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ARTS GRAPHIQUES

La Gestion de la Couleur
Infographie

HP SLA
LAAMRI FADWA
La Gestion de la couleur Réalisée par Mme FADWA LAAMRI

INTRODUCTION
Reproduire exactement, ou, d’une façon plus réaliste une couleur a souvent été
une récolte difficile pour les imprimeurs. Souvent on entendait ou prononçait
cette remarque « Ce n’est pas la bonne couleur ! ».
Mais depuis les années quatre-vingt à nos jours le progrès des systèmes de
reproductions, des interfaces graphiques et des logiciels adaptés ont pu apporter
des solutions aux problèmes de reproduction de la couleur.
La reproduction exacte des couleurs de notre environnement rend l'imprimé plus
vivant.

La gestion de la couleur permet de conserver les couleurs d'un document


d'origine tout au long de la chaîne de traitement.

Avant de parler des systèmes de gestion des couleurs il est important d’abord de
définir la couleur et comprendre ces notions.
Mais comment percevons-nous les couleurs ? La lumière blanche qui nous
entoure est la somme de toutes les teintes. Chaque objet absorbe une partie de
cette lumière blanche et renvoie une information colore. Une information
physique : la lumière est une onde électromagnétique dont les longueurs d’ondes
sont comprises entre 380 nm et 780 nm, une onde convertie et interprétée
physiologiquement par l’œil et le cerveau.

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Qu'est-ce que la couleur?


La couleur résulte de la sensation produite par les ondes électromagnétiques
dans un domaine spectral allant des infrarouges aux ultraviolets (appelé "spectre
visible" ou "spectre des couleurs").
Une couleur correspond à une longueur d'onde appartenant au spectre visible.
Celui ci est constitué des couleurs suivantes:

0,400 µm Violet

0,430 µm Indigo

0,470 µm Bleu

0,530 µm Vert

0,580 µm Jaune

0,620 µm Orangé

0,780 µm Rouge

Le spectre :

Le spectre visible obtenu par décomposition de la lumière blanche par un prisme


Le spectre visible ou spectre optique est la partie du spectre électromagnétique
visible pour l'œil humain, c'est-à-dire une représentation de l'ensemble des
composantes monochromatiques de la lumière visible.
On ne peut pas définir de façon absolue les limites en longueur d'onde des
rayonnements perceptibles ; la sensibilité de l'œil diminue progressivement, et
varie selon les individus. La Commission internationale de l'éclairage définit la
vision de l’observateur de référence entre une longueur d'onde dans le vide de
390 nanomètres (nm), perçue comme un violet, et celle de 780 nm,
correspondant à un rouge

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Une couleur est définie par :


sa teinte
sa luminosité
sa saturation

la teinte

On emploie le terme teinte pour définir une nuance de couleur. Mais c’est plus
souvent le mot couleur qui est retenu dans le langage populaire pour décrire les
différentes nuances que sont le violet, le bleu, le vert, etc. Les teintes sont
toujours classées dans un ordre bien précis correspondant à leurs propriétés
physiques.

Ce classement remonte à l’époque où Issac Newton découvre la décomposition


de la lumière par réfraction : la lumière blanche du soleil se décompose en 5
couleurs le violet, le bleu, le vert, le jaune et le rouge. Cette gamme de couleurs
qui correspond à des longueurs d’onde différentes est appelée le spectre de la
lumière.

Un prisme est un élément optique utilisé pour réfracter la lumière, la réfléchir


ou la disperser. C'est traditionnellement un prisme (solide) droit à base
triangulaire, constitué d'un matériau transparent : verre, plexiglas,

La luminosité
Si la luminance correspond à l’intensité lumineuse réelle et mesurable d’une
source de lumière, la luminosité est l’interprétation de cette luminance par la

La saturation
En théorie des couleurs, la saturation est l'intensité d'une teinte spécifique. Elle
est fondée sur la pureté de la couleur ; une teinte hautement saturée a une
couleur vive et intense tandis qu'une teinte moins saturée paraît plus fade et
grise. Sans aucune saturation, une teinte devient un niveau de gris

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Une sensation "subjective"


La sensation colorée fait intervenir trois composantes : la lumière, l’objet et
l’œil. Mais la perception des couleurs est différente d'une espèce vivante à
l'autre. La perception des couleurs dépend de l'âge, du sexe, de l'environnement
et de la culture personnelle. Il n'existe pas deux personnes qui auront la même
perception colorée, ce qui fait de la couleur une expérience psychologique très
personnelle et subjective. Par exemple, avec l'âge, le vieillissement de la cornée
va jouer le rôle d'un filtre très légèrement jaune qui va pousser l'observateur à
rechercher plutôt des blancs bleutés comme référence de blanc absolu. Malgré
son aspect entièrement subjectif, la couleur peut être évaluée de manière
chiffrée. C'est le rôle de la colorimétrie, la science de la mesure de la couleur.

Synthèse additive :
La synthèse additive est utilisée par nos écrans et est constituée des trois
lumières de base. Les couleurs primaires qui sont le rouge, le vert et le bleu.

RVB
Sur Photoshop, les images peuvent ainsi être décomposées en couches et on peut
alors ainsi voir l’affichage des couches rouge, verte et bleue séparément, soit en
niveaux de gris, soit dans leur propre couleur. Sur ces couches, les parties
sombres correspondent à l’absence de lumière.

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Synthèse soustractive :
La synthèse soustractive est utilisée dans l’imprimerie, les couleurs primaires
sont le cyan, le magenta, le jaune et le noir (que l'on est obligé de rajouter car
sa formation à partir des trois autres couleurs est, pour des raisons d’impureté,
impossible).

CMJN
L’affichage des différentes couches des couleurs primaires en niveaux de gris
est utilisé en quadrichromie afin de devenir des films offset. Si nous
mélangeons deux couleurs primaires, le résultat sera une couleur secondaire plus
sombre qui absorbera donc plus de lumière à c’est pour cette raison que cette
synthèse est nommée soustractive.
En RVB, les couleurs secondaires sont plus claires que les primaires, c’est pour
cela que leur synthèse est appelée additive.

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les éléments a réunir pour voir la couleur


Pour voir la couleur on a besoin d’un système à trois éléments :
La lumière
L’oeil
L’objet

1 - Définition de la lumière :
La lumière est considérée comme un phénomène ondulatoire périodique pouvant
se propager dans le vide avec une vitesse finie.
Sa nature électromagnétique a été établie par James Maxwell.

Une lumière est une onde électromagnétique. Sa propagation est perturbée, aussi
bien par la présence d'obstacles matériels (entrainant des réflexions, des
diffractions, des interférences, des réfractions) que par celle de champs
électriques ou magnétiques.
La vitesse de la lumière est de : 300 000 km/s
En 1 seconde, la lumière parcourt le rayon de la Terre plus de 7 fois. Elle
effectue le trajet Terre-Soleil en 8 minutes.
En interaction avec la matière, la lumière peut être:
absorbée: corps noir
réfléchie: miroir/corps coloré
déviée: verre
émise par la matière: filament d'une ampoule

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L'anatomie de l'œil

L'oeil est l'organe de la vision. Il est de faible volume (6.5 cm3), pèse 7
grammes, et a la forme d'une sphère
d'environ 24 mm de diamètre, complétée vers l'avant par une autre demi-sphère
de 8 mm de rayon, la cornée.

L’avant de l’œil est constitué :


– du cristallin :
Muscle transparent apte à s’ovaliser ou s’aplatir très rapidement.
Il ajuste la mise au point de l’image sur le fond de l’œil.
– de l’iris :
Muscle opaque circulaire ouverte en son centre apte à s’ouvrir
ou se refermer lentement .Il ajuste la quantité de lumière
entrant dans l’œil.

L’arrière de l’œil est tapissé de millions de cellules photosensibles,


on l’appelle la rétine.
Ces cellules sont de deux types :
– les cônes
Environ 7 millions
Situés dans la fovéa
– Les bâtonnets
Environ 120 millions
Situés sur le reste de la rétine

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2 - L’objet

L’objet ‘ matière ’
– les objets absorbent une partie de la lumière qu’ils reçoivent et
diffusent le reste.
– peut être ‘ opaque ’
On mesure l’énergie réémise par l’objet, c’est la ‘ réflectance

– peut être ‘ transparent ’


On mesure l’énergie transmise au travers de l’objet, c’est la ‘ transmitance ’

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Les Cônes

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Le cerveau
Fonctionnement du cerveau humain
– les énergies colorées reçues par les cônes sont transformées en
micro courants électriques,
– les signaux sont transmis au cerveau par le nerf optique
– le cerveau traite les informations en synthèse additive
(sommes des énergies colorées)

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Rouge Vert Somme Bleu

Rouge> <Vert Jaune> <Bleu

Constat

La couleur a deux réalités


 Réalité physique
- Lumière : ondes électromagnétiques
- Matière : couleurs structurales et couleurs pigmentaires
- Observateur : œil - cerveau
 Réalité psychique
- Observateur - Observation - Objet observé
- Références : codes, mémoire et langage
- Subjectivité : interprétation

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Nuancier de Munsell
Système ITS (intensité, teinte, saturation) ou IVC (Value, Hue, Chroma) en
anglais

Le nuancier de Munsell est le système d’identification des couleurs le plus


largement reconnu aux États-Unis.

Il a été inventé par Albert H. Munsell en 1909, et classe les couleurs en fonction
des teintes, valeurs (luminosité) et chroma (saturation).

Le système Munsell est un espace tridimensionnel, la représentation ITS est un


volume dont l’axe vertical porte l’intensité (du noir au blanc), la distance à cet
axe la saturation (0 à 100 %) et l’angle horizontal avec une couleur d’origine
(souvent le Bleu) le changement de teinte (0 à 360 °). C’est la représentation la
plus simple et la plus accessible permettant de bâtir des atlas et des chartes de
couleurs. Le cercle chromatique n’est en fait qu’une coupe horizontale de cette
représentation à l’intensité constante. L’intérêt de ce système de représentation
des couleurs par rapport au système RVB est que les coordonnées sur chaque
axe peuvent être corrélées à nos sensations visuelles.

• Intensité (Value)= Luminosité,énergie


• Teinte (Hue)= Nuance de la couleur
• Saturation (Chroma)= force de la coloration

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L’espace colorimétrique CIE Yxy

Schéma 4 : Représentation de l’espace colorimétrique CIE Yxy 1931

Nous pouvons représenter ces trois attributs de la couleur dans un


espace colorimétrique appelé TSL (Teinte, Saturation , Luminosité). Il
est aussi intitulé HSL (Hue, Saturation, Lightness), HCL (Hue, Chroma,
Lightness), HSB (Hue, Saturation, Brightness), ou HSV (Hue,
Saturation, Value).

La mesure des couleurs a connu au cours de son histoire de


nombreux moyens de représentation colorimétrique. A.H.Munsell a mis
au point une méthode de comparaison visuelle d’échantillons colorés,
classés suivant les trois attributs de la couleur. Cette représenta-tion
montre comment les couleurs ont pu être classées, ce qui permet de
réaliser un catalogue des couleurs appelé Atlas de Munsell. Plus tard, la
Commission Internationale de l’Eclairage (C.I.E.) a adopté un espace
couleur appelé CIE Yxy (1931). Cet espace sera décliné en 1976 en un
autre espace appelé CIE L*a*b*, dont nous allons voir les
caractéristiques et les évolutions.

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L’espace colorimétrique CIELAB


En 1931, la C.I.E. a mis au point un espace représentant les couleurs,
l’espace Yxy. Ce système colorimétrique est basé sur les fonctions de
mélanges décrites par Wright et Guild. Son développement est une
transformation linéaire de ces fonctions. Les composantes trichromatiques
X, Y et Z sont des primaires virtuelles sur lesquelles reposent le
développement des fonctions de mélanges. Les coordonnées trichromatiques
x et y issues de ces composantes X, Y et Z, sont utilisées dans

Représentation colorimétrique de l’espace chromatique CIELAB

le but de pouvoir représenter graphiquement les résultats colorimétriques


dans le diagramme de chromaticité que nous connaissons. A son origine, les
valeurs tristimulus XYZ, qui correspondent aux trois composantes rouge,
verte et bleue, sont déduites et calculées à partir des fonctions de mélanges
obtenues pour un observateur moyen. Cette notion est appelée observateur
standard, et a été représentée en 1931 sur un graphique déterminant la
sensibilité spectrale de l’oeil humain moyen (Cf. schéma 5 ci-contre). Les
couleurs sont donc calculées en fonction de ces valeurs tristimulus XYZ, et
représentées dans l’espace couleur Yxy en deux dimensions, pour chaque
valeur de Y. La primaire Y a été déterminée de telle façon que la fonction de
mélange lui correspondant soit proche de la fonction de visibilité de
l’observateur de référence.

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Les appareils de mesure de couleur


Il existe trois types d’appareil permettant de mesurer la couleur : les
colorimètres, les densitomètres et les spectrocolorimètres.
Les colorimètres simplifient la quantification des couleurs. Car l‘aide d‘un
colorimètre, vous pouvez obtenir des résultats immédiats dans chaque espace de
couleur.
Le colorimètre peut détecter facilement les différences minimes entre les
objet et les exprimer sous forme numérique conformes aux normes
internationales. De cette façon, on peut reconnaître une couleur correctement.
De plus, la perception d‘un individu pour une seule couleur peut changer en
fonction de l‘environnement et de la source lumineuse qui éclaire la couleur. Les
colorimètres ont des sensibilités comparables à celles de l‘oeil humain, mais
comme les mesures sont toujours prises avec la même source lumineuse et les
conditions sont toujours les mêmes, qu‘il fasse jour ou nuit. Ce qui permet
d‘obtenir des résultats plus précis.

Le densitomètre il est utilisé pour estimer une quantité de pigment par


unité de surface. Plus la couche d’encre est épaisse et concentrée en pigments,
plus la densité est élevée.
Théoriquement, un densitomètre donne un résultat fiable pour la mesure des
couleurs de quadri.
Des filtres polarisants normalisés servent à atténuer l’écart de mesure entre une
impression fraîche et une impression sèche.
Les mesures prises au cours du tirage permettent de quantifier :
• la densité des aplats, des tons continus et des demi-tons,
• la couverture de surface,
• l’engraissement du point de trame,
• le trapping (superposition d’encre).

Le spectrocolorimètre permet de mesurer l’énergie réfléchie ou


transmise par un objet et de déterminer une courbe spectrale. Il permet
également de préciser les valeurs colorimétriques ainsi que l’apparence d’un
objet sous différents illuminant (calcul du métamérisme), il est donc utilisable
sur toutes les teintes.
Un spectrocolorimètre a plusieurs fonctions, telles que :
• les mesures densitométriques des couleurs spéciales,
• la force colorante absolue et relative,( le métamérisme)
• les indices de blancheur et de jaunissement

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LES CHARTES IT8

Les échantillons du modèle CIE LAB servent à élaborer des tables de référence
standards appelés Chartes IT8

 IT8 7,1 : pour mesurer les couleurs d’un transparent


 IT8 7,2 : pour mesurer les couleur d’un opaque
 IT8 7,3 : permet d’identifier la gamme des couleur d’un
périphérique de sortie.

Elle sont fabriquées par les principaux fabricants d’émulsions photographiques :


Kodak, Fuji, agfa.
Chaque chartes est vendue avec un fichier contenant les valeurs de référence.

Procédure de caractérisation

La calibration d’un scanner

o sélectionner le mode RVB sur le scanner


o désactiver tous les préréglages du scanner (netteté, détramage…)
o régler le gamma du scanner
o paramétrer le scan pour scanner en 16 bits par couche (soit 48bits)
o scanner la charte IT8 7,1 ou IT8 7,2 sans aucun réglage de point noir ou
point blanc.
o A l’aide de la référence calculer le profil ICC dans un logiciel adapté .

La calibration d’un écran

La calibration d'un écran se fait à plusieurs niveaux :

o le choix des réglages sur l'écran (contraste / luminosité / gamma /


température de couleur... Choix généralement guidés par le logiciel de
calibration livré avec votre sonde) ; je conseille un gamma de 2.2 (le plus
proche de la réalité) et une température de couleurs de 6500°K
(correspondant à la lumière du jour, et à mon humble avis, la plus usitée
en photographie)
o la modification de la LUT de la carte graphique (table de conversions) via
le profil ICC créé par le couple logiciel / sonde (permettant de rectifier les
écarts de colorimétrie, comme expliqué ci-dessus).Le profil contient donc
les informations relatives aux point blanc/point noir, au gamma et à la

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température de l'écran, et tous les détails relatifs à la correction des


déviances colorimétriques de l'écran.
o
La calibration d’une imprimante

- la finition ou qualité d'impression (brouillon, haute résolution, etc)

- le type de papier (mat, brillant, premium, etc)

- la qualité d'impression (dpi, REt actif, etc)

- les attributs de couleur (paramètres physique) et le profil assigné (sRGB, etc)

- la qualité des encres et leur niveau

- les paramètres d'encrage propres aux systèmes offset

sont autant de facteurs qui vont affectuer la qualité d'impression.

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Adobe Gamma

Qu’est ce que le gamma ?

Le gamma est une caractéristique des moniteurs vidéo à reproduire les images
plus contrastés et plus sombres que celles qu'on leur soumet en entrée. Cette
reproduction tonale particulière provient du fait que la luminosité émise par les
luminophores d’un tube cathodique n’est pas proportionnelle à la tension
électrique appliquée dans le tube. On appelle ce dispositif la correction du
gamma ou compression du gamma ou bien encore la courbe de transfert. La
correction du gamma des images dès la source est donc devenu le flux standard
en vidéo et par extension, il s'est propagé dans le domaine de l'informatique puis
de la photographie numérique. Le gamma standard qu'on applique dans cette
courbe de transfert est un gamma de 2,2 car il correspond à la norme sRGB.

Etalonnage du gamma de l'écran

Puisque la courbe de transfert est appliquée de façon automatique sur l'ensemble


des images dès la source, l'utilisateur de base n'a pas à se préoccuper de cette
correction gamma sur ses images. Par contre, il devra vérifier que son écran
propose bien un gamma standard de 2,2. Bien que la plupart des écrans LCD
aient un gamma naturel de 2,2, il peut y avoir une petite dérive qu'il est facile de
corriger lors de l'étalonnage de l'écran. Les écrans cathodiques quant à eux ont
un gamma naturel de 2,5, il est donc indispensable d'étalonner leur gamma vers
2,2

Le choix de la température de la couleur

La perception d’une couleur est le produit pour chaque longueur d’onde du


spectre d’émission de la source lumineuse et du spectre d’absorption du pigment
c’est pourquoi il faut choisir un standard on choisira un D50 (5000°K)

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Les périphérique et les espaces colorimétrique

Le CMS (color management system) permet de savoir ou une couleur se trouve


dans chaque périphérique exemple : ordinateur et imprimante puis le CMS
calcule les différences et crée un profil pour chacun de ces périphériques.
Le CMS peut ensuite faire le lien entre les 2 cette conversion peut se faire selon
plusieurs méthode il faut choisir un moteur de conversion et un mode de rendu
(rendering)

Les modes de rendus


Les modes de rendu essayent de traiter au mieux le remplacement des couleurs hors
gamut entre un espace source et un espace de destination. Si par exemple le tirage
photographique sur papier correspond au profil de destination, nous savons à l'avance
que certaines couleurs comme les bleus électriques présents dans le fichier RVB ne
seront pas reproductibles sur le papier. Il faudra donc bien remplacer ce bleu d'origine
par un autre bleu, un peu plus terne. C'est le mode de rendu qui va déterminer quel
bleu de destination remplacera le bleu source.

La norme ICC préconise 4 modes de rendu différents : Les modes Perception et


saturation proposent la compression de la gamme source. Les modes colorimétriques
(absolue ou relatif) proposent de déplacer les couleurs sans compression.

Le rendu perceptuel

Le rendu perceptuel correspond à une réduction de toute la distribution tonale. Toutes


les couleurs subissent une modification et les écart entre les couleurs restent
proportionnels aux écarts qui existaient dans l'espace source. C'est le rendu de
prédilection pour les conversions d'un espace source assez grand vers un espace de
destination nettement plus petit comme par exemple convertir depuis le sRGB vers un
CMJN. C'est par exemple le rendu par défaut adopté par les industries graphiques car
la conversion essentielle consiste à convertir des fichiers RVB en CMJN. Même si on
obserbe une légère dérive dans la colorimétrie, ce mode de rendu est le seul qui
permettre de préserver le modelé des dégradés de couleurs.

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Le rendu saturation

Egalement fondé sur la contraction du gamut, ce rendu se propose de reproduire des


couleurs vives sans tenir compte de l'exactitude colorimétrique. Ce mode de rendu est
capable d'exploiter au maximum les couleurs les plus vives que peut produire une
imprimante par exemple. Le seul intérêt de ce rendu est la production de graphique
d'entreprise ayant des couleurs vives et qu'on souhaite conserver cet aspect flashy
même si il y a une grosse dérive des couleurs.

Le rendu Colorimétrie absolue

Ce mode de rendu va reproduire très fidélement les couleurs reproductibles dans la


destination. Par contre ce mode fait l'impasse sur les couleurs hors gamut en les
concentrant sur la périphérie du gamut de destination. Si l'image comporte un grand
nombre de couleur hors gamut, le risque de cassure dans les dégradés est réel. C'est
donc un mode de rendu appropié pour la simulation d'épreuve uniquement. Lorqu'il
s'agit de simuler les performances d'une presse offset sur un imprimante à jet d'encre,
le rendu colorimétrie absolue sera un bien meilleur choix que le rendu perceptuel car la
colorimétrie sera plus précise et le risque de dégradation des dégradé négligeable entre
deux profils aux gamut assez proches.

Le rendu Colorimétrie relative

Alors que les trois rendus précédents tenaient compte du pouvoir d'adaptation de l'œil
pour faire la correspondance du blanc lorsqu'il y avait effectivement une difference de
blanc entre la source et la destination, le rendu colorimétrie relative est une version
évoluée du rendu colorimétrie absolue qui tient compte des variations de blanc entre la
source et la destination. Il permet donc la conservation du blanc du profil source.

Avec ce mode de rendu, le papier très légèrement jaunâtre d'une épreuve Cromalin de
référence pourra être simulé à l'aide d'un papier à tendance bleuté d'une imprimante jet
d'encre. Outre la légère réduction de gamut pour simuler l'épreuve Cromalin, le point
blanc sera lui aussi simulé par une augmentation de l'encre jaune sur l'ensemble des
valeurs mais particulièrement à l'approche des blancs. Dans la pratique le rendu
Colorimétrie relative est le mieux adapté dans la simulation d'épreuve. C'est le rendu
par défaut des RIP d'imprimante qui utilisent la simulatiopn d'épreuve.

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Quel rendu choisir ?

Dans la grande majorité des cas on n'a pas à s'occuper du mode de rendu. La plupart
du temps les logiciels qui appliquent la gestion des couleurs utilisent le rendu par
défaut proposé par le profil de destination, le rendu perceptuel le plus souvent. En, cas
d'absence du tag sur le mode de rendu dans le profil couleur, c'est le mode choisi dans
les préférences qui prendra le relai. Les photographes et les imprimeurs choisiront le
rendu perceptuel dans les réglages couleurs de Photoshop.

Dans la boîte d'impression de Photoshop, si on choisi "Epreuve", les modes de


rendus ne sont plus disponibles (grisés) afin d'imposer "Colorimétrie relative".
Il est toutefois possible de basculer sur Colorimétrie Absolue en cochant
"Simuler la teinte du papier".

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Les Profil ICC


Un profil ICC est un fichier numérique d'un format particulier (extensions .icc
et .icm) décrivant la manière dont un périphérique informatique restitue les
couleurs. Ce type de fichier a été créé par l'International Color Consortium
(ICC) pour permettre aux professionnels de la publication assistée par ordinateur
de maîtriser les couleurs tout au long de la chaîne graphique.

Contenu : Un profil ICC contient les données permettant de convertir les


couleurs depuis un espace colorimétrique source (généralement lié à un
périphérique) vers un espace colorimétrique indépendant (L*a*b* ou XYZ,
espaces normalisés couvrant le spectre visible par l'œil humain). Il fait le lien
entre les coordonnées des couleurs dans l'espace colorimétrique source et les
coordonnées des couleurs dans l'espace colorimétrique indépendant. Un profil
ICC est donc directement liée a un périphérique dans des conditions de calibrage
donnée et connu on appelle d’ailleurs le processus de création du profil la
caractérisation.

Un profil ICC peut caractériser :

• un écran, un scanner, un appareil photographique numérique : dans ce cas,


il s'agira d'un profil RVB,
• une imprimante, un traceur, une presse offset : dans ce cas, il s'agira
généralement d'un profil CMJN.

Applications : Comme le profil ICC permet de savoir quelles couleurs sont


atteintes par le périphérique et de quelle manière, il est possible :

• d'optimiser le rendu colorimétrique du périphérique.


• de calculer et de visualiser son gamut.
• de simuler le rendu colorimétrique du périphérique sur un autre en vue
d'un épreuvage contractuel. Un cas très courant est la simulation d'une
presse sur un traceur.
• d'une manière générale, d'harmoniser les rendus colorimétriques d'une
chaîne graphique entre scanner, écran, traceur et presse.

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Un bon paramètrage de Photoshop ne sert à rien sans calibrage de la chaîne


graphique mais l'inverse non plus ! Une bonne gestion des couleurs n'est
possible qu'après le bon paramètrage de Photoshop, une bonne compréhension
des espaces de travail ou colorimétriques et enfin une bonne utilisation des
outils de conversion ou d'attribution de profils ICC.

Paramétrage Photoshop
les paramètres RVB et les options liées à la conversion des profils
colorimétriques.

Généralement je conseille d'utiliser le paramétrage prédéfini "Pré-presse pour


l'Europe 2", décliné en plusieurs points :

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o L'espace de travail par défaut (1) : on part du principe que le photographe


peut être amené à créer des images par assemblage ou autres, qui seront
elles-mêmes issues d'espaces larges, en l'occurrence Adobe RVB. Il est
donc normal de choisir Adobe RVB comme espace par défaut !
o Les règles de gestion des couleurs sur les images ayant déjà un profil
intégré (2) : on choisit de le conserver par défaut car dans certains cas il
peut être intéressant de bénéficier d'espaces très larges comme Pro Photo
RVB (la conversion est de toute façon possible après coup !)
o Les règles de conversion ou d'attribution de profils s'ils sont manquants
ou non concordants en cas de copier-coller (3) : cocher les trois
possibilités (la question sera demandée de manière systématique)
o Les options de conversion de profils par défaut (4) : choisir le moteur
Adobe ACE (parce que c'est tout simplement le meilleur), et le mode
Colorimétrie relative, ou perceptive (je préfère néanmoins le premier...
voir plus bas plus pour d'infos !)

À retenir :

Le profil issu de la calibration de votre écran, ne doit JAMAIS être utilisé comme
espace de travail !!! On calibre l'écran, et c'est tout. Le profil est stocké et utilisé par
votre carte graphique pour l'affichage, vous ne devez plus vous soucier de lui
(démonstration de cela par l'absurde : un écran doit être recalibré au minimum tous les
mois, idéalement tous les 15 jours, car un écran "bouge", change. Si vous travailliez
avec un profil daté d'octobre 2006 attribué à une image, et que vous la repreniez 6
mois plus tard, les informations de colorimétrie seraient "du grand n'importe quoi" car
ne correspondraient plus à rien !!!)
Certaines applications comme Photoshop savent tirer profit de la gestion des profils
ICC embarqués dans les fichiers, d'autres non (Explorateur Windows, navigateurs
internet, et de très nombreux visualisateurs d'images...) Ces applications n'interprêtant
pas les couleurs, il est fortement conseillé de convertir les images en sRVB (espace
restreint et correspondant en quelque sorte à une moyenne des écrans) de manière à
minimiser les écarts à l'affichage.

Le cas le plus classique se rencontre sur les sites webs, où les images apparaîssent avec
des rouges délavés et des couleurs ternes... Diffusées en Adobe RVB, elles ne peuvent
être interprétées par les navigateurs, qui les "voient" comme des simili sRVB (en
réalité il n'y a aucune gestion de la couleur) et les affichent telles que !

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Dans quels cas utiliser Adobe RVB ?

L'espace Adobe RVB est le plus adapté à la photographie numérique, avec de


meilleures nuances dans les tons bleus et verts. Comme cet espace de couleurs
contient plus d'informations, il est à recommander pour ceux qui retouchent
beaucoup leurs photos Car l'image sera moins parasitée suite aux retouches,
étant donné que plus d'informations sont contenues dans l'image. Une image
Adobe RVB peut être convertie en sRVB mais l'inverse n'apporte pas
d'informations supplémentaires, puisque le sRVB contient moins de couleurs.

Dans quels cas utiliser sRVB ?

sRVB est censé donner de meilleurs résultats à l'affichage sur un écran standard
Les images Adobe RVB, dont on parlait au paragraphe précédent, assurent une
reproduction des couleurs nettement supérieure à celle des images sRVB
lorsqu’elles sont imprimées, mais lorsqu’elles sont affichées sur un écran ou
projetées, elles ne sont pas aussi belles que les images sRVB.
Si vous retouchez peu vos photos et que vous les utilisez principalement pour un
affichage à l'écran, vous pouvez donc vous rendre la tâche plus facile en utilisant
simplement le sRVB.
par contre si vous retouchez des images qui vent être imprimer et vous
souhaitez disposer d'une palette de couleurs plus étendue, choisissez Adobe
RVB.

Dans quels cas utiliser prophoto ?


Le profil prophoto est l’espace le plus grand après l’espace L a b il englobe
pratiquement celui de tous les périphériques que nous utilisions
quotidiennement en photo numérique mais il est risquer de l’utiliser si on ne
maîtrise pas correctement les couleurs car paradoxalement il est alors trop grand.

Dans quels cas utiliser euroscale coated V2 ?


Il faut le choisir si vous travailler avec un papier couché type carte postale.

Dans quels cas utiliser euroscale uncoated V2 ?


Il faut le choisir si vous travailler avec un papier non couché type journal.

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La Gestion de la couleur Réalisée par Mme FADWA LAAMRI

Attribuer un profil et convertir en profil


Faire la distinction entre Attibuer un profil et Convertir en profil est une
notion centrale et essentielle pour l'utilisateur de la gestion des couleurs. Si vous
avez le moindre doute dans l'utilisation de ces 2 commandes même si vous
pensez ne jamais utiliser l'attribution, il vaut mieux attendre avant de vous lancer
dans la pratique des profils couleurs.

Attribuer un profil

La commande Attribuer sera en fin de compte très peu utilisée. il n'y a en fait
que 2 cas pour lesquels il faut recourir à cette commande. Le premier cas est
lorsque un fichier n'a pas de profil incorporé et qu'on souhaite qu'il en ait un. Le
deuxième cas est lorsqu'on soupconne un fichier d'être tagué avec un mauvais
profil et qu'on souhaite corriger l'attribution.

Attribuer un profil à une image entraine 2 conséquences :

1 - L'apparence de l'image va changer à l'écran (1)


2 - Les valeurs numériques du fichier ne sont pas modifiées

(1) Si l'espace de travail correspond au bon profil, le fait d'incorporer ce profil à


l'image ne changera pas son apparence.

La commande Format d'épreuve utilise le principe de l'attribution mais avec plus


de souplesse. Utiliser la commande Control Y (PommeY sur Mac) revient en
fait à attribuer temporairement un profil de destination pour ce rendre compte de
la modification des coiuleurs.

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La Gestion de la couleur Réalisée par Mme FADWA LAAMRI

Convertir en profil

Convertir en profil entraîne 2 conséquences :

1-L'apparence de l'image ne change pas (1)


2 - Les valeurs numériques du fichier changent

(1) certaines couleurs peuvent être perdues si on migre vers un espace couleur plus petit à
cause de la réduction du gamut.

Cette commande sert à adapter les couleurs de l'image à une destination précise. Dans
cet exemple, on convertit une image Adobe RGB en sRGB pour qu'elle soit utilisable
par un prestataire de tirage photo.

Concernant l'outil de conversion de profils :


- en A, le mode "Aperçu" doit être activé (vous permet de voir le résultat en
temps réel de la conversion)
- en B, est indiqué le profil colorimétrique par défaut de votre document
- en C, vous devez indiquer le profil colorimétrique de destination
- en D, figure le moteur de conversion utilisé (toujours laisser Adobe ACE !)
- en E, vous devez indiquer le mode de conversion à utiliser (cf ci-dessous
pour plus de précisions)
- et enfin, en F, laisser les cases cochées ("Simulation" indique que les couleurs
doivent être simulées lors des conversions : le logiciel tente de mélanger les
couleurs de l'espace colorimétrique de destination, afin de reproduire au mieux
les couleurs qu'il ne possède pas. "Compensation du point noir" fonctionne de
paire avec "Simulation", et garantit la conservation des détails dans les ombres
sur toute la dynamique du profil de destination.

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