 10 257, soit :
F = 1 000(1,05)20 + 3 000(1,06)12 + 1 500(1,06)8
L'exemple suivant illustre l'application des facteurs d'actualisation à des séquences de flux standard.
Exemple
Si une personne dépose 1000 euros tous les 6 mois pendant 7 ans, combien reçoit-elle après son
dernier versement lorsque le taux d'intérêt annuel est de 20% (composé trimestriellement) ?
Cette situation est représentée par l'échéancier des flux du schéma 1.
Schéma 1
L'échéancier des flux
F?
0 1 2 3 4 5 6
≠
7
+------------------------------------------
A = 1 000
Dans la mesure où la période de calcul des intérêts (trimestre) est inférieure à la période de versement
(6 mois), la valeur future s'obtient par la relation suivante :
F = 1 000 (F/A,r,14).
Comme n correspond au nombre de semestres, un taux semestriel effectif est utilisé, soit :
r6 mois = (1 + 0,1/2)2 - 1 = 0,1024998.
12
D'où une valeur future de 28 489 euros, soit :
F = 1 000 [(1 + 0,1024)14 - 1 / 0,1024].
Si la séquence de flux de trésorerie impose d'utiliser les formules simples ou les séries, la première
étape du calcul consiste à déterminer la relation entre la période de composition des intérêts et la
période de versement. Deux cas sont envisagés.
Cas 1 . Lorsque la période de composition est égale à la période de versement, il est nécessaire de
calculer le nombre de périodes de versements (n) et le taux d'intérêt effectif sur la même période. Cette
situation correspond à l'exemple présenté ci-dessus.
Cas 2 . Lorsque la période de versement est inférieure à la période de calcul, deux situations sont
étudiées.
Situation 1
La première situation correspond à l'absence d'intérêt sur le montant placé entre les périodes de
composition. Le montant placé (retiré) entre les périodes de calcul est rémunéré à un taux d'intérêt
simple. Il est considéré comme étant déposé au début de la prochaine période de composition ou retiré
à la fin de la dernière période de calcul. Si la période de calcul est le trimestre, les deux représentations
du schéma 2 se traitent d'une façon identique.
Schéma 2
L'échéancier des flux
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 mois
---+------+---------+---+---≠---≠------≠---+
200 300 50 50 100 110 50 100
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 mois
---+--+------+------≠---+------≠---------
200 300 100 210 110 50 50
Dans cette situation, le taux d'intérêt nominal annuel est divisé par 4 et le facteur d'actualisation 1/
(1+r)n est utilisé.
Situation 2. Comme tout montant déposé entre les périodes de calcul rapporte un intérêt simple, le
montant d'intérêt sur les versements interpériodique est multiplié par (M/N)r où N représente le
nombre de périodes dans la composition de l'intérêt, M le nombre de périodes précédant la fin de la
période de composition et r le taux d'intérêt par période.
Exemple.
Lorsqu'une banque rémunère les placements à un taux de 6% (annuel) composé tous les 6 mois et
verse un intérêt simple sur les dépôts interpériodiques, combien recevez-vous dans un an si vous
effectuez les dépôts de l'échéancier reproduit au schéma 3.
13
Schéma 3
L'échéancier des flux
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 mois
+------+------+---+------------+---+------+
100 60
65 45 90 50
Le montant accumulé dans chaque période de calcul (6 mois) en utilisant un taux effectif semestriel de
3% est de 228,4, soit :
F1 = [100 + 100(5/6)0,03] + [60 + 60(3/6)0,03] + 65.
Le montant accumulé pendant la deuxième période de calcul est de 188,75, soit: F 2 = [45 +
45(5/6)0,03] + [90 + 90(4/6)0,03]. Ainsi, la valeur de F en fin d'année est de 424, soit : F = 228,4
[1+0,03] + 188,75.
Cette section applique les concepts d'actualisation et de capitalisation à des séquences de flux
standards sans référence aux formules des suites arithmétique et géométrique.
Schéma 4
L'échéancier des flux
A = 100
IT ? IAA ?
Année
1 2 3 4 5 6 7 8
≠
IA ? ≠-----+-----≠--------------------------------
n
0 1 2 3 4 5 6
I1 = 1 000
Exemple
Vous achetez un bien en payant initialement 1000 euros et ensuite 100 euros à partir de l'année 3
pendant 6 ans. Quelle est la valeur présente de l'investissement à un taux annuel de 8% ?
14
Comme IAA apparaît l'année 2, il s'impose d'actualiser ce montant à l'année zéro pour obtenir 1
396,338, soit:
IA = IAA (I/F, 8%, 2) = IAA [1/(1,08)2].
Considérons la situation du schéma 5 d'un investisseur qui place dans 1 an et pendant 20 ans un
montant de 100 millions de euros au taux de 10%. Il décide de replacer en outre 50 millions de
euros l'année 6 et 75 millions de euros l'année 16. Quelle est la valeur présente de son
placement ?
Schéma 5
L'échéancier des flux
A = 100
50 75
0 ≠ ≠
+-≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠--≠--≠--≠--≠--≠--≠--≠--≠ Année
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
fl
I?
La valeur présente du placement est de 659 millions de euros, soit :
I = 100(I/A, 10, 20) + 50(I/F, 10, 6) + 75(I/F, 10, 16)
= 100 ((1,110 - 1)/(0,1(1,1)10)) + 50 (1/1,16) +75 (1/1,116)
Si l'investisseur décide d'effectuer son premier placement dans 3 ans, pour la séquence standard sur 20
ans, comme le montre le schéma 6, quelle est la valeur présente de son placement ?
Schéma 6
L'échéancier des flux
A = 100
01234 56789 16 22
-+--≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠-+-...-≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠- Année
0 4 16 20
IT? IAA?
15
La détermination de l'annuité équivalente à une séquence de flux est illustrée par le recours aux
données de l'échéancier 5. L'échéancier correspondant est donné par le schéma 7.
Schéma 7
L'échéancier des flux
A=?
50 75
0 ≠ ≠
≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠-≠--≠--≠--≠--≠--≠--≠--≠--≠ Année
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
L'échéancier (5) montre que la séquence standard des flux de 100 millions de euros est répartit sur 20
ans. Dès lors, il s'impose de convertir les flux en un flux annuel équivalent et d'ajouter la valeur
obtenue au 100 millions de euros. Le calcul est facilité par le recours à la valeur présente ou à la valeur
acquise.
2.4. La valeur présente et l'annuité équivalente en présence de séries non standards déplacées
La détermination de la valeur présente et de l'annuité équivalente à une séquence de flux non standard
est facilitée par le recours aux séries arithmétiques et géométriques.
La valeur présente de la séquence standard de flux présentée plus avant concerne l'année 0 pour une
série débutant entre les périodes 1 et 2. Comment effectuer les calculs pour des échéanciers différents
lorsque les échéances sont déplacées ?
Schéma 8
16
L'échéancier des flux
A=?
0 1 2 3 4 5 6 7 8
+--------------------------------------- Année
100 100 100 130 160 190 220 250
Schéma 9
L'échéancier des flux
I0 ? IG ?
1 2 3 4 5 6 7 8
0
----------≠----------------------------- Année 100
100 100 130 160 190 220 250
0 1 2 3 4 5 6 Année
La séquence de flux montre une série arithmétique ayant un montant de base de 100 millions de euros.
La valeur présente de la série I G qui apparaît l'année 2 est:
IG = 30(I/G,r,6) = 30/r [((1+r)6 -1/r(1+r)6) - 6/(1+r)6]
La valeur présente de la série l'année 0 est :
I0 = IG(I/F,r,2) = IG(1/(1+r)2)
Lorsqu'il s'agit d'une séquence de flux correspondant à une série géométrique, qui débute à un instant
autre que les périodes 1 et 2, un raisonnement identique est appliqué.
Le schéma 10 illustre le passage d'une séquence de flux à une valeur présente en présence d'une série
géométrique.
Exemple
17
Calculez la valeur présente d'une dépense (recette) instantanée de 100 millions de euros équivalente à
une séquence de flux de 20 millions de euros par an pendant 5 ans. La séquence débute l'année 1 et
augmente à un taux de 14% par an pendant 8 ans. Le taux d'intérêt annuel est de 17 %.
Schéma 10
L'échéancier des flux
I? IM ?
Année
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
0
≠--------≠-------------------------fiSérie
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
100 20
20(1,14) =22,8
≠
| augmentation de 14%/an, 20(1,14)8 = 57,051
+---------------------------------------------------------
Lorsqu'il s'agit d'une séquence de flux décroissante, le montant de base de la série correspond au plus
grand montant dans la suite et la "raison" de la suite vient amputer le montant de référence. La valeur
présente de la série est calculée toujours deux périodes avant l'apparition de la "raison". L'exemple
suivant illustre la procédure de calcul.
Exemple
On se propose de calculer la valeur présente et les annuités qui correspondent aux séquences de flux
rapportés dans les échéanciers suivants pour un taux d'intérêt annuel de 8%.
Schéma 11
L'échéancier des flux
Cet échéancier des flux s'analyse par référence aux échéanciers donnés dans les schémas 11a, 11b et
11c.
18
Schéma 11 a
L'échéancier des flux
Schéma 11 b
L'échéancier des flux
A = 1500
0
fl------≠------≠------≠------≠-----≠------≠
1 2 3 4 5 6
IA ?
Schéma 11 c
L'échéancier des flux
G = 100
100 200 300 400 500
0
fl------+------≠------≠------≠------≠------≠
1 2 3 4 5 6
IG ?
La valeur présente qui correspond à la séquence de flux de l'échéancier (11a) est calculée comme suit :
IT = IA - IG = 1 500 (I/A,8%,6) - 100 (I/G,8%,6)
Soit :
IT = 1 500[((1,08)6 -1)/0,08(1,086)] - (100/0,8)[((1,08)6 -1/ 0,08(1,08)6) - 6/(1,08)6] = 6 943,32 - 1
052,331 = 5881,991 millions de euros.
L'annuité équivalente à la série présentant un montant de base (1 500) amputé du montant de la
"raison" est :
A = A1 - A6
Soit 1272,365 millions de euros :
A = 1 500 - 100(A/G,8%,6) = 1 500 - 100[1/0,08 - (6/(1,08)6 -1)]
*
***
Ce thème offre un support approprié pour appliquer les outils de référence des mathématiques
financières proposés dans le chapitre précédent. L'analyse des différences entre les taux nominaux, les
taux proportionnels équivalents et les taux effectifs soulève la question de la conversion d'un taux
d'intérêt en temps discret vers un taux en temps continu. Elle permet d'aborder les problèmes
d'actualisation lorsque la période de versement ou de retrait est différente de la période de calcul des
intérêts. Les procédures de calcul des valeurs présentes et des annuités équivalentes à des échéanciers
de flux standard et non standard sont illustrées par plusieurs exemples. L'analyse concerne également
les applications des techniques des séries arithmétiques et géométriques pour l'actualisation et le calcul
des annuités.
19
Les conversions d'une séquence de flux non standard en une séquence de flux standard facilite
considérablement la recherche de solutions pour les problèmes qui se posent lors de l'actualisation des
échéanciers de flux de trésorerie. La pluralité des méthodes et la complexité des échéanciers sont
simplifiées dans le traitement des problèmes d'actualisation par le recours à un raisonnement par
analogie ou encore une décomposition de la série non standard en plusieurs sous séquences standards.
QUESTIONS
Qu'est-ce qu'un taux d'intérêt équivalent ?
Qu'est-ce qu'un taux d'intérêt effectif ?
Qu'est-ce qu'un taux d'intérêt proportionnel ?
Comment s'effectue le passage d'un taux d'intérêt effectif à un taux d'intérêt en temps continu ?
Qu'est-ce qu'une séquence de flux non standard ?
Comment s'effectue l'actualisation lorsque la séquence de flux est non standard ?
Comment calculer l'annuité équivalente et la valeur présente dans ce contexte ?
La deuxième section traite de l'évaluation des projets par la méthode du coût annuel équivalent. La
méthode permet le passage d'un échéancier de fux standard (ou non) vers un échéancier qui donne à
chaque période le coût ou la valeur annuelle équivalente. En l'absence d'une valeur de liquidation, la
détermination du coût annuel équivalent ne pose pas de diffcultés particulières. Lorsque la valeur de
liquidation ou terminale est prise en compte, plusieurs techniques sont proposées pour effectuer le
passage d'une séquence non standard de fux vers un échéancier avec des valeurs annuelles
équivalentes.
20
signe de la VAN. Le projet est accepté (rejeté) lorsqu'elle est positive (négative). Ainsi la VAN traite
les projets dans un contexte où la décision du dirigeant est irrévocable, c'est à dire, le projet est adopté
et aucune décision n'est prise ultérieurement, même si les cash-fows anticipés s'écartent
signifcativement des cash-fows réels. La méthode de la VAN compare le coût d'un investissement et
la valeur présente ou actuelle de l'échéancier des fux monétaires correspondant. Dans sa forme
standard, la VAN d'une proposition d'investissement s'écrit :
VAN = CFi/(1+r)i - I (1)
avec :
CFi : l'échéancier des fux monétaires ou cash-fow,
r : le taux d'actualisation approprié,
I : le montant de l'investissement initial.
La formule (1) indique que la VAN est d'autant plus faible, que le taux d'actualisation est élevé. Les
deux applications suivantes montrent l'utilisation du critère de la VAN dans le choix entre deux
propositions par référence à la séquence de fux et des coûts.
La séquence de fux est du même signe, sauf pour la dépense initiale. Dans ce cas, le calcul de la VAN
de chaque projet s'effectue comme suit :
VANA = (60/1,1) + [60/(1,1) 2] - 100 = 4,123,
VANB = (60/1,13) + [60/(1,13) 2] - 100 = 0
Dans la mesure où la VAN de A est supérieure à celle de B, la décision à priori est de choisir le
projet qui donne la VAN la plus élevée.
Tableau 1
Les caractéristiques de coût
Machine A Machine B
Durée de vie en 10 10
années
Valeur d'achat 8 500 10 000
Dépense annuelle 2 000 1 500
d'entretien
Valeur de liquidation 700 1 000
21
La séquence de fux indique que le dernier fux est de signe opposé. Dans ce cas, il est plus commode
de calculer la VAN des coûts. En utilisant un taux d'actualisation des fux de 10%, la VAN A est de 20
519,26 et celle de B est 18 831,31 millions de euros, soit :
La première méthode duplique les fux de trésorerie pour différents cycles de comparaison. Elle
suppose d'une part, l'utilisation du projet sur la période considérée et d'autre part, que le coût demeure
identique sur différents cycles de comparaison. En choisissant entre deux possibilités dont l'une
présente une durée de vie de deux ans et l'autre de trois ans, la comparaison s'effectue sur la base de six
ans.
Tableau 2
Les caractéristiques de coût
Machine A Machine B
Durée de vie en 6 9
années
Valeur d'achat 8 500 10 000
Dépense annuelle 2 000 1 500
d'entretien
Valeur de liquidation 700 1 000
Comme la durée de vie de la machine A est de six ans et celle de la machine B est de neuf ans, la
comparaison s'effectue sur 18 ans, avec trois cycles de six ans et ou deux cycles de neuf ans. Les
échéanciers des fux de A et B sur 18 ans sont donnés dans les schémas 1 et 2.
Schéma 1
Échéancier des fux de la machine A : cycles de 6 ans
700 700 700
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
------------------------------------
22
8500 2000 8500 2000 8500 2000 années
Schéma 2
Échéancier des fux de la machine B : cycles de 9 ans
1000 1000
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
------------------------------------
10 0001 500 10000 années
La valeur présente des dépenses générées par la machine A est de 31 644 millions de euros :
VPA = 8 500 + 8 500(I/F,10%,6) - 700(I/F,10%,6) + 8 500 (I/F,10%,12) - 700(I/F,10% ,12) -
700(I/F,10%,18) + 2 000 (I/A,10%,18)
Soit :
VPA = 8 500 + 8 500(1/1,1 6) - 700(1/1,16) + 8 500[ 1/1,1 12] - 700(1/1,112) - 700(1/1,118) + 2
000 [ 1,118 -1/0,1(1,1)18]
La valeur présente des coûts de la machine B est de 25 939 millions de euros, soit :
VPB = 10 000 + 10 000(I/F,10%,9) - 1 000(I/F,10%,9) - 1 000 (I/F,10%,18) + 1 500
(I/A,10%,18)
La décision est de choisir la machine B puisque la valeur présente des coûts est inférieure à
celle de A.
En considérant uniquement les fux pendant les cinq premières années, la machine B est toujours
préférée à la machine A en termes de coûts.
Application
Considérons un projet qui nécessite un coût initial de 100 millions de euros et un investissement
additionnel de 30 millions de euros dans 10 ans. Le coût annuel d'exploitation est de 3 millions de
euros pour les 4 premières années et de 5 millions de euros les années suivantes. Ce projet nécessite
23
également une dépense de 10 millions de euros tous les 12 ans. Si le taux d'intérêt est de 10%, calculez
le coût initial de mise en oeuvre du projet. L'échéancier des fux correspondant au projet est donné au
schéma 3.
Schéma 3
Échéancier des fux du projet
années
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 12 14 16 18 20 22 23 24
+-----+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+
| 3
| 5
100 30 10 10
Dans la mesure où le projet nécessite deux coûts non récurrents l'année 0 et l'année 10, la valeur
présente de ces coûts est de 111,563 millions de euros, soit:
I1 = 100 + 30 (I/F, 10%,10) = 100 + 30 (1/1,1 10)
Les coûts récurrents de 10 millions de euros tous les 12 ans permettent de calculer un coût annuel
équivalent de 0,46733 millions de euros, soit :
A1 = 10 (A/F, 10%, 12) = 10 [ 0,1/(1,1) 12 - 1 ]
Le coût initial de la séquence annuelle des coûts peut être calculé en adoptant deux démarches.
La première considère la série de 3 millions de euros de l'année 1 jusqu'à l'infni et calcule la valeur
présente de 2 millions de euros, (5 - 3) de l'année 5 jusqu'à l'infni.
La deuxième démarche calcule la valeur présente des 3 millions de euros pendant 4 ans et la valeur
présente de 5 millions de euros de l'année 5 jusqu'à l'infni.
En utilisant la première démarche, le coût annuel A 2 est de 3 millions de euros et la valeur présente de
l'année 5 jusqu'à l'infni, I2 est de 13 660,27 millions de euros:
I2 = (2000/0,1) (1/1,1 4)
La conversion des deux coûts annuels équivalents A1 et A2 en un coût "capitalisé" I3 donne
34,6761 millions de euros soit :
I3 = (A1 + A2)/r
Soit, I3 = (0,467633 + 3)/0,1.
Le coût total à l'instant initial, I T, est la somme des trois coûts I 1, I2 et I3, soit 13 806,51
millions de euros :
IT = I1 + I2 + I3 = 111,563 + 13 660,27 + 34,676
24
La méthode transforme la séquence de fux sur une certaine période en un montant annuel équivalent à
fn de chaque sous- période. La méthode est particulièrement utile dans la problématique de choix
entre deux propositions d'investissement ayant différentes durées de vie. Dans ce cas, la méthode
donne la valeur annuelle équivalente pour chaque échéancier de fux. La règle de décision lors de
l'utilisation de la méthode du montant annuel équivalent dans la comparaison entre deux ou plusieurs
propositions d'investissements est de choisir celle qui présente le coût le plus faible.
Application
Considérons un projet pour lequel l'échéancier des fux monétaires montre deux "cycles" de 3 ans,
nécessitant chacun une dépense initiale de 100 millions de euros et des dépenses annuelles d'entretien
de 20 millions de euros. Cette situation est rapportée dans l'échéancier 4.
Schéma 4
Échéancier des fux du projet
0 1 2 3 4 5 6 (Année)
+------------------------
20
100 100
La valeur annuelle équivalente relative au premier cycle de 3 ans pour un taux d'actualisation de 10%
est de 60,21 millions de euros, soit:
A = 100 (A/I,10%,3) + 20 = 100 [0,1(1,1) 3/(1,1)3 - 1] + 20
La valeur annuelle équivalente pour deux cycles est de 60,21 millions de euros, soit :
A = 100[0,1(1,16)/(1,1)6 -1]+ 100 [0,1(1,1 6)/(1,1)6 - 1] [1/(1.1) 3] + 20
= 22,96074 + 17,25074 + 20
L'observation de ces deux résultats indique que le montant annuel équivalent demeure identique
indépendamment du nombre de cycles. Ce résultat est toujours vérifé en présence d'une valeur de
liquidation nulle. Lorsque l'actif présente une valeur de liquidation non nulle, plusieurs méthodes sont
utilisées pour le calcul du montant annuel équivalent.
Selon cette méthode, le montant annuel équivalent est donné par la formule suivante:
A = I(A/I,r,n) - VL(A/F,r,n) (2 )
où VL indique la valeur de liquidation.
Cette expression s'écrit aussi :
A = I [r(1+r) n / (1+r)n - 1] - VL [ r/(1+r) n - 1 ] ( 3)
Le facteur (A/F) constitue le facteur d'actualisation correspondant au facteur d'amortissement du
capital appliqué à la valeur de la liquidation.
Application
Quel est le coût annuel équivalent à la séquence des fux relative à une machine ayant les
caractéristiques suivantes :
- la valeur d'achat = 100 millions de euros,
- la valeur de liquidation dans 10 ans, VL = 20 millions de euros,
- les dépenses annuelles d'entretien = 15 millions de euros,
- le taux d'actualisation = 12%.
25
La situation est reproduite au schéma 5.
Schéma 5
Échéancier des fux
VL = 20
Année 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
CF. +----------------------------------------
| 15
100
A ?
Année 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
+----------------------------------------
Le montant A2 est égal à 15 millions de euros. D'où un coût annuel équivalent de 30,019
millions de euros, soit :
A = A1 + A2 = 30,01963 millions de euros.
Application
Calculez la valeur annuelle équivalente par référence à l'échéancier 6.
Schéma 6
Échéancier des fux
VL = 20
Année 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Dépenses+----------------------------------------
| 15
100
26
En utilisant la formule 5, le montant annuel équivalent est de 30,01963, soit :
A = [100 - 20(1/(1,1) 10][0,1(1,1)10/(1,1)10 - 1] + 15
Application. En considérant l'échéancier des fux du schéma (6), le coût annuel équivalent selon cette
méthode est aussi égal à 30,01963 millions de euros , soit:
A = (100 -20) [0,1 (1,1 10)/(1,1)10 - 1] + 20(0,1) + 15
*
***
QUESTIONS
Qu'est-ce qu'une valeur présente et une valeur actualisée nette ?
Comment peut-on comparer deux projets qui présentent une durée de vie identique et différentes
durées de vie ?
Quelle est la valeur d'un projet ayant une échéance infnie ?
Qu'est-ce qu'un coût annuel équivalent à une série de fux ?
Qu'est-ce qu'une valeur de liquidation ?
Quelle est la relation entre la méthode du coût annuel équivalent et la méthode d'amortissement de la
valeur de liquidation ?
Quelle est la relation entre la méthode du coût annuel équivalent et la valeur présente du prix de
liquidation ?
Quelle est la relation entre la méthode du coût annuel équivalent et la méthode de récupération du
capital ?
27
THÈME 4 : EXTENSIONS DES CRITÈRES DE CHOIX D’INVESTISSEMENT ET
OPTIONS RÉELLES :
Ce thème présente des réponses aux limites des critères classiques d'évaluation des projets et propose
de nouveaux concepts en matière de choix des investissements.
La première section montre les limites du critère de la valeur actualisée nette, en présence d'une
incertitude sur les taux d'intérêt. Cette analyse permet d'étudier la question du choix du moment
opportun pour réaliser l'investissement. Elle identife également les différents choix offerts au décideur
à des options réelles.
La deuxième section analyse la fexibilité offerte au décideur de différer ou de déclasser
l'investissement. La fexibilité identifée s'apparente à une option d'achat ou une option de vente sur
actions. La prise en compte de la valeur de cette option, peut augmenter la VAN d'un projet. La
troisième section analyse les effets de l'interaction entre les projets en étudiant les considérations
stratégiques dans la sélection des propositions d'investissements. Elle propose une nouvelle
classifcation des projets et analyse les implications des considérations stratégiques et de la fexibilité
sur le choix des investissements.
Application.
28
Lorsqu'un projet nécessite un investissement initial de 100 millions de euros et génère un fux de 112
millions de euros dans un an pour un taux d'intérêt sans risque à un an de 10%, faut-il investir dans ce
projet ?
La réponse nécessite plus d'informations sur l'évolution des taux d'intérêt. Supposons que la courbe des
taux d'intérêt est descendante et que le taux d'intérêt à un an, dans un an est de 7%. La VAN du projet
pour un investissement immédiat est de 1,82 millions de euros, soit :
VAN = (112/1,1) - 100 = 1,82 million de euros.
Au lieu d'investir immédiatement, il est possible d'attendre et d'investir dans un an. Dans ce cas, la
VAN est de 4,25 millions de euros, soit:
VAN = [(112/1,07 - 100)](1/1,1) = 4,25 millions de euros.
Application. Considérons un second projet qui secrète un fux de 109 millions de euros dans un an.
La structure à terme des taux est plate et le taux d'intérêt est de 10 %. Si les taux d'intérêt demeurent
infniment à 10%, le projet ne présente aucune valeur puisque sa VAN est négative. En revanche, si le
taux d'intérêt dans un an baisse à 9%, ce projet présente une valeur positive. En fait, plus l'incertitude
sur les taux d'intérêt dans l'avenir est importante, plus les chances que le taux d'intérêt dépasse 9% sont
élevées. Autrement dit, même si le projet ne présente aucune caractéristique optionnelle, l'incertitude
sur les taux d'intérêt lui confère un facteur optionnel.
Plusieurs études ont analysé l'effet de la décision de retarder la mise en oeuvre d'un projet sur la valeur
des propositions d'investissements. À titre d'exemples, l'analyse de Marglin (1967) de la décision de
retarder le projet montre que la règle de décision optimale consiste à investir à un instant qui
maximise la VAN. L'analyse de Mac Donald et Siegel (1986) considère les investissements
irréversibles et suppose que les cash-fows suivent des processus aléatoires.
En appliquent les techniques d'évaluation des options, ils montrent que le projet est mis en oeuvre
uniquement lorsque sa VAN est assez élevée. Bernanke (1983) modélise le fux d'information sur les
cash-fows pour la recherche de la politique de retardement optimale du projet. Brennan et Schwartz
(1985) étudient les projets comportant explicitement une option d'entreprendre l'investissement après
la résolution de l'incertitude sur le prix du pétrole.
L'étude de Ingersoll et Ross (1992) montre que l'incertitude sur les taux d'intérêt présente un effet
signifcatif sur l'investissement, même dans un contexte de certitude sur les cash-fows du projet.
Ingersoll et Ross (1992) développent différents modèles pour l'évolution stochastique des taux et
mesurent l'effet de l'incertitude sur le choix du moment opportun pour investir. Ils décrivent également
les conditions générales pour le retardement d'un projet. Cette analyse est remarquable puisqu'elle
présente des implications concernant la prise de décision et le choix des investissements. Lorsque les
taux d'intérêt sont aléatoires, un investissement est adopté quand son taux de rentabilité espéré est
largement supérieur à son taux de rentabilité minimum. En somme, si les résultats de ces travaux sont
validés, cette analyse pourrait modifer les règles de la prise de décision et les critères classiques
d'évaluation des projets.
29
Le concept de la VAN espérée d'un projet donne la valeur à l'instant initial en actualisant la séquence
des cash-fows anticipés, amputée d'une dépense initiale. Ce concept ignore les aspects concernant la
concurrence et les stratégies des autres sociétés lors de la sélection d'un projet. Il suppose que les
décisions prises à antériori, sont irréversibles. Tout se passe comme si les dirigeants ne disposent
d'aucune fexibilité pour réviser un échéancier initiale en fonction d'une divergence des résultats par
rapport aux cash-fows anticipés. En réalité les cash-fows observés diffèrent souvent des cash-fows
anticipés en raison de l'incertitude sur l'avenir. L'arrivée de nouvelles informations réduit l'incertitude
sur les cash-fows possibles et modife les décisions initiales. Dans ce contexte, les décideurs peuvent
retarder l'investissement, augmenter la taille du projet et l'abandonner, ou modifer leur stratégie
d'exploitation à différents niveaux au cours du déroulement du projet.
Cette fexibilité offerte aux dirigeants en fonction du contexte économique, introduit une asymétrie
dans la distribution de probabilité des résultats, en augmentant l'opportunité de proft tout en limitant
les possibilités de perte, par rapport aux anticipations initiales. L'asymétrie induite par la fexibilité
permet de prolonger le critère de la VAN pour prendre en compte une prime correspondant à la valeur
de chaque opportunité. Cette prime s'identife à une option réelle. Dans ce nouveau contexte d'analyse,
la valeur actuelle nette augmentée s'écrit :
Une option d'achat (de vente) est un actif contingent qui donne le droit à son porteur d'acheter (de
vendre) l'actif sous-jacent de l'option à un certain prix appelé le prix d'exercice, pendant une période de
temps fxée appelée l'échéance. À ce niveau, une précision s'impose. Il ne faut pas confondre l'option
avec son actif support ou avec son prix d'exercice. Par exemple, une option d'achat sur Peugeot donne
le droit à son acheteur d'acquérir le titre Peugeot pendant une certaine période à un prix fxé
aujourd'hui. La période pendant laquelle l'achat est possible est la période d'échéance et le prix auquel
l'achat de l'actif support s'effectue dans l'avenir est le prix d'exercice. Le prix d'exercice et la période
d'échéance sont fxés par les autorités du marché au moment de l'émission du contrat d'options. Le
droit d'acheter ( de vendre ) l'actif support ne vaut plus rien après la date d'échéance fxé dans le
contrat d'options. Le prix d'exercice demeure fxe au cours de l'échéance de l'option.
Le prix d'une option est sa valeur au moment où le contrat est acheté. Lorsque le contrat d'option est
émis, l'acheteur paie un prix qui est différent du prix d'exercice et du prix du support. L'exercice d'une
option d'achat signife que son porteur achète l'actif support en payant le prix d'exercice. L'exercice
d'une option de vente veut dire que le porteur de l'option vends l'actif support en recevant le prix
d'exercice. Dans la mesure où l'option présente une certaine valeur à l'instant initial et une autre
valeur à la date d'échéance, son prix est susceptible d'évoluer à tout instant (en fonction des
caractéristiques du contrat et des modifcations des conditions du marché) pour prendre plusieurs
valeurs. C'est en fonction du prix d'exercice et de la date d'échéance que se détermine à chaque instant
le prix du contrat d'option.
Lorsque le prix d'exercice choisi est inférieur au prix du support, on dit que l'option d'achat (de vente)
est dans les cours ( en dehors des cours). Lorsque le prix d'exercice est supérieur au prix du support,
on dit que l'option d'achat (de vente) est en dehors des cours (dans les cours). Lorsque le prix
d'exercice est égal au prix du support, on dit que les options d'achat et de vente sont à parité ou à la
monnaie.
30
En se référant à la défnition d'une option, il est possible de défnir et de délimiter la zone à l'intérieur
de laquelle le prix d'une option d'achat, call, ou celui d'une option de vente, put est susceptible
d'évoluer. Dans la mesure où une option d'achat confère à son acheteur le droit et non l'obligation
d'acheter un actif support à un prix fxé, pendant ou avant une certaine date, il s'en suit que :
- la vie de l'option est limitée;
- l'option est exercée à un prix donné;
- il appartient au porteur de l'abandonner ou de l'exercer au cours de la vie du contrat.
De ce fait, le prix d'une option d'achat ne peut être supérieur au prix de l'actif support puisqu'on ne paie
pas plus cher pour l'achat d'une option sur un actif par comparaison à un achat direct de l'actif. Ce
raisonnement s'applique d'une façon identique pour l'option de vente puisque personne ne paie pour
l'option un prix supérieur au prix auquel il peut vendre directement l'actif, qui est le prix d'exercice.
Dans la mesure où le porteur d'une option , qu'il s'agisse d'une option d'achat ou d'une option de vente,
peut l'abandonner , le prix de cette option ne peut être négatif. La valeur minimale d'une option
dépend du fait que celle-ci est européenne ou américaine. Si l'option est européenne, elle ne peut être
exercée avant sa date d'échéance. Si l'option est américaine, son acheteur peut l'exercer à n'importe
quel moment à partir de la date d'achat jusqu'à l'échéance.
L'analogie est évidente entre les options d'achat sur actions et les opportunités d'investissement
appelées aussi les options réelles. Le tableau 1 présente l'analogie conceptuelle entre les options
d'achat sur actions et les options réelles.
Tableau 1
L'analogie entre les opportunités d'investissement et les options
Par analogie à une option américaine d'achat sur un actif fnancier, donnant le droit au porteur d'acheter
l'actif support à un prix fxé dès le départ (prix d'exercice) au cours d'une période donnée, le détenteur
d'une option réelle dispose du même droit, qu'il exerce lorsque l'exercice lui est proftable. Ainsi, en
présence d'une opportunité d'investissement, il dispose du droit - et non de l'obligation - d'obtenir la
valeur actualisée des cash-fows espérés en effectuant une dépense d'investissement initiale.
31
contribuer à la réalisation d'un chiffre d'affaires plus important que prévu. Cette possibilité explique
l'apparition de plusieurs options au cours du déroulement d'un projet. Les dirigeants peuvent justifer
par exemple, un coût de construction plus faible et une dépense de maintenance plus élevée pour
obtenir la fexibilité de réduire les dépenses d'entretien, si le succès du projet s'avère moins probable
par rapport aux anticipations initiales. Ils disposent aussi de la fexibilité de suspendre temporairement
la production pour une année si les recettes ne couvrent pas le coût variable d'exploitation. Cette
possibilité constitue une option d'achat sur les recettes de l'année dont le prix d'exercice est donné par
le coût variable d'exploitation. Cette option a été évaluée par Mc Donald et Siegel (1985). Les
dirigeants disposent parfois de la possibilité d'achever le projet avant la date prévue. Dans ce cas, ils
peuvent vendre les actifs sur un marché "secondaire" à une certaine valeur de liquidation, comme ils
peuvent utiliser le projet pour faire autre chose. Il peut, par exemple, changer le processus de
production des entrées et des sorties: c'est l'option d'échange, switch option.
Le décideur est conduit lors de la construction d'une usine au choix suivant : construire une usine
utilisant un seul input et produisant un seul output avec une dépense faible, ou construire une usine
identique donnant la fexibilité de choisir entre différents inputs et produisant plusieurs outputs. La
valeur de revente et les coûts de la construction sont plus élevés pour la deuxième usine. Même si la
VAN correspondant à la première usine est plus élevée, les dirigeants peuvent préférer la deuxième
solution en raison de la fexibilité qu'elle offre. En effet, il est possible que les conditions du marché se
modifent, rendant la deuxième possibilité plus avantageuse. L'option de changer de technologie est
assimilée à une option de vente sur la valeur de cette opportunité dont le prix d'exercice correspond à
la valeur de la meilleure alternative possible.
Les dirigeants peuvent disposer aussi de l'opportunité d'abandonner un projet en cours de réalisation, si
au cours d'une période donnée, l'investissement n'est plus rentable. Cette option d'abandon peut être
assimilée à une option d'achat composée (sur l'opportunité d'investir) dont les prix d'exercice
correspondent aux dépenses d'investissement à différentes dates. Elle est assimilée à une option de
vente (sur l'opportunité d'investir) dont le prix d'exercice est donné par la valeur cumulée des gains
obtenus grâce à une réduction des coûts. Cette option est analysée par Robichek et Van Horne (1967)
et Myers et Majd (1984). Lorsqu'il existe de nombreuses fenêtres, c'est à dire plusieurs opportunités
assimilées à des options d'achat et de vente, la valeur totale de l'investissement est considérée comme
un portefeuille d'options. La raison est simple puisqu'un actif réel ou fnancier est caractérisé et
valorisé en fonction de son échéancier de fux.
En utilisant cette analogie entre les options réelles et les opportunités d'investissement, on peut
identifer une infnité d'options. Par exemple, la décision d'augmenter la taille d'un projet d'un
pourcentage donné, e%, en effectuant un investissement additionnel I', s'analyse comme une option
d'achat sur e% de la valeur du projet. Le prix d'exercice de cette option est I'. Aussi, la décision de
contracter la taille du projet ou de réduire l'investissement de e% afn de réduire des dépenses prévues
pour la maintenance et la publicité d'un montant égal à I", peut être analysée comme une option de
vente de e% de la valeur du projet. Son prix d'exercice est I".
La question du choix du moment opportun pour effectuer un investissement s'impose d'une façon
naturelle. Dans la mesure où le dirigeant dispose de la possibilité d'investir immédiatement ou
d'attendre, l'opportunité de différer la mise en oeuvre du projet jusqu'à ce que l'environnement
devienne moins incertain, ou plus favorable, peut être assimilée à une option. Ainsi, l'opportunité
32
offerte au décideur de retarder l'investissement dans le temps présente une certaine valeur par rapport à
une situation dans laquelle l'investissement doit s'opérer immédiatement.
En pratique, cette situation est fréquente lorsque le projet s'avère moins rentable que prévu et les
dirigeants décident d'abandonner l'activité pour une autre plus rentable. La valeur de liquidation ou la
valeur correspondant à une meilleure utilisation alternative du projet peut être estimée à partir des
cash-fows espérés. Cette analyse conduit à introduire l'option d'abandonner, à défnir ses principaux
déterminants et à proposer les conditions nécessaires à son évaluation .
Il existe une analogie conceptuelle entre l'opportunité d'abandonner le projet et la valeur d'une option
américaine de vente en présence de détachement des dividendes. Le support de l'option est la valeur du
projet. Les dividendes correspondent aux cash-fows générés par le projet. Le prix d'exercice est donné
par la valeur de liquidation. L'option est américaine puisque l'exercice peut intervenir à n'importe quel
moment au cours du déroulement du projet.
Pour rendre compte de cette analogie et du contexte d'évaluation de cette opportunité implicite dans
des projets d'investissements, il s'impose au préalable de défnir les cash fows, les ratios de
distribution, la durée de vie et la valeur de liquidation.
33
Il convient de distinguer la durée de vie physique et la durée de vie économique d'un actif ou d'un bien
d'équipement. La durée de vie physique d'un actif dépend du temps nécessaire à son remplacement ou
à sa mise hors usage (déclassement). La durée de vie économique d'un actif indique le temps
d'utilisation de l'actif. Ainsi, même si le projet est achevé et l'actif est affecté à une autre utilisation, sa
durée de vie économique continue.
La durée de vie d'un projet n'est pas à priori fxée et elle dépend de la décision du dirigeant de
l'abandonner . Lorsque le projet n'est pas déclassé avant la fn de la durée de vie physique de ses actifs,
sa durée de vie est égale à sa durée de vie économique et physique. En général, la durée de vie d'un
projet est inférieure à sa durée de vie économique, laquelle est inférieure à sa vie physique. La valeur
de liquidation d'un actif est donnée par sa valeur de marché dans la meilleure alternative possible.
Cette valeur est amputée des coûts nécessaires pour la conversion de l'actif à un autre usage,
augmentée de la valeur de l'option d'abandonner.
D'un point de vue conceptuel, il convient de préciser que certains actifs à usage multiples sont
déclassés plusieurs fois au cours de leur durée de vie physique. Par exemple, un terrain peut avoir
plusieurs utilisations possibles et une durée de vie infnie. Dans ce cas l'option de déclassement et de
conversion d'un usage à un autre est similaire à une option sur option, une option composée,
compound option. Si le projet est déclassé avant la fn de sa durée de vie économique, sa valeur de
liquidation inclue sa valeur d'abandon et aussi l'option d'abandon pour le prochain utilisateur.
La méthode d'évaluation est fondée sur les techniques de l'analyse numérique parce que ce type de
problème n'admet pas encore de solutions analytiques. La solution proposée montre clairement la
relation entre la valeur de l'option d'abandon à un moment donné et sa valeur à un moment ultérieur.
Pour une étude des options composées, le lecteur peut consulter les travaux de Bellalah (1990, 1991,
1996, 1997).
34
la maintenance et l'entretien. Dans ce cas, la dépendance entre les différentes dépenses
d'investissement s'apparente à une série d'options composées. Chaque dépense représente le prix
d'exercice exigé pour l'obtention d'une seconde option, qui est nécessaire au fonctionnement du projet,
avant que la prochaine dépense ne devienne nécessaire, et ainsi de suite : c'est l'interaction intra-projet.
En utilisant la notion de fexibilité, l'interaction intra-projet fait apparaître une série de points dans le
temps entre lesquels la décision d'arrêter les dépenses est possible. Cette situation est évidente lorsque
le projet s'avère non rentable à un instant donné. Le critère de la VAN aborde la question de
l'interaction intra-projet en actualisant les cash-fows différentiels espérés et en ignorant la fexibilité.
Cette technique sous-évalue clairement la valeur des investissements conditionnels, assimilables à des
options sur options, d'où la nécessité de prolonger et d'améliorer ces techniques. L'interaction intra-
projet est illustrée par le schéma 1.
Schéma 1
Interaction intra-projet
projet A
+---------+--------------------+
| I2A
I1A
IA
Schéma 2
Interaction inter-projets
projet B projet C projet D
+-----------+ +------------+ +-----------+
IB IC ID
Dans ce cas, chaque décision d'investissement exige une dépense initiale I. La présence de projets
contingents nécessite le démarrage du premier projet B, pour le lancement du deuxième C, et le
démarrage de C pour la mise en oeuvre du troisième D. Chaque nouvelle dépense peut être analysée
dans le même contexte que l'interaction intra-projet. La seule différence étant que la nouvelle dépense
s'effectue pour un projet différent. Cette situation s'apparente à une série d'options sur options.
35
enseignements de la théorie des jeux. De ce fait, il est possible d'opérer une autre classifcation des
projets en se référant aux questions stratégiques .
Schéma 3
Les questions stratégiques dans la sélection des projets
+fi exclusivité du
| produit
Interaction avec les concurrents | (valeur d'abandon)
ou exclusivité du produit -----+
|
|
+fiopportunité partagée
+fi simple
|
Interaction inter et intra-projet -------+
|
+fi composée
+fi expire
|
Urgence de la décision --+
|
+fi différée dans le temps
Lorsque la société se réserve l'exclusivité de l'opportunité d'investir, il s'agit d'une option de propriété.
Tel est le cas en présence des barrières à l'entrée dans un secteur d'activité donné, dans lequel, le savoir
faire est unique et la duplication de la technologie exige un temps relativement long, au point où les
concurrents potentiels renoncent à l'entrée du marché. Dans ce contexte, les dirigeants disposent de
l'opportunité de déclasser le projet avant la fn de sa durée de vie probable pour une certaine valeur
d'abandon. Ils disposent également de la possibilité d'interrompre momentanément la production dans
une période "non rentable". En revanche, si les concurrents peuvent pénétrer le marché en prenant une
part importante, l'option offerte aux dirigeants n'est plus exclusive, mais plutôt partagée.
Les options partagées entre les concurrents sont exercées par n'importe quelle entreprise dans la
compétition. Ces options sont représentées par exemple, par l'introduction d'un produit non protégé
36
facilement substituable ou encore la pénétration dans un marché sur un autre territoire en l'absence de
barrières à l'entrée. La perte de la part de marché dans ce contexte est appelée une perte
concurrentielle.
La deuxième dimension spécifque au processus de sélection des projets concerne l'interaction inter et
intra-projet. La question est de savoir si l'opportunité d'investissement, est importante en soit, ou parce
qu'elle est nécessaire pour des investissements ultérieurs.
L'analyse de ces différents aspects par Kester (1986) et Trigeorgis (1988) est présentée au schéma 4.
Cette représentation reproduit la plupart des opportunités d'investissement et les différents aspects
stratégiques lors du processus d'analyse, d'évaluation et de sélection des projets. Par exemple, la
modernisation d'une usine s'analyse comme une option simple, de propriété, différable dans le temps.
L'introduction sur le marché d'un produit ayant des substituts proches s'analyse comme une option
partagée, simple, différable dans le temps. Les dépenses en matière de recherche et de développement
pour la conception et la mise en oeuvre sur le marché d'un produit unique, s'analysent comme une
option de propriété, composée, différable, etc. La propriété fait référence à l'exclusivité.
Schéma 4
La classifcation des opportunités d'investissement
fiDifférée,P.C.D.
|
+-Composée+
| |
| fiExpire,P.C.E.
+--Partagée--+
| | fiDifférée, P.S.D.
| | |
| +-Simple+
37
| |
| fiExpire,P.S.E.
Opportunité |
d'investissement -- fi
(une option réelle) |
| fiDifférée,E.C.D.
| |
| fiComposée+
| | |
| | fiExpire,E.C.E.
+-Exclusive-fi
| fiDifférée, E.S.D.
| |
fiSimple-+
|
fiExpire, E.S.E.
Le schéma (4) montre que le critère de la VAN constitue un cas particulier de cette représentation (la
branche en bas) dans la mesure où ces investissements sont considérés comme exclusifs, (propriété de
la société), indépendants (simples) et immédiats (expirant immédiatement).
La valeur de l'opportunité d'investir dans ce contexte est donnée par la valeur actuelle nette. Dans une
opportunité d'investissement simple, exclusive, expirant à une date T, il est parfois préférable
d'abandonner le projet à une date T'< T. La valeur de l'opportunité d'investir est donnée par la VAN
classique augmentée de la valeur de l'opportunité de déclassement. Dans une opportunité
d'investissement partagée, simple, expirant à une date T, le projet est adopté immédiatement sauf que
l'entrée des concurrents sur le marché (représentée par ) peut réduire la valeur du projet.
La prime de l'option peut être négative pour la société initiatrice du projet. Dans une opportunité
simple, exclusive, différable, la prime de l'option résulte de la fexibilité accordée aux dirigeants de
différer le projet jusqu'à une date T i et de le déclasser en cas de nécessité. Dans une opportunité
d'investissement partagée, simple, différable, la valeur de l'option réelle est donnée par la VAN
classique, augmentée de la valeur de différer, amputée de la perte concurrentielle.
Tableau 2
Les extensions du critère de la valeur actuelle nette
Classifcation des Stratégie d'exploitation Valeur de l'option réelle
opportunités
d'investissement
38
La VAN statique VAN
(classique)' (On utilise les techniques
d'actualisation des cash-
fows)
Opportunité exclusive, VAN + Valeur d'abandon
simple, expire
Opportunité partagé, VAN - Perte
simple, expire concurrentielle
Opportunité exclusive, VAN + valeur différée
simple, différée
39
En général, les dirigeants de l'entreprise peuvent décider d'exercer prématurément l'option, dans les
trois situations suivantes :
- lorsque l'option est partagée avec des concurrents et la perte anticipée à l'arrivée d'autres concurrents
est élevée,
- lorsque la pression exercée par la concurrence est forte
- lorsque "la perte de compétitivité" est supérieure à la valeur de différer le projet, ou aussi, lorsque la
valeur de l'option est faible par rapport à sa VAN.
La valeur de l'option augmente avec l'incertitude, le taux d'intérêt et le temps alors que la VAN
classique diminue avec ces trois facteurs. Le signe de la VAN augmentée est obtenue à partir des
signes des deux, soit:
Signe VAN augmentée = signe VAN classique + signe prime d'une option
Dans la mesure où l'incertitude sur les taux d'intérêt peut avoir un effet sur la date de mise en oeuvre
d'un investissement, un projet peut être en concurrence avec lui-même au cours du temps. De ce fait,
nous avons analysé l'effet de l'incertitude des taux d'intérêt sur le choix du moment opportun pour
réaliser l'investissement.
En établissant l'analogie conceptuelle entre la fexibilité offerte par un projet et les options réelles,
plusieurs options sont identifées. En particulier, les options de différer et d'abandonner un
investissement avant ou au cours de son exécution. Cette analyse suggère une formulation des critères
classiques d'évaluation des projets. La nouvelle méthode doit prendre en compte la valeur de la
fexibilité dans chaque projet d'investissement. Cette fexibilité peut augmenter la valeur actuelle nette,
et par conséquent implique l'acceptation d'un projet initialement rejeté.
Dans la mesure où une certaine dépendance pourrait apparaître entre les projets de la société et les
projets de ses concurrents, elle peut avoir des effets sur la valeur actuelle des projets. L'étude de
l'interaction inter-projets, intra-projet et avec les décisions d'investissement des concurrents permet
d'établir une nouvelle classifcation des projets en fonction de la situation spécifque à chaque projet.
La nouvelle classifcation des opportunités d'investissement en fonction d'un certain nombre de critères
de sélection, et en particulier l'analogie entre l'opportunité d'investir et l'option réelle permet de
prolonger la méthode de la VAN classique pour prendre en compte la fexibilité sous ses différentes
formes. En conséquence, un projet ayant initialement une VAN négative peut être sélectionné si la
VAN augmentée (VAN + la prime d'une option) est positive.
QUESTIONS
Quel est l'effet d'une structure plate des taux d'intérêt sur le calcul de la valeur actuelle nette ?
Quel est l'effet d'une variation des taux d'intérêt sur le calcul de la valeur actuelle nette ?
Expliquez comment un projet peut-être en concurrence avec lui-même au cours du temps.
Comment peut-on identifer la fexibilité d'un projet d'investissement ?
Qu'est-ce qu'une option ?
Quelles sont les limites du critère de la valeur actuelle nette dans l'évaluation des projets ?
Comment peut-on établir une analogie entre une option d'achat sur action et une opportunité
d'investissement ?
Qu'est-ce qu'une option réelle ?
Analysez l'opportunité de différer et l'opportunité de déclasser ou d'abandonner un projet.
Qu'est-ce qu'une interaction intra-projet et inter-projet ?
Quels sont les effets sur le projet de la société ?
Comment peut-on formuler les interactions inter-projets, intra-projets et les interactions avec les
projets des concurrents en termes d'options réelles ?
Comment peut-on classer les opportunités d'investissement ?
Quelle est la nouvelle classifcation des opportunités d'investissement et des critères de sélection des
projets ?
40
Qu'est-ce qu'une valeur actuelle nette étendue ?
Comment peut-on sélectionner les projets en utilisant les défnitions des options réelles ?
Tableau 1
Bilan de la société EEE en millions de euros en t = 0
Actif Passif
Actif économique : 18 Fonds propres : 3,38
Tableau 2
Bilan de la société EEE en millions de euros en t = 1
Actif Passif
Actif économique :? Fonds propres : ?
Dettes fnancières : 15
Total actif =? Total passif = ?
Lorsque le taux de la dette est de 10 %, la valeur de la dette à l'instant t =1, dans 3 mois est de 15, soit
14,62 e0,1(0,25). Si à cette date la valeur de l'entreprise est supérieure à 15, la valeur des fonds propres
est donnée par la différence entre cette valeur et celle de la dette. En revanche, si la valeur de
l'entreprise est inférieure à 15, la valeur des fonds propres est nulle. Ce profl de résultat est équivalent
à celui d'une option d'achat. Dans ce cas, il est possible d'utiliser le bilan en valeur de marché et le
modèle de Black et Scholes pour calculer la valeur initiale de la société. Le modèle d'évaluation des
options proposé par Black et Scholes (1973) est appliqué par Galai et Masulis pour l'évaluation des
fonds propres et la dette d'une société.
41
S : le prix de l'actif support ,
c : le prix d'une option européenne d'achat,
E : le prix d'exercice de l'option européenne ou américaine,
r : le taux d'intérêt sans risque,
: la volatilité de l'actif support,
t : la date d'échéance de l'option,
N(): la fonction de répartition de la loi normale.
La valeur d'une option d'achat à la date d'échéance est :
c(S,t) = Max[0, S - E] (1)
Le prix d'une option d'achat présenté par Black et Scholes est :
c = S N(d1) - E e-rt N(d2)
avec :
d1 = [Ln(S/E) + (r + 0,5 t ]/ t (2)
d2 = d1 - t
Dans la mesure où le terme le plus important dans l'expression de d 1 est Ln(S/E), la valeur de d 1
peut s'interpréter comme étant la probabilité qu'à la date d'échéance, le prix du support se trouve
au-dessus du prix d'exercice, c'est-à-dire que l'option d'achat fnit dans la monnaie. La valeur de d 2
représente la probabilité qu'une option de vente se trouve dans les cours à la date d'échéance.
Ce raisonnement laisse à penser que le prix d'une option dans le modèle de Black et Scholes
(1973) est égal à une certaine valeur probable du support, diminuée (augmentée) de la valeur
actualisée du prix d'exercice pondérée par la probabilité de payer ce prix à cette date. Dans la
mesure où une option européenne présente la même valeur qu'une option américaine (exerçable à
tout moment) en l'absence de possibilités d'exercice prématuré, le modèle s'applique également
pour l'évaluation de ces options. La formule de Black et Scholes peut être programmée sur des
calculateurs de poche. Pour ce faire, il sufft d'avoir l'approximation de la loi normale que nous
fournissons en annexe. Le lecteur peut consulter les travaux de Bellalah (1991), Bellalah et al
(1998), Simon et Bellalah (1999) pour une étude plus approfondie des ce modèle et de ses
extensions.
1.2. Applications
42
- le taux d'intérêt : r = 10 %,
- l'échéance T = 0,25 années, soit 3 mois,
- la volatilité = 15 %.
Tableau 3
Le tableau 4 simule les prix d'une option de défaut en fonction de différents paramètres
d'évaluation.
Tableau 4
43
Simulations du prix du risque de défaut : E = 100, r = 0,08, t =
0,25, = 20 %
S N(-d1) N(-d2) P
70 0,9148 0,9186 26,0059
80 0,8169 0,8605 18,9999
90 0,6280 0,7005 12,1410
100 0,4207 0,5006 6,9362
En utilisant la formule 5, la valeur actuelle de la dette au taux d'intérêt sans risque s'écrit :
D=V-S (6)
ce qui permet d'écrire :
D = V N(-d1) + E e-rT N(d2) (7
Questions et exercices :
Exercice
La valeur d'une option est plus élevée lorsque le risque de l'actif sous-jacent est plus important.
Commentez cette phrase.
Réponse
L'accroissement du risque augmente la valeur d'une option. Comme la valeur de l'option à la date
d'échéance s'écrit : max(ST - E), la probabilité que S T > E dépend de la volatilité de l'actif sous-jacent.
En outre, le résultat de l'option n'est pas symétrique, c'est-à-dire qu'il est nul quand S T < E (peu
importe le montant de cette différence négative) et qu'il augmente avec le prix du support lorsque S T >
E.
Exercice
44
Le titre de la société IBS est coté 1 000 euros. Une option de vente européenne sur IBS vaut 160.
L'échéance est de 52 semaines. Le prix d'exercice est de 800. Le taux d'intérêt sans risque est de 6,6 %.
Une option d'achat européenne est négociée à 440 euros dans les mêmes conditions.
Réponse
1. Le principe est d'utiliser la relation de parité entre les options européennes :
p = c - S + E e-rT
Cette relation s'écrit :
c = S - E e-rT + p
Ainsi, le prix de l'option d'achat est de 410, soit :
c = 1 000 - (800/1,066) + 160 = 410
Comme le prix coté est de 440, cette option est surévaluée. Dans ce cas, l'investisseur peut mettre en
oeuvre la stratégie d'arbitrage suivante :
Vente de l'option d'achat à 440,
Achat du support à - 1 000,
Emprunt d'un montant de 750,
Achat d'une option de vente à 160.
Le proft de cette stratégie est de 30.
2. L'investisseur réalise un proft d'arbitrage sans risque sur la mise en oeuvre de cette stratégie.
Le tableau suivant résume les différents résultats en fonction du prix du support à la date
d'échéance (par référence au prix d'exercice).
Tableau 6
Exercice
Considérons un investisseur qui dispose de la possibilité d'acheter des options d'achat (de vente) à 2
384 et 475. Le prix du support est de 11 000, le prix d'exercice est de 10 000 et l'échéance est dans une
année. Doit-il investir dans les options ou acheter un actif sans risque qui rapporte 10 % par an
sachant qu'il est imposable à 25 % sur le revenu des obligations. Il n'est pas imposable sur les autres
produits fnanciers.
Réponse
45
Le principe est d'utiliser la relation de parité des options européennes. En effet, l'achat d'une option de
vente, la vente d'une option d'achat et l'achat de l'actif sous-jacent est une stratégie qui doit rapporter le
taux d'intérêt sans risque. La relation s'écrit :
p = c - S + E e-rT
Tableau 7
- S = - 11 000 ST ST
Investissement initial : 10 000 10 000
- 9 095
Le placement de 9 095 génère un rendement équivalent au taux sans risque. Comme l'investisseur n'est
pas imposable au titre des produits dérivés, il est préférable d'adopter la stratégie d'investissement dans
ces produits plutôt que d'investir dans des obligations sans risque.
Exercice
Considérons un investisseur qui dispose de la possibilité de choisir entre les deux stratégies suivantes.
La stratégie A consiste à acheter 300 options d'achat européennes sur Thomson ayant un prix
d'exercice de 100 et une échéance de 3 mois.
La stratégie B consiste à acheter d'abord 200 options d'achat européennes sur le même actif sous-jacent
pour un prix d'exercice de 125 et une échéance identique.
L'investisseur achète ensuite 100 options d'achat européennes sur le même actif pour un prix
d'exercice de 50 et une échéance identique.
Quelle est la stratégie la plus coûteuse ?
Réponse
La méthode la plus simple consiste à comparer les résultats de chaque stratégie à la date de l'échéance
T par référence aux prix d'exercice et aux cours de Thomson. La comparaison s'effectue par référence
aux intervalles suivants :
50 < ST < 100,
100 < ST < 125,
125 < ST ,
Or, quand le cours du titre est inférieur à 50, les options d'achat valent zéro.
Le lecteur peut continuer le raisonnement !
46