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Attractivité des IDE: Le Maroc en pôle

position
L’intégration locale dans l’industrie auto, l’aéronautique… multiplie les nouveaux entrants

L’intégration locale, définie comme la participation d’entreprises européennes, aux


côtés de leurs homologues marocaines, dans la perspective de création de valeurs
s’intensifie. C’est le cas dans l’industrie automobile, l’aéronautique, ferroviaire… En
parallèle, l’implantation de grandes sociétés marocaines en Afrique de l’Ouest et
Centrale fait du Royaume une porte d’entrée privilégiée vers le sud du continent.

«L’ensemble de ces synergies révèle d’excellents exemples de coproduction, générant


emplois, à la fois au Nord et au Sud», explique Jean-Louis Guigou, haut fonctionnaire
et fondateur du think-tank euro-méditerranéen Ipemed (Institut de prospective
économique du monde méditerranéen), lors d’une conférence de la CFCIM.

Positionné au centre d’une triangulaire Afrique-Méditerranée-Europe, le Maroc


exploite ce positionnement stratégique pour capter les investissements et technologies
des marchés du nord et les orienter vers les pays du sud, dans un partenariat gagnant-
gagnant. Selon l’Ipemed, près de 46% des IDE du Maroc sont réalisés en direction de
l’Europe et près de 44% orientés vers l’Afrique. Le Maroc bénéficie des effets du
«compactage des chaînes de valeurs». En effet, il a un pied au nord et un autre au sud
de la grande région Europe-Méditerranée-Afrique.

ONCF/SNCF
Selon le dernier Africa Investment Index 2016, le Maroc fait partie du top 5 des
destinations d’IDE sur le continent africain. Le Royaume a été classé deuxième sur
l’index, juste après le Botswana, grâce à sa forte croissance économique, sa position
géographique stratégique, l’augmentation des investissements directs étrangers (IDE),
sa balance de couverture des importations et son environnement d’affaires globalement
favorable. L’Egypte est le seul pays du Maghreb à figurer dans ce classement. Le pays
des pharaons s’est vu attribuer le troisième rang en raison de l’augmentation des
investissements directs étrangers et de sa population urbaine croissante.
Relativement épargné par les récentes crises mondiales et régionales, le Maroc récolte
les fruits de sa stabilité institutionnelle et les réformes économiques engagées depuis
une dizaine d’années. Cette situation a servi de contexte à la politique d’accélération
industrielle (PAI) qui a permis de créer des écosystèmes modernes, attirant les
investissements étrangers dans des secteurs de pointe tels que l’industrie automobile et
aéronautique mais aussi le secteur ferroviaire ou encore celui des énergies
renouvelables.

Les membres de la CFCIM citent plusieurs exemples de coproduction. Parmi eux,


celui de la SNCF. En effet, le groupe est présent au Maroc à la faveur du chantier sur
la ligne grande vitesse (LGV), dans le cadre d’un partenariat d’assistance à maîtrise
d’ouvrage avec l’Office national des chemins de fer (ONCF). Ce modèle de
coproduction est basé sur le partage de savoir-faire, de retours d’expériences et
transfert de know-how, relatif à l’utilisation de matériels roulants similaires.

2-ATTRACTIVITÉ IDE : LE MAROC


CHAMPION D’AFRIQUE

Selon l’Index de l’attractivité en Afrique publié par Ernst & Young, le Maroc
est le pays attirant le plus d'IDE dans le continent. Le royaume se hisse
ainsi à la tête du classement, devançant ainsi le Kenya et l’Afrique du Sud,
qui occupent la deuxième place ex-aequo. Aucun pays d’Afrique du Nord ne
figure dans le top-10 des destinations africaines les plus attractives pour
les investisseurs.

Excellente surprise dans le cadre du dernier baromètre de l’attractivité en


Afrique du cabinet international Ernst & Young (EY). Le Maroc se positionne
désormais comme le pays le plus attractif en termes d’investissements directs
étrangers (IDE) dans le continent africain. Dans son «Africa Attractiveness
Index», introduit pour la première fois en 2016, EY place le Maroc en tête,
devançant ainsi le Kenya et l’Afrique du Sud, qui occupent la deuxième place ex-
aequo. La quatrième position revient au Ghana, devant la Tanzanie (cinquième).
Aucun pays d’Afrique du Nord ne figure dans le top-10 des destinations
africaines les plus attractives pour les investisseurs. Le Maroc réalise ainsi une
avancée notable après avoir occupé la deuxième place en 2016 sur ce même
baromètre, qui se base sur le poids des investissements directs étrangers (IDE)
pour mesurer la résilience de chaque pays face aux pressions macro-économiques
mais aussi les progrès réalisés dans des domaines sensibles à long terme comme
la gouvernance, la diversification de l’économie, les infrastructures, le business
et le développement humain.

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Pas moins de 46 pays africains figurent dans ce baromètre qui fait office de
référence pour les investisseurs internationaux. Ce classement est construit
autour de 6 critères déterminants dans le cadre du choix de la localisation des
investissements. Chaque pilier est composé de plusieurs indicateurs clés
permettant d’établir une note et un classement. Le baromètre de l’attractivité
IDE publié en ce début mai par EY s’attarde également sur les performances en
termes d’attrait des investissements étrangers durant l’année 2016. Une année
marquée par un grand ralentissement de l’activité économique dans le continent,
qualifiée par les experts d’Ernst & Young comme «la pire des 20 dernières
années».
Dans ce contexte, le Maroc a regagné sa place de 2e récipiendaire d’IDE dans le
continent, attirant pas moins de 9,5% des projets et 46,2% du capital-
investissement, confirmant de nouveau la confiance placée par les investisseurs
étrangers dans le royaume. Une performance qui s’explique, selon EY, par la
stabilité du royaume et les efforts de promotion fournis par le Maroc afin de
faire du pays une base d’exportation vers l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.
«Le secteur automobile marocain a particulièrement performé, passant de 5
projets d’investissement en 2014, à 10 en 2015 et 14 en 2016», souligne le
rapport publié mercredi dernier.

En 2016, le Maroc a su faire preuve d’une grande résilience en la matière.


«L’incertitude géopolitique dans le continent et la croissance économique inégale
a abouti à une situation contrastée en matière d’attrait des IDE dans la région»,
explique EY.
L’Afrique a attiré 676 projets d’investissement en 2016, soit 12,3% de moins
qu'en 2015. Toutefois, les IDE ont connu un bond considérable en termes de
valeur, passant de 71,3 milliards de dollars à 94,1 milliards de dollars, soit une
hausse de 31,9%. Ces IDE ont créé 129.150 emplois, affichant ainsi un déclin de
13,1% en comparaison avec 2015. À noter que la forte activité au Maroc et en
Égypte a suscité un regain d’intérêt de la part des investisseurs étrangers pour
l’Afrique du Nord. L’Égypte est d’ailleurs classée 11e dans le cadre de l’index de
l’attractivité des IDE.

En 2016, le pays a accueilli beaucoup plus de projets d’IDE qu’en 2015 (hausse de
19,7% des projets). Une dynamique qui s’explique notamment par l’intérêt
exprimé par plusieurs entreprises chinoises, américaines et françaises pour la
destination. En Afrique de l’Ouest, la récession que connaît le Nigeria s'est
matérialisée par un recul des IDE d’environ 3,8%. EY estime d’ailleurs que
l’environnement des affaires au Nigeria a besoin d’un électrochoc d'urgence. Le
cabinet international estime toutefois que la taille du marché nigérian et sa
tendance à la diversification ont permis un changement important dans la nature
des IDE. «Le Nigeria demeure bien placé pour devenir le plus large marché d’IDE
durant les 10 prochaines années», estime EY dans son rapport.

Du côté du Kenya (Afrique de l’Est), la sortie du Royaume-Uni de l’Union


européenne a eu un impact important sur le flux d’IDE qui a connu une chute de
57,9% en termes de projets et de 55,5% en termes de valeur. Toutefois,
l’attractivité du Kenya demeure solide pour les années à venir, comme en
témoigne son classement en deuxième position dans le cadre de l’index d’Ernst &
Young. 

 
2-Ernst & Young : Le Maroc en tête des
pays africains les plus attractifs en
terme d’IDE
L’Indice d’attractivité de l’Afrique (AAI) émis par le cabinet
Ernst & Young a placé le Maroc en tête des pays africains les
plus attractifs en terme d’investissements directs étrangers
(IDE) au titre de l’année 2017.

Le Maroc détrône l’Afrique du Sud qui a été classé en troisième position derrière le Kenya. Selon

le rapport, le royaume a pu gagner la confiance des investisseurs grâce à une administration

stable, même pendant le printemps arabe, passant de 5 projets IDE en 2014 à 14 en 2016. Le

pays se présente comme une base d'exportation pour l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient.

Le Maroc est ainsi le seul pays d’Afrique du Nord qui a investi le top-ten du classement, laissant

loin derrière l’Egypte, la Tunisie et l’Algérie qui occupent respectivement la 11e, 13e et 15

positions. En 2016, le rapport a classé le Maroc deuxième pays africain bénéficiant des IDE,

enregistrant une hausse de 9,5% pour les investissements en capitaux et 46,2% pour les projets.

Le rapport relève aussi que le Maroc reste la destination préférée des investisseurs français, avec

une participation de 27,2% dans les projets IDE, talonné par l’Afrique du Sud (12,4%), la Côte

d'Ivoire (12,4%) et la Tunisie (8,6%).

Diversification

Le Maroc occupe la première place en termes d’investissements dans le secteur du transport et

de la logistique avec 12 projets IDE, quatre fois plus qu'en 2015 (3 projets), suivi de l'Afrique du

Sud, du Mozambique et de l'Égypte. Il en va de même pour le secteur de l’automobile qui a connu

au Maroc une hausse de 6,5% de projets d’IDE en 2016, par rapport à 2015, soit 14 projets d’IDE,

suivi de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, de la Tunisie et du Nigeria.

Le document signale en outre que les investissements marocains à l’étranger sont devenus plus

importants en 2016. Le royaume a lancé un total de 17 projets d’investissements intra-régionaux,

soit le nombre le plus élevé en plus d'une décennie.

Cette tendance s'inscrit dans le cadre des efforts du Maroc visant à diversifier son économie

encore dépendante de l'Europe. Ces efforts ont été couronnés par la réintégration de l'Union

africaine en janvier 2017, après une absence de plus de trois décennies.Ainsi, les plus grandes

banques du Maroc se sont fortement orientées vers le sud durant la dernière décennie.
Introduit en 2016, l'AAI mesure l’attractivité des investissements de 46 économies africaines sur

la base six piliers, à savoir la résilience macroéconomique, la taille de marché, le climat des

affaires, l’investissement dans les infrastructures et la logistique, la diversification économique, et

la gouvernance et le développement humain.

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