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PROJET DE CONSTITUTION D’UN

GROUPE DE FERMES DE
REFERENCES EN GUADELOUPE
SUSCEPTIBLES D’INTEGRER LE R
Maître d’ouvrage :
Chambre d’Agriculture de la Guadeloupe
Espace Régional Agricole BP 35 Convenance
97 112 Baie-Mahault

Projet de groupe de ferme DEPHY – CDA de la Guadeloupe Page 1


I. METHODOLOGIE

1- Enquête sur l’existant et échanges avec les techniciens de la Chambre


d’Agriculture, ceux de la recherche et les agriculteurs sur les
problématiques des exploitations pour ce qui concerne l’utilisation et
la réduction des pesticides à partir d’un secteur à enjeu majeur à
définir.

2- Constitution d’un groupe d’exploitations à partir d’une problématique


commune mise en évidence par l’actualité et par un diagnostic
territorial.

3- Constitution d’un groupe de travail avec des spécialistes de la


recherche et du développement susceptibles d’apporter une fiabilité à
la constitution du groupe de fermes de références et à la présentation
de ce projet en Comité de pilotage Ecophyto DOM Guadeloupe pour
validation.

4- Montage du Projet et validation en Comité de Pilotage Ecophyto DOM


du 20 octobre 2011.

5- Dossier étudié lors de la commission national de décembre 2011, qui a


reporté sa décision à un complément d’information

6- Dossier complété et argumenté conformément aux remarques de la


commission nationale précisées en mai 2012)

II. CONTEXTE

L’agriculture de la Guadeloupe présente des particularités vis-à-vis de


l’agriculture métropolitaine :

- Les exploitations agricoles sont de petite taille (en moyenne 4,1 ha,
RAG de 2010)

- Il persiste une forte pression sur le foncier à cause d’une


urbanisation galopante, et d’une grande proximité entre les zones
agricoles et les zones urbaines, du fait de notre condition
archipélagique (1000ha de SAU perdu par an, RAG 2010).

- L’agriculture est dominée par les cultures d’exportation, la canne à


sucre et la banane, qui représentent respectivement 17.8% et
19.3% de la valeur agricole totale de la Guadeloupe. Ces deux
filières sont structurées autours de la SICA LPG et de
l’interprofession IGUACANNE, mais demeurent très menacées par le
contexte national et international.

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- Les cultures de diversification qui sont orientées vers la satisfaction
du marché local, sont en cours d’organisation, et augmentent leur
part de marché.

- L’élevage est structuré autour d’une interprofession IGUAVIE. Cette


activité s’associe parfaitement à la canne ou à la banane, et
développe des systèmes intégrés de gestion des exploitations. Par
ailleurs, un projet de partenariat a été signé entre le groupement de
producteurs de banane, les Grands Moulins des Antilles et l’INRA
afin de valoriser en aliment de bétail les écarts de triage des
exploitations bananières.

La production de la canne à sucre s’est vue stabilisée en partie grâce au


soutien financier de l’Etat et de l’Union Européenne mais aussi par des
efforts de diminution de coût de production : mécanisation en grande partie
de la culture et de la récolte, lutte contre les mauvaises herbes avec les
herbicides.
Aujourd’hui la canne à sucre couvre 45% de la SAU et représente 14 173 ha.
L’évolution de la sole cannière est d’ailleurs très stable, sur les 10 dernières
années.

Les contraintes réglementaires ont conduit au retrait d’homologation de


nombreuses matières actives, utilisées dans les traitements phytosanitaires
sur cette culture.

Pour répondre à cette problématique impactant la productivité des


exploitations, le Centre Technique de la Canne et du Sucre s’est vu confié
trois missions importantes :

- mettre en place des essais associant la lutte chimique et les


techniques agronomiques et culturales pour la maîtrise de
l’enherbement en canne à sucre

- Conduire des expérimentations sur les usages vides, mal pourvus


ou pourvus exclusivement par des préparations chimiques de
synthèse.

- Conduire la multiplication des vitro-plants de canne à sucre,


conduire le schéma de pépinière, et la sélection de variétés
résistantes aux maladies et performantes

Pour mener à bien cette mission, le CTCS a développé un large partenariat


avec les instituts de recherche des autres départements d’outre - mer.

L’Institut Technique Tropicale (IT2), créé en 2008, commence à initier des


programmes dans le secteur de la diversification végétale, en complément de
sa mission principale autour de la filière banane. Son objectif est de
promouvoir et de coordonner toute recherche et expérimentation tendant à

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l’amélioration et à la valorisation de la production agricole de la Guadeloupe
et de la Martinique. L’IT2 est ainsi, un maillon du réseau d’innovation
technique agricole (RITA), et s’inscrit dans le cadre de la plate-forme
d’expérimentation EVA-transfert, dans laquelle la Chambre d’agriculture de
la Guadeloupe est partenaire et acteur.

Le groupe « fermes » de référence DEPHY, pourra donc bénéficier de


l’expertise de l’IT2, et constituera un outil puissant de vulgarisation des
résultats approuvés dans le cadre du RITA. Il pourra par ailleurs bénéficier
des informations véhiculées dans le cadre de ce réseau des Outres Mer.

L’EPLEFPA de la Guadeloupe par son engagement à l’action n° 16 du plan


Ecophyto DOM devra jouer un rôle moteur dans la généralisation des
itinéraires techniques et des systèmes de culture innovants. Son intégration
dans le groupe de fermes est donc un atout pour le groupe.

La Chambre d’Agriculture porte le projet de réseau de fermes DEPHY de type


polyculture-élevage à dominante canne à sucre car cette typologie est
prédominante en Guadeloupe. Elle est de plus étudiée dans le cadre du
projet de réseau polyculture élevage, porté par le Lycée agricole et qui
s’appuie sur l’expertise technique des conseillers de la CDA et de l’INRA. Il
tend à y développer des systèmes intégrés de type polyculture élevage sur
l’exploitation du lycée agricole modélisé pour répondre aux typologies
d’exploitations dominantes qui répondent à notre problématique de
réduction des produits phytosanitaires. Les premiers travaux menés dans ce
projet, confortent la nécessité de développer cette typologie de ferme. En
effet, le dépouillement et l’analyse des enquêtes (150 exploitations) met en
évidence que 80% des exploitations de la Guadeloupe sont de type
polyculture élevage

Le projet EXPE DEPHY, porté lui aussi par l’EPLEFPA, en partenariat avec le
CTCS, l’INRA et la CDA, est cohérent avec la problématique du groupe de
fermes de référence DEPHY, puisqu’il permettra de développer des
alternatives à l’utilisation des produits phytosanitaires, et se positionne donc
en amont du présent groupe de fermes.

L’impact de la généralisation des résultats des travaux réalisés sur ce groupe


de fermes à l’échelle de la sole cannière du département, pourrait être
fortement mesurable, compte tenu du poids de la filière canne.

Enfin il faudra prendre en compte l’effort déjà entrepris par ces


responsables d’exploitation, qui feront partie du groupe fermes, pour
réduire l’utilisation des pesticides sur leurs parcelles non seulement
pour protéger l’environnement mais aussi pour améliorer la rentabilité
de leurs productions. Un objectif de réduction de produits
phytosanitaires en moyenne de 16% peut être fixé à l’issus de ces trois
ans de suivi.

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III. FICHE DE SYNTHESE

Groupe IFT IFT % de


fermes MAE/CTE SBT EPL actuel 2014 SAU
Moyen (objectif concerné
annuel prévu) par le
système
économe
Exp. 1 2,12 2 100
Exp. 2 4,59 3,00 100
Exp. 3 2,13 2,00 100
Exp. 4 2,64 2,00 100
Exp. 5 3,70 3,00 100
Exp. 6 x 2,44 2,00 100
Exp. 7 0,93 0,93 100
Exp. 8 1,26 1,00 100
Exp. 9 x 2,09 2,00 100
Ensemble
exploitations 2,23 1,86

Objectif de réduction des produits phytosanitaires du groupe en


2014 :16 %

Groupe fermes Contexte Mode de conduite de


socioéconomique cultures/rotation
Exploitation 1 1 UTH, Rotation Canne/cultures de
ADIMOULON commercialisation diversification
Ferdinand des bovins à une
coopérative
Canne vendue à
l’usine Gardel,
sociétaire d’une
SICA cannière
Exploitation 2 Canne vendue à Très rare rotation
BLOMBOU Gérard l’usine Gardel, canne/prairie
commercialisation
des bovins à une
coopérative, adhérent
à une SICA cannière
Exploitation 3 Canne vendue à Rotation canne/cultures de
VILO Just l’usine Gardel, diversification
culture de
diversification vendue
sur le marché local,
Exploitation 4 Canne vendue à Rotation canne/cultures de
VIELLOT Padoue l’usine Gardel, diversification

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Groupe fermes Contexte Mode de conduite de
socioéconomique cultures/rotation
Basile culture de
diversification vendue
sur le marché local,
adhérent à une SICA
cannière
Exploitation 5 Canne vendue à Très rare rotation
ARNASSALON Jean- l’usine Gardel, bovins canne/prairie
Charles vendus à une
coopérative, adhérent
à une SICA cannière
Exploitation 6 Canne vendue à Rotation canne/cultures de
ETENNA Alex l’usine Gardel, bovins diversification/jachère/canne
vendus à une
coopérative, adhérent
à une SICA cannière,
cultures de
diversification
vendues à des
revendeurs
Exploitation 7 Canne vendue à la Canne/cultures de
CREANTOR Jean- Société Sucrière et diversification
Claude Rhumière de Marie-
Galante, bovins
commercialisés à des
boucheries locales,
cultures de
diversification
commercialisées sur
le marché de Marie-
Galante
Exploitation 8 Canne vendue à Très rare rotation
JEAN-JACQUES l’usine Gardel, canne/prairie
Léonie Bovins
commercialisés à une
coopérative.
Exploitation 9 Canne vendue à Rotation canne/cultures de
EPLEFPA l’usine Gardel diversification
Guadeloupe Cultures de
diversification en
vente directe aux
consommateurs
Bovins
commercialisés à une
coopérative.

Projet de groupe de ferme DEPHY – CDA de la Guadeloupe Page 6


L’assolement actuel de ces exploitations est décrit à la partie « Présentation
du groupe FERME » (pages 9).

Les diagnostics de ces exploitations ont été réalisés par les conseillers
agricoles de la Chambre d’Agriculture (Cf. annexes). Les IFT de départ
ont été déterminés ainsi que les objectifs de réduction de produits
phytopharmaceutiques.

IV. PROJET DU GROUPE DE FERME

Les exploitations agricoles de la Guadeloupe sont donc concernées par ces


enjeux de réduction de produits phytosanitaires, et en particulier celles à
orientation polyculture/élevage, représentant 80% des exploitations du
territoire de la Guadeloupe.

Le groupe de « fermes » DEPHY qui s’est constitué dans le cadre du plan


Ecophyto DOM Guadeloupe comprend des exploitations dont les
responsables, pour l’essentiel, font partie d’une organisation professionnelle
et projettent de diversifier leurs activités.
Tous ont le souci de pratiquer une agriculture de qualité avec l’objectif de
réduire au maximum l’utilisation des pesticides sur leur exploitation.
Certains d’entre eux ont développé une activité autour de l’agri-tourisme.
L’intégration au réseau leur apporte un gage de qualité et de sécurité. Ils
pourront disposer d’outils méthodologiques, des innovations techniques
développées par les centres et instituts de recherche, ainsi que d’un suivi
régulier par l’ingénieur réseau leur permettant de converger vers leurs
objectifs.
Ces responsables d’exploitation ont une longue expérience de collaboration
avec la Chambre d’Agriculture : Tous intègrent le réseau de suivi des
exploitations de la Chambre d’Agriculture (programme développé dans le
PRDA).
Ils ont l’avantage de se rencontrer lors de réunions de groupe et de travailler
sur des thématiques contribuant au développement de leur exploitation et de
structuration des filières agricoles.

Le projet du groupe conduira à la mise en place, à l’échelle du territoire,


d’expérimentations, de méthodes et de pratiques validées par le CTCS, l’IT2
et le Lycée agricole telles que le sarclage mécanique, le paillage naturel, la
plantation de canne à sucre en double rang, ou l’utilisation de plantes de
service.

Le groupe de fermes a pour objectif d’être représentatif de la géolocalisation


des exploitations de type canne/élevage de la Guadeloupe. En effet, elles
sont réparties sur les différents bassins canniers du territoire sans oublier
Marie-Galante, répondant à des conditions pédoclimatiques différentes, et
des pratiques agricoles adaptées à cette variabilité. Il convient ainsi

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d’expérimenter les méthodes alternatives prometteuses en multi localité, afin
d’apprécier leur transposition dans les différents territoires.

Le présent groupe de fermes de référence s’intègre dans le cadre de plusieurs


projets développés localement, tel que le réseau Polyculture élevage, le RITA
et la plateforme EVA transfert, le projet EXPE DEPHY, où la chambre
d’agriculture est un partenaire majeur. Il est complémentaire des
programmes pré cités et s’inscrit dans leur continuité, en tant que voix de
vulgarisation, et de lien avec le monde agricole.

V. PRESENTATION DU GROUPE DE FERMES

La pertinence de ce projet réside à travers la cohérence recherchée entre


l’action de la recherche et du développement conduite par les instituts
techniques et organisme de formation (CTCS, IT2, EPLEFPA, l’INRA, …) et la
problématique des exploitants agricoles qui consiste à maintenir la
compétitivité de leur exploitation tout en intégrant des pratiques agricoles
respectueuses de l’environnement.

Il s’agira donc de constituer un groupe d’au moins 9 exploitations réparties


sur l’ensemble du territoire de la Guadeloupe.

Neuf exploitations ont pour l’instant été choisies.


Ce sont des exploitations de type polyculture/élevage à dominance canne à
sucre.

Leurs caractéristiques sont les suivantes :

Exploitation N°1
1- Identification de l’exploitation
Nom et Prénom de l’exploitant : ADIMOULON Ferdinand
Adresse : Arnouville 97170 Petit-Bourg
Adresse de l’exploitation : Arnouville 97170 Petit-Bourg
2- Foncier
Surface agricole utilisée : 17 ha 00
Système de production :
- canne : 7 ha 82
- diversification végétale : 2 ha 22
- Prairie : 6 ha 96

Exploitation N° 2
1- Identification de l’exploitation
Nom et Prénom de l’exploitant : BLOMBOU Gérard
Adresse : Bourg 97 111 Morne à l’Eau
Adresse de l’exploitation : Blanchet 97111 Morne à l’Eau
2- Foncier
Surface agricole utilisée : 17 ha 70

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Système de production :
- Canne à sucre : 10ha 00
- Prairie : 7 ha 70

Exploitation N° 3
1- Identification de l’exploitation
Nom et Prénom de l’exploitant : VILO Just
Adresse : Campêche 97121 Anse-Bertrand
Adresse de l’exploitation : GFA Lemercier Montrésor 97121 Anse-
Bertrand.
2- Foncier
Surface agricole utilisée : 12 ha 88
Système de production :
- Canne à sucre : 11 ha 33
- Diversification végétale : 1 ha 11
- Jachère : 0 ha 44

Exploitation N° 4

1- Identification de l’exploitation
Nom et Prénom de l’exploitant : VIELLOT Padoue Basile
Adresse de l’exploitation : Belle plaine 97139 Les Abymes
2- Foncier
Surface agricole utilisée : 7 ha 16
Système de production :
- Canne à sucre : 3 ha 60
- Diversification végétale : 0 ha 77
- Prairie : 2 ha 41
- Jachère : 0 ha 28
- Friches : 0 ha 10

Exploitation N°5
1- Identification de l’exploitation
Nom et Prénom de l’exploitant : ARNASSALON Jean-Charles
Adresse de l’exploitation : Letaye 97160 Le Moule
2- Foncier
Surface agricole utilisée : 11 ha 27
Système de production :
- Canne : 6 ha 26
- Prairie : 5 ha 01

Exploitation N°6
1- Identification de l’exploitation
Nom et Prénom de l’exploitant : ETENNA Alex
Adresse : 9, Lotissement la Chapelle
Adresse de l’exploitation : Coquenda 97121 Anse-Bertrand
2- Foncier
Surface totale : 7 ha 44
Surface agricole utilisée : 7 ha 02

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Système de production :
- Canne : 1 ha 32
- Diversification végétale : 0 ha 33
- Prairie : 4 ha 71
- Jachère : 0 ha 66

Exploitation N°7
1- Identification de l’exploitation
Nom et Prénom de l’exploitant : CREANTOR Jean-Claude
Adresse : Pirogue 97 112 Grand-Bourg (Marie-Galante)
Adresse de l’exploitation : Pirogue 97112 Grand-Bourg
2- Foncier
Surface agricole utilisée : 20 ha 84
Système de production :
-Canne : 11 ha 13
- Diversification végétale : 1 ha 53
- Prairie : 8 ha 18

Exploitation N°8
1- Identification de l’exploitation
Nom et Prénom de l’exploitant : JEAN-JACQUES Léonie
Adresse : Belle Espérance 97111 Morne à l’Eau
Adresse de l’exploitation : Champfleury 97111 Morne à l’Eau
2- Foncier
Surface agricole utilisée : 10 ha 44
Système de production :
- Canne : 2 ha 82
- Prairie : 4 ha 09
- Friches : 3 ha 24
- Bois : 0 ha 29

Exploitation N°9
3- Identification de l’exploitation
Nom et Prénom de l’exploitant : LEGTA Guadeloupe
Adresse : Convenance 97122 Baie-Mahault
Adresse de l’exploitation : Convenance 97122 Baie-Mahault
4- Foncier
Surface agricole utilisée : 30 ha 00
Système de production :
- Canne : 19 ha 00
- Diversification végétale : 3,10
- Prairie : 8 ha 50

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V- SUIVI DES EXPLOITATIONS

Le réseau de fermes DEPHY constitué de 9 exploitations souhaite recueillir


des références pertinentes sur des pratiques innovantes. Ces informations
serviront à la mise en place d’itinéraires techniques, avec des méthodes
alternatives aux traitements phytosanitaires et notamment dans le cadre de
la lutte contre les mauvaises herbes.

De ce fait, l’ensemble de ces 9 exploitations intégrera le réseau de suivi des


exploitations de la Chambre d’Agriculture de la Guadeloupe. Ce réseau
interne qui résulte d’un co - engagement entre l’exploitant et l’institution
consulaire vise à accompagner l’agriculteur dans une démarche de gestion
fine de son exploitation. A partir d’un diagnostic initial complet de
l’exploitation et d’objectifs établis, l’exploitant est invité à saisir
régulièrement sur une plate-forme internet, grâce à une application
informatique développée en partenariat avec l’université des Antilles et de la
Guyane, toutes les activités réalisées sur son exploitation. Il dispose en
retour d’indicateurs technico-économiques d’appréciation de la situation de
son exploitation. Par ailleurs la chambre d’agriculture, a accès en ligne aux
données renseignées par tous les exploitants du réseau de suivi. La finalité
de cette application étant de réaliser des analyses de groupe et de produire
des références, sur divers systèmes de production.
Le projet de fermes DEPHY qui doit lui aussi produire des références pourra
utiliser cet outil, par le biais du réseau de suivi des exploitations agricoles.

Dans le cadre du suivi des exploitations, l’ingénieur « réseau » pourra


régulièrement consulter la plateforme internet pour suivre l’avancée des
travaux des exploitations (les interventions sur les cultures et les frais
engagés) et disposera d’une visibilité, sur un pas de temps, quasiment
immédiat de la situation de l’exploitation. Des visites régulières sur les
exploitations permettront de vérifier l’exactitude des données et d’apporter
des conseils techniques et méthodologiques aux exploitants. Cette plate -
forme permet de gagner en efficacité, et en réactivité.

Les données ainsi traitées et analysées par l’ingénieur « réseau » via


l’application seront transmises à la base de données de l’APCA. Dans le
cadre de son suivi, l’ingénieur « réseau » pourra s’appuyer sur le réseau de
chercheurs (INRA et CIRAD), sur l’expertise des centres techniques, sur les
données climatiques de l’association pour la climatologie de Guadeloupe
(présidée par la Chambre d’agriculture) et sur le réseau de Surveillance
Biologique du Territoire (animé par la FREDON, mais dans lequel nous
avons une implication forte) afin de répondre aux problématiques d’ordre
parasitologiques.

Par ailleurs, l’impact des actions menées dans le cadre du groupe de fermes,
pourra être mesuré par les références résultant de l’analyse des données de
toutes les exploitations du réseau de suivi de la CDA. En effet, nous avons
procédé à une amélioration de l’application informatique de manière à
calculer directement à partir des données renseignées par les exploitations,

Projet de groupe de ferme DEPHY – CDA de la Guadeloupe Page 11


l’indicateur IFT. Ainsi il nous sera facilement possible de comparer les IFT
du groupe de fermes à celles de la grande majorité des exploitations du
réseau de suivi de la CDA. Nous pourrons par ailleurs apprécier l’évolution
de l’IFT moyenne des exploitations de notre réseau de suivi en mettant en
évidence des indicateurs de tendance. Ce travail permettra d’évaluer l’impact
de notre action.

VI. ACTIONS DE COMMUNICATION ET DE DEMONSTRATION

Le réseau de fermes de référence DEPHY porté par la Chambre d’Agriculture


se positionne comme :
- un outil permettant de conforter les résultats prometteurs des
projets de recherche en cours dans le cadre de la réduction des
traitements phytopharmaceutiques sur le territoire nos partenaires
(CTCS, INRA, IT2, CIRAD et l’EPLEAFPA).
- une force de proposition de pistes pertinentes pour la réduction des
traitements phytosanitaires ;
- un support de formation et de vulgarisation de pratiques
alternatives aux traitements phytosanitaires pour le monde
agricole.

Le postulat à la réussite d’une bonne communication reste la cohésion du


groupe de fermes. Une réunion semestriel devra aider à la coordination des
exploitants pour :

1- Conforter les résultats


A travers ce groupe de ferme, l’objectif visé est de promouvoir la diffusion et
l’appropriation par les planteurs de référentiels techniques élaborés par la
recherche et les organismes partenaires, tout en expérimentant des
itinéraires innovants.
Les programmes de développement rattachés à la culture cannière,
conduisent des expérimentations sur des pratiques alternatives à l’utilisation
des produits phytosanitaires, expérimentées par le CTCS en Guadeloupe, et
qui seront complétés par le projet DEPHY EXPE (en partenariat du lycée
agricole, du CTCS, de l’INRA et de la CDA). Des expériences sont en cours
sur les rangs jumelés, les plantes de services (légumineuses) et l’utilisation
d’endomycorhyse pour augmenter le rendement. L’accroissement de la
vitesse de croissance de la plante a pour effet de réduire la concurrence de
l’enherbement et d’augmenter le rendement de la culture.

De même dans le cadre de l’appropriation de méthodes innovantes, le réseau


de fermes DEPHY envisage pour les cultures de diversification végétale de
renforcer les actions de diffusion des résultats des essais du programme
Réseaux d’Innovation et de Transfert Agricole (essai paillage, compostage,
variétales….).

2- Proposer des pistes d’amélioration

Projet de groupe de ferme DEPHY – CDA de la Guadeloupe Page 12


A travers les résultats recueillis sur les exploitations du réseau FERMES
DEPHY et des difficultés rencontrées, le groupe pourra, dans le cadre d’un
comité technique émettre des pistes à explorer ou tester des alternatives
pour répondre aux contraintes spécifiques de leur exploitation, ou de leur
région. En cas de nécessité, les organismes partenaires pourront être
sollicités et influencés les choix de travaux de recherche.
Pour ce faire un forum de discussion sera créé via interne afin que les
membres puissent solliciter les autres exploitants en cas de besoin et aussi
partager leur expérience. En cas de controverse ou d’étude complémentaire,
le comité technique regroupant les exploitants et les partenaires de la
recherche, pourra définir de nouvelles pistes à explorer.

3- Former et vulgariser les résultats


L’intérêt du projet de réduction de l’utilisation des produits
phytopharmaceutiques doit être étendu à tout le territoire et même voir à
d’autres régions de l’Outre Mer. La communication se référant à des sujets
techniques sera orientée vers les planteurs et les techniciens.

Au niveau local, une note trimestrielle sera réalisée par l’ingénieur « réseau »
afin de présenter les différentes méthodes alternatives en cours
d’expérimentation sur les exploitations et les résultats obtenus et observés.
Ce document permettra d’informer les partenaires du monde agricole des
avancées du réseau DEPHY et pourra inciter d’autres agriculteurs à modifier
leurs pratiques. Il sera principalement diffusé sous format électronique et
mis en ligne sur le site internet du CTCS.
Par ailleurs, des journées techniques seront organisées sur les exploitations
du groupe de fermes, à différentes étapes de l’avancement des essais
prometteurs, de manière à apprécier bord de champs les résultats des
alternatives à l’utilisation de produits phytosanitaire proposées. De plus, des
sessions de diffusion telle qu’un séminaire ou lors des assemblées générales
des structures de développement (SICA, interprofessions, coopératives)
seront planifiées. Ce sera enfin l’occasion d’argumenter les résultats obtenus
et l’intérêt des améliorations envisagées à travers les résultats obtenus sur
les exploitations du réseau.

La Chambre d’Agriculture en qualité d’organisme de formation, réalise la


formation CERTIPHYTO. A ce titre les exploitations du réseau constitueront
des supports pour la vulgarisation des méthodes alternatives.
Les travaux réalisés en partenariat avec le CTCS, l’EPLEAFPA et l’IT2, tous
travaillant en concertation avec les autres départements d’Outre - Mer
(Martinique, Réunion, Guyane) permettront une diffusion plus large des
itinéraires conseillés.

D’autres actions ponctuelles pourront être organisées selon les besoins.


Les médias seront bien entendu associés à certaines manifestations, de
manière à permettre une large diffusion des résultats.

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VII. ACTIONS DE FORMATION ENVISAGEES

L’un des postulats qui sera demandé à tous les agriculteurs du groupe est de
suivre la formation « CERTIPHYTO ». De plus, certains devront faire des
formations de perfectionnement en comptabilité et en informatique,
nécessaires à l’utilisation de la plateforme internet du réseau de ferme de
référence de la Chambre d’Agriculture de la Guadeloupe.

Afin de faciliter l’analyse des parcelles et la description des problématiques


rencontrées, les exploitants suivront des formations spécifiques sur :
- la reconnaissance des adventices dans la canne à sucre ;
- la lutte intégrée ;
- l’utilisation raisonnée des produits phytosanitaires.
De plus, des demi-journées de formation pratique seront organisées par
l’ingénieur « réseau » sur l’utilisation d’outils de sarclage mécanique ou sur
des méthodes alternatives approuvées par le groupe (méthode de plantation
double rang, date de plantation selon la culture,…). Des experts pourront
intervenir lors de ces sessions selon les besoins.

VIII. INGENIEUR « RESEAU » ASSOCIE

Nom et Prénom : Alex LENCREROT

Organisme employeur : Chambre d’Agriculture de la Guadeloupe

Service : Pôle Développement et Environnement

Fonction : Conseiller spécialisé en vulgarisation du plan ECOPHYTO

Niveau de formation : BTSA Analyse et conduite des systèmes d’exploitation


et 3ème cycle Ingénierie de formation.

Adresse postale : Chambre d’Agriculture de la Guadeloupe


Espace Régional Agricole
Convenance
97122 Baie-Mahault
Téléphone : 0590 25 17 17
Fax : 0590 26 07 22
E-mail : lencrerot.a@guadeloupe.chambagri.fr

Monsieur Alex Lencrerot, est actuellement conseiller vulgarisateur du plan


ECOPHYTO en Guadeloupe. Dans le cadre de cette mission, il mène un
inventaire des pratiques phytosanitaires et agricoles, afin de réaliser le guide
des bonnes pratiques agricoles et phytosanitaires. Par ailleurs, Il a animé
des journées techniques en 2011, sur la thématique de la réduction de
l’utilisation des produits phytosanitaires. Ainsi, il dispose d’une bonne
connaissance des pratiques pouvant permettre d’atteindre l’objectif du plan,

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qu’il pourra ainsi rapidement expérimenter dans le réseau de ferme, en vue
de la constitution des références et de leur vulgarisation.
Par ailleurs, il dispose des compétences techniques en agronomie et en
animation de groupe acquises par sa formation initiale et sa grande
expérience au sein du service formation à la Chambre d’agriculture.
Imprégné depuis plus d’une année des thématiques du plan ECOPHYTO, il
contribue activement à la réussite du plan Ecophyto 2018 à l’échelle de la
Guadeloupe.

La lettre de motivation et le cv sont joints en annexe du présent dossier

IX. EVALUATION DU COUT DU PROJET

Ce projet nécessitera l’emploi d’un ingénieur « réseau » pour la moitié de son


temps soit 0,5 ETP.

X. PLAN DE FINANCEMENT DU PROJET

Partenaires Taux (en %) Montant (en euros)

Chambre d’Agriculture 20 8 000,00

Etat (ONEMA) 80 32 000,00

Total 100 40 000,00

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ANNEXES :

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Date de réalisation : Mai 2012


Nom de l’agent : E. MAINGER
Structure : Chambre d’Agriculture

DIAGNOSTIC D’EXPLOITATION
Projet de ferme DEPHY

EXPLOITATION 1

Nom - Prénom ADIMOULON Ferdinand Christian

Adresse : Plaisance Baie-Mahault

Adresse des exploitations : Petit Bourg

Téléphone : 0690-50-87-23 Fax :

Date de naissance : 24/07/1959 Date 1990


d’installation :

N° PACAGE 971020480

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Exploitation 1

o I. L’exploitation dans son territoire

1) Situation géographique et enjeux environementaux

L’exploitation Ti Bou est située sur la commune de Petit Bourg. Située peu après le Petit Cul-de-Sac marin,
face à Gosier et Pointe-à-Pitre, cette commune d’une superficie de 12 988 hectares se nommait auparavant
Paroisse de Notre-Dame du Petit Cul-de-Sac.

Né dès le début du 18e siècle, Petit-Bourg fut un temps le siège colonial de la Guadeloupe. La commune qui
abrite des milliers d’hectares du Parc National a su prendre le virage du tourisme vert. Très prospère au 18e et
19e siècles, la ville était une étape incontestée entre Pointe-à-Pitre et Basse-Terre. Elle n’a pu profiter à fond de
l’essor touristique faute d’aménagements balnéaires. Elle abrite en revanche une partie importante du Parc
national et porte haut sa vocation verte.

La proximité de Baie-Mahault a privé la commune d’un véritable développement industriel et commercial.


Mais néanmoins, elle a su profiter d’un important tournant sociologique des années 1950 qui a poussé nombre
de notables à s’établir dans les hauteurs réputées les plus calmes et les plus fraîches de l’île, dont Vernou est
l’exemple type.

De part sa localisation géographique, Petit-Bourg est une commune très appréciée et recherchée : proximité de
la zone Pointe à Pitre/Baie-Mahault/Abymes, forêts et rivières, fraîcheur du climat dans les hauteurs.

Le rallye Karujet a fait connaître cette commune dans de nombreux pays.

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Exploitation 1
o II. Présentation de l’exploitation

1) Historique de l’exploitation (dates clefs, évolution du système d’exploitation, formation initiale


et continue (certyphyto)

 1985 :
o Installation de Ferdinand ADIMOULON sur le GFA de Vido (Petit Bourg) sur une superficie de 10
Ha. Le système d’exploitation tourne autour de la canne à sucre (8 ha),de la canne (2 Ha) et des
bovins (25 limousins pur race) élevés sur du pâturage (2 Ha).;

 1990 :
o Agrandissement de l’élevage bovins (35 têtes) sur 8 Ha. Au niveau de l’alimentation, les bovins
bénéficient de pâturage à volonté et de canne broyée ;

 2000 :
o Acquisition de 10 Ha de terrain supplémentaires. La SAU passe à 20 Ha ce qui permet à l’agricuteur
de se lancer dans la diversification des activités, à petite échelle (création de 2 mares, de 2 abris et
de poulaillers),
o Accueil du petit public sur demande ;

 2001 :
o La canne passe à 12 Ha tandis que l’exploitant obtient suite à une formation de 3 mois son certificat
de capacité pour la détention et la présentation au public d’espèces non domestiques,
o Un parc à autruches d’une superficie d’1 Ha est créé,

 2002 :
o Arrivée de 5 autruches sur l’exploitation (4 femelles, 1 mâle). Le système d’exploitation est le
suivant : bovins (35), manioc (2 Ha), canne (10 Ha), pâturage (0 Ha),
o Réalisation d’une étude de faisabilité pour la présentation des autruches au public. A la suite de
l’enquête publique, une autorisation préfectorale est délivrée à l’exploitant ;

 2003 :
o Agrandissement de la ferme Ti Bou. De nombreux travaux sont réalisés sur une parcelle inondable
appartenant à la DDE maritime (proche de la parcelle 4),
o Demande officielle à la DDE maritime de location du terrain mis en valeur avec l’appui de l’ONF.
Contrat de location accordé par la DDE maritime pour une durée de 5 ans,
o Présentation officielle des animaux au grand public (autruches, cochons indochinois, animaux de
basse cour (canards et poules d’ornement, faisans, oies), moutons St Jacob, lapins, oies) ;

 2004 :
o Début des travaux pour l’aménagement d’une autre partie de la ferme (proche de l’ilot 4),
o Construction d’un abri couvert pour les enfants, de la piscine et d’un petit plan d’eau,

 2004/2005 :
o Arrêt total de la production bovine (vente, euthanasie puis incinération) car difficultés de
l’exploitant à gérer la production bovine et les activités nouvelles liées à la ferme ;

 2005 :
o Attaque des animaux de la ferme par les chiens errants ce qui occassione beaucoup de pertes.
Des changements de pratiques (réhaussement des cages, animaux rentrés le soir) sont mises en
place,

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Exploitation 1
o Ouverture d’une nouvelle partie de la ferme au public et lancement officiel de l’animation
(piscine+ bateaux nommés bumpers, structures gonflables),
o Obtention d’1 autorisation de la commission de sécurité de la Municipalité qui demande
toutefois à ce que certaines mesures soient prises (présence d’extincteurs, …).

 2006 :
o Adhésion de l’exploitant au réseau bienvenue à la ferme,
o Début de la restauration à petite échelle sur le site (essentiellement des grillades le midi),
o Juillet : installation d’un toboggan de 25 m de long dans la piscine et suppression des bumpers,
o Mise en place d’un jeu d’équilibrage appelé l’araignée,
o Apparition de karts et de la piste à karts,
o Mise à disposition des lieux pour des arbres de Noêl de comités d’entreprise …

 2007 :
o Aménagement d’un plan d’eau de 350 m de long avec l’autorisation de la SAFER,

 2008 :
o Mise en place des pédalos afin de naviguer sur le plan d’eau,

 2009 :
o Plantation d’un champ de canne de 0,28 Ha afin d’y faire un labyrinthe cependant le projet n’aboutit
pas,

 2010 :
o Les plants de la parcelle ‘labyrinthe’ sont utilisés afin de replanter les autres parcelles en
canne,

 2011 :
o Achat d’un taureau mécanique articulé,
o Création d’un jardin créole à but pédagogique composé d’arbres fruitiers, cultures vivrières et
maraîchères, bananiers),

 2012 :
o Adhésion de l’agriculteur au réseau DEPHY de la Chambre d’Agriculture afin de diminuer la
consommation de produits phytosanitaires.

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Exploitation 1

2) Le parcellaire
(Localisation, Parcellaire, cartographie…)

N° parcelle Spéculation Surface (Ha) Date de plantation Précédent cultural Succession Commercialisation Mode (plein champ ou Système d’irrigation
envisagée sous abri)
1 Canne 3,46 2008 Canne Canne Usine Gardel Plein champ Non

9 Canne 3,05 2008 Canne Canne Usine Gardel Plein champ Non

11 Canne 0,18 2008 Canne Canne Usine Gardel Plein champ Non

10 Canne 0,53 2008 Canne Canne Usine Gardel Plein champ Non

12 Canne 0,37 2011 Pâturage Canne Usine Gardel Plein champ Non

2 Canne 2,06 2011 Pâturage Canne Usine Gardel Plein champ Non

3 Canne 0,59 2010 Manioc Canne Usine Gardel Plein champ Non

4 Jardin créole 1,49 2012 Pâturage Jardin créole SICAPAG Plein champ Oui
Goutte à goutte
13 Canne 0,84 2010 Pâturage Jardin créole Usine Gardel Plein champ Non

5 Pâturage 0,62 2008 Savane Pâturage Usine Gardel Plein champ Non
6 0,80
7 0,70
8 Pâturage 2,52 2008 Savane Pâturage (parc des / Plein champ Non
autruches)

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Exploitation 1

3) Les accès et autres aménagements

L’accès à l’exploitation est très aisé depuis la RN1 (direction Basse-Terre vers Pointe à Pitre).

La route est goudronnée et praticable.

4) La main d’œuvre

Nom prénom Statut Age Diplôme

Ferdinand ADIMOULON Chef d’exploitation 53 ans BEP de comptabilité

Eugénie ADIMOULON Aide familiale 49 ans CAP sténo dactylo

Yohan ADIMOULON Aide familiale 22 ans Bac S

5) Les productions de l’exploitation

Les productions suivantes sont en vente sur l’exploitation. Les autres animaux sur le site de la ferme Ti Bou
sont destinés à la visite de la ferme.

Productions animales :

Type d’animal Sexe Effectif Race Commercialisation


Anes Femelle 3 Cotentin Particuliers
Mâle 1
Anons 2
Lapins / Une trentaine Race naine Particuliers
Hybride 2000
Poules de chair / Une vingtaine Particuliers

Cabris Femelle 2 Créole Particuliers

Cochons Mâle 9 Indochinois Particuliers


Femelle 6

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Exploitation 1

6) Conduite des cultures

Bioagresseur Traitement
N° parcelle Préparation Plantation Amendement Fumure Mauvaise Insecte Maladie Surface Produit utilisé Dose Fréquence Autre intervention
de sol (écartement, densité, (dose et herbe traitée (Sarclage manuel, …)
variété, traitement) féquence)
1 Labour (3 Ecartement classique / 600 kgs Camix 4l/200l 1 Sarclage manuel contre l’herbe
passages) Variété R 571 d’engrais canne Oui Non Non 3,46 Ha d’eau de guinée
en 1 seul apport Dicopur 2l/ha
9 Labour (3 Ecartement classique / 600 kgs 3,05 Ha Camix 4l/200l 1 Sarclage manuel contre l’herbe
passages) Variété R 571 d’engrais canne Oui Non Non d’eau de guinée
en 1 seul apport Dicopur 2l/ha
10 Labour (3 Ecartement classique / 600 kgs Oui Non Non 0,53 Ha Camix 4l/200l 1 Sarclage manuel contre l’herbe
passages) Variété R 571 d’engrais canne d’eau de guinée
en 1 seul apport Dicopur 2l/ha
11 Labour (3 Ecartement classique / 600 kgs Oui Non Non 0,18 Ha Camix 4l/200l 1 Sarclage manuel contre l’herbe
passages) Variété R 571 d’engrais canne d’eau de guinée
en 1 seul apport Dicopur 2l/ha
12 Labour (3 Ecartement classique / 600 kgs Oui Non Non 0,37 Ha Clinic 4l/200l
passages) Variété R 571 d’engrais canne Camix 4l/200l
en 1 seul apport Dicopur 2l/ha
Préciser s’il existe un cahier d’enregistrement des pratiques et un local de stockage de produits aux normes : il n’existe pas de cahier d’enregistrement des pratiques ni de local phytosanitaires

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Exploitation 1
7) Les bâtiments

TYPE DE MATERIEL Surface Année de Etat


Utilisation actuelle construction
Bâtiment des ânes 100 m2 1995 Vétuste
Bâtiment des poules 120 m2 2000 Bon
Bâtiment des cabris 75 m2 2000 Bon
Porcherie 200 m2 2005 Bon
Bâtiment des autruches 130 m2 2000 Moyen
Abri pédagogique 400 m2 2006 Bon

8) Le matériel

Type de matériel Age Etat Achat à prévoir


o Tracteur 6 ans Correct Non
o Epandeur d’engrais 2 ans Bon Non
o Gyrobroyeur 6 ans Moyen Non
o 3 pulvérisateurs 2 ans Bon Non
o Tondeuse 6 mois Bon Non
o Débroussailleuse 6 mois Bon Non
o

A cela, s’ajoute le petit matériel (pelle, fouche…).

9) Autres activités et services

 Découverte de la ferme,
 Restauration de manière ponctuelle.

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Exploitation 1

III. Diagnostic

ENJEUX POINTS FORTS POINTS FAIBLES Voies d’amélioration

Environnement . Facilité d’accès (route . Problèmes de vols, . Renforcer la sécurité,


de l’exploitation nationale proche), . Absence d’électricité

Emploi . Flexibilité de l’entreprise . Faible implication du fils à . Embauche d’un ouvrier à


familiale (femme et fils) l’activité, temps plein

Foncier . Superficie intéressante . Présence d’une parcelle en . Effectuer des travaux de


canne inondée si fortes pluies drainage sur la parcelle en
canne
. Diversité des activités : . Mise en place de l’irrigation
Productions production agricole et agri pour les arbres fruitiers,
tourisme, . Augmentation de la
. Diversité des productions superficie cannière,
agricoles : élevage et
productions végétales,
Matériel / . Bâtiments en bon état, . Entretien / maintenance . Disposer de quelqu’un afin
bâtiments . Agriculteur assez bien insuffisante du matériel, d’assurer l’entretien du
équipé, matériel,
Economie / . Diversité des sources de . Mieux ‘vendre’ la ferme Ti
rentabilité revenus, Bou (embauche éventuelle
. Bonne rentabilité de la d’un commercial),
structure,
Biodiversité . Biodiversité des animaux . 1 seule variété en canne à
(différentes races et espèces), sucre
. Biodiversité des cultures
Eau . Irrigation,
. Eau potable
. Terrain plat et mécanisable, . Partie marécageuse
Sols . Terrain non rocheux, difficilement valorisable,

. Paysage très agréable,


Paysage . Présence de mares et plans
d’eau,
. Cadre bien entretenu,
Autres . Côté très convivial de la
ferme,

Page 38
Exploitation 1
IV. LE PROJET D’EXPLOITATION

1) Les objectifs de l’exploitant :

Au niveau personnel :
o Assurer la relève de l’activité : l’exploitant aimerait arrêter son activité à l’âge de 55 ans et transmettre
son exploitation,

Evolution de l’exploitation :
o Passer à 15 hectares de canne à sucre,
o Terminer l’installation du verger (irrigation),

Besoin en compétence :
- Accompagnement technique :
o Aide au montage de dossier de subventions,
- Formation envisagée :
o Suivi d’une formation en arboriculture fruitière,
o Certiphyto,

2) Les objectifs et les moyens envisagés pour la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires
L’exploitant envisage de mener les actions suivantes :
o Sarclage mécanique,
o Arrachage de l’herbe de guinée et du banglin,
o Débroussaillage des balises,
o Paillage des cultures.

3) Motivation, intérêts et attentes face au projet de ferme DEPHY


En utilisant moins de pesticides, l’exploitant vise :
- un gain financier,
- des produits de meilleure qualité,
- un sol moins pollué par les pesticides.
Pour ce faire, M. ADIMOULON aimerait disposer de produits moins polluants pour l’environnement. Il
voudrait également connaître de nouvelles techniques allant dans le sens de la réduction des pesticides (brûlage
thermique des herbes par exemple).

4) Détermination de l’IFT de l’exploitation

Parcelles canne : 7ha59


Poste Produit Surface traitée Dose appliquée Dose IFT
sur la surface homologuée de
traitée référence

Herbicide Camix 7ha59 4l 3,75 l 1,06


Herbicide Dicopur 7ha59 2l 2l 1
Herbicide Clinic 0ha34 4l 3,00 l 0,06

IFT des parcelles canne : 2,12


Objectif IFT en 2014 : 2 (- 6%)

Page 39
Exploitation 2

Date de réalisation : mai 2012


Nom de l’agent : ETENNA Alic
Structure : Chambre
d’agriculture

DIAGNOSTIC D’EXPLOITATION
Projet de ferme DEPHY

EXPLOITATION 2

Nom - Prénom BLOMBOU Gérard

Adresse : 52, Rue Bragélone,


97111 Morne à l’Eau

Adresse des exploitations : Blanchette


et Mineure,
97111 Morne à l’Eau

Téléphone : 0690 56 12 01 Fax Néant


:

Date de 06/10/1962 Date 1988


naissance : d’installation :

N° PACAGE 97 1 000 651

N° SIRET 390 17 95 70 000 10

40
Exploitation 2

INTRODUCTION

Ce diagnostic fait suite à ma rencontre avec Monsieur BLOMBOU Gérard à


qui j’ai présenté le plan Ecophyto et particulièrement le réseau FERME
DEPHY. Les objectifs attendus dans le cadre de la mise en place de ce
réseau lui ont été présentés.

Nous avons donc obtenu son adhésion.

Notre apport porte sur la collecte, l’analyse des informations fournies par
l’exploitant ainsi que la réalisation du diagnostic de l’exploitation.

Un programme de travail a permis de rencontrer par deux fois Monsieur


BLOMBOU Gérard. Une visite a été organisée afin de mieux appréhender les
problèmes de l’exploitation et de recueillir des informations.

A partir de ces informations collectées, nous avons réalisé un diagnostic qui


lui a été soumis.

De ce diagnostic nous avons réfléchi sur un projet global qui devra


déboucher sur un projet de développement qui prend en compte la réduction
des pesticides sur l’exploitation.

I- PRESENTATION DE L’EXPLOITATION

11- Historique

Monsieur BLOMBOU Gérard entre dans la vie active après une formation en
comptabilité en 1982.
Il accompagne son père sur son exploitation (canne/élevage) d’environ
4ha34 à Péthivier et le succède en 1985.
De 1986 à 1988, il suit une formation de BEPA au collège agricole. Diplôme
en poche il est installé précairement sur une parcelle gérée par la SAFER à
Blanchette Morne à l’Eau. Mais cette parcelle est occupée et ne peut être
exploitée.
Entre 2005 et 2007 il récupère des lots d’une contenance totale de 13 ha 36
Actuellement il dispose d’une surface totale de 17ha 70.

I2- L’exploitation dans son territoire


121- Les aspects physiques

L’exploitation se situe en centre Grande-Terre sur la plaine de Grippon aux


lieux dit « Blanchette » et à la Mineure.
Du point de vu agronomique, ce sont des sols argilo calcaire de première et
de deuxième catégorie (selon qu’ils sont irrigués ou pas).
Les terres de Blanchette sont plates et entièrement mécanisable. Celles de la
Mineure, plus vallonnées, sont réservées à l’élevage.
La pluviométrie moyenne est de 1500 mm/an.

41
Exploitation 2

122- Les aspects socio-économiques

L’exploitation se situe à 18 km de Pointe-à-Pître (principal centre


économique de la Guadeloupe)..

Le taux de chômage du Centre Grande-Terre dépasse 20%.

Les cannes sont transportées et broyées en Sud Grande-Terre, à environ 15


km de son lieu de récolte à l’usine de Gardel au Moule.

Pour résoudre certains problèmes inhérents à la production et à la récolte


de la canne à sucre, les planteurs se sont organisés en CUMA (CUMA de
Morne à l’Eau et en SICA (la SICAGRA située à Moule).

Monsieur BLOMBOU Gérard est le Président de la CUMA de Morne à l’Eau.

Concernant l’élevage, Monsieur BLOMBOU Gérard est adhérent de la SICA


« Cap’viande » chargée de l’approvisionnement et de la commercialisation de
ses adhérents à l’échelon départemental.
Il est également le Président de l’abattoir du Moule (GESTAG).

La diversification végétale est organisée autour de la SICACFEL et de Caraïbe


Melonnier. Deux structures qui sont membres de IGUAFLHOR, groupement
interprofessionnel agricole récemment constitué.

123- Les aspects environnementaux

La zone de Blanchette est balayée par le vent. L’absence d’arbres dans le


paysage appauvrit la biodiversité et accentue la monotonie du paysage.
Le canal de Rotour, creusé au 19e siècle pour acheminer le sucre, relie la
commune au grand cul de sac marin. Il est actuellement valorisé dans le
cadre du développement touristique

42
Exploitation 2

124- Le parcellaire

N° Spéculation Surface Date de Précédent Succession Commercialisation Mode Système


parcelle (ha) plantation cultural envisagée (plein d’irrigation
champ
ou sous
abris)
1 Prairie 4,34 Prairie -
2 Canne à Canne à -
sucre 4,19 sucre
3 Prairie 3,43 Prairie -
4 Canne à
sucre 1,47 Canne à -
sucre
5 Canne à Canne à
sucre 3,18 sucre -
6 Canne à Canne à
sucre 1,09 sucre

43
Exploitation 2

125- Les accès et autres aménagements

L’exploitation est située au bord de la route nationale n°1 sur l’axe Morne à
l’Eau/Moule, donc d’accès facile.
Elle ne dispose pas d’aménagement particulier mais Monsieur Gérard
BLOMBOU a un projet de construction d’un bâtiment d’élevage dans le cadre
du développement de son élevage.

126- La main d’oeuvre

Monsieur Gérard BLOMBOU travaille seul sur son exploitation et emploi


occasionnellement de la main d’œuvre.

127- Les productions animales

Monsieur Gérard BLOMBOU dispose actuellement de 16 vaches de race


créole.

44
Exploitation 2

128- La conduite des cultures

N° Prépara- Planta- Amende- Fumure Mau- Insec- Maladie Sur- Produit Dose Fréquence Autres
parcelle tion de tion ment vaises tes Face interventions
sol herbes trai-
tée
(ha)
2-4-5-6 2 Ecartement Formule : Herbe à 9,93 Asulox 9 l/ha 1 Arrachage
passages 1,65 m 20-10-20 riz, - manuel herbe
de Variété Apport : corde OPAL 6,6 l/ha 1 guinée
charrue R570 800
et kg/ha Dicopur 5 l/ha 1
sillonnage

45
Exploitation 2

129- Les bâtiments

L’exploitation ne dispose pas de bâtiment.

130- Le matériel

L’exploitation dispose de très peu de cheptel mort :

- une broyeuse,
- un pulvérisateur.
- une camionnette

Elle a recours au service de sa CUMA pour ses travaux sur l’exploitation.

II- IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE L’EXPLOITATION

1) Qualité des sols


Le système de production canne/prairie semble avoir un impact positif sur
la structure et la texture du sol notamment par l’apport régulier d’humus
provenant de la décomposition des résidus de récolte.
.

2) Qualité de l’eau
La zone bénéficie d’une pluviométrie moyenne (1500mm).
Le système de productions pratiqué ne semble pas polluer la nappe
phréatique (raisonnement de la fertilisation et maîtrise des pesticides).

3) Paysage et milieu naturel


La parcelle de Blanchette se situe à la proximité immédiate de la route
nationale sur l’axe Morne à l’Eau/Moule.
C’est une vaste plaine dépourvue d’arbres et non épargnée par le vent.
La plantation de haie d’arbres dans le cadre du développement de l’élevage à
Blanchette devrait s’imposer.

4) Utilisation des pesticides sur les systèmes de cultures


Monsieur BLOMBOU Gérard utilise uniquement des herbicides sur sa
plantation de canne à sucre.
Soit sur la plantation de canne à sucre :
- 90 litres d’asulox sur 10ha 00 de canne à sucre
- 6,6 litres de OPAL sur 10ha 00 de canne à sucre
- 50 litres de DICOPUR sur 10ha 00 de canne à

Les pesticides ne sont pas utilisés sur la prairie.

46
Exploitation 2

III- DIAGNOSTIC
ENJEUX POINTS FORTS POINTS VOIES
FAIBLES D’AMELIORATION
Environnement de Adhésion à SICA
l’exploitation canne et élevage
Emploi Exploitant bien
formé
Foncier Zone de plaine Réparties en 2 lieux
mécanisable géographiques

Productions Rendement correct Possibilité de


diversification
Matériel/bâtiments Adhésion à CUMA

Biodiversité Absence d’arbres Reboisement de


l’exploitation,

Eau Bonne qualité, Economie de l’eau


Pluviométrie Lutte contre les effets
régulière du vent,
Reboisement de
l’exploitation
Sols Sols bien Réduction de
structurés pesticides envisageable
Utilisation de par l’évolution du
pesticides système de production
raisonnée
Paysage Zone située sur Projet de plantation
une axe de d’alignement d’arbres
circulation

IV - LE PROJET D’EXPLOITATION

1- Présentation du projet

Monsieur BLOMBOU Gérard envisage de faire évoluer son système de


production.

De 7ha 77 de prairie, il pense développer son élevage en supprimant


4ha00 de canne à sucre pour passer à 11ha 77 de prairie.

Il vient de renouveler son troupeau en achetant 16 vaches de race créole.

Ainsi son nouveau système de production se présenterait de la manière


suivante :

- Canne 5ha 93
- Prairie 11ha 77

Total 17ha 70

47
Exploitation 2

Cette évolution aurait un impact direct sur la réduction de pesticide sur


son exploitation car en supprimant 4ha00 de canne il aura en moins :

- 36 litres d’asulox
- 2,64 litres de OPAC
- 20 litres de DICOPUR.

2- Détermination de l’IFT de la parcelle canne à sucre

Poste Produits Surface Dose Dose IFT


traitée appliquée homologuée
sur la de
surface référence
traitée
Herbicide Asulox 9ha 93 9 litres 9 litres 1

Herbicide OPAL 9ha 93 0,66 litre 0,6 litre 1,09


DICAMBA

Herbicide DICOPUR 9ha 93 5 litres 2 litres 2,5


600

IFT de la parcelle canne à sucre : 4,59

Objectif IFT 2014 : 3


(soit 66% de réduction d’herbicides)

48
Exploitation 3

Date de réalisation : 15 juin 2012


Nom de l’agent : Alic ETENNA
Structure Chambre
d’Agriculture

DIAGNOSTIC D’EXPLOITATION
Projet de ferme DEPHY

EXPLOITATION 3

Nom - Prénom VILO Just

Adresse : Campêche,
97121 Anse-Bertrand

Adresse des exploitations : GFA Lemercier


Montrésor
97121 Anse-Bertrand

Téléphone : 0590 84 36 98 Fax Néant


:

Date de 24/05/1943 Date Juin 1989


naissance : d’installation :

N° PACAGE 971030447

49
Exploitation 3

I- PRESENTATION DE L’EXPLOITATION

11- Historique

Avant 1970 : Monsieur VILO Just aide ses parents sur l’exploitation
familiale à Campêche Anse-Bertrand. Ses parents cultivent
exclusivement de la canne à sucre.

1971 : le contrat de colonage qui lui est transmis par sa mère lui
permet de s’installer à son compte.

1973-1974 : Monsieur VILO rompt avec la tradition familiale et


diversifie son exploitation. Parallèlement il complète son activité en
exerçant le métier d’artisan maçon.
Il exploite une parcelle de 0 ha 94 située à Bonneveine sur le territoire
d’Anse-Bertrand.

1989 : Il est installé dans le cadre de la réforme foncière sur un lot de


7ha19 sur le GFA de Lemercier.
Les parcelles reprises sont plantées en canne de troisième rejeton sur
lesquelles il récolte 60 tonnes de canne en 1970.

1990 : 2 ha 00 de terre sont labourés et plantés en canne associée à la


pastèque.

1994 : Il s’agrandit sur une parcelle de 4 ha 99 libérée par un voisin.

1995 : L’exploitation est raccordée au réseau d’irrigation.

1996 : Il s’équipe en matériel d’irrigation

1997-1998 : Il irrigue 5ha00 de canne.

2000 : Ayant rencontré des problèmes techniques (hydromorphie du


sol), Il abandonne l’irrigation de cette parcelle et d’une manière
générale de la canne à sucre.
Désormais Monsieur VILO utilise l’eau d’irrigation que pour ses
cultures de diversification qui se situent sur des sols drainants.
Cette même année, avec treize autres agriculteurs, il constitue un
groupement agricole pour s’équiper en matériel de récolte de la canne.
Ils achètent une récolteuse de canne (de type CAMECO).

2004 : Ayant rencontré des problèmes relationnels avec ses associés, il


abandonne ce groupement agricole et fait récolter sa canne par une
autre entreprise.

50
Exploitation 3

I2- L’exploitation actuelle

121- Les aspects physiques

L’exploitation se situe sur le territoire Nord Grande-Terre à Anse-


Bertrand au lieu dit « Montrésor» sur le GFA de Lemercier.

Sur le plan pédologique, les sols de ce territoire proviennent de


l’altération du calcaire. Ils ont rarement plus de 60 cm d’épaisseur et
la montmorillonite est le constituant essentiel des argiles : ce sont des
vertisols.
Sur les versants dénudés des mornes, on rencontre des sols
squelettiques et pauvres (lithosols).

Le ph varie entre 7 et 8.

L’exploitation se situe sur des vertisols (environ 70% des terres) qui
peuvent être classés en terre de première catégorie. 30 % sont des
terres moyennes.

Concernant l’aspect climatique, la pluviométrie en Nord Grande-Terre


varie de 1000 à 1450 mm. La Commune de l’Anse-Bertrand est la
moins arrosée : il tombe en moyenne 1200 mm de pluie par année
avec des moyennes mensuelles supérieures à 150 mm de juillet à
octobre et de moins de 50 mm pour les mois de février et mars.

122- Les aspects socio-économiques

L’exploitation se situe à 38 km de Pointe-à-Pître (principal centre


économique de la Guadeloupe).

Elle fait partie des 1582 exploitations recensées en 2000 en Nord


Grande-Terre (dont 494 exploitations à Anse-Bertrand).

Depuis la fermeture de la Société d’Elevage de la Grande-Terre (SEGT)


en 1970 et la fermeture de l’usine sucrière (SAUB) en 1990, la
situation économique du Nord Grande-Terre n’a pas cessé de se
dégrader : de 4720 ha en 1989, la surface en canne a diminué pour se
situer à 3913 ha en 2000.

Le taux de chômage du Nord Grande-Terre dépasse 30% de la


population active.

Les cannes sont transportées et broyées à partir de 1991 en Sud


Grande-Terre, à plus de 30 km de son lieu de récolte à l’usine de
Gardel au Moule.

51
Exploitation 3

123- Les aspects environnementaux

Les sécheresses qui s’alternent régulièrement dans la région peuvent


être parfois longues et calamiteuses.

Concernant la végétation, les faibles précipitations favorisent des formations


végétales xérophiles. Sur les plateaux calcaires, les forêts sèches à l’état
originel ne subsistent qu’à certains endroits protégés par l’ONF. La grande
partie ayant été décimée pour la fabrication du charbon de bois et pour
l’établissement des champs de culture et de savane pour l’élevage

52
Exploitation 3

124- Le parcellaire

N° Spéculation Surface Date de Précédent Succession Commerci Mode Système


parcelle (en ha) plantati cultural envisagée alisation d’irrigat.
on
1 C. à sucre 1,80 2006 c. à sucre Igname/c.s non
2 C. à sucre 1,19 2004 c. à sucre c. à sucre non
3 Jachère/légum 0,45 légume légume oui
e
4 C. à sucre 2,41 2004 c. à sucre c. à sucre non
5 Légume 0,23 Jachère Jachère oui
6 Jachère 0,44 légume c.canne non
7 C. à sucre 4,99 2006 c. à sucre c. à sucre non
8 C. à sucre 0,94 2005 c. à sucre c. à sucre non
9 Ign./past. 0,22 jachère c. à sucre oui
10 Banane 0,21 banane banane non

53
Exploitation 3

125- Les accès et autres aménagements

L’exploitation se situe au bord de la route départementale 120 entre le


bourg de la commune d’Anse Bertrand et la section de Massioux.
L’accès est facile, cependant en période de forte pluie, l’accès à la
parcelle n°7 peut être problématique et nécessite régulièrement la
réfaction du chemin.

126- La main d’œuvre

La main d’œuvre est composée de 2 UTH, Monsieur VILO Just (68 ans)
et sa femme (67 ans).
Ses deux fils qui sont encore scolarisés (respectivement 18 et 23 ans)
l’aident occasionnellement. Le fils de 23 ans prépare un BTSA à la
Martinique et succédera à son père.

127- Les productions animales

Elles sont peu significatives sur l’exploitation: on note la présence de 3


porcs créoles.

54
Exploitation 3

128- La Conduite des cultures

Spéculati Prép.s Plantat. Amend. Fum M.herbes Insec Maladies Surface Produit Dose Fréquence Autres
on ol ure tes traitée utilisé /ha Interv.
canne Classiqu 0,800 -Herbe à riz Asulox 9l 1 Arrachage
e t guinée
-Cordes Dicopur 21 1
(labour, 19-9-
sous 26 -Herbe Basta 4l 1
solage guinée (balise)
sillonnag
e)
Concombre Thrip 0,23ha Dithane 2 kg 8 sarclage
s Hortime 0,5 l 8 manuel
cheni c
lles
Pastèque Thrips Anthrac-nose 0.22ha Dithane 2 kg 10 sarclage
Mouch 0,5 l
hortime 10 manuel
es
mineu c
ses
banane Herbe à riz 0,21ha 0 sarclage
manuel

55
Exploitation 3

129- Les bâtiments

L’exploitation dispose de :

- une cabane pour stocker ses intrants

- une construction rudimentaire pour les porcs.

130- le matériel

- un pulvérisateur à dos
- des outillages (houe, sabre, pioche…).

II- LE DIAGNOSTIC DE L’EXPLOITATION

ENJEUX POINTS FORTS POINTS VOIES


FAIBLES D’AMELIORATION
Environnement de - Présence de la
l’exploitation SICADEG
- Exploitation très
peu éloignée du
bourg d’Anse-
Bertand
Emploi -Exploitant formé et
très expérimenté
-Fils en formation
BTSA
Foncier -Zone de plaine
mécanisable
-Parcelles accessibles

Productions Diversifiées Parcelles de canne


à renouveler
Matériel/bâtiments Pas de charges
d’investissement
Economie/rentabilité Absence de charge Possibilité de
d’amortissement développer les cultures
Système diversifié de diversification par
rentable son fils dans le cadre
de son installation
officielle.
Biodiversité Dynamique d’action Poursuite du
enclenchée reboisement de
par l’exploitant l’exploitation,
(plantation d’arbres (arbres fruitiers
fruitiers) patrimoniaux))

Eau Bonne qualité, Pluviométrie Economie de l’eau


Présence d’un irrégulière Lutte contre les effets
système d’irrigation du vent,
Reboisement de
l’exploitation
(plantation d’arbres

56
Exploitation 3

ENJEUX POINTS FORTS POINTS VOIES


FAIBLES D’AMELIORATION
fruitiers)
Sols Sols bien structurés Sol hydromorphe en Travaux de
(terres de 1ere et 2ième plaine difficile à réaménagement de
catégorie) ressuyer après une l’ensemble du système
forte pluie d’évacuation des eaux
du GFA
Paysage Zone très fréquentée Possibilité de
par les touristes poursuivre la
plantation
d’alignement d’arbres
fruitiers

III- LE PROJET DE L’EXPLOITATION

1- Les objectifs de l’exploitant

L’exploitant est préoccupé par sa succession. Il pense céder l’exploitation


à l’un de ses fils dans les deux années qui suivent. Cependant il sera
toujours présent pour accompagner le repreneur.

En attendant il fait en sorte de laisser une exploitation en bon état de


marche d’où un programme de replantation de 1,80ha de canne dans
l’immédiat.
Ce programme portera sur les terres en jachère, les terres en
diversification (sauf la banane) et 0,46ha de la parcelle n°1 qui sera
labouré entièrement.
Il pense donc faire alterner ses cultures de diversification sur 1,34 ha de
la parcelle n°1.

2- Les objectifs et les moyens envisagés pour la réduction de


l’utilisation des produits phytosanitaires

Monsieur VILO Just veut réduire l’utilisation des produits phytosanitaires


sur son exploitation. Il compte pour cela sur les conseils des techniciens
de la Chambre d’Agriculture et de sa formation dans le cadre de
certiphyto. Il pense à terme être capable de maîtriser l’utilisation des
produits phytosanitaires sur ses cultures.

3- Motivation, intérêts et attentes face au projet de ferme DEPHY.

Monsieur VILO Just est prêt à porter sa contribution au réseau DEPHY


en mettant en avant son expérience de communication dans les médias et
aussi des avantages qu’il en tirera pour la promotion de son activité. Ce
sera de plus un moyen d’encouragement de son fils à la reprise de
l’exploitation qui fera partie d’un réseau où se côtoient technicien,
chercheur et formateur. Ce sera enfin un honneur pour lui de participer à
la transmission, aux autres exploitations du territoire, des références leur
permettant de progresser.

57
Exploitation 3

4- Détermination de l’IFT sur l’exploitation

- Canne

Poste Surface Produit Dose Dose IFT


(en ha) appliquée homologuée/h
sur la a
surface/ha
Herbicide 11,33 Asulox 10 litres 9,0 l 1,11
Herbicide Dicopur 600 2 litres 2,00 l 1,00
Herbicide 0,44 Basta F1 4 litres 5,0 l 0,03
(balise)

IFT herbicide sur canne : 2,13


- Concombre

Poste Surface Produit Dose Dose IFT


(en ha) appliquée homologuée/h
sur la a
surface/ha
Insecticide 0,23 Hortimec 0,5 l 0,5 l 1
fongicide 0,23 Dithane M45 2 kg 2kg 1

IFT fongicide/insecticide sur concombre : 2,00


+
- Pastèque

Poste Surface Produit Dose Dose IFT


(en ha) appliquée homologuée/h
sur la a
surface/ha
Insecticide 0,22 Hortimec 0,5 l 0,5 l 1
fongicide 0,22 Dithane M45 2,4 kg 2kg 1,2

IFT fongicide/insecticide sur pastèque : 2,2

IFT herbicide et autres produits de l’exploitation : 2,13.


Objectif IFT en 2014 : 2,00
L’exploitant se donne un objectif de réduction de produits phytosanitaires
de 6 % d’ici 2014.

58
Exploitation 4

Date de réalisation : 29 mai 2012


Nom de l’agent : Michel DESPLAN
Structure : Chambre d’Agriculture

DIAGNOSTIC D’EXPLOITATION
Projet de ferme DEPHY

EXPLOITATION 4

Nom - Prénom VIEILLOT Padoue Basile

Adresse : Espérance
97 111 MORNE à l’Eau

Adresse des exploitations : Pavillon (Petit-Canal) / Belle Plaine (Abymes)

Téléphone : 05 90 24 43 66 Fax :
06 90 84 65 22

Date de naissance : 13/06/1955 Date


d’installation :

N° PACAGE 971014484

Page 59
Exploitation 4

I. L’exploitation dans son territoire

1) Situation géographique et enjeux environnementaux


L’exploitation agricole de Mme VEILLOT est sur 2 lots en Grande-Terre sur des sols
calcaires et plats, l’une aux Abymes et l’autre à Petit-Canal.

Les Abymes et Petit-Canal présentent des enjeux très différents : alors que Petit-Canal est
une commune essentiellement rurale, les Abymes apparaissent comme une commune urbaine.
Commune active, elle concentre une forte population et de nombreuses entreprises y sont
domiciliées

A proximité du GFA de Belle Plaine, se trouve le parc d’activités la Providence, en pleine


construction. Ce grand complexe sur lequel est déjà implanté plusieurs entités dont la caserne
flambant des sapeurs pompiers, réunira entre autre le futur centre hospitalier, le siège de la caisse
allocations familiales, le rectorat de l’académie Guadeloupe ou encore le CRDP.

II. Présentation de l’exploitation

1) Historique de l’exploitation (Dates clefs, évolution du système d’exploitation,


formation initiale et continue (certyphyto)).

En 1989, Padoue Viellot est installée sur une parcelle de 5ha 39 sur le GFA de Belle Plaine de
manière provisoire. Elle y cultive pendant de nombreuses années la canne à sucre en monoculture.
L’attribution d’une nouvelle parcelle, l’arrivée de l’irrigation sur le terrain, lui permet dès
2001 de commencer à diversifier les productions. C’est ainsi que bovins, vivres, maraîchage et plus
tardivement, l’ananas comptent parmi les productions de l’exploitation. Malgré cette
diversification qui se passe plutôt bien, l’agricultrice doit faire face à de nombreuses difficultés,
majoritairement d’ordre foncier (présence de colons sur le lot attribué, perte de terrain, vols de
production).
La création de la route de l’alliance marquera un tournant important pour l’exploitation
agricole qui, jusqu’alors d’un seul tenant, se trouve depuis morcellée en deux.
Fin 2011, l’agricultrice s’est vu octroier une nouvelle parcelle de 3,02 ha pour remplacer une
parcelle de près de 2 hectares qui a été vendue par le GFA.

Formation certyphyto réalisée avec la Chambre d’Agriculture de la Guadeloupe en 2011.

Page 60
Exploitation 4

REGLES STRATEGIQUES DECISIONS STRATEGIQUES


• Opte pour l’élevage bovins ;
• Diversifier ses productions1
• Met en place de nombreuses cultures : cannes
à sucre, ananas, maraîchage et vivres (igname,
patate douce) ;
• Refuse de signer la vente de sa parcelle si
aucune compensation foncière n’est trouvée par
• Disposer de foncier agricole pour ailleurs ;
travailler 1 • Exploite du foncier hors GFA (terrain
familial) ;
• Elève des bovins créoles ;
• Miser sur les races et variétés locales 3 • Cultive de nombreuses variétés locales de
vivres ;
• Fertilise ses productions en cas de nécessité ;
• Réduire, dès que possible, les intrants • Réalise peu de traitements phytosanitaires
d’origine chimique ² sur la plupart des productions
• Elève des bovins par choix (parents éleveurs
• Privilégier les productions que et bouchers) ;
l’exploitant apprécie 4 •

Page 61
Exploitation 4

2) Le parcellaire
(Localisation, Parcellaire, cartographie…)

N° Ilot Spéculation Surface Date de plantation Précédent culturale Succession Commercialisation Mode (plein Système
envisagée champs ou sous d’irrigation
abris)
2 Canne à sucre 1,31 09/01/2002 Sucrerie

3 Jachère 0,28 04/01/2010

4 Savane pâturée 0,13 09/01/2002

5 Canne à sucre 0,59 09/01/2004 Sucrerie

6 Savane pâturée 1,07 01/01/1984 Sucrerie

7 Friches 0,10 01/01/1989

8 Prairie permanente 0,51 01/01/1980

9 Savane pâturée 0,13 01/01/2001

10 Canne à sucre 0,08 08/01/2001 Sucrerie

11 Canne à sucre 1,62 09/01/2008 Sucrerie

12 Ananas 0,39 09/01/2005 Marché de proximité

13 Maraichage de plein 0,38 01/10/2011 Marché de proximité Oui


champ
14 Savane pâturée 0,57 07/01/2000

Le principe de rotation de Mme VEILLOT est canne à sucre 7 à 8 ans puis maraichage, igname, ananas et jachère en rotation sur l’ancienne parcelle de canne à sucre.

Page 62
Exploitation 4

3) Les accès et autres aménagements

Le foncier reste assez facilement accessible par temps sec. En période de pluies, le véhicule
tout-terrain savère nécessaire. L’exploitante ne posséde aucune infrastructure sur les sites.

4) La main d’œuvre

Nom prénom Statut Date de naissance Situation familiale Diplôme


Padoue basile Exploitante agricole 13/06/1955 En couple, 3 enfants Pas de diplôme
VIEILLOT agricole
Christian Conjoint de 21/01/1951 Concubin Enseignant
DANQUIN * l’exploitante

* L’agricultrice dispose de main d’œuvre familiale de façon occasionnelle : conjoint de l’exploitante et


ses 2 fils.

5) Les productions de l’exploitation

Productions animales :

Type d’animal Effectif Effectif Race Vente


Abymes Petit-Canal
Vaches allaitantes 2 4 Croisée et créole Cap viande

Taureaux 1 1 Croisée et créole Cap viande

Génisses 3 3 Croisée et créole Cap viande

Taureaux (jeunes) 2 Croisée et créole Cap viande

Page 63
Exploitation 4

6) Counduite des cultures

Bioagresseur Traitement
N° Préparation de Plantation Amendement Fumure Mauvaise Insecte Maladie Surface Produit Dose Fréquence Autre intervention
parcelle sol (écartement, densité, (dose et féquence) herbe traitée (Sarclage manuel, …)
variété, traitement)
2 1 labour, 1 pulvé Plantation simple 18 9 28 à Herbe à Post : Asulox 9 l 1 Sarclage manuel herbe de
et 1 sillonage 1,65 m 750kg/ha riz, herbe et Dicopur 600 2 l guinée
guiné, Balise clinic 0,4l 2
liane
5 1 labour, 1 pulvé Plantation simple 18 9 28 à Herbe à Post : Asulox 9 l 1 Sarclage manuel herbe de
et 1 sillonage 1,65 m 750kg/ha riz, herbe et Dicopur 600 2 l guinée
guiné, Balise clinic 0,4l 2
liane
10 1 labour, 1 pulvé Plantation simple 18 9 28 à Herbe à Post : Asulox 9 l 1 Sarclage manuel herbe de
et 1 sillonage 1,65 m 750kg/ha riz, herbe et Dicopur 600 2 l guinée
guiné, Balise clinic 0,4l 2
liane
11 1 labour, 1 pulvé Plantation simple 18 9 28 à Herbe à Post : Asulox 9 l 1 Sarclage manuel herbe de
et 1 sillonage 1,65 m 750kg/ha riz, herbe et Dicopur 600 2 l guinée
guiné, Balise clinic 0,4l 2
liane
12 2 labour, 1 pulvé Herbe à Basta 4,5 l/ha 2 Sarclage manuel sur les
et 1 sillonage riz, herbe lignes
guiné,
liane
13 2 labour, 1 pulvé Herbe à 0,1 Basta 4,5 l/ha 2 Sarclage manuel, herbice
et 1 sillonage riz, herbe avant plantation
guiné, Clinic 6l/ha 1
liane
13 2 labour, 1 pulvé Puceron Maladie 0,1 Boullie bordelaise 0,3 kg 2
et 1 sillonage fongique Baytan 5 liquide 0,008l 1
Préciser s’il existe un cahier d’enregistrement des pratiques et un local de stockage de produits au norme : Non pas de cahier d’enregistrement

Page 64
Exploitation 4

7) Les bâtiments (aucune infrastructure fonctionnelle)


Type de Surface Année de Etat
bâtiment Utilisation actuelle construction



8) Le matériel
TYPE DE MATERIEL AGE ETAT ACHAT A PREVOIR
Pulvérisateur à dos 10 ans bon Non
Pulvérisateur à dos 12 ans moyen Non

9) Autres activités : Aucune


Transformation des produits

Services

Page 65
Exploitation 4

III. Diagnostic
ENJEUX POINTS FORTS POINTS FAIBLES VOIES D’AMELIORATION

Environnement • Facilité l’écoulement des • Enjeux importants autour • Veiller à intégrer


de productions : proximité de cette zone l’exploitation durablement
l’exploitation de Milénis, périurbaine (diminution au développement de la
• Enjeux importants autour du foncier agricole), zone,
de cette zone périurbaine : • Morcellement de
ce sont autant de marchés à l’exploitation,
conquérir,
Emploi • Production ne
nécessitant pas beaucoup
de main d’œuvre
régulièrement,
Foncier • Départ d’un colon sur le
lot,
• Nouvelle parcelle mise à
disposition sur le GFA de
belle plaine,
• Polyculture élevage, • Manque à gagner en • Libérer les parcelles de
Productions • Choix de certaines ananas (problème de cannes tôt pour préparer
variétés demandées fruits piqués), la plantation d’ignames
(ananas bouteilles, • Perte des plants Grosses Cailles
ignames Grosse Caille) d’ignames
Matériel / • • Absence de borne •
bâtiments d’irrigation à proximité
du terrain,
• Joupa non opérationnel à
ce jour
Economie Soutien financier éventuel
rentabilité du conjoint,

Biodiversité • Grande biodiversité en


igname,

• Absence de chlordécone, • Absence d’analyses


Sols physico-chimiques,

• Paysage arboré et • Animaux au piquet en • Passer au pâturage libre


Paysage agréable plein soleil ce qui en avec zones d’ombrages,
diminue les performances • Veiller à attacher les bêtes
à proximité d’aires
ombragées,

Page 66
Exploitation 4

IV. LE PROJET D’EXPLOITATION


2) Les objectifs de l’exploitant :

Au niveau personnel : Mme VEILLOT souhaite développer la diversification de son exploitation


et structurer l’activité afin de tirer un revenu suffisant pour préparer sa retraite. Dans le cadre
de la succession, son fils a débuté une formation agricole. Deux pistes sont envisagées soit la
reprise de l’activité agricole ou soit introduire une activité agro-transformation en complément
de l’activité agricole.

Evolution de l’exploitation : Au niveau de l’exploitation, il est prévu la construction d’un


bâtiment ouvert pour faciliter l’accueil et le tri des récoltes sur le site des Abymes.

Besoin en compétence :
- Accompagnement technique : Souhaite un accompagnement stratégique pour améliorer la
structuration administrative et fonctionnelle de l’exploitation.

- Formation envisagée : Aucune

2) Les objectifs et les moyens envisagés pour la réduction de l’utilisation des produits
phytosanitaires

Mme VEILLOT travaille depuis plusieurs années en minimisant l’utilisation des produits
phytosanitaires dans un souci de produire un produit de qualité et de préserver son écosystème.
Une des démarches mise en avant par l’exploitant est la rotation des cultures et la jachère. De plus
la canne à sucre permet d’assainir les sols et de réduire la pression parasitaire.

3) Motivation, intérêts et attentes face au projet de ferme DEPHY

Mme VEILLOT voit dans le projet DEPHY un moyen de développer des méthodes
culturales optimums afin de valoriser une production de qualité. Elle souhaite avoir un
accompagnement pour obtenir des références de production.

4) Détermination de l’IFT de l’exploitation

- Parcelles canne
Surface : 3,60 ha
Poste Produit Surface Dose Dose IFT
traitée appliquée sur homologuée
la surface de référence
traitée

Herbicide Asulox 3,60 9l 9l 1


Herbicide Dicopur 600 3,60 2l 2l 1
Herbicide Clinic 0,18 0,8 l 3l 0,01
IFT canne : 2,01

Page 67
Exploitation 4

- Parcelle ananas

Poste Produit Surface Dose Dose IFT


traitée/ha appliquée sur homologuée
la surface de référence
traitée

Herbicide Basta F1 0,39 9l 5l 1,8

IFT ananas : 1,8

- Parcelle tomate
Surface : 0,05ha

Poste Produits Surface Dose Dose IFT


traité/ha appliquée sur homologuée
la surface de référence
traitée

Herbicide Basta F1 0,05 9 l /ha 5l 0,23


Herbicide Clinic 6l 3l 0,26
Fongicide Bouillie 0,6 kg 20 kg 0,003
bordelaise

IFT tomate : 0,49

IFT exploitation : 1,86


Objectif 2014 : Maintien de l’IFT actuel en corrigeant cependant la dose
d’herbicide (Basta F1) appliquée sur La parcelle d’ananas.

Page 68
Exploitation 5

Date de réalisation : 4 mai 2012


Michel DESPLAN
Nom de l’agent :
Structure Chambre d’Agriculture

DIAGNOSTIC D’EXPLOITATION
Projet de ferme DEPHY

EXPLOITATION 5

Nom - Prénom ARNASSALON Jean-Charles

Adresse : Letaye
97 160 LE MOULE

Adresse des exploitations : Letaye Le Moule


et GFA Duval à Petit-Canal

Téléphone : 05 90 23 71 72 Fax Néant


:

Date de 1/07/1971 Date 2005


naissance : d’installation :

N° PACAGE 971031604

69
Exploitation 5

I. L’exploitation dans son territoire

1) Situation géographique et enjeux environementaux


L’exploitation est répartie sur 4 sites dont 3 à proximité du barrage de Letaye sur la
Commune du Moule et un sur un GFA à Petit-Canal. Ce morcellement complique la répartition des
spéculations agricoles.

Cependant, cette proximité avec la retenue d’eau implique le respect de la réglementation


en terme d’utilisation des traitements phytosanitaires.

II. Présentation de l’exploitation

1) Historique de l’exploitation (Dates clefs, évolution du système d’exploitation,


formation initiale et continue (certyphyto)).

Monsieur ARNASSALON a fait le choix de l’agriculture à ses 17 ans.


- de 1988 à 1992 : il a suivi le cursus BPA et BTA au lycée agricole de la Guadeloupe,
- de 1992 à 1994 : BTSA option technologie végétale en Martinique,
- 1995 : réalisation du service militaire,
- de 1996 à 1999 : salarié ouvrié agricole à soldiv producteur de melon,
- 1999 : aide exploitant avec son frére sur 3 ha du terrain famillial avec 1 ha en canne et le reste
en bovin,
- 2000 : exploitant responsable sur 3 ha avec en plus des productions précitées, achat de
caprin et aussi, salarié en qualité d’encadrement technique à SERI structure associative ayant
comme projet l’insertion agricole avec un projet de ferme pédagogique sur Pointe-à-Pitre,
- de 2001 à 2004, Technicien chargé de l’encadrement à l’association « vert nature » dans le
secteur de l’entretien en espace vert,
- 2005 : Installation sur 8 ha au GFA de Duval 2 à Petit-Canal avec 5 à 6 ha en canne plus
bovin sur paturage clôturé et démarrage de l’activité en indépendant de d’entretien en
espaces verts chez les particuliers,
- 2007 : démarrage d’une activité de diversification au Moule (patate douce, navet et carotte)
puis arrêt suite au réacheminement des bovins sur le Moule à cause de l’éloignement du site
de Petit-Canal.

70
Exploitation 5

2) Le parcellaire
(Localisation, Parcellaire, cartographie…)

N° parcelle Spéculation Surface Date de plantation Précédent culturale Succession Commercialisation Mode (plein Système
envisagée champs ou sous d’irrigation
abris)
1 Prairie naturelle 1,40 13/08/2010 Canne à sucre Idem Plein champs Oui pour plantation

2 Canne à sucre 1,15 néant néant ? Sucrerie Plein champs (6 Oui si besoin
bovins au piquet)
3 Prairie naturelle 0,87 néant néant Idem Plein champs (3 Oui si besoin
bovins au piquet)
4 Pâturage foin 0,20 néant néant Idem Plein champs Oui si besoin

5 Pâturage foin 0,64 néant néant Idem Plein champs Oui si besoin

6 Canne à sucre 2,72 01/10/2005 néant Canne à sucre Sucrerie Plein champs Non

7 Canne à sucre 1,74 14/07/2008 Canne à sucre Canne à sucre Sucrerie Plein champs Oui

8 Pâturage naturel 1,90 01/01/2002 Canne à sucre ? Plein champs Oui


(petit foin)
9 Canne à sucre 0,30 15/09/2009 Canne à sucre Canne à sucre Sucrerie Plein champs Oui

10 Canne à sucre 0,35 12/08/2010 Canne à sucre Canne à sucre Distillerie Plein champs Oui

71
Exploitation 5

3) Les accès et autres aménagements

Accés correct sur les exploitations, cependant chemin d’exploitation non fait sur les terrains en
location au Moule.

A Duval Petit-Canal chemin d’exploitation accessible sauf en cas de pluie pour cause
d’innondation. En terme d’infrastructure, l’exploitant a une parcelle clôturée de 1,90ha.

4) La main d’œuvre

Nom prénom Statut Age Diplôme


ARNASSALON Jean-Charles Chef 41 ans BTSA
d’exploitation

Occasionnellement il embauche 3 personnes pour la plantation et desherbage pendant 2 à 3 semaines.

5) Les productions de l’exploitation

Productions animales :

Type d’animal Effectif Race Vente


9 bovins dont 4 vaches, 3 génisses et 2 taurillons. 9 Croisé Capviande

27 caprins dont 17 mères, 3 reproducteurs et 7 27 Créole et Boer Cabricoop


jeunes.

72
Exploitation 5

6) Counduite des cultures

Bioagresseur Traitement
N° Préparation de Plantation Amendement Fumure Mauvaise Insecte Maladie Surface Produit Dose Fréquence Autre intervention
parcelle sol (écartement, densité, (dose et féquence) herbe traitée (Sarclage manuel, …)
variété, traitement)
1 Pousse naturel
pas de traitement
2 Romplow, socle, Rang simple 1,65 20 10 20 ou Poil à 1,15 Dicopur 2l/ha 2l/ha 3 fois Désherbage manuel des
romplow, m 19 9 28 16 gratter, Azulox 9l/ha 9l/ha 1 fois herbes de guinées
sillonnage sacs de 25 herbe guinée + balise
kg/ha
3 2 romplow + Pangola Urée 3 sacs 0,87 Désherbage manuel
griffe de 25 kg 5fois occasionnel
par an
6 Romplow, socle, Rang simple 1,65 20 10 20 ou Poil à 2,72 Dicopur 2l/ha 2l/ha 1 fois Désherbage manuel des
romplow, m 19 9 28 16 gratter, Azulox 9l/ha 9l/ha 1 fois herbes de guinées
sillonnage sacs de 25 herbe guinée +Balise
kg/ha
7 Romplow, socle, Rang simple 1,65 20 10 20 ou Poil à 1,74 Dicopur 2l/ha 2l/ha 2 fois Désherbage manuel des
romplow, m 19 9 28 16 gratter, Azulox 9l/ha 9l/ha 1 fois herbes de guinées
sillonnage sacs de 25 herbe + balise
kg/ha guinée,
herbe à riz
9 Romplow, socle, Rang simple 1,65 20 10 20 ou Poil à 0,30 Dicopur 2l/ha 2l/ha 1 fois Désherbage manuel des
romplow, m 19 9 28 16 gratter, Azulox 9l/ha 9l/ha 1 fois herbes de guinées
sillonnage sacs de 25 herbe guinée + balise
kg/ha
10 Romplow, socle, Rang simple 1,65 20 10 20 ou Poil à 0,35 Dicopur 2l/ha 2l/ha 1 fois Désherbage manuel des
romplow, m 19 9 28 16 gratter, Azulox 9l/ha 9l/ha 1 fois herbes de guinées
sillonnage sacs de 25 herbe guinée + balise
kg/ha
Préciser s’il existe un cahier d’enregistrement des pratiques et un local de stockage de produits au norme : Oui cahier débuter depuis 2011

73
Exploitation 5
7) Les bâtiments
Type de Surface Année de Etat
bâtiment Utilisation actuelle construction
Local container 20 pied 2010 Correct
Projet de batiment de 84 m2 dans le cadre d’une subvention FEADER validé.

8) Le matériel
TYPE DE MATERIEL AGE ETAT ACHAT A PREVOIR
Débroussailleuse 2 correct
Pulvérisateur à dos correct
Tronçonneuse correct
Elagueuse correct

Investissements prévus : faucheuse, broyeur et remorque.

9) Autres activités : Aucune


Transformation des produits

Services
- Activité d’entretien des espaces verts chez les particuliers.

74
Exploitation 5

III. Diagnostic

ENJEUX POINTS FORTS POINTS FAIBLES VOIES D’AMELIORATION

Environnement Le Moule ville touristique


de
l’exploitation

Emploi Peu de mains d’œuvre Pas d’aide familiale sur le Augmenté l’activité pour
Aide administrative du site l’embauche d’un salarié
conjoint permanent

Foncier Terrain mécanisable et Exploitation morcelée dont


irrigué les 2/3 sont à plus de 30
km
Peu de foncier en propriété
Conduite simple temps - Production à cycle Faible de la diversification
Productions disponible pour une autre long végétale
activité - Faible rentabilité
Commercialisation
garantie
Matériel / Manque bâtiment Abris plus sécurisé pour
bâtiments d’élevage les animaux

Economie Complément de revenu tiré Augmenté le revenu


rentabilité de l’activité entretien des agricole
espaces verts

Biodiversité Site remarquable Emarger aux mesures


MAE

Eau Parcelle irrigué


Bassin versant du barrage
de Letaye

Correct Labour très tardif


Sols Enfouissement des résidus
des cultures lors de labour

Paysage attrayant Projet de ferme et


Paysage d’hébergement en vue

75
Exploitation 5

VI. LE PROJET D’EXPLOITATION

1) Les objectifs de l’exploitant :

Au niveau personnel : L’exploitant souhaite développer son activité afin d’embaucher un salarié
permanent pour l’aider sur l’exploitation et ainsi dégager du temps pour la famille.
Il souhaite aussi augmenté sont revenu agricole afin de pouvoir épargner pour les études de
ses enfants et pour sa retraite.

Evolution de l’exploitation : Aujourd’hui l’exploitant mes en place les démarche administrative


afin de réaliser la construction du bâtiment d’élevage dont il a obtenu l’aide FEADER. A terme, il
souhaite arrivé à en caprin à 50 mères et 30 tête pour l’engraissage et en bovin 10 à 15 têtes à
engraisser en bâtiment. De plus, il voudrait reprendre le maraîchage sur les terrains libérés par
l’élevage (persil, cive, patate douce).

Besoin en compétence :
- Accompagnement technique : Mr ARNASSALON souhaiterais du conseil technique pour
l’activité de diversification et la structuration de son exploitation.

- Formation envisagée : Mr ARNASSALON n’envisage pas de formation actuellement


néanmoins il participe aux formations proposés et à ce titre a suivi les formations suivantes :
alimentation et parasitisme chez les caprins avec Cabricoop et Certyphyto.

2) 2) Les objectifs et les moyens envisagés pour la réduction de l’utilisation des


produits phytosanitaires

Les moyens envisager en premier lieu dans la lutte contre les mauvaises herbes principale contrainte
actuelle pour l’exploitant est :
- achat d’une faucheuse pour le contrôle de l’enherbement sur l’exploitation et l’alimentation du bétail,
- Plantation doubles rangs en canne afin d’augmenter les rendements tout en réduisant les surfaces
et l’augmenter le recouvrement de la culture fasse aux mauvaises herbes,
- arrachage manuel des mauvaises herbes (herbe de guinée).

3) Motivation, intérêts et attentes face au projet de ferme DEPHY


Suite au Grenelle de l’environnement, l’objectif de réduction de 50% des produits phyto est
un enjeu margeur dans le cadre de la préservation de l’environnement. Mr ARNASSALON
souhaite se préparer et avoir les compétences pour pallier à cette réduction par anticipation. Pour
lui cela passe par un raisonnement des pratiques, une mutualisation des systèmes de production
(production animale et végétale) et une valorisation des résidus de production.

76
Exploitation 5
4) Calcul des IFT

Parcelle 2 : IFT herbicide = 4

Parcelle 6 : IFT herbicide = 2

Parcelle 7 : IFT herbicide = 3

Parcelle 9 : IFT herbicide = 2


Parcelle 10 : IFT herbicide = 2

IFT exploitation : 2,64

Objectif IFT en 2014 : 2,00 (-24%)

77
Exploitation 6

Date de réalisation : mai 2012


Nom de l’agent : ETENNA Alic
Structure : Chambre d’agriculture

DIAGNOSTIC D’EXPLOITATION
Projet de ferme DEPHY

EXPLOITATION 6

Nom - Prénom ETENNA Alex

Adresse : 9, Résidence le Corail


Chapelle
97121 Anse-Bertrand

Adresse des exploitations : GFA Coquenda


97121 Anse-Bertrand

Téléphone : 0590 22 18 37 Fax : Néant

Date de 24/05/1953 Date 1991


naissance : d’installation :

N° PACAGE 971012892

N° SIRET 385520887100017

N° Sécurité 1 53 05 97 102 131


sociale

78
Exploitation 6

INTRODUCTION

L’objet de ce projet est le fruit d’une réflexion de Monsieur ETENNA


Alex qui, après 21 ans d’installation veut donner une nouvelle
orientation à son exploitation. L’idée et la stratégie qui seront
développées sont entièrement de lui.

Notre apport porte sur la collecte et l’analyse des informations fournies


par l’exploitant.

Le premier contact pris avec l’agriculteur pour discuter de la


problématique de son exploitation, fait ressortir les éléments suivants :

- des sécheresses terribles engendrant des pertes considérables


tout au long de l’existence de cette unité,

- des vols répétitifs et des attaques de chiens errants qui ont


pratiquement fait disparaître l’activité caprine,

- l’impossibilité de s’agrandir faute de foncier disponible,

- des difficultés de trésorerie.

Un plan de travail a permis de rencontrer par trois fois monsieur


ETENNA. Des visites de l’exploitation, pour mieux appréhender les
problèmes, ont été organisées.

Des contacts avec les organismes agricoles locaux environnant et des


techniciens ont pu apporter les informations nécessaires pour une
meilleure compréhension du fonctionnement de cette unité.

A partir de ces informations collectées, nous avons réalisé un


diagnostic de cette exploitation.

De ce diagnostic nous avons réfléchi sur un projet global qui devra


déboucher sur un projet de développement de l’exploitation qui prend
en compte la réduction des pesticides sur l’exploitation.

79
Exploitation 6

I- PRESENTATION DE L’EXPLOITATION

11- Historique

Bien qu’ayant suivi une formation de CAPA en 1970, qui lui donne une
compétence en productions légumières, Monsieur ETENNA a travaillé
d’abord à la Société anonyme de l’usine de Beauport en qualité
d’ouvrier industriel de 1970 à 1990.

A la fermeture de cette société en 1990, il s’installe sur 2 ha de terrain


familial à Grands Fonds-Macaille (Anse-Bertrand) avec un système
élevage-cultures légumières : Il élève 6 vaches et cultive environ 0, 20
ha de vivres.

Il s’installe en 1991 dans le cadre de la réforme foncière sur 7,44 ha


sur le GFA de Coquenda à Anse-Bertrand.

Il reprend donc 0, 30 ha de souche de canne et 7, 14 ha de terre en


jachère.

En 1992 il suit une formation en production caprine et met en place


sur 1 ha un atelier de 10 mères.

Ce cheptel croit pour atteindre en 1996 un effectif de 25 mères.

Durant cette même année, Monsieur ETENNA Alex, compte tenu des
mauvaises conditions climatiques (des sécheresses qui s’alternent),
décide de rationaliser son élevage : il aménage environ 2 ha de prairie
en mettant en place des clôtures électriques alimentées par une
batterie solaire et fait l’acquisition d’un broyeur diesel.

Puis c’est la décadence de son cheptel caprin :


Suite à de nombreux vols et à des attaques de chiens errants, ce
cheptel est réduit en 1998 à 10 bêtes puis disparaît totalement.

En 1999, des bornes d’irrigation sont installées sur le GFA et


l’exploitation est raccordée au réseau d’irrigation.

Monsieur ETENNA Alex met rapidement en place une parcelle


d’environ 0,15 ha de canne destinée à l’alimentation de ses animaux
en période sèche.

En 2000, il bénéficie d’une aide dans le cadre du Fonds de Gestion de


l’espace rural qui lui permet de mettre en place 300 mètres de haies
d’arbres fruitiers.

Il suit une formation en environnement et productions fruitières dans


le cadre du programme LEADER II Nord Grande-Terre.

80
Exploitation 6

Il poursuit le développement de ses plantations de canne en 2001 et


met en place 0,35 ha de pépinière dans la perspective de renouveler
1, 80 ha de surface en canne en 2002.

Il participe à la création de la coopérative « Cap’viande » en septembre


2001, y adhère, dans l’objectif d’écouler ses produits bovins.

I2- L’exploitation dans son territoire

121- Les aspects physiques

L’exploitation se situe sur le territoire Nord Grande-Terre à Anse-


Bertrand au lieu dit « Coquenda ».

Sur le plan pédologique, les sols de ce territoire proviennent de


l’altération du calcaire. Ils ont rarement plus de 60 cm d’épaisseur et
la montmorillonite est le constituant essentiel des argiles : ce sont des
vertisols.
Sur les versants dénudés des mornes, on rencontre des sols
squelettiques et pauvres (lithosols).

Le ph varie entre 7 et 8.

L’exploitation se situe sur des vertisols (environ 60% des terres) qui
peuvent être classés en terre de première catégorie. 20 % sont des
terres moyennes et les 20 % restants, des sols squelettiques.

Concernant l’aspect climatique, la pluviométrie en Nord Grande-Terre


varie de 1000 à 1450 mm. La Commune de l’Anse-Bertrand est la
moins arrosée : il tombe en moyenne 1200 mm de pluie par année
avec des moyennes mensuelles supérieures à 150 mm de juillet à
octobre et de moins de 50 mm pour les mois de février et mars.

122- Les aspects socio-économiques

L’exploitation se situe à 38 km de Pointe-à-Pître (principal centre


économique de la Guadeloupe).

Elle fait partie des 1582 exploitations recensées en 2000 en Nord


Grande-Terre (dont 494 exploitations à Anse-Bertrand).

Depuis la fermeture de la Société d’Elevage de la Grand-Terre (SEGT)


en 1970 et la fermeture de l’usine sucrière (SAUB) en 1990, la
situation économique du Nord Grande-Terre n’a pas cessé de se
dégrader : de 4720 ha de en 1989, la surface en canne a diminué pour
se situer à 3913 ha en 2000.

81
Exploitation 6

Le taux de chômage du Nord Grande-Terre dépasse 30% de la


population active.

Les cannes sont transportées et broyées à partir de 1991 en Sud


Grande-Terre, à plus de 30 km de son lieu de récolte à l’usine de
Gardel au Moule.

Pour résoudre certains problèmes inhérents à la production et à la


récolte de canne, les planteurs se sont organisés en 2 CUMA (Anse-
Bertrand, et Petit-Canal) et en une SICA, la SICADEG.

Monsieur ETENNA Alex est sociétaire de la CUMA de Port-Louis et de


la SICADEG.

Concernant l’élevage, il se structure : Un groupement d’éleveurs du


Nord Grande-Terre, dont Monsieur ETENNA Alex est adhérent, a été
crée en 1999. Ce groupement est l’une des composantes de la SICA
« Cap’viande » chargée de l’approvisionnement et de la
commercialisation de ses adhérents à l’échelon départemental.

La diversification végétale s’organise : Certains agriculteurs sont


sociétaires de la SICACFEL. L’interprofession en diversification
végétale est désormais une réalité avec la création de IGUAFHOR.

De même l’introduction récente du melon en Nord Grande-Terre par


« Caraïbe Melonnier » ouvre de nouvelles perspectives de diversification
à la zone.
Nous voyons également s’implanter quelques hectares de banane
suivis par le groupement « Les Producteurs de banane Guadeloupe
(LPG).

123- Les aspects environnementaux

Les sécheresses qui s’alternent régulièrement dans la région peuvent


être parfois longues et calamiteuses.

Concernant la végétation, les faibles précipitations favorisent des


formations végétales xérophiles. Sur les plateaux calcaires, les forêts
sèches à l’état originel ne subsistent que certains endroits protégés par
l’ONF. La grande partie étant ayant été décimée pour la fabrication du
charbon de bois et pour l’établissement des champs de culture et de
savanes d’élevage.

82
Exploitation 6

124- Le parcellaire

N° Spéculation Surface Date de Précédent Succession Commercialisation Mode Système


parcelle (ha) plantation cultural envisagée (plein d’irrigation
champ ou
sous
abris)
1 C. à sucre 0,93 2010 Canne P.C
maintenue
2 C. à sucre 0,39 2007 Canne P.C
maintenue
3 Prairie 0,24 C. à sucre P.C
4 Verger 0,06 Verger P.C
maintenu
5 Jachère 0,66 Canne à P.C
sucre
6 Prairie 0,24 Prairie P.C
maintenue
7 vivres 0,27 vivres P.C oui
8 Prairie 3,85 Prairie P.C
maintenue
9 Prairie 0,38 Prairie P.C
maintenue

83
Exploitation 6

125- Les accès et autres aménagements

L’exploitation est bordée de deux chemins d’accès très peu entretenus


devenant difficilement exploitable en temps de pluie.

Les prairies permanentes sont entièrement clôturées. Les parcelles sont


gérées par un système de clôture électrique mobile.

126- La main d’œuvre

Monsieur ETENNA Alex travaille seul sur son exploitation.


Il est aidé occasionnellement par sa femme.
Il pratique l’entraide notamment pour les travaux de replantation de canne.

127- Les productions animales

Espèce Effectif Race Vente


Bovins 15 Créoles et croisés Cap viande
limousin
Caprin 20 créole CABRICOOP

84
Exploitation 6

128- La conduite des cultures

N° Prépara- Planta- Amende- Fumu- Mau- Insec- Maladie Sur- Produit Dose Fréquence Autres
par- tion de sol tion ment re vaises tes face interventions
celle Trai-
tée
(ha)
1-2- -2 passages -Ecarte- Formu- - 1,30 Asulox 10 l 1 Arrachage
de charrue ment le 20- Herbe OPAL/Dicam- 0,8 l 1 manuel herbe
à soc 1,65 m 10-20 à riz ba guinée
-sillonnage - variété : Apport -
B80 689 de 800 corde
kg /ha
7 2 Patate, Charen- non aucun Sarclage
passages madère, çon manuel
de pois
charrue d’angole
et
sillonnage

85
Exploitation 6

129- Les bâtiments

L’exploitation ne dispose pas de bâtiment.

130- Le matériel

L’exploitation dispose de très peu de cheptel mort :

- une broyeuse,
- une batterie solaire,
- une camionnette
- un pulvérisateur.

Elle a recours à des entreprises de travaux agricoles pour ce qui


concerne ses travaux du sol et de sa CUMA pour la récolte.

II- IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE L’EXPLOITATION

4) Qualité des sols

Le système de production canne/diversification végétale semble avoir un


impact positif sur la structure et la texture du sol notamment par l’apport
régulier d’humus provenant de la décomposition des résidus de récolte.
Du fait d’un climat plutôt sec, l’agriculteur raisonne son apport d’engrais.
Cet engrais est généralement apporté sur la canne à sucre en tête de
rotation.
Les cultures de diversification bénéficient des reliquats de fumure de la
canne à sucre.

5) Qualité de l’eau

L’eau est le facteur limitant en Nord Grande-Terre. Il n’existe donc pas de


cours d’eau dans cette zone, ni de captage.

L’exploitation est raccordée au réseau d’irrigation.

Le système de productions pratiqué ne semble pas polluer la nappe


phréatique : en matière d’utilisation des pesticides et des engrais,
l’agriculteur suit scrupuleusement les conseils des techniciens de la
SICADEG, de la SAFER et de la Chambre d’Agriculture.

6) Paysage et milieu naturel

L’exploitation se situe à la proximité immédiate du chemin d’exploitation


menant à la plage touristique de l’Anse Colas.
Monsieur ETENNA Alex, conscient de cet enjeu environnemental, a
entrepris depuis 2000, des actions de reboisement de son exploitation
tout en améliorant le cadre paysager.

86
Exploitation 6

Il pense donc poursuivre ces actions de reboisement dans le cadre d’un


Contrat d’Agriculture Durable.

4) Utilisation des pesticides sur les systèmes de cultures

Monsieur ETENNA Alex utilise uniquement des herbicides sur sa


plantation de canne à sucre et sur sa prairie

Soit sur la plantation de canne à sucre :


- 11,7 litres d’asulox sur 1ha 30 de canne à sucre
- 0,91 litre de OPAL/dicamba sur 1ha 30 de canne à sucre

Les pesticides ne sont pas utilisés sur les cultures de diversification.

III- DIAGNOSTIC

ENJEUX POINTS FORTS POINTS VOIES


FAIBLES D’AMELIORATION
Environnement de Adhésion à SICA
l’exploitation canne et élevage
Emploi Exploitant bien
formé
Foncier Zone de plaine Surface Possibilité
mécanisable insuffisante, d’’agrandissement à
condition d’obtention
de foncier en location
Productions Bonne qualité Rendement
insuffisant
Matériel/bâtiments

Biodiversité Dynamique d’action Poursuite du


enclenchée reboisement de
par l’exploitant l’exploitation,
Maintien et
développement du
jardin créole et de
cultures
patrimoniales,
Eau Bonne qualité, Pluviométrie Economie de l’eau
Présence d’un irrégulière Lutte contre les effets
système d’irrigation du vent,
Reboisement de
l’exploitation
Sols Sols bien Forte proportion de Entretien et mise en
structurés terre de troisième valeur des bocages
catégorie
Paysage Zone très Projet de plantation
fréquentée par les d’alignement d’arbres
touristes

87
Exploitation 6

IV . LE PROJET D’EXPLOITATION

1) Ses objectifs
C’est un projet que monsieur ETENNA Alex est actuellement en train de
mettre en place.
Ses objectifs sont :
- Ramener son troupeau de vaches allaitantes à un effectif de 12
animaux (race créole).
- Remettre en culture de canne à sucre 0,66 ha de jachère pour passer
à 2ha00 de canne à sucre.
- Réduire l’utilisation des pesticides sur son exploitation en maîtrisant
mieux les traitements des cultures. Il compte sur la formation à certiphyto.

2) Motivation de l’exploitant
En présentant le plan Ecophyto 2018 à Monsieur ETENNA Alex il a été tout
de suite convaincu de l’importance de cette action et de son intérêt de faire
partir du réseau Fermes DEPHY. C’est un agriculteur qui a gardé des
relations étroites avec la recherche agronomique, d’autant qu’il a été ouvrier
temporaire à l’INRA Antilles Guyane.

3) Détermination de l’IFT de la parcelle

Poste Produits Surface Dose Dose IFT


traitée appliquée homologuée
sur la de
surface référence
traitée
Herbicide Asulox 1ha30 10 litres 9 litres 1,11

Herbicide OPAL 1ha30 0,8 litre 0,6 litre 1,33


/Dicamba

IFT de la parcelle : 2,44

Objectif 2014 : 2 (soit une réduction de 18 %)

88
Exploitation 7

Date de réalisation : 10 Mai 2012


Nom de l’agent : Huguette AUBATIN
Structure : Chambre d’agriculture

DIAGNOSTIC D’EXPLOITATION
Projet de ferme DEPHY

EXPLOITATION 7

Nom - Prénom CREANTOR Jean - Claude

Adresse : Pirogue
97112 Grand-Bourg

Adresse des exploitations : Piroque


Houelche
Gagneron
Usine
Gay

Téléphone : 0690 50 01 30 Fax :


0590 97 82 69

Date de naissance : 03/02/1955 Date 1988


d’installation :

N° PACAGE 971002900

Page 89
Exploitation 7

INTRODUCTION

Monsieur CREANTOR Jean claude est exploitant à temps plein depuis 1988 sur la commune
de Grand- Bourg.
Il détient une superficie de 20ha 84 dont
50% en cannes
40% en prairies
10% en diversification
Bien que l’exploitation est localisée sur la commun de Grand Bourg cette dernière reste tres
morcellée (5 lieux differents)
Il est à noter que Monsieur CREANTOR fait partie du groupe des gros exploitants de Marie
Galante.
Seulement 20% du terrain est en faire valoir direct.
L’ensemble des travaux de labours est réalisé par l’agriculteur.
Aucune prestation de service n’est réalisée à l’exterieur.

I. L’exploitation dans son territoire

2) Situation géographique

Le siege de l’exploitation est située à la section dit pirogue .


Les autres parcelles se trouvent aux lieux suivants : Houelche,Gagneron,Usine,Gay
Ce sont de zones aux reliefs variés, sèche dont la pluviomètrie annuelle n’excède pas 1500mn.

3) Enjeux environementaux
Les principaux organismes tel que
- La SICAMA
- L’usine
- Le marché principal
- La banque
- La maison familale et rurale
- La chambre d’ agriculture
- Le CTICS
Se trouvent sur le territoire de Grand Bourg.
La zone est desservie par une CUMA , 70% est cultivée en cannes

Page 90
Exploitation 7
II. Présentation de l’exploitation

1) Historique

- 1980 Formation BEPA

- -1988 installation sur 8ha dont : 2ha en praires,5ha en cannes et 1,50 ha en diversification

- 1990 Acquistion d’une parcelle en occupation gratuite de 1,50ha

- 1994 Achat d’une parcelle de terrain de 3ha 50 destinée à la canne

-1994 occupation gratuite de 4ha 20 pour l’elevage

- 2000-location de 2ha 60 dont 1ha80plantée en cannes et 0,80 en maraichages.

- 2005 -Achat d’une parcelle de 0Ha 77 destinée à l’élevage.

L’exploitation est localisée sur les références cadastrales suivantes : AD136- AD376-
AE 49 – AE 50- AE94- AW63- BD79 –AM464

Page 91
Exploitation 7

2) Le parcellaire
(Localisation, Parcellaire, cartographie…)

N° parcelle Spéculation Surface Date de plantation Précédent culturale Succession Commercialisation Mode (plein champs Système d’irrigation
envisagée ou sous abris)
1 Canne à sucre 0,62 01/07/2011 Idem Usine

2 Canne à sucre 1,27 01/07/2011 Idem Usine

3 Prairie 4,23 01/01/ 1994 Idem Coopérative

4 Canne à sucre 1,04 30/08/2007 Idem Usine

5 Canne à sucre 0,58 30/08/2007 Idem Usine

6 Canne à sucre 3,96 30/08/2007 Idem Usine

7 Canne à sucre 0,97 24/07/2007 Idem Usine

8 Canne à sucre 1,27 25/07/2009 Idem Usine

9 Prairie 3,18 23/06/1988 Idem Coopérative

12 Diversification 0 ,97 Idem Marché local ou vente sur Plein champs Aspersion
l’exploitation
13 Canne à sucre 0,31 08/07/2006 Idem Usine

14 Prairie 0,77 06/07/2005 Idem Coopérative

15 Diversification 0,56 Idem Marché local ou vente sur Plein champs aspersion
l’exploitation
16 Canne à sucre 1,11 08/07/2006I Idem Usine

Page 92
Exploitation 7
3) Les accès et autres aménagements

Il existe une voie d’acces pour se rendre sur l’exploitation.


Cependant ces routes méritent d’etre améliorées. Elles sont démontées et impraticable en
période de pluies.

4) La main d’œuvre
3 UTH sont disponible sur l’exploitaion :

L’exploitant

Sa femme

Un ouvrier

5) Les productions de l’exploitation

Productions animales :

Type d’animal Effectif Race Vente


Cabri créole

mères 60 Créole 0

Reproducteur 1 Créole/croisé

males 40 Créole/croisé 30

Bovins

Taureaux 13 Créole 9

Vaches 22 Croisé 0

Veaux 12 Croisé 0

Lapins

mères 8 Créole 0

Porcins

Femelles 1 0

porcelets 5 0

Les productions cunicoles et porcines servent à l’autoconsommation.


Page 93
Exploitation 7
Productions vegetales

Productions Surface Rendement moyen Commercialisation


Cannes à sucre 11ha 10 70T Usine
Maraichages et vivres 1ha50
Prairies 8ha24
Total 20ha 84

Page 94
Exploitation 7

6) Counduite des cultures

Bioagresseur Traitement
N° CULTURES Préparation de Plantation Amendement Fumure Mauvaise Insecte Maladie Surface Produit Dose Fréquence Autre
parcelle sol (écartement, densité, (dose et féquence) herbe traitée intervention
variété, traitement) En ares (Sarclage
manuel, …)
15 Tomates Labours 3 800 pieds fumier 20g /pied Pucerons Fletris 0,03 Décis 20cc /20 1 2
Cheniles sement l d’eau
facons En une fois bactérien
Boullie
Mouches bordelaise 60g
mineuse
concombre 300 pieds fumier Idem chenilles 0,04 1 1

Courgette 60 pieds fumier Idem Aleurode 0,01 1 1


oiduim

Haricot 700 pieds fumier Idem chenilles 0,02 1 1

Laitues 900 pieds fumier Idem néant 0,08 1 2

Choux 800 pieds fumier Idem chenilles 0,03 1 1

Piment 300 pieds fumier Idem 0,05 1 2

Poivron 200 pieds fumier Idem 0,04 1 2

Patates 0,06 ares néant néant 0,06 1

A ce jour il n’existe pas de cahier d’enregistrement des pratiques et ni un local de stockage de produits au norme

Les produits phyto utilisés sont : la bouillie bordelaise, le décis, le vertimec, le rond up et dithane .

L’agriculteur respecte la dose prescrite

Page 95
Exploitation 7

7) Les bâtiments
L’exploitation est dépourvu de batiment

8) Le matériel

TYPE DE MATERIEL AGE ETAT ACHAT A PREVOIR


Tracteur1 7 bon
Tracteur2 25 moyen
Charrue à disque 20 moyen
Charrue à Soc 9 moyen
billonneuse 15 moyen
Cane loader 10 Très moyen
Epandeur d’engrais 7 bon
Matériel de désherbage 7 bon

L’ensemble du matériel est amortie. L’agriculteur ne prévoit aucun investissement

9) Autres activités : l’exploitant est à temps complet sur son exploitation.

Transformation des produits


Absence d’ateliers de transformations sur l’exploitation.

Services

Page 96
Exploitation 7

III. Diagnostic
ENJEUX POINTS FORTS POINTS FAIBLES VOIES D’AMELIORATION

Environnement Zone agricole fortement


de représentée
l’exploitation Bonne implantation par
rapport aux différents
organismes (pas trop éloigné)
Emploi 3 UTH Main d’œuvre non qualifié

Foncier Terrain mécanisable Terrain de 3éme catégorie Chemin d’exploitation


Terrain non entravé Une très grande dépendance
vis à vis des tiers 80% du
terrain sont en location ou
occupation gratuite
Maitrise des cultures L’eau pose un frein au Construction d’une mare
Productions Présence d’irrigation développement des cultures
maraichères
Matériel / Indépendant aux prestataires Matériel un peu vétuste
bâtiments de service
Matériel amorti
Economie
rentabilité

Biodiversité Présence de cultures En petite quantité.


maraichères de culture
vivrières et d’exportation
Les productions animales
sont également diversifiées
Eau Mare située dans un bassin Absence de réseau Construction d’une 2éme
versant, récupération rapide d’irrigation, mare
des eaux pluviales Manque d’eau à certaine Gestion des cultures ayant un
période de l’année, grand besoin en eau
Point d’eau éloignée de la
parcelle
Certaines parcelles sont en
Sols pente bon ressuyage
Meuble pouvant être travaillé
toute l’année.
Absence de bâtiments
Paysage imposants
Absence de lotissement
Paysage reste très agricole

Page 97
Exploitation 7

IV. LE PROJET D’EXPLOITATION


3) Les objectifs de l’exploitant :

Au niveau personnel :
S’assurer un bon niveau de vie durant la retraite

Evolution de l’exploitation :
Maintien des surfaces, réorganisation de l’exploitation, diminution de la canne au profit de l’élevage. Pas
d’investissement trop élevé.

Besoin en compétence :
- Accompagnement technique : oui pour la réorganisation de son exploitation
- Formation envisagée : certiphyto

2) Les objectifs et les moyens envisagés pour la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires

Utilisation de pailles, de bagasses


Mise en place de petites parcelles (sarclage)
Utilisation de plantes de services
Cultures associés

3) Motivation, intérêts et attentes face au projet de ferme DEPHY

Echanges
Mise en place des expérimentations
Propositions de certains » produits locaux »

10) Détermination de l’IFT des parcelles

- IFT parcelle tomate

Surface : 0,50 ha
Poste Produit Surface traitée Dose appliquée Dose IFT
sur la surface homologuée de
traitée référence
Insecticide Décis protech 0,40 0,12 litre 0,83 litre 0,12

- IFT haricot

Surface : 0,50 ha
Poste Produit Surface traitée Dose appliquée Dose IFT
sur la surface homologuée de
traitée référence
Insecticide Décis protech 0,40 0,12 litre 0,83 litre 0,12

Page 98
Exploitation 7

- IFT parcelle choux

Surface : 0,50 ha
Poste Produit Surface traitée Dose appliquée Dose IFT
sur la surface homologuée de
traitée référence
Insecticide Décis protech 0,40 0,12 litre 0,330 litre 0,36

- IFT banane

Surface : 0,30 ha
Poste Produit Surface traitée Dose appliquée Dose IFT
sur la surface homologuée de
traitée référence
Herbicide Round up star 0,30 0,9 litre 5 litres 0,18
360

En 2011, les parcelles de cannes à sucre de Monsieur CREANTOR n’ont pas été récolté de ce fait, il n’y a pas
eu d’entretien et donc pas de traitement.

Dans le cadre du projet, de ferme DEPHY l’IFT canne à sucre a été calculé sur la base d’une année normale
avec un traitement herbicide contre les graminées et les dicotylédones et un herbicide total sur la balise de la
parcelle.

Parcelles canne : 11ha10


Poste Produit Surface traitée Dose appliquée Dose IFT
sur la surface homologuée de
traitée référence

Herbicide Dicopur 600 11ha10 2l 2l 1

IFT des parcelles canne : 1,00

Sur cette exploitation, l’herbe à riz est arrachée manuellement.

IFT exploitation recalculée : 0,93

Monsieur CREANTOR Jean-Claude pense au minimum maintenir cette valeur d’IFT sur l’ensemble de
ses parcelles.

Page 99
Exploitation 8

Date de réalisation : 13 Mai 2012


Nom de l’agent : Yanick BORDEY
Structure : Chambre d’Agriculture

DIAGNOSTIC D’EXPLOITATION
Projet de ferme DEPHY

EXPLOITATION 8

Nom - Prénom JEAN JACQUES Léonie

Adresse : Belle Espérance 97111 Morne-à-l’eau

Adresse des exploitations : Belle Espérance 97111 Morne-à-l’eau

Téléphone : 0690 57 50 61 Fax :

Date de naissance : 17/06/1960 Date 1989


d’installation :

N° PACAGE 971032039

Page 100
Exploitation 8

I. L’exploitation dans son territoire

1) Situation géographique et enjeux environementaux


Exploitation situé en Grande-terre, sur vertisols calcomagnésiens.
Soumis à régime de précipitation très variable dans l’année, présente donc une sensibilité à la sécheresse.
Fait partie intégrante du GFA Belle Espérance, commune de Morne-à-l’eau. L’enclavement entre la mangrove
et la zone des grands fonds ( réserves naturelles caractéristiques de la grande-terre), la
présence de la nappe phréatique à moins de 2m de profondeur (fournissant 13% du volume d’eau potable en
Guadeloupe) font que la préservation de ces ressources naturelles est un enjeux environnemental majeur pour
cette exploitation.

II. Présentation de l’exploitation

1) Historique de l’exploitation (Dates clefs, évolution du système d’exploitation,


formation initiale et continue (certyphyto)).

1989 : Installation en polyculture élevage sur le GFA Belle espérance (10ha).

Système de production : 5 ha de cannes à sucre, des prairies et ateliers élevages naisseurs


bovins, caprins, lapin.

Cyclone Hugo : destruction des éléments mis en place

1990 : Replantation de la canne

1995 : Tentative de diversification maraichère, inscription dans une coopérative

1998 : Fermeture de la coopérative entraine abandon de la production maraichere

Le fils de l’exploitante intègre l’exploitation en qualité d’aide familliale

2001 : Démarre élevage porcin naisseur (12 mères en stabulation)

2002 : Démarre élevage ânes ( 2 ânesses, 1 reproducteur)

2006 : Obtention du label « Bienvenu à la ferme »

2008 : Acquisition de 6 quads

2009 : Arret de l’élevage porcin

2010 : Démarre élevage caprin (50 mères), intègre coopérative Cabricoop

Page 101
Exploitation 8

2) Le parcellaire
(Localisation, Parcellaire, cartographie…)

N° parcelle Spéculation Surface Date de plantation Précédent culturale Succession Commercialisation Mode (plein champs Système d’irrigation
envisagée ou sous abris)
3 Cannes à sucre 1,7 2006 Gardel néant

4 Cannes à sucre 1,12 2006 Gardel Néant

10 Prairie permanente 1

9 Prairie permanente 0,27

1 Prairie permanente 1,19

5 Prairie permanente 0,72

7 Friches 0,9

8 Prairie permanente 0,15

6 Friches 0,90

11 Friches 0,48

12 Prairie permanente 0,34

13 Prairie permanente 0,42

14 Friches 0,96

2 Bois, végétation 0,29


arbustive importante

Page 102
Exploitation 8

3) Les accès et autres aménagements

L’exploitation bénéficie d’une bonne accessibilité de part la qualité des voiries et sa proximité
avec la route communale.

On note aussi la présence de clotures de délimitation de l’exploitation et de parcellisation du


foncier destiné au paturage des animaux.

4) La main d’œuvre

Nom prénom Statut Age Diplôme


JEAN JACQUES Léonie Chef 17 juin BEPA
d’exploitatio 1960
n
FANHAN Jean Michel Aide 21 BEPA
Familiale septembre BPREA
1982 CACES machine agricole

On peut ajouter la présence de stagiaires de manière occasionnelle sur l’exploitation.

5) Les productions de l’exploitation

Productions animales :

Type d’animal Effectif Race Vente


Caprin 45 mères Boer x créole Cabricoop
1 reproducteur Particulier
20 à engraissement
Equin 1 reproducteur Particulier
10 mères Location pour
5 jeunes évenementiel

Page 103
Exploitation 8

6) Counduite des cultures

Bioagresseur Traitement
N° parcelle Préparation de sol Plantation Amendement Fumure Mauvaise Insecte Maladie Surface Produit Dose Fréquence Autre intervention
(écartement, densité, variété, (dose et féquence) herbe traitée (Sarclage manuel, …)
traitement)

3 ;4 2 passages 1,6 m
charrues à sock,
pulverisage, R579
sillonnage
3;4 19-9-28
1 apport de
600 kg/ha
3;4 Herbe Sarclage manuel
guinée
3;4 corde 2,82 DICOPUR 2,4 l/ha 1

3;4 Balises 2,82 Round up 6 l/ha 1

Préciser s’il existe un cahier d’enregistrement des pratiques et un local de stockage de produits au norme : non

Page 104
Exploitation 8
7) Les bâtiments

Type de Surface Année de Etat


bâtiment Utilisation actuelle construction
324 m2 1990 Bon, mise aux normes
1 maison Table d’hôte nécessaire
171 m2 2009 Bon
1 abri cabris Mise bas,
engraissement
52 m2 2000 Bon
1 Abri Ane Abri
180 m2 2000 Bon
1 Abri Ane Mise bas, abri

8) Le matériel

TYPE DE MATERIEL AGE ETAT ACHAT A PREVOIR


Débroussailleuse 2010 bon Non
tronçonneuse 2010 bon Non
Véhicule 4x4 2004 Bon, amorti Non
6 quads 2008 Bon Non

9) Autres activités : Aucune

Transformation des produits

Services
- promenade en quads, à dos d’âne
- table d’hôte
- Paint ball, tennis de table, pétanque
- Location des ânes pour évenementiel

III. Diagnostic
ENJEUX POINTS FORTS POINTS FAIBLES VOIES D’AMELIORATION

Environnement - Proximité avec les - Proximité milieu


de zones stratégiques de urbain, risque de
l’exploitation commercialisation vols
- Proximité grands axes - Zone sensible aux
routiers innondations et à la
- Demeure familiale sur sécheresse
l’exploitation
Emploi - main d’œuvre familiale - Insuffisante Pérenniser l’emploi familial
et créer un emploi

Page 105
Exploitation 8
ENJEUX POINTS FORTS POINTS FAIBLES VOIES D’AMELIORATION

Foncier - mécanisable, irrigué, - Beaucoup de friches - Valoriser le foncier


non éclaté, pas de et de zones arbustives - Défrichage
zone d’ hydromorphie - Peu de réserve - Assainissement des
foncière dettes de fermage
- Fermage non à jour
- Besoin en entretien - Peu diversifié - Diversification
Productions moyen à faible - Spéculation animale - Réaliser plan de
- Sélection de pâturage soumise au risque de fumure
résistant à la vols
sécheresse - Absence de plan de
fumure
Matériel / - bon état - Bâtiments peu spécialisés à - Valoriser le label en
bâtiments - label bienvenue à la l’activité développant les activités
ferme agrotouristiques
- Auberge à rénover -Repenser l’aménagement des
bâtiments existants
Economie - Productions actuelles - besoin en fond de - créer de la trésorerie
rentabilité ne nécessite pas ou roulement important par le biais de cultures
peu d’investissements - trésorie faible à cycle court
lourds - Revenus pas assez
- Revenus diversifiés diversifiés
Biodiversité Zone de friches et arbustives, Peu de diversification dans le - Maintenir biodiversité
réservoir de biodiversité choix des spéculations existante
- Augmenté la
biodiversité par
l’implantation de
nouvelles cultures
Eau - Irrigation via le réseau - coût du matériel - Réaliser une étude
agricole d’irrigation précise des besoins en
- Présence nappe - protection de la nappe matériel irriguant
phréatique, mares, phréatique - Adapté les pratiques
aménagement pour agricoles
drainage de l’eau
- vertisols Lourd, difficile à travailler Analyse de sol et
Sols calcomagnésiens peu amendements si nécessaire
travaillé
- bonne structure
Présence de bois et zones Manque de diversité dans les Améliorer structuration
Paysage arbustives témoignant du paysage proposés (cannes, parcellaire dans un soucis
profil originelle (naturelle) de friches, prairie) d’embellissement du paysage
la zone

Page 106
Exploitation 8

IV. LE PROJET D’EXPLOITATION

1) Les objectifs de l’exploitant :

Au niveau personnel : Transmettre une exploitation saine (sans dettes) et rentable à son fils.

Evolution de l’exploitation : Développer l’élevage en reprenant un certain nombre d’atelier (cunicole,


ovin, porcin). Continuer la structuration de l’exploitation dans l’espace en implantant des arbres fruitiers
notamment. Développer les activités annexes de loisirs qui sont rester au stade embryonnaire mis à part
l’achat du matériel.

Besoin en compétence :
- Accompagnement technique :
- Formation envisagée : Certiphyto

2) 2) Les objectifs et les moyens envisagés pour la réduction de l’utilisation des produits
phytosanitaires

Une utilisation plus rationnalisé des intrants en évitant de faire des opérations de manière systématique mais
plutôt en fonction des besoins. C’est une dynamique dans laquelle l’exploitant s’est déjà engagé.

3) Motivation, intérêts et attentes face au projet de ferme DEPHY

Des attentes concernant des alternatives au désherbage chimique ont été exprimées. La lutte contre les
adventices représentant le poste le plus consommateurs d’intrants chimiques.

3) Détermination de l’IFT de la parcelle et de l’objectif de réduction

Poste Produit Surface traitée Dose appliquée Dose IFT


(en ha) sur la surface homologuée de
traitée référence

Herbicide Dicopur 600 2,82 2,4 l/ha 2 1,2

Herbicide Round up Star 0,15 6,0 l/ha 5,0 l/ha 0,06


360

IFT de la parcelle : 1,26

Objectif de réduction pour 2014 : 1,00 (20%)

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Exploitation 9

Date de réalisation : 07mai 2012


Nom de l’agent : Alex LENCREROT
Structure : Chambre d’Agriculture

DIAGNOSTIC D’EXPLOITATION
Projet de ferme DEPHY

EXPLOITATION 9

Nom - Prénom Monsieur le Directeur d’exploitation

Adresse : Lycée Agricole de Guadeloupe

Adresse des exploitations : Convenance – 97122 BAIE-MAHAULT

Téléphone : 0590 95 27 72 Fax : 0590 95 14 701992

Date de naissance : Date


d’installation :

N° PACAGE 971026931

Page 108
Exploitation 9

I. L’exploitation dans son territoire

1) Situation géographique et enjeux environementaux

a) Situation géographique

Cette exploitation se situe sur le territoire du Nord Basse Terre, et plus spécifiquement sur la commune de
BAIE-MAHAULT. Elle est toute proche de la zone industrielle et commerciale de Jarry.

Les grandes caractéristiques de cette région sont :


• Des sols ferralitiques, acides et dessaturés, pauvres en bases échangeables avec une toxicité aluminique
(Al3+) nécessitant des chaulages, des apports réguliers et fréquents d’engrais, qui permettent la
mécanisation et un travail du sol aisé. Cette zone représente 17 % de la SAU départementale.
• Cette petite région de la Guadeloupe reçoit une pluviométrie annuelle variant de 1 500 à 2 000 mm, ce qui la
situe entre la « Guadeloupe sèche » (Grande Terre, Mie Gte) et la « Guadeloupe très humide » dont les
altitudes de plus de 250 m reçoivent plus de 3 500 mm annuels.
• Les productions agricoles de la région sont : la canne (50 % de la SAU), les prairies (33 % de la SAU) qui
permettent l’élevage de plus de 10 000 têtes de bovins et près de 3 000 têtes de caprins, ovins. La
diversification végétale intègre la culture de l’ananas, les cultures vivrières et florales ainsi que quelques
vergers. L’élevage porcin compte près de 6 000 têtes. L’aviculture dénombre près de 90 000 têtes de volaille
et on évalue à près de 400 cages mère l’activité cunicole.
• L’emploi saisonnier y est relativement développé (40 %) des effectifs, ce qui fait de cette région le deuxième
bassin d’emploi agricole en Guadeloupe.

b) Enjeux environnementaux

Rappelons que cette exploitation se situe à Convenance, sur le territoire de la commune de Baie-Mahault.
Cette ville ambitionne, dans le cadre du Schéma Directeur d’Aménagement et du Développement du Territoire
communal de favoriser la modernisation des zones d’activités économiques existantes et la création de nouveaux
pôles de développement.

Parmi les objectifs, nous relevons :


• Créer les conditions structurelles d’un développement respectueux de notre patrimoine environnemental et
culturel. La modernisation de la zone industrielle et commerciale de Jarry…outil majeur de l’économie
guadeloupéenne…
• La mixité sociale et l’insertion professionnelle devront être également priorisées… Les zones d’activités
agricoles (GFA de Birmingham et de Dupuy) doivent devenir des Zones Agricoles Protégées (ZAP) et
bénéficier d’équipements de production et de commercialisation de proximité. Il s’agit de tout mettre en
oeuvre afin de permettre à nos chefs d’entreprises agricoles, et à nos marins pêcheurs de répondre aux
exigences des consommateurs, en matière de traçabilité et de qualité. La conquête du marché intérieur est
également à ce prix.

Par l’intermédiaire de la Direction des Interventions Economiques et du Développement Local, la collectivité


continuera à :
• Défendre et valoriser la production locale (« JOU A TRADISYON1 », « JOU A LA SEN JAN2 »)
• Informer les acteurs économiques, notamment dans le cadre des « RENDEZ-VOUS ECONOMIQUES de BAIE-
MAHAULT ».

1
Manifestation de fin d’année sur le thème « Carrefour des savoir-faire » regroupant de nombreux espaces dédiés aux
produits « péyi gwadloup »
2
Manifestation de la fête de la Saint Jean-Baptiste autour des plantes et plus particulièrement les arbres fruitiers
Page 109
Exploitation 9

II. Présentation de l’exploitation

1) Historique de l’exploitation (Dates clefs, évolution du système d’exploitation,


formation initiale et continue (certyphyto))

1970 L’exploitation se situe sur le site de Destrellan avec une SAU de 6 Ha

1990 Transfert de l’exploitation sur le site de Convenance (superficie totale : 36 Ha)

1991 SAU de 5,20 Ha (3 Ha de prairie + 2,20 Ha de cultures) ; 8 vaches + 3 truies

1992 Le Conseil Régional dote l’exploitation de matériels de divers (tracteur, charrue, matériel d’irrigation).
Ces équpements permettent de planter des cultures vivrières et maraichères

1993 Plantation de canne à sucre en collaboration avec le CTICS (3 Ha) et installation d’une pépinière
d’igname

1994 1997 Augmentation de la sole cannière avec 20,50 Ha


7 Ha de prairie (30 vaches, 30 truies)
Cultures vivrières et maraichères

1997 1998 Situation financière difficile


Arrêt de l’atelier porcin
Baisse du nombre de vaches (de 30 à 20 têtes)
1998 2005 Reprise progressive de l’activité porcine (23 têtes en 2002)
Diminution des cultures demandant beaucoup de main-d’œuvre

2006 Réduction de l’atelier porcin à 7 truies qui seront réformées progressivement


SAU de 29, 53 Ha (8,86 Ha de pâturage, 22 vaches, 19,36 Ha de canne à sucre, 180 m² d’espace
horticole + cultures vivrières et maraîchères)

2007 Démarrage de l’élevage de porcs créoles


Début de l’insémination artificielle sur bovin
Recours à des prestataires de services et entreprises de travaux agricoles

2008 2012 Arrêt de l’insémination à cause du dépôt de bilan de la COOPIAG


Adhésion à SOS PIG
Prise de fonction d’un jeune Ingénieur mis à disposition par la DGER pour un projet de recherche-
Formation-Développement sur la thématique « Conception et optimisation de systèmes de productions
intégrés de type polyculture-élevage en milieu tropicale insulaire »

Page 110
Exploitation 9

2) Le parcellaire
(Localisation, Parcellaire, cartographie…)
N° parcelle Spéculation Surface Rdt. Moyen Date de Précédent cultural Succession Commercialisation Mode (plein champ ou Système d’irrigation
(Ha) (T/ Ha) plantation envisagée sous abris)
1 Tubercules tropicaux3 0,50 01/04/12 Banane Autre tubercule Particuliers, SICA et Plein champ Aspersion (manioc) Goutte
Canne à sucre4 Entreprises de à goutte (igname, patate
transformation douce)
2 Canne à sucre 0,48 100.47 15/09/07 Manioc Banane Usine Gardel Plein champ
3 Jachère 0,53 01/03/12 Igname
4 Canne à sucre 0,90 100.47 25/09/05 Usine Gardel Plein champ
5 Canne à sucre 1,11 100.47 02/09/06 Usine Gardel Plein champ
6 Canne à sucre 3,62 100.47 15/07/06 Usine Gardel Plein champ
7 Canne à sucre 0,48 100.47 20/08/06 Usine Gardel Plein champ
8 Prairie permanente 9.44 01/01/92 Plein champ
9 Canne à sucre 0,56 100.47 15/09/08 Usine Gardel Plein champ
10 Abris horticoles 0,04 01/06/05 Micro aspersion
11 Jachère 0,30 01/03/12 Banane dessert
12 Jachère 0,81 01/04/11 Canne à sucre
13 Cultures maraîchères 0,64 10/01/12 Canne à sucre Particuliers, SICA Plein champ Goutte à goutte
14 Canne à sucre 0,55 100.47 14/10/11 Usine Gardel Plein champ
15 Vanille 0,02 01/02/03
16 Abris horticoles 0,11 23/05/06 Micro aspersion
17 Banane dessert 0,29 40 01/04/11 Canne à sucre Tubercule Plein champ Aspersion sous frondaison
18 Jachère 0,33 14/03/12
19 Parcelle pédagogique 0,08 01/04/09
20 Canne à sucre 6,67 100.47 28/08/07 Usine Gardel Plein champ
21 Canne à sucre 0,64 100.47 29/09/10 Usine Gardel Plein champ
22 Canne à sucre 0,65 100.47 29/09/10 Usine Gardel Plein champ
23 Patate douce 0,53 20/04/12 Particuliers, SICA
24 Jachère 0,54 01/03/12
25 Canne à sucre 0,56 100.47 14/10/11 Usine Gardel Plein champ (double rang)

26 Canne à sucre 0,50 100.47 14/10/11 Usine Gardel Plein champ (double rang)

TOTAL 30,88

3
K manioc 0,40 ha, Patate douce 0,55 ha, Igname 0,61 ha.
4
Pour l’igname
Page 111
Exploitation 9

3) Les accès et autres aménagements

L’ensemble des parcelles de l’exploitation qui d’un seul tenant, est accessible à pied (via des traces
notamment)

4) La main d’œuvre

Nom prénom Statut Age Diplôme

Directeur
KELEMEN Jean-Louis (fonctionnaire 44 ans ITA
)

LAVENETTE Jean-Louis Salarié 46 ans CAPA en cours (VAE)

VERGER Marie-Christine Salariée en Equivalent Bac pro secrétariat


CAE

L’exploitation fait égélement appel à des prestataires de services copnventionnés et de la main d’œuvre
saisonnière (GEIQ).

5) Les productions de l’exploitation

Productions animales :

Type d’animal Effectif Race Vente


Atelier bovin (23 vaches et génisses de renouvellement + 24 Créole Cap viande
1 taureau) + Particuliers
Atelier porcin (4 truies créoles, 3 LW) 7 Créole, COOPORG
Large White + Particuliers

Page 112
Exploitation 9

6) Conduite des cultures

Bioagresseur Traitement
N° parcelle Préparation de sol Plantation Amendement Fumure Mauvaise Insecte Maladie Surface Produit Dose Fréquence Autre intervention
(écartement, densité, variété, (dose et féquence) herbe traitée (Sarclage manuel, …)
traitement) (ha)
Pour la Décompactage, Coupe et 19 – 9 – 28 Herbe de 16,72 Dicopur 600 2,4 l /ha 16 • (extirpation H.G.= 4 j à 2 p sur 6,5 ha
canne5 rumplow, labour, tronçonnage 800 kg / ha en 1 guinée … Asulox 8,0 l /ha soit  10 H/ ha)
sillonnage manuels, apport Trend (mouillant) 0,25 l /ha • Sarclage après engrais et avant
herbicide
couverture (libération
• Décompactage fonction du stade des
mécanique contrôlée) rejetons
Pour la Rumplow • Semis d’une plante de Classique avec Charançon Pièges à Fauchage prévu des grands inter
serviceà la volée
banane Reprise (stylosentes)
fractionnement Phéromone rangs
superficielle • Touaison manuelle + mensuel Némathodes Rotation
(pulvériser à disques ou plantation en double Pyrale sur
houe rotative) rangs (3,6 m x 1,8 m fruits Cercospo 0,29 Huile minérale 15 l /ha Effeuillage fréquents
sur l’inter rang riose (banole)
Sico 0,4 l/ ha 1
dipenconazole
(fongicide)
Pour Déchaumage 9 000 plants / ha9 M. Organique 20, Faux Néant Néant - - Paillage manioc, projet d’expé de
manioc7 et Labour 30 000 pour patate 25 T/ ha (1 mois + tard semis plante de service
patate Reprise de labour (près
douce (houe rotative) d’1,5
Billonnage8 mois
Pour Rumplow, labour 30 000 plants / ha 400 kg/ ha de 9 Paillage papier
igname dans la foulée, – 23 - 30 Prévision paillage juste après
reprise de labour, plantation
billonnage

Préciser s’il existe un cahier d’enregistrement des pratiques et un local de stockage de produits au norme :

5
Intégrée au système pilote (5 ha sur des terres régulièrement labourées près des locaux) qui rentre dans la rotation. Attente d’analyse de sol.
6
Pratique d’un volume de 400 l/ ha avec prévision de 20 l/ ha dès cette année
7
Projet d’expérimentation de plantes de service
8
Double rangs pour le manioc à 0,80 m (petit inter rangs, 3,60 m grands inter rangs.
9
Pour le manioc
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Exploitation 9
7) Les bâtiments

Type de Surface Année de Etat


bâtiment Utilisation actuelle construction
350 m² (logement 1990 moyen
Porcherie des porcs)
400 m² 1990 moyen
Stabulation libre + couloir
de contention
15 m² 1990 moyen
Local d’aliment et de
stockage
12 m² 2010 bon
Local de produits
phytosanitaires

8) Le matériel

TYPE DE MATERIEL AGE ETAT ACHAT A PREVOIR


Bascule 22 ans moyen -
Tracteur 19 ans mauvais oui
Tracteur 9 ans moyen -
Gyrobroyeur 20 ans mauvais oui
Charrue à socs 20 ans moyen 1 réversible
Charrue réversible 20 ans mauvais -
Sillonneuse 20 ans moyen 1 billonneuse
Remorque 20 ans moyen oui
Pulvérisateur à rampe 4 ans bon -
Pulvériseur à disques 20 ans moyen -
Micro tracteur + Chaîne 3 ans bon -
d’outils (charrue,
rotobêche, rotavator,
broyeur de branches)

Il s’agit d’une liste de matériels utilisés sur l’exploitation à la fois par le personnel de l’exploitation ainsi que le
personnel pédagogique.

9) Autres activités :

L’exploitation du Lycée n’a aucune activité de transformation.

Services

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Exploitation 9

III. Diagnostic

ENJEUX POINTS FORTS POINTS FAIBLES VOIES D’AMELIORATION

Environnement Zone à bonne pluviométrie Enclavée dans un grand


de Se situe sur une commune qui périmètre urbain
l’exploitation affiche des ambitions pour
des équipements de
production et de
commercialisation
Emploi Très bonne qualification du Absence de qualification Recruter des prestataires bien
Directeur d’exploitation agricole de l’ouvrier compétents
Grande motivation pour la mise en
œuvre de techniques alternatives
Poursuivre la formation de
Ouvrier justifiant d’une formation l’ouvrier
CACES pour engins agricole de
catégorie 8
Foncier Mis à disposition Régional Terres naturellement acides nécessitant Etudier divers scénarii pour
des chaulages et fertilisations
(pas de charge) fréquentes maintenir la SAU actuelle
Mécanisation aisée (faible Projet de réaménagement de la zone
pente)
Très diversifiées et bien adaptées à Sujettes à des vols
Productions la région
Sole cannière importante
Mise en œuvre de systèmes de
productions intégrés
Matériel / Matériel pédagogique fourni L’état général du matériel Des projets de
bâtiments par le Conseil Régional n’est pas satisfaisant renouvellement important
Idem pour les bâtiments Prévoir des travaux de mise
Porcherie hors norme aux normes

Economie Projet de recherche formation Difficultés financières Parvenir à une situation


rentabilité développement chroniques financière saine

Biodiversité Choix d’espèces et de races Difficultés d’écoulement des Mener un travail de réflexion
locales animaux de race créole avec les structures gérant ces
races

Eau Système d’irrigation par Favorise l’enherbement Piloter l’irrigation de manière


micro aspersion et goutte à à optimiser les rendements
goutte par rapport aux contraintes

Bon pouvoir drainant, se Sols ferralitiques à faible Mieux gérer les aspects de
Sols ressuient facilement capacité d’échange fertilité (fractionner les
apports…)

Exploitation en zone Maintenir une zone de


Paysage périurbaine à proximité des verdure dans un milieu à forte
acteurs des filières pression anthropique

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Exploitation 9

IV. LE PROJET D’EXPLOITATION


1) Les objectifs de l’exploitant :

Au niveau personnel :
• Poursuivre des choses qui se font déjà
• Tester des choses nouvelles (production fourragère, plantation, récolte de tubercule, maîtrise de
l’enherbement, activités consommatrices de main d’œuvre)
• Travailler sur un projet de « Pôle agroéquipement » qui réponde aux besoins ci-après
o Le travail sur l’exploitation
o L’innovation
o La formation
• Obtenir une subvention permettant de pallier à la vétusté du matériel

La mécanisation le tient particulièrement à cœur. Ce qui de son point de vue permet de gagner en
autonomie, participer à la promotion des hommes et à l’utilisation en commun.

Evolution de l’exploitation :

• Rentabiliser économiquement l’exploitation, ce qui est aussi un objectif pédagogique


• Servir de support pédagogique (exemplarité et démonstration)
• Participer au développement, notamment par l’innovation et l’implication au tissu socio
économique local

2) Besoin en compétences :
- Accompagnement technique :
Le besoin est en relation avec le projet du « Pôle agroéquipement ». Il souhaite embaucher un
tractoriste qui serait formé à l’utilisation du matériel en situation (réglage, entretien). Il existe une
demande mais qui n’est pas formulée.

- Formation envisagée :

3) 2) Les objectifs et les moyens envisagés pour la réduction de l’utilisation des produits
phytosanitaires

Objectifs :

Mettre à profit la récolte des cannes pour confectionner des bales de pailles qui serviront pour le
paillage des cultures. Pour ce faire, rendez-vous est déjà pris avec la CUMA de Morne-à-l’Eau qui est
équipée et assure cette prestation de service.

Moyens

Divers moyens sont envisagés pour la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires :

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• Mulch
• Paillage
• Utilisation d’un déherbineur (partenariat avec le CTCS)
• Rotation des cultures

4) Motivation, intérêts et attentes face au projet de ferme DEPHY

Le projet DEPHY constitue un levier important pour le chef d’exploitation. Celui-ci s’inscrit
véritablement dans cette dynamique de réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Il
poursuit l’orientation de l’exploitation vers la promotion de systèmes intégrés en polyculture élevage et cible
de développement des méthodes alternatives.

C’est ainsi que de nombreuses techniques sont mises en œuvre, notamment dans la lutte contre
l’enherbement : faux semis, paillage cartons, double rangs…

Il attend du projet DEPHY qu’il contribue à l’atteinte de ses objectifs.

Annexe

Calcul des IFT de l'exploitation du Lycée


(A) (B) ("C") (D)
Productions Surfaces Postes Produits Surfaces Doses appliquées Dose homologuée IFT
parcelles traitées sur la surface de référence
traitée (minimale)
Canne 16,72 Herbicide Dicopur 600 16,72 40,128 33,44 1,20
16,72 Asulox 16,72 133,76 150,48 0,89

Banane 0,29 Fongicide Huile minérale 0,29 4,35 4,35 1,00


Banole
0,29 Fongicide Sico 0,29 0,116 0,116 1,00

IFT :
Canne : herbicide = 2,09

Banane : fongicide = 2,00

IFT Exploitation = 2,09


L’objectif du Lycée agricole est de réduire de 4 % l’IFT de l’exploitation d’ici 2014.

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