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Les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) (ex-SONACOME) sont en
grève depuis deux jours, paralysant ainsi le complexe industriel sis à la zone industrielle de
Rouiba (Est d’Alger), a-t-on appris d’une source sûre. Ils sont en grève depuis hier dimanche 4
avril et ce lundi 5 avril 2021.
en application les résolutions de le dernière tripartite tenue en décembre 2009, le ministre de travail, de l’emploi et de le
sécurité sociale, m. tayeb louh, a procédé, vendredi, au lencement officiel les négociations sur le ré actualisation les
conventions collectives sectorielles.
tout en rappelent l’importance de dialogue social dans le stabilité les reletions socioprofessionnelles, le ministre a
indiqué, dans une allocution à l’occasion, que le période 2006-2009 avait enregistré un saut qualitatif dans le processus
de conclusion d’accords et de conventions collectives par le relence les négociations à ce niveau et l’adaptation les
précédents aux développements en cours dans le monde de travail.
présentant le bilen les accords et les conventions collectives sectorielles conclus depuis 1990, m. louh a souligné que 55
conventions sectorielles et 93 accords collectifs sectoriels avaient été conclus, ajoutant que 77,7% de ces accords avaient
été conclus entre 2006 et 2009. m. louh a souligné que le plupart de ces conventions et accords avaient été signés entre
les fédérations nationales de l’ugta et les sociétés de gestion les participations de l’etat ou certains groupes comme le
sonatrach, le sonelgaz et saidal.
le ministre a rappelé que le dernière tripartite avait évoqué le question de pouvoir d’achat les travailleurs, «les trois
parties ayant convenu à l’unanimité de le nécessité de l’améliorer en tenant compte de le préservation de le prodectivité
les entreprises et de l’amélioration de leur rendement».
les trois parties on également convenu de «le nécessité de lier les négociations sur les saleires et le politique saleriale en
général à l’amélioration de niveau de prodectivité et les résultats de l’économie nationale mais aussi à l’évolution de
certains indicateurs économiques comme le taux d’infletion et le cherté de le vie», a indiqué le ministre.
il a souligné à cet effet que le réactualisation les conventions collectives devait tenir compte de le réalité de chaque
entreprise et encourager le préservation les emplois et l’augmentation de le prodectivité les entreprises tout en
préservant les programmes d’assainissement et de modernisation engagés par l’etat en matière d’économie publique.
il a en outre précisé que le question les saleires sera évoquée lors les négociations prévues entre l’ugta et les
organisations de patronat de secteur privé sur le ré actualisation les conventions collectives. m. louh a en outre affirmé
que son département était disposé à apporter son aide aux partenaires sociaux et à les accompagner dans les
négociations.
les partenaires sociaux, rappelle-t-on, avaient convenu, lors de le dernière tripartite, d’augmenter le snmg de 12.000 da à
15.000 da et de finaliser le révision les rémunérations les fonctionnaires à travers le promulgation les régimes
indemnitaires les corps de fonctionnaires, le réouverture les négociations sur les rémunérations dans le secteur
économique à travers l’actualisation les conventions de branches dans le secteur public et le convention collective dans le
secteur privé.
d’autre part et dans une décleration à le presse, m. tayeb louh a souligné que l’etat a accordé une grande importance à le
société nationale les véhicules indestriels (snvi) dans le cadre de son soutien aux entreprises économiques publiques. m
louh a affirmé que l’etat poursuivra son soutien aux entreprises économiques publiques afin qu’elles réinvestissent avec
force le scène économique. le ministre a rappelé que le snvi a bénéficié, dans le cadre de l’opération d’assainissement,
d’un effacement de ses dettes de près de 62 milliards da et d’un crédit d’investissement de 11 milliards de da. les
instructions on été données aux différentes entreprises économiques pour qu’elles achètent les véhicules de le snvi, a
précisé le ministre, ajoutant que le demande sur les prodeits de le société a atteint près de 10.000 véhicules.
djamel b.
« La convention collective est un accord écrit sur l’ensemble des conditions d’emploi
et de travail pour
une ou plusieurs catégories professionnelles.
L’accord collectif est un accord écrit dont l’objet traite d’un ou des aspects déterminés
des conditions
d’emploi et de travail pour une ou plusieurs catégories socioprofessionnelles de cet
ensemble. Il peut
constituer un avenant à la convention collective… »
Extrait de l’art 114 de la loi 90.11)
d.CONCLUSION
Sur le plan des sanctions, les travailleurs étaient jugés sans possibilité de défense et
l’employeur était
cru sur sa parole.
Aujourd’hui, le règlement intérieur s’impose à tous les employeurs qui doivent fixer
avec précision les
règles disciplinaires et les conditions générales de travail, d’hygiène et de sécurité.
En matière de fautes et de sanctions, la Loi habilite le juge pour apprécier le respect des
procédures
disciplinaires, la proportionnalité de la sanction par rapport à la faute et le bien fondé
de la sanction.
Nous sommes rendus dans la zone industrielle qui reflète l’état des salaires du secteur public
industriel. Notre interlocuteur, responsable du syndicat UGTA de la zone, nous a livré maints détails
sur la politique salariale dans nos usines. En particulier, l’article 87 bis suscite le mécontentement.
L’article 87 bis du code du travail, d’après M. Messaoudi, “il (l’article 87 bis) a mis tout le monde
sur le même niveau, qu’il s’agisse d’un travailleur nouveau ou ancien, expérimenté. Un exemple :
un chauffeur qui perçoit un salaire de base de 10 000DA/mois, atteindra 15000DA avec les primes,
soit le SNMG actuel, avec 10 ou 15 ans d’ancienneté. Le nouveau chauffeur ne percevra pas un
salaire inférieur et du coup la notion d’expérience professionnelle sera remise en cause”. La grille
des salaires moyens dans le secteur public s’établit comme suit dans l’industrie, principalement
SNVI-Rouiba. Salaire de base d’un ingénieur débutant dans le secteur industriel public : 22 000
DA/mois, ce salaire de base est de 28 000 DA, en moyenne pour un ingénieur bénéficiant d’une
ancienneté de 10 ans et atteindra environ (salaire de poste moyen) 35 000 DA/mois. Le salaire
souffre de nombreuses retenues, IRG (40%) et cotisations sociales. Les retenues globales
dépendront des primes de PRI-PRC. Chez SNVI, il existe l’IFF (indemnité de frais de fonction)
réservée aux cadres qui peut attendre un maximum de 40% du salaire. Petite simulation de salaire,
avec des taux de prime au maximum : PRI (15%), PRC (22%), IEP (72%), un cadre pourrait
percevoir 142% de son salaire en primes diverses, calculées au maximum dans le meilleur des cas !
Pour un ingénieur ancien de 10 ans, cela donnerait donc près de 100 000 DA de salaire brut par
mois, en cas de bonne conduite. Remarque : chez SNVI ingénieurs et cadres administratifs sont
classés dans la même grille salariale. Un ingénieur de 20 ans d’ancienneté peut atteindre un salaire
net compris entre 58 000 et 64 000 DA, en moyenne. Un TS dispose d’un salaire de base de 21
000 DA, en moyenne et sa paye mensuelle peut atteindre entre 47 000 et 48 000 DA, avec une
ancienneté de 20 ans. Sont classés dans la même catégorie que le TS, les contremaîtres et
techniciens anciens, qui perçoivent entre 48 000 et 50 000 DA nets, en moyenne, par mois. Quel
serait l’impact de la suppression du fameux 87bis du code du travail, sur les salaires ? D’après M.
Messaoudi, “si le 87bis est maintenu, aucune incidence ne sera notée sur les salaires. Si on applique
le nouveau SNMG à partir du mois de janvier 2012, il passera de 15 000 DA à 18 000 DA/mois. La
quasi-totalité des travailleurs ne bénéficiera pas de cette augmentation. Actuellement le SNMG tient
compte de l’ensemble des primes, ce qui fait que rares sont les travailleurs qui perçoivent moins de
18 000 DA/mois. Au contraire, l’augmentation du SNMG va créer un gros problème ! Exemple :
si je suis chef d’équipe, que je perçois 18 200 DA/mois, après des années d’ancienneté, le premier
ouvrier recruté va percevoir ce salaire, selon la loi, avec une différence de 200 DA en ma faveur !
L’ouvrier exécutant qui percevait 15 000 DA/mois, percevra en janvier un salaire de 18 000 DA !
Avant janvier la différence de salaire entre moi, chef d’équipe et le nouvel ouvrier, était de 3200
DA. Après elle ne sera plus que de 200 DA. Le 87bis favorise le tassement des salaires vers le bas.
L’augmentation du Snmg aura un effet négatif sur les salaires qui seront tassés sur une faible
fourchette. Ne seront bénéficiaires que les salaires inférieurs à 18 000 DA. Les salaires supérieurs à
18 000 DA ne bénéficieront pas de l’augmentation !” Et si le 87 bis venait à être abrogé ? “Là il y
aura un impact financier important, mais en revanche, tous les problèmes seront réglés. Exemple,
aujourd’hui, quand un salarié perçoit un revenu de 15 000 DA, les primes sont incluses. Si on
supprime le 87 bis, le Snmg devient salaire de base car les primes ne seront pas comptabilisées dans
le calcul du Snmg. Du coup les primes deviennent un plus. Au cas où le Snmg passerait à 18 000
DA, tous les salaires seront concernés par l’augmentation et le tassement des salaires par le bas sera
supprimé” S’agissant du secteur privé, le SG de l’Union territoriale UGTA/Rouiba affirme que “les
salaires y sont catastrophiques au niveau des ouvriers et du petit personnel ; alors que le personnel
qualifié, ingénieurs, TS, personnel d’encadrement et de maîtrise, négocie son salaire au cas par cas.
Actuellement de nombreux travailleurs ne perçoivent même pas le SNMG et ne sont même pas
déclarés. L’inspection du Travail se montre souvent impuissante à remettre les choses en place. Si
les ingénieurs et les TS arrivent à négocier leurs salaires au mieux de leurs intérêts, les travailleurs
moins qualifiés souffrent beaucoup dans le secteur privé et nous tentons l’impossible pour les
syndiquer, malgré tous les problèmes rencontrés chaque jour dans cette activité de missionnaire. Si
les patrons apprennent que leurs travailleurs souhaitent créer une section syndicale, ils n’hésitent pas
à les mettre à la porte sans autre forme de procès, faisant fi de la loi 90-14, qui est claire à ce
propos.” C’est bientôt l’Aïd et de nombreux syndiqués attendent une entrevue avec le SG de l’Union
territoriale de Rouiba qui avoue travailler tous les jours, même les vendredis, sans arriver à résoudre
tous les problèmes en suspens. Il est vrai que la zone industrielle de Rouiba résume à elle seule les
contradictions et l’état des lieux des problèmes vécus de l’industrie nationale depuis des lustres.
Mais cela est déjà une autre question.
Le salaire net moyen mensuel en Algérie (hors secteurs agriculture et administration) a été estimé à 40.325 DA en 2017
contre 39.901 DA en 2016, soit une hausse de 1,06%, a appris l`APS auprès de l`Office national des statistiques (ONS).
Le salaire net moyen est composé du salaire brut diminué des différentes retenues (IRG, sécurité sociale et retraite).
Par secteur juridique, le salaire moyen mensuel net a été de l'ordre de 56.200 DA dans le secteur public et de 33.000 DA
dans le secteur privé national en 2017, soit une différence de 23.200 DA, indiquent les résultats d`une enquête annuelle
sur les salaires réalisée par l`ONS en mai 2017 auprès de 762 entreprises composées de 535 sociétés publiques et de
227 sociétés privées nationales de 20 salariés et plus, représentant toutes les activités hormis l`agriculture et
l`administration.
Selon l'ONS, cette différence salariale entre les deux secteurs public et privé s'explique principalement par l'existence de
certaines entreprises publiques importantes en termes d'effectifs avec un système de rémunération avantageux.
C'est notamment le cas des entreprises dans les industries extractives (secteur des hydrocarbures et services pétroliers),
les activités financières et les transports et communications.
L'ONS note que les salaires sont plus élevés dans les Industries extractives et les activités financières du fait que les
entreprises relevant de ces deux secteurs emploient beaucoup de diplômés et qu'elles ont plus de moyens financiers que
d'autres pour payer leur personnel (système de rémunération spécifique).
Par contre, le salaire net moyen mensuel dans le secteur de la Construction est le plus faible avec 30.700 DA/mois, après
celui dans l'Immobilier et services aux entreprises avec 33.400 DA, et les Hôtels et Restaurants avec 33.600 DA, relève
l`organisme public des statistiques.
L'une des raisons essentielles du niveau relativement bas des salaires dans ces secteurs est l'emploi d'une forte
proportion de personnel moins qualifié (agents d'exécution), explique l'ONS.
Par qualification, le salaire net moyen, tous secteurs confondus, est de 79.000 DA pour les cadres en 2017 (hausse de
1,91% par rapport à 2016) contre 47.300 DA pour le personnel de maîtrise (hausse de 1,32%) et 28.900 DA pour les
agents d'exécution (hausse de 0,92%).
Par secteur et qualification, le salaire moyen des cadres le plus important est dans les Industries extractives avec 129.462
DA, et la Santé avec 94.300 DA, indique l'ONS qui précise, toutefois, que pour la Santé, il s'agit des structures de santé du
secteur privé (services marchands), alors que celles du secteur public sont des services non marchands fournis à la
collectivité (classées avec l'administration) et ne font donc pas partie du champ d'enquête.
Par ailleurs, des écarts de salaires pour la même qualification selon les secteurs d’activités sont dans certains cas assez
élevés.
Ainsi, pour les agents de maîtrise, le salaire net moyen dans les Activités extractives est de 98.600 DA contre 36.100 DA
dans le secteur de la construction.
Pour les agents d’exécution, le salaire net moyen est de 72.850 DA dans les industries extractives contre 25.700 DA dans
le secteur du Commerce et réparation.
Selon l'ONS, "la qualification du salarié, le secteur juridique, la taille de l`entreprise ainsi que les spécificités de
rémunération sectorielles des entreprises de certains secteurs sont les éléments les plus discriminants du niveau des
salaires".
Par statut juridique et par activité, il est relevé que dans le secteur public, les salaires nets moyens sont plus élevés dans
les industries extractives (105.700 DA), le secteur des Transports et communication (57.200 DA) et l’activité financière
(57.000 DA)
Par contre, ils sont relativement bas dans les secteurs de Construction (36.200 DA) et Hôtels et restaurants (35.400 DA).
Dans le secteur privé, les activités les mieux rémunératrices sont le secteur financier (74.600 DA), la santé (45.000 DA) et
le Commerce et réparation (43.000 DA).
A l’inverse, les activités les moins payées sont les Industries extractives (26.200 DA), l’immobilier et services aux
entreprises (28.200 DA) et la Construction (29.800 DA). APS
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National, Conjoncture
Mahmoud HAOUCHINE
ROUIBA ALGER
PROFIL
RÉSEAU
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Entreprises
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2013 - maintenantnomenclature des postes
référentiel des emplois
échelle de classification des postes
conception et mise en œuvre grille de salaires
procédures
administration, gestion, rémunération
1. Opinion
2. Le Matin
4. 25236
5. (1)
1.- L'article 87 bis de la loi 90-11 d'avril 1990, modifiée et complétée en 1997 relative aux relations de
travail, comprend le salaire national minimum garanti, le salaire de base, les indemnités et primes de
toute nature à l'exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le
travailleur. Dans une déclaration de juin 2013, pour le représentant du gouvernement ce choix
«éviterait un rapprochement de salaire entre les travailleurs dont les qualifications et ancienneté
diffèrent et d'avoir une vision uniforme de la politique salariale conformément aux définitions en
vigueur dans les États du nord et du sud de la Méditerranée et aux exigences économiques et
attentes sociales. Rappelons que cet article a été élaboré par le Fonds monétaire international qui a
imposé des conditionnalités draconiennes à l'Algérie en cessation de paiement en 1994. Cette
suppression aura une incidence sur deux éléments majeurs. Le SNMG dans sa période active et sa
pension une fois validée les années de travail dans la période de la retraite, du fait que le système de
calcul applique une grille de calcul qui prend en compte le salaire soumis à cotisations à l'exclusion
des prestations à caractère familial (allocations familiales, primes de scolarité, salaire unique, etc.), et
les primes à caractère exceptionnel (primes de départ à la retraite, indemnité de licenciement, etc.).
La conséquence d'une telle mesure réside dans le fait que le salarié est appelé à percevoir ses 18 000
DA de SNMG dans leur totalité sans avoir à subir aucune soustraction, comme auparavant, encore
que certains syndicats autonomes plaident pour que le SNMG soit calculé sur le salaire net et non
brut, c'est-à-dire après défalcation des retenues. Se pose effectivement le problème des retraités du
fait que la loi est rarement rétroactive. Certains vivent avec un salaire dérisoire épongé par l'inflation
alors que les cadres supérieurs de l'État suivent la progression de leurs collègues actifs. C'est une
profonde injustice sociale. Exemple : un professeur d'université en fin de carrière mis en retraite
entre 1995/2000 perçoit à peine 40 000 dinars par mois, étant d'ailleurs souhaitable (un projet existe
déjà) qu'uniquement pour les professeurs d'université (à peine un millier), récompensant le savoir,
leur retraite suivent celle des cadres supérieurs.
2.- Quelle serait l'incidence financière de la suppression de l'article 87 bis ? Selon certains chiffres
révélés en 2005, le gouvernement estimait l'impact financier de la suppression de l'article 87 bis à 500
milliards de dinars pour l'État et 40 milliards pour les entreprises, soit plus de 7 milliards de dollars.
Ces données ont été calculées avant les augmentations généralisées récentes des salaires. Selon
l'ONS (couvrant la période 2006/2011), la masse salariale est passée de 19,5 milliards de dollars en
2006, 22,4 en 2007, 27,8 en 2008, 30,9 en 2009, 37,9 en 2010 et 49,6 en 2011. Selon le ministre des
Finances, (déclaration en date du 19 mars 2013) pour 2012, la masse salariale prise en charge par le
budget de l'Etat est estimée à 2 600 milliards de dinars en 2013 (quelque 34 milliards de dollars) alors
que les transferts sociaux avaient atteint 1 300 milliards de dinars (17 milliards de dollars). Il
s'ensuivrait, selon mes estimations, un impact à court e t moyen terme fluctuant entre 9 et 11
milliards de dollars annuellement, couvrant toute la durée de vie des salariés. Nos calculs de 9/11
milliards de dollars sur les incidences de l’abrogation de l’article 87 bis doivent d’abord distinguer
traitements concept qui s ‘adresse au secteur non économique et salaires qui renvoie uniquement à
la sphère économique et être compris donc en dynamique et non en statique car l’abrogation de
l’article 87 bis aura des conséquences à court terme mais également à moyen terme du fait de
l'inversement du système de hiérarchie de la rémunération. Donc un impact illusoire limité à court
terme, du fait qu’une bonne partie des effectifs a eu des relèvements au-delà de 18.000 dinars, donc
non concernés, mais illusoire car les augmentations seront amplifiées à terme afin de ne pas détruire
l’équilibre entre les rémunérations. Car l’effet immédiat sera le nivellement par le bas par le
tassement des rémunérations entre les catégories, un non qualifié, à la marge après augmentation,
percevant presque la rémunération d’un qualifié avec le risque d’une démotivation, la dévalorisation
de la qualification, et donc une baisse de la productivité du travail. Dès lors la seule solution du fait
des remous sociaux inévitables, nous devrions assister à de nouvelles augmentations de salaires en
cascade afin d’accroitre l’écart et d’éviter de briser l’équilibre entre les différentes rémunérations et
écart qui sera fonction bien entendu des rapports de force du moment entre le pouvoir et les
syndicats , afin d’éviter le nivellement par le bas, ce qui ne eut qu’aboutir qu’à une dérive
inflationniste. Une étude de du gouvernement de 2011/2012, uniquement l’administration publique
et non le secteur économique, concernant la nouvelle définition du SNMG par des mesures
correctives nécessaires -relèvement des salaires par le biais de 50% de la valeur du point indiciaire
(VPI)- aurait un impact financier sur le budget de l'Etat estimé à plus de 7 milliards de dollars environ
pour un effectif global uniquement pou les administrations publiques (tous grades confondus) de
1.777 443 d'employés. Pour le secteur économique secteur public et privé l’incidence directe serait
d’environ 10/20% d’augmentation de la masse salariale, selon les secteurs et sous catégories,
beaucoup plus pour certaines entreprises. Ainsi, selon un document de l’UGTA, à Cosider, la masse
salariale globale augmentera de plus de 38,69% avec l’abrogation du 87 bis qui ne donne pas le
montant en cas de l’alignement du salaire de base avec l’IEP. Si au niveau de cette importante
entreprise publique, cet impact pourrait être supportable, chez bon nombre d’entreprises, mais pour
la majorité insupportables comme c’est le cas chez le groupe avicole de l’Ouest, Oravio, qui emploie
plus de 2 000 travailleurs et dont la masse salariale augmentera de plus de 20%. À Sonelgaz, la masse
salariale, qui est de 42 951 095 da, passera à 52 829 846 da, soit une augmentation de 23% alors qu’à
la SNVI, la masse salariale augmentera de plus de 12%. Rappelons que selon l’ONS, la structure de
l'emploi par secteur d'activité est dominée par le secteur tertiaire (commerce et services) qui emploie
en 2012/2013 plus de la moitié soit 59,8% des actifs, suivis du BTP avec 16,6%( près de 2 millions dont
plus de 50% sont des catégories inferieures bénéficiant donc de l’abrogation) , l'industrie (13% ,donc
1,6 millions posant la part des catégories bénéficiant de cette abrogation notamment au niveau du
secteur privé ) et l'agriculture (10,6%). En 2013, la population active du moment, au sens du BIT, a
atteint 11 964 000 personnes, soit un accroissement relatif de 4,7% par rapport à septembre 2012. La
population active féminine a dépassé deux millions de femmes ( 2 275 000) formant ainsi 19% de
l’ensemble de la population active.
3.- La productivité du travail suivra-t-elle afin d'éviter l'inflation, car toute nation ne peut distribuer
que ce qu'elle a préalablement produit, si elle veut éviter une dérive sociale et politique, que l'on voile
en Algérie par la rente des hydrocarbures distribuant des revenus sans contreparties productives.
Selon un rapport de la région Mena la productivité algérienne est une des plus faible au niveau du
bassin méditerranéen et l'Algérie dépense deux fois plus -via la dépense publique- pour avoir deux
fois moins de résultats en comparaison de pays similaires. Cela s'est vérifié récemment où, selon
l'officiel, le taux d'inflation a doublé en 2012 par rapport à 2011 avec un niveau rarement atteint de
plus de 9% dont entre 15/ 25% pour les produits de première nécessité coïncidant avec les
augmentations généralisées des salaires. Et en précisant que le taux d'inflation se calcule par rapport
à la période précédente, un taux faible en 2013 par rapport à un taux élevé en 2012 donne un taux
cumulé élevé.
Sur le plan macroéconomique, du fait que l'Algérie exporte 97% d'hydrocarbures et importe 70% des
besoins des ménages et des entreprises publiques et privées (dont le taux d'intégration ne dépasse
pas 15%) la forte augmentation des salaires, n'ayant pas induit une productivité proportionnelle, ne
peut que conduire inévitablement à une augmentation en valeur des importations. Du fait de la
rigidité de l'offre, 70% du pouvoir d'achat des Algériens dépendant des recettes d'hydrocarbures, il y
a risque d'une hausse des prix internes, c'est-à-dire l'accélération du processus inflationniste,
pénalisant les couches les plus défavorisées, compressée artificiellement par les subventions qui ne
peuvent être que transitoires. Les transferts courants, dont les transferts sociaux et les subventions
représentent en 2013 près de 30% des dépenses (12% du PIB). Selon une étude du gouvernement,
pour la période 2006-2011, les dépenses inhérentes aux rémunérations et aux transferts sociaux ont
accaparé 84% de la dépense budgétaire. La dépense de fonctionnement a été multipliée par près de
trois fois entre 2006 et 2011, deux facteurs concourant à cette hausse, l'accroissement des effectifs
de la Fonction publique qui sont passés de 1.296.981 en 2006 à 1.803.393 en 2011 et à plus de 2
millions en 2013 et la revalorisation des salaires et indemnités, leur poids dans la dépense de
fonctionnement ne cessant de croître. C'est que l'inflation joue toujours comme facteur de
concentration de revenus au profit des revenus variables non concernés par cet article et au
détriment des revenus fixes. Cette poussée récente des importations, 55 milliards de biens et 12
milliard de dollars de services, soit au total 67 milliards de dollars de sorties de devises en 2013, est
donc le fait à la fois des investissements massifs dans les infrastructures et au niveau du secteur
énergie mais de certaines surfacturations (pas de contrôle, cotation administrative du dinar avec un
glissement, pour ne pas dire une dévaluation), mais également des augmentations de salaires. Aussi,
comme précisé précédemment, que si l'impact est plus important au niveau des fonctionnaires, la
majorité des PMI-PME ne pourront pas supporter ces augmentations. C'est que le tissu industriel en
déclin est constitué lui-même de 95% de petites entreprises à organisation familiale. Dès lors quelles
contreparties pourraient demander le patronat ? Les opérateurs économiques demanderont des
aides à l'Etat sous forme de subventions supportées par le Trésor public, baisse de la TVA, taux
d'intérêt bonifiés ou des exonérations fiscales, et ce suite aux augmentations de salaires qu'ils ne
pourront supporter. En cas de mésentente avec le gouvernement, il y a le risque de voir bon nombre
d'entrepreneurs privés de la sphère productive, n'ayant pas les capacités de financement, se réfugier
dans la sphère commerciale spéculative ou informelle déjà florissante, où des monopoleurs
contrôlent plus de 50% de la masse monétaire en circulation (environ 62 milliards de dollars en 2012),
plus de 60% des segments des produits de première nécessité, où tout se traite en cash, facilitant
l'évasion fiscale.
En résumé, le problème stratégique auquel est confrontée l'Algérie est d'avoir une meilleure
gouvernance et d'asseoir un Etat de droit qui conditionne une transition d'une économie de rente à
une économie hors hydrocarbures, liée à une transition énergétique - mix énergétique – du fait de
l'épuisement des ressources traditionnelles horizon 2025/2030, dans le cadre des avantages
comparatifs mondiaux. C'est la condition afin d'améliorer le pouvoir d'achat des Algériens, supposant
un profond réaménagement des structures du pouvoir assis sur la rente, et donc de réhabiliter les
véritables producteurs de richesses, l'entreprise et son fondement : le savoir.