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TITRE: LES PROCEDES D’IMPRESSION

OBJECTIF : Expliquer les formes imprimantes de chaque procédé


d’impression

Expliquer la préparation de la forme imprimante du procédé :


ü Typographie
ü Flexographie
ü Héliogravure
ü Sérigraphie
ü offset

LES DIFFERENTS PROCEDES D’IMPRESSION


DEFINITION:
La forme imprimante: c'est le support qui porte l'information qu'on veut imprimer
Le support d'impression: c'est le support qui reçoit l'information
Procédé d'impression: c'est la manière utilisée pour imprimer
La manière de créer l’image sur la forme imprimante caractérise trois grands procédés d’impression :
• Le premier avec une forme imprimante en Relief.
• Le second avec une forme imprimante en Creux.
• Le troisième avec une forme imprimante à plat.

I- Procédés en relief
A- LA TYPOGRAPHIE
Jean Gutenberg de Mayence développa la typographie au milieu du XVe siècle, il est considéré
comme le premier imprimeur typo. L'originalité de l'invention de Gutenberg, fut d'utiliser des
caractères mobiles, fondus en plomb, donc réutilisables pour composer d'autres textes.
La typographie est un procédé d'impression sur formes en relief; caractères mobiles en métal gravés ou
moulés. Les lignes sont justifiées en longueur, une lettre après l'autre dans un outil appelé le
«composteur», le tout est ensuite assemblé en une «forme» carrée ou rectangulaire représentant le
miroir de page à imprimer. Cette surface ou forme est finalement encrée et reportée par pression sur
une feuille de papier.
B - LA FLEXOGRAPHIE
C’est un procédé à forme imprimante gravée en relief, elle est flexible soit en caoutchouc vulcanisé ou
en matières plastiques souples, ce procédé est adapté à l’impression sur des matières plastiques
destinées à l’emballage, il permet de réaliser des impressions de qualité en couleurs.
Les plaques ou clichés sur base photopolymère adaptée aux encres UV sont apparues sur le marché dès
1992. Les clichés sont en général constitués d'un photopolymère fixé sur un support polyester et
recouvert d'une feuille protectrice en mylar.

II- Procédés en creux


A – L’HELIOGRAVURE
C’est un procédé utilisant des cylindres gravés en creux, on pratique deux insolations : la première
sous une trame, la seconde sous un positif représentant le sujet à reproduire, puis on place le cylindre
dans une solution d’acide, les parties qui reçoivent la lumière se durcissent, les parties non touchées
par la lumière restent intacts et se creusent par l’action de l’acide. Le cylindre est trompé dans un
encrier, une raclette mince et souple essuie la longueur du cylindre pour le débarrasser de l’encre
restant sur la surface, à l’aide de la pression exercée par un cylindre de pression le papier cherche
l’encre contenue dans les creux de la forme imprimante. La forme imprimante est constituée d’un
cylindre par couleur d’impression.

Les avantages de l’héliogravure sont :


1. La qualité surtout pour les détails très fins
2. La possibilité d’impression d’un grand nombre de couleurs
3. Le nombre élevé de tirage

Le coût de fabrication des formes imprimantes est tellement élevé que seuls des tirages
importants peuvent rentabiliser ce procédé.

III- Procédés à plat

Techniques de réalisation de la forme imprimante / 1


A – lief
Découverte d’Aloïs Senefelder, la lithographie est inventée en 1796, c’est l’ancêtre de l’offset.
Lithographie (du grec lithos: pierre et graphos, écrire). Procédé basé sur la répulsion entre l'eau et un
corps gras. Le sujet à imprimer est dessiné; il est reporté au moyen d'un crayon gras sur une pierre
calcaire. Par action de mouillage avec de l'eau, les surfaces vierges (non imprimées) refusent l'encre
qui est seulement attirée par les régions grasses.

B- L’OFFSET
Même si l'on situe la découverte de l'offset entre 1876 et 1904, sa mise en œuvre dans l'industrie
graphique ne date que des années 1950 à 70, suivant les imprimeries.
Dérivé de la lithographie, ce terme exprime à l’origine l’idée de décalque.
La copie d'un sujet est exécutée sur un support photosensible (plaque). Une fois développée, la plaque
est «calée» sur la presse, elle s'imprime sur un élément de transfert, le blanchet, qui décalque à son tour
l'image sur la feuille de papier. D'après le même principe que la lithographie (protection des parties
non imprimées par de l'eau), la plaque est touchée par des rouleaux mouilleurs avant chaque encrage.

C– LA SERIGRAPHIE

Techniques de réalisation de la forme imprimante / 2


Schéma de principe de la sérigraphie à plat

La forme imprimante est constituée d'un tissu (poreux) de fibres synthétiques ou métalliques tendu
sur un cadre. Les parties non imprimantes sont obturées par un photopolymère. Cette forme
imprimante est appliquée contre le support d'impression, et l'encre, d'une consistance proche de la
peinture, est versée sur la forme imprimante. Une racle assure la pénétration forcée de l'encre à
travers la trame poreuse de la forme imprimante. À l’aide de ce procédé, on peut imprimer sur une
variété importante de supports et de formes.
Il existe également une variante très utilisée dans l'industrie textile, la sérigraphie rotative dans
laquelle la forme imprimante (écran + couche photosensible) est cylindrique et tourne autour d'un
axe horizontal. La racle, située à l'intérieur du cylindre, est fixe. La vitesse d'impression de la
sérigraphie rotative est nettement plus élevée que celle de la sérigraphie à plat. Le procédé est
schématiquement représenté figure ci-dessous.

Techniques de réalisation de la forme imprimante / 3


LES FILMS SENSIBLES

I- Structure

Le film est constitué d'une couche de protection, de cristaux d'halogénure d'argent incorporés à la
gélatine, de matière plastique transparente, couche anti-halo.

1- Couche anti-abrasion: Protection de l'émulsion contre les égratignures.


2- L'émulsion: L'émulsion est composée de grains de bromure d'argent et de gélatine collés au support
avec une colle transparente. La grosseur des grains de bromure d'argent déterminera la sensibilité du
film. Plus le grain est gros plus sensible est l'émulsion.
3- La couche adhésive : c’est une couche très mince, qui assure la bonne fixation de la couche
d’émulsion au support.
4- Support: Le support est en acétate de cellulose, ce qui permet de l'enrouler facilement.
5- La couche antihalo: Prévient la formation de <halos> causés par une réflexion de la lumière sur le
support.

II- la couche photosensible


1-Définition :
Émulsion photographique: est une dispersion d’halogénure de sels d'argent de petites taille, en
suspension dans la gélatine, ils sont plus ou moins sensibles à la lumière par rapport à leur grosseur,
(les sels plus gros sont plus sensibles que les plus petits).
On incorpore à l'émulsion des sensibilisants aux couleurs car les sels d'argent sont beaucoup plus
sensibles à la lumière bleue.

2- Composition :
Le chlore, le brome, l’iode combiné à l’argent forment des sels appelés halogénures d’argent, on
obtient chlorure d’argent, bromure d’argent, iodure d’argent. Ses sels ont trois propriétés essentielles :
ü La sensibilité à la lumière,
ü Après l’exposition à la lumière, ils se transforment en argent métallique à l’aide d’un révélateur
en forment ainsi une image latente.
ü Les sels qui ne sont pas insolés se transforment en substances solubles par le fixateur et lavés à
l’eau.

3- Préparation de l’émulsion :
L’halogénure d’argent est obtenue dans la gélatine liquide et tiède, par la combinaison du nitrate
d’argent et le bromure de potassium la réaction chimique donne le bromure d’argent et le nitrate de
potassium.
AgNo3 + KBr ---------AgBr + KNo3

La première maturation consiste à réunir les petits cristaux d’HA, sous l’effet de la chaleur ils
deviennent plus gros.

Techniques de réalisation de la forme imprimante / Mlle Naima BELMAHDI 17


La deuxième maturation est réalisée pour ajouter d’autres substances chimiques à l’émulsion :
ü Des sensibilisateurs qui augmentent la sensibilité;
ü Des stabilisateurs qui assurent les mêmes propriétés de l’émulsion pour une longue durée ;
ü Des conservateurs qui protégent le gélatine contre les micro-organismes.
A la fin on obtient une émulsion tiède qu’on étale sur un support, après le séchage on a un film
photographique.

III – Les caractéristiques de l’émulsion :


1 La rapidité.
C'est une des caractéristiques très importantes qu'il faut connaître pour déterminer les réglages de
l'appareil selon l'éclairement du sujet.
Pour exprimer la rapidité d'un film, une norme a été établie par les fabriquant : la norme ISO Dans ce
système, la rapidité d'un film double en même temps que le nombre qui l'exprime. Exemple : un film
de 100 ISO et deux fois plus sensible qu'un film de 50 ISO.
On distingue deux types d’émulsion
ü Emulsion lente : ces cristaux réagissent lentement à l’exposition, donc elle a besoin de plus de
lumière pour donner un noircissement désiré ;
ü Emulsion rapide : ces cristaux réagissent rapidement à l’exposition, donc elle a besoin de
moins de lumière pour donner un noircissement désiré ;

2 Le grain et le pouvoir résolvant.


La résolution est la capacité de l'émulsion à reproduire les détails fins de l'image
Les cristaux de sels d'argent photosensibles - une fois impressionnés et développés- donnent naissance
à une image formée de grains d'argent métalliques. Les films comportant de gros cristaux - ce qui
concerne donc les films très sensibles - donneront une image plus granuleuse qu'un film, plus lent,
contenant de petits cristaux. C'est ce qu'on appelle "le grain".
Bien entendu, un film photo ne peut enregistrer un détail du sujet plus petit que ceux des grains
d'argent qui forment cette image. De ce fait, un film lent comportant de petits cristaux donnera un
meilleur pouvoir résolvant (définition) qu'un film plus rapide.

3 Contraste de l'émulsion.
Un film négatif noir & blanc reproduit donc un sujet en une image noire et blanche et en demi-teintes.
Plus de nombre de demi-teintes - donc de gris - est élevé, moins le contraste du film est important. Et
inversement.
De manière générale, les films lents (peu sensibles) sont plus contrastés que les films rapides.

4 Sensibilité chromatique.
C’est la sensibilité de l’émulsion en fonction des différentes longueurs d’ondes qui composent la
lumière qu’elle reçoit, elle dépend de sensibilisateurs qui sont ajouté au cours de la 2émé maturation.
ü Film non chromatisé : sont fabriqués avec des émulsions ordinaires, sans sensibilisateurs. Les
HA sont sensibles au UV et bleu, ils sont utilisés pour les travaux au trait.
ü Film orthochromatique : sont fabriqués avec des émulsions où on ajouter des sensibilisateurs
pour élargir leur sensibilité UV, bleu et vert. Utilisé en reproduction des images en noir et
blanc, au trait ou tramé.
ü Film panchromatique : sensible à toute l'étendue du spectre visible (bleu - vert - rouge). Ils se
traitent en obscurité totale. Utilisé en reproduction des images en couleur.
ü Film scanné : sensible à la source de laser d’insolation utilisée.
ü Film du jour : sensible uniquement à UV, manipulé à a lumière ambiante.

Techniques de réalisation de la forme imprimante / 18


IV- Traitement des surfaces sensibles
Tous les cristaux d’halogénure d’argent qui composent l’émulsion d’un film et qui ont été neutralisés
durant l’exposition sont porteurs des germes d’image latente.

Image latente: Image produite sur la pellicule photographique au moment de l'exposition.


C'est l'image captée par le support photographique qui résulte en un changement physique des sels
d'argent.

Ag + (ion d’argent) _____lumière ________Ag (atome d’argent)

Processus de développement :
1- Révélateur : Processus chimique basique qui fait apparaître les sels d'argent qui ont été exposés à la
lumière. Les sels ayant reçus de la lumière vont apparaître noir sur le film. Les sels n'ayant pas été
exposés ne se développent pas.
Révélateur métol-hydroquinone :
- Eau .................................................. .....1000 cc
- Sulfite anhydre........................................... 30 gr
- Carbonate de soude cristallisé...................50 gr
- Bromure de potassium.................................0.25 gr
- Hydroquinone...................................... ........6 gr
- Métol............................................. ...............3 gr

2- Bain d'arrêt: Processus chimique acide qui arrête l'effet du révélateur sur les sels d'argent. Le lavage
à l'eau courante peut suffire.

3- Fixateur: Processus chimique acide qui fixe les sels d'argent qui ont été développés par le révélateur.
Cette étape dissout aussi les sels d'argent qui n'ont pas été exposés. Avant le lavage, le film est plongé
dans un bain dont l'agent actif est un thiosulfate (ancien nom : hyposulfite) qui a pour rôle de dissoudre
les sels d'argent non développés. Pour cette étape, le film n'a plus besoin de rester dans le noir (au
moins à la fin du traitement). Après lavage et séchage le film est prêt à être tiré.
La durée de conservation des épreuves ou pellicules photographiques insolées dépend en grande partie
de l'efficacité du fixage. Cette opération permet d'éliminer, le plus complètement possible, les sels
d'argent en les transformant en sels solubles dans l'eau (ce qui implique par conséquent un rinçage
efficace en complément du fixage).
Lorsque le fixage est incomplet, on observe au fil du temps l'apparition d'un voile jaunâtre dû à la
réaction de la lumière ou de certains gaz sur les halogénures d'argent. Si le fixage est totalement
absent, le film ou le papier devient progressivement totalement noir et opaque.
- Hyposulfite cristallisé...............................300 gr
- Eau .................................................. .....1000 cc
- Bisulfite de soude liquide...........................30 gr

4- Lavage: Cette étape nettoie le film des sels d'argent non exposés et des résidus de produits
chimiques 1/2 à 3/4 heure en eau courante (débit 1 - 2 litres / minute)

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