Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des
reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public
provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le
cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 :
- La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et
gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du
maintien de la mention de source.
- La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait
l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la
revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de
fourniture de service.
BANQUE DE UNDOCHINE {
FONDÉE EN 1875
PRIVILÉGIÉE PAR DÉCRETS des:
12 Janvier 1875, 20 Février 1888, 19 Mai 19G0, 4 Janvier 1920, 21 Janvier 1921,.
12 Janvier 1922, 17 Janvier 1923, 10 Janvier 1924,16 Janvier 1925 et 16 Juillet 1925.
Capital social ; . . . , . .' .Fis 72.000.000
STACA
IV L'EVEIL ECONOMIQUE
.
L'EVEIL ECONOMIQUE
VI L'EVEll KCOiNOM.iyUE
lOine Année NUMÉRO 449 Dimanche 17 Janvier 1 »2<>
M. l'ingénieur Rieuss. kilomètres pourraient être mis en ex- intermédiaires ; ces 33 km. apporteraient
Cette ligne, étudiée par des ingé- ploitation à Pâques, si'on'le voulait, car donc immédiatement au réseau du Cen-
nieurs non spécialisés dans la construc- sur cette section les travaux ont été tre-Annam un accroissement général de
tion des chemins de fer, construite rapidement menés par un excellent trafic. En effet les gares de Sa-Lung et de
sous une direction trop souvent chan- entrepreneur, M. Jullien. Tiên-An sont construites près de riviè-
gée, a été commencée, en 1914 pour la De ce terminus provisoire il y a une res navigables qui, à 1 Est, desservent
section de Vmb à Tân-Ap, et en 1922 route qui, par Minh-Cam, rejoint à Ba- une région très fertile et à l'ouest amè-
pour celle de Tân-Ap à Dôngha. Or ni don la route mandarine. De Minh-Cam nent les produits forestiers de la région
l'une ni l'autre n'offrait de difficulté et à Badon cette route, appelée à un tra- montagneuse.
l'une et l'autre offraient des facilités de fic important, mérite d'être fortement La gare de Sa-Lung est à 3.500 mètres
transport pour travaux et ravitaillement, améliorée, dût-on y dépenser soixante de la route mandarine au point où abou-
qu'il eût été aisé d'utiliser si les T. P. mille piastres. tit une des deux routes du Cap-Lay et
en tant que constructeurs de routes, les Donc à partir de Pâques le terminus de la station balnéaire de Cua-Tung, non
Postes et Télégraphes et antres adminis-
trations, qui auraient pu apporter leur
concours à l'oeuvre commune, s'en
étaient préoccupés.
Et voici que la section de 91 km. de
Vinh a Dôngha, commencée en 1914, est
encore loin d'être achevée au début de
1926, malgré d'exceptionnelles facilités
de transport, ravitaillement et main-
d'oeuvre. L'ouverture de cette ligne au
trafic, promise d'abord pour 1924 puis
Octobre 1925, aurait rendu d'im-
pour
menses services ; mais Décembre est
maintenant loin derrière nous.
Nous estimoi.s que M. le Gouverneur
Général pourrait fort bien exiger la
mise en exploitation de cette section
pour le 1er Mars; d'autre part nous espé-
rons bien qu'il ne sera fait aucune re-
loin du marché Cho-Huyên. Que cette tomobile, en même temps que Sa-Lung, remplacer le chemin de fer sur des dis-
petite route de jonction de 3,500 m. ne dès le mois d'Octobre prochain. tances atteignant 200 km. Elle le peut
soit pas encore faite, voilà qui dépasse Il n'y aurait plus dès lofs que 140 km. pour les riches touristes, oui, et pour
l'imagination. Une fois faite le terminus à faire par autobus, dont le service pour- les gens qui calculent trop largement
provisoire du service automobile pourra rait être considérablement renforcé. leurs frais généraux. En fait l'automo-
être porté à Sa-Lung. Ainsi,un an avant l'achèvement com- bile ne peut remplacer le chemin de fer
En même temps un effort semblable plet, une partie de la ligne commence- pour les voyageurs que. pour des par-
tait au Nord, sur le lot de M. Jullien, rait à produire des recettes tandis que cours inférieurs à cent kilomètres et
permettrait d'achever le pont, très faci- le développement économique du pays pour les marchandises sur des parcours
le à construire, du RaoNa3r et la ligne serait également avancé d'un an. de cinquante au plus.
jusqu'à la gare de Ngoc-Lam, en amont C'est en effet à notre avis une grosse Ce que nous suggérons ici est très fai-
des tunnels de Minh*Cam, et à 38 km. erreur que de croire, comme M. Pouyan- sable; c'est une question de bonne vo-
de Tàn-Ap. Cette gare pourrait devenir ne le fait dans sa brochure sur les Tra- lonté, rien que de bonne volonté.
terminus provisoire nord du service au- vaux Publics, que l'automobile peut CLODION
France, il y a pour 13.000 habitants dix et les moyeus de transport et le trafic de d'oeuvres d'art et curiosités
bureaux de poste, télégraphe et téléphone, plus de300°fo. d'Extrême-Orient
soit un par 1.300 habitants. Ou nous dira : Mais est-ce à la direc-
Il est vrai que sur 13.000 habitants U y eu tion générale des Poslos de s'abaisser à des 85, hue Paul-Ben — Hanoi
L'EVfilL ËOONOMlUUft
FUMEZ LE "GLOBE"
Le rapt des Douanes .et tout de propagande. Cependant le golie pour y faire une pénétration paci-
Chemin de fer Taonan-Tsitsibar a indi- fique.
Il attire ensuite l'attention sur un fait qué que la Chine se préparait à faire La Mongolie a une population de
qui a été jusqu'ici ignoré : face aux activités Russes en Mongolie. deux personnes par mille carré- Les
II y a à présent 41 bureaux douaniers Malgré les guerres civiles et autres trou-
Chinois ne font pas d'objections à l'ac-
répandus le long des frontières et en bles, le Gouvernement Chinois devenait tivité économique du Japon en Mon-
des endroits de l'intérieur tels que : conscient des dangers des efforts Bol- golie tant que cette activité ne met pas
Kobdo, Ourga, Ulliàssutay et Tzains- cheviques en vue d'arracher la Mongo-
shaby. en péril la souveraineté de la Chine.
lie à la Chine non pas par droit de con- Le Japon ne cherche pas à porter
Les exportations et les importations quête mais par la propagande, non pas atteinte à la souveraineté ou à l'intégrité
sont soumises à un droit de 6 °/o ad par la volonté du peuple Mongol mais de la Chine. Le Japon est arrivé, dans
valorem, à l'exception du tabac dont la par les machinations d'un petit groupe
taxe est de 12 °/o et des spiritueux et de fonctionnaires, payés et exercés par ses relations avec la Chine, à un point
tel que le peuple Chinois considère le
cartes à jouer, dont la taxe est de les Soviets de la République Mongole. Japon comme son meilleur ami, com-
30 °/o. La valeur des marchandises Le Chemin de fer a été le premier mou-
est fixée par le bureau douanier d'Our- vement de la Chine en vue de se défen- me le défenseur des droits delà Chine.
Ce que le Japon a fait en Mandchourie,
ga et est soumise à des révisions pé- dre. La Russie a protesté contre ce mou-
riodiques. Il y a des plaiutes cons- vement, parce que le chemin de fer Sud il peut encore le faire en Mongolie,
tantes contre cette méthode qui est Mandchourien avait obtenu le contrat d'un autre côté la Russie des Soviets a
très lente par suite de la nécessité de de construction de la ligne, mais le Gou- les grands steppes de la Sibérie encore
remplir les déclarations douanières et vernement chinois ignora la protesta- à coloniser et à cultiver. La Russie n'a
du manque de fonctionnaires douaniers tion et la ligne est pesque achevée. Les pas besoin de terre pour le surplus de
expérimentés. Cependant une école Russes projettent à présent de construire sa population ou de ses matières brutes.
pour les employés douaniers, récem- des chemins de fer en Mongolie tout en La Russie n est pas assez peuplée et ses
ment ouverte à Ourga, remédiera sans ignorant la souveraineté de la Chine. Les industries sont entièrement négligeables
aucun doute à ce défaut. chemins de fer Russes alimenteront la elle possède plus de matières brutes
Cette déclaration est étonnante du ligne Trans-Sibérienne, ainsi continuant que son peuple peut utiliser.
fait que d'après les Iraités, la Mongolie la tradition Tzariste Impérialiste. Elle amasse, elle saisit, elle retient
fait partie de la Chine et, d'après les Il ne se passera pas longtemps avant comme une avare parmi les nations. Les
arrangements pris par traité, elle est que le peuple Chinois ne s'éveille aux activités de la Russie Soviétique en Mon-
liée à la Chine. dangers de la situation, avant qu'il ne golie mettent en péril la dernière chan-
Sous les traités existant, la Chine voie les peaux, les fourrures, la laine, le ce du Japon d'avoir un endroit non
perçoit un droit de 5 °/o ad valorem sur cuir et autres productions de la Mon- peuplé en Asie qui pourrait être dé-
toutes les importations. Le droit de 6 °/o golie passer par la Russie en Europe au veloppé par le surplus de sa population
est un coup direct aux traités. lieu de passer par Tientsin et d'autres par des moyens pacifiques sans troubler
Le un pour cent additionnel est ajou- ports Chinois comme à présent. la paix du monde. L'ingérence de la
té non pas pour augmenter les revenus Russie des Soviets dans cette situation
mais pour montrer l'indépendance vis- L'intérêt vital du Japon crée-un point dangereux sur lequel les
à-vis de la Chine et le mépris à l'égard nations doivent veiller.
des Puissances : c'est un défi qui ne doit Dans la question Mongole le Japon Et quand la lutte viendra la Chine et
pas être dédaigné par la Conférence a un très grand intérêt vital- Tant que les nations «blanches» du monde aide-
Douanière. les nations blanches pensent que le peu- ront le Japon, en toute équité, contre
Le fait que les estimations sont fixées ple Japonais doit être exclu comme le pilier impérialiste, le séducteur des
par le Bureau Douanier d'Ourga plutôt Asiatique, qu'il ne doit pas émigrer dans petits peuples et le faiseur de troubles
que par l'Inspectorat Douanier à Pékin les grands espaces ouverts des pays dans le monde la Russie des Soviets.
*
f
A propos lu ransindochinôis.Uni fanante' stratégique
Dans nos numéros des 20 et 27 Dec. croiseurs à 6.O0O m. au plus, dé leurs Dès avant le dixième kilomètre après
nous avons montré l'intérêt qu'on porte canons-: Yên-Thaï elle desservira un gisement de
à Paris, dans des milieux fort- compé- Même danger pour les cinq ouvragés chrome que l'on commence à exploiter
tents, à la question du Transindoçhinois. qui se succèdent entre les gares de Van- et qui est susceptible d'offrir un tonnage
La théorie que, nous soutenons, que le Trai et de Khoa-Truoiig ; le danger est important de minerai ; un peu pjus loin,
vrai Transindoçhinois est celui qui pas- même accru du fait qu'un torpilleur à '"â'Miiu Lam, un gisement d'amiante ; puis
sera par le Col de la .Vieille et la Vallée faible tirant d'éau pourrait profiter d'une elle s'engage dans une région forestière
du Mékong, a le mérite non seulement bonne marée pour remonter l'estuaire qu'exploite actuellement une société
d'avoir été exposée il y a déjà plus de de la rivière de Du-Do et arriver à française deThanh-Hoa. On peut y envi-
vingt ans, mais d'avoir aujourd'hui pour 2.500 ou 3.000 m. de la ligne. sager une importante fabrication de
partisans : 1°—ceux qui s'intéressent au Nous ne parlons pas de la roule man- charbon de bois. Puis c'est une région de
débloquèrent du Laos, à la fois par le darine dont.un pont, après Hâu-Daï, se- terres d'une grande fertilité, qui se prê-
Sud et par la Côte d'Annam; 2° — ceux rait à peine à 2.000 m. du canon d'un tent admirablemeut à la culture du café
qui rêvent d'une joection raccourcie en- sous-marin. et où nous trouvons déjà la belle planta-
tre le Tonkin et Je Nord-Annam d'une Plus au Sud, Phudiên est un nouveau tion que dirige notre ami de Villeroy-
part, le Cambodge et là Cochinchine point exposé, comme notre carton N° 2 Il y a-t-il dans lés collines où s enga-
d'autre part ; 3° —- ceux qui pensent à la le montre clairement. ge ensuite notre variante dès gisements
défense militaire de l'Indochine- Enfin Vinh même, bien qu'à 13 kilo- de houille ? C'est assez probable ; la
Nous avons démontré que le Grand mètres de la mer, est à la merci d'un région a été peu prospectée niais elle
Côtier, doDt l'achèvement est à nos yeux petit croiseur qui remonterait la rivière semble réserver d agréables surprises.
nécessaire pour deux raisons : intérêt jusqu'à peu de distance de liênthuy, En tout cas le bassin du Sông-Hiêu, où
local de chacune des provinces, liaison menaçant même te viaduc du Sông-Ca, nous pénétrons ensuite, possède à notre
provisoire entre Touranè et Saigon, a à douze kilomètres de là, mais moins connaissance un gisement de plomb
l'inconvénient à ce dernier point de vue, dangereux pour celui du Ngan-Sau, dis- argentifère et des gisements d antimoi-
d'être très long et surtout très exposé tant de Bênthuy de 17 km à vol d'oiseau. ne aurifère. Cette région possède de
aux. coups d'un ennemi. Plusieurs points Comment éviter ce danger? belles forêts, où sont établies plusieurs
forment d'admirables cibles au premier Tout simplement en construisant une exploitations forestières puissamment
sous-marin ou détruiseur venu, d'autres variante de la grande ligne entre Thanh- outillées ;elles possède surtout un sol
sont encore trop exposés Hoa et Vinh, plus exactement entre la extrêmement ferlile, oùla colonisation
L'extrême facilité pour un navire de gare de Yen-l'haï, au Sud de Tbanh- semble vouloir faire un gros effort- Les
guerre de détruire la ligne à Cana, à Hoa, et une gare à créer à Long-Xuyên, demandes de concessions ont élé très
l'entrée Sud du tunnel du Varella, au sur la rive droite du Sông-Ca, après le nombreuses depuis quelque temps, à
Sud de Thuy-Hoa, à Tamquan, à Sa grand viaduc de ce fleuve. Vinh, pour cette région.
liiiyuh, et à l'entrée de la baie de Tou- Celte variante, qui aurait environ Nous arrivons à Nghia-Hung, un des
ranè saule aux yeux. Il existe d'autres 150 km., passerait derrière les collines marchés les plus animés d'Annam en
points encore très exposés, comme la de Xuân-Hoa, et, utilisant des cols assez même temps qu'un centre de plantations
gare de Dônghoi. peu élevés, gagnerait à Nghia-Mung la de café. Nous avons, il y a deux ans, revu
Nous croyons celte vulnérabilité au vallée du Sông-llieu, appelé plus loin à deux reprises celte région, que nous
Sud de la Forte d'Annam trop bien dé- Sông-Con ; elle suivrait la route de avions visitée l'année précédente avec
montrée pour avoir besoin .d'insister Nghia Hung à Do-Luong, puis le fleuve M. l'Administrateur Métaireau. Nous
davantage. Ca, de Do-Luong à Xa-Nam, cbef-lieu avons à cette époque rendu compte à
Mais puisque nous préconisons le du huyên de Nam-Dan. Là elle traver- nos lecteurs de nos impressions et pré-
Vrai Transindoçhinois comme devant serait le fleuve et descendrait par la conisé un embranchement de chemin
être la grande artère de la colonie, en rive droite jusqu'à Long-Xuyên, où elle de fer de 39 km., reliant Nghia-Hung soit
raison de sa supériorité stratégique, il retrouverait la ligne de Vinh à Dôngha. à la gare de Yên-Ly soit à la gare de
ne s'agit pas de nous exposer à cette cri- Cette variante aurait, au point de vue Hoaug-Mai. Cette suggestion est rendue
tique qu'en deux points au Nord de Vinh, stratégique, l'immense intérêt de se tenir inutile par celle que nousfaisons aujour-
la ligne reste encore trop vulnérable. constamment à environ quarante kilo- d'hui et qui mettrait Nghia-Hung tout
Jusqu'à la gare de Yên-Thaï, eii effet, mètres de la côte. 11 resterait un point aussi près de Vinh et au moins soixante
la ligue ne se rapproche en aucun point encore un peu, très peu, sensible : le pont kilomètres plus près deThanh-Hoa-
à moins de 16 kilomètres de la Côte et de Cho-Thuong, à 17 km. d un navire La vallée du Sông-Con, nom que
encore, en face des bouches du Sông-Ma, qui remonterait jusqu'à Benthuy. C'est prend le Sông-Hiêu, en aval de Nghia
les navires d'un certain tirant d'eau ne déjà loin pour un tir précis et puis il faut Hung (du moins sur. les cartes) est une
peuvent guère se rapprocher- bien espérer que, parmi les mesures de des plus belles régions de colonisation
Mais après Thilong la ligne se rappro- défense,figure, sans parler des mines, de l'Indochine et que le chemin de fer
che de la côte. Au moment où elle ces- l'envoi prévu à Benthuy de quelques mettra à deux heures au plus des régions
se d'être protégée par le mont Hô-Phu pièces d'artillerie lourde sur plateformes surpeuplées du Thanh-Hoa et à moins
elle passe un premier pont à 5.500 m. de chemin de fer, qui, des quais de d'une heure d'une région à population
de la côte, puis, bientôt après, un autre Bênthuy, empêcheraient tout navire de très dense du Nghê-An. Cette section
petit pont à 5.000 m. Un navire de guer- guerre de remonter l'estuaire plus loin s'impose donc, ne serail-ce que pour dé-
re se tenant à 1.500 à 2.000 m. de la côte que Dan-Haï, soit 25 km du pont de Cho- congestionner les régions voisines.
pourrait déjà démolir ces ouvrages, pla- Thuong. La vallée du Sông-Ca, où le train pé-
cés à 7 km. de la bouche de ses canons. Mais notre variante est loin de n'avoir nétrera une demi-heure à peine après
Deux kilomètres plus bas la ligne est qu'un intérêt stratégique ; elle a surtout avoir quitté les riches terres actuelle-
à 4.500 m. de la côte, avec deux ponts un intérêt économique considérable, ment vacantes du Sông-Con, est, en cet
puis la gare de Van-Trai, que des sous- suffisant à nos yeux pour en justifier la endroit, excessivement peuplée.. On at-
marins auraient à 5.000 mètres, des construction. teint le fleuve au marché de Do-Luong,
L'EVEIL ECONOMIQUE
que, depuis bien des années, il est ques- depuis longtemps jugés nécessaires : d'abord une région forestière, puis une
tion de relier par voie ferrée à Phu-Diên Phu-Diên,Do-Luong,53 km. et Yên-Ly — région propice aux plantations de café,
sur la grande ligne. Cette suggestion a Nghia Hung 37 km., soit 90 km. ce qui puis les mines de chrome, enfin une
naguère fait l'objet de plus'éurs arti- fait déjà plus de la moitié de la longueur région de rizières irriguées, où l'on trou-
cles dans Eveil Economique ; nous avons
1 totale. Il ne s'agit d'ailleurs pas d'une ve une route suivant le même tracé.
donné en particulier le résumé d'une ligne à grand trafic pour trains de vites- Les 45 km, précités seraient la seule-
étude très documentée faite sur ce pro- se, mais d'une ligne d'intérêt local, sus- partie où la route aurait besoin d'être'
jet de ligne par M. Dufau pour l'admi- ceptible, le cas échéant, de remplacer la entièrement construite,moitié en terrain
nistration des chemins de fer du Nord. grande ligne soit en Cas d'inondation facile, moitié dans des défilés un peu
Aujourd hui, comme pour le projet soit en cas d'hostilités de la part d'un plus difficiles. Mais les terrains de la
de Yên-Ly —- Nghia-Hung, nous esti- ennemi menaçant par mer notre voie première moitié seraient d'admirables
mons qu'il y a lieu de l'abandonner Côtièrë et la route mandarine. terrains pour de grandes plantations,
pour desservir Do Luong par là varian- En tout cas un premier pas vers la sans parler des richesses forestières et-.'
te stratégique que nous suggérons. La réalisation de ce projet serait la cons- dés richesses minières, dont le gisement
région intermédiaire entre Do Luong et truction d'une route, qui pourrait éven- de plomb argentifère du Nui Bao-Trè
Phu-Diên n'élail pas très intéressante ; tuellement devenir la plate-forme de la est une excellente indication. Les vingt
au contraire sur les deux rives du fleu- voie ou en faciliter la construction. kilomètres de Nhu-Xuân à Yên-Thaï
ve, entre Do Luong et le confluent du Sur les 18 premiers kilomètres, au dé- ne sont pas aussi urgents, puisqu'on
Ngan-Sau, c'est une succession ininter- part du pont Sông-Ca,cette route s'impo- peut déjà aller en automobile par un
rompue de villages qui gagneront à être se,pour relier au chemin de fer une demi assez bon chemin de la gare de Minh-
reliés les uns aux autres et à Vinh par douzaine de villages importants. Il n'y Khôi au poste forestier de Nhu-Xuân.
une voie plus rapide que les sampans aurait d'ailleurs qn'à améliorer une rou- Ainsi donc il dépend des autorités
du fleuve. Or de Do-Luong à Vinh par te existante. Puis, sur quarante kilomè- provinciales de Vinh et de Thanh-Hoa
Phu-Diên il y aurait eu 33 + 37 = 70 km. tres, environ cinquante villages compre- d'établir, d'abord par amélioration de
tandis que par la variante stratégique il nant au moins deux cents aggloméra- chemins existants et ouverture d'une
n'y en aura que 52 + 13 =65 donc cinq tions et plus de 200.000 habitants se quarantaine de kilomètres de chemins
de moins. pressent sur les rives du fleuve, dans nouveaux, une première voie directe de
l'eaucoup de marchandises, qui des- un rayon de trois ou quatre kilomè- communication pour faciliter le corn- :
cendent par sampans de Cuarao et tres de chaque gare prévue. C'est dire merce, les plantations et la prospection
du Tranninb, gagneront un temps pré- l'intérêt qu'il y a à ce que, en attendant le. et permettre de procéder rapidement
cieux à s'embarquer sur fer à Do-Luong, chemin de fer, une 1res bonne route car à l'étude d'une plate forme transforma-
soit qu'elles descendent sur Vinh et Bên- rossable, à profil de voie ferrée, facilite ble en voie ferrée. Ces autorités y seront
thuy par des sampans dont les arma- d'abord un mouvement d'autobus, qui puissamment encouragées par le mou-
teurs sont de Do-Luong el qui remontent sera vite considérable. Ici aussi on pour- vement de colonisation et de prospec-
presque à vide, soit qu'elles soient des- ra profiter sur bien des points des che- tion qui d'ores et déjà se porte de ce
tinées au Tonkin,auquel cas elles gagne- mins existants. De Do-Luong à Nghia- CÔlé. H. CUCHEROUSSET
ront 1° — le trajet par eau de Do-Luong Hung le tracé que nous suggérons et
à Bênthuy et sa coûteuse remontée ;2°— qu'il y a lieu d'étudier, suivrait de près
une diminution de 37 km. de transport le chemin actuel, accessible aux auto-
par voie ferrée. mobiles en temps sec et probablement
La difficulté des transports fait que. en tout temps aux automobiles à six
les charbonnages de Gua-Rao ne peu- roues ou aux automobiles à quatre roues
vent pas être exploités, car il faudrait toutes motrices.
un nombre considérable de sampans De Nghia-Hung il y aura 45 km jus-
avec chacun son équipage. Notre che- qu'aux plantations de Villeroy à Nhu-
min de fer réduirait de moitié ce trajet Xuân ; à partir de là la route filera di-
par sampans el serait lui-même un client rectement sur Yên-Thaï en^desservant
de ces charbonnages.
Si ceux-ci se révèlent riches et don-
nent un bon charbon, un embranche-
ment, qui, d'autre part, rendrait d'im-
menses services au point de vue fores-
tier, pourrait être construit de Nghia-
Hung à Cua-Rao par un tracé facile
qu'un de nos amis a parcouru plusieurs
fois.
Quant au tracé que nous avons sug-
géré pour la variante,nous l'avonsnous-
même parcouru de bout en bout, en
grande partie à pied.
Bien entendu si nous parlons de cette
variante comme d'une ligne nouvelle,
on nous répondra que cetle ligne ne
saurait venir qu'en troisième urgence,
que les six millions de piastres néces-
saires pour la construire (170 km. à
35.000$) ne pourront provenir que d'un
emprunt dont on n'oserait, en l'état ac-
tuel des choses, même pas parler.
Eh bien ! nous la présentons comme
un tramway d'intérêt local, pour rem-
placer d'abord deux embranrljcmenls
VARIANTE STRATÉGIQUE DU TRANSINDOÇHINOIS
12 L EVEIL ECONOMIQUE
2. En velours bleu, garni de renard, voici un tour de cou jeune et 5° Attachée d'originale façon, c'est une écharpe en velours mordoré
charmant ourlée de castor.
3° Echarpe et manchon sont en velours frappé garni de loutre, 6e Les bandes de velours plissées alternent avec les bandes de four
rure et forment une écharpe très mode.
4° Une écharpe de velours se noue au cou, les extrémités sont garnies 7° En drapella brique, comme le manteau, l'écharpe s'attache d'un
de triangles de fourrure du ton. côlé par des boutons, s'enroule et se noue bordée de skungs.
r
&CONÛMÏOI E
u EVEIL 13
FUMEZ LE "GLOBE"
rare chez l'homme, elle est plus fréquente qui sont à peu près.les mêmes sous toutes, men de conscience : avons-nous tellement
encore chpz la femme. La femme a, beaucoup les latitudes et à toutes les époques. Voulez- lieu d'être fiers de notre civilisation. Et notre
plus que l'homme, le préjugé de race. Elle a vous, en partant pour une colonie, avoir une conception de la vie est-elle si saine,; si sage ?
l'esprit moins large et admet difficilement idée des tours que pourront vous jouer les Nons produisons, produisons, produisons,
des façons de penser et de sentir autres que boys annamites, sénégalais ou malgaches ? puis, pour trouver des débouchés à nos pro-
celles qui lui sont familières ; elle est peu Lisez 'les Fourberies de Scapin ou Gil duits, nous faisons des guerres, des guerres
curieuse de nouveautés et d'étrangetés. Elle B las de San Liliane. à côté desquelles celles que se font les.indi-
peut aimer la colonie pour les avantages Tous ces préjugés sont renforcés et même gènes paraissent des jeux d'enfants.
matériels qu'elle y trouve, l'existence mon- en partie déterminés, par l'action du climat. La caserne et l'usine, voilà les deux pôles
daine qu'il lui est permis d'y mener. Mais L'Européen souffre toujours, plus bu moins, de la vie européenne, « Rien n'est plus ridi-
l'Indigène ne l'intéresse que sous la forme de la température qu'il subit sous les Tro- cule, écrit H. Spencer, dans Faits et Com-
du domestique. Les vieux indochinois vous piques. Sa nervosité s'accroît ; il devient mentaires, que là satisfaction que nous
le diront tous : l'Européen vivait autrefois, irritable violent, cruel quelquefois. La moin- prétendons éprouver de notre vie sociale d'à
beaucoup plus près de l'Annamite, on s'en dre désobéissance de l'indigène, ou une présent, où, d'une façon générale* les hom-
rend compte en lisant Boissière ou Pou- obéissance trop lente à son gré le mettent mes s'épuisent de fatigue aujourd'hui afin
vourville. Mais l'Européenne est venue, et, en fureur. La nostalgie aidant, il peut arri- de gagner de quoi s'épuiser encore de fati-
tout de suite, elle a dressé une barrière entre ver, au bout d'un certain temps, à exécrer gue demain. Et c'est cette forme de la vie
l'Indigène'et l'Européen. Certes, elle a exer- le pays où il est condamné à vivre et il en- sociale que nous rêvons de répandre par le
cé, elle exerce toujours, une influence très globe l'indigène dans cette exécration, en monde, tandis que nous parlons avec dédain
heureuse à bien de? égards sur la vie colo- vertu de la loi psychologique nommée, par de la vie relativement aisée et heureuse des
niale. Elle y a introduit l'esprit d'ordre et Ribot. loi de transfert: on étend à tout peuples que nous appelons non civilisés ! En
d'économie, la correction de la tenue et l'élé- ce qui présente quelque rapport avec une réalité, d'un état où le progrès se mesure par
gance des manières ; devant elle, les vices chose l'amour ou la haine que l'on a pour le développement des usines, et, du même
coloniaux ont perdu rapidement du terrain. celte chose. coup, par la production croissante de ré-
Mais an point de vue qui nous intéresse en Toutes ces raisons expliquent pourquoi gions comme le Pays noir, d'un tel état
ce moment — celui de la connaissance du des Européens qui vivent en contact perma- l'humanité devrait chercher à s'échapper le
milieu, indigène — son influence, on ne peut nent avec l'indigène ne veulent pas le con- plus vite possible ».
le nier, a été nettement funeste. naître, et, prpsque toujours, le jugent avec Plus encore que notre activité fiévreuse,
Le préjugé de race s'aggrave, dans une une implacable sévérité. « Partout où j'ai notre fiévreuse soif de plaisirs est un signe
colonie, d'un préjugé que, faute d'un au- rencontré des gens voyageant à l'étranger ou de déséquilibre. « Cette agitation perpétuelle
tre mot, j'appellerai militariste. La plupart fixés hors de chez eux, dit un écrivain an- dans laquelle vous vivez, ce besoin constant
des peuples soumis à notre autorité l'ont glais, Walter Tyndall j'ai remarqué que de distractions indiquent clairement que vous
été à la suite d'expéditions militaires. Ils Ja conversation n'a pas de sujet plus ordi- n'êtes pas heureux. Chez vous on est toujours
nous ont résisté. Ils ont été vaincus. Nous naire que la critique du peuple au milieu comme un homme en voyage ; chez nous on
leur en voulons à la fois, sans nous embar- duquel on vit. » Le même auteur ajoute aime à se reposer ». Il y a beaucoup de
rasser de la logique, et de leur résistance, sagement : « Quand un homme me dit qu'il bons sens dans cette déclaration d'un Chi-
et de leur défaite. a passé vingt ans dans un pays, et qu'il en nois au sinologue Hervey de Saint Denis ;
De leur résistance, cela s'explique. Le sol- parle la langue, je ne crois plus un mot de beaucoup de bons sens aussi dans ces pa~
da», qui reçoit des coups de fusil, ne va pas ce qu'il me raconte... Un préjugé peut très rôles de l'Indien Tagore : « Vous, Européens,
se dire que celui dont il essuie le feu ne fait, bien résister à vingt années d'expérience. > vous me semblez être dans un état continuel
:iprèstont, que se défendre. Il hait naturel- Non seulement un préjugé peut résister à de combat. Partout ce n'est que lutte, âpre
lement l'adversaire qui cherche à le tuer, l'expérience, mais encorp, en règle générale, lutte pour la vie. Il n'y a pas de place pour
qui parvient à tuer un certain nombre de ses il est renforcé par elle. Il se uourrit, eu ef- le repos ou la paix de l'esprit ou pour ce
camarades. Une fois fixé dans la colonie, il fet, de tout ce qui le fortifie et néglige ce calme méditatif que, dans notre pays, nous
n'oubliera plus l'hostilité qne lui a d'iibord qui compromet son existence sentons nécessaire pour la santé de nos
témoignée l'indigène. Il verra toujours en âmes ».
lui un ennemi et sera tenté de le traiter D'ailleurs, faisons franchement notre exa- Je crois bien que, si un de ces sages de
comme tel.
Mais cet ennemi est vaincu, soumis. 11 ac-
cepte notre domination ?- Alors on le mé-
prise ! On voit daus sa soumission le si-
gne évident de son infériorité radicale. On
omet de se demander si sa défaite ne vient
pas de ce que son attention était absorbée
par d'autres préoccupations plus nobles, en
définitive, que celle de fabriquer des engins
meurtriers; on ne va pas chercher si loin.Le
faible a toujours tort. Les moeurs d'un peu-
ple faible ne peuvent être que déplorables.
*. Quand nous nous
contentions de pratiquer
les vertus domestiques, d'admirer la nature,
d'aimer les fleurs, de cultiver les beaux-arts,
disait un Japonais à un Européen, vous nous
appeliez barbares et vous uous méprisiez.
Depuis que nous excellons dans l'art de tuer
nos semblables, vous nous respectez et nous
traiter en peuple civilisé ». Cette mélancoli-
que réflexion est malheureusement juste.
Enfin, antre considération qui doit augmen-
ter notre méfiance à l'égard de la sévéri-
té souvent, constatée des coloniaux pour les
Indigènes : la plupart des coloniaux jugent
les indigènes d'après les domestiques. Or,
la domesticité est une condition si spéciale,
si tyrannique, si asservissante, qu'elle dé-
pouille l'individu de son caractère propre
lui imposer des défauts et des vices
pour
L'EVEIL ECONOMIQUE
l'antiquité, qu'on nous apprenait à révérer Est-ce trahir la civilisation européenne, gènes « ce respect qu'on doit à la vie ».
sur les bancs du collège, pouvait revenir à que d'avouer son vice fondamental et dé Loin de leur en vouloir de ne pas être com-
la .vie, il partagerait l'opinion de ces deux reconnaître le charme de la civilisation asia- me nous, sachons leur en gré, aa contraire.
Asiatiques et considérerait notre civilisation tique, charme qui, pour beaucoup d'entre Eu France un effort a été fait, au cours de
comme une civilisation de frénétiques et nous, constitue l'attrait principal de l'exis- ces vingt dernières années, pour restaurer
d'hystériques -^- c'est-à-dire comme le con- tence coloniale ? Il y a plus de vraie sagesse les traditions locales. Agissons de même dans
traire d'une civilisation véritable. Ec ce sont,
en effet, des hystériques et des frénétiques
que les héros de ces romanciers ultra-mo-
dernes
— comme
Paul Moran — dont on
vite » de l'Europe, ....
dans le su su laotien que dans le « vite
. . .
L'Indochine offre une variété de peuples
.
nos colonies. Tout en travaillant avec l'indu
gène, ne le déformons pas trop, laissons-lui
ses coutumes, ses fêtes et ses dieux. Aimons
la diversité. Quand tous les hommes se res««
déclaré qu'ils peignent avec une exactitude telle qu'il n'en existe, peut-être, de sembla- sembleront la beauté du monde en sera di»
criante l'état d'esprit des générations ac- ble dans un aucun autre pays du monde, et minuée et les voyages auront perdu leur
tuelles. Hystériques et frénétiques, c'est bien qui va de la sauvagerie la plus brute à une principale raison d'être.
ainsi que nous apparaissons à ces vieux let- civilisation plus ancienne, et, sur bien des
trés d'Annam, que nous bousculons pour points, plus raffinée que la nôtre. Etudions Extrait d'une étude de M.E. PUJARNISCLE
aller plus vite, car l'essentiel est d'aller plus cette variété, sans rien faire certes, pour la dans les Pages Indochinoises -— 15 Août
Vite, sans savoir d'ailleurs où l'on va. ramener à l'unité. Nous devons aux indi- 1925.
FUMEZ LE "GLOBE"
Les manifestations d'étudiantes à la bienfaisance du parlementarisme et profiter à tout le monde ; car ce sont
La manifestation des élèves de l'école de l'urne électorale. Conquérez vos liber- ceux qui auront attendu les bras croisés,
normale des filles annamites de Hanoï au- tés une à une, par le travail, l'initiative les cordons de la bourse serrée, mais le
près de Mme Varenne et de M. le Gouver- et l'esprit de suite. Qu'il se révèle d'abord bon oeil aux aguets, qui profiteront des
neur général de ITodochiue (l'une d'elle a parmi vous des caractères. sacrifices des « poires ». Voir à ce sujet
profité de l'entrée de M. le Gouverneur les considérations de ce commerçant
général dans le salon de Madame "Va- le Service Océanographique de l'Indochine philosophe averti qu est M. Démange
renne pour demander, au nom de ses col- (Une brochure en vente à la Direction
lègues, la "grâce de Phau-bôi-Ghâu) a et: L'Indochine s'est payé le luxe de possé-
organisée par deux secrétaires de la di- der un service océanographique des pêches, des Affaires économiques)
rection de l'Enseignement, qui ont ma- qui présente pour le budget de l'exercice C'est donc à l'Etat à faire ces sacri-
noeuvre Mme la Directrice de l'école nor- 1920 une économie de 8.070 piastres, mais fices-là, à condition bien entendu qu'ils
male des jeunes filles annamites, Mme Va- qui coûtera à ce budget 189.830 piastres, profitent à tout le monde, cependant pas
renne et le capitaine Scherer, à l'insu de M. soit, au taux de 10 francs, la respectable
If. directeur de l'enseignement au Tnna somme de Un million 898 mille 300 francs,. à ceux qui attendent que les cailles leur
km et de M. le directeur de l'Instruction pour le personnel du laboratoire de Cau-Da, tombent toute rôties dans la bouche.
publique en Indochine, en abusant des le chalutier et la'vedette spécialement affec- Autrement dit les résultats des re-
fonctions qu'ils exerçaient et eu donnant, tés à ce service. cherches faites aux frais de l'Etat par
par téléphone, des instructions que leurs Le personnel européen du laboratoire des savants au service de l'Etat, les pro-
chefs, non avertis, ne leur avaient pas don- de Cau-Da absorbe 20.438 piastres pour un
né l'ordre de transmettre. directeur, un assistant (inspecteur de le cl, cédés par eux découverts, doivent être
La manifestation d'une institutrice anna- des 1). etR.) un 'économe contractuel ; le publiés et mis à la disposition de tout le
mite des écoles de Hué procède de la mê- personnel indigène de ce laboratoire exige monde, tout au moins de tous ceux qui
me manière, et c'est au nom de toutes ses 8.250 piastres. veulent bien faire les frais d'acheter les
camarades, des élèves de l'école où elle en- Le personnel européen du chalutier dé- publications et se donner la peine de
seignait, fia directrice non prévenue), qu'elle vore 10,97-4 piastres et le personnel îndi- demander les renseignements. Celle
est intervenue près du Gouverneur général gèue 14.356 piastres.
de l'Iudochine, par lettre, pour obtenir la Les dépenses pourle combustible, le grais- publication doit être l'aile loyalement et
grâce de Phau-bôi-Châu. sage l'entretien du chalutier mangent non pas après avoir été Cacuée au pu-
Le Colon 61.700 piastres, dont 49.500. p. de char- blic pendant que certains hommes d'af-
bon en briquettes et ordinaire. faires en ont profité. Mais ce serait faire,
N.D.L.R. —Inutile de dire qu'il n'a Il n'est affecté que 500 piastres aux mé-
été pris aucune sanction contre ces moires avec planches lilhographiées ; 600 injure à la direction de l'Institut de
fonctionnaires. M» Thalamas peut s'at- piastres aux recherches et travaux scienti- Nhatrang que de la supposer capable
tendre à être manoeuvré à son tour. fiques relatifs aux matières grasses d'ori-> d'une combinaison de ce genre ou
gine marine, à faire exécuter par des spécia- de céder à n'importe quelle pression
Un peuple n'a de libertés que celles listes dans les laboratoires métropolitains. d'en haut dans ce sens.
Le reste des crédits est employé par les
qu'il conquiert lui-même fournitures de bureau, les achats pour la bi- Sur ce point les hommes d'initiative
Sous la Troisième République, les Annami- bliothèque, la verrerie, les produits chi- peuvent êtres rassurés.
tes de Cochiuchine ne sont pas représentés miques, les plaques et papiers photographi- Celaétanlil dépend,uon pas d'un ins-
au Parlement ; pour comble de dérision, une ques, le matériel et les instruments de la- titut scientifique, dont les travaux pour
fiction, créée de toutes pièces par uu autre boratoire, les réparations d'outillage. être féconds ne doivent qu'exceptionnel-
décret, leur donne pour représentant uomi» Notre service océanographique des pê- 1
nal un député élu par 2.0u0 électeurs dont ches, dont l'installation a coûté très cher, lement viser les applications pratiques,
1.2U0 Français et 700 Indiens. qui ne dispose pas de moyens suffisants mais bien des hommes d'initiative de
La Troisième République vient de uous pour occuper son activité et organiser une profiter des travaux déjà fait ; de se faire
envoyer un socialiste,qui ne veut nous accor» propagande active en faveur de l'industrie communiquer les résultais déjà obte-
der ni la naturalisation ni ce minimum de de la pêche maritime indochinoise, ne peut
libertés qui constitue la charte de toute so- rendre les services que les promoteurs de nus et de rechercher, eux, les applica-
ciété policée. De sorte que, n'étant pas dotés celle institu:ion en attendaient. tions pratiques.
d'un statut bien défini, nous sommes toujours J. R. Et cette utilisation des données scien-
placés sous le régime de l'arbitraire et du Le Colon français tifiques est ouverte à tous, même aux
bon plaisir. On avouera daus ces conditions, N.D.L R. — Il serait évidemment re- plus humbles fabricants indigènes de
que la troisième république est eu régression
grettable que cet institut ait été organisé nuoe-mam ou commerçants en poissons
sur les deux premières.
à grands frais si, faute d'un petit effort
M. Jean Mélia a dit là dessus de justes ou fabricants de conserves ou autres
supplémentaire, il ne devait pas rendre
vérités. Mais les vérités les plus belles ne sont produits de poisson. Ils n'ont qu'à se
les services qu on en attend.
rien si elles restent à l'état de théorie.Que nos mettre en rapport avec l'Institut de Nlia-
promoteurs réalisent seulement la vingtième Cependant est-ce bien à l'Etat à faire trang où nous sommes certain qu'ils
partie de leurs promesses, nous leur en sau-
cet effort supplémentaire? L'Etat, tou- seront bien accueillis.
rons un gré infini et les tiendrons quittes du
jours l'Etat ! on lui demande de tout C'est ce que devraient commencer par
re=te.
faire et après on se plaint qu'il absorbe
L'oeuvre du Cartel des gauches aux colonies faire les fabricants indigènes de nuoe-
tout, lue tout esprit d'initiative et devient
reste à accomplir, et nous avons bien peur mam, au lieu de pleurnicher parce
que ce ne soit pas iM. Alexandre qui la com-
par là un danger pour la civilisation. qu'une concurrence européenne mieux
mencera eu Indochine. Pour nous ie rôle de l'Etat doit se outillée les menace dans leur routine.
Echo Annamite borner à assurer des services qu'on ne À eux de se grouper et d'améliorer leurs
N.D.L.R. — Le titre est de nous. C'est peut pas demander à l'initiative privée. méthodes commerciales el leurs procé-
le refrain que nous répétons aux An- Or on ne peut pas raisonnablement de- dés industriels. Qu'ils profitent de
namites depuis longtemps — Laissez mander à l'initiative privée de faire des cetle dépense annuelle — faite pour
Te Cartel à son vomissement et ne sacrifices pour des laboratoires el des eux— de 190.000$
soyez donc pas assez serins pour croire recherches d ordre scientifique pouvant Les résultais, si l'initiative privée fait
U'EVKIL KGOiSOMluUE 17
un effort correspondant à l'effort budgé- fre aux regards sa toiture déchiquetée, ses Qu'il n'y ait pas encore à Dalat un
taire, seront si considérables'..— la ma- planches vermoulues et disjointes. Entrez-y.
Des Annamites, la plupartdes coolies venant hôpital à peu près passable, <où les plus
tière première étant en somme en quaiir des chantiers de construction, atteints de pauvres Mois et Annamites seraient eux
tilé illimitée^-que la dépense annuelle toutes les maladies ou simplement de misère aussi convenablement soignés, et où les
de 190.000 $ apparaîtra bien modeste. physiologieue, s'y entassent pêle-mêle. gens aisés ou riches trouveraient le con-
Que le premier résultat soit dès-1926 Ce spectacle suffit nour éloigner de cet fort qu'ils auraient le moyen de payer,
la pêche de 20.000 tonnes de poisson de hôpital minable les gens convenables.
Il arrive souvent à des Européens qui c est honteux quand on pense aux mil-
plus, à 100 S la tonne, que ce sera un viennent ici en couvalesceuce d'être obligés lions de piastres qui ont été gaspillés
gain net pour le pays dp 2,000.000 $ — de se faire évacuer à Saigon ou de se faire au Langbiaug. Mais c'est conforme aux
Qr nous savonsque déjà du fait de trois soigner à l'hôtel, l'hôpital étant exclusive- idées de M. Lochard qui se moque bien
initiatives privées ce premier résultat ment réservé aux Annamites pauvres. des pauvres et préfère flatter l'orgueil
L'Administration émue des doléances de
sera probablement dépassé.' la population a-adopté une solution provisoire et l'égoïsme des grands chefs de l'admi-
consistant dans la construction de deux sal- nistration et des Gouverneurs généraux,
Etablissements publics. Assistance les d'ambulance en bois, couvertes' en tôles, en faisant" de Dàlat non un sanatorium
Médicale à Dalat pouvant contenir chacune 48 lits. Ces bâ-'ti- pour tout le monde, mais un Edeu
ments.achevés depuis quelques mois, ne sont pour les riches et les puissants de ce
L'idée du Gouvernement est de faire de pas encore occupés faute d'eau et de dépen- monde — Le Haut Tourisme, les visi-
Dalat le sanatorium dé l'Indochine. Dalat doit dauces.
être une station de cure d'air et. de-repos. Echo Annamite
teurs de marque, les millionnaires amé-
Cependant, il lui manque la première des ricains, ou n'a que ces mots à la bouche.
choses : on hôpital. II en existe bien un, N.D.L.R. -—Nous relevons l'expres-
Odi profanum yulgus et arcéo, mur-
mais qui ne vaut pas l'ambulance de cer- sion : Gens convenables pour exprimer
taines régions les gens aisés ou fortunés. Pour Phan- murent certains grands chefs lorsque,
L'hôpital actuel est installé dans un bâti- Hôi-Châu les pauvres gens sont des vautrés dans leurs automobiles, ils
ment en bois,' construit, depuis ou ne sait voient d'un oeil dédaigneux ;la foule
combien de temps, et qui servait de logement « voyous » pour les Annamites « de gau-
des pauvres gens disparaître noyée dans
et de bureau au Résident du Langbian. che » de Cochinchine les pauvres ^ens
Exposé à tous les vents, ce bâtiment of- sont des gens « pas convenables». un nuage de poussière.
INFORMATIONS DIVERSES
IDanque de l'Indochine. — Au 31 Dé- Mais les chemins de fer ne sont pas tout. Gouverneur général Doumer chargea par un
** cembre- dernier la circulation fiduciaire Nos ports demandent un outillage : dragues arrêté spécial M. le Résident maire Morel
de la Banque s'élevait pour l'ensemble des à cinq millions l'une, remorqueurs à un mil- de se rendre en France pour la négociation
Agences de l'Indochine, à: $ 110.113.000, con- lion, un dock flottant pour Saïgon à dix mil- de l'emprunt. Les pourparlers, engagés d'abord
tre une encaisse métallique de $ 31.008.000. lions, des grues, des charpentes de hangars etc. avec le Crédit Foncier de France puis avec la.
Nous pouvons sans exagérer dire 25 millions Caisse Nationale des Retraites pour la Vieil-
Pour cent millions de francs de matériel de ce chef. lesse furent assez laborieux — Prêter à une vil-
Et si l'Indochine veut acquérir pour ses ser- le coloniale, et surtout à une ville naissante
.— Nous avons écrit qu'un moyenduefficace
franc vices maritimes un bateau un peu moins moches dans un pays troublé, car la grande piraterie
de contribuer fi un léger relèvement n'était pas encore complètement jugulée, sem-
serait pour l'Indochine de commander pour que le Tonkin, el pour la défense de ses côtes
quelques sous marins et deux ou trois contre blait chose assez hasardeuse. D'autre part, l'im-
cent millions de francs de matériel en Alle- torpilleurs et croiseurs dont elle pourrait l'aire popularité qui avait frappé le Tonkin n'était
magne ou aux industriels français qui consens l'achat à la métropole, ce seront vite encore pas non plus toulàfail dissipée.
tiraient à l'Elat des crédits à long terme. Des 25 millions et nous voiià bien près de deux M. Morel aboutit enfin à un accord de prin-
personnes se sont étonnées : Mais on achète- cents millions. cipe avec la Laisse Nationale des Retraites pour
rait pour cette somme des quantités inimagi- Nous n'avons donc pas exagéré en parlant la Vieillesse. Leite institution, quelle que lut sa
nables de matériel ! et pourquoi faire, grands de cent millions de francs à transférer à la mé- confiance, demanda, avant de conclure, que le
dieux ? tropole aussilôl placé un emprunt d'outillage Protectorat donnât sa garantie.
Hélas,ne prenons pas trop au sérieux les gros il. Morel fit pari de cette exigence au Gou-
chiffres de francs-papier. Cent millions de de six millions rie piastres, qui serait bien plus
francs-papier ne font en somme que quatorze vile couvert qu'une souscription de soixante- verneur générai. Celui-ci ayant autorisé l'ad-
mille piastres pour le brûlot national. ministralion locale, le Conseil de Protectorat
millions de marks, el à peine 8.00.000 de li- fut saisi, et le 27 février lî>99, il accordait à la
vres sterling. Voilà la réaliié. ville de Hanoï, en garantie de l'amortissement
Mais parlons francs papier. d'un emprunt de i.300.000 frcs. l'abandon du
Pour un kilomètre de voie ferrée de bonne Le premier emprunt de la ville de Ha- produit des contributions directes perçues sur
construction il faut compter au moins 100 kilos noï va être totalement remboursé. — son territoire. Un décret présidentiel du 21
de rails el traverses soit 100 tonnes au kilomè- Certainstravaux.cn effet, dont la réalisa- août 1899 autorisa définitivement l'emprunt.
tre, soit a 500 francs la tonne prise à l'usine tion ne pouvait être retardée, comme l'instal- Le contrat intervenu entre la Ville et la Caisse
50.000 frs au kilomètre. lation des services d'Eaux et de l'Electricité, nationale des reirailes pour la vieillesse, fut
Ornons avons en projet' urgent 180 km. exigeaient une mise de fonds à laquelle, de signé par M. iiaille, résident-maire, succédant
pour la ligne de Tân-Ap à Tliakliek et 660 km. toute évidence, on ne pouvait faire lace. à M. Morel, devenu résident-supérieur au Ton-
pour la ligne de Saigon au Siam. deux lignes Après avoir obtenu l'approbation de princi« kin, et approuvé par le ministre des Colonies
pour lesquelles il faut bien espérer qu'on va pe du résident supérieur Fourès et du gouver- Decrais.
renoncer au système des tramways à bon mar- neur généra! Doumer, le résident-maire, M. L'etnprunt,s'élevanl comme il avait été prévu
ché avec leurs trains joujoux roulollant tout Morel, soumit la question au Conseil, lors d'une à 1.50'.000 francs, était consenti au taux de
doucement. séance extraordinaire tenue le 6 juin 1897. 4L 10 o/o et remboursable en 26 annuités,
En outre il y aura 540 km. pour l'achèvement D'après les estimations du service des Travaux
du grand côlier, el ïïO km. pour la ligne du municipaux, il évaluai! à 1.500.000 francs le chacune payable en deux termes semestriels.
Langbiang sans parler de la ligne de Myltio à La première échéance fut payée le 25 août 1899.
montant de la somme à obtenir. La dernière échoit le 15 janvier 1926.
Canihoel Baclièu. Le Conseil désigna une commission qui arrê-
Voilà donc i.400km. de voies à 50.000 frcs ta le programme suivant : Le taux budgétaire étant, à cette époque,
soit, rien qu'en rails et traverses 70.000.000 Construction d'égoûls : 800.000 frcs. — de 2 f. 40 par piastre, c'était donc une somme
de frcs. Remblais de mares et de terrains communaux : totale de 625.000 $ que la ville avait à sa dis-
Ces 1.4-00 km. de voies supposent bien 7.000 00.000 frcs. — Remblais de voies nouvelles posilion. Elle sut en faire bon usage.
mètres de grands ponts métalliques à 1.500 à ouvrir : 60 000 frcs- — Empierrements (pre- C'est, de la mise en oeuvre de ces crédits que
frcs-or, soil7.:i00 frcs-papier—52 millions 1/2. miers travaux de ce genre); 108.000 frcs. — date réellomenl l'essor de Hanoi
Les besoins en matériel roulant prévus de Conslruclion de trottoirs ; 96.000 frcs. -— Cons- Résumé d'un très intéressant article de M
1926 à 1931 sonl évalués à 40 millions mais il truction de «Aliments : 350.000 frcs. (halles, WII.KIN dans dans i'rancc Indochine
faut en compter au moins autant pour les lignes abattoirs, école municipale, devenue, le collège N.D.L.il. — Il n'y :i qu'une conclusion
à ouvrir ensuite. Paul Bcrt et, aujourd'hui, école primaire supé-
Nous voici déjà à plus de deux cents millions rieure des garçons.) — Travaux divers el dé- possible. Hanoi est ait moins aussi solva-
rien que de grosses fournitures, sans compter jble qu'il y a 2(J ans Un nouvel emprunt
penses imprévues : 26.000 frcs. —
de (ioO.000 § serait utile ; mais cette fois
fers pour ciment armé, accessoires de voie, Le vole unanime du Conseil approuvé
matériel télégraphique el de signalisation. par M. le Hésident supérieur Fourès, M. le on pourrait l'émettre sur place.
18 t> EVEIL UCOINUMIULE
CHANGE DE LA PIASTRE
192G '
9 Janvier. 11 Janvier 12 Janvier 13 Janvier 14 Janvier 15 Janvier
lieTcha°ng- J
' sur France
Coursdel'Arg.ttnàLond.
15 30
31 13/16
15 35
3113/16
15 25
315/8
15 55
315/8
lo 00
319/16
10 00
311/2
j
lo 60 loiu
» Londres
L'EVEIL ÉCONOMIQUE 21
S 1.50u. 00
GiU-A-TIELIEMlE LOT
DOMAINE DE CUA-LO — Province deNghê-An (Annam)
Terrain de 2.000 ma environ
Mise à prix :
Trois cents piastres ci ;
g 300.00
auSTGàUIÈME LOT
IMMEUBLE sis à Benthuy.
Mise à prix: Cinq cents piastres ci ^ 5QQ QQ
SIXIEME LOT
IMMEUBLE sis â Benthuy.
Mise à prix : Quatre mille piastres ci ....
SEPTIEME LOT
IMMEUBLE sis à Benthuy comprenant une usine frigorifique.
^ 4,000 rjO
Maison d'habitation.
Contenance approximative de 25.744 m? environ.
Le tout mis à prix; Quarante mille piastres ci $ 40.000.00
HUITIEME LOT
Surface approximative : 14.520 m2.
Mise à prix : Seize mille piastres ci .............
TERRAIN situé sur le Quai Lanord à Benthuy avec bâtiments.
3SrETT"V~IEM:E LOT
TERRAIN situé à Benthuy. Superficie approximative 12.957 mî.
.
$ 16.000.OU
DOMAINE DE NAPE.
Mise à prix ; Dix mille piastres
DOMAINE DE KIMCUONG.
ci ..............
DIXIEME LOT
O^ZIEis^E LOT
Mise à prix: Mille cinq cents piastres ci
$
S%
lO.ODO.OO
1500.00
CONCESSION DE NAM-PAO.
DOUZIEME LOT
Mise à prix; Cinquante piastres ci S 50 00
TEEIZIBME LOT
DOMAINE DE NAKAI.
Mise à prix: Trois mille piastres ci ». oUUU m
QUATORZIEME LOT
DOMAINE DE TRAM-TREO.
Mise à prix: Mille piastres ci.
.
.V , . •;• •; • ' ' '
* . ,.n. nft
Compagnie de Commerce
et de
Navigation d'Extrême-Orient
|j: LIGNE DE HANOI A TUYÉN-QUÀNG LIGNE DE tiAKOl À CHOBO f LIME DE TUYÈNQUANG A CHIËMHÔA
:
Départ de Hanoï Arrivée àTuyên'-Quàng Départ de Hanoï I Arrivée à Ghobo Départ deTuyên-Qùâng Arrivée à Chiêmhoà
Aller Aller AUer
Lundi.. Mardi.. v Mardi. Mercredi Mercredi..
Mercredi... . . é Jeudi.. .. . . Samedi.. . . • • . . .
Dimàache.. . . . .
..-..". Dimanche Dans la même jour-
Vendredi.. . ... . Samedi.. . .
;
. . .
(de Janvier à. Mai (de. Janvier . à . Mai. . .
à 7 h. du matin. .
née à 3 h. du soir.
. .
à 10 h, du .. matin. .
à 6 h. du soir. . seulement) à 10 h. m. seulement à 6 li. du
. s.-
Départ de Tuyên-Quang Arrivée à Hanoï j Départ de Ghobo" Arrivée à Hanoï Départ de Chiêmhoa Arrivée àTiiyên-Qiiarig
Lundi..
Mercredi...
Vendredi...-.-
.
. . .I
Retour
.
.1
Dans
. . née à
la même.jour-
6 h. du. soir,
. . . .
. -,
Jeudi.
Lundi..
Retour
.'•
Dans la même jour-
(de Janvier a Mai née a 6 h. du soir.
seulement)»1 h. du m.
... Mardi.
.....
Retour
Jeudi. . . . . .
à 6 h. du matin.
Dans la même jour-
née.
De Mai à fin Décembre seulement
N. B. — La chaloupe qui part de Hanoï, le N. B. La chaloupe qui part de Hanoï le
—
Lundi, Mercredi, et Vendredi passe une nuit Mardi et le Samedi passe une nuit à Viétri
à Viétri pour repartir ie lendemain 5 h. du pour repartir le lendemain 6 h. du matin -
matin pour Tuyên-Quang. pour Chobo.
•
,
Lignes Commerciale
Ligne Haïphong-Hanoi-Haiphongdéparts ; Tous les 2 jours à 5 h. du soir.
~
Ligne de Hanoï-Haiphong, tous les 2 jours à 5 h. du soir.
Service Haïphong, iSamdinh et Hanoï Namdinh et vice versa suivant besoins.
Toutes les marchandises doivent être embarquées une heure au moins avant le départ.
Connaissements directs de et à toutes les escales.
Transit, consignations, affrètements et remorquages
Agence principale Haïphong Agences — Viétri, : Sontay, Tuyên-Quang et Chobo.